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Courbes planes paramétrées.

______________________
I.Généralités.
r r
Le plan est muni du repère R=(O, i , j ) .

1. Définition d’une courbe paramétrée


Soit D une partie de ℝ et f et g 2 fonctions numériques d’ensemble de définition D..
r r
Pour tout t de D, soit M(t)le point du plan défini par OM (t ) =f(t) i +g(t) j , pour tout t de D.
La notation M associe à tout réel t de D un seul point du plan noté M(t) ; on dit que M est une
fonction ponctuelle, définie sur D.
(C), l’ensemble de tous les points M(t), où t est dans D, muni de la fonction ponctuelle M, est
appelé courbe paramétrée.
r r
On dit qu’une représentation paramétrique de (C), dans le repère R=(O, i , j ) du plan, est
donnée par l’écriture suivante : x=f(t)
y=g(t) où t∈D.

(C)

j
O i f(t)

g(t)

M(t)

2. Propriétés éventuelles de M.
M est considérée comme une fonction de la variable réelle t.
∗ Parler de continuité ou de limite au sujet de M, revient à parler des continuités de f et g, ou
des limites de f et g.
Si D est un intervalle sur lequel f, g, et M sont continues, la courbe (C) est continue.

∗ Dériver la fonction ponctuelle M revient à dériver f et g :


Si f et g sont dérivables en t0,
dM r r
f,g et M sont continues en t0 et on écrit : (t0)= f’(t0) i +g’(t0) j ; c’est le vecteur-dérivé
dt
de M en t0

4. Tangente à (C) au point M0 .


a) Définition.
Soit t0 dans D tel que f et g soient dérivables en t0 avec (f’(t0) ; g’(t0))≠(0 ;0) .
dM r r
(t0) = f’(t0) i + g’(t0) j est un vecteur non nul .
dt
Soit M0=M(t0), le point de (C) muni de la valeur t0. On dit que la droite (T), passant par
dM
M0, de vecteur directeur (t0) est la tangente à (C) ,en M0, pour la valeur t0.
dt

b) Interprétation géométrique.
∗ Soit D* l’ensemble des réels t de D tels que M(t)≠M(t0). La propriété « f’(t0)≠0 ou
g’(t0)≠0 » permet de prouver que D* contient les réels de D, distincts de t0, qui sont assez
proches de t0(Autrement dit : D* contient les réels t de D, distincts de t0, qui se trouvent dans
un intervalle ]t0–α ; t+α[ où α est un réel strictement positif ).
∗∗ Pour t dans D*,

① La droite (M0M(t)) passe par M0 et a pour vecteur directeur :


r r
M 0 M (t ) =(f(t)–f(t0) i +(g(t)–g(t0)) j
r 1 f (t ) − f (t 0 ) r g (t ) − g (t 0 ) r
ou v (t)= M 0 M (t ) = i+ j.
t − t0 t − t0 t − t0

② Par définition des nombres dérivés :


f (t ) − f (t 0 ) g (t ) − g (t 0 ) dM r r
lim = f’(t0) et lim =g’(t0) où (t0) = f’(t0) i + g’(t0) j .
t →t 0 t − t0 t →t 0 t − t0 dt
r dM
Alors on peut écrire lim v (t)= (t0) et on dit que :
t→t 0 dt

(T), la tangente à (C) en M0, pour la valeur t0, est la position-limite de la sécante (M0 M(t)) à
(C), lorsque t tend vers t0.

Bien sûr, M étant continue en t0, lorsque t tend vers t0, le point M(t) tend vers M0.

dM
(t0)
dt
g(t0) M0

r r
j v (t)
r
O i f(t0) f(t)

g(t) M(t)
(C)
II. Etude d’exemples.
① 1er énoncé :
r r
R=(O, i , j ) est un repère orthonormal du plan (unité graphique : 2 cm).
x(t)=t2
A chaque valeur du réel t de [-1 ;3] on associe le point M(t) de coordonnées :
y(t)=t2–3t
(C) est la courbe décrite par le point M.

1°) Etudier, sur l’intervalle [-1 ;3], le sens de variation des fonctions x et y.
On regroupera tous les résultats dans un même tableau, en y mettant les valeurs de x’(t),y’(t),
x(t),y(t) pour t dans {-1 ; 0 ; 3/2 ; 3}.
2°) Placer les points M(t) pour t dans {-1 ; 0 ; 3/2 ; 3} ; tracer en chacun de ces points les
tangentes à (C) , en expliquant les constructions.
3°) Tracer (C).

Résolution : 1°) x et y sont définies, dérivables et continues sur [-1 ;3] avec x’(t)=2t et
y’(t)=2t–3 ; on a sans problème les signes de x’(t) et y’(t) en fonction de t et les valeurs de x, y,
x’ et y’en –1, 0, 3/2 et 3 ; par exemple y(3/2)= 9/4–3(3/2)=9/4–18/4= -9/4. D’où le tableau :

t -1 0 3/2 3
x’(t) -2 – 0 + 3 + 6
y’(t) -5 – -3 – 0 + 3

x(t) 1 0 9/4 9

--
y(t) 4 0 -9/4 0

2°) D’après les valeurs du tableau, M(-1), M(0), M(3/2), M(3) sont les points de coordonnées
(1 ;4), (0 ; 0), (9/4 ;-9/4), (9 ; 0), ainsi O=M(0).

Comment tracer les différentes tangentes :


∗ Pour t= -1, la tangente à (C), passe par M(-1) et a pour vecteur directeur
r
dM r r dM r r
(-1)= -2 i –5 j . On place le point A tel que M (−1) A = (1/2) (-1)= - i -2,5 j , la
dt dt
tangente est la droite (M(-1)A).
∗ Pour t= 0, la tangente à (C), passe par M(0)=O et a pour vecteur directeur
dM r r
(0)= -3 j ou j ; c’est l’axe des ordonnées.
dt
∗ Pour t= 3/2, la tangente à (C), passe par M(3/2) et a pour vecteur directeur
dM r
(3/2)= 3 i ; elle est horizontale.
dt
∗ Pour t= 3, la tangente à (C), passe par M(3) et a pour vecteur directeur
dM r r dM r r
(3)=6 i +3 j . On place le point B tel que M (3) B = - (3)= -6 i –3 j ,
dt dt
la tangente est cette droite (M(3)B).
Courbe du 1er énoncé.

M(-1)

M(3)

(C)

M(3/2)

B
2ème énoncé :
r r
On considère dans le repère orthonormal R=(O, i , j ) du plan, d’unité graphique 2 cm, la
courbe (C), ensemble des points M(t)(x,y) tels que :
x=f(t)=(5/2) 3 (1–e-2t)
y=g(t)=5(1–e-2t) – 5t pour 0≤t.

1) Etudier les variations des fonctions f et g ; préciser les limites de f et g en +∞ ;


rassembler les résultats dans le même tableau.
2) Déterminer le coefficient directeur de la tangente au point O. On le calculera à partir
dM
du vecteur V0 = (0).
dt
3) Dans un même tableau, donner les valeurs de x=f(t) et y=g(t) pour t dans
{ 0,1 ; 0,2 ; 0,4 ; 0,6 ; 1 ; 1,5 ; 2 ; 2,5 ; 3}. On donnera des valeurs décimales arrondies
à 10-2.
4) Placer, pour t=ln2/2, le point M(t) et tracer la tangente à (C) en ce point.
Tracer la tangente à (C) en O et la droite d’équation x=5 3 /2.
5) Tracer l’arc de courbe (C) pour 0≤t≤3.

Résolution :
1) f et g sont définies, dérivables et continues sur [0 ;+∞[.
∗ Etude des limites en +∞ : On utilise lim eu=0 et lim -2t= -∞ d’où lim e-2t=0,
u → −∞ t → +∞ t → +∞

lim -5t= -∞, par construction de f et g on obtient : lim f(t)=(5/2) 3 et lim g(t)= -∞ .
t → +∞
t → +∞ t → +∞

∗∗ Etude des dérivées et de leur signe : On a, pour 0≤t,


f’(t)=(5/2) 3 (0–(-2)e-2t)= 5 3 e-2t et g’(t)=5(0–(-2)e-2t)–5=10e-2t–5.

0< e-2t d’où 0<f’(t).


Les propriétés suivantes sont équivalentes:(0<g’(t)) ; (5<10 e-2t) . Après multiplication par le
réel strictement positif (1/5)e2t=1/(5e-2t),on obtient des propriétés équivalentes aux
précédentes : (e2t<2) ; (2t< ln2) ; (t<ln2 /2 ).
Désormais on prend γ= ln2 /2 ; on a prouvé que 0<g’(t) pour t<γ ; de la même façon, 0=g’(t)
pour t=γ et g’(t)<0 pour γ<t.

∗∗∗ Finalement on obtient le tableau des variations de f et g :

t 0 γ +∞
f’(t) 5 3 + f’(γ) +
g’(t) 5 + 0 –

f(t) 0 f(γ) 5. 3 /2

g(t) 0 g(γ) -∞
2) Le point O a pour coordonnées 0=f(0) et 0=g(0), soit M(0)=O ; la tangente à (C) en O
dM r r
( pour la valeur t=0), est la droite passant par O et de vecteur directeur (0)=5 3 i +5 j .
dt
1 dM r r
Soit donc le point A tel que OA = (0) = 3i + j ; la droite (OA) est la tangente à (C)
5 dt
pour t=0.

1 A

O 1 3 x

3) Le tableau de valeurs décimales approchées, à 10-2 près est le suivant :


t 0,1 0,2 0,4 0,6 1 1,5 2 2,5 3
f(t) 0,78 1,43 2,38 3,03 3,74 4,11 4,25 4,30 4,32
g(t) 0,41 0,65 0,75 0,49 -0,68 -2,75 -5,09 -7,53 -10,01

4) M(γ) a pour coordonnées f(γ)≈2,17 et g(γ)≈0,77 ; la tangente à (C), pour t=γ, a pour vecteur
dM r r r
directeur (γ ) = f ' (γ )i + 0 j = f ' (γ )i ; c’est une droite horizontale qui a pour équation :
dt
y=f(γ).
Courbe du 2ème énoncé :

g(γ) M(γ)

M(0) f(γ)

(C)
3ème énoncé
r r
Le plan étant rapporté au repère orthonormal R= (O, i , j ) (unité graphique 5cm), on appelle
(C) la courbe définie par les équations paramétriques :
x=f(t)=(2+cos2t) sin t
y=g(t)=cos t avec t réel.
1) Montrer que f et g sont périodiques de période 2π. On limitera l’étude à l’intervalle [-π, π].
2) Etudier la parité de chacune des fonctions f et g, en déduire un élément de la symétrie de la
courbe (C).
3) Calculer f(π–t) et g(π–t), en déduire un autre élément de symétrie de (C).
4a) Montrer que f’(t)=3 cost.cos2t .
b) Etudier les variations des fonctions f et g sur l’intervalle [0, π/2].
Préciser les tangentes parallèles aux axes, pour t dans cet intervalle ; tracer avec soin la
partie de la courbe (C) correspondant à cet intervalle.
c) A l’aide des questions 2) et 3) tracer (C).
5) On démontre que l’aire, exprimée en unités d’aires, du domaine limité par la courbe (C) est
π /2
donnée par la formule : A= 4 ∫ f (t ) g ' (t ) dt (On ne demande pas d’établir cette formule).
0

a) Préciser le signe de f(t) et g’(t) pour t dans [0, π/2] et montrer que A est l’intégrale sur
l’intervalle [0, π/2] de la fonction h telle que h(t)= 8sin2t+4 sin2t.cos2t .
b) Linéariser la fonction h.
c) En déduire l’aire A.

Extrait de formulaire

Relations fonctionnelles :

cos (a+b)=cosa.cosb – sina.sinb cos(2t)=2.cos2t–1=1–2sin2t


sin(a+b)= sina.cosb +cosa.sinb sin2t=2 sint.cost

Dérivées et primitives :

Fonctions usuelles Opérations:

f(t) f’(t) (sin u(t))’= u’(t)cos u(t)


cos t -sin t (cos u(t))’= -u’(t)sin u(t)
sin t cos t
Corrigé du 3ème sujet

On prend les notations suivantes : Pour tout t de ℝ, M(t) désigne le point de coordonnées f(t)
et g(t). (C) est la courbe paramétrée associée à la fonction ponctuelle M. f et g sont définies,
dérivables et continues sur ℝ.

1) Les fonctions sin et cos sont périodiques de période 2π ; en particulier g est périodique de
période 2π.
D’autre part f(t+2π)= (2 + cos2(t+2π)).sin(t+2π) où sin(t+2π)= sin t. On a aussi :
cos2(t+2π)=cos (2t+2×2π) = cos2t puisque 2×2π est aussi une période de cosinus. Alors
f(t+2π)= (2+cos2t).sin t soit : f(t+2π)= f(t) pour tout réel t.

On a prouvé que f et g sont 2 fonctions périodiques de période 2π .

Les égalités f(t+2π)= f(t) et g(t+2π)= g(t) signifient que les 2 points M(t+2π) et M(t) ont les
mêmes coordonnées soit : M(t+2π)=M(t) pour tout réel t . La fonction ponctuelle t  M(t) est
ainsi périodique de période 2π et (C) est aussi l’ensemble de touts les points M(t) où t se
trouve dans [-π, π], un intervalle fermé borné de longueur 2π.

2) La fonction cos, autrement dit g, est paire. La fonction sinus est impaire, on a l’égalité :
f(-t)=(2+cos[2(-t)]).sin(-t) où sin(-t) = -sin t et cos[2(-t)]= cos[-2t] = cos2t . Alors :
f(-t)= -(2+cos2t).sin t soit f(-t)= -f(t) pour tout réel t.

Finalement f est impaire et g est paire.

Application :

M(t) g(t)=g(-t) M(-t)

O x
f(t) -f(t)= f(-t)

f(-t)=-f(t) et g(-t)=g(t) signifient les points M(-t) et M(t) ont la même ordonnée et des
abscisses opposées. Ainsi :
Pour tout réel t, le point M(t) de (C) a pour symétrique, par rapport à l’axe des ordonnées le
point M(-t) de (C).
On a prouvé que (C) est symétrique par rapport à l’axe des ordonnées.

3) g(π–t)=cos(π–t)= cosπ.cost+sinπ.sint où cosπ = -1 et sinπ = 0, d’où g(π–t)= - cos t.


f(π–t)=(2+cos[2(π–t)]).sin (π–t) où sin(π–t)= sinπ.cost–cosπ.sint=0×cost – (-1)×sint= sint et
cos[2(π–t)]= cos [2π–2t]=cos [-2t]=cos2t, d’où f(π–t)=(2+cos2t)×(-sin t)= (2+cos2t).sin t.

On a obtenu les égalités : f(π–t)= f(t) et g(π–t) = -g(t) pour tout réel t.

Application : y

g(π–t) = -g(t) M(π–t)

O f(π–t)=f(t) x

g(t) M(t)

Les deux points M(t) et M(π–t) ont la même abscisse et des ordonnées opposées. Ainsi :
Pour tout réel t, le point M(t) de (C) a pour symétrique, par rapport à l’axe des abscisses le
point M(π–t) de (C).
On a prouvé que (C) est symétrique par rapport à l’axe des abscisses.

4 a) f’(t)=(-2sin2t).sint+(2+cos2t).cost où sin2t=2 cost.sint ainsi f’(t)= cost.( -4sin2t+2+cos2t)


soit f’(t)=cost.[2(1–2sin2t)+cos2t]=cost.[2.cos2t+cos2t]. Finalement :f’(t)=3 cost . cos2t .
4 b) g’(t)= -sin t.

Avec u dans [0, π] les signes de cos u et sin u sont connus. On remplace ici u par t ou 2t et on
a le tableau de signe suivant :

t 0 π/4 π/2

2t 0 π/2 π

cos 2t 1 + 0 – -1
cos t 1 + 1/ 2 + 0
sin t 0 + 1/ 2 + 1

Ce tableau permet d’obtenir en fonction de t dans [0, π/2], les signes de f’(t) et g’(t), puis les
variations de f et g sur [0, π/2].

Valeurs à préciser : Celles de g=cos en 0, π/4 et π/2 et celles de f en 0, π/4 et π/2 :


sin 0 = 0 donne f(0)=0, f(π/4) = (2+cos [π/2]).sin(π/4)=2× 2 /2 = 2 ,
f(π/2)= (2+cosπ).sinπ/2 = (2–1)×1=1.

On en déduit le tableau des variations de f et g sur [0, π/2] :

t 0 π/4 π/2
f’(t) =3 cost . cos2t 3 + 0 – 0
g’(t)=-sin t 0 – (-1/ 2 ) – -1
f(t) 0 2 1

g(t) 1 2 /2 0

r
dM r r
On remarque que pour tout t de [0, π/2], (f’(t), g’(t)) ≠ (0, 0) alors (t ) = f ' (t )i + g ' (t ) j
dt
est bien un vecteur non nul, directeur de la tangente à (C) en M(t).
r
dM r
 (0) = 3 i : La tangente en M(0) à (C) est horizontale.
dt r
dM π 1 r
 ( )=− j : La tangente en M(π/4) à (C) est verticale.
dt 4 2
r
dM π r
 ( ) = − j : La tangente en M(π/2) à (C) est verticale.
dt 2

On commence par placer les 3 points M(0), M(π/4) et M(π/2) et les tangentes à (C) en ces 3
points. Ensuite, à partir des variations de f et g sur [0, π/2] on trace (C1), l’ensemble des points
M(t) correspondant à 0≤ t ≤ π/2.

4c) Le symétrique de (C1) par rapport à l’axe des abscisses est (C2), l’ensemble des points
M(π–t) où 0≤ t ≤ π/2.
π–t = π/2 pour t=π/2 et π–t = π pour t = 0 ; π–t prend toutes les valeurs possibles de π/2 à
π lorsque t varie de 0 à π/2. (C2) est ainsi l’ensemble de tous les points M(t) correspondant à
π/2≤ t ≤ π.
La réunion de (C1) et (C2) est alors (C3) l’ensemble des points M(t) correspondant à
0≤ t ≤ π.

Le symétrique de (C3) par rapport à l’axe des ordonnées est (C4), l’ensemble des
points M(–t) où 0≤ t ≤ π.
–t = –π pour t=π et –t = 0 pour t = 0 ;–t prend toutes les valeurs possibles de π à 0 lorsque t
varie de 0 à π. (C4) est ainsi l’ensemble de tous les points M(t) correspondant à –π ≤ t ≤ 0.
La réunion de (C3) et (C4) est alors (C) l’ensemble des points M(t) correspondant à
– π ≤ t ≤ π.
2 /2
M(0)

2 /2 M(π/4)

M(π/2)
2

- 2 /2
1ère étape : Tracé de (C1)

2ème étape : Tracé de (C3)


3ème étape : Le tracé de (C)
Y

2 /2

- 2 2 X

- 2 /2
5a) D’après le tableau de variation de f et g, on sait que pour tout t de [0, π/2],
0≤ f(t) et g’(t) ≤ 0 d’où f(t).g’(t)≤ 0 et |f(t).g’(t)|= -f(t).g’(t)= (2+cos2t) sin2t .
π /2
On obtient alors A= ∫ h(t ) dt où h(t)=4|f(t).g’(t)|= 4(2+cos2t)sin2t= 8.sin2t+4.sin2t.cos2t .
0

5b) h(t)= 4(2sin2t)+2(2sin2t)cos2t = 4(1–cos2t)+2(1–cos2t).cos2t=4–4cos2t+2cos2t –2cos22t


d’où h(t)=4 – 2.cos2t – ( 1+cos2(2t)) soit h(t)= 3 – 2cos2t – cos4t .

5c) On a aussi h(t)=3 – 2cos2t – (1/4)(4.cos4t) et par définition du calcul des intégrales :
π /2
A= ∫ h(t ) dt = [3t–sin2t –(1/4)sin4t ]π0 / 2 où sin π =0, sin 2π =0 et sin 0 = 0. Alors
0

A=(3π/2 – 0–(1/4)×0) – 0 soit A= 3π/2 .


Enoncé n° 4 :

Les 2 parties peuvent être traitées de manière indépendante.

Partie A .

On considère les deux équations différentielles :


(E1) : x’’+ x = 2 cost et (E2): y’’ + y = 2 sint.
(x et y fonctions de la variable réelle t, deux fois dérivables sur ℝ).

1- Résoudre dans ℝ l’équation différentielle (E) : z’’ + z = 0.


(z est une fonction de la variable réelle t, deux fois dérivables sur ℝ).

2- Montrer que la fonction f1, définie par f1(t) = t sint , est solution particulière de (E1) et que
la fonction f2, définie par f2(t) = -t cost , est solution particulière de (E2).

3- Déduire des questions précédentes les solutions générales de (E1) sur ℝ et les solutions
générales de (E2) sur ℝ.

4- Déterminer une solution x de (E1) et une solution y de (E2) vérifiant :


x(0) = 1, x’(0) = 0, y(0) = 0 et y’(0) = 0.

Partie B.

On considère les fonctions f et g définies sur ℝ par f(t) = cost + t sint et g(t) = sint – t cost.
On nomme (Γ) la courbe dont un système d’équations paramétriques est :
x= f(t)
pour t∈[-π , π]
y= g(t)
r r
dans un repère orthonormé (O, i , j ) ; unité graphique 3 cm.

1- Etudier les parités des fonctions f et g.


En déduire que la courbe (Γ) possède un axe de symétrie que l’on précisera.

2- Etudier les variations simultanées des fonctions f et g sur l’intervalle [0, π] et rassembler
les résultats dans un tableau.
r
3- Pour t différent de 0, donner les coordonnées d’un vecteur directeur u de la tangente à (Γ)
au point M ( f(t) ; g(t)) .
r r
Justifier alors qu’une mesure de l’angle orienté ( i ; u ) est t.
On admettra que cette propriété reste vraie au point M(1 ; 0) de (Γ) obtenu pour t = 0.

4- Tracer (Γ) ainsi que ses tangentes aux points correspondant à :


π π 3π
t = 0, t= , t = , t = , t = π.
4 2 4
Corrigé du problème.

Partie A. 1- L’équation caractéristique, d’inconnue r, associée à (E), s’écrit : r2 + 1 = 0.


r2+1=0 ⇔ r2 = -1 ⇔ r2 = i2 ⇔ ( r = i ou r = -i). Ainsi i= 0+1.i et –i = 0+(-1)i sont les deux
racines de l’équation caractéristique, d’inconnue r, associée à (E).
Les fonctions numériques, solutions de (E), sont toutes les fonctions te0.t(λ.cost+µ.sint) où
λ et µ sont 2 réels constants.
2- f1 et f2 sont 2 fonctions numériques dérivables sur ℝ avec :
f1’(t) = t.cos t +1.sin t =t.cost + sint et f2’(t)= -t.(-sint)+(-1).cost= t.sint–cost .
f1’ et f2’ sont encore dérivables sur ℝ avec :
f1”(t)=t.(-sint)+1.cost + cost= -t.sint+2.cost et f2”(t)=t.cost+1.sint–(-sint)= t.cost+2sint d’où :
f1”(t) +t.sint= 2.cost et f2”(t)–t.sint=2 sin t , c’est-à-dire :
Pour tout réel t, f1”(t)+f1(t)=2.cost et f2”(t)+f2(t)= 2sint
C’est la preuve que f1 est une solution particulière de (E1) sur ℝ et que f2 est une solution
particulière de (E2) sur ℝ.
3- (E) est l’équation homogène associée à la fois à (E1) et (E2). A la solution particulière f1 de
(E1) on ajoute toutes les solutions de (E) pour avoir toutes les solutions de (E1). A la solution
particulière f2 de (E2) on ajoute toutes les solutions de (E) pour avoir toutes les solutions de
(E2). Ainsi :
Les solutions de (E1) sont toutes les fonctions tt.sint+λ.cost+µ.sint où λ et µ sont 2 réels
constants.
Les solutions de (E2) sont toutes les fonctions t-t.cost+λ.cost+µ.sint où λ et µ sont 2 réels
constants.
4- ∗ On écrit x(t)=t.sint + λ.cost+µ.sint avec λ, µ réels constants et on a :
x’(t)=1.sint+t.cost–λsint+µ.cost ; comme cos0 = 1 et sin0 = 0, on a x(0)=λ et x’(0)=µ .
Ainsi x(0)=1 et x’(0)= 0 pour λ=1 et µ=0 .
∗∗ On écrit y(t)= -t.cost+λ.cost+µ.sint où λ et µ sont 2 réels constants. On a :
y’(t)= - cost + t.sint – λ.sint+µ.cost; on a ainsi y(0)=λ et y’(0)= -1+ µ. De cette manière :
y(0)=0 et y’(0)=0 pour λ=0 et µ=1 .
Finalement les fonctions x et y cherchées sont définies par les égalités :
x(t)=t.sint+cost et y(t)= -t.cost+sint.

Partie B. Les fonctions f et g sont définies, dérivables et continues sur ℝ, donc sur [-π ; π].
Pourt tout t de [-π ; π], soit M(t) le point de coordonnées f(t) et g(t).
(Γ) est la courbe paramétrée associée à la fonction ponctuelle M.

1- Pour tout t de [-π ; π], -t se trouve dans [-π ; π] et


f(-t)=cos(-t)+(-t)sin(-t) et g(-t)= -(-t).cos(-t)+sin(-t) où cos(-t)=cost et sin(-t)= -sin(t) , alors
f(-t)= cos t + t.sint et g(-t)=tcost–sint, soit f(-t)=f(t) et g(-t)= -g(t).
f est ainsi paire sur [-π ; π] et g impaire sur [-π ; π].
- On vient de voir qu’avec les notations précédentes, les 2 points M(t) et M(-t) ont la même
abscisse et des ordonnées opposées. C’est-à-dire :
r
Pour tout t de [-π ; π], le point M(t) de (Γ) a pour symétrique par rapport à l’axe (O, i ) le
point M(-t) de (Γ).
r
L’axe (O, i ) est axe de symétrie de (Γ).
2- f’(t)= -sint+1.sint+t.cost et g’(t)=cost – (1.cost+t.(-sint)) soit : f’(t)=t.cost et g’(t)=t.sint.
f’(0)=0 et g’(0)=0 ; pour 0<t, f’(t) est du signe de cost et g’(t) est du signe de sint.
D’où le tableau :
t 0 π/2 π
f’(t) 0 + 0 – (-π)
g’(t) 0 + π/2 + 0
f(t) 1 π/2 (-1)

g(t) 0 1 π

3- Pour t dans ]0 ; π], f’(t) ou g’(t) ne sont pas nuls et un vecteur directeur de la tangente à
dM r r r dM r r
(Γ), en M(t), est (t)=f’(t) i +g’(t) j ou u (t)=(1/t) (t)= cost. i +sint. j
dt dt
r r r
Automatiquement : Une mesure de l’angle orienté ( i , u (t)) est t, la norme de u (t) est 1.

4- Avec t dans {0 ;π/4;π/2;3π/4;π}, on place le point M(t) de coordonnées f(t) et g(t) et le


r r r
vecteur normé u (t) tel que t soit une mesure de l’angle orienté ( i , u (t)) ; la droite
r
(M(t), u (t)) est la tangente à (Γ) pour la valeur t. De cette manière la tangente à (Γ), pour la
valeur t, se construit facilement :
∗ En M(0), la tangente est horizontale. ∗ En M(π/4), la tangente a pour pente1.
∗ En M(π/2), la tangente est verticale. ∗ En M(3π/4), la tangente a pour pente –1.
∗ En M(π), la tangente est horizontale.

Pour placer les cinq points précédents on peut utiliser le tableau donnant des valeurs,
approchées au centième près, des coordonnées de ces points :

t 0 π/4 π/2 3π/4 π


f(t) 1 1,26 1,57 0,96 -1
g(t) 0 0,15 1 2,37 3,14

En tenant compte des variations de f et g sur [0; π] et des tangentes déjà placées on joint les
points M(0), M(π/4), M(π/2), M(3π/4) et M(π) pour obtenir (Γ1) l’ensemble de tous les points
M(t) où 0≤ t≤ π.
r
Le symétrique de (Γ1) par rapport à l’axe (O, i ) est (Γ2), l’ensemble des points M(-t) où
0≤ t≤π ; -t prend toutes les valeurs possibles de [-π ; 0] lorsque t varie dans [0; π], alors
(Γ2) est l’ensemble des points M(t) où t se trouve dans [-π ; 0].
(Γ1) et (Γ2) ont pour réunion (Γ).
M(π)

M(3π/4)

(Γ1)

Μ(π/2)

M(π/4)
Μ(0)

(Γ2)

Représentation graphique de (Γ): (Γ)=(Γ1)∪(Γ2) .


Les tangentes à (Γ) pour t dans {0 ; π/4 ; π/2 ; 3π/4 ; π} ont été indiquées en vert.

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