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EBAUCHE DE

MANUEL DE FORMATION

Nouvelles Recrues de la Trésorerie Générale du Royaume


Promotion 2014

[ Document non-officiel ]
1

Ebauche de Manuel de Formation

Nouvelles Recrues
de la Trésorerie Générale du Royaume

Promotion 2014

[Document non-officiel]

***
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PREAMBULE
3

Informations sur les auteurs :

Fatima Ezzahra SABRI


Mouad AIT TALEB
Aniss BENABDELALI
Soufiane BENI-AZZA
Nadir MOUFAKKIR

Le présent document n’engage en rien la Trésorerie Générale du Royaume du Maroc et les


auteurs envers le lecteur et n’est édité qu’à titre informatif.
1

CHAPITRE I :
PRESENTATION DE LA TRESORERIE
GENERALE DU ROYAUME

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Présentation de la Trésorerie Générale du Royaume 5

CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA TRESORERIE


GENERALE DU ROYAUME

La Trésorerie Générale du Royaume (TGR) constitue l’une des administrations


les plus importantes du Ministère de l’Economie et des Finances et à travers
laquelle transite l’ensemble des flux financiers et comptables de l’Etat et des
collectivités territoriales.

Elle est également au centre d’un maillage institutionnel constitué


d’administrations publiques, d’établissements publics, de collectivités
territoriales et d’autres grandes institutions financières tous concernés par la
gestion des deniers publics. La TGR a initié, depuis 3 ans, un grand projet de
modernisation dont la vision stratégique est sous-tendue par deux objectifs
fondamentaux à savoir :

 La contribution à l’amélioration substantielle de la gestion des finances


publiques ;
 L’amélioration du service rendu aux clients et partenaires.

1- HISTORIQUE
Constitué sous le règne du Sultan Moulay Slimane (1792 - 1822), le corps des
« Oumanas » fût organisé et structuré sous le règne du Sultan Moulay El Hassan
et comprenait une administration centrale et une administration locale. Les
Oumanas assuraient le recouvrement des impôts, le paiement des dépenses
publiques et octroyaient des avances à l’Etat.

Un maillage local étendu :


Au niveau local, il existait toute une variété d’Oumanas : les Oumanas des
douanes, les « Oumanas El Mostafad » et les « Oumanas El Khers ».
Présentation de la Trésorerie Générale du Royaume 6

Les Oumanas des douanes, installés dans les ports, étaient chargés de percevoir
les droits d’exportation et d’importation. Comme ils détenaient la majeure partie
des fonds recouvrés par le Trésor, le Makhzen en avait fait ses banquiers, tirait sur
eux pour ses paiements et leur demandaient, en cas de besoin, des avances de
fonds.

Considérés comme Chefs des services financiers dans les villes, les Oumanas El
Mostafad centralisaient les droits de porte (Hafer) et de marchés (Nekas) et
administraient les biens domaniaux du Makhzen, en assurant l’entretien et la
location.

Les Oumanas El Khers (Oumanas El Kabail) exerçaient dans les zones rurales.
Ils évaluaient L’Achour, estimaient les récoltes et encaissaient les impôts, qu’ils
versaient a L’Amin El Mostafad de la ville la plus proche.

Une administration centrale organisée par missions :


Au niveau central, on distinguait L’Amin des rentrées, L’Amin des dépenses,
L’Amin des comptes et Amin El Oumanas.

L’Amin des rentrées était chargé de centraliser le produit des recettes de l’Etat
versées par les différents Oumanas qu’il versait ensuite au « Bayt El Mal » en
présence de deux Adouls. Disposant d’une « Béniqa » au Mechouar, il inscrivait
sur son registre toutes les sommes ainsi versées.

Les Oumanas des dépenses (Oumanas El Sayar) étaient chargés d’assurer le


paiement des dépenses du Makhzen (traitement des Vizirs, solde des troupes et
autres dépenses de l’Etat), sur les fonds du Bayt El Mal.

L’Amin des comptes (Amin Al Hisabat) avait pour mission de contrôler la


comptabilité transmise régulièrement par les Oumanas en fonction sur l’ensemble
du territoire, ainsi que les états relatifs aux arrêtés définitifs de leurs écritures,
après cessation de leurs fonctions.
Présentation de la Trésorerie Générale du Royaume 7

En effet, chaque Amin était tenu de lui envoyer, en double exemplaire, un état
hebdomadaire de ses recettes. De même qu’il devait lui expédier, dans les sept
jours qui suivaient la fin de chaque mois, le compte détaillé du mois écoulé.

Des comptes apurés régulièrement :


En outre, avant de quitter leurs fonctions, les Oumanas se présentaient au
Makhzen avec un compte général de leur gestion, afin qu’il leur en soit donné
décharge.

Un exemplaire des états ainsi fournis était soumis au Sultan qui le communiquait
ensuite au contrôle de la Béniqa spéciale, faisant office à la fois de comptable
supérieur du Makhzen, chargé de centraliser l’ensemble de ses recettes et
dépenses, et de juge des comptes ayant pour mission d’apurer les comptes des
différents Oumanas.

L’Amin El Oumanas, qui disposait également d’une Béniqa au Mechouar, était


placé à la tête du corps des Oumanas et dirigeait l’ensemble des services
financiers. Il avait une parfaite connaissance de la situation financière de l’Etat,
tant en ce qui concerne les recettes et les dépenses du Makhzen que pour ce qui
est de ses biens mobiliers et immobiliers dont il tenait constamment la situation à
jour.

Phase transitoire :
A compter de 1907, le rôle de Trésorier Général de l’Empire fût confié à la banque
d’Etat du Maroc, par l’acte d’Algésiras en vertu duquel elle devait remplir à la
fois de fonctions de « Trésorier Général de l’Empire » et d’ « Agent Financier du
Gouvernement ».

A partir de 1916, la Banque d’Etat du Maroc Perdit ses fonctions de Trésorier


Général de l’Empire. C’est désormais le Trésorier Général du Maroc qui fut
chargé, dans la zone d’influence française, de centraliser les opérations de recettes
Présentation de la Trésorerie Générale du Royaume 8

et de dépenses de l’Etat, d’assurer le paiement des dépenses publiques et le


mouvement de fonds et de gérer les réserves du Trésor.

Le Trésorier général à la fois comptable marocain et comptable français :


Le Dahir du 9 juin 1917 sur la comptabilité publique confia le pouvoir financier
aux comptables du Trésor, rendus responsable sur leurs deniers personnels de
toute opération financière exécutée par leurs soins.

Bien que relevant directement du Ministre français pour ce qui concernait les
opérations métropolitaines, le Trésorier Général était placé sous l’autorité du
Directeur Général des finances du protectorat pour les opérations concernant le
budget marocain.

Il assumait donc à titre « principal » les fonctions de comptable français et, à titre
« accessoire », celles de comptable marocain.

Cette situation a prévalu jusqu’à l’indépendance du Maroc, en 1956.

Le Trésorier général désormais comptable marocain :


A la suite de la convention régissant les relations entre le Trésor marocain et le
Trésor français signée le 31 décembre 1959, une paierie générale fût instituée
auprès de l’ambassade de France à Rabat pour « exécuter », sur le territoire
marocain, les opérations financières du trésor français.

La Trésorerie Générale a donc connu une période transitoire (1959 à 1961) au


cours de laquelle le premier Trésorier Général du Maroc indépendant fut de
nationalité française avant qu’un cadre marocain ne lui succédât le 1er octobre
1961.

Depuis, la Trésorerie Générale du Royaume a franchi plusieurs étapes qui lui ont
permis, après la phase de marocanisation de ses cadres, d’accompagner
l’évolution de son environnement.
Présentation de la Trésorerie Générale du Royaume 9

2- MISSIONS DE LA TRESORERIE GENERALE DU ROYAUME


Les missions de la Trésorerie Générale du Royaume sont nombreuses. Celles-ci
peuvent être résumées comme suit :

 Le recouvrement des créances publiques ;


 Le contrôle et le paiement des dépenses publiques ;
 La gestion des finances locales ;
 La gestion des dépôts au Trésor ;
 La production de l’information financière et comptable.

Le recouvrement des créances publiques :


La TGR assure, par le biais de son vaste réseau de comptables publics, la
perception des recettes fiscales et non fiscales, à travers notamment :

 La gestion du contentieux administratif et judiciaire relatif au recouvrement et


l’assistance des percepteurs en la matière ;
 La prise en charge des ordres de recettes au titre du budget général de l’Etat,
des budgets annexes et des Comptes Spéciaux du Trésor ;
 La centralisation des prises en charges et des recouvrements au titre des
amendes et condamnations pécuniaires ;
 La gestion des comptes de prêts et d’avances accordées par le Trésor et de «
fonds de roulement » consentis par des organismes de financement des projets
publics ;
 L’élaboration des statistiques concernant la situation du recouvrement de
créances publiques.

Le contrôle et le paiement des dépenses publiques :


La TGR assure le contrôle et le règlement des dépenses publiques. Ainsi, le réseau
de la TGR est chargé de contrôler la régularité des engagements de la quasi-
totalité des dépenses de l’Etat. Elle assure à travers son réseau de comptables, le
règlement desdites dépenses. En effet, au vu des propositions d’engagement et
Présentation de la Trésorerie Générale du Royaume 10

des ordres de paiement transmis par les ordonnateurs accrédités, les services de la
TGR procèdent au règlement des créances de l’Etat.

La Trésorerie Générale assure également par le biais de la Paierie Principale des


Rémunérations (PPR), le contrôle et le traitement de la paie de près de 650 000
fonctionnaires.

La gestion des finances locales :


A travers son réseau de trésoriers et receveurs communaux, la TGR assure la
gestion des budgets de 1 659 collectivités territoriales, de 86 groupements et de
41 arrondissements. En effet, la TGR procède au recouvrement de leurs créances,
au règlement de leurs dépenses et à la paie de leur personnel.

La TGR met à contribution également son expertise en offrant le conseil et


l’assistance nécessaire aux collectivités territoriales. Ce conseil qui est de nature
juridique et financière, concerne, entre autres, la modernisation des procédures
comptables, l’analyse financière et l’élaboration des tableaux de bord.

La gestion des dépôts au Trésor :


La TGR assure la mission de gestion des dépôts au Trésor. Elle participe à travers
cette activité au financement de la trésorerie de l’Etat. A ce titre, elle gère les
comptes des entreprises et établissements publics qui sont soumis à l’obligation
de dépôt de leurs fonds au Trésor. Cette activité est étendue également à la gestion
des dépôts d’autres personnes morales ou privées.

La production de l’information financière et comptable :


La TGR assure la centralisation des opérations comptables de l’Etat et des
collectivités territoriales et de ce fait elle constitue une référence en matière de
production et de valorisation de l’information comptable de l’Etat et des
collectivités territoriales.
Présentation de la Trésorerie Générale du Royaume 11

La production de l’information comptable permet ainsi de :

 Décrire précisément les opérations budgétaires et financières ;


 Restituer rapidement une information fiable et indispensable à la prise de
décision ;
 Préparer les documents relatifs à la reddition des comptes.

3- VALEURS DE LA TGR : CHARTE ILTIZAM


Ces valeurs partagées sont le socle commun de la Trésorerie Générale du
Royaume auxquelles elle fait référer ses ambitions, fédère ses actions
quotidiennes et fonde ses jugements moraux pour guider sa conduite sur un plan
individuel et collectif.

Engagement :
Un contrat éthique qui se traduit par l’adhésion et l’implication de l’ensemble des
femmes et des hommes de la Trésorerie Générale du Royaume dans la vision et
les objectifs de l’institution qui place les clients et partenaires au centre de ses
préoccupations.

Ouverture :
La volonté en externe et en interne de développer la communication, de partager
l’information, de renforcer l’écoute et de respecter au quotidien le principe de
transparence pour contribuer à l’efficacité de la gestion publique.

Performance :
Encourager la responsabilité individuelle et collective, consolider le
professionnalisme des équipes dans le cadre de la rigueur quotidienne et d’une
recherche continue d’un service de qualité pour développer les métiers et les
projets de la Trésorerie Générale du Royaume et créer de la valeur.

Innovation :
Encourager la prise d’initiatives en initiant le principe de modernité et en
valorisant la créativité à tous les niveaux pour être acteur du changement.
Présentation de la Trésorerie Générale du Royaume 12

4- ORGANIGRAMME DE LA TRESORERIE GENERALE DU ROYAUME


Présentation de la Trésorerie Générale du Royaume 13

5- OUTILS ET SYSTEMES D’INFORMATION DE LA TGR


La Trésorerie Générale du Royaume a adopté pour ses systèmes d’information
orientés métiers deux types de solutions :

 Les solutions de type progiciel pour les domaines de la comptabilité de l’Etat


(SI-PCE) et de l’activité bancaire (SIAB) ;
 Les solutions développées en spécifique pour les domaines de la dépense
(GID), la recette (GIR) et la paie du personnel de l’Etat et des collectivités
territoriales (Wadef@ujour).

Gestion intégrée des recettes :


Dans un objectif d’améliorer l’efficacité et l’efficience du recouvrement tout en
privilégiant une meilleure relation avec le redevable, la Trésorerie Générale du
Royaume a mis en œuvre un nouveau système de Gestion Intégrée des Recettes
(GIR).

Ce système permet de couvrir toutes les natures de recettes de l’Etat et des


collectivités territoriales, tous les intervenants et tout le processus de gestion des
recettes depuis leur constatation jusqu’à leur imputation budgétaire.

Gestion intégrée des dépenses :


La mise en place du système de Gestion Intégrée des Dépenses (GID) entre dans
le cadre des orientations du Gouvernement visant la rationalisation et
l’optimisation de la dépense publique.

La démarche progressive de déploiement de ce système a permis de le généraliser


au niveau de l’ensemble des départements ministériels.

Wadef@jour :
Le système de paie du personnel de l’Etat, Wadef@ujour, est parmi les systèmes
les plus anciens au niveau national. Il a connu plusieurs mutations accompagnant
les exigences et les nouveaux besoins métiers ainsi que les contraintes et les
Présentation de la Trésorerie Générale du Royaume 14

avancées technologiques pour atteindre, aujourd’hui, un niveau de


professionnalisme aux standards internationaux.

Le système Wadef@ujour prend en charge la paie mensuelle de plus de 900 000


fonctionnaires de l’Etat, des collectivités territoriales et des organismes publics.

Plan comptable de l’Etat :


La réforme du cadre comptable de l’Etat et le passage d’une comptabilité
budgétaire à une comptabilité d’exercice dans un cadre modernisé s’inspirant des
normes internationales IPSAS (International Public Sector Accounting
Standards) a été une réelle opportunité pour adopter un nouveau système de
gestion de la comptabilité de l’Etat (SI-PCE).

Ce système vise à fédérer toutes les fonctions comptables de l’Etat dans une seule
application comptable commune à tous les gestionnaires et à tous les comptables
publics en renforçant le contrôle et la sécurisation des opérations comptables,
contribuant ainsi à la consolidation de la qualité des comptes et de la piste d’audit.

Ce système sera déployé d’une manière progressive par tranche de postes


comptables et par application métier avec une assistance permanente auprès des
utilisateurs par l’équipe projet et les référents locaux. La réussite de sa mise œuvre
nécessite une appropriation par les utilisateurs et une bonne maîtrise des risques.

Système d’Information de l’Activité Bancaire :


La Trésorerie Générale du Royaume a déployé en 2009 son Système
d’Information de l’Activité Bancaire (SIAB) pour accompagner l’élan de
modernisation que connaît le secteur bancaire.

Ce système repose sur une architecture centralisée répondant aux exigences du


traitement des transactions en temps réel et d’amélioration du contrôle et du
pilotage de l’activité bancaire.

En adhérant au Système Interbancaire Marocain de Télé-compensation (SIMT),


la Trésorerie Générale du Royaume a permis de réduire le délai de règlement
Présentation de la Trésorerie Générale du Royaume 15

interbancaire à deux jours indépendamment du lieu d’émission et de paiement de


la valeur et ce, grâce à la dématérialisation des chèques.

La TGR dispose actuellement d’un réseau de guichets automatiques bancaires


implantés dans les grandes villes du Royaume et compte élargir son réseau pour
répondre aux besoins de ses clients.
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CHAPITRE II :
INTRODUCTION AUX FINANCES
PUBLIQUES

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Introduction aux Finances Publiques 17

CHAPITRE II : INTRODUCTION AUX FINANCES


PUBLIQUES

Les finances publiques regroupent à la fois le droit budgétaire, le droit fiscal, la


comptabilité publique et une partie de la science administrative dans sa dimension
management public.

Les finances publiques désignent l’intervention de la puissance publique par


l’intermédiaire de la préparation du budget regroupant les dépenses (charges) et
les recettes (ressources).

Au sens large, le droit budgétaire désigne l’ensemble des règles juridiques qui
vont s’appliquer au budget des personnes de droit public (État, collectivités
territoriales, établissements publics, etc.). Au sens strict, il peut s’agir des règles
juridiques qui déterminent la structure, le contenu et l’élaboration des budgets des
personnes morales de droit public.

Au Maroc, les finances publiques ont connus de profondes mutations durant le


siècle passé. On distingue trois intervalles historiques, la période du protectorat
(1916-1956), la période de postindépendance (1956-1970), la période de 1970 à
1996 et enfin de 1996 à nos jours.

La période du protectorat (1916-1956) a connue plusieurs faits marquants dont la


naissance du droit budgétaire moderne et la disparition des « Oumanas » au profit
des Percepteurs, en plus du remplacement de « Bayt Mal Al-Mouslimine » par le
Trésor Public. Parallèlement, le processus de modernisation a également introduit
le principe d’annualité et a mis en place un calendrier d’élaboration des budgets.
Ainsi, on a assisté à l’institution pour la première fois au Maroc d’une
nomenclature budgétaire.
Introduction aux Finances Publiques 18

La période de postindépendance (1956-1970) s’est caractérisée quant-à-elle par la


rédaction des textes juridiques fondamentaux, à savoir le Dahir de 1958 portant
règlement général de la Comptabilité Publique, la première Constitution du
Royaume en 1962 et le texte sur la passation des marchés publics en 1965. Cette
période a connue également la création d’offices et d’établissements publics.
Enfin, sur le plan politique, celle-ci fût caractérisée par l’institution d’un
parlement bicaméral (à deux chambres).

La période de 1970 à 1996 est caractérisée par l’état d’exception (grèves et


manifestations) et le vote du projet de Loi de Finances par une seule chambre. De
plus, celle-ci a connue l’adoption de deux constitutions en 1970 et 1972 et d’une
Loi Organique relative aux Lois de Finances (LOLF) en 1970. De plus, lors des
années 80 le Maroc, jadis au bord de la faillite, adopta le Plan d’Ajustement
Structurel (PAS) sous la supervision du FMI.

Après une période tumultueuse, le Maroc adopta en 1996 une nouvelle


constitution qui marqua le retour du parlement bicaméral et lança le chantier d’une
nouvelle LOLF n° 7-98 qui rentrera en vigueur deux années plus tard en 1998,
parallèlement au gouvernement d’alternance.

Aujourd’hui, le pays vit une dynamique importante de projets structurels lancés


par Sa Majesté le Roi Mohammed VI. On cite à titre d’exemple le Projet de
régionalisation avancée, la nouvelle Constitution de 2011 et la nouvelle réforme
de la LOLF. Cette dernière vise à renforcer la performance de la gestion publique,
notamment à travers une orientation vers la logique de résultats, une
responsabilisation accrue des acteurs, l’instauration de l’audit budgétaire et de la
reddition des comptes ainsi que l’accroissement du rôle du parlement dans
l’élaboration des projets de Loi de Finances.
Introduction aux Finances Publiques 19

1- NOTION D’IMPOT
Selon la définition traditionnelle, l’impôt est un prélèvement public sous forme
pécuniaire et obligatoire sans contrepartie directe pour couvrir les besoins
publics.

Toutefois, cette interprétation de l’impôt présente aujourd’hui certaines limites.


En effet, on peut dire que l’impôt est un prélèvement obligatoire, mais on ne peut
affirmer que tous les prélèvements obligatoires sont des impôts. L’impôt est un
prélèvement de nature fiscale tandis que les cotisations de la sécurité sociale sont
des prélèvements non fiscaux.

Par ailleurs, il existe aujourd’hui des impôts ayant une contrepartie, prenons à titre
d’exemple la Taxe sur les Services Communaux (TSC) qui est payée par le
redevable en contrepartie d’un service rendu, à savoir, l’enlèvement des ordures
ménagères.

De plus, l’impôt n’a pas seulement une finalité budgétaire, il s’agit d’un
instrument de politiques économique et sociale traduites dans les lois de finances
et dans les programmes gouvernementaux.

Enfin, parmi les autres prélèvements publics non fiscaux, on peut citer :

Eléments communs
Prélèvement Différence
avec l’impôt
Cotisations de sécurité Existence d’une
Caractère obligatoire
sociale contrepartie
Redevances pour Financement des Caractère non
services rendus services publics obligatoire

L’exemple le plus simple d’une redevance pour service rendu est le droit d’entrée
à la piscine municipale. En effet, le paiement n’est pas obligatoire si on ne
souhaite pas en profiter.
Introduction aux Finances Publiques 20

2- LES GRANDS TYPES D’IMPOTS DANS LES SYSTEMES


FISCAUX CONTEMPORAINS
Les impôts peuvent être classés selon plusieurs critères : la classification
économique, les techniques administratives de taxation et les budgets qu’ils
financent.

Classification économique :
 Les impôts sur le revenu : l’impôt sur le revenu (IR) est un ancien impôt
datant du début du XXe siècle qui taxe la totalité du revenu de l’année d’une
personne physique. Il s’agit d’un impôt progressif qui s’adapte à la capacité
contributive du foyer familial. Par ailleurs, l’impôt sur les sociétés (IS) est un
impôt spécifique taxant les bénéfices des sociétés.
 Les impôts sur la dépense : on distingue à ce niveau-là deux types d’impôts.
D’un part, les impôts analytiques sur la dépense qui sont des impôts anciens
offrant certains avantages budgétaires en fonction du contexte économique,
tels que les droits sur les tabacs, sur l’alcool, etc. D’autre part, la Taxe sur la
Valeur Ajoutée (TVA) qui est un impôt d’origine récente offrant un grand
rendement. La TVA est gérée et recouvrée par l’entreprise mais supportée
uniquement par le consommateur, ce qui offre un coût de gestion réduit pour
l’Etat.
 Les impôts sur le capital : il s’agit des impôts taxant la transmission du
capital ou du patrimoine. On parle de droits d’enregistrement dans le cas de
transmission à titre onéreux et de droits de successions dans le cas de
transmission à titre gratuit.

Classification selon les techniques administratives de taxation :


 Les impôts réels/personnels : les impôts réels se caractérisent par leur
simplicité (coût de gestion plus faible) mais ne prennent pas en considération
les caractéristiques personnelles du contribuable (ses charges de famille, sa
situation financière, etc.). Par contre, les impôts personnels, tels que l’IR, sont
Introduction aux Finances Publiques 21

aménagés en fonction des caractéristiques mêmes du contribuable (situation


familiale, …). Ce type d’impôts a pour objet d’assurer une certaine justice
fiscale en atténuant les inégalités sociales, au détriment d’un coût de gestion
fiscale plus important.
 Les impôts directs/indirects : un impôt est dit direct lorsqu’il est recouvré
par voie de rôle (droits constatés). Ceci permet une plus grande maîtrise de
l’incidence de l’impôt au détriment d’un coût de gestion plus élevé (exemple :
IR, IS et impôts locaux). Par ailleurs, un impôt est dit indirect lorsqu’il est
recouvré « spontanément ». Ceci offre un coût de gestion fiscale réduit mais
ne permet pas au législateur de maîtriser l’incidence de l’impôt (exemple :
TVA).
 Les impôts proportionnels/progressifs : on entend par impôt proportionnel
celui qui présente un taux unique. Par ailleurs, un impôt est dit progressif
lorsque ce dernier présente un barème de calcul. Ces deux types d’impôts
offrent une vision différence de la justice sociale. En effet, pour les partisans
de l’impôt proportionnel un taux de 10% par exemple est appliqué à tout le
monde en fonction du revenu de l’individu. Par contre, les partisans de l’impôt
progressif prônent une meilleure distribution des revenus en réduisant les
inégalités, soit par l’exonération des catégories à faibles revenus ou par des
taux progressifs pour les autres catégories de revenus.

Classification selon les budgets qu’ils financent :


 Les impôts locaux ;
 Les impôts d’Etat ;
 Les impôts dits sociaux.
Introduction aux Finances Publiques 22

3- LOI ORGANIQUE RELATIVE A LA LOI DE FINANCES


La loi organique n° 7-98 relative à la loi de finances est le texte déterminant le
cadre juridique des lois de finances. Celle-ci est souvent assimilée à une
« Constitution Financière » et comporte 6 titres et 48 articles. Elle remplace le
précédent cadre, datant de 1972, et vise à moderniser la gestion de l’État.

Dans son article premier, la LOLF de 1998 énonce que la loi de finances « prévoit,
évalue, énonce et autorise, pour chaque année budgétaire l’ensemble des
ressources et des charges de l’Etat dans la limite d’un équilibre économique et
financier qu’elle définit ». Il existe trois types de loi de finances (LF) :

 La loi de finances de l’année ;


 La loi de finances rectificative : modifie en cours d’année les dispositions de
la LF de l’année, compte tenu de l’évolution de la conjoncture économique et
financière du Royaume ;
 La loi de finances de règlement : constate à posteriori les réalisations de
recettes et de dépenses prévues par la LF de l’année. Celle-ci doit être
présentée au plus tard en fin de la seconde année qui suit l’exécution de la LF.

Principes budgétaires :
La préparation de la LF de l’année doit respecter un certain nombre de principes
prévus par la LOLF. On peut citer :

 Le principe d’annualité : prévu par l’article 6 de la LOLF, ce principe stipule


que l’année budgétaire commence le 1er janvier et se termine le 31 décembre
de la même année ;
 Le principe d’unité : l’ensemble des recettes et des dépenses de l’Etat sont
groupées dans un document unique ;
 Le principe d’universalité : prévu par l’article 9 de la LOLF, ce principe
stipule qu’il est fait recette du montant intégral des produits, sans contraction
Introduction aux Finances Publiques 23

entre les recettes et les dépenses. En effet, l’ensemble des recettes assurent
l’exécution de l’ensemble des dépenses ;
 Le principe de non affectation des recettes : l’ensemble des recettes devrait
servir à la couverture de l’ensemble des dépenses.

Il existe d’autres principes ne faisant pas lieu d’obligation juridique, on peut citer
à titre d’exemple :

 Le principe d’équilibre ou la règle d’or : le respect de ce principe demeure


un objectif théorique en raison de l’accroissement du rôle de l’Etat et de
l’élargissement du champ de ses interventions avec l’aggravation des charges
financières publiques et des besoins de la population. Ceci pousse l’Etat à
recourir à l’emprunt afin de couvrir le déficit.
 Le principe de sincérité budgétaire et comptable : la LF doit présenter de
manière sincère l’ensemble des ressources et des charges de l’Etat.

Ressources et charges de l’Etat :


Le budget de l’Etat est définit comme : « l’acte par lequel l’Etat prévoit et
autorise en la forme budgétaire les charges et les ressources de l’Etat. Il est arrêté
par le parlement dans la loi de finances qui traduit les objectifs financiers et
économiques du pays ».

Parmi les traits caractéristiques du budget, on peut citer :

 Instrument de financement des interventions de l’Etat ;


 Equilibre des forces entre pouvoir législatif et pouvoir exécutif ;
 Traduction de la politique du gouvernement ;
 Instrument de redistribution de richesses par le biais des prélèvements fiscaux ;
 Sur le plan économique et social : encouragement de certaines activités à
travers des ajustements tarifaires (impôts et frais de douane).
Introduction aux Finances Publiques 24

Les principales ressources et charges de l’Etat sont énoncées au niveau des articles
11 et 12 de la LOLF :

RESSOURCES DE L’ETAT CHARGES DE L’ETAT


- Impôts et taxes ; - Dépenses du budget général (BG) ;
- Produit des amendes ; - Dépenses des budgets des services
- Rémunérations de services rendus et de l’Etat gérés de manière autonome
redevances ; (SEGMA) ;
- Fonds de concours, dons et legs ; - Dépenses des comptes spéciaux du
- Revenus du domaine ; Trésor (CST).
- Produit de cession des biens meubles
et immeubles ;
- Produit des exploitations et des
participations financières de l’Etat
ainsi que la part de l’Etat dans les
bénéfices des établissements
publics ;
- Remboursements de prêts et avances
et intérêts y afférents ;
- Produit des emprunts ;
- Produits divers.

Le budget général :
Le budget général comporte deux parties : la première partie concerne les
ressources, la seconde est relative aux dépenses.

Les ressources du budget général comprennent les ressources visées au tableau


précédant tandis que les dépenses sont structurées comme suit :

 Les dépenses de fonctionnement ;


 Les dépenses d’investissement ;
 Les dépenses relatives au service de la dette publique.

Le budget des SEGMA :


Selon l’article 16 de la LOLF, les services de l’Etat gérés de manière autonome
« sont des services de l’Etat, non dotés de la personnalité morale, dont certaines
dépenses, non imputées sur les crédits du budget général, sont couvertes par des
ressources propres. L’activité de ces services doit tendre essentiellement à
produire des biens ou à rendre des services donnant lieu à rémunération ».
Introduction aux Finances Publiques 25

Les SEGMA sont créés par la loi de finances qui fixe leurs recettes et dépenses.
Cette loi prévoit les recettes de ces services et fixe le montant maximum des
dépenses qui peuvent être imputées sur les budgets de ces services.

Le budget de chaque SEGMA comprend une partie relative aux recettes et aux
dépenses d’exploitation et, le cas échéant, une deuxième partie concernant les
dépenses d’investissement et les ressources affectées à ces dépenses.

Les Comptes Spéciaux du Trésor :


Les comptes spéciaux du Trésor ont pour objet :

 Soit de décrire des opérations qui, en raison de leur spécialisation ou d’un lien
de cause à effet réciproque entre la recette et la dépense, ne peuvent être
commodément incluses dans le cadre du budget général ;
 Soit de décrire des opérations en conservant leur spécificité et en assurant leur
continuité d’une année budgétaire sur l’autre ;
 Soit de garder trace, sans distinction d’année budgétaire, d’opérations qui se
poursuivent pendant plus d’une année.

Ces opérations comptables sont liées à l’application d’une législation, d’une


réglementation ou d’obligations contractuelles de l’Etat, précédant la création du
compte. En effet, il s’agit d’une dérogation au principe de l’unité budgétaire et à
la règle de non affectation des recettes aux dépenses.

Selon l’article 19 de la LOLF, on distingue six catégories de CST :

 Les comptes d’affectation spéciale (CAS) qui retracent les recettes affectées
au financement d’une catégorie déterminée de dépenses et l’emploi donné à
ces recettes ;
 Les comptes d’adhésion aux organismes internationaux qui décrivent les
versements et les remboursements au titre de la participation du Maroc aux
organismes internationaux ;
Introduction aux Finances Publiques 26

 Les comptes d’opérations monétaires qui décrivent les mouvements de


fonds d’origine monétaire ;
 Les comptes d’avances qui décrivent les versements, sous forme d’avances
remboursables faites par l’Etat sur les ressources du Trésor et accordées pour
des raisons d’intérêt public ;
 Les comptes de prêts qui décrivent les versements sous forme de prêts faits
par l’Etat sur les ressources du Trésor et accordés pour des raisons d’intérêt
public ;
 Les comptes de dépenses sur dotation (CDD) qui retracent des opérations
relatives à une catégorie spéciale de dépenses dont le financement est assuré
par des dotations budgétaires.

Le solde de chaque compte spécial est reporté d’année en année. Par ailleurs, les
CAS et CDD qui n’ont pas donné lieu à dépenses pendant trois années
consécutives peuvent être soldés au terme de la troisième année et leur solde pris
en recette au budget général.

Nomenclature budgétaire :
Le budget de l’Etat se divise en deux parties, la première concerne les ressources
et arrête les données générales de l’équilibre financier. Elle est constituée des
différents impôts directs et indirects, taxes, douanes, dons et legs, emprunts et
autres. Les ressources sont présentées en chapitres subdivisés, s’il y a lieu, en
articles et en paragraphes.

Par contre, la deuxième partie ayant une portée comptable concerne les charges.
Elle procède à la ventilation des charges de l’Etat : par chapitre pour les dépenses
du BG, par compte pour les CST et par service pour les SEGMA.
Introduction aux Finances Publiques 27

Tableau 1 : Extrait de la morasse budgétaire pour l’année 2014

Evaluations pour
Chapitre Article Paragraphe Désignation des recettes l’année budgétaire
2014
1100013000 MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES
8100 ADMINISTRATION GENERALE
70 Recettes diverses 150 000 000

Le titre est ventilé en chapitres codifiés formant ainsi la rubrique budgétaire


chiffrée. Les dépenses du budget général sont groupées sous trois titres :

 Titre 1 : dépenses de fonctionnement ;


 Titre 2 : dépenses d’investissement ;
 Titre 3 : dépenses relatives au service de la dette publique.

Le chapitre constitue l’unité fondamentale de l’exécution du budget. Il est


subdivisé en articles, paragraphes et lignes, selon leur destination, leur objet ou
leur nature.

L’article désigne généralement la structure chargée d’exécuter la dépense, tandis


que la ligne constitue l’élément le plus simple dans la présentation des dépenses
de la morasse, elle précise la nature proprement dite de la dépense.

4- PREPARATION, VOTE ET EXECUTION DE LA LOI DE


FINANCES DE L’ANNEE
Le Ministre chargé des finances prépare, sous l’autorité du Chef du gouvernement,
le projet de loi de finances.

Concernant la partie recettes, les Ministres proposent leurs prévisions, et le


Ministre des Finances dispose de directions : la Direction Générale des Impôts
(DGI), l’Administration des Douanes et des Impôts Indirects (ADII) et la
Trésorerie Générale du Royaume (TGR).

Pour ce qui est des dépenses, chaque département ministériel, une fois saisi par le
Ministère des Finances avant le 1er mai, commence à établir des propositions de
dépenses en fonction de ses besoins.
Introduction aux Finances Publiques 28

Une fois arrêtées, ces prévisions de recettes et de dépenses, sont centralisées au


Ministère des Finances (Direction du Budget) au plus tard le 1er juillet qui les
examine après y avoir ajouté ses propres prévisions.

Le projet de la loi de finances (PLF), est ensuite examiné en conseil de


gouvernement présidé par le Chef du gouvernement et ensuite en conseil des
Ministres présidé par Sa Majesté le Roi.

Une fois adopté par ces deux conseils, il est déposé au bureau de l’une des
chambres du Parlement au plus tard 70 jours avant la fin de l’année budgétaire en
cours. Celui-ci est accompagné d’un rapport exposant les grandes lignes de
l’équilibre économique et financier, les résultats connus et les perspectives
d’avenir ainsi que les modifications apportées en ce qui concerne les recettes et
les dépenses.

Le délai global de préparation d’une loi de finances s’établit à environ 3,5 mois à
partir des mois de Mai-Juin.

Vote et adoption de la loi de finances :


Une fois déposé au bureau de l’une des chambres au Parlement, le PLF est évalué
par la première chambre saisie puis la deuxième. Toutefois, le dernier mot revient
à la chambre des représentants.

La chambre saisie la première se prononce dans un délai de 30 jours après le dépôt


du PLF. Quant-à-elle, la chambre saisie la deuxième, se prononce dans un délai
de 30 jours suivant sa saisine.

La première partie est votée avant la deuxième partie. De plus, les articles sont
votés un à un, tandis que les évaluations de recettes font l’objet d’un vote
d’ensemble pour le budget général et les budgets de SEGMA, et d’un vote par
catégorie pour les CST.

Si la première lecture n’a pas permis d’aboutir au vote d’un texte identique, le
gouvernement peut déclarer l’urgence et convoquer une commission mixte
Introduction aux Finances Publiques 29

paritaire qui dispose d’un délai de sept jours pour aboutir à un texte d’accord que
les chambres adoptent au bout d’un délai de trois jours.

Enfin, si au 31 décembre la loi de finances n’est pas votée ou n’est pas promulguée,
le gouvernement ouvre par décret les crédits nécessaires à la marche des services
et prend un décret relatif aux recettes.

Exécution de la loi de finances :


Au cours de l’exécution de la LF de l’année, plusieurs prérogatives sont offertes
à l’exécutif pour modifier les budgets. On peut citer :

 Prérogatives constitutionnelles : possibilité de rectifier la LF par le biais


d’un décret-loi pendant un délai limité et pour un objectif bien déterminé (Art.
81 de la constitution de 2011). Par exemple, le recours au marché international
pour approvisionner le marché local en produits à forte demande durant le mois
de Ramadan, en vue de faire face à d’éventuelles spéculations.
 Prérogatives de la LOLF : possibilité de prendre des décisions à caractère
législatif par le biais de décrets, création de CST en cas d’urgence et de
nécessité impérieuse, etc. (Art. 18 de la LOLF).

Par ailleurs, l’exécution de la loi de finances doit respecter un certain nombre de


principes dont :

 Les crédits sont limitatifs sauf exception prévue par la LOLF (Art. 41) ;
 Les crédits non consommés en fin d’année tombent en annulation et ne peuvent
être reportés sur l’année suivante sauf pour les dépenses d’investissement.

Acteurs de l’exécution de la loi de finances :


Les opérations financières publiques incombent aux ordonnateurs et aux
comptables publics.

Un ordonnateur est toute personne ayant qualité au nom d’un organisme public
pour engager, constater, liquider ou ordonner soit le recouvrement d’une créance,
soit le paiement d’une dette.
Introduction aux Finances Publiques 30

Au niveau des recettes, l’ordonnateur a le pouvoir de mettre en œuvre le budget


et l’obligation de percevoir les recettes publiques. En effet, il est impossible de
dépenser sans avoir préalablement collecté des recettes. Ainsi, l’ordonnateur
procède à :

 La détermination du bien foncé des recettes publiques, c’est-à-dire de


constater que le budget prévoit la perception de ces recettes ;
 La liquidation de la recette publique, c’est-à-dire le calcul du montant à
recouvrer ;
 L’établissement d’un ordre de recette. Il s’agit d’un document juridique qui
donne l’ordre au comptable de recouvrer une recette.

Cependant, pour ce qui est des dépenses publiques, l’ordonnateur procède à :

 L’engagement : acte juridique par lequel il exécute une dépense prévue par la
loi de finances ;
 La liquidation : rendre la dépense effective dans son existence et dans son
montant ;
 L’ordonnancement : acte administratif par lequel il va demander au
comptable de payer la dépense publique.

Par ailleurs, un comptable public est tout fonctionnaire ou agent ayant qualité pour
exécuter au nom d’un organisme public des opérations de recettes, de dépenses
ou de maniement de titres, soit au moyen de fonds et valeurs dont il a la garde,
soit par virements internes d’écritures, soit encore par l’entremise d’autres
comptables publics ou de comptes externes de disponibilités dont il ordonne ou
surveille les mouvements.

Les principales missions des comptables publics est la tenue de la comptabilité


publique, c’est-à-dire d’enregistrer dans un registre les recettes et les dépenses, en
plus du contrôle de la régularité sur les actes de l’ordonnateur.
Introduction aux Finances Publiques 31

Les ordonnateurs peuvent déléguer leur signature et, sous leur responsabilité et
leur contrôle, instituer des sous-ordonnateurs. On distingue alors :

 Les ordonnateurs principaux : les Ministres avec possibilité d’instituer les


directeurs généraux ou directeurs ordonnateurs lorsque la nécessité du service
le justifie ;
 Les ordonnateurs délégués : institués par arrêté du Ministre après visa du
Ministre des Finances ;
 Les sous-ordonnateurs : en plus de la délégation de pouvoir, ils bénéficient
d’une délégation de crédits.

Les ordonnateurs, leurs délégués, ainsi que les sous-ordonnateurs désignés


doivent être accrédités auprès des comptables assignataires des recettes et des
dépenses dont ils prescrivent l’exécution.

Les comptables publics sont seuls chargés :

 De la prise en charge et du recouvrement des ordres de recettes qui leur sont


remis par les ordonnateurs, des créances constatées par un contrat, un titre de
propriété ou autre titre dont ils assurent la conservation, ainsi que de
l’encaissement des droits au comptant ;
 Du paiement des dépenses, soit sur ordre émanant des ordonnateurs accrédités,
soit au vu des titres présentés par les créanciers, soit de leur propre initiative,
ainsi que de la suite à donner aux oppositions et autres significations.

Les comptables publics peuvent être :

 Des comptables relevant de la TGR : le Trésorier Général du Royaume, les


Trésoreries Ministérielles (TM), les Trésoreries Régionales (TR), les
Trésorerie Préfectorales/Provinciales, les Percepteurs, les agents comptables à
l’étranger et les comptables spéciaux (Parlement, …) ;
Introduction aux Finances Publiques 32

 D’autres comptables : les receveurs des Douanes et Impôts Indirects, les


Receveurs de l’Administration Fiscale (RAF) relevant de la DGI, les
Secrétaires Greffiers, etc.

Les fonctions d’ordonnateur et de comptable sont incompatibles, sauf dispositions


contraires.

5- APERÇU SUR LES FINANCES DES COLLECTIVITES


TERRITORIALES AU MAROC
Selon l’article 2 de la loi n° 45-08 relative à l’organisation des finances des ‘ ou
territoriales (Constitution de 2011) et de leurs groupements, on entend par :

 Collectivités territoriales : la région, la préfecture ou la province, la


commune urbaine et la commune rurale ;
 Groupement : le comité inter-régional de coopération, le groupement de
collectivités territoriales.

Emergence des finances locales au Maroc :


Avant le Protectorat, la notion de budget local n’existait pas. En effet, les
collectivités territoriales ne possédaient pas de ressources propres, il n’existait
aucun impôt à caractère local.

Pendant la période du protectorat, les finances locales ont été marquées par de
sérieuses difficultés pour la mise en place du nouveau système des villes.

Le développement de services publics à la charge des municipalités


(aménagement des voies, distributions d’eau, etc.), incita l’Etat à accroître ses
subventions au profit des grands centres urbains.

Pour pouvoir contrôler l’emploi de ces fonds, l’Etat fixa les grandes lignes des
« budgets municipaux », ainsi que les règles à suivre pour la tenue de la
comptabilité municipale.
Introduction aux Finances Publiques 33

Ainsi, sous la pression des besoins financiers des villes dues à l’accroissement des
charges, les autorités du Protectorat édictèrent de nouvelles mesures financières,
notamment l’abandon au profit des budgets municipaux :

 Du principal de la taxe urbaine en 1942 ;


 Du principal de la taxe d’habitation en 1944 ;
 Du principal de l’impôt des patentes en 1948.

Avec l’avènement de l’indépendance le régime financier des collectivités


territoriales n’a pas connu une réforme radicale.

A partir de 1957, la gestion des fonds des communes rurales fut confiée aux
percepteurs du Ministère des Finances, réalisant ainsi l’unification de la procédure
budgétaire et comptable entre les municipalités et les communes rurales.

Cependant ces mesures ne furent pas suffisantes, le législateur en a pris


conscience en posant le principe d’une charte communale le 23 juin 1960 qui va
accorder aux communes la personnalité morale et l’autonomie financière.
Toutefois en raison de l’évolution du contexte socio-politique, administratif et
économique, le législateur abrogea la Charte du 23 juin 1960 et lui substitua celle
du 30 septembre 1976.

Enfin, une nouvelle réforme des finances locales voit le jour en 2009 avec la loi
n° 45-08. L’objectif de celle-ci est d’élargir le champ de la décentralisation, tout
en simplifiant et allégeant le régime de tutelle sur la gestion des finances locales.

Cette nouvelle réforme a permis la rénovation et la modernisation du mode de


gouvernance de la gestion financière des affaires locales vers une logique de
performance, ce qui se traduit notamment au niveau de la programmation
pluriannuelle.

Principes généraux :
Contrairement au budget de l’Etat, celui d’une collectivité territoriale (CT)
comprend deux parties. A savoir :
Introduction aux Finances Publiques 34

 Première partie : décrit les opérations de fonctionnement tant en recettes


qu’en dépenses ;
 Deuxième partie : relative aux opérations d’équipement. Elle présente
l’ensemble des ressources affectées à l’équipement et l’emploi qui en est fait.

Le budget d’une CT peut comprendre des budgets annexes et des comptes


spéciaux. En effet, les budgets annexes sont créés par arrêté du Ministre de
l’Intérieur. Ils décrivent les opérations de biens et services donnant lieu à
rémunération. En cas d’excédent des recettes de fonctionnement sur les dépenses,
celui-ci est affecté en premier lieu au financement des dépenses d’équipement
tandis que le surplus est pris en recette au budget. Toutefois, l’insuffisance des
ressources affectées aux dépenses d’équipement est compensée par une dotation
d’équipement prévue par la loi.

Pour ce qui est des comptes spéciaux, les CT sont dotées de :

 Comptes d’affectation spéciale créés par arrêté conjoint du Ministre de


l’Intérieur et du Ministre chargé des Finances, sur la base d’un programme
d’emploi établi par l’ordonnateur en exécution des délibérations du conseil.
Tout CAS qui n’a pas donné lieu à des dépenses pendant trois années
consécutives peut être soldé au terme de la troisième année et le solde est pris
en recette à la deuxième partie du budget.
 Comptes de dépenses sur dotations créés par arrêté du Ministre de l’Intérieur.
Ils retracent des opérations dont le financement est assuré par des ressources
préalablement déterminées. L’excédent de ressources des comptes de dépenses
sur dotations de chaque année budgétaire est reporté sur l’année suivante. S’il
n’est pas consommé l’année suivante, il est pris en recette à la deuxième partie
du deuxième budget qui suit celui au cours duquel il est réalisé.

Enfin, l’une des principales spécificités des CT et de leurs groupements réside


dans la programmation pluriannuelle de l’ensemble de leurs ressources et charges.
En effet, celle-ci vise à renforcer l’efficacité et l’efficience de la dépense publique,
Introduction aux Finances Publiques 35

assurant ainsi une bonne visibilité des politiques publiques, une meilleure
articulation entre les programmes sectoriels à travers une programmation
appropriée des crédits.

Ressources et charges des CT et de leurs groupements :


Les ressources et les charges des collectivités territoriales et de leurs groupements
comprennent :

RESSOURCES CHARGES
- Les impôts et taxes que la CT est - Dépenses de fonctionnement des
autorisée à percevoir ; services : personnel, entretien, matériel,
- Les redevances et rémunérations pour fournitures, frais financiers relatifs au
services rendus ; remboursement de la dette, subventions
- Les ressources provenant du transfert de accordées, participations à des
la part des impôts et taxes de l’Etat opérations d’intérêt local ou national et
affectée aux CT ; autres charges diverses.
- Les subventions accordées par l’Etat ou - Dépenses d’équipement : travaux
par d’autres personnes morales de droit neufs, bâtiments, routes, équipements
public ; d’intérêt local, amortissement du capital
- Le produit des emprunts autorisés ; emprunté, subventions accordées, prises
de participation, participations à des
- Les revenus de la propriété et des réalisations d’intérêt local ou national
participations ; concernant les CT.
- Les fonds de concours ; - Les charges des groupements
- Les dons et legs ; comprennent les dépenses de
fonctionnement et d’équipement
- Les recettes diverses et autres ressources nécessaires à la réalisation des
prévues par les lois et règlements. opérations pour lesquelles les
groupements ont été créés.

Etablissement, vote et présentation du budget à l’approbation :


Le budget est préparé par le président du conseil pour les communes urbaines et
rurales et leurs groupements et par l’ordonnateur pour les régions, les préfectures
et provinces. Celui-ci est accompagné des documents nécessaires est soumis pour
étude à la commission compétente dans un délai de 10 jours au moins avant la
date d’ouverture de la session relative à l’approbation du budget par le conseil. Il
doit être adopté au plus tard le 15 novembre.
Introduction aux Finances Publiques 36

Ainsi, le budget est présenté à l’approbation au plus tard le 20 novembre. Il est


approuvé selon les conditions suivantes :

 Le respect des lois et règlements en vigueur ;


 L’équilibre réel entre les prévisions de recettes et les prévisions de dépenses ;
 L’inscription des dépenses obligatoires.

En cas de rejet, un budget de fonctionnement est établi sur la base du dernier


budget approuvé en tenant compte de l’évolution des charges et des ressources de
la CT ou du groupement.

Le budget peut être modifié en cours d’année par l’établissement de budgets


modificatifs.

Les modifications du budget interviennent dans les mêmes formes et conditions


suivies pour son adoption et son approbation, à l’exception des virements de
crédits de fonctionnement, à l’intérieur du même article et à l’intérieur du même
chapitre. En effet, ces modifications peuvent être opérés par décision de :

 L’ordonnateur après délibération du conseil délibérant pour les régions, les


préfectures et les communes de Mechouars ;
 Du Président du conseil sans délibérations pour les articles et après
délibérations pour les chapitres pour les communes urbaines et rurales ;
 Du Président de l’arrondissement sur décision du conseil pour les
arrondissements.

Enfin, la gestion des CT, de leurs groupements et des établissements publics


relevant des CT peut faire l’objet d’audit financier à la demande du conseil
délibérant, ou à l’initiative de l’ordonnateur ou du Ministre de l’Intérieur.

6- LES CONTROLES FINANCIERS PUBLICS


Au Maroc, les contrôles financiers publics peuvent être divisés en :

 Contrôle administratif ;
 Contrôle juridictionnel ;
Introduction aux Finances Publiques 37

 Contrôle politique.

Evolution du système de contrôle :


L’évolution des systèmes de contrôle est intimement liée à celle des systèmes de
gestion. L’une interagit avec l’autre. A l’heure où les principes de bonne
gouvernance sont mis en avant et où les chantiers de la modernisation de la gestion
publique sont ouverts, la question de l’efficacité du contrôle se pose avec acuité.

Pour cette raison l’administration a pris conscience de la nécessité de faire évoluer


le contrôle en accordant une importance particulière à l’efficacité de la dépense :

 Réforme du contrôle des dépenses de l’Etat en 2008 et introduction du contrôle


modulé de la dépense (CMD) ;
 Une responsabilisation accrue des services gestionnaires ;
 Et la recherche d’une plus grande performance.

Contrôle administratif :
Sont soumis au contrôle financier de l’Etat :

 Les offices et établissements publics dotés de l’autonomie financière et toutes


les entreprises dont le capital est souscrit exclusivement ou conjointement par
l’Etat, des établissements ou des collectivités territoriales ;
 Les sociétés concessionnaires ou gérantes d’un service public de l’Etat ou
d’une collectivité territoriale.

En effet, le contrôle financier de l’Etat sur les organismes s’étend à toutes les
opérations susceptibles d’avoir une répercussion financière directe ou indirecte.

Par ailleurs, les Inspections Générales des Ministères (IGM) exercent un contrôle
interne sur la gestion des services relevant des départements ministériels,
notamment, en matière budgétaire et des marchés publics.

Enfin, l’Inspection Générale des Finances (IGF) exerce un contrôle supérieur des
finances publiques. A cet effet, elle est chargée d’effectuer les vérifications des
Introduction aux Finances Publiques 38

services de caisse et de comptabilité, deniers et matières, des comptables publics


et, de façon générale, des agents de l’Etat et des CT. Par ailleurs, elle est
également chargée de vérifier la gestion des comptables et de s’assurer de la
régularité des opérations enregistrées dans les comptes des ordonnateurs. Enfin,
l’IGF procède à des audits des projets financés par des concours financiers
étrangers.

Contrôle juridictionnel :
La Cour des comptes et les Cours régionales des comptes possèdent une place
importante dans le contrôle public financier. Les prérogatives de la Cour des
comptes en matière de contrôle sont :

 Assurer le contrôle supérieur de l’exécution des lois de finances ;


 Vérifier et juger les comptes présentés par les comptables publics, sous réserve
des compétences dévolues en vertu de la loi, aux Cours régionales des
comptes ;
 Exercer également une fonction juridictionnelle en matière de discipline
budgétaire et financière dans les conditions fixées par la loi.

Ainsi, la Cour vérifie les comptes des services de l’Etat ainsi que ceux des
établissements publics et des entreprises et des CT, lorsque ces organismes sont
dotés d’un comptable public.

Par ailleurs, la Cour des comptes procède au contrôle de la gestion et de l’emploi


des fonds en vue d’en apprécier la qualité et de formuler, éventuellement, des
suggestions sur les moyens susceptibles d’en améliorer les méthodes et d’en
accroître l’efficacité et le rendement.

Ce contrôle porte essentiellement sur la régularité et la sincérité des opérations


réalisées ainsi que sur la réalité des prestations fournies, des fournitures livrées et
des travaux effectués, et sur des missions d’évaluation des projets publics afin
Introduction aux Finances Publiques 39

d’établir sur la base des réalisations, dans quelle mesure les objectifs assignés à
chaque projet ont été atteints, au regard des moyens mis en œuvre.

Contrôle politique :
Le Parlement exerce un contrôle politique sur la gestion de l’exécutif au niveau
de la gestion budgétaire y compris des marchés publics.

Le contrôle des représentants de la nation s’exerce par le biais :

 Du vote de la loi de finances de l’année ;


 Du vote de la loi de règlement ;
 Des questions orales et écrites ;
 Et par l’institution de commissions d’enquête.
40

CHAPITRE III :
PRINCIPALES REFORMES DES FINANCES
PUBLIQUES AU MAROC


Principales réformes des finances publiques au Maroc 41

CHAPITRE III : PRINCIPALES REFORMES DES FINANCES


PUBLIQUES AU MAROC

De par son rôle important dans la gestion des finances publiques, le Ministère de
l’Economie et des Finances se trouve au centre de plusieurs réformes visant à
assurer une bonne marche de l’économie du Royaume vers la croissance et la
modernité et ce, conformément aux dispositions de la nouvelle Constitution,
adoptée le 1er juillet 2011.

Les différentes structures relevant de ce département, notamment la Trésorerie


Générale du Royaume, mènent aujourd’hui des réformes structurantes pour
l’économie nationale dans l’objectif de contribuer à la mise en œuvre d’un
programme de croissance durable, plus solidaire qui permettra de restaurer la
confiance et d’attirer les investissements.

Parmi ces réformes :


 La réforme des finances publiques ;
 La réforme de la loi organique relative à loi de finances ;
 Le nouveau plan comptable de l’Etat ;
 Le nouveau décret des marchés publics ;
 La réforme des finances locales ;
 La réforme du contrôle des dépenses de l’Etat.

1- LES FONDAMENTAUX DE LA REFORME DES FINANCES


PUBLIQUES
La réforme des finances publiques s’articule autour de 7 piliers fondamentaux :
 Le socle : une réforme budgétaire centrée sur les politiques publiques ;
 La confiance : une transparence des budgets et des comptes publics ;
 La dynamique : une responsabilisation des décideurs politiques et des
gestionnaires publiques ;
Principales réformes des finances publiques au Maroc 42

 La régularité : une évaluation de l’exécution du budget en mettant en place,


en plus du contrôle classique, un contrôle de la performance ;
 La stratégie : une programmation pluriannuelle des politiques publiques ;
 L’adaptation : une révision générale des politiques publiques ou
modernisation de l’action publique ;
 L’harmonisation : une globalisation du processus de décision et de gestion
des finances publiques.

Une réforme budgétaire centrée sur les politiques publiques :


L’objectif de la nouvelle réforme budgétaire est de passer d’une nomenclature par
nature (Investissement / Fonctionnement) à une nomenclature par destination de
la dépense : à quoi servent les politiques publiques ?

En France, le budget est réparti par missions, programmes et actions. L’objectif


est de calquer le modèle sur l’entreprise en mettant en place des budgets
d’objectifs. Ainsi, la nomenclature programmatique par destination de la dépense
se présente comme suit :
Figure 1 : la nomenclature programmatique par destination (cas de la France)

Les programmes sont fixés selon la nécessité. Ainsi, une mission regroupe deux
ou plusieurs programmes (unité de vote). Une mission peut être ministérielle ou
interministérielle.
Principales réformes des finances publiques au Maroc 43

Un programme regroupe les crédits destinés à mettre en œuvre des actions. Ils
relèvent d’un même Ministère (unité de spécialité). Par contre, les missions sont
la responsabilité des Ministres pour lesquels les crédits sont à disposition
(responsabilité politique). Puis, les Ministres désignent les responsables de
programmes qui sont sous leur autorité.

Exemple :
Ministère : Ministère de l’Intérieur ;
Mission : Défense ;
Programme : Gendarmerie Nationale ;
Action : Sécurité routière.

Les principaux avantages de cette nomenclature sous forme de programmes sont :


 Un meilleur pilotage suite à la mise en évidence des politiques publiques ;
 Une meilleure adéquation des politiques publiques grâce à l’identification des
réformes à effectuer.

La transparence des budgets et des comptes publics :


Les dispositifs essentiels mis en place en vue de renforcer la transparence des
budgets et des comptes publics sont :

 Les budgets de programmes ;


 La pluriannualité budgétaire ;
 La comptabilité patrimoniale et d’exercice ;
 La sincérité budgétaire et comptable ;
 La consolidation des budgets et des comptes publics (Etat, CT et Sécurité
Sociale).

Par ailleurs, l’adoption de budgets de résultats permet de mettre en rapport les


moyens et les résultats attendus, contrairement au budget de moyens qui ne fait
pas apparaître les objectifs, c’est-à-dire les politiques publiques.
Principales réformes des finances publiques au Maroc 44

Enfin, la production d’une information consolidée Etat/Opérateurs dans les


documents budgétaires de l’Etat faisant apparaitre l’ensemble des crédits de
programmes versés aux opérateurs, les budgets et les opérateurs principaux, etc.

La responsabilisation des décideurs politiques et gestionnaires publics :


Il existe deux cultures de responsabilisation des décideurs politiques et des
gestionnaires publics :

 La culture politique : privilégie la légitimité politique, la démocratie, la


culture du pouvoir, etc. ;
 La culture gestionnaire : privilégie la légitimité technique de l’expert,
l’efficacité et la performance.

La responsabilisation accrue des parlementaires a pour objet d’offrir à ces


derniers :

 Un pouvoir accru en réduisant la séparation entre l’exécutif et le législatif dans


la préparation de la loi de finances (LF) ;
 Un pouvoir accru au stade de l’adoption de LF :
 Transparence et lisibilité du projet de loi de finances (PLF) du fait de
l’implication dans la préparation ;
 Pouvoir d’amendement du PLF accru : pouvoir faire passer les
crédits d’un programme à un autre sans les augmenter et ainsi
modifier l’architecture interne d’une mission.
 Un pouvoir nouveau au stade de l’exécution de la LF :
 Contrôle de l’exécution par les commissions des finances (contrôle
sur pièce et contrôle sur place) ;
 Contrôle de la gestion avec la loi de règlement : permet d’apprécier
la réalité de l’exécution des lois d’autorisation et de mesurer l’écart
entre les autorisations et les réalisations.
Principales réformes des finances publiques au Maroc 45

Parallèlement, on assiste à une responsabilisation nouvelle des gestionnaires :

 Mise en place d’une chaîne de responsabilité :


 Responsables de programmes : organiser le dialogue de gestion et fixer
les objectifs et les moyens pour les atteindre ;
 Responsables de budgets opérationnels de programmes (BOP) :
désignés par les responsables de programmes, ils élaborent des projets
de BOP avec les services qui leurs sont rattachés ;
 Responsables d’unités opérationnelles.

 Mise en place de nouveaux instruments comptables :


 Une comptabilité publique calquée sur le modèle de l’entreprise :
comptable public un nouveau métier ;
 Une comptabilité budgétaire : suivi de l’exécution du budget ;
 Une comptabilité générale : comptabilité d’exercice ;
 Une comptabilité analytique : analyse des coûts.

L’évaluation de l’exécution du budget :


En plus des contrôles financiers classiques, la réforme vise à moderniser le
contrôle de régularité en adoptant une approche fondée sur l’analyse des risques.
On parle de contrôle hiérarchisé en France et de contrôle modulé de la dépense
(CMD) au Maroc.

Ceci vise en outre l’évaluation de la qualité de gestion financière publique ainsi


que l’évaluation des risques par la mise en place d’une cellule de contrôle interne.

Parallèlement, l’évaluation de la performance est réalisée par des objectifs et des


indicateurs présentés au parlement dans les rapports annuels de performance
(PAP). Un objectif doit être mesurable par un ou deux indicateurs chiffrés et
exposer clairement la stratégie et les priorités du programme.

Enfin, les objectifs doivent répondre à trois préoccupations :


Principales réformes des finances publiques au Maroc 46

 Le citoyen : recherche de l’efficacité socio-économique ;


 L’usager : recherche de la qualité du service rendu ;
 Le contribuable : recherche de l’efficacité de la gestion.

Une programmation pluriannuelle des politiques publiques :


La programmation budgétaire pluriannuelle est considérée comme un instrument
politique. La réforme apporte une nouvelle vision de cette programmation.

 La règle classique de l’annualité budgétaire :


 Les autorisations d’engagement (exemple : construction sur 3 ans coût
3 MMDH) ;
 Les crédits de paiement (exemple : 1 MMDH/an) ;
 Les lois de programme (déterminent les objectifs de l’action
économique et sociale de l’État).
 La nouvelle programmation pluriannuelle :
 Une programmation sur 3 à 5 ans ;
 Une programmation semi-glissante ;
 Fixation du plafond global des dépenses sur les trois années ;
 Fixation des plafonds par mission pour les deux premières années et
révisable pour la 3ème année dans la limite du plafond ;
 Fixation de la répartition par programme ferme pour la première année
(PLF), indicative pour les deux autres années.

Une révision générale des politiques publiques :


La révision générale des politiques publiques vise à moderniser l’action publique.
En effet, il s’agit de mettre à plat les dysfonctionnements de l’ensemble du secteur
public.

Pour ce faire, un travail d’audit est mené et concerne toutes les politiques
publiques et les différentes administrations qui ont en la responsabilité. Il s’agit
d’évaluer leur efficacité au regard des missions qui sont les leurs et,
éventuellement, corriger les dysfonctionnements.
Principales réformes des finances publiques au Maroc 47

Une réforme emblématique a eu lieu en France, il s’agit de la naissance de la


Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP), issue de la fusion de la DGI
et de la Direction Générale de la Comptabilité Publique en vue d’offrir un
interlocuteur fiscal unique.

Une globalisation du processus de décision et de gestion des FP :


La reconstruction du système financier public passe obligatoirement par la
globalisation du processus de décision et la consolidation des comptes. De plus
un pilotage global du système financier public est indispensable pour assurer la
cohérence des décisions financières publiques.

Par ailleurs, l’introduction des normes comptables internationales en matière des


finances publiques (IPSAS) permet de doter le secteur public d’une comptabilité
avec des normes qui convergent vers les normes IFRS, jusqu’à présent, limitées
aux entreprises.

2- REFORME DE LA LOI ORGANIQUE RELATIVE AUX LF


La réforme de la LOLF constitue un chantier d’envergure nationale et s’inscrit
dans le cadre d’un mouvement global de réformes visant la modernisation de
l’administration et la transparence des finances publiques. Cette dernière se situe
également dans la dynamique politique qui suit l’adoption de la nouvelle
constitution du Royaume en 2011.

Le tableau ci-après présente une comparaison entre le contenu de la LOLF de


1998 et celui de 2014 :

LOLF 1998 LOLF 2014


Titre I De la définition et du contenu de la loi de finances Titre I De la définition et du contenu de la loi de finances
Titre II De la présentation de la LF Titre II De la présentation des LF
Titre III De l’examen et du vote de la LF Titre III De l’examen et du vote des LF
Titre IV De la portée et de l’autorisation parlementaire Titre IV Du règlement du budget
Titre V Du règlement du budget Titre V Dispositions diverses
Titre VI Dispositions diverses et transitoires Titre VI Entrée en vigueur
Titre VII Abrogation et dispositions transitoires
Principales réformes des finances publiques au Maroc 48

Cette nouvelle LOLF a pour objectifs de :


 Adapter le nouveau projet avec les nouvelles dispositions de la constitution ;
 Améliorer l’efficacité de la performance de la gestion publique ;
 Promouvoir les principes de transparence des finances publiques ;
 Renforcer le rôle du Parlement dans la discussion des lois de finances.

Enfin, ce projet de nouvelle « constitution financière » s’inscrit dans une


démarche participative (Ministère de l’Economie et des Finances, Parlement,
Gouvernement, Commissions mixtes).

Chronologie des lois organiques des finances :


Depuis l’indépendance et jusqu’à nos jours, on assiste à une articulation
systématique entre les révisions constitutionnelles et la refonte des lois organiques
des finances :

1962 1963 1970 1972 1996 1998 2011 2014 ?

• Constitution • LOLF • Constitution • Constitution • Constitution • LOLF • Constitution • LOLF


• Etat • LOLF • LOLF • Préparation • Gouvernement
d’exception pour le d’alternance
(budget sans gouvernement
autorisation d’alternance
parlementaire)

Le projet de LOLF et la nouvelle culture de reddition des comptes :


La nouvelle LOLF vise avant tout à améliorer l’efficacité de la performance de la
gestion publique en adoptant une :

 Programmation pluriannuelle ;
 Logique de résultats ;
 Corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes.

Ainsi, et afin de promouvoir les principes de transparence des finances publiques,


la LOLF prévoit de :
 Adopter de nouvelles règles financières pour un meilleur maintien des
équilibres budgétaires ;
 Renforcer la transparence des finances publiques et d’améliorer la lisibilité du
budget.
Principales réformes des finances publiques au Maroc 49

Enfin, le renforcement du rôle du Parlement dans la discussion des lois de finances


a pour effet de :

 Enrichir les données soumises au Parlement (rapports accompagnant le PLF) ;


 Modifier le calendrier de l’étude des projets des LF, des LF rectificatives et
des lois de règlement ;
 Motiver les amendements formulés par les membres du parlement.

Les instruments du nouveau modèle de gestion des finances publiques :


En vue d’accompagner la nouvelle réforme des finances publiques, plusieurs
mesures ont été entreprises.

Ainsi, des systèmes intégrés d’information déjà opérationnels au Ministère de


l’Economie et des Finances constituent le socle de la mise en œuvre de la nouvelle
vision de gestion des finances publiques (E-Budget, GIR, GID, Wadef@ujour, le
portail des marchés publics, etc.).

Par ailleurs, on assiste à l’introduction de la comptabilité d’exercice pour


remplacer la comptabilité à base de caisse qui ne permet pas de décrire l’état du
patrimoine de l’Etat, de ses créances, de ses dettes et de ses engagements vis-à-
vis des tiers.

Enfin, l’instauration de la consolidation des comptes en vue de dégager une vision


globale des finances publiques (déficit, endettement, investissement, etc.) et une
convergence avec les normes internationales de production et de communication
des informations.

L’activation des exigences progressives de la nouvelle LOLF s’étalera durant les


cinq années suivant sa publication au bulletin officiel.

3- LE NOUVEAU PLAN COMPTABLE DE L’ETAT


La mise en place du nouveau plan comptable de l’Etat (PCE) est réalisée tout en
respectant le cadre juridique et institutionnel spécifique aux opérateurs de l’Etat,
Principales réformes des finances publiques au Maroc 50

et ce, tout en veillant à la convergence avec les normes comptables internationales


applicables au secteur public (IPSAS).

Cadre conceptuel :
Comme c’est le cas pour la comptabilité du secteur privé, le PCE introduit 6
principes comptables fondamentaux :

 Le principe de permanence des méthodes ;


 Le principe de spécialisation des exercices ;
 Le principe de prudence ;
 Le principe de clarté ;
 Le principe d’importance significative ;
 Le principe de régularité et de sincérité.

Les objectifs ainsi attendus de la comptabilité générale de l’Etat se présentent


comme suit :

 Introduire l’optique patrimoniale dans la comptabilité de l’Etat ;


 Introduire la notion de comptabilité d’exercice ;
 Retracer de manière fidèle et exhaustive les opérations de l’Etat ;
 Produire une information comptable et financière fiable, pertinente et rapide.

Présentation des normes comptables de l’Etat :


Norme 1 : Etats financiers (Bilan/Tableau de la situation nette, Compte de
résultat, Tableaux, Tableau des flux de trésorerie) ;
Norme 2 : Immobilisations incorporelles (ne s’applique pas aux éléments
incorporels liés à l’exercice de la souveraineté quand celui-ci génère des produits
sans contrepartie directe équivalente tels que les produits régaliens) ;
Norme 3 : Immobilisations corporelles (ne s’applique pas aux forêts et autres
ressources naturelles renouvelables, aux droits miniers et autre ressources non
renouvelables, aux bien Habous et aux terres collectives) ;
Principales réformes des finances publiques au Maroc 51

Norme 4 : Immobilisations financières (prêts et avances, participations de


l’Etat, dotations en capital aux établissements publics, droits d’adhésion aux
organismes internationaux) ;
Norme 5 : Stocks (matières et fournitures consommables, pièces de rechange
pour les immobilisations corporelles, les stocks stratégiques destinés à faire face
aux catastrophes naturelles, les produits en cours, etc.) ;
Norme 6 : Créances de l’actif circulant (créances sur les clients, créances sur
les redevables, créances sur les autres débiteurs) ;
Norme 7 : Composantes de la trésorerie de l’Etat (les disponibilités y compris
les timbres en caisse, les dépôts des EEP, etc.) ;
Norme 8 : Dettes financières et les coûts d’emprunts (la dette intérieure et
extérieure) ;
Norme 9 : Provisions pour risques et charges, dettes non financières et autres
passifs (engagements consentis par l’Etat dans différents domaines économiques
et sociaux, litiges liés à l’activité de l’Etat, provisions pour charges de
fonctionnement, etc.) ;
Norme 10 : Produits régaliens (les produits fiscaux, les amendes et
condamnations pécuniaires, etc.) ;
Norme 11 : Produits non régaliens (les produits de fonctionnement, de transfert
et financiers) ;
Norme 12 : Charges (les charges de fonctionnement, de transfert et financières) ;
Norme 13 : Engagements hors bilan (obligation potentielle de l’Etat à l’égard
de tiers résultant d’évènements dont l’existence ne sera confirmée que par la
survenance d’évènements futurs incertains et qui ne sont pas totalement sous le
contrôle de l’Etat).
Principales réformes des finances publiques au Maroc 52

Présentation du plan des comptes de l’Etat :


Classe 1 : Situation nette et comptes de financement permanent ;
Classe 2 : Comptes d’actif immobilisé ;
Classe 3 : Comptes d’actif circulant (hors trésorerie) et comptes de liaisons
internes ;
Classe 4 : Comptes de passif circulant (hors trésorerie) ;
Classe 5 : Comptes de trésorerie ;
Classe 6 : Comptes de charges ;
Classe 7 : Comptes de produits ;
Classe 8 : Engagements hors bilan ;
Classe 9 : Comptabilité analytique budgétaire.

Enfin, le PCE constitue un instrument privilégié de bonne gouvernance. En effet,


celui-ci permet d’éclairer les choix des gestionnaires, de faciliter l’évaluation des
actions publiques et de promouvoir la culture de reddition des comptes.

En outre, le PCE permet d’alimenter les indicateurs de performance et d’élaborer


des tableaux de bord. Ceci permet d’offrir aux citoyens et organismes de contrôle
une information transparente sur les finances de l’Etat et son patrimoine.

3- LE NOUVEAU DECRET DES MARCHES PUBLICS


Le Royaume du Maroc a entamé un processus de modernisation du système de
gestion de la commande publique qui vise notamment, l’alignement des règles de
gestion sur les standards internationaux en la matière.

Ce processus s’appuie sur la réforme du cadre réglementaire régissant les marchés


publics qui porte sur l’élaboration d’un nouveau décret relatif à la passation des
marchés publics, sur la refonte des Cahiers des clauses administratives et
générales (CCAG) des travaux et des études, et l’élaboration du CCAG
fournitures.
Principales réformes des finances publiques au Maroc 53

Une réforme renforçant la transparence et l’éthique :


En réponse aux attentes de la société civile et des acteurs de la commande
publique, la réforme consacre la lutte contre la corruption, l’intégrité et
l’interdiction d’existence de conflit d’intérêt dans le domaine des marchés publics.

Elle consacre le principe de l’obligation de publication de l’estimation du coût des


prestations, objet du marché par le maître d’ouvrage.

Elle répond également aux exigences du citoyen et de la société civile en


renforçant les mécanismes d’audit et de contrôle des marchés publics.

Une réforme améliorant le climat des affaires et la concurrence :


La réforme de la réglementation des marchés publics introduit des innovations
substantielles en faveur de l’entreprise.

Elle encourage la petite et moyenne entreprise dans la mesure où elle réserve 20%
des crédits ouverts au titre de l’année budgétaire pour les marchés à attribuer aux
PME/PMI.

De plus, la nouvelle réforme simplifie et clarifie les procédures par l’allégement


du dossier administratif des concurrents. Désormais, l’attestation fiscale,
l’attestation de la sécurité sociale et l’inscription au registre de commerce ne
seront exigées que pour le soumissionnaire auquel il est envisagé d’attribuer le
marché.

Elle offre également la possibilité aux concurrents de demander la prorogation du


délai de dépôt des offres, lorsque ce délai est jugé insuffisant pour certaines
prestations complexes.

Par ailleurs, la réforme prévoit également, la réduction du délai de validité des


offres à un maximum de 75 jours au lieu de 90, raccourcissant ainsi le délai
d’attente de l’entreprise en matière d’attribution des marchés.
Principales réformes des finances publiques au Maroc 54

En outre, elle introduit la systématisation de la révision des prix à tous les marchés
de travaux, quels que soient leurs montants et leurs délais d’exécution, en vue de
permettre à l’entreprise adjudicataire du marché de faire face aux fluctuations que
connaissent notamment, les cours des matières premières et l’évolution des
salaires. Il en est de même des marchés d’études, qui peuvent faire l’objet de
révision des prix, lorsque le délai de leur exécution est égal ou supérieur à 4 mois.

Enfin, le nouveau décret stipule que le recours à la procédure négociée ne peut


être lancé que suite à un deuxième appel d’offres lui-même déclaré infructueux.

Une réforme améliorant les recours et le règlement des litiges :


Le règlement des litiges relatifs aux marchés publics a, depuis toujours, constitué
l’une des principales faiblesses du dispositif juridique régissant la commande
publique.

Ainsi et en parallèle au chantier de réforme en cours de la commission des


marchés, la réforme du décret sur les marchés publics a prévu :

 Un délai d’attente de 15 jours pour l’approbation des marchés, au cours duquel,


l’autorité compétente ne peut approuver les marchés. Le but étant de laisser la
possibilité aux concurrents d’introduire leur recours administratif,
conformément aux standards internationaux en la matière ;
 La possibilité pour les concurrents de saisir directement la commission des
marchés, sans attendre les réponses du maître d’ouvrage et du ministre
concerné ;
 L’institution d’un délai de 30 jours à la commission des marchés pour répondre
aux requêtes et réclamations des concurrents.

Par ailleurs, la réforme a encadré davantage le pouvoir discrétionnaire de


l’acheteur public dans la passation des marchés par la possibilité donnée au
concurrent de :
Principales réformes des finances publiques au Maroc 55

 Contester le non-respect de l’une des règles de la procédure de passation des


marchés ;
 Relever les clauses discriminatoires ou disproportionnées par rapport à l’objet
du marché, contenues dans le dossier d’appel à la concurrence ;
 Contester les motifs d’élimination de son offre.

La dématérialisation des procédures des marchés publics :


La dématérialisation des procédures des marchés publics a pour objectif de
moderniser et de simplifier les processus relatifs à la commande publique.

Ceci a pour effet d’améliorer la transparence et l’éthique, de renforcer la mise en


concurrence, de consolider les mécanismes d’égalité d’accès à la commande
publique et de prévenir les pratiques illicites par la réduction de l’intervention
humaine dans l’acte d’achat.

Cette réforme complexe s’articule autour d’un programme multidimensionnel :

 Juridique et normatif : réglementation des marchés publics, certification et


signature électronique ;
 Sécurité : authentification, intégrité, non répudiation, chiffrement, horodatage
et archivage ;
 Conduite du changement : formation, assistance et communication ;
 Technique : mise en œuvre de la solution, infrastructures matérielles et réseaux.

Les différents paliers et composantes de la dématérialisation de la commande


publique :

 Palier I : Portail des marchés publics (2007) et base de données des marchés
publics (2009) ;
 Palier II : Soumission électronique et base de données des fournisseurs
(2010) ;
 Palier III : Achats groupés électroniques et enchères électroniques inversées
(2015).
Principales réformes des finances publiques au Maroc 56

Figure 2 : Schéma explicatif du processus de soumission électronique

4- LA REFORME DES FINANCES LOCALES


Les finances des collectivités territoriales sont passées par plusieurs réformes. La
réforme de 2009 a apporté plusieurs nouveautés :

 Allègement du régime de tutelle sur la gestion des finances locales ;


 Logique de performance  pluriannualité ;
 Réduction du champ d’application du contrôle à priori ;
 Autonomie financière renforcée ;
 Possibilité donnée aux conseils de procéder à des virements de crédits sans
limitation ;
 Possibilité de reporter les crédits de fonctionnement engagés et non mandatés
à la clôture de l’exercice (annulation aveugle des crédits auparavant) ;
 Transmission à l’autorité de tutelle des documents de synthèse sur la situation
financière de la collectivité ;
 Mise en place d’un agent judiciaire pour représenter la collectivité en justice ;
 Suppression de l’approbation préalable du Ministre de l’Intérieur du compte
administratif.
Principales réformes des finances publiques au Maroc 57

Suppression du contrôle de la régularité au profit du contrôle budgétaire :


La nouvelle réforme prévoit l’allègement du contrôle des dépenses des CT à
travers la suppression du contrôle de la régularité exercé par les Trésoreries
Préfectorales ou Provinciales et l’instauration du contrôle budgétaire.

Dorénavant, « une fiche navette », dont le modèle est fixé par décision du Ministre
de l’Intérieur, accompagne toute proposition d’engagement de dépenses.

Tenue de la comptabilité des engagements par le trésorier payeur :


Le Trésorier Payeur (Trésorier Préfectoral ou Provincial) tient :

 Une comptabilité des engagements de dépenses des collectivités territoriales


ou de leurs groupements par :
 Rubriques budgétaires pour l’ensemble des crédits ouverts ;
 Programme d’emploi pour les comptes spéciaux.

 Une comptabilité des engagements de dépenses des sous-ordonnateurs


institués auprès de la collectivité locale ou du groupement ;
 Une comptabilité des crédits ouverts, des crédits délégués et des dépenses
effectuées pour les dépenses sans ordonnancement préalable ;
 Une comptabilité des effectifs budgétaires ouverts par le tableau des effectifs
annexée au budget.

5- LA REFORME DU CONTROLE DES DEPENSES DE L’ETAT


La réforme engagée en matière de contrôle s’inscrit dans la dynamique de
modernisation des circuits de la dépense publique et de développement de la
gestion axée sur les résultats.

Les chantiers de la réforme sont interdépendants et complémentaires pour la


cohérence du processus de modernisation.

L’objectif de cette réforme est de créer un interlocuteur unique. C’est ainsi qu’on
a assisté à la fusion entre le CED et la TGR.
Principales réformes des finances publiques au Maroc 58

Mise en œuvre de la réforme :


Le dispositif juridique s’articule autour des textes ci-après :
 Décret sur le contrôle des dépenses de l’Etat ;
 Arrêté du Ministre chargé des finances fixant le référentiel d’audit de la
capacité de gestion des services ordonnateurs.

Le décret n° 2-07-1235 du 4 novembre 2008 relatif au contrôle de la dépense


précise :

 La définition du contrôle module de la dépense (CMD) ;


 Les critères d’évaluation de la capacité de gestion des services ordonnateurs
et sous ordonnateurs ;
 La démarche de qualification et de classement des services ordonnateurs ;
 Les niveaux de capacité de gestion (en termes de développement du
contrôle interne) ;
 Les contrôles à exercer par niveau du CMD ;
 L’institution d’un dispositif de suivi de la mise en place du CMD.

Définition du contrôle modulé de la dépense :


Le CMD est un contrôle allégé des dépenses des services gestionnaires qui sont
tenus de disposer d’un système de contrôle interne leur permettant de prendre en
charge le contrôle de certaines dépenses.

Il concerne aussi bien la phase d’engagement que la phase de paiement. Le CMD


a été mis en place en 2012 pour l’ensemble des services gestionnaires remplissant
les conditions requises.

En outre, le CMD est constitué de deux niveaux d’allégement de contrôle adossés


aux niveaux de capacité de gestion des services ordonnateurs. En effet, il prévoit
un mécanisme de reclassement des services gestionnaires en fonction de
l’évolution de leur capacité de gestion qui peut être demandé au Ministre des
Finances par la TGR ou par le Ministre concerné.
Principales réformes des finances publiques au Maroc 59

La réforme prévoit la liste des actes de dépenses par natures et par seuils pour
chaque niveau du CMD suivant les enjeux et les risques budgétaires et financiers
qu’ils présentent et les dépenses exonérées du contrôle (dons).

Enfin, un dispositif de veille s’appuyant sur des indicateurs de suivi et un contrôle


ex-post par sondage permet à la TGR de s’assurer de la qualité et de la sécurité du
système de contrôle.
60

CHAPITRE IV :
ORGANISATION DU RESEAU DE LA
TRESORERIE GENERALE DU ROYAUME


Organisation du réseau de la Trésorerie Générale du Royaume 61

CHAPITRE IV : ORGANISATION DU RESEAU DE LA


TRESORERIE GENERALE DU ROYAUME

Les services déconcentrés de la Trésorerie Générale du Royaume à compétences


nationale, régionale, préfectorale, provinciale ou locale comprennent :

 132 Perceptions (P) ;


 57 Trésoreries Préfectorales et Provinciales (TP) ;
 8 Trésoreries Régionales (TR) ;
 12 Trésoreries Ministérielles (TM) ;
 L’Agence Bancaire Centrale (ABC) ;
 La Trésorerie Centrale de Recouvrement (TCR) ;
 Agents comptables à l’Etranger.

1- PERCEPTIONS
Les perceptions constituent le poste de base de la TGR. En effet, celles-ci sont
chargées :

 De la prise en charge et du recouvrement des créances publiques de l’Etat


assignées à leur caisse ;
 De l’encaissement des impôts, taxes, droits et autres produits perçus au
comptant ;
 Du recouvrement des contraintes ou commissions extérieures émises par les
autres comptables publics ou par les comptables des pays étrangers, dans le
cadre de conventions d’assistance mutuelle en matière de recouvrement des
créances publiques ;
 Du paiement des dépenses publiques et rentes diverses ;
 De la tenue de la comptabilité, de l’élaboration des situations de gestion
relatives aux opérations financières de l’Etat.
Organisation du réseau de la Trésorerie Générale du Royaume 62

Organigramme d’une perception :

Percepteur

Fondé de pouvoir

Chargé du bureau Chargé du Chargé de la


d’ordre recouvrement comptabilité

Chargé du Chargé du compte


Caissier
contentieux de gestion

Chargé des
Chargé du guichet ANET
consignations

Les Guichets :
Le guichet forme le premier lieu de rencontre entre la TGR et sa clientèle. En effet,
le rôle du guichetier est d’accueillir et d’informer les clients sur leurs situations
fiscales.

La personne chargée du guichet reçoit, éventuellement, les avis d’imposition et


les déclarations des redevables. Elle procède ainsi à des consultations et des
recherches dans la base de données sur le passif fiscal du contribuable.

Parmi les natures de créances payables au guichet, on peut citer à titre d’exemple
(voir page suivante) :
Organisation du réseau de la Trésorerie Générale du Royaume 63

Figure 3 : Extrait de l’application GIR au guichet de la perception

Toutefois, il est à noter que cette configuration diffère d’une perception à une
autre et d’autres créances peuvent se présenter.

Pour le paiement de ces impôts et taxes, le contribuable a le choix entre deux


modes de paiements, soit en numéraire ou par chèque. Dans le premier cas, ce
dernier se présente à la caisse et reçoit une « quittance » en contrepartie de son
paiement. Par contre, en cas de paiement par chèque, une « déclaration de
versement » est établie par le guichetier et délivrée au contribuable.

En fin de journée, le guichetier procède à l’arrêté de la journée et procède à


l’impression d’un bordereau de remises des chèques à Bank Al-Maghrib qu’il
remet ensuite au chargé de la comptabilité.

Enfin, et du fait que le caissier et les guichetiers travaillent en tandem, ces derniers
sont tenus de faire des rapprochements entre leurs situations.
Organisation du réseau de la Trésorerie Générale du Royaume 64

La caisse :
Le caissier est chargé de l’encaissement des recettes et du décaissement des
dépenses lorsque celles-ci ne dépassent pas 5 000 DH. Il est en l’occurrence
responsable de la remise des quittances aux contribuables.

A cet effet, il est tenu de tenir un journal de caisse P15A sur lequel il enregistre
l’ensemble des opérations de recettes, et un journal de caisse P15B pour les
opérations de dépenses. Ces dernières peuvent prendre la forme d’ordres de
paiement (exemple de restitution d’IR), d’excédents de versement lorsqu’un
montant est perçu à tort, etc.

En fin de journée, le caissier remet les pièces de dépenses au chargé de la


comptabilité. De plus, il est tenu de présenter des situations de disponibilités P11
et les remettre au percepteur ou au fondé de pouvoir.

Enfin, du fait que le caissier est constamment au courant des flux entrants et
sortant, il est chargé de signaler au percepteur les dégagements et les
approvisionnements de la caisse.

Chargé du recouvrement :
Au niveau de la perception, le chargé du recouvrement dispose de plusieurs
prérogatives. Ce dernier est en effet chargé de :

 La prise en charge des rôles et des ordres de recettes (réception, contrôle


de régularité, prise en charge et envoi des derniers avis sans frais) ;
 La préparation des états de recouvrement (préparer les états de
recouvrement forcé et envoyer au TP pour visa, prise en charges des actes
notifiés, enregistrer les actes notifiés par les ANET et préparer les compagnes
de recouvrement en collaboration avec les autorités locales) ;
 Des propositions et admissions en non-valeur (préparer les PNV et les
envoyer au TP pour visa, établir l’état des ANV et l’envoyer au TP pour visa
et satisfaire les rejets des PNV) ;
Organisation du réseau de la Trésorerie Générale du Royaume 65

 Autres activités (établir les attestations fiscales et certificats d’imposition ou


certificats de paiement, assurer le suivi des requêtes de remise gracieuse des
majorations de retard et d’annulation des frais de recouvrement).

Enfin, il est à noter que le chargé du recouvrement peut être un fondé de pouvoir
ou toute autre personne habilitée par le percepteur.

Fondé de pouvoir :
Le fondé de pouvoir en tant que second du percepteur peut assister l’ensemble des
agents affectés au poste.

Au guichet :
 Accueillir les redevables ;
 Etablir et signer (en cas d’absence du percepteur) les attestations fiscales ;
 Résoudre les problèmes qui pourraient survenir au niveau du guichet tels que
les contestations des contribuables, les pannes techniques, etc. ;
 Veiller sur la bonne exécution des nouvelles orientations ou directives ;
 Répartir les tâches sur l’ensemble du personnel ;
 Délivrer les extraits de rôle.

A la Caisse :
 Vérifier le solde de la caisse (en recettes et en dépenses) ;
 Superviser les opérations de comptage de la monnaie, d’établissement des
bordereaux de dégagement de caisse, d’établissement des demandes de fonds
et la remise et la réception des fonds des convoyeurs, BAM et TP/TR.

En Comptabilité :
 Superviser les opérations d’imputation des écritures comptables sur les
bordereaux de règlement ;
 Apurer les problèmes générés par les chèques retournés impayés.
Organisation du réseau de la Trésorerie Générale du Royaume 66

Autres :
 Représenter le percepteur auprès des autorités locales ;
 Encadrer les agents de la perception ;
 Assurer l’intérim en cas d’absence ou d’empêchement du percepteur.

Agents de notification et d’exécution du Trésor :


Les agents de notification et d’exécution du Trésor (ANET) sont chargés de la
prise en charge des états de recouvrement forcé. Ils sont tenus en l’occurrence de
notifier ou d’exécuter les différents actes de recouvrement forcé (Commandement,
Saisie, Vente, ATD).

Lors de l’exécution des notifications, les ANET peuvent encaisser et délivrer des
quittances. Les recettes ainsi encaissées sont versées chez le caissier en plus des
carnets à souches P1.

Enfin, les ANET sont chargés d’établir les différents PV (de perquisition, de
carence ou de saisie, etc.) et d’effectuer toutes les recherches et investigations
nécessaires au recouvrement.

Chargé du contentieux :
Le chargé du contentieux est tenu d’initier les procédures du contentieux relatif
au recouvrement des créances publiques, par la saisine des tribunaux compétents
tout en veillant au respect des délais des audiences.

Il est en l’occurrence chargé d’assurer le suivi des dossiers du contentieux en


assistant aux audiences et en tenant informée la cellule juridique de la TR. Il est
tenu de représenter le percepteur auprès des tribunaux.

Afin de mener à bien sa mission, le chargé du contentieux assure le suivi des


annonces légales (Bulletins officiels). Il est également responsable de la
réalisation des hypothèques et des nantissements.
Organisation du réseau de la Trésorerie Générale du Royaume 67

Enfin, le chargé du contentieux a pour mission d’assister les ANET dans


l’exécution des procédures particulières et de communiquer les situations relatives
aux dossiers contentieux à la division du recouvrement.

Chargé de la comptabilité :
Le chargé de la comptabilité est chargé de centraliser et de prendre en charge les
fiches d’écriture relatives aux opérations des recettes. A cet effet, il procède à
plusieurs opérations :

Opérations quotidiennes :
 Centraliser sur le registre P23 les opérations comptables au vu des journaux
divisionnaires ;
 Dépouiller les recettes par nature et par année ;
 Dépouiller les opérations de dépenses et de recettes du compte 80-33 ;
 Tenir les registres auxiliaires de comptabilité deniers et valeurs ;
 Conserver les pièces justificatives des dépenses et des recettes en instance de
versement périodique ;
 Récapituler les écritures comptables sur le registre P21 ;
 Établir et envoyer les bordereaux de règlement à la Trésorerie de rattachement.

Opérations hebdomadaires :
 Établir la situation de disponibilité P11 ;
 Verser les déclarations de la TVA à la Trésorerie de rattachement.

Opérations mensuelles :
 Établir les situations de versement du compte 80-13 ;
 Établir les relevés de versement recettes et dépenses ;
 Établir la situation de développement du sous compte I du compte 80-13 ;
 Établir la balance générale des comptes ;
 Établir la situation des répartitions des Impôts rétrocédés ;
 Établir la situation statistique des recettes et des dépenses sur impôts.
Organisation du réseau de la Trésorerie Générale du Royaume 68

Opérations annuelles :
 Apurer les cotes prescrites du compte 80-33 ;
 Établir les situations de fin d’année : situation des constatations de
recouvrement et RAR P140, situation des opérations du compte 80-13 P141,
la balance générale P102, le relevé annuel des articles, rôles ou états de
produits ayant donné lieu à l’envoi d’avertissements ou d’avis par poste P226,
ainsi que la balance d’entrée deniers.

Opérations occasionnelles :
 Apurer le compte 80-33 ;
 Apurer le compte de dépenses à régulariser 81-13 ;
 Assurer la comptabilisation des titres d’annulations, ordres de remboursements
de paiements ou de restitutions.

Chargé du compte de gestion :


Le chargé du compte de gestion est tenu de classer, conserver et centraliser
trimestriellement l’ensemble des pièces justificatives relatives aux recettes et aux
dépenses.

Il est appelé à cet effet à éditer les différents états détaillés et récapitulatifs :

 Établir les relevés P138, P107 pour le compte 8033 ;


 Établir les pièces générales relatives à la situation administrative du percepteur
(arrêté de nomination, PV de prestation de serment, de remise de service, etc.)
et relatives à la situation de la comptabilité (balance, P102, P140, P141, P142,
etc.) ;
 Établir les états de développement des soldes des comptes (8023, 8123, 8133,
8113, etc.) ;
 Éditer les situations et établir les relevés du compte 8013 ;
 Établir les relevés récapitulatifs des recettes et ceux relatifs aux dépenses ;
 Dresser l’inventaire des pièces générales.
Organisation du réseau de la Trésorerie Générale du Royaume 69

Enfin, les pièces sont emballées et empaquetées par liasses puis déposées au
service concerné contre récépissés de dépôt.

2- TRESORERIES PREFECTORALES ET PROVINCIALES


Les trésoreries préfectorales et provinciales sont chargées de pré-centraliser pour
le compte du Trésorier Général du Royaume les opérations financières et
comptables de l’Etat et des collectivités territoriales et de leurs groupements,
exécutées par les comptables qui leur sont subordonnés ou rattachés. A cet effet,
elles exercent les attributions suivantes :

 Le contrôle et l’exécution des opérations de recettes, de dépenses et de


trésoreries des sous-ordonnateurs qui leur sont rattachés ;
 La gestion financière et comptable des budgets des collectivités territoriales et
de leurs groupements assignés ;
 La conservation des valeurs appartenant aux collectivités territoriales et à leurs
groupements, dont ils ont la garde ;
 La participation à la promotion et à la collecte de l’épargne ;
 La tenue de la comptabilité conformément aux lois et règlements en vigueur et
l’élaboration des situations de gestion relatives aux opérations de l’Etat, des
collectivités territoriales et de leurs groupements.

Enfin, les TP assurent l’animation, l’assistance, la coordination et le contrôle de


l’activité des perceptions relevant de leur préfecture ou province.
Organisation du réseau de la Trésorerie Générale du Royaume 70

Organigramme d’une TP :
Trésorier
Préfectoral ou
Provincial

Secrétariat et Cellule
Bureau d’ordre informatique

Gestion des
ressources
humaines

Service du
Service des recettes Service des Service des Règlement, de la
de l’Etat et des CT dépenses de l’Etat dépenses des CT Comptabilité et de
l’Activité Bancaire

Bureau du Bureau du contrôle Bureau du contrôle


de la régularité des Bureau du
recouvrement des budgétaire des
règlement
recettes budgétaires dépenses de l’Etat dépenses des CT

Bureau du suivi des Bureau du contrôle Bureau du contrôle


recettes des de la validité des Bureau de la
de validité des
comptables comptabilité
dépenses de l’Etat dépenses des CT
rattachés

Bureau de l’activité
bancaire

Bureau des caisses


et guichets

Service des recettes de l’Etat et des CT :


Le service des recettes de l’Etat et des CT a pour rôle de procéder, de suivre et de
contrôler le recouvrement des recettes budgétaires. Au cours de l’exécution de ses
prérogatives, le service est amené à suivre et à encadrer le recouvrement des
recettes par les comptables rattachés.

Ainsi, le service comprend deux principaux bureaux, à savoir :


 Le bureau du recouvrement des recettes budgétaires ;
 Et le bureau du suivi des recettes des comptables rattachés.
Organisation du réseau de la Trésorerie Générale du Royaume 71

Bureau du recouvrement des recettes budgétaires :


Le bureau du recouvrement des recettes budgétaires a pour principale mission de
contrôler la régularité des recettes et ordres de recettes émis par l’ordonnateur. A
ce titre, il est amené à :

 Prendre en charge les ordres de recettes réguliers et leur recouvrement ;


 Assurer le suivi desdits ordres de recettes auprès des comptables publics ;
 Etablir les bordereaux des chèques et des effets transmis pour encaissement ;
 Assurer le suivi des régies de recettes ;
 Etablir les déclarations de recettes ;
 Etablir les certificats de recettes pour inviter les ordonnateurs à émettre les
ordres de recettes de régularisation ;
 Assurer le suivi des pièces justifiant les recettes sans titre.

Bureau du suivi des recettes des comptables rattachés :


Le bureau du suivi des recettes des comptables rattachés est chargé de vérifier les
bordereaux des prises en charge des impôts directs et taxes assimilées pour envoi
aux comptables. Ainsi, il est appelé à :

 Centraliser les situations statistiques mensuelles relatives au recouvrement par


les comptables ;
 Elaborer les tableaux de bord et les situations statistiques relatives aux
performances de recouvrement des comptables rattachés ;
 Contrôler, viser et transmettre aux ordonnateurs les dossiers proposés en non-
valeur ;
 Suivre les ANV et les PNV ;
 Viser les actes de recouvrement forcé ;
 Viser les mains levées des hypothèques ;
 Gérer les stocks des quittanciers et autres carnets ;
 Traiter les demandes d’annulation ou de remise gracieuses de frais de
recouvrement ;
Organisation du réseau de la Trésorerie Générale du Royaume 72

 Réaliser les missions de vérification des régies de recette en concertation avec


le service régional d’inspection.

Service des Dépenses de l’Etat :


Les dépenses de l’Etat peuvent porter sur les biens et services ou bien sur le
personnel. Ainsi, le service des dépenses de l’Etat a pour mission de réaliser des
contrôles de régularité et de validité au niveau des phases d’engagement et de
paiement.

Pour ce faire, le service est doté de deux bureaux :


 Bureau du contrôle de régularité des dépenses de l’Etat ;
 Bureau du contrôle de validité des dépenses de l’Etat.

Bureau du contrôle de régularité des dépenses de l’Etat :


Le bureau du contrôle de régularité des dépenses de l’Etat est chargé de vérifier
la régularité des dossiers d’engagement relatifs aux dépenses des biens et services,
contrôle à l’issue duquel les dossiers sont visés ou rejetés. En outre, le bureau est
chargé de :

 Valider les recettes affectant la disponibilité des crédits SEGMA et CST ;


 Valider les dossiers d’appels à la concurrence avant la publication de l’avis
d’appel d’offres ou le cas échéant, formuler les observations relatives aux
irrégularités relevées ;
 Participer aux travaux des commissions des ouvertures des plis ;
 Tenir le fichier du personnel et assurer sa mise à jour ;
 Vérifier les situations des effectifs du personnel produites par les sous
ordonnateurs.

Bureau du contrôle de validité des dépenses de l’Etat :


Comme son nom l’indique, le bureau du contrôle de validité des dépenses de
l’Etat a pour mission d’effectuer les opérations de contrôle de validité des
dépenses publiques.
Organisation du réseau de la Trésorerie Générale du Royaume 73

A l’issue de ce contrôle, un visa « VU BON A PAYER » est apposé au dossier,


sinon une note d’observation est établie puis transmise à l’ordonnateur pour
rectifications.

En outre, le bureau est appelé à :

 Servir les fiches de contrôle ;


 Contrôler les nantissements et les oppositions ;
 Assurer le suivi des régies de dépenses ;
 Classer les pièces justificatives.

Service des Dépenses des Collectivités Territoriales :


En vertu de leurs spécificités et de leur caractère particulier, les dépenses des CT
sont dotées d’un service indépendant de celui des dépenses de l’Etat. En effet,
n’étant pas soumises au contrôle de régularité dans la phase d’engagement, les
dépenses des CT subissent uniquement un contrôle budgétaire et un contrôle de
validité.

Ainsi, le service est doté de deux bureaux :


 Bureau du contrôle budgétaire des dépenses des CT ;
 Bureau du contrôle de validité des dépenses des CT.

Bureau du contrôle budgétaire des dépenses des CT :


Le bureau du contrôle budgétaire des dépenses des CT a pour mission la réception
et la prise en charge des budgets après approbation. En outre, le bureau est chargé
de :

 Prendre en charge, au cours de l’année, les décisions d’autorisations spéciales,


les autorisations de programmes et de virements des crédits ;
 Contrôler et vérifier les situations de fin d’année, les comptes administratifs,
et les reports de crédits ;
 Vérifier et contrôler la disponibilité des crédits, l’imputation et la liquidation
et autres contrôles prévus par la réglementation en vigueur ;
Organisation du réseau de la Trésorerie Générale du Royaume 74

 Certifier ou rejeter les fiches de proposition d’engagement ;


 Prendre en charge et traiter les fiches d’engagement et vérifier la disponibilité
des crédits et des postes budgétaires pour les dépenses de personnel.

Bureau du contrôle de validité des dépenses des CT :


Le bureau du contrôle de validité des dépenses des CT a pour principale tâche
d’effectuer les opérations de contrôle de la validité des dépenses publiques. Ainsi,
le bureau procède à :

 L’établissement de fiches de contrôle ;


 Apposition du visa « VU BON A PAYER » si la dépense est régulière et à
l’établissement de la note d’observation dans le cas contraire ;
 Au contrôle des nantissements et des oppositions ;
 Assurer le suivi des régies de dépenses ;
 Assurer le suivi des situations comptables du personnel communal sur les
fiches de contrôle, d’après les états d’engagement ;
 La gestion des réclamations du personnel communal ;
 L’application de précomptes sur les ordres de virements ;
 La réalisation des missions de vérification des régies de dépense en
concertation avec le service régional d’inspection.

Service du Règlement, de la Comptabilité et de l’Activité Bancaire :


Le service du règlement, de la comptabilité et de l’activité bancaire est au cœur
des métiers de la TP. En effet, celui-ci procède aux opérations de règlements entre
les différents comptables de base (percepteurs, receveurs de l’administration
fiscale et receveurs des douanes), régisseurs et comptables de rattachement.

Par ailleurs, le service est chargé de l’exécution des opérations d’encaissement de


recettes et de décaissement des dépenses via les guichets et front office de
l’activité bancaire. Les fiches d’écritures ainsi que les pièces justificatives sont
ensuite transmises au bureau de la comptabilité pour comptabilisation.
Organisation du réseau de la Trésorerie Générale du Royaume 75

Le service est composé d’un :


 Bureau d’ordre ;
 Bureau du règlement ;
 Bureau de la comptabilité ;
 Bureau de l’activité bancaire ;
 Bureau des caisses et guichets.

Bureau d’ordre :
Chargé de la réception et de l’enregistrement du courrier arrivé, le bureau d’ordre
a pour mission :
 De vérifier et de dispatcher le courrier ;
 D’enregistrer le courrier en sortie ;
 D’envoyer le courrier (par poste ou porté).

Bureau du règlement :
Le bureau du règlement a pour rôle d’exécuter et de faire le suivi des opérations
réalisées avec les comptables de rattachement, régisseurs et comptables rattachés.
Il est en outre chargé de :
 Traiter les nantissements et les oppositions ;
 Contrôler les pièces justifiant le règlement ;
 Régler via CNT ou par OP numéraire ou par opération d’ordre ;
 Prendre en charge et régulariser les dossiers de rejets de virement ;
 Etablir et Transmettre les fiches d’écritures au chargé de la comptabilité ;
 Remettre les pièces justificatives des dépenses au chargé du compte de gestion.
Organisation du réseau de la Trésorerie Générale du Royaume 76

Bureau de la comptabilité :
Le bureau de la comptabilité a pour rôle la centralisation et la prise en charge des
fiches d’écriture relatives aux opérations des recettes et des dépenses. Ainsi, il est
amené à :
 Etablir et employer les avis de règlement ;
 Editer la feuille de journée comptable et contrôler les opérations y afférentes ;
 Assurer le suivi du compte BAM ;
 Suivre et apurer les comptes de consignations ;
 Pré-centraliser les opérations comptables des comptables rattachés ;
 Centraliser, vérifier et classer les pièces justificatives des dépenses, des
recettes et des opérations du trésor ;
 Préparer le compte de gestion.

Bureau de l’activité bancaire :


L’objectif principal de cette activité est de drainer l’épargne vers le Trésor afin de
lui permettre de faire face à ses besoins de Trésorerie et participer à l’amélioration
du taux de bancarisation au Maroc.

Le bureau de l’activité bancaire à la TP est amené donc à :

 Assurer l’accueil et la prise en charge des clients (ouvertures de compte,


délivrance des attestations, demande de chéquier, réclamations, etc.) ;
 Assurer l’exécution des opérations sur les comptes clients (versements, retraits,
Virements, etc.) ;
 Alimenter le Guichet Automatique Bancaire (GAB) ;
 Assurer l’échange des valeurs entre les banques (chèques, prélèvement,
virements reçus, effet) ;
 Gestion des comptes des notaires ;
 Assurer la comptabilité journalière et mensuelle des opérations bancaires.
Organisation du réseau de la Trésorerie Générale du Royaume 77

Bureau des caisses et guichets :


Le bureau des caisses et guichets constitue le front office d’une TP. Il est chargé
de l’encaissement des recettes et du paiement des dépenses. Ainsi, le bureau a
pour rôle :

 L’encaissement des recettes ;


 Le contrôle de la validité des pièces ou des titres de versement ;
 L’émargement ;
 La délivrance de quittances, de bordereaux de versement ou de déclarations de
recettes ;
 Le paiement des titres de dépenses : pensions, ordres de paiement, etc. ;
 Le Paiement en numéraire ou délivrance de chèque sur BAM ;
 L’Arrêté de la caisse et l’édition de la situation de la journée ;
 La remise des pièces à la comptabilité ;
 D’assurer l’approvisionnement et le dégagement de la caisse.

3- TRESORERIES MINISTERIELLES
Les Trésoreries ministérielles sont des services déconcentrés de la TGR à
compétence nationale. En effet, celles-ci sont chargées :

 Du contrôle et de l’exécution des opérations de recettes, de dépenses et de


trésorerie qui leur sont confiées ;
 De la tenue de la comptabilité et de l’élaboration des situations de gestion
relatives aux opérations de l’Etat ;
 De l’accompagnement des services ordonnateurs en matière d’augmentation
de leur capacité de gestion ;
 Et de manière générale, de toutes autres attributions qui leur sont confiées par
des textes particuliers ou des conventions.
Organisation du réseau de la Trésorerie Générale du Royaume 78

Organigramme d’une TM :

Trésorier Ministériel

Bureau support et Bureau contrôle


accueil interne

Service de règlement
Service des Dépenses Service des dépenses
des recettes et de la
de Biens et Services de personnel
comptabilité

Bureau actes soumis


Bureau marchés Bureau règlement
au Visa

Bureau autres natures Bureau actes non


Bureau recettes
de dépenses soumis au Visa

Bureau gestion des


Bureau opérations des
postes budgétaires et Bureau comptabilité
régies de dépenses
des quotas

Bureau gestion des


Bureau gestion des allocations familiales Bureau compte de
oppositions et des domiciliations gestion
bancaires

Il est à noter que les TM ci-après présentent certaines spécificités :


 TM Affaires Etrangères ;
 TM Finances ;
 TM Education Nationale.

Principaux objectifs assignés à la création des TM :


La création des TM vise à accompagner le processus de renforcement de la
déconcentration des services financiers et comptables, au travers d’une
implantation de proximité au sein même des départements ministériels.

En effet, outre la simplification des circuits et des procédures et la réduction des


délais de traitement des dossiers et de paiement des dépenses publiques, la
Organisation du réseau de la Trésorerie Générale du Royaume 79

création des TM a pour objet de développer et d’offrir de véritables pôles


d’expertise financière et comptable aux services gestionnaires.

Service des dépenses de biens et services :


Le responsable du service de contrôle des dépenses des biens et services est chargé
de :

 Contrôler la régularité et la validité des dépenses de biens et services des


départements concernés ;
 Assurer la tenue de la comptabilité des engagements de dépenses ;
 Assurer l’assistance et le conseil des services ordonnateurs en matière de
dépenses des biens et services ;
 Représenter la TGR aux commissions d’ouverture des plis touchant les
marchés publics.

Service des dépenses de personnel :


Le responsable de service de contrôle des dépenses du personnel est chargé de :

 Contrôler la régularité et la validité des dépenses du personnel des


départements concernés ;
 Assurer la gestion des postes budgétaires ;
 Veiller à l’assistance et le conseil des services ordonnateurs en matière de
dépenses du personnel.

Service de règlement des recettes et de la comptabilité :


Le responsable de service du règlement, des recettes et de la comptabilité est
chargé de :

 Assurer l’exécution des opérations des recettes des départements concernées ;


 Assurer le règlement des dépenses des départements concernés ;
 Centraliser les écritures comptables et la tenue de la comptabilité ;
 Produire des statistiques ;
 Garantir la production du compte de gestion.
Organisation du réseau de la Trésorerie Générale du Royaume 80

3- TRESORERIES REGIONALES
Depuis janvier 2013, un nouveau schéma directionnel de la TGR a vu le jour.
Parmi les principales nouveautés, la création de 8 Trésoreries Régionales (TR).
Celles-ci sont chargées :

 Du contrôle et de l’exécution des opérations de recettes, de dépenses et de


trésoreries relatives aux budgets des régions ;
 Du pilotage, de l’assistance, de la coordination, de l’animation et du suivi de
l’activité du réseau régional ;
 De la gestion des ressources humaines et matérielles et de la mise en œuvre
des programmes de formation au niveau régional.
 De l’accompagnement des services ordonnateurs de l’Etat et des collectivités
territoriales en matière d’augmentation de leur capacité de gestion au niveau
régional.

Ressort territorial :
Organisation du réseau de la Trésorerie Générale du Royaume 81

Organisation des TR :
La Trésorerie Régionale est organisée en quatre services :

 Service du Suivi des recettes, de l’activité bancaire et des affaires juridiques ;


 Service du suivi des dépenses et de la comptabilité ;
 Service des ressources, du budget et de la logistique ;
 Service du contrôle, de l’audit et de l’inspection.

Service du Suivi des recettes, de l’activité bancaire et des affaires juridiques :


Le service du suivi des recettes de l’activité bancaire et des affaires juridiques
assure le suivi et l’évaluation des performances métiers : contractualisation,
négociation des objectifs, reporting, tableaux de bord et statistiques.

De plus, le service est chargé de la coordination entre les postes : échange de


bonnes pratiques, accompagnement, assistance pour la mise en œuvre des
nouveaux projets et la réalisation d’études à caractères économique et financier.

En outre, il assure l’assistance juridique, le suivi et la gestion des dossiers en


contentieux judiciaire.

Enfin, le service assure le traitement des réclamations et du contentieux


administratif.

Service du Suivi des dépenses et de la comptabilité :


Comme son nom l’indique, le service de suivi des dépenses et de la comptabilité
est chargé d’assurer le contrôle et l’exécution des opérations de recettes, de
dépenses et de trésorerie de la région.

Ainsi, celui-ci assure la mission d’assistance et de conseil au profit des


ordonnateurs et des autres intervenants en matière des finances locales.

De plus, en plus de la tenue de la comptabilité et l’élaboration des situations de


gestion relatives aux opérations de la région, le service assure le suivi et la
coordination avec les postes rattachés en matière de dépenses et de comptabilité.
Organisation du réseau de la Trésorerie Générale du Royaume 82

Service des ressources, du budget et de la logistique :


Le service des ressources, du budget et de la logistique est chargé de la gestion
des ressources humaines de la région et de leur formation.

De plus, le service a pour mission de gérer le patrimoine immobilier, le parc


automobile et le stock d’appoint de fournitures et valeurs de la région.

Enfin, celui-ci est chargé de l’assistance technique et de la coordination technique


sur l’aspect informatique, ainsi que le suivi de la gestion des archives.

Service du contrôle, de l’audit et de l’inspection :


Le service du contrôle, de l’audit et de l’inspection a pour rôle :
 L’élaboration et exécution du programme annuel ;
 La réalisation d’enquêtes ;
 Le partage et la diffusion des dysfonctionnements relevés ;
 La planification et la supervision des missions d’audit de capacité de gestion
des sous-ordonnateurs ;
 La centralisation des reportings du contrôle interne ;
 Le suivi de l’apurement des comptes avec les comptables ;
 L’établissement du rapport annuel d’activité du service.

4- L’AGENCE BANCAIRE CENTRALE


L’Agence bancaire centrale est chargée :

 De participer à la promotion de la collecte de l’épargne ;


 D’assurer la gestion des comptes de dépôts de sa clientèle et d’effectuer les
opérations bancaires autorisées ;
 D’assurer le rôle de compensateur de la place de Rabat ;
 D’assurer la tenue de la comptabilité des opérations dont elle a la charge ;
 D’exercer toutes attributions qui lui sont confiées par des textes particuliers ou
des conventions.
Organisation du réseau de la Trésorerie Générale du Royaume 83

Organigramme de l’ABC :
Responsable de l’agence
bancaire

Responsable front office Responsable back-office Agent compensateur

Agent chargé de
Agent administratif Agent back-office
l’alimentation du GAB

Guichetier Agent back-office change Agent chargé des archives

Agent back-office Agent back-office de


Caissier
compensation et virement l’ABC

Agent chargé de la Chargé des avis de


Agent back-office GAB
comptabilité règlement

Chargé des opérations Sections de l’agence


Chargé du bureau d’ordre juridiques et bancaire
administratives

Chargé de l’accueil

Clientèle et réseau :
L’activité bancaire de la TGR est exercée à destination de 3 segments de
clientèle :

 Le segment stratégique des établissements et organismes publics ;


 Le segment des personnes physiques ;
 Le segment des personnes morales privées (sociétés privés, associations, etc.).

En outre, en sa qualité de préposé de la caisse des dépôts et de gestion (CDG), la


TGR gère également les comptes de la clientèle de cette institution (notaires et
secrétaires greffiers) : environ 1 550 comptes pour un encours de l’ordre de 8
MMDH.
Organisation du réseau de la Trésorerie Générale du Royaume 84

Le réseau bancaire de la TGR est constitué actuellement de cinq agences bancaires


autonomes (gérant l’essentiel des dépôts, près de 80%) et de 46 trésoreries
préfectorales et provinciales.

Il est à noter par ailleurs, que jusqu’à 2004, l’activité bancaire était également
exercée par les perceptions.

Produits et services :
L’offre bancaire de la TGR est structurée autour de deux produits :

 Le Compte de dépôt à vue rémunéré (CDAV) (depuis 1949) : Ce compte est


assorti de toutes les prestations bancaires de base, à l’exception des crédits ;
 Les Comptes de dépôts à terme de 3 mois ou 6 mois (CDAT) : Les CDAT ont
été créés en mars 2007.

Les taux de rémunération des CDAV et des CDAT sont indexés sur le taux moyen
pondéré (TMP) des bons du Trésor à 52 semaines.

En règle générale, les comptes des établissements publics dont les fonds
proviennent essentiellement des subventions de l’Etat ne sont pas productifs
d’intérêts. Les autres comptes sont rémunérés.

5- LA TRESORERIE CENTRALE DE RECOUVREMENT


La Trésorerie centrale de recouvrement a pour mission d’assister et
d’accompagner les comptables publics dans le recouvrement des créances
publiques. Elle est chargé à cet effet de :

 La gestion des actes de recouvrement industrialisés ;


 Du contrôle et de l’assainissement des prises en charge ;
 La gestion des télé-procédures liées au recouvrement ;
 La centralisation et du traitement des encaissements effectués pour le compte
des comptables chargés du recouvrement ;
Organisation du réseau de la Trésorerie Générale du Royaume 85

 La collecte de renseignements utiles au recouvrement des créances publiques


et de l’orientation des actions des comptables dans ce sens.

6- LA DIRECTION DES DEPENSES DE PERSONNEL


La direction des dépenses de personnel de la Trésorerie Générale du Royaume a
pour mission de :

 Tenir le fichier du personnel et d’assurer le suivi des recrutements et des


carrières des fonctionnaires de l’Etat ;
 Suivre le traitement des actes administratifs liés à la gestion et à la
rémunération des fonctionnaires de l’Etat ;
 Tenir la comptabilité des crédits et des postes budgétaires et de produire les
situations périodiques des postes budgétaires du personnel civil et militaire ;
 Assurer la liquidation, le contrôle et l’édition de la paie ;
 Assurer la prise en charge et l’exécution des oppositions, des cessions de
créances ;
 Assurer le règlement des rémunérations du personnel ;
 Tenir la comptabilité et de produire le compte de gestion ;
 Assurer la prestation de services en matière de traitement de la paie au profit
des collectivités territoriales et des organismes publics.

Relation entre la DDP et les TM :


Le Directeur chargé de la DDP demeure responsable de l’ensemble des opérations
effectuées au titre de la rémunération du personnel (y compris celles effectuées
pour son compte par les TM).

La DDP assure le paramétrage de la paie, le traitement automatisé des retenues et


précomptes et l’émission des ordres de recettes.

Elle est ainsi comptable assignataire en matière des rémunérations : paiement des
salaires, recouvrement des OR, oppositions juridiques et production du compte de
gestion.
Organisation du réseau de la Trésorerie Générale du Royaume 86

Enfin, la DDP assure la coordination avec les TM en matière de : planning de la


paie, contrôle de la liquidation de la paie, traitement des réclamations, etc.

7- LES AGENTS COMPTABLES A L’ETRANGER


Les agents comptables à l’étranger sont chargés :

 De l’encaissement des droits de chancelleries, redevances ou autres droits,


pour le compte de l’Etat ou d’autres organismes publics ;
 Du paiement des dépenses budgétaires imputées sur les crédits délégués par le
Ministère chargé des affaires étrangères aux missions diplomatiques ou aux
postes consulaires auprès desquels ils sont placés ;
 Du paiement des dépenses régulièrement ordonnancées sur le territoire
national et rendues payables à leur caisse sur visa du comptable assignataire et
du trésorier des chancelleries diplomatiques et consulaires ;
 De l’approvisionnement en valeurs et de l’octroi d’avances de fonds aux
régisseurs diplomatiques et consulaires qui leur sont rattachés dans la limite et
les conditions fixées par les arrêtés d’institution des régies concernées ;
 Du contrôle et de la centralisation des opérations de recettes et de dépenses
exécutées par les régisseurs diplomatiques et consulaires qui leur sont rattachés.
87

CHAPITRE V :
LE RECOUVREMENT DES CREANCES
PUBLIQUES


Le recouvrement des créances publiques 88

CHAPITRE V : LE RECOUVREMENT

Selon le code de recouvrement des créances publiques (Art. 1 de la loi 15-97), on


entend par recouvrement l’ensemble des actions et opérations entreprises pour
obtenir des redevables envers l’Etat, les collectivités territoriales et leurs
groupements et les établissements publics, le règlement des créances mises à leur
charge par les lois et règlements en vigueur ou résultant de jugements et arrêts ou
de conventions.

1- NATURES DES CREANCES PUBLIQUES


Les créances publiques dont le recouvrement est assuré conformément aux
dispositions du code de recouvrement sont celles énumérées à l’article 2 dudit
code, à savoir :

 Les impôts directs et taxes assimilées de l’Etat ainsi que la taxe sur la valeur
ajoutée, désignés dans la suite du code de recouvrement « impôts et taxes » ;
 Les droits et taxes de douane ;
 Les droits d’enregistrement et de timbre et taxes assimilées ;
 Les produits et revenus domaniaux, notamment :
 Les droits d’occupation temporaire ;
 Les revenus des immeubles domaniaux (loyers) ;
 Les aliénations d’immeubles ;
 Les ventes de meubles, épaves et matériel réformé ;
 Les concessions et affermages.
 Le produit des exploitations et des participations financières de l’Etat ;
 Les amendes et condamnations pécuniaires, dont :
 Les débets prononcés par les juridictions financières ;
 Les amendes et condamnations pécuniaires prononcées par les juridictions du
Royaume ;
Le recouvrement des créances publiques 89

 Les confiscations ainsi que les décisions afférentes aux successions vacantes.
 Les impôts et taxes des collectivités territoriales et de leurs groupements.

Il peut s’agir également de toutes créances de l’Etat, des collectivités territoriales


et de leurs groupements et des établissements publics dont la perception est
confiée aux comptables chargés du recouvrement, notamment :

 Les taxes parafiscales instituées dans un intérêt économique et social ;


 La rémunération des services rendus dont les tarifs sont fixés par voie
réglementaire ;
 Les débets administratifs prononcés par le ministre chargé des finances, etc.

Sont toutefois exclues du champ d’application de ce code, les créances de nature


commerciale.

2- COMPTABLES CHARGES DU RECOUVREMENT


La mission de recouvrement des créances publiques est confiée aux comptables
énumérés à l’article 3 de la loi 15-97.

Le Trésorier Général du Royaume :


Le trésorier général du Royaume exerce le recouvrement des créances publiques
non fiscales émises par les ordonnateurs principaux de l’Etat.

Il assure en outre la direction et la coordination de l’action en recouvrement des


autres comptables relevant de la trésorerie générale du Royaume.

Les Trésoriers Régionaux, Préfectoraux et Provinciaux :


Les trésoriers régionaux, préfectoraux et provinciaux exercent le recouvrement
des créances publiques émises par les sous-ordonnateurs de l’Etat. Ces derniers
exercent le recouvrement des créances perçues au profit des CT.

Ils accordent les autorisations et visas relatifs aux actes de recouvrement forcé
engagés par les comptables chargés du recouvrement qui leur sont rattachés.
Le recouvrement des créances publiques 90

Ils assurent enfin, sous la direction du trésorier général du Royaume, la


coordination de l’action en recouvrement des comptables relevant de leur
circonscription.

Les Percepteurs :
Les percepteurs perçoivent les versements spontanés relatifs aux droits au
comptant ou payables sur déclarations des redevables.

Ils exercent en outre le recouvrement des impôts et taxes émis par voie de rôle
ainsi que les autres créances perçues au profit de l’Etat.

Ils peuvent enfin être appelés à assurer le recouvrement des créances publiques
pour le compte d’autres comptables publics.

Les Receveurs des Douanes :


Les receveurs des douanes assurent le recouvrement des droits de douanes et des
amendes qui s’y attachent ainsi que certains impôts indirects : la TVA à
l’importation et les taxes intérieures de consommation (TIC).

Les Receveurs de l’enregistrement :


Les receveurs de l’enregistrement et du timbre assurent le recouvrement des droits
d’enregistrement et de timbre ainsi que la TPI.

Les secrétaires greffiers :


Les secrétaires greffiers des juridictions du Royaume sont chargés d’assurer le
recouvrement des amendes et condamnations pécuniaires ainsi que la taxe
judiciaire.

Les agents comptables des établissements publics :


Les agents comptables des établissements publics ne peuvent exercer le
recouvrement des créances de ces établissements, conformément aux dispositions
de a loi 15-97, que lorsque le texte de création de ces organismes le prévoit
expressément.
Le recouvrement des créances publiques 91

3- RECOUVREMENT AMIABLE
Le recouvrement amiable constitue la phase de règlement des créances publiques
laissée à l’initiative du redevable. Celle-ci s’étend de la date de mise en
recouvrement ou d’émission des créances à celle de leur exigibilité.

Prise en charge :
Le comptable chargé de recouvrement doit accomplir les formalités de contrôle et
de prise en charge des ordres de recettes. Ce contrôle concerne la régularité de la
recette et porte sur :

 Son fondement juridique : la recette doit être prévue par un texte législatif
ou par la réglementation en vigueur ou résulter de jugements arrêts ou
conventions, autorisée par le budget de l’organisme concerné, ou émise par
l’ordonnateur compétent sous forme d’un ordre de recette ;
 L’exactitude des calculs de liquidation : les calculs de liquidation du
montant de la créance sont réalisés par rapport aux taux et tarifs prévus par les
textes en vigueur ou par des pièces justificatives produites à l’appui de l’ordre
de recette ;
 La présence des mentions obligatoires : il s’agit des indications relatives à
l’identification du redevable ou aux bases de liquidation de la créance, et tout
autre renseignement permettant d’assurer le contrôle de régularité de la
créance ;
 L’exactitude de l’imputation de la recette : les ordres de recette doivent être
émis au titre de la rubrique budgétaire correspondante ;
 Le respect des règles de prescription d’assiette : la créance mise en
recouvrement ne doit pas prescrite à la date de son émission.
Le recouvrement des créances publiques 92

Figure 4 : Processus de prise en charge des rôles et des OR

Anomalie constatée

Non Oui

OR pris en charge suivant Rejet


les règles habituelles

Total Partiel
Point de départ de l’obligation qui lui
est faite de recouvrer la créance.

OR arrêté à concurrence du
montant des articles admis à
la PEC

Rectification du bordereau
de PEC

Envoi à l’ordonnateur

Information des contribuables :


Plusieurs moyens sont à la disposition du comptable chargé du recouvrement afin
d’informer les contribuables. Le tableau ci-après offre un aperçu de ces moyens :

1- Affichage et envoi du premier avis

Créances autres que les impôts et taxes


Impôts et taxes émis par voie de rôle ou états de produits émis par voie de rôle ou états de
produits
Affichage Avis d’imposition Avis d’imposition
Locaux des postes comptables Identité du redevable
Voie postale sous plis fermé au plus tard
concernés Nature de la créance
à la date de mise en recouvrement des
Lieux où cette publicité aura le Montant à payer
rôles ou Etats de produits
meilleur résultat Dates d’émission et d’exigibilité

2- Dernier Avis Sans Frais (DASF)


Envoyé au plus tard 10 jours après la date d’exigibilité si le redevable n’aurait pas acquitté les sommes dues.
Le recouvrement des créances publiques 93

Date d’exigibilité :
La date d’exigibilité pour le recouvrement des créances publiques dépend de
plusieurs facteurs. Celle-ci peut être à terme ou immédiate.

Exigibilité à terme :
Lorsque l’exigibilité est à terme, les créances ne deviennent exigibles qu’à
l’expiration d’un délai courant à compter de la date de naissance de la créance.
Ces délais varient selon les natures :

Nature de la Créance Exigibilité


Au deuxième mois suivant celui de leur mise en
Impôts et taxes émis par voie de rôle (1)
recouvrement.
A l’expiration du mois
qui suit celui au cours duquel les retenues
Impôts et taxes retenus à la source (2)
afférentes aux
paiements assujettis ont été opérées.

Impôts et taxes payables sur déclaration par versement


spontané ;
Les droits et taxes de douane ;
Exigibles dans les conditions fixées par les textes
Les droits d’enregistrement et de timbre ;
ou les conventions les concernant.
Les impôts et taxes locaux ;
Autres créances des collectivités territoriales et leurs
groupements (3)
A l’expiration d’un délai de 30
Créances autres que (1), (2) et (3)
jours à dater de leur émission.

Exigibilité immédiate :
Dans le cas d’exigibilité immédiate, le redevable perd le bénéfice du terme attaché
aux créances publiques en raison du risque de disparition du redevable ou du gage
du Trésor suite à des changements intervenus dans la vie ou la situation
patrimoniale dudit redevable, susceptibles de compromettre le recouvrement des
créances publiques.

L’exigibilité immédiate a pour effet de permettre au comptable d’engager sans


délai les actions de recouvrement forcé des créances concernées.
Le recouvrement des créances publiques 94

L’exigibilité immédiate s’applique :

 Aux rôles et états de produits émis à titre de régularisation en matière


d’impôts et taxes devant initialement faire l’objet de paiement sur
déclaration ;
 Aux créances mises à la charge du redevable qui, avant l’expiration du délai
d’exigibilité, a cessé d’avoir au Maroc sa résidence habituelle, son principal
établissement ou son domicile fiscal.

Et aux créances autres que la taxe d’habitation, en cas de :

 Déménagement hors du ressort du comptable chargé du recouvrement, à


moins que le redevable ne lui ait fait connaître 15 jours à l’avance son nouveau
domicile. Il est à noter que le commencement d’enlèvement furtif de meubles
ou de fruits engendrant une crainte de disparition du gage du Trésor, est
considéré comme motif d’exigibilité immédiate ;
 Vente volontaire ou forcée des biens du redevable : dans ce cas, le
comptable chargé du recouvrement doit apprécier l’impact de la vente sur le
patrimoine du redevable et ne se prévaloir de cette disposition que lorsqu’il y
a risque de disparition ou d’amoindrissement du gage du Trésor ;
 Cessation d’activité : le comptable chargé du recouvrement devra s’informer
en permanence dans les publications spécialisées et se renseigner
régulièrement auprès des autorités compétentes (greffes des tribunaux,
services d’assiette, chambres professionnelles, etc.), au sujet des redevables
ayant une activité professionnelle ;
 Fusion, scission ou transformation de la forme juridique d’une société ou
de manière générale en cas de changement dans la personne du redevable.
Dans ces cas, les créances deviennent exigibles immédiatement vis-à-vis du
redevable inscrit au rôle ou de celui se substituant à lui à la suite de la fusion,
scission, transformation ou du changement ;
Le recouvrement des créances publiques 95

 Dissolution, redressement ou liquidation judiciaire des entreprises dans


les conditions fixées par la loi 15-95 formant code de commerce ; l’exigibilité
immédiate permettra au comptable chargé du recouvrement de présenter, dans
ces cas, les créances publiques au syndic chargé de la procédure en cours.

4- RECOUVREMENT FORCE
Les actes de recouvrement forcé des créances publiques sont engagés dans l’ordre
ci-après :

1) Le commandement ;
2) La saisie ;
3) La vente.

Les comptables peuvent également recourir à la contrainte par corps dans les
conditions prévues par les articles 76 à 83 du code de recouvrement des créances
publiques.

En outre, les formalités que doit accomplir le comptable chargé du recouvrement


préalablement à toute action en recouvrement forcé sont :

 Le rattachement des créances dues par un même redevable ;


 L’envoi au redevable d’un dernier avis sans frais ;
 L’autorisation du chef d’administration (à l’exception du commandement).

Actes de recouvrement forcé :


CONDITIONS PREALABLES
ACTE DEFINITION SPECIFICITES DELAI DE NOTIFICATION
A L’EXECUTION

La personne qui reçoit l’acte en donne


accusé de réception ;
Le rattachement des créances dues
par un même contribuable ; Modalités de notification : Si la personne qui reçoit l’acte « ne
veut » ou « ne peut signer » mention
Envoi au contribuable du dernier Par les ANET ou par toute autre en est faite sur l’état formant original
Acte par lequel le débiteur est avis sans frais ; personne commissionnée à cet du commandement ;
mis en demeure de payer sa effet ;
COMMANDEMENT Existence d’une créance exigible ; La notification est considérée valide
dette, sous peine d’y être
Par voie postale avec accusé de 8j suivant la date de refus de
contraint par les voies de droit. Expiration d’un délai de 30j à réception par la personne ayant
réception ;
compter de la date d’exigibilité et qualité pour le recevoir ;
au moins 20j après l’envoi du Par voie administrative.
DASF. 10j suivant la date d’affichage de
l’acte au domicile du contribuable
lorsque celui-ci n’a pu être rencontré
ni personne pour lui à son domicile.
Le recouvrement des créances publiques 96

Biens échappant à la saisie :

La literie, les vêtements et les


ustensiles de cuisine nécessaires
au saisi et à sa famille ; Interruption de la saisie
Expiration d’un délai de 30j suivant Les livres et instruments Le paiement au moment de la saisie ;
la date de notification du nécessaires à l’exercice
commandement ; personnel de la profession du En cas d’absence définitive du
saisi ; contribuable, le comptable chargé du
L’autorisation décernée par le recouvrement établit un procès-
Acte permettant à tout trésorier de rattachement ;
Les denrées alimentaires verbal de perquisition ;
créancier muni d’un titre
destinées à la nourriture pour un
exécutoire de placer sous-main Les biens meubles objet de la saisie En cas d’absence momentanée du
mois du saisi et de sa famille ;
SAISIE MOBILIERE de justice les biens meubles du doivent être saisissables ; contribuable, le comptable chargé du
débiteur pour les faire vendre Les animaux destinés à la recouvrement établit un procès-
et se faire payer sur leur prix, Ces conditions ne sont pas subsistance du saisi ainsi que les verbal de tentative de saisie.
le montant de sa créance. observées lorsque le gage du Trésor
denrées nécessaires à leur
est menacé, le comptable chargé du
élevage ;
recouvrement procède à un
commandement valant saisie Les semences nécessaires à
conservatoire. l’ensemencement d’une
superficie de cinq hectares ;

Les objets indispensables aux


personnes handicapées ou
destinés aux soins des personnes
malades.

Procédure :

Le comptable chargé du
recouvrement ou l’ANET doit :

Etre accompagné selon le cas, de


l’autorité administrative ou de la
force publique et de l’Arifa si
nécessaire ;

Etablir la liste des enchérisseurs,


au vu des CIN et les informer que
Notification du commandement le paiement doit être effectué,
séance tenante, en espèces ou par
Exécution et notification de la chèque certifié ;
saisie ;
Prévenir les enchérisseurs des
Autorisation de vente ; conséquences judiciaires de toute
entente ou accord éventuel
Action ayant pour objet de Respect d’un délai de 8j suivant la pouvant perturber la régularité
permettre au comptable chargé date d’exécution de la saisie ; des enchères publiques ;
VENTE MOBILIERE du recouvrement de se faire -
Respect des délais de vente fixés Annoncer à haute voix la mise à
payer, sur leur prix, le montant
sur le PV de saisie ; prix préalablement fixée par lui
de la créance publique.
sous le contrôle du comptable ou
Publicité de la vente ;
déterminée par expertise ;
Récolement des objets saisis ;
Mise en vente dans l’ordre
Expertise des objets de valeur, le souhaité par le débiteur saisi s’il
cas échéant. manifeste expressément sa
volonté. Mention en est faite sur
le PV de vente ;

Lancer l’adjudication en notant


au fur et à mesure les prix offerts,
répéter trois fois le dernier prix et
s’il n’y a plus d’offre, dire
« adjugé » ;

Etablir un PV de vente décrivant


les différentes étapes de la vente,
désigner les biens vendus et le
montant de l’adjudication.
Le recouvrement des créances publiques 97

Après épuisement des voies


d’exécution sur les biens du
redevable.

Cette mesure ne peut être exercée


dans les cas suivants :

Le montant des sommes exigibles


est inférieur à 8000 DH ;

Le débiteur est âgé de moins de 20


ans ou de 60 ans et plus ;
La durée d’incarcération peut
Détention privative de liberté Le redevable est reconnu aller de 15 jours à 15 mois selon
CONTRAINTE
du redevable récalcitrant dont -
PAR CORPS insolvable soit par un PV de le montant de la créance.
l’insolvabilité n’est pas établie.
carence ou certificat d’indigence ;
(Voir Art. 79 de la loi 17-95)
Le redevable est une femme
enceinte ;

Le redevable est une femme qui


allaite (Limite de 2 ans après
l’accouchement) ;

La contrainte par corps ne peut être


exercée simultanément à l’encontre
du mari et de sa femme, même pour
des dettes différentes.

Mesures conservatoires :
Une mesure conservatoire est une disposition par laquelle, dans l’attente d’une
décision définitive, un juge saisi par le créancier, décide de placer un bien du
débiteur sous main de justice afin d’assurer l’efficacité des mesures d’exécution
qui seront prises une fois les délais de recours passés ou les recours épuisés.

L’une des principales mesures conservatoires est l’hypothèque légale. Celle-ci est
définie comme un droit réel immobilier sur les immeubles affectés à
l’acquittement d’une obligation. Elle est de nature indivisible et subsiste en entier
sur les immeubles affectés, sur chacun et sur chaque portion de ces immeubles.
Elle les suit dans quelques mains qu’ils passent.

Champ d’application :

 Créances publiques garanties : montant total des créances > 20 000 DH ;


 Impôts et taxes ;
 Débets des comptables.
Le recouvrement des créances publiques 98

Personnes dont les immeubles peuvent être affectés :


 Les redevables inscrits aux rôles ;
 Les ayants droit des redevables inscrits au rôle, à raison des dettes de la
succession et jusqu’à concurrence de leurs forces héréditaires.

Immeubles susceptibles d’en être grevés :


 Dès lors de la publicité à la conservation foncière ;
 Un immeuble en cours d’immatriculation.

Formalités de constitution de l’hypothèque :

L’inscription de l’hypothèque consiste à transcrire celle-ci dans les livres fonciers


tenus à la conservation foncière, pour le montant des créances garanties.

Elle établit l’existence de l’hypothèque au profit du Trésor à l’égard des redevable


et des tiers (acquéreurs, autres titulaires de droits réels, etc.).

Natures d’inscriptions :

 L’inscription définitive : immeubles du redevable d’impôts et taxes émis dans


les conditions normales ou les comptables mis en débet ;
 L’inscription provisoire ou prénotation : immeubles du redevable objet d’une
procédure de redressement fiscal en cours.

Effets de l’hypothèque :

 La prescription n’a pas lieu, lorsque l’obligation est garantie par un gage ou
une hypothèque ;
 Le redevable conserve tous ses droits de propriétaire de l’immeuble :
jouissance, administration et disposition ;
 A partir de la notification du commandement aux fins de saisie de l’immeuble,
le poursuivi perd les attributs essentiels de propriétaire.
Le recouvrement des créances publiques 99

Oppositions juridiques :
NATURE OPPOSITION DEFINITION CONDITIONS DATE EFFET PRIVILEGES

Acte au terme duquel une


personne physique ou morale
(appelée cédant) accorde à une
autre personne physique ou
morale (cessionnaire) le droit de
bénéficier du paiement des
créances qui lui sont dues.
Les cessions fermes ou en garantie Les droits des cessionnaires
On distingue deux types de
doivent être enregistrés et les ne seront primés que par les
cessions de créances :
signatures apposées sur les actes privilèges suivants :
La cession ferme : permet au sous seing privés légalisées.
cessionnaire de se faire mettre en Le privilège des frais de
CESSION DE Comme mesure de prévention, le - justice ;
CREANCES possession des sommes dont il est
comptable exige que le contrat de
devenu propriétaire et de donner
cession lui parvienne de la part du Les privilèges conférés au
seul valable quittance.
tribunal ayant enregistré l’acte de Trésor pour les impôts directs
La cession en garantie : alors que cession entre les deux personnes et taxes assimilées.
le transport ferme confère la saisie contractantes.
au cessionnaire, le transport en
garantie ne lui transfert pas la
propriété de la créance. A l’égard
du comptable, cet acte produit les
mêmes effets qu’une saisie-arrêt à
laquelle le débiteur aurait
acquiescé.

Les comptables publics,


économes, locataires et tous autres
détenteurs ou débiteurs de
sommes appartenant ou devant
revenir aux redevables d’impôts et L’ATD a pour effet
OPPOSITION DES
taxes et autres créances jouissant l’attribution immédiate
COMPTABLES
du privilège du Trésor sont tenus au Trésor des sommes
PUBLICS
sur la demande qui leur en est faite - détenues par le tiers saisi -
sous forme d’avis à tiers à concurrence du montant
AVIS A TIERS
détenteurs par le comptable des créances dont le
DETENTEURS
chargé du recouvrement, de verser paiement est requis.
en l’acquit des redevables, les
fonds qu’ils détiennent ou qu’ils
doivent à concurrence des
sommes dues par ces redevables.

Les droits des bénéficiaires


des nantissements ne seront
primés que par les privilèges
suivants :
L’acte de nantissement doit être
timbré. Le privilège des frais de
La signification prend justice ;
L’exemplaire spécial du marché effet à partir du 3ème jour
destiné à former titre en cas de ouvrable suivant celui de Les privilèges conférés au
nantissement est constitué par une la remise de l’acte de Trésor pour les impôts directs
copie conforme du ou des nantissement ; et taxes assimilées.
Contrat par lequel le titulaire documents. Cette copie doit être
d’une créance donne à un tiers, en timbrée. Le cas échéant, le Si le marché fait l’objet de
NANTISSEMENT échange de certaines ventes, les comptable, à qui est plusieurs oppositions, et les
sommes à recevoir du chef de cette Le certificat de conformité et signifié un nantissement, sommes retenues sont
créance. l’attestation de délivrance en doit formuler ses réserves insuffisantes : les oppositions
unique exemplaire sont assurées ou indiquer les motifs du sont réglées par priorité du
par l’apposition sur ce ou ces rejet, dans les deux jours privilège, puis par
documents de la mention suivante ouvrables qui suivent signification.
« document certifié conforme à celui de la remise de
l’original et délivré en unique Dans le cas de l’insuffisance
l’acte.
exemplaire pour former titre en du montant restant à payer sur
cas de nantissement ». le Marché, le nantissement est
pris en charge et signification
des paiements déjà effectués
est faite à la banque sur le PV
de signification.
Le recouvrement des créances publiques 100

Cautions définitives constituées


hors délai, il y a lieu de confisquer
la caution provisoire ;
Paiements à tort ;
Versement d’un trop perçu sur un
OPPOSITIONS DES marché soldé ;
L’ordonnateur ou le sous- Les ordres de recette
ORDONNATEURS ET Versement des sommes impayées
ordonnateur peuvent s’opposer au doivent être reçus au plus -
DES SOUS par un payeur délégué ;
paiement d’un débiteur tard le 5 de chaque mois.
ORDONNATEURS
La non-production par le payeur
délégué des états d’émargement
au comptable assignataire ou le
non-versement des sommes
impayées ;
Versement des pénalités de retard.

Existence d’un titre exécutoire -


jugement passé en force de chose
jugée, obligation notariée ou avec
l’autorisation du juge. L’extrait du
titre ou l’ordonnance du juge en
vertu desquels l’opposition est
pratiquée doit être annexé au
procès-verbal de saisie-arrêt.
La saisie-arrêt, simple acte
Acte permettent à une personne conservatoire, ne transfert pas au
créancière d’une créance donnée, saisissant la propriété des sommes
saisies sans l’accord du débiteur La saisie-arrêt est
envers une autre personne
ou un jugement de validité passé déclenchée par la
(débiteur) de s’opposer à la remise
SAISIE-ARRET en force de chose jugée. réception du procès- -
au profit de celle-ci des créances
verbal de saisie-arrêt
qui lui sont dues chez un tiers Le comptable ne procède aux envoyé par le tribunal.
(tiers-saisi qui est le comptable paiements que s’il n’y a qu’un seul
dans le cas présent). créancier saisissant.
En cas de pluralité de saisissants,
il les règle tous s’il détient une
somme suffisante pour couvrir
toutes les charges. A défaut, le
règlement des saisissants incombe
au tribunal. Les sommes retenues
sont mises à la disposition du
secrétariat greffe du tribunal
compétant.

Propositions en non-valeur :
Lorsque toutes les voies d’exécution sur les biens et, le cas échéant, sur la
personne du redevable ont été épuisées sans aboutir au recouvrement des créances
publiques, celles-ci sont proposés en non-valeur à l’initiative du comptable chargé
de recouvrement.

Les créances irrécouvrables, sont proposées en non-valeur (PNV) au moyen


d’états appuyés des justifications requises qui peuvent être constituées de :

 PV de carence et/ou certificat d’indigence ;


 PV de perquisition et/ou certificat d’absence.
Le recouvrement des créances publiques 101

Admissions en non-valeur :
L’Admission en non-valeur (ANV) est, sauf dispositions contraires, prononcée :

 Pour l’Etat, par le Ministre chargé des Finances ou la personne déléguée par
lui pour cet effet ;
 Pour les collectivités territoriales et leurs groupements, par l’ordonnateur après
visa de l’autorité de tutelle compétente ;
 Pour les établissements publics, par l’ordonnateur après visa du Ministre
chargé des Finances.

L’absence de réponse de l’autorité compétente dans le délai d’un an à compter de


la date de réception des états de créances irrécouvrables vaut admission en non-
valeur.

L’admission en non-valeur est prononcée dans les conditions suivantes :

CONDITIONS
PLAFOND
AVIS DOSSIER
Visa Etat des créances par
P ≤ 200 000 -
trésoriers de rattachement
Avis favorable du Directeur
PERCEPTEURS 200 000 < P ≤ 400 000 Situation Récapitulative des
Régional cotes objet de la PNV ventilée
Avis favorable des services par nature de créance appuyée
> 400 000
centraux d’une situation du comptable ;
Avis favorable du Directeur Copies des pièces produites par
200 000 < P ≤ 400 000
Régional le comptable pour justifier
TP l’irrécouvrabilité des cotes
Avis favorable des services
> 400 000 proposées en non-valeur.
centraux

L’Admission en non-valeur a pour effet de dégager la responsabilité du comptable


chargé du recouvrement sans pour autant éteindre la dette du débiteur.

Sûretés et privilèges du Trésor :


Les sûretés comprennent en particulier, le gage, le droit de rétention, le
nantissement, le warrant, les privilèges et les hypothèques.

Quant à lui, le privilège est un droit de préférence que la loi accorde sur les biens
du débiteur à raison de la cause de la créance.
Le recouvrement des créances publiques 102

La créance privilégiée est préférée à toutes les autres créances même


hypothécaires :

 Privilège général : lorsqu’il grève l’ensemble des biens du débiteur ;


 Privilège spécial : lorsqu’il s’attache à un bien déterminé.

Les privilèges dont bénéficie le trésor pour le recouvrement des créances


publiques portent exclusivement sur les biens meubles du redevable.

Le code de recouvrement prévoit des privilèges et leur confère des rangs différents
selon la nature de la créance :

Les privilèges des impôts et taxes :


 Privilège général : privilège sur les meubles et autres effets mobiliers
appartenant au redevable en quelque lieu qu’ils se trouvent ;

 Privilège spécial : les récoltes, fruits, loyers et revenus des immeubles imposés
en quelques mains qu’ils passent ;

 A l’exception des frais funéraires, les frais de dernière maladie du redevable,


de la pension alimentaire due à l’épouse, aux enfants et aux parents, et les frais
de justice.

Le privilège des autres créances publiques :


Privilège général sur les créances autres que produits domaniaux, recettes diverses
sur ordre de recettes, des droits d’enregistrement et de timbre, ainsi que les
amendes et condamnations pécuniaires.

Le privilège des droits et taxes de douane :


Bénéficie à l’ensemble des droits et taxes de douanes ainsi qu’aux accessoires de
ces créances.

Les privilèges des créances des CT et de leurs groupements :


Portent sur les mêmes objets que le privilège du trésor et s’exercent dans les
mêmes conditions que celui-ci.
Le recouvrement des créances publiques 103

Responsabilité des tiers des solidaires :


C’est une obligation faite aux personnes exerçant des fonctions notariales :

A titre de tiers solidaires :


En cas de mutation de propriété ou de cession d’immeuble, elles ont l’obligation
avant de procéder à ces formalités, de se faire présenter une attestation des
services de recouvrement justifiant du paiement des impôts et taxes grevant
l’immeuble. A défaut, ces personnes peuvent être actionnées solidairement par
toutes les voies de droit.

A titre de tiers responsables :


En tant que tiers détenteurs lorsqu’ils sont destinataires d’ATD de la part du
comptable chargé de recouvrement.

Facilités de paiement et garanties :


Les comptables chargés du recouvrement peuvent offrir des facilités de paiement
aux créanciers. Celles-ci peuvent être autorisées dans les conditions suivantes :

CONDITIONS DELAI DE
PLAFOND DUREE
GARANTIES AVIS REPONSE
P ≤ 100 000 D ≤ 12 mois - 5 Jours
< 100 000 > 12 mois Avis favorable du
Présentation d’une
demande dûment Comptable de 10 jours
100 000 < P ≤ 200 000 D ≤ 24 Mois rattachement
PERCEPTEURS motivée ;
Avis favorable du
200 000 < P ≤ 400 000 D ≤ 24 Mois 15 Jours
Dépôt de garanties Trésorier régional
jugées suffisantes Avis favorable des
> 400 000 > 24 mois 15 Jours
par le Comptable services centraux
P ≤ 200 000 D ≤ 24 mois chargé du - 5 Jours
recouvrement. Avis favorables des
TP
> 200 000 > 24 mois directeurs régionaux 15 Jours
ou services centraux
Le recouvrement des créances publiques 104

4- SCHEMA RECAPITULATIF DU PROCESSU DE RECOUVREMENT DES CREANCES PUBLIQUES

PHASE COMPTABLE
PHASE
ORDONNATEUR Recouvrement Amiable Recouvrement Forcé

Contrôle, PEC et MER Exigibilité Immédiate Date d’Exigibilité DASF Commandement Saisie Vente

8 j ou moins si biens
15 jours minimum 0j 30 j 60 j 10 j maximum 20 j minimum 30 j
périssables
Contrôle de régularité : Raisons : Autres créances Taxes émises par Doit préciser : Conditions : Conditions : Conditions :
- Fondement juridique ; - Régularisation ; publiques émises voie de rôle - Nature de la créance ; - Titre Exécutoire ; Autorisation du Chef de Autorisation du Chef de
EMISSION DU TITRE DE CREANCE (ROLE, OR, ETC.)

- Exactitude des calculs de liquidation ; - Immigration ; par OR (TH/TSC, TP, etc.) - Montant à payer ; - DASF. l'administration. l'administration.
- Exactitude de l'imputation de la - Déménagement ; (Revenus domaniaux, - Date d'exigibilité ; Notification par : - Saisie ordinaire (biens
recette ; - Enlèvement furtif ; amendes et - Référence. - ANET ; meubles/immeubles) ; Vente par le Comptable :
- Respect de la prescription d'assiette ; - Cessation d'activité ; condamnation, etc.) - Voie Administrative ; - Saisie particulière - Procéder à la publicité ;
- Signature et nom de l'Ordonnateur ; - Fusions, Scissions, etc. - Huissiers de justice ; (ATD, Navire ou - Vente selon l'ordre
- Existence de la formule exécutoire ; - Etc. Véhicule) exprimé par le redevable ;
CONSTATION DU DROIT

Arrêté en chiffres et en lettre de l'OR. Majorations et - Interrompue dès


pénalités de retard : Notification : couverture des créances.
LIQUIDATION

- 8j NPS/NVS ;
10% + 5% puis 0,5% - 10j Affichage. Vente par le redevable :
pour chaque mois ou Saisie Mobilière : - En présence de l'ANET ;
fraction de mois. Premier acte de Portes ouvertes : - Sur demande ;
recouvrement forcé. - Interrompue 1% - Délai de 30j.
- Récolement 2%
Frais : 2% - Normale 2,5%
- Aucun bien à saisir =
PV de Carence
Portes fermées :
- Absence définitive =
Art. 5 Art. 18 et 19 Art. 13 Art. 41 Art. 42 et 43 PV de perquisition
- Absence temporaire =
PV de tentative de
saisie ;
- Refus d'ouvrir =
Présence de l'autorité
Saisie Immobilière :
- Conservatoire ;
- Exécution.
Le recouvrement des créances publiques 105

 TEXTES JURIDIQUES ET REGLEMENTAIRES 

 Dahir N° 1-00-175 du 28 moharrem 1421 portant promulgation de la loi N° 15-97 formant


code de recouvrement des créances publiques. (B.O du 1er juin 2000)

 Dahir N° 1-06-232 du 10 hija 1427 portant promulgation de la loi de finances N° 43-06


pour l’année budgétaire 2007 (B.O. N° 5487bis du 1er janvier 2007) (article 5 : Code
général des impôts). (Version 2014)

 Dahir sur l’immatriculation des immeubles

 Dahir N° 1-11-178 fixant la législation applicable aux immeubles immatriculés

 Code de procédure pénale

 Code de procédure civile

 Instruction sur le code de recouvrement des créances publiques

 Note circulaire 722 principales dispositions fiscales 2014

 Dahir N° 1-96-124 (14 rabii II 1417) portant promulgation de la loi N° 17-95 relative aux
sociétés anonymes

 Dahir N° 1-97-49 (5 chaoual 1417) portant promulgation de la loi N° 5-96 sur la société en
nom collectif, la société en commandite simple, la société en commandite par actions, la
société à responsabilité limitée et la société en participation (B.O. 1er mai 1997).
106

CHAPITRE VI :
DEPENSES DE BIENS ET SERVICES


Dépenses de biens et services 107

CHAPITRE VI : DEPENSES DE BIENS ET SERVICES

La réalisation des marchés publics se fait en trois phases : préparation, passation


et exécution. Les phases préparation et passation sont régies par le décret relatif
aux marchés publics tandis que la phase d’exécution est régie par les CCAG.

Les principes régissant la passation des marchés publics sont :

 La liberté d’accès à la commande publique ;


 L’égalité de traitement des concurrents ;
 La garantie des droits des concurrents ;
 La transparence dans les choix du maitre d’ouvrage.

1- PROCESSUS D’EXECUTION DES DEPENSES PUBLIQUES


Si l’initiation de la dépense publique demeure, relativement, de la responsabilité
exclusive de l’ordonnateur, d’autres acteurs sont impliqués dans le circuit de la
dépense depuis l’engagement juridique.

Ce circuit présente l’ensemble des actions afférentes à la dépense du point de vue


engagement réel des deniers de l’État. Il aborde les tâches depuis l’expression des
besoins au règlement de la dépense :

Expression des besoins :


L’expression des besoins est une étape préliminaire exclusive à l’ordonnateur.
Celle-ci peut prendre deux formes :

 L’expression des besoins donnant lieu à la mise en place des morasses


budgétaires ;
 L’expression des besoins naissant en cours d’exercice.
Dépenses de biens et services 108

Besoins donnant lieu à la mise en place des morasses :


Il s’agit des projets et acquisitions planifiables sur une ou plusieurs années. La
planification fait ressortir les formes, les articles, la quantité, la qualité,
l’estimation en temps et forme de l’acquisition (Appels d’offres, bons de
commande, contrats, etc.).

Dans la plupart des cas, la planification donne lieu aux formes d’appels d’offres
pour des raisons d’économie d’échelle et de transparence au niveau de l’exécution.

Besoins naissant en cours d’exercice :


Les besoins exprimés en cours de l’exercice sont le plus souvent acquis ou réalisés
par voie de bons de commande ou de régies. Ces besoins donnent naissance à des
formulations écrites telles : termes de références, descriptifs techniques.

Cette étape est couronnée par la mise en place des cahiers de charges en cas de
recours à un éventuel appel à la concurrence.

Pour toutes les réponses aux besoins exprimés, la réglementation a prévu des
formes de passation des commandes au profit des services de l’État.

A cette phase, l’ordonnateur est appelé à définir le besoin, l’exprimer en terme de


référence conformément à la réglementation et de prévoir la forme de passation
juridique.

Gestion des consultations :


Cette étape précède la création d’une obligation et gère les différentes modalités
d’ordres réglementaire ou organisationnel aboutissant à un engagement donné.

La consultation désigne les actes accomplis par l’ordonnateur en matière d’achat


public.

Le décret n° 2-12-349 du 20 Mars 2013 fixe les modalités de l’achat public (Appel
d’offre, bon de commande, convention…). Cette étape se concrétise par la
connaissance et la forme de livraison de la commande publique.
Dépenses de biens et services 109

Gestion des dépenses ordonnancées :


Les dépenses ordonnancées sont les dépenses dont le paiement requiert l’émission
des ordonnances de paiement. Le circuit de réalisation de ces dépenses est régi
par la réglementation dont la passation requiert l’engagement préalable, le visa
d’engagement, la liquidation, l’ordonnancement, et enfin le paiement.

L’engagement :
Il s’agit de l’acte créant l’obligation et engageant juridiquement l’Administration
et ses fournisseurs. Il est concrétisé par la soumission au visa du comptable du
dossier d’engagement.

Le visa du comptable entraîne la validation réglementaire de la phase de


consultation et un blocage de crédit au profit de la prestation objet du visa.

Deux types d’engagements peuvent être identifiés :

 Engagement comptable, par lequel le montant objet de la commande est


bloqué pour un paiement éventuel ;
 Engagement juridique qui est le fruit du visa du comptable.

Un engagement peut être :

 Permanent (ex : location, salaires, vignettes d’eau, etc.) ;


 Complémentaire : lorsque l’évaluation d’une dépense qui a été précédemment
engagée fait l’objet d’une réévaluation (ex : Avenant). Il est nécessaire de
procéder à un engagement complémentaire qui doit faire référence à son
engagement initial ;
 Diminution ou annulation : pour les engagements surévalués aux débuts et par
la suite. Il est question de ramener l’engagement à la hauteur des paiements
effectivement réalisés ou dans le cas d’une annulation des prestations.

Les dépenses permanentes doivent être soumises au visa du comptable sur un état
d’engagement global. Chaque état global comporte l’ensemble des engagements
Dépenses de biens et services 110

reconductibles visés auparavant sur une même rubrique budgétaire. Ils doivent
être regroupés par type de dépenses (contrats, conventions, etc.).

Lorsqu’un engagement a reçu le visa du comptable, il ne peut être annulé que par
un autre visa. Ainsi, le comptable doit s’assurer de la validité et de la régularité
de la diminution d’un engagement déjà visé. Le motif de diminution invoqué par
l’ordonnateur ou le sous ordonnateur doit être accepté par le comptable qui, par
son visa, confirme sa régularité.

Avant le visa de la diminution, le montant diminué n’apparaît pas dans les crédits
disponibles. Il n’est pris en compte dans la comptabilité qu’une fois la diminution
est visée.

La liquidation :
La liquidation stipule essentiellement le calcul et la vérification des sommes à
payer. Celle-ci est précédée obligatoirement du suivi de l’exécution des
prestations objet de la liquidation.

Cette opération se fait sur l’entière responsabilité de l’ordonnateur, qui s’acquitte


par ses moyens du suivi de l’exécution à partir de l’émission de l’ordre de service
des prestations, conformément à l’engagement du fournisseur et selon les termes
de l’engagement fourni au comptable.

Cette étape est clôturée suite à la certification par l’ordonnateur du service fait.

L’ordonnancement :
L’ordonnancement est l’acte administratif donnant, conformément au résultat de
la liquidation, l’ordre de payer la dette de l’organisme public. Cet acte incombe à
l’ordonnateur. L’ordonnancement peut se traduire par l’émission d’un titre
d’ordonnancement ou de mandatement et d’un titre de paiement.

De ce fait, de l’ordonnancement résultera le paiement des dus à l’Administration


après a justification d’un service fait. Le mandatement diffère d’un engagement à
un autre selon les modalités de contractualisation.
Dépenses de biens et services 111

Lorsque l’ordonnancement ou le mandatement sont réalisés au profit d’un


organisme public, le titre de paiement doit être envoyé au comptable public.

Les bordereaux d’émission et les ordonnances de paiement, auxquels sont jointes


les pièces justificatives, sont signés par l’ordonnateur et adressés au comptable.
La dépense est alors considérée comme ordonnancée.

Les cessions et oppositions :


Pour libérer l’État de sa dette, le comptable est tenu de s’assurer que le créancier
est supposé recevoir les fonds réclamés. Dans ce sens, il détecte les cessions ou
les oppositions qui peuvent affecter une créance. Il génère le paiement de tout ou
partie des sommes dues à une ou plusieurs personnes, différentes du créancier réel.

Les actes de cessions ou oppositions peuvent être opérés par le comptable suite
aux :

 Actes provenant des tribunaux : saisie-arrêt, accord de cession de créance entre


particuliers, etc. ;
 Actes provenant des comptables publics : actes provenant des banques,
nantissements des marchés publics, etc. ;
 Actes provenant des particuliers : demandes de compensation légale, etc. ;
 Actes provenant des ordonnateurs : ordres de recettes accompagnant les
ordonnances de paiement.

Le règlement :
Les comptables publics exécutent des opérations de trésorerie tant en recette qu’en
dépense pour le compte de l’État et de ses correspondants. Le comptable assure
la responsabilité selon les prescriptions sur :

 La qualité de l’ordonnateur ou de son délégué ;


 La disponibilité des crédits ;
 L’exacte imputation des dépenses ;
 L’exactitude des calculs de liquidation ;
Dépenses de biens et services 112

 L’intervention préalable des contrôles réglementaires ;


 Le caractère libératoire du règlement.

De plus, avant tout règlement, les données des cessions et oppositions sont prises
en compte ainsi que les opérations de nantissement.

Pour le règlement d’une dépense, le comptable effectue les tâches suivantes :

 La prise en charge et le contrôle des ordres de paiement ;


 Le suivi des transmissions des ordonnances de paiement payables en
numéraire par ordonnateurs pour remise aux bénéficiaires ;
 La centralisation des ordonnances de paiement réglées par le comptable
assignataire ou par les autres comptables ;
 L’émargement des ordonnances de paiement payés et centralisés avec les
ordonnances de paiement émises ;
 La détermination des restes à payer sur les ordonnances de paiement et les
mandats émis en numéraire ;
 La prise en charge des règlements par virement ;
 L’établissement des chèques ;
 L’établissement d’avis de crédit pour les comptables publics (TP et TM) ;
 L’établissement de fiches d’écritures pour les fonds particuliers ;
 La gestion des rejets de virement.

Gestion des dépenses sans ordonnancement préalable :


L’arrêté du Ministre des Finances n° 681-67 du 12/12/1967 fixant la liste des
dépenses qui peuvent être payées sans ordonnancement préalable (B.O. n° 2879
du 03/01/1968).

Les dépenses sans ordonnancement préalable (DSO) sont des dépenses effectuées
sans engagement, ni visa du comptable, et sans l’établissement des ordonnances
de paiement.
Dépenses de biens et services 113

En effet, l’ordonnateur paie ses créanciers dès la constatation de la créance, et


soumet au Trésorier le bordereau et pièces comptables justifiant la dépense soit :

 Les factures concernant la dépense en justifiant le service fait ;


 Les ordres de paiement dûment signés par l’ordonnateur.

Après visa du Trésorier, la dépense est acceptée et considérée valable.

La gestion des régies des dépenses de l’État :


La régie est un mode de dépense et de paiement exceptionnel. Les dépenses en
régie sont des dépenses sans ordonnancement préalable.

L’objectif de gestion de ce type de dépenses est d’assouplir les procédures


d’exécution des dépenses imprévues et de faible importance en mettant à
disposition des régisseurs (au Maroc ou à l’Étranger) les fonds nécessaires et en
contrôlant leur utilisation à posteriori.

Ces dépenses sont prévues par l’Instruction du Ministre des Finances du


26/03/1969 relative au fonctionnement des régies de recettes et des régies de
dépenses de l’Etat telle que modifiée et complétée par la note de service n°
25.DER du 16/03/1993.

Exemples de dépenses en régie :

 Salaires des journaliers ;


 Frais des missions ;
 Indemnités pour travaux supplémentaires ;
 Vacations, animation de séminaire ;
 Cotisations à des organismes de prévoyance ;
 Frais d’affranchissement ;
 Taxes ;
 Petit matériel ;
 Fêtes et cérémonies ;
 Entretien.
Dépenses de biens et services 114

Les dépenses par voie de régie passent par des étapes :

L’ordonnateur doit signer conjointement avec le Ministre des Finances


un arrêté de création de la régie. Il y fixe le nom du régisseur, son
CREATION DE LA REGIE suppléant ainsi que les lignes qui feront objet d’une gestion par régie.
Chaque régie est identifiée par un code attribué par le Ministre des
Finances.

Afin de pouvoir procéder aux dépenses, le régisseur doit demander un


blocage de crédits auprès du comptable. Il soumet au comptable une
DEMANDE D’AUTORISATION demande d’autorisation de paiement.
DE PAIEMENT
Le comptable procède au visa de cette autorisation. Il ne s’agit pas
d’une dépense mais d’un blocage de crédits.

Le régisseur transmet la demande d’autorisation de paiement dûment


visée par le comptable au comptable assignataire. Ce dernier verse au
DECAISSEMENT régisseur des sommes d’argent dans la limite du plafond
d’encaissement prévu par l’arrêté et des sommes indiquées sur La
demande d’autorisation de paiement.

JUSTIFICATION DES Les dépenses faites par le régisseur doivent être justifiées auprès du
DEPENSES comptable assignataire.

Toute modification touchant la régie (types de dépenses, montant des


décaissements, rubriques budgétaires, etc.) doit se faire par le biais
MODIFICATION DE LA REGIE d’un autre arrêté modificatif de la régie pris dans les mêmes conditions
que l’arrêté de création. Une régie doit toujours garder le même code
d’identification.

Gestion des dépenses sans ordonnancement préalable à l’Étranger :


La gestion de ce type de dépenses concerne la prise en charge et le suivi des
mouvements de blocages et de déblocages de crédits pour les Agents Comptables
hors du Maroc.

Éléments d’une DSO à l’étranger :

 Prise en charge des blocages de crédits pour les Agents Comptables hors du
Maroc (correction d’un blocage de crédit, annulation d’un blocage, mise à
jour des rubriques des dépenses budgétaires, génération automatique des
rubriques d’une nouvelle gestion, suivi des crédits des sous-ordonnateurs
dépendant du poste comptable à l’étranger) ;
Dépenses de biens et services 115

 Suivi des dépenses diverses effectuées par les agences comptables à


l’étranger (bourses à l’étranger, frais d’escale des avions des FAR et des
unités flottantes de la Marine Royale, pertes de change, etc.).

Transfert des opérations de dépenses budgétaires des agences comptables à


l’étranger à la centralisation est réalisé par voie électronique.

Opérations de fin d’exercice :


A l’expiration de l’exercice budgétaire, les ordonnateurs arrêtent les livres
comptables et apurent les situations donnant lieu aux consolidations et reports et
établissent le compte administratif par chapitre, article et paragraphe.

Le compte administratif fait ressortir d’une part, les prévisions de recettes et les
crédits définitifs découlant de la loi de finances de l’année, des lois de finances
rectificatives, les mouvements qui s’y rattachent, d’autre part les engagements de
dépenses, les dépenses visées, les recettes ordonnancées en cours de la période
budgétaire considérée.

Ces résultats sont présentés en 2 tableaux, l’un concerne les recettes, l’autre pour
les dépenses.

La clôture donne lieu, également, à l’édition d’une balance comptable et à la


production d’un état synthétique d’exécution budgétaire.

La clôture de fin d’exercice est synonyme d’arrêt des écritures comptables. Son
déclenchement prend forme et échéancier différemment d’un acteur à l’autre.

 Pour l’ordonnateur : toutes les comptabilités des crédits et des engagements


doivent être arrêtés. Elles doivent faire ressortir, après passation de toutes
les opérations comptables de fin d’année un équilibre entre les crédits, les
engagements et les émissions ;
 Pour le comptable : arrête l’exercice le 16 décembre pour donner lieu,
uniquement, aux ajustements des situations des engagements réceptionnées
Dépenses de biens et services 116

en fin d’année. Enfin, il arrête la réception des bordereaux d’émissions le


19 décembre pour les dépenses autres que permanentes.

2- CADRE REGLEMENTAIRE ET TYPOLOGIE DES MARCHES


PUBLICS :
Le marché public est un contrat à titre onéreux conclu entre un acheteur public et
un entrepreneur, fournisseur ou prestataire de services en vue de l’exécution de
travaux, la livraison de fournitures ou la réalisation de prestations de services.

Cadre réglementaire :
Des cahiers de charges fixent les conditions de passation et d’exécution des
marchés publiques. On distingue :

 Les Cahiers des Clauses Administratives Générales (CCAG) : fixent les


dispositions administratives applicables aux marchés de travaux, de
fournitures ou de services. Les CCAG se déclinent en trois versions : le
CCAG-T pour les marchés de travaux, le CCAG-EMO pour les marchés
d’études et enfin le CCAG-F pour les marchés de fournitures (publié en 2014) ;
 Les Cahiers des Prescriptions Communes (CPC) : fixent les dispositions
techniques applicables aux marchés portant sur une même nature de travaux,
de fournitures ou de services ou un même département ou établissement
public ;
 Le Cahier des Prescriptions Spéciales (CPS) : fixe les conditions propres à
chaque marché.

L’exécution des marchés publics est réalisée en trois phases :

 La phase de préparation régie par le décret relatif aux marchés publics ;


 La phase de passation régie par le décret relatif aux marchés publics ;
 La phase d’exécution régie par les CCAG-T, CCAG-EMO et CCAG-F.

Par ailleurs, la passation des marchés publics est régie par un certain nombre de
principes prévus par le décret sur les marchés publics :
Dépenses de biens et services 117

 La liberté d’accès à la commande publique ;


 L’égalité de traitement des concurrents ;
 La garantie des droits des concurrents ;
 La transparence dans les choix du maitre d’ouvrage.

Enfin, les principaux intervenants dans les marchés publics sont :

 L’autorité compétente : l’ordonnateur ou la personne déléguée par lui ;


 Le maître d’ouvrage : l’autorité habilitée à passer le marché au nom d’une
administration, d’une CT ou d’un établissement public ;
 Le concurrent : la personne physique ou morale qui propose une offre pour
la réalisation d’une prestation ;
 L’attributaire du marché : le concurrent dont l’offre est retenue ;
 Le titulaire du marché : l’attributaire avec lequel le contrat est conclu ;
 Les services de contrôle : chargés du contrôle à l’engagement et au paiement
des dépenses publiques.

Typologie des marchés publics :


Les marchés publics peuvent être classés selon plusieurs critères. Ces derniers
peuvent porter sur :

 L’objet du marché ;
 Le mode d’exécution du marché ;
 Le prix pratiqué ;
 Ou le mode de passation.

Ainsi, un marché concerne soit des prestations de travaux, la livraison de


fournitures ou la réalisation d’études :

 Marchés de travaux : construction, reconstruction, démolition, réparation ou


rénovation, aménagement et entretien d’un bâtiment, ouvrage ou structure
ainsi que les travaux de reboisements, etc. ;
Dépenses de biens et services 118

 Marchés de fournitures : Contrats ayant pour objet l’achat ou la location avec


option d’achat de produits ou de matériels ;
 Marchés de services : Contrats ayant pour objet la réalisation de prestations
de services qui ne peuvent être qualifiés ni de travaux ni de fournitures.

En outre, le mode d’exécution d’un marché public peut prendre plusieurs formes :

 Marchés cadres (Annexe 2 du décret) : prestations qui répondent à un besoin


prévisible et permanent, mais dont les quantités et le rythme d’exécution ne
sont pas connues d’avance ;
 Marchés reconductibles (Annexe 3 du décret) : prestations qui répondent à
un besoin prévisible, répétitif, permanent et quantifiable avec exactitude ;
 Marchés à tranches conditionnelles : lorsque le maître d’ouvrage envisage
la réalisation d’une prestation en tranches dont une ferme couverte par des
crédits disponibles et des tranches dont la réalisation est subordonnée à la
disponibilité des crédits et à l’émission d’un ordre de service ;
 Marchés allotis : Le maître d’ouvrage entend encourager la PME ou pour des
considérations liées à la sécurité de l’approvisionnement, la capacité des
prestataires, les délais d’exécution ;
 Marchés de conception-réalisation : Projet dont la réalisation requiert des
procédés spéciaux et des processus de fabrication intégrés associant la
conception et la réalisation (voie de concours après autorisation du CG).

Typologie selon le prix pratiqué :

 Marchés à prix unitaires : Marché pour lequel les prestations sont


décomposées, sur la base d’un détail estimatif établi par le maître d’ouvrage,
en différents postes avec indication pour chacun d’eux du prix unitaire
proposé ;
 Marchés à prix global : Marché pour lequel un prix forfaitaire couvre
l’ensemble des prestations qui font l’objet du marché. Ce prix forfaitaire est
calculé, sur la base de la décomposition du montant global, chacun des postes
Dépenses de biens et services 119

de la décomposition est affecté d’un prix forfaitaire. Le montant global est


calculé par addition des différents prix forfaitaires indiqués pour tous ces
postes.
 Marchés à prix mixte : Marché comprenant à la fois des prestations
rémunérées en partie sur la base d’un prix global et en partie sur la base de prix
unitaires.

Enfin, les marchés peuvent être classés par leurs modes de passation. Ces derniers
seront traités en détail à la section suivante :

 Appel d’offres ouvert ;


 Appel d’offres restreint ;
 Concours ;
 Marchés négociés.

D’autres cas spécifiques peuvent se présenter :

 Bon de commande : Limitation du relèvement du seuil des 200 000 DH TTC ;


 Marchés d’études : Lorsque le maître d’ouvrage (MO) ne peut effectuer par
ses propres moyens les études qui lui sont nécessaires.

Phase relative à la préparation des marchés publics :


La préparation des marchés publics passe par plusieurs étapes :

 Une définition aussi précise que possible des besoins à satisfaire ;


 La détermination des spécifications techniques qui décrivent les
caractéristiques techniques du produit, de l’ouvrage ou du service objet du
marché ;
 L’estimation du coût de la prestation ;
 Programmation budgétaire (budgétisation du marché) ;
 Choix du mode de passation ;
 L’appel à manifestation d’intérêt ;
 La publicité ;
Dépenses de biens et services 120

 Constitution du dossier d’AO à la concurrence (RC, CPS, Copies de l’AO,


Modèles d’acte d’engagement, de bordereaux des prix et de déclaration sur
l’honneur).

3- MODES DE PASSATION DES MARCHES PUBLICS


A l’exception des prestations architecturales, les marchés de travaux, fournitures
et services, sont passés par appel d’offres, concours ou selon la procédure
négociée.

L’appel d’offres peut être ouvert ou restreint. Il est dit « ouvert » lorsque tout
concurrent peut obtenir le dossier de consultation et présenter sa candidature. Il
est dit « restreint » lorsque seuls peuvent remettre des offres, les concurrents que
le maître d’ouvrage a décidé de consulter.

L’appel d’offres est dit « avec présélection » lorsque seuls sont autorisés à
présenter des offres, après avis d’une commission d’admission, les concurrents
présentant les capacités suffisantes, notamment du point de vue technique et
financier.

Le concours met en compétition des concurrents, sur la base d’un programme,


pour la réalisation d’une prestation nécessitant des recherches particulières
d’ordre technique, esthétique ou financier.

La procédure négociée permet au maître d’ouvrage de négocier les conditions du


marché avec un ou plusieurs concurrents

L’appel d’offres :

APPEL D’OFFRE OUVERT APPEL D’OFFRE RESTREINT

L’AOO obéit aux principes suivants : L’AOR obéit aux principes suivants :
 Appel à la concurrence ;  Appel à la concurrence ;
 Ouverture des plis en séance publique.  Ouverture des plis en séance publique.
PRINCIPES ET
MODALITES  Examen des offres par une commission d’appel d’offres ;  Examen des offres par une commission d’appel d’offres ;
 Le choix par la commission d’appel d’offres de l’offre la plus  Le choix par la commission d’appel d’offres de l’offre la plus
(Art. 17) avantageuse à proposer au MO ; avantageuse à proposer au MO ;
 L’obligation pour le MO qui procède à l’appel d’offres de  L’obligation pour le MO qui procède à l’appel d’offres de
communiquer aux membres de la commission d’appel communiquer aux membres de la commission d’appel d’offres
d’offres le montant de l’estimation. le montant de l’estimation.
Dépenses de biens et services 121

L’appel d’offres peut être au « rabais ou à majoration » ou Il ne peut être passé de marchés sur appel d’offres restreint que
« sur offres de prix » les concurrents souscrivent l’engagement pour les prestations qui ne peuvent être exécutées que par un
d’effectuer les travaux ou les services ou de livrer les nombre limité d’entrepreneurs, fournisseurs ou prestataires de
fournitures dont l’estimation est faite par le MO, moyennant un services, en raison de leur nature, de leur particularité, de
rabais (ou une majoration) exprimé en %. l’importance des compétences et des ressources à mobiliser, des
moyens et de l’outillage à utiliser et dont le montant est inférieur
à 2 MDH TTC.

Un document qui détermine les conditions de présentation des offres et les modalités d’attribution des marchés :
 La liste des pièces à fournir par les concurrents ;
 Les critères d’admissibilité des concurrents et d’attribution du marché ;
REGLEMENT DE  La monnaie convertible dans laquelle le prix de l’offre doit être exprimé, lorsque le concurrent n’est pas installé au Maroc. Dans
CONSULTATION ce cas, pour être évaluées et comparées, les montants des offres exprimées en monnaie étrangère doivent être convertis en DH ;
 La langue dans laquelle doit être établie les pièces contenues dans les dossiers et les offres présentées par les concurrents.
(Art. 18)
Le RC peut prévoir éventuellement le nombre maximum des lots pouvant être attribués à un même concurrent et le mode d’attribution
des lots.
Le RC est signé par le MO avant le lancement de la procédure de passation du marché.

 Les garanties et capacités juridiques, techniques et financières ;


 Les références professionnelles des concurrents, le cas échéant.
Lorsque la présentation de l’offre technique est exigée, ces critères d’admissibilité peuvent être complétés notamment par :
Pour les marchés de travaux :
 Les moyens humains et matériels à affecter au chantier ;
 L’expérience spécifique et le profil du personnel par rapport à la nature des prestations ;
 Le planning de réalisation proposé ;
 Les méthodes et procédés de construction ;
 Les qualités esthétiques et fonctionnelles de la prestation ;
 Les performances liées à la protection de l’environnement ;
 Le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique ;
Pour les marchés de fournitures :
 Les qualités fonctionnelles de la fourniture ;
 Les garanties offertes ;
 Le service après-vente ;
 Les moyens humains et matériels à mettre en œuvre pour la réalisation de la prestation ;
CRITERES
 Les performances liées à la protection de l’environnement ;
D’ADMISSIBILITE
 Le développement des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
(Art. 18) Pour les marchés de services :
 La méthodologie proposée ;
 Les moyens humains et matériels à mettre en œuvre pour la réalisation de la prestation ;
 Le chronogramme d’affectation des ressources humaines ;
 Le caractère innovant de l’offre ;
 La qualité de l’assistance technique ;
 Le degré de transfert de compétences et de connaissances ;
 Les garanties offertes ;
 Le planning de réalisation proposé ;
 L’expérience spécifique et le profil du personnel par rapport à la nature des prestations ;
 Les performances liées à la protection de l’environnement ;
 Le développement des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique ;
Ces critères sont appréciés en fonction des éléments et documents contenus dans les dossiers administratifs, techniques et additifs,
le cas échéant.
Pour l’attribution du marché, le seul critère d’attribution à prendre en considération, après admission des concurrents, est le prix
proposé lorsque le marché porte sur des prestations autres que les études.
Pour les marchés d’études, l’attribution du marché est effectuée sur la base de l’offre économiquement avantageuse.

Le MO fait parvenir aux membres de la commission d’AO le dossier d’AO 08 jours avant la publication de l’avis d’appel d’offres
DELAI D’ETUDE dans le portail marocain des marchés publics ou l’envoi dudit avis pour publication ou l’envoi de la lettre circulaire aux
PREALABLE AVANT concurrents.
PUBLICATION
SUR LE PMMP Les membres de la commission d’appel d’offres disposent d’un délai de 08 jours à compter de la date réception du dossier d’AO
pour faire part au MO de leurs observations éventuelles.
Dépenses de biens et services 122

Le dossier d’appel d’offres comporte :


 Copie de l’avis d’appel d’offres ou de la circulaire ;
 Exemplaire du CPS ;
 Plans et les documents techniques, le cas échéant ;
 Modèle de l’acte d’engagement ;
 Modèles du bordereau des prix et du détail estimatif lorsqu’il s’agit d’un marché à prix unitaires ;
 Modèle du bordereau des prix pour approvisionnements, lorsqu’il est prévu par le CPS ;
 Pour les marchés à prix global, le modèle du bordereau du prix global et de la décomposition du montant global par poste avec
indication ou non des quantités forfaitaires ;
 Modèle du cadre du sous-détail des prix le cas échéant ;
 Modèle de la déclaration sur l’honneur ;
 Règlement de consultation.

DOSSIER Les noms des concurrents ayant procédé au retrait ou au téléchargement du dossier de l’AO avec l’indication de l’heure et de la date
D’APPEL D’OFFRES du retrait ou du téléchargement sont inscrits dans un Registre spécial tenu par le MO.
Les dossiers de l’appel d’offres sont remis gratuitement aux concurrents à l’exception des plans et documents techniques dont la
(Art. 19) reproduction nécessite un matériel technique spécifique.
Modification :
Le MO peut introduire des modifications dans le dossier d’AO sans changer l’objet du marché et à condition d’informer tous les
concurrents.
L’avis rectificatif intervient dans les cas suivants :
 MO décide d’introduire des modifications dans le dossier d’AO qui nécessitent un délai supplémentaire pour la préparation des
offres ;
 Il s’agit de redresser des erreurs manifestes constatées dans l’avis publié ;
 Après publication de l’avis, le maître d’ouvrage constate que le délai qui court entre la date de publication de l’avis et la date
de la séance d’ouverture des plis n’est pas conforme au délai de publicité réglementaire.

L’appel d’offres ouvert doit faire l’objet d’un avis qui fait connaître : Lettre circulaire adressée en recommandé avec accusé de
 L’objet de l’appel d’offres avec indication, le cas échéant, du lieu réception le même jour à tous les concurrents que le MO
d’exécution ; décide de consulter.
 Le MO qui procède à l’appel d’offres ;
 Le (ou les) bureau (x) et l’adresse du maître d’ouvrage où l’on peut L’envoi de la lettre circulaire précitée doit être effectué 15
retirer le dossier d’appel d’offres ;
 Le bureau et l’adresse du MO où les offres sont déposées ou jours au moins avant la date prévue pour la séance
adressées ; d’ouverture des plis.
 Le lieu, le jour et l’heure fixés pour la tenue de la séance
d’ouverture des plis en précisant que les concurrents peuvent Le dossier d’appel d’offres est joint à la lettre circulaire.
remettre directement leurs plis au président de la commission
d’appel d’offres à l’ouverture de la séance ;
 La référence à l’article du règlement de la consultation qui prévoit
la liste des pièces justificatives que tout concurrent doit fournir ;
 Le montant en valeur du cautionnement provisoire, lorsque ledit
cautionnement est exigé ;
 L’estimation du coût des prestations établie par le MO ;
PUBLICITE DE  Eventuellement, le lieu, le jour et l’heure limites pour la réception
L’APPEL D’OFFRES des échantillons, prospectus et notices ;
 La date de la réunion ou de la visite des lieux que le MO envisage
(Art. 20) d’organiser à l’intention des concurrents, le cas échéant ;
 Le cas échéant, l’adresse électronique du site utilisé pour la
publication de l’avis d’appel d’offres ;
 Le prix d’acquisition des plans et/ou des documents techniques, le
cas échéant.
L’avis d’AOO est publié dans le PMMP et dans 02 journaux à
diffusion nationale au moins choisis par le maître d’ouvrage, dont
l’un est en langue arabe et l’autre en langue étrangère. L’avis
d’appel d’offres ouvert est publié dans la langue de publication de
chacun des journaux.
Le délai de publicité de l’avis d’AO ouvert dans les journaux et dans
le portail des marchés publics :
 21 jours au moins avant la date fixée pour la séance d’ouverture
des plis.
 40 jours au moins pour :
Marchés de travaux passés pour le compte de l’Etat, des CT et
des établissements publics dont le montant estimé est supérieur ou
égal à 65 MDH HT ;
Dépenses de biens et services 123

Marchés de fournitures et de services passés pour le compte de


l’Etat dont le montant estimé est supérieur ou égal à 1,6 MDH
HT ;
Marchés de fournitures et services passés pour le compte des
établissements publics et des régions, des préfectures, des
provinces et des communes dont le montant estimé est supérieur
ou égal à 4,6 MDH HT.
Lorsque le marché est alloti, les seuils mentionnés ci-dessus sont
appréciés au titre du montant cumulé de l’ensemble des lots
composant la prestation.

APPEL D’OFFRE AVEC PRESELECTION

Marchés nécessitant, en raison de leur complexité ou de leur nature particulière, une sélection préalable des concurrents dans une première
étape avant d’inviter ceux d’entre eux qui ont été admis à déposer des offres dans une deuxième étape.
PRINCIPES ET
MODALITES L’appel d’offres avec présélection obéit aux principes suivants :

 Un appel à la concurrence ;
(Art. 46)  L’ouverture des plis en séance publique ;
 L’examen des offres par une commission d’appel d’offres avec présélection ;
 Le choix par la commission d’appel d’offres avec présélection de l’offre la plus avantageuse à proposer au MO.

1°) Pour l’étape de présélection :

 La liste des pièces à fournir par les concurrents ;


 Les critères de présélection des concurrents. Ces critères diffèrent selon la nature des prestations à réaliser (les garanties et capacités
juridiques, techniques et financières et les références professionnelles des concurrents, le cas échéant).

2°) Pour l’étape d’évaluation des offres :

 La liste des pièces à fournir par le concurrent admis ;


 Les critères d’évaluation des offres des concurrents et d’attribution du marché qui doivent être objectifs et non discriminatoires et
REGLEMENT DE
doivent avoir un lien direct avec l’objet du marché à conclure et non disproportionnés par rapport à la consistance des prestations
CONSULTATION
(coefficients de pondération).
 Les critères d’évaluation des offres des concurrents et d’attribution du marché varient selon la nature des prestations à réaliser :
(Art. 18)
Pour les marchés de travaux : le prix proposé ;
Pour les marchés de fournitures : Le prix proposé. Toutefois, pour les fournitures induisant un coût d’utilisation et/ou de maintenance,
le critère « coût d’utilisation et/ou maintenance » peut être pris-en considération. Dans ce cas, l’attribution du marché se fait sur la base
du prix global combinant le prix d’acquisition et l’évaluation monétaire du coût d’utilisation et/ou de maintenance pendant une durée
déterminée ;
Pour les marchés de services : Le prix proposé lorsque le marché porte sur des prestations autres que les études. Pour les marchés
d’études, l’attribution de marché est effectuée sur la base de l’offre économiquement avantageuse.
 La devise pour les non-résidents au Maroc. Cette conversion doit s’effectuer sur la base du cours vendeur du dirham en vigueur le
premier jour ouvrable de la semaine précédant celle du jour d’ouverture des plis donné par Bank Al-Maghrib.

1°) Le dossier administratif :

Pour chaque concurrent lors de l’étape d’admission :

 La déclaration sur l’honneur ;


 L’original du récépissé du cautionnement provisoire ou de l’attestation de la caution personnelle et solidaire en tenant lieu, le cas
échéant ;
 Pour les groupements, la copie légalisée de la convention constitutive du groupement prévue ;
CONDITIONS  Pour les établissements publics, une copie du texte l’habilitant à exécuter les prestations objet du marché.
REQUISES
Pour le concurrent auquel il est envisagé d’attribuer le marché :
(Art. 50)
 La ou les pièces justifiant les pouvoirs conférés à la personne agissant au nom du concurrent. Ces pièces varient selon la forme juridique
du concurrent : s’il s’agit d’une personne physique agissant pour son propre compte, aucune pièce n’est exigée ; s’il s’agit d’un
représentant, celui-ci doit présenter selon le cas une copie conforme de la procuration légalisée lorsqu’il agit au nom d’une personne
physique ;
 Un extrait des statuts de la société et/ou le procès-verbal de l’organe compétent lui donnant pouvoir selon la forme juridique de la
société, lorsqu’il agit au nom d’une personne morale ;
 Une attestation fiscale ;
 Une attestation de la CNSS ;
Dépenses de biens et services 124

 Le certificat d’immatriculation au registre de commerce.

2°) Le dossier technique :

 Une note indiquant le lieu, la date, la nature et l’importance des prestations à l’exécution desquelles le concurrent a participé et la qualité
de sa participation ;
 Les attestations de référence ;
 Certificat de qualification et de classification (éventuellement).

3°) Le dossier additif :

Comprend toutes pièces complémentaires exigées par le règlement de consultation en raison de l’importance ou de la complexité de la
prestation objet du marché.

1°) La séance d’ouverture des plis est publique. Elle se tient au lieu, au jour et à l’heure prévus par le dossier d’appel d’offres avec
présélection ; si ce jour est déclaré férié ou chômé, la réunion se tient le jour ouvrable suivant à la même heure.

2°) Le président de la commission d’appel d’offres avec présélection ouvre la séance, et invite les concurrents présents qui n’auraient
pas déposé leurs plis à les remettre séance tenante. Il invite ensuite, les concurrents qui se sont rendus compte que leurs dossiers sont
incomplets, à produire les pièces manquantes sous enveloppe fermée précisant la nature des pièces manquantes et arrête définitivement
la liste des plis reçus. Aucun dépôt ou retrait de pli ou de complément de pièces n’est accepté après l’accomplissement de cette formalité.

Il s’assure de la présence des membres dont la présence est obligatoire.

En cas d’absence de l’un de ces membres et après avoir accompli les formalités précédentes, le président invite les membres présents à
parapher les plis reçus à cheval sur les rabats et sur les parties sur lesquelles ils s’appliquent ; ces plis doivent rester fermés et mis en lieu
sûr jusqu’à leur ouverture.

Le président reporte la séance d’ouverture des plis de quarante-huit (48) heures et informe les concurrents et les membres de la
commission du lieu, la date et l’heure prévue pour la reprise de la séance d’ouverture des plis.

3°) Le président s’assure ensuite, ou à la reprise de la séance en cas de report prévus ci-dessus, de l’existence du support ayant
servi de moyen d’invitation des concurrents admis.

4°) Le président demande aux membres de la commission de formuler leurs réserves ou observations sur les vices éventuels qui
entachent la procédure. A cet effet, s’il s’assure du bienfondé de ces réserves ou observations, il met fin à la procédure et avise à haute
voix les concurrents. Si le président estime que lesdites réserves ou observations ne sont pas fondées, il demande de poursuivre la
procédure sous sa responsabilité et inscrire les réserves ou observations dans le procès-verbal de la séance.

5°) Le président remet aux membres de la commission le support écrit contenant l’estimation du coût des prestations. Les membres
SEANCE de la commission paraphent toutes les pages dudit support. Ce support doit être conservé par le président avec le dossier d’appel d’offres.
D’OUVERTURE
DES PLIS 6°) Le président donne lecture de la liste des concurrents admis sans faire connaître les motifs des éliminations des concurrents
évincés.
(Art. 61)
7°) Lorsque ni l’offre technique ni l’offre variante, ni le dépôt d’échantillons prototypes, des prospectus, des notices ou autres documents
techniques ne sont exigés, la commission poursuit ses travaux et procède à l’ouverture et à l’examen des offres financières des
concurrents admis.

8°) Lorsque le dépôt des échantillons, prototypes, prospectus, notices ou autres documents techniques et/ou la présentation d’une offre
technique incluant ou non une offre variante sont exigés :

 le président ouvre, selon le cas, les enveloppes contenant les prospectus, notices ou autres documents techniques et / ou les enveloppes
contenant les offres techniques des concurrents admis. Il donne lecture des pièces contenues dans chaque enveloppe ;
 les membres de la commission paraphent les enveloppes contenant les offres financières des concurrents à cheval sur les rabats et sur
les parties sur lesquelles ils s’appliquent. Ces enveloppes doivent rester fermées et mises en lieu sûr jusqu’à leur ouverture ;
 le président fixe, en concertation avec les membres de la commission, selon le cas, la date et l’heure de la reprise.

9°) A la reprise de la séance publique, le président donne lecture, à haute voix, de la liste des concurrents admis ainsi que celle des
concurrents non retenus sans énoncer les motifs de leur élimination.

10°) Le président ouvre après les enveloppes portant la mention « offre financière » et donne lecture de la teneur des actes
d’engagements.

11°) Les membres de la commission paraphent les actes d’engagement et, selon le cas, les bordereaux des prix, les détails estimatifs, les
bordereaux des prix-détails estimatifs, les bordereaux du prix global, les décompositions du montant global ainsi que les bordereaux des
prix pour approvisionnements, le cas échéant.

Cette formalité accomplie, la séance publique prend fin ; le public et les concurrents se retirent de la salle.

12°) Etablissement du PV et signature de la commission avec paraphe les pages.


Dépenses de biens et services 125

1°) Pour l’étape de présélection :

 Une copie de l’avis de présélection ;


 Une note de présentation du projet, le lieu d’exécution, la nature et la description sommaire de la prestation ;
 Le modèle de la demande d’admission ;
 Le modèle de la déclaration sur l’honneur ;
 Le RC.

2°) Pour l’étape de l’évaluation des offres :

 Le CPS ;
 Les plans et les documents techniques, le cas échéant ;
 Le modèle de l’acte d’engagement ;
DOSSIER D’AO  Les modèles du bordereau des prix et du détail estimatif les bordereaux des prix-détails estimatifs lorsqu’il s’agit d’un marché à prix
unitaire
(Art. 19)  Pour les marchés à prix global, le modèle du bordereau du prix global et de la décomposition du montant global par poste avec indication
ou non des quantités forfaitaires ;
 Le modèle du bordereau des prix pour approvisionnements, le cas échéant ;
 Le modèle de la décomposition du montant global par poste avec indication ou non des quantités forfaitaires pour les marchés à prix
global, le cas échéant ;
 Le modèle du cadre du sous-détail des prix le cas échéant.

Le dossier de l’appel d’offres avec présélection est communiqué aux membres de la commission de l’appel d’offres avec présélection au
moins 08 jours avant l’envoi de l’avis pour publication.

L’avis d’appel d’offres avec présélection est publié dans la langue de publication de chacun des journaux.

Les noms des concurrents ayant procédé au retrait ou au téléchargement du dossier de l’appel d’offres avec présélection avec l’indication
de l’heure et de la date du retrait ou du téléchargement sont inscrits dans un registre spécial tenu par le maître d’ouvrage.

PUBLICITE
DE L’AO L’avis d’AO avec présélection est publié au PMMP et dans 2 journaux (AR Et Autre) Toutefois, la publication de cet avis doit intervenir
quinze (15) jours au moins avant la date fixée pour la réception des dossiers d’admission.
(Art. 20)

Le Comptable publique effectue une étude préalable du Dossier d’Appel d’Offre


envoyé par le Maitre, le CP dispose de 8 jours pour faire l’étude, il doit s’assurer
de la Régularité des points suivants :

S’assurer de l’exhaustivité des pièces du dossier d’appel d’offre ;

Cahier des prescriptions spéciales :

Le contenu du CPS doit respecter le CCAG (T ou EMO), le décret 2-12-349 relatif


aux marchés publics et le CPC (conformité des pièces). Le comptable doit
s’assurer de l’Existence des 12 mentions obligatoires (art. 13) :

 Le CPS doit contenir les autres mentions obligatoires présentes au sein du


CCAG (T ou EMO) ;
 Le Mode de passation ;
 Le Prix ;
 Les références aux alinéas, paragraphes et articles du décret ;
Dépenses de biens et services 126

 L’Indication des parties contractantes ;


 Objet et consistance des prestations avec mention du lieu d’exécution ;
 Enumération par ordre de priorité des pièces incorporées au marché ;
 Le Délai d’exécution ;
 Les conditions de réception et de livraison des prestations ;
 Les conditions de Règlement ;
 Les conditions de résiliation ;
 L’approbation du Marché par l’autorité compétente.

Le Règlement de Consultation :

 Existence des mentions de l’article 18 ;


 Respect des Clauses du décret relatif aux Marchés publics ;
 Vérifier que le CPS et le Règlement de consultation sont signés par le Maitre
d’ouvrage ;
 Veiller à ce que les critères de jugement des offres techniques et financières ne
vont pas à l’encontre des principes généraux de passation des Marchés
Publiques.

S’assurer que les modèles sont conformes avec ceux de l’arrêté du MEF
n°1874-13 du 13 Novembre 2013.

Déroulement de la séance d’ouverture des plis :

Avant le début de la Séance d’ouverture des plis :


 Vérifier les journaux et les délais de publication de l’avis dans les journaux ;
 Vérifier la décision de nomination de la Commission d’ouverture des plis.
Dépenses de biens et services 127

Séance publique :
Ouverture des dossiers administratifs, additifs et techniques :
DOSSIER DOSSIER TECHNIQUE OFFRE TECHNIQUE (art. 25)
ADMINISTRATIF ET ADDITIF (art. 28) (le cas échéant)

Déclaration sur l’honneur ; Moyens humains et techniques ; Si le règlement de consultation


l’exige :
Original du récépissé du En raison de la nature et
cautionnement provisoire ou l’importance de certains marchés : Moyens à mettre en œuvre ;
attestation de caution personnel et Attestation de référence ou copie
Planning de réalisation ;
solidaire ; certifiée conforme délivrée par les
Maitres d’ouvrage antérieurs pour Sommes à valoir ;
Pour les Groupements : copie
les dites prestations (qualité et
légalisé de la convention Protection de l’environnement et
appréciation du service fait).
constitutive du groupement ; développement des énergies
renouvelables.
CPS Paraphé et signé.

Séance à huis clos :


Examen des pièces des dossiers administratif, techniques et additif

Séance publique :
Admission des concurrents pour les offres qui ne nécessitent pas d’offre
Technique et Echantillons.

Ou annonce des résultats de l’ouverture des dossiers administratifs, techniques et


additifs et ouverture de l’offre technique le cas échéant.

Séance à huis clos :


Examen des Echantillons, prospectus et offres techniques à huis clos pour les
marchés nécessitant une offre technique, le verdict des candidats retenus est
public.

Séance à huis clos :


Ouverture des plis financiers, le dossier financier comporte :
 Acte d’engagement du soumissionnaire comportant le Montant engagé ;
 Modèle du Bordereau des Prix Détail Estimatif Comportant le détail du
montant proposé par le soumissionnaire et le total engagé dans celui-ci est pris
en compte pour le choix de l’attributaire du Marché.
Dépenses de biens et services 128

La commission invite par lettre recommandé le concurrent présentant l’Offre la


plus avantageuse à :

 Produire les pièces du dossier administratif (art. 25) pour l’attribution du


marché
 Confirmer les rectifications des erreurs matérielles ;
 Régulariser les discordances constatées entre les pièces ;
 Justifier son offre anormalement basse ou excessive.

NB : Il dispose de 7 jours à compter de la date de réception de la lettre


d’invitation.

Un extrait du PV de la séance d’examen des offres est publié au PMMP et affiché


dans les locaux du MO dans les 24h qui suivent la date d’achèvement des travaux
de la commission pendant 15 jours.

La procédure négociée :

PROCEDURE NEGOCIEE

La procédure négociée est un mode de passation des marchés en vertu duquel une commission de négociation, choisit l’attributaire du
marché après consultation d’un ou plusieurs concurrents et négociation des conditions du marché.
PRINCIPES ET Ces négociations concernent notamment le prix, le délai d’exécution ou la date d’achèvement ou de livraison et les conditions
MODALITES d’exécution et de livraison de la prestation. Elles ne peuvent porter sur l’objet et la consistance du marché
Tout candidat à un marché négocié doit fournir, au début de la procédure, un dossier administratif, un dossier technique et un dossier
additif le cas échéant, constitués de l’ensemble des pièces.

La procédure négociée avec publicité préalable et mise en concurrence fait l’objet d’un avis d’appel à la concurrence, publiée dans au
moins un journal à diffusion nationale choisi par le MO et dans le portail des marchés publics. Cet avis peut être parallèlement porté
à la connaissance des concurrents éventuels et, le cas échéant, des organismes professionnels, par des publications spécialisées ou par
tout autre moyen de publicité notamment par voie électronique.
L’avis de publicité fait connaître :
 l’objet du marché ;
 le maître d’ouvrage qui procède à la procédure négociée ;
AVEC  l’adresse du maître d’ouvrage et le bureau où l’on peut retirer le dossier du marché ;
PUBLICITE  les pièces à fournir par les concurrents ;
PREALABLE ET  l’adresse du maître d’ouvrage et le bureau où les offres des concurrents sont déposées ou adressées ;
MISE EN  le cas échéant, l’adresse du site électronique utilisé pour la publication ;
CONCURRENCE  la date limite du dépôt des candidatures.
 Le délai minimal entre la date de la publication de l’avis de publicité au journal et dans le portail des marchés publics et la date
(Art. 86) limite de réception des candidatures est de 10 jours au moins.
Le dossier du marché négocié avec publicité préalable et mise en concurrence comprend notamment :
 copie de l’avis de publicité ;
 le cahier de prescriptions spéciales ;
 les plans et les documents techniques, le cas échéant ;
 le modèle de l’acte d’engagement ;
 le modèle de bordereau des prix et détail estimatif ;
 le modèle de la décomposition des prix pour les marchés à prix globaux, le cas échéant ;
Dépenses de biens et services 129

 les éléments composant l’offre technique, le cas échéant.


Les candidatures comprenant les dossiers administratif et technique et le cas échéant le dossier additif sont transmises par tout moyen
permettant de déterminer de façon certaine la date de leur réception et de garantir leur confidentialité.
La commission de négociation examine les candidatures reçues et arrête la liste des concurrents dont les capacités juridiques,
techniques et financières sont jugées suffisantes à présenter des offres.
Le nombre de concurrents admis à négocier ne peut être inférieur à trois (3), sauf si le nombre des concurrents qui ont répondu
favorablement n’est pas suffisant.
Le MO adresse aux concurrents admis une lettre de consultation en leur fixant une date limite de dépôt des offres. Il adresse également
une lettre aux concurrents évincés indiquant les motifs de leur éviction.
Après réception des offres, la commission engage concomitamment les négociations avec les concurrents admis.
Au terme des négociations, la commission propose à l’autorité compétente d’attribuer un marché au concurrent ayant présenté l’offre
la plus avantageuse.
Les négociations font l’objet d’un rapport signé par le président et les membres de la commission de négociation à annexer au dossier
du marché.

Peuvent faire l’objet de marchés négociés après publicité préalable et mise en concurrence :
Les prestations qui, ayant fait l’objet d’une procédure d’appel d’offres déclarée infructueuse, les conditions initiales du marché ne
doivent subir aucune modification et la période entre la date où la procédure a été déclarée infructueuse et la date de la publication de
l’avis du marché négocié ne doit pas être supérieure à vingt et un (21) jours ;
Les prestations que le maître d’ouvrage fait exécuter par des tiers dans les conditions prévues par le marché initial, à la suite de la
défaillance de son titulaire.
Peuvent faire l’objet de marchés négociés sans publicité préalable et sans mise en concurrence :
Les prestations dont l’exécution ne peut, en raison des nécessités techniques ou de leur caractère complexe nécessitant une expertise
particulière, être confiée qu’à un prestataire déterminé ;
Les prestations que les nécessités de la défense nationale ou de la sécurité publique exigent qu’elles soient tenues secrètes. Ces marchés
doivent avoir été au préalable autorisés, au cas par cas, par le Chef du gouvernement sur rapport spécial de l’autorité compétente
CAS DE
intéressée ;
RECOURS
Les objets dont la fabrication est exclusivement réservée à des porteurs de brevets d’invention ;
Les prestations à réaliser d’une extrême urgence impérieuse résultant de circonstances imprévisibles pour le maître d’ouvrage et
n’étant pas de son fait et qui ne sont pas compatibles avec les délais exigés pour une publicité et une mise en concurrence préalables.
Ces prestations ont pour objet de faire face notamment à une pénurie ou à la survenance d’un événement catastrophique tels que
séisme, inondation, raz de marée, sécheresse, épidémie, pandémie, épizootie, maladies végétales dévastatrices, invasion d’acridiens,
incendies, bâtiments ou ouvrages menaçant ruine ou à un événement mettant en péril la santé du consommateur ou le patrimoine
animal ou naturel.
Les prestations urgentes qui intéressent la défense du territoire, la sécurité de la population ou la sécurité des circulations routières,
aériennes ou maritimes, dont l’exécution doit commencer avant que toutes les conditions du marché n’aient pu être déterminées.
Les prestations relatives à l’organisation de cérémonies ou visites officielles revêtant un caractère urgent et imprévisible, et qui ne
sont pas compatibles avec les délais exigés pour la publicité et la mise en concurrence préalables.

Soit sur l’acte d’engagement souscrit par celui qui se propose de traiter et sur le cahier des prescriptions spéciales ;
Soit exceptionnellement par échange de lettres ou convention spéciale, pour les prestations urgentes prévues par le chef d’exception
et dont la réalisation est incompatible avec la préparation des documents constitutifs du marché. Cet échange de lettres ou la convention
FORMES spéciale précitée énonce au minimum la nature des opérations, ainsi que la limite des engagements de l’autorité contractante, en
montant et en durée. Il fixe un prix définitif ou un prix provisoire. Dans ce dernier cas, il ne peut donner lieu à aucun versement
d’avances ni d’acomptes. L’échange de lettres ou la convention spéciale doit être régularisé sous forme de marché à prix définitif dans
les trois mois qui suivent.
Dépenses de biens et services 130

Le concours :

LE CONCOURS

Il porte sur :
 soit sur la conception d’un projet ;
 soit à la fois sur la conception d’un projet et la réalisation de l’étude y afférente ;
 soit à la fois sur la conception d’un projet et la réalisation de l’étude y afférente et le suivi et le contrôle de sa réalisation ;
 Soit la conception et la réalisation du projet lorsqu’il s’agit d’un marché de conception-réalisation.
PRINCIPES ET
MODALITES DU Les prestations qui peuvent faire l’objet de concours concernent notamment les domaines de l’aménagement du territoire, de
CONCOURS l’urbanisme ou de l’ingénierie sauf si le concours concerne des prestations de conception-réalisation.

(Art. 63) Il est organisé sur la base d’un programme établi par le maître d’ouvrage.
Le concours comporte un appel public à la concurrence ; les concurrents désirant y participer peuvent déposer une demande
d’admission. Seuls sont admis à déposer des projets, les concurrents retenus par le jury de concours à l’issue de la séance d’admission.
Les projets proposés par les concurrents retenus sont examinés et classés par un jury.
Le concours comporte l’ouverture des plis en séance publique.

Il indique les besoins et la consistance prévisionnels auxquels doit répondre la prestation et fixe le maximum de la dépense prévue
pour l’exécution de ladite prestation.
Il indique également les éléments suivants :
PROGRAMME
 l’énoncé de l’objectif recherché par le concours et l’exposé des aspects principaux à considérer ;
DU CONCOURS
 une définition des composantes du projet et de sa consistance.
(Art. 64) Le programme du concours prévoit l’allocation de primes aux cinq (5) projets les mieux classés parmi les projets retenus. Il fixe les
montants de ces primes.
Le montant de la prime allouée à l’attributaire du marché est déduit des sommes qui lui sont dues au titre dudit marché. Cette
disposition s’applique également à l’attributaire du marché de conception réalisation.

L’avis d’AO ouvert est publié dans le portail des marchés publics et dans 02 journaux à diffusion nationale au moins choisis par le
maître d’ouvrage, dont l’un est en langue arabe et l’autre en langue étrangère. L’avis d’appel d’offres ouvert est publié dans la langue
de publication de chacun des journaux.
Il peut être parallèlement porté à la connaissance des concurrents éventuels et, le cas échéant, des organismes professionnels, par
publication dans le Bulletin officiel des annonces légales, judiciaires et administratives, par des publications spécialisées ou par tout
autre moyen de publicité notamment par voie électronique.
Cet avis fait connaître :
PUBLICITE
 l’objet du concours et, le cas échéant, le lieu d’exécution ;
(Art. 65)  l’autorité qui procède au concours ;
 le (ou les) bureau (x) et l’adresse du maître d’ouvrage où l’on peut retirer le dossier de concours ;
 le bureau et l’adresse du maître d’ouvrage où les dossiers d’admission sont déposés ou adressés ;
 le lieu, le jour et l’heure fixés pour la tenue de la séance d’admission, en précisant que les concurrents peuvent remettre directement
leurs dossiers d’admission au président du jury du concours ;
 les pièces justificatives prévues dans le règlement du concours que tout concurrent doit fournir ;
 la (ou les) qualification (s) requise (s) et la (ou les) catégorie (s) dans laquelle (lesquelles) le concurrent doit être classé, pour les
marchés de travaux ou le (ou les) domaine (s) d’activité pour les marchés d’études et de maîtrise d’œuvre, conformément à la
réglementation en vigueur.

Le MO fait parvenir aux membres de la commission d’AO le dossier d’AO 08 jours avant la publication de l’avis d’appel d’offres
DELAI D’ETUDE dans le PMMP ou l’envoi dudit avis pour publication ou l’envoi de la lettre circulaire aux concurrents.
PREALABLE Les membres de la commission d’appel d’offres disposent d’un délai de 08 jours à compter de la date réception du dossier d’AO
pour faire part au MO de leurs observations éventuelles.

Le concours fait l’objet d’un règlement du concours établi par le MO et indiquant notamment :
 La liste des pièces à fournir par les concurrents.
 Les critères de sélection des concurrents ;
REGLEMENT DE  Les critères d’évaluation et de classement de projets ;
CONSULTATION  Une note est attribuée à chaque critère ;
 La ou les monnaies convertibles dans lesquelles le prix des offres doit être formulé et exprimé, lorsque le concurrent n’est pas
(Art. 66)
installé au Maroc. Dans ce cas, pour être évaluées et comparées, les montants des offres exprimées en monnaie étrangère doivent
être convertis en dirham.
 La ou les langues dans lesquelles doivent être établies les pièces contenues dans les dossiers et les offres présentées par les
concurrents.
Dépenses de biens et services 131

Le règlement du concours est signé par le maître d’ouvrage avant le lancement de la procédure de passation du marché. Cette
signature prend la forme d’une signature scannée ou électronique en ce qui concerne le règlement du concours publié dans le portail
des marchés publics.

Le concours fait l’objet d’un dossier établi par le MO et qui comprend :


 une copie de l’avis de concours ;
DOSSIER DE  le programme du concours ;
CONCOURS  le modèle de la demande d’admission ;
 le modèle de la déclaration sur l’honneur ;
(Art. 67)  le règlement du concours.
Après publication de l’avis, le maître d’ouvrage constate que le délai qui court entre la date de publication de l’avis et la date de
la séance d’ouverture des plis n’est pas conforme au délai de publicité réglementaire.
Dépenses de biens et services 132

4- CLASSIFICATION SELON LES CONDITIONS D’EXECUTION


MARCHE MARCHE A
MARCHE
MARCHE CADRE CONCEPTION MARCHE ALLOTIS TRANCHES
RECONDUCTIBLE
REALISATION CONDITIONNELLES

Prévisible ; Quantités déterminées avec Réalisation de projets Avantages financiers ou Prestation pouvant être
exactitude ; d’infrastructure d’un type techniques ; divisée en deux ou plusieurs
CONDITIONS

Permanent ; spécifique ; tranches.


Prévisible ; Encourager la participation
Quantités ne pouvant être Prestations particulières des petites et moyennes
entièrement déterminés à Répétitif ; exigeant dès le départ entreprises.
l’avance. l’association du concepteur
Permanent.
et du réalisateur de la
prestation.

Porte sur le minimum et le L’engagement comptable Une prime allouée à Les offres de remise sur le Porte sur la totalité de la
maximum des prestations, porte chaque année sur le l’attributaire du marché. prix présentées par les prestation et définit la
arrêtés en valeur ou en montant total. concurrents en fonction du consistance, le prix et les
quantité, susceptibles d’être nombre de lots susceptibles modalités d’exécution de
commandés au cours d’une Cet engagement peut, de leur être attribués sont chaque tranche.
éventuellement, porter sur
MONTANT DU MARCHE

période déterminée prises en considération.


n’excédant pas l’année en le montant correspondant
cours de leur passation. aux besoins à satisfaire ou
au prorata de la période
Le maximum des considérée et ce dans la
prestations ne peut être limite des crédits de
supérieur à (2x) le paiement disponibles pour
minimum. l’année budgétaire en
cours ;
Lorsque l’engagement
comptable du montant du
marché reconductible n’a
pas eu lieu au titre d’une
année, le marché doit être
résilié.

Un an avec tacite Peut être reconduit d’année


reconduction (3ans / 5ans), en année si prévu.
DELAIS

La durée du marché-cadre
court à compter de la date
de commencement de
l’exécution des prestations
prévue par l’OS.

Le MO établit, à la fin de Le MO établit, à la fin de


chaque année budgétaire un chaque année budgétaire un
décompte partiel et définitif décompte définitif et à la fin
à hauteur du montant des de la dernière période du
PAIEMENT

prestations réalisées au titre marché reconductible, un


de la période considérée et décompte définitif à
un décompte définitif et hauteur du montant des
général à la fin de la prestations réalisées au titre
dernière période du de la période considérée.
marché-cadre, à hauteur du
montant des prestations
réalisées au titre de la durée
totale du marché cadre.
Le minimum et le Les prestations à réaliser Les marchés de conception- Dans le cas où plusieurs lots Une tranche ferme couverte
maximum des prestations à dans le cadre du marché réalisation sont passés par sont attribués à un même par les crédits disponibles, à
réaliser peuvent être reconductible peuvent voie de concours. concurrent, il peut être exécuter dès la notification
réajustés en diminution ou faire l’objet de Le maître d’ouvrage assure passé avec ce concurrent un de l’approbation du
en augmentation. Ce modifications. Le marché un contrôle du respect des seul marché regroupant marché.
EXECUTION

réajustement ne doit pas reconductible prévoit les engagements du titulaire et tous ces lots. Dans le cas d’un marché à
être supérieur à 10% du conditions qui peuvent de suivi de la bonne tranches conditionnelles,
maximum des prestations faire l’objet de ladite exécution des prestations les quantités à prendre en
en cas d’augmentation de la révision. Cette révision est objet du marché. Le marché compte ne comprennent
quantité ou de la valeur introduite par avenant. Au de conception-réalisation que celles qui sont
desdites prestations, et à cas où un accord précise les modalités de ce afférentes aux tranches dont
25% en cas de diminution n’interviendrait pas sur contrôle et sa périodicité. l’exécution a été décidée.
de la valeur ou de la cette révision, le marché est
quantité des prestations. résilié.
Dépenses de biens et services 133

5- LES CONTROLES EFFECTUES PAR LES COMPTABLES


PHASE D’ENGAGEMENT PHASE DE PAIEMENT
Contrôle de la validité :
Contrôle de régularité :
• L’exactitude des calculs de liquidation ;
Vérifier que les propositions d’engagement de dépenses
• L’existence du visa préalable d’engagement, lorsque
sont régulières au regard des dispositions législatives et
ledit visa est requis ;
réglementaires d’ordre financier.
• Le caractère libératoire du règlement.
Contrôle budgétaire : Le comptable est en outre chargé de s’assurer de :
• La disponibilité des crédits et des postes budgétaires ; • La signature de l’ordonnateur qualifié ou de son
• L’imputation budgétaire ; délégué ;
• L’exactitude des calculs du montant de l’engagement ; • La disponibilité des crédits de paiement ;
• Le total de la dépense à laquelle l’administration • La production des pièces justificatives prévues par les
concernée s’oblige pour toute l’année d’imputation ; nomenclatures établies par le Ministre chargé des
CONTROLE EXHAUSTIF • La répercussion éventuelle de l’engagement sur finances dont celles comportant la certification du
l’emploi total des crédits de l’année en cours et des service fait par l’ordonnateur ou le sous-ordonnateur
années ultérieures. qualifié.
Dérogations (allègement de droit commun) :
• Dépenses de personnel liées à la situation administrative, à l’exception (recrutement, titularisation,
réintégration, changement de grade et sortie de service) ;
• Dépenses relatives aux transferts et aux subventions aux établissements publics ;
• Dépenses relatives aux impôts et taxes ;
• Dépenses relatives aux loyers, à l’exception (actes initiaux de location et actes modificatifs) ;
• Autres dépenses de personnel dont le montant est ≤ à 5 000 DH ;
• Dépenses de biens et services dont le montant est ≤ à 20 000 DH.
Délai pour apposer le Visa : Délai pour apposer le Visa :
• 12 jours ouvrables francs pour les marchés de l’Etat ; • 5 jours pour les dépenses de personnel ;
• 5 jours ouvrables francs pour les autres natures de • 15 jours pour les autres catégories de dépenses à
dépenses à compter de la date de dépôt de la proposition compter de la date de réception des bordereaux
d’engagement. d’émissions et des ordonnances de paiement.
Contrôle de régularité :
Contrôle de la validité :
Vérifier que les propositions d’engagement de dépenses
• L’exactitude des calculs de liquidation ;
sont régulières au regard des dispositions législatives et
• Le caractère libératoire du règlement.
réglementaires d’ordre financier.
• La signature de l’ordonnateur qualifié ou de son
délégué ;
Contrôle budgétaire :
• La production des pièces justificatives prévues par les
• La disponibilité des crédits et des postes budgétaires ;
nomenclatures établies par le Ministre chargé des
• L’imputation budgétaire ;
finances dont celles comportant la certification du
• L’exactitude des calculs du montant de l’engagement.
service fait par l’ordonnateur ou le sous-ordonnateur
Niveau 1

qualifié.
Délai pour apposer le Visa :
Délai pour apposer le Visa : • 5 jours pour les dépenses de personnel ;
• 10 jours pour les marchés de l’Etat ; • 15 jours pour les autres catégories de dépenses à
• 4 jours pour les autres natures de dépenses. compter de la date de réception des bordereaux
d’émissions et des ordonnances de paiement.
Dérogations :
• Les dépenses des biens et services >100 000 DH ;
CONTROLE MODULE
• Les marchés, les avenants et autres actes modificatifs y afférents dont le montant pris séparément > 400 000 DH,
DE LA DEPENSE
ainsi que les marchés négociés quel qu’en soit le montant ;
(CMD)
• Les contrats d’architectes relatifs aux marchés visés ci-dessus ;
• Les conventions et les contrats de droit commun > 200 000 DH.
Contrôle de régularité :
Contrôle de la validité :
Vérifier que les propositions d’engagement de dépenses
• L’exactitude des calculs de liquidation ;
sont régulières au regard des dispositions législatives et
• Le caractère libératoire du règlement.
réglementaires d’ordre financier.
• La signature de l’ordonnateur qualifié ou de son
délégué ;
Contrôle budgétaire :
• La production des pièces justificatives prévues par les
• La disponibilité des crédits et des postes budgétaires ;
nomenclatures établies par le Ministre chargé des
• L’imputation budgétaire ;
finances dont celles comportant la certification du
Niveau 2

• L’exactitude des calculs du montant de l’engagement.


service fait par l’ordonnateur ou le sous-ordonnateur
qualifié.
Délai pour apposer le Visa :
Délai pour apposer le Visa : • 5 jours pour les dépenses de personnel ;
• 7 jours pour les marchés de l’Etat ; • 15 jours pour les autres catégories de dépenses à
• 3 jours pour les autres natures de dépenses. compter de la date de réception des bordereaux
d’émissions et des ordonnances de paiement.
Dérogations :
• Les dépenses des biens et services >1 000 000 DH ;
• Les marchés négociés quel qu’en soit le montant ;
• Les conventions et les contrats de droit commun quels que soient leurs montants.
Dépenses de biens et services 134

6- CCAG-T : PRESENTATION SELON LE PROCESSUS D’EXECUTION D’UN MARCHE


PHASE DE CONCLUSION PHASE AVANT COMMENCEMENT PHASE D’EXECUTION DES TRAVAUX
1°) L’approbation : 1°) Le cautionnement provisoire et 1°) Commencement des travaux :
8°) Le règlement des comptes :
• Un marché n’est valable et définitif qu’après cautionnement définitif : Le commencement des travaux doit intervenir
son approbation par l’autorité compétente ; • Le cautionnement provisoire est exigé à par ordre de service dans un délai maximum de • Attachements et situations : les attachements sont
60j à compter de la date de notification de établis en cas de travaux exécutés suivant les
• L’approbation ne doit intervenir qu’après l’ensemble des concurrents, et il garantit le
caractère sérieux des offres. Il doit être exprimé l’approbation du marché. pratiques du génie civile alors que les situations
l’expiration d’un délai de 15j à compter de la date
en valeur. sont établies en cas de travaux exécutés suivant les
d’achèvement des travaux de la commission ou
du jury ou de la date de signature du marché dans • Le cautionnement définitif constitue une 2°) Documents à établir par l’entrepreneur : pratiques du bâtiment.
le cas des marchés négociés après publicité et garantie des engagements contractuels de • Soumission à l’agrément du MO par • La révision des prix : les prix d’un marché de
mise en concurrence ; l’entrepreneur jusqu’à la réception définitive. Il l’entrepreneur de l’ensemble des documents travaux sont révisables quel soit le délai de son
tels le calendrier d’exécution des travaux, les exécution.
• La notification de l’approbation à l’attributaire est exigé au titulaire du marché.
dans un délai de 75 j à compter de la date • Il est fixé à 3% du montant du marché sauf dessins, mémoire technique, ... et ce dans les • Décomptes provisoires : les décomptes
d’ouverture des plis ou de la date de signature du stipulation particulière du CPS. délais prescrits par le CPS ou le CPC ; provisoires sont établis mensuellement ou chaque
marché négocié et ce via un ordre de service qui Constitution du cautionnement définitif dans un • L’agrément ou les observations constatés sur fois qu’il est nécessaire, sur la base des
doit rappeler les dates de visa et d’approbation du délai de 30j à compter de la date de notification les documents doivent être donnés par le maître attachements et des situations admis par le maître
marché. de l’approbation du marché. d’ouvrage dans un délai d’un mois sauf d’ouvrage.
• Le cautionnement définitif est saisi dans tous stipulation contraire du CPS ou CPC. • Le décompte définitif : il est établi après
2°) Droits de timbres et d’enregistrement : les cas où le titulaire ne se conforme pas aux achèvement total des travaux, ou partiel lorsque le
Les droits de timbres et d’enregistrement du prescriptions des ordres de services notifiés ; 3°) Dispositions générales sur les droits et maître d’ouvrage décide de prendre possession de
marché sont à la charge de l’entrepreneur qui doit • Le cautionnement provisoire est confisqué obligations de l’entrepreneur sur le certaines parties d’ouvrage avant.
les acquitter après la notification de l’approbation dans les cas où le concurrent n’accepte pas la chantier : • La retenue de garantie : est une garantie de
du marché lui est faite par le maître d’ouvrage. correction du montant de son acte • L’obligation de respecter tous les règlements l’obligation du parfait achèvement, et reste acquise
d’engagement, et où le titulaire ne constitue pas et consignes des autorités concernées du lieu à l’Etat jusqu’à la réception définitive des travaux.
le cautionnement définitif dans le délai des emplacements réservés aux chantiers ; A cet effet, une retenue de garantie de 10% est
imparti ; • L’obligation de respecter l’ensemble des appliquée sur les décomptes provisoires, sauf si le
• La restitution du cautionnement provisoire dispositions visant la protection du secret et des CPS en dispense expressément.
après la constitution par le titulaire du documents secrets dans le cas où les travaux • Les pénalités de retard : la constatation du retard
cautionnement définitif dans le délai imparti ; intéressent la défense ; par le maître d’ouvrage entraine l’application des
• La restitution du cautionnement définitif dans • L’obligation de s’entendre avec les autres pénalités de retard à l’encontre de l’entrepreneur.
un délai de 3 mois suivant la date de la entrepreneurs qui interviendraient dans un • Les intérêts moratoires : les intérêts moratoires
réception définitive, dans le cas où le titulaire même chantier sur ce qu’ont les travaux en sont dus à l’entrepreneur en cas de retard dans le
remplit et satisfait l’ensemble de ses commun ; paiement des sommes qui lui sont dues. Ils sont
obligations. • L’obligation de prendre l’ensemble des encourus de plein droit et sans formalités préalable
2°) Le domicile de l’entrepreneur : mesures de sécurité et d’hygiène dans le en cas de défaut d’ordonnancement et de paiement
• L’élection par l’entrepreneur de son domicile chantier telles qu’elles sont définies par le CPS dans le délai de 90j réparti entre 75j pour
ou le CPC ; l’ordonnancement à compter de la date de
au Maroc. Ce dernier doit être indiqué dans
l’acte d’engagement ou fait connaître au maître • L’obligation d’organiser un service médical constatation de service fait et 15j pour le paiement à
d’ouvrage dans un délai de 15j à compter de la de ses chantiers et d’assurer à ses frais les soins compter de la date de réception par le comptable de
médicaux et les médicaments aux ouvriers et l’ordonnance ou du mandat.
date de notification de l’approbation du
employés victimes d’accident ou de maladies Le taux des intérêts moratoires est déterminé sur la
marché ;
base du taux moyen pondéré des bons du Trésor à
• La communication au maître d’ouvrage de
Dépenses de biens et services 135

toute nouvelle adresse dans un délai de 15j à conséquentes des travaux, et le paiement des trois (3) mois souscrits par adjudication au cours du
compter de la date de l’intervention du indemnités dues ; trimestre précédent.
changement de domicile. • Les matériaux, objets d’art, d’antiquité ou
3°) Les pièces à délivrer à l’entrepreneur : d’intérêt scientifique provenant ou trouvés lors 9°) La résiliation
• L’acte d’engagement ; des démolitions sont la propriété du maître
• Le CPS ; d’ouvrage. 10°) La ou les réception(s) provisoires :
• Toute pièce désignée comme pièce • Après l’accomplissement des opérations des
constitutive du marché ; 4°) Dispositions générales sur les matériaux, vérifications attestant que les prestations ont été
les ouvrages et le matériel : exécutées conformément aux stipulations du
• Tout document exigé par le CPS ;
• La conformité des matériaux et produits de marché, la ou les réceptions provisoires est ou sont
• Un exemplaire spécial du marché portant la construction qui doivent être d’origine prononcées ;
mention "exemplaire unique" en cas du
marocaine (sauf indisponibilité) aux • La réception provisoire est matérialisé par un PV
nantissement du marché.
spécifications techniques ou à des normes établi par le maître d’ouvrage, et signé par lui et par
4°) Assurances et responsabilités :
marocaines homologuées, ou à défaut à des le titulaire ;
L’obligation d’adresser au maître d’ouvrage
des originaux des polices d’assurance couvrant
normes internationales. L’obligation de leur • Un PV de réception définitive est établi par le
soumission à la vérification et l’acceptation du maître d’ouvrage et adressé au titulaire si ce dernier
les risques suivants :
maître d’ouvrage avant leur utilisation. procède aux corrections nécessaires.
• Les véhicules automobiles utilisés sur le • L’interdiction d’apporter des changements
chantier ;
aux dimensions et aux dispositions techniques 11°) L’application des mesures coercitives :
• Les accidents du travail pouvant survenir au des ouvrages qui doivent être conformes aux • L’application de ces mesures doit être
personnel de l’entrepreneur ; spécifications techniques prévues. impérativement précédée par une mise en demeure
• La responsabilité civile incombant à de l’entrepreneur par l’autorité compétente dans un
l’entrepreneur ou au maître d’ouvrage ; 6°) L’interruption des travaux : délai qui ne peut être inférieur à 15j sauf urgence.
• Les dommages à l’ouvrage et installations • L’ajournement de moins d’une année ouvre • En cas de non régularisation par l’entrepreneur, le
fixes ou mobiles contre l’incendie, le vol, droit une indemnité représentative des frais MO procède à la résiliation du marché.
détérioration, ... engagés pour la garde du chantier et du
L’ensemble des polices d’assurance doivent préjudice subi (40j avant décompte définitif) ; 12°) Les litiges et contestations
comporter une clause interdisant leur résiliation • L’ajournement continue ou ajournements
sans aviser le maître d’ouvrage. successifs de plus d’une année donne en plus
5°) Préparation des travaux : du droit à une indemnité, à l’entrepreneur le
• La délivrance par le maître d’ouvrage à droit à la résiliation (40j à compter de l’OS
l’entrepreneur de l’ensemble des autorisations prescrivant l’ajournement) ;
administratives (autorisation d’occupation • La cessation des travaux entraine la
temporaire du domaine public ou privé, résiliation immédiate du marché (40j à compter
permission de voirie, permis de construire) de l’OS prescrivant la cessation).
nécessaires à la réalisation des travaux objet du
• Achèvement complet des travaux. Il est
marché ;
soumis à la signature de l’entrepreneur pour
• L’assistance de l’entrepreneur dans la acceptation.
production des autres autorisations
administratives dont il aurait besoin ; 7°) Les modifications par et sans avenant
• La mise à la disposition de l’entrepreneur de
l’ensemble des informations sur les ouvrages
au voisinage des lieux des travaux
(canalisations souterraines d’eau, etc.)
Dépenses de biens et services 136

7- ACTES ETABLIS POSTERIEUREMENT A LA CONCLUSION


D’UN MARCHE
Plusieurs actes peuvent survenir postérieurement à la conclusion d’un marché.

L’avenant :

L’avenant est un « un contrat additif à un marché constatant un accord des


volontés des parties et ayant pour objet de modifier ou de compléter une ou
plusieurs dispositions de l’accord antérieur » (Art. 2 des CCAG-T et CCAG-
EMO).

Les principales règles à respecter pour la conclusion d’un avenant sont :

 Obligation de conclure l’avenant en cours de validité du marché ;


 Le MO peut passer un seul ou plusieurs avenants pour un même marché ;
 L’avenant ne doit en aucun cas modifier l’objet du marché ;
 L’avenant ne doit pas bouleverser l’économie financière du marché ni
combler une carence des besoins.

Cas d’avenant :
 Changement dans la personne du Maître d’ouvrage ;
 Changement dans la raison sociale ou la dénomination du titulaire ;
 Modification de la domiciliation bancaire du titulaire ;
 Cession de marché (sauf dans le cas de fusion ou scission d’entreprises) ;
 Cas de décès de l’entrepreneur (passation avec les survivants ou les héritiers) ;
 Prestations supplémentaires (prestations imprévisibles au moment de la
passation du marché initial  ne peut dépasser 10% du coût du marché
initial) ;
 Cas de force majeure ;
 Diminution de plus de 25% dans la masse des prestations (si le fait générateur
ayant entraîné une diminution supérieure à 25% est connu avant le
Dépenses de biens et services 137

commencement des travaux, le marché peut être résilié à la demande de


l’entrepreneur) ;
 Révision des conditions des marchés cadres et marchés reconductibles (elle ne
doit en aucun cas être supérieure à 10% du maximum en cas d’augmentation
et à 25% en cas de diminution).

Contrôles effectués par le comptable public en cas d’avenant :


En cas d’avenant le comptable public est tenu de contrôler les pièces suivantes
selon le type d’avenant :
NATURES DES MODIFICATIONS
PIECES JUSTIFICATIVES
APPORTEES PAR AVENANTS
Projet d’avenant en double exemplaires dont un original ;
Pièces communes à tous les avenants Copie certifiée conforme à l’original du marché initial ;
Copie certifiée conforme à l’original du (ou des) avenant(s) antérieur(s), le cas échéant.
Certificat administratif ;
Fiche d’engagement et état d’engagement ou fiche navette en deux exemplaires dont un original ;
Prestations supplémentaires
Copies certifiées conforme aux originaux des ordres de services de commencement de l’exécution
des prestations, d’arrêt et de reprise de l’exécution des prestations, le cas échéant.
Diminution des prestations de plus de Etat de diminution ;
25% par rapport au montant initial du Etat d’engagement initial ;
marché, lorsque le marché n’a pas connu Original du marché initial ;
de début d’exécution Avenant, le cas échéant.
Décision de transfert signée par l’ancien et le nouveau maître d’ouvrage ;
Attestation d’absence de signification de nantissement signée par le comptable assignataire, en cas
de changement de ce dernier ;
Modification dans la personne du MO Etat faisant ressortir la situation comptable du marché, en cas de changement du comptable
assignataire. Cet état qui est signé par l’ancien et le nouveau gestionnaire des crédits (ordonnateur
ou sous ordonnateur) tient lieu d’état de diminution chez l’ancien gestionnaire et état d’engagement
chez le nouveau gestionnaire.
Exemplaire du « Bulletin officiel » édition des annonces légales ou journal ayant publié l’annonce
du changement de la raison sociale ou tout autre document en tenant lieu, en cas de marché passé
avec une personne morale ;
Modification dans la raison sociale ou la
Copie du décret justifiant le changement du nom, en cas de marché passé avec une personne
dénomination du titulaire du marché
physique ; ou
Exemplaire du texte juridique ayant prévu le changement, en cas de marché passé avec un
établissement public.
Modification dans la domiciliation Attestation d’absence de signification du nantissement signée par le comptable assignataire ;
bancaire Attestation bancaire de la nouvelle domiciliation mentionnant le relevé d’identité bancaire (RIB).
Autorisation de la cession par l’autorité compétente ;
Déclaration sur l’honneur du nouveau titulaire ;
Attestation délivrée depuis moins d’un an par l’administration compétente du lieu d’imposition du
Cession du marché cessionnaire certifiant que celui-ci est en situation fiscale régulière ;
Attestation délivrée au cessionnaire depuis moins d’un an par la caisse nationale de sécurité sociale
certifiant que celui-ci est en situation régulière vis-à-vis de cet organisme ;
Certificat d’immatriculation du cessionnaire au registre de commerce.
Lettre recommandée du titulaire établissant les éléments constitutifs de la force majeure et ses
Cas de force majeure
conséquences probables sur la réalisation du marché.
Révision des conditions du marché cadre
Copie du marché cadre ou du marché reconductible.
et du marché reconductible
Extrait de l’acte de décès ;
Acte de succession ;
Lettre recommandée informant le maître d’ouvrage de l’intention des ayants droit de continuer le
Continuité du marché en cas de décès de
marché ;
son titulaire
Décision de l’autorité compétente notifiant aux ayants droit son accord ;
Etat contradictoire de l’avancement des prestations ;
Récépissé du cautionnement ou de l’attestation personnelle et solidaire des ayants droit.
Dépenses de biens et services 138

L’engagement complémentaire :

L’engagement complémentaire intervient pour faire face à des augmentations soit


en cours d’exécution soit après l’établissement du décompte définitif ;

En cas d’augmentation, un supplément de crédits budgétaires, sous forme


d’engagement additif est nécessaire.

Cas d’engagement complémentaire :


 Augmentation dans la masse des prestations (maximum de 10% de la masse
initiale des prestations) ;
 Augmentation suite à une hausse éventuelle des prix (pour les marchés
révisables une SAV doit être engagée en même temps que le marché initial
pour faire face à la révision des prix) ;
 Augmentation des droits des douanes (tous les marchés passés pour
l’importation de marchandises de l’étranger devront être engagés pour leur
montant, complété par une SAV pour couvrir les droits liés à l’importation 
en cas d’insuffisance EC) ;
 Augmentation pour paiement des intérêts moratoires (tout marché ou avenant
est engagé pour son montant majoré d’une SAV à hauteur de 1% du montant
initial du marché ou de l’avenant pour paiement éventuel des IM  en cas
d’insuffisance EC).
Dépenses de biens et services 139

Contrôles effectués par le comptable public en cas d’engagement


complémentaire :
En cas d’engagement complémentaire le comptable public est tenu de contrôler
les pièces justificatives suivantes :
TYPE D’ENGAGEMENT
PIECES JUSTIFICATIVES
COMPLEMENTAIRE
Fiche d’engagement et état d’engagement ou fiche navette en deux exemplaires dont un original ;
Pièces communes à tous les avenants Copie certifiée conforme à l’original du marché initial ;
Copie certifiée conforme à l’original des avenants antérieurs, le cas échéant.
Décision du maître d’ouvrage de poursuive l’exécution des prestations accompagnée de
Augmentation dans la masse des
l’estimation prévisionnelle détaillée de l’augmentation dans la masse des travaux ;
prestations
Ordres de service d’arrêt et de reprise de l’exécution des prestations, le cas échéant.

Augmentation de la somme à valoir en


Note de calcul de la révision des prix ;
cas de révision des prix en cours
Décomptes provisoires certifiés par le maître d’ouvrage et copies conformes à l’original.
d’exécution des prestations

Procès-verbal de réception provisoire ou définitive, signé par le maître d’ouvrage, selon que le
Augmentation dans la révision des prix marché prévoit ou non un délai de garantie ;
constatée après achèvement des Note de calcul de la révision des prix ;
prestations Décomptes provisoires certifiés par le maître d’ouvrage et copies conformes à l’original ;
Décompte définitif approuvé par l’autorité compétente et signé par l’architecte, le cas échéant.
Augmentation de la somme à valoir pour
Relevé des droits et taxes à l’importation établie par l’administration des douanes et impôts
la couverture des droits de douane et
indirects.
taxes à l’importation
Demande du titulaire appuyée d’un état justificatif signé par ses soins et par le maître d’ouvrage
pour les marchés antérieurs à 2003 et pour les marchés conclus en 2004 et 2005 dont les montants
initiaux sont inférieurs à ceux fixés à l’article 9 du décret n° 2-03-703 du 13 novembre 2003 relatif
Engagement complémentaire pour aux délais de paiement et aux intérêts moratoires en matière de marchés de l’Etat.
paiement des intérêts moratoires Décision de l’ordonnateur ou du sous ordonnateur d’octroi des intérêts moratoires ;
Décompte faisant ressortir le montant des intérêts moratoires ;
Etat de liquidation précisant les montants payés, les dates d’exécution des prestations et les dates
de règlement.

Résiliation d’un marché Acte par lequel l’autorité compétente met une fin anticipée au marché.

La résiliation :

La résiliation est l’acte par lequel l’autorité compétente met une fin anticipée au
marché. Celle-ci peut être :

 A titre de sanction : non-respect des engagements contractuels, présentation


d’une déclaration sur l’honneur inexacte ou de pièces falsifiées, actes
frauduleux ou de corruption, non-respect du secret professionnel pour les
marchés intéressant la défense, inobservation des mesures de sécurité ou
hygiène sur chantier ;
Dépenses de biens et services 140

 De plein droit : décès du titulaire, incapacité civile ou physique du titulaire,


liquidation du judiciaire, cessation des travaux, arrêt de l’étude, non
réengagement des marchés cadres et reconductibles ;
 A la demande du titulaire ou à l’initiative du MO : force majeure,
ajournement des travaux, révision des prix, diminution dans la masse des
travaux.

La résiliation peut impliquer :


 La confiscation totale ou partielle du cautionnement définitif et de la retenue
de garantie ;
 La non confiscation ni du cautionnement définitif ni de la retenue de garantie.

Un marché peut être annulé lorsqu’il est visé mais non approuvé par l’autorité
compétente ou lorsque le marché a été approuvé par l’autorité compétente (avec
ou sans notification) et n’a pas connu un début.

Contrôles effectués par le comptable public en cas de résiliation :


En cas de résiliation le comptable public est tenu de contrôler les pièces
justificatives suivantes :

TYPE D’ENGAGEMENT
PIECES JUSTIFICATIVES
COMPLEMENTAIRE
Pièces communes à tous les résiliations après commencement de l’exécution des travaux :
Etat de diminution pour certification des paiements ;
Copie certifiée conforme à l’original du (ou des) avenant(s) antérieur(s), le cas échéant ;
Copies certifiées conformes aux originaux des ordres de service d’arrêt et de reprise de l’exécution
des prestations, le cas échéant ;
Décomptes provisoires certifiés par le maître d’ouvrage (l’ordonnateur, le sous ordonnateur ou toute
personne ayant reçu délégation à cet effet) et copies conformes à l’original ;
Résiliation après le commencement de Procès-verbal de réception définitive ou procès-verbal de carence, le cas échéant ;
l’exécution des prestations Arrêté ou décision de résiliation.
Pièces complémentaires selon le cas de résiliation :
Résiliation suite à l’application des mesures coercitives :
Copie de la décision de mise en demeure ;
Ordre de service notifiant la décision de mise en demeure.
Autres cas de résiliation :
Les pièces justificatives sont celles prévues par les cahiers des charges applicables au marché selon
le cas de résiliation considéré.
Pièces communes à tous les résiliations après commencement de l’exécution des travaux :
Etat de diminution ;
Original de l’état d’engagement visé ;
Arrêté ou décision de résiliation.
Résiliation avant le commencement de
l’exécution des prestations Pièces complémentaires selon le cas de résiliation :
Copie certifiée conforme à l’original de l’ordre de service de commencement de l’exécution des
prestations ;
Copie certifiée conforme de la décision de mise en demeure ;
Ordre de service notifiant la décision de mise en demeure.
Dépenses de biens et services 141

 TEXTES JURIDIQUES ET REGLEMENTAIRES 

 Dahir (23 chaoual 1367) relatif au nantissement des marchés publics (B.O. 17 septembre
1948
 Décret N° 2-94-223 du 16 Juin 1994 (6 moharrem 1415) instituant, pour le compte du
ministère des travaux publics, de la formation professionnelle et de la formation des cadres,
un système de qualification et de classification des entreprises
 Décret N° 2-05-768 du 30 chaoual 1429 relatif à la délégation de signature des ministres,
secrétaires d’Etat et sous-secrétaires d’Etat
 Décret N° 2-12-349 du 20 mars 2013 : relatif aux marchés publics
 Décret N° 2-05-768 du 30 chaoual 1429 relatif à la délégation de signature des ministres,
secrétaires d’Etat et sous-secrétaires d’Etat
 Arrêté du ministre des finances N° 681-67 fixant la liste des dépenses qui peuvent être
payées sans ordonnancement préalable (B.O. 3 janvier 1968)
 Arrêté du ministre de l’économie et des finances N° 34.12 du 8 mars 2012
 Arrêté du ministre de l’économie et des finances N° 1871-13 du 4 chaabane 1434 (13 juin
2013) fixant la rémunération relative à la remise des plans et documents techniques prévue
par les articles 19 et 99 du décret N° 2-12-349 du 8 joumada I 1434 (20 mars 2013) relatif
aux marchés publics
 Arrêté du ministre de l’équipement et du transport N° 2053-13 du 19 chaabane 1434 (26
juin 2013) abrogeant et remplaçant le tableau annexé au décret N° 2-98-984 du 4 hija 1419
(22 mars 1999) instituant, pour la passation de certains marchés de services pour le compte
de l’Etat, un système d’agrément des personnes physiques ou morales exécutant des
prestations d’études et de maîtrise d’œuvre
 Arrêté du ministre de l’économie et des finances N° 1872-13 du 4 chaabane 1434 (relatif à
la publication des documents dans le portail des marchés publics
 Arrêté du ministre de l’intérieur N° 3576-13 du 6 safar 1435 fixant le nombre et la qualité
des membres du comité du suivi des marchés des régions, des préfectures, des provinces et
des communes ainsi que son organisation et les modalités de son fonctionnement
 Arrêté du ministre de l’intérieur N° 3611-13 du 8 safar 1435 fixant la liste des prestations
pouvant faire l’objet de marchés négociés
Dépenses de biens et services 142

 Arrêté du ministre de l’intérieur N° 3573-13 du 6 safar 1435 fixant les cahiers des clauses
administratives générales applicables aux marchés des régions, des préfectures, des
provinces et des communes
 Arrêté du ministre de l’intérieur N° 3610-13 du 8 safar 1435 fixant les autorités habilitées
à approuver les marchés des régions, des préfectures, des provinces et des communes
 Arrêté du ministre de l’intérieur N° 3574-13 du 6 safar 1435 fixant les cahiers des
prescriptions communes applicables aux marchés des régions, des préfectures, des
provinces et des communes
 Arrêté du ministre de l’intérieur N° 3575-13 du 6 safar 1435 fixant les modalités de la
composition des commissions d’appel d’offres ouvert, d’appel d’offres restreint ou avec
présélection, ainsi que celle du jury de concours des régions, des préfectures, des provinces
et des communes
 Arrêté du ministre de l’économie et des finances N° 3011-13 du 24 hija 1434 (30 octobre
2013) portant application de l’article 156 du décret N° 2-12-349 du 8 joumada I 1434 (20
mars 2013) relatif aux marchés publics
 Arrêté du ministre de l’équipement et du transport N° 3671-12 du 28 hija 1433 (13
novembre 2012) approuvant le cahier des prescriptions communes applicable aux marchés
de travaux de l’acoustique et de l’électroacoustique des salles polyvalentes
‫) بتحديد قائمة‬2013 ‫ نوفمبر‬22( 1435 ‫ من محرم‬24 ‫ صادر في‬3535-13 ‫قرار لوزير االقتصاد والمالية رقم‬ 
‫ بتاريخ‬2212 ‫ر‬.‫ ج‬.‫المؤسسات العمومية التي يتعين عليها تطبيق النصوص السارية على الصفقات العمومية‬
2013/12/12
‫) المحدد لنماذج الوثائق‬2013 ‫ نوفمبر‬13( 1435 ‫ محرم‬9 ‫ صادر في‬1274-13 ‫قرار لوزير االقتصاد والمالية رقم‬ 
2-12-349 ‫ من المرسوم رقم‬120 ‫المعتمدة في إعداد وإبرام وتنفيذ الصفقات العمومية المنصوص عليها في المادة‬
. ‫) المتعلق بالصفقات العمومية‬2013 ‫ مارس‬30( 1434 ‫ جمادى األولى‬2 ‫الصادر في‬
‫) بتغيير‬2013 ‫ (فاتح نوفمبر‬1434 ‫ من ذي الحجة‬22 ‫ صادر في‬3032-13 ‫قرار لوزير الفالحة والصيد البحري رقم‬ 
‫) الممدة بموجبه إلى وزارة الفالحة‬1994 ‫ ديسمبر‬2( 1415 ‫ رجب‬3 ‫ الصادر في‬3993-94 ‫وتتميم القرار رقم‬
‫) بإحداث نظام‬1994 ‫ يونيو‬12( 1415 ‫ محرم‬2 ‫ الصادر في‬2-94-223 ‫واالستثمار الفالحي أحكام المرسوم رقم‬
.‫لتكييف وتصنيف مقاوالت البناء واألشغال العمومية لحساب وزارة األشغال العمومية والتكوين المهني وتكوين األطر‬
143

CHAPITRE VII :
SPECIFICITES DES MARCHES DES
COLLECTIVITES TERRITORIALES


Spécificités des marchés des collectivités territoriales 144

CHAPITRE VII : SPECIFICITES DES MARCHES DES


COLLECTIVITES TERRITORIALES

Le décret relatif aux marchés publics, s’applique à titre transitoire aux CT en


attendant l’entrée en vigueur de la loi organique fixant le régime financier qui les
régira en vertu de l’article 146 de la constitution.

1- DISPOSITIONS SPECIFIQUES AUX MARCHES DES CT


Champ d’application : régions, préfectures, provinces et communes pour les
marchés de travaux, de fournitures et de services.

Principales dérogations :
 Contrats de gestion déléguée des services et d’ouvrages publics ;
 Les contrats relatifs aux transactions financières effectuées sur le marché
financier international et les services y afférents ;
 Les conventions ou contrats passés selon les formes du droit commun (contrats
d’adhésion) ;
 Les cessions de biens entre service de l’Etat ou entre l’Etat et les régions, les
préfectures, les provinces et les communes (contrats in house) ;
 Les prestations effectuées au profit des CT par des personnes morales de droit
public, des sociétés de développement local ou par des ONG reconnues
d’utilité publique dans le cadre de conventions particulières ;
 Les marchés passés dans le cadre d’accords ou conventions conclus avec des
organismes internationaux.

Les pouvoirs du Ministre de l’Intérieur en matière de marchés des CT : Le


MI donne l’autorisation préalable au recours au chef d’exception prévu par
l’article 86 relatif aux marchés négociés (visites et cérémonies officielles).
Spécificités des marchés des collectivités territoriales 145

L’approbation des marchés :


 Le ministre de l’intérieur ou son délégué approuve les marchés de travaux,
de fournitures ou de services dont le montant dépasse 10 MDH conclus par les
régions, les préfectures et les provinces ;
 Les walis des régions approuvent les marchés de travaux, de fournitures ou
services conclus par les régions, les préfectures et les provinces et dont le
montant est inférieur à10 MDH ;
 Les gouverneurs des préfectures ou des provinces approuvent les marchés
de travaux, de fournitures ou de services conclus par les communes relevant
de leur ressort territorial et dont le montant est inférieur à 2 MDH.

Les cahiers de charges des CT :


 Les CCAG applicables aux marchés de l’Etat sont étendus aux marchés des
collectivités territoriales (arrêté du MI) ;
 Les CPC : arrêté du MI autorise les CT à se référer à des CPC applicables à un
département ministériel ou à un établissement public pour la passation de
marchés similaires ;
 Les CPS.

Composition de la commission d’appel d’offres :


POUR LES REGIONS, LES PREFECTURES
POUR LES COMMUNES
ET LES PROVINCES
• 1x représentant du MO (Président) ;
• 1x représentant du MO (Président) ;
• 1x le responsable du service concerné par l’objet
• 1x le responsable du service concerné par l’objet du
du Marché ;
Marché ;
• 1x le président de la commission permanente
• 1x le président de la commission permanente
concerné par le domaine objet du marché ou son
concerné par le domaine objet du marché ou son
représentant ;
représentant ;
• 1x le secrétaire général de la commune ou
• 1x le rapporteur du budget ou son représentant.
son représentant.

Appel d’offres « au rabais ou à la majoration » :


Les concurrents souscrivent l’engagement d’effectuer les prestations dont
l’estimation est faite par le MO, moyennant un rabais (ou une majoration) exprimé
en pourcentage. Le ministre de l’intérieur détermine par arrêté la liste des
Spécificités des marchés des collectivités territoriales 146

prestations par nature et par montant qui doivent obligatoirement être passées par
voie de ce type d’appel d’offres.

2- MESURES DE PROMOTION DE LA BONNE GOUVERNANCE


DE LA COMMANDE PUBLIQUE LOCALE
 Promotion de l’emploi local (possibilité de prévoir des clauses obligeant le
titulaire à employer la main d’œuvre locale dans la limite de 10% de l’effectif
nécessaire) ;
 Contrôles et audits des marchés importants : obligatoires (marchés et avenants
qui dépassent 3 MDH TTC et les marchés négociés qui excèdent 1 MDH) 
rapports d’audit adressés au MI qui les publie sur le portail des MP ;
 Création auprès du MI d’un comité de suivi des marchés des CT ;
 Obligation de publication des avis AO des marchés des CT sur le portail des
MP ;
 Possibilité offerte aux MO de coordonner leurs achats de fournitures de même
nature.

3- CONTROLES EFFECTUES PAR LE COMPTABLE PUBLIC


Les dépenses des CT sont soumises à un contrôle budgétaire au stade de
l’engagement et à un contrôle de validité de la dépense au stade du paiement.

Toute proposition d’engagement, d’annulation ou de réduction d’engagement est


communiquée, sans délai, au trésorier concerné, aux fins de certification et de
prise en charge comptable.

Les dépenses permanentes, créées au moyen d’actes ne comportant pas de


limitation de durée et dont l’effet ne peut cesser qu’au moyen d’actes y mettant
fin, sont engagées dès le début de l’année budgétaire.

A cet effet, l’ordonnateur notifie au trésorier, à l’appui de la proposition


d’engagement, un état récapitulatif regroupant, par ligne budgétaire, les actes en
cours de validité.
Spécificités des marchés des collectivités territoriales 147

Sont alors considérées comme engagées :


 au début de l’année budgétaire, les dépenses permanentes ;
 au fur et à mesure des décisions prises par l’ordonnateur, toutes les autres
dépenses.

Au mois de janvier de chaque année, l’ordonnateur établit :

Un relevé nominatif du personnel de la collectivité territoriale ou du groupement


comportant le montant de leur rémunération. Deux copies dudit relevé sont
remises au trésorier ;

Un relevé détaillé des autres dépenses permanentes telles que les loyers, les
abonnements et les annuités d’emprunts ;

Les modifications, éventuellement intervenues, en cours d’année, au titre des


dépenses permanentes ou de la liste du personnel, font l’objet de relevés
modificatifs dûment certifiés et signés par l’ordonnateur compétent et adressés,
sans délai, en double exemplaire au trésorier.

Les dépenses d’équipement sur autorisation de programme peuvent être engagées


dans la limite des crédits d’engagement prévus par celle-ci.

Le contrôle budgétaire intervient avant que l’engagement ne devienne définitif. Il


est exercé par le trésorier et porte sur :

 la disponibilité des crédits et des postes budgétaires ;


 l’imputation budgétaire ;
 l’exactitude des calculs du montant de l’engagement ;
 le total de la dépense à laquelle la collectivité territoriale ou le groupement
s’oblige pour toute l’année d’imputation.

Pour l’exercice du contrôle budgétaire précité, les propositions d’engagement de


dépenses faites par les ordonnateurs sont accompagnées d’une « fiche navette »,
Spécificités des marchés des collectivités territoriales 148

dont le modèle est fixé par décision du ministre de l’intérieur, aux fins de
certification et de prise en charge comptable.

Les pièces justificatives y afférentes sont conservées par l’ordonnateur concerné


pour être jointes au dossier d’ordonnancement correspondant.

Le contrôle budgétaire s’exerce :

 soit par une certification donnée sur la proposition d’engagement de dépenses ;


 soit par une suspension de la certification de la « fiche navette » qui est alors
renvoyée à l’ordonnateur, aux fins de régularisation.

Les observations qu’appelle la proposition d’engagement, en cas de suspension


de certification, sont regroupées et font l’objet d’une seule communication à
l’ordonnateur.

Lorsque l’ordonnateur maintient une proposition d’engagement d’une dépense


ayant fait l’objet d’une suspension de certification, il saisit le ministre de
l’intérieur ou son délégué pour statuer.

Dans ce cas, sauf si la suspension de la certification est motivée par l’insuffisance


ou l’indisponibilité de crédits ou de postes budgétaires, le ministre de l’intérieur
ou son délégué peut, par décision, passer outre à cette suspension de certification.

Le délai dont dispose le trésorier , pour apposer sa certification ou la suspendre,


est de huit (8) jours ouvrables francs, pour les marchés et de cinq (5) jours
ouvrables francs pour les autres natures de dépenses, à compter de la date de dépôt
de la proposition d’engagement.

A défaut de réponse dans le délai prescrit, le trésorier est tenu d’apposer sa


certification sur la proposition d’engagement dès l’expiration dudit délai et d’en
faire retour à l’ordonnateur.
Spécificités des marchés des collectivités territoriales 149

 TEXTES JURIDIQUES ET REGLEMENTAIRES 

 Dahir N° 1-11-91 du 27 chaabane 1432 (29 juillet 2011) portant promulgation du texte de
la Constitution
 Dahir 1-07-195 du 30 novembre 2007 portant promulgation de la loi 47-06 relative à la
fiscalité des collectivités locales
 Dahir N° 1-02-269 Organisation des préfectures et provinces
 Dahir N° 1-02-297 Charte communale
 Dahir N° 1-09-02 du 22 safar 1430 (18 février 2009) portant promulgation de la loi N° 45-
08 relative à l’organisation des finances des collectivités locales et de leurs groupements.
Bulletin Officiel N° 5714 du Jeudi 5 Mars 2009
 Dahir 1-07-195 du 19 kaada 1428 portant promulgation de la loi N° 47-06 relative à la
fiscalité des collectivités locales. (B.O. N° 5584 du 6 décembre 2007)
 Dahir N° 1-04-10 Prescription des créances sur l’Etat et les collectivités locales
 Dahir N° 1-76-583 Organisation communale
 Dahir N° 1-89-234 Fiscalité des collectivités locales et de leurs groupements
 Dahir N° 1-97-84 Organisation de la Région
 Dahir N°1-09-02 du 22 safar 1430 (18 février 2009) portant promulgation de la loi N° 45-
08 relative à l’organisation des finances des collectivités locales et de leurs groupements.
Bulletin Officiel N° 5714 du Jeudi 5 Mars 2009
 Dahir N° 1-13-74 du 18 ramadan 1434 (27 juillet 2013) portant promulgation de la loi N°
131-12 relative aux principes de délimitation des ressorts territoriaux des collectivités
territoriales. BO 6178 du 15/08/2013
 Dahir N° 1-92-5 (5 safar 1413) portant promulgation de la loi N° 31-90 portant
réorganisation du Fonds d’équipement communal
 Décret N° 2-76-576 (5 chaoual 1396) portant règlement de la comptabilité des collectivités
locales et de leurs groupements
 Décret N° 2-09-441 du 17 moharrem 1431 (3 janvier 2010) portant règlement de la
comptabilité publique des collectivités locales et de leurs groupements
 Décret N° 2-11-64 du 16 joumada I 1432 (20 avril 2011) fixant les conditions et formes
d’approbation du budget des collectivités locales et de leurs groupements
 Arrêté conjoint du ministre de l’intérieur et du ministre des finances et de la privatisation
N° 2278-05 du 4 chaoual 1426 (7 novembre 2005) complétant l’arrêté conjoint du ministre
Spécificités des marchés des collectivités territoriales 150

d’Etat, chargé de l’intérieur et du ministre des finances N° 340-77 du 1er rabii I 1397 (20
février 1977) fixant la liste des dépenses des collectivités locales et de leurs groupements
qui peuvent être payées sans mandatement préalable
 Arrêté conjoint du ministre d’Etat chargé de l’intérieur et du ministre des finances N° 340-
77 (1er rebia I 1397) fixant la liste des dépenses des collectivités locales et de leurs
groupements qui peuvent être payées sans mandatement préalable
 Arrêté du ministre de l’économie et des finances N° 08-14 du 04/01/2014 fixant les
conditions de mises en œuvre d’une procédure de télé déclaration et de télépaiement de
l’impôt sur les sociétés
 Décret N° 2-77-738 portant statut particulier du personnel communal
 Dahir N° 1-06-15 du 15 moharrem 1427 portant promulgation de la loi N° 54-05 relative à
la gestion déléguée des services publics
 Décret N° 2-04-161 fixant les modalités d’exercice du pouvoir de substitution
 Dahir du 19 octobre 1921 sur le domaine municipal
 Dahir N° 1-75-168 relatif aux attributions du gouverneur
151

CHAPITRE VIII :
DEPENSES DE PERSONNEL


Dépenses de personnel 152

CHAPITRE VIII : DEPENSES DE PERSONNEL

Garanties institutionnelles accordées aux fonctionnaires :

 Égalité d’accès aux emplois publics (Art. 1 + concours Art. 22 du SGFP) ;


 Interdiction de discrimination ;
 Situation statutaire et réglementaire ;
 Toute nomination ou promotion de grade nécessite une vacance de poste à
pourvoir ;
 Nomination par dahir de certains emplois supérieurs.

1- DROITS ET OBLIGATIONS DES FONCTIONNAIRES


DROITS OBLIGATIONS
Droits liés à la carrière (rémunération, avancement, Discrétion professionnelle et réserve dans l’exercice ou
congés, …). à l’occasion de l’exercice des fonctions.
Droit syndical = aucune conséquence en ce qui concerne Obligation de respecter et faire respecter l’autorité de
le recrutement, l’avancement ou l’affectation. l’Etat.
Protection contre les menaces, attaques, outrages et Interdiction d’exercer, à titre professionnel, une activité
injures. privée lucrative.
Obligation de déclarer à l’administration le métier du
Protection individuelle du fonctionnaire (opinions conjoint lorsque celui-ci exerce à titre lucratif, une
politiques, philosophiques ou religieuses). profession libérale ou une activité relevant du secteur
privé.
Respect et responsabilité à l’égard du supérieur
Couverture sociale.
hiérarchique.
Interdiction d’avoir des intérêts de nature à
Droit à la formation continue.
compromettre l’indépendance du fonctionnaire.

2- STATUTS SPECIAUX ET DEROGATOIRES


Les statuts spéciaux s’appliquent aux personnels non soumis au SGFP (Art. 4 du
SGFP) :
 Les magistrats ;
 Les militaires des Forces Armées Royales ;
 Le corps des administrateurs du Ministère l’intérieur.
Dépenses de personnel 153

Les statuts dérogatoires :


 Membres du corps diplomatique et consulaire ;
 Corps enseignants ;
 Corps de l’inspection général des finances ;
 Corps de la police ;
 Corps de l’administration pénitentiaire ;
 Etc.

3- INSTITUTIONS ET ORGANES INTERVENANT EN MATIERE


DES DEPENSES DE PERSONNEL
 Ordonnateurs (chef de l’administration, pouvoir de nomination par
délégation) ;
 Ministère de la Fonction Publique et de la Modernisation de
l’Administration (application du SGFP, suivi avec le MEF, Visa des textes
réglementaires en relation avec la fonction publique) ;
 Ministère de l’Economie et des Finances (vise préalablement tout texte ayant
une incidence financière) ;
 Trésorerie Générale du Royaume ;
 Direction du Budget ;
 Conseil supérieur de la fonction publique ;
 Commissions administratives paritaires (les CAP comprennent un nombre
égal des représentants de l’administration et des représentants du personnel 
la titularisation des fonctionnaires stagiaires, l’avancement d’échelon et de
grade, etc.) ;
 Caisse marocaine des retraites.
Dépenses de personnel 154

4- DIFFERENTES CATEGORIES DE PERSONNEL


 Fonctionnaires : toute personne nommée dans un emploi permanent et
titularisée dans un grade de la hiérarchie de l’Etat ;

 Fonctionnaire stagiaire : toute personne nommée dans un emploi permanent,


et dont la titularisation dans un grade de la hiérarchie des cadres de
l’administration de l’Etat n’a pas été prononcée ;

 Personnel non titulaire (contractuels, personnel journalier…) : ne peuvent


être titularisés dans les cadres de l’administration ;

 Personnes nommées aux emplois supérieurs : laissée à la décision de Sa


Majesté sur proposition du Ministre intéressé.

5- MODE D’ACCES A LA FONCTION PUBLIQUE :


Conditions générales de recrutement :
 Nationalité marocaine (CIN + Acte de naissance) ;
 Bonne moralité (fiche anthropométrique ou d’un extrait du casier judiciaire) ;
 Aptitude physique (attestation d’aptitude physique délivrée par la commission
médicale compétente).

Conditions particulières :
 Condition d’âge : 18-40 ans (inférieur à l’échelle 10) sinon 18-45 ;
 Condition de diplôme : diplômes nationaux prévus par les statuts particuliers,
équivalence des diplômes privés habiletés par l’autorité gouvernemental
chargée de l’enseignement supérieur et diplômes étrangers reconnus
équivalents.

Organisation de concours et proclamation des résultats :


 Les conditions de participation de concours, notamment les diplômes et les
spécialités exigées, et le cas échéant des compétences et des aptitudes
scientifiques requises par l’emploi à occuper ;
Dépenses de personnel 155

 La date et le lieu du déroulement des épreuves ;


 Le nombre des emplois à concourir, et le cas échéant, le nombre des emplois
réservés conformément aux textes législatifs et réglementaires en vigueur ;
 Le délai pour le dépôt des candidatures et l’adresse de l’administration chargée
de leur réception ;
 La liste des lieux d’affectation des candidats admis, dans la mesure du
possible ;
 L’arrêté d’ouverture du concours est publié obligatoirement au moins 15 jours
avant la date de dépôt des candidatures, dans deux journaux nationaux, au
portail des services publics www.service-public.ma et au site électronique de
l’administration concernée, s’il est disponible.
 Il peut en plus être diffusé par tout autre moyen disponible.

6- EVALUATION DU FONCTIONNAIRE :
Modalités de promotion :
 Notation : le chef de l’Administration attribue une note annuelle au
fonctionnaire. Note chiffrée d’une appréciation générale exprimant la valeur
professionnelle du fonctionnaire. La note chiffrée est communiquée à
l’intéressé et aux CAP.
 Avancement d’échelon : fonction à la fois de l’ancienneté et de la notation ;
 Avancement de grade : après inscription au tableau d’avancement ou après
examen d’aptitude professionnelle.

Les positions des fonctionnaires :


 En activité normale : il est considéré en activité pendant la durée des congés,
de mise à disposition, de formation et de décharge de service pour raison
syndicale ;
 Mobilité interne et externe (autre administration ou CT) ;
 En Détachement :
Dépenses de personnel 156

 Sur demande : placé hors de son cadre d’origine mais continue d’y
appartenir et à y bénéficier de ses droits à l’avancement et à la
retraite ;
 De droit : mandat gouvernemental, nomination dans un emploi
supérieur, exercice d’un mandat public ou d’un mandat syndical ;
 Détachement d’office (exemple : titularisé réussi un concours et
monte en grade).

 En disponibilité : placé hors de son cadre d’origine, il continue d’appartenir à ce


cadre mais cesse d’y bénéficier de ses droits à l’avancement et à la retraite :
 Sur demande : accident ou maladie grave du conjoint ou d’un enfant (2
ans renouvelable), engagement dans les FAR, Etc. ;
 D’office : suite à un congé maladie, n’est pas reconnu par le conseil de
santé  définitivement inapte  ne peut reprendre son service à
l’expiration du congé de maladie.

 Position dite sous les drapeaux.

7- SANCTIONS DISCIPLINAIRES :
Toute faute commise par le fonctionnaire dans l’exercice ou à l’occasion de
l’exercice de ses fonctions, l’expose à une sanction disciplinaire sans préjudice,
le cas échéant, des peines prévues par le code pénal :

 L’avertissement et le blâme : peut après 5 ans introduire auprès de son Ministre


une requête tendant à effacer les traces de la sanction de son dossier ;
 La rétrogradation : reclassement de l’agent sanctionné dans le grade
immédiatement inférieur ;
 L’exclusion temporaire pour une durée qui ne peut excéder six mois ;
 Radiation du tableau d’avancement ;
 Abaissement d’échelon.
Dépenses de personnel 157

Certaines règles de fond ont été empruntées au droit pénal. Ainsi un fonctionnaire
ne peut subir deux sanctions disciplinaires pour la même faute (non bis in idem).

Il peut s’agir d’une faute purement professionnelle, mais également d’une faute
commise en dehors de l’activité professionnelle (cas du comportement
incompatible avec l’exercice des fonctions, ou du comportement portant atteinte
à la dignité de la fonction).

D’une manière générale, il y a faute disciplinaire chaque fois que le comportement


d’un fonctionnaire entrave le bon fonctionnement du service ou porte atteinte à la
considération du service dans le public. Par conséquent, chaque fois qu’il y a faute
disciplinaire il y’a une sanction disciplinaire.

8- LA SORTIE DE SERVICE :
La cessation définitive des fonctions entraîne la radiation des cadres, soit en cours
ou en fin de carrière.

Les cas de sortie de service :

 La mise à la retraite : retraite pour limite d’âge (60 ans actuellement), retraite
d’office (pour insuffisance professionnelle ou inaptitude physique, par mesure
disciplinaire), retraite anticipée (Après 15 ans au moins de service effectif pour
les femmes et après 21ans de service hommes) ;

 La démission ;

 Le licenciement ;

 La révocation : sans ou avec suspension des droits à pension ;

 Le décès : les droits à pension de retraite sont reversés au profit des ayants
droit quelles que soient la cause de décès et la durée des services accomplis
par le défunt.
Dépenses de personnel 158

9- SYSTEME DE CONTROLE DES DEPENSES DE L’ETAT :


Vision et enjeux de la réforme :

 Amélioration de la performance de gestion ;


 Rationalisation du processus de la dépense publique ;
 Efficience de la gestion des dépenses de l’Etat ;
 Responsabiliser les gestionnaires.

Contenu du contrôle modulé de la dépense de personnel :

 Actes soumis au contrôle de régularité : recrutement, réintégration,


changement de grade, titularisation et sortie de service ;
 Contrôle de validité : création d’une structure dédiée à cet effet (les TM).

10- GESTION DES POSTES BUDGETAIRES :


La création :
 Normale : LF, code CN, autorisation préalable du Chef de Gouvernement ;
 Emplois mis à la disposition du gouvernement : LF et le CG en décide la
répartition selon les besoins.
 La transformation : postes vacants (besoin de recrutement) ou postes occupés
(régulariser les avancements de grade) ;
 Le redéploiement : virer le poste budgétaire d’un article à un autre (même
chapitre) ;

La suppression : postes vacants (retraite), postes vacants non utilisés (LF), postes
rendus vacants au cours de l’année.
Dépenses de personnel 159

 TEXTES JURIDIQUES ET REGLEMENTAIRES 

 Guides des dépenses de personnel (1) et (2)


 Dahir 1-58-008 du 24.2.1958 portant Statut Général de la Fonction Publique
 Dahir 1-11-10 du 18.2.2011 portant promulgation de la loi N° 05-50 modifiant et
complétant le dahir N° 1-58-008 du 24.2.1958
 Décret 1-11-10 du 18.02.2011 portant promulgation de la loi N° 05-50 modifiant et
complétant le dahir N° 1-58-008 du 24.02.1958
 Décret N° 2-13-422 du 30.1.2014 fixant les modalités d’application de l’article 46 bis du
Dahir 1-58-008 du 24.2.1958 portant Statut Général de la Fonction Publique relatif à la mise
à disposition
 Décret N° 2-13-423 du 30.1.2014 fixant les modalités d’application des articles 48 et 48 bis
du dahir 1-58-008 du 24.2.1958 relatif au détachement et l’intégration des détachés
 Arrêté du ministre des finances et de la privatisation N° 255-7 du 14.2.2007 fixant la
nomenclature des pièces justificatives des propositions d’engagement et de mise en
paiement des dépenses du personnel de l’État
 Décret n 2-11-621 du 25.11.2011 fixant les conditions et les modalités d’organisation des
concours pour l’accès aux emplois publics
160

CHAPITRE IX :
COMPTABILITE PUBLIQUE


Comptabilité Publique 161

CHAPITRE IX : COMPTABILITE PUBLIQUE

Comptabilité publique est l’ensemble des règles qui régissent, sauf dispositions
contraires, les opérations financières et comptables de l’Etat, des collectivités
locales, de leurs établissements et de leurs groupements et qui déterminent les
obligations et les responsabilités incombant aux agents qui en sont chargés.

Quant à elle, la comptabilité budgétaire retrace l’ensemble des opérations


résultant de l’exécution des budgets des CT en recettes, dépenses et des opérations
de trésorerie. Elle est composée d’une comptabilité deniers et une autre valeur.

Règles communes :
 Partie double ;
 Imputation provisoire, définitive ou transfert (comptable principal ou
subordonné – principe d’assignation).

Classement des comptes deniers :


 Les comptes de disponibilités ;
 Les comptes d’imputation définitive ;
 Les comptes d’imputation provisoire :
 Les opérations faisant objet de transfert ;
 Les opérations qui s’apurent sans transfert (RAC – PDR) ;
 Les comptes de règlement.

Les opérations de recettes, de dépenses et de Trésorerie sont effectuées via des


applications informatiques métiers spécifiques (GID, GIR et Olympic).

La plupart des opérations concernant les applications caisse et guichet ainsi que
les opérations relatives à l’application Olympic génèrent automatiquement des
fiches d’écritures.
Comptabilité Publique 162

1- LA COMPTABILITE DES PERCEPTIONS :


Le Percepteur est un comptable subordonné pour les opérations de recettes et de
dépenses effectuées pour le compte de l’Etat et des correspondants (opérations
reprises et agrégées dans les écritures du comptable supérieur).

Il est également le comptable principal pour les opérations effectuées pour le


compte des CT (liaison directe avec le juge des comptes).

Nomenclature des comptes deniers :


La nomenclature comptable des Perceptions comprend 12 comptes qui retracent
les opérations de recettes et de dépenses effectuées pour le compte de l’Etat ou
des collectivités territoriales.

FIN DU FIN
LISTE DES COMPTES DEBIT CREDIT SOLDE
MOIS D’ANNEE
Débiteur Débiteur Débiteur
10-03 Numéraire chez le percepteur
ou nul ou nul (report BE)
Débiteur Débiteur Débiteur
82-15 Compte chèques postaux (CCP)
ou nul ou nul (Report BE)
Créditeur Créditeur Créditeur
60-03 Services gérés (CT)
ou nul ou nul (Report BE)
Recettes à transférer au comptable Créditeur
80-13 Soldé Soldé
supérieur ou nul
Recettes à transférer à d’autres Créditeur
80-23 Soldé Soldé
comptables ou nul
Créditeur Créditeur Créditeur
80-33 Recettes à classer ou à imputer
ou nul ou nul (Report BE)
Débiteur Débiteur Débiteur
81-13 Pièces de dépense à régulariser
ou nul ou nul (Report BE)
Dépenses à transférer au Débiteur
81-23 Soldé Soldé
comptable supérieur ou nul
Dépenses à transférer à d’autres Débiteur
81-33 Soldé Soldé
comptables ou nul
Compte de règlement avec le TP Débiteur
Débiteur Débiteur ou créditeur
82-01 SC1 : Percepteur au TP
ou créditeur ou créditeur
SC2 : TP au percepteur (Report BE)

Créditeur Créditeur Créditeur


80-35 Imputation provisoire recettes CT
ou nul ou nul (Report BE)
Débiteur Débiteur Débiteur
81-15 Imputation provisoire dépenses CT
ou nul ou nul (Report BE)
Comptabilité Publique 163

Liste des arrêtés comptables :


Les comptables rattachés sont tenus de procéder à des arrêtés d’écritures
journaliers, hebdomadaires et mensuels.

Les registres comptables :


Les journaux à souches QI
Le journal de caisse P15
Le journal des chèques postaux P16
Le journal de recettes par CCP et Bancaires P17
LES JOURNAUX
Recettes CCP P17A - QI
DE 1ère ECRITURE
Recettes bancaires P17B - QI
Le journal des opérations diverses P20A
Le journal des opérations d’ordre sur impôt P20B
Le journal des opérations de rectification P20C
Grand livre P23
Carnet des disponibilités P11
LES LIVRES
Livre des recettes P21
AUXILIAIRES
Livre des comptes des CT -
Livre de dépouillement P12

Les différents arrêtés comptables :

Arrêté de la caisse P15A


ARRETES
Arrêté des quittances à souches P01 et P17
JOURNALIERS
Arrêté des journaux divisionnaires P17A-P16A-P20A-P20B-P20C
ARRETE
La feuille de disponibilités P11
HEBDOMADAIRE
La balance générale des comptes P102
ARRETE
Confronter la BG avec le P23 centralisateur P102 et P23
MENSUEL
Transférer les recettes au comptable supérieur P31A
Etablir la balance de sortie P102 P102
ARRETE Etablir la balance d’entrée P102 P102
ANNUEL
Solder les comptes :
-
80-13/80-23/81-23/81-33
Comptabilité Publique 164

Nomenclature des comptes valeurs :


Le percepteur gestionnaire des budgets des CT, détient un portefeuille important
de valeurs. Il s’agit des timbres et tickets de diverses quotités destinés au
fonctionnement des régies de recettes créées auprès des CT.

LES COMPTES DEBIT CREDIT SOLDE JOURNAUX


Débiteur
01 Portefeuille du percepteur P01 Valeurs
ou nul
Débiteur
02 Portefeuille du régisseur P36 Valeurs
ou nul
Créditeur P23 Valeurs
03 Tiers créanciers en titres et valeurs
ou nul Centralisateur

Versement de la comptabilité d’une perception :


Chaque fin du mois, et après l’établissement de l’arrêté mensuel, le chargé de la
comptabilité sert les documents de transfert à partir des registres auxiliaires ou les
édite à partir de l’application informatique.

Le percepteur est tenu d’effectuer le versement de la comptabilité au comptable


de rattachement au plus tard le 10 du mois qui suit l’arrêté des écritures.

Bordereau de versement des recettes du compte 80-13 (SC1 et SC2) P112


Bordereau de versement des recettes du compte 80-13 (SC3) ------
Etat détaillé des recettes constatées du compte 80-13 (SC2 et SC3) P107
Etat des répartitions d’impôts du compte 80-13 (SC1) P115
LE VERSEMENT
Dépenses
Recettes

Etat de développement des recettes d’impôts à répartir du compte 80-13 (SC1) P103
MENSUEL DE LA
COMPTABILITE Avis de règlement P31A sur lequel est porté le montant du versement des
PERCEPTION P31A
recettes au crédit
Bordereau de versement des pièces de dépenses P135
Etat détaillé des dépenses payées pour le compte du comptable supérieur P138
Avis de règlement P31A sur lequel est porté le montant du versement des
P31A
dépenses au débit
Comptabilité Publique 165

2- LA COMPTABILITE DES TRESORERIES PREFECTORALES ET


PROVINCIALES :
Chaque comptable rattaché est lié au TP par un support de liaison et un compte
de règlement. On distingue trois types de comptables rattachés avec trois
catégories de supports de règlement et trois comptes de règlement différents :

 Les Percepteurs : support de règlement les avis de règlement P31A et P31B,


compte de règlement concerné 82-01 ;
 Les receveurs de la Douane : support de règlement les avis D31A et D31B,
Compte de règlement concerné 82-03 ;
 Les receveurs de l’enregistrement : support de règlement les avis E31A et
E31B, Compte de règlement concerné 82-04.

Pour le traitement des règlements avec les autres collègues, le TP emploi des avis
de débit pour les dépenses et des avis de crédit pour les recettes.

Le TP reçoit continuellement des AD et des AC des collègues qu’il impute dans


les comptes concernés.

Parallèlement, le TP émet des AC et AD pour les opérations constatées pour le


compte d’autres comptables.

Nomenclature des comptes :


La comptabilité des TP est composée de plusieurs catégories de comptes :
 Des comptes de disponibilités ;
 Des comptes d’imputation budgétaire ;
 Des Comptes Spéciaux du Trésor (CST) ;
 Des comptes de services gérés ;
 Des comptes relatifs à l’activité bancaire ;
 Des comptes d’imputation provisoire ;
 Des comptes de consignation ;
 Des comptes de règlement.
Comptabilité Publique 166

LES COMPTES DEBIT CREDIT SOLDE


Débiteur
10-01 CCT à BAM + - ou nul
Débiteur
10-04 Numéraire chez le TP + - ou nul
Débiteur
82-14 Compte chèques postaux (CCP) + - ou nul
Débiteur
11-00A Traites de douanes déposées + - ou nul
Créditeur
20-00 / 21-00 Recettes Budget Général - +
ou nul
Débiteur
20-01 /21-01 Dépenses Budget Général + - ou nul
Créditeur
20-40 /21-40 Recettes SEGMA - +
ou nul
Débiteur
20-41 /21-41 Dépenses SEGMA + -
ou nul
Débiteur
Recettes et dépenses sur impôts directs :
22-02A - + ou
TP/TH/TSC/IS/IR/… créditeur
22-02B Produits TVA/TIC - + Créditeur
22-02C Recettes et dépenses sur majorations - + Créditeur
31xxxxxxxxx Recettes CST - + Créditeur
32xxxxxxxxx Dépenses CST + - Débiteur
Créditeur
60-00 Dépôts des fonds des établissements bancaires - +
ou nul
Créditeur
60-03 Services Gérés (CT) - +
ou nul
Créditeur
70-01 Fonds particuliers - +
ou nul
Créditeur
70-08 Fonds des DAT - +
ou nul
Créditeur
71-00 Fonds réservés au paiement des dépenses ordonnancées - +
ou nul
Créditeur
71-02 Retenue en vertu d’opposition - +
ou nul
Créditeur
71-04 Reste à payer sur règlement - +
ou nul
Créditeur
71-24 Virements et retenues - +
ou nul
Débiteur
72-00 Débets à la charge des comptables + -
ou nul
Créditeur
80-00 Recettes à Classer - +
ou nul
Créditeur
80-35 Compte d’imputation provisoire CT-recettes - +
ou nul
Débiteur
81-14 Dépenses à régulariser + -
ou nul
Débiteur
81-15 Compte d’imputation provisoire CT-Dépenses + -
ou nul
Règlement avec les percepteurs Débiteur
82-01 Recettes - + ou
Dépenses + - Créditeur
Règlement avec les RAD Débiteur
82-03 Recettes - + ou
Dépenses + - Créditeur
Règlement avec les RAF Débiteur
82-04 Recettes - + ou
Dépenses + - Créditeur
Débiteur
82-09 Règlement avec les Régisseurs + -
ou nul
Créditeur
82-10 Règlement entre comptables recettes - +
ou nul
Débiteur
82-11 Règlement entre comptables dépenses + -
ou nul
Créditeur
82-40 Transfert automatisé de recettes - +
ou nul
Créditeur
80-31 Recettes à transférer DCAF - +
ou nul
Débiteur
81-31 Dépenses à transférer DCAF + -
ou nul
Règlement avec la DCAF Débiteur
82-00 Recettes - + ou
Dépenses + - Créditeur
Comptabilité Publique 167

Versement de la comptabilité d’une TP :


Le transfert à la comptabilité centrale du trésor des opérations comptabilisées au
titre d’un mois fait l’objet d’un versement des opérations suivantes :

 Les opérations exécutées par le trésorier préfectoral / provincial en sa qualité


de comptable assignataire ;
 Les opérations effectuées par le trésorier préfectoral / provincial pour le
compte d’autres comptables ;
 Les opérations effectuées par les comptables de base de la circonscription
financière et pré-centralisées par le trésorier préfectoral / provincial.

Ces versements donnent lieu à l’émission, par types d’opérations, d’un avis de
crédit et de débit global qui retrace par compte la masse débitrice et créditrice
enregistrée par mois.

Le versement à la comptabilité centrale doit être effectué dans les 20 jours


suivants la fin du mois concerné.

La balance générale des comptes de la TP


Avis de débit et de crédit global
Situation des crédits et des émissions du BG, SEGMA et CST *
Situation de concordance du compte courant à BAM
Situation de nivellement bancaire du compte courant BAM
Situation des dépenses et recettes relatives aux impôts directs, TVA, majorations de
retard et pénalités, comptes 22-02A, 22-02B, 22-02C
LE VERSEMENT Situation du net affecté aux CT au titre de la TH/TSC et de la taxe professionnelle
MENSUEL DE LA
Relevé des recettes Modèle 13 du BG et des SEGMA *
COMPTABILITE
TP Situation du compte 60-03 (services gérés)
Situation des émissions et des emplois des comptes 82-10 et 82-11 *
Balances mensuelles des perceptions (P102) appuyées de la balance récapitulative ;
Etat de développement des recettes d’impôts directs et de la TVA (P103) ;
Situation des recettes budgétaires et balance générale des comptes des douanes
Situations des recettes budgétaires (E501) et balance des comptes des RAF (E523) ;
Etat de développement des soldes des comptes d’imputation provisoire 80-00/81-
14/71-02/71-04/71-24 (trimestriellement)
* Envoi via réseau informatique
Comptabilité Publique 168

3- LA COMPTABILITE DES TRESORERIES MINISTERIELLES :


Le TM est chargé de la pré-centralisation des recettes et des dépenses reçues par
AC et AD des différents TP, TM, TCR, ABC, etc. exerçant au niveau national.

Nomenclature des comptes :


Comme pour les TP, la comptabilité des TM est composée de comptes de
disponibilités, de comptes d’imputation budgétaire, de CST, de comptes
d’imputation provisoire, de comptes de consignation et des comptes de règlement.

LES COMPTES DEBIT CREDIT SOLDE


Débiteur
10-01 Compte courant du Trésor à BAM + -
ou nul
Débiteur
10-04 Numéraire chez le TP + -
ou nul
Créditeur
20-00 / 21-00 Recettes Budget Général - +
ou nul
Débiteur
20-01 /21-01 Dépenses Budget Général + -
ou nul
Créditeur
20-40 /21-40 Recettes SEGMA - +
ou nul
Débiteur
20-41 /21-41 Dépenses SEGMA + -
ou nul
Débiteur
22-02A Recettes et dépenses sur impôts directs : IS/IR - + ou
créditeur
31xxxxxxxxx Recettes CST - + Créditeur

32xxxxxxxxx Dépenses CST + - Débiteur


Créditeur
71-00 Fonds réservés au paiement des dépenses ordonnancées - +
ou nul
Créditeur
71-02 Retenue en vertu d’opposition - +
ou nul
Créditeur
71-04 Reste à payer sur règlement - +
ou nul
Créditeur
71-24 Virements et retenues - +
ou nul
Débiteur
72-00 Débets à la charge des comptables + -
ou nul
Créditeur
80-00 Recettes à Classer - +
ou nul
Débiteur
81-14 Dépenses à régulariser + -
ou nul
Débiteur
82-09 Règlement avec les Régisseurs + -
ou nul
Créditeur
82-10 Règlement entre comptables recettes - +
ou nul
Débiteur
82-11 Règlement entre comptables dépenses + -
ou nul
Créditeur
82-40 Transfert automatisé de recettes - +
ou nul
Créditeur
80-31 Recettes à transférer DCAF - +
ou nul
Débiteur
81-31 Dépenses à transférer DCAF + -
ou nul
Règlement avec la DCAF Débiteur
82-00 Recettes - + ou
Dépenses + - Créditeur
Comptabilité Publique 169

Versement de la comptabilité d’une TM :


Comme pour le cas des TP, le versement de la TM doit être effectué dans les 20
jours suivants la fin du mois concerné. Les pièces du versement de la TM sont :

La balance générale des comptes de la TM


Avis de débit et de crédit global
Situation des crédits et des émissions du BG, SEGMA et CST *
Situation de concordance du compte courant à BAM
LE VERSEMENT
MENSUEL DE LA Situation de nivellement bancaire du compte courant BAM
COMPTABILITE
Relevé du compte 22-02A
TP
Relevé des recettes Modèle 13 du BG et des SEGMA *
Situation des émissions et des emplois des comptes 82-10 et 82-11 *
Etat de développement des soldes des comptes d’imputation provisoire 80-00/81-
14/71-02/71-04/71-24 (trimestriellement)
* Envoi via réseau informatique

Situation de concordance BAM :


Cas de prélèvement :
Opérations BAM Opérations TM ou TP
Balance d’entrée 0 Balance d’entrée 0
Crédits antérieurs d’après les écritures
Débits antérieurs d’après les relevés BAM 12000 14000
TM ou TP
Crédits courants d’après les écritures TM
Débits courants d’après les relevés BAM 20000 24000
ou TP
Total 32000 Total 38000
A ajouter pour balance
A ajouter pour balance
Débits signalés par BAM non Employés par la TP ou
Crédits passés par la TP ou TM non débités par BAM
TM
Antérieurs 2000 Antérieurs
Courant 4000 Courant
Total 38000 Total 38000

Cas de Versement :
Opérations BAM Opérations TM ou TP
Balance d’entrée 0 Balance d’entrée 0
Crédits antérieurs d’après les écritures
Débits antérieurs d’après les relevés BAM 14 000 10 000
TM ou TP
Crédits courants d’après les écritures TM
Débits courants d’après les relevés BAM 25 000 20 000
ou TP
Total 39 000 Total 30 000
A ajouter pour balance
A ajouter pour balance
Débits signalés par BAM non Employés par la TP ou
Crédits passés par la TP ou TM non débités par BAM
TM
Antérieurs Antérieurs 4 000
Courant Courant 5 000
Total 39 000 Total 39 000
Comptabilité Publique 170

4- PROCESSUS DE CENTRALISATION COMPTABLE :


La centralisation comptable est déclenchée chaque fin du mois après arrêté des
écritures pour permettre le transfert des recettes et des dépenses à la Direction de
la Centralisation de Comptes de l’Etat et des Collectivités Territoriales.

Pour les comptables de base il s’agit d’une pré-centralisation au profit de leur


comptable de rattachement. Ce dernier est tenu à son tour de procéder à la
centralisation de ses propres opérations comptables, ainsi qu’à celles des
comptables rattachés.

Dans les versements des trésoreries préfectorales et provinciales sont produites


les opérations propres exécutées par ces comptables en leur qualité de comptables
assignataires ainsi que celles effectuées par les comptables de base pour le compte
de l’Etat (RAF, RD et Percepteurs).

Préalablement à l’intégration dans la comptabilité de l’Etat des opérations


exécutées par les comptables, plusieurs contrôles sont effectués en vue de
s’assurer de la conformité des documents reçus, et des informations comptables
et financières qu’ils contiennent.

NB : Il est interdit de modifier les opérations comptables déjà centralisées


sans aviser le service de la centralisation.
Figure 5 : Architecture Organisationnelle

Postes
Centralisation comptables à
Ecriture de base Pré centralisation
comptable compétence
nationale

CNT/TCR/TM/ABC/Cour
SG/RAF/RD/PERC et RC TP et TPV TGR comptable supérieur
des comptes et Parlement
Comptabilité Publique 171

Pré-centralisation chez le TP :
LA DIRECTION DE LA CENTRALISATION DES
COMPTES DE L’ETAT ET DES COLLECTIVITES
82-00
TERRITORIALES (DCCECT)

82-00

82-10/82-11 82-10/8211
82-40/82-41 TRESORERIE 82-40/8241
ABC
CNT

PREFECTORALE

TM
TP
PROVINCIALE

82-01
82-03
82-04

COMPTABLES RATTACHES

RAF PERC RAD

Pré-centralisation chez le TM :
LA DIRECTION DE LA CENTRALISATION DES
82-00
COMPTES DE L’ETAT ET DES COLLECTIVITES
TERRITORIALES (DCCECT)

82-00

82-10/82-11 82-10/8211
82-40/82-41 82-40/8241
TRESORERIE
TM
TP
ABC
CNT

MINISTERIELLE

82-09

REGISSEURS
Comptabilité Publique 172

 TEXTES JURIDIQUES ET REGLEMENTAIRES 

 Dahir N° 1-02-25 du 19 Moharrem 1423 (3 avril 2002) portant promulgation de la loi N°


61-99 relative à la responsabilité des ordonnateurs, des contrôleurs et des comptables
publics
 Dahir N° 1-98-138 du 7 chaabane 1419 portant promulgation de la loi organique N° 7-98
relative à la loi de finances (B.O. 3 décembre 1998).
 Décret N° 2-07-1235 du 5 kaada 1429 relatif au contrôle des dépenses de l’Etat
 Décret N° 2-88-485 du 11 rejeb 1410 (8 février 1990) pris pour l’application du dahir du
1er kaada 1361 (9 novembre 1942) sur la prestation de serment des comptables publics.
(Bulletin officiel N° 4036 du 7 mars 1990)
 Décret N° 2-89-61 (10 rebia II 1410) fixant les règles applicables à la comptabilité des
établissements publics (B.O. 6 décembre 1989).
 Décret N° 2-98-401 du 9 moharrem 1420 (26 avril 1999) relatif à l’élaboration et à
l’exécution des lois de finances. (Bulletin officiel N° 4688 du 6 mai 1999)
 Décret royal N° 330-66 du 10 moharrem 1387 (21 avril 1967) portant règlement général de
comptabilité publique. (Bulletin officiel N° 2843 du 26 avril 1967)
 Arrêté conjoint du ministre des affaires étrangères et de la coopération et du ministre des
finances et de la privatisation N° 320-03 du 2 hija 1423 (4 février 2003) fixant les conditions
d’exécution des opérations de recettes et de dépense
 Arrêté du ministre des finances N° 681-67 du 12/12/1967 (12 décembre 1967) fixant la liste
des dépenses qui peuvent être payées sans ordonnancement préalable
 Arrêté du ministre de l’économie, des finances, de la privatisation et du N° 2164-01 du 30
chaoual 1422 pris pour l’application des dispositions du 3e alinéa de l’article 27 du décret
royal N° 330-66 du 10 moharrem 1387 (21 avril 1967) portant règlement général de
comptabilité publique. (B.O du 7 février 2002)
 Décret N° 2-88-19 (16 rebia II 1410) instituant le Conseil national de la comptabilité (B.O.
6 décembre 1989).
 Arrêté du ministre des finances N° 713.70 du 20 octobre 1970 pris pour l’application du
4ème aliéna de l’article 41 du décret royal N° 330-66 du 10 moharrem 1387 (21 avril 1967)
portant règlement général de comptabilité publique.
 Recueil des comptes spéciaux du Trésor
173

TABLE DES MATIERES


CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA TRESORERIE GENERALE DU ROYAUME .......................... 5
1- Historique ....................................................................................................................................................... 5
Un maillage local étendu :............................................................................................................................... 5
Une administration centrale organisée par missions : ..................................................................................... 6
Des comptes apurés régulièrement :................................................................................................................ 7
Phase transitoire : ............................................................................................................................................ 7
Le Trésorier général à la fois comptable marocain et comptable français : .................................................... 8
Le Trésorier général désormais comptable marocain :.................................................................................... 8
2- Missions de la Trésorerie Générale du Royaume ........................................................................................... 9
Le recouvrement des créances publiques : ...................................................................................................... 9
Le contrôle et le paiement des dépenses publiques : ....................................................................................... 9
La gestion des finances locales : ................................................................................................................... 10
La gestion des dépôts au Trésor : .................................................................................................................. 10
La production de l’information financière et comptable : ............................................................................. 10
3- Valeurs de la TGR : Charte ILTIZAM ......................................................................................................... 11
Engagement :................................................................................................................................................. 11
Ouverture : .................................................................................................................................................... 11
Performance : ................................................................................................................................................ 11
Innovation : ................................................................................................................................................... 11
4- Organigramme de la Trésorerie Générale du Royaume ................................................................................ 12
5- Outils et systèmes d’information de la TGR ................................................................................................. 13
Gestion intégrée des recettes : ....................................................................................................................... 13
Gestion intégrée des dépenses : ..................................................................................................................... 13
Wadef@jour : ................................................................................................................................................ 13
Plan comptable de l’Etat : ............................................................................................................................. 14
Système d’Information de l’Activité Bancaire : ............................................................................................ 14
CHAPITRE II : INTRODUCTION AUX FINANCES PUBLIQUES............................................................ 17
1- Notion d’impôt.............................................................................................................................................. 19
2- Les grands types d’impôts dans les systèmes fiscaux contemporains........................................................... 20
Classification économique : .......................................................................................................................... 20
Classification selon les techniques administratives de taxation : .................................................................. 20
Classification selon les budgets qu’ils financent : ......................................................................................... 21
3- Loi organique relative à la loi de finances .................................................................................................... 22
Principes budgétaires : .................................................................................................................................. 22
Ressources et charges de l’Etat : ................................................................................................................... 23
Le budget général : ........................................................................................................................................ 24
Le budget des SEGMA : ............................................................................................................................... 24
Les Comptes Spéciaux du Trésor : ................................................................................................................ 25
Nomenclature budgétaire : ............................................................................................................................ 26
174

4- Préparation, vote et exécution de la loi de finances de l’année..................................................................... 27


Vote et adoption de la loi de finances : ......................................................................................................... 28
Exécution de la loi de finances :.................................................................................................................... 29
Acteurs de l’exécution de la loi de finances : ................................................................................................ 29
5- Aperçu sur les finances des Collectivités Territoriales au Maroc ................................................................. 32
Emergence des finances locales au Maroc : .................................................................................................. 32
Principes généraux : ...................................................................................................................................... 33
Ressources et charges des CT et de leurs groupements : .............................................................................. 35
Etablissement, vote et présentation du budget à l’approbation : ................................................................... 35
6- Les contrôles financiers publics .................................................................................................................... 36
Evolution du système de contrôle : ............................................................................................................... 37
Contrôle administratif : ................................................................................................................................. 37
Contrôle juridictionnel : ................................................................................................................................ 38
Contrôle politique : ....................................................................................................................................... 39
CHAPITRE III : PRINCIPALES REFORMES DES FINANCES PUBLIQUES AU MAROC ................. 41
1- Les fondamentaux de la réforme des finances publiques.............................................................................. 41
Une réforme budgétaire centrée sur les politiques publiques : ...................................................................... 42
La transparence des budgets et des comptes publics : ................................................................................... 43
La responsabilisation des décideurs politiques et gestionnaires publics : ..................................................... 44
L’évaluation de l’exécution du budget : ........................................................................................................ 45
Une programmation pluriannuelle des politiques publiques : ....................................................................... 46
Une révision générale des politiques publiques : .......................................................................................... 46
Une globalisation du processus de décision et de gestion des FP : ............................................................... 47
2- Réforme de la Loi Organique relative aux LF .............................................................................................. 47
Chronologie des lois organiques des finances : ............................................................................................. 48
Le projet de LOLF et la nouvelle culture de reddition des comptes : ........................................................... 48
Les instruments du nouveau modèle de gestion des finances publiques : ..................................................... 49
3- Le nouveau Plan Comptable de l’Etat........................................................................................................... 49
Cadre conceptuel : ......................................................................................................................................... 50
Présentation des normes comptables de l’Etat : ............................................................................................ 50
Présentation du plan des comptes de l’Etat : ................................................................................................. 52
3- Le nouveau décret des marchés publics ........................................................................................................ 52
Une réforme renforçant la transparence et l’éthique : ................................................................................... 53
Une réforme améliorant le climat des affaires et la concurrence : ................................................................ 53
Une réforme améliorant les recours et le règlement des litiges : ................................................................... 54
La dématérialisation des procédures des marchés publics : .......................................................................... 55
4- La réforme des finances Locales................................................................................................................... 56
Suppression du contrôle de la régularité au profit du contrôle budgétaire : .................................................. 57
Tenue de la comptabilité des engagements par le trésorier payeur : ............................................................. 57
5- La réforme du contrôle des dépenses de l’Etat ............................................................................................. 57
175

Mise en œuvre de la réforme : ....................................................................................................................... 58


Définition du contrôle modulé de la dépense : .............................................................................................. 58
CHAPITRE IV : ORGANISATION DU RESEAU DE LA TRESORERIE GENERALE DU ROYAUME
.............................................................................................................................................................................. 61
1- Perceptions.................................................................................................................................................... 61
Organigramme d’une perception :................................................................................................................. 62
Les Guichets :................................................................................................................................................ 62
La caisse : ...................................................................................................................................................... 64
Chargé du recouvrement : ............................................................................................................................. 64
Fondé de pouvoir : ........................................................................................................................................ 65
Agents de notification et d’exécution du Trésor : ......................................................................................... 66
Chargé du contentieux : ................................................................................................................................ 66
Chargé de la comptabilité : ........................................................................................................................... 67
Chargé du compte de gestion : ...................................................................................................................... 68
2- Trésoreries Préfectorales et Provinciales ...................................................................................................... 69
Service des recettes de l’Etat et des CT : ...................................................................................................... 70
Service des Dépenses de l’Etat : ................................................................................................................... 72
Service des Dépenses des Collectivités Territoriales : .................................................................................. 73
Service du Règlement, de la Comptabilité et de l’Activité Bancaire : .......................................................... 74
3- Trésoreries Ministerielles ............................................................................................................................. 77
Organigramme d’une TM : ........................................................................................................................... 78
Principaux objectifs assignés à la création des TM : ..................................................................................... 78
Service des dépenses de biens et services : ................................................................................................... 79
Service des dépenses de personnel : .............................................................................................................. 79
Service de règlement des recettes et de la comptabilité : .............................................................................. 79
3- Trésoreries Régionales .................................................................................................................................. 80
Ressort territorial : ........................................................................................................................................ 80
Organisation des TR :.................................................................................................................................... 81
4- L’Agence Bancaire Centrale ......................................................................................................................... 82
Organigramme de l’ABC : ............................................................................................................................ 83
Clientèle et réseau : ....................................................................................................................................... 83
Produits et services :...................................................................................................................................... 84
5- La Trésorerie Centrale de Recouvrement ..................................................................................................... 84
6- La Direction des Dépenses de Personnel ...................................................................................................... 85
Relation entre la DDP et les TM : ................................................................................................................. 85
7- Les agents comptables à l’étranger ............................................................................................................... 86
CHAPITRE V : LE RECOUVREMENT ......................................................................................................... 88
1- Natures des créances publiques .................................................................................................................... 88
2- Comptables chargés du recouvrement .......................................................................................................... 89
Le Trésorier Général du Royaume : .............................................................................................................. 89
176

Les Trésoriers Régionaux, Préfectoraux et Provinciaux : ............................................................................. 89


Les Percepteurs : ........................................................................................................................................... 90
Les Receveurs des Douanes : ........................................................................................................................ 90
Les Receveurs de l’enregistrement : ............................................................................................................. 90
Les secrétaires greffiers : .............................................................................................................................. 90
Les agents comptables des établissements publics :...................................................................................... 90
3- Recouvrement Amiable ................................................................................................................................ 91
Prise en charge : ............................................................................................................................................ 91
Information des contribuables : ..................................................................................................................... 92
Date d’exigibilité : ........................................................................................................................................ 93
4- Recouvrement Forcé ..................................................................................................................................... 95
Actes de recouvrement forcé :....................................................................................................................... 95
Mesures conservatoires : ............................................................................................................................... 97
Oppositions juridiques : ................................................................................................................................ 99
Propositions en non-valeur :........................................................................................................................ 100
Admissions en non-valeur : ......................................................................................................................... 101
Sûretés et privilèges du Trésor : .................................................................................................................. 101
Responsabilité des tiers des solidaires : ...................................................................................................... 103
Facilités de paiement et garanties : ............................................................................................................. 103
4- Schéma Récapitulatif du processu de recouvrement des creances publiques ............................................. 104
CHAPITRE VI : DEPENSES DE BIENS ET SERVICES ............................................................................ 107
1- Processus d’exécution des dépenses publiques ........................................................................................... 107
Expression des besoins :.............................................................................................................................. 107
Gestion des consultations : .......................................................................................................................... 108
Gestion des dépenses ordonnancées :.......................................................................................................... 109
Gestion des dépenses sans ordonnancement préalable : .............................................................................. 112
Opérations de fin d’exercice : ..................................................................................................................... 115
2- Cadre réglementaire et typologie des marchés publics : ............................................................................. 116
Cadre réglementaire : .................................................................................................................................. 116
Typologie des marchés publics : ................................................................................................................. 117
Phase relative à la préparation des marchés publics :.................................................................................. 119
3- Modes de passation des marchés publics .................................................................................................... 120
L’appel d’offres : ........................................................................................................................................ 120
Déroulement de la séance d’ouverture des plis : ......................................................................................... 126
La procédure négociée : .............................................................................................................................. 128
Le concours : ............................................................................................................................................... 130
4- Classification selon les conditions d’exécution .......................................................................................... 132
5- Les contrôles effectués par les comptables ................................................................................................. 133
6- CCAG-T : Présentation selon le processus d’exécution d’un marché ........................................................ 134
7- Actes établis posterieurement à la conclusion d’un marché ....................................................................... 136
177

L’avenant : .................................................................................................................................................. 136


L’engagement complémentaire : ................................................................................................................. 138
La résiliation : ............................................................................................................................................. 139
CHAPITRE VII : SPECIFICITES DES MARCHES DES COLLECTIVITES TERRITORIALES ....... 144
1- Dispositions spécifiques aux marchés des CT ............................................................................................ 144
2- Mesures de promotion de la bonne gouvernance de la commande publique locale.................................... 146
3- Contrôles effectués par le comptable public ............................................................................................... 146
CHAPITRE VIII : DEPENSES DE PERSONNEL ....................................................................................... 152
1- Droits et obligations des fonctionnaires ...................................................................................................... 152
2- Statuts spéciaux et dérogatoires .................................................................................................................. 152
3- Institutions et organes intervenant en matière des dépenses de personnel .................................................. 153
4- Différentes catégories de personnel ............................................................................................................ 154
5- Mode d’accès à la fonction publique : ........................................................................................................ 154
6- Evaluation du fonctionnaire : ...................................................................................................................... 155
7- Sanctions disciplinaires : ............................................................................................................................ 156
8- La sortie de service : ................................................................................................................................... 157
9- Système de contrôle des dépenses de l’Etat : .............................................................................................. 158
10- Gestion des postes budgétaires : ............................................................................................................... 158
CHAPITRE IX : COMPTABILITE PUBLIQUE .......................................................................................... 161
1- La comptabilité des Perceptions : ............................................................................................................... 162
Nomenclature des comptes deniers : ........................................................................................................... 162
Liste des arrêtés comptables :...................................................................................................................... 163
Nomenclature des comptes valeurs : ........................................................................................................... 164
Versement de la comptabilité d’une perception : ........................................................................................ 164
2- La comptabilité des Trésoreries Préfectorales et Provinciales : .................................................................. 165
Nomenclature des comptes : ....................................................................................................................... 165
Versement de la comptabilité d’une TP : .................................................................................................... 167
3- La comptabilité des Trésoreries Ministerielles : ......................................................................................... 168
Nomenclature des comptes : ....................................................................................................................... 168
Versement de la comptabilité d’une TM : ................................................................................................... 169
Situation de concordance BAM : ................................................................................................................ 169
4- Processus de centralisation comptable : ...................................................................................................... 170
Pré-centralisation chez le TP :..................................................................................................................... 171
Pré-centralisation chez le TM : ................................................................................................................... 171

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