n° 4183 Jeudi 14 juillet 2016 Directeur de la publication a.i.

: Xavier messè 4 0 0 F C FA
CUriosiTé

Bur.Bafoussam: Face pharmacie madelon, Tel: 699 50 46 59

Une Conac bis créée

Desk Douala : rue Bebey Elamè, Tél : 233 00 22 47

Siège : rue de l’aéroport - BP 12348, Yaoundé
Edité par la South Media Corporation

http://www.mutations-online.info
Tél.: (237) 222 30 66 80 / 242 04 55 00
222 30 71 45/ Fax: 222 30 66 75
au nom de Paul Biya
Le chef de l’Etat est pré-

Cameroun-Amnesty International
senté comme le « coordon-
nateur général » d’une

Désaccord
unité spéciale de lutte
contre la corruption, les
détournements de deniers
publics et l’inertie. >>>P. 12
misE En gardE

Mebe Ngo’o
prépare les Can majuscule
Le ministre des
Transports proscrit tout
écart de comportement
à ses collaborateurs
pendant les compéti-
tions qu’accueille le
Cameroun. >>>P. 5
CamEroUn-nigEria

Un forum d’affaires
en préparation
Une réunion s’est tenue hier dans ce sens
au ministère de l’Economie. >>> P. 11

CamEroUn
L’Ong présente ce jour à Yaoundé un nouveau rapport sur la situation des droits
Les visages de la de l’Homme dans la région de l’Extrême-Nord ;
musique urbaine Amnesty s’inquiète une fois de plus des « violations des droits humains commises par les autori-
tés et les forces de sécurité camerounaises dans le cadre de leur lutte contre Boko Haram » ;
Lire notre supplément
Le ministre de la Communication se dit surpris «par ce qui nous apparaît comme une sorte
Culture >>> PP. 7-9
de sympathie manifeste d’Amnesty International vis-à-vis de cette cohorte de bandits ».
>>> P. 3
 m e s s a g e

Job description 3. Qualifications requises :

Formation :
• Diplôme universitaire supérieur en économie, sciences sociales, études actuarielles, droit ou dans une autre discipline pertinente.
• Disposer de compétences techniques avérées en matière de protection sociale

Expérience :
Disposer d’une expérience professionnelle d’au moins cinq ans dans le domaine de la protection sociale ou équivalent.

Langues :
Excellente maîtrise de la langue française et une bonne connaissance de l’anglais.
Compétences et Aptitudes professionnelles et autres critères:
En plus des compétences essentielles du BIT, ce poste requiert :
•Aptitude confirmée à effectuer des analyses complexes sur un large éventail de facteurs, besoins, politiques générales et pratiques pour
évaluer et mettre en œuvre les programmes et activités ;
•Aptitude à négocier des questions sensibles de façon convaincante et à fournir des conseils d'expert ;
•Aptitude à préparer des rapports de haute qualité et solides sur le plan technique ;
•Aptitude à résoudre des problèmes complexes et à établir de bons rapports avec les collègues.
1.Introduction : •Aptitude à planifier et organiser son travail et à travailler en harmonie avec les autres unités au sein du bureau;
Dans le cadre de la mise en œuvre de son Programme Pays pour le Cameroun, notamment, le plan d’appui conjoint du système des •Bonne aptitude à la communication et à réagir sereinement en cas de conflit ;
Nations-Unies au Gouvernement du Cameroun dans le domaine de la Protection sociale sous le leadership du BIT, l’EAT/BP de l’OIT à •Aptitude à travailler dans un contexte multiculturel, à faire preuve de sensibilité à la
Yaoundé lance un appel à candidature pour un poste d’Expert National en Protection Sociale. Le poste est à pourvoir dans l'Unité de pro- diversité hommes et femmes et à adopter une attitude et un comportement non discriminatoire.
grammation de l’EAT/BP basé à Yaoundé (Cameroun). L’EAT/BP, basé à Yaoundé assume la responsabilité générale de la présence et
des activités de l'OIT au Cameroun, en Guinée Equatoriale et à Sao Tomé et Principe. Informations supplémentaires :
Le processus de sélection aura lieu, en principe, au mois de juillet 2016. Les candidat(e)s sont prié(e)s d'assurer leur disponibilité en cas
Le/la titulaire du poste a pour mission principale d'aider à la réalisation des priorités inscrites dans le programme par pays au travail de pré-sélection.
décent (PPTD) du Cameroun. Le/la titulaire du poste relèvera de la directrice de l’EAT/BP Yaoundé et assurera, selon qu'il/elle sera utile,
les appuis au spécialiste Protection sociale et autres spécialistes au besoin, dans la mise en œuvre du plan de travail du bureau au LES CANDIDATS SERONT CONTACTÉS DIRECTEMENT EN CAS DE SÉLECTION POUR UN TEST ÉCRIT.
Cameroun. A cet effet, il/elle intervient sous la supervision du Spécialiste en Protection Sociale de l’EAT/BP Yaoundé, dont il recevra des LES CANDIDATS RETENUS POUR UN ENTRETIEN SERONT CONTACTÉS DIRECTEMENT.
directives et conseils techniques.
DATE PROBABLE DE PRISE DE SERVICE: 1er Août 2016
2. Description des tâches et des responsabilités : Peuvent participer :
-Les candidats/tes internes du BIT, en accord avec les paragraphes 31 et 32 de l'annexe I du Statut du personnel.
Sous la responsabilité de Madame la Directrice de l’EAT/BP – OIT à Yaoundé, sous la supervision directe du Spécialiste en Protection -Les candidats/tes externes.
Sociale, l’expert National aura pour tâches spécifiques : Le BIT attache une grande importance à la diversité parmi son personnel. Les candidatures de femmes et d'hommes qualifiés, et aussi
celles de personnes handicapées sont encouragées.
1.Elaborer les projets de termes de références pour la réalisation des activités ; Les termes de référence peuvent également être consultés sur le lien suivant :
2.Faire le suivi de la mise en œuvre des activités engagées ; Préparer tous les rapports d'étape, rapports finaux, rapports financiers et http://www.ilo.org/addisababa/about-us/offices/yaounde/WCMS_471905/lang--fr/index.htm
toute autre information pertinente à la mise en œuvre du projet. Les dossiers de candidature seront déposés au plus tard le 20 Juillet 2016, à 17 heures (heure du Cameroun), sous pli fermé, auprès du
3.Rassembler et vérifier les données de bases nécessaires à la planification et à la Registry de l’EAT/BP – OIT – Yaoundé, situé au quartier Nkol-Eton, Immeuble Ex-SOTUC et porteront la mention suivante :
négociation des activités de programme ou de projet en tenant compte des différentes HRD/EXPSOCPRO/003-06/2016
stratégies et méthodes disponibles pour la conception et la gestion de projets, BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL
l’identification et la résolution de problèmes. Assurer le suivi des documents en retard, BP 13 – OIT – YAOUNDE - CAMEROUN
clarifier l’information et répondre aux questions relatives aux besoins en matière (A n’ouvrir qu’en commission)
d’autorisations et de traitement.
4. Examiner et donner des avis sur les livrables des contrats de collaborations extérieures ; Outre les entretiens et épreuves que tout candidat peut être tenu de passer, un permis de travailler au Cameroun est requis pour tout can-
5. Préparer les supports techniques pour l’organisation des séminaires et ateliers de formation ; didat non camerounais.
6. Rédiger, ou traduire, dans la ou les langue (s) locale (s), les nouvelles publications, la
correspondance officielle, les déclarations, les discours et les documents d’information publique. Composition des dossiers :
7. Animer des séminaires, des ateliers ou réunions techniques ; - Une lettre de motivation adressée à Madame la Directrice de l’EAT/BP – OIT
8. Fournir des appuis techniques aux mandants - Un Curriculum Vitae
9. Entreprendre toutes autres tâches qui seront assignées par la Directrice du bureau. - Copie des diplômes annoncés et justificatifs d’expériences
- Photocopie certifié de la carte nationale d’identité

COMMUNIQUE
En vue de la poursuite diligente des très hautes mesures édictées banques de domiciliations des comptes des enseignants concer-
par le chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya, visant à soutenir nés, conformément au calendrier arrêté par les services tech-
la gouvernance heuristique dans les Universités d’Etat, pour la niques du Ministre des Finances.
mise en œuvre d’une recherche fondamentale et appliquée sus- En ce qui concerne le paiement par billetage, correspondant au
ceptible de contribuer à l’émergence du Cameroun à l’horizon 2ème trimestre de l’exercice 2016, les enseignants-chercheurs
2035. bénéficiaires de ladite allocation, peuvent se présenter à l’Agence
Le Ministre de l’Enseignement Supérieur à l’honneur d’informer Comptable du compte d’affectation spéciale située au 10e étage
les enseignants-chercheurs en service dans les huit (08) institu- du Ministère de l’Enseignement Supérieur, le mardi 19 juillet 2016
tions universitaires sus-visées que, suite à la mise à disposition à partir de 10 heures.
des fonds par le Ministre des Finances, le paiement par virement
pour le compte du 2ème trimestre 2016, de ladite allocation, débu-
té ce mercredi 13 juillet 2016 se poursuit normalement auprès des

Page 2 Mutations n° 4183 Jeudi 14 juillet 2016

 v I v r e a U J O U r D ’ H U I

Amnesty InternAtIonAl-CAmeroun FormAtIon

Désaccord majuscule L’Eiforces et l’Esig

11 mois après le dernier, l’Ong présente ce jour un nouveau rapport sur la situation des droits de l’Homme dans l’Extrême-Nord.
Tremblez, amnesty International est de
retour ! L’organisation non gouvernementale
(Ong) présente ce jour à Yaoundé un nouveau
rapport sur «les violations des droits humains com-
mises par les autorités et les forces de sécurité came-
rounaises dans le cadre de leur lutte contre Boko
Haram», lit-on dans le communiqué de circons-
tance. La synthèse du rapport que propose
amnesty donne une idée sur les accusations qui y
sont contenues. «Ce rapport, intitulé Bonne cause,
mauvais moyens : atteintes aux droits humains et à la
justice dans le cadre de la lutte contre Boko Haram au
Cameroun, montre que les forces de sécurité camerou-
naises, en cherchant à protéger les civils contre les vio-
lences de Boko Haram, ont elles-mêmes commis des
violations des droits humains», apprend-on.
Le communiqué poursuit : «Elles [les autorités
camerounaises, ndlr] ont arrêté de façon arbitraire des
centaines de personnes accusées de soutenir Boko
Haram, sur la base de preuves minces, voire inexis-
tantes. Un grand nombre des personnes arrêtées ont
été placées dans des lieux de détention non officiels et
soumises à la torture et à des disparitions forcées, et
jugées par des tribunaux militaires».
Dans le précédent rapport sur le Cameroun,
rendu public le 16 septembre 2015, et intitulé
«Cameroun : les droits humains en ligne de mire. La
lutte contre Boko Haram et ses conséquences».
amnesty International accablait déjà le
Cameroun : «Le groupe armé Boko Haram a boulever-
sé la vie de milliers de personnes dans le nord du
Cameroun en se rendant coupable de crimes au regard
du droit international, notamment d’homicides illé-
gaux, d’attaques contre des biens à caractère civil, de
détournements de biens et d’actifs, de pillages et d’en-
lèvements. Dans leur volonté d’empêcher Boko Haram
de gagner du terrain, les forces de sécurité se sont
livrées à des arrestations arbitraires, des placements en
détention, des disparitions forcées et des exécutions
extrajudiciaires visant des membres présumés de ce
groupe».
Le rapport soutenait du reste que «des cen-
ISSA TCHIROMA.
taines de milliers de réfugiés venus du Nigeria et de la
République centrafricaine vivaient toujours dans des
conditions précaires. Les libertés d’expression, d’asso-
ciation et de réunion restaient soumises à des restric-
tions. Des défenseurs des droits humains ont fait l’ob-
jet de manœuvres d’intimidation et de harcèlement, y
compris de la part d’agents gouvernementaux. Les les-
biennes, les gays et les personnes bisexuelles, trans-
genres ou intersexuées étaient toujours en butte à la
discrimination, à des manœuvres d’intimidation et au
harcèlement, bien que les arrestations et les poursuites
aient été moins nombreuses que les années précé-
dentes. Une loi antiterroriste promulguée le 23
décembre 2014 bafouait les droits et libertés fondamen-
taux et élargissait le champ d’application de la peine de
mort».
en prélude au rapport qui sera présenté ce
jour, le ministre de la Communication, Issa
Tchiroma Bakary a reçu en audience mardi le
ALIOUNE TINE.
directeur du Bureau régional pour l’afrique de
l’Ouest et du Centre de amnesty, alioune Tine.
Les déclarations du mincom au sortir de cette
audience, ne s’éloignent pas de celles faites en
septembre dernier : «Lorsqu’Amnesty International,
prétendument, déclare qu’il y a violation flagrante des
droits de l’Homme, nous disons qu’Amnesty
International devrait se souvenir que ses paroles ne
sont pas des paroles d’évangile. Amnesty International
a une lecture partisane de la situation, utilise un pris-
me qui lui est propre», explique Issa Tchiroma, qui
confesse que le gouvernement camerounais ne
rejette pas les observations d’amnesty, mais se dit
surpris «par ce qui nous [au gouvernement, ndlr]
apparaît comme une sorte de sympathie manifeste
d’Amnesty International vis-à-vis de cette cohorte de
bandits».
GeorGes AlAin BoyoMo
à plein régime
En une semaine, ces deux écoles ont donné à
l’Afrique et au monde le meilleur de leurs élé-
ments en matière de sécurité et de défense.
L’ e c o l e
supérieure
internationa-
le de guerre
(esig) du
Cameroun,
basée à
Yaoundé a
encore fait
parler d’elle.
Ce 13 juillet BETI ASSOMO. Le Mindef.
2016, elle a
livré à l’afrique et au monde, la 11e cuvée de
stagiaires formés en son sein sur le campus de
simbok. 52 stagiaires venus de trois conti-
nents (afrique, europe, amérique), ont pen-
dant 11 mois, subi les épreuves et les modules
de formation en matière de stratégie et de ges-
tion des conflits. Ils en sortent avec un Brevet
d’enseignement militaire du second degré
(Bems) et d’un master II en stratégie de défen-
se. 52 candidats issus de 22 pays ont ainsi,
dans la pure tradition militaire, affronté les
enseignements, tant du corps enseignant mili-
taire que civil, sur les nouvelles formes de
menaces auxquelles le monde actuel fait face
aujourd’hui. Obéissant à la devise de l’esig,
«la stratégie au service de la paix», les 52 appre-
nants, parmi lesquels sept camerounais, une
américaine et un français ont franchi avec brio
les différentes épreuves soumises à leur éva-
luation. sous la supervision de l’université de
Yaoundé II qui abrite en son sein un centre
dédié aux problèmes de stratégies.
Une sortie qui est sans rappeler celle des
pensionnaires de l’ecole internationale des
forces de sécurité (eiforces), dont la cérémonie
solennelle a eu lieu le 11 juillet dernier au

Qui est Amnesty International ?

L’organisation non gouvernemen-
tale (Ong), amnesty International a
été créée par le britannique Peter
Benenson. avant d’exercer le métier
d’avocat, celui-ci a travaillé au bureau
du ministère de l'Information et de la
Presse britannique lors de son service
pendant la seconde guerre mondiale.
Peter Benenson a ensuite travaillé au
Bletchley Park qui était le centre de
décryptage anglais, où il était affecté à
la «Testery». Benenson était chargé de
déchiffrer les codes allemands. «En
1960, Benenson est choqué par un article
de journal qui relate l'arrestation de deux
étudiants condamnés à sept ans de prison
pour avoir porté un toast à la liberté pen-
dant la dictature de Salazar. Révolté, il
lance dans le journal l'Observer (dont le
rédacteur était David Astor) un appel en
faveur «des prisonniers oubliés» dans
lequel on a utilisé pour la première
fois la notion de «prisonnier d'opinion».
L'avocat reçoit alors des milliers de
lettres de soutien. L'appel, repris dans
les journaux du monde entier, deman-
dait aux lecteurs d'écrire des lettres
pour protester contre l'arrestation des
deux jeunes hommes. Pour coordon-
ner cette campagne, Benenson fonde
en juillet 1961 l'association amnesty
International avec l'aide, entre autres,
de sean macBride et d'eric Baker.
Depuis, amnesty s’est vu recon-
naître le caractère d'organisme à voix
consultative auprès de l'Organisation
des nations unies (Onu), auprès,
notamment, de son Conseil écono-
mique et social, de l'Unesco, de
l'europe et de l'Organisation des États
américains. elle jouit également d'un
statut d'observateur auprès de l'Union
africaine. sur le site de cette organisa-
tion non gouvernementale, il est écrit :
«Amnesty International est un mouve-
ment mondial regroupant plus de 7 mil-
lions de personnes qui prennent l'injusti-
ce comme une affaire personnelle. Nous
faisons campagne pour un monde où cha-
cun peut se prévaloir de ses droits. Nous
sommes financés par nos membres et des
personnes comme vous. Nous sommes
indépendants de toute idéologie politique,
de tout intérêt économique et de toute reli-
gion. Aucun gouvernement n'échappe à
notre vigilance. Aucune situation n'est
désespérée».
Le site poursuit : «A nos débuts,
peu de gens imaginaient que des tortion-
naires deviendraient des hors-la-loi inter-
nationaux. Il paraissait improbable que la
plupart des pays aboliraient la peine de
mort. Il semblait tout aussi inconcevable
que des dictateurs réputés intouchables
aient un jour à répondre de leurs crimes».
Le slogan d’amnesty International est
: «mieux vaut allumer une bougie que
maudire les ténèbres».
Qui finance l’action d’amnesty
International ? a cette question l’Ong
répond : «La très grande majorité de nos
revenus provient des dons versés par des
personnes dans le monde entier. Ces dons
de particuliers permettent à Amnesty
International de rester totalement indé-
pendante vis-à-vis de tous les gouverne-
ments et intérêts économiques et de toute
idéologie politique et religion. Pour mener
notre travail de recherche sur les droits
humains, nous ne sollicitons ni n’accep-
tons aucun fonds provenant de gouverne-
ments ou de partis politiques, et nous
n’acceptons de soutien que de la part d’en-
treprises triées sur le volet. Grâce à notre
collecte de fonds basée sur des principes
éthiques et aux dons des particuliers, nous
pouvons continuer de défendre fermement
et résolument l’universalité et l’indivisibi-
lité des droits humains».
Cependant, s’agissant du finance-
ment d’amnesty international, une
étude intitulée «guerre de l’information,
les dessous des Ong : une vérité cachée»,
sous la direction de Christian
Harbulot, fait des révélations : «En pre-
mier lieu nous pouvons voir que l’Ong
dispose de plusieurs strates. Amnesty
International est la première façade mais
derrière nous retrouvons Amnesty
International Charity Limited qui est une
association enregistrée comme charitable
et c’est par celle-ci que passe les finance-
ments d’Etats et de groupes corpora-
tistes». L’étude poursuit : «Georges
Soros, milliardaire notamment accusé de
délit d’initiés en France par la Société
Générale est à la tête de la fondation Open
Society Institute, qui promeut la démocra-
tie, est l’un des plus gros donateurs
d’Amnesty International Charity Limited.
Il a déjà investi plus de 100 millions de
dollars au sein de l’Ong. (Peut-être dans
un souci de conscience et de transparence
vis-à -vis des Etats)». L’enquête conclut,
au sujet des dons faits à amnesty : «Il
n’y a aucun détail des dons. Un don peut
être un don d’Etat ou de particulier. Où
sont ces détails ? Pourquoi ne sont-ils pas
déclarés officiellement ? Peut-on se consi-
dérer comme transparent dans ces
moments-là ? Toutes ces questions lais-
sent planer des doutes au-dessus de
l’Ong».
G.A.B
palais des congrès. au menu, la sortie des can-
didats au diplôme d’etat-major des forces de
sécurité, 6e promotion, ainsi que la 9e promo-
tion du stage de perfectionnement au com-
mandement opérationnel de niveau II. Tous
ces parchemins sanctionnent la formation sur
des techniques de maintien de la paix. au
total 42 stagiaires ont subi avec brio les ensei-
gnements sur le campus d’awae, dans le
département de la mefou et afamba, région
du Centre. Une institution qui de l’avis du
représentant des stagiaires au diplôme d’etat
major (Dem), «a besoin de plus de visibilité dans
l’attente de sa certification par les nations unies»,
qui par ailleurs sont au centre des modules de
formation qui y sont dispensés.
Deux institutions de formation de haut
niveau qui placent le Cameroun au centre de
la réformation, non seulement de son armée,
mais aussi des armées d’afrique et du monde.
grâce à l’assistance technique des partenaires,
le Cameroun se situe aujourd’hui comme un
pool d’excellence de la formation supérieure
des hommes en armes, pour des armées plus
citoyennes et plus républicaines, comme le
précise le ministre de la défense, Joseph Beti
assomo. Le général de division Ngambou
esaïe, et le commissaire divisionnaire Cécile
Oyono, principaux dirigeants de ces insti-
tuions ont de leur touche particulière marquée
le fonctionnement de ces centres de formation
qui font aujourd’hui du Cameroun, un centre
d’excellence dans le domaine du maintien de
la paix et de la stratégie militaire.
GeorGes PArfAit owoundi

Mutations n° 4183 Jeudi 14 juillet 2016 Page 3


Un nouveau commissaire aux commandes
Jean Didier Mvé Oloo remplace Pierre Mezepo, soupçonné de meurtre.
Un changement s’est opéré hier, 13
juillet 2016, à la tête du commissariat
de sécurité publique à mbouda, suite à
l’installation officielle du nouveau
commandant des lieux par le délégué
régional à sûreté nationale à l’Ouest,
simon mbankwené Zimbi. Tout laisse
croire que ce dernier applique une ins-
truction du délégué général à la sûreté
nationale (Dgsn), martin mbarga
Nguelé. afin de redorer le blason
d’une police en quête de confiance
dans une ville devenue pourtant tran-
La réactualisation de la réforme hospitalière lancée
Le personnel médical engage douze chantiers dont la motivation des prestataires et le grossissement des budgets.
en mars dernier, suite aux mul-
tiples scandales observés dans cer-
tains hôpitaux du Cameroun, le
ministre de la santé publique
(minsanté), andré mama Fouda, a
recommandé un audit interne des ser-
vices des urgences et d’accueil dans
les formations sanitaires. a mi-par-
cours de cette évaluation, les presta-
taires de santé mettent un accent sur
douze chantiers, parmi lesquels la
motivation du personnel médical,
l’accueil, les équipements, l’orienta-
tion des sujets et le grossissement des
budgets de fonctionnement des hôpi-
taux. au cours d’un atelier sur la réac-
tualisation de la réforme hospitalière
qui s’est tenu le 12 juillet dernier à
Yaoundé, les travaux des directeurs
d’hôpitaux, des médecins, etc. ont
ébauché des pistes de solutions aux
problèmes sus évoqués. «Il faut réviser
la définition de l’hôpital, ses missions et
les adapter aux besoins des populations»,
a dit le minsanté.
Lesdites réformes, d’une durée de
AppAreIls
Une solution contre les pannes des téléviseurs
Le Tchak’s Tv guard est le dispositif inventé pour limiter la recrudescence des pannes des appareils électroniques due à l’instabilité de l’énergie électrique et l’orage.
adrien, réparateur d’appareils
électroniques se veut formel : «La sai-
son des pluies a toujours été celle pen-
dant laquelle nous réalisons de bonnes
affaires. La tornade et l’orage causent
des dommages aux appareils électro-
niques et les familles se retournent vers
nous pour remettre leurs appareils en
marche. L’instabilité du courant élec-
trique et les coupures intempestives de
l’énergie électrique en est également
l’une des causes». Dans son atelier, un
client est venu faire dépanner son poste
de télévision. a en croire ce dernier,
«c’est la deuxième fois que je dépanne mon
appareil. Une grande pluie suivie d’un
orage est tombée dans la nuit. A mon réveil
le matin, ma Tv ne s’est pas allumée.
Page 4
v I v r e
mboudA
quille depuis quelque temps. Le com-
missaire de police Jean Didier mvé
Oloo, jusque-là en service à la Division
régionale de la police judicaire (Drpj) à
Bafoussam, est désormais en poste.
Un nouvel homme sur qui l’on
compte pour nettoyer la souillure lais-
sée par son prédécesseur, l’officier de
police principal Pierre mezepo, auteur
du décès de Joseph Talla, entrepreneur
de profession, qu’il a abattu froide-
ment à mbouda, au petit matin du 09
juillet 2016. Cette nuit-là, la victime,
sAnté
HOPITAL CENTRAL DE YAOUNDE.
quatre ans (2017-2021), seront consi-
gnées dans un document considéré
comme guide et repère du personnel
soignant. «Les prestataires doivent avoir
un guide pour mieux servir les citoyens.
C’est un document stratégique de dévelop-
pement qui doit être mis en place», préci-
se le Pr magloire Biwele sida, inspec-
éleCtronIques
D’après le technicien, l’orage est à l’origine
de cette panne». a en croire un autre
«client», ce sont les multiples coupures
d’électricité qui ont endommagé son
poste téléviseur. Les réparateurs de Tv
s’accordent à dire qu’en saison des
pluies, ils reçoivent deux fois plus d’ap-
pareils endommagés.
Pourtant, à en croire Colbert
Tchakounté, il est possible de résoudre
définitivement ce problème. selon cet
inventeur, le Tchak’s Tv guard est une
technologie qui permet de résoudre
définitivement ce problème. «Le Tchak’s
Tv guard est une technologie 100% came-
rounaise, brevetée, née du constat qu’après
chaque pluie orageuse, le nombre de télévi-
sions endommagées est en augmentation à
a U J O U r D ’ H U I
âgée de 34 ans, sort d’un bar avec
quatre de ses camarades. autour de
3h. Joseph Talla décide d’aller uriner
sur le terre-plein situé dans les enca-
blures de la salle de cinéma dénom-
mée mafoka. De passage dans un
véhicule personnel, Pierre mezepo se
gare non loin, avant d’engager de vifs
échanges avec Joseph Talla. Peu après,
un coup de feu est parti de son pistolet
de service, laissant des trous au niveau
gauche de la poitrine de la victime.
L’irréparable s’est produit. Joseph
teur général des services médicaux et
paramédicaux au minsanté. «Le guide
et les recommandations faites plus haut
tirent leurs origines des réalités des hôpi-
taux», explique ce gastroentérologue.
Des réalités, les formations sani-
taires en ont. avant l’application du
plan quinquennal, certains problèmes
cause de la surtension ou de la foudre véhi-
culée par le câble coaxial (antenne de la Tv).
Et l’un des moyens les plus sûrs de proté-
ger son téléviseur contre la surtension de la
foudre en cas d’orage est de déconnecter le
câble», explique cet inventeur. D’après
ce dernier, cette technologie permet de
séparer automatiquement de 20 cm le
câble coaxial du poste téléviseur ou du
décodeur chaque fois que l’utilisateur
met la Tv en arrêt manuel ou en mode
veille ; chaque fois que la surtension
engendrée par la foudre se présente sur
le câble, chaque fois que la tension
d’alimentation du réseau électrique
devient inférieure à 160 v ou supérieur
à 250 v.
«Et dans ce cas de figure, le Ttg décon-
Talla aussitôt de vie à trépas.
entretemps, ses quatre compagnons
fondent dans la nature, pour éviter de
tomber sous balles d’un flic visible-
ment éméché.
en attendant la fin des enquêtes
ouvertes, le Dgsn a opté pour la nomi-
nation d’un policier rompu à la tâche.
sans doute avec pour consigne de
faire mieux que l’intérimaire Pierre
mezepo, démis de ses fonctions et
porté disparu.
M.f
convoqués plus haut comme les
finances et les équipements seront tou-
jours un frein au travail du corps
médical. «L’année budgétaire est lancée.
En plus, les budgets sont maigres. Les
caisses sont presque vides. Nous ne pou-
vons pas commander des appareils à cette
période de l’année», dit un directeur
d’hôpital. «Tout est planifié en début
d’année. Actuellement, nous fonctionnons
avec le strict minimum», ajoute un autre.
Des budgets maigres, nombreux
sont des hôpitaux qui en souffrent. a
Yaoundé, l’une des recommandations
du minsanté en mars dernier est un
handicap pour les dirigeants des for-
mations sanitaires. «Soigner d’abord.
Les finances après», avait-il dit. «Il nous
demande de soigner d’abord le malade et
après réclamer l’argent. Sauf que ceux-ci
ne payent pas les soins et causent un défi-
cit aux recettes de l’hôpital», se plaint un
prestataire de santé. «Nous espérons
que les budgets alloués seront revus à la
hausse», confie-t-il.
PAulette ndonG
necte immédiatement tous vos appareils
ménagers qui y sont connectés de la source
électrique (téléviseur, décodeur, amplifica-
teur, Dvd)», explique l’inventeur. Bien
plus, même en cas d’absence de l’éner-
gie électrique, le Tchak’s Tv guard
continue de fonctionner, le temps de
tout déconnecter dans la maison, puis,
se transforme en une lampe de secours
avec une autonomie de six heures. Cet
appareil est fabriqué en Chine. Des uti-
lisateurs de cette technologie ne
cachent pas leur satisfaction. «Avant,
j’étais obligé de déconnecter le câble de ma
Tv pour éviter des pannes. Et, c’était très
pénible. Maintenant, mon problème est
résolu», se satisfait un utilisateur.
BlAise djouokeP
Mutations
sAIson des pluIes
On s’habille
chaud à Douala
Les pluies imposent un nouveau mode vestimentai-
re et contraint les populations à faire des dépenses
supplémentaires pour se protéger du froid.
La saison pluvieuse est de retour à
Douala depuis quelques semaines. Le
climat habituellement chaud est en
train de céder progressivement la place
à un climat plus glacial. et depuis le
retour de ces pluies, les habitants de la
capitale économique ont changé de
mode vestimentaire. Les blousons, les
imperméables, les pull-overs, les pan-
talons jeans et vêtements de couleur
sombre sont à la mode. De même que
les bottes, les chaussures en caout-
chouc ou même en plastique, qui sont
de plus en plus sollicitées par la gente
féminine. en plus de porter des vête-
ments épais, certaines femmes ne se
séparent plus de leurs écharpes
qu’elles attachent soigneusement
autour du cou.
Quelques personnes rencontrées
dans les artères de la ville de Douala
soutiennent l’idée selon laquelle l’ha-
billement à chaud est le seul moyen de
lutter contre les maladies de la saison
de pluie. au rang de ces maladies, la
grippe et le rhume sont les plus répan-
dues. Les plus concernés sont les
enfants et les nouveau-nés, pense
Collette, une ménagère. «Le changement
climatique est un phénomène risqué pour
nos enfants, les protéger devient un souci
majeur pour nous, parents», s’inquiète-t-
elle. «L’une de mes méthodes de préven-
tion est de revoir l’accoutrement de mes
enfants pour qu’ils puissent être bien au
chaud et à l’écart des maladies», affirme
cette mère de trois enfants. en plus de
se protéger des maladies, il est égale-
ment question de ne pas abimer les
chaussures habituellement portées et
qui ne résisteront pas longtemps au
contact de l’eau.
Dans les marchés, ces vêtements
qui protègent du froid se vendent bien.
Les clients se font plus nombreux et les
prix ont connu une hausse qui varie
d’un vendeur à un autre. Certains des
commerçants qui vendent habituelle-
ment des tee-shirts, des décolletés se
sont convertis en commerçant de pull-
overs : «La vente des pull-overs est plus
bénéfique en cette période les prix varient
de 300 Fcfa à 5000 Fcfa tout dépend du
choix du consommateur», explique un
jeune vendeur de vêtement.
CresCenCe ndounGo
(stAGiAire)
n° 4183 Jeudi 14 juillet 2016
 v I v r e a U J O U r D ’ H U I

trAnsports déCès d’Anne mArIe nzIé

Mebe Ngo’o prépare les Can
Le Mintransports a proscrit tout écart de comportement aux nouveaux responsables installés vendredi dernier à Yaoundé.
«Lorsqu’il se produit un accident de la cir-
culation, on a généralement des traumatismes
crâniens, des traumatismes thoraciques, des
traumatismes des membres, des traumatismes
du rachis… bref, toutes les parties du corps
sont généralement impliquées», explique le
Dr simon Pierre sonne, chirurgien trau-
matologue à l’hôpital central de Yaoundé.
Les professionnels du transport déplorent
le mauvais état des routes, une carence de
signalisation routière, l’absence d’un suivi
dans la production des titres donnant
accès aux routes pour le transport tant en
commun qu’individuel. Pourtant, la veille
au développement coordonné de tous les
modes de transport, l’assurance ou le
contrôle de l’organisation et du fonction-
nement des transports routiers et de la
sécurité routière, le développement de
l’aviation civile, les navigations fluviales
et maritimes des transports routier et fer-
roviaire, et de la météorologie et enfin,
l’encadrement de la formation profession-
nelle des personnels des transports sont
quelques missions assignées au ministère
des Transports (mintransports) du
Cameroun.
Compte tenu des défis qui interpellent
EDgARD ALAIN MEBE NgO’O. Le Mintransports.
ce département ministériel dans les pro-
chains jours, notamment les coupes
d’afrique des nations (2016 et 2019), une
organisation efficiente de tous les modes
de transports s’impose. Le 08 juin 2016,
des responsables ont été nommés au
ministère des Transports et le 8 juillet der-
nier, edgard alain mebe Ngo’o a procédé
à leur installation officielle à Yaoundé.
Pendant son discours de circonstance, le
Les obsèques auront
lieu le 23 juillet
Après deux mois passés dans les tiroirs de la
mintransports, avec un certain ton, a pré-
cisé à ses collaborateurs que, «j’attends de morgue de l’hôpital central de Yaoundé, la levée de
vous tous un encrage plus résolu dans la cul-
ture du résultat et donc de l’efficacité, un corps de l’artiste est prévue le 21 juil et prochain.
engagement plus soutenu contre les écarts de «Anne Marie Nzié était une grande icône de la
comportement et la corruption, et une gestion musique camerounaise, tout comme Françoise Foning
des ressources humaines caractérisée par la l’a été dans le milieu politique au Cameroun. Nous
valorisation du mérite et la lutte sans merci devons préparer ses obsèques à la hauteur de sa per-
contre les dérives». Ce dernier a indexé tour sonnalité», indiquait un membre de la commis-
à tour les responsables nommés pour leur sion pilotée par Jules Doret Ndongo, mise en
rappeler leurs missions spécifiques. au place pour la préparation des obsèques de l’artis-
directeur des affaires générales, l’exécu- te décédée à l’hôpital central de Yaoundé le 24
tion et le contrôle du budget, l’exécution mai dernier.
des marchés publics, ainsi que la gestion
et la maintenance des biens meubles et
immeubles du ministère, le directeur des
transports routiers doit s’assurer de la
mise en place d’un système de transport
urbain de masse en rapport avec tous les
acteurs impliqués, l’organisation adéqua-
te du transport urbain par taxis et mini-
bus, la restructuration de la Camtainer,
etc. Dans le sous-secteur maritime et por-
tuaire, il est prescrit au directeur des
affaires maritimes et des voies navigables
d’assurer le suivi de la restructuration du
chantier naval.
thierry etoundi

Mendo Ze et Abah Abah devant la barre
Les deux anciens directeurs ont fait face hier aux premiers témoins de l’accusation, dans l’affaire de détournement de deniers publics.
L’audition des témoins a
débuté hier mercredi 13 juillet au
Tribunal criminel spécial (Tcs),
dans l’affaire de frais d’assiette et
de recouvrement, impliquant le
ministère des finances (minfi) et la
Cameroon radio television (Crtv).
gervais mendo Ze, l’ancien direc-
teur général de la Crtv, est pour-
suivi par le ministère public, dans
le cadre d’une l’affaire de détour-
nement présumé de 25,87 millions
de Fcfa, en coaction avec
Polycarpe abah abah, directeur
général des impôts à l’époque des
faits.
Le premier témoin de l’accu-
sation est passé devant la barre
hier. Pendant plus de quatre
heures d’horloge, il a été «cuisiné»
par le collège d’avocats des coac-
cusés. De temps en temps hésitant
à répondre aux questions de la
défense, le témoin de l’accusation
a dû plusieurs fois se perdre dans
son abondante documentation. La
défense a cherché à savoir qui a
recouvré les fonds à partir des-
quels le directeur général de la
Crtv a procédé à la rétrocession
aux impôts. La défense a aussi
voulu savoir si le protocole d’ac-
cord adressé au directeur général
tCs
gERVAIS MENDO ZE.
de la Crtv prévoyait la retenue de
10%. Des questions auxquelles le
témoin est souvent resté très dubi-
tatif. L’un des avocats de la défen-
se a affirmé par la suite que les
fonds payés par les entreprises
relevant de la Direction générale
des impôts (Dgi) n’ont pas été
virés à la Crtv par la direction des
impôts.
Dans son mémoire de défense,
gervais mendo Ze affirme pour-
tant qu’un protocole d’accord
entre la Crtv et la Dgi prévoyait le
POLYCARPE ABAH ABAH.
virement des frais d’assiette d’un
pourcentage de 10% sur un comp-
te ouvert à la Banque internatio-
nale du Cameroun pour l’épargne
et le crédit (Bicec) de Yaoundé. a
en croire l’ex-directeur de la Crtv,
la Dgi n’a jamais transmis ce
numéro de compte. elle aurait
plutôt collecté le produit de la
redevance audiovisuelle et opéré
des paiements au profit de la
structure dont il avait la charge, à
hauteur de plus de 3,96 milliards
de Fcfa, du 29 janvier 2002 au 30
novembre 2003 à partir de la
Bicec. Il est entre autres reproché à
l’ancien directeur général de la
Crtv d’avoir effectué des
dépenses non prévus de 38,59 mil-
lions de Fcfa pour des travaux
d’aménagement de son bureau au
ministère de la Communication
(mincom) et s’être octroyé des
primes d’une valeur de 15,26 mil-
lions de Fcfa au titre de prime de
représentation.
jeAn dAniel oBAMA
après deux mois passés dans les tiroirs de la
morgue de l’hôpital central de Yaoundé, l’artiste
camerounaise sera finalement inhumée à Bibia,
village situé dans l’arrondissement de Bipindi, le
23 juillet prochain. La mise en bière est à cet effet
prévue pour le 21 juillet. D’après le programme
des obsèques rendu public par le ministère des
arts et de la Culture, la dépouille mortuaire sera
conduite ce 21 juillet au Palais polyvalent des
sports pour une veillée culturelle. avant le
départ pour Bibia le 22 juillet, où une grande
veillée est prévue à l’église presbytérienne à par-
tir de 22h. Le cortège funèbre fera une brève
escale au domicile de la défunte au quartier Cité
verte à Yaoundé. C’est dans une ambiance mar-
quée par des cérémonies traditionnelle et officiel-
le et des témoignages qu’anne marie Nzié sera
inhumée le 23 juillet prochain en présence du
représentant du chef de l’etat.
admise à l’hôpital central de Yaoundé le 9
mai dernier, anne marie Nzié a passé deux
semaines au service de réanimation. Durant
cette période, tous les regards étaient tournés
vers cette formation hospitalière. Le ministre des
arts et de la Culture et son homologue de la
santé publique étaient venus à son chevet pour
s’enquérir de son état de santé. Narcisse mouelle
Kombi avait déposé une importante somme
d’argent pour son traitement. au lendemain de
son hospitalisation, la nouvelle de sa mort avait
embrasé les réseaux sociaux, radios et sites d’in-
formations au Cameroun. Ce n’était alors
qu’une rumeur, comme celle qui l’avait déjà
«tuée» en 2013. mais, dans la nuit du mardi 24
mai, la mort a finalement eu raison d’anne
marie Nzié. surnommée «la voix d’or du
Cameroun», anne marie Nzié, 84 ans, était consi-
dérée par de nombreux mélomanes comme la
«légende», l’«icône» et surtout, la «Maman» de la
musique camerounaise.
josiAne AfoM
(stAGiAire)

Mutations n° 4183 Jeudi 14 juillet 2016 Page 5

 m e s s a g e

Re po r ta ge trAVAIl des enFAnts Mode

Les bonnes affaires des vacances
Ils passent la journée à arpenter les rues de Yaoundé le soir venu, calculatrice en mains et font les comptes.
Boris et Serge sont respectivement âgés de 12
et 13 ans. Ils résident au quartier Ekounou à
Yaoundé. Chaque matin, ils se rendent au marché
central pour acheter des paquets de bonbons et de
mouchoirs jetables. Commence alors un périple
dans les rues de la ville. Ces adolescents sont
motivés par une seule raison : soutenir leurs
parents dans la préparation de la rentrée scolaire.
«J’ai choisi de vendre des bonbons ces vacances
pour pouvoir aider mes parents à acheter mes four-
nitures scolaires, puisque je vais en classe supé-
rieure», confie Boris.
A la fin de la journée, celui qui sera en classe
de quatrième à la prochaine rentrée a le sourire
aux lèvres : «Je peux vendre quatre paquets de
bonbons par jour, j’ai au moins 300 Fcfa de bénéfi-
ce par paquet. Je mène cette activité depuis le
mois de juin», ajoute Boris. Il en est de même pour
son frère Serge, qui vend les mouchoirs jetables.
«Quand j’achète un pack de dix paquets de mou-
choirs à 600 Fcfa et je revends, la pièce à 100
francs, je gagne beaucoup», explique-t-il, le souri-
re aux lèvres.
Boris et Serges ne sont pas les seuls à se faire
des économies grâce au petit commerce. Miranda
Nsi, 16 ans, vendeuse de safous grillés, dit égale-
ment s’épanouir dans son commerce. «Pendant
ces vacances, ma grande-sœur et moi avons déci-
dé de vendre du plantain avec des prunes. C’est
elle qui braise, moi je suis chargée de me balader
Je m ’o ccu pe
Vêtements
Whatsapp
tient sa robe
Elle ne révèlera pas sa recette quoti-
dienne, mais avoue tout de même que la
rareté et la cherté des produits qu’elle com-
mercialise sur le marché amènent les ache- Les jeunes filles abondent dans les boutiques
teurs à ne pas rechigner sur le prix qu’elle
propose. pour se procurer la tendance du moment.
Dangers
«Ce que je peux dire, c’est qu’en sep-
tembre prochain, je pourrais avoir tous mes
livres, cahiers, une nouvelle tenue, bref tout
sera nouveau», confie la future élève de la
classe de troisième.
Il faut tout de même dire que tout n’est
pas rose pour ces enfants commerçants
dans la rue qui rencontrent de nombreuses
difficultés. Ils sont parfois chassés de la rue
par les agents de la communauté urbaine
de Yaoundé. Aussi, ils sont pourchassés
par les malfrats. «Parfois, les enfants de la
rue me menacent pour arracher mon
argent», révèle Boris. En rappel, un arrêté ROBE WHATSAPP.
du préfet du Mfoundi interdit le commerce Dans les différents marchés de Yaoundé,
des enfants dans la rue. Ces derniers ne une robe s’affiche dans toutes les boutiques
semblent pas au courant de cette décision, de vente de vêtements. Il s’agit de la «robe
au vu de leur nombre qui a pratiquement whatsapp». Le nom de ce vêtement moulant
doublé dans les rues en cette période de à longues manches avec une fermeture éclair
QUI VEUT ALLER À L'ÉCOLE...PRÉOARE SA RENTRÉE. sur le dos et des petits motifs sur le devant est
vacances scolaires, les exposant à toutes
avec la marchandise ici à Mvan pour vendre», sortes de dangers. inspiré du groupe de messagerie Whatsapp.
explique-t-elle. eriC MAnGA (stAGiAire) Cette robe à l’allure simple mais élégante tire
sa particularité des smileys (petits dessins
exprimant les humeurs) qui sont représentés
thIerry mAyIllA sur sa vue avant. «Son prix oscille entre 7500
Fcfa et 10500 Fcfa selon la matière de la

Le porte-à-porte gagnant
Depuis deux ans, il va de maison en maison pour vendre des vêtements et des chaussures.
Rester à la maison à ne rien faire Un sac accroché sur son dos, des
en cette période de vacances ne figu- vêtements entre les mains, il propose
re pas parmi les options de Thierry aux piétons sa marchandise. «Quand
Mayilla. Âgé de 18 ans, cet élève de je vais de maison en maison, je peux
la classe de troisième a choisi de gagner 3000 à 5000 Fcfa par jour,
faire du commerce ambulant. C’est mais quand je suis à Mokolo, je peux
ainsi depuis deux ans. Troisième né gagner jusqu'à 15000 Fcfa. Si après
d’une famille de cinq enfants, il fait du plusieurs jours je n’écoule pas toute
porte-à-porte pour vendre des vête- la marchandise, je reviens le lende-
ments et des chaussures pour toutes main pour la liquider» (vendre à
les tranches d’âge. moindre coût, Ndrl), explique Thierry
Thierry Mayilla s’est lancé dans Mayilla.
ce petit commerce avec ses propres Le bénéfice qu’il obtient de ses
économies. Les quartiers Tam-tam, produits lui permet de s’acheter de
Nsimeyong, ou encore Melen dans la nouveaux vêtements et chaussures,
ville de Yaoundé sont les coins où il et de satisfaire à ses besoins. En
se déploie le plus. Quand il n’y est cette veille de rentrée scolaire, il à sa scolarité.
pas, c’est au marché Mokolo qu’il se n’hésite pas à s’acheter des paires Dans l’exercice de son travail,
rend pour écouler sa marchandise. de tennis et autres accessoires utiles Thierry fait face à de nombreuses dif-
samedis dès 17h30.
Planète star
Vous voulez tout savoir sur France3
à laissez-vous embarquer tous les
les nouvelles sorties d’al- Remuez vos méninges avec
bum, les titres qui font le
Sébastien Folin qui vous en
buzz actuellement, une donne l’opportunité avec le
émission : « Planète star »,
jeu télévisé Français «Harry»,
sur la Crtv. Alain Dexter est
diffusé du lundi au vendredi à
à la manœuvre tous les
17h50 sur France 3.
ficultés. Entre les longues heures de
marche sous le soleil ardent, la réac-
tion parfois hostile des clients à domi-
cile ou encore la menace constante
des agents de la commune d’arron-
dissement de Yaoundé II, plus
connus sous l’appelation « Awara »,
le désir de tout abandonner fait par-
fois surface. «Quand Awara arrive,
on nous signale. C’est comme cela
que nous réussissons à fuir. Ce n’est
vraiment pas facile. Si je peux donner
un conseil aux frères qui font comme
moi, c’est de persévérer, de travailler
davantage, afin d’avoir le meilleur
résultat possible», conseille le jeune
homme.
BrendA kontChePA
(stAGiAire)
France2 Canal 2 international
Vous aimez la musique ? Alors Retrouvez tous les soirs de
lundi à vendredi à partir de
soirs de lundi à vendredi dès 20h30 minutes, le couple
18h50, par le célèbre Nagui
Alexandro et Monsera dans
dans son émission «N’oubliez
pas les paroles». Il vous permet une nouvelle série, « Le choix
de joindre l’utile à l’agréable en de l’amour », et savourez avec
gagnant de gros lots. eux la force de ce sentiment.
robe. Prix qui sont éventuellement discu-
tables», déclare Maurice Eyebe, vendeur de
vêtements au marché Mvog-Mbi.
Ce vêtement dont l’apparition est récente
sur le marché est principalement confection-
né pour des femmes aux formes généreuses.
«Elle est très moulante et dessine parfaite-
ment les formes de la femme, surtout si elle
est grosse», croit savoir James Kamto, gérant
d’une boutique de vêtements. Et bien sûr, les
cibles principales n’hésitent pas à enfiler cette
robe. Les jeunes filles fines osent également
le pari, malgré «leur incompatibilité» avec le
vêtement. «Les filles minces peuvent égale-
ment la porter, mais elle ne sera pas très élé-
gante. De plus, il faudra encore la réduire,
parce qu’elle ne sort qu’en grande taille. C’est
la raison pour laquelle on ne les met pas sur
les mannequins, parce qu’ils sont minces et
ce n’est pas très beau à voir», poursuit le
commerçant, qui avoue vendre au moins dix
pièces par jour.
Disponible en plusieurs couleurs, elle
apparaît sous deux modèles : long et court.
«J’aime bien les choix qu’il y a sur le marché,
ça me permet de diversifier et d’agrandir ma
garde robe», renseigne Edith Murielle, étu-
diante. La robe whatssap est idéale pour des
balades entre amis et s’accompagne parfaite-
ment d’une ballerine, une sandale ou une
paire de tennis à semelle basse ou à semelle
compensée. Malgré le sacrifice monétaire
qu’il faut pour l’avoir, les jeunes filles succom-
bent de plus en plus à son charme, grâce à
son allure simple, décontractée et surtout très
sexy.
julienne iBis (stAGiAire)

Page 6 Mutations n° 4183 Jeudi 14 juillet 2016


D ehors
musique
Show-case
X-Maleya
Ydé, Sanza, jeudi
14 juillet, 22h
Le groupe X-
Maleya donne
un concert ce
jeudi soir à la
Sanza night-
club à Yaoundé.
Cinéma
Cinéma
Ydé, Palais des
congrès, vendredi
15 juillet, 20hjuin,
15h30
Le consul honoraire
des Pays-Bas organi-
se une garden-party
dimanche à
Mbalmayo, à l’occa-
sion de la remise du
Prix Prince Claus
2015 au cinéaste
Jean-Pierre Bekolo.
spectacle
Salle John
Ydé, Katios, dimanche
17 juillet, 17h
Le chanteur de makos-
sa Salle John, auteur
du titre «Bodiman»,
est en spectacle
dimanche prochain au
Katios night-club à
Yaoundé.
7e art
L’âge de glace 5
Ydé, Ifc, dimanche
17 juillet, 12h
Projection du film
d’animation «L’âge de
glace 5 : les lois de
l’univers» en avant-
première ce dimanche
à l’Institut français du
Cameroun (Ifc) de
Yaoundé.
Mutations n° 4183 Jeudi 14 juillet 2016
Le supplément du jeudi
Des visages de la musique urbaine
Locko, Daphne, Franko, Reniss... surfent actuellement au sommet des charts.
LOCkO.
Locko. Un nom connu de bien des
mélomanes camerounais. Normal, car le
jeune chanteur (il est né en 1992) séduit
notamment par sa qualité et sa puissance
vocales. après avoir longtemps posté sur
internet des reprises de chansons, c’est en
novembre 2014 que Charles arthur Locko
samba (de son vrai nom) se fait découvrir
avec le titre «Perfect Girl», chanté en featu-
ring avec Numerica. son premier single
solo, «Margo», sort en 2015. C’est le début
du succès. Dédié à sa mère, ce titre fait un
carton à sa sortie. son deuxième single
«Ndutu», sorti également l’année derniè-
re, connait le même destin. C’est fort de ce
parcours déjà assez riche que cet étudiant
en management à l’Institut universitaire
des sciences et du management dévoile
«Skyzo» (2015), son premier album com-
posé de dix titres.
Cet opus est un mélange de rnb et
d’afro pop, avec pour thème central
l’amour. «Je dirais que le succès de Locko est
dû au fait que l’esprit des jeunes adhère à ce
qu’il fait. Avant de mettre son album sur le
marché, il a chanté avec certains artistes qui
avaient déjà une renommée», explique Blaise
Patient ekwelle, son manager.
aujourd’hui, le chanteur est considéré
comme l’un des visages de la musique
urbaine camerounaise. Un autre «prodi-
ge» – à tort ou à raison – de ce style de
musique, Franko, l’auteur du titre contro-
versé «Coller la petite». Ce titre sorti en
2015 a enflammé la toile et les disco-
thèques pendant de nombreux mois.
Cette chanson a également animé la polé-
mique peu de temps après sa sortie dans
la ville de Bafoussam, où le préfet de la
mifi avait signé une note interdisant cette
musique dans la ville. Une «interdiction»
qui a contribué à faire connaître Franko
hors du continent. Désormais, ce titre de
l’ex-groupe de rap camerounais Babylone
squad est joué dans les boites de nuit en
europe. On «Colle la petite» dans certaines
émissions de divertissement, comme
«Vendredi, tout est permis avec Arthur», dif-
fusée sur Tf1.
Polémique
Franck Junior Kinguè alias Franko
a le vent en poupe. Des stars du ballon
rond s’amusent à poster des vidéos sur
les réseaux sociaux pour marqueur leur
soutien. C’est notamment le cas de l’inter-
CAmeroun
DAPHNE.
national ivoirien Didier Drogba, qui a
posté une vidéo sur la page de son club,
l’Impact de montréal, dans laquelle on le
voit faire danser les joueurs de
l’académie Fc montréal sur «Coller la peti-
te». «J’ai su que mon titre était un succès
lorsque mes amis m’ont dit : “Franko, ton son,
c’est la mort !”», a déclaré l’artiste au jour-
nal français Le monde. Contrairement
aux musiques de Charlottes Dipanda, X-
maleya, Danielle eog qui sont bien struc-
turées et basées sur des projets artis-
tiques, les musiques comme «Coller la peti-
te» sont bonnes à égayer les fêtes qui fleu-
rissent çà et là, affirme Parfait Tabapsi,
journaliste culturel et par ailleurs prési-
dent de la Cameroon art Critics (Camac).
Il reconnaît néanmoins que ces
musiques constituent un élément impor-
tant de la photographie artistique en
cours au Cameroun. Loin de la polé-
mique, Daphne, elle, se fraye un chemin
dans le monde de la musique depuis l’an-
née dernière. La chanteuse de 26 ans, ori-
Zoom
Un univers musical monotone
Directeur artistique et auteur de trois guides d'initiation aux métiers de l’art, il jette un regard sur la musique urbaine camerounaise.
Quel regard jetez-vous sur la
musique urbaine camerounai-
se telle qu’elle est pratiquée
aujourd’hui ?
Pour quelqu’un qui est entré dans le
monde du spectacle par la chanson à
textes et le jazz, je suis loin de cet univers
musical que je trouve plutôt monotone.
Ces musiques marchent bien dans les
lieux dédiés à la fête, parce qu’elles sont
conçues pour faire danser, assurer l’am-
biance et oublier à certains un quotidien
difficile et un avenir sombre. Ces
musiques font passer l’alcool dont la
consommation est devenue le premier
divertissement des jeunes, juste avant le
sexe. Nous sommes au 21e siècle et ces
musiques s’adressent à des jeunes dont
la curiosité littéraire ne dépasse pas sou-
vent les quatre lignes d’un post sur
RENISS.
ginaire du sud-Ouest, se définit comme
une chanteuse qui veut briser les fron-
tières de la musique pop urbaine. Inspirée
des chants religieux et des chorales sco-
laires, elle manie avec dextérité les mélo-
dies et rythmes sensuels grâce à des sono-
rités complexes pour façonner une belle
musique. son premier album, «Here to
stay», est sorti en décembre 2015.
Popularité
Ce disque de 19 titres est un mélan-
ge de rnb, afro soul et afro pop. avant cet
album, l’auteure de «Rastafari» avait pro-
duit «Réflexion», un maxi single de quatre
titres rendu disponible courant 2015.
Daphne, dont le dernier single s’intitule
«Ndolo», en duo avec Ben Decca, rêve de
faire un featuring avec rihanna. Une
autre qui fait parler d’elle actuellement,
c’est reniss, l’interprète de «La sauce».
avec ce tube, cette jeune artiste, considé-
rée comme l’une des ambassadrices de la
musique urbaine camerounaise, a trouvé
tony meFe
Facebook ou Whatsapp et la culture
cinématographique aux vidéos clips et
autres séries novelas.
Quelle est, selon vous, la clé
du succès de cette musique ?
FRANkO.
la recette parfaite entre tradition et
modernité. «La sauce» reprend des
rythmes du bikutsi, à la fois comme genre
musical et style de danse traditionnelle
originaire de la région du sud Cameroun.
D’après son manager, la popularité
de reniss aujourd’hui est le fruit d’un dur
labeur. «Reniss a travaillé pendant des
années. Son album ‘La Sauce’, qui fait beau-
coup parler d’elle présentement, est un projet
sur lequel elle a travaillé pendant deux ans»,
révèle-t-il. C’est en 2012 que reniss a sorti
son premier single solo baptisé «Fire».
«Holy Wata» est le titre de son deuxième
single. elle a d’ailleurs raflé deux prix :
celui de la meilleure artiste féminine et de
la meilleure vidéo féminine aux mboa
Hip Hop awards en 2012. Comme reniss,
Locko, Daphne ou Franko, d’autres
visages se définissent dans la musique
urbaine au Cameroun : stanley enow,
magasco, etc. Des noms dont la musique
divise plus d’un.
josiAne AfoM (stAGiAire)
L’oisiveté, la misère, les incertitudes du
lendemain pour certains ; le gain facile
pour d’autres. Qu’est-ce que la société
offre aux jeunes pour se divertir ? Un
stade de football pour 10.000 logements
et aucun lieu dédié à l’art. en revanche,
on trouve, tous les dix mètres, dans le
même périmètre, des ventes à emporter
et des snack-bars qui sont aussi des exu-
toires pour ceux qui n’ont pas les
moyens de s’acheter un boulot ou une
place dans une grande école.
Ces musiques rayonnent pourtant à l’ex-
térieur. est-ce à dire qu’elles reflètent
véritablement la culture camerounaise ?
malheureusement, il n’y a pas meilleur
miroir de notre société que ces
musiques.
ProPos reCueillis PAr
j.A (stG)
Page 7
 Exposition
Tranches de vie à l’Ifc
L’exposition photo du Français Arnaud De Grave présente des clichés représentant des scènes quotidiennes des villages à Mindourou, à l’Est Cameroun.
Le photographe français arnaud De
grave dépose ses valises à Yaoundé, le
temps d’une exposition organisée en par-
tenariat avec le Centre de coopération
internationale en recherche agronomique
pour le développement (Cirad). Jusqu’à la
fin du mois de juillet en cours, le public de
Yaoundé pourra ainsi découvrir ses
œuvres exposées dans le hall de l’Institut
français du Cameroun (Ifc) de Yaoundé.
«L’exposition tourne autour de 20 diptyques
en noir et blanc de scènes quotidiennes des vil-
lages du terrain d’étude autour de Mindourou
(une localité de la région de l’Est Cameroun,
Ndlr), retenus conjointement avec les cher-
cheurs sur le terrain qui attendent des retours
et des réactions de la part des visiteurs de l’ex-
position. Il s’agit d’une opportunité unique de
profiter de travaux originaux qui relient l’art
aux sciences», indique l’Ifc.
Cette exposition, dont le vernissage a
eu lieu hier, présente une série de clichés
représentant des scènes quotidiennes des
villages dudit terrain d’étude. elle a pour
volonté de faire le lien entre les scienti-
fiques, les habitants des forêts du bassin
du Congo et l’audience, tout en jouant sur
les valeurs transmises par les images dans
et hors contexte, peut-on lire sur le site
sunlights
yAoundé
UNE DES PHOTOS EXPOSéES à L’IFC.
internet mapado.com. Le contenu des
photographies, prises en collaboration
avec les villageois, a en effet été évalué par
le photographe et les chercheurs en action
sur les sites, afin de juger si elles véhicu-
lent des valeurs positives ou négatives,
consensuelles ou non.
Approche
Le choix des images et de la scéno-
graphie (noir et blanc argentique, simples
ou en diptyques, positionnement de l’ac-
crochage, pas de titre…) suivent cette éva-
luation, selon la même source. Des images
en couleur sont toutefois proposées en dia-
porama pour compléter ou détailler le
tableau. Cette exposition est le fruit d’une
collaboration entre le photographe
arnaud De grave et le projet scientifique
CoForTips du Cirad, qui est un centre de
«le moA
Quatre bonnes
premier roma
Le bluesman camerou
recherche français qui répond, avec les
pays du sud, aux enjeux internationaux de
un petit bijou de roma
l'agriculture et du développement. Le pro- Une bande de cinq cop
jet CoForTips propose une manière sup- tente, par tous les moyens, d
plémentaire de favoriser la transdiscipli- dant de décrocher le précieu
narité à travers l’«ethno-photographie des programme : bière, foot, drag
sciences (environnementale, Ndlr)», une d’une jeunesse africaine sacr
approche que le photographe veut rendre ma» tente d’alerter sur les m
visible à travers son entreprise des milliers de jeunes africa
ecoPalimpsesto(Photo)graphies qu’il a nent au péril de leur vie. «Bou
créée en 2015.
Cette approche utilise la photogra-
phie comme media pour confronter les
points de vue de chercheurs et des acteurs
locaux. elle associe ainsi des séjours longs
sur le terrain avec une attitude incondi-
tionnellement positive dérivée des tech-
niques de facilitation et de l’observation
participative, rapporte mapado.com. en
plus des méthodes scientifiques utilisées
dans le projet, le photographe arnaud De
grave - qui a exposé ses œuvres dans plu-
sieurs pays (Japon, Canada, Danemark,
Belgique, Panama, France, etc.) a docu-
menté la vie quotidienne et le travail des
habitants des forêts du bassin du Congo, BLICk BASSY.
des chercheurs en action sur ce terrain et c’est le propre de l’homme, dit B
leurs interactions. d’être obligé de partir parce
PAtriCiA nGo nGoueM L’Occident aussi en prend p
refus de visas qu’il inflige au
étaient octroyés avec moins
d’Africains en Europe, pronosti
rêver ne vous met pas dans les

lAndry mbAssI La riches

Le livre de Blick Bassy

Passionné de l’image  
religion (les longues prières
police aux aurores), les église
perdition), la prostitution (l
guerre contre les «Cameruin
grande échelle), l’inertie de
peau, les prêtres pédophil
L’artiste revient au-devant de la scène avec une nouvelle collection de photographies exposées dans la médiathèque de l’Institut français de Yaoundé. chaque fois, des scènes caust

C’est une énième exposition du photographe
camerounais, Landry mbassi, qui se tient tout au
long de ce mois de juillet 2016 dans la médiathèque
de l’Institut français du Cameroun (Ifc) de Yaoundé.
en collaboration avec la photographe française
Patricia martinez, l’artiste plasticien présente un
ensemble de clichés sous le thème «Ici, là-bas». en
2011, Landry mbassi avait déjà présenté une exposi-
tion sur le thème «Traversées». Cette exposition
explorait la texture des complexes et diverses insta-
bilités de la perception que l’Homme se fait de son
passage sur terre. a travers ce projet, Landry mbassi
souhaitait simplement exprimer son ressenti au sujet
d’une ère qui connaît nombre de chamboulements.
a la fois artiste plasticien, photographe et scé-
nographe, Landry mbassi s’inscrit à la filière arts
plastiques et histoire de l’art à l’Université de
Yaoundé I, après l’obtention de son baccalauréat en
1998. Il prendra comme option les arts du spectacle,
nourri par sa passion pour les arts de la scène. en
2009, il monte sa première exposition individuelle. Il
s’agit d’un projet avant-gardiste au Centre culturel
français (Ccf) de Yaoundé (aujourd’hui Ifc) baptisé
«Avis de recherche» où il explore le thème de l’identi-
té. Il participe à plusieurs ateliers et résidences artis-
tiques qui nourriront sa sensibilité. en mai 2009, le
centre d’art contemporain Doual’art vernit «Regards
urbains», une exposition collective de jeunes artistes
dont il fait partie.
Sensibilité
a travers ses photographies et ses installations,
Landry mbassi exprime avec minimalisme sa per-
ception de l’identité vestimentaire actuelle des
jeunes femmes camerounaises. en septembre 2009, il
est invité à participer, après une résidence de trois
mois à La réunion, à la Biennale de l’art, du design
et de la création numérique et immatérielle qui se
tient dans cette île. Dans la même foulée, il représen-
te le Cameroun aux jeux de la Francophonie à L’h
Beyrouth (Liban). scénographe pour le compte de la Il est omniprésent, san
compagnie acor Contemporain, il est invité en met le détachement face à la dur
décembre 2009 à prendre part à la phase laboratoire ne pas prendre les choses à cœ
du festival les récréatrâles à Ouagadougou (Burkina sérieuse de la situation». «Le
Faso). en février 2010, il participe à l’atelier interna- passages d’anthologie. Com
tional de photographie au Centre d’art contempo- admiration béate des «mben
rain (Cca, sigle en anglais) de Lagos. diaspora qui reviennent tout
chi les mers.
Landry mbassi a également travaillé sur le pro-
L’humour aussi quand
jet d’atelier expérimental autour de l’immigration. Obama, le narrateur analyse
Projet qui se propose de faire le tour de la question est un nom banal à Yaoundé
identitaire des peuples noirs immigrés et établis Hussein à la présidence des U
dans de grandes métropoles. Dans cette optique, il a croire, à voir la ferveur no
adopté le surnom «Urban Profiler». Né en 1979 au Cameroun, que ces gens-là étai
Cameroun, Landry mbassi développe depuis plus États-Unis. C’est ainsi que no
d’une dizaine d’années une carrière de plasticien. pour ajouter une touche améric
D'abord intéressé par la peinture dans ses débuts, il pe de basket des Bulls de Chicag
va progressivement être séduit par la photographie
et la pratique de l'installation. «Il existe mille et une Le Cam
manières de saisir un instant en photographie, de voler La particularité du rom
une once de vie à la nature, d’immortaliser un moment ou ge du camfrananglais – un m
260 langues du Cameroun –
de matérialiser une idée, autant qu’il y a une infinie liber- qualité d’écriture. Très mal v
té de choix d’angles ou de prises. Et c’est justement celle Bassy, de rapprocher les Cam
qui fera la différence entre un photographe et un autre, car l’Occident, passant sous silenc
c’est exactement là qu’intervient la sensibilité de chacun», pays». a découvrir pour son
écrit-il sur sa page facebook.
josiAne AfoM (stAGiAire)

Page 8 Mutations n° 4183 Jeudi 14 juillet 2016


AbI CInémA»
s raisons de lire le
an de Blick Bassy
unais publie chez Gallimard
an délicieusement subversif.
pains bacheliers rêve d’Occident et
d’obtenir chacun son visa. en atten-
ux sésame, ils «tuent» le temps. au
gue, musique… véritable chronique
rifiée et à la dérive, «Le Moabi ciné-
mirages de l’Occident, à l’heure où
ains choisissent de quitter le conti-
uger, aller d’un point à l’autre du globe,
Blick Bassy. Ce qui est dérangeant, c’est
que l’horizon est bouché chez soi».
pour son grade, pour les humiliants
ux candidats au départ. «Si les visas
de parcimonie, il y aurait moins
ique Blick Bassy. Vivre l’Occident et en
mêmes dispositions d’esprit».
sse des thèmes :
y aborde une infinité de thèmes. La
dans le salon d’un commissaire de
es d’éveil (refuge des populations en
les Chinoises «casseuses de prix» en
neuses», la feymania (escroquerie à
es politiques, le blanchiment de la
les qui finissent polygames…). À
tiques, hilarantes.
humour :
ns jamais être pesant. «L’humour per-
reté de la vie, indique Blick Bassy. Mais
œur n’empêche pas d’avoir une analyse
Moabi cinéma» offre ainsi plusieurs
mme lorsque le narrateur décrit leur
nguistes», leurs compatriotes de la
t auréolés de leur gloire d’avoir fran-
d, parlant de l’un de ses copains,
e la côte subite de ce nom : «Obama
é. Mais, après le triomphe de Barack
United States of America, on aurait pu
ouvelle qui entourait les Obama au
ient tous de la famille du président des
otre ami, dont la taille impressionnait,
caine à son jeu, se mit à soutenir l’équi-
go. Comme le président Obama».
mfrananglais :
man de Blick bassy tient aussi à l’usa-
mélange de français, d’anglais et des
–, qui, pourtant, n’altère en rien la
vue, cette langue a le mérite, selon
merounais : «On fustige le racisme de
ce le fléau du tribalisme qui mine nos
surprenant lexique.
jeuneAfrique.CoM
Mutations n° 4183
Espace livre
publICAtIon
En rime, de l'abîme à la cime
Dans son recueil de poèmes publié chez Harmattan Cameroun, Guy Massongo Massongo laisse au lecteur le soin de découvrir la sensibilité qui est la sienne.
Comment lire le recueil de masculine» au gré de ses inspira-
poèmes «en rime, de l’abîme à la tions du moment et des lieux où
cime» de guy massongo il se trouvait.
massongo ? Bien que l'éditeur ait
Inspiration
opté de ne pas segmenter le
contenu du livre de l'auteur en avait-il eu la même inspira-
parties distinctes dans sa table de tion lorsqu'il écrivait «Un martyr
matières, le lecteur n'aura aucune kamerunais» à Bafia et «Au bout»
peine à comprendre, en parcou- qu'il accouche à Lille en France ?
rant les 78 pages denses et émo- Pas du tout. en savourant
tionnelles de l’ouvrage, qu'il a «Aurore» de guy massongo
entre ses mains sept thèmes qui massongo de ses «rimes suivies»,
auraient pu être aussi sept livres on a le sentiment que c'est
pleins, le tout emboîté dans un «L'automne» de Lamartine dans
seul «coffret» bordeaux de format les «Méditations» qu'on redé-
a5. Les rêveries du poète obli- couvre, ou «Le Mont des oliviers»
gent, dans une complicité certai- de De vigny dans «Les destinées»
ne entre l'auteur et son éditeur, le qu'on parcoure. On dirait aujour-
centre de la première de couver- d'hui que «Le spleen» chez
ture est creusé d'un visuel en Charles Baudelaire, avec «Les
quadrichromie. fleurs du mal», est un hommage
Qu'y voit-on ? Un prome- au sexe. Que Louis aragon van-
neur, sac à l'épaule, emballage en tait la révolution reprise par Jean
main, qui escalade une montée Ferrat en chant, que rimbaud fut
qui ressemble à une montagne un vagabond intelligent honoré
par robert Charlebois, que de
d'une campagne, quelque part en
afrique. Ce choix iconogra- Nerval, appolinaire, racine ou
phique n'est pas un hasard : il verlaine furent des génies à l'éru-
avertit le lecteur que le poète des dition poussée et précoce.
moments perdus, guy massongo Tous ces écrivains ont fait la
rime en alternance dans tous les
massongo, est profondément
attaché à ses origines - celles de genres de la poésie. Ils restent des
ses géniteurs-, des origines pay- modèles. Il en sera de même de
sannes dans le mbam et Inoubou. guy massongo massongo, qui
Le propos du livre dans l’avant- sur n'a pas choisi la facilité. rêver
grand,
propos serait ce que l'on pourrait le monde et l'humain. Ces parties avec la rime pour ne pas sombrer
nous nous élèverons forcément au-
aussi qualifier de «le monde tel que sont inégalement réparties. dans l'abîme et s'élancer vers les
dessus des turpitudes qui font le
voit le poète des moments perdus, autant la première partie a 8 cimes, c'est le message que trans-
monde dans lequel nous vivons,
Guy Massongo Massongo». poèmes, autant la seconde n'en a met l'auteur dans son ouvrage.
alors nous, quitterons l'abîme dans
einstein avait vu, lui, son monde. que 2, la troisième 5 et la derniè- L'éditeur a-t-il suffisamment
lequel nous pataugeons, pour la cime
Ce fut le titre de son dernier re 7. L'épaisseur des parties n'a accompagné son auteur en fai-
à laquelle nous aspirons».
livre : un monde idéal, celui de aucune importance, c'est le sant des choix graphiques appro-
paix, d'amour et de solidarité. sa contenu qui compte. guy priés ? Ce n'est pas certain.
Turpitudes
bombe H n'était pas faite pour massongo massongo n'a pas rien ne justifie la parcimo-
Dieu n'est pas cité, mais c'est
détruire l'humanité, se défendra- choisi la facilité dans son travail nie du visuel de la couverture,
lui qui est invoqué. Cet avant-
t-il. guy massongo massongo qui aura duré onze ans (1997- qui devrait demeurer un élément
propos est une thématique
regarde, lui, le 21e siècle naissant. 2008). déterminant de l'attrait commer-
immense et profonde que l'au-
Tout y passe : on vulgarise les Cette facilité que certains cial. La table des matières n'est
teur a choisi de survoler sommai-
technologies de l'information et écrivains dits «modernes» aban- pas explicite. elle présente égale-
rement. Il laisse au lecteur le soin
de la communication (Tic). elles donnent, les «rimes suivies», les ment une diversité typogra-
de découvrir, dans le reste de
apportent dans leur sillage des «rimes croisées» ou les «rimes phique inexpliquée. La richesse
l'ouvrage, la sensibilité qui est la
influences qui happent les embrassées», qui font la beauté de du contenu de ce livre, qui fait
sienne.
jeunes, annihilant le rôle des la poésie et sa différence des entrer des deux pieds l'auteur
Ce recueil de poèmes se
parents. Ceux-ci n'ont plus que autres textes, pour faire la prose dans le cercle restreint des
divise en cinq parties que le
des obligations vis-à-vis de leurs en phrases courtes et creuses. Il a poètes, enchante les amoureux
poète des moments perdus a sub-
progénitures, alors que les autres travaillé dans la rime poétique des belles lettres. Cette richesse
divisées en parties dénommées
ont tous les droits. L'auteur ne constituée de la répétition d'une efface rapidement les très
comme telles : le cycle de la vie,
s'accommode pas à ce nouveau ou de plusieurs phonèmes iden- modestes carences observées
nature et environnement, hymne
monde-là. tiques. Il a fait épuisant mais dans les choix graphiques de
au développement, médecine,
Il estime qu'en s'accrochant exaltant labeur en utilisant tour à l'éditeur.
des mots et des maux, et regards
«à quelque chose d'infiniment tour la «rime féminine» ou la «rime XAvier Messè
Jeudi 14 juillet 2016 Page 9
 Cinéma Brèves
7e Art Festival

«A mile in my shoes» en lice dans une kyrielle de festivals

Le film du Marocain Saïd Khallaf est en compétition officielle au 9e Festival international du film arabe d’Oran du 22 au 27 juillet prochain.
Le film «A mile in my
shoes» du réalisateur maro-
cain saïd Khallaf est en
compétition officielle au 9e
Festival international du
film arabe d’Oran du 22 au
27 juillet prochain. Ce film
est l’un des dix en compé-
tition officielle long métra-
ge à ce festival. De même
que dans plusieurs autres
rencontres cinématogra-
phiques. «A mile in my
shoes» a déjà remporté en
mars dernier le grand prix
du 17e Festival national
du film de Tanger. Outre
ce prix, le film a aussi enle-
vé le Prix du meilleur
acteur pour amine Naji et
de la meilleure actrice
pour Fatima Harandi
(alias raouia), ainsi que le
Prix de la meilleure
musique pour mohamed
Oussama.
Cette production de
saïd Khallaf est un thriller
psychologique qui met à
l’écran le drame social
d’un enfant de la rue qui
lutte pour vivre en dignité,
loin des affres de la crimi-
mode
nalité et de la délin- Le président du Parti démocra-
quance. selon le réa- tique de Côte d’Ivoire (Pdci),
lisateur Khallaf, ce Henri Konan Bédié, a renouvelé
sa «bénédiction et son soutien
film a été également total» au Festival international
sélectionné pour de la culture et des arts de
participer au Daoukro (Ficad), prévu du 6 au
Festival du film fran- 14 août 2016 à Daoukro, selon
co-arabe d’amman une note transmise à Apa.
Faisant le point des préparatifs,
(Jordanie) du 17 au le commissaire général du
24 juillet. Il a partici- Ficad, Olivier Akoto, a indiqué
pé au Festival inter- que «tout se passe bien» à un
national du film de mois du festival.
Durban (afrique du
sud) du 16 au 26 juin Carthage
2016 et sera en outre La 52e édition du Festival inter-
présent au Festival national de la musique de
Carthage se tient du 13 juillet
du cinéma africain au 20 août à Tunis (Tunisie). Le
de Khouribga programme du festival prévoit,
(maroc) qui se tien- cette année, des prestations au
dra du 16 au 23 niveau de plusieurs sites et
juillet, ainsi qu’au places publiques à Tunis et
dans les régions intérieures du
Festival du film pays, a précisé M. Zine Abidine.
arabe de Bruxelles En plus de 34 groupes de la
en septembre pro- Tunisie, plusieurs artistes et
chain. Le jury de orchestres venus des pays
l’édition 2016 du arabes, africains et du monde
prendront part au festival,
Festival internatio- indique la Pana.
nal du film arabe
d'Oran sera présidé Box-office
par le réalisateur Pour son premier week-end à
syrien mohammad l'affiche, «Comme des bêtes»
malas. bat tous les records. Le nou-
Afriquinfos.CoM veau long métrage de Chris
Renaud (Moi, moche et
méchant) et Yarrow Cheney a
d'ores et déjà totalisé 103,2
millions de dollars de recettes
en seulement trois jours de dif-
fusion dans 4.370 salles de
cinéma à travers les Etats-Unis.
Un record non négligeable pour
new york un film qui affiche la plus gran-
de diffusion de toute l'histoire

Début de la troisième Fashion Week homme

pour un film d'animation.

Nécrologie

Les silhouettes sportives et décontractées de la marque Perry Ellis ont lancé lundi la troisième édition de la semaine de la mode masculine prévue jusqu'à jeudi.
Une soixantaine de défilés et
présentations sont au menu de cette
«semaine» encore balbutiante, qui
devrait conjuguer minimalisme,
décontraction, utilitaire et optimis-
me pour les collections printemps-
été 2017. Parmi les noms attendus
cette semaine, Joseph abboud, Tim
Coppens, garciavelez, stampd,
michael Kors, Loris Diran, robert
geller, Carlos Campos, Cadet,
gipsy sport, Brett Johnson et
Ovaida & sons qui ont présenté
leurs collections mardi.
mercredi, Passavant and Lee,
Nick graham, Kenneth Ning, John
elliott, Nautica, assembly New
York, rochambeau, Tommy Hilfiger
ont pris le relai, avant Todd snyder,
UNE CRéATION DE LINDER.
Palmier du mal, Katama, Timo
Weiland et le toujours attendu John
varvatos en clôture jeudi. mais cer-
taines marques ont préféré passer leur
tour, comme le duo créatif de Duckie
Brown, les designers steven Cox et
Daniel silver, qui, en février, n'avaient
déjà présenté que sept silhouettes à la
Fashion Week homme de New York.
«Je pense que c'est super que New
York puisse avoir sa propre semaine de la
mode pour les hommes, ou les hommes et
les femmes ensemble, mais nous avons fait
deux shows par an depuis treize ans. Nous
avons décidé que c'est peut-être le moment
pour nous de ne pas en faire», a expliqué
Daniel silver au New York Times. «Le
problème ici, c'est que nous encoura-
geons le commerce, pas la créativité»,
a-t-il ajouté.
lAPresse.CA
Décédé le 4 juillet à Paris des
suites d'un long combat contre
le cancer à l’âge de 76 ans,
Abbas Kiarostami a été enterré
à Lavasan, dans la banlieue de
Téhéran, après une cérémonie
d'adieu. Le réalisateur iranien a
révolutionné le cinéma de son
pays. Il était aussi un poète
humaniste et un photographe
avisé. Le réalisateur de « Le
Goût de la cerise » (1997)
aura, tout au long de sa carriè-
re, donné une nouvelle défini-
tion du «film» en mélangeant
ambiguïté, simplicité et com-
plexité, selon Lefigaro.fr.

Page 10 Mutations n° 4183 Jeudi 14 juillet 2016


Le Cameroun à la conquête du Nigeria
Au moins 20 contrats commerciaux à signer lors du forum d’affaires qui se tient dans les prochaines semaines à Abuja.
Comme nous l’annoncions dans notre édition
du 1er juillet dernier, le ministère de l’economie,
de la Planification et de l’aménagement du terri-
toire, prépare en  un forum d’affaires Cameroun-
Nigeria, dans le cadre du renforcement des
échanges commerciaux et des investissements
entre les deux pays. On a appris au cours d’une
réunion interministérielle élargie au secteur privé,
présidée par le chef de ce département, Louis Paul
motaze, hier, que cet événement se tiendra au plus
tard en septembre prochain à abuja. entre autres
objectifs spécifiques poursuivi par cette rencontre,
il sera question, d’établir des partenariats (com-
merciaux ou d’investissement) entre les opéra-
teurs économiques du Cameroun et du Nigeria,
mettre en place des partenariats techniques entre
les agences spécialisées dans la promotion du
commerce et des Pme entre les deux pays (anor,
aPme), finaliser les discussions en cours relatives
à la levée des barrières non tarifaires (normes et
qualité, procédures administratives, etc.), établir
des partenariats entre les chambres et organisa-
tions patronales conformément aux dispositions
de l’accord commercial signé à abuja le 03 mai
2016 entre les chefs d’etat du Cameroun et du
Nigeria, discuter des modalités d’opérationnalisa-
tion de cet accord, et promouvoir les opportunités
d’investissement au Cameroun.
Il est attendu la signature d’au moins 20
contrats commerciaux entre les opérateurs écono-
miques des deux pays. Cet événement viendra
budget
Le Minfi se pare contre la sous-consommation
Pour une meilleure gestion de la dépense publique, la direction générale du budget forme les contrôleurs financiers et ordonnateurs de crédit.
Le ministère des Finances plus
que jamais engagé dans la dyna-
mique de la performance au niveau
de la dépense publique. Il entend
mettre tout en œuvre afin d’éviter la
sous-consommation du budget de
l’etat. Une situation décriée depuis
plusieurs années du fait d’une part
de la mauvaise gestion des res-
sources par les ordonnateurs de cré-
dit, et d’autre part par le non respect
des procédures par les contrôleurs
financiers. Ces derniers, gendarmes
de la dépense publique lors du
contrôle de la solde et des pensions,
oublient parfois de faire le rappro-
chement entre le poste de travail, la
fonction et le statut du personnel et
ses éléments de rémunération afin de
détecter des anomalies.  Notamment
le paiement à tort des indemnités,
des primes et avantages. Un manque
à gagner pour l’etat dont les
dépenses de personnel et de pension ALAMINE OUSMANE MEY. Le Minfi.
constituent près de 2/3 de dépenses la chaine de la dépense publique
de fonctionnement dans nos admi- constituent l’un des goulots d’étran-
nistrations.
glement des indicateurs de perfor-
Ces quelques tares et avatars de mance. Ceci explique le lancement
Mutations n° 4183 Jeudi 14 juillet 2016
e C O N O m I e
oFFensIVe
LOUIS PAUL MOTAZE. Le Minepat.
marquer la concrétisation d’une promesse du chef
de l’etat camerounais et de son homologue nigé-
rian, qui se sont rencontrés à l’occasion d’une visi-
te d’etat, début mai dernier à abuja. Les deux
pays, faut-il le rappeler, sont liés depuis le 11 avril
2014 par un accord de libre échange et, depuis
2012, le Nigeria est devenu le premier partenaire
commercial du Cameroun, devant la Chine et la
France. Officiellement, les échanges commerciaux
entre le géant de l’afrique de l’Ouest, devenu
depuis peu la première économie du continent et
de l’etAt
par la direction générale du budget,
d’une série de séminaires de renfor-
cement des capacités des contrôleurs
financiers et des ordonnateurs des
la locomotive de la Communauté économique des
etats de l’afrique centrale (Cemac), s’élèvent à
4000 milliards F Cfa en moyenne chaque année. 
Les statistiques du commerce entre les deux
voisins pour l’année 2014 font état de ce que les
importations du Cameroun en provenance du
Nigeria représentent 17,8% de ses importations
totales, et montrent que le pays de Paul Biya n’a
pas toujours su tirer profit de sa proximité géogra-
phique avec ce géant d’afrique.  
Il est aujourd’hui question pour le pays de
créer des conditions pour le renforcement de ces
courants d’échanges, l’accord du 11 avril 2014
ayant  élargi la gamme des produits commerciali-
sables. Du pain béni pour le Cameroun, à qui il est
offert sur un plateau d’argent, la possibilité d’inté-
grer le marché nigérian qui compte pas moins de
170 millions de consommateurs. Le Cameroun et
le Nigeria disposent, outre l’accord d’avril 2014,
d’une instance diplomatique statutaire, dénom-
mée la grande Commission mixte de coopération.
elle a pour but d’optimiser la coordination des
relations entre les deux partenaires dans des
domaines aussi variés que la sécurité, l’économie,
le commerce, les affaires consulaires, la justice, la
recherche scientifique et la culture. Des investis-
seurs nigérians sont aujourd’hui actifs au
Cameroun, dans les domaines de la cimenterie, de
la banque, etc.
jeAn de dieu BidiAs
crédits publics, afin qu’ils s’arriment
aux dispositions de la réforme de
2007 portant nouveau régime finan-
cier de l’etat.  Le deuxième séminaire
a débuté hier à Yaoundé, et ce jusqu’à
demain. «Les premières ressources
d’une organisation sont les hommes. Du
coup les contrôleurs financiers et les
ordonnateurs sont les acteurs majeurs
dans le cadre de la performance budgétai-
re. Il est donc  important de mettre en
synergie les contrôleurs financiers, les
gendarmes, et ceux qui sont les contrôlés
afin qu’ils comprennent qu’ils servent
une même cause», a souligné  antoine
Félix samba, le directeur général du
budget, à l’ouverture de ces travaux.
ainsi, ces contrôleurs financiers
et ordonnateurs de crédit suivent les
exposés portant sur les généralités
sur le budget de l’etat, les acteurs de
la performance, la nomenclature
budgétaire, les processus budgétaires
d’un compte d’affectation spécial, le
rôle et les attributions des contrô-
leurs financiers dans la gestion de la
finances publique.
PAsCAl diBAMou
pArtenArIAt publIC-prIVé
Des contrats signés pour
environ 450 milliards Fcfa
Ce chiffre rend compte de l’immense activité
du Carpa, depuis son lancement en 2008.
DIEUDONNé BONDOMA YOkONO : Président Carpa.
Le laboratoire biomédical de l’Hôpital
général de Yaoundé  et le marché Congo de
Douala sont en cours de construction. C’est le
fruit d’un contrat de partenariat public-privé,
entre la Communauté urbaine de Douala et
l’entreprise américaine sicc. Un cas d’école pour
les collectivités territoriales décentralisées
(Ctd). Du moins celles qui ont participé, hier à
Yaoundé, à la journée d’information organisée
par le Conseil d’appui à la réalisation des
contrats de partenariat (Carpa). elle a eu pour
thème : «partenariat public-privé(Ppp) et valorisa-
tion du patrimoine communal».
Il a été question pour les responsables d’ex-
pliquer aux maires les avantages de la loi de
2006 sur les contrats de partenariat. Une clé
pour la réalisation sans moyens de leurs projets
d’investissement.  Des projets qui remplissent
les conditions d’urgence, de complexité ou
d’opportunité. «L’urgence traduit un intérêt géné-
ral résultant de la nécessité économique de rattraper
un retard créé par le manque de service public. Alors
que la complexité peut être technique, juridique ou
financière. Elle traduit l’incapacité objective de l’en-
tité publique en charge d’assurer seul le service
public concerné», explique Jean-Noël ekoman,
expert au Carpa.
L’objectif de cette journée d’information  est
de sensibiliser les Ctd sur la nécessité d’utiliser
un mode de financement pour leurs projets
d’investissement. «Mais, nous nous rendons
compte que les opportunités qu’offre cette loi de 2006
sur les contrats de partenariat n’est pas suffisam-
ment exploitée. C’est la raison pour laquelle, réguliè-
rement, nous sensibilisons les administrations et les
Ctd sur les possibilités que cette loi offre », explique
Dieudonné Bondoma Yokono, président du
Carpa. D’après ce dernier, depuis le lancement
du Carpa en 2008, des contrats de partenariat
ont été signés pour environ 450 milliards F Cfa.  
en effet, les maires ont suivi plusieurs expo-
sés. Ils ont porté sur les partenariats public-
privé au Cameroun  : principes, procédure de
passation, condition de succès, les différents
modes de financement privé des équipements
communaux, la présentation des projets en Ppp
dans une mairie, la gestion en Ppp  : quelques
exemples pratiques de projet communaux.
P.d
Page 11

AImé rAoul sumo tAyo
L’Afrique n’aura pas son Otan dans 10 ans
L’expert en questions de sécurité et de défense parle du défi du maintien de la paix sur le continent.
On voit se multiplier en Afrique des
zones de conflits et des missions
onusiennes de la paix. Est-ce le
signe que l’Afrique n’est pas apte à
assurer la sécurité de ses Etats ?
absolument ! Comme le relève l’ancien
secrétaire général de l’Organisation de
l’Unité africaine (Oua), edem Kodjo, le
continent est constitué en majorité de «pseu-
do-nations», d’«Etats fragiles» avec des socié-
tés fragiles et des gouvernements incapables
d’accomplir les missions régaliennes sur
l’ensemble de leurs territoires respectifs. Les
interventions onusiennes sont donc le résul-
tat des faiblesses structurelles de la plupart
des armées africaines. Ces dernières sont
confrontées à des problèmes liés à la compo-
sition de leurs effectifs, à la formation des
cadres et, parfois, à l’incompétence du com-
mandement. Le général Carter F. Ham,
ancien commandant de l’africom, affirmait,
le 3 décembre 2012, qu’aucune de ces armées
composées de «soldats de parade, aussi remar-
quables les jours de défilé qu’inaptes sous le feu»
n’était en mesure de défendre son propre
territoire national. De ce point de vue, quoi
qu’on en dise, l’intervention française au
mali, par exemple, s’expliquait par la déli-
quescence de l’armée malienne en perte de
vitesse face aux terroristes.
Ces interventions occidentales traduisent
également les faiblesses des initiatives régio-
nales de sécurité. ainsi, toujours au mali,
pendant que les djihadistes s’emparaient des
grandes villes du Nord, la réponse des pays
de la sous-région afrique de l’Ouest se limi-
tait à d’interminables réunions des états-
majors des pays, sans qu’il ne soit décidé de
l’envoi rapide des troupes sur le terrain et à
des déclarations de bonnes intentions. Dans
un contexte où le manque de ressources
financières et l’impréparation avaient blo-
qué un déploiement des forces africaines sur
le terrain, la mise en œuvre de l’Opération
serval répondait ainsi à l’urgence d’enrayer
l’avancée des djihadistes vers Bamako.
La question de la préservation de la
paix est pourtant au cœur des poli-
tiques publiques menées en
Afrique. Qu’est ce qui explique que
ce continent soit paradoxalement
un de ceux qui comptent le plus de
zones de conflits ?
Cette multiplicité des conflits est le produit
des dysfonctionnements des systèmes poli-
tiques des etats africains qui, à des échelons
divers, fabriquent soit la conflictualité, soit
la radicalité. Dans de nombreux pays afri-
cains, l’etat est « une force de soumission
exercée par une tribu, un clan, une commu-
nauté ou une ethnie sur les autres compo-
santes de la société», comme le relève
elsalhin saad, représentant de la Lybie au
dernier Forum de Dakar sur la sécurité sur le
continent. Dans cette perspective, les diffé-
rentes formes de conflictualités sont des
modes d’action par lequel les peuples sou-
mis se rebellent pour remettre en cause
l’ordre établi. Dans un contexte de margina-
lisation du politique, entendu au sens de
compromis, de débat, de construction insti-
tutionnelle, la multiplication des conflits est
la preuve du dysfonctionnement des institu-
tions politiques qui devraient normalement
permettre de résoudre au politique les diffé-
rends entre les gens qui vivent sur le conti-
nent. De plus, les sociétés africaines contem-
poraines sont terriblement et permanem-
ment créatrices de frustrations. Les mul-
tiples conflits découlent d’un constat d’ab-
sence de justice à la fois dans les destins
Page 12
P O L I T I Q U e
individuels des afri-
cains et dans ce qu’ils
peuvent voir et com-
prendre des relations
internationales. Le ter-
rorisme, par exemple,
est enraciné dans le
mécontentement, une
culture de l’aliénation
et de l’humiliation, et
le désir de vengeance,
qu’il soit individuel ou
collectif.
Les Etats africains
et leurs parte-
naires du Nord
sont donc respon-
sables de ces
crises sécuri-
taires…
L’échec des projets de
constriction nationale
explique également la
multiplicité des conflits qui secouent
l’afrique. De nombreux conflits qui
secouent le continent, y compris ceux liés
aux activités des groupes terroristes, sont
très souvent des manifestations de conten-
tieux historiques, d’anciennes fractures du
passé précolonial. La multiplicité des
conflits sur le continent tient aussi du déses-
poir des populations confrontées à la séche-
resse, aux inondations et à l’insécurité. Dans
un contexte marqué par l’impression d’un
abandon de l’etat et la corruption des agents
publics locaux, les populations se retournent
vers le sacré, parfois le sacré sauvage.
Ces conflits s’expliquent également par la
fragilité écologique et une fragilité sociodé-
mographique dans un contexte de grande
pauvreté, l'échec du développement
durable, la corruption prépondérante tant
au niveau politique que bureaucratique et le
faible contrôle territorial, surtout au niveau
des périphéries nationales. Ces conflits tra-
duisent également des problèmes de gou-
vernance de la sécurité dans les pays afri-
cains. en effet, ces etats ont contribué indi-
rectement à la montée de l’islamisme radi-
cal, par exemple. Dans un contexte de crise
économique, ils sont abandonné le contrôle
des activités religieuses et fermé les yeux sur
la mise en place d’écoles coraniques ensei-
gnant aux jeunes des pensées d’un autre
temps.
L’on ne peut pas négliger le rôle des facteurs
exogènes. Je pense ici aux puissances occi-
dentales, notamment à leurs politiques de
courte vue, au soudan, en Lybie, par
exemple. La mondialisation peut également
être considérée comme une des matrices de
la conflictualité qui affecte le continent. en
effet, si elle a bien conduit à la création des
richesses et à la croissance du monde, elle est
à l’origine du développement inégal. a côté
des etats riches, de zones grises ont émergés
et ont rapidement progressé et de ce point
de vue, des analystes pensent que l’existen-
ce d’etats en déliquescence n’est que la poin-
te de l’iceberg.
Certains experts des questions de
sécurité doutent de la capacité des
Etats africains à mutualiser leurs
forces pour assurer ou restaurer la
paix dans des zones du contient
affectées par la guerre. Ils font
fausse route ?
L’histoire récente leur donne raison ! Il est
évident que les etats africains rechignent
très souvent à mutualiser leurs efforts. L’on
note partout sur le continent, la persistance
de l’approche post-westphalienne des pro-
blèmes de sécurité et le maintien de la
conception terrienne du gouvernement poli-
tique qui assimile la souveraineté d’un etat
au monopole de la violence légitime sur son
territoire. Très souvent, malgré la gravité de
la situation sur le terrain, les etats ne par-
viennent pas à surmonter les suspicions nées
de contentieux historiques. Du coup, ils font
le jeu des menaces nouvelles qui elles, se
jouent des frontières et naturellement des
effets juridiques qu’elles génèrent et tirent
profit de l’incapacité des pays touchés à
mutualiser véritablement leurs forces. Face à
Boko Haram, par exemple, les etats de la
sous-région ont perdu du temps diplomati-
quement, les pays ayant longtemps campé
sur des positions idéologiques plutôt que
géopolitique.
a l’observation et malgré les discours, les
égoïsmes nationaux plombent la mise en
place des initiatives africaines de sécurité
collective. Les «grands Etats» sont très sou-
vent à l’origine des situations blocage dans
la mise en place de ces initiatives. De plus,
l’examen des initiatives antérieures de
construction d’une architecture régionale de
sécurité montre que chaque capitale définit
ses intérêts propres. avec la Force mixte
multinationale (Fmm), les etats de la
Commission du bassin du lac Tchad (Cblt)
n’ont même pas pu tirer profit des effets
positifs de l’unicité du commandement de la
force et des possibilités de manœuvre com-
munes et celle d’étouffer l’ennemi qui en
découle. Toutes les initiatives dans ce sens se
heurtent à la réalité des intérêts nationaux.
Les difficultés à mutualiser tiennent égale-
ment du fait que les forces n’ont pas encore
suffisamment travaillé à leur interopérabilité
pour créer le lien tactique et régler le problè-
me de la diversité des unités engagées. Il va
de soi que le gap capacitaire entre les diffé-
rents etats n’est pas pour favoriser une réel-
le mutualisation des forces. Il ne faut pas
non plus faire la politique de l’autruche, la
plupart des forces armées des pays engagés
n’est pas adapté aux menaces nouvelles.
exception faite des bataillons modulaires du
Cameroun, ces armées ont, pour la plupart,
été organisées pour agir dans un cadre
conflictuel entre force de même nature. en
plus, leurs outils militaires sont largement
hérités de la colonisation, ou au mieux, de la
seconde guerre mondiale et de la guerre froi-
de.
De plus, dans des contextes de forte person-
nalisation des pouvoirs, les différences de
trajectoires des chefs d’etats génèrent très
souvent des contraintes pour la mise en
place des initiatives de sécurité collective.
Les uns semblent plus pragmatiques et réac-
tifs que les autres qui eux, ne savent faire
que des diagnostics pertinents.
Des obstacles politiques, financiers, juri-
diques rendent difficile la mise en place des
initiatives régionales de sécurité collectives.
L’on ne peut pas négliger le poids des diffé-
rences des procédures opérationnelles, des
problèmes de langue et autres moyens de
communication, par exemple. en attentant,
les etats se doivent de développer leurs
propres capacités en matière de défense et
de sécurité.
L’Afrique peut-elle avoir dans un
horizon moyen de 10 ans son Otan ?
sans vouloir être trop pessimiste, tel que
c’est parti, l’afrique n’aura pas une structu-
re de sécurité collective telle que
l’Organisation du traité de l’atlantique nord
(Otan) au cours de la prochaine décennie. La
force africaine prévue par l’Union africaine
est comme un serpent de mer qui revient de
temps en temps. Il y a beaucoup d’agitation
au plan diplomatique mais vous constatez
que ça piétine. La régionalisation de l’insé-
curité impose pourtant aux etats africains de
repenser leurs approches de sécurité et de
résolution de conflits. Ceci est d’autant plus
urgent que les pays occidentaux ont fait le
choix, ces dernières années, de n’appuyer
que les mécanismes africains de sécurité col-
lective. Du coup, les etats africains devraient
revenir à ce que Barry Nalebuff et adam
Brandenburger appellent la «coopétition»
qui, dans le domaine sécuritaire, a trait à la
mutualisation des efforts afin d’éviter la cris-
tallisation des activités criminelles. Il faut
dès lors s’entendre sur les modalités d’une
telle communalisation.
L’Organisation des Nations unies (Onu) a
exigé l’implication des organisations régio-
nales et sous-régionales à l’effort de paix et
de sécurité internationales par la mise en
place d’initiative de sécurité collective. mais
je pense qu’il faut être lucide et mettre en
place une structure qui s’appuierait non sur
une architecture régionale comme c’est
actuellement le cas, mais sur une menace
commune. même l’europe, mère de l’inté-
gration régionale, ne réussit pas à mettre en
place une véritable politique extérieure et de
sécurité commune (Pesc). Par contre, l’iden-
tification de la menace soviétique et l’éva-
luation du rapport de force a rendu impéra-
tive la mise en place et, aujourd’hui la survie
de l’Otan.
De ce point de vue, le constat fait que Boko
Haram, par exemple, une menace qui ne dis-
paraitra certainement pas dans un bref ave-
nir, devrait conduire à aller au-delà du brico-
lage institutionnel que semble être l’actuelle
Fmm pour mettre en place une structure
permanente du type Otan pour lutter contre
le terrorisme et les autres formes de menaces
nouvelles aux abords du lac Tchad.
Le couple Cameroun-Nigeria pourrait deve-
nir le moteur de cette mutualisation des
efforts. si leurs relations ont longtemps été
conflictuelles du fait des désaccords sur le
tracé de leur frontière commune, cette page
sombre a été tournée avec l’arrêt de la Cour
internationale de justice (Cij) et sa mise en
œuvre par l’accord de greentree. La
confiance est aujourd’hui établie entre les
parties et l’amélioration de la gouvernance
dans les deux pays milite en faveur d’une
normalisation croissante de leurs relations. Il
existe d’ailleurs un Comité de sécurité trans-
frontalière entre les deux pays.
ProPos reCueillis PAr yAniCk
yeMGA vitA/Afronline (itAlie)
Mutations
CurIosIté
Une Conac bis créée
au nom de Paul Biya
Le chef de l’Etat est présenté comme
«coordonnateur général» de l’Asus-Reluc.
PAUL BIYA. Prc.
ainsi donc le président de la république,
Paul Biya, aurait soutenu la création d’une
organisation de la société civile dédiée à la
lutte contre la corruption ! Le chef de l’etat
serait «coordonnateur national» de l’Unité spé-
ciale républicaine de lutte contre la corruption,
les détournements de deniers publics, l’inertie,
l’appui pour l’assistance sociale des personnes
en danger et des droits de l’Homme sur le plan
national (asus-reluc), si on s’en tient aux affir-
mations de stéphane Nga, président de ce
mouvement qui vient de sortir des fonts bap-
tismaux. Lequel mouvement, «citoyen», à la
prétention de soutenir «l’Etat à lutter contre les
maux qui minent son développement socioécono-
mique». Un ancien gardien de buts des Lions
indomptables, vincent Ongandzi en l’occur-
rence, assure les fonctions de secrétaire général
de cette organisation. Qui promet de rendre
public, dans les prochains mois, un rapport
détaillé sur l’état de la corruption au
Cameroun.
s’il est avéré que Paul Biya soutient cette
sorte de Commission nationale anticorruption
(Conac) bis, cela suscitera certainement auprès
de l’opinion, des interrogations sur les visées
réelles d’une telle débauche d’énergie. Tant
ceci contribuerait fortement à complexifier
davantage la noble lutte contre la corruption,
dont le visage le plus hideux demeure le
détournement de deniers publics. sur le
champ non judiciaire de la protection de la for-
tune publique, l’on avait jusqu’ici une pléthore
d’institutions mises sur pied par le président
de la république : la Chambre des comptes,
l’agence nationale d’investigation financière
(anif), le Contrôle supérieur de l’etat, la
Conac, les cellules de lutte contre la corruption
installées dans les ministères, etc. au-dessus
de tous ces acteurs, il y a la Justice. mais, l’opi-
nion reste convaincue que ces structures man-
quent d’efficacité, lorsqu’elle ne se dit pas sim-
plement que cette multiplicité des acteurs dans
le secteur est entretenue dans le seul et unique
but de rendre inopérante la lutte contre la cor-
ruption. a preuve, en dépit de «la ferme déter-
mination du chef de l’Etat à combattre la corrup-
tion», le Cameroun est demeuré l’un des pays
les plus talés au monde.
Dans un contexte camerounais où la
Justice ne tient pratiquement pas compte des
rapports du Consupe, de la Conac et des
autres, on se demande bien comment elle
prendrait en considération des informations
d’une organisation de la société civile, mettant
à l’index certaines personnalités.
jeAn de dieu BidiAs
n° 4183 Jeudi 14 juillet 2016
 I N s T I T U T I O N N e L

dsChAng CAmeroun

27 lauréats du concours d’agrégation adoubés L’avenir de l’aviation

La Société camerounaise des agrégés les a accueillis dans son cénacle.
La séquence indique aux heureux
élus qu’ils viennent de franchir l’étape
de lauréats pour  servir désormais
comme agrégés dans les universités et
grandes écoles. La cérémonie solennel-
le d’accueil et d’adoubement de 27 nou-
veaux agrégés, issus des concours
d’agrégation 2014 et 2015 du Conseil
africain et malgache pour l’enseigne-
ment supérieur (Cames), organisée le 8
juillet 2016 à l’université de Dschang
(Uds), en rajoute à l’émotion.
Notamment quand chaque parrain
remet des attributs d’agrégation à son
filleul, constitués d’une toge et d’une
triple hermine blanche sur le côté
gauche, symbole du savoir.
visiblement, le bénéficiaire se sent plus
agrégé qu’auparavant dans un cérémo-
nial qui aboutit à son entrée dans la
société camerounaise des agrégés (sca),
cercle restreint de savants.
Une première sortie délocalisée à
Dschang, quand on sait que depuis sa
création en 2007,   la sca n’avait pas
encore quitté son siège à Yaoundé,
pour une autre destination. raison de
plus pour que le recteur de l’Uds,
roger Tsafack Nanfosso, en trouve une
innovation, en s’adressant à ses pairs
de la sca : « Vous avez manifesté l’ouver-
ture des agrégés, eux qui savent très bien
que l’intelligence n’habite pas une seule
UNE VUE DES LAURéATS.
maison et ne fréquente pas un seul
endroit  », reconnaît-il. a l’occasion, le
ministre de l’enseignement supérieur
(minesup) et chancelier des ordres aca-
démiques, Jacques Fame Ndongo, est
accompagné du ministre de la
recherche scientifique et de
l’Innovation (minresi), madeleine
Tchuinté. L’amphi 1000 de l’Uds
devient, l’espace d’une demi-journée,
le temple de célébration d’un magistè-
re. « Ceci participe à la fois d’un rituel aca-
démique, d’une gouvernance sociale aux
fondements philosophiques et aux effets
pratiques lointaines. Il s’agit, dans le droit
fil du mythe de la caverne, dans l’accepta-
tion prométhéenne de la lumière au service
du progrès, de confirmer l’appartenance des
InstItut pkFokAm
lauréats du jour, à un prestigieux cénacle,
grâce à leur cheminement ardu, vers le
magistère scientifique…  », explique le
secrétaire perpétuel de la sca, elie
Claude Ndam Ndjitoyap. Les nou-
veaux maîtres de la pensée et de la
science se recrutent dans la cuvée 2014
du concours Cames pour les sciences
médicales et pharmaceutiques à
Yaoundé, alors que la seconde  vient de
la vague des sciences juridiques, poli-
tiques, économiques et des gestion sor-
tie de Lomé au Togo en novembre 2015.
Le major des majors en terre togolaise,
Joseph Keutcheu, enseignant à l’Uds,
est absent à la cérémonie, parce qu’invi-
té par le département d’etat américain
pour un séjour au pays de l’Oncle sam.
civile en débat
Dans sa leçon magistrale sur « l’identifi-
Un atelier sur la feuille de route pour le
cation des personnes physiques au développement des compétences dudit
Cameroun  », moïse Timtchueng, major
de la section « droit privé» à Lomé, plai- secteur a été ouvert mardi à Yaoundé.
de pour l’informatisation du fichier
national de l’état civil. «  L’agrégation
n’est pas une rente dont vous attendez un
rendement fixe définitivement acquis, c’est
au contraire un capital dont la pérennité du
dividende n’est garantie que s’il est réin-
vesti pour renouveler et accroître le stock et
assurer la continuité des flux. L’agrégation
fait de vous un étudiant à vie, parce que la
science est comme une bicyclette sur laquel-
le on n’est en équilibre que si l’on roule »,
conseille le  président de la sca, Bruno
Bekolo ebe. Parallèlement, Jacques
Fame Ndongo encourage ces «  nou-
veaux aristocrates du savoir », à apporter
une contribution significative à l’émer-
gence du Cameroun.
La société camerounaise des agré-
gés s’enrichit ainsi, selon le minesup,
de 27 nouveaux « gladiateurs de l’ensei-
gnement, de la recherche et de l’appui au
développement ». Ce qui porte le nombre EDgARD ALAIN MEBE NgO’O. Le Mintransports.
de membres de la sca à 158  : sciences
économiques (23), sciences de gestion L’autorité civile aéronautique du
(19), droit privé (23), droit public et Cameroun regroupe depuis mardi à
sciences politiques (26), sciences médi- Yaoundé,    de nombreux experts autour
cales (60), arts, lettres, sciences et tech-
des questions de l’aviation civile. Cette
nologies (7).
instance organise alors jusqu’à ce jour, un
MiChel ferdinAnd
atelier portant sur la « feuille de route
pour le développement des compétences
en aviation civile au Cameroun. » Les tra-

Des cadres d’entreprises formés en leadership

Les 8ème et 9ème promotions du programme BEA ont reçu leurs parchemins le 12 juillet dernier à Yaoundé.
Ce sont des ovations nourries qui ont accompa-
gné, le 12 juillet dernier, les trois cadres d’entreprise
diplômés en leadership. Ce dernier né de la Pkfokam
Business excellence academy (Bea), en plus des
filières Banking, Insurance, audit and risk
management, ont permis de rendre opérationnels 34
cadres d’entreprises. au bout de trois mois de dur
labeur, ils ont hâte de montrer ce qu’ils valent sur le
terrain. La Bea, est ce programme mis en place par les
responsables de l’institut universitaire Pkfokam et qui
permet le recyclage et la remise à niveau des per-
sonnes déjà employées dans des entreprises.
Le programme en question est désormais acces-
sible aux personnes extérieures aux entreprises. en
effet, en plus des 34 travailleurs formés, 25 n’ayant
pas encore d’attache avec le milieu de l’emploi ont
bénéficié pendant six mois des cours en Banking,
Insurance et audit and risk management. alors que
la 8ème  promotion a accueilli 25 étudiants la
9ème  quant à elle a donné la possibilité à 34
employeurs de se remettre à niveau. mis à part les
cours théoriques et pratiques dispensés au sein de
l’établissement PKFokam Institute of excellence, les
apprenants ont pu apprendre les uns des autres. en
effet, sept nationalités différentes se côtoyaient dans
les salles de classe: Bénin, Cameroun, Congo
Brazzaville, guinée equatoriale, Tchad…«Nous avons
appris à le stress et surtout à toujours se poser des
questions», indique Clotaire Zobou Dongmo, major
des deux promotions qui a été gratifié d’une somme
de 700 000 Fcfa. Les meilleurs de chaque promotion
ont également bénéficié d’une somme de 500 000 Fcfa.
sAnté
«J’ai appris à ne rien prendre pour acquis. L’entreprise
qui m’a envoyé me former va pouvoir bénéficier de
ces apprentissages», exulte Chantal adonsi assogba,
d’origine béninoise et major de la 8ème promotion.
mis à part la Bea, l’université offre un cycle nor-
mal au courant de l’année. en effet Pkfokam Institute
of excellence offre des programmes qui permettent
d'obtenir deux diplômes dont un de l’institut
Pkfokam et l'autre de l'université partenaire southern
Polytechnic state University of marietta, georgia aux
etats-Unis. L'institut créé en 2006, dispose de quatre
facultés, à savoir la faculté de science et technologies
et la faculté de gestion et de sciences sociales qui
offrent des diplômes d'ingénieur et de master.
nAdine GuePi
vaux ouverts par le ministre des
Transports (mintransports), edgard alain
mebe Ngo’o, visent à avoir des ressources
humaines aptes aux compétences avérées
et aux profils pertinents pour les métiers
du secteur de l’aéronautique.
«  Jusqu’à présent, chaque acteur de
l’aviation est formé de façon séparée et
cloisonnée. L’objectif est donc de rassem-
bler tout le monde et de discuter des
besoins de formations dans l’ensemble
du secteur et à partir de cela nous pour-
rons avoir une feuille de route commune
que nous allons présenter au ministre des
Transports  », informe la directrice de
l’autorité aéronautique. elle poursuit
alors que ces travaux permettront  : «  de
mettre ensemble nos besoins pour trou-
ver des solutions plus efficaces pour la
formation et garantir le développement.
L’atelier de trois jours se penchera alors
sur la problématique de la formation en

Orange Cameroun contre le cancer

Les femmes employées de cette entreprises consentent un élan de cœur.
réunies autour de leur association baptisée,
association des femmes d’Orange Cameroun
(adforc), elles entendent soutenir la lutte contre le
cancer du sein et du col de l’utérus chez la gent fémi-
nine. C’est d’ailleurs la principale raison de la contri-
bution financière de cette association à la campagne
de dépistage débutée depuis le 11 juillet dernier à
Douala et initiée par l’Ong, run for a cure
africa. « Nous souhaitons donner un coup de main à cette
association qui est en train de lutter contre le cancer du sein
et du col de l’utérus, à défaut de l’éradiquer », a indiqué
marie Téclaire Ngo mandeng, présidente de l’adforc,
mardi 12 juillet 2016, au cours de la cérémonie de
remise d’un chèque à l’Ong. Le montant, d’une valeur
de 500 000FCfa, a été collecté pendant huit jours par
ladite association au sein de l’entreprise de
Télécommunications. Un « élan de cœur » salué par
les membres de l’Ong qui, jusqu’ici fonctionnent sur
fonds propres. « Nous voulons atteindre le maximum de
personnes car le cancer du sein est un cancer sournois et on
peut en guérir. Nous voulons que les femmes sachent
qu’elles peuvent survivre à cette maladie à condition de se
faire dépister à temps  », argue virginie Bopda
Kontchou, présidente de run for a cure africa. mais,
l’Ong tend la main aux mécènes pour aller au delà du
dépistage.
s.t.t
aviation civile au Cameroun et dans le
monde, la vision et les plans potentiels de
développement  ainsi que les profils et les
types de formations utiles en aviation.
« L’aviation civile est très consommatrice
de ressources humaines de haute qualification
et de différents domaines d’activités. On peut
avoir des mécaniciens  les pilotes, des person-
nels de cabinets, des météorologistes, des élec-
troniciens, il y a une grande variété que ce
soit dans le domaine de la sécurité et de l’ex-
ploitation, on a divers besoins », a reconnu
Paul avomo assoumou.
MelAnie AMBoMBo

Mutations n° 4183 Jeudi 14 juillet 2016 Page 13

 m e s s a g e

RECTIFICATIF VENTE SUR SAISIE IMMOBILIERE

United Nations Children’s Fund Par devant maitre gUEgANg notaire au ressort de la Cour d’Appel de Par Maitre TSAMO ETIENNE
l’Ouest à Bafoussam, Etude sise à l’immeuble CV CAM route Avocat de la partie poursuivante
Bafoussam -Dschang , BP : 1209 Bafoussam, Tél : 233.44.32.85 le 02 août
Avis d’Appel d’Offres AO/CAMA/16/006 pour des travaux de câblages 2016 et à 08 heures 00 minute du matin POUR TOUS RENSEIGNEMENTS, S’ADRESSER :

électriques ondulé et de réseau informatique pour les bureaux
de l’UNICEF à Yaoundé.
Le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance au Cameroun - UNICEF – lance un
appel d’offres auprès des entreprises spécialisées et régulièrement établies au
A la requête de RURAL INVESTMENT CREDIT SA, Société Anonyme(
Société coopérative d’épargne et de Crédit Rotatif du Cameroun ) ( RIC)
Au cabinet de maitre TSAMO ETIENNE …… Tél : 677.76.95.84 / 697.004.994
A maitre TCHANGO AUGUSTIN NOUBISSIE ………….. Tél :699-08-14-71
Etablissement de micro finance de 2 eme catégorie agréé par arrêté
N°00193/MINEFI du 08 Mai 2002 Registre de commerce et du crédit mobilier
Au Greffe du Tribunal de Grande Instance de la mifi à Bafoussam
Tél :33-44-37-85
du Tribunal de Première Instance de Bafoussam sous le Me GUEGANG.................................................. ................ Tél : 233.44.32.85
numéro04/CO/28/98/1587 dont le siège social est à Bafoussam, Boite pos-
tale numéro 1283,Bafoussam, agissant poursuites et diligences par son
représentant légal monsieur ABIYAH ANgABO , son directeur général,
NOTICE OF AUCTION SALES OF REAL ESTATE
Before us, GUEGANG, Notary public at the court of appeal of the west region ,office situated at CV
ayant pour conseil maitre NTSAMO ETIENNE, Avocat au Barreau du
Cameroun , BP : 655 Nkongsamba , Tél : 677.76.95.84 / 697.004.994 , lequel
fait élection de domicile au cabinet de son avocat conseil ainsi qu’en
CAM Building,Dschang road,P.O Box, 1209 Bafoussam, Tél 233.44.32.85 on Tuesday the 02st august
2016 and à 08 h 00 am prompt :

Cameroun, en vue des travaux de câblages électriques ondulés et de réseau infor-
matique pour les bureaux de l’UNICEF à Yaoundé.
Les Termes de Références détaillés sont disponibles à compter du 11 juillet 2016 à
l’Etude de maitre TCHANGO AUGUSTIN NOUBISSIE Huissier de Justice à
Bafoussam ;
Et en vertu de la grosse dûment en forme exécutoire de la convention d’ouver-
ture de Crédit avec affectation hypothécaire par rural Investment Crédit au
Profit de mademoiselle NKOUONAND JUDITH ROSE, et TCHATCHOUANG
OTCHOUANG EUGENE DIEUDONNE numéro 2542 du répertoire de maitre
GUEGANG notaire à Bafoussam enregistrée à Bafoussam (acte civils) le
03/11/2011 volume 20 Folio 266 Case et BD 609/8/BD 097 ;
Et en vertu d’un commandement aux fins de saisie immobilière servie en date
EXTRACT OF SPECIFICATIONS
At the request and diligence of RURAL INVESTMENT CREDIT SA, en abréviate ( RIC) a second
,category micro finance establishement ,ministerial Order N°00193/MINEFI of 08 May 2002 ,
witjh its registered office in Bafoussam, P.O box 1283,Bafoussam following suit through its legal
representative ABIYAH ANgABO who the Barriste NTSAMO ETIENNE lawyer at the Cameroon
Bar, P.O Box, 655 Nkongsamba , Tél : 677.76.95.84 / 697.004.994 ,under which domicile is elec-
ted thereof Represented by TCHANgO AUSTIN NOUBISSIE lord Sheriff bailiff at the appeal
Court of west and the courths of Bafoussam under which domicile is elected thereof, by
virtue of Power to him bestowed.

la réception de la représentation de l’UNICEF à l’adresse suivante,
du 13 juillet 2015 par exploit du ministère de maitre TCHANGO AUGUSTIN
NOUBISSIE, Huissier de Justice à Bafoussam ;
En vertu du jugement N° 38/ADD /COM rendu le 05 juillet 2016 par la chambre
civile et commerciale du Tribunal de Grande Instance de la Mifi à Bafoussam ;
PROPERTIES AND DESCRIPTION
There will be sale of real estate’s properties described as follows, Which have been affected
in gurantee of the payment of mortgage of land;

UNICEF – Yaoundé Il sera adjugé au plus offrant et dernier enchérisseur l’immeuble ci après dési-
gné appartenant à monsieur TCHATCHOUANG OTCHOUANG EUGENE
An rural real estate situated in Bafoussam I, precisely at Ndiandam land surface area of 1184
meters square land Title N° 11446 of the mifi division wholly owned by TCHATCHOUANG
OTCHOUANG EUGENE DIEUDONNE
DIEUDONNE, informaticien demeurant à Tamdja –Bafoussam ;
864 avenue Winston Churchill DESIgNATION : OFFER PRICE

Quartier Hippodrome, face ambassade de grande Bretagne Un immeuble rural bâti situé à Bafoussam I, au lieu dit Ndiandam, d’une
contenance superficielle de 1184 mètres carrés, objet du titre foncier N°
11446 du département de la Mifi qui se confine au Nord par le domaine
In Addition to the charges, terms and conditions set forth in the specifications filed at the registry of
the higt court of Bafoussam the beading price for the auction sal is fixed at FCFA ………500.000.
Set off price : FCFA 8.578.270 francs ( Eight millions fifty hondrod and seventy eight thousand and
BP 1181 Yaoundé / Cameroun national occupé par monsieur gOUTE RICHARD, à l’Est par monsieur le
titre foncier N° 5343 Mifi au Sud par une route non dénommée, à l’Ouest
two hundred and seventy ) franc;
Done in Bafoussam on the 12 th day of jully 2016 by barrister TSAMO ETIENNE;
par le domaine national occupé par monsieur DJOUMESSI PHILIPPE ;
Tel : 237 222 50 54 00 MISE A PRIX :
FURTHER INQUIRIES
At the venueAt the registry of the High Court of Bafoussam –Mifi
Outre les charges , clauses et conditions insérées au cahier des charges
dressé le 27 aout 2015 par maitre TSAMO ETIENNE , avocat au Barreau du Chambers of Lord Sheriff Bailiffh TCHANGO AUGUSTIN NOUBISSIE Bailliff at the courts of
Cameroun déposé au Greffe du Tribunal de Grande Instance de la Mifi à Bafoussam

La date limite de dépôt des offres est fixée au : Bafoussam ,les enchères seront reçues sur la mise à prix de :
TITRE FONCIER numéro 11446/Mifi…………8.578.270 FCFA
Barrister TSAMO ETIENNE , Lawyer at the Cameroons Bar
Au cabinet de maitre TSAMO ETIENNE ………………………….. Tél : 677.76.95.84 / 697.004.994
A maitre TCHANGO AUGUSTIN NOUBISSIE ……… ……………. Tél :699-08-14-71
5 juillet 2016 à 12 heures MONTANT DES ENCHERES …..............… 500.000FCFA
Fait et rédigé à Bafoussam, le 12 juillet 2016
Au Greffe du Tribunal de Grande Instance de la Mifi à Bafoussam ……… Tél :33-44-37-85
Etude maitre GUEGANG………………………………………………. Tél : 233.44.32.85

ProgrAMME DES obSèQuES DE

Mme METO’O NéE BILOA MARIE OFFRE DE VENTE AUX ENCHERES DES
22 jUIN 2016 à YAOUNDé VEHICULES, CAMIONS ET ENgINS DE BTP
Du 23 juin au jeudi 13 juillet 2016
PAR LA SOCIETE FOkOU
Prières et recuillement tous les soirs au
domicile de la défunte sis à Jean-Vespa La société FOKOU organise une grande vente aux
(Messa-Ekoazoan), descente du com-
missariat 8e, 1ère entrée à gauche enchères publiques des véhicules, camions et
Jeudi 14 juillet 2016 engins divers de travaux publics, le samedi 23
14h00 : levée de corps à l’hôpital géné-
ral de Yaoundé juillet 2016 à 8h au site du garage FOKOU de
15h00  : arrivée et installation de la
dépouille à la paroisse Sacré-cœur de
SOA à Yaoundé.
Mokolo pour la messe
17h00 : départ pour son domicile, instal- dépouille au domicile familial
Vous pouvez venir voir ces véhicules, camions et
lation et recueillement 19h00 : culte
19h00 : messe puis veillée jusqu’à l’aube 21h00 : veillée et animation jusqu’à l’aube
engins tous les jours ouvrables sur place, où vos
Samedi 16 juillet 2016 offres peuvent être déposées dès à présent dans
Vendredi 15 juillet 2016 09h00 : début des cérémonies tradition-
09h00  : départ pour le village Azem- nelles l’urne prévue à cet effet.
Esse, route de Mvomeka’a (par Avebe- 11h00 : témoignages
Yekombo) Pk 14 13h00 : messe suivie de l’inhumation
13h30  : arrivée et installation de la

Page 14 Mutations n° 4183 Jeudi 14 juillet 2016


l’ArtICle 322 – 1
Des incongruités partisanes et égoïstes !
La révision du Code pénal a fait l’objet de plusieurs curiosités et particularités, et a connu une évolution remarquable du fonctionnement de notre Parlement.
PAr GABin BABAGnAk*
Le parlement a permis de réviser
et de compléter certains articles du
code pénal. L'objectif  imaginable était
de moderniser et d’adapter cet instru-
ment juridique au contexte et à l’envi-
ronnement actuels de notre pays. Cette
activité parlementaire a fait l’objet de
plusieurs curiosités et particularités, et
a connu une évolution remarquable du
fonctionnement de notre Parlement. La
relecture de l’article 127 querellé en est
une illustration .
au delà de cet article qui a focalisé
l’attention d’une bonne tranche de la
population (politiciens, gouvernants,
société civile, universitaires et leaders
d’opinion, etc.) mais qui malheureuse-
ment n’intéresse pas au premier chef, la
majeure partie de cette population.
Il m’a semblé opportun et judicieux
de questionner et de critiquer l’article
322 – 1 relatif à la filouterie des loyers,
qui intéresse plus de 80% de la popula-
tion Camerounaise.
De mon modeste point de vue, je
trouve cet article pernicieux, improduc-
tif et impopulaire ; parce qu’il  partici-
pe de ce fait à renforcer d’avantage la
fracture sociale dans notre pays.
ses dispositions sont fondamenta-
lement mises en cause du point de vue
politique, économique et socioculturel
par un ensemble d’arguments perti-
nents qui s’étagent sur les cinq points
essentiels ci-après :
I – le Cameroun est signataire des
conventions de genève relatives aux
infractions en matières civile et pénale.
Or pour le cas de la filouterie des
loyers, les dispositions du code pénal
révisé prévoient qu’en cas de non paie-
ment des loyers pendant deux mois,
une sommation à payer est servie au
locataire concerné par son bailleur, un
mois après, le locataire est astreint à
déguerpir ou à payer, faute de quoi, il
est poursuivi par la justice et mis en
prison éventuellement. a condition que
le bail ait été enregistré et le bailleur ait
payé la redevance foncière.
Cette approche met désormais   le
Cameroun en porte à faux avec les dis-
positions des conventions de
genève   en la matière et dont notre
pays est signataire.
II- Déficit en logements.
au 31 Décembre 2015, le déficit en
logements s’étageait autour de
1.200.000 unités. au cours de ces 30
dernières années, l’etat Camerounais
n’a pas pu réaliser un programme de
logements sociaux de plus de 1000 uni-
tés dans tout le territoire camerounais.
Le Programme gouvernemental de
10.000 logements et d’aménagements
de 50.000 parcelles, qui avait été lancé
sous la haute impulsion du Président
Mutations n° 4183 Jeudi 14 juillet 2016
v O U s
du Code pénAl réVIsé
de la république et dont la phase pilote de v- L’absence de normalisation et d’ho- un rappel statistique afin de mieux cerner les
1.676 logements d’un montant de 25 mil- mologation de la valeur vénale et locative en motivations ayant sous tendu l’intérêt des
liards en 2010, n’a pu produire à ce jour que matière immobilière. initiateurs de la reforme encours de l’article
240 logements à Douala (mbanga Bakoko) et L’inexistence d’un cadre normatif et 322 alinéa 1 du Code pénal.
à Yaoundé (Olembe). a ce niveau, il n’est pas réglementaire en matière de location immo-
superflu de rappeler que l’enveloppe bilière au Cameroun ne prédispose pas à la a) sur les 1.850.000 logements (environ)
allouée à ce sujet, est épuisée avec des fois le législateur et le gouvernement à enca- décents du parc immobilier Camerounais,
décomptes impayés. drer ce secteur extrêmement important. l’élite politique, administrative et militaire
III- La précarité de l’emploi. Qu’il me soit permis de rappeler que le du pays détient 52% de ce parc, ce qui sup-
Dans ce chapitre, la majeure partie des loyer représente plus de 50% des revenus de pose que ce groupe constitue les principaux
Camerounais exercent dans l’informel, et la majeure partie des travailleurs. sous bailleurs.
très souvent dans des condi- ce   prisme, c’est un impératif catégorique
tions financières et sécuri- pour nos gouvernants b) 54,7% de la valeur des détournements
taires déplorables avec des d’encadrer ce secteur à des deniers publics au Cameroun sont inves-
revenus à la fois insuffisants travers une homologa- tis dans la promotion immobilière en vue de
et incertains. tion des valeurs loca- réaliser un blanchiment des fonds détournés
en ce qui   concerne tives, qui tient compte à et de maîtriser le foncier pour des raisons
les  agents publics, d’aucuns la fois des revenus, des d’hégémonie. C’est au cœur de ces deux
sont en poste et exercent valeurs immobilières paramètres (statistiques) mis ensemble que
sans   immatriculations par catégories (bas, se trouve focalisée  l’existence de cet article
(numéro matricule), et donc moyen et haut stan- du Code pénal. Ce qui démontre à suffisan-
sans revenus. et pour ceux ding). ce la volonté de ses promoteurs à boycotter
qui sont déjà pris en solde L’objectif de cette le programme de développement écono-
par l’etat, leur niveau de démarche contribue et mique et social du chef de l’état, et met en
rémunération se trouve rela- participe à la maîtrise exergue l’idée selon laquelle ce
tivement bas et en inadéqua- des coûts de production dernier  serait victime d’un coup d’etat intel-
tion avec leurs besoins élé- et des valeurs locatives. ligent perpétré par ce groupe.
mentaires d’existence et de Dans ce contexte, j’avais L’objectif final étant de provoquer le
subsistance. Ce qui les sou- soumis à l’attention du soulèvement général de la population à son
met à diverses formes de pré- ministre du Commerce détriment. Il s’agit, en l’occurrence, d’un
carité. qui l’avait approuvé en texte de loi taillé sur mesure pour protéger le
Quant aux employés des le Président de la République, a souhaité 2006, un avant projet de patrimoine immobilier dudit groupe et non
secteurs parapublic et privé, loi sur l’homologation de protéger les investisseurs, comme cela est
être celui qui aura apporté la démocratie
ils exercent très souvent dans de la valeur vénale et propagé.
l’illégalité : absence de et la prospérité au Cameroun. Sous ce pris- locative en matière Toutefois, il est honnête de reconnaître
contrat et de sécurité sociale, me, il serait souhaitable qu’il instruise, immobilière permettant qu’il existe aussi certains locataires malhon-
avec des revenus relative- sauf avis contraire de sa part, un amende- de normaliser et de stan- nêtes qui se refusent à s’acquitter des loyers
ment bas, asymétriques à dardiser ces valeurs dus aux bailleurs qui, pour certains (minori-
ment à l’article 322 alinéa 1 du code pénal
leurs besoins de développe- dans tout le territoire taires), sur la base des ressources issues de
ment. Ce qui induit  diverses voté par notre Parlement. Par cet acte, Camerounais. leurs économies personnelles ou des
formes de précarité à l’instar il  métrait en mal ces conspirateurs déter- en même temps, ce emprunts, ont investi dans l’immobilier afin
de leurs homologues du minés à dévier la trajectoire du développe- document fixait les de garantir leur avenir.
Public. au delà du fait que les bases d’amélioration des Tout compte fait, cette reforme aurait été
ment dans lequel il avait engagé le pays,
revenus des membres  de ces rapports entre les légitime si à la filouterie des loyers, on avait
groupes   sont relativement par tous les moyens, au détriment de la bailleurs et leurs loca- aussi pris en compte la filouterie des
bas, il se pose avec acuité le majeure partie de la population, et qui taires, et installait les salaires. 
problème de leur régularité ! voguent à contre courant de sa vision de exécutifs communaux et sous ce rapport, qu’il me soit permis de
Iv- La qualité de l’habitat des communautés rappeler ici que l’objectif opérationnel de
l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035. comme «juges » de
et de son environnement. nos gouvernants est d’améliorer les condi-
La qualité de l’habitat et proximité, chargés de tions de vie des populations à travers ces
de son environnement sont corrélés négati- régler les différents entre les parties concer- trois leviers essentiels que sont :
vement par l’autoconstruction, l’autopro- nées, après immatriculation des baux en 1- Leur cadre de vie
duction, les insuffisances en matière d’infra- question par les collectivités territoriales 2- Leur qualité de vie
structures d’utilité publique, d’hygiène, de décentralisées (CTD) respectives, au regard 3- Leur niveau de vie.
salubrité et d’assainissement, et poussent de la décentralisation en cours au au regard de tout ce qui précède, le
très souvent les locataires au non respect ou Cameroun. surtout, il permettait d’installer Président de la république, a souhaité être
à la remise en cause des différents contrats une taxe d’exploitation (10% de la valeur celui qui aura apporté la démocratie et la
(quand ils existent), à l’incivisme de divers locative annuelle) payée auprès de la CTD prospérité au Cameroun. sous ce prisme, il
ordres ; particulièrement au non paiement concernée par le bayeur en début de chaque serait souhaitable qu’il instruise, sauf avis
des loyers. *inGénieur industriel années et dont la clé de répartition de sa contraire de sa part, un amendement à l’ar-
Par ailleurs, l’inflation de la valeur loca- eXPert en strAtéGies de valeur serait constitué de la manière suivan- ticle 322 alinéa 1 du code pénal voté par
tive qui est de 50% à ce jour au Cameroun, déveloPPeMent te : 50% pour la CTD, 20% pour le fisc, 15% notre Parlement. Par cet acte, il   métrait en
constitue aussi un obstacle important pour enseiGnAnt Au PssfP pour le FeICOm et 15% pour le CFC (à titre mal ces conspirateurs déterminés à dévier la
le respect des contrats des baux, ainsi que le CoordonAteur PnACvPh de rappel, au Cameroun, n’est exigible que trajectoire du développement dans lequel il
manque d’entretien et d’équipement des GérAnt CABinet « offre la redevance foncière dont le recouvrement avait engagé le pays, par tous les moyens, au
locaux par les bailleurs, les problèmes de triColore » n’est pas coercitif et insignifiant au regard détriment de la majeure partie de la popula-
proximité d’avec les services publics BP : 15614 yAoundé du flux financier enregistré dans ce secteur) tion, et qui voguent à contre courant de sa
(Hôpitaux, écoles, etc.) et les problèmes tél. : 699 98 03 66/672 72 02 69 . vision de l’émergence du Cameroun à l’hori-
d’accessibilité des résidents. eMAil : BABGnAkGABin@yAhoo.fr au demeurant, il est important de faire zon 2035.
Page 15
 s P O rT

Titi Camara tacle Roger Milla
Le plus célèbre footballeur guinéen a tenu des propos peu diplomatiques à l’endroit de l’ancien n°9 des Lions indomptables.
sa déclaration fait grand bruit sur la toile.
aboubacar Titi Camara, le plus célèbre des foot-
balleurs guinéens vient de tenir des propos déso-
bligeants à l’endroit de roger milla lors de la
conférence de presse en prélude à la nuit du foot-
ball prévue à Conakry samedi prochain, rapporte
le site d’information guinee7.com.
en prévision à l’organisation de la quatrième
édition de la « Nuit du football africain (Nfa)»
consacrée aux joueurs comme george Wéah,
Patrice mboma, Kalusha Bwalya, emanuel
adébayor robert Brazza, Pape Diouf entre autres,
l’ancien international guinéen a envoyé une pique
au «joueur africain du siècle». Pour lui, la star came-
rounaise des années 80 et 90 est loin d’être le
meilleur joueur africain puisque certains joueurs
de la génération «Hafia 77» sont «beaucoup plus
doués de lui».
«Il y a eu de grands joueurs en Guinée et en
Afrique mais le Hafia77 a écrit une très belle page du
football africain parce qu’il a été le premier club à faire
le triplé. Surtout Papa Camara dont les gens disaient à
un moment donné qu’il était le brésilien du football afri-
cain. Alors, quand j’entends dire que Roger Milla est le
meilleur joueur africain, ça me fait rire parce que la
Guinée a sorti les véritables grands joueurs mais qui
n’ont pas eu la chance d’aller monnayer leurs talents en
Europe», a déclaré l’ex-attaquant de l’Olympique
de marseille, en France.
FootbAll
ROgER MILLA.
La Nuit du football africain est cérémonie fes-
tive au cours de laquelle des récompenses et
autres trophées d’honneur et des prix spéciaux
sont remis aux légendes du football africain.
Retrouvailles
Cette année, quelques idoles du ballon tels
que stéphen Keshi (à titre posthume), Issa
Hayatou (président de la Confédération africaine
En Bref
TITI CAMARA.
de football (Caf), elhadj Diouf, Zaki Badou seront
honorées. mais aussi, Titi Camara, abédi Pélé,
Papa Camara, Petit sory, Cherif souleymane,
Didier Zakora, Kalou Bonaventure ou encore
…roger milla recevront des hommages. Le moins
que l’on dire est que l’ambiance entre r. milla et T.
Camara au cours de cette soirée de gala risque
d’être pour le moins électrique.
dAniel ndjodo BessAlA
Rajevac
Nommé sélectionneur de l’Algérie le
mois dernier, Milovan Rajevac a
rejoint le pays des Fennecs mardi
soir afin de prendre ses nouvelles
fonctions. Le lendemain, le technicien
serbe a visité le centre technique
national de Sidi Moussa en présence
du président de la Fédération algé-
rienne de football (Faf), Mohamed
Raouraoua. « Il s’agit d’une équipe
nationale qui est actuellement la
meilleure en Afrique. Après tout ce
que j’ai vu aujourd’hui, rien d’autre
ne pourrait me satisfaire que la pre-
mière place », a assuré le technicien
de 62 ans. « Avec notre collabora-
tion, j’espère faire de grands exploits
avec l’Algérie. Toutes les infrastruc-
tures et conditions sont à disposition
pour réussir ce challenge. J’ai remar-
qué la fierté des joueurs à porter le
maillot de l’équipe nationale, c’est
très important. Dans le football, on
ne se souvient que du résultat et
c’est le résultat qui compte ».
Disqualification
La disqualification de l’Es Sétif confir-
mée en ligue des clubs champions.
Pourtant très confiant à l’issue de son
audition par la Caf, le président de
l’Aigle Noir, Hassan Hamar, a vu la
commission de discipline de l’instance

générAl pIerre semengue dirigeante du football africain confir-

mer la disqualification de l’Ess de la

Rendre le football camerounais crédible

Candidat à sa propre succession à l’élection du 28 juil et prochain, le président de la Lfpc a dévoilé hier  au cours d’un point de presse, à Yaoundé, son projet sportif.
Quel  bilan faites-vous de
ces quatre dernières années
passées  à la tête de cette
organisation ?
Les acquis de mon précédent mandat
se déclinent en trois points. sur le
plan administratif, nous avons la
création d’un secrétariat général opé-
rationnel et efficace qui coordonne
l’activité dans tous les services,
organes et commissions de la Ligue ;
l’instauration depuis lors depuis
d’une collaboration participative
constante entre la Ligue et les clubs
permettant une meilleure prise en
compte des problèmes de ces der-
niers et un accompagnement perma-
nent de ceux-ci par la Ligue ; la for-
mation et le recyclage de plusieurs
corps de métiers de la Ligue pour
plus de performances ( arbitres, com-
missaires des matches, kinésithéra-
peutes, entraineurs). sur le plan
financier, l’informatisation de la ges-
tion quotidienne de la Ligue avec la
traçabilité des différentes transac-
tions et la bonne tenue des docu-
ments comptables. Nous avons par
ailleurs entamé des discussions avec
le patronat en vue de  convaincre  les
entreprises privées à investir dans le
football  professionnel et nous avons
également obtenu la participation de
l’etat à la prise en charge des salaires
des joueurs et encadreurs  à hauteur
de 560 millions par saison. enfin sur
le plan sportif, nous avons acquis le
déroulement sans interruption des
championnats de Ligue 1 et 2.
S’il vous revenait d’être à
nouveau à la tête de la
Lfpc au soir du 28 juillet
prochain quel sera votre
vision ?
ma vision comme je l’ai présentée à
beaucoup  d’entre vous  est de rendre
le football professionnel camerou-
nais    crédible dans les quatre pro-
chaines années. Il ne s’agit pas seule-
ment d’un rêve mais d’une ambition
pertinente et futuriste que je vou-
drais sortir des fonds baptismaux
avec tous ce qui, comme moi, croient
encore en notre football. Nous avons
entamé ce travail depuis notre arri-
vée à la tête de la Ligue. Il est vrai, les
défis sont encore nombreux et les
enjeux énormes, mais j’entrevois déjà
ce qui sera un réel motif de satisfac-
tion pour nous tous.
De manière détaillée que
comporte votre nouveau
cahier de charge ?
mon cahier de charge est d’or et déjà
dressé. Le général Pierre semengue
que je suis n’est pas un enfant. J’ai
plus de 81 ans. Ce sur quoi je compte
m’appesantir est la promotion de
l’image des sociétés qui accompa-
gnent le gouvernement dans cette
œuvre et la promotion d’une meilleu-
re image du Cameroun à l’étranger
pour ce qui est du plan diplomatique
et médiatique.    sur le plan écono-
mique, la création de quarante socié-
tés sportives employant au minimum
5000 personnes, la possibilité pour
l’etat camerounais de prélever des
impôts sur les montants des trans-
ferts des joueurs. et sur le plan spor-
tif, la construction des infrastructures
pour dénicher  de nouveaux talents,
mais aussi le maintien de talents bien
rémunérés dans le pays dans le but
de disposer des équipes nationales
performantes dans toutes les catégo-
ries à savoir les minimes, les cadets,
juniors espoirs et seniors.
ProPos reCueillis PAr
désiré doMo(stAGiAire)
phase de groupes de la Ligue des
champions. Cette sanction fait suite
aux incidents qui ont entraîné l’inter-
ruption du match face au Mamelodi
Sundowns. Le jury disciplinaire de la
Caf a en outre sanctionné le cham-
pion d’Afrique 2014 de deux matchs
à huis clos et d’une amende de 45
000 dollars pour « jets de projec-
tiles » et « confrontation entre la
sécurité et les supporters ». Pour
couronner le tout, une amende de 5
000 dollars a été infligée au club
algérien pour jets de fumigènes lors
des 8es de finale retour contre El
Merreikh (0-0) en avril.
Corruption
Voilà une sanction qui risque de ne
pas arranger l’image déjà bien écor-
née de la Guinée Equatoriale. La Caf
a annoncé dimanche que sa commis-
sion de discipline, réunie au Caire le
3 juillet dernier, a prononcé une sus-
pension de deux ans à l’encontre du
vice-président de la Fédération équa-
to-guinéenne, Gustavo Ndong, égale-
ment sanctionné d’une amende de 25
000 dollars. Le dirigeant est accusé
d’avoir tenté de corrompre les
arbitres du match du dernier tour des
éliminatoires de la Can féminine 2016
face au Mali, en avril dernier. Au
final, le Nzalang Nacional s’est impo-
sé 2-1 et a validé son billet pour le
tournoi grâce à un but inscrit à la
90e après le 1-1 de l’aller

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