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Intérêts notionnels :
les points sur les i
E
n attendant une harmonisation fiscale euro- fonds propres des entreprises (et tout particulière-
péenne qui n'est pas pour demain, il est un ment des PME). Un seul chiffre atteste du succès sur
fait, qu'on le veuille ou non, que les Etats doi- ce dernier point : rien que pour les années de 2006
vent réfléchir à leur positionnement exactement à 2008, les intérêts notionnels ont généré des aug-
comme les entreprises s'inquiètent de savoir si leurs mentations de capital à hauteur de plus de 400 mil-
produits sont toujours en phase avec les attentes liards d'euros. C'est 40 fois plus que le montant des
des consommateurs. L'attractivité fiscale est un élé- capitaux attirés par les arrêtés 15 et 150 (les AR Coo-
ment-clé du 'marketing mix'. Depuis 2005, les inté- remans-De Clerq) dans les années 1981 et 82.
rêts notionnels (ou déduction sur capital à risque),
soit la plus profonde modification structurelle de Plébiscite international
l'impôt des sociétés depuis l'instauration de celui-ci Grâce à ces augmentations de capital, nos entrepri-
en 1962, sont devenus l'un des ingrédients incon- ses ont été mieux préparées pour affronter la crise.
tournables de notre attractivité vis-à-vis des investis- Les intérêts notionnels ont d'ailleurs été plébiscités
seurs, chez nous mais aussi et surtout à l'étranger. au niveau international, lors du Tax Forum 2010, com-
Une économie ouverte comme la nôtre ne serait rien me un des moyens structurels les plus appropriés
sans l'apport de capitaux étrangers. pour sortir de la crise. Le FMI, l'OCDE et la Com-
mission européenne se penchent de près sur cette
Les intérêts notionnels ont permis à notre petit pays ingénierie fiscale "Made in Belgium" comme instru-
de sortir de la masse, alors qu'il avait tendance à ment de stimulation socio-économique.
disparaître du radar des investisseurs. La prouesse
de cette mesure fiscale est d'avoir au minimum at- Malgré tout, les intérêts notionnels sont toujours lar-
teint trois objectifs simultanément : conserver et in- gement incompris d'une partie de la population et
tensifier les activités des centres de coordination font l'objet d'attaques régulières d'une partie du
(dans le prolongement d'une stratégie d'attraction monde politique qui n'y voit qu'un cadeau fait aux
des centres financiers initiée en 1983), rendre la Bel- entreprises. Ce dossier vise à dissiper un certain
gique fiscalement plus attrayante en ramenant son nombre de malentendus et surtout à placer les inté-
taux effectif d'imposition des sociétés dans la rêts notionnels dans un contexte plus large de con-
moyenne européenne (alors qu'une diminution du currence fiscale internationale. Les intérêts notion-
taux nominal de l'impôt des sociétés, en plus de nels ont remis la Belgique sur la carte du monde des
passer inaperçue à l'étranger, aurait coûté des mil- investisseurs, mais rester visible constitue un combat
liards à l'Etat) et enfin, stimuler le renforcement des permanent.
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Quatre contre-vérités
sur les intérêts notionnels
Les intérêts notionnels ont permis de remettre la petite Belgique sur le
radar des investisseurs, chez nous comme aux quatre coins du monde. Et en plus
de rendre la Belgique à nouveau compétitive fiscalement (ce qui ne veut pas
dire, loin de là, qu'il faut s'endormir sur ses lauriers), les intérêts notionnels per-
mettent de renforcer la solidité financière de nos entreprises. Nonobstant ces
évidences, certains milieux créent depuis 2006 un climat de défiance permanen-
te envers cette mesure et n'hésitent pas à faire circuler pas mal d'exagérations
ou fausses vérités à son égard. Remettons les pendules à l'heure…
1 “Les intérêts notionnels coûtent te des investissements directs de ces dernières années (Johnson &
Johnson, Baxter, Google, etc.) pour lesquels les intérêts notionnels
trop cher à l'Etat” ont été le petit "plus" déterminant.
S'il y a bien une assertion qui fait bondir les fiscalistes que nous … et compensations
avons rencontrés, c'est celle que la déduction pour capital à risque "Il faudrait donc tenir compte de ces effets de retour macroéco-
viderait les caisses de l'Etat… nomiques, mais aussi des nombreuses nouvelles mesures de com-
Le montant brut déduit au titre de la déduction pour intérêts no- pensation politiques qui ont été votées par les différentes coali-
tionnels s’est élevé à 12,017 milliards EUR en 2007 (exerci- tions au pouvoir ces dernières années, en 'échange' des intérêts
ce d’imposition 2008), ce qui correspond à une écono- notionnels," fait remarquer Jean Baeten, directeur du Départe-
mie d’impôt théorique brute de 4,085 milliards EUR. ment fiscal de la FEB. Il évoque notamment le maintien de la nor-
Mais la notion de 'coût brut' est peu probante car elle me de 4,5% pour les soins de santé ou des mesures pour le pou-
ne tient pas compte de certains effets de retour. Le voir d'achat (les chèques énergie).
premier d'entre eux est que le passage du régime des
centres de coordination à celui des sociétés de finan- +25% de recettes fiscales
cement bénéficiant des intérêts notionnels (les La Banque Nationale a bien tenté d'évaluer le coût net des intérêts
'NID companies') a élargi la base taxable : même notionnels. Selon elle, ce coût se situerait dans une fourchette
imposées à quelques pour cent, ces 'NID com- comprise entre 140 et 360 millions EUR en 2006 et entre 280 et 770
millions EUR en 2007. Une analyse macroéconomique a aussi fait
“33,99%
apparaître que les mesures n’ont eu pour l’heure tout au plus qu’un
Il faut rappeler qu’une baisse du taux nominal de effet négatif limité sur les recettes de l’impôt des sociétés. Celles-
à 25% (pour se rapprocher de la moyenne ci n'ont en effet pas cessé d'augmenter ces dernières années, sauf
européenne) aurait eu un coût, dès la 1ère année, de l'année dernière, en conséquence logique de la crise qui a pesé sur
les bénéfices (et donc sur la base imposable) des entreprises.
plus de 2,7 milliards d'euros !” Jean Baeten (FEB)
Selon la BNB, les impôts prélevés sur les bénéfices des sociétés ont
atteint 3,7% du PIB en 2007, dépassant de 0,3% du PIB le niveau
panies' (sociétés de financement, centres de trésorerie, etc.) ont eu qu’il affichait en 2005. En comparaison de 2003, les recettes ont
un impact positif sur les caisses de l'Etat. progressé de pas moins de 0,8% du PIB, soit presque d’un quart.
Le tableau ci-contre, basé sur les chiffres du SPF Finances, donne
Effets retours … un perçu de l'évolution de l'impôt des sociétés payé par les 500
Il faudrait également déduire de ce coût brut l'impact, sur les recet- plus grandes entreprises du pays, en comparaison avec toutes les
tes publiques, du rapatriement vers la Belgique de nouvelles acti- entreprises. Il indique très bien que les intérêts notionnels n'ont
vités de financement intra-groupes et le fait que les intérêts notion- pas empêché de grossir les recettes fiscales.
nels se sont en partie substitués à des intérêts réels qui étaient "Quel que soit le coût budgétaire net de la mesure, il convient de
entièrement déductibles. En outre, il faudrait bien sûr tenir comp- rappeler qu’il s’agissait avant tout d’une mesure indispensable à la
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restauration et au maintien de dination ne payaient quasiment pas d'impôts. On ne peut donc pas
notre compétitivité. Un débat parler de ‘cadeau’ par rapport au régime précédent.
sur les intérêts notionnels n’est
donc correct que s’il intègre Et pour toutes les autres entreprises ‘opérationnelles’, les intérêts no-
également une évaluation du tionnels ont certes permis de rendre la Belgique à nouveau compéti-
coût de l’inaction et/ou le coût tive sur le plan fiscal, mais sans pour autant réduire le taux d'imposi-
budgétaire des éventuelles tion de moitié ou plus, comme certains le laissent parfois entendre.
autres alternatives permettant "La déduction pour capital à risque a fait baisser le taux effectif dans
de réaliser les mêmes objec- une fourchette de maximum 6,52% en 2007, ce qui correspond bien à
tifs (multiples). Il faut ainsi rap- l'estimation généralement annoncée par le gouvernement (impact
peler qu’une baisse du taux no- équivalent à une baisse de 7 à 8% du taux nominal). Par rapport à
minal de 33,99% à 25% (pour 2004, la baisse n'est réellement que de 4,3%", a calculé Jean Baeten
se rapprocher de la moyenne sur la base des statistiques communiquées par le SPF Finances. Il
européenne) aurait eu un coût s'agit d'un calcul théorique, basé sur les bénéfices bruts, sans tenir
net direct et automatique, dès compte de revenus étrangers exonérés ou de pertes antérieures, mais
la 1ère année, de plus de 2,7 qui atteste néanmoins que les déductions restent dans les proportions
milliards EUR ! Et quel aurait souhaitées par le gouvernement.
été le coût du départ des cen- Le tableau ci-contre prouve que la quote-part des grandes entreprises
tres de coordination (ndlr : es- dans les bénéfices imposables reste constante.
timé à l'époque à plus de 700 millions d'euros de coûts directs) ? Tant
que le coût budgétaire net est inférieur au coût d’opportunité, on
doit admettre que le la mesure a nécessairement un effet positif sur 3 “Les intérêts notionnels ne
les finances publiques", conclut Jean Baeten.
Admettons que les intérêts notionnels coûtent même 500 millions
profitent qu'aux multinationales”
d'euros à l'Etat... c'est la somme que la Région flamande a récemment
déclaré pouvoir libérer pour venir en aide à une seule entreprise auto- Faux. Dès le départ, l'accord de gouvernement dans le cadre duquel
mobile et ses sous-traitants. Alors que les intérêts notionnels profitent a été conçu le mécanisme des intérêts notionnels dans les années
à l'ensemble de nos entreprises. 2002-2003 intégrait la volonté explicite de "renforcer la capacité d'au-
tofinancement des PME". Mais cet objectif a-t-il été
atteint et les PME font-elles effective-
Evolution positive de l'impôt global des sociétés ment appel aux intérêts notionnels ?
Exercice Impôt des sociétés global Evolution Impôt des sociétés Quote-part des
d'imposition de toutes les entreprises
(en millions d'euros)
global des 500 plus
grandes entreprises
500 plus grandes
entreprises 57,56% des déductions
(en millions d'euros)
ont été opérées par
2001 9.397 2.155 22,93%
2002 9.136 -2,80% 2.130 23,31%
des PME
2003 9.041 -1% 1.953 21,60%
2004 9.091 0,60% 2.365 26,01% Les chiffres parlent d'eux-mêmes : pour
2005 10.244 12,70% 2.851 27,64% l’exercice d’imposition 2008 (année comp-
2006* 11.026 7,60% 3.160 28,66% table 2007), 177.194 sociétés (sur 395.227
2007* 11.787 6,90% 3.211 27,24% déclarations, soit 44,83% des sociétés dé-
2008* 12.685 7,60% 3.362 26,50% clarantes) ont demandé la déduction pour
* estimation de la situation au terme du délai d'imposition de trois ans mentionné à l'art. 354 du CIR 1992 capital à risque. 101.996 déductions ont
été opérées par des sociétés bénéficiant
Le tableau ci-dessus démontre que les intérêts notionnels n'ont pas empêché une croissance des recettes de des taux réduits PME, soit 57,56%. "Et si
l'impôt des sociétés et que la quote-part des plus grandes entreprises dans l'impôt global a également aug-
menté (les intérêts notionnels ne sont donc pas un cadeau fait aux grandes entreprises) 43% des PME n'appliquent pas les inté-
rêts notionnels, c'est probablement par-
ce que leurs fonds propres corrigés sont négatifs", souligne Jean
Baeten, qui se base sur une autre donnée chiffrée pour tirer la conclu-
2 ”C'est un cadeau disproportionné sion que l'immense majorité des PME (97,6%) qui peuvent appliquer
fait aux entreprises” les intérêts notionnels le font effectivement : toute PME doit en fait
opter pour une durée de trois ans soit pour la déduction pour capital
à risque (les intérêts notionnels) soit pour la ‘réserve d'investissement’
Comme déjà expliqué au point précédent, les sociétés de finance- entrée en vigueur en 2003 (loi du 24 décembre 2002) et qui court tou-
ment (les 'NID companies'), qui sont les plus gros bénéficiaires des jours. Il ressort des données du SPF Finances, que pour l'année 2007,
intérêts notionnels en termes absolus, génèrent désormais un ‘re- seulement 4.500 PME ont opté pour cette réserve d'investissement,
turn’ d'environ 4% pour l'Etat, alors que les ‘anciens’ centres de coor- soit à peine 2,6% de celles qui ont préféré les intérêts notionnels. "Il
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i on parle à nouveau de la Belgique pays dans la course aux investissements et nellement forts dans l'attraction de centres
comme lieu d'investissement dans les ont aussi un effet bénéfique pour la trésorerie financiers internationaux, grâce à un régime
milieux d'affaires internationaux, c'est des entreprises, ce qui a été un atout face à fiscal favorable pour les holdings et une poli-
essentiellement grâce aux intérêts notion- la crise, mais "nous ne jouons toujours pas tique de ruling bien rodée. En outre, ils pra-
nels. Ce constat est partagé par Christian dans la cour des grands en matière fiscale", tiquent comme la plupart de nos concurrents
Chéruy, avocat au cabinet Loyens & Loeff fait remarquer Christian Chéruy. "Nous som- une exonération à 100% sur les dividendes
spécialisé dans la fiscalité internationale, et mes tout simplement dans le milieu de pelo- rapatriés des filiales étrangères dans le cadre
Frank Dierckx, managing partner de PWC ton," partage Frank Dierckx. Pourquoi ? d'un holding. La Belgique ne pratique qu'u-
Tax Consultants. Selon eux, les intérêts no- ne exonération à 95%. Ces 5% de différence
tionnels sont pour beaucoup dans l'afflux de Premièrement, parce que la pression fiscale sont souvent rédhibitoires", indique Frank
capitaux constaté en 2006. La Belgique a globale reste trop élevée. Les intérêts notion- Dierckx. "Les Pays-Bas ont amélioré leur ré-
alors atteint le niveau historique de 4e desti- nels ont ramené le taux d'imposition des so- gime pour les holdings, ce qui leur a permis
de conserver davantage de quartiers géné-
“Nous ne jouons toujours pas dans la cour raux que chez nous. Ils peuvent en outre
s'appuyer sur une longue tradition de con-
des grands en matière fiscale” ventions fiscales et de traités avec l'étran-
Christian Chéruy (Loyens & Loeff) ger", poursuit Christian Chéruy.
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“Les intérêts notionnels incitent les entreprises certainement pas un luxe à cet égard. "En ce qui
à renforcer leur ancrage en Belgique” concerne les investissements, nous sommes en per-
Christian De Vos, directeur financier pour l'Europe occidentale chez Baxter manence en concurrence avec les autres sites de
production de Baxter en Europe et dans le monde.
Rien n’est jamais acquis. Récemment, nous sommes
L
e géant de la pharmacie et de la biotechnologie Baxter parvenus à décrocher un plan d'investissement 2009-2012 de 70
emploie plus de 2.250 personnes en Belgique. Il possède millions EUR, avec à la clé, l'embauche de 170 personnes. Les
un centre R&D à Nivelles et un centre de distribution à intérêts notionnels ont été un incitant parmi d’autres critères qui
Lessines, ce qui en fait la deuxième plus grosse entreprise amé- ont influencé cette décision d’investis-sement."
ricaine implantée en Wallonie. En 2009, Baxter annonçait un in-
vestissement de 70 millions d'euros sur son site de production Christian De Vos insiste sur le fait que la stabilité des incitants
de Lessines et investit chaque année plus de 30 millions en fiscaux est tout aussi importante que les avantages intrinsèques
R&D. La Belgique a été le premier pays où Baxter a mené des de ces incitants. "Les remettre en question porterait atteinte à
activités hors des Etats-Unis, dès 1954. la crédibilité de notre pays."
Son directeur financier Christian De Vos ne cache pas que les in- Il rappelle que les investissements réalisés depuis 2004 ont per-
térêts notionnels ont aidé à ajouter de nouveaux chapitres à mis d'embaucher 400 personnes pour atteindre aujourd'hui un
cette déjà longue his- effectif total de 2.300 salariés.
“ Les investissements
réalisés ont permis
toire entre la multina-
tionale et notre pays :
"Ce système incite les
d’embaucher 400 entreprises à renforcer “Un effet multiplicateur qui a et aura un effet
personnes depuis 2004” leur ancrage en Belgi- favorable sur l'emploi” Jean-Louis Bremer, CEO de
que. Par ancrage, nous Gondrexon Industrie et président de la Commission PME de la FEB
entendons les activités industrielles et commerciales avec bien
évidemment des emplois qui y sont liés. De manière générale,
C
les intérêts notionnels permettent également d’éviter la compé- omme tout chef d'entreprise, petite ou grande, Jean-
tition entre des sociétés fortement endettées, qui peuvent dé- Louis Bremer salue d'abord le fait que les intérêts no-
duire leurs charges financières, et d’autres fortement capitali- tionnels ont permis de quelque peu atténuer un triste
sées, qui ne bénéficieraient d’aucune déduction particulière." privilège qui faisait que nos entrepreneurs étaient parmi les plus
taxés en Europe : "Une telle mesure nous permet de nous ali-
Il souligne par ailleurs que la compétition est de plus en plus gner globalement sur la fiscalité appliquée aux entreprises des
forte entre pays européens et que les intérêts notionnels ne sont autres Etats européens."
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Cette 'correction' apportée par les intérêts notionnels a été Le CEO de Gondrexon (un fabricant de toiles métalliques,
déterminante pour ancrer quelques grosses multinationales d'éléments filtrants et de bandes transporteuses qui emploie
chez nous et en attirer de nouvelles. Ce maintien, voire regain 60 personnes à Zaventem) voit deux bénéfices au renforce-
d'activité, ne peut être que bénéfique pour les PME sous-trai- ment de la structure financière : "Le premier impact est l'ac-
tantes. célération de certains projets dans les trois dernières années
grâce à une plus grande mobilisation de capitaux et, par con-
Mais, selon Jean-Louis Bremer, les inté- séquent, des investissements plus rapides et plus importants.
rêts notionnels ont d'autres vertus que fis- Le second impact est une meilleure capacité d'emprunt et,
cales : "En établissant un nouvel équili- au-delà, un nouvel effet de levier pour encore accroître les in-
vestissements. Il y a donc un effet multiplicateur d'une gran-
“ontLespermis
intérêts notionnels
à la moitié des
de efficacité qui a et aura un effet favorable sur l'emploi. Dans
certaines entreprises, il augmentera. Mais ce qui est souvent
négligé dans les analyses, ce sont toutes ces entreprises où
PME de renforcer leur l'emploi ne diminuera pas."
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