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A Monsieur le Juge de l’Exécution

Près le Tribunal de Grande Instance de


Paris

REQUETE AFIN DE SAISIE CONSERVATOIRE

Madame Jeanne GUILLOU, née le 21 février 1973 à Argenteuil (95), exerçant la


profession de maquettiste PAO, demeurant 6, rue du
Baigneur à PARIS (75018)

Ayant pour Avocat :

Maître Marie-N oëlle N GU Y EN -


THANH
Avocat au Barreau de Paris
50, avenue Foch – 75116 PARIS
Tél. : 01.40.67.77.71 F ax :
01.40.67.77.73
Palais : G 221

A L’HONNEUR D’EXPOSER QUE :

1. Les Faits

1.1. Selon devis estimatif, accepté, en date du 24 janvier 2005, Madame Jeanne GUILLOU
a confié, en qualité de maître d’ouvrage, à la Société MONTMARTRE LAMARCK SCIC

ci-après MONTMARTRE LAMARCK, l’exécution des travaux de réfection de la cuisine
et de la salle de bains de son appartement situé 6 rue du Baigneur à PARIS (75018).

Monsieur MARTIN est le Gérant de la Société MONTMARTRE LAMARCK. (Pièce n°


10)

Le marché s’élevait à la somme de 30.373,34 ! TTC.

Le devis stipulait que les travaux devaient débuter la 7e ou 8e semaine de l’année 2005, soit
les semaines des 13 et 20 janvier 2005, pour s’achever la 10e semaine de l’année, soit dans
le courant de la première semaine du mois de mars 2005. (Pièce n° 1)

1.2. Les travaux ont commencé avec retard, retard qui devait perdurer pendant l’exécution
des travaux par la Société MONTMARTRE LAMARCK.

1.3. Indépendamment des retards pris, l’entreprise s’est rendue coupable de graves
malfaçons, relevées dans un constat dressé par la SCP DARRICAU PECASTAING &
PECASTAING, Huissiers de Justice, le 25 août 2005. (Pièce n° 2)

Il apparaît ainsi, à la lecture de ce procès-verbal, qu’il existait un grand nombre de


malfaçons, telles notamment que des installations non conformes au devis, des défauts
d’isolation, des dégradations, en de nombreux endroits.

Madame GUILLOU a donc légitimement pensé que les travaux réalisés n’étaient pas
conformes aux règles de l’art ni aux règles élémentaires de sécurité, et a donc sommé
l’entreprise de remédier aux désordres et de terminer rapidement la chantier. (Pièce n° 3)

1.4. C’est alors que de manière surprenante, la Société MONTMARTRE LAMARCK


devait tout simplement contester être contractuellement liée avec la requérante, tout en
précisant, de manière tout aussi surprenante, être en possession du bon de livraison du plan
de travail de la salle de bains. (Pièces n° 4 et n° 5)

En suite de ces courriers, la Société MONTMARTRE LAMARCK devait purement et


simplement, et de manière totalement unilatérale, abandonner le chantier.

1.5. C’est dans ces circonstances que Madame GUILLOU a, par exploit d’huissier en date
du 23 février 2006, sollicité de Monsieur le Président du Tribunal de céans, la nomination
d’un expert judiciaire, avec une mission ordinaire. (Pièce n° 6)

Par Ordonnance en date du 7 avril 2006, le Tribunal de céans, statuant en référé, a fait droit
à la demande de la requérante, et a désigné Monsieur KACER en qualité d’expert. (Pièce n°
7)

Bien que régulièrement convoquée, la Société MONTMARTRE LAMARCK n’a pas jugé
utile de participer aux opérations d’expertise et de répondre aux demandes de l’Expert
KACER.

Ce dernier a déposé son rapport le 13 octobre 2006. (Pièce n° 9)

1.6. Après avoir constaté la réalité et la gravité des désordres subis par Madame GUILLOU
(Rapport d’expertise, p. 8), l’Expert KACER retient que ces derniers ont pour origine :
« la non finition des travaux contractuels (évier, meubles et électroménager non
posés dans la cuisine, étagères non posées dans la salle de bain)
la non-conformité aux clauses contractuelles (…)
le non respect des règles de l’art
carrelage posé en saillie au sol de la salle de bain
décollement carrelage mural dans la salle de bain
faux plafond mal posé dans la salle de bain – a dû être déposé
raccords sur canalisation non accessibles dans la salle de bain
gaine de ventilation salle de bains sans grille à l’extérieur (passage des oiseaux)
brûlures sur murs cuisine » (Rapport d’expertise, p. 9)

1.7. L’Expert retient la responsabilité de la Société MONTMARTRE LAMARCK, puisque


c’est elle qui a adressé le devis signé par Madame GUILLOU. (Rapport d’expertise, p. 9)

1.8. Enfin, aux termes du rapport d’expertise de Monsieur KACER, le décompte entre les
parties laisse apparaître une somme totale de 18.168,26 ! en faveur de la requérante.
2. La tentative d’organisation d’insolvabilité et le risque de non recouvrement de la
créance

2.1. La Société MONTMARTRE LAMARCK a contesté être contractuellement liée à la


requérante, bien que sa responsabilité ait été retenue par un expert judiciaire, sur le
fondement d’un devis qu’elle a émis.

Elle a tenté d’imputer l’existence du marché à une société AI DECO, aujourd’hui en


liquidation.

2.2. Elle n’a pas jugé utile d’assister aux opérations d’expertise, bien que régulièrement
convoquée.

2.3. Les courriers qui lui sont adressés reviennent avec la mention « non réclamé », et
l’huissier a eu les plus grandes difficultés à délivrer l’assignation en référé expertise, qui a
finalement été signifiée à mairie. (Pièces n° 6 et n° 11)

2.4. Plus encore, il apparaît que la Société MONTMARTRE LAMARCK n’exercerait plus
d’activité à son siège social.

2.5. Mais surtout, la banque de Madame GUILLOU l’a informée que Monsieur MARTIN,
Gérant de la Société MONTMARTRE LAMARCK, aurait procédé à l’encaissement d’un
chèque établi par Madame GUILLOU en règlement des travaux, à l’ordre de la Société
MONTMARTRE LAMARCK. (Pièce n° 10)

Le rapport d’expertise de Monsieur KACER fait apparaître une somme due par la Société
MONTMARTRE LAMARCK en sa faveur de 18.168,26 !.

En outre, Madame GUILLOU a exposé les frais d’expertise pour un montant de 3.000 !,
alors que la responsabilité de la Société MONTMARTRE LAMARCK a été clairement
établie et reconnue par l’expert judiciaire. (Pièce n° 8)

*
* *

Il apparaît, au vu de ces éléments, que tant Monsieur MARTIN que la Société


MONTMARTRE LAMARCK tentent d’organiser leur insolvabilité et de priver Madame
GUILLOU de toute voie de recouvrement à leur encontre.

C’est la raison pour laquelle Madame GUILLOU, afin d’assurer la sauvegarde de ses
droits, sollicite de Monsieur le Juge de l’Exécution du Tribunal de céans, d’être autorisée à
pratiquer une saisie conservatoire sur les comptes bancaires de Monsieur MARTIN,
notamment sur le compte ouvert auprès de la banque [_____], et de la Société
MONTMARTRE LAMARCK, notamment sur le compte ouvert auprès de la banque
[_____], et ce pour une somme de 18.168,26 !, augmentée des frais d’expertise, soit un
total de 21.168,26 !.
PAR CES MOTIFS

Vu les articles 493 et 498 du NCPC,


Vu les articles 67, 74 et suivants de la Loi du 9 juillet 1991,
Vu les articles 210 et suivants du Décret du 31 juillet 1992,

Il est demandé à Monsieur le Juge de l’Exécution de :

AUTORISER Madame Jeanne GUILLOU à pratiquer une saisie conservatoire sur les
comptes bancaires de Monsieur MARTIN, notamment sur le compte ouvert auprès de la
banque [_____], et de la Société MONTMARTRE LAMARCK, notamment sur le compte
ouvert auprès de la banque [_____], et ce pour une somme de 21.168,26 !.

LISTE DES PIECES

Devis du 24.01.2005
Procès-verbal de constat d’huissier du 24.08.2005
Lettre de Madame GUILLOU du 29.09.2005
Lettre de la Société MONTMARTRE LAMARCK du 11.07.2005
Lettre de la Société MONTMARTRE LAMARCK du 07.09.2005
Assignation en référé expertise du 23.02.2006
Ordonnance du Président du Tribunal de Grande Instance de Paris du 07.04.2006
Reçu de consignation de Madame GUILLOU
Rapport d’expertise de Monsieur KACER du 13.10.2006
Lettre du Crédit Agricole du 28.11.2005
Copie de l’enveloppe d’un courrier adressé par le Conseil de Madame GUILLOU à la
Société MONTMARTRE LAMARCK
ORDONNANCE

Nous, _______________________________________, Juge de l’Exécution près le


Tribunal de Grande Instance de PARIS,

Vu la requête qui précède et les pièces qui y sont jointes,


Vu les articles 493 et 498 du NCPC,
Vu les articles 67, 74 et suivants de la Loi du 9 juillet 1991,
Vu les articles 210 et suivants du Décret du 31 juillet 1992,

Et afin d’assurer la sauvegarde de ses droits,

AUTORISONS Madame Jeanne GUILLOU à pratiquer une saisie conservatoire à hauteur


de _______________ ! sur les comptes bancaires de Monsieur MARTIN, notamment sur
le compte ouvert auprès de la banque [_____], et de la Société MONTMARTRE
LAMARCK, notamment sur le compte ouvert auprès de la banque [_____], en garantie
d’une créance provisoirement évaluée à la somme de 21.168,26 !.

DISONS qu’en cas de difficultés, il nous en sera référé et que le débiteur pourra se
pourvoir en référé contre la présente ordonnance, que nous nous réservons expressément
de modifier ou de rétracter.

Fait à Paris,

Le

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