Professional Documents
Culture Documents
1. Les Faits
1.1. Selon devis estimatif, accepté, en date du 24 janvier 2005, Madame Jeanne GUILLOU
a confié, en qualité de maître d’ouvrage, à la Société MONTMARTRE LAMARCK SCIC
–
ci-après MONTMARTRE LAMARCK, l’exécution des travaux de réfection de la cuisine
et de la salle de bains de son appartement situé 6 rue du Baigneur à PARIS (75018).
Le devis stipulait que les travaux devaient débuter la 7e ou 8e semaine de l’année 2005, soit
les semaines des 13 et 20 janvier 2005, pour s’achever la 10e semaine de l’année, soit dans
le courant de la première semaine du mois de mars 2005. (Pièce n° 1)
1.2. Les travaux ont commencé avec retard, retard qui devait perdurer pendant l’exécution
des travaux par la Société MONTMARTRE LAMARCK.
1.3. Indépendamment des retards pris, l’entreprise s’est rendue coupable de graves
malfaçons, relevées dans un constat dressé par la SCP DARRICAU PECASTAING &
PECASTAING, Huissiers de Justice, le 25 août 2005. (Pièce n° 2)
Madame GUILLOU a donc légitimement pensé que les travaux réalisés n’étaient pas
conformes aux règles de l’art ni aux règles élémentaires de sécurité, et a donc sommé
l’entreprise de remédier aux désordres et de terminer rapidement la chantier. (Pièce n° 3)
1.5. C’est dans ces circonstances que Madame GUILLOU a, par exploit d’huissier en date
du 23 février 2006, sollicité de Monsieur le Président du Tribunal de céans, la nomination
d’un expert judiciaire, avec une mission ordinaire. (Pièce n° 6)
Par Ordonnance en date du 7 avril 2006, le Tribunal de céans, statuant en référé, a fait droit
à la demande de la requérante, et a désigné Monsieur KACER en qualité d’expert. (Pièce n°
7)
Bien que régulièrement convoquée, la Société MONTMARTRE LAMARCK n’a pas jugé
utile de participer aux opérations d’expertise et de répondre aux demandes de l’Expert
KACER.
1.6. Après avoir constaté la réalité et la gravité des désordres subis par Madame GUILLOU
(Rapport d’expertise, p. 8), l’Expert KACER retient que ces derniers ont pour origine :
« la non finition des travaux contractuels (évier, meubles et électroménager non
posés dans la cuisine, étagères non posées dans la salle de bain)
la non-conformité aux clauses contractuelles (…)
le non respect des règles de l’art
carrelage posé en saillie au sol de la salle de bain
décollement carrelage mural dans la salle de bain
faux plafond mal posé dans la salle de bain – a dû être déposé
raccords sur canalisation non accessibles dans la salle de bain
gaine de ventilation salle de bains sans grille à l’extérieur (passage des oiseaux)
brûlures sur murs cuisine » (Rapport d’expertise, p. 9)
1.8. Enfin, aux termes du rapport d’expertise de Monsieur KACER, le décompte entre les
parties laisse apparaître une somme totale de 18.168,26 ! en faveur de la requérante.
2. La tentative d’organisation d’insolvabilité et le risque de non recouvrement de la
créance
2.2. Elle n’a pas jugé utile d’assister aux opérations d’expertise, bien que régulièrement
convoquée.
2.3. Les courriers qui lui sont adressés reviennent avec la mention « non réclamé », et
l’huissier a eu les plus grandes difficultés à délivrer l’assignation en référé expertise, qui a
finalement été signifiée à mairie. (Pièces n° 6 et n° 11)
2.4. Plus encore, il apparaît que la Société MONTMARTRE LAMARCK n’exercerait plus
d’activité à son siège social.
2.5. Mais surtout, la banque de Madame GUILLOU l’a informée que Monsieur MARTIN,
Gérant de la Société MONTMARTRE LAMARCK, aurait procédé à l’encaissement d’un
chèque établi par Madame GUILLOU en règlement des travaux, à l’ordre de la Société
MONTMARTRE LAMARCK. (Pièce n° 10)
Le rapport d’expertise de Monsieur KACER fait apparaître une somme due par la Société
MONTMARTRE LAMARCK en sa faveur de 18.168,26 !.
En outre, Madame GUILLOU a exposé les frais d’expertise pour un montant de 3.000 !,
alors que la responsabilité de la Société MONTMARTRE LAMARCK a été clairement
établie et reconnue par l’expert judiciaire. (Pièce n° 8)
*
* *
C’est la raison pour laquelle Madame GUILLOU, afin d’assurer la sauvegarde de ses
droits, sollicite de Monsieur le Juge de l’Exécution du Tribunal de céans, d’être autorisée à
pratiquer une saisie conservatoire sur les comptes bancaires de Monsieur MARTIN,
notamment sur le compte ouvert auprès de la banque [_____], et de la Société
MONTMARTRE LAMARCK, notamment sur le compte ouvert auprès de la banque
[_____], et ce pour une somme de 18.168,26 !, augmentée des frais d’expertise, soit un
total de 21.168,26 !.
PAR CES MOTIFS
AUTORISER Madame Jeanne GUILLOU à pratiquer une saisie conservatoire sur les
comptes bancaires de Monsieur MARTIN, notamment sur le compte ouvert auprès de la
banque [_____], et de la Société MONTMARTRE LAMARCK, notamment sur le compte
ouvert auprès de la banque [_____], et ce pour une somme de 21.168,26 !.
Devis du 24.01.2005
Procès-verbal de constat d’huissier du 24.08.2005
Lettre de Madame GUILLOU du 29.09.2005
Lettre de la Société MONTMARTRE LAMARCK du 11.07.2005
Lettre de la Société MONTMARTRE LAMARCK du 07.09.2005
Assignation en référé expertise du 23.02.2006
Ordonnance du Président du Tribunal de Grande Instance de Paris du 07.04.2006
Reçu de consignation de Madame GUILLOU
Rapport d’expertise de Monsieur KACER du 13.10.2006
Lettre du Crédit Agricole du 28.11.2005
Copie de l’enveloppe d’un courrier adressé par le Conseil de Madame GUILLOU à la
Société MONTMARTRE LAMARCK
ORDONNANCE
DISONS qu’en cas de difficultés, il nous en sera référé et que le débiteur pourra se
pourvoir en référé contre la présente ordonnance, que nous nous réservons expressément
de modifier ou de rétracter.
Fait à Paris,
Le
PAGE
PAGE 4