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[[lire_aussi]]
Cette intervention tombe alors que le premier
ministre Antonis Samaras a subitement avanc,
la semaine dernire, l'lection prsidentielle
initialement prvue pour fvrier ou mars, dans
une manuvre mene de concert avec Bruxelles,
destine couper l'herbe sous le pied de Syriza,
dont la popularit ne faiblit pas depuis sa victoire
aux lections europennes de mai dernier. En
Grce, le prsident est lu par la Vouli, le
parlement, la majorit des deux tiers, ou des
trois cinquimes aprs deux checs conscutifs. La
coalition gouvernementale ne dispose pas, en l'tat,
de cette majorit renforce : cette manuvre de
convoquer l'lection plus tt que prvu, la veille des
ftes, est destine convaincre les dputs non affilis
ou potentiellement hsitants de donner leur voix au
candidat de la coalition.
L'argument de la peur
Les Grecs ne sont pas dupes, et n'ont pas manqu
de ragir la dclaration de Juncker. Ses propos
ont t aussitt tourns en drision sur Twitter, o
certains se sont mis demander l'avis du prsident
de la commission sur toutes sortes de questions. Si
je vote pour vos politiciens grecs prfrs, pourriezvous payer mon loyer et mes dpenses alimentaires
pour quelques mois ? interroge ainsi la ralisatrice
grecque Zoe Mavroudi.
Les critiques ont galement fus du ct de Syriza,
o les communiqus de la direction du parti et
les interventions des dputs se sont multiplis ces
derniers jours pour dnoncer une telle ingrence. Le
gouvernement et la Troka, aprs s'tre mis d'accord
sur toutes les nouvelles mesures d'austrit, procdent
ensemble au chantage auprs des dputs afin de lever
l'obstacle de l'lection prsidentielle , a dclar ce
lundi Alexis Tsipras, le leader de Syriza, dnonant
l'argument de la peur brandi par l'excutif.
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