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Guerandi Mbara
I thank the coordinator for the glowing introduction, which I accept with great humility.
It’s a great pleasure for me to be here for the Camdiac convention. I thank you very much
for inviting me and hosting me warmly.
I would have been happy to address this august assembly while celebrating the victory of
the Indomitable Lions at the World cup. Fortunately, South Africa has risen to the
challenge of organizing the biggest sporting event after the Olympics. If the Indomitable
Lions are the image of Cameroon, South Africa has to risen to the future challenge of
Africa with globalization.
« Dear Dr. Guérandi, in your case, we will wish that you focus mainly on the folle dingue
questions in developing your speech for the convention: Tell us what you think can be
done to change the actual system from what you learned from the failed attempted coup
of 1984 and all these years in exile touring the planet, being part of the Cameroonian
Diaspora, what do you think the Diaspora can bring into the fight, based on your
experience. »
In my speech I will do this, and much more. I will do this in three parts by addressing the
issues of insecurity, propositions, and vision.
Distingués Invités, chers compatriotes, je n’aime pas parler de moi ni de ce que je fais.
C’est pourquoi, je vais rassembler un certain nombre d’expériences vécues par nos
compatriotes exilés politiques et vous dire notre vision à court terme de la situation du
Cameroun.
- Sentiment d’anxiété ou de peur que peut ressentir un individu ou une collectivité devant
ce qui peut advenir. Elle s’oppose au sentiment de sécurité ou de sérénité.
- Les éléments perçus collectivement comme angoissants peuvent varier d’une région à
l’autre, d’un pays à l’autre, d’une période à l’autre et d’un segment à l’autre.
- Sanitaire, concerne l’accès aux soins médicaux ; est exposée à la précarité des
conditions pour faire face aux blessures et aux maladies ;
- Personnelle, touche certains droits et libertés ; est contrariée par des menaces qui
peuvent prendre plusieurs formes :
- Politique, garantit le respect des droits et libertés fondamentaux ; est menacée par
l’arbitraire et la répression.
Acteurs sources d’insécurité, on distingue les tenants, c’est-à-dire les acteurs / sources
principales et les sources subsidiaires composées des acteurs privés et de la société civile.
- La présidence de la République
- La sécurité présidentielle
- La police politique
- Les différentes directions en charge des sous-régions africaines et des grandes aires
internationales
- Les organes à l’étranger des satellites du RDPC ; les sources subsidiaires sont :
6. Un groupe de prêtres basé à Yaoundé aide le régime dictatorial par des pratiques
mystiques (affaiblissement, détection des actions subversives, etc.)
a. La mise en place d’un système d’alerte dans la diaspora visant à sécuriser les exilés
politiques.
b. La sensibilisation des organisations de défense des droits humains dans les pays
d’accueil des exilés politiques.
Mais, considérant cette donne géopolitique, nous tirons des enseignements au regard de
toutes les agitations ou activismes résultant de deux thèses autour d’une question
centrale: le Cameroun est-il un Etat de droit ?
La révision de la Constitution du 10 avril 2008 n’a-t-elle pas été imposée par une
répression sauvage du soulèvement patriotique de février 2008 ayant causé plus de 150
morts et de milliers d’arrestations parmi les jeunes Camerounais ?
Ainsi, les crises organiques, hégémoniques et de légitimité de l’Etat et des dirigeants sont
fondatrices de l’Etat du Cameroun. C’est pourquoi, notre communauté est menacée par
cet être « critique ». Il est donc urgent et impératif de rompre avec le système néocolonial
pour instaurer un système démocratique endogène, authentique fondé sur une éthique
africaine aux valeurs sacralisées pour une réappropriation de notre souveraineté
nationale. C’est pourquoi, la transition systémique devrait toucher le noyau de
l’architecture institutionnelle et structurelle.
Pour ne plus renouveler et pour aller au-delà des intérims administratifs constatés en
Afrique, la transition historique permettrait d’introduire un nouveau mode de gestion
sociale. Toutes les situations géopolitiques nous interpellent pour une introspection
individuelle et collective. Comment avancer sans réécrire notre histoire ?
1. Mobiliser la nation pour refonder la République et légitimer l’Etat par le droit, les
valeurs sacralisées et une gouvernance locale flexible ;
3. Organiser les élections générales après avoir adopté une Constitution consensuelle ;
Que reste-t-il aujourd’hui pour que le Cameroun rentre dans les sentiers d’une véritable
démocratie ? Plusieurs références documentent le recours à la « résistance du peuple »
face à la conquête de sa liberté.
On peut caractériser le contexte actuel par les propos de Fabien Eboussi Boulaga en ses
termes : « Ceux qui nous gouvernent ont posé comme principe intangible la résolution
suivante : ne montrer aucun signe de faiblesse. Ils l’ont tenue et appliquée, en
l’interprétant ainsi : il ne faut aucune concession, sinon pour la forme, en la vidant de
tout contenu ou à titre de ruse ou de diversion avant d’user de la force ».
Or, en démocratie, le peuple consent le pouvoir des gouvernants à qui il confie la mission
de poursuivre et de réaliser le bien commun. Si ces gouvernants trahissent leur mission, le
peuple a le devoir de leur trouver des successeurs par des voies pacifiques, légales : les
urnes. Mais si les gouvernants refusent de partir en se maintenant au pouvoir par la force
brutale ou le refus de la volonté de changement exprimée par le peuple à travers les
élections (tricherie, hold-up électoral, falsification des résultats des votes, etc.), il ne reste
plus au peuple que le recours à la résistance. C’est le droit qui reconnaît cela !
La charte africaine des droits de l’Homme et des peuples stipule en son article 20 alinéa
2: « Les peuples colonisés ou opprimés ont le droit de se libérer de leur état de
domination en recourant à tous moyens reconnus par la communauté internationale ».
Ainsi, le Droit international est avec les patriotes camerounais, le Droit international est
avec le Peuple camerounais !
En somme, ce qui se passerait au Cameroun, relève d’une lecture conséquente du droit
fondamental des citoyens à prendre leur destin en main et à assumer la charge de la
défense de la cause de la justice, de la démocratie et du développement selon leur volonté
collective majoritairement exprimée, déniée et confisquée lors des multiples consultations
passées par la voie des urnes.
Ainsi, les gouvernants sont des gens à qui le peuple a confié son destin. Ce sont des
serviteurs. Si le serviteur est médiocre, son maître a le droit de le changer. Si le serviteur
refuse le changement, le maître peut recourir à d’autres moyens pour le destituer.
Pour concrétiser ces aspirations fondamentales du peuple camerounais pour des élections
libres, juste et transparentes et pour un Etat de droit au Cameroun, nous lançons
également un appel solennel à l’union Africaine (UA), à l’organisation des Nations
Unies, à l’organisation internationale de la francophonie (OIF, au Commonwealth, aux
organisations financières internationales, aux hommes et femmes de bonne volonté, etc.
Les Patriotes qui veulent vraiment se battre n’ont pas les moyens conséquents.
Je voudrais vous confier un vieux rêve, qui est certes un symbole dans le cadre d’un
processus de réconciliation nationale. Voir la scène symbolique ci-dessous se tenant la
main dans la main :
-Mmes Germaine Habiba Ahidjo, Marthe Um Nyobé, et les autres épouses des Héros
Nationaux.
- MM. Badjika Mohamadou Ahidjo, Daniel Um Nyobé, Louis Tobie Mbida ; Joseph
Foncha, Ouandié Junior, Bernard Muna, Frank Biya, etc.
Ladies and Gentlemen, Africa needs Cameroon, the World needs Cameroon and
Cameroon needs Africa and the World. Ladies and Gentlemen, Cameroon will be back !
We are right, and we will be Right! Nous aurons raison parce que nous avons raison.
Long live Cameroon! Vive le Cameroun! Thanks you very much! Je vous remercie.
Or, en démocratie, le peuple consent le pouvoir des gouvernants à qui il confie la mission
de poursuivre et de réaliser le bien commun. Si ces gouvernants trahissent leur mission, le
peuple a le devoir de leur trouver des successeurs par des voies pacifiques, légales : les
urnes. Mais si les gouvernants refusent de partir en se maintenant au pouvoir par la force
brutale ou le refus de la volonté de changement exprimée par le peuple à travers les
élections (tricherie, hold-up électoral, falsification des résultats des votes, etc.), il ne reste
plus au peuple que le recours à la résistance. C’est le droit qui reconnaît cela !
« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple, ou
pour une portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs »
Ainsi, les gouvernants sont des gens à qui le peuple a confié son destin. Ce sont des
serviteurs. Si le serviteur est médiocre, son maître a le droit de le changer. Si le serviteur
refuse le changement, le maître peut recourir à d’autres moyens pour le destituer.