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SAMEDI 09 DECEMBRE 2017 - 21 KISLEV 5778

MAYAN HAIM
MAYAN HAIM MAYAN HAIM MAYAN HAIM MAYAN HAIM MAYAN HAIM MAYAN HAIM

ÊTRE CAPABLE DE SE REMETTRE EN CAUSE


Rav Elie LELLOUCHE

«Yossef rapportait à leur père des propos médisants au sujet de ses frères».
(Béréchit chapitre 37,verset 2)
Pour avoir injustement accusé ses frères en les dénonçant auprès de son père, Yossef, nous enseigne Rachi,
dut subir trois châtiments. Pour les avoir accusés de manger de la chair d’un animal encore vivant (Ever Min
ebsyv tsrp Ha’Hay), il fut forcer de constater que ses frères, évitant d’enfreindre cet interdit, égorgèrent un bouc, avant
d’utiliser son sang pour en teindre sa tunique, lors de sa vente aux Midianim.
Pour avoir rapporté à son père que ses frères, les enfants de Léa, qualifiaient d’esclaves leurs quatre autres
être capable de se remettre ... frères, nés des servantes Bilha et Zilpa, Yossef fut vendu comme esclave.
Enfin Yossef dénonçait auprès de son père l’attitude supposée de ses frères en matière de mœurs. Cette
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accusation mensongère lui valut de subir pendant toute une année le harcèlement de la femme de son maître
Par qui Yossef a t’il été vendu?
en Égypte. L’on peut comprendre l’épreuve et le malheur qu’ont constitué pour le fils choyé de Yaacov, le
Page 2 fait d’être vendu comme esclave ou celui d’avoir eu à subir les assauts incessants et humiliants de la femme
Vers la paix.... de Poutiphar.
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Mais en quoi le fait d’avoir assister à l’abattage du bouc, dont le sang servit ensuite à teindre sa tunique dans
Le Kiddouch du Chabbat le but de le faire passer pour mort, constitua-t-il pour Yossef une sanction?
Page 4 Certes ses frères n’avaient pas eu recours à un acte cruel, n’allant pas jusqu’à arracher les membres de
l’animal, alors qu’il était encore en vie, dans le but d’en récupérer le sang. Ils n’avaient pas enfreint, comme
le prétendait Yossef, l’un des sept interdits Noa’hides. Mais quel préjudice a subit Yossef par le simple fait
d’être témoin de cette scène?

C’est cette question que soulève Rav Haïm Shmoulévitz dans l’une de ses Si’hot Moussar (Année 5732,11ème
Maamar). Pour le Roch Yéchiva de Mir ce commentaire de Rachi, relatif à la mise en œuvre d’un des prin-
cipes essentiels de la justice divine consistant à châtier l’homme «mesure pour mesure», jette un éclairage
nouveau sur la notion de châtiment. L’objectif recherché par Hachem lorsqu’il inflige une sanction à l’homme
ENTRÉE: 16H35 n’est pas tant de l’affliger et encore moins de le martyriser. A travers l’épreuve et la punition HaKadoch
Barou’kh Hou cherche, avant tout, à éveiller l’homme, à lui permettre de réfléchir aux choix qu’il a fait et
aux chemins qu’il a décidé de suivre. Ainsi en le rendant témoin du comportement édifiant de ses frères,
SORTIE: 17H48 veillant dans un moment de grave égarement à ne pas enfreindre, malgré tout, l’interdit de Ever Min Ha’Hay,
Hachem confronte Yossef à ses propres manquements et à ce qu’ont été ses jugements intempestifs sur les
autres Chévatim.
L’aîné de Ra’hel ne peut s’empêcher, dès lors, de vivre cette scène, durant laquelle ses frères égorgent un
bouc sans lui arracher le moindre membre, autrement que comme une remise en cause des à priori et des
préjugés qui avaient forgé ses convictions les plus établies.
Ainsi Yossef va vivre l’effondrement de ses certitudes figées comme une véritable «douche froide». Placer
l’homme face à ses erreurs et à ses fautes en le confrontant à des situations brisant ses certitudes confor-
aim Vec tables et euphorisantes, c’est cela l’épreuve. En étant vendu, par la suite, comme esclave puis harcelé par
H Zoli’ha, la femme de son maître, Yossef sera appelé à réfléchir «mesure pour mesure» aux deux autres er-
ha l

reurs qu’il avait commises à l’égard de ses frères lorsqu’il les avait injustement accusé de fautes qui faisaient
Torat

écho aux malheurs qui s’abattaient sur lui.


om

Prenant conscience de la similitude entre ses accusations et les épreuves qu’il endurait, celui qui allait deve-
nir Éven Ro’é Israël, la pierre nourricière d’Israël, va ainsi entreprendre une véritable révolution intérieure.
Beth Hamidrach Assumant ses erreurs et œuvrant à leur réparation, Yossef HaTsadik sera alors à même de renouer des liens
de fraternité authentique et reconstruire la maison d’Israël.

Article et contenu réalisés par TORAT HAIM VECHALOM - 35, rue Emile Lepeu 75011 PARIS - 01.44.93.51.50
Association reconnue d’utilité générale habilitée à recevoir les DONS et les LEGS. Directeur : Rav Elie LELLOUCHE
PAR QUI YOSSEF A T’IL ÉTÉ VENDU ?
Raphaël ATTIAS

Dans la Paracha de Vayechev, nous nous rencontrons au verset 36. Mais Yossef du puits et l’ont vendu aux Is-
est décrit le conflit entre Yossef et ses une difficulté subsiste, comment ex- maélites.
frères. pliquer le verset 1 du chapitre 39 qui -Le Rachbam (1080-1160), petit fils de
Yossef, envoyé par son père, part à dit que Poutiphar a acheté Yossef de la Rachi, donne l’explication suivante :
la recherche de ses frères. Lorsque main des Ismaélites ? Les frères de Yossef étaient assis pour
ceux-ci le voient, ils veulent l’éliminer. -Rabbi Eliahou Mizrahi (1450-1525), manger un peu plus loin que le puits
Réouven va tenter de sauver Yossef en le grand commentateur de Rachi, qui et attendaient les Ismaélites. Entre-
conseillant à ses frères de le jeter dans généralement répond aux objections temps, des commerçants midianites
une citerne plutôt que d’attenter à sa à Rachi, soulève lui-même cette ques- sont passés par là ; ils ont vu Yossef
vie. tion en disant : « Mais je ne sais pas ce dans le puits et l’ont tiré puis vendu aux
« Ils le prirent et le jetèrent dans la ci- que Rachi fera du verset « Et Poutiphar Ismaélites sans que les frères ne s’en
terne. La citerne était vide, il n’y avait l’acheta de la main des Ismaélites » aperçoivent.
pas d’eau dedans. Ils s’assirent pour -Le Daat Zékénim pense comme Rachi, Quant à la question relative au fait que
manger du pain ; ils levèrent les yeux mais il considère qu’il y a eu quatre Yossef dira à ses frères (Béréchit 45,4)
et virent une caravane d’Ismaélites … ventes (et non trois ventes comme : « Je suis Yossef que vous avez ven-
Yéhouda dit à ses frères : « Quel avan- Rachi) : les frères ont vendu Yossef aux du en Égypte », Rachbam répond qu’en
tage, si nous tuons notre frère, et dissi- Midianites, les Midianites aux Ismaé- fait, ils ont causé sa vente en le jetant
mulons son sang ? Allons, vendons-le lites, les Ismaélites aux Médanites et dans le puits.
aux Ismaélites… Et ses frères l’écou- les Médanites aux Égyptiens. De plus,
tèrent. Des commerçants midianites il considère que le verset dit que Pou- Plusieurs autres grands exégètes
vinrent à passer ; ils tirèrent Yossef et tiphar a acheté Yossef de la main des soutiennent l’opinion du Rachbam :
le remontèrent de la citerne, et ils ven- Ismaélites car lorsque les Médanites Rabbénou Béhayé (1255-1340) dans
dirent Yossef aux Ismaélites pour vingt ont voulu vendre Yossef à Poutiphar, son commentaire sur la Torah, le Hiz-
pièces d’argent ; ils amenèrent Yossef celui-ci ne crut pas que c’était un es- kouni (1250-1310), Rabbi Yaakov Tsvi
en Egypte » (Béréchit XXXVII, 24-28) clave, il pensa qu’il avait été volé. Les Mecklenburg (1785-1865) dans son
Ensuite nous lisons : « Et les Médanites Médanites durent faire appel aux Is- ouvrage Haktav Véhakabala, le Malbim
le vendirent en Egypte à Poutiphar, of- maélites pour qu’ils se portent garants (1809-1879), Rabbi Chimchon Raphaël
ficier de Pharaon, chef des bouchers. » de la vente. Hirsch (1808-1888)
(Béréchit XXXVII, 36) -Rabbi Abraham Ibn Ezra (1092-1167)
Dans le chapitre XXXIX, le verset 1 considère que les Midianites peuvent Le Natsiv dans son ouvrage Haamek
nous apprend : « Et Yossef avait été être identifiés aux Ismaélites et que Davar (1816-1893) considère que les
descendu en Egypte. Poutiphar, offi- c’est pour cela que la Torah les appelle commerçants midianites se dépla-
cier de Pharaon, chef des bouchers, un soit Midianites, soit Ismaélites. çaient dans le désert avec la caravane
notable égyptien, l’acheta de la main -Rabbénou Yossef Békhor Chor (12ème des Ismaélites et les chameaux. Les
des Ismaélites qui l’avaient conduit là- siècle) explique que les Ismaélites, les Midianites se déplaçaient à pied, c’est
bas.» Midianites et les Médanites sont des pourquoi les frères de Yossef ne virent
frères, enfants des concubines d’Abra- de loin que les chameaux et les Ismaé-
Cette description de la vente de Yos- ham (Ismael fils d’Hagar, Midian et Mé- lites.
sef soulève de nombreuses questions dan fils de Kétora). Dans la caravane,
auxquelles nos exégètes ont tenté il y avait des personnes des trois ori- Entre-temps, les Midianites se sont di-
d’apporter des réponses : gines et c’est pourquoi ils sont appelés rigés vers le puits en entendant les cris
1) Qui a tiré Yossef du puits ? différemment à chaque fois. de Yossef. Ils l’ont ensuite remonté et
2) Quel a été le rôle des commerçants -Le Maharal de Prague (1520-1609) l’ont vendu aux Ismaélites.
midianites ? n’accepte pas l’opinion de Rachi Les frères se sont réjouis que ce qu’ils
3) Qui a vendu Yossef aux Ismaélites ? concernant le nombre de ventes. Il avaient prévu avec Yéhouda se soit ac-
4) Qui sont les médanites qui ont vendu considère qu’en fait les Midianites compli sans qu’ils aient besoin d’inter-
Yossef à Poutiphar ? étaient vêtus comme des Ismaélites ; venir.
5) Que signifie le verset 1 du chapitre c’est pourquoi les frères de Yossef et
39 qui dit que Poutiphar a acheté Yossef plus tard Poutiphar les prirent pour des Sans leur soutien à la proposition de
de la main des Ismaélites ? Ismaélites. Yéhouda, les frères n’auraient pas per-
Tous ces commentateurs sont d’accord mis qu’on tire Yossef du puits et qu’on
-Rachi (1040-1145) tente de surmonter pour dire que Yossef a été vendu par le vende. Ils l’auraient laissé dans la ci-
ces difficultés en disant : ses frères. Mais lorsqu’on lit le verset terne jusqu’à ce qu’il meure.
Yossef a été vendu plusieurs fois. Les 28, on s’aperçoit qu’il n’y a qu’un seul Comme ils ont laissé faire les Midia-
fils de Yaakov tirèrent Yossef du puits, sujet (les Midianites) pour les quatre nites sans protester, Yossef a pu leur
ils le vendirent aux Ismaélites, les Is- verbes utilisés. On ne comprend pas dire : « vous m’avez vendu en Egypte ».
maélites aux midianites et les midia- comment le sujet pourrait changer en
nites aux Egyptiens (Midrach Tanhou- cours de verset. C’est ce qui a poussé Contrairement à une opinion très lar-
ma 13) de nombreux commentateurs à rejeté gement répandue, il n’est pas aussi
Selon cette interprétation, les midia- l’opinion de Rachi et à considérer que évident pour de nombreux maîtres que
nites sont identifiés aux médanites que ceux sont les Midianites qui ont sorti Yossef a été vendu par ses frères !
VERS LA PAIX...
Yohanan NATANSON
« Et Yisrael aimait Yossef plus que tous en faisant usage du nom « Yisrael ». Mais les frères ont compris la
ses fils, car il était pour lui le fils de sa Il aurait ainsi voulu marquer aux yeux manœuvre. Il y ont senti la faveur parti-
vieillesse, et il lui fit une tunique rayée. de tous ce qu’impliquait sa vision pro- culière dont Yossef faisait l’objet.
Ses frères virent que leur père l’aimait phétique. Ce qu’ils ne comprenaient pas, c’est
plus que tous ses frères, et ils le haïrent. l’ambition apparemment démesurée
Et ils ne purent lui parler en paix. » Le ‘Hatham Sofer propose une autre et orgueilleuse dont leur frère avait
Bereshit 37,3-4. réponse : La Guémara (Shabbat 145b) fait preuve en rapportant ses rêves de
explique qu’à Babylone, ceux qui se domination. Il s’inquiétèrent dès lors
« Le récit qui commence ici a suscité consacraient à l’étude de la Torah por- du mauvais usage que Yossef pourrait
l’admiration de toutes les générations. taient des vêtements élégants, parce faire des secrets de la Torah, compro-
La valeur pédagogique qui s’en dégage qu’ils n’étaient pas de véritables Tal- mettant la mission d’Israël dont ils se
est incomparable. Il traite des pensées midéi ‘Hakhamim (érudits de la Torah). savaient investis.
les plus profondes sous une forme si Pour Rashi, la Guémara veut dire qu’on Ils cherchèrent dés lors à l’en exclure !
simple et si directe qu’elles sont acces- reconnaît un Talmid ‘Hakham authen-
sibles à chaque enfant. Son caractère tique à la sagesse qui émane de lui, Traduite littéralement, l’expression uti-
unique résulte du fait qu’il est dominé tandis que celui qui ne l’est pas encore lisée pour « parler en paix » (ledabber
par la certitude de la Providence divine cherche à obtenir cette reconnaissance léshalom) signifie parler « vers » la paix.
omniprésente et dont les fins se réa- par des aspects extérieurs, comme de Par ces mots, indique le Gaon de Vilna,
lisent au milieu des jeux enchevêtrés beaux vêtements. la Torah nous fait percevoir la mesure
des intérêts humains. » de la haine des frères.
Yossef n’était pas seulement « le fils La Guémara (Berakhot 64a) enseigne
Parmi bien d’autres questions qui il- de sa vieillesse ». Il n’était pas favori- qu’en prenant congé de quelqu’un, on
lustrent cette merveilleuse affirmation sé par caprice, D.ieu nous en préserve. ne doit pas dire « Lekh beShalom » (va
du Rav Munk ZL, on peut se demander Ya’aqov percevait surtout la destinée ‘en’ paix), mais « lekh leShalom », va
pourquoi un Tsaddiq comme Ya’aqov non seulement exceptionnelle, mais ‘vers’ la paix. C’est ainsi que Yithro a
Avinou, qui avait fait l’expérience si aussi décisive pour l’avenir du projet pris congé de Moshé Rabbénou : « Va
douloureuse de la rivalité mortelle qui d’Israël qui serait celle de son fils. Et il vers la paix » (Shemot 4,18) ; Et Moshé
peut opposer deux frères, n’a pas pris lui révéla les secrets les plus profonds a remarquablement prospéré dans ce
toutes les précautions utiles pour évi- de la Torah. Ceux qu’il avait appris de qu’il a entrepris !
ter de susciter la moindre jalousie entre son grand-père Avraham, de son père Mais quand Dawid haMelekh a souhaité
ses fils. Yits’haq, et de ses années d’étude à la à son fils Avshalom : « Va ‘en’ paix »,
Yeshiva de Shem et ‘Ever. celui-ci a trouvé une mort terrible, pen-
Et d’autre part, comment les frères, tous Il craignait cependant que ses frères, du par les cheveux et transpercé d’une
des tsaddiqim de très haut niveau, ont- auxquels il ne transmettait pas la Torah lance.
ils pu se laisser aller à un tel ressenti- dans la même mesure, n’en nourrissent Apparemment, l’expression « aller vers
ment, au sujet d’une simple tunique ? du ressentiment vis-à-vis de Yossef. la paix » est une bénédiction efficace.
Pour le Sforno, une robe de ce genre Il lui a donc fait cette superbe tunique,
était l’insigne de la dignité du chef (ce en espérant que ses fils comprendraient Les frères de Yossef, cependant, ne
que semblent confirmer les fresques son geste comme une indication qu’il parvenaient pas à le bénir dans ces
égyptiennes de Béni Hassan, qui était comme ceux qui, à Babylone « se termes. Leur haine était si intense qu’ils
montrent des princes sémites revêtus consacraient à l’étude de la Torah », ne pouvaient lui parler « vers la paix »
de vêtements multicolores). mais n’étaient pas pour autant de véri- Puissions-nous extirper toute haine de
tables Talmidei ‘Hakhamim. nos cœurs, puissions-nous toujours
Ya’aqov connaissait le rôle dirigeant dé- parler à nos frères « vers » la paix, en
volu à Yossef, ainsi que le rôle que les En donnant la tunique à Yossef, l’in- sorte que Hashem nous envoie Son
enfants de Ra’hel devaient jouer dans tention de Ya’aqov n’était certes pas Mashia’h, bimehra veyaménou !
la rédemption finale du Peuple juif, ce à de provoquer leur jalousie, mais au
quoi la Torah fait discrètement allusion, contraire de l’écarter !
LE KIDDOUCH DU VENDREDI SOIR ET DU SAMEDI MIDI
Michael OUAKNINE

Nous avons une mitsvah de la Torah de pain. Il faudra donc faire le Kidoush sur • qu’il soit habituel de la boire dans le
« zakhor ét Yom Hachabat » ; rappeler le le pain en procédant de la manière sui- pays
jour du Chabat. Cette mitsvah, même en vante : • qu’elle soit alcoolisée
tant que mitsvah positive dépendante du
temps, est obligatoire aussi bien pour les 1- On fait nétilat yadayim avec bérakha Le thé ou le café, bien qu’ils soient servis
hommes que pour les femmes. En effet, (la suite ne sera pas considérée comme pour honorer les invités sont difficilement
nos Sages nous apprennent qu’un lien une interruption puisqu’elle est néces- considérables comme Khamar médina.
existe entre la mitsvah de Chamor ét Yom saire pour pouvoir manger) Le Rav Ovadia Yossef (Yabiya Omer,
Hachabat, garder le jour du Chabat (le 2- On dit le texte de « Yom Hachachi » tome 3, chapitre 20 note 11) dit que seul
fait de ne pas faire de travaux interdits) 3- On fait la bérakha de Hamotzi (qui rem- quelqu’un qui n’a pas de vin et qui ne
et Zakhor ét Yom Hachabat et que de la place la bérakha de boré péri haguefen) pourrait pas boire d’alcool pourrait faire
même manière que les femmes sont as- 4- On fait la bérakha de mékadesh Kidoush dessus et seulement le chabat
treintes aux interdits de Chabat, elles sont hachabat sans aucun changement matin.
aussi astreintes à la mistvah de Kidoush. 5- On mange un Kazaït de pain.
Il est interdit de goûter quoi que ce soit Le Kidoush ne peut se tenir qu’à l’endroit
(même de l’eau, Choulkhan Aroukh 271, Si quelqu’un n’a ni de vin ni de pain, il du repas. Il est impératif de manger un
4) lorsque arrive l’heure du Kidoush ne pourra pas faire le Kidoush. Il pour- kazaït de motsi ou de mézonot à l’endroit
avant de l’avoir fait. ra manger vendredi soir, sans kidoush où nous avons fait le kidoush sinon le
et récitera le kidoush du vendredi soir le kidoush n’est pas valable. Si on boit un
Nos Sages ont institué que la mitsvah du Chabat matin, sans le texte de Yom Ha- réviit (entre 81 ml et 150 ml selon les avis)
Kidoush se fasse sur du vin qui a plu- chichi. de vin, d’après le Choulkhan Aroukh, on
sieurs qualités, à savoir qu’il réjouit le est yotsé du kidoush. (Le michna berou-
cœur, il rassasie et qu’il servait aux liba- Le Chabat midi, étant donné qu’il n’y a ra (sq 25) rapporte cependant l’opinion
tions sur l’autel du Temple. Un second pas de bénédiction spécifique au Chabat, de Rabbi Akiva Eiguer qui explique que
Kidoush, le Chabat matin, a été institué nous devons marquer une différence avec selon certains Rishonim, un verre de vin
par nos Sages pour marquer l’importance un repas de la semaine. Nous ne pouvons ne peut tenir lieu d’un repas). Par contre,
du jour et faire un Heker, une marque de donc pas faire directement Motsi si nous seul le vin peut permettre d’agir de cette
différence, par rapport aux repas de la n’avons pas de vin. Il faut donc faire le « façon. Les autres boissons (khamar mé-
semaine. Enfin, au moment de la Havda- Kidoush » sur une boisson ayant le sta- dina) ou les fruits ne permettent pas de
lah, une autre bénédiction sur le vin a été tut de Khamar Médina (une boisson qui s’acquitter, quelle que soit la quantité bue
instituée car nous devons mentionner le honore dans le pays). Il s’agit de boissons ou mangée. Le jus de raisin d’après Rav
Chabat à son entrée et à sa sortie. comme l’arak, le cognac, la bière blanche Eliashiv (Chevout Ytskhak, zman simkha-
qui réjouissent les cœurs et que nous ser- tenou, page 93) et Rav Wozner (Baït Ha-
Si quelqu’un n’a pas de vin (ou de jus de vons pour honorer les invités. Il faudra lévi, tome 17, page 49) considèrent qu’il
raisin qui est considéré comme du vin prendre la précaution de boire un chiour ne permet pas de s’acquitter de l’obliga-
puisque le jus contenu dans les raisins est de mélo lougmav (de quoi remplir sa tion de séouda puisqu’il ne rassasie pas
prêt à devenir du vin) pour le Kidoush, bouche, environ 5 cl). comme le vin.
quelle est l’attitude à adopter ?
Le Or Letsion (tome 2, chapitre 20, ques- Rav Nissim Karélitz chlita (Khout Chani,
Il faut savoir que la loi est différente en tion 19) donne trois conditions pour tome 4, chapitre 85, sq 13, note 2) et Rav
fonction du moment où nous nous trou- qu’une boisson puisse être utilisée comme Shlomo Zalman Auerbach (Choulkhan
vons. En effet, le vendredi soir il est im- Khamar médina : Chlomo, sq 10) disent que le jus de raisin
possible de dire le Kidoush sur autre est considéré comme le vin même pour
chose que du vin (ou jus de raisin) ou du • qu’il n’y ait pas de vin s’acquitter de l’obligation de séouda.

Mémoire Avec une


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Anniversaire de
Mariage Chidoukh
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Bar Mitsva

Ce feuillet d’étude est dédié pour la réussite de Eliyahou Shlomo HIMY

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