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AVANT-PROPOS. A Tapproche de Phiver de Pannée 1920, Max van Berchem par- lait une fois de plus, la joie au coeur, pour cet Orient qu'il aimait tant. Dans les lettres qu'il m’écrivait alors, il ne cachait pas Tétat précaire de sa santé, surmenée par un labeur intense, qu'appréeie ront tous les lecteurs de cet ouvrage. Il ne sen inquiétait pourtant pas oulre mesure, tout 4 ta préoccupation de hater Vimpression de ce recueil des inscriptions de Jérusalem, résultat de deux explora- tions de la Ville Sainte et de vingt années de recherches patientes a travers Jes couvres arabes et les relations des pélerins et des voya- geurs occidentaux. Du Caire il m'envoyait, quelques semaines plus tard, une breve et triste missive, m'apprenant son retour : il renongait & lutter contre épuisement, qui devait Temporter si vite, peu apres son arrivée en Suisse. Mais, jusqu’a la fin, il exprima son grand déses- poir dabandonner ses travaux. Max van Berchem est mort usé par un labeur assidu : ta biblio- graphie de ses publications”, pieusement réunie par les soins de son ami M. Alfred Boissier, permettra de mesurer son extraordi- naire activité scientifique. Les notices nécrologiques qui ont été consat es Asa mémoire dépassent la note habituelle de ces éloges funtbres : on sent, a les lire, que leurs auteurs y ont mis tout leur cur. Tous ont voulu, non seulement exprimer leur admiration pour la clairvoyance érudite et la probité du savant, mais aussi dire leur ) Parattra prochainement dans la Revue archéologique. profond regret de la disparition d'un homme dont la grande ambi- tion, jamais tisfaite, fat obliger autrai. Tous les «jeunes» quill a guidés si aflectueusement le reconnattront ici avec moi. Ala demande de la famille de Max van Berchem, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres me chargeait, a la fin de mars 1921, dle mener & bonne fin Timpression du présent travail, ce dont je maequitle avec une reconnaissance bien émue, : Ma besogne fut et sera toute matérielle : le manuscrit des deux volumes est non seulement terminé, mais sa tenue a soulevé mon admiration. Des notes marginales au crayon indiquent, en outre, de place en place, qu'il a été relu d'un bout & Pautre et que toutes les références en ont été soigneusement vérifiées, Des instructions de la main de Max van Berchem ont ¢tabli Ja division de Youvrage en trois volumes : I. Jérusalem-Ville; — IL Haram : 1° Esplanade et terrasse; 2° Coupole du rocher; 3° Mosquée lointaine; — III. Deux faseienles de planches (parus en +920); un fascicule, comprenant Findex général, que je rédigerai. De méme, la dédicace placée en téte de ce volume et celles qui seront inserites sur les deux suivants ont été prévues par Max yan Berchem, suivant une note que sa famille a bien voulu me com- muniquer. Lorsque j'ai pris en main Ja correction des épreuves, les douze premieres feuilles étaient tirées, les feuilles 13 4°18 attendaient la signature du bon & tirer, les feuilles 19 &i 23 étaient imprimées sur placards. G. Wier. Lyon, le 22 aoat 199 INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. 0 glicklich! wer noch hoffen kann, ‘Aus diesem Meer des Irrtams aufrutauchen, ‘Was man nicht weiss, das eben brauchte man, Und was man weiss kann man nicht brauchen. (Goerne, Faust, 1, 9.) Get index ne renferme que les ouvrages dont les titres sont cités sous une forme abrégée pour alléger les notes; encore en ai-je exclu quelques recueils bibliographiques, ainsi les catalogues de manuserits arabes, bien quis soient cités aussi en abrégé0, La forme abrégée figure en paren thases & la suite du titre complet ®; les mots «nom seul » signifient que le nom de Yanteur est cité sans aucun titre). Tous les ouvrages qu’on ne trouvera pas dans cet index sont cités in extenso dans la premiére note ott ils figurent, avec le lieu et la date de leur publication. En principe, les auteurs publiés dans des recueils et périodiques ne figurent pas dans index 1, parce quils sont cités par des ouvrages elassés © Bn revanche quelques ouvrages dont le titre tris court n'a pas été abrégé figurent aussi dans Vindex, parce qu'ils sont cités souvent. 12 Fajoute au titre Te Hew et la date de Tédition; pour les onvrages portant deux on plu- sieurs licux d6dition findique le premier ou le principal. Pour les recucils et périodiques se continuant & ¢o jour, a date intiale est précélée du mot *depuis; pour les publications des académies et sociétés savantes d'un caractére trés général, cette indication m’a para superflue ot je mo suis borne & faire suivre le nom du lieu d'édition du mot «en eours >. 9 Quclques ouvrages sont citéspar leur titre seul, en abrégé, soit parce quil est plus connu que le nom de Fauteur (ainsi Aghan’), soit parce que ta paternité de Youvrage est com- pliquée ou mal établie (ainsi Patrirehes). Ces ouvrages sont bien classés dans Vindex & la place alphabetique du nom de Tauteur, mais avec un renvoi depuis le titre abségés ans WAphint & Igsanist, K. alaghant, oi Yon trouve tes indications nécessaires. Les anonymes sont classés dans Vindox a la place alphabétique de leur titre abrégés en outre je renvaio du mot «Anonymes» & chacun de ces titres. autre part & Vindex I", Toutefois pour quelques auteurs, surtout orien- taux, findique dans Vindex I, 4 la suite de Uédition principale, les éditions ou traductions partielles publiées dans des recueils classés & Vindex II; bien que ces indications ne fussent pas indispensables, elles m’ont parw utiles pour orienter te lecteur inexpérimenté dans le maquis de la bibliographic arabe®?, Les mémoires dauteurs modernes sont presque toujours cités par leur titre et par le recueil ou p iodique oi ils ont paru; toutes les fois que jai pn le faire, jai mis en parentheses la page correspondante du tirage a part. Ces travaux ne figurent done dans cet index qu’a titre excep- tionnel et pour quelques cas particuliers®!. Les auteurs dont le nom de famille est remplacé par un nom de ville sont classés dans Findex I & lear nom de baptéme®, Aucune rigle méthodique wa été suivie pour le choix des noms arabes; parmi les noms et surnoms un auteur, jai choisi le plas connu, ou simplement celui qui m’est le plus familier. Renvoyer systématiquement de tous ces noms au principal, cett 46 surcharger cet index sans aucun profit, puisque le nom choisi est tou- Jours celui qui figure dans les notes. Sai ajoulé un nom en parentheses dans quelques cas particuliers of il y avait tiew d'éviter un malentendu. Les titres arabes sont donnés le plus possible an complet, mais sans les variantes, et transcrits sans les flexions grammaticales arabes. Ces titres Aleuris indiquant tres mal et la nature et le sujet de Vouvrage, j'y remédie par quelques mots en parenthéses, qui nen sont nullement la traduetion littérale. {° Ainsi certains pélerins, tels que L. de Sudheim ou J. de Vérone, bien que souvent cités, le sont toujours par un recueil tel que le Reyssbuch ou AOL ou ROL ou PPT'S, © Ainsi pour Ibn al-athir et Mugaddasi, & la suite des éditions principales (Tornberg et dle Goeje in BGA), jindique tes éditions et traductions particlles in RHC Or, PPTS ot ZDPY, bien que dans les notes ces travaux soient toujours etés par ees reeueils, qui figurent autre part dans Vindex II. En revanche, il ait indispensable d'expliquer dans Findex I ce que signifient les pages citées en parentheses. ‘ Ainsi les Beitnige de Fleischer, qui forment une longue série dans un périodique, sont ités sous co litre abrégé, et classés & Tindex I avec les indications nécessaires. ‘© Ainsi Guillaume de Tyr et Mariano da Siena. ae Dans cet index et dans les notes, jai soignensement évité les abrévia~ tions par rots coupés. Non qu’elles répugnent & 1a clarté de Fesprit latin, comme on [’a dit souvent et répété récemment(”, car les Romains en ont abusé dans leurs inscriptions, pour la joie des épigraphistes; mais parce qu'une fois le principe admis, on ne sait plus oit Sarréter. Des los, il font enfler démesurément Vindex bibliographique, ou se résigner, comme quel- ques savants allemands et autres, & n’étre compris que de soi-néme, et Cest déa beaucoup. Outre les sigles majuscules expliqués dans Findex IT, ot le sigle K. pour le mot kitah «livre» dans les titres d’ouvrages arabes, yoici le tableau des abréviations les plus fréquentes adoptées ici et dans les notes : Ley. ~ Leyde Lo. =Londres N.Y.— New-York Ca, —le Caire Nu, —Nuremberg jonstantinople Pa, — Paris Copenhague Pé, —Pétrograde cotlingue Str. Strasbourg Heidelberg Tu. ~Tubingue Vi. —Vienne. Employés pour les lienx 'édition, ces sigles expriment toutes les va- rianles latines et modernes de ces noms de ville. Précédés du sigle ms. ar., ils désignent dans cet index les dépéts de manuserits arabes conservés dans les bibliothdques de ces villes; & titre exceptionnel jajoute aussi dans es notes une cote de catalogue, pour éviter un malentendu. W Voir Paul Hazard in R. des Dew Mondes, 1 avril 1920, p. 591. I AUTEURS OCCIDENTAUX ET ORIENTAUX, ANCIENS ET MODERNES, Awu tramps (sin Hennaes), Chronicon syriacum, trad. Bruns et Kirseh, Lei. 1789 (trad. Bruns). — Ta'rikh mukhtasar al-duwal (chronique arabe), éd. Salhani, Bey. 1890 (a. Salhani). Abu t-ripi’, Ta'rikh (chronique), Co. 1286 H. (nom seul, et 'éd. de I’Académie par RHC Or). — K. tagwim al-buldan (traité de géographie), éd. Reinaud et de Slane, trad. Reinaud et Guyard, Pa. 1840-83 (Géographio, et en parenthéses es pages de la traduction). Amv t-wanisty (ty Tuacnnt-mimor), al-Nudjiim al-zahira fi mulik mise wal-gahira (chronique), éd. Juynboll et Popper, Ley. depuis 1852 (en cours), et niss, divers (Nudjam et la cote du volume ou du ms.; les extraits Blochet par ROL). — atMankal alsafi walmustayfi ba'd al-wafi (biographies, suite & Safadi), miss. ar. Pa, 2068-75 (Mankal et cote du ms.). Avi suima, K. al-raudatain fi akhbar. al-daulatain (histoire de Nir al-din et de Saladin), Ca, 187-88 HL (nom seul, et en parenthéses les pages de la trad. Geergens et Réhricht in Quellenbeitrage; Véd. de VA- cadémie par RHC Or), — al-Dhail ‘ala l-raudatain (suite & la précédente), mss. divers (Dhail et cote du ms.). Anc wut (ux Quuisist), Dhail t@vakh dimashy (histoire de Damas, suite & Hilal), 6d. Amedroz, Ley. 1908 (nom seul). vax Apntcnnost, Theatrum Terre Sancte, Cologne 1792 (nom seul). Aghani, voir Isnaniss. ‘Aes, ‘Iyd al-djuman fi ta'rikh abl al-zaman (chronique), ms. ar. Pa. 1543 (nom seul et cote du ms., 1'éd. de Académie par RHC Or). Awaon, Chronique, éd. R. de Mas Latrie, Pa, 1891 (nom seul). Amant, Bibliotheca arabico-sicula, ete. (textes arabes sur Ia Sicil (Bibliotheca, aprds le nom de Vauteur arabe). — I diplomi arabi del R. archivio fiorentino, Florence 1863-67 (Diplomi) » Lei. 1857-87 —n— wAxcuune, Le saint voyage de Jherusalem, éd. Bonnardot et Longnon, Pa. 1878 (nom seul). Anonymes, voir Cites, Diwan, Itinerarium", Voyage (autres anonymes, chro- niques ou relations de pélerinage, sont eités par 'éditeur ou par la cote du ms.). p’Anawox, voir Cnesveav. Anata, L'arehitetura arabo-normanna il rinascimento in Sicilia, Milan 1914 (Architettura). “Aniv, Silat tarikh alfabari (suite & 1a chronique de Tabari), 64. de Goeje, Ley. 1897 (nom seul). Annis (Vacous rasta), Contribution & étude du blason en Orient, Lo. 1902 (Bla- son). pe Backen, L’Extréme Orient au moyen-dge, Pa. 1877 (Extréme Orient). Bronxun, Palestine ef Syrie, 4° éd. francaise, Lei. 1912 (nom seul): ef.'index IIL. Bani’ at-viy (109 Suapoin), K. al-nawadir al-sultaniyya wal-malasin al-yisujiyya (histoire de Saladin), éd. Schultens, Ley. 1755 (nom seul, et en parenthdses les pages de la trad. Wutsox, The life of Saladin in PPTS, XI, et tir. & part, Lo. 18973 Téd. de TYAcadémie par RHC Or). 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Griinhut et Adler, Jé. 1903 et Frankfort 1g04 (nom seul, et les pages de la trad. en parenthéses). vax Benonem, Notes @archéologie arabe in JA, 8° série, XVII A XIX, et 10° série, IIL (Notes, 1, IL et IIL, et en parenthéses les pages des tir. & part, Pa. 1891-1904). {0 Je classe cet ouvrage aux anonymes, son attribution discutée et douteuse n'important pas ict vax Bencuen, Inscriptions arabes de Syric in MIL, 1 (Inscriptions de Syric et pages du tir. & part, Ga. 1897). — Arabische Inschaifien aus Armenien und Diyarbekr in Lenwaxs-Havor, Mate- rialien zur dlteren Geschichte Armeniens und Mesopotamiens, Be. 1907 (Inschriften Lehmann, et en parenthéses les pages du tir. & part ex A GIVG, neue Folge, IX, 3). — Arabische Inschriften ex Inschriften aus Syrien, Mesopotamien und Kleinasien gesammelt von Max von Oppenheim in Beitrige zur Assyriologic, VII (Inschriften Oppenkein et pages du tir. a part, Lei. 1909). — Die muslimischen Inschriften von Pergamon in APAW, 1911, Anbang (In- sehrifien von Pergamon et pages du tir. & part, Be. 1912). — voir Drez, Sanne (index 1), Matériaua (index Il) — et Faio, Voyage en Syriv in MIFA O, XXXVI et XXXVI, Ca. 191-15 (Voyage en Syrie). —— et Smnaxcowsxt, Amida, ete., Hei. 1910 (Amida). 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Ta Cites de Iherusalem et variantes (Citez, 6d. diverses). : Cunnwoxr-Gasnvau, Etudes Carchéologie orientale in Bibliothique de PEcole des Iantes-éudes, fase. hh(I) et 113(Il), Pa. 1880-97 (BA). — Recweil Zarchéologie orientale, Pa. depuis 1888 (RA 0). — Archeological researches in Palestine (PER), Lo. 1896-99 (Researches). Corasantr, L’art byzantin en Italie, Pa. 1919 (Art byzantin). Conpen, The Latin kingdom of Jerusalem (PEF), Lo. 1897 (Kingdom). — The eily of Jerusalem, Lo. 1909 (Jerusalem). Coxnany, Vier rheinische Palestina-Pilgerschrifien, ete., Wiesbaden 1882 (nom seul). (ve Conaxcez), a une partic. .. de la Syrie et de TAsie Minoure, ete., Pa. 1816 (Ilinéraire).. Covani textus arabicus, éd. Fluegel, Lei. 1841 (C.). Cosne, Architecture arabe ou Monuments du Kaire, Pa. 1839 (Monuments). Cotovices (sax Koorwvex), finerarivan hieroslymitanum etsyriacum, Anvers 1649 (nom seul). Covurensewonr, voir Gunvats. 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Quatnenéne, Histoire des Mongols de la Perse (trad. partielle du Djam* al-tawa- rikh de Rashid al-din, avec des notes copieuses), Pa. 1836 (Mongols). — Histoire des sultans Mamlouks de UEgypte (trad. partielle du Sulak de Mag- iti, avee des notes copieuses), Pa. 1837-45 (SM). Quoin, K. abkharadj (cadastre et traité de géographie), 6d. et trad. de Goeje in BGA, VI, Ley. 188g (nom seul et en parentheses les pages de a trad., méme volume). Rapuore, Versuch eines Worterbuches der Tiirk-Dialekte, Pé. 1893-1 911 (Versuch) Ravwourr, Aigentliche beschreibung der Raiss... inn die Morgenlinder, ete. Lau- gingen 1582 (nom seul, et aussi par le Reyssbuch). Ravatsse, Essai sur Chistoire et la topographic du Caire Capris Makrt:t in MMA F, Tot III, Pa. 1887-90 (Essai). 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Santor, Khulagat al-vafi’ bi-akhbar dar al-mustafa (histoire et deseription de Médine et du tombeau du Prophéte), la Mecque 1316 H. (nom seul); voir aussi Wisrenreun. Sawv-oev, Dictionnaire turcfrancais, Co. 1885 (Dictionnaire ou nom seul). Saxonrcext, Dic Namen der Platze, Strassen und Gassen des jetzigen Jerusalem (mise au net du brouillon anglais lithographié in Wasson, Sur- rey, avec deus plans), in ZDPY, VL, p. 4a suiv. (nom seul: pour le plan, voir index III). Sanvro (Vancien), Secreta fidelium crucis in Boxcans, Gesta, IL (nom seul). — (le jeune), 1 diarit di Marino Sanuto (1/96-1533), Venise 1879-1903 (Diarii). Sannn et Henzvsnn, Arch@ologische Reise im Euphrat- und Tigris-Gebiet, Be. 19 11- 20 (Reise, cité aussi par Herzfeld; le chapitre oit fai publi¢ les inseriptions arabes, I, p. 1 & 51, est cité souvent Insehriften Sarre), pe Saoror, Voyage en Terve Sainte, Pa. 1865 (Voyage). — lérusalem, Pa, 1882 (Jérusalem). Swovains, voir Mupsin at-pix, et pour ses relevés inédits, p. 5, m. 2 Scuex., Beit el makdas oder der alte Tempelplatz 2u Jerusalem, Jé. 1887 (Tempel- platz)‘"; ef. index IL. Scunrvencen, Reisebuch, éd. Langmantel, Tu. 1885 (nom seul). Scuvura, Jerusalem, eine Vorlesung, Be. 1845 (Jerusalem). (Stcox»), Dictionnaire dex concordances verbales des Saintes Eeritures, Lausanne 1886 (concordances de Segond). Sevenvs et eonsorts, Siyar al-aba’ al-bafarika (histoire des patriarches d’Alexan- drie), ms. ar. Pa. 304 (Patriarches, sans nom @auteur, et cote du ms., les extraits Blochet par ROL). Suivi, Husn al-managib, ete. (résumé de Vhistoire du sultan Baibars), ms. ar. Pa. 1707 (nom seul et cote du ms.). ( Sur eet ouvrage, voir p. 13, n. 1 Suanmastist, K. al-milal wal-nihal (histoire des seetes musulmanes), Bombay 1514-15 H. (nom seul, et en parenthéses les pages de la trad. Maanenicxen, Religionspartheien und Philosophenschulen, Halle 1850-51). 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Bien que eet ouveage n'ait rien original et soit mal composé, il fournit quelques détails intéressants empruntés a des relations plus anciennes, + et Le Strange & tout ee quon av — Taren et Thomas, Urkunden zur dlleren Handels- und Staatsgeschichte der Republik Venedig (Fontes rerum austriacum), Vi. 1856-57 (Urkunden). Taninawt, K. kashshaf isfilahat al-funiin, A dictionary of the technical terms used in the sciences of the Musalmans (Bibliotheca indica), éd. Sprenger et consorts, Calcutta 1862 (Kashshaf). Tuexsvn, Le voyage Coutremer, éd. Schefer, Pa. +884 (nom seul). Tueoventous, Libellus de locis sanctis, éd. Tobler, Saint-Gall 1865 (nom seul, écrit Théodérie). ‘Tuévor (et Bust), La Palestine llustée, Lausanne 1888-91 (Palestine). Tutwrwan, ler ad Terram Sancta, 6d. Tobler, Saint-Gall 1854 (nom seul, et en parenthéses les pages de V'éd. de Suint-Gerors, Voyages en Terro-Sainte, ete, tir. & part des Mémoires de Académie de Bru- elles, XXVI, 1851). al-Tidhkar al-masim fi mazarat madinat Urishatim (petit. album de vues des lieux saints), parle P. Joachim de Nazareth ,O.M., 6. 1910 (Tidhkar). Tresexnauser, Recueil de matériaux relatifs « Phistoire de la Horde dor, Pé. 1884 (Horde dor). Tonen, Golgatha, seine Kirchen und Klister, Saint-Gall 1851 (Golgatha). — Denkblitter aus Jerusalem, Saint-Gall 1853 (Denkblitter) — Topographic von Jerusalem und seinen Umgebungen, Be. 1853-54 (Topo graphic). Tonten, Descripliones Terre Sancte, Lei. 1874 (Description). 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Juynboll, Ley. 1861; la trad. Gildemeister par ZD PV). Yieor, K. mu‘djan al-buldan (dictionnaire géographique), éd. Wiastenfeld, Lei. 1866-73 (nom seul). — Marasid al-ipila ‘ala asm@ al-amakin wal-bigt’ (résumé du précédent), 6d. Juynboll, Ley. 1850-64 (Marayid). — K. abmushtarik wadan wal-muftarig saq'an (dictionnaire des noms de liew homonyimes), éd. Wastenfeld, Go. 1846 (Mushiarik). Zarvunstien, Beitrige ur Geschichte der Mamlukensultane (chronique anonyme, années 6go & 741 H., texte, notes et index), Ley. 1919 (Bei- tndge). Zosuianno (Zcauuant), Il devotissimo viaggio di Gerusalemme, Rome +587 (nom seul). (0 Sur les diversos rédactions de cet ouvrage, voir Wistexrsip, Medina, p. & suiv.; Geschicht- schreiber, p. 283 suiv.; Broorsusnx, Literatur, I, p. 174, et sources eitées, La trad. Waistenfeld résumée sur le ms. de Munich, est beaucoup plus concise que V'éd. Mecque, et il y a de fortes variantes dans ordre, le titre et le contenu des chapitres. I RECUEILS ET PERIODIQUES. Abhandlungen der prewssischen Akademie der Wissenschaften (Berlin), phil.-hist. Klasse, Be. en cours (A PA W). — der Gesellschaft der Wissenschaften , copie ou rappel d'un acte de wagi, un texte funéraire> décorant un mau- solée (turba) & la fagon d'un texte de construction, mais donnant la date mor- tuaire plutdt que celle de la construction®, une épitaphe» placée sur un tombeau (gabr) et ne donnant que Ja date mortuaire; d'autres termes, ainsi edécret> ou esignature», s'expliquent d'eux-mémes. Le nom du titulaire ne figure au sous-titre que s'il n'est pas auteur du monument lui-méme. En ec qui concerne les points cardinaux, les rues de Jérusalem, par eonsé- quent les axes principaux de ses édifices, suivent & peu prés les directions nord. sud et ouest-est. La Mecque étant au sud-sud-est, toutes les niches de qibla sont crensées normalement, ou & peu prés, dans Je mur sud. Ainsi les termes Corientation sont toujours elairs; en ontre, je précise emplacement des inserip- tions, pour en faciliter la recherche sur les lieux ©, Les deux chiffres qui suivent le mot «dimensions» indiquent Ja largeur et la hauteur en centimétres, mesurées sur Voriginal ou sur un estampage; les mots edimensions environ signifient que ces chiffres ont été estimés au jugé, soit sur place, soit apr’s coup sur les photographies™. Les adjectifs désignant Ia hauteur des caractéres n‘ont qu'une valeur approximative”). Les types sont définis par les mémes termes que jusqu‘ici, bien qu'ils soient diseutables; pour le style, on trouvera quelques variétés nouvelles. A de raves exceptions prés, qui seront si- gnalées, les textes eoufiques sont dépourvus de points et de signes. La plupart ns se détachent en relief sur un champ creux; les mots = gravés en des inserip (Le plus souvent cette premiére distinction ne ressort pas clairement des termes employés par le rédacteur; chaque cas particulier sera discuté dans le commentaire. © Lacte de fondation (wagfiyya) stant le titre original déposé aux archives, ces textes ne sont ‘pas des aces proprement dits. Leur rédacteur fait parfois allusion & Facte original, mais sans pré- ciser que Finscription en est la copie fidéles en général, il ressort du contexte quelle n'en donne qu'un extrait ou un résumé. ©) Voir n* 27, 41, 5g, 68, 72, 84 A 87, 93, ete. © Voir une note & introduction du n° 68. (8) Yai renoneé & dresser un plan do situation des monuments et des inseriptions arabes; pour ‘tre exact, ce travail eG exigé des relevés trop minutieux. Les savants qui consulteront ce recucil chez eux n'auront pas besoin de précisions topographiques, et ceux qui 'étudieront sur les Hieux Sorienteront & Vaide des plans les plus connus; voir Tindex bibliographique Ill (© Les dimensions données au jugé sont en général un peu trop fortes. © Voir MCTA, I, p- 8. Cot élément, qui n'est pas essentiel, peut dailleurs étre déduit de ta hauteur de inscription, sans le cadre et les interlignes, divisée par le nombre des lignes. TERUSALEM, VILLE. — INTRODUCTION. i croux» marquent les exceptions & cette gle. Pour ees détails et d'autres encores Yétnde des planches vaudra mieux que les explications les plus minulieuses. Texts sx mapucrion. — Le seul sigle employé dans Timpression du toxte est .. .algng, pour gay)! Ty) a) poss Ta formule plus rare at! gus tout court est reproduite telle quelle, ainsi que Jes mois et les eulogies qu'on abroge Sons les manuserits et les imprimés", Les chiffres en parenthéses marquent le ‘shut des lignes; les lettres et les mots franeais en parenthéses sont expliqués dans Ja description du texte. Les lettres et les mots arabes entre crochels sont rétablis sur des parties frustes ou entidrement détruites. Les lncunes plus impor- fantes sont marquées par des points suspensifs et, si possible, par le nombre des mots perdus, Les éléments sautés par le lapicide sont rétablis en parenthises; ils sont plus vares qu'on ne le croit volontiers. Les Jegons douteuses sont mar quées d'un point interrogation, de deus dans quelques cas désespérés”. "Tous les toxtes historiques sont traduits mot & mot; les inscriptions banales ne le sont que si elles font allusion & un fait intéressant pour le commentaire. Le soul sigle employé dans les traduetions et le commentaire est C=Coran®. Couussraine. — Vai renvoyé aux notes Pappareil critique des lectures et des tradnetions; en ce qui coneerne Ia paldographie, 1a grammaire et le dietionnai- re, je nai retenu dans le texte que les observations importantes ou dun ordre général. Déchargé de ees questions de forme, eelui-ei est consaeré surtout 2 Thistoire, & Parchéologie et & 1a topographic. Liépigeaphie de Jérusalem nest pas fort utile & Vhistoire générale Les textes prélatins, qui sont trés importants, ne touchent guére qu’a Varchéologie ou a tes fats particulier. Elle ignore époque late jusqu’en 1187, et dbs lors, la seine principale est ailleurs. Quelques inscriptions éelanent les fits et gestes de Saladin (n'* 35, 150, 295 et 980) et les années troublées qui suivirent sa mort 1 Lopigraphio arabe wemploie pas d'autres sigles que les chiflres dans les dates, ot encore depuis une époque assez basse; voir n* 148, note ef renvoi. fa) Pour la lecture de plusieurs noms propres et Vinterprétation de quelques mots ou passage difficile, ji eu recours aux bons avis de MM. Ali Bubgat, Blochet, Chabot, Clermont-Ganneau, Combe, Halt Edhem, Hess, Huart, Sebernbeim, Youssou Ahmed au Gaire, et d'autres savan's dont ‘on trouvera les noms au cours de cet ouvrage. (© Pourles abréviations dans les notes, voir Fintroduction de index bibliographique. (8 Jo dois des observations relatives aus commentaires et des renseignements bibliographiques AMM, Casanova, Creswell, Déonna, Flury, Goudefroy- Demombynes, Herzfeld et & plusieurs savanis Agja nommés. En attendant les index, jai multplié tes renvois & ce volume et ou su ant. 8 MATERIAUX POUR UN CORPUS. (n™ 36 & fo). A Thistoire politique des sideles suivants elle ne fournit. guere que des dates connues. En revanche, quelques déerets fiseaux (n™* 90, 4.00 suiv., 107 suiv., 182 suiv. et 236 suiy.) ot quelques textes de fondation (ainsi ne 3 et 70) sont fort intéressants pour l'étude des institutions\”. En ce qui concerne V'archéologie, j'ai dgja dit qu’a Jérusalem un grand nom- bre de monuments ne forment pas un tout homogéne, soit que leurs limites soient un peu flottantes, soit qu'une partic de leur construction remonte a l'an- tiquité. Mainte inscription, méme ix situ, ne vise qu'un remaniement partiel ou une attribution nouvelle, et il n'est pas toujours facile de délimiter le «champ > quelle couvre. On ferait une curicuse étude sur ce qu'on peut appeler, d'un mot nouveau, «Vindice archéologique» d'une inscription. Je tenterai de Pesquisser & propos d'un cas célbre"); mais les recherches qu'elle exige devront faire Pobjet d'un mémoire spécial. Ce que archéologie perd ici en précision, elle peut le regagner en étendue, quand inscription jette un rayon lointain sur Phistoire d'un monument eélébre de Vantiquité ©. Malgré ces réserves, l'épigraphie arabe permet dattribuer et de dater sans erreur un grand nombre de monuments homogénes qui, bien que peu connus jusqu’iei, sont fort intéressants pour histoire de Varehitecture et des arts mi- neurs. Elle éclaire aussi les problémes relatifs au remploi des débris antiques ou latins qu'on rencontre & chaque pas dans Ia ville sainte®, Enfin Ja question de ses origines magiques sora souvent posée ici, & propos de ces textes qui marquent une «prise de possession» plutét qu'un ordre de batir, ou de ces eulogies et de ces allusions voilées qui trahissent des survivances de magie sym- pathique®. Quant A la topographie, les inscriptions arabes ne touchent guére aux grands problémes soulevés par In critique moderne et par les fouilles. Mais en cherehant bien, on peut découvrir ici encore quelques rapports indirects®. Dans un (1 En outre, les n* 108 et 109 touchent au statut des chtétiens et a quelques faits de Thistoire générale au début du xvi siécle. 18) Voir le commentaire du n? 215; ef. n® 223, 225, 275, 280, ete. 19) Ainsi ne 24, 89 et 170. W Ainsi n 68, 110 suiv., 119 suiv., 152, 470, 210, 233, 980 suiv., ete. (© Ainsi n* 215 suiv., 220 suiv., 975, 977 & 280, ele. Je rappelle ici, pour n'y revenir que dans quelques eas particuliers, que toutes les eulogies dont fourmillent les inscriptions se ratta- chont & la croyonce, tris répandue dans Islam, de Fellicacité des cuvres, et que parmi ces der~ nites sont comprises non seulement les fondations pi ns atte publique; voir Ast, La escatolagia musulmana en'la Divina Comedia, Mailrid 1919, p. 286. (©) Voir les cas cités troisitme note précédente 19¢8, mais toutes les construct JGRUSALEM, VILLE. — INTRODUCTION. 9 domaine plus restreint, elles illustrent parfois la toponymie des sanctuaires et Ja migration des iégendes sacrées"". Un fait général domine tous les problémes application : P'épigraphie arabe, toujours précise et presque toujours concise, trahit le sens historique d'un peuple qui s'est astreint, ds Vorigine, & einserire tous ses monuments, par un seru- pule superstitieus dont Pévolution des idées a fait presque un souci seientifique®. Sources ontextanes. — Jai puisé largement aux géographes et aux historiens, m’astreignant A citer, aprés les textes originaux, un grand nombre de sources de seconde main, Ce travail ingrat m’a été dieté par le désir de multiplier les moyens de contréle pour les lecteurs qui ne sont pas orientalistes ou qui n’ont pas sous Ja main les éditions d’ouvrages anciens. J'en aj profité pour corriger en passant quelques-unes des innombrables erreurs de lecture ou d'interprétation ui se sont glissées jusque dans Jes meilleurs ouvrages modernes; mais pour ne pas m'y perdre, j'ai fait un choix dans ees corrections. Parmi les sources inddites, j'ai consulté surtout des chroniques, des ouvrages encyclopédiques ou biographiques, et des relations deseriptives. La plupart de ces derniéres appartiennent & la classe des Fada'il, entends ees guides, & usage des pélerins musulmans, dont nos bibliothéques possédent un grand nombre Cexemplaires™. Ces manuels ne sroceupant guére que du Haram, jy reviendrai plus en détail dans l'introduction du tome Il; je me borne & dire ici que Jeur © Ainsi n® 95, 151 suiy., 169, 193, 208 suiv. et 300. {2 Ge sens historique se retrouve dans la plupart des chroniques arabes. Pour les monuments datés par leurs inscriptions, voir 1a comparaison que fait, entre TEigypte musulmane et "Inde non ‘musulmane, Creswell in B/F'A 0, XVI, p. bo. On a dit récemment que V’épigraphie arabe était peu répandue aux premiers siteles de slam, parce que les inscriptions de cette .poque sont tes rares; voir Sunns et Heazrsxo, Reise, Il, p. 136, n. 9. Cet argument n'a qu'une valeur négative, puisque Ja plopart des monuments de cette époque ont disparu; or dans le eas particulier, il sagit précisé- ‘ment d'une inscription de fa fin du ut siéele, perdue aujourdhii, mois signalée par un auteur ancien, En réalité, le nombre des inscriptions des premiers siécles, conservées ou signalées par les ‘auteurs, est considérable, et il vaudrait la peine d'en dresser la liste. Si les fouilles de Samarra n’en cont pas liveé, cela tient peut-tire & la matiére dont elles étaient faites; en Syrie Yon inserivait dans la pierre, et ici Yon s'étonne plutdt den retrouver autant- ©) Voir Findex bibliographique I. (6) Le nom de Fadil, par lequel on a agja désigné ces ouvrages, est emprunté au titre de plu- sieurs d’entre eux; voir Socin in ZD PV, XIV, p. 853 Le Sraaxoz, Sanctuary, p. 253 (7), et les catalogues des manuscrils arabes. Grice aM. Sachau., a Direction de la Bibliothéque de Berlin ma confié a Gendve, au milieu de la guerre, quelques manuscrits de Fazari, Husaini, Maqdisi et Suyiii, et & la demande de M. Seybold, la Direction de 1a Bibliotheque de Tubingue m's envoyé son manuserit unique de Musharraf, J'ai eonsullé & Paris @autres mss. de Magdisi et de Suyati, Mémoires, t. XLII, 1 10 MATERIAUX POUR UN CORPUS. valeur documentaire est assez nulle, sauf pour quelques cas particuliers qui seront dtudiés en temps et lieu. Il faut descondre jusqu’a Mudjir al-din (1 495) pour trouver une étude sérieuse de la Jérusalem arabe. Ge consciencioux auteur, que jappellerai ele chroniqueurs tout court, nous a laissé un ouvrage devenu classique; en ce qui concerne Jérusalem, on peut le diviser en quatre parties, La premiére est un résumé de traditions historiques et religicuses, jusqu’au vit (xm) sidele; cette compilation n'a rien dorigi- nal, mais elle est inléressante pour Ia critique des sources. La deuxiéme est une liste de monuments, pour ia plupart & Tintérieur et autour du Haram. La troisiéme est consaerée aux principaux souverains, fonctionnaires et notables de cette ville, jusque vers la fin du wx* (xv*) sigcle. La quatriéme est une chroni- que détaillée du rogne de Qayt-bay a Jérusalem, que Tauteur arréte en goo (1g), & la veille de Ja rédaction de son livre. Ces trois dernidres parties sont les plus importantes, et jy renverrai presque & chaque page. Le catalogue des monuments est un peu sec, mais fort exact" II leur assigne des positions pré- cises ot donne touchant leur fondation des dates authentiques, tirées des archi- yes de la ville, oi il exergait les fonctions de qadi®. Ainsi s'explique, dans bien ainsi que la Rifla de Nabulusi. Cet ouvrage plus récent (1690) est un journal vécu, bien supérieur aux Faddil, et dont Vauteur parle aussi des monuments de 1a ville; mais il emprunte des pages cemtidres & Mudjtr al-din, qu'il accommode a son propre texte et ne cite pas toujours. ©) Sur eet ouvrage el ses manuscrits, voir Hadjdji khalfa, [, p- 453, n° 1335; de Hammer in Mines de VOrient, Isuiv.; Retsavo, Bibliographic, p. 814 et 821; Exiraits, p. xxxvi; Sreinsouneioen , Die polemische und apologetiche Literatur, p. 177 suiv.; Wistexreun, Geschichischreiber, p. 285, nt 519; Le Sruanox, Palestine, p. 125 Bnocxetwann, Literatur, Il, p. 43, n° 13; Miednikoff, I, p-12175 ef Ies eatalogues de mss. arabes, ainsi Oxford, Bodl. 681, 763 et 820 (Uri, p. 154, 168 et 179); Lo. 33a (Cureton, p. 161), 1249 (Riew, p. 571) et suppl. 573 (Rieu, p. 364); Ley. 808-19 (Dozy, Il, p. +75)s Vi. gos (Flagel, If, p. 131); P&. Inst. LL. 00. 45 (Rosen, p. 22) et Mus. as. 180 (Rosen, p. 126); Gotha 1716-17 (Pertsch, III, p. 307); Pa. 1671-82 (de Slane, p- 342) et 5998 (Blochet, p. 4o); Be. 9795-96 (Ablwardt, IX, p. 290), et les catalogues indige- nes cités in Brooxeraann, lo. ct., et Dozv, tom. ct., p. 176, ete, Je cite Pédition du Caire et, pour faciliter les recherches, les pages de la traduction Sauvaire en parenthises; voir index biblio- graphique I. Mais tous les passages reproduils ou traduits par moi sont empruntiés au texte arabe, Yy compris ceux qui fgurent dans le livre excellent, mais incomplet, de Sauvaires voila pourquoi ‘ma traduction n'est pas toujours @'accord avec la sienne. Pour quelques passages prétant & discus- sion, j'ai consulté le ms. Pa. 1674, qui passe pour avoir été copié sur celui de Fauteur. yn-du Haram est assez © Du moins en ce qui concemne les édifices de la ville, ear sa descrip décousue et mélée de tradi étude comparée des sources. © Il précise trés souvent qui a vu Tacte original, ou qu'il n'a pu le retrouver (n° 74), ou quil 1 616 remplacé par une copie légalisée (n? 64), ou que les revenus de la fondation ont été détour- rnés (n° 55), La plupart des actes qu'il cite sont mamlouks, un petit nombre ayyoubides; quant fons empruntées aux Fagd’il; mais ces moreeaux sont intéressants pour JERUSALEM, VILLE. — INTRODUCTION. uw des cas, Faccord parfait de ses tEmoignages avec celui des inseriptions. Mais eet accord sexplique aussi par un fait qu'il alteste & plusieurs reprises = C'est quill isait couramment les inscriptions arabes", Il est vrai qualors, au liew de deux sources indépendantes, il n'en reste qu'une : Vinseription Iue par le chroniquent et que nous pouvons relire apris 1ui", Mais il ressort de ees comparaisons qu'il Jes lisait correctement, sinon dans tous leurs détails, du moins pour les faits ccentiels; dés lors, on peut accueillir avec confiance les renseignements quil puisait & des sources désormais perdues™. To chroniqueur n'est pas seulement un guide sir et précis, quand on Te eon- sulte avee prudence; son esprit droit et scrupuleux s'aflirme en maint passage de son livre. Témoin ces mots qu'il éerit au début de ses notices des savants, des magistrats et des religieux de Jérusalem : «Je donnerai en abrégé tout ce que jai pu apprendre touchant leur vie ou la date de leur naissance et de leur déeds. Jo résumerai leurs belles qualités et ce qu’on peut dire h leur éloge, sans préter Yoreille aux insinuations de Ja critique et de la médisance, car c'est une action vile et sans profit. II est vrai que la plupart des historiens ont e6dé sans serupule Ace travers honteux; mais c'est un grand péché, et pour ma part, je n'y vois qu'une offense & 1a mémoire des morts, surtout quand il sagit Gérudits et de studieux de Ja science saerée.» Et dans la chronique of il raconte en détail les “vénements de son temps, il ne craint pas de s‘indigner contre Tes procédés niques d'un gouvernement aux abois®. Sounces occroenrauts. — Malgré leur importance, les chroniqueurs latins mont offert ici peu de ressources, on sait déja pourquoi. J'ai puisé surtout aux relations des voyaigeurs et des pélerins. Ges dernigres ont une valeur trés inégale. Les unes, comme les Faddil arabes, ne sont que des guides aux lieux saints, aux archives prélatines, il va sans die qu'elle avaient disparu. Fai entend dire quil yayat en- ove, vers 1914, des dépdts Ta ciladelle, peut-dtre dans quelques veilles maisons; je 1's} pas eu fe temps de le vir, ni explorer Ia biblithéque Khaldiyya, installée par la famille de ee nom dans le mausolée de Barakal-khan (n° 59). i On le devine ailleurs, sans quil le précise, en eomparant son texte avee celui dune inserip- tion; it en a done lu un plus grand nombre quil wen accuse, Mais ici encore, il me dépasse Pas Tépoque ayyoubide, ca il ne fat aucune allusion, méme détournée, aux inscriptions coufiques. ‘2 Le nombre des inscriptions qu'il mentionne ot qui ont disparu n'est pas eonsidérable, 15 Mame quand il ségere dans Vimbroglio des Fada et cose d'etre original, il lui orive de citer ses auteurs ot de faire des réserves sur Ia valeur de leur témoiguage. (0 Voir Mudjir al-din, p. 446 suiv. © Sur ta mistre économique du rogue de Qayt-bay, voir Monsrz, Beitrige, p. 27 suiv.s on en rouvera plusieurs exemples dans ee recueil. 12 MATERIAUX POUR UN CORPUS. Uoublés de catalogues d'indulgences. D’autres, ainsi 'Eeagatorium de Fabri, sont de vrais journaux de voyage et renferment, & cdté de traditions et d'essais exégise, des observations personnelles, cest-A-dire des témoignages contem- porains""). Entre ces deux extrémes on trouve toutes les nuances, et la valeur de chacune de ces relations dépend de la mentalité de Vauteur et de esprit qui l'a dictée; méme une observation précise peut étre puisée & une source plus an- rnne. La liste de ces ouvrages et des travaux qu'on leur a consaerés est si consi- dérable que j'ai renoncé d’emblée & tout dépouillement méthodique; j'ai consulté les relations les plus accessibles, depuis fa conquéte arabe jusqu'au xvi siécle. Jai fait moins d’emprunts aux relations plus récentes. D'abord, elles sont trop nombreuses; ensuite, n’ayant plus le mérite de Yactualité, puisque V'épigraphie arabe, en dehors du Haram, ne descend guére en deg du xvi‘ siécle, elles n’ont pas encore la valeur critique des travaux modernes. Toutefois je n'ai pu négli- ger quelques ouvrages déja scientifiques, en particulier ceux des Franciscainss leur établissement en Terre Sainte les rapprochait des indigdnes, et la pratique de arabe éveillait chez eux Je sens des recherches. On leur doit, dés le xvn* sie- cle, les premiéres observations sur lépigraphie arabe; pour en trouver de meil- eures, il faut descendre jusqu'au milieu du xix’. Ouvnaces moveanes. — L’ére des travaux scientifiques débute au moment oi Je Haram commence a s‘ouvrir aux étrangers. En 1833, Catherwood et Arundale y font les premiers relevés, et leur exemple inspire Jes Robinson, les Bartlett, jes Williams, les Schultz, les Tobler, les Saulcy, les Fergusson. Si les travaux plus récents ont fait vieillir bien des théories hatives, ces précurseurs n’en sont pas moins utiles & consulter, sinon sur les inscriptions mémes, du moins pour leur commentaire”, Avec les fouilles méthodiques et les travaux contemporains, la bibliographie de Jérusalem a pris des proportions presque effrayantes. Parmi les ouvrages que j'ai consultés le plus souvent et dont on trouvera Ja liste dans Vindex bibliographique, je ne rappelle ici que coux du marquis de Vogié, Y'Ordnance Survey de Wilson, les publications du Palestine Exploration Fund, ) Sur cette distinction, cf. nt Voodé, Eglises, p. hoz suiv. (© Ainsi Robinson et Williams puisent aux sources arabes connues de lear temps et ce dernier, aidé par Willis, porte de bons jugements sur Parchéologie musulmane. Tobler, dont Mérudition fait pardonner le style diffus ot Vabsence de méthode, est encore bon pour un grand nombre de réfé- ences, et ses travaux bibliographiques n'ont pas perdu leur valeur aprés ceux de Robricht. ©) Méme le volume $ WP, Jerusalem, PEF, 1884, qui renferme pile-méle, sans préface, ni index, ni table des matitres, des extraits auteurs anciens, des relevés originaux, des renseignements suspects et des coupures du PEF, dont les sous-titres ne sont pas toujours exacts; ef, Socin in JERUSALEM, VILLE. — INTRODUCTION. 43 les ouvrages archéologiques de M. Clermont-Ganneau et des PP. Vincent et Abel, les travaux historiques de Rehricht, de Gildemeister et de M. Le Strange, le Tempelplatz de Schick et le Felsendom de M. R. Hartmann, enfin les principales revues palestiniennes, depuis leur origine jusqu’’ nos jours". ‘Transcmprio. — Fai dit ailleurs qu'un syst8me phonétique me parait peu judicieux dans wn livre d'histoire, puisant & des sources éerites®), ai conservé ia transeription graphique adoptée jusqu‘ici, et je Vapplique non seulement & tun grand nombre de mots arabes et aux noms aneiens, mais aussi aux noms de Tien modernes et aux noms vulgaires des monuments, ainsi qu’aux noms tures ZD PY, Nill, p. 329. Lindex de Stewardson, PEF, 1888, ne remédie qu’en partie & ces lacunes, etTon s'étonne qu'un ouvrage aussi codtenx ait été réimprimé tel quel en 1889. (1) Malgeé ses erreurs ot son défaut de sens critique, ce petit live est utile & consulter pour des renseignements recucillis sur les lieux par Yauteur, un homme du métier qui connaissait & fond la ville sainte, Il a été réimprimé presque tel quel in Somcx, Die Stftshitte, der Tempel in Jerusalem and der Tempelplate der Jlcteeit, Be. 1896, dont tes autres parties ne tratent que du temple antiques Jes quelques pages (226 4 233) eonsacrées & Tépoque musulmane n'ont plas gubre de valeur. 18) Parmi les travaux publiés par la Soci6té russe de Palestine, je n'ai dépouillé méthodiquement que Miednikoff; voir Vindex bibliographique I. La premitre partie de cet ouvrage monumental Sarrdte a Varrivée des croisés; mais la seconde renferme des extraits d'auteurs beaucoup plus ré- ‘ents, Les index sont trés riches, mais ils ne sont complets ni pour les références, ni pour les rrenvcis, Psi consullé aussi, pour des problémes d'ordre général soulevés par Jes commentaires, un grand nombre douvrages Strangers & la Terre Sainte, et dont il n'y « pas Liew de parler ici, La Direction dea Bibliothéque de Genbve m’a procuré plusieurs livres rares, prétés par autres Di thoques suisses, M. Lucien Gautier ma largement ouvert sa belle bibliothéque palestinienne et jai trouvé le méme accueil chez MM. Alfred Boissier, Edouard Ns et d'autres savants genevois. ©) Voir JA, 8¢ série, XIV, p. 86 sui ©) Voir MCIA, I, p. 15 suiy., et II (Siwas), p. v1 suiv. Au systéme adopté dans ee dernier volume je wapporte ici que des changements insignifiants: X final sora transerit -« au View de -ah (mais vit A Vétat construit, comme par devant), et les voyelles longues seront- marquées par un trait hor ontal au lieu d'un eirconilexe. Si je continue & transerire par des yoyelles brives Jes Tongues s vies d'une élision (abu Lda’) et Te ya final des relatifs (malaki), c'est plutdt pour eonomiser cer~ tains caractdres d'imprimerie que par concession la phonétique. Je ne transcris le hamse par un esprit doux qu'au milien ef & a fin d'un mot; je le supprime au début, méme apros Varticle, une copule ou une préposition. ©) Pour les mots isolés et les membres de phrases, je n’emploie guére les caractéres arabes que si Ta forme est en jeu, dans les questions de graphisme. Les auteurs qui émaillent Jeur prose de rots et de passages imprimés en arabe évitent la transeription souvent génante des voyeles et des flexions grammaticales, mais ils ne peuvent étre lus que d'un petit nombre de spécialistes, Un mot transcrit est toujours plus clair, méme pour ceux qui ne le comprennent pas; en outre, je donne ‘rds souvent Ia traduction francaise entre guillemets. Dans ces transcriptions, je supprime les Aésinences nominales des mots isolés, des noms et des titres composés et des formules protocolai- res; je les conserve dans la plupart des membres de phrases, pour la clarté du texte. 6 MATERIAUX POUR UN GORPUS. of persans, qui jouent ici un réle accessoires en effet, quelle que soit la pronon- ciation de ces noms, je n’aurai guére & m’en occuper ici’. Seuls les noms les plus connus, ainsi que les mols francisés, sont transerits ibrement Puaxcuts’ ex ricunss. — En elassant les sujets pour les planches, j'ai séparé Ja ville du Haram, architecture des inscriptions, et chaque dynastie des autres. Mais Ja composition des maquettes, Vanalogie de certains sujets et les vues d’en- semble montrant plusieurs monuments m’ont obligé souvent & enfreindre une ragle qui ne simposait pas ici comme dans le texte, puisque les planches Sadressent & Venil plutat qu’a Vesprit de logique. La reproduction des estampa- ges a 6té préparée avec un grand soin sur des maquettes en blane, pour la com- position desquelles jai tenu compte de la grandeur et de la visibilité des earac- tares, ainsi que du groupement des sujets; c'est & la suite de ces caleuls minutieux que les estampages ont été réduits par la photographie. Pour le classement des planches, j'ai adopté un ordre chronologique généra Quand un auteur frangais veut nommer Newton, il n'écrit par Niowtonne. Ainsi jo transcris Tonkic te 5555 des manuscrits arabes, sans rechercher si ce nom vient du ture defi: «mer Bt si féeris tamer et -damur, cest pour rendre les graphies 25 et 45, sans m'oceuper de la pro- nonciation du ture py95 efor; ef. Zerrensrixx, Beitrige, introduction et notes, p. 7 et 35. ( Ainsi Mahomet, Saladin, «une madrasa chafiten, mais Timam Shaftis, Les auteurs qui tran- serivent «un calife fétimide> devraient, en bonne logique, éerire «un (ou une!) khalifa fétimiyya >. Pour un mot arabe francisé, qu’importe & Phistorien les éléments de sa morphologic? Il ne faut pas confondre deux sciences et deux méthodes. Dans les passages d'autres auteurs cités in extenso, je con- serve le plus souvent, pour ne pas les matiler, Vorthographe adoptéo par eux. En co qui concerne les termes techniques, je transcris méthodiquement ceux qui n'ont pas d’équivalont précis en fran- gais, tels que imam, lman, madrasa,, dune phrase francaise), et plus librement ceux qui ont passé couramment dans notre langue, ainsi mouezzin (et non mu’adhdhin). Je traduis coux qui sont susceptibles d'une traduction plus ou moins adéquate; ainsi «couvent » pour khdnagah ot ribat, emosquse> pour djami* et masdid. Je renonce & distinguer ces deux derniers mots par «Mosquée> et «mosquéer, parce que cette distinction (ef. MCTA, |, index & mosquée) préterait ici & des confusions qu'on pourrait altribuer & ma négli- gence. La seule grande mosquée de Jérusalem est 'Aqst, quion appelle djami‘, mais aussi masdjid (voir t. Il, passim); les petites mosquées de cette ville sont désignées tantOt par Tun, tantdt par Tautre terme, chez les auteurs, dans les inscriptions et dans In langue vulgaire. ©) MM. Catala, comme a lordinaire, ont tous leurs soins & ces travaux; je leur dois le cliché de la belle aquarelle que le marquis de Vogié a léguée & la Bibliothéque de Vnstitut de France, ‘et que Je Bureau de T'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres et la Direction de cette Biblio- thique ont bien voulu m'autoriser & roproduire (pl. XIX). Je dois & obligeance de plusicurs édi- teurs, savants et explorateurs Yaulprisation de reproduire par la photographie des documents publiés ou inédits; ees emprunts sont indiqués dans Ia lettre des planches: ab, qubba, sabi, shaikh (en romaine quand ils font partic, JERUSALEM, VILLE, — INTRODUCTION. 15 qui permetira de suivre, en les parcourant, les progrés du style dans les monu- tents et les inscriptions. J'ai done mélangé ici la ville et Ye Haram, Teur sépa- ration dans le texle n’élant dictée que’par la topographie; en revanche, les planches relatives & un méme monument ne sont pas toujours ensemble, Ici fncore, il élait impossible de tout concilier, puisqu’un grand nombre de vues rnontrent plusieurs monuments d'époque différente; au reste, on sorientera sans peine avec la lettre des planches et les nombreux renvois du texte aux planches. Les figures ont été dessinées d'aprés des relevés et des croquis originaux, ou ur les fae-similés veproduits aux planches; jindiquerai la provenance des autres documents”. ai déja nommé la plupart des savants et des amis qui mont aidé & reeweillir puis & publier ees Matériau, et je rappellerai souvent Jeurs noms; si ma mé- Inoire a pu me trabir, mon ecour, du moins, voudrait rester ile & tous. M. Clermont-Ganneau et M. le marquis de Vogié m‘ont fait Thonneur d'a- gréor Phommage de deus volumes inspiés par leurs travaux et nourrs de leurs enseils, Je désire associer ici & Jeurs noms celui du maitre qui mouvrit la porte “le nstitut frangais du Caire : jusqu’a son dernier jour, M. Maspero n'a cessé de préter au Corpus Tappui de son expérience ot de sa grande autorité ML George Foueart, sappliquant & vainere les graves difficultés de Theure présente, a bien voulu réserver & ces nouveaux Matériaue une large place dans Tos. Mémoires de VInstitut frangais du Caire; je le prie d’agréer ici Vexpression de ma trés vive reconnaissance. On Ainsi pour la Saka, tes planches de mossiques sont classées & In période couique et tes ues extrienres ATépoque oltomane, & cause deleurs inscriptions; méme départ& le citadelle, ete Jo dois quelques dessins & MM. Edmond Fatio et Gabriel Bory, architects Genlves Tes autres sont de'ina fille Mareallo ou de moi-méme. Dans tes notes menuscrites, je retrouve souvent ‘de ma mére, qui fat la confidente de mes premiers travaux, celles des deux compagnes je lam qui firent avec moi le plleinage, 2 plus de vingt années d'interalle, et elles de mes enfants; ne puis revoir sans gratitude ees preuves touchantes de leur tendre afeetion. OMAYYADES. Kalpuonbs rs xarébawver dnd lepovzadins els Isp. (lac, 35 30.) MILLIAIRES DU CALIFE ‘ABD AL-MALIK. 65-86 H. Ges petits monuments, trouvés dans 1s environs de Jérusalem et dont aucun ny est con servé, rlivent plutdt de la partie de ce recueil qui sera consaerée& la Cisordane'. Comme ils jalonnaiont des routes aboutissant& cette ville, je les réunis el, pour Tes Gu ensemble, ef je les classe dans Tordre de leur découverte, 1 Muuuine x 1, — Dalle de marbre cassée en haut, trouvée en 1884 dans Jes ruines de Khan al-hathrara®, sur la route de Jéricho, puis transportée & Constantinople ot eonservée aux Musées otomans (Tshinily kyashk): dimensions actuelles tis x 4o®, Sept lignes visibles en coufique simple; petits caractbres, gravés en creux, sans points ni signes. Publige™; voir pl. IL & gauche en haut (estampage de Halil bey Edhem). Katwo(s)s Gab! NS (2) [i yLaey pol] Ray (+) [dons otis tignes] © Voir plus haut, p. 2 en haut. to Je trnscris ce vom daprés la carte anglaise, feuille XVIIE(6), et S WP, Name iss, p. 344 suiv. (ipyyta), sans en relever les variantes. (3 Dagrts Peslampage; mais Clermont-Ganneau cité note suivante, wl. le.» donne en poues anglais, Gapris les mesures directes de Hamai bey, «6 s/h > +4 > b 3/4 (épaisseur). ey Voir Glermont-Ganneau in JA, 8¢ série, IX, p. 472 suiv. et planche; R.A 0, 1, p. 201 suiv. et pl. XI; Researches, Il, p. 35, n. 2+ 19 Co mat, qui na pas encore été Iu, serait le dernier dune enlogie & Mahomet. Dans o» tents ct los suivants, i admis une Hacune initiate variant de 2 & lignes, si Yon rétblit Ie tismillah sent de cette seule eulogie; elle est plus consdérable si Yon intercale entre Jes deux 1 confession oe fui, comme dans Tinseription @Aseslon publiée par Clermont-Ganneas & a suite de alle-ci- (8 Mote vétablis par Clermont-Gannesu, apres Mugaddasi, p. 159, 1. 6 (‘imirat wri); of plus loin, p. 22, m. 6. ©) Ou (Sa, si Val « 616 sauté par le lapicides mais sur Vestampage on distingue encore, somble-til, le pied de cette lettre. © La logon rena, propose ic par Clermont-Ganneas et reprise par le P. Vincent (n°) es appuyée par un grand nombre inscriptions 0} ce mot, fdéle & son vrai sans, désigne un travail ae avee art; sins plus loin, n* 275 (mosatque) et 279 (bis seulpté)s JA, 8* strie, XIN p- 391, tg" série I, p- 8, n. (astrlabes); Casunova, Collection Fouguet, in MM F, Mi, p. 3g suiv. (poids et estampilles de verre); Cutnworr-Gaxanan, A AO, Ul, p. 48 (lychnarion); IIL, p. 288 (hill ou minaret), ete; ef. plus loin, p. 28, n. 2. Voir in Dove, Suppliment, des sens analogues de ‘Memoires,t XUAN. 3 18 MATERIAUX POUR UN CORPUS. GAS on Ale (6) all cay pall aa( 5h AM dae ald (4) Xue JL ode Kiley Kans all (7) 10 at (Eulogie @ Mahomet (2)... A ordonné Ia construction ou Véntretien) de cette route et la confection des milliaires Vesclave d’Allah, ‘Abd al-malik, l'émir des eroyants, que la miséri- corde d’Allah soit sur lui! De Damas & ce milliairo il y a 109 milles. 2 Mruratne x? 2. — Dalle de calcaire blanc cassée en haut, trouvée en 1893 dans une ruine souterraine & quelques métres au nord de Ja tour de Bab al- wad, sur la route de Ramleh, déposée au couvent des PP: Trappistes de Latran, puis transportée 4 Paris et conservée au Musée du Louvre; dimensions actuelles 57 x 8g x 9 (épaisseur). Cinq lignes visibles du méme type; mémes caractéres, plus élégants, quelques signes diacritiques. Publide™; voir pl. I (elichés 1894)". dae (2) [JLT Raduos] Hay (0) RS Eyles pal tron ow quate lignes] AU (5) 1S BY Lal ge Ande (4) all ary opin Sh paed (8) ML Oe alt : leet oats ce mot et d'autres de la méme racine, et plus loin, n° 279, Thypothése d'une nuance entre ‘anal ot gan‘a dans les signatures artisans. La logon dati (pour dati) epose>, hasardée par Clermont- Ganneau, semble appuyée, pour le sens, par des emplois analogues du verbe wada'a «placer, posern; ef. plus loin, p. 23, m. 4 et 5. Mais avec le P. Vincent cité plus loin, p. 20, n. 1, je la crois inadmissible ici pour ta forme. © La graphie cag (au liew de xp-y) est assex claire ici, et plus claire encore aux n™ 2 et 3. Il est vrai que le lapicide vient d'écrire axe (1. 3), Cest-a-dire san‘at avec le ta marbit, mais dans Jes viewx Corans, le mot rakmat s écrit comme ici avec le ta mamdid; voir Nouvexr, Qorén, p. 245, ot plus loin, n° 2153 of. Ion xmaroin, ProlégomMnes, IL, p. 3g0 (457). De fait, cette graphie de ralmat est usuelle alors dans Yes inscriptions (n” 1 & 3 et 915 & 247), et aussi dans les manuserits; voir Kanabacex, Fitrer, passim, ot in Kuseir ‘Amra, Vi. 1907, p. 246. © Voir de Vogiié ot Clermont-Ganneau in CRAIBL, ht sério, XXII (1894), p. 10, 97 et 25g suiv.; Lagrange in RB, Il (+894), p. 136 suiv.; VI (1897), p. £065 van Bencmem, In- scriptions de Sri, p. 2 suiv. et pl. 1; Dossavp, Monuments palestiniens et judaiques du Musée du Louore, Pa, 1912, p. 82, n° 1435 ef, Cusnnont-Ganntau, Researches, not. cit Album des antiquités orientales, Pa, 1897, pl. XLVIL, 8; Répertoire, n° 366 (I, p. 300) et +859 (If, p. 346 en haut). © Les deux clichés ont té pris sous des éclairages différents. (© Mots rétablis sur le n® 1 et correspondant & la longueur de la lacune; on voit encore la trace du wae initial. (©) Graphie aus, avec la eseription défectiver fréquente a cette époque (cf. n™ 215 suiv., texte et commentaire), mais avec de véritables points diacritiques, sous Ja forme de petits traits diago- naux : deux sur le tha (assimilé au ta), un sur le niin, deux sous le yd (au milieu du rinceau) et JERUSALEM, VILLE. — OMAYYADES. 419 | A ordonné Ta construction de cette) roote (et la confection des millisires) Vesclave rihlehy ‘Abd al-malik, Yémir des croyants, que bx misériconde Allah soit sur lui! De Jéra- reilly a 8 milles. 3 | Muatamne x? 3. — Dalle de marbre (2) cassée en haut et & droite, trouvée en | 1896 au couvent gree de Khoribe (Dair al-qait), au nord de la route de Jérichos i | Fimonsions actuelles environ 31 3g. Six lignes vsibles, incomplates & droites rnéme type, earactdres parcils & ceux dun” +. Publige™; voir pl. IIa droite en hhaut (estampage de 1eole biblique). ae Jue Reatney] (1) [Gaybsl Jo ale yl «trois ou quatre lignes] Jot Ge Rahs a](4)) eat fpiefhl] (3) yaad ASU fos atl] (2) “hae Klay © Slasth (1) Rass] (6) Dall ISO (<.. A ordonné ta construction de cote route of Ja confection) des milliaires Tesclave (@°Allah, Abd) al-malik, Témir (des croyants), que tn miséricorde «allah soit sur ui! De Damas b ce milliaire il y a 107 (2) milles. 4 Musas w° 4. — Dalle de calcaire blane (?) cassée en haut et & gauche, rognée en bas et a droite, trouvée en 1902 dans une fouille a edté de Véglise deux (dont un visible) sur Yo 1 marbf. Cette ponetuation imitée des manuserits (view: Corans), saps ir rare cette 6poque on épigraphie, a été atribuée ow Aisir de préciser Ye nombre des mrilles; mois pourquoi ne la trouve-ton quici, ob 1a graphio asses nadmet gue Te legon shits, alors qu'elle manque aux n™ + et A, olf les graphics anus et Xeaw, bien que aifférenciées per ta hctenr des dents, pourraient préter & Véquivoque entre esePte ‘et eneuts? Ges traits, qui n'ont | ni la vigueur ni fa régularité des Lettres voisines, ont pout-tir été ajoutés aprts eoup, alors quinn 4 the Tisait plus courarament ces view caractoress mais colle Inypothtse ne saccorde gubre avec celle, mise plus loin, que les milliires ne sont plus i ss depuis fort longtemps, et elle wexplique pas mon plus pourquoi cette surcharge n'a pas été pratigués sur Jes autres milliaires. ‘ut Voir Germer-Durand in Casnos, +8 avril 18963 Lagrange et Clermont-Ganneau in CRAIBL, sbvie, XXIV (1896), p- 306, ot RB, VE (+897), P- ei eaiv,; of Répertare, n° 366 (1, p- 300)- 1 atte legon (Lagrange) ext assunée par Testampage, ob le GroUPs ‘Slee est tres clair; Suivant ta grammaire, que Tépigraphie dalors observe en général, il faut rétablir avant €@ mot wm chiffre aoa ot 10, régisant Te plrieh (jek amyél)s on verra (P» 29/25 3) pourquoi je choisis «sept» (Lagrange) pludt que «huit= (Germer). A nator encore qu'au n° 1, le chifre enuf» précbde immé- deagrment Ye chiflre ecent», sans ce piel anya We singulir il, au génitif aprés econte, sert ‘pour les deux chtfres. Nous disons de méme «un. ou lous mots», en accordant «mots aver deur. 3. { { { 20 MATERIAUX POUR UN CORPUS. Aba gish, sur la route de Ramleh, et déposée au couvent des PP. Bénédictins de ce lien; dimensions actuelles 30 x 30. Cinq lignes visibles, incomplétes & gauche; méme type, earactéres pareils & ceux du n® 2. Publige™ voir pl. Il en bas (estampage et cliché de "Ecole biblique). sae) (0) [Slae1 Xaioy c5lapLll) (2) U8 Sylar yal. tis ow quate lignes] J5.s] a} Ls gn Rake (fal andy ® ya eGth peel () (UL Oe fdlaeyh Karn (5) [dat (..- A ordonné ta construction de eet) route et a confotion (es milisres) Teslavo Allah, ‘Abd (al-malik), Témir des eroyants, que Ia miséricorde (d'AHlah) soit sur tui! De Jérusalem & (ce millsire) il y a7 milles. La paléographie suggére une observation nouvelle, qui peut éclairer Vhistoire du bornage omayyade. Si Yon compare avec soin les quatre milliives (fig. + & 4), on verra que leurs caractéres se ratlachent & deux variétés distinetes. En 1 et 3, ils sont plus mous quien 2 et 4, oit les lignes de base sont plus fer- mes, les lettres mieux formées et les hampes tout & fait verticales, Dans la division des lignes, il y a aussi analogie entre 1 et 3 d'une part, 2 et 4 de autre. Enfin 9 et 4 ont & la base un décor de rinceaux qu’on ne voit pas en 1 et 30, Or eo groupement, qui ressort de Taspect des milliaires, est aussi topographi- que : les n® 1 et 3 bordaiont la route de Damas & Jérusalem, bornée & partir do Damas; les n* 9 et 4 jalonnaient celle de Jérusalem 4 Ramleh (Lydda), (0) Voir Vincent in RB, XIl (1903), p- 271 suiv.; ef. Z DPV, MuN, 1903, p- 75 en bas. La coufique trouvée au méme lieu et publige in BA CTH, sg04, p.oxx et hgg, ot pl EXIIL, n'a rien a voir ici. © Le bourdon cast} Sexplique parune confusion des deux nin, (8) Drapris les fac-similés reproduits pl. Iet Il © Comparer surtout fe ya final de gl en a et 4, 1. avec sa longwe queue horizontale retour nant & droite sous la ligne (lle est plus distinete en & qu’en 2, of Yon nen voit plus que Vextré- ‘ilé sous le mot WW), et en 4, 1. 6, avee sa queue en col de eygne, dun dessin Hiehé, puis te gaf final de gayi! en 2 otf, 11, avec sa queue verticale et profonde en retour d'équerte, el en 4, 1. a, avee a queue molle et arrondie, comme dans yes, 1. 6. D'autre part, 3 offre aussi des ans Iogies avec 2 et 4, dans la tenue générale des lettres et dans quelques détails (ainsi le gif final de gas, 1h), ot son air négli (8) Bn a, les rineeaux s'échappent d'un vase (ou d'un cartouche) orné d'un disque et d'un croissant tt placé au milieu dela base, otis ve Aéroulent jusqu’aux deux extrémités; en 4, ils ne décorent que Fangle & droite, mais il y avait sans doute un pendant & gauche, oi Yangle » disparu. ‘peut provenir de Tusure de la pierre ou du mauvais estampage. JERUSALEM, VILLE. — OMAYYADES. at pornée depuis Jérusalem(. On peut en inférer que Jes n® 1 et 3. sont sortis Tn ehantior chargé du bornage de la premiére route et situé peut-étre & Damas, alors que les n* 2 et 4 proviennent dum autre atelier, préposé au bornage de Ja seconde route et installé peut-étre a Jérusalem. Tia teneur des inseriptions jette anssi quelque jour sur Vhistoire encore ob- eure des institutions omayyades. Si les enractéres et la fagon semblent trabir deux provenances, le texte est le méme dans les quatre répliques, & part les seine tie ou et les cotes millisires, dont je parlerai tout & Theare, Ains la mi- ote en a éié rédigée a la chancellerie omayyade. De fut, Je protocole du ealife (0 On voit que sur les deux rootes 1a distance était eomptée & partir du point de départ, bien que Tes n* 1 of 3 fassent plats beaucoup plus pris du point Carrivée. Telle était la rbgle pour Yes wilnires romains; voir Cacsar, Cours, p. 272, mh et 274. 22 MATERIAUX POUR UN CORPUS. est conforme aux usages de cette chaneellerie : comme ailleurs, il se borne ici au nom propre, préeédé de Iépithéte ‘abd allah «l'esclave d’AMah», quill ne faut pas confondre avec le nom propre ‘Abdallah, et suivi du titre amir al-mu’minin cl'émir des eroyants»", Touchant Jes noms de lieu, si Damas est appelée Dimashq, iei comme dans Ia Bible et comme aujourd'hui", Jérusalem, ta ville des baptémes, a échangé plus tard contre des noms purement arabes et musulmans fa forme arabisée du nom romain d’Aclia, qu'elle porte ici et dans les vieus auteurs arabes". Le probléme des milliaires est subordonné & ce fait capital que les routes omayyades étaient jalonnées par un bornage officiel, imité de Vantique. Pobserve Gabord que le mot arabisé mil" a dés cette époque le double sens «mille> et cmilliaire >, ‘Abd al-malik est-il fauteur de ce travail? Il faut distinguer ici entre Ja route (tariy) et les milliaires (amyal). En ce qui concerne la route, M. Clermont-Ganneau, invoquant une réplique dans un ancien auteur", a véta- bii ici le mot ‘mara, qui signifie le plus souvent centretien, réparation >", Il est probable, en effet, que ce calife n'a fait que réparer les routes qui sillonnaient © Sur la titulature omayyade, voir MCA, I, p. 725, et les sourees citées p. 6g, m. 43/4, 40° série, IX, p. 959, n. 15 Amida, p. 205 Qalqashandi, V, p. 476 en bas suiv. et passim; ef. plus loin, n® 214 suiv. Je néglige tes formules pieuses qui précédaient ce protocole et dont il ne reste quiun débris au n® 45 voir plus haut, p. 175 m5. © Le nom d'al-Sha’m, qui désigne Ia Syrie, a té attribué de bonne heure & sa province prin- cipale, dont Damas était le chef-lieu; voir le commentaire des n™ Ag et 220 & 292, vers la fin, Si dans la suite, cette ville est appelée aussi Dimashq al-sha’m ou ol-Sha’m tout court, comme te Caire est appelé Migr, da nom de l'Egypte, elle conserve officiellement son vieux nom. Jes Mamlouks, le titre du gouverneur de ta provinee était nd’ al-sha’m (et variantes), alors que le commandant de la citadelle de Damas portait le titre na’ib al-qal'a bi-Dinashq (et variantes); voir Jes sourees in MCTA,T, p. 219, 229 et 224, et un grand nombre de passages in Qalgashandi. © Ainsi (el-)Bait al-muqaddas, plus loin, p. 57, n. 6 et renvois, etn’ 254, 1. 2. Le nom Aliya’ est resté familier, a titre archéologique, aux auteurs de basse époque; Jalqashandi, IY, p. 102, 1.83 Hiosos knatva, Djihin-nund, p. 564, 1.193 Nabulusi in ZD MG, XXXVI, p. 388, etTanon. Pa. 1553, f +82 a. © De mille ou milla, peut-étre par péuov et Yaraméen mil et mild, voir Noldeke in px Gosse, Fragmenta, glossarium, p. 86 en bas; Fnaxaxst., Fremdwirter, p. 283. (9 Ce dernier figure, avec Vautre, dans les dictionnaires arabes; ainsi Mutarrizi (d'aprés Azhari) in pe Gowse, loc. cit.; Farvint, Migbah, IL, p. 162, 1.7 den bas; Monrapi, Tad), VII, p. 123, 1. + smanarun yubna ll-musafri «un signal bati pour le voyageurs; Taninawi, Kashshdf, p. +346, 1.46: ‘alanun mabniyyun f Lfarigi e une borne dressée sur la route; ef. les sources citdes notes suivantes. ( Voie plus haut, p. £7, n. 6. "7 Voie plus loin, p. 64, m. 2 et renvois; ef. le viam refecit ou restiuit (et variantes) des mi liaives romai | VERUSALEM, VILLE, — OMAYYADES. 23 son empire. Quant au bornage, on peut le consiérer comme une juve origi- hale, non seulement pour Vexéeution matérielle des millsires, fait altes\é par Foe eromaments eux-mémes et par le mot sana econfections", mais aussi pour Jes opérations darpentage et les relevés officiels qui ont présidé a son établis- coment; en effet, les divisions administratives de la Syrie sous les Omayyades étaient plus, sans doute, les mémes que sous les Byzantins® Ainsi nos milliaires seraient un nouvel exemple, chez “Abd al-malik, de ce génie organisateur qui le pousseit & rajeunir des institutions anciennes pour les aiapter A des besoins nouveaux, et qu’on retronve dans sa fameuse réforme monétaire, dans ses constructions eélébres et dans d'autres eréations de son rigne. De fait, je ne connais aucun texte relaif & un bornage arabe antérieur & ce calife™, En revanehe, danciens auteurs attribuent A son fils et successeur Walid Ie 1a pose de bornes et de milliaires, ou signalent & la Meeque des (0 Yoir R. Hartmann in ZD MG, LXIV, p. 674 en bas. ©) Voir plus haut, p. 17, 1. 8. A Tappui de ce sens, on notera que ‘Tabari cité plus loin, p. 25, 5, désigne la erestauratin des millisires par tadjidu amy © Voir Launens, Le calift de Yastd I, in ALF O, VI, p. 438 (443). 1) Le cenvice postal exitait dj sous Mu‘awiyas voir ns qvnaes, K alaliy swal-shu‘ara’, éd. de Goeja, Ley. 1902, p- 213, l 85 Taba, p. 1918, 1. 7lbm ‘abd rabbibi 1, p- 32,1 183 Aghant, M, p. 82, Le 45 Lauuens, Le clfe Movdeia I", in MFO. 1, p- 88 (33) et 64 (64), n. 5. Des auteurs plus récents précisont qu'il ft le eréatour de cette institution (exwalu man wada‘a Lbarida); voir Ibo aga, p- 148, 1-7 (179)s Abu Lida, Tp. 1995 1175 “Usa Tuy, p- 180 all, et in Diwan, cités par Quatremre in SM, ITB, p. 87 et 893 n8 Keun, Culturgeschiche, T, p- 170 suiv. La poste at signalée aussi sous Yautd I ainsi in Tebari, Il, p. 380, 1 aun oh Lanuens, prior. op. eta, in MFO, V, p.170 (172), et plus souvent sous ‘Abd al-malik, ainsi in Mas‘éor, Murad, V, p. 3225, Tabati, i, p. gg. 10, 1085, 1. 5, et 1060, 1. 65 Thnal hie, IV, p. 852, 1.48, 362,1. 14, ot 3h, 1 4. Des auteurs pls récets en atribuent a evation ee califo; ainsi ‘Unans, Torry, p- +85, ie Doon, lr ct; ee x Knee, fc. cit; Mésaan, Ilan, 1p. 3963 0° Hanrwas, loc cit, Mais nails ccs textes, Ama connaissance, ne fit allusion & des milliaires hornant fes route, Pour ta poste sous Walid I, voir Tarefet Diwan, lcs its sous Yauud Wet Hisham, Ma py bo; Tabari, If, p. 1467, 1 95m abathir, Wop. 9851 Bs Anu t-rwi’, fom. cit, path, L245 Moas tee Omayyades en Arabie, Muqaddasi, p. 260, 1.7. Sur le budget de Ja poste omayyade, Mivinny, Aklm, p. 306 en haut; ov Kraven, tom. cit. p. 278 0b 49700 be ‘OAs Tabariy ly pe 12784 1-4: wada'a Lmandea eil it poser Tes bores, ave Ja variante napabira in tba ‘abd sobbibi, I, p. 338, 1. 205 ‘Uyim, in ve Gorse, Fragmena, Tp. 5,13: bana Lamyala f urupieil fit lablic les milliites sur Tes routes>y et 1. 1.49: mada‘a Lmandra if leeragits Ton al-ath, 1V, p. 423, 1.8 «taba il Hula jamiha Ugh T-uragi ei envoy sane lentes les provinces Vordre éert de réparer les routes», et Vp ps 8. 1-7 : wwada'a -mandbira, TL conection mandir pour mandbir a 6té faite par nx Gorse, ep. cit, glossariom, P- g6et 158, et reprodite par Wastenfeld in Ibn al-athir, XII, addenda, p. sesh En celfet, mand’ir est pluriel de vmandp «borne, poteau indicateurs, comme de manara «phare, minaret. Mais mandr élant aussi wallet, ainsi que Ya montré pe Gorse, lr. eit, et in BG A, IVs p. 369, aver des textes & Vappui, Gor, tom. cit, 26 MATERIAUX POUR UN CORPUS. milliaires de Marwan I, le dernier Omayyade“. En rapprochant tous ees témoi- gnages, on devine qu'un vaste systéme de bornage, inauguré peut-étre par “Abd al-malik, fut poursuivi par ses successeurs. Et si les seuls milliaires arabes connus & ce jour sont au nom de ce prince et ont été retrouvés prés de Jérusa- lem, c'est peut-étre parce que les événements politiques ont conduit & vouer un intérét tout spécial a cette ville et & ses aceds. Quel aspect avaient ces «bornes>, qu'une étymologie possible de manar auto- rise & simaginer comme des signaux & feu? On a fait observer que la face pos- tériewre de nos milliaires n’élant pas dressée, ils devaient étre scellés dans un mur®; dés lors, on peut se figurer un édicule dont la base portait le milliaire et dont le sommet, peut-étre en forme de niche, abritait un fanal durant la nuit. Mais jinsiste d’autant moins que rien, dans les textes cités, n’autorise & placer les milliaires (amyal) dans les bornes ou fanaux (manar ow mana’); il slagit peut-dtre de deux monuments distinets. Quant aux cotes milliaires, elles soulévent deux problémes connexes : le tracé des routes et la mesure du mille. Bien que Ja lecture de ces cotes soit assurée dans trois cas sur quatre (1, 9 et 4), je ne vois aucun moyen den tirer des indi- cations précises touchant l'un ou autre de ces problémes, parce qu'aucun des quatre milliaires n'a été retrouvé in situ. Le P. Vincent a montré qu’en don- nant au mille uné valeur queleonque, le lieu d'invention des n* 9 et 4 ne sau- rait correspondre & Jeur emplacement; on peut en dire autant du n° 1, déeou- yert dans une ruine, et du n° 3, retrouvé dans un couvent. Il est évident quils ont été déplacés tous les quatre; mais 'équation de leur déplacement est d'au- tant plus insoluble qu’ils sont déracinés depuis longtemps, peut-étre dés le u* (v1) sidcle. En effet, on sait que le calife Ma’miin a détruit systématiquement Jes inscriptions des Omayyades, ou plutdt qui y a fait effacer leurs noms pour il n'y a pas lieu, dans les passages cités tout & Thoure, de corriger aussi mandr on mand’, Fraen- kel, qui tire mandra de Taraméen mnérthd, rattache mandr & wsipiov; voit Frendwérter, p.274 et 283. M, Noldcke partage son opinion, comme il me écrit & propos de mon étude sur le probleme des phares et des minarets in Diez, Denkmiier, I, p. 113 et sources citées, ot j'ai rattaché mandr la méme racine arabo que mandra, en proposant une nuance entre les deux termes (signaux & feu et & lume). (© Voir Azragi in Wisrenvso, Chroniken,T, p. sl, Le 20 (al-amyal ab-marwaniyya) ot 15 (hadjar ‘marwani); WV, p. 338, Aves V'éditeur, je erois qui stagit de Marwan If, qui fit le pélerinage, alors que durant le régne plus court de Marwan I, 1a Mecque appartenait & ‘Abdallah ibn Zubair. © Cf, plus loin, p. 63, n. 3 et renvoi. Voir Curnwort-Ganneav, RAO, Ill, p. 288, n. + JGRUSALEM, VILLE. — OMAYYADES. 25 y substituer le sien. De ce fait, attesté par les auteurs et confirmé par plusieurs monuments, on peut inférer que si nos milliaires avaient été en place de son temps, et s'il les avait conservés, il leur edt fait subirle méme outrage”). Or le protocole officiel du calife ‘Abd al-malik est intact en 1 et 2; en 3 et 4, il n'est entamé que par les cassures de Ja pierre, et nulle partil ne porte Ia moin- dre trace d'un martelage. Jen conelus que Jes milliaires n’étaient déja plus en place & Pépoque de Ma'man, cest-i-dive au début du mi (1°) siéele. A quel moment et pour quel motif ont-ils été remplacés? ‘Abd al-malik mourut en 86 (705), et vers 132 (750), la dynastie omayyade, minée par des Juttes intestines, s‘effondrait sous les coups des Abbassides. Les rognes relativement longs de Walid et de Hisham ont été marqués encore par des travaux importants; mais il est peu vraisemblable que ees princes aient refait un bornage aussi récent®. On vient de voir que Walid et Marwan I ont fait poser des milliaires; mais ils n'ont sans doute qu'achevé, sur certains points, le travail commencé sous leur prédécesseur. En revanche, les Abbassides ont transformé Vempire des caliles, et c'est & eux qu’on peut altribuer, & priori, Ia réfection des routes et du bornage. Or suivant d'anciens auteurs, le fonda- tour de cette dynastie, le ealife Saffah, fit poser sur la route de la Meeque & Kiifa des bornes et des milliaires dés l'année 134 (751-52), cest-i-dire deux ans & peine aprés son avenement®, et en 161 (777-78), le ealife Mahdi fit erenouveler> les milliaires de cette méme route. Bien que ces textes visent (0) Voir mes Inscriptions de Syrie, p- 10, et plus loin, n** 214 & 217. ‘© Je montrerai plus loin que cette substitution, dans les monuments religieux, a’est pas la preuve cerlaine dune restauration matérielle, Cétait une «prise de possession», cest-vdivs une Torte de rite par lequsl Ma’nvin assurit la ejouissance de ces monuments en vue de sa politique, peut-ire par erainte du relour des Omayyades. Cette théorie peut eappliquer aussi & dex milisi- res, boraant des routes qui auraient joué un réle important en cas de révolution. (8) Sur les travaux de Waltd, voir plus haut, p. 23, n. 5, et une longue note au mitiew du com mentaire du nt 2455 ef. J. des savants, 1909, p. 369 (23), ele. On n'a pas retrouvé 'inseription de ce prince, du moins aucun document précis, En revanche, on en a relevé deux, mais apparen- ment perdues aujourd'hui, a nom de Hishdan; voir Monoruayy in $A WA, +875, Il, suppl wn p. 88 et pl. (V); Moris in A PAW, #88, p. 13, soit 12, 0-35 Rovsseav, Voyage de Bagdad & Alp, Pa. 1899, p. 1515 Curnwoxt-Gavseav, 1.4 0, IIL, p. 285 su. ot 358, 1 Tabaris Il, p. 81, 1.5, et Ibn abathne, V, p- 348, 1. & + duriha Lmandru min al-Kafai ie ‘Makkata wal-amyélu; ‘Uyin, in v& Gorse, Fragmenta, 1, p. 214 al-mand’rs ef, plus haut, p-23, 0.5) tfarigi Makara min al-Kijeti its Makita wa ‘emilat amyl Ta poste est signalée dés le début de son segues voir Mason, Abwrdj, VI, p. 985 el wx Kavaen, tom. cit, p. 19, Re a (8) Paberiy Il, p. 486, 1. 6, of Ibn al-athir, VI, p. 87, 1 1 amara...» bistadjdd I-amy avec un curieux rappel des travaux routiers de Saffah (relais, caravansérails fotiiés, citernes)- Mémoire, te XLII 4 ‘amara bi-Famali Lmandbiri (lire 26 MATERIAUX POUR UN CORPUS. des cas particuliers, ils font pressentir que les premiers Abbassides ont entiére- ment renouvelé le bornage omayyade" Ainsi das le ut (vt) sidcle, nos milliaires n'étaient plus, apparemment, que dos pierres & batir, et je erois quils ont été remployés au moins deux fois. En effet, les n 2 et 4, qui bornaient les milles 8 et 7 depuis Jérusalem, étaient conséeutifs,-et les n® 1 et 3, jalonnant les milles 109 et 107 (ou 108)" depuis Damas, I'étaient aussi, ou & peu pres. Cette double coincidence est @autant plus frappante qu'aucun autre milliaire arabe n'a été signalé jusquici. Dés lors, il semble quiils ont été remployés par couples, dans deux constructions post- omayyades situées Vune dans les parages d'Abu gosh et Je Bab al-wad, Tautre aux environs de Khan al-hathrara et de Dair al-qalt. Mais puisquiils n’ont pas 648 retrouvés deux par deux, on peut eroire quils ont été déplacés de nouveau dans la suite; et alors, bien quiils aient été découverts sur le bord ou & une faible distance de Ja route quis jalonnaient, il devient impossible d'y préciser leur emplacement, car ils peuvent avoir erré souvent le long de cette route. Si Ton voulait renverser les deux problémes et déduire cet emplacement du traeé de la route et de la valeur du mille, on ne ferait guére que changer 'or- dre des inconnues. La route des n™ 2 et 4 aboutissait alors, non A Ramleh, fondée plus tard par le calife Sulaiman, mais sans doute & Lydda, qui fut, avant Ramleh, le chef-lieu de la province de Palestine (Filastin)". On peut croire quavant d'atteindre Ia plaine, elle suivait & peu pres le tracé de Ja route actuelle; mais les écarts possibles, dans cette région trés accidentée, interdisent tout Pour la poste sous Mahdi : Tabari, HL, p. 517, . 65 Ibn al-athir, VI, p. fg, 1.115 Abu Iida’, Il, pe to ult; Usant, Tarif, loc. eit; Maqrizi, Pasi et Dundn cités par Quatremére in $M, UD, p. 875 Awu towapisix, Nudjam, I, p. 43, 1. 3 d'en bas; sous Hadi : Mas'tor, tom. eit., p. 2615 sous Maman : Ta'rif, p. 186; Diwan, lor, cit; sous les Abbassides en général : Senexoen, Post- und Rei- serouten des Orients, Lei. 1864, p. 1 suiv.; 08 Knauer, fom. cit., p- 193 suiv. Pour tous les passages cités du Ta'r/, voir aussi trad. I. Hartmann in ZDMG, LXX, p. 477 suiv. ©) Ainsi Aaragi cité plus haut, p. 24, n. 1, aTair de déerire, au début du a milliaires de Marwan If comme de curieux vestiges. (21 Sur ee chiffre, voir plus loin, p. 2g, n. 3. © Au cours de ces aventures, ils ont été cassés tous les quatre en haut, et un peu sur les edtés, alors que leur base est presque intacte. Cette coincidence est curieuse, mais je n’en puis tirer aucun indice touchant Pusege pour lequel ils ont été remployés. () Voir Baladhari, p. 143, 1. 10 (220 et 147); Ya‘ouar, Histoire, Il, p. 354, 1. 133 Gingraphie, p.328, 1. 8 (116), ef trad. Gildemeister in ZD PY, 1V, p. 88; Ibn al-faqth, p. 102, 1.95 Yagat, Il, p-818, 1 415 Dimashqi, p. 201, 1. 4 d’en bas (272); Le Sraance, Palestine, p. 28 et 303 suiv.; Miednikoff, I, p. 7005 Il, p. 83, 111, 729, 74g, tol0, n. 2, et 11893 R. Hartmann in ZD MG, LXIV, p. 676, ete. (i) sidele, tes JERUSALEM, VILLE, — OMAYYADES. 27 rapprochement précis. Quant & elle de Damas, on ne connalt méme pas son parcours; pour Te fixer, il foudrat retrouver plas au nord une série de milli- aires pareils & ceux-ei Touchant le mille arabe, les tentatives qu’on a faites pour en fixer la valeur ont abouti & des résultats si différents que méme en tenant compte des erreurs de méthode ou de calcul, il est permis de croire quil y a eu plusieurs milles arabes®?. Or les mesures géodésiques invoquées dans ces travaux ne remontent qu’au calife Maman; s'il n’est pas possible d’en tirer une yaleur précise du mille abbasside, comment le ferait-on pour le mille omayyade? Restent les itiné- raires, qui semblent promettre mieux, par leur nombre et Teur apparente pré- cision. Le plus ancien auteur connu qui donne en milles des distances repérables sur les cartes modernes, est Ibn khurdadhbah, qui écrivait vers 230 (845), soit moins d'un sidele aprés la chute des Omayyades et quelques années aprés Jes mesures de Ma’min. Ce directeur & Yoffice des postes et communications puisait & des sources officielles; il semble qu'il va nous fournir la valeur du mille abbasside, et que cette valeur sera un peu inférieure & 2000 métres®, Or, en reportant sur une carte de Palestine une douzaine de ses cotes'milliai-~ res“!, je trouve des valeurs variant, en chiffres ronds, entre 1500 et 2hoo métres®), Bien que ces valeurs n’aient rien de précis et ne tiennent pas compte de la sinuosité des routes, cet éeart de goo métres, cest-a-dire de prés de (0) M. Glermont-Ganneau la fait passer & Yest du Jourdain (rive gauche), par Salt et Jéricho, ators que le P. Lagrange hisite entre ce parcours et celui de ta vie romaine par Bais (Sey!ho- pols) et Féricho. Or dans Titingrire Antonin, fa route de Damas au Caire (Memphis) par Yéru- falem passe bien par Baisin, mais elle continue par Neplouse et ta rive droite, sans toncher & Voricho; voir B. Hartmann in tom. cit. p.671. De tout temps, plasieurs routes ont eonduit de Damas & Jérusalem, et il est inutile d'étudier ici les itinéraires officiels, antiques ou arabes, puisque aueun ne donne fe réseau des routes omayyades et le pareours de celle-ci, {2) Liéchelle de ces valeurs oscille entre 1848 et 91353 metres; voir Nauiawo, IU valore metrico del grado di meridiano secondo i geograf arabi, Turin 1898, p. 3g. Sur autres valeurs, voir plus loin, p. 28 suiv. ©) Soit 1978, valeur déduite de eelle de la coudée noire (1 m.—lhoo0 c.n. de oyfig33) ot corres: pondant aur 56 milles et une fraction trouvés par les géométres de Ma'min pour un degré de I tude, avec un fable écat imputabe & diverses eauses; voir Senevonn, op. cit, p. xv suiv.; Manwovo nev, Le aystine’ mérigue @'Hgypte, in TA, 7 série, L, p. 107 (So) suiv.s Nanaimo, op. city p. 34 suiv-; Biooonoan, L'astronomie, Pa. 1911, p. 155. Mais ta valeur 0,4g33 de la coudée noire ne paratt ‘pas confirmée par les dernibres découvertes archéologiq ‘e) Voir Ibn khuédadhbil, p. 78 (57) suiv., et Qudama, p. 249 (167), qui en reproduit dix sur douze, sans variante; ef. Serexcen, ep. cit, p. gl suiv. © La réduction métrique o été faite sur la carte Fischer et Guthe au 700.000%; les distances ont été relevées au compas, c'est-dire en ligne droite 1s; voir Sanne et Hanzve.o, Reise, Uy p. 109- A 38 MATERIAUX POUR UN CORPUS. 50 ofo du chiffre moyen 1950, dépasse la tolérance ta plus large, et il faut admettre ou des erreurs d'information, ou plutét des fautes de copie dans les manuscrits; or ces inconnues échappent & toute ragle de correction". Apres cet Schec, je puis négliger les autres tentatives que jai faites pour tirer des auteurs une valeur métrique du mille abbasside™, a plus forte raison du mille omayyade, ou plus précisément du mille de nos milliaires, si les Omayyades en employaient plusieurs dans les diverses parties de leur vaste empire”). Dés lors, si l'on ne veut pas abandonner Ia partie, il ne reste qua procéder par tatonnements, Voici une méthode empirique dont favoue Vinsuflisance; on Ja prendra pour ce qu’elle vaut, en attendant mieux. Le milliaire n° 1 est le seul des quatre dont la cote soit a la fois certaine et assez élevée pour atténuer, sinon pour annuler, la valeur inconnue de lécart entre son emplacement primitif et son lieu d’invention. La distance & vol d’oiseau de Damas & Khan al-hathrara est d'environ 220 kilometres". Quel que fit le tracé de la route, elle faisait des détours que vu les accidents du terrain, dou- blés de la traversée du Jourdain, il n'est pas exagéré d’évaluer de 15 & 20 ofo de la longueur droite. Jen conclus que la cote métrique de ce milliaire, en ad- metiant quill n'a pas été retrouvé trés loin de son emplacement, était d'environ 260 kilométres. Or 109 milles & 1973 méres ne donnent que 215 kilométres, soit un chiffre inférieur & la longueur droite. Si cette valeur du mille est la bonne, on est foreé d'admettre que ce milliaire provient d'un point situé beau- coup plus au nord; or un écart aussi fort n'est pas vraisemblable, puisque la cote du n° 3, trouvé non Join d'ici, était voisine de celle-ci™. Si la valeur Nallino parait trop faible, on peut trouver un peu trop forte la valeur 2592 que le P. Lagrange a tirée de rapprochements ingénieus, mais qui n’entrainent pas la conviction”, En effet, 109 milles & 2592 métres donnent 1 Détail carieux, la moyenne arithmétique de ces douze valeurs est 196g, chiflre presque gal & la valeur Nallino +973; mais ce rapprochement ne peut étre qu'une coincidence fortuite. © Il n'y a rien & tirer des géographes tels qu’lstakhri et Mugaddasi, qui comptent les mémes distances en journées de marche. Dans les abondants Matériaux recueillis et publiés par Sauvaire in JA, 1879 a 1887, la longueur du mille est toujours fonction d'une autre mesure également inconnue ou variable, (©) Ainsi la parasange, dont Iba Khurdadhbah se sert encore pour les provinces orientales; cf. quatriéme note suivante. ©) Da moins d'aprés les cartes Sticler (atlas) et Fischer et Guthe. Le P. Vincent estime & 250 Kilomdtees au moins Ia distance 4 vol d'oisean de Damas & Jéricho; jignore si ce chiffre est une fante (1 Voir quatriéme note suivante, {© Ble repose sur V'équation 1 mille~ 3000 coudées de o metre 864. Mais cette grande coudée, pression, ou sil ressort d'une autre carte. JERUSALEM, VILLE. — OMAYYADES. 29 plus de 282 kilométres, soit un exeédent de pris de 30 ofo sur la Jongueur droite. Il faudvait admettre que la route faisait des détours considérables, ou reporter assez loin dans le sud Templacement du milliaire; or cette route, partant de Damas et aboutissant évidemment & Jérusalem, ne pouvait passer au sud de Jéricho. En revanche, notre méthode empirique s'accommode fort bien de 1a valeur 2466, proposée par M. Clermont-Ganneau. En effet, 109 milles 4 2466 metres donnent 269 kilométres, soit un excédent d’environ 99 ofo sar la longueur droite; ce chiffre parait normal, si le milliaire, comme il est probable, n’a pas été retrouvé trés loin de son emplacement. En résumé, la position des milliaires étant ineonnue, leurs cotes ne nous per- metlent pas de caleuler directement la valeur métrique de leur mille. Pour faire ce calcul, il faudrait en retrouver d'autres in situ sur une route de parcours déterming, donnant aussi le‘point de départ et la cote; encore faudrait-il comp- ter avee des inconnues de second ordre, telles que les détours du chemin. D'au- tre part, ignorant Ja valeur métrique de leur mille, nous fie pouvons fixer V'em- placement de ceux qu'on a retrouvés jusquici”?. Tant qu'un fait nouveau n’aura pas rompu ce cercle vicieux, on peut admettre, en rapprochant toutes les don- nées du probléme, que cette valeur ne s‘éearte guére de 2500 métres®), 4 supposer que sa valeur métrique soit exacle, ne paralt pas étre eelle que les auteurs arabes em- ploient dans leur équation 1 m= 3000 ¢; voir Nauuino, op. ct., p. 26 suiv. ©) Voir CRAIBL, &¢ série, XXIV (1896), p. 3063 Researches, loc. cit, Suivant Iu Gtait au mille romain de 1481 metres comme 5 & 3 ou a peu prés; malgré son nom I Pour origine une ancienne mesure persane égale A un tiers de parasange. On regrettera vivement que Fauteur de cette note trop courte n'ait pas publié le mémoire qu’il annongait & ce sujet. (© Ge cas rappelle celui du premier milliaire de la voie Appienne, dont la découverte in situ a permis plus tard & Parker de retrouver Templacement de la porte Capena dans lenceinte de Servius Tallius; mais ici le problame ne comportait qu'une inconnue. ‘© Crest pourquoi jai rétabli au n° 3 la cote 107 (Lagrange) et non 108 (Germer-Durand), par comparaison avec les +09 milles du n* 1. La distance en ligne droite de Khan al-hathrira a Dair al-galt dépassant 5 kilométres, il semble qu'on soit ramené ici & la valeur 2592 (Lagrange) plutdt qu’ la valeur 2466 (Clermont-Ganneau). Mais comme a route passait au sud de Dair al-qalt, si le n° + était placé & Khan al-hathrira, soit au bord de la route, et le n° § au droit de Dair al-galt, Ja distance entre ces deux milliaires était plutdt inférieure & 5 kilometres; on retrouve ainsi la valeur 2466, ou & peu pris ce mille il avait ABBASSIDES ET FATIMIDES. Les tens retiront sur d'anciennes (Esa, um, 08.) — INSCRIPTIONS DERACINEES, DU Im AU Y* SIRCLE 1. Les textes postomayyades et pré-saladiniens sont réunis ici sous un ttre factie, paree quan ne pevt plus les ratlacher i des monuments distinets. Remployés au hasard ou conser, ‘és dans des musées, ils sont déracinés ds longtemps et leur indice archéologique(, & part qe cas dun” a4, eat 4 peu prés nul. A cette époque, Jérusalem appartint tantdt aux Abbas ds, tantbt aux Fatimides; un juste départ eft été d'autant plus difficile que la plupart de tes documents ne portent pos de date prévise®, Pour combler ces lacunes et donner une tertaine cobésion & ces membra dsjecta, j2i réuni plus loin quelques remarques générales sur leur chronologie, ainsi que sur leur valour paléographique et documentaze. Je dois & Tubli- geance de M. Hess, et & ses lists onomastiques, une partie des références relatives aux noms propres peu usités qu’on va trouver dans les épitaphes et les grates. 5 Déonis v'une germans. Exrne 2964 et 269 H. — Dalle de caleaire (ou de mar- bre) cassée sur tous les bords et conservée au Musée du Patriareat latin; hauteur maximum 35. Quatre lignes visibles, incomplétes des deux bouts, en coufique simple; petits caractéres, épais et trapus. Inédites voir fig. 5 (eroquis 19th). Jedfame 60.) (8) [2] Cet GE TE eel sale 1 (a) [ove Aa aTbay egdiany [6-2] (4) [Rw] lary ceeeees Jo 1°" ramadan (de Fannée. . .) et soirante et (deux) cents. L, 1-2 + Ges mots mutilés n'ont aucun sens". 10) Sar ce terme, voir plus haut, p. 8 et renvois n. 2. (0 Les textos non datés sont interealés entre les autres, 'aprbs le style de leurs caractires, Pour plus de claré, fai groupé les inscriptions conservées dans un méme musées ce principe e ps atre veneilié avee gslui d'un classement ehronologique approximatif. Usi négligé un grand nombre de fragments dont on ne pouvat tirer aucun parti pour la science, peut-tire aussi quelques docu ‘ments plus sérieux qui m'ont éehappé. (8 Je n'y distingae ni nom propre, ni formole mortuaire, ear la leon intagelat Uisthams (ale~ tin)... well est décédée Ye 5 (ou le 252)...» (1.2) ferait violence & ta paléographie ot & Tusage ‘Tindiquor la frie avant le quantime, quand celui est exprimé en nits Geoulées (ou sersés)- ‘Ainsi ce fragment ne représente qu'une petite partie du texte original. 32 MATBRIAUX POUR UN CORPUS. L. 4: Le chiffre des centaines peut étre lu miatin scent» ou mi'taini «deux cents; dautre part, la copule wa wet» devant celui des dizaines impliqne un chiffre d'unités. Ainsi Yon peut choisir entre 16+ et 264; mais cette derniére lecon répond mieux que Fautre au style des caractéres, qui rappellent ceux de plusieurs épitaphes égyptiennes datées vers Ie milieu du in (1x) sidele, La date est comprise alors entre le 1 ramadan 261 et le 1° ramadan 269 (du g juin 875 au 14 mars $83). 6 Horrarne v'uve musuimane. 305 H. — Dalle de caleaire conservée au Musée du couvent de Saint- Sauveur; dimensions 34 x 54. Onze lignes en coufique simple; petits earac- tires, gravés en ereux, grossiors et un peu frustes. Inédite (copie 19 4/1). Fig. 5. — Inseripton w* 5. Ranedd (8) page alll Me (7) ou} Keolols agi 5 (6) Const, 1 4 (2-5) Alors (1) -ast 3} all (11) ¥ gh Ags By Rho (10) easy ed Kw (9) BL SS at décédée Fatima, file de ‘Abdalla, le jour du vendredi, on dh I-hidjdja de Pannée 305 (mai-juin 918). Bt elle dmoigne qui n'y a dautre dieu qu‘ Allah. L. 8; La formule insolite qui donne Ia férie sans le quantiéme ne permet pas de préciser le jour du déeds\. ni Korrapne 'un ausuuman. 325 H. — Haute stéle de marbre blane eassée en haut et rognée des deus edtés, trouvée (paraitil) au Saint-Sépulere et conser- vée au méme Musée; dimensions (de Vestampage) 38 x 130. Douze lignes visi- bles, incomplétes de quelques lettres aux deux bouts, en coufique simples OH Le mot fe edanss, que jai copié sans point interrogation, désigne peut-tire Jo premtr jour du mois, ou bien it faut te lire (8)e, cestdive glurrai, avec Ie méme sens: Daprés tes sevice de. Westenfld, le 1* dhu L-bidjdje 305 (+5 mei g18) était présisément un vendredi I tt vrai que les fries de cos tables avancent le plus souvent d'un jour sur celles des quantines Gpigeaphiques; voir MIA, 1, p. 117, n. 4, eb agsy m. 95 of. plus Tein, n" 7) 15 13,59, 68, 70» 895 109 et passin; Wine, Chalifon, IL, p. bo, m. 13 Suovainsy Sur wre mire d’astrolabe arabe, ITAL g¢ série, ps 24 et 47. Si on veut covriger ii cet éeart, on peut lie & le rigueur ell] in iow de a, sit thant ale vendredi dene dba I-hidjdja»; ee détail est revoir sur Torginal JERUSALEM, VILLE, — ABBASSIDBS ET FATIMIDES. 33 caractbres moyens, gravés en ereux, d'un beau style et bien eonservés Inédite; voir pl. IIIA gauche en haut (estampage 1924). Bs) (2) [ee gseeOUT ge fa) (1) [nm prope «o> 8 HME tow] {Rijn yaad op CE (1) ORS OL]! Kay) ASIN (8) [eloe aS) AZ § hallia] (7) [2] eo (Vas a8) omLy] (6) (ABLe abs crates mel] (5) cap Si5] 10) ay Calf Bia (9) cata AEESRS 9 ENE] ®) fonpl 4304 (pBl ()1RS A sf SAG onl (1) Lys gO b (Voie te tombeau de « .)s fis de Yasuf, de Damas. est goédé — quiAllah Ini fasse misé- sicende! —-le jour du tundi 14 shaban de Pannge 325 (27 juin 937) °. Qu’Allah fasse misé- wordy hun eslave qui priera pour le pardon du défunt! toi qui es assis sur ma tombe, gavdo-toi dire vain de toismée :semblable & oi Jai és et semblable & moi tu seras" 0) Gette lettre indistincte pourrait étre le ra du mot qabr «tombeauys je lis plutbt iin «fils», parce que les épitaphes donnent presque toujours Je nom paternel du défunt. ‘2 Sur Testampage JaoJ}, et sous la dernitre dent visible ’ gauche, un petit trait horizontal qui forme Vextrémité d'un final tract en retour, comme dans d}, n 2 et 4; ef. plus haut, p. 205 wg. Ainsi ce mot est un surnom relatif, et Ia legon ab-dinashgi est appuyée par les deux dents ‘isibles avant la cassure, qui condamnent des legons telles que fosypa)eod 00 [eselJneod- 18) Lalif prosthétique, si contraire & 1a grammaire, tend & confirmer, mais pour une époque encore plus haute, es observations de Blochet in Mufaddal, p. 405 (63) suiv., sur Tabus de la voyelle @ dans la langue vulgaire du moyen dge- 18) Co mot eat gravé aurdessus du précédent. Je lis ainsi, et non (JI, bien que 1a troisitme Jotire, entamée par Ta cassure, puisse élre aussi un ali; 1a Legon lailatan, 1a seule correcte apres Je nom de nombre 14, est appuyée par le verbe Khalat, au fénninin singulier. 18) Les lettres peasy sont gravées en surcharge ‘au-dessus du groupe suivant (>. (©) Daprés les tables de Wiistenfeld, la férie de ce quantitme était un mardi; cf. plus haut, p- 33, n. 1 ef renvois. Il faudrait dont transerire elundi 26 juins et faire la méme correction dans tous les cas semblables; toutefois je conserve partout les ‘concordances de quantitme données par Wiistenfeld, pour ne pas me perdre dans des problémes de calendrier quion peut négliger ici in fai rétabli Tahu (1. 6), et non lenafsihi «pour son propre pardon, suivant une formule fré- quente en épigraphie, ainsi MCIA, 1, n 406, 107 of ‘598; ef. quatridme note suivante. (©) Cette apostrophe du défunt au passant se relrouve au n° 13, 1 aa, avec Ta variante ats (ici anes). On dit u'diba bi-nafihi «admirer, Senorgueillirs, avee une nuance de mépris, ou du joins de dédain pour les autres; voir Laxe, Lericon, d'aprés Favyian, Mighah, dont voici lp texte, I, p. 27, 1 7 den bas (fajoute les voyeltes) 5 yy Gp 15] pst oll atin OS Coty. Mais Ja graphie cw (et non dass) dans tes deur répliques prowve quion disait alors «'djabathu nafsukw a foclif, et cette forme plus ancienne, car Fayyimi éerivait au yi" (xiv) sitcle, est aussi plus classique, puisque la grammaire n'admet pas que Te sujet ogique d'un verbe au passif soit exprimé Ménoires,t. XLII. 5 34 MATERIAUX POUR UN CORPUS. dans un cercueil'”, Maudit soit celui qui transgressera” ou qui ouvrira ce tombeau! L. 6-7 Les formules appelant Ja miséricorde ou Je pardon sur ceux qui le demandent pour Je défunt, et qu’on pourrait appeler des ceulogies 4 report», sont fréquentes dans Jes inscriptions arabes; elles en rappellent d’analogues dans Vépigraphie sémitique™. ; L. 10-11 : Les formules de malédiction proférées contre les profanateurs des tombeaux sont fréquentes dans les épitaphes coufiques, du moins & Jérusa- Jem, Bion que le tabou des sépultures soit un fait universel™, il y a peut-étre ici Vindice d'une survivance locale. par un complément circonstanciel. Dés lors, il faut lire aun’ 12 1a ww'djibuka nafsuke, et ici la ‘u‘djibannake nafeuka au mode énergique, dont je rends la nuance par egarde-toi». i) La graphic ¢y= g, ion claire sur V'estampage, ne peut gubre se lire que fi haradjin, Ge mot signifie wétroitesse, angoisse> et «brancard ou cadre d'un cereueiln; voir Lans, Lexicon; ef, une ‘gravure in Manners and customs, Il, p- 260. Limage se retrouve en épigraphie, ainsi in MCT A, Il (Siwas), n° 2 : ila daigi Lqubiri evers Vétroitesse (Vangoisse) des tombeaus ~. ©) La graphie 2X], bien claire sur Yestampage, appelle la legon 255; mais ta'addada Aépas- sero ne semploie guire qu’en parlant de nombres, et je crois que le lapicide a voulu graver Ox, Cest-i-dire ta‘adda « transgeesser, sauter par-dessus>, La coquille sespliquerait par la double ana- logie de forme et de sens entre ces deux verbes- © Ainsi plus loin a” 12, 39, 41 suv., 59, ee.; MCLA, T, a 406, 107 et 585 Dessau et Macusn, sor, ar. n° 1, p. 725 (323) en bass Répertoire, n® 484 (I, p. 366 en bas); Poonos, Inscriptions sémitiques, n®* 78 et 80, p. 14 suiv.; ef plus loin, p. bo, m. 3, et passim, (9) Ainsi la syriaque Poosox, op. cit., n° 2, p. 17, datée 73 J.-C. M. Clermont-Ganneaw me signale une formule du méme genre, mais encore obscure, dans la palmyrénienne Répertore, n* 285 (I, p. 231), datée 132 1-C.5 ef Laure, Seni ieripsons, n° 6, p. 70 et soures cites, ') Ainsi plus loin, n® 8, 10, 12 et 193 mais je n'en connais pas d'exemple en Egypte et M. Combe m'écrit (28 octobre 191g) qu'il ne se souvient pas d’en avoir trouvé dans les nombreu~ ses stiles coufiques du Musée arabe du Caire, dont il prépare T pour ces Matériau. © Pour TArabie paienne ot W'slam primitif (tabou des tombeaux et culte des morts), voir W.R. Suir, Semiten, p. 121; Werimuses, Reste, p. 184; Gotnzimen, Studien, I, p. 230 suiv.s I, p. 308 et 86g. Pour Ia Palestine, Jacssex, Goutumes, p. 102; Musi, Arabia, IIL, p. 450 suives cf, une longue note au commentaire du n* 109. © Cf. Nombres, xix, 16: Quiconque touchera (yiggat)-.. un tombeau (geber) sera impur pendant sept jourse. Le rédacteur du n* 7 distingue entre la transgression et Youverture. Le premier cas, si ma lecture est exacte (ef. cinquidme note précédente), se rallachorait aux croyances, égale- ‘ment universelles, sur Jes maléfices de Tenjambement; ainsi Faazen, Rameau dor, I, p- 258 ot sourees citées n. 15 Tautain in Anthropologie, VIII (1897), p- 545 en bas; Roscor, The Baganda, Lo. 1911, p. 357 et 498; Oeri in Schweizer Volkskunde, +914, p. 46; Bitrem in Archiv fir Religions- swissenschaften, XVII (1915), p- 588; ef. van Gruner, Rites de passage, p- 178, n. 2, et 186 suiv. Pour la Palestine, Sophonie, 1, 9; Abala in ZD PV, VIL, p. 815 ef. Macler in J, 11* série, VII, p- 161 (je dois ta plupart de eos références & M. Déonna, de l'Université de Genbve). Pour Touver- ture, Pépigeaphie sémitique offre un grand nombre de cas pareils, la plupart en Syrie et avee le JERUSALEM, VILLE. — ABBASSIDES ET FATIMIDES. 35 8 Hang heron epitaph upon her tomb. {Seaesesny Machado 32) Eprrapue p’uxe musuiwave. Exras 354 et 359 H. — Dalle de ealeaire (ou de marbre) rognée sur les bords, entigrement fruste & droite en haut, et creusée au centre, trouvée & la Flagellation, puis déposée dans la cour du couvent de Saint-Sauveur et conservée aujourd’hui au méme Musée; dimensions actuelles environ ho x 56. Treize lignes visibles, pour la plupart incomplites, en couli- que simple; petits earactdres, gravés en ereux. Inédite; voir pl. III & droite en haut (estampage 1893)". [deux ow trois mots... (2)X]sJ [quatre ou cing mots] (2) [traces de earactéres] (1) deux ou trois mots] (3) [quatre ou cing mots] (4) cgamat abel (?)paLye pA xy. [quatre ou cing mots] (6) gge LARS (quatre ou cing mots] (5) d} eds gl [deux mots] (ybaese (8) gre ose © fed «trois ow quatre mots} (7) [?}gm Lead (JenmtpE] (+0) coming Jpah Leads (on mott] lth Lazy (9) DSLRs omits wena gin Gl Ad) RAT Le [umou deux mots] (11) (2) AB & Bo Toke delay oe méme verbe pth—fils ainsi les phéniciennes et les araméennes C1, 1% partie, T, 0° 3, 1. & ot 75 2 partie, I, nm a11 et 296; Réperoie, n 860, 1074, 1478 et 1209 Janssen et Sartoxsc, Mission, 1, inser. nabat. n™ 14, 13 eb 17. Comparé & un aulre estampage et deux pelites photographies qui m’ont été remis en 1901 par M. Clermont-Ganneau. ©) Au milieu de cette lacune’on distingue les ettres x4 (?), peut-éire une partie du nom propre al-No'man dans la généalogie de ta défunte. (9) La graphie thay est trés claire; je ne vois pas autre legon que wa-khuligat. © Peut-itre Len, Cestirdire wabshif’a hagqun (elle témoigne que...) et que la guérison est tne vérité», par allusion & C, xvit, 84; mais ce rappel de certaines formules fréquentes dans 1'é- pigraphie funéraire de Egypte ne s'accorde gure avee le contexte. “®) De ce mot on ne voit plus que deux dents d'égale hauteur, Ia dernidre avec un erochet de Sb ea deux nuits>, car Je verbe finale sous la ligne, soit cya, y+ 04 ya. On ne peut pas lire serait au duel bagiyata, soit Lass au liew de ests. Dis lors, le mot lala est sous-entendu, et il git d'un nom de nombre. Le verbe baga erester» Timite le choix entre + ot 24, et te pluriel dagina, aaprés la grammaire, entre 3 et 10. On ne peut pas lire cus — sttesixn, car la queue finale ne descendrait pas sous la ligne; dés lors, il ne reste que la leon U-Khamsin «a cing r. Le mois de she‘ban complant 29 jours, Ye quantitme est 2g — 5 = 24. 5 36 MATERIAUX POUR UN CORPUS. Plime b dipKw ay AEE (Ny sabe -..un mot] (12) SSL) Xyave [quelques lettres mutilées] (13) (Invocations (2)... Voici le tombeau de) Maryam, fille de ‘Iss... qui est entrée dans (le paradis?) ... et qui a 616 créée (2) de ..... (Elle est décédée) le 24 shaban (de Tan- née...) et cinquante et trois cents, qu’Allah Ini fasse miséricorde! Bt en songeant (2) & elle, je me dis & moi-méme : «Elle est sortie (de ce monde), elle est partie, mon dme est en paix, puisquelle a obtenu (ou vaineu)®). .. Elle repose sous la terre, et celui qui retour- nera Ie sol de la tombe®),.. sera maudit 2). Tu reposes, et dans ton repos c'est & moi qu'in- combe le soin de ta réputation .» L. 8: La copule wa wet devant le chiffre des dizaines implique un chiffre Gunités; ainsi la date est comprise entre te 24 sha'ban 351 et le of sha‘ban 359 (du 27 septembre 962 au 2 juillet 970). L. 9-13 : Gos paroles résignées sont prononeées par un parent intime de la Aéfunte, apparemment par son mari. 9 Tiere ve propaété (2). 1n° ov w* stkcue H. — Bloc de caleaire conservé au méme Musée; dimensions 45 x 30. Quatre lignes (comple- tes?) en coufique simple; caractéres moyens, gravds en ereux, grossiers of assez frustes, surtout & la derniére ligne. Inédites voir fig. 6 (croquis 1914). Fig. 6. — Insripton n° 9 (©) Cf. ta formule nfag men ‘alma hina rest sorti de ce monde. dans les épitaphes syriaques; ainsi Poonox, Inscriptions sémitiques, n™ g5 & 116. (2 La graphie actos est claire; je lis wada‘ati rma wada‘a, nom action de wadu‘a « tre tran- quiller, et sje partirai en paix pour le dernier voyage, ou en prenant wadd'a—munida'a, nom d'action de mada‘a 1m, sro : eJe Vai quittée en paixn; le sens général reste le méme. © La graphie ale g est claire; je lis fi safari, état construit du nom d'action de gafra wobte- irs ou evainere>, ou zafarin a Vétat absolu, sans mudif iaihi. (©) Début d'une menace & Vadresse des profanateurs; ef. plus haut, p. 34, n. 6 suiv., et plus loin, p-38, n, 4 et renvois, Les formules analogues sont fréquentes dans Fépigraphie sémitique; ainsi les syriaques Pocxox, op. cit., n* 2 ot ld, et 1a sabéonne Répertoire, n” 855 (II, p. 230). © La graphic Ja est claires je lis Jayé’uki eta pudeurs. Sur la nuance entre ha ceatesse morale» et “ard rhonneurs, voir Weuunavsex, Reste, p. 297, n. 1. © Voir un état dame analogue dans Vinseription MC1A, Il (Tripoli), n* 62. ussi partir pour un voyager. On peut combiner les deux sens et trad faire ses adieu et wse récon déli- JERUSALEM, VILLE, — ABBASSIDES ET PATIMIDES. 7 [une ou deux lettres] ge Le [trois ou quatre lettres] (2) slo (sie?) SO aT pn (1) (22)y 244) Fane ou devs letires) 5 [ne ou deus Ietires]2 (3) ago [une ou deus lettres] LO [quelques traces de caractéres] (/4) () dele Au nom d’Allah! Cette maison....-. +--+ Ge début ne rappelle guére celui des textes de construction, qui mettent pres- que toujours le verbe en tite. Il fait plutdt songer & ees titres de propriété que les habitants du Vieux-Caire, et peut-ttre ceux de Jérusalem, plagaient sur leurs immeubles, Les caractéres sont trop frustes pour accuser un Age précis”. 10 Eorrapae (2) p’uw aiusuiatn, 1 ov 1¥° stu H. — Dalle de marbre cassée sur jes deux cdtés, peut-étre en bas, et conservée au méme Musée; dimensions environ 25x 4o. Quatre lignes visibles, toutes incomplates, et traces d'une cinquie- me, en coufique simple; petits caractéres, gravés en creux. Inédite; voir fig. 7 (eroquis 1914). ( 2 () ad] pel! TI al oong] (1) ee (22) ga]pOde (1) BE (?) cg pl trois ou quatre mots] (2) wee) (A}[-- 00 bw oe peril, « trois ou quatre mots] (3) 1. — Taseription nt 20. Voici (le tombeau de?) (Bt mandit soit eelui qu «fils de ‘Ali(P), professeur (22)... . Ibrahim, fils de . changera ou substituera, Et a écrit ceci(?)..-.. L. 1: Létat du bismillah permet d'évaluer Ja longueur des lacunes & droite, alors qu’ gauche on ne releve aucun indice précis. L'absence de tout vestige Wane date, dont Ja formule exigerail au moins huit & dix mots, autorise 4 sup- poser une lacune importante & gauche. Dans ce eas, la dalle était trés barlongue ©) Voir MC 1A, 1, n* 18 et 19; Henz, Catalogue, p. 79 suiv., et quelques documents analogues recucillis dés lois au Musée arabe du Caire; ef. plus loin, n* 26 et commentaire ‘© Ts rappellent ceux du n* 23, que je classe vers la méme époque, 'aprés certains traits que Testampage accuse clairement. 38 MATERIAUX POUR UN CORPUS. dans le sens horizontal, car il est peu vraisemblable que la date fit en bas, aprés les formules de malédiction. Cette forme ne convenant guére & une stéle funéraire de cette époque'”, Je n° 10 était peut-étre un titre de propriété, comme les n® 9 et 26; mais il y a aussi des épitaphes non datées. L. 2-3 : Les legons proposées semblent impliquer que I’épitaphe, si c'en est une, était consacrée & deux défunts, comme le n° 19; mais la lecture de la ligne 2 est presque ddsespérée™. L. 4: La lecon proposée implique une formule de malédiction qui sadresse, soit aux mutilateurs du tombeau, soit A coux qui tenteraient d’en changer la destination, La formule kalaba(hu) «a écrit (eeei)», fréquente dans les graf- fites®? et les pritres™, se lit aussi dans les épitaphes”. Les caractéres sont archaiques, mais les trois dal, avec leur demi-boucle sous la ligne, accusent peut-6tre le 1° (x*) sitcle, plutdt que te m°. ra Korrarue p'us wusurwan. Eeogue ixcentaiye. — Dalle de calcaire conservée au méme Musée; dimensions 15 x 35. Neuf lignes en coufique simple; petits ca~ ractires, gravés en ereux. Inédite (copie 1914). (0) Aunt 1g, elle est moins accusée qu'elle ne le serait ici. (8 Ainsi n 11 et 21, of Ie texte a Yair complet sans le date. ©) Au Tiew de ‘alt mudarris, on pourrait lire ‘ald madrasati ren faveur de Ia madrasa. y avait‘il alors des madrasas & Jérusalem? (©) Ges formules, avec les mémes verbes ghayyara et baddala (cf. C, u, 177), sont fréquentes dans les décrets ot les textes de fondation; voir plus loin, n 29, p. 72,n. 9,et39B, I. 2-3. Pour les épitaphes, cf. n° 12, p. 4s, n. 7, et pour autres formules, p, 36, n. 4 et renvois, et plus loin, p. 50, n. 3. Lpigraphie sémitique offre un grand nombre d'exemples avec ghayyara ou un mot dela méme racine, ou des verbes analogues; ainsi les nabatéennes C7S, 2° partie, 1,n™ 210, a1a, 247 et 350 (Eoninc, Nabatische Inschrifin, n™ 13, 14 et 205 Brixnow, Arabia, 1, p. 365); Tavssen et Savionic, Mission, I, n° 12, 17 ot 34; Repertoire, n* 1175 (If, p. 418), ete. (6) Ainsi in ZD PV, MuN, 1903, p. 53 et fig. fs. (© Ainsi in Dussavo et Macuen, Mission, n™ 96 suiv., p. 737 (335) © Cf, plus loin, n° 20, 1. 7, et plusieurs stéles eoufiques du Musée arabe du Caire, oit ce verbe au passif préckde 1a date morluaire (daprés M. Combe). Pour l'épigraphie sémitique, voir les sytiaques Pooxon, Inscriptions sémitigues, n” 115 suiv., p. 201 suiv. (Hab), ot la palmyrénienne pe Vooi, Inscriptions sémitiques, u* 71, p.52, qui débule par qabra dnah — hidha qabru, et sachive par une défense suivie de kdki katabtu wsuivant ce que j'ai écrit. © Gh nm 48 ot +8, fg. g et pl. IV. ; mais JERUSALEM, VILLE, — ABBASSIDES ET FATIMIDES. 39 1 abl op (9) peins ope Malem (8) 5 IOS — Cont toh + Alga (1-7) ose Je tombeau de Hammad, fils de Ya‘qub, fils d'lyas, le boucher (?). Faute dune date et d'un fac-similé des caractéres, je ne puis fixer, méme approximativement, lage de cette épitaphe. 12 Berrapne p'uy cunériex. 367 (?) H. — Dalle de marbre (?) découpée apris coup en forme de disque, pour servir de meule, et pereée au centre d'un trou carré pour le passage d'un pivot de bois; diamétre actuel 38. Huit lignes visibles en coufique simple, légerement fleuris potits caractéres, gravés en ereux. Inédi- te; voir pl IIL A droite en bas (estampage du P. Germer-Durand) et fig. 8 (croquis 1888 et 1893). daa Y Be lel BI Wo oS Shey aH] 0) (bbs] LEIS Fema Wily JULY amd) XO pgs BS GMI (8) (pAlh v2 (manne p85 IE B13 ob pes (6) a pid RS Cd ow fede] pie LST 585 (8) 5125 or joute le tachdid @aprés Aghant, index. ©) Graphie plut6t ypJst, mais a ligature entre les lettres 3 et (4 n'est pas franche et provient peut-tre d'un éelat.dans{a pierre; on ne peut pas lire J0is pour Ills, qui est fe nom de Satan. 1) Graphie a2, pent-Sre sla ou gall (al-harranit); la Yegom abdjarsér est la plus simple. (© Cette dalle faisait alors partie de fa collection de archimandrite Antonin; je a’ai pu la re- voir en +914 pour en prendre un meilleur estampage. 1S) La graphie mest pas (pat (ef. CuS et go, be 25 cys 3 et fy et cabs 1. 8), mais plutbt xe (eh. glass bea, habe}, 13, et dl 1.6) ou cas (ef. Ja, 1 4 ot 7). Toutefois je lis bagina, pour accorder ee verhe avec Le pluriel layalin, qui est correet apres le nom de nombre «neuf. (6) Le vorbe Khalé est assuré par le sommet de la hampe du Tam, qu'on voit encore au-dessus du trou carré, Je lis Khalat au féminin singulier, @accord avee le féminin laila enuit> sousentendu, qui doit tre au singulier (ace. lailatan) aprés te nom de nombre «doure>- 40 MATERIAUX POUR UN CORPUS. GB pmel (12) sds (Am (ye (7S) (6) ppt yak ae edo [un mot ?] 8S} 18 5. wd Rist paill [x (a) [un mot ?} we {quelques lettres] (8) 6 toi quiees assis sur ma tombe, ne sois pas vain de toisméme! Parel & toi ai é6, ot pareil 4 moi tu seras", Voici le tombeau de Sinbis(2), fils d'Ibrabim, de Malatiya (Mélitine). TL est décédé le dimanche 2a juillet, cest-A-dire le 12 dhu I-hidjdja, Qui lui soit pardonné, ainsi quti elu qui fra ceci® et qui priora pour quil soit fait misércorde au défunt®), Mau- dit soit (et) jugé au jour (2) du jugement (72), et sa peine (2) sera plus dure en regard (?) du rite de a religion chrétienne, sur (2) celui qui changera (Ia disposition de) ce tombeau ... Liétat actuel du texte prouve que la dalle originale était reetangulaire, & peu prds carrée, et que ses edtés étaient tangents & Ja périphérie du disque; ainsi les triangles sphériques rognés par Je mutilateur renfermaient, au début et & Ja fin des lignes, quelques letires dont le nombre va diminuant jusqu’aux lignes 4 et 5, oi il ne manque rien, alors que dans les derniéres lignes les lacunes vont en augmentant de haut en bas. Cette observation se vérifie exactement aux premiéres lignes, ot il est facile de rétablir les lettres rognées; il nen est pas de méme en bas, out le sens est moins clair. L. 9: Le nom du défunt comprend huit dents qu’on peut combiner de diver- ses -maniéres pour former des lettres; daprés leur hauteur et leur écart, les igraphies les plus vraisemblables sont Quad ot jamie (0 yanane). En outre, chacune de ees graphies comporte plusieurs legons, suivant le choix des points et des voyelles. Quelques noms homme, tous peu usités, répondent & Tune ou Lautre de ces nombreuses combinaisons". (0 Sur cette apostrophe, ef. n* 7,1. 7-10, et p. 33, m. 8. © Cf, allahumma, ighfr ‘cutn, Mission, n° a8, p. 737 (335), ot les formules analogues dans Tpigraphie sémitique, avec le méme verbe qara’a; ainsi Ia nabatéenne Jausses et Savionacy syrinques Pocson, Inscriptions sémiiques, n™ 2 4.33, 62 471, 75) 77, 92 4 416 ot passin, olt lo leclour est invité & prier pour le défunt ou pour les constructeurs. © Sur les ceulogies & report», voir plus haut, p. 34, n. 3 et & et renvois. © Sauf en bas, oi la ligne 8 est fortement entamée, et n’était peut-ttre pas la dernibre, (8) Au liew de Sinbis (Habib-Wistenfeld, p. 34; Aghan, XVII, p. 178, 1. 85 Ibn ab-athtr, index, XII, p. 32l; Dssumant, Sohah, I, p. 657, 1 8; Montini, Tadj, IV, p. 168, 1.6, avec la vocalisa- tion; Wistesreuo, Register, p. 22), on pourrait lire Sunais (Tad, pag. cit., 1. 17), ou Sisan (op cit. IX, p. 234, 146 den bas; ef, Sis, IV, p.169, 1. & d'en bas, ot 8, :lanany Tabari, 1, p. 8695 1. 1), ou Suns (Tidj, IX, p. 245, 1 20), ou encore Zafioe, nom fréquent dans I'épigraphic gréeo-syrienne; ainsi Wavosnoron, Inscriptions grecque tltines de la Syrie, index Chabot, Pa. 1897, liman qara’ahu «Allah! pardonne & qui lira cecin in Dessavo et Ma ion, I, n? 200, p- 24g, et les JSRUSALEM, VILLE. — ABBASSIDES ET FATIMIDES. a L. 3: Le défunt étant un ebrétien, comme on va voir, il est tentant de lire Je premier mot al-mal(a)ki «le melkite »; mais l'avant-derniére lettre est bien un 1a, La‘lecon al-malati est d'autant plus vraisemblable que Méliténe était alors un des centres du christianisme syrien. La confession du défunt est clairement indiquée par le verbe tanayyaha «est déeédé >”. L. 3-4 ; Le rédacteur n'indique pas Yannée, soit par oubli, soit plutdt pare que donnant Je mois en concordance chrétienne et musulmane, il & jugé super- flu de préciser Pannée. Les mots «neuf nuits restant® de tammiz"» désignent un dimanche (yauma -ahadi) 22 juillet, corvespondant & un dimanehe 12 dhu L-hidjdja®. Or d’aprés les tables de Wistenfeld, le dimanche 12 dhu Hhidjdja 367 correspond au dimanche 24 juillet g78. Cette concordance me parait re la meilleure pour Iépoque indiquée par la paléographie, ear Ie style des caractéres trabit bien la seconde moitié du 1v* (x*) sidele, L. 5-7 : La formule de malédiction dirigée contre ceux qui changeront Ia destination du tombeau présente, dans le choix des-mots et dans Ja construc- tion, des difficultés que je n’ai pu résoudre, bien que Vestampage ne soit gudre plus médioere ici qu’ailleurs. Je me borne & les signaler en note), pour ne 1. 6; Dossaun ot Macurn, Voyage, index, p- 2193 Missin, index, p. 706 (804). Je cite pour mé- noire la variante yaw dun nom énigmatique in Tabari, I, p. 2389, m. é, et Ibn abathie, Hy 381, n. 1; suivant Wellhausen cité in px Gorse, Ménoire sur le congue de la Syrie, 2° 6d., Ley- 1900, p. 87, n. 5, eetle graphie est une erreur de copie dans Tes manuscris. Sur Testampage, Jes deux dents suivantes, que je lis gp «fils, paraissent Tides a la précédente, mais je erois que Cest une fausse ligature; avec diz dents, ce nom serait par trop élrange, et Vinscription w'offre pas dexemple d'une vraie ligature descendant, comme ici, au-dessous de ta ligne de base, La legon [est] yal ge conrespond bien & la longueur de la facune & la fin de la tigne. (0) Sa bouele est fermée & gauche, alors que dans les haf elle reste ouverte; of. yaSb (I. 6). La dent qui suit fait partie du yé final, comme dans Ase (1.2). Le polionymique de Malatiya est bien malaj; voir Yaqat, IV, p. 634 suiv.; Brooxeusasn, Litera, I, p. +63 en bas. (8 Du syriaque einayyah (Dozx, Supplément), au lieu de mata, tawufiye ou intagala dans tes épi- taphes musulmanes. © Sur la Legon bagina esont restéese, voir plus haul, p. 3g, 0. 5. © Co nom de mois syrien confirme que le défunt était chrétien; les épitaphes musulmanes em- ploient toujours, je erois, les noms de mois arabes. (8) Sur la lecon khalat «sont éeoulées», voir plus haut, p. 39, 0. 6. © Sur Pécart apparent d'un jour (21 et 22 juillet), ef. plus haut, p. 32, mt et renvols Tadmets Véquivalence tammiz — juillet, qui parait assurée, au moins depuis le vv sidele J. par une série de dates ot les anteurs syriaques donneat la frie avee te quantitme (communication de M. Fabbé Chabot); si elle n'est pas exacte ici, il faut renoncer & dater cette épitaphe. © Sur ghayyara (1. 7), ef. plas haut, p. 38, n. 4 et renvois. (® La lecon yaum «jours (I. 6) est appuyée par une réplique(L. 3) ot ee mot a Le méme aspect; je rélabis alors i edans» pour combler la lacune. La graphie aseltl (ou xchat!) parait claire, Memoires,t. XLII 6 42 MATERIAUX POUR UN CORPUS. retenir que le mot faks, dont la lecture est certaine". Le rédacteur veut dire que les profanateurs ou Jes aliénateurs du tombeau subiront une peine d’autant plus grave (a'sar) qu'elle est fixée d’aprés le srite» chrétien, ou peut-étre d'a- prés une claxer, soit une amende pécuniaire prévue par I'Eglise"; car le mot taks pourrait avoir ici lun ou l'autre sens", Cette menace parait alors viser moins les chrétiens, qui devaient connaitre leur loi, que les musulmans (ow les juifs) tentés de profaner une sépulture chrétienne™. 13 Eorrarne o'ux musoian. 375 H. — Petite dalle de marbre déposée au eou- vent grec de Saint-Nieolas (plan Schick 11), puis au couvent grec de Sainte- Croix, hors la ville. Ging lignes en coufique; petits (2) earactéres. Publiée™. mais je ne trouve pas de legon pour un sens tel que ejugement» ou erésurrection >. Le mot sui~ vant est défiguré sur original ou sur Nestampage, et je n'en puis fixer la graphie pour les lettres da milieu. En retonant aus comme un pis aller, on peut lire ma-dhanbuhu wet son crimes, ou ma- dinuku eet sa dette, suivant qu’on donne & faks le sens writen ou camende; voir troisidme note suivante. Les mots suivants sont elairs, & part les lacunes; sur al-nagraniyya (1. 7), ef. deuxitme note suivante. Mais le mot ‘ala wsur> brise la construction logique, puisque man «celui quis de- vrait étre le sujet de mal‘én «maudity, Il faut admetire une négligence du rédacteur, ou chercher ce sujet aii Adbut do ta ligne 6 et renoncer ici au complément circonstanciel (fi) yaumi. . © Je a dois & M. Glermont-Ganneau, avec quelques sources citées deuxitme note suivante, © Ladjectif nasrdniyya, pris substantivement, signifiant religion chrétiennes, je ne rétablis al- ‘milla «la religion » que pour combler Ia lacune; voir Dorr, Supplément; ef. Sibt in Abi ya", p. 68, 1 so-t1 (ahlu dini tnagraniyyati). © Dorr, Supplement : 1° yadlo (rakic) et yaulo, rit, crémonial, ordres occlésiastigues (ef. Vollers in ZDMG, LL, p. 299), et yuk, ordre, rang; 9° wile et gulo, tare, contribution, impét (mais non pas SL). On retrouve cette métathise dans nos langues (tara et tasea, faze el tdche, tar et task). Les formes bas-hébraiques et chaldéennes de rage n'ont guére que le sens «ordre, rang; voir Lave, Neuhebrisches und chaldiisches Wérterbuch aber die Talnudim, Lei. +879, Il, p. 158 et 184; Chaldaisches Werterbuch ser die Targumim, Lei. 1881, 1, p. 304 ot 317 suiv.; Knauss, Griechsche und lateinische Lehneirter im Talmud, Be. 1899,1, p- £13 Il, p. 2673 Yastnow, Dictionary of the Targunim, Lo. +903, p. 535. Pour les formes syriaques, je trouve eordre, rang, régle, rituel», et asqi (arabe fasq), tributi genus, stipendium flcum, salarium; voir R. P. Suir, Thesaurus, p. 1465 suiv. et 1figs en bas. ©) Lpigraphie sémitique offre un grand nombre d'exemples d'amendes prononeées, en outre des. rmalédietions, contre les violateurs ou les aliénateurs des sépultures; voir surtout les nabatéennes, et pour Tépigraphie latine, Cacvar, Cours, p. 287 suiv. et les références au CL. ©) Voir Curnwont-Ganstav, Mission en Palestine, 5* rapport, in AMSL, 3 série, XI, p. 204 (98), n° 29, et surtout Researches, I, p. 235; les dimensions, le nombre des lignes et le style des caractéres ne sont pas indiqués. F'ignore sila dalle est encore & Sainte-Croix; sur ee couvent, voir une note au commentaire du n° 108. JERUSALEM, VILLE, — ABBASSIDES BT FATIMIDES. 43 ay dps gan ou all Sane ye ysl ps 1 ge dS) GE os SELALS gpaaany Unt Raw cw Gary dhe # MIT) pa Ade tye al e238 woSedT KRSTS pis IS ‘Au nom du Vivant qui ne mourra point)! Voici je tombeau d'Abi mangir ‘Ubaidallah , fly de Hasan, Il est déeédé — qu’Alla loi fsse miséricorde et soit satsfait de luil — Te jour du lundi 4* radjab de Panne 375 (17 novembre g85), ete- Suivant M. Clermont-Gannean, la croix greeque gravée au miliew du texte est une surcharges de fait, I’épitaphe est entidrement musulmane™, Le quantiame indiqué tombant sur un mardi, M. Clermont-Ganneau suppose que le défant est mort dans la nuit du lundi, qui appartient déjd an 4 radjab. Cette hypothése, que suggire le systéme des tables de Wistenfeld (calendrier religieux), n'est pas nécessaire si la date est donnée ici, comme dans un grand nombre d'inseriptions, d'aprés le calendrier astronomique™. 14 Dinnis v'une gertapae, Extne 340 sr 399 H. — Dalle de marbre cassée sur tous les hords et conservée au Musée de Sainte-Anne®; dimensions actuelles 20 x 30. Trois lignes visibles, incomplétes & droite et peut-ttre & gauche, en coufique simples petits caractdres gravés en ereux. Iné- dite; voir fig. 9 (croquis 1914). Fig. g¢ — loserption n° 14. hy heal 18) lhe op Chet LG) 2aa3 Lee) © Sarabi pour abt an géuiti, voir MCTA, I, p- 298). 1, 320, 0-2, ot B52, 8 ins Inserp- tions de Sipie, p. 283 cf plas loin, n™ 21, 35, 44, 83, 200 suiv., +34 et passin Gette forme tontraice tle grammaire, mais plus ou tout aussi fréquente, en épigrapbie, que Ta forme regu, Tiere, semble indiquer que la langue courante considérat les deux partes d'un surnom paternel (lange) comme un seu! mot. Pour cette graphie dans les manuserits, oir Mons, Beitrige, p. +3. 2) Début de C, an, 182, ou xt, 36, ou xxtx, 57, © Paraphrase de C, xxv, Go; ef. note suivante 1 Mee la formole initiate, bien qu'elle rappelle certains verses bibliques; ef. note précédente et plus loin, p. 48, 2.5.Pour une atre croix sur une épitaphe, voir m +9 et p49. (8) Gf, plus haut, p. 32, n. 1 el renvois. (© Ge Musée et le jardin qui le préebde renfermaient en 1914 un grand nombre de fragments eoufiques, dont je n'ai relevé que les plus intéressants; voir aussi le n° +32 6 4h MATERIAUX POUR UN CORPUS. « illest déeédé ...., la mi-shatbin ... (de année ...) et trois cents. Le chiffre des dizaines, qu’on peut lire arba'ina equarante », sab‘ina esoixante- dix> ou tis'ina cquatre-vingt-dix>, était préeédé peut-dtre d'un chiffre d'unités; Ja date est done comprise entre le 15 sha‘ban 340 et le 15 sha’ban 399 (du 16 janvier 952 au 14 avril 1009). A premiére vue, le style des caractéres semble accuser une époque plus haute; mais & Vexamen, certains traits corrigent cette impression”, 15 + Dépnis p’one germane. ui® ou wv" sitcre H. — Dalle de marbre (?) cassée sur les deux cétés, peut-étre en bas, et conservée au méme Musée; dimensions ac- tuelles 20 x 20. Quatre lignes visibles, incomplétes des * deux bouts, en coufique simple; petits caractéres, gravés en creux. Inédite; voir fig. 10 (croquis 1914). td SB] (2) [--- ea OTF adh pom] (4) eg lKrafdeux a trois mots} (3) [...] ASS? gyal PIL! (1) ARS (1) epl4 yy (1) AT.) (Ht) [---AbE] al ey Fig. 10. — Inserption at 15. cpl ds (Voici le tombeau) d'Ibrahim, fils de Muhammad... . . Test décédé le jour... . + Le style des caractéres semble accuser le mn* (1x°) sidcle, ou le 1s, si Yon veut tenir compte du «retard provincial». 16 Daenis pune gerrapue. v° ou vi° store He — Dalle de marbre cassée sur tous les bords et conservée au méme Musée; dimensions actu- elles 24x16. Trois lignes visibles, incom- plétes d'un ou deux mots a droite ou & gauche, Fig. 11. — Inseription n* 16, 0 Ainsi la ecunéiformité» des dents et des hampes, et la demi-boucle sous la ligne qu'on observe A la premitre lettre visible en haut; ef. n® 10 et 18, fig. 7 et pl. IV. ©) Peut-dtre un surnom relatif dont le ya final avait une queue horizontale, retournant & di qui a dispara ou qui ma échappé. te, JERUSALEM, VILLE. — ABBASSIDES BT FATIMIDES. 45 en coufique un peu. fleuri; petits caractéres, gravés en creux. Inédite; voir pl. III A gauche en bas (estampage 1914) et fig. 11 (croquis daprés l'estampage). Gps EAU Oana OS E95 (1 (2) [J Qeogll Mage 107 (Voici le tombeau de. ++ Hest décédé ta nuit du samedi 13 (ou 17) djumada I", , -) dean, de Mossoul.. . L. 1: Le nom de Yuhanna, qui parait certain, semble indiquer que le défunt, ou l'un de ses ascendants, était chrétien, L. 2: Le quantiéme est «treize>, mais on ne voit pas s'il faut le compter du début (khalat ou madat) ou de la fin (bagiyat) du mois. Dans le premier cas, cest le 13; dans le second, c'est le 17, puisque djumada I compte trente jours®, : L. 2-3 : L’état de la date montre que la lacune entre ces deux lignes ne ren- fermait que le verbe de quantiéme, précédé peut-dtre du mot laila «nuits, soit au plus deux mots; dés lors, entre les lignes 1 et 9 on ne peut rétablir aussi qu'un ou deux mots, par exemple rahimahu Wahu equ’ANlah lui fasse miséri-, corde», Ainsi 1a stéle originale avait au moins deux ow trois lignes de plus en haut pour le bismillah et le début de I'épitaphe, et une ou deux lignes de plus en bas pour les chiflres de année. Le style des caractéres, un pou maniérés™, parait accuser le v* (x1) siécle, ou méme He début du wi", (0 La graphie Langs est tr8s claire et ne comporte guére d'autre lecon, On voit bien, devant la premitre dent, la trace d'un caractdre, mais il ne saurait appartenir & ce nom. On ne peut pas lire La ssl —abie hanna, car cette lettre n'est pos un alif; cest plutdtle ra final du mot qabr etombeau», cou Te nizn final du mot ibn efils © Cos deux mots sont gravés en surcharge au-dessus des deux suivants. © Legon eertaine, bien que les lettres soient rognées par en bas. En épigraphie, djumadé est presque toujours masculin; ef. nv fix, 72, 103, tht, 147 et passim, La grammaire en fait un féminin, mais admet le masculin, qui est le genre de tous les autres noms de mois; voir Lane, Lexicon. (© Voir un cas analogue in Inscriften Lehmann, p. 148 (2), n.3, et Amida, n° 30, p.93, n.1. © La férie ne sert de rien, puisque année a disparu. ‘© Noter 1a forme différente des deux & conséeutifs (I. 2). ( Cest-i-dire !'époque latine, durant laquelle on a pu graver des inscriptions arabes, du moins des épitaphes, surtout pour des chrétiens; ef. deuxitme note suivante. nal oJ391 le gp [---18)L-- 46 MATERIAUX POUR UN CORPUS. 17 Déoms v'uxe éerrapne. v¢ ou vit stécue H. — Dalle de marbre cassée sur tous lesebords et conservée au méme Musée; dimensions actuelles environ 20 x 30. Trois lignes visibles, ineomplétes des deux bouts, en beau coufique fleuri; petits caractéres, gravés en creux d'un trait ferme et précis, et décorés de rineeaux dans les champs. Inédite; voir fig. 12 (croquis 1893 et 1944). | pr i i 1G) =) Inseripton of 27 Co fragment ne renferme qu'un mot douteux (1. 4), pro- hablement un nom relatif, e'est-a-dire 'ethnique ou le polionymique du défunt, Je début (muharram, 1. 2) et peut-dtre la fin (mi’a «cent, 1. 3) de la date, enfin le verbe d'une eulogie fundbre (fa-rabima, |. 3). Son seul intérét est dans le style de ses élégants caracteres, dont on chercherait en vain les pareils en dehors du Haram. Quand on les compare & coux des autres épitaphes coufiques, ils semblent accuser le vi' (xn*) siécle, c'est-a-dire 'époque latine; et si lon admet pas que les musulmans fassent autorisés alors & graver des épitaphes, on sen tirera en supposant que eelle-ci était chrétienne™. Mais si je rapproche co fragment des n™ 220 i 229 (pl. XIl), datés 413 (1029-28), et qui sont des textes monumentaux échappant au «retard provincial », il me semble que len? 17 peut étre le débris d'une épitaphe soignée de l'époque fatimide, provenant d'un riche mausolée du cimetiére de la porte Dorée, & deux pas de Sainte-Anne; alors il est permis de Yattribuer au v* (xt) siéele. 18 Eerrapue p'ux stusuraan. (375 ov) 395 H. — Bloc de marbre cassé sur tous les bords et conservé au Musée de Notre-Dame de France; dimensions actuelles maxima 39x 38. Six lignes presque complétes, en coufique simple nuancé de flouri; petits earactéres, gravés en creux d'un trait ferme et régulier. Publiée®; voir pl. IV & droite en haut (estampage du P. Germer-Durand). (0) Graphie douteuse, & cause des cassures. © Cf. deusibme note précédente et plus loin, p. 73, n. 2 et renvoi. ©) En résumé, avee une bonne gravure, par le P. Germer-Durand in Notice sur le Musée de Notre- Dame de France, Pa. 8. dey p- 31- JERUSALEM, VILLE, — ABBASSIDES ET FATIMIDES. “7 see ote pss ogyS phi) 0) Lis gibi fabs £65 513 38.) ash poled (0) eh Gp ah ALT] (5) ORL RAN ga SESE 2 abl PPE] (H) or pake RIBAS, © game melS] (6) Deion plliney Voiei le tombeou de Mangtr, fils de ‘Abdallah, fils de Mubjammad, fils d'al-Mughira (?), wll li fosse miséricorde! Il est décédé en ramadén de Tannée 395 (joinjuillet 1005). Le bismillah et le passage du Goran, qui sont entamés & droite (1. 1-3), mon- trent que les autres resttutions (I. 4-6) comblent bien les lacunes. A premiére vue, le style des earactires semble accuser une époque plus hautes inais & Vexamen, certains traits corrigent cette impression, surtout si Yon tient compte du «retard provincial >". 19 Eorrapne ne oevx cunértexs (?). 365 H.— Dalle d'un calcaire brun clair, vei- né-de blanc, eassée ou rognée sur tous les bords et conservée au Musée de Thos pice de Saint-Paul”; dimensions actuelles maxima 35 x 28. Six lignes completes tn coufique simple; trés pelts caractdres, gravés en erens, mais peu profonds Inédite; voir pl. IV & gauche an milieu (estampage 1914)". © C, xxxva, 67-68. © Je rétablis ‘abd, comme le P, Germer, et ‘erois voir encore le bout supéri © Le nom propre al-Mughira est le plus fréquent parmi ceux qui répondent 3 la graphic pall ow cya; il est vrai que le ha final n'est pas visible dans Je petit vide fa gauche. Un essai de lecture tracé 4 Venere sur Festampage, & gauche en bas, suggere ici aul jal}, costcdire que Ie défunt serait Parritre-petit-fils du calife al-Mu‘tazz billah, mort en 255 (869). Cette Jecon ne sraccorde ni avec la paléographie, ni avee Ia chronologic. ( Peut-dire all {ce gi]y mais la premibre lettre visible paratt élre un ht plutét qu'un daly en oulte, la généalogie est déja assex longue, et Yon attend ici une eulogie fundbre. (8) Ou sab‘ina esoixante-dix, mais la forme des quatre dents initiales est plutét en faveur de ja econ titina equatre-vingt-dix >. Dans ta lettre de la gravure publiée parle P. Germer, le chiffre 375 fest un lapsus pour 395, ainsi qu’on le voit par la concordance chrétienne indiquée (1004). (0 Ainei la weunéiformité» des denis et des hampes, et la demi boucle sous la ligne, dans plu- sours lettres et ligatures; ef. n® 10 ef 14, fig. 7 et g- Iei la tendance au fleuri est encore plus rmarquée dans Pestrémité de quelques hampes en col de eygne; on notera aussi, comme au n° 16, Ja forme différente des deux & consécutifs (I. 5). (0 La dalle, trouvée au cours des fouilles faites pour les fondations de cet hospice, provient jpeut-étre du cimetitre du Bab al-sthira , qui dépassait alors ses limites actuelles; ef. n* 1. (8) Comparé & un autre de I'Ecole hiblique. 48 MATERIAUX POUR UN CORPUS. BND Soe Ym By (2) cabeds oot al ZolAll jess ah jms (1) Kian AIT gay db all (0) Legty LSS YALE Gp Ay AAD Gye (3) BDL BI RAN gry (6) ASL ow ABIL] Y alll AUG py pty R55) AL, py One RISD Nee ‘Au nom d’Allah, et quiil est puissant, Allab (2 Hf fait vive est vivant ct ne meurt point®, Voici le tombeau de Salma, fils de Hani’a, et de Hani’ fils de Sulaiman, Ils sont déeédés tous deux — qu’Allah leur fasse miséricorde! — en rabi‘ IL de Vannée cing et . . ."! et trois cents. Et(ce tombeau est rendu) sacré par In parole @’Allah (9; nest pas son ami celui qui le vendra, ni celui qui Vachétera désormai il fait mourir; mais lui, il %, L. 3: La présence de deux défunts dans un méme tombeau, bien que rare- ment attestée par I’épigraphie funéraire arabe, n’a rien d'insolite”, (©) Sur ee double nom, voir cinquiéme note suivante. ( Sur ce sighe, voir cinguidme note si ©) Le groupe als est graré en lout petits taractires, & droite et au-dessus du min-alif: On obser- vera que tous les mim lids des deux ebtés forment un triangle sous Ia ligne de hase. ©) Le mot allah n'est pas le sujet des verbes suivants il est apposé & ni'ma L-gidiru, comme dans Ja phrase schématiquo ni'ma Fradjulu Zaidun; voir Zamaxusuant, Mufaggal, 64. Broch, p.123,1. 125 pe Sacr, Grammaire, I, p. 223; Fuatsonen, Beitrdge, VIL, p. gl; Wnionr, Grammer, Il, p. 3425 Casrant, Grammatit, p. 339. ©) Paraphrase de nombreux versets du Coran (concordances de Fligel) et aussi de la Bible (con- cordances de Segond), ainsi le classique Aayyalireh; cf. 1e commentaire et plus haut, p. 43, n. 4. (© La double graphic xaa est trbs claire; Ia legon Hibaiallak) est exclue, puisque Te texte est complet. Je lis 4, nom masculin; voir Habib-Wastenfeld, p. 11; Wistaxreun, Register, p. 20h. ante. Le Vocabulaire des noms indigénes publié par le Gouvernement général de W'Algérie (Alger 1891) donne (p. 194) plusieurs noms de la racine {a, ainsi 4 (masculin); mais cette source est bien Jointaine. Aucune lecon ne simposant & premitre vue, j'ai laissé 1a graphie brute dans le texte. © La graphic yy est trés claire; le wa’ représentant la copule «etn, le chiffre des dizaines est exprimé par le sigle 4», c'est-i-dire, apparemment, par la valeur numérique de deux leltres dont Ja premiére, non ponetuée, peut étre b, t, th, n ow y. Les valeurs hoo du ta et 500 du tha étant exclues, restent ba = 2, nin — 50 et ya = 10, puis maw —6, soit 2+ 6, bo +6 ou 1046; or aucune de ces sommes n'exprime un chiffre rond de dizaines. On pourrait lire 5 = (y) 3 = o, soit 355; de fait, on distingue apris le ww la trace d'une dent, pout-étre un nizn final elfacé, car les letires voisines sont un peu frustes. Ou bien le lapicide, voulant écrire xslalsy, a gravé par erreur 424, puis il Sest repris {out en oubliant deffacer sa coquille; la date sersit alors 305. ® Gest-a-dire par tes paraphrases du Coran (ou de la Bible) au début de 'épitaphes ef. tr sitme note préeédente. ( Yai écrit aQJ[5] ¥ par prudence, mais je erois voir un reste de Ia queue du waw sous le lam; sur Ia formule la waliyyahu, voir Ye commentaire du n* 33, (00) D'aprés Wetuaausen, Reste, p. 180, cetle coutume n'était gubre admise chez les Arabes paiens, JERUSALEM, VILLE. — ABBASSIDES ET FATIMIDES. 49 L. 5-6 : La menace & Vadresse des alignateurs par vente ou par achat rap- pelle certaines formules de épigraphie sémitique. L. 6: Diaprés les deux estampages que j'ai sous les yeux, la eroix latine pla- ceée sous le dernier mot, dans Yangle & gauche en bas, n'a pas été gravée apres coup, comme la eroix grecque du n° 13, mais elle est de la méme main que Vépitaphe; dis lors, celle-ei doit étre chrétienne, car il n'est guére admissible que les musulmans aient protégé leurs morts sous un symbole qui leur servit si souvent & stigmatiser les chrétiens™ De fait, je n'y Aécouyre aucun indice ire’ cusable d'une origine musulmane, ni dans les formules pieuses du début, bien quelles rappellent plutdt fe Coran que la Bible®?, ni dans les noms propres, ni dans la date, bien qu'elle emprunte le calendrier musulman®, ni dans les défen- ses de Ja fin, Si toutefois Ppitaphe est musulmane, il faut admetire que la croix, malgré {es apparences, a été gravée en surcharge". mais Vexemple quil cite prouve quils y recouraient dans certains cas; pour Rome, voir Cacnar, Cours, p. 2945 pour la Syrie pré-islamique, la grecque Broxxow, Arabia, II, p. 257, et Curnnont- Ganxesv, RAO, VIL, p. 2085 pour Ia Syrie musulmane, plus haut, n? 10 (cas douteux); pour YEgypte musulmane, Hxnz, Catalogue, p. 36, n* 128 (ce cas mest signalé par M. Combe, avec deux autres inddits, datés 661 et 1153 HL), Au reste, la distinction n’est pas toujours facile entre ‘une tombe (gabr) & plusieurs morts et un eaveau (fsgiyya) ou un mausolée (twrba) renfermant pla- siours tombes, Sur les caveaux de famille, voir plus loin, n* 103; cf. Laxe, Manners and customs, Il, p. 265. Pour quelques variétés de tombeaux doubles et multiples dans W'Asie centrale, voir Ouvesex, The emir of Bokhara, Cop. 1921, p. 425 et passin. 1) Ainsi les nabatéennes Dovaury, Documents épigraphiques, ete., Pa, 1884, n 9 415; Buna, Nabataische Inschrifien, n’* 9.97; 1S, I, n* 197 4 224 ot 3505 Javssun et Savionac, Mission, 1, nM 1.438; Répertoive, n* 1099, 1103, 1108 et 14/4; of, Ja judéo-chrétienne Curawont-Ganneav, RAO, Vi, p. 357. Pour Rome, voir Cacxas, Cours, p. 287 suiv. et les renvois au C1 L; Mippuerox, The remains of ancient Rone, Lo. 1893, Il, p. 267, ele. Pour dautres eas d'aliénation ou de muti- lation, voir plus haut, n** 7, 8, 40 et 12, p. 36, n, fet renvois. sn coufique, in ZD PV, MuN, 1903, p. &5, ne sible; toutefois te lieu invention semble indiquer (©) Les croix greeques décorant une inserip jettent aucun jour ici, puisque ov texte est quil sagit d'une épitaphe ou d'une invocation chrétienne. ©) Voir plus haut, p. 48, n. 5 et renvoi. (© Cf, les n* 19 et 16. Je ne fais pas état du sigle, parce que sa valeur est douteuse; n'est pas une simple coquille, il témoignerait plutdt en faveur d'une origine chrétienne. © Lo formule waliyyw Uaki, bien que musulmane, rappelle une idée familidre aux chrétiens; voir le commentaire du n* 33. Aujourd’hui encore en Palestine, certaines formules et pridres sont communes aux deux confessions; ainsi Javssxx, Coutunes, p. 379 © On notera que la dalle était déja cassée quand I’épitaphe a été gravée, car le texte est com- pilet et le graveur a tracé ses lignes en suivant les irrégularités de la cassure; mais cette observation ne jotte aucun jour ici. La eroix ne saurait étre un reste dune épitaphe ehrétienne eflacée par tun graveur musulman; le fait qu'elle se trouve dans Je seul angle disponible prouve qu'elle aussi a été gravée waprés 1a cassures, soit en méme temps que Tépitaphe, soit encore plus tard. Mémoire, t. XLILL 1 nais sil 50 MATERIAUX POUR UN CORPUS. 20 Déonts p'vn rexre pe coxsrnvcriox (2). 1v° (2) sibeus H. — Dalle de caleaire (ou de marbre) cassée sur tous les bords et conservée au couvent de Saint-Etienne; dimensions actuelles maxima 30 x 22. Sept lignes visibles, incomplites des deux bouts, et traces de lettres au-dessus de la premiére, en coufique simple; petits caractéres, gravés en ereux, grossiers et un peu frustes. Inédites voir pl. IV 8 droite en bas (estampage 1914). [ever] () dud) LAE a MALT (2) Loe Jab MGS GA Me 10) Foose] (8) foe] Sl gh gabe Level (8) Lo dle p28 4 aaelfie-] (3) quelques lettres indistinetes] (*) gy? [+++ --] (6)f ) iby (2) pa path (1p ATL IL A partir de la ligne 3, les lottrs sont un peu frustes, comme si Yon avait ravalé Jour surface, et les hampes ne sont guére plus hautes que Jes dents; on ne peut méme pas rétablir partout la graphie brute de ces mots incohérents, I est question, semble-t-il, de Yentretien d'une digue (I. : ft ‘marati Lsaddi?) ou dune autre construction, puis d'une mise & Vinterdit (1. 3 + fa-haramun ‘ala. ..), renforeée par une formule de malédiction & adresse des eontrevenan's (1.4 :ea-malanun man a'ada...), peut-stre d'une fondation (1.5 : wagf?)®. Le dernier mot visible (kataba) introduisait peut-étre le nom du lapicide Les earactires, sans style et d'un dessin maladroit, rappellent ceux dun? 193 om ne se trompera guére en les attribuant au n* (2°) siéele. (1 Graphie ainsi, plutst que © y4; la forme différente du rd final, plus courbe et descendant plus bas sous la ligne, vessort do sy (J. 2) et miewx encore de gz (I. 3). (2 La graphie und} ext assex claire (la derniro lettre, dont Ye bord est cass, pourrait & la ri- quearéire un kif); mais co mot est peut-dre ineomplet& gauche. Ces formales sont fréquentes dans les épitaphes eoofiques (n™ 7, 8, 10, 12 et 49); mals le ww a0 afffee aucun earactdre fanéraie. On les employsit aussi, dis ce temps, dans les textes de fondation (n* 2); mais ici le mot wagf est douteus, et il reste en Tair dans le contexte Elles sont fréquontes aussi dans les derets, et le verbe aad erenouveler (une injustice)» (I 6) semble trahir ici un document de ce genre; mais les termes de comparsison font défaut pour une époque aussi haute, Le déeret n° 24 renferme une défense, mais sans malédictions. (0 GF, plus haut, n° 0 1. &, est vrai qu’on no voit aucune trace de nom propre autour doce mot; mais ici la pierre est en trés mauvais état. JERUSALEM, VILLE. — ABBASSIDES ET PATIMIDES. 54 21 Eorrarue p’on wusunan. tv! (2) stboue H. — Sur une colonne de marbre pro- yenant d'un tombeau et murée dans la cour du grand eouvent gree, rue Harat dair al-rim, & gauche de Fentrée et & cbté d'un pied de vigne. Quatre lignes en coufique simple; petits caractéres. Inédite (copie 1914). Voici le tombeau d'Aba bakr Muhammad, fils de... ©, qu’Allah ait pitié de tui! Si mes souvenirs sont exacts, le style ineolore des caractéres ne permet pas Gattribuer un Age & ce document; les deux mots douteus, les seuls que j'aie des- sings, s’accordent avee le 1v* (x*) siecle, qui est celui de la plupart des épitaphes coufiques. 22, Texte pe coxstnvcrion, mn* ov 1° stécie H. — Gros bloe de caleaire trouvé vers 1896 dans les fouilles faites au Maristan pour fa construction de Téglise du Rédempteur (Brldserkirehe), et conservé au Musée de l'Institut évangélique allemand darchéologie™; dimensions 60 x 32x 20 (épaisseur). Quatre lignes en coufique simple; earactéres moyens, larges et trapus, gravés en creux profond. Inédite; voir pl. IV & gauche en haut (estampage 1914). st wl} Pathan Bayles Gym Wee (2) alll ye XS alt} ones) aM 5ST Quad © OZTHT(4) ge ©) Sur abi pour abt, voir plus haut, p. 43, n. 1 et renvois. © Debut de C, ut, 182, ou xx1, 36, ou xxix, 57- 6) Nom paternel et surnom relat (ou nom de métier); ta graphie est trop Mlottante pour quill vaille la peine de proposer des legons. © Le Deutsches evangelisches Institut fiir Aertumswissenschaft des Heiligen Landes; ef. plus haut, p.3, n. 3 fin, Avec d'autres auteurs je traduis, ici et aun’ 58, «Erliser» par « Rédempteur» ‘etnon eSaint-Sauveur> (Beedeker), ce dernier nom désignant deja les élablissements franciseains. (© Paraphrase de C, xv1, 55, xxxix, 11 et 50, uv, 35, urvi, dig, ete. (© Ou otoxfs), ear Ta cassure qui aflleure le Aa empéche de voir sil est lié A droite ou nons mais «Muhammad ilin Almad. est plus fréquent que Muhammad ibn Muhammad. 1 Ou glad, ou un groupe analogue; 1a cassure qui mord tes letires ne permet pas de serrer la graphie de plus pris, mais je crois bien quil sgit @un surnom relat. + cht 52 MATERIAUX POUR UN CORPUS. ‘Au nom @’Allah! Une faveur vient d’Allah. Voiei ce dont Ia construction a eu liew sous la judicature du juge Muhammad, fils Ahmad, originaire de... (2), qu’Allah le soutionne! L. 2: La formule mimma djarat ‘imaratuhu ne définit pas Védifice auquel elle fait allusion. Signore le lieu précis of le bloc a été découvert, et s'il était in situ dans un mur; son indice archéologique est done nul. L. 8 : Le titre et les noms du juge Muhammad sont introduits par la formule {fi ayyamé «dans les jours der. L’épigraphie, du moins plus tard, 1a réserve aux souverains ou aux gouverneurs «sous le régne» ou «sous le gouvernement» desquels a eu iew Je travail, quel qu’en fat Tauteur ou Fexécuteur, dont les noms sont introduits par quelque autre formule. Ainsi & Diyar-bekr au v* (x*) sigcle, ot des juges étaient chargés d'exécuter les travaux commandés par le souverain, leurs noms sont introduits par la formule plus modeste ‘ala yadai par les mains de>, et précédés par ceux du souverain'?, Mais ici, il n'y avait pas d’autre nom que celui du juge Muhammad, puisque le texte est complet dés Je début. De ce fait et de la formule éminente fi ayyami, on peut inférer que ce magistrat fut Vinstigateur de 1a construction). D’autre part, 1a formule mimma djarat semble le désigner comme lexécuteur d'un travail ordonné par un per- sonnage dont les noms et les titres devraient figurer ici, introduits par une for- mule telle que amara bi a ordonné», ou par un verbe de construction. Voici comment on peut tout concilier : Linscription n'est pas datée, et pourtant elle parait compléte; dés lors, la date figurait peut-étre, avec les noms de ce person nage éminent, sur un autre bloc placé a cdté de celui-ci. Malgré cette lacune et son extréme concision, ce document est intéressant par ses beaux caractéres, dont le style accuse le 1v* (x*) siéele, peut-étre Ja fin du ur‘, et parce que c'est le seul texte de construction bien conservé de la période coufique. 23 Eprtapue ov rarrire. Epoque certains. — Gros bloc de caleaire, de méme provenance et conservé au méme Musée; dimensions 42 x 20. Deux lignes en © CE. diard dhalika ‘alé yadi ececi a en lieu par la main de> (et variantes) dans les inseriptions coufiques; ainsi plus loin, n** +4 et 919; Inscriptions de Syrie, p. 6; Amida, n°" 9 46 et.g & 20. ©) Voir Amida, locis cit. et passim. ©) Je Yai cherché en vain dans les listes biographiques de Mudjtr al-din, p. 446 & 604, qui ren- ferment peu de noms de Fépoque pré-latine. Dapris danciens auteurs, il nomme plasiurs fos, ainsi p. 42 (8) et 47g, un Mubammad ibn Bakran ibn Muhammad qui fut qidi de Raroleh vers 325 (937); mais Pétat complet du n* 22 ne permet pas d'y intercaler le nom paternel ibn Bakran, DES BT FATIMIDES. 53 JERUSALEM, VILLE. — ABBAS! coufique simple; petits earactéres, gravés en creus, d'um trait grossier, mais bien conservés. Inédite; voir pl. IV & gauche en bas (estampage 19114). AMT AT) uadl (2) Dead gpg apt (4) Yasuf, fils @Asad, de Tims (Emése), qu’Allah Tui fasse orde! Ce nom suivi d'une eulogie peut étre celui d'un défunt, ou celui du graveur Cane épitaphe ou d'un texte de construction dont le début figurait sur un ou plusieurs bloes pareils & celui-ci. Mais le texte est complet par luisméme, et le travail négligé des cavactéres fait plutdt songer & un simple graffite, un peu plus soigné que In plupart des antres"?. Ce document me semble appartenir & Ia période eoufiques mais je n’ose guére en préciser Page. 2h Sonal NS SS aud ae |e ea Lal, Décner o'un caure (ana4ssioe 00) le ne ie am rarnwiog. Fiy pu iv* ov péeur pu ve 9 igdal Zs sitcue H. — Sur un tras gros bloc al egaotlhalgallag, de caleaire malaki découvert in situ Ane lo en 1897, dans un pan de mur Ig US dlslengs ape a4, ancien & Lest du Saint-Sépulere®, et dont la face antérieure, por- tant Vinseription suivante, a été sciée, transportée & Constantinople et déposée aux Musées ottomans (Tshinily kydshk); dimensions du bloe original environ 110 x 110x108 (épaisseur). Six lignes en tres beau coufique simple, nuaneé de fleuris earac- tires moyens, gravés en ereux, longtemps aprés la pose, et bien conservés. Fig. 13. — Inscription 28. ©) Leeulogie rahinahu Waku n'a pas un caractére exclusivement funéraire; on Ja trouve dans un {grand nombre de pritres et de graflites. ‘®) Sur Tabsence d'indice chronologique dans les grafites, voir le commentaire du n* 33. (8) Soit dans une ruelle & Youest de la rue Khan al-zait, & peu prés dans le prolongement orien- tal de la rotonde du Saint-Sépulere; voir Vemplacement exact in Vincent et Aust, Jérusalem, Tl, pllll et VE, et sur quelques plans annexés & des travaux cités deuxitme note suivante, (9 Crest ee que prouve le mot xx tlt, qui enjambe, sans étre entamé par Jui, un trou earré ereusé dans la pierre pour y fixer un revétement décoratif, lors de la construction de ee mar anti- ‘que; ef. plas loin, p. 62, m. 2. 5h MATERIAUX POUR UN CORPUS. Publiée; voir pl. V (estampage environ 100 % 85, et clichés de I'licole bibli- que) et fig..13 (daprés plusieurs fac-similés). De 1S Kalesas (3) HELM Eyed oye DLAI oN gy (2) -- thaws (1) SOBIS REG (0) Yo chau! d BM ow rot dad (49 uly ay lees LAM LE Gh el db pra (6) ME Do BATS oy De la Résidence purifge est issu ordre auguste de protiger cotte mosquée ot de fa restau rer®?, of qu‘on n'y laisse entrer' aucun sujet non musulian dans le but de... ou pour r A cet (ordre) et que le déeret soit exé- tout autre motif. Qu’on se garde bien de contre culé dans sa teneur™, ainsi fe veuille Allah! Ce texte important, mais obscur, a donné liow & d'amples commentaires que je demande & résumer ici, en versant au débat le produit de mes demniéres re- therches, Comme on n'y découvre aucun indice chronologique précis, il faut demander d'abord & la paléographie Page d'un document dont Ja valeur histo- rique dépend avant tout des circonstances dans lesquelles il vu Ie jour. ‘A premidre vue, le style trés sobre de ces superbes caraetéres semble trai Ia fin du mt ou le début du 1v* (x) sitcle; mais & l'étude, on y découvre des indices (0 Voir la feulle imprimée au couvent de Saint-Sauveur (3 aot 1897) et reproduite in PEFQ, 1897, p-3095 de Saint-Aignan in Koko mensuel de la Custoie de Terre Sainte, octobre 1897, p. 2673 Lagrange in RB, VI(1897), p- 643 suiv. in PEFQ, lo. cit; 1898, p- 158; 1904, ps 246 suiv.; RAO, Il, p. 802 suiv. et hobs IV, p. 283 suiv.; Researches, I, p. 1005 vam Berchem in ZD PV, MuN, 1897, p- 70 suiv. (ef. Vollers et Mommert in tom. cit. p. 86, et 1898, p. 26), et PEFQ, 1898, p. 86 suiv. 8 Qu simplement ede la tenir en bon étaty; voir plus foin, p. 63 suir. ©) Ge verbe doit tre & Vactif du causatif adkhala (dabhala 1), & cause de ta graphie X=! — ahadan, i Vaccusait du régime direct. Comme il na pas de sujet apparent, je lis muilahu wet que tu n'y lisses ontrers, le rédactour sadressant au fonctionnaire chargé dexécuter le déeret. Vai trae duit par one tournure impersonnelle qui rend ausi les legons yadhulahe (acti de 1) et yuh (pass de 1v) abadun, si Voli’ dans 1X1 est redondant, ou si Yon choisit une des tegons impl- aquées par la graphic yal Sat (au lieu de (ye 1a); voir plus Iain, p. 65, m. 2 © Sur chy Voir plus loin, p. 65, n. 2. ©) Mot mot edans son ordre, en rapportant & marsiin Le sullixe de amrihis ef. 1a formule rusima bi Lanri (et variantes) des décrets de basse époque, étudiée dans quelques notes au eom~ imentaire du n° 108. Avec de Goeje (Iettre du 31 octobre 1897), on peut rapporter Te suffixe & ensetble des lignes 3 et &, comme dhalika (J. 5); alors le mot amr prend le sens explétif donné in Doct, Supplénent, ef amrihi équivaut & fi dhatika ou fi, Les mols «dans sa teneur s0 prétent 4 Tune et autre interprétation, dont le sens fondamental est le méme. JERUSALEM, VILLE. — ABBASSIDES ET FATIMIDES. 58 un Age un pew plus avaneé®?, A P'état sporadique, ces traits apparaissent bien, & Sérusalem, ds Pépoque dont je viens de parler; toutefois, en compa- rant le n° 24 avec un grand nombre inscriptions coufiques palestiniennes, je suis plutat tenté de placer ce texte vers Ja fin du n* ou le début du v* (x) sié= le) I est vrai qu’alors, la plupart des inscriptions momurnentales, & Jérusalem comme au Gaire, sont en coufique franchement fleuri®; mais au 24, la sobriété des lettres et absence de rineeaux dans les champs peuvent s‘expliquer par la nature d'un document qui est un texte administratif, gravé aprés coup sur un yieux mur, et non une inscription décorative faisant corps avec une architec- ture, Ainsi la paléographie, avant toute autre considération, semble nous guider vers une époque oft érusalem appartenait aux Fatimides®; c'est sur cet indice, encore un peu fragile, que je vais tenter Vinterprétation du texte. L. 9 :Si la formule initiale kharadja Lamru Laliye est insolite en épigraphie, Cest que les déerets qu’elle nous fait connaitre appartiennent presque tous & une époque beaucoup plus basse, oi les chancelleries employaient des formules un pou différentes”. En revanche, celle-ci se retrouve dans des ordonnanees (0 Ainsi Jes courbes et les rondeurs de quelques lettres et plusieurs demi-boucles sous 1a ligne (ch. p. hq, ne 6 et renvois), Jes vaniétés du Tanai, la hampe du ya dans ayglall, ta tte du ‘in dans Qla}, 1a position duu mim dans ale, ete (2) ‘Ainsi aux n® 248 et 116, dalés vers agoet vers 300; mais si Yon fait abstraction des roset~ teset des fleurons en proue de gondole, qui apparaissent dés le n*sitle (Inscriptions de Syrie, p. 6 et pl Il), et méme dis le 1" (u* 245 et pl. XII), ces deus textes sont d'un style antérieur 3 co ‘darn a4, On peut en dire autant du n° 146 (pl IX), daté 360, en dépit de ses queues déja Neu ies, Son eamarade MCTA, I, n® 48 et pl. XVIIL, daté 355 (voir Wiet in Islam, V, p.172, apres Magrai, est plus avancé que le n° af, maisil est dans un grand centre sur Te retard provincial, voir plas haut, p. 44 et 7, plus Join, p. 75, m. 3, et passin. (0) Gest avec le nt 18, daté 395, qu'il me parait offrir le plus d'analogie, puis avee une épita- ite de To collection 'Ustinow, datée 390, qui sera publiée dans Ia section + Cisjordane >. {0 Ainsi Jes nm a0 & a9 (pl. XIf), datés 413; ef, MCTA, n™ 29 & 3o et G52 suiv., pl. XVI et XXII, ot in Fuuny, Ornamente, pl. XXIV suiy., datés vers oo. Pour d'autres exemples de cette Spoque, je renvoie & la Hate abondaate et trés instructive de Herafeld in Reise, Il, p. 2785 je ne puis signaer ici tous les cas particulier, ear ceci n'est qu'une mise au point provissire- ‘S) Dans undéeret de Nis al-dim & Damas (Inscriptions de Syrie, p36 et pl- IV), daté55s (1156), les caractires, bien qu’en coufique fleari avancé, et portant des points diacritiques, sont d'un style sobre et n'ont pas de rinceaux dans les champs. (© Si foi repris, mais sans le pousser & fond, cette analyse paléograp! mémoire un peu hilif, javais conclu du style des earactéres & une dete plus haute, (0) Voir n* 100 suiv., 107 suiv., 182 suiv., 236 suiv. of les sourees citées dans tne note au commentaire du n* 108. Le décret de Nar al-din cité tout & heure débute par amara bi. phi 56 MATERIAUX POUR UN CORPUS. aitribuées par un auteur druze au calife Hakim, cest-i-dire précisément & 1'é- poque indiquée par la paléographie™. Le mot hadra eprésence> est un titre d'honneur qui fut conféré Pabord aux califes, plus tard & @'autres souverains, puis & des personages de plus en plus modestes, suivant 1a loi dusure des titres", Mais a cette époque et en téte d'un 00 Voir vx Saucy, Druses, I, p.-189, m. 4 (wa-ma kharadja bihi Iamru L‘aliyu). D'apres ‘Umamt, Masi, Pa. 5867, chap. des actes et diplimes, la formule kharadja Lamu élait encore employée a la chancellerie du Caire au vin (x1¥*) sidele, © Voici quelques références classées par calégories : Abbassides : Qudama, p. 236 ult. (s80); Tabari, II, p. 1392, L115 Mas‘ior, Tanbih, p. 374, 1. 13, 381, 1. &, 382, 1. 18, 399, 1.24, et hoo, 1.8 (479, 486 suiv. et 506 suiv.); ‘Arb, p. 139, Jeary 1g, L 16, 166, 1. 6,172, 1 44, et 185, 1. 3; Ibn mashkuwaih in Gibb, VIL,’5, pe 157, 1.8, et in ‘Amb, p. go, note; Hilal, p. 148, 1.12, 149,15, 334, 1.6, et 336, 1.113 ‘Umara, J, p. 23, L145 Ibn ab-athir, VILL, p. 234, 1. 4 den bas; Ibn al-fiqtaqa, p. 4, 1. 11 et 13, et 5, 1. & (3 suiv.); Ibn battita, Il, p. 100. Fatimides : Yahya, p. 138, 1. 16, 209, 1.48, 229, 1. 18, et 232, 1. 165 Musabbibi et Maqriai cités plus loin, p. 58, n. 25 Tox at-gamnart, Qainin diwan dl-rasa’il, 6d. Bahgat, Ca. 1905, p. gf, 1.5, et tly alt trad. Massé in BIFA O, XL, p. 79 et 1425 Abi ya's, p. 71 82, passim; Qal- qeshandi, TIL, p. 686, 1.8, fg7, 1 «3, et passim. Calijes africans (Almohades, Halsides et Chérifs) : Dozy, Abbadide, I, p. 18, n. 65, 37 et 73, 1. 75H, p. 18g et n. 16; Unant, Ta'ryf, p. 25, 1. 8-105 Qalgashandi, VI, p. 534 en haut et pas- sim; Avant, Diplomi, p. 10, 37, 114, 123, 132, 137 & 163 et passim; Slawi, IV, p. 276, 1 4, et 277, |e 17 (Il, p. 373 et 377); oe Suor, Chrestomathie, IIL, p. 98 et 115 (276 et 287). ‘Sowverains temporels musulnans : ‘Unant, op. cit, passim (divers); Qalqashandi, IV, p. 16, 1. 15, et a4, 125 VIL, p. gh en bas, et passim (Mamlouks, etc.); Magrizi et Ibn ‘arabsbah (Tamerlan) in pe Sacy, op. cit., [, p. 173 (487 et liga); Reinand in JA, +™ série, IIT (1823), p. ag1 (rois do Hinde); Inschriften Oppenkeim, p. 24, n? 27,1. 2 (Qayt-bay), et un grand nombre de monnaies. ‘Sourerains non musulnans : Yahy@, p. 184, 1. 20, 243, 1. 13, et 270, 1. 7 (empereur byzantin, aut sidcle); Umant, op. cit, p. 52 suiv. (divers), Fondateurs de communautés et sectesreligieuses : Inschrften Oppenheim, p. 131, 0. 2 (Djalal al-dim Rami); Huanr, Religion de Béb, Pa. 1889, p. 11 (Ie Bab), ele. Evolution di tire (du calife au simple shaikh, en passant par les ouverains et les fonetionnaires, vitirs, patriarches, etc.) : Hilal, p. 148 suiv.; Qalqashandi, V, p. &g8; VI, p. 129 et 174 suiv.; Diwan, Pa. 3, f 160 6. Le dernier degré est aujourd'hui le banal fadratak Monsieur». Ges exemples et ceux qu'on pourrait citer encore sont de valeur inégale, Aux documents officels ou semi-olliciels reproduils par les autours on donnera plus de poids qu’aux passages oi coux-ci Gerivent d'eux-mémes, et parmi ces derniers, plus de poids aux témoignages contemporains qu’aux récits rétrospectifs. Ainsi les sources du 1v*sidele sur les Abbassides ont plus de valeur pour Mug- tadir que pour ses prédécesseurs, sauf les cas tels quo Tasant, loc. ct., qui reproduit le texte méme un édit de Mutawakkil en 235 (850). En oulre, ici et dans d'autres passages cités, bi-badratti ren sa présence, n'est pas encore un vrai titre. Mais cette formule explique bien Yorigine du titre, quand on Ia compare & Khazradji in Gibb, IM, 4; p. 99, 1. 8 (1, p. 136 en bas), et in JA, 10° série, II, p. 42, note en haut: fa-lanma hadara magdma Itkalifati wet quand il fut présent devant Sa Majesté le califens ef. Gurnnosr-Ganneav, RAO, Il, p. 313. Le mot wprésence> a le méme JERUSALEM, VILLE. — ABBASSIDES ET FATIMIDES. 87 acte public, hadra ne peut désigner qu'un cafe", soit sa personne, soit plutdt, tn vertu du sens original de ce mot, le liew de sa sprésences, e'est-t-dire sa residence, sa eapitale ou son palais, ou encore, dans un sens plus spécial, sa chancellerie®. En effet, 1a formule kharadja min cest sorti de et Tabsence de tout indice personnel montrent quil s'agit ici d’un organe administratif®. S'i igurait seul ici, ee titre pourrait étre abbasside aussi bien que fatimide inais il est suivi de Vadjectif mufalihara « purilige, sanctifige>®. Cette épithéte est Pun emploi trés répandu; mais jointe & T'nitial hadra, elle Tui donne un sens plus précis". Dans un traité de controverse d'origine chrétienne et remon- sens en vieux francais, ot surtout en anglais, ainsi win presence, in this royal pr., pr. chambers ft.» in Snaxesorane, Henry IV, 2° partie, 1, hy Henry V1, 2, et mf, Richard 112, wy 2, ot pos fin, otun geand nombre dexemples dans les dictionnaires de Murray (presence) t de Grimm (Ge- ‘geawart); ef. plus foin, p. 5g, n. 2 milieu (0) Yagvd, ult lee it., appelle Vempereur byzantin ha 4, Sur Chypothise d'une autorité religieuse chrétienne, voir plus loin, p. Go, n. 6. 12 Voir Ibn khollikin, 1, p. +56, 1. 18 (I, p- 361, n. 25), et plusieurs sources déja citées, ob jai pas distingué ces nuances, Par une autre dérivation de «présence>, fagra désigne aut des v mhaolées et des sanctusires, ainsi celui @'Abraham & Hébron (Jadratw sayyidna Lthall ou al, ale ‘hare al-bhaiiyya in Nude al-din, p. 546, 1. 175 672, 1. 8 den bas, et G7, |b don bas), ow ‘elul de Vimam Husain A Kerbela (Ausix, La Perse d'axjourd’hui, Pa. 1908, p. 3763 A. Nounees, Das Heligtum a-Huscns zu Kerkelé, Be. +909, p- gy et plusieurs des sources citées par Sirk in Fatschrft Sackaw, p- 03 suiv.), 01 celui de sa tee & Ascalon (SP, Mowoirs, Il, p. aos Ma- chemiie in PEFO, 1913, p- 163 van Berchem in Festschrift Sacha, p. 30g, n. 8), ou eelui de 1 aledtn Rami 4 Konia (Jaschrjten Oppenheim, p. 145,112); autees excmples in Sanne et Honz- pauo, Reise, Il, p. 261 et 265, ete. ©) Sur les inscriptions anonymes & titre administratif, voir MCT A, I, p. 6gty n. 43 Amida, p- 140, m. 45 ef plus loin, n* 56 (note), 183 et pasin. Tei fanonymat est certainement intention- hel; en outre, il pourrait bien &tse ambigu & dessein; ef. plus loin, p. 58 et 60, n. 6. Je devrais dire «plus que fatimide-, & en juger par le nombre des sources citées quatritme note précédente; mais Thistoie des Fatimides est moins connue que calle des Abbasses. ©" Proprement equate soit purifiéen, avec le sens optaif des épithites formées du panicipe pass d'un verbe eulogique (ici fotharala Wahu); ef deux notes aus a U6 et 108, of pasin, (8 Ble applique & des villes sintes, ainsi érusalem (el-baite Lmgaddacu Lmviahhare al- unabi, on abadnsi, in Yaqit, IV, p- 590, l x6; Maqdisi, Pa. 1668, ® 38 bs Qalgashondi, Vy p. 100, 1. & den bas; VI, p. 87 ulus Dina, Pa, 3, 87 by Nabutosi in ZDMG, XXXVI, 1, 3875 of Gurnnont-Gassenu, RA O, 11, p. 344, plus haut, p- 2250.3, et plus loin, p- 61,n.2), wry des sametuoires tls que la Sakba (al-p. alma in ‘Imad al~dia, p. 474, 1. 2), ou & des tom- eauy saris (a-raufa al-mugaddasa... bu-a dens une inscription du mausole de Vimam ‘Alt Rida A Mashhad, datée 612 H.; voir Sykes in JRA S, 1gs0, p. 1142), ou & des livzes socrés tele que Tvangile (al-indjilal-m. in ve Sxcy, Pitcesdiplomatiques cle Génes, in NE, XU, 1827, p- 4-45). ‘n Sur lov initiaus et les épithites, voir MTA, L, p. 42 suiv. et passin; ef. plus loin, n* sof et passim. ‘Ménoires,t. XLIM. 7 58 MATERIAUX POUR UN CORPUS. tant au début du v* (a1*) sigele, les mots hagra mutahhara désignent, au eours une discussion théologique entre un prétre et un vizir, soit une enité divine, soit une forme ou un attribut de la divinité™, D'autre part, dans une chronique trés détaillée dont Pauteur musulman fut mélé, par sa earridre publique, aux faits qu'il rapporte, ces mots désignent &la fin de Pande (416 (début de 1025), & maintes reprises et avec tous les caractéres d'une formule officielle, la personne ow plutat le gouvernement du calife fatimide Zabir, qui possédait alors Iérusn- Jem, Et dans une lettre d’un agent fatimide & son chef, ces mémes mots dési- gnent encore le calife ou son administration. Or cette lettre a été écrite vers 1:30 (1038), deux ou trois ans aprés la mort de Zahir, alors que son fils Mus- tansir, encore enfant, régnait sous la tutelle du vizir de son pére, qui sans doute avait conservé A la chancellerie les traditions diplomatiques du régne précédent. Ainsi, cette derniére source est étroitement apparentée & la deuxiéme; reste a les rattacher I'une et l'autre & Ja premitre. On sait que le calife Hakim, le pare et le prédéeesseur de Zahir, poussant aux derniéres conséquences logiques le systéme sur lequel les Fatimides ap- puyaient leur autorité religieuse et politique, osa prétendre & la divinité méme, Diautre part, on vient de voir que le terme hadra mufahhara désigne, dans ta langue théologique de son temps, une forme ou essence méme de la divinité. Dis lors Hakim, dont les prétentions sacriléges s‘affichérent vers 4o8 (1017), raurait-il pas fait ou laissé ajouter, & un titre ealifion déja courant, une épi- théte destinée & répandre T'idée de sa nature divine? Gréée dans des cireon- stances extraordinaires, cette formule serait restée un titre officiel des Fatimides, du moins dans leur chancellerie et jusqu'au début du régne de Mustansir. Cotte hypothése parait confirmée par un grand nombre dindices que je me borne & signaler rapidement, ear il faudrait tout un Tivre pour épuiser Ta ques- tion. Ainsi dans un déeret de Hakim, daté de 411 (1020) et relatif & la restau- (0) Voir la Risdla @'Elias de Nisibe, analysée in Assenancs, Bibliographia orientalis, Wa, Rome 1495, p. 270, note alinéa v; ef, Glermont-Ganneau in PEF Q, +gos, p. 248, 0-25 R40, W, 7286, n. 1. Je dois & ce dernier, qui le tenait du P. Ronzevalle, Ie texte de ce passage abscur, THont le commentaire ne saurait tourer place ici. On y reldve & trois reprises le terme hadra, suivi ‘Tabord des épithbtes mugaddasa, mujahhara et mu‘azsama, puis de la deusiéme seule, enfin des deux premiéres; Pépithéte mufahhara figure done dans les trois répliques. in Beceen, Beitrige, p. 5g sviv., surtout 74 & 80, et in Macniat, Khia, 1, p. 207, 1 23 (B. p. 610); ef. Grenmonr-Ganneav, loci et OF Voir Aba ya'lé, p. 78, 1.12. Cot auteur, on Va va p. 56, n. 2, appelle souvent hadra tout court le caife ou Ie gouvernement fatimide; la foramute complete avec Tépithbte n'apparatt cher Iai que dans cette lettre, dont il semble bien qu'il donne le texte origin JERUSALEM, VILLE, — ABBASSIDES ET FATIMIDES. 59 ration d'un couvent d'Egypte, ce calife ou son gouvernement est désigné par le mot hadra, suivi de deux épithdtes dont Vanalyse nous raméne encore & Vidée une incarnation de Ja divinité, dans les doctrines des chiites et dans celles des soufis, élroitement apparentées aux premiéres!. D'autre part, les mots hadra et mufahhara, pris isolément, jouent un rdle important dans les unes comme dans Jes autres, et il est évident que ce calife alide et son entourage, composé de chiites et de soufis, devaient étre versés & fond dans la phraséologie mystique de leur temps, Le n° 24, il est vrai, s‘'adresse & des chrétiens, et non & des chiites on & des soufis. Mais fobserve que le décret de 411, conservé par un auteur chrétien, s'adresse aussi d des chrétiens; que la notion d'une entité divine, exprimée ici par hadra mablala et 1a par hadra mutahhara, était familiére & leurs théologiens, comme on le voit par le traité d'Elias de Nisibe; que les doc- trines chiiles et soufiques, auxquelles ces termes se rattachent d'autre part, ( Yahya, p. 999,117: Realy ALA Spa yoslys. L'épithdte al-mablida rappelle ta doe- trine du full, invoquée par les soufis et les chiites outrés, suivant laquelle la divivité sétablit (Halla) dans un atre humain; voir Hauiips, Kitab al-jandsin, éd. Massignon, Pa. «913, passin dex & holoil); Shahrastini, I, p. 81 (1, p. 199)s Tan xuauo0n, Prolégomines, 1, p. 358 (lol); Il, p. 164: (190)5 IIL, p. 67 (g6)s Macaani, Analectes, éd. Dozy, Ley. 1855-61, II, p. 654; ot Knzuen Teen, p. 71 suiv.; Buocmer, Le metsianisme dans Uiétérodozie musulmane, Pa. 1903, p. 1743 Massi- sgnon in Islam, IL, p. 251 suiv., et Breyelopéie, art, Ilatrins et Hort, et les sourees citées; Dozy, ‘Supplénent,s.v. hulil, ote. La hagjra mablila serait donc la « présence incarnées; ef. note suivante ep. Go, n. 2. Pour Tautre épithdte, le ms. de Yahya, Pa. ag1, f 131, donne une Legon dont Ja graphie hésitante trahit Vembarras du eopiste. Au liew de katabt, je lis plutdt xz ou Rit ola or, et je songe, ici encore, aux doctrines soufiques de la mababba, du mubibl et du mubabb; voir Dozy, Islanisme, p. 335; Supplément, s.v. mulibb; Gouozmen, Vorlesungen, p. 1573 Massignon in Halladj, p. 154, ete. © Pour hadra chez les ehiites, voir Guvano, Fragments, p. 17 (99) suiv., od Sinan dit & ses disciples : ghabna ‘ankun ghaibataini enous avons été absent de parti yous & deux reprises», et plus loin : ana U-hadtira wa-antumu U-hadirina bi-hagratt wje suis le présent et yous étes les présents par ma présence, Draprts Guyard, p. 102 & 408, #Tabsence> est le temps durant lequel Diew nest pas incarné parmi les hommes. Or il sincarne dans les parleurs (nitig), et Sinan prétendait en dtre te dernier; ces mots signifient done «je suis incarné parmi vous>. Mais Hakim, lui aussi, se donnait pour le dernier «parleur'; voir oe Sucx, Druzes, passin; ox Goes, Carmathes, p. 165 suiv. Sa vie done une fadra et sa mort une ghaibe, au sens mystique. On comprend alors ces mots d'Tbu in, dans sa biographie de Hakim, II, p. 168, 1. (Ill, p. 453) : eAprés sa mort, ses parli- sang exallés, persistant & croire qu'il vivait encore et qu'il réapparatteait, juraient par Vabsence (bi- sphaibati) Wal-Hakimy ef, Abi ya‘li, p. 79 ult; ov Sacx, Druzes, I, p. coccxtr, ete. La eeryptotha- naties de Hakim explique le surnom donné & son successeur Zahir ceelui qui apparatt >. Pour les soufis, voir aussi Halladj, p. g8 et 183, n. 3; Suhrawardi in Buoower, Etudes sur Péso- trisme musulnan (ex Muséon), Louvain 1910, p. 1g et 25 (ef. son Messianisme, p. +85); Tex xuatvtx, Prolégomines, Ill, p. 69 (99, a. 3 et 5) et 75 (107, n. 3); Margoliouth in Transactions of the third Cangress forthe history of religions, Onford 1.908, T, p. 297 (ghaibat a-hudir); of. Doxy, Supplément. 8. 60 MATERIAUX POUR UN CORPUS. offrent maint point de contact avec le christianisme", en particulier avec le messianisme"!; que Hakim aflicha ses prétentions & la divinité vers Mépoque du millénaire® et qu'il se donna pour le Messie des chrétiens™; qu’avant de leur témoigner sa bienveillance, il avait fait détruire T'église de la Résurrection ®, au cours d'une longue série de persécutions dont 1a défense contenue dans le Aéeret, gravé tout prés du Saint-Sépulere, pourrait étre un modeste épisode. Si Von rapproche tous ces faits et d'autres encore, sur lesquels il serait trop long dinsister, on conviendra que attribution dun? 24 & Hakim prend une singu- liére vraisemblance ". Iya peut-dtre un rellet de ces vues dans la galatu Lghi’ibi ou «pritre de absent» récitée pour un mort dont le cadavre est ailleurs (Quatrembre in SM, 1b, p. 1573 Mudjtr al-din, p. 533, Go2 et passim), ou mieux encore dans les titres naib al-hadra etn. al-ghaiba désignant, sous les Mam fouks, le lieutenant du sultan ou vice-roi ren sa présence et «en son absence, cest-a-dire quand il résidait au Caive (ef. hadra reapitaler) et quand il était en voyage ou en campagne; voir Qalqa- shandi, IV, p. 16, 1. 15-16, et 17 ult; V, p. 453 en bas, et les sources in Quatneatinn, fom. cit, p. 93 suiv., n. 113, et MCIA, I, p. 210 suiv.s cf. wour substitutes in absences in Suaxesreant, Henry HV, 9° partie, rv, &, et plus haut, p. 56, n. 9 fin, En effet, on observe de curieux rapports entre Ta langue mystique et le protocole mamlouk, inspiré souvent du fatimide. Ainsi la plupart des initiaux (cf. plus haut, p. 57, n.7) sont des termes religieux des chiites et des soufis; pour magn, voir lox xnauo0n, Prolégomines, IIL, p. 61 (87); v8 Sacr, Druzes, I, p. +7 suiv. of 43,0. Dozr, Ielamisme, p. 338; px Gorse, Carmatkes, p. 165; Goldriher in W2K M, XII, p. 415 Buoom Messianisme, p. 1863 Exotriome, p. 42, 48, 85 et 100;Nicholson in JAS, 1906, p. 3093 Mar- goliouth in tom. et, p. 295 (bonne définition), ete. Pour mufakhara cher les chiites, ef. la formule cla tides aba’uhu alahirin «ses ancétres les purss (voir les sources in MCTA, 1, index & abi et galdt, ct références), ou encore les expressions quisu et mahallu -fahirati, désignant précisément le calife Hakim, sa cour ou son palais, in vz Sacx, Drazes, I, p. 226, note; ef. Clermont-Ganneau in PEF Q, 1901, p. 249, note. Au wn*(xiv') sitcle, le chef des alides du Khorassan portait le titre al-tahir, et le mattre des Ismailiens de Sy leur imam le surnom al-mufakhar; voir Ibn battiita, IIL, p. 785 Umant, Maral, Pa. 2325, P sgoa; 5867, 1974 en haut. Pour les soutis, voir au Halladj, p. 15 ‘Abd al-razziq, 6d. Sprenger, Caleutta +845, p. 506. Qalgashandi, V, p. 4g2, a, donne le titre ealifien abmadjilis alyahira, sans préciser qui le portait. 0) Ainsi Govozimen, Vorlesungen, p. 154. © Voir Buocner, Messianiéme, passin, Sur le rile de Jésus dans les doctrines ismailiennes, px Gorse, Carmathes, p. 163 suiv.; Guvanp, loc, cit., ott la doctrine de Ia présence incarnée dans un parleur rappelle Jean, 1, 14, et passim, ou encore la «présence réelle> de Veuchar © Voir Dory, Islanisme, p. 287. © Voir ve Sacr, Druzes, I, p. cccaxxxre. (8) Voir tom. cit., p. ecoxxxvt suiv.; Romsox, Researches, IL, p. 465 Wituuans, City, I, p- 3495 Wisrenrsto, Fatimiden, p. 191; Miednikolf, I, p. 853, et sourees citées, surtout par ce dernier; mais il y en a autres, ainsi Abi ya‘li, p. 66 suiv., et Sibt in Aba ya'ld, p. 68, m. 1, publié par Amedroz, aprds Pa, 5866, ° 237 «. (© Alors ta chancellerie de Hakim n'aurait-elle pas choisi & dessein une formule qui pouvait lais- ¢ des inscriptions et. des diplOmes fati- JERUSALEM, VILLE, — ABBASSIDES BT FATIMIDES. ot West vrai que hadra mulahhara pourrait aussi étre une formule abbasside, Le titre seul, on a vu, s'employait dés longtemps & Bagdad, en particulier cous le calife Mugtadir, auquel d'autres indices, mais plus vagues, suggérent Vattribuer le déeret", Quant A Vépithéte, associge & un autre initial, elle dési- gne, en Gg (1251), la cour ou le gouvernement de Must'sim, Te dernier talife de Bagdad ©. Vers la méme époque, elle est jointe au pluriel alam « éten- ards> dans le modéle d'une lettre adressée au calife par la chaneellerie des Mamlouks®, Fn outre, un texte bien antérieur & ceux-la nous prépare & retrou- ver eette épithéte dans Vancien protocole abbasside™s mais ces indices ne sau- saient balancer, jusquiei, les moignages plus abondants et plus précis en favour de Hakim ou de Yun de ses suecesseurs. L. 3 + Das lors, est-ce par hasard que le mot siyana garde, protection, ré- serves so retrouve aussi dans plusieurs ordonnances des ealifes Hakim et Zahir? Dans le décret de 411, qui lui donne le titre Jadra suivi de deux épithttes sor eroire aux chrétiens de Jérusalem que le déeret émanait de leur Dieu lui-méme, ou du moins ‘de leurs autorités ecclésiastiques? D'apris le Divan, Po, 4439, 160 0, qui cite une source plas fncienne, le titre hadra était donné aux patriarches, et dans une letire éerite sous le prédécesseur dle Hakim et reproduito in extenso par Yahya, p- 150 suiv., eelui d'Antiocbe donne & celui Alex andrie le titre al-ab al-rahdni al-sahir «le Pére spirituel ot saint». © Cf, plus haut, p. 56, n. 2 fin, et plus loin, p. 62 suv. © Dans la formule al-mawagif al-nva al-‘abbisiyya bi-Baghdad; voir Khaaradji in Gibb, ML, 4, - 99.1.4 (1, p- 136); Kifeye, Ley. 805 (Warn. B02), p. 160; JA, 10° série. Ill, p. ha, note tn haat, Cot auteur écrivait un sitele et demi plus tard, mais ta formule doit étre authentique, En effet initial maug,plur. mawagif (ef. p. 57, n-7), figure au protocale abbassde dts te s(x?) sitele; voir Hilal, p. 148, . 13 ;*Usant, Tory, p. 4 en bas, 5 en haut ot 8 en haut; Qalgeshandi, V, ps Sgt, le 5 dem bas; Vi, p. 37,1. 3 den bas. On le trouve aussi au protocole fatimide, ainsi ans un document juif du v (xt) sieles voir Goldziber in Jewish Quarterly Review, XV, p. 73 suiv- Leépithite mugaias, qui Tui est associge dans toutes ces sourees, est paralleled mula lle ¥p- pique aussi & des vlles, ainsi Jéruselem (ol-ait abn., ef plus haut, p. 67, n. 6, et plus loin, 225) ou le Caire(al-Qahira abm-a dans un docament druze de Vépoque de kim in ve Suey, Chrestonathi, I p. go), ou & des sanctusires comme le Saint-Sépalere («l-Qiyéma al-m-a in Pax ibiarehe, Pa, 300, p. 330 en bas), ou 41a Terre Sainte (a-ard alma in C, vy 243 of thn al-faqihy p. 108, 1. 5 suiv.; Mugaddesi,p. 60, 1. 12, et +54, 1. 5; ‘Unam, op et p.7 en hnut, ob le tsk Tapprochée du mot eoranique et soufigue fakir «purifiant»; Qalqashandi, WV, p- 102) 8: Mudjir aladim, p. 430, 706 el passin). On Ta voe (p. 58, n. +) asscide & bajra au sens théologique, ot dans le protocol abbasside, elle Fes & ce titre dis lev (x) sideles voir Hilal, p. 152, 1 40- ) Voir ‘Umani, op. cit, p. 5,1. 8 den bas. (0 Plosieurs mots de la méme racine sont appliqués & VTslam dans Yordonnance de Mutawakkil rant des mesures vexatoires contre les chrétiens (ahlu I-dhinmati); voir Taberi, TH, p. +390 Sais, Cortains fails relatifs & cet afleire (dglises détruites ou converties en mosquée, défense aux chrétiens d'exercer des fonctions publiques) rappellent ceux qu'on va trouver cot 62 MATERIAUX POUR UN CORPUS. apparentées @ mulahhara, Hakim «réserve> les droits du Trésor musulman; dans un reserit (sidjill) de la méme année, il accorde sa «protection», sous Ia garantie (dhimma) de MIstam, au patriarche de Jérusalem et aux chrétiens qui vont prier dans Véglise de Ja Résurrection, c'est-A-dire & deux pas du lieu d'in- vention dun? 24; et dans un édit général d'amnistic promulgué encore la méme année, Zahir & son avénement promet sa «protection» & tous les gens de Ja dhimma", Dans le n° 24, cette « protection », ou plus exactement peut-ttre, cette «réserve> ou cette «revendication» vise une mosquée dont il ne reste aucune trace apparente, le sol de ce quartier ayant été bouleversé & plusieurs reprises. Mais les mots hadha l-masdjidi «celte mosquée» montrent que le déeret y était afli- ché, soit & l'intérieur, soit plutét entrée. Comme il était gravé sur un bloc in situ dans un mur antique®, il est évident que la mosquée avait été prélevée sur un édifice plus ancien, probablement sur la basilique de Constantin, & laquelle des observations lirées de la topographie semblaient dores et déja rat- tacher ce n Un texte important d’Eutychius, invoqué par M. Clermont-Ganneau, a vive- ment éclairé ce nouveau probleme. Ce chroniqueur chrétien, mort en 328 (940), affirme que «de son temps» tes musulmans, au cours de leurs agressions répé- tées contre les sanctuaires chrétiens, ont prélevé sur la basilique de Constantin, conligué vers Vest & léglise de la Résurrection, une mosquée (masdjid) qu’ils ont appelée 1a mosquée Omar, en invoquant le fait que ce calife avait prié ici. Et Yauteur précise que Pendroit ot le calife a prié, cest Vescalier accé- dant & la porte orientale de la basilique, et que Pendroit oit trois siécles plus tard les musulmans ont élevé une mosquée, au mépris des garanties formelles données par Omar aux chrétiens, c'est le vestibule auquel aboutissaient ces degrés, et dont ils ont pris la moitié pour leur sanctuaire™. Or les restes de cet escalier ayant été retrouvés tout prés du lieu d'invention du décret, il est ©) Voir Yahya, p. 124 ule, 299, 1. 16, 230, 1.8 et 12, 935, 1.3 d’en bas, et 236, 1. 45 sur Ja dhimma, plus loin, p. 64 en bas sui © CF. plus haut, p. 53, n. 4. © Voir Entychius, Il, p. 17 suiv.; éd. Selden, If, p. 985 suiv.; trad. Migne in Patologia graca, CX, Pa. 1863, p. 1099 suiv.; Stewart in PP TS, XI (extraits divers), p. 65 suiv.; Miednikofl, I, p. 267 suiv.; Vincaar et Aner, Jérusalem, I, p. 243 suiv. (avec le texte arabe) ; résumé in Ma- kan, p. 28, et Maontar, Khitaf, IL, p. ga milieu; ef. Wasrenrero, Copten, p. 21 (52). Pour le com: rmentaire, Cuxnuonr-Ganneav, RAO, Il, p. 320 suiv.; van Benenen, locis eit. Co passage avait dj altiré attention; ainsi Wuusuns, City, 1, p. 345; Tooten, Golgatha, p- 10h suiv.; vx Voods, Bglises, p. 1215 08 Sautcy, Jérusalem, p. 98; Besant et Pavan, Jerusalem, p. 825 Miednikolf, I, p- 141; Vincenr et Ants, fom. cit., p. 298, et surfout Gildemeister in ZD PY, XII, p. 5 suiv. JERUSALEM, VILLE, — ABBASSIDES ET FATIMIDE: 63 trés vraisemblable, sinon tout & fait certain, que Je masdj aussi celui de ce document". Cette conclusion parait confirmée par certains éyénements que je me borne & rappeler, car ce qui importe ici, c'est moins V'age de la mosquée que Ja date du ‘Uderet lui-méme. D'abord, les chroniques signalent, vers Pépoque d'Eutychius, une reerudescence de fanatisme contre les sanctuaires chrétiens, notamment & Jérasalem®?, Ensuite, on sait qu‘a la fin de 347 (début de 930), la Meeque fut ravagée par les Carmates, et qu’au cours des années suivantes, ces sectaires as- wuillivent souvent les caravanes du pelerinage, intereeptant Vacc’s des villes saintes, Alors Jérusalem, dont les eirconstances politiques avaient deja fait, sous Jes Omayyades, Ia rivale de Ja Mecque®, vit peut-étre aflluer les pélerins mu- sulmans et surgir dans ses murs de nouveaux sanctuaires™), Sita mosquée du déeret est bien celle ’Entychius, le mot siyana prend un sens tout d fait précis : il s'agit de « préserver > ce sancluaire contre les revendi- cations, peut-étre les empiétements des chrétiens, 1ésés dans un droit qu’ils esti- maient leur avoir été garanti par Omar jui-méme®?, Cette interprétation trés naturelle est confirmée par le contexte, ainsi qu'on le verra tout & l'heure. Le mot ‘imaratihi préte & Péquivoque, ici comme ailleurs. Si le rédacteur en- tend la econstruction> de la mosquée, i faudrait en conclure que le déeret, contemporain de cet établissement quil preserit, remonte au début du iv" (x) dEutychius est (0 Voir surtout Cuenuoxr-Ganneauy fom. eta, p 345 suiv. te) Aina les émeutes de 326 (937) et de 355 (966), qui compromirent gravement le Mar(yrion et TAanstasis, Pour la premidre, voir Elyehius, Il, p. 875 6d. Selden, Il, p. Sag ou 684; Makin, p- 208; Mugait, fom. cic, p. gb, et in Wisresreio, Copien, p26 (62): pour Ja seconde, Yahya, 135 suiv.s ef, Witatas, fom el, po 8435 ne Suoccry op. cp. 29% Basane et Pauaten, op. eit, py t0Bs Gurnuont-Gasseat fom. ei, p. 3283 Viscexr et Aust, tom. et, p. 228, 259 et a5 (textes sabes); Miednikoff, 1, p. 8:3 et 8225 Il, p. 298, 564 et 65g. La date de la premibres trois ans rant le mort &Bautyehius, répond bien aux mots «de notre lemps> indiquant l'époque ot fatbitie ta mosquée, Ge rapprochement, fait par Clermont-Ganneau, serait plus frappant si ctte émeute dit on eas isold; mais les perséeutions wont gubre cessé du aut au v* sikelo, of elles dient sou Kent marquées par Tétablissement de mosquées aux dépens d'glises; sinsi Tabari, IIL, p. 1390 ‘en haut; Dory, Islanisme, p. 284. Hew du commentaire du n* 245. ique, art. Coos; Mure, Palestine, p. 6153 Wana, tm. ct, p- 3has Besurs ot Puuwen, op. il, p- 405 et 125 mais cos auteurs ne citent pas de source, et sur le point spécal de Jerusalem, je nei rien trouvé jusquiei dans les ehroniques, ni dens Te récit détaillé aien a tiré de Goeje in Cormathes, p. 84, 87, 187, 1 et passin (détails sur le pélerinage). {o Les revendications des chrétiens touchant les lux saints se basaient sur des lettres de garan- tie, réelles ou prélendues, oetroyées parce eaifs celle qu'il remit & Jéruslem a 61 pul tin grand nombre de variantes et un commentaire déaillé, par Miednikol, 1, p. 535 suiv. © Voir une note au © Voir o'Henaevor, Bi 64 MATERIAUX POUR UN CORPUS. siecle, cest--dire & une époque un peu trop haute en regard du témoignage de Ja paléographie, de la titulature et de Vhistoire générale. Il est vrai qu’ premiére vue, celle conclusion semble confirmée par le texte méme d'Eutychius. Aprés avoir raconté comment Omar remit & Sophronius deux actes en due forme, aux termes desquels les musulmans ne devaient faire Pappel ni se réunir pour la priére, ni dans la basilique de Sérusalem, ni dans celle de Bethléhem, le chro- niqueur ajoute : «Et cependant, de notre temps, les musulmans ont contrevenu A Tacte d’Omar. Ils ont arraché les mosaiques de Parcade (cle 1a basilique de Bothléhem, 14 of Omar avait prié) et ils y ont écrit ce quils ont voulu; ils s'y sont révnis pour la priére et ils y ont fait Papel. Ee ils ont agi de méme & Ves lier qui était & la porte de la basilique de Constantin (a Jérusalem), et sur lequel Omar avait fait sa priére. Et ils se sont emparés de la moitié du vestibule de 1a hasilique, et ld ils ont érigé une mosquée quiils ont appelée la mosquée @Omar", » Des quatre passages que je souligne, on pourrait conclure, a la rigueur, que du temps dEutychius, les musulmans ne se sont pas bornés & prélever une mos- quée sur le vestibule du Martyrion, mais quils y ont placé une inscription d'un caractére illégal ou arbitraire, comme ils ont fait alors & 1a basilique de Beth- Khem; que ce document, a coup sir hostile aux prélentions des chrétiens, n'est autre que le déeret n° 24, lequel est done antérieur & la mort d'Eutychius, Cest-A-dire & Vansige 328 (gf). Mais cette conclusion découle d'une logique rigoureuse que le texte d’Eutychius, si précis qu'il soit, n'implique nullement. Dés Jors, on n'est pas foreé de donner ici le sens de «construction» & un mot qui signifie «culture, entretien, mise en état> et qui désigne couramment une simple restauration, Bien plus, le contexte & lui seul diete ce dernier sens, puisque Yordre de protéger un édifice implique son existence préalable, En autres termes, le décret n’étant pas contemporain de fa mosquée dont il parle, le fait que celle-ci date du temps d’Eutychius n’empéche pas dattribuer celui a Tépoque de Hakim. L. 4: Lexéeuteur du décret ne doit laisser entrer dans 1a mosquée aucun” membre de la dhimma, e'est-i-dire de ces non-musulmans auxquels Mahomet (0 Voir les sources citées p. 62, n, 3, surtout Eutychius, Il, p. 18 en bas, et aussi, pour Beth- Them, Yaqut, 1, p. 779 (Mardsid, 1, p. +87); Lx Staanoe, Palestine, p. 3003 Haavey, Bethlehem, p. 58 suiv.; Vincnnr et Anes, Betiléem, p. 129. ® Comme allemand «Baus; voir W. R. Suir, Semin, p. 68; MCTA,T, index & Samara et ‘inérah, surtout p. 98 suiv.; ef. plas haut, p. 22, n. 7, et plus loin, n'* 34, 36, 56, 65, 67, 69, 76, 82, 84, 97, 103, 118, 135 et LIL, passim (11's souvent). Dans les ordonnances de Hakim (Tahya, p. 229 suiv.), ce mot désigne souvent les restaurations d'églises autorisées par lui. ‘91 Suivant la logon an Ué tudkhilaku ahadan; ef. plus haut, p. 54, n. 3, et deuxiéme note suivante, JERUSALEM, VILLE. — ABBASSIDES ET FATIMIDES. 65 avait daigné reconnaitre une religion révélée (allu I-kitabi) et qui, de ce fait, jouissaient de la egarantier de lIslam, en échange d'une taxe personnelle (djizya)". Il sagit ici des chrétiens, puisque la mosquée a été installée & Ten trée d'une éplise; et si le décret leur interdit d'y pénétrer, c’est sans doute parce quills s'y introduisaient sous divers prétextes, pour empécher la prescription de sétablir sur un lieu qu’ils considéraient, on T'a vu, comme leur ayant été volé, au mépris d'un engagement formel du calife Omar. La logique, on Je voit, confirme ici V'identité de la mosquée du décret avec celle d’Eulychius. Bien plus, le rédacteur fait Iui-méme une allusion trés claire ces prétextes; mais le seul quiil ait cru devoir spécifier est exprimé par un mot dont Ja lecture est incertaine, faute de points diacritiques, bien que sa graphie soit trés claire. On a proposé plusieurs legons, et pour chacune, plusieurs sens plus ou moins plausibles, mais dont aucun ne simpose en regard du contexte. © Sur dhinma et djizya, voir surtout Broxen, Beitrige, p. 81 suiv. et sources citées; ef, ablu Ldhimmati et dhimmatu Vislami dans les ordonnances de Mulawakkil (Tabari, Ill, p. 1389, 1. 19, 1392, 1 10, et 1393, 1. 10), de Hakim et de Zahir (Yahya, p. 230,1. +3 et 1g, 939, 1.47, 935, 1.16, 6 936, 1.4 et 10). © Voir Gusnwonr-Garasac, RAO, IL, p. 316 suiv., 331, n. 2, et 345, n, 9; van Berchem et Vollers in ZD PV, MuN, 1897, p. 74 et 86. Voici quelques suggestions nouvelles : 1° istihrddj epercevoir (ou acquitter) un impét» et généralement «tenir des comptes ( de Goeje et de Rosen, letires des 31 octobre et 7 novembre 1897). Le premier sens, qui n'a point éhappé & Clermont- Ganneau, est fréquent a cette époque; ainsi Yahya, p. 204, 1. 15, 237, 1. 20, etsurtout 239, 1.3 (perception de la djizya payée par les gens dela dhimma), Le second s'autorise du réle que jo alors tes chr fi, p. 185 en bas, +88 en hhaut, 194 en bas et 203 en haut, Mais les mosquées n'étaient pas des bureaux de recette ou d'état civil; bien plus, en rbgle générale, Yaccts en était formellement interdit aux chrétions. En rap- pelant qu'a Jérusalem ils étaient admis dans le Haram & titre mercenaire et subalterne, Clermont- Ganneau (p. 318)a misen doule, avec raison, le fait avaneé par de Kremer in Culturgeschichte, I, p. 167, dapres quelques passages de I'Aghant, que les chrétiens, du moins aux premiers siécles, entraient librement dans les mosquées. En effet, dans te premier passage (IV, p. 182), on voit que Jes musulmans de Kufa faisaient & un chrétien ce grief qu'll traversait la mosquée, comme une voie publique, pour se rendre au plus court chez le gouverneur; il sagit, on le voit, d'une exception qui confirme Ja régle. Les deux autres passages (Vil, p. 179 et 187) ont aussi un caractére exception- nel, ainsi que les eas cités par de Kremer in Topographic ron Damascus, Vi. 1854, 1, p. 31. — 2° istkhradj esatisfaire ses besoins», Faccts des latrines de mosquée élant permis aux chrétiens (Gaprés Fadiallah Sarrif, maitre darabe & Université de Pétrograde); sil est exact, ce sens ‘me parait inadmissible ici, — 3° isidjrah eréclamation pour une blessure faile ou reguer; il Sagirait ici @’empécher un criminel ou une vietime d'user du droit d'asile de la mosquée. Cette explication, bien qu'ingénieuse, me paratt aussi diseutable que les autres, pour ta forme et pour Je fond. Ali bey Bahgat, qui me la suggére, songe & ces versets du Coran oit le mot amin wen sécu- Fité> fait allusion au caractire sacré (Jarim) du views sanctuaire meequois, survivance d'un tabou primitif; voir C, 1, 120, 11, 91, a1, 38, xxvm, 57, et xix, 67. Or on pourrait trouver ici le dans les emplois et Les bureaux publies; ainsi Ya Mémoire, t. XLILL 9 66 MATERIAUX POUR UN CORPUS. Los deux derniéres lignes, qui sont trés claires, nous raménent encore, Por certains rapprochements formels, aux ordonnances de Hakim. Je résume enfin ce commentaire, en suivant un autre ordre logique : Un décret promulgué par une autorité anonyme, sous un titre qui désigne alors le gouvernement Wun calife, interdit aux chrétiens de sintroduire sous aucun prétexte dans une mosquée voisine. Cette mosquée doit dtre celle que, sui- vant Eutychius, les musulmans, au cours de leurs querelles incessantes avec les chrétiens, prélevérent sur le vestibule de la basilique de Constantin, vers le Aébut du iv* (3°) sidele. Cette hypothése est suggérée par Yanalyse du texte de ce chroniquer, rapproché des termes du décret, qui trahissent un différend snot amin, on coupant He texte yal Dat, au Tiew de «ye Lda! Prenant alors dhinna dans lo sens ie eresponsabilité, caution», on lirait a-an [a yodhlahu aba nine Ldhimmati fu istidjrahin eet {que personne n'y entre pour se metire& Yabri d'une responsebilité civile, & la suite dune alfaire Sanglante>; fa défense Sappliquerait& tout le monde, puisquil ne serait plus question des gens de pindimame, Mais Glermont-Ganncau a deja dit (p. 315) que la logon afadun doing Lahimmati, quelque ens qu'on donne & dhinma, et peu satisiisante Pour trouver aminan & Vaccusatif indéter- vrvnd du ha, tout en restant dans eat ordre didées, fei cherché&introduice ii Ye mot dam #sang, (qi igare souvent, dautr part, dans les traités do seuvegarde accordés aux chrétiens, au pluriel sed esiegs et agocié & aman ou din; ainsi Butychins, Hy p- 275 - 6 (@minine ‘ala damdtiim, sa um reneit d'Omar), ot Yaby8, p. 282, 91 (bicamdni Lalimmat. «alt damdikim, dans un sare de Hakien), Co mot dam, on le trouveraiten eoupant le teste xa) Lal Oo, Ot Hisant toa-an Ta yadkbulabu abadun aminan K-damii ft intrahin wet que personne n'y entre en sécurité pour ton sang (eest-idire pour y provers vie), & Ie auite une face sanglante>. Mais outre quom sMtendvatt ala plut6t que fi, Voriginl donne clairement aaQSt cy, et non kad) Les5 or La graphic aN et inconciiable avec une Tegon queleonque du mat daw. — Me vill quite covers el &0 respondants, mais la question a'a guar avancé, Je persiste & ervire quil faut chercher un sens en apport avee la contestation dont ce sanctusire feisait Tobjet entre musilmans (masdjid, 1. 3) et chrétiens (dhimma, 1. )- Hee cedane Le déeret eto reserit de 4x3, qui moot fourni autres rapprochement (P- 58 en Das sui), Yes mots fel-yélam dhaika min ari air om inna wa-raenihi swal-yu'mat ‘alii guhdhar min. mblaafaii. it shia Halt «ot que eet soit conn de par Yordre de V'émir tes croyants et de par sa prescription, et qu'on agiase y conformément. «ot quon se garde... d'y aera sil plait 8 Ally; voir Yabya, p. 299 en bas et 280 en bas (nme emploi du reacabane devaat Fe jusif au pass, des mots gubdhar, mukhlaf ot i shia Uh). Lordonnance de Motavatkil (plus haut, passin) emploie des formles analogues (sins ix sha'e Tahu), mais te style rest pas le mémes i est vrai qu'il sagt ici de fa cireulaire du calife & ses gouverneurs, dont ils vlevaigat sinepirer pour leur deret, sans la copier & ta lettre, Les formules atawy alah (1. 2) et {i anriki (1.6) rappellent aussie sens de amr dans les docteines chiites et soufiques, et le titre ‘hid al-enr de Timam ale; ainsi Halla, p. +45 suv.s ob Sues, Droste, 1, pec, m. 4, et cxcry, rege Gorse, Carnathes, p. 132 suivs Buoossr, Messianisne, p. go; ch plus haut, p- 5g, m4 uv. Mas le rapprochement est moins frappant, parce que fe mot amr est {sts répandu. JERUSALEM, VILLE, — ABBASSIDES ET FATIMIDES, 67 ordre confessionnel, et de son liew invention, sur emplacement présumé du portique oriental de cette basilique, Eile souléve, touchant Phistoire et archéologie da Martyrion, des problémes importants qui dépassent de beau- coup les limites de ce commentaire. Dans un ordre d'idées plus restreint, elle permet de-pressentir la nature des prétextes sous Jesquels des chrétiens sintro- duisaient dans un sanetuaire quills considéraient, & tort ou & raison, comme leur ayant été soustrait, au mépris de droits formellement reconnus par le calife Omar. Mais elle n'implique point que Le déeret Lui-méme soit contemporain de cette spoliation; bien plus, il est probable que la mosquée existait déja quand il fut alliché, puisquil preserit de la protéger ct de Tentretenir. Dis lors, on peut assi- gner & ce document une date queleonque en accord avec 0 paléographie, eom- parde & des inscriptions datées de méme style, ot avee ses teriness rapprochés. tle certains textes ot de certains faits historiques. Or la paléographie nous conduit yers la fin du w* ou le début du v* (x*) sidcle. Quant aux termes du décret, ils ne sont pas incompatibles avee une époque plus haute, puisque les élémenis de sa titulature se retrouvent dés le m* sidele dans le protocole abbasside, et que cette époque est déja marquée par des persécutions contre les chrétions et des agressions contre leurs sanetuaires; mais ces termes Saccordent mieux avee Phypothése d'une origine fatimide. Lattribution du décret au calife Hakim mérite plus que toute autre de retonir Tattention, pour un grand nombre de motifs tlont voici les plus graves + ee prinee régnait & Jérusalem & Tépoque indiquée par la paléographies ses prétentions & la divinité, rapprochées des doctrines professées par les chiites et les mystiques, expliquent & merveille le titre hadra mutahhara, que des sources contemporaines attribuent, sinon a lui-méme sous tolte forme prévise, du moins & ses successeurs immédiats; plusieu's berets de ce prince, eonservés ches un chroniqueur chrétien de son temps, offrent avec celui-ei de frappantes analogies de forme et de fond; ses persécutions réitérées contre les chrétiens aboutirent, vers 'an hoo (1009), ala destruction de Vé- glise de Ja Résurrection, yoisine du lieu d’invention du n® ol, Bien que trés fortement motivée, cette attribution reste une hypothése en at- tendant qu'un fait nouveau donne Yexplication définitive et pout-ttre la date précise d'un des plus curieux monuments de I’épigraphie arabe". i $i Hakim en est Tauteur, on peut croire qui est antéiour aux demires années de son regne, au cours desquelles ce prince ropporta la plupart de ses ordannances contre les chrétiens. Hakim tant mort en fi, le rapprochement avec la destruction de In Résurrection (vers loo) est bien rentant, i Ten veut descendre plus bas il se peat que Mustansic, en autorisunt la restauration de 9 68 MATERIAUX POUR UN CORPUS. 25 Davnis o'un acte pe voxoatioy (2). 10° ou v® sticuz H. — Sur deux blocs de caleaire A et B murés, B au-dessus de A, dans la fagade d'une maison bordant 1a rue du Bab al-nazir, e6té sud, entre cette porte (n° 154) et le portail de Thospice de Qalawun (n° 65), & environ 6 matres du sol; dimensions 85 x 30 (A) et 35 x 27 (B). Deux et deux lignes, incomplites des deux bouts, en cou- fique simple; earaetéres moyens, gravés en ereux et un peu frustes. Inédites voir pl. Vien haut (estampage 1914). (2) ead} [oes doi OWI shy PL. TQ)A (2) enagHls Le UST [oJ (1) BE] Quill ead [deus ou trois lettres... aly fee LS (Oy LTO) (A)... ++ de (2) leurs enfants et de (2) ses enfants, les habitants des deux villes saintes +++ et des (f) enfants ... de (2) Jérusalem ..... (B)..... & jamais, tant que se sue- céderont (les jours et les nuits, ou les années?) celle église (vers 430-4to), ait réservé expressément, par ce déeret, Tes droits des musulmans sur Ig mosquée établie un siéele auparavant a entrée de la basitique de Constantin. © Graphic lgsdsly, peut-étre wa-auladiha (pour auladika), ow wa-auladin bikd, ou encore... baha’é akli (enfants qui sont) la gloire des gens>, ete.; mais ces legons choquent soit la forme, soit Je sens, faute d'un contexte clair. Le dal 6tant lig & gauche, contre 1a régle, je erois & une erreur du lopicide et je tis aulidika au génitif, dépendant d'une préposition telle que ‘ala een faveur den; le suflixe se rapporte & une femme ou & un nom de Liew £8 © La graphic (paul! est claire, mais elle préte & hien des combinaisons. Je lis aklu Laitaini sles gens des deux maisons>, soit la Mecque (al-bait al-hardm) et Jérusalem (al-bait al-nugaddas)); cf akla Lbaiti in C, x1, 76, eb xxxm, 33, et le duel al-haramain dans certains titres désignant la Meeque et Médine, ou Jérusalem ot Hébron, in MCIA,I, index & haram, et plus loin, passim. Cette Aegon est confirmée par le nom méme de Jérasalem, qu'on lit clairement plas loin (1. 2). Bn voici trois autres moins satisfaisantes, pour la forme ou pour le sens: gxiaal, soit ablu L-nabiyyina ele peuple auquel sont envoyés les prophitess, qui pourrait sautoriser, & fa rigueur, de certains pas- sages du Coran, ainsi it, 57 & 7[4; jag, soit aklu -yusri eles gens riches, peut-dtre ceux qui font Jes frais de Ia fondation ;(.c)yJl, soit aklu L-bushra eles gens qui ont recu la bonne nouvelle», cest- A-dire Jes musulmans (paraphrase de plusieurs versets du Coran). © La graphie 1201 est assex claire. La legon abadan «8 jamais est appuyée par les lettres sui~ vantes, que je lis ma rtant que>, suivi d'un verbe &.ta vit forme, impliquant V'idée de succession, et au féminin, accord avec un ou plusieurs sujets au pluricl, tels que «jours, nuits, mois, années, par exemple fatiba'at au parfait, ou tatakhalafu & Nimparfait; ef. ma démati Ilayaliye wal- ‘ayyamu dans le décret MCIA, 1, n° 373,1. 4-5, et ma ta'agabati Lshukiru wal-a'wamu dans le Aécret plus loin, n” 237, 1. 6. JERUSALEM, VILLE, — ABBASSIDES ET FATINIDES. 69 Ges deux fragments, remployés l'un sous Tautre et identiques pour le style des caract8res, appartiennent sans doute & la méme inseription. C¥était, semble- Lil, un acte de fondation (wag/) en faveur des descendants d'une ou plusieurs personnes, ou des membres d’une famille, habitant les deux villes saintes de la Meoque et Jérusalem. Le fragment B se rattache encore & A par sa teneur, of Yon devine, bien que tres mutilé, l'un de ces souhaits de durée usités dans les déerets et les actes de fondation". La succession logique semble impliquer que B était placé au-dessous de A®; en tout eas, ces deux débris ne représen- tent qu'une petite partie du document original, qui devait étre fort intéressant. Le style des caraeténes, rapprochés de ceux de quelques inseriptions compa rables & celle-ci, semble trahir Ja fin du iv ou le début du v° (xi*) sidele 26 Déomis n'vx rrrne vs pnopaiéré. v¢ (2) sikcue H. — Sur deux bloes de caleaire ‘A et B, murés la gauche en bas, & droite et & gauche des préeédents (n° 25); dimensions environ 30 x 20 (pour Yun et autre). Deux et deus lignes, incomplétes des le glale Jal de ge deux bouts, en coufique Iégerement fleuris _¢ | i & [= a2) 4 caractéres moyens, gravés en ereux. Inédites voir fig. 14 (eroquis 191 4). Figs he — Isrgin 9°28, ce alylay --- (2 Ney Ughe... (1)B... fade, ---(2)- eS) se. (1) A Ces deux fragments, remployés l'un prés de Tautre et identiques pour le style des earacléres, appartiennent sans doute & la méme inscription. Les mots ha~ dhiki L-daru, dont la lecture simpose & premidre vue, rappellent ces titres de propriété du Vieus-Caire qui Aébutent par une formule analogue). En les com- parant avee ees débris, on peut rétablir & peu prés le début que voici: Ughifr Loagdony lgdptm eaeer] pI) sd [alll on Be -- alll ow] «bogey (9 Voir note précédente. {8 Bt non au-dessus, & droite ou & gauche, car ta formule de durée devait se lire vers ta fin, jnsi le n* 20 (pl. IV), sans date précise, et le n® 147 (pl. X), daté 425. ils n'ont aucun rapport avec le n° 25. (©) Cf. plus haut, n* 9 et sources citées p. 37, m4. 70 MATERIAUX POUR UN CORPUS. Cette maison (avec la tolalité de ses droits) ct dépendances, son rez-de-chaussée et son tage, (appartient 4). .... Dans eet essai de restitution, B(1) sintercale entre A(1) et A(a), autrement dit, Foriginal formait un bandeau de deux lignes dans lequel B était placé & gauche de AW, Le style des earactéres semble accuser Je v* (x1) siécle™. Malgeé lour état désespéré, les n™ g et 26 prouvent qu’a Jérusalem comme au Gaire, les proprititesfonciers, bien avant nos eompagnies assurance, in- scrivaient leur nom sur leurs immeubles. En Egypte, ot les maisons étaient en brique, on gravait Vinseription sur une planchette fixée au mur par des clous de bois ou de fer, a Ja fagon d'une enseigne'. En Palestine, oit tout est en pierre, on la seuiptait sur un bandeau de pierre, ou dans les bloes du parement. 27 Désnis p'uxe gprtapHe ou v’un texte FuNénamng. 1v° ou v° stkove H. — Sur un gros bloc muré 4 lenvers dans le front oriental de Venceinte, au pied de la face est du premier saillant au sud du Burdj laqlaq™, pres de son aréte sud-est et dans la deuxiéme assise & partir du sol; dimensions du champ inserit environ 64 x 30. Deux lignes visibles, incomplétes & gauche, en coufique simple nuancé de fleuri; petits caractéres moyens, gravés en creux, un peu frustes ou martelés. Inédite; voir pl. VIa gauche (estampage du P. Germer-Durand). (pl FN III SS By; 21 G9 33 a 2M joe (1) Lee 1 (MAR Rzy 01S) yaad dtd BHD (2) © A moins que leslettres tsXay (A 2) ne représentent ra-fudadiha ow une legon analogue; dans ce cas, B était placé sous A. D'autre part, les letires sd (A 2) et sly (B 2) suggérent les Tegons Gaddada ot zida, qui indiqueraient une erestaurations et un eagrandissement» de la maison. © Ainsi les hampes trbs hautes, tes demi-boucles sous Ia ligne et tes queues recourbées. Par gral de leurs lettres, ces fragments rappellent surtout le n? 148 (pl. X), que le mot permet de dater entre a7 et 487, et de plus loin le n® 28 (pl. VI), daté 466. MCIA,L, p. ha. (©) Nom de fa tour carrée qui forme Vangle nord-est deT'enceinte; voir tous les plans et Menartz, Jerusalem, pl. & p. 52, en bas; ef. plus loin, n° 121 et pl. XCVIIL & gauche. '8) Yai retrouvé original en 1914, avec Vaide du P. Savignacs mais il ne valait guére la peine den prendre un meilleur fac-similé. (61 C, uv, 26-975 Foriginal a conservé peut-étre quelques lettres de plus que Vestampage. ( Ge mot est gravé en surcharge au-dessus de aii, dont le lam a disparu ou ne sest pas mar- qué dans Festampage; celle Legon me paratt cerlaine. JERUSALEM, VILLE. — ABBASSIDES ET FATIMIDES. nu Voici le mausolée du serviteur avide de la miséricorde de son mattre. «. -- L. 9 : Sila legon hadhihi turbatu est exacte!, le n° 27 était, non pas une simple épitaphe placée sur un tombeau, mais un texte fanéraive déeorant Yen- trée d'un mausolée, Ce monument s‘élevait sans doute dans le cimetidre de Ja porte Dorée, qui bordait alors tout Je front oriental de lenceinte. Quand ce bloc a-t-il été relancé dans le saillant? Peut-étre dés l’époque latine, car il est peu vraisemblable que des musulmans aient profané ainsi une inseription consa- erée. Il se peut qu’au xvi siéele, les ouvriers de Sulaiman I" aient remployé, dlans Tenceinte qu’ils reconstruisaient alors (n** 149 suiv.), un bloe gisant depuis longtemps dans le fossé, et dont le texte n'éait plus consaerés mais il me parait placé trop bas pour étre rattaché aux travaux de ce prince”. 28 Korarue, 466 H. — Estampage de M. Clermont-Ganneau portant cette note de sa main: «Jérusalem 1874, & Harat al-wad, presque en face de Tancien hépital militaire +; dimensions (sans les queues daronde) {+x x 27. Dans un cadre rectangulaire orné de deux queues d'aronde, trois lignes en coufique so- Drement leuris petits caractéres, asser frustes. Inédite; voir pl. VI A gauche, nom propre... (2) yd JRIS (1) Rw & apd alll AZ (2)! Dok REL payly cpday Caw (3) Voici (Ie tombeau de. ....), qu'Allah lui fasse miséricorde! Il est décédé en Vannée 466 (1073-74). L. 3 : Bien qu’assez fruste, la date est certaine et nous conduit presque & la yeille des croisades; cest.la seule épitaphe datée du v* siecle. ©) Au point do vue graphique, elle est plus vaisemblable que hadhagabr «yeh Je tombeau des. 1% Sur eette distinction, voir plus haut, p. 6 et renvois n. 3. (6 Tevaudrait Ia peine, & ce point de vue, dexaminer avec soin le bloe et son entourage. (o Dapros Te grain da papier, a pierre était du ealcaire plttt que du marbre. Psi cherché vai- nement original en 1914 et je ne me souviens pas de Favoir vu auparavant. ‘s! Peutdlre ysl, ou encore yy, en supprimant Calif, qui ressemble plutOt 3 un crens dans ta pierre, et en allirant ii la Lettre altribuée au nin de ibn wfils>, Cette Jerre igraphie est la seule {qui me suggbre des legons possbles, mais bien douteuses; ainsi Zauf (Mensspi, Tad, VI, p. 132, 14), 04 Raug (tom. et, p. 363, 1. 7, avjourd’hai Rag cher Les Bédouins, suivant M. Hess).

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