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Société : En Inde, deux sœurs ont été condamnées à être violées

Publie le lundi 31 août 2015

Un conseil de village indien a décidé que deux sœurs âgées de 23 et 15


ans seraient violées et exhibées nues pour punir les actions de leur frère.
Ce dernier s’est enfui avec une femme d’une caste supérieure déjà mariée.
Une affaire dévoilée par Amnesty International qui s’est rapidement
mobilisée pour empêcher la sentence.

En Inde, la condition de la femme reste précaire. Nous avons encore pu le


constater avec l’histoire de Meenakshi Kumari, 23 ans, et sa sœur de 15
ans. Le 30 juillet dernier, les jeunes filles ont été condamnées à être violées
et exhibées nues dans leur village avec le visage peint en noir.

Comme l’a expliqué Amnesty International qui a révélé l’affaire, cette


sentence a été décidée par un conseil d’anciens exclusivement composé
d’hommes de la plus haute caste de la société indienne, les Jat.

Ces dernières ont puni Meenakshi et sa sœur pour déshonorer leur famille
après que l’un de leurs frères, Ravi, se soit enfui avec une femme Jat.
D’après Zee Media, ils avaient tenté d’être ensemble avant qu’elle ne soit
mariée contre son gré à un autre homme en février.

Apparemment, dès la fugue du couple, en mai, Meenakshi et sa famille ont


pris la décision de quitter leur village par peur de représailles. Ils ont ainsi
fait appel à la Cour Suprême indienne pour leur demander de leur offrir une
protection.
Le père, lui, a déposé deux plaintes affirmant que sa famille avait été
harcelée par celle de la femme Jat, ainsi que par la police. Notons que leur
maison a été saccagée après leur départ. Ce dernier s’inquiéterait aussi
pour la vie de la fugueuse qui serait enceinte du frère de Meenakshi.

Une sanction illégitime

Très rapidement, Amnesty International s’est mobilisée pour dénoncer cette


punition scandaleuse et surtout illégale. Comme l’a expliqué l’ONG, les
conseils de village comme cela sont très répandus dans les zones rurales
de l’Inde.

Composés d’hommes des castes les plus élevés, ils sont souvent très
influents et font loi au niveau local. « La décision des Jats est sans appel »,
a confié un frère de Meenakshi.

Malgré tout, bien que les sentences de ces conseils soient souvent
appliquées, ces derniers ne sont en aucun cas reconnus par la justice
gouvernementale. « La Cour Suprême d’Inde les a décrits comme des
‘tribunaux fantoches’ et a déclaré illégales leurs décisions », a affirmé
Amnesty International.

L’ONG a donc lancé une pétition pour que la justice empêche cette
condamnation : « Rien ne justifie cette odieuse punition. Ce n’est pas
juste. Ce n’est pas normal. Et c’est illégal. Nous demandons aux
autorités locales d’intervenir immédiatement ». Ce manifeste a
rapidement était soutenu et a dépassé les 50 000 signatures près de 24
heures après sa mise en ligne.

Source : aufeminin.com
Source: Autre Presse

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