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II. La Topicalisation :
1. Réécriture de l’anecdote :
Un événement assez cocasse fut raconté au snack « nuit et jour » où m’attendait
une amie d’enfance devenue mannequin qui était enlaidie par sa maigreur (elle-
même l’avait appris par la serveuse): Un jour, à la mi septembre, où il faisait assez
beau, dans une rue passante à heure d’affluence, un peintre sur un échafaudage
ravivait les couleurs d’une façade en sifflant (il profitait visiblement du temps
car, étonnamment, il ne pleuvait pas). Mais un geste maladroit et un de ses pots de
peinture a chu dans le vide. Sur le trottoir un jeune homme s’en est aperçu et
s’est lancé vers l’échafaudage : une vieille dame promenant son chien (chien de
race qui vaut une fortune) se fait bousculer et un homme, plongé dans la lecture
d’un journal au slogan vantard : « Dix millions de Français lisent un journal : le
nôtre », est renversé. Il plonge, saisit au vol le pot qui s’apprêtait à déverser son
contenu sur une jeune femme traînant son enfant par la main. Il s’écrase au sol
sans avoir lâché le pot…
Et il paraît qu’il ne contenait en fin de compte que le casse-croûte du peintre !
Après cela, la jeune femme qui était censée amener l’enfant chez son père, et le
jeune homme - épris depuis quelques semaines de cette demoiselle - se
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regardèrent. Il reçut une petite voiture de l’enfant en guise de remerciement et
celui-ci lui demanda qui avait salé la mer. Alors que le jeune homme semblait
gêné par la question, la jeune fille le fit rougir davantage en lui proposant un
rendez-vous. Comme quoi, il suffit d’un pot de peinture !
2. Commentaires grammaticaux :
Pour bien des personnes, un sujet n’est rien qu’un sujet ! C’est pourquoi, il
convient, avant d’aborder la topicalisation sous ces aspects les plus complexes, de
savoir différencier sujet logique, sujet grammatical et sujet sémantique !
Le sujet logique :
Le sujet grammatical :
Le sujet sémantique :
Le sujet sémantique est l’un des rôles assigné au sujet logique, il est aussi appelé
« agent », opposé à l’ « objet sémantique » ou « patient » qui peut aussi être, dans
certains cas, sujet logique (cf. § 575).
a) fut raconté :
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Un événement assez cocasse fut raconté au snack nous offre l’exemple
d’une TOPICALISATION PASSIVE. La phrase appuie le fait que « La topicalisation
passive confirme au sujet logique la fonction du sujet grammatical » (cf. §
580) puisque raconté s’accorde avec un événement assez cocasse. Mais elle « lui
dénie celle d’agent sémantique » ! En effet, l’événement subit l’action d’être
racontée par « quelqu’un », elle est donc objet sémantique.
Cette particularité est une preuve flagrante de l’absurdité enseignée dans les
écoles, « La « voix passive » [ne] se contente [pas] de renverser la voix
active » (cf. § 581, 3).
c) était enlaidi :
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Nous somme en présence d’un « copule + attribut » donc de TOPICALISATION
ACTIVE (cf. f) puisque enlaidir est un verbe issu de l’adjectif enlaidi et est
transitif « au sens factitif de « faire changer » » correspondant à « rendre
laid… ». (cf. § 403, 1)
Ici, par introduit l’agent sémantique la serveuse malgré que ce ne soit pas
une phrase passive (contrairement à b)!
Malgré une recherche assidue, on est bien forcé d’admettre que cette phrase
n’a pas de sujet logique ! Cette locution de faire est un exemple de la seule
construction qui n’a pas le même sujet logique et grammatical : La construction
impersonnelle !
f) ravivait :
g) profitait du temps :
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Profiter de est un verbe symétrique et [Le peintre] profitait du temps peut
devenir Le temps profitait au peintre ainsi, la permutation de l’objet en sujet n’est
pas propre à la « voix passive » (cf. b) !
h) il ne pleuvait pas :
i) a chu :
Comme énoncé précédemment (cf. a), « Le choix de l’auxiliaire de
composition avoir ou être est intimement lié à la topicalisation et la
transitivité verbale » (§ 403). Si les verbes transitifs, à la « voix active »,
emploient l’auxiliaire avoir et à la « voix passive », la copule être1 ; les verbes
intransitifs empruntent soit l’auxiliaire avoir, soit l’auxiliaire être soit l’un ou
l’autre à leur guise.
Les verbes usant de l’auxiliaire avoir sont fort nombreux sans qu’on puisse
les catégoriser alors que les verbes se conjuguant toujours avec être sont
uniquement « les verbes de déplacement […] et le défectif issir, avec les
compositions » (§ 403, 3, b).
Et, parmi les verbes se conjuguant « avec avoir en alternance avec être » (§ 403,
3, c), nous retrouvons choir. Bien que être régresse (principalement dans le
français populaire), on l’utilise encore pour « souligner un état résultant » (§
403, 3, c). Ce n’est pas le cas de notre phrase (Mais un geste maladroit et un de
ses pots de peinture a chu dans le vide.) puisque la suite du texte expose les
événements qui surviennent pendant la chute du pot. Encore un fois, puisqu’il est
intransitif, choir ne peut être qu’à la topicalisation active.
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Certains verbes « essentiellement » ou « accidentellement pronominaux» (cf. note 3) peuvent
être passivés comme s’évanouir (elle est évanouie)
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Remarque : Il est important de savoir que « la « voix pronominale »
exprime l’aspect extensif2 par l’auxiliaire être. », le verbe ci-dessous en est
l’exemple.
Il sépare les tournures acceptant un sujet agentif et les tournures les excluant :
« tour subjectif » / « tour objectif ».
Il pointe la différence entre tour réfléchi et tour réciproque que peut prendre
une phrase selon son contexte.
Les deux derniers points énoncés, une fois définis, peuvent nous éclairer
sur l’éventuel rôle agentif du verbe pronominal. Incontestablement, classifier
s’apercevoir n’est pas une mince affaire. Verbe appelé « accidentellement
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« L’aspect extensif décrit la phase postérieure au terminus ω ad quem du procès α-ω » (§
402) : un jeune homme s’en est aperçu (vient de s’en aperçevoir)
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pronominal »3 (par Dangeau) en raison de son doublon actif apercevoir X,
s’apercevoir (de) diffère de celui-ci de par le sens !
le pronom clitique réflexif : Grâce à lui, le verbe ne verse ni tout à fait dans la
« voix active » ni tout à fait dans la « voix passive » et il circonscrit « le
domaine d’application du verbe à la sphère du sujet »
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Les verbes « accidentellement pronominaux » qui existent donc sans le pronom personnel se
(s’apercevoir/ apercevoir) sont opposés aux « essentiellement pronominaux » qui n’ont pas de
doublons non pronominaux (se souvenir/ ?souvenir).
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Les inaccusatifs représentent une partie des verbes intransitifs qui se conjuguent soit
obligatoirement avec le copule être, soit en alternance avec avoir (§403, 3°, b et c)
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grammatical qui équilibre en lui le patient et l’agent. Un jeune homme est donc le
« siège » de s’en est aperçu.
k) s’est lancé :
l) vaut :
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La première phrase (cf. a) nous avait appris que « La « voix passive » [ne]
se contente [pas] de renverser mécaniquement la voix active » (cf. § 581, 1, a),
le verbe valoir le confirme. Problème exclusivement morphologique : le verbe
valoir n’est pas passivable ! Il existe une quantité de verbe et de locutions qui ne
peuvent pas accéder à la topicalisation passive tels que comporter, pouvoir ou
faire tapisserie…
m) se fait bousculer :
Ce n’est pas le cas de la vieille dame qui se fait bousculer. Elle décline la
responsabilité du procès puisqu’elle subit la bousculade qui est due au jeune
homme. En conséquence, le sujet logique (la vieille dame) ne correspond pas à
l’agent sémantique contrairement à une phrase telle que la vieille dame se fait
coiffer, donc la vieille dame, décidant de se faire coiffer, est agent sémantique !
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Le factitif bloque, en revanche, le passif non impersonnel (cf. § 587)
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n) lisent :
En passivant la phrase : Un journal est lu par dix millions de Français (=
« le même journal est lu par dix millions de Français »), on s’aperçoit que
sémantiquement, les phrases ne concordent pas.
Cela démontre, une nouvelle fois, que la voix passive n’est pas le
renversement de la phrase active. En réalité, c’est « la portée d’un quantifiant
ou d’une négation [qui] distancie la phrase passive de la voix active » (cf. §
581, 2, b).
o) plonge :
Le verbe plonger nous révèle une autre raison morphologique contrant cette
simplification clairement pédagogique: l’emploi du verbe plonger dans cette
phrase (= « aller du haut vers le bas, descendre brusquement vers quelque
chose ») n’est pas passivable (cf. § 581, 1, b) alors que d’autres de ces emplois le
sont (je suis plongée dans l’eau/ dans l’embarras par mon camarade).
p) s’apprêtait :
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q) s’écrase :
r) il paraît que :
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Le sujet logique est en réalité la subordonnée. Cependant, dans ce cas-ci
(Et qu’il ne contenait en fin de compte que le casse-croûte du peintre paraît.), la
locution « il paraît que » (= « on dit que ») a pris une teinte d’incertitude qui ne
se trouve pas initialement dans le verbe ; le correspondant personnel en est
d’autant plus faussé.
s) était censée :
t) épris :
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u) se regardèrent :
Nous somme aussi en présence d’un tour à pronom objet cependant c’est
un tour réciproque parce que ils se regardèrent sous-entend que le jeune homme
regarde la jeune fille et que la jeune fille regarde le jeune homme et non que le
jeune homme regarde lui-même et que la jeune fille regarde elle-même ! (cf. §
582)
v) reçut :
Avec les deux exemples ci-dessus, on établit encore une fois le fait qu’on
ne peut pas simplement renverser l’actif pour avoir la « voix passive ».
x) semblait :
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« La passivation leur est interdite. »
Les copules rejoignent donc valoir dans les verbes morphologiquement non
passivables.
y) fit rougir :
Cependant, il faut remarquer que les variantes de faire telles que envoyer,
laisser, voir (Ex : la jeune fille le laisse rougir) ne sont pas totalement similaires à
la topicalisation factitive parce qu’ils sont « décollable de l’infinitif » (Ex : la
jeune fille laisse le jeune homme rougir) alors que « le coverbe faire souffre au
mieux qu’un pronom [soit] intercalé ». Le jeune homme, quant à lui est agent
sémantique de l’infinitif rougir et objet premier de fit rougir parce que la
pronominalisation se fait en le et non en lui comme pour Pierre lui fait payer =
« Pierre fait payer ses dettes à Marie » (cf. § 587, rem.1)
Il y a une concurrence entre à et par pour introduire l’agent d’un infinitif (cf.
§ 612, 4°) mais l’utilisation de l’un ou l’autre peut désambiguïser certaines
phrases (cf. § 587, rem. 2, 2)
z) suffit :
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Il suffit d’un pot de peinture fait partie de la « structure il + verbe +
séquence non verbale » mais, à la différence de il fait beau il dispose d’un
doublon personnel : un pot de peinture suffit devient Il suffit d’un pot de peinture
par une construction prépositionnelle.
Remarques :
3. Pour conclure :
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A la voix moyenne ou pronominale, le sujet logique, le sujet grammatical et
l’objet sémantique cohabitent obligatoirement et le sujet sémantique est
facultatif.
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beauté de cette demoiselle – et confus, il murmura: « C’est une déesse ! Comme
Aphrodite… ». Puis pour lui-même : « Reprends-toi et ne va jamais l’aborder ! ».
Lors de cet incident je discutais devant une maison à vendre avec mon associée -
c’est-à-dire j’achète et elle revend des maisons après que je les aie rénovées -, il se
trouve que je fus fort étonnée par la réaction de la jeune femme et ma compagne
aussi.
2. Commentaires grammaticaux :
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La phrase est le plus souvent constituée de plusieurs mots. Ceux-ci doivent
être organisés d’une certaine façon : * Terre la du autour soleil tourne n’est
pas une phrase française.
Il y a des phrases constituées d’un seul mot : Entrez – Sauvé ! – Imbécile ! –
Oui. – Adieu. – Bravo ! – Zut ! Certains de ces mots ont justement la
particularité de former une phrase à eux seuls (oui, adieu, bravo, zut). –
Dans d’autres cas, ce n’est que de façon occasionnelle que tel mot (sauvé,
imbécile) constitue une phrase ; il ne le devient que s’il est prononcé d’une
certaine manière, avec une modulation qui est représentée dans l’écrit par le
point d’exclamation. »
Wilmet, quat à lui, donne une définition de la phrase plus « mathématique »
en tant que « unité de communication linguistique (…) par laquelle un
locuteur adresse un message à un auditeur » :
« P = Énonciation+ Énoncé ».
Il précise ensuite que « La phrase correspond à la première séquence
quelconque de mots née de la réunion d’une énonciation et d’un énoncé
qui ne laisse en dehors d’elle que le vide ou les mots d’un autre énoncé »
Non content d’avoir des phrases et des phrases multiples, il existe aussi des
phrases simples, complexes et uniques !
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La phrase unique aussi se fragmente. Elle peut être une phrase simple, ne
contenant aucune sous phrase, ou une phrase complexe scindée en une phrase
matrice et une ou plusieurs phrases enchâssées à celle-ci.
a) et :
b) les parenthèses :
L’autre procédé pour joindre deux phrases uniques, l’insertion utilise une
procédure appelée « incidente » (cf. § 697). L’un des outils employés pour ce
faire, sont les parenthèses (cf. § 699).
c) car :
Il est important de remarquer que l’incidente peut aussi bien contenir des
phrases simples que complexes, ainsi que des phrases uniques ou multiples (cf. §
699). Par conséquent, il n’est pas extraordinaire de retrouver dans cette incidente
(cf. b) une autre phrase multiple. La conjonction de coordination causale car
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assemble par une ligature formelle « il profitait visiblement du temps » et
« étonnamment, il ne pleuvait pas ».
Il peut être repris par que (Exemple de Vialar: «… le maître de cérémonie qui
parlait fortement du nez car il était enrhumé depuis trois jours et que cette
église (…) était glaciale… » )
Toutefois :
L’emploi de car est fortement limité par rapport à celui de parce que.
Le modulateur de vérité qui inverse le S et le Verbe n’ont pas d’effet dans une
sous-phrase (Ex : Pierre est en retard car peut-être a-t-il eu un accident mais
Pierre est en retard parce que peut-être il a eu un accident).
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distance. Marc Wilmet explique donc la reprise de car par que soit par un que
parasite, soit par un « raccourcissant indûment de parce que sous l’effet du et
superflu» (cf. § 701, rem.). Il constate par ailleurs que la sous-phrase explicite
en réalité la P2 (le rhume) et non la P1 (le nasillement) ! Les phrases boiteuses
telles que Elle n’a pas demandé le divorce CAR il ronflait mais CAR il la battait
s’explique très bien dans le discours absorbé (cf. s).
Bien que les coordonnants unissent les phrases, certains (et, ni et quelques
fois ou et mais) entraînent la suppression de morceaux de phrase communs (cf. §
705).
f) or… donc…
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Si la ligature formelle est utilisée avec des « conjonctions de coordination »
(cf. a et § 701) égrenés par la grammaire scolaire avec la fameuse astuce
mnémotechnique: Mais, ou, et, donc, or, ni, car. Force a été de constater
l’hétérogénéité de cet ensemble et notamment le fait que donc est déplaçable
(Ex : Je pense donc je suis ou je pense, je suis donc tandis que je pense mais je
suis fatigué ou * je pense je suis fatigué mais) et combinable (Ex : Et donc, ou
donc, ni donc, car donc, mais donc… alors que * car mais, *or ou…).
g) la virgule :
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promenant son chien puis renverse un homme, plongé dans la lecture d’un
journal. Elle n’accompagne pas une apposition, une « apostrophe » ou même une
ellipse du verbe ! (cf. § 709 pour les autres emplois non juxtaposants). De plus,
puisqu’elle ne précède pas les coordonnants or, car, mais, et, ni ou encore ou, son
emploi est donc bien mélodique (cf. §709 pour les autres emplois non
mélodiques) !
h) et :
Dans le cas des tricots verts et blancs du chien, nous sommes en droit de
nous demander si ce sont des tricots verts et des tricots blancs ou des tricots
porteur des deux couleurs : vert et blanc. Voici donc un exemple des suppressions
qui peuvent posé problème d’interprétation (cf. d).
i) puis :
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k) non seulement… mais en plus :
l) ou bien :
n) et non :
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manifestement pas appris la politesse et l’enfant n’avait manifestement pas appris
la gratitude » ?
q) mais :
r) les tirets :
Second outil de l’incidente, les tirets insèrent une phrase unique simple à la
1ère partie de la phrase multiple Mais le jeune homme les regarda simplement
s’éloigner et confus, il murmura: « C’est une déesse ! Comme Aphrodite. ». (cf.
§ 699)
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Il arrive que l’insertion prévale sur la coordination. Ce n’est pas le cas
présentement (cf. § 699, rem.).
s) le discours direct :
Une solution est proposée par Dan Van Raemdonck à savoir « une phrase
« doublement complexe » » qui dédoublerait « l’énoncé et l’énonciation par
absorption de la phrase à prédication expliquée » (cf. § 698). Les quatre
sections du Discours rapporté se réduiraient à trois : Discours Indirect, Discours
Indirect Libre et Discours Absorbé.
t) comme Aphrodite :
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u) reprends-toi et ne va jamais l’aborder ! :
v) c’est-à-dire :
En plus des adverbes et adverbiaux (cf. i) et des corrélatifs (cf. k), d’autres
coordonnants sont recrutés chez les adverbes ordinatifs comme alias, autrement
dit, c’est-à-dire (comme ici), jusqu’à… (cf. § 701)
Consécutifs : donc (cf. f), alors, aussi, ensuite, puis (cf. g)…
x) et ma compagne aussi :
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« Les P2 en aussi, également, de même » (vf. § 706) sont considérablement
abrégées (cf. d) : Elles ne gardent que le sujet !
3. Pour conclure:
Après avoir effectué cet exercice, il est facile de percevoir la complexité de
la ligature formelle. La nature même des conjonctions de coordination – et de
toutes les conjonctions au fond – est proprement insaisissable pour la grammaire
traditionnelle qui regroupa prépositions et conjonctions sous le terme « mots de
liaison ».
En réalité, Après la réduction des dizaines de classes grammaticales, « on ne
conserve que 1° le nom, 2° l’adjectif, 3°le verbe 4° peut-être le pronom (d’où
sortent l’adverbe et, en un processus de grammaticalisation progressive, les
prépositions et les conjonctions, définies par leurs fonctions de ligateur,
d’enchâsseur et/ou de translateur cf. § 668, rem. § 678) ». Par ailleurs, « la
préposition et la conjonction illustreraient bien un quatrième avatar de
l’incidence externe (cf. § 653, 1°) » (cf. § 702).
IV.Conclusion :
Ce travail, après avoir été dûment accompli, nous permet de nous rapprocher
d’une science fort dénigrée et récusée. La grammaire Wilmet nous offre une
approche d’une scientificité soutenue et parfois complexe malgré le bagage
d’étudiant de la langue française que l’on porte depuis deux longues années. Mais
qu’en est-il alors des personnes n’ayant pas ces compétences ?
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S’il existe des portes ouvertes permettant aux éclopés de fuir leurs hantises :
Physique, Chimie ou Mathématique ; la grammaire enveloppe ces « victimes »
tout au long de leur vie.
Voila pourquoi, la grammaire est la science la plus vilipendée qui soit. Alors
qu’en réalité, elle demande simplement un peu de rigueur, de logique et de
réflexion.
V.Bibliographie :
- WILMET Marc, Grammaire critique du français 3e édition, Bruxelles, duculot,
2003, 758 p.
- ENGLEBERT Annick, Grammaire descriptive du français moderne II, Bruxelles,
PUB, 2006, p. 104-109
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Table des matières
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