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Presenter par:

ZAINOUDINE Said Ismaila


PLAN
Introduction

I. Les types d’asymétrie d’information

a. La sélection adverse ou anti-sélection

b. Alea moral ou hasard moral

II. Les effets de l'asymétrie d'information sur le marché bancaire

III. Les solutions possibles face aux asymétries d’information

Conclusion
Introduction
L’asymétrie d’information décrit une situation dont tous les
intervenants à un marché n'ont pas accès à la même information.
Elle s’oppose à la transparence de l’information, l’une des cinq
conditions de la concurrence pure et parfaite. Cette asymétrie
d’information est plus rencontrée dans le secteur des assurances où
les assurés sont plus informés que les assureurs.

Le secteur bancaire n’est pas écarté de ce problème d’asymétrie


d’information car, les prêteurs connaissent trop peu les
emprunteurs et leurs projets pour pouvoir prendre les bonnes
décisions. Mais les banques de part leur position d’intermédiaires et
de leur rôle de gestionnaires de comptes des clients qui sont ces
emprunteurs, elles contribuent à réduire les asymétries
d’information et à une distribution rationnelle des ressources dans
une économie. On rencontre deux types d’asymétrie d’information :
la sélection adverse et l’aléa moral.

I. Les types d’asymétrie d’information


a. La sélection adverse ou anti-sélection
Elle est le problème crée par l’asymétrie de l’information avant
qu’une transaction n’ait lieu. Cela se produit lorsque les
emprunteurs les plus susceptibles de conduite à de mauvais
résultats sont ceux qui recherchent le plus activement du crédit, et
qui ont le plus de chance d’en obtenir. La sélection adverse est liée à
l'impossibilité pour la banque de distinguer les bons projets des
projets risques parmi ceux proposes par les clients. La sélection
adverse apparait lorsque certaines informations pertinentes sur la
situation du client ne sont pas connues par la banque. Ce type
d'asymétrie d'information conduit a une allocation inefficace du
crédit, notamment a un phénomène de « surprime de risque »
La banque se trouve face à des demandeurs de crédit de qualité
douteuse, elle peut être tentée d’appliquer des taux d’intérêts
élevés. Selon Stiglitz et Weiss (1981), un taux d'intérêt élevé peut
pousser les établissements de crédit à entreprendre les projets dont
la probabilité de succès est faible et inciter les clients les moins
risques à quitter le marche du crédit. Par contre, un taux inferieur
les attirera. Ce type d'information (ex-ante) est au centre de la
genèse du risque découlant de l'octroi de crédit.

b. Alea moral ou hasard moral


L’aléa moral est une asymétrie d’information sur le comportement
d’un de deux parties. Il est défini comme l'impossibilité pour le
principal (la banque) d'obtenir des informations sur le
comportement non observable de l'agent (client) susceptible de
mettre en échec l'exécution du contrat.

Dans le cadre de la relation banque/client, l'alea moral se pose à la


suite de l'octroi de crédit.

La banque se trouve dans un cadre d'insuffisance d'information a


propos des actions prises par le client et en particulier la situation
exacte du projet. L‘établissement de crédit peut se réserver le droit
de contrôler l’activité de son client afin de s'assurer que ce dernier
ne cherchera pas a dissimuler les rendements réels du projet
d'investissement qu'elle a finance et qui devraient rembourser le
crédit. Toutefois, les informations qu'elle pourrait obtenir de ce
contrôle ex-post ne peuvent être garanties comme fiables. Par
conséquent, la banque demeure exposée au risque de non-
remboursement.
II. Les effets de l'asymétrie d'information sur
le marché du crédit
Le banquier, prêteur sur le marché du crédit, ne connaît
qu'imparfaitement les risques afférents aux prêts qu'il accorde. En
revanche, les emprunteurs connaissent parfaitement la probabilité
de réussite de leur projet. Il y a donc une asymétrie d'information
qui va provoquer une Anti sélection. Les banques fixent des taux
d'intérêt assez élevés pour leur permettre de se couvrir de la
probabilité de tomber sur de «mauvais emprunteurs», mais ces taux
risquent de faire fuir les « bons emprunteurs » qui mériteraient des
taux d'intérêt plus faibles. Comme les emprunteurs risqués ont une
demande de crédit moins élastique au taux d'intérêt, la banque
sélectionne involontairement les emprunteurs risqués et se voit
dans l'obligation d'augmenter encore ses taux. Il existe un seuil au-
dessus duquel l’augmentation du risque est plus forte que
l’augmentation du taux. Les intermédiaires renoncent à augmenter
leur taux d’intérêt au-delà. Non seulement les emprunteurs à faible
risque n’ont pas pu trouver les moyens de financer leur projet, mais
tous les emprunteurs à haut risque n’ont pas réussi à se faire
financer car le crédit a été rationné ; le marché s’est clos sans être
soldé (égalité entre l’offre et la demande). L’anti sélection induite
par l’asymétrie d’information montre que les perdants sont toujours
les bons clients.

III. Les solutions possibles face aux asymétries


d’information
Puisque le problème provient d’un déficit d’informations, la solution
consiste à en produire et à les diffuser. Pour cela les individus
doivent envoyer des signaux de nature à rassurer leurs partenaires
dans l’échange : il peut s’agir de garanties, de cautions, etc. La
« réputation » peut aussi jouer un rôle important pour compenser
l’asymétrie d’information (mais il faut, dans ce cas, renoncer à l’une
des conditions de la concurrence pure et parfaite : l’homogénéité du
produit…).

Il peut aussi y avoir le recours à une intervention extérieure : les


« experts », les associations, les forums (en particuliers Internet)
peuvent participer à générer de l’information.

Enfin, l’information peut être « garantie » par des systèmes de


normes et de certifications diverses, mises en place notamment par
l’État mais pas uniquement…). En ce sens, le diplôme peut être
présenté comme une sorte de certification qui fournit de
l’information à un employeur potentiel…

D’une manière générale, il s’agit d’envoyer un signal qui puisse


convaincre de la possible confiance, de l’absence de risque et de la
qualité de produits.

Conclusion
Pour conclure, l’asymétrie d’information sur le marché bancaire peut
augmenter le niveau du risque de crédit, ce qui peut affecter la croissance
économique. Ainsi, la présence d’asymétrie d’information conduit à une
situation d’équilibre inefficace. Il est donc important des institutions, des
règles ou bien des obligations corrigent ce problème d’asymétrie
d’information afin de restaurer l’efficacité à l’équilibre.

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