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La Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés
fondamentales se distingue des traités internationaux qui de leur côté créent des droits
subjectifs et réciproques entre les Etats, sujets du droit international
Les droits reconnus par la Convention peuvent être regroupés dans trois domaines : un portant
sur l’intégrité de la personne (ex : droit à la vie, et le droit de ne pas être soumis à la torture),
un autre relatif à la prééminence du droit (ex : le droit à la liberté et la sûreté, le droit à un
procès équitable), et enfin le domaine du pluralisme et de la tolérance (ex : le pluralisme des
idées)
Par cette reconnaissance, elle fixe des normes internationales (obligations et
interdictions) à respecter par les Etats contractants dans leurs rapports avec les individus et
leurs confis en premier lieu le soin d’assurer la jouissance des droits et libertés qu’elle
consacre. Il s’agit de l’application du principe de subsidiarité. Cependant, les Etats membres
disposent d’une certaine marge d’appréciation dans l’application de la Convention.
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La Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés
fondamentales est un acquis communautaire. En effet, l’article 6 § 2 du traité instituant
l’Union européenne dispose « L’Union respecte les droits fondamentaux, tels qu’ils sont
garantis par la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés
fondamentales, signée à Rome le 4 novembre 1950… ». En outre, le juge communautaire
(CJCE) s’approprie la Convention, par le recours à la jurisprudence de la Cour européenne
des droits de l’homme.
Ces lacunes se traduisent, d’un coté, par la nécessaire interprétation qui doit être faite
des dispositions de la Convention (A), et de l’autre en ce qui concerne la référence aux droits
qu’elle énonce (B).
Dans ce domaine, deux éléments peuvent être relevés, celui de la limitation du recours, d’une
part (1) et celui des risques d’invocation abusive de la Convention, d’autre part (2).
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1. un recours limité
Conclusion