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Lionel LINGER
1.9 Conclusion 16
6.1 Exigences essentielles et adéquation de la formule de béton avec les méthodes de mise en œuvre 62
6.1.1 Cas des bétons de préfabrication 63
6.1.2 Cas des bétons pour éléments massifs 63
6.1.3 Cas des bétons pompés 63
Le béton est largement utilisé dans de très nombreux domaines de la construction sous des
formes très variées. Le domaine de la construction requiert en effet de nombreuses
fonctionnalités différentes pour les structures ou parties d’ouvrages qui demandent aux bétons
d’adapter, dans la mesure du possible, leurs caractéristiques tant à l’état frais que durci.
Ce présent chapitre s’attache à présenter les domaines d’utilisation du béton dans le domaine du
Génie-Civil.
Plutôt que de dresser un catalogue le plus exhaustif possible des caractéristiques que peut offrir
le matériau béton en fonction de sa formulation, ce sujet très vaste est abordé en partant de
l’identification d’un besoin particulier, pour aboutir à la réponse apportée par le choix d’une
formulation spécifique. En fait, l’exercice permet de démontrer, s’il en était encore besoin, le
caractère véritablement « sur-mesure » du béton et l’absolue nécessité de s’adapter au mieux aux
ressources naturelles disponibles localement.
D’autres cas nécessitent l’utilisation d’un béton de consistance ferme, lorsque l’on veut une
résistance au très jeune âge (6/7 heures) élevée ou encore pour des applications comme la
réalisation des chaussées en béton ou des pistes d’aéroport.
Les bétons de consistance ferme sont qualifiés au moyen d’un essai au cône d’Abrams (S : 10 à
40 mm) voire préférablement par un essai Vébé (V : 5 à 30 secondes), tel que décrit dans la
norme EN 12350-3, qui consiste à mesurer un temps d’affaissement du béton frais soumis à
vibration.
La capacité du béton à présenter une stabilité mécanique immédiate après mise en œuvre est
obtenue grâce à un choix de granulats adaptés (forme anguleuse de préférence), une teneur en eau
limitée (rendue possible grâce à l’utilisation d’un plastifiant).
Dans le cas de travaux routiers, le béton devra en plus présenter une résistance suffisante aux
cycles de gel/dégel et aux sels de déverglaçage, ce qui est obtenu en ajoutant un adjuvant
entraîneur d’air permettant de stabiliser un réseau de microbulles d’air.
Par ailleurs, le nombre de pièces étant très important, les volumes de béton le sont également et il
est nécessaire de peaufiner l’optimum technico économique du produit, ce qui conduit le plus
Ces bétons très fermes sont très exigeants, d’une part ils requièrent une maitrise quasi parfaite de
la quantité d’eau de gâchage, d’autre part l’opération de vibration (voire d’hyper vibration)
nécessaire au parfait remplissage des moules est délicate à mettre au point et les travaux de
finition (réglage et talochage sont pénibles).
C’est pourquoi aujourd’hui la solution radicalement opposée consistant à mettre en œuvre des
bétons autoplaçants est de plus en plus utilisée pour la préfabrication classique et expérimentée
(et prometteuse) pour la préfabrication de voussoirs de tunnel.
Un certain nombre d’applications requiert ce type de bétons comme par exemple les bétons
utilisés pour les fondations profondes ou coulés sous l’eau.
Les bétons de fondations profondes sont formulés avec un volume important d’éléments fins (au
minimum 385 kg/m3 de particules inférieures à 0.063 mm, incluant le ciment ; et de l’ordre de
450 kg/m3 pour le passant 0,125 mm) permettant de limiter ségrégation et le ressuage, et une
synergie adéquate d’adjuvants (généralement un superplastifiant et un retardateur de prise)
permettant le maintien d’une rhéologie adéquate dans le temps.
De nombreux résultats ont été acquis et publiés dans le cadre du Projet National B@P et on
pourra utilement se reporter au guide AFGC Recommandations pour l'emploi des Bétons Auto-
Plaçants publié en 2008.
On utilise alors la technique du béton projeté qui doit être capable de se raidir et de rester en
place dès son contact avec la paroi lorsqu’il est projeté avec une vitesse adéquate, soit parce qu’il
contient une faible quantité d’eau (voie sèche), soit parce qu’un activateur chimique (accélérateur
de prise spécifique sans alcalins) a été introduit en bout de lance (voie mouillée). Dans les deux
cas, la qualification et l’expérience des opérateurs qui mettent en œuvre le béton (dosage en eau
ou adjuvant lors de la mise en œuvre, distance par rapport à la paroi, …) est absolument
primordiale, notamment pour limiter les phénomènes de rebond. On pourra utilement se reporter
aux guides publiés par l’ASQUAPRO dans le domaine.
Il est possible de d’obtenir des bétons performants (> 35 MPa), par exemple pour des
revêtements définitifs de tunnel, avec la technique du béton projeté.
Les bétons projetés sont formulés de manière analogue au béton coulés en veillant à minimiser le
diamètre du plus gros gravillon (< 12 mm) et augmenter la proportion de sable par rapport au
gravillon. Le dosage en liant est généralement voisin de 400 kg/m3. Ils peuvent incorporer une
certaine quantité de fibres métalliques (généralement entre 20 et 35 kg/m3) voire de macro fibres
synthétiques structurelles (entre 6 et 8 kg/m3) pour éviter d’utiliser un treillis d’armatures sur la
paroi).
Les mortiers de bourrage semi-actifs sont formulés avec de faibles quantités de liant (ciment ou
chaux hydraulique) (< 50 kg/m3), compensés par de fortes quantités de fines (< 0.063 mm)
(cendres volantes, fillers calcaires, sable fillérisé) et un volume d’eau adapté, afin d’obtenir un
rapport entre le volume des fines et l’eau voisin de 0.65. L’utilisation d’un retardateur de prise
est généralement nécessaire pour garantir la très longue DPU requise.
Les BHP sont formulés avec une plus forte quantité de liant que les bétons ordinaires
(typiquement entre 380 et 420 kg/m3) et un faible rapport E/C (< 0.40). Ils contiennent souvent
une certaine proportion de fumées de silice (5 à 8 % du poids de liant) et l’utilisation d’un
superplastifiant est obligatoire.
Les Bétons Fibrés à Ultra Hautes Performances (BFUHP) sont caractérisés par la très faible
quantité d’eau qu’ils contiennent (E/C < 0.2) grâce à l’emploi d’un superplastifiant à fort dosage
et par l’optimisation de l’empilement granulaire (le Dmax est généralement < 2 mm).
En revanche la cinétique du mécanisme de corrosion des armatures a une incidence directe sur la
durée de vie escomptée des ouvrages. En général, on entend par « durée de vie » la période avant
laquelle le mécanisme de corrosion des armatures n’est pas susceptible de se produire. Dans ce
cas la qualité (et l’épaisseur) du béton d’enrobage est donc le facteur clé qui peut être quantifiée
au moyen d’indicateurs de durabilité, mesurés par des essais en laboratoire, tels que porosité
accessible à l'eau, perméabilité aux gaz et à l'eau, coefficient de diffusion des ions chlorure, etc…
Les normes actuelles proposent des spécifications pour formuler des bétons avec une durée de
vie supposée égale à 50 ans (NF EN 206-1) ou 100 ans (Fascicule 65). La conception de bétons
pour une durée de vie plus importante (120 ans pour certains grands ouvrages, plusieurs siècles
pour les bétons destinés au confinement de déchets radioactifs) nécessite la mise en œuvre d'une
démarche performantielle, globale et prédictive de la durabilité des structures en béton (armé ou
précontraint). Cette approche est basée sur la notion d'indicateurs de durabilité et combinant des
mesures en laboratoire et des simulations numériques par le biais de modèles de calcul prédictifs
(par exemple le Model Code fib 2010).
Pour la réalisation de ces structures de fortes épaisseurs, l’enjeu essentiel est de minimiser le
dégagement de chaleur du béton lors de son hydratation du béton afin de se prémunir des risques
de Réaction Sulfatique Interne d’une part, et des risques de fissuration accrus au jeune âge liés
aux gradients de température d’autre part. Compte tenu des forts volumes en jeu, le prix unitaire
du béton est nécessairement à optimiser pour l’économie globale du projet.
Ces bétons sont formulés en incorporant une forte proportion d’additions minérales (cendres
volantes et/ou laitier moulu) en substitution partielle du ciment Portland. Le diamètre du plus
gros granulat peut être augmenté (32 voire 40 mm) afin de réduire la quantité de ciment dans la
formule. Le béton est produit en minimisant sa température initiale à l’état frais (protection des
granulats de l’ensoleillement, refroidissement de l’eau de gâchage, incorporation de glace pilée
en remplacement d’une certaine proportion d’eau de gâchage, refroidissement du béton frais à
l’azote liquide). Enfin, dans certains cas extrêmes, la mise en place d’un système de
refroidissement du béton dans la masse (circulation d’eau dans des serpentins placés avant
bétonnage) pendant le durcissement du béton pourra également être envisagée.
Ces bétons sont conçus en incorporant des granulats spéciaux de densité élevée (hématite,
magnétite, barytine) pour atteindre des densités de l’ordre de 3.0 à 4.0, voire de matériaux
ferreux comme des riblons (chutes d’aciers) ou de plomb permettant de produire des bétons de
densité supérieure à 5.0.
Il s’agit de bétons dont la densité varie de 1,2 à 1,8 et la résistance mécanique peut atteindre une
gamme de performance entre C20/25 et C35/45. Ils sont formulées en incorporant des granulats
légers naturels (roches volcaniques) ou des granulats légers artificiels de type argiles, laitiers ou
schistes expansés en substitution de tout ou partie des gravillons et/ou du sable d’une formule de
béton traditionnel.
Pour abaisser la pression hydrique, des fibres polypropylènes (fibres PP) peuvent être incorporées
dans le béton avec un dosage compris entre 1kg/m3 et 2kg/m3. Ces fibres fondent à une
température voisine de 170°C soit une température légèrement moindre que celles rencontrées au
cours de l’éclatement (autour de 200°C). Les fibres fondues sont absorbées par la pâte de ciment
formant un vide au sein de la structure et offrant ainsi un volume supplémentaire à la vapeur
d’eau pour circuler. Lorsque les fibres fondent, elles se dilatent de 10% engendrant l’apparition
de microfissures créant un système poreux par percolation. De nombreux tests et d’études ont
montré que la présence des fibres PP suffisait pour prévenir le risque d’éclatement.
Ces bétons dits réfractaires sont formulés à base d’aluminates de calcium (ciment alumineux à
plus ou moins forte teneur en alumine) et, selon les cas, de granulats alumineux. Notons que la
résistance mécanique de tels bétons dans les zones qui ont été soumises à haute température est
très limitée. Par contre le développement des résistances mécaniques des bétons formulées à base
de ciment alumineux est très rapide, ce qui fait qu’ils s’avèrent très performants pour certaines
applications de réparation nécessitant une remise en service rapide. Le rapport E/C de ces bétons
doit être inférieur à 0.40 pour éviter le risque de conversion chimique de certains des hydrates
formés accompagné d’une altération des propriétés mécaniques du béton durci.
1.9 Conclusion
La démarche consistant à sélectionner le type de béton adéquat pour une application donnée
consiste à définir avec précision la fonctionnalité recherchée et les objectifs de performances à
atteindre afin de pouvoir réfléchir sur la formulation permettant de remplir au mieux ces critères.
Les domaines d’utilisations du béton dans le domaine de la construction sont très vastes et de
nouvelles voies restent très certainement à explorer, notamment dans le domaine des bétons à
faible impact environnemental (c’est-à-dire contenant des quantités de ciment limitées au strict
minimum des performances visées).
Un béton, quelles que soient ses qualités intrinsèques, est toujours constitué de granulats, de
ciment (voire d’additions minérales) et d’eau. Dans la plupart des cas, des adjuvants sont ajoutés
afin d’améliorer les propriétés rhéologiques du béton frais et/ou de durabilité du produit fini.
Les ciments normalisés peuvent contenir un ou plusieurs constituants de base qui sont :
- le clinker,
- le sulfate de calcium,
- le laitier de haut-fourneau,
- les cendres volantes,
- les pouzzolanes naturelles,
- les schistes calcinés,
- les fillers calcaires,
- les fumées de silice
Son hydratation est toujours plus lente que celle d’un ciment Portland artificiel surtout dans la
période initiale, il est donc beaucoup plus sensible à la dessiccation. En revanche, il résiste mieux
aux agressions chimiques (sulfates).
La composition chimique globale de la cendre reflète celle du charbon. Elle peut correspondre à
60% de SiO2, 22% d’Al2O3, 9% de Fe2O3 et 2% de CaO (le titre en chaux doit être inférieur à 5%
en masse). Les cendres volantes contiennent une quantité plus ou moins importante de carbone
résiduel selon l’efficacité du four.
Les fillers calcaires (CaCO3) sont utilisés comme correcteurs granulaires, c’est à dire des
additions minérales qui jouent un rôle de remplissage mais n’ont a priori « aucune » propriété
hydraulique.
Les classes de résistance aux jeunes âges élevés sont définies par des valeurs minimales de
résistances à deux jours les désignations normalisées sont alors suivi d’une lettre N (normal) ou
R (rapide).
Résistance à la compression en N/mm2 (MPa)
Résistance au jeune âge Résistance normale
Classe 2 jours 7 jours 28 jours 28 jours
32,5 N ≥ 16,0 ≥ 32.5 ≤ 52,5
32,5 R ≥ 10,0
42,5 N ≥ 10,0 ≥ 42,5 ≤ 62,5
42,5 R ≥ 20,0
52,5 N ≥ 20,0 ≥ 52,5
52,5 R > 30,0
Tableau 4 : classe de résistance des ciments selon la NF EN 197-1
2.1.2.2.3 Le retrait
Le retrait correspond à la diminution du volume apparent de la matière, il est mesuré sur des
éprouvettes prismatiques de pâte pure (4×4×16 cm) conservées dans l’air (surtout pas dans l’eau
En France, pour certains ciments à usage particulier, le producteur de ciment peut rajouter
quelques lettres supplémentaires :
- Ciment à maçonner
- Ciment prompt naturel (normalisé par la norme NF P 18-314) : Il s’agit d’un ciment à prise
et durcissement rapide (le temps de début de prise est inférieur à 8 minutes mais il peut
être retardé jusqu’à 30 minutes).
- Ciment alumineux fondu (normalisé par la norme NF EN 14 667) : Il s’agit d’un liant
hydraulique obtenu par fusion à très haute température d’un mélange (bauxite et calcaire)
composé essentiellement d’alumine, de chaux, d’oxyde de fer et de silice. Ce sont des
ciments à très hautes résistances mais ils sont d’un emploi particulier. Notamment, la très
forte chaleur d’hydratation associée à la prise des aluminates entraîne la prise de grandes
précautions pour lutter contre la dessiccation initiale.
Il est également possible d’incorporer dans certaines proportions des fillers siliceux [NF P 18-
509] et des métakaolins [NF P 18-513] dans le béton, en complément de celles précédemment
décrites dans les paragraphes précédents (§2.1.1) et listées ci-dessous avec leur norme
correspondants :
- laitier de haut-fourneau [NF EN 15167-1] ;
- cendres volantes silico-alumineuses [NF EN 450] ;
- fillers calcaires [NF P 18-508] ;
- fumées de silice [NF EN 13263-1] ;
Ce sont des produits finement divisés obtenus par broyage et/ou sélection de sables de quartz ou
de cristobalites calcinées, c'est-à-dire essentiellement composées de dioxyde de silicium.
Les granulats sont généralement considérés comme inertes bien que des cas d’interactions
chimiques entre la matrice cimentaire et les granulats aient été référencés dans la littérature (la
réaction alcalis – granulats notamment).
La nature des granulats est caractérisée par la roche ou le produit constituant les grains. La
qualité des granulats peut être déterminée par des essais d’écrasement ou d’usure. Il est d’usage
de distinguer les granulats naturels (s’ils n’ont subi au plus qu’un traitement mécanique) et les
granulats artificiels (s’ils ont subi un traitement thermomécanique).
- Granulats roulés : Obtenus par criblage de matériaux alluvionnaires n’ayant subi aucun
traitement après extraction des gravières ou des sablières. Ce sont des granulats de nature
très variée, souvent calcaire, silico-calcaire ou siliceux.
- Granulats concassés : ils sont issus de roches massives réduites par fragmentation dans
des concasseurs, ils sont d’origine sédimentaire ou volcanique
Il existe des granulats artificiels d’origines très diverses, les plus utilisés sont les granulats de
laitier, de schistes ou d’argiles expansées.
Ces matériaux généralement issus de la déconstruction peuvent désormais, dans certaines limites
et conditions décrits dans la NF EN206-1/CN, être désormais introduits dans la fabrication du
béton pour certaines classes d’exposition.
Les granulats sont classés en fonction de leurs grosseurs déterminées par criblage sur des tamis.
La classe des granulats est définie par tamisage au travers d’une série de tamis dont les mailles
ont les principales dimensions (selon terminologie européenne) suivantes en mm :
0,063 – 0,125 – 0,25 – 0,5 – 1,0 – 2.0 – 4,0 – 5,6 – 11,2 – 16,0 – 22,4 – 31,5 – 45,5 – 63,0
Outre leur granulométrie et leur forme, les principales propriétés intrinsèques des granulats sont :
- Leur densité, ou masse volumique
- Leur dureté, caractérisée par l’essai Los Angeles (valeur limite 30 % pour Code A)
- Leur sensibilité au gel-dégel
- Leur absorption (valeur limite 2,5 % pour Code A)
Les courbes granulométriques traduisent les distributions pondérales des granulats élémentaires
composant un granulat d/D. Ces courbes sont tracées sur des diagrammes comportant en
ordonnées le pourcentage de tamisât sous les tamis dont les mailles D sont indiquées en abscisses
selon une graduation logarithmique.
L’obtention de ces courbes (données par les fournisseurs dans les Fiches Technique Produits) est
fondamentale pour la formulation des bétons.
Ce paramètre n’est qu’indicatif car deux sables de granulométries différentes peuvent avoir des
valeurs identiques de FM. Il est donc recommandé de se reporter directement aux courbes
granulométriques afin de les comparer à des fuseaux préférentiels de matériaux.
La forme des granulats est importante car elle influence significativement la rhéologie du béton
frais et certaines propriétés mécaniques telle que la résistance à la compression.
La forme d’un granulat est définie par sa longueur L, son épaisseur E (donnée par le plus petit
écartement d’un couple de plans tangents parallèles), sa grosseur G (représentant la dimension de
la maille carrée minimale au travers de laquelle passe le granulat).
L’indice le plus communément utilisé pour qualifier la forme des granulats est le coefficient
d’aplatissement, défini comme étant le pourcentage des éléments tel que la relation suivante est
vérifiée : A = G / E > 1,58
Le seuil actuellement fixé pour cet écart est de 20% (Code A).
Les impuretés telles que charbon, scories, gypse, débris végétaux…. doivent être absolument
proscrites (< 0,1 %) dans les granulats utilisés pour réaliser des bétons de bonne qualité. De
même les granulats ne doivent pas contenir d’hydrocarbures, d’huiles végétales ou de matières
organiques. Il convient également de s’assurer de l’absence de pyrites dans les granulats.
Pour les sables, le coefficient SE (Sand Equivalent) évalué par l’essai de propreté doit conduire à
une limite inférieure fixée à 65 (Code A)
Les sables ayant un équivalent sable inférieur à la limite de la norme peuvent cependant être
conformes si la valeur obtenue par l’essai au bleu de méthylène est inférieure à 1,5 g pour 100 g
de fines.
Il convient également de s’intéresser aux teneurs en sulfates et chlorures des granulats, et pour le
cas des granulats d’origine marine à leur teneur en éléments coquilliers.
La réalisation d’essais chimiques (dosage des chlorures, des sulfates, des alcalins, de
contamination nocive) ne s’avère nécessaire que lorsque la teneur en matières dissoutes est
supérieure ou égale à 100 mg/l.
L’eau utilisée pour gâcher des bétons ne doit pas contenir trop de sels solubles ou de matières en
suspension.
En général, les adjuvants ont une action principale mais peuvent avoir des effets secondaires. On
les trouve le plus souvent sous forme liquide mais existent également en poudre. La classification
des adjuvants est basée sur la propriété du béton qu’ils affectent tel que défini dans le tableau
indicatif suivant ci-après.
Type Fonction Effets secondaires Exemple d’utilisation
possibles
Plastifiant - • Réduire le dosage en • Retard de prise • Bétons courants
Réducteur d’eau eau à slump constant
• Augmenter le slump
à dosage en eau
constant
Les principales réactions d’hydratation (exothermiques) des différents composés du ciment sont
les suivantes :
C3S + H → C-S-H + CH
C2S + H → C-S-H + CH
C3A + H → C2AH8 + C4AH13 + C3AH6
C3A+ CaSO4 + H → C3A,3CaSO4,32H2O
C3A,CaSO4,12H2O
C4AH13
C4AF + H → C2(AF)H8 + C4(AF)H13 + C3(AF)H6
C4AF+ CaSO4 + H → C3(AF),3CaSO4,32H2O
C3(AF),CaSO4,12H2O
C4(AF)H13
Les composés hydratés formés sont donc fonction de la nature du ciment utilisé. Le béton durci
se comportera alors différemment vis-à-vis des éventuelles agressions externes ou internes.
2
c
fc = k
e+ c + v
Avec :
k coefficient caractéristique des granulats et du ciment utilisé
c volume de ciment
e volume d’eau
v volume des vides
Une résistance maximale d’un béton, pour des constituants donnés, revient donc à optimiser le
rapport entre dosage en ciment sur le dosage en eau et à diminuer au maximum le volume des
vides présents dans la matrice solide.
Plus récemment, de Larrard & Sedran ont mis au point un modèle plus moderne d’empilement
granulaire (programme BETONLABPRO).
- Résistance à la traction
- Module d’élasticité
- Retrait hydraulique (endogène et de dessiccation)
- Fluage
- Dilatation thermique
Les désordres apparaissent à des échéances variables, deux à dix ans (voire plus tard) et se
manifestent par :
- une fissuration évolutive en faïençage.
- des exsudations formées de calcite et parfois de gels de silicate alcalin
- des pustules ou cratères (« pop-outs ») dus à des granulats réactifs superficiels,
- des mouvements et déformations : soulèvement de la crête de barrages, flèche des tabliers de
pont,
Ces désordres peuvent conduire jusqu’à la destruction des ouvrages et les réparations, coûteuses,
sont le plus souvent inefficaces.
La RSI peut être définie par la formation différée d’ettringite (C3A,3CaSO4,32H2O) dans un
matériau cimentaire, plusieurs mois voire plusieurs années après la prise du ciment, et sans
apport de sulfate externe. Le terme différée signifie que l’ettringite n’a pas pu se former lors de
l’hydratation du ciment, et ceci en raison d’un échauffement important du béton intervenant
plusieurs heures ou plusieurs jours après son coulage.
Les paramètres primordiaux sont l’eau, la température (> 65 °C) et sa durée de maintien, les
teneurs en sulfates (SO3) et en aluminates (C3A) du ciment ainsi que la teneur en alcalins du
béton.
Tableau 9 : valeurs limites des classes d’exposition correspondant aux attaques chimiques des sols et eaux souterraines (NF EN 206-1/CN)
Des cycles de gel-dégel provoquent donc une fissuration dans la masse du béton (gel pur ou gel
interne). Sous l’action conjuguée des sels de déverglaçage, on observe également un écaillage de
surface.
Le principe général de protection du béton contre le gel consiste à incorporer un réseau de micro-
bulles d’air dans le béton frais (au moyen d’un adjuvant spécifique appelé entraîneur d’air)
permettant à l’eau résiduelle, présente dans le béton, une expansion sans dommage en cas de gel.
Le réseau de micro-bulles d’air doit être suffisamment dense pour limiter la circulation de l’eau
entre les bulles. Le béton est alors qualifié par des mesures de facteur d’espacement (appelé
Lbarre) entre les bulles d’air par analyse microscopique.
Il est également possible de résister aux cycles de gel-dégel sans incorporer d’air dans la texture
du béton, mais en augmentant la compacité du béton par une réduction de l’eau de gâchage (i.e.
en réduisant la taille des pores), ce qui est le cas de certains BHP. Dans ce cas, la performance du
béton doit être démontrée par un essai faisant subir à des éprouvettes en béton un grand nombre
(300) de cycles de gel-dégel (NF P 18-424 ou NF P 18-425).
La sensibilité à l’écaillage d’une formule de béton est étudiée au moyen de l’essai NF P 18-420.
Le mécanisme de corrosion des armatures peut être décrit globalement en deux phases
successives :
- Phase d’incubation : période durant laquelle les éléments agressifs pénètrent jusqu’à
l’armature au travers de la couverture de béton et induisent la corrosion
- Phase de croissance : période pendant laquelle la corrosion se poursuit avec une certaine
vitesse, conduisant à la formation de rouille et aux stades ultimes à la dégradation de la
structure
Les microcristaux de calcite jouent un rôle protecteur en obturant la porosité de surface mais la
consommation de chaux s’accompagne, dans la zone carbonatée, d’une chute de pH qui passe
environ de 13 à 8. Cette diminution entraîne, si les aciers sont placés dans cette zone, une
dépassivation des armatures et le déclenchement d’un processus de corrosion.
La lenteur des phénomènes a donc conduit les chercheurs à mettre en place des modélisations
mathématiques permettant d’évaluer numériquement l’avancée des fronts de carbonatation dans
le temps. La loi la plus classiquement utilisée pour déterminer la profondeur de carbonatation en
fonction du temps est une loi en racine carrée du temps :
x=K t
Avec :
x: profondeur de carbonatation en m
t: durée de l’exposition en s.
K: coefficient cinétique de carbonatation en m.s–1/2, qui dépend de nombreux paramètres
définissant le béton d’une part (rapport E/C, nature du ciment, résistance mécanique en
compression..), et l’environnement d’autre part (concentration en CO2, humidité
relative, ….)
Les chlorures liés se trouvent sous deux formes principales : physiquement adsorbés sur les
parois solides dans les pores ou chimiquement fixés par réaction avec certains composés du
ciment (essentiellement le C3A). Dans ce dernier cas, les composés formés sont du
monochloroaluminate de calcium encore appelé sel de Friedel (C3A.CaCl2.10H2O). Dans des cas
extrêmes, il est également possible de former du trichloroaluminate de calcium
(C3A.3CaCl2.30H2O).
Le processus de pénétration des chlorures dans le béton peut être décrit par un processus de
diffusion. De nombreux modèles reposent sur la seconde loi de Fick. Il est alors nécessaire
d’introduire un coefficient de diffusivité apparent (Dapp) qui tient compte des possibilités de
piégeage des ions chlore par la matrice cimentaire. Dans un milieu semi-infini, on a alors :
C ( x, t ) = C0 1 − erf
x
2 Dapp t
Co représentant la concentration en surface d’ions chlore.
On estime généralement que la corrosion peut s’amorcer lorsque la teneur en chlorures atteint
entre 0,4 et 1,0 % en poids par rapport au ciment, au droit des armatures.
Les normes actuelles (EN 206-1) proposent des spécifications pour formuler des bétons avec une
durée de vie supposée égale à 50 ans.
La conception de bétons pour une durée de vie plus importante (100 ou 120 ans) nécessite la
mise en œuvre d'une démarche performantielle, globale et prédictive de la durabilité des
structures en béton (armé ou précontraint), basée sur la notion d'indicateurs de durabilité et
combinant des mesures en laboratoire et des simulations numériques par le biais de modèles de
calcul développés par différents laboratoires.
En revanche la cinétique du mécanisme de corrosion des armatures a une incidence directe sur la
durée de vie escomptée des ouvrages. En général, on entend par « durée de vie » la période avant
laquelle le mécanisme de corrosion des armatures n’est pas susceptible de se produire. Dans ce
cas la qualité (et l’épaisseur) du béton d’enrobage est donc le facteur clé qui peut être quantifiée
On trouve dans la littérature (Guide AFGC publié en juillet 2004 et intitulé « Conception des
bétons pour une durée de vie donnée des ouvrages - Maîtrise de la durabilité vis-à-vis de la
corrosion des armatures et de l'alcali-réaction - Etat de l'art et Guide pour la mise en œuvre d'une
approche performantielle et prédictive sur la base d'indicateurs de durabilité ») des indications
sur les valeurs de seuils à respecter pour les différents indicateurs en fonction de la durée de vie
escomptée.
3- Les valeurs obtenues sur ces indicateurs de durabilité sont ensuite utilisées dans
une troisième étape qui consiste à estimer, par le biais de modèles numériques
prédictifs la dégradation potentielle du béton dans le temps, pour des conditions
environnantes données.
4- Enfin, lors du suivi de l’ouvrage, des mesures in-situ peuvent être faites afin de
valider (et le cas échéant recaler les paramètres de calculs) les profils (par
exemple de pénétration de chlorures dans l’épaisseur d’enrobage) obtenus par
simulation numérique. On peut citer que cette démarche est actuellement menée
(au LERM) pour le pont de Vasco-de-Gama (Portugal) et le pont de Rion-Antirion
(Grèce), avec un programme de surveillance étalé dans le temps.
2. La norme NF EN 206-1/CN est une norme de matériau et non de produit (pas de marquage
CE).
La classe Cl 0,4 représente la majorité des cas, et la Cl 0,65 une spécificité française.
La norme donne les spécifications pour résister aux agressions de l’environnement en termes de
propriétés et de valeurs limites de composition du béton.
Les valeurs limites, relatives à chaque classe d’exposition, sont spécifiées pour chacune des
propriétés suivantes :
– Type et classes de constituants autorisés,
– Rapport maximal Eauefficace / Liantéquivalent,
– Classe de résistance minimale,
– Dosage minimal en liant équivalent,
– le cas échéant : Teneur minimale en air dans le béton.
Il convient de préciser que la norme NF EN 206-1/CN permet également que les spécifications
relatives aux classes d’exposition puissent être définies en utilisant des méthodes
performentielles permettant de démontrer l’équivalence de performance (confert § 4.1.2).
BPS : NF EN 206-1/CN - Marque NF - XF1 (F) - Cl 0,40 - C25/30 cyl - CEM II/B (S) 32,5 N
CE - S : 130 mm - Dmax 22,4 mm
Avec :
BPS NF EN 206-1 Béton à propriétés Spécifiés selon NF EN 206-1
Marque NF Béton provenant d'une centrale titulaire du droit d'usage de la
marque NF-BPE.
XF1 (F) Classe d'exposition (Version française)
Cl 0,40 Classe de chlorures
C25/30 cyl Classe de résistance du béton et mode de contrôle (cylindre)
CEM II/B (S) 32,5 N CE Nature et classe du ciment, marquage CE
S : 130 mm Classe ou valeur cible d’affaissement (S) ou d’étalement (F)
Dmax 22,4 Dimension maximale du granulat
8. Les classes de consistances du béton concernent les classes d’affaissement mais également
d’autres types de classifications (Vébé, serrage ou étalement).
EN 12350-2 : Essai sur béton frais – affaissement (Slump) EN 12350-3 (P 18-429) : Essai sur béton frais - Vébé
D’un point de vue pratique, la classe d’affaissement S5 est à proscrire, et il convient de lui
préférer une classe d’étalement F4 ou F5, voire préférablement les classes d’étalement
(Slump Flow – SF) conformément à la norme NF EN 12350-8, correspondant à l’utilisation
de bétons autoplaçants tels que définis dans la norme NF EN 206-9 :
Tableau 13a : valeurs limites applicables en France pour la composition et les propriétés du béton en fonction de la classe d’exposition selon la
norme NF EN 206-1/CN
Ces documents servent généralement de support technique pour la rédaction des cahiers des
charges des projets.
Le présent fascicule est destiné aux ouvrages de génie civil en béton armé et précontraint et fixe
les obligations de l'entrepreneur concernant :
– les règles techniques à observer pour l'exécution des ouvrages ;
– les règles de l'organisation à mettre en place en vue d'assurer l'obtention de la qualité requise.
Les bétons utilisés restent conformes à la norme NF EN 206-1/CN mais intègrent des exigences
complémentaires dans un objectif de viser une durée de vie de 100 ans (supérieure aux 50 ans
visés par la NF EN 206-1) concernant :
– la prévention des désordres dus à l’alcali-réaction ;
– la prévention des désordres dus aux réactions sulfatiques internes ;
– la durabilité des bétons durcis soumis au gel, ou au gel et aux fondants, selon la classe
d'exposition ;
– la limitation de la fissuration du béton ;
– la limitation des retraits thermique, endogène, de dessiccation ;
– la qualité des parements.
Les spécifications correspondantes à chaque classe d’exposition sont, plus sévères que celles
prévues dans la NF EN 206-1/CN.
• Spécifications sur les matériaux basées sur des normes d'essais périmées
– Confusion entre différentes normes (périmées) traitant de la propreté des sables
– Obligation de critères de dégagement de chaleur des ciments (mesuré seulement à
titre indicatif par les cimentiers) alors que des critères sur bétons sont plus
adéquats
On trouve dans de très nombreux CCTP des exigences concernant non seulement une obligation
de résultats (par le biais de la définition d’un niveau de prévention – par exemple B) et de
moyens (par l’exigence d’un type de granulats – par exemple NR).
Le Guide LCPC de 1994 propose une démarche cohérente sur le sujet consistant à :
De nombreux CCTP ont souvent tendance à spécifier l’utilisation de granulats NR qui sont
« inexistants » dans certaines régions et peuvent alors conduire à des conséquences très
importantes sur l’économie des Projets.
Le fascicule de documentation FD P 18-326 défini canton par canton les classes d’exposition à
retenir pour les bétons considérés.
La tendance actuelle de nombreux CCTP est de spécifier, quelle que soit la zone géographique,
des bétons devant résister au gel sévère.
Il convient de mentionner que la norme NF EN 206-1/CN stipule donc que, à l’exclusion des
éléments très exposés aux sels de déverglaçage (i.e. bétons de superstructures), un béton XF2
peut être formulé sans air entraîné mais en considérant les spécifications correspondant à la
classe XD3.
La future version du Fascicule 65 inclura par ailleurs un chapitre intitulé « cas particulier de la
classe XF2 » dans lequel il sera indiqué que les préconisations indiquées ci-dessus par la norme
NF EN 206-1/CN s’appliquent et que notamment pour les ouvrages d’art on appliquera les
spécifications correspondant à la classe XD3 et l’on ne spécifiera une teneur en air supérieure à 4
% que pour les éléments très exposés (ceux qui présente des surfaces horizontales soumise aux
stagnations d’eau et aux projections directes de sels de déverglaçage : corniches, solins
d’ancrages des joints de chaussée, longrines d’ancrage des dispositifs de retenue…) situés en
zone de gel modéré et salage fréquent.
En fait, le fait d’appliquer les spécifications correspondantes à la classe XD3 revient à privilégier
l’utilisation d’un béton sans air ce qui est favorable à la protection des armatures (meilleure
résistance à la pénétration des chlorures).
Outre le risque de formation potentielle d’ettringite différée dans le béton durci (voir paragraphe
3.4.1.2), il en résulte un risque de fissuration dès les premiers âges du béton :
- fissures traversantes dans la structure à cause d’une élévation du béton à cœur importante,
combinée avec le retrait d’auto-dessiccation,
- fissures de surfaces liées à un gradient de température entre le cœur et la peau du béton,
combinées avec le retrait de dessiccation.
L’analyse de ce risque en simultanée avec les autres paramètres (classes d’exposition) permet de
retenir les moyens adéquats pour respecter une obligation de résultats, notamment la durabilité
du béton escomptée pour un ouvrage dans un environnement donné.
Cependant, certains CCTP imposent des obligations de moyens sur la nature du ciment et son
dosage incompatibles avec l’obtention de critères satisfaisants pour lutter contre le phénomène de
retrait thermique. Dans certains cas extrêmes, il est nécessaire d’envisager un refroidissement du
béton par le biais d’un circuit de refroidissement à l’eau noyé dans la masse de béton.
Les principaux points à étudier lors de l’évaluation d’une centrale à béton sont :
o Structure Technique
o Examen de l’installation (une visite sur place s’impose …)
Type de centrale (fixe semi-mobile …)
Capacité effective en m3/heure
Type de malaxeur
Age
Etat général de l’installation
Nombre de silos à ciment et additions
Nombre de cases à granulats
o Environnement commercial
o Rapport marché à conclure et capacité de production
o Références récentes
o Marchés en cours de livraison ou prévus dans les prochains mois
o La notation Qualité
o Recherche interne dans l’entreprise
o Retour d’expérience des conducteurs, notation dans les documents qualité des
chantiers précédents
o Respect des délais
Le choix de la consistance du béton frais doit intégrer les autres éléments listés ci-dessous :
• Densité de ferraillage
• Pente (surface libre)
• Possibilités de vibration
• Poussées du béton
• Aspect des parements
Il est impératif de s’assurer du maintien de la consistance du béton frais jusqu’à la fin de la mise
en œuvre en intégrant :
• Le temps de transport entre la centrale à béton et le lieu de livraison
(chantier).
• La durée estimée de la mise en œuvre (temps de vidange d’une toupie de
volume donnée).
• Les conditions climatiques particulières (bétonnages par temps
chaud/temps froid).
– Caractéristiques de pompage
Il est impératif de s’assurer du caractère « pompable » du béton dans les conditions définies par
le chantier en réalisant un essai de convenance représentatif des conditions de mise en œuvre :
• Circuit de pompage : longueur, dénivelé.
• Pompe automotrice à flèche.
– Aspect de parement
Il convient de s’assurer de l’adéquation de la formule béton (quantité minimale de « fines »,
nature du liant) avec le niveau de parement spécifié contractuellement, au niveau de la planéité,
de la texture et de la teinte (fascicule de documentation P 18-503 (novembre 1989).
- Les vérifications des données introduites par le chef de centrale (vérification du volume d’eau
efficace à partie des teneurs en eau des constituants, des adjuvants et de l’eau de gâchage).
N 12 40 75 100 200
K (n) 2,0 2,0 1,90 1,86 1,80
• Pour les bétons soumis aux classes d’exposition XF3 ou XF4 : des gâchées prévues dans
les Recommandations pour la durabilité des bétons durcis soumis au gel ;
Dans le cas des bétons autoplaçants (BAP), un programme d’essais ajusté, s’appuyant sur les
récentes retombées du Projet National B@P est précisé dans le chapitre 87 du fascicule 65 auquel
il conviendra des se référer utilement.
Chaque gâchée donne lieu à des essais permettant de vérifier le comportement rhéologique, la
résistance en compression (moyenne des mesures de 3 éprouvettes à 28 jours) et les autres
caractéristiques spécifiées.
L’épreuve d’étude est probante si, sur la formule nominale, la consistance mesurée se trouve
dans la fourchette requise (permettant une mise en œuvre correcte du béton) et si le résultat fCE
de l’essai de compression (moyenne des mesures sur les trois éprouvettes) satisfait les deux
conditions suivantes :
fCE > fc28 + λ (CE - Cmin)
fCE > fc28 + 2 x S
Avec :
fc28 la résistance caractéristique spécifiée.
Cmin la valeur minimale garantie de la résistance à la compression à 28 jours du ciment,
pouvant être respectée pour le ciment choisi, observée pendant une durée
significative au cours de l’autocontrôle du fournisseur (A défaut de résultats de
l’autocontrôle du fournisseur, Cmin est pris égal à la valeur minimale de la
résistance du ciment, ressortant de la norme correspondante.
CE la résistance à la compression à 28 jours effective du ciment utilisé pour
l’exécution de l’épreuve.
λ un coefficient pris en général égal à 1 sauf justification probante.
S l’écart-type prévisionnel de la distribution des résistances (au minimum 3 MPa).
D’autre part, on vérifie sur les formules dérivées à ± 10 l/m3 d’eau (± 5 l/m3 pour les BHP) que
l’outil de mesure de l’affaissement ou de l’étalement du béton retenu (cône d’Abrams ou table
DIN) est sensible à ces variations et on fixe la plage d’ouvrabilité correspondante.
De plus, les résultats des essais de résistance en compression à 28 jours effectués sur les formules
dérivées de la formule nominale doivent être compris dans la fourchette fCE ± 15 % fCE.
La durée de ces essais est de l’ordre de 1 mois (fabrication puis échéances jusqu’à 28 jours).
D’autres essais peuvent (doivent) également être envisagés en fonction des nécessités du cahier
des charges lors de ces épreuves d’études :
- Essais de retrait à 28 jours. Ces essais peuvent être menés en parallèles des essais
précédents et n’ont donc qu’une faible incidence sur le planning.
Afin de s’assurer de la conformité des matériaux livrés sur la centrale, il convient de réaliser des
prélèvements sur chacun des constituants utilisés dans la formule :
- Déroulement de la convenance
• Mesure de la température du béton frais et de l’ambiance à 0.15 tm, 0.5 tm, tm.
• Si le béton contient un agent entraîneur d’air, mesure de l’air occlus à 0.15 tm, 0.5
tm, tm (en sortie de pompe le cas échéant).
• Confection d’une série de 6 éprouvettes sur chacune des charges pour essais à la
compression à 7 et 28 jours (3 éprouvettes par échéance).
Avant chaque prélèvement, le béton doit être malaxé à vitesse rapide à raison d’au moins 1
minute.
- Béton témoin
Il est prévu, pour les bétons apparents, de réaliser le coulage d’un mur ou d’une partie d’ouvrage
témoin en béton lors de la convenance, afin de vérifier les moyens de mise en œuvre du béton
dans l’ouvrage (pompabilité du béton par exemple), l’enrobage des armatures et la mise en place
du béton, les moyens de serrage du béton (vibration), et enfin les aspects de parements obtenus
(bon choix de la qualité de peau du coffrage et de l’huile de démoulage).
- Critère d’acceptation
La durée de ces essais est de l’ordre de 1 mois (fabrication puis échéances jusqu’à 28 jours).
- Le contrôle de production à la charge du producteur de béton tel que défini dans la norme
NF EN 206-1/CN.
- Cas des familles de béton : "Groupe de compositions de béton pour lesquelles une relation
fiable entre les propriétés pertinentes a été démontrée : cette démonstration étant
consignée par écrit et conservée".
Nombre « n » de résultats Critère 1 Critère 2
Production d’essai de résistance dans le Moyenne de n Chaque résultat
groupe résultats (Fcm) en individuel d’essai
MPa (Fci) en MPa
Initiale 3 ≥ fck + 4 ≥ fck - 4
Continue 15 ≥ fck + 1,48 σ ≥ fck - 4
Tableau 19 : critère de conformité des familles de béton selon la norme NF EN 206-1
Chaque prélèvement donne lieu, après contrôle d’affaissement au cône d’Abrams, à la confection
d’un ensemble d’éprouvettes (séries de 3 selon Fascicule 65, séries de 2 selon DTU 21) pour
écrasement à la compression à 28 jours (et éventuellement pour essais à 7 jours).
Dans le cas du fascicule 65, la fréquence d’échantillonnage est définie de la manière suivante :
V ≤ 100 m3 n=3
100 < V ≤ 200 n=4
etc. (+ 1 par tranche de 100 m3)
Tableau 20 : fréquence d’échantillonnage du contrôle selon le Fascicule 65
Dans le cas du DTU 21, la fréquence d’échantillonnage est définie dans le tableau suivant :
ouvrages Au minimum exigence Mesures selon les Au minimum exigence Mesures selon les
particuliers de la catégorie C documents particuliers de la catégorie C documents particuliers
PA PB PC du marché du marché
Tableau 21 : fréquence d’échantillonnage du contrôle selon le DTU21
Eau
1/3
4 5 6
25 fois sans
toucher le fond 25 fois
2/3
7 8 9
25 fois
10 11 12
Affaissement (cm)
13 14
Enregistrement Nettoyage
de la valeur
Les essais Vébé et d’indice de serrage s’appliquent aux bétons très fermes et ne concernent donc
pas les chantiers courants.
1 2 3
Eau
Eau 1/2
Table DIN
4 5 6
10 fois
10 fois
en surface
en surface
7 8 9
15 fois
10 11 12
D1 Enregistrer
la valeur
D2
1 2 3
90 cm
4 5 6
Enregistrement
de la valeur
D2
D1
Nettoyage
25 fois
Identification de l'éprouvette
(date, heure, chantier, partie ≈100 mm
d'ouvrage, n° du bon de béton)
4 5 6 7
25 fois
25 fois
8 9
Règle
d'arasement (*)
45 cm
6 cm
10 11 12
Couvercle Conserver les éprouvettes entre Les transporter au laboratoire
15 et 30°C à l’abri du froid et de pour conservation normalisée
la dessiccation pendant 24 à 72
heures
Figure 6 : Synoptique de la confection des éprouvettes cylindriques φ 16 x 32 par piquage (Affaissement ≥ 100 mm)
Avec :
Fck = résistance caractéristique souhaitée
k1 et k2 = valeurs dépendant du règlement applicable
Dans le cas du fascicule 65 et pour une fabrication certifiée, la conformité du béton est établie
selon le tableau suivant :
Dans le cas du DTU 21, la présomption de conformité est établie selon le tableau suivant :
6.1 Exigences essentielles et adéquation de la formule de béton avec les méthodes de mise
en œuvre
Au stade de la mise au point d’une formule de béton pour un chantier, il est impératif de
s’interroger sur le type de béton à formuler pour l’utilisation souhaitée. Les questions essentielles
à se poser, en sus des exigences du cahier des charges du béton, sont les suivantes :
1- Quelle est la consistance visée (Affaissement / Etalement) et quelle doit être la durée
pratique d’utilisation du béton frais ?
2- Quel sera le délai maximal pour le mariage entre deux couches ?
3- Quel est le mode de transport et de mise en œuvre retenu pour le béton (Benne à volant,
benne à manchette, tapis, pompe, ...) ? Le cas échéant définir avec le plus de précision
possible le circuit de pompage.
Les formules de bétons de préfabrication sont souvent optimisées et exigent une parfaite
maîtrise de la quantité d’eau de gâchage.
Le paramètre essentiel réside dans l’aptitude du béton à être pompé selon la configuration du
circuit de pompage.
- Au niveau du coffrage
Point à contrôler Risques encourus
étanchéité Nids de cailloux, tâches noires
propreté Parements tachés
huilage Arrachement, bullage, taches
Serrer le béton
Remplir le moule
Figure 7 : Illustration de la vibration (schéma 1)
Dans le cas de bétons de type BHP de consistance fluide, l’utilisation de règles vibrantes pour
des surfaces inclinées avec des pentes supérieures à 3 % doit faire l’objet d’essais préliminaires.
L’efficacité de la vibration externe est optimale pour des épaisseurs de béton inférieures à 50 cm.
L’utilisation de la maturométrie facilite le contrôle des résistances au jeune âge du béton en cours
de chantier mais nécessite une mise en place soigneuse.
Toutefois, cette méthode n’est pas toujours fiable car les éprouvettes sont rarement effectivement
représentatives du béton in situ à cause d’une part de la différence d’effet de masse, et d’autre
part de l’écart entre les historiques de température des éprouvettes et du béton dans l’ouvrage.
6.4.1.2 Scléromètre
On peut également mentionner la méthode de mesure de dureté de surface par sclérométrie. Son
défaut principal réside dans le fait que la mesure est superficielle alors que la résistance au jeune
âge est requise au sein du béton (derrière les plaques d’ancrage de précontrainte par exemple).
6.4.2 La maturométrie
6.4.2.1 Principe
La maturométrie consiste, à partir du suivi de la température au sein de l’ouvrage, à déterminer
par calcul (au jeune âge) le degré d’avancement des réactions d’hydratation correspondant au
durcissement du béton. Le concept de «maturité» permet de traduire l’état de mûrissement du
béton, c’est à dire son niveau de durcissement. Il intègre les effets couplés de la température et du
temps sur la cinétique de mûrissement du béton.
Le concept de maturométrie est basé sur le fait que : "deux bétons de même composition ayant
même valeur de maturité auront même résistance quelle que soit l’histoire des températures
ayant conduit à cette valeur de maturité". Il est donc possible de connaître la résistance du béton
in situ à partir de la relation [degré d’avancement / résistance], i.e. [âge équivalent / résistance],
déterminée par étalonnage pour une formulation de béton particulière.
Le concept «d’âge équivalent» est défini par rapport à une température de référence, en général
20°C. L’âge équivalent correspond au temps durant lequel le béton doit être maintenu à la
température de référence afin d’obtenir la même valeur de maturité (caractérisée par exemple par
la résistance mécanique) que dans les conditions de cure réelle dans l’ouvrage. Il est défini par la
loi d’Arrhénius donnée ci-dessous.
Par exemple, pour un coefficient d’activation E/R = 4000 K, un mûrissement d’une heure à 40
°C correspond à un mûrissement à 20 °C de 2 h 25.
Ainsi, pour un béton donné, caractérisé par son énergie d’activation apparente et sa courbe de
référence (relation [maturité / résistance]), l’application de la loi d’Arrhénius permet de
transformer un historique de température quelconque en une valeur de maturité de laquelle on
peut déduire la résistance mécanique.
6.4.2.2 Avantages
Les avantages de la maturométrie tiennent avant tout à la représentativité des mesures effectuées
par rapport aux méthodes traditionnelles basées sur les éprouvettes d’information. Il est possible
de traiter de façon plus fine l’évaluation de la résistance au jeune âge en définissant par exemple
les points critiques de l’ouvrage. L’information est quasi-instantanée et ne nécessite pas de
transporter des éprouvettes, de fixer et organiser des échéances d’écrasement. Elle est également
plus riche qu’un simple résultat d’écrasement puisqu’on peut facilement prévoir le délai
nécessaire à l’obtention de la résistance requise (par extrapolation sur la courbe de température).
Les données fournies peuvent permettre de vérifier l’adéquation des systèmes d’isolation ou de
chauffage in situ.
La maturométrie peut s’appliquer avec différents matériels qui consistent soit en un logiciel
traitant les données fournies par un enregistreur de température, soit en un maturomètre (appareil
réunissant les fonctions d’acquisition et de calcul).
La maturométrie reste applicable dans le cas particulier de béton à longue période dormante
(température faible ou retard lié à l’adjuvantation) mais perd de son intérêt (résultats
d’étalonnage dispersés conduisant à des prévisions parfois excessivement pessimistes).
L’énergie d’activation, qui décrit la sensibilité du béton à la température, peut être déterminée en
vérifiant qu’une formule de béton donnée, soumise à des historiques de température sensiblement
différents, conduit à la même corrélation [âge équivalent / résistance].
On obtient cette différenciation par exemple en confectionnant à partir d’une même charge deux
séries d’éprouvettes conservées pour l’une en ambiance extérieure (ou en laboratoire à 20°C) et
pour l’autre en conditions quasi-adiabatiques (en caisse calorifugée). En écrasant ces éprouvettes
à différentes échéances tout en notant en parallèle leur maturité obtenue à partir de leur historique
de température, on construit deux courbes que l’on superpose ensuite en faisant varier l’énergie
d’activation. Les deux courbes resserrées obtenues permettent de définir un fuseau dont
l’enveloppe inférieure est considérée comme la courbe d’étalonnage. L’énergie d’activation
apparente obtenue n’est validée que sur la plage de températures correspondant aux
historiques extrêmes testés. Pour des températures basses, du fait de l’importance de la période
dormante, il faut vérifier la validité du coefficient par un étalonnage spécifique. A noter que ce
cas de température est en contradiction avec les objectifs recherchés de résistance élevée au jeune
âge. Pour les chantiers visant l’optimisation des cycles, il est clair qu’il faut garantir une
température minimum du béton frais (le gâchage à l’eau chaude permet d’assurer généralement
un minimum de 15°C) et chauffer le béton en coffrage par temps froid.
La courbe de référence est alors définie à partir de cette courbe d’étalonnage, obtenue par la
méthode de superposition, en intégrant un facteur de sécurité. Il est ensuite nécessaire d’effectuer
des contrôles de conformité périodiques pour vérifier qu’il n’y a pas de dérive dans les
performances du béton au jeune âge (notamment si les conditions de température s’écartent du
domaine correspondant à celui de l’étalonnage).
Les bétons (traditionnels ou autoplaçants) sont obligatoirement formulés avec une quantité d’eau
supérieure à celle strictement nécessaire à l’hydratation du liant. Le risque de fissuration de
surface du béton est lié à une migration d’une partie de l’eau excédentaire vers l’extérieur du
béton qui, outre la formation d’une porosité capillaire ouverte préjudiciable aux performances
mécaniques et de durabilité du béton, génère des variations dimensionnelles (retrait) qui
contribuent fortement aux fissurations constatées sur les surfaces des bétons.
Il convient de rappeler qu’une cure inadaptée peut également entraîner des désordres allant à
l’encontre du but recherché. C’est le cas de cure à l’eau pouvant entraîner, dans certaines
conditions, un choc thermique ou un affaiblissement de la qualité de la peau du béton par un
excès d’eau apporté par la cure. Dans tous les cas, la compatibilité avec la pose d’un revêtement
ultérieur doit être prise en compte.
Enfin, une cure inappropriée ou mal réalisée peut entraîner des défauts de parement important
comme des coulures sur les éléments verticaux ou des tâches sur le béton.
En ce qui concerne l’incidence de la température sur la durée de cure (qui commence à la fin de
la mise en œuvre du béton) à considérer, il est important de rappeler que de fortes températures
ont une double incidence sur le béton et sont susceptibles d'influencer la durée de cure :
- Dans un sens la cinétique de prise de résistance (et donc la connectivité des pores)
augmente ce qui est favorable à diminuer la durée de cure.
Le fascicule 65 propose le tableau (reporté ci-dessous) précisant des durées forfaitaires de cure.
La durée de cure d’un béton peut cependant être optimisée par le biais d’une étude spécifique
basée sur les principes de maturométrie en déterminant un âge équivalent du béton par rapport à
la température de référence de 20 °C. Dans ce cas, la durée minimale de la cure est égale au délai
nécessaire à l’obtention d’une maturité suffisante du béton de surface pour minimiser la
sensibilité à la dessiccation.
Le temps de maintien en coffrage ainsi que les périodes où l’humidité relative de l’air est
supérieure à 80% et la vitesse de vent est inférieure à 30 km/h sont comptabilisés dans le temps
de cure.
Avec r = fc2 / fc28, éventuellement déterminé à l’issue des épreuves d’études ou de convenance.
- Pour les éléments horizontaux : d’avoir recours préférablement aux produits de cure ou à
une pulvérisation d’eau si la durée de cure préconisée n’est pas trop longue et si un
éventuel risque de gel est exclu. La mise en œuvre de bâches est également envisageable
mais généralement peu pratique sur chantier avec un risque de retard de mise en œuvre
effective de la cure sur le béton frais.
Quelle que soit sa position et afin de permettre un accrochage convenable, il importe d'obtenir
sur la face devant recevoir un béton frais, une surface rugueuse, exempte de laitance, de
poussières, d'aspérités friables, de déchets de bétons, d’eau résiduelle et de toutes matières
étrangères.
Quelle que soit la technique choisie, il faut éviter de « déchausser » les granulats. Si tel était le
cas, il y aurait lieu de les éliminer.
Dans le cas de surfaces horizontales, il est également envisageable de laver la surface du béton en
cours de prise (2 à 3 heures après la fin du bétonnage) au moyen d'une lance à eau et à air jusqu'à
disparition de la laitance et mise à nu des granulats.
Si le grillage est arraché après le début de prise du béton, il faut traiter la surface pour éliminer
les granulats déchaussés. Le traitement de la surface est à réaliser à l’eau sous pression suivi d’un
soufflage à l’air déshuilé.
Si le remplissage de béton est incomplet derrière le métal déployé, il est nécessaire de retirer ce
dernier au droit des zones concernées et de traiter la surface de reprise.
Pour des travaux de réparation (reprises de bétonnage sur des bétons âgés de plusieurs
semaines), l’application de recommandations complémentaires (élimination de volumes
importants de béton dégradé, préparation spécifique du support (humidification), etc …) peut
s’avérer nécessaire.
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