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Exercices de Mathématiques

Lois de composition (III)


Énoncés

Énoncés des exercices

Exercice 1 [ Indication ] [ Correction ]


Soit E un ensemble muni d’une loi de composition ?, associative et commutative.
On suppose de plus que pour tout x de E, x ? x = x.
1. Donner des exemples d’une telle situation.
2. Montrer que xRy ⇔ x ? y = y définit une relation d’ordre sur E.
3. Montrer alors que pour tous éléments x, y de E, sup{x, y} = x ? y.

Exercice 2 [ Indication ] [ Correction ]


Soit E un ensemble fini muni d’une loi associative, notée multiplicativement.
Montrer que pour tout a de E, il existe un entier m tel que x = am soit idempotent (x2 = x).

Exercice 3 [ Indication ] [ Correction ]


Soit (E, ≤) un ensemble ordonné muni d’une loi ? telle que :

a ? b ≤ a, a ? b ≤ b

3
∀ (a, b, x) ∈ E ,
(x ≤ a) et (x ≤ b) ⇒ x ≤ a ? b

1. Montrer que la loi ? est commutative.


2. Prouver que pour tout a de E, a ? a = a.
a≤b⇒a?c≤b?c

3. Vérifier que
(a ≤ b) et (c ≤ d) ⇒ a ? c ≤ b ? d
4. Montrer que la loi ? est associative.

Exercice 4 [ Indication ] [ Correction ]


Soit E un ensemble muni d’une loi ? associative. Pour tout a de E, on définit les applications
ga et da de E dans E : ∀ x ∈ E, da (x) = x ? a et ga (x) = a ? x.
1. Montrer que s’il existe a dans E tel que ga et da soient surjectives, alors E possède un
élément neutre pour la loi ?.
2. Montrer que si pour tout a de E les applications ga et da sont surjectives, alors tout
élément de E possède un inverse pour la loi ?.

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Lois de composition (III)
Indications, résultats

Indications ou résultats

Indication pour l’exercice 1 [ Retour à l’énoncé ]

1. E = P(F ) avec la loi “réunion” ou la loi “intersection”.


2. – La réflexivité est évidente.
– Utiliser la commutativité de la loi ? pour prouver l’antisymétrie de R.
– Utiliser l’associativité de la loi ? pour prouver la transitivité de R.
3. Prouver que x ? y est un majorant de {x, y}.
Enfin si z est un majorant de x et y, prouver que z est un majorant de x ? y.

Indication pour l’exercice 2 [ Retour à l’énoncé ]


Prouver l’existence de deux entiers p < q tels aq = ap .
Montrer que la suite des an devient périodique.
En déduire l’existence d’un entier m tel que a2m = am .

Indication pour l’exercice 3 [ Retour à l’énoncé ]

1. Pour tous a, b de E, montrer que b ? a ≤ a ? b.


Par un argument de symétrie, en déduire que la loi ? est commutative.
2. Pour tout a de E, vérifier que a ? a ≤ a et a ≤ a ? a.
3. Soient a, b, c dans E, avec a ≤ b. Vérifier que a ? c ≤ b ? c.
4. Soient a, b, c dans E. Vérifier que (a ? b) ? c ≤ a et (a ? b) ? c ≤ b.
En déduire (a ? b) ? c ≤ a ? (b ? c).
Conclure en utilisant la commutativité de la loi ?.

Indication pour l’exercice 4 [ Retour à l’énoncé ]

1. Jusitifer l’existence e, f tels que e ? a = a et a ? f = a.


Pour tout x de E, utiliser y, z dans E tels que y ? a = x et a ? z = x pour montrer que
x ? f = x et e ? x = x. Montrer que e = f . Ainsi e est le neutre. . .
2. Soit a dans E. Justifier l’existence de a0 , a00 tels que a0 ? a = e et a ? a00 = e.
En déduire que a0 = a00 est l’inverse de a.

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Lois de composition (III)
Corrigés

Corrigés des exercices

Corrigé de l’exercice 1 [ Retour à l’énoncé ]


1. On peut citer E = P(F ) muni de la loi “réunion” ou de la loi “intersection”.
On peut également citer E = ZZ muni de la loi “pgcd” ou de la loi “ppcm”

2. – Pour tout x de E on a x ? x = x c’est-à-dire xRx : la relation R est réflexive.


– Soient x, y dans E tels que xRy et yRx. Alors x ? y = y et y ? x = x.
Or la loi ? est commutative.
On en déduit x = y : la relation R est antisymétrique.
– Soient x, y, z dans E tels que xRy et yRz.
On a donc x ? y = y et y ? z = z.
La loi ? étant associative, on en déduit
x ? z = x ? (y ? z) = (x ? y) ? z = y ? z = z
Autrement dit xRz : la relation R est transitive.
– Conclusion : R est une relation d’ordre sur E
3. On montre tout d’abord que x ? y est un majorant de {x, y}.
Par symétrie, il suffit de vérifier que xR(x ? y).
Cela résulte de x ? x = x. En effet : x ? (x ? y) = (x ? x) ? y = x ? y.
Enfin soit z un majorant de x et de y, c’est-à-dire tel que x ? z = z et y ? z = z.
Il reste à montrer que z est un majorant de x ? y.
En effet (x ? y) ? z = x ? (y ? z) = x ? z = z.
Conclusion :
Pour tous x, y dans E, x ? y est la borne supérieure de {x, y} pour la relation R.

Corrigé de l’exercice 2 [ Retour à l’énoncé ]


Soit a un élément de E.
La suite de terme général an est à valeurs dans l’ensemble fini E.
Il existe donc nécessairement deux entiers p et q > p tels aq = ap .
Posons r = q − p > 0. On a ap = ap+r .
On en déduit ∀ m ≥ p, am = am+r (on a multiplié par am−p ).
Autrement dit, la suite des an est r-périodique, à partir de ap .
On peut donc écrire : ∀ m ≥ p, ∀ n ≥ 0, am+nr = am .
Si on choisit n tel que nr ≥ p puis m = nr, on en déduit : a2m = am .
On a ainsi trouvé un élément x = am tel que x2 = x.

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Lois de composition (III)
Corrigés

Corrigé de l’exercice 3 [ Retour à l’énoncé ]

1. Soient a, b deux éléments quelconques de E.


La première partie de l’hypothèse donne b ? a ≤ b et b ? a ≤ a.
Avec x = b ? a, la deuxième hypothèse donne alors b ? a ≤ a ? b.
En échangeant les rôles de a et b, on a alors a ? b ≤ b ? a donc a ? b = b ? a.
Conclusion : la loi ? est commutative.
2. Soit a un élément de E.
La première partie de l’hypothèse donne a ? a ≤ a.
Avec x = a = b, la deuxième hypothèse donne alors a ≤ a ? a.
Conclusion : pour tout a de E, on a : a ? a = a.
3. Soient a, b, c trois éléments quelconques de E, avec a ≤ b.
On sait que a ? c ≤ a ≤ b.
D’autre part a ? c ≤ c.

a?c≤b
Les inégalités donnent alors a ? c ≤ b ? c.
a?c≤c

a≤b
Soient a, b, c, d quatre éléments quelconques de E, avec
c≤d

a?c≤b?c
D’après ce qui précède, on a
c?b≤d?b
On en déduit a ? c ≤ b ? d, ce qu’il fallait démontrer.
4. Soient a, b, c trois éléments quelconques de E.
On a (a ? b) ? c ≤ a ? b ≤ a.
De même on a les inégalités (a ? b) ? c ≤ b.
On a aussi (a ? b) ? c ≤ c.
(a ? b) ? c ≤ b

Ainsi ⇒ (a ? b) ? c ≤ b ? c .
(a ? b) ? c ≤ c
(a ? b) ? c ≤ a

Les inégalités donnent finalement (a ? b) ? c ≤ a ? (b ? c).
(a ? b) ? c ≤ b ? c
En utilisant ce résultat et la commutativité de la loi ?, on peut alors écrire :

a ? (b ? c) = (b ? c) ? a = (c ? b) ? a ≤ c ? (b ? a) = (a ? b) ? c

Finalement on voit que a ? (b ? c) = (a ? b) ? c : la loi ? est associative.

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Corrigés

Corrigé de l’exercice 4 [ Retour à l’énoncé ]

1. Soit a un élément de E pour lequel les applications ga et da sont surjectives.


Il existe donc e dans E tel que da (e) = a, c’est-à-dire e ? a = a.
De même, il existe f dans E tel que ga (f ) = a, c’est-à-dire a ? f = a.
Soit x un élément quelconque de E.
 ny ? a = x
da (y) = x
Par hypothèse, il existe y, z dans E tels que c’est-à-dire
ga (z) = x a?z =x
On en déduit : x ? f = (y ? a) ? f = y ? (a ? f ) = y ? a = x.
De même : e ? x = e ? (a ? z) = (e ? a) ? z = a ? z = x.
Ainsi, pour tout x de E, on a x ? f = x et e ? x = x.
En particulier avec x = e puis x = f on trouve e ? f = e puis e ? f = f .
On a donc e = f , et x ? e = e ? x = x pour tout x de E.
L’élément e est donc le neutre.
2. On sait qu’il existe un élément neutre e dans E pour la loi ?.
Soit a un élément quelconque de E.
Puisque da est surjective, il existe a0 dans E tel que da (a0 ) = e c’est-à-dire a0 ? a = e.
Puisque ga est surjective, il existe a00 dans E tel que ga (a00 ) = e c’est-à-dire a ? a00 = e.
 0
a ? (a ? a00 ) = a0 ? e = a0
On a alors
a0 ? (a ? a00 ) = (a0 ? a) ? a00 = e ? a00 = a00
Ainsi l’élément a0 = a00 vérifie a0 ? a = a ? a0 = e : il est l’inverse de a.
Conclusion : tout élément de E possède un inverse pour la loi ?.

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