Professional Documents
Culture Documents
___________________________________________________________________________
1
Cours de géographie du tourisme M. SAKSIK
ITHT-ATLAS 2007-2008
est plantée sur sa colline comme pour un décor de film d'aventure. Des casbahs, il y en a
cinquante ou soixante dans la vallée, dressant leurs tours de guet de loin en loin.
Ces citadelles de terre, témoins des affrontements entre tribus berbères, sont pour la
plupart laissées à l'abandon. Le pisé subit l'outrage des pluies et des ans, et certaines ne
sont plus que ruines.
Mais la palmeraie est bruissante de vie. Canaux d'irrigation, vannes, murets, palissades,
chemins. Les jardins sont clos. On y accède par une porte débraillée, faite d'un vieux
pantalon ou de tonneaux aplatis. Dans les champs, on travaille à croupetons, à la serpe.
Carrés de poivrons, de tomates, de pastèques, de haricots qui seront vendus au souk
hebdomadaire d'Agdz, de Tinzouline ou de Zagora, avec les dattes, mandarines, oranges
et olives.
On dit qu'autrefois, la vallée du Draa était plantée d'oliviers. Le dattier, originaire d'Arabie
Saoudite, serait arrivé avec les caravaniers en provenance du Sud Sahara.
El Had, Ignaoûne, Tinzouline. Ksar, casbahs et dattiers. Plus on va vers le sud, plus on
rencontre d'habitants à la peau foncée. Voire carrément négroïdes. Certains descendent
d'esclaves amenés du Soudan, les Harratins. Le visiteur ne s'arrête pas avant d'avoir
atteint le monumental portique de Zagora. La ville est ocre-rose, semblable à toutes les
villes du sud marocain qui abritent leurs boutiques à l'ombre d'arcades sourcilleuses.
A Agdz, qui souffre de la concurrence du chef-lieu de province, des tapis berbères
accrochés aux façades servent d'enseigne. Cela ne suffisant pas toujours à attirer le
chaland, on use et abuse de petites ruses d'une sincérité navrante, parmi lesquelles la
panne ou la lettre à rédiger sont les plus élaborées.
A Zagora, l'abord est plus net: la cliente potentielle est appelée «gazelle» et son
compagnon «gazou», sans autre malignité que celle de faire entrer le chaland dans sa
boutique, «pour le plaisir des yeux».
Tapis, couvertures, chèche, poterie, boissellerie. L'artisanat est beau; il était somptueux
avant que les artisans israélites ne quittent le pays pour Israël. Les Juifs détenaient le
monopole du commerce des métaux précieux, ils étaient orfèvres, bijoutiers, ciseleurs,
maîtres en leur art. Aujourd'hui, l'argent est mélangé au zinc, et les faux vieux bijoux sont
aussi nombreux que les vrais faux hommes bleus du désert, les Touaregs.
Ouarzazate
Voilà une cité sortie des entrailles de la terre, en plein désert dans le sud du Royaume,
avec une variété de décors aussi insaisissables qu'époustouflants. Du sable brûlant, des
crêtes enneigées, des palmeraies et oasis verdoyantes, des ksours hautains, des villages
fortifiés et de somptueuses kasbahs, c'est tout le charme idyllique d'une ville d'un autre
millénaire. Ouarzazate, ville de la convergence des cultures et de l'artisanat, marque le
point de départ de la route des oasis. Elle est à la croisée des chemins entre la vallée du
Drâa- qui creuse son lit jusqu'à Agadir- du Dadès- issu du Haut-Atlas et du Ziz qui nourrit
l'immense palmeraie du Tafilalet avant de se perdre dans les sables de Taouz.
Deux magnifiques kasbahs accrochent le voyageur, ébloui par tant de beautés: celle de
Taourirt et celle d'Aït Ben Haddou, située à 30 Km, de la ville. La réputation de ces deux,
"monuments" est telle que des films comme "Lawrence d'Arabie" et «Un Thé au Sahara»
y ont planté leur décor. Et, ultime couronnement du cadre: l'UNESCO a inscrit ces deux
kasbahs au patrimoine mondial.
A Ouarzazate, pourvue en hôtels splendides et luxueux, on peut marquer une halte avant
de s'aventurer dans le désert où toutes sortes de sensations agrémentent le voyage. On y
découvrira, avec émerveillement Kelâa des M'Gouna, la plus belle des roseraies de la
vallée, l'ancienne kasbah d'El Glaoui en équilibre sur un rocher, les gorges du Dadès,
énorme bloc calcaire tranché d'un coup de sabre.
La vallée du Ziz, elle, ponctue la route vers le désert. L'Oued Ziz, bordé de hauts palmiers
d'où émergent des ksours et la sublime kasbah d'Ifri, forment une nappe émeraude qui
___________________________________________________________________________
2
Cours de géographie du tourisme M. SAKSIK
ITHT-ATLAS 2007-2008
offre un spectacle éblouissant. Une fois franchie la porte d'Erfoud, c'est le désert dans
toute sa nudité et sa splendeur. .
Entre Ouarzazate et Marrakech, le Haut Atlas, que l’on aperçoit au loin pendant toute la
descente d’Er Rachidia à Ouarzazate, constitue une barrière naturelle. La route que l’on
emprunte le traverse tant bien que mal, mais les vents chargés d’humidité et de fraîcheur
océaniques, n’y arrivent pas. Par conséquent, lorsque l’on prend la route de Marrakech,
on passe d’un semi-désert aride d’abord dans un paysage de haute altitude, en culminant
dans le col du Tizi-n-Tichka (2260 m au-dessus du niveau de la mer), puis, à mesure que
l’on descend vers Marrakech, on redécouvre les palmiers et la verdure. L’air est alors plus
chaud et plus humide.
Les paysages autour du col de Tizi-n-Tichka sont magnifiques, et le col lui-même est une
halte agréable car il y fait frais. Les marchands d’objets divers ne s’y trompent pas et
occupent le col comme une armée en siège. Mieux vaut ne pas montrer que vous parlez
français, ni l’anglais, ni même l’allemand ou l’espagnol sinon vous allez subir une attaque
à l’artillerie lourde. Le mieux est de parler tchèque ou norvégien entre vous, les
marchands en seront perplexes et vous laisseront tranquilles.
___________________________________________________________________________
3
Cours de géographie du tourisme M. SAKSIK
ITHT-ATLAS 2007-2008
Surnommée "vallée des mille casbahs", la vallée du Dadès est une région très fréquentée
par les touristes. On ne peut que déplorer l'état de dégradation de bon nombre de
casbahs. Heureusement, quelques sites comme la palmeraie de Skoura ont résisté à
l'usure du temps. Fondée au XIIème siècle par Yacoub el-Mansour, connue pour ses
cultures de rosiers et sa production d'eau de rose, la palmeraie abrite de très belles
demeures; la "casbah d'Amerhidil" avec ses murailles extérieures délicatement
ouvragées en est un élément majeur. Quant à la capitale de la rose, le village fortifié d'El
Kelaa M'Gouna, ses casbahs en ruine présentent encore de très beaux ornements.
Vallée du Drâa
Cette vallée longe l'oued Drâa sur 200 km, de Ouarzazate à Zagora (la "porte du désert").
Son cours traverse une multitude de palmeraies et de villages à la végétation luxuriante.
Grand classique du tourisme marocain, ce trajet permet surtout de découvrir de très
beaux ksours aux lignes épurées. Le voyageur courageux pourra se rendre jusqu'à Zagora
et M'hamid afin d'admirer les premières grandes dunes du désert saharien.
___________________________________________________________________________
4
Cours de géographie du tourisme M. SAKSIK
ITHT-ATLAS 2007-2008
4ème jour : ZAGORA / TAZZARINE / ALNIF / ERFOUD (280 Km) Petit déjeuner.
Départ pour un tour d’horizon des régions avoisinantes de Zagora dont l'Oasis de Tamegroute où nous visiterons la
bibliothèque médiévale avec ses œuvres coraniques datant du XIII ème siècle.
Puis départ sur Erfoud, via N’Kob, la Palmeraie de Mellal, Tazzarine et Alnif au travers d’une vaste plaine caillouteuse.
Déjeuner à Alnif et Continuation sur Erfoud par un haut plateau caillouteux.
Arrêt à Rissani pour contempler le Mausolée Moulay Ali Chérif, fondateur de la dynastie Alaouite régnant sur le pays
depuis plus de 300 ans.
Arrivée à Erfoud, installation à l’hôtel, dîner et nuit.
5ème jour : ERFOUD / TINEGHIR (150 Km)
Excursion en Landrover dans le désert afin d’assister au lever du soleil dans les fameuses dunes de Merzouga .
Petit déjeuner à l'hôtel et départ pour la palmeraie du Jorf, située sur la rive droite de l’Oued Ziz au pied du Djebel
Erfoud.
Avant d’atteindre Tineghir, continuation vers le Ksar Detouroug, arrêt photo, entouré de splendides oasis ainsi que de la
petite ville de Tinjdad.
Promenade dans les jardins de la palmeraie.
Incursion et déjeuner dans les gorges du Todra qui se trouvent être un étroit couloir d'une vingtaine de mètres formé
de deux falaises à pic hautes de 250 m et ayant servi de décor à de nombreuses productions cinématographiques.
L’après midi sera consacrée à la visite des gorges puis à un moment de détente afin de profiter de ce cadre
exceptionnel.
Retour sur Tineghir pour installation à l’hôtel, dîner et nuit.
___________________________________________________________________________
5
Cours de géographie du tourisme M. SAKSIK
ITHT-ATLAS 2007-2008
___________________________________________________________________________
6
Cours de géographie du tourisme M. SAKSIK