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TECHNIQUES DE L’INGÉNIEUR
Techniques L’expertise technique et scientifique de référence
de l'Ingénieur
p2645
c5221
Spectrométrie
Traitement de masse
des boues - Principe
d'épuration
et appareillage
Guy BOUCHOUX
Professeur à l’université Paris XI (Orsay), École Polytechnique, DCMR, Palaiseau
Michel SABLIER
Chargé de recherches au CNRS, École Polytechnique, DCMR, Palaiseau
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Copyright ©
© 2014
2015 | Techniques
Techniques de
de l’Ingénieur
l'Ingénieur | tous droits réservés
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Cet article fait état des enjeux attachés aux boues d’épuration, ainsi que des
techniques de traitement et de valorisation des sous-produits de boues…
Selon l’Ademe, la quantité de boues produite par une station La directive 2000/60/CE du Parlement européen et du Conseil,
d’épuration peut varier de 10 à 25 kg de matière sèche/hab./an, qui a établi un cadre pour une politique communautaire dans le
avec un moyenne qui se situerait autour de 15 kg/hab./an (voir le domaine de l’eau, et les textes pris en application ont entrainé la
Pour en savoir plus). densification du traitement des eaux usées et un niveau poussé
d’épuration. Par conséquent, c’est une masse de plus en plus
& Sous-produits importante qu’il convient de traiter, suite :
Il existe d’autres sous-produits de l’assainissement : – à l’amélioration de la collecte des eaux usées ;
– les matières de curage des réseaux d’assainissement sont des – à l’augmentation des rendements ;
graviers, des sables, des matières organiques et des détritus divers – à l’accroissement de la quantité de boues produites, notam-
qui s’accumulent dans les conduites aux endroits où la vitesse ment, du fait de la déphosphatation.
d’écoulement des eaux est ralentie. En moyenne, les boues de
curage représenteraient environ 18 kg/hab./an de matières brutes. Remarque
Cette masse globale de boues d’épuration augmente, même si
Les graisses des bacs à graisses des artisans, restaurateurs, can-
la recherche-développement propose maintenant des solutions
tines, industriels, sont aussi à prendre en compte ;
qui permettent de produire moins de boues pour un niveau de
– les sous-produits des stations d’épuration autres que les traitement équivalent.
boues :
les refus de dégrillage. Ce sont des déchets solides de toute & À propos des boues
nature : bouts de bois, boı̂tes de conserve, flacons en plas-
tique, feuilles, etc. ; Dans l’Union européenne, les boues sont évacuées :
les matières de dessablage récupérées au niveau des pré-trai- – en agriculture ou en sylviculture ;
tements (sable, graviers, ou particules lourdes). Leur quantité – vers une décharge ou un centre de stockage contrôlé ;
peut être importante. Par exemple, à Bordeaux, les sables – vers un incinérateur à boues ou à déchets ménagers ;
issus du nettoyage de la voirie et du système d’assainisse- – vers le milieu marin pour certains États membres, mais cette
ment représentent une masse de 30 000 t/an ; pratique est condamnée à court terme.
les matières grasses de dégraissage-déshuilage récupérées Le tableau 1 montre la forte augmentation de l’utilisation agri-
par flottation ; cole des boues d’épuration qui a eu lieu au début des années 2000.
Production en STEP 946 700 989 054 1 021 472 1 027 168 1 118 795 1 166 048
Quantité incinérée 188 991 197 658 215 684 203 031 204 592 215 328
Quantité enfouie en CET 193 494 180 345 133 255 199 214 137 898 104 716
Quantité de boues
2003 2004 2005 2006 2007 2008 partiel
(en %)
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OM Ordures ménagères
Boues fraîches
CET Centre d`enfouissement technique
Épaississement
Déshydratation
Biologique ou chimique
Séchage
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Remarque
Une opération unitaire, telle que l’incinération, par exemple,
peut réaliser plusieurs fonctions : réduction de volume, stabili-
sation et hygiénisation grâce aux hautes températures mises
en jeu.
La figure 1 précise l’enchaı̂nement de ces opérations unitaires.
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Remarque
La stabilisation à la chaux est une opération terminale du trai-
Le tableau 2 rappelle les différentes techniques de stabilisation tement des boues. La boue chaulée est ensuite évacuée de la
des boues. station pour être utilisée en agriculture, voire être évacuée en
Centre d’enfouissement technique (CET) pour déchets banals
ou assimilés (ex. : « décharge de classe II »). Elle est rarement
3.1 Stabilisation à la chaux incinérée.
La stabilisation chimique des boues déshydratées est une opéra- & Buts de la stabilisation
tion unitaire du traitement des boues faisant suite à l’étape de dés- Les objectifs de la stabilisation chimique à la chaux sont les
hydratation. Elle s’opère donc sur des boues pâteuses. Le réactif suivants :
utilisé est essentiellement la chaux.
– stabiliser la boue. C’est-à-dire bloquer les fermentations entre
la sortie du traitement et la réalisation de l’épandage. Cela se tra-
duit concrètement par une minimisation des nuisances olfactives ;
On appelle chaux, les produits principalement constitués
– sous certaines conditions, hygiéniser la boue par destruction de
d’oxyde de calcium (CaO) ou d’hydroxyde de calcium
micro-organismes pathogènes ;
(Ca(OH)2). Les chaux sont produites par calcination de roches de
différents types. – augmenter la siccité, particulièrement en cas de mise en
décharge ;
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– améliorer les caractéristiques de tenue de la boue. Notamment, 3.2 Stabilisation des boues aux nitrites
en cas d’un stockage précédant l’épandage, afin de rendre les
boues « gerbables ». Cette propriété est particulièrement intéres-
(procédé SAPHYR‚)
sante lorsque la boue, en sortie de déshydratation, présente un Parfois, la stabilisation chimique s’opère avec ajout de nitrites à
aspect pâteux marqué (boues centrifugées…) ; pH acide (pH 2, TS > 2 h). Développé par OTV, le procédé SAPHYR,
– apporter un amendement alcalin aux terres acides. La chaux procès de type « mixte », permet la stabilisation des boues liquides
utilisée sur les stations d’épuration se présente sous deux formes : épaissies à 15-25 % par des nitrites en milieu faiblement acide
la chaux vive de formule CaO, (+ 3 % de siccité). Ce qui autorise aussi bien la valorisation agricole
la chaux éteinte de formule Ca(OH)2 encore appelée « chaux que l’incinération.
blutée », « chaux hydratée » ou « fleur de chaux ».
& Caractéristiques du procédé
& Autres objectifs de la stabilisation
Le procédé SAPHYR permet un stockage ou un entreposage aisé
La chaux est une base forte. En quantité suffisante, elle permet limitant les mauvaises odeurs. Il peut également être envisagé
d’atteindre et de maintenir un pH égal à 12 au moins pendant comme procédé d’hygiénisation et comme technique d’améliora-
3 mois, conférant une action stabilisatrice par inactivation des ger- tion de la déshydratation de 2 à 5 points, selon le type de boue et
mes d’une part. Et, d’autre part, par réaction purement chimique le matériel utilisé.
avec de nombreuses molécules soufrées.
Il s’agit d’une pseudo-stabilisation dans la mesure où la frac-
Sous sa forme CaO, elle permet en outre, en réagissant avec tion biodégradable n’est pas détruite, mais seulement « bloquée ».
l’eau des boues, deux actions supplémentaires.
C’est un procédé à rapprocher de la « stabilisation » à la chaux
Une action déshydratante, poussée d’une part par transfor-
des boues. Mais, à la différence de cette dernière, le traitement
mation d’une partie de l’eau libre des boues en eau combinée
s’effectue en phase liquide, préférentiellement sur des boues épais-
à la chaux. D’autre part, par effet évaporatif selon la stoechio-
sies et sans augmentation de la masse sèche finale à évacuer.
métrie de la réaction suivante, exothermique :
Par ailleurs, SAPHYR n’introduit pas de toxique dans la boue,
CaO + H2O → Ca (OH)2 et donc, n’obère pas la dévolution agricole qui demeure la destina-
tion privilégiée.
Une action germicide supplémentaire par augmentation de la
Pour l’épandage en agriculture, ce procédé peut être proposé
température de la masse. La réaction précédente, exother-
en alternative au chaulage (Cf. figure 4) : épaississement –
mique, dégageant 1 160 kJ/kg CaO.
SAPHYR‚ (déshydratation).
En termes d’hygiénisation, le tableau 3 donne quelques
& Processus
valeurs d’abattement de germes.
Toutefois, le chaulage est moins efficient que d’autres techniques Les boues épaissies sont admises dans un milieu acide main-
(par exemple, la « pasteurisation » en batch pendant 30 min à 70 C) tenu à un pH compris entre 2 et 4 (figure 5). Elles sont alors soumi-
pour abattre les bactéries sporulées ainsi que les œufs d’helminthes. ses pendant environ 1 heure à l’action des ions nitrites, puissant
Le chaulage présente l’avantage d’être une opération purement réactif potentialisé en milieu acide. Il s’ensuit une destruction des
physico-chimique parfaitement maı̂trisable. Les coûts d’investisse- composés réduits odorants (H2S, mercaptans…). Mais également
ment sont, par ailleurs, modestes. une inactivation des germes responsables de la dégradation des
matières organiques. On aboutit à une « stabilisation » de la boue
Remarque dans la mesure où celle-ci peut être stockée (à l’abri) sans dégager
Rappelons, pour finir sur ce point, qu’un ajout de chaux sur la d’odeurs fortes ou désagréables.
filière de traitement des boues entraı̂ne plusieurs effets. Il
Dans le réacteur, une régulation du pH est donc à prévoir. Une
induit tout d’abord un relèvement du pH pouvant ralentir l’acti-
sonde redox, en outre, est requise pour vérifier les bonnes condi-
vité bactérienne. En particulier, les processus biologiques de
tions de fonctionnement (eH > + 200 mV) et ajuster le débit de
fermentation anaérobie produisant des composés volatils
malodorants. nitrites.
À pH supérieur à 9, les émissions d’hydrogène sulfuré sont for- & Observations diverses
tement réduites, par déplacement des équilibres chimiques.
L’élévation du pH favorise, en revanche, le dégagement Dans ce procédé, on observe la formation de NOx, regroupés
d’ammoniac NH3, ce qui induit certaines mesures en matière sous le terme générique « d’oxydes d’azote » (NOx). Les NOx
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Germes Boue primaire fraı̂che Boue primaire chaulée Boue biologique fraı̂che Boue biologique chaulée
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les NOx du ciel gazeux sont ventilés à l’atmosphère avec une dilu- pasteurisation
tion suffisante : par exemple, inférieure aux 200 mg/m3 relatifs aux
Après épaississement, on peut obtenir une teneur en matières
rejets atmosphériques des incinérateurs dans le droit européen
sèches de 6 à 14 %. En fonction de certaines conditions particuliè-
(directive 2000/76/CE). Toutefois, un traitement de l’air sur charbon
res, on peut récupérer, sur la chaleur produite par voie biogène,
actif peut être installé afin de débarrasser celui-ci des NOx générés.
environ 15 à 30 kWh/m3 de boues traitées pour le chauffage et l’ali-
mentation en eau chaude des bâtiments d’exploitation. En condi-
Remarque tions favorables on peut ainsi, moyennant des coûts minimes, cou-
L’irritation des muqueuses commence dès que la teneur en vrir la totalité des besoins annuels en chaleur d’une station
NOx (en volume) dépasse 0,0013 %. Le seuil maximal admis- d’épuration.
sible fixé par l’OMS est de 400 mg/m3 de moyenne sur Afin de décharger les installations de digestion existantes, des
1 heure, et 150 mg/m3 de moyenne horaire sur 24 heures. étages préliminaires aérobies peuvent être mis en place.
En fonction stabilisation stricto sensu, la stabilisation aérobie
Le traitement conduit à une suppression des nuisances olfactives thermophile est une alternative à la digestion anaérobie mésophile
et à l’inhibition de l’activité fermentative. Exprimée en indice (température comprise entre 30 et 40 C). En termes de performan-
d’odeur (mesure de H2S et CH3SH par chromatographie d’un échan- ces (réduction des matières volatiles, valeur agronomique…), et
tillon de ciel gazeux au-dessus de la boue), la réduction est déjà de surtout, de coûts opératoires (électricité), elle est moins intéres-
6 lg après 3 mois de stockage. L’indice d’odeur obtenu se rapproche sante que la digestion. Mais, grâce aux faibles temps de séjour,
de celui mesuré au-dessus d’un compost arrivé à maturation. les coûts d’investissement sont moindres : ce qui peut rendre
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Réacteur
I
Vers déshydratation
Boues épaissies
20 - 100 g/L X
NaNO2
XI
M
2 < pH < 4
Eau
Cuve H2SO4 96 %
Salmonelles 2
10 à 10 5
5 à 6 lg 5 à 6 lg La stabilisation aérobie thermophile est une oxydation biolo-
5 6
gique effectuée par injection d’air dans une cuve agitée (figures 6
Streptocoques 10 à 10 3 à 6 lg 3 à 6 lg et 7). Le principe n’est donc pas fondamentalement différent de
Spores de clostridies 5
10 à 10 7
1 lg 4 à 6 lg celui rencontré dans les boues activées, aux concentrations et à la
température près. Au-dessus de 40 C toutefois, la flore impliquée
n’est plus la même. Les bactéries nitrifiantes, en particulier, ne peu-
vent opérer en condition thermophile, ce qui modifie le bilan en
oxygène. On peut écrire ainsi les stoechiométries suivantes selon
les conditions de température :
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Air frais
Air vicié
Casse mousse
Pompe de
recirculation
2 Cuve aérée
T = 65 ºC Échangeur
d'appoint
Boues
épaissies Dispositif
Venturi
d'aération
d'aération
1
Échangeur
Dilacérateur
discontinu
3 6
5 Vers digestion
Pompe
remplissage/vidange
La fonction d’hygiénisation/pasteurisation des boues est obte- L’abattement des germes pathogènes dépend, pour chaque
nue en assurant à la masse de boue à traiter un traitement d’au groupe considéré, du temps de séjour et de la température
moins 30 minutes à 65 C (ou 20 minutes à 70 C ; mais le taux de (tableau 5).
croissance de la flore thermophile est optimal à 65 C, puis nul au-
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Principalement dans la
Stabilisation partielle Uniquement par digestion
1. Stabilisation Entièrement biologie, seulement stabi-
(h oMS = 15 - 20 %) (h oMS < 5 - 10 %)
lisation finale
a) Température du réacteur
a) Thermique
(23 h3 50 C)
Température du réacteur
b) Temps de séjour des
2. Principe de désinfection Désinfection partielle (4 h supérieure ou égale à (23 h3 50 C)
germes (2 x 24 h)
60 C), thermique
c) Activité biologique
b) Biologique(pH > 7,5)
(h oMS, pH)
3. Temps de séjour Supérieur ou égal à 6 jours Supérieur ou égal à 3 jours Supérieur ou égal à 1 jour 1,5 à 4 jours
4. Consommation
10 - 15 kWh/m3 2 - 3 kWh/m3 # 4 kWh/m3 2,5 - 6 kWh/m3
d’énergie
5. Dépenses technologi-
ques (agrégat/mainte- Minimes Très minimes Plus élevées Très minimes
nance)
7. Utilisation directe de la
chaleur (bâtiment de Possible (+ 15 - 30 kWh/m3) En principe pas possible En principe pas possible Possibilité limitée
service)
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Cogénération
Générateur vapeur
Eau
Biogaz
Bassin
biologique Clarif.
Déshydratation
Hydrolyse Turbo
thermique digesteur
Concentration
Évacuation
Biothelys®D des boues
Biolysis®
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Prétraitement
Traitement biologique Décanteur Eau traitée
Eau brute
(en entrée)
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Odeurs +++ + + - - +
Compacité +++ ++ + - - +
Investissements + ++ + ++ +++ +
Entrée
des résidus
liquides
Sortie
du filtrat
Plateaux
filtrants
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Gâteau de
Bauxaline* Figure 14 – Filtre-presse à plateaux
Verin hydraulique
pour serrage des plateaux 5.6 Traitement par lit de séchage planté
de roseaux
Figure 13 – Principe du filtre-presse à plateaux
5.6.1 Principe
Par ailleurs, la profondeur de la boue est 3 à 4 fois plus importante Se reporter au schéma de la figure 20.
et la boue séjourne de 1 à 3 ans dans la lagune avant curage
(figure 19). La profondeur de boues en début de cycle est de 0,7 à
5.6.2 Mécanismes en jeu
1,4 m ; la reprise des eaux claires est effectuée par goulotte perforée.
Le dimensionnement est basé sur les paramètres suivants :
Le roseau (Phragmites australis) est un végétal aquatique très
– bilan hydrique annuel précipitation/évaporation ; répandu. Il est doté d’un système racinaire très puissant, en
– qualité du sol, afin de ne pas contaminer la nappe ; expansion constante même en hiver, constitué notamment de
– qualité de la boue : préférentiellement digérée ; rhizomes (tiges souterraines) à partir des nœuds desquels se
– charges : en première approximation, 35 à 40 kgDS/m2/an. développent de nouvelles tiges entre avril et octobre.
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Temps
Gonflage des
Filtration avec plateaux à membranes membranes Filtration avec plateaux à chambres
Pression
Temps
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1 2 3 4 5 6
1- Position Initiale
2- Filtration
3- Gonflage des membranes
4- Soufflage du collecteur
5- Dégonflage des membranes
6- Déchargement des gâteaux
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Plaque anti-affouillement
40 cm
30 cm Boue épandue
TN
10 cm Sable 0,3 à 1 mm
20 cm Gravier 5 à 15 mm
10 cm Gravier 15 à 25 mm
Ø 100
Eau de drainage 20 cm
(vers tête step)
250 cm
Ainsi, si les boues sont temporairement non conformes, ou que Boues digérées mixtes 7 à 10 m2/habitant
le plan d’épandage est abandonné, par exemple, elles peuvent
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alors être incinérées. Et si la filière d’élimination alternative est éloi- – En optant pour une siccité élevée, on facilite leur manutention
gnée, le séchage aura permis de réduire considérablement les ainsi que leur stockage. En effet, elles peuvent être stockées tempo-
transports nécessaires, et donc, leurs coûts d’élimination. rairement sans risque d’évolution (fermentation ou compostage)
– L’interdiction de mettre les boues de station d’épuration en en prenant de simples précautions.
décharge est prévue d’ici 2015. Cependant, le séchage solaire per- – Le produit obtenu est souvent attrayant pour le monde agri-
met l’utilisation des autres filières d’élimination citées ci-dessus. cole, autant pour son aspect que l’épandage, facilité par la struc-
– Les serres proposées peuvent être dimensionnées pour permet- ture granulée des boues séchées (utilisation de matériels agricoles
tre le stockage d’une année de production de boues. Point intéres- classiques comme, par exemple, un épandeur d’engrais).
sant pour l’épandage agricole où leur évacuation n’est possible – Une serre est une structure imposante, mais elle s’intègre plus
qu’une à deux fois par an. facilement dans l’environnement. Elle est donc généralement bien
acceptée par le voisinage.
– En général, les serres ont été conçues pour fonctionner de
façon la plus autonome possible : alimentation en boues, gestion
de la ventilation, brassage quotidien des boues… sont souvent
automatisés.
– De plus, cette technologie utilise une source d’énergie renouve-
lable : le soleil. Elle permet de diminuer les volumes de boues à
transporter, et donc, les émissions de CO2. Elle s’inscrit donc tout-
à-fait dans la démarche de développement durable et de protection
de l’environnement, préoccupation d’actualité à l’échelle mondiale.
Cheminées Roseaux
d'aération
Parois
en béton
Revanche
2m
5 cm de sable grossier
0,5/5 mm par exemple
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Environ 30 cm de
gravier 3/6 mm
Géogrille
15 cm de galets 20/40 mm
Figure 20 – Coupe schématique d’un lit de séchage planté de roseaux avec construction en béton (Crédit Alain Liénard)
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Couche supérieure Sable fin + terreau sur 10 cm Sable fin + terreau sur 10 cm Sable fin + terreau sur 10 cm
Couche intermédiaire Gravillons 3/6 ou 6/10 sur 15 à 20 cm Gravillons 6/10 sur 10 cm Gravillons 6/10 sur 10 cm
Géogrille
hiver, la serre ne joue souvent qu’un rôle de stockage. De plus, la Vis-à-vis de la phase gazeuse, cette surface se comporte comme
plus grande partie des boues sèches n’est disponible en sortie de un plan d’eau et demeure donc à la température de bulbe humide
serre que durant la période la plus favorable, soit 6 à 8 mois par de l’air de séchage ;
an ; – un deuxième régime en fin de séchage, pendant lequel l’eau de
– cette dernière remarque n’est pas valable pour toutes les serres la boue doit migrer des profondeurs ou des cavités internes des
commercialisées actuellement. En particulier, les serres équipées boues, vers la surface de contact. La vitesse d’évaporation est
d’un plancher chauffant. alors limitée par la vitesse de migration. Localement, la tempéra-
ture peut s’élever et conduire à un début de combustion sèche de
la boue.
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Alimentation
en boues
Cheminée
d`aération
Arrivée
des boues Boues
du bassin accumulées
d`aération
Massif filtrant
Plancher poreux
Rodier
a vue en coupe
Lit n° 1 Lit n° 2
b vue de dessus
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flux séparé. La paroi est chauffée, soit électriquement, soit par un Le gaz caloporteur est généralement constitué de fumées de
fluide caloporteur, vapeur ou liquide thermique (eau pressurisée, combustion provenant d’un brûleur installé immédiatement en
huile…). Une ventilation d’air dans le sécheur est toutefois néces- amont du tambour. Une partie du gaz vicié est remélangée à ces
saire pour permettre de maintenir le gradient de pressions partiel- fumées afin d’améliorer le bilan thermique et limiter le flux de
les DP à une valeur satisfaisante (figure 27). composés malodorants à traiter. Il est également possible de pas-
ser de l’air sur un échangeur. Notamment, si on désire minimiser
la formation de NOx, moyennant une surconsommation de
5.8.2 Sécheurs directs + 10 %.
La boue à sécher est entraı̂née dans un courant de gaz chaud
(figure 26). La boue se déplace dans un tambour rotatif principale- 5.8.3 Sécheurs indirects
ment à l’état fluidisé, ou du moins finement divisé. Aussi est-il
nécessaire d’introduire la boue dans le tambour sous une forme Ces sécheurs comportent classiquement un stator constitué d’un
déjà divisée, ce qui nécessite de recycler une partie de la boue fût cylindrique, fixe et horizontal, muni de racleurs, et un rotor
séchée. Corrélativement, cette boue ne peut sortir que dans un état comportant des palettes agitatrices. Le fluide caloporteur circule
de siccité poussé (séchage poussé). Un degré moindre de séchage généralement dans l’arbre du rotor, et éventuellement, dans une
étant obtenu par remélange avec de la boue déshydratée. double enveloppe du stator.
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Rechauffement
(en kg d`eau évaporée/jour)
de la boue
Vitesse de séchage
Régime superficiel
Phase de
ralentissement
Énergie solaire
Capteurs extérieurs :
Capteurs intérieurs :
température, hygrométrie,
température,
vent, rayonnement solaire...
hygrométrie...
Destratificateurs
Retourneur de boues :
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Ventelles Extracteurs :
entrée d'air frais Aération : évite la formation d'une etoúte en surface et
améliore les échanges entre l'air et la boue sortie de l'air humide
Granulation de la boue
Évaporation
Boue
Circulation de l'air
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Boue déshydratée
(Brûleur)
Boue séchée
Gaz
caloporteur
Tambour de séchage
Condensats
texture de la boue boue arrive en masse dans le sécheur et la phase gazeuse est à
faible température et peu véloce. La présence des racleurs et des
Siccité palettes permet de faire avancer la boue et de la retourner afin de
Structure des boues Risques maintenir le régime superficiel d’évaporation, et d’améliorer ainsi
(en %)
le transfert, la boue présentant en permanence une surface
humide. En outre, un ventilateur de tirage entraı̂ne les buées déga-
Boues potentiellement gées vers leur traitement. Des ouı̈es d’aération permettent l’entrée
16 - 35 Fermentation anaérobie d’une petite quantité d’air (figure 27).
pâteuses
Le fluide caloporteur peut être de la vapeur ou un liquide ther-
mique. En cas de couplage avec un four Pyrofluid, il est avantageux
Compostage si la d’utiliser de l’eau pressurisée récupérant les calories des fumées au
35 - 70 Boues granulées
température augmente niveau de l’économiseur. Ceci permet l’économie d’une chaudière.
Le coefficient global d’échange dans le sécheur étant un peu moins
bon que dans le cas de l’utilisation de vapeur, la taille du sécheur
> 70 Boues sèches – doit être un peu plus importante.
Les critères de choix d’une technologie sont étudiés à partir de
> 80 Boues sèches Poussières nombreux paramètres, dont quelques-uns sont présentés au
tableau 13.
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Boue déshydratée
Mélangeur
Recyclage de la boue séchée
Air d`entraînement
Séparateur
Buées
plus fines
Boue séchée
Condenseur
Incondensables
(Vers traitement de l`air)
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Vers
atmosphére
Traitement
des gaz
Oxygène
Réacteur
d’oxydation
Réchauffeur
Boues
épaissies
Pompe
haute-
pression Milieu
réactionnel
Refroidisseur
Pompe
Liquide Déshydratation
Solide
Décanteur
Technosable
Divers procédés d’oxydation par voie humide existent. Quatre sont rédhibitoires pour le traitement des boues et il ne faut pas
d’entre eux sont définis au tableau 14. avoir recours à ce type de traitement.
Le compostage qui nous intéresse ici est un procédé de traite-
ment biologique aérobie (en présence d’oxygène) des matières fer-
mentescibles dans des conditions contrôlées. Il produit du dioxyde
7. Compostage de carbone (CO2), de la chaleur et du compost.
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Sortie EI
3 bar
110 ºC 45 ºC
Surverse
Sortie EI
LCV
Surverse
45 ºC
110 ºC
Vers
déshydratation
Entrée EI
110 ºC
Remarque
& Deux objectifs au compostage Un compostage bien réalisé assure une biodégradation aéro-
Le compostage répond à deux objectifs : bie et une élimination des pathogènes.
– un traitement par dégradation des matières fermentescibles : & Contraintes et analyse de projet de compostage
permettant de stabiliser les déchets et conduisant à une
réduction des quantités, en particulier des refus à traiter ther- Les contraintes liées au compostage sont importantes. L’exis-
miquement ou à stocker, tence de débouchés suffisants pour le compost constitue une
contrainte majeure. Elle est d’autant plus forte que la taille de l’ins-
s’accompagnant d’une maı̂trise des odeurs et des nuisances, tallation est plus importante. Il est également nécessaire de pren-
en complémentarité avec les autres opérations de gestion des dre en compte les contraintes d’environnement de l’installation de
déchets. compostage (disponibilité foncière, proximité d’habitations, risques
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Industrielle
GRANIT (Granit Technology) 250 à 320 100 35 à 40 Non Colonne
Municipale
Industrielle
ZIMPRO (US Filter) 280 à 325 200 30 à 280 Non Colonne
Municipale
- Industrielle -
VER TECH (Apeldoorn) 175 à 280 100 Non
Municipale
d’odeurs…) et d’écoulement du compost, dans la conception tech- – description des modalités techniques de réalisation de l’épan-
nique de l’opération (stockage du compost produit dont l’écoule- dage (matériels, entreposage, périodes d’épandage…) ;
ment est saisonnier…). – préconisations générales d’utilisation des boues (intégration
pratiques agronomiques, adéquation surfaces d’épandage/quanti-
Une réflexion doit donc avoir lieu en amont du projet avec les tés de boues) ;
acteurs de la filière de valorisation pour assurer les débouchés – représentation cartographique au 1/25 000è du périmètre et des
compost produit. Ce qui implique de veiller à la qualité des boues
zones aptes à l’épandage ;
traitées et de définir des cahiers des charges « qualité » pour ce
– représentation cartographique des parcelles exclues de l’épan-
produit.
dage et motifs d’exclusion (points d’eaux, pentes, voisinage…) ;
L’image du compost est celui d’un produit rural puisque le pro- – justification de l’accord des utilisateurs de boues pour la mise à
cédé est de type agricole, et non pas industriel. De ce fait, les nui- disposition de leurs parcelles ;
sances sont essentiellement limitées aux nuisances sonores des – liste des parcelles selon leurs références cadastrales.
machines agricoles utilisées. L’épandage agricole, peut être réalisé après un traitement préa-
lable de type compostage, fumière, etc.
Une unité bien dimensionnée est susceptible de traiter des
boues et des coproduits de différentes origines, ce qui en fait un Les entreprises de vidange ont l’obligation de :
procédé polyvalent et adaptable. Enfin, la consommation énergé-
– démontrer l’intérêt agronomique de l’épandage agricole en
tique est très faible.
amont du projet ;
– réaliser un traitement préalable pour stabiliser les boues ;
– stocker les boues pendant les périodes d’impossibilité ou
8. Épandage agricole d’interdiction d’épandage ;
– réaliser un plan d’épandage ;
– effectuer un suivi de la qualité des boues (avec un programme
d’analyse) ;
Le recyclage agricole consiste en un épandage des boues sur les – réaliser des bilans agronomiques ;
terres cultivées. – respecter les conditions d’épandage.
& Procédure de déclaration ou d’autorisation Ces démarches sont réalisées à la charge des entreprises de
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& Étude préalable L’épandage de telles matières devra se faire en respectant les
périmètres de protection des sources, puits, captages ou prises
L’épandage agricole doit absolument être précédé par la réalisa- d’eau.
tion d’une étude préalable, quelle que soit la quantité épandue.
Il est interdit à moins de 50 m :
L’étude préalable doit contenir les points suivants : – des puits et forages ;
– présentation de l’origine, des quantités (produites et utilisées) – des sources ;
et des caractéristiques des boues ; – des aqueducs transitant des eaux potables en écoulement libre ;
– identification des contraintes (milieu naturel, activités humaines) ; – de toutes installations souterraines ou semi-enterrées utilisées
– caractéristiques des sols, systèmes de culture et description pour le stockage des eaux. Que ces dernières soient destinées à
des cultures envisagées ; l’alimentation en eau potable ou à l’arrosage des cultures
– analyse des sols ; maraı̂chères ;
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Par parcelle culturale, on entend : un ensemble de parcelles Les voies évoquées ci-dessus restent cependant peu exploitées
appartenant au même ı̂lot cultural, homogènes du point de vue de en France.
la culture concernée, de l’histoire culturale (notamment, pour ce Développer les technologies nouvelles à l’épuration des eaux
qui concerne les successions et les apports organiques) et de la usées pour réduire les quantités de boues produites reste une des
nature du terrain. voies à privilégier.
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9.2 Coûts des données anciennes et/ sèche (données 2009 – http://www.cg29.fr/Le-Conseil-general-et-
vous/Eau-Environnement/Eau/Assainissement – synthèse de
ou parcellaires l’étude boue) : de 75 € H.T. (recyclage agricole sans transformation)
à 650 € H.T. (incinération en four spécifique) (hors coûts de déshy-
9.2.1 Coûts de la filière d’utilisation agricole dratation et de transport).
des boues d’épuration municipales (données
1998) Les données sont, on le voit, bien trop vagues ou anciennes pour
pouvoir en tirer un enseignement quelconque.
Dans un article publié il y a près de 12 ans, Michel Ferry et Jac-
ques Wiart avaient procédé à une approche assez complète des Nous ne pouvons que constater qu’une nouvelle étude des coûts
coûts pour 15 filières types d’utilisation agricole des boues d’épura- des différentes filières de traitement des boues d’épuration est
tion municipales [3]. aujourd’hui nécessaire.
Cette étude, réalisée à partir d’une enquête nationale menée en
1998 sur 71 situations réelles (tailles de station de 400 à 9.2.3 Recommandations
650 000 équivalents-habitants ; boues liquides, pâteuses, solides,
sèches, compostées), a permis de recueillir les coûts d’investisse- Pour finir, il nous parait nécessaire de rappeler les recommanda-
ment et d’exploitation des différentes étapes de la filière agricole : tions de l’Ademe pour une organisation réussie et durable de l’uti-
lisation agricole des boues d’épuration (consulter le Pour en savoir
– traitement ;
plus) :
– stockage ;
– reprise ; une police des réseaux efficace pour être sûr de produire des
– transport ; boues propres ;
– épandage ; une large information pour que les épandages soient claire-
– pratiques culturales ; ment acceptés par tous ;
– études ;
– suivis. une organisation à l’échelle d’un territoire (échelle cantonale,
départementale, ou petite région agricole) pour une harmo-
Les résultats montrent l’importance relative du coût du traite- nieuse répartition des épandages ;
ment (en moyenne 55 % du coût total de la filière). Hors-traitement,
un contrôle analytique bien organisé pour garantir la connais-
le coût du recyclage agricole (amortissement des investissements
sance des boues épandues et des sols récepteurs ;
inclus), comprenant le stockage des boues et les opérations d’épan-
dage contrôlé, s’élève à : 1,98 € HT/eh ; 177,7 € HT/t MS ; 40,5 € HT/t un bon raisonnement de l’épandage pour valoriser au mieux
MB et 0,06 € HT/m3 d’eau potable distribué. Ces valeurs sont des les propriétés fertilisantes des boues (une démarche raison-
indications moyennes. Les coûts pouvant être très différents selon née à partir de données agronomiques précises) ;
les types de filières et les situations locales. un code de bonnes pratiques d’épandage pour que chaque
intervenant fasse exactement ce qu’il doit faire ;
9.2.2 Coûts avancés par le site Internet du Conseil
un responsable bien identifié pour organiser les chantiers et
général du Finistère (données 2009) servir d’interlocuteur [(un responsable unique désigné et
Le site Internet du Conseil général du Finistère donne la four- connu au niveau local) et au niveau départemental (à qui
chette suivante pour les coûts de traitement par tonne de matière s’adresser en cas de mécontentement ?)].
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P
O
U
Traitement des boues d’épuration R
par Jean-Marc BERLAND
Docteur en sciences et techniques de l’Environnement de l’École Nationale des Ponts et
Chaussées
Chef de Projet à l’Office International de l’Eau – CNIDE (Limoges – France)
E
N
Sources bibliographiques
[1] LIÉNARD (A.). – Déshydratation des boues
par lits de séchage plantés de roseaux. Ingé-
nieries – EAT – N 17 ; p 33 à 45 (1999).
[4] DUDKOWSKI (A.). – L’épandage agricole des
boues de stations d’épuration d’eaux usées
urbaines. Courrier de l’environnement de
[6] LE STRAT (P.). – Les procédés « écologiques »
pour le traitement des boues urbaines. Arti-
cle du périodique. L’eau, l’industrie et les nui-
S
[2] BRISON (C.), PERRET (J.M.) et CANLER (J.P.).
– Le séchage solaire des boues : État actuel
l’INRA, INRA-ME&S (2000).
[7]
sances N 286, page 83.
AMADOU (H.). – La modélisation du séchage
A
[5] GRAIE. – « Guide de la réception et de la va-
de l’art et retours d’expérience. Document
technique FNDAE n 36 (2010). lorisation des sous-produits de l’assainisse-
ment ». Document de travail – version 9 ; Té-
solaire sous serre des boues de stations
d’épuration urbaines, thèse. V
[3] FERRY (M.) et WIART (J.). – Coûts de la filière
d’utilisation agricole des boues d’épuration
municipales. Ingénieries n 30 (Juin 2002).
léchargeable à l’adresse suivante : http://
www.graie.org/graie/graiedoc/reseaux/depo-
tage/GUIDE-depot-v9-2007.pdf (Juillet 2007).
O
À lire également dans nos bases I
GUIBELIN (E.). – Caractéristiques et traite-
ments des boues d’épuration, [G 1 450]
GUIBELIN (E.). – Élimination finale des boues
d’épuration, [G 1 451] (2014).
tion des boues d’épuration et source de nui-
sances odorantes, [W 9 740] (2012).
R
(2014).
CABROL (L.), FANLO (J.L.) et RENNER (C.). – GAID (A.). – Traitement des boues, [C 5 221]
Paradoxe du compostage : solution de ges- (2008).
P
Sites Internet
Site de l’ADEME – Pages relatives aux boues d’épuration : http://www.ademe.fr/partenaires/boues/pages/chap14.htm
L
U
& Textes européens
Réglementation
& Réglementation nationale
S
Nota : La Commission européenne considère que les « boues traitées » ont un statut Les boues relèvent de la nomenclature « déchets » et sont réglementées
de déchet, y compris lorsqu’elles sont mélangées à d’autres déchets ou produits. par les textes suivants :
Directive européenne n 91-271 du conseil du 21/05/91 relative au traite- Loi du 15/07/75 modifiée par la loi du 13/07/92 (art. L. 541-1 à L. 541-50
ment des eaux résiduaires urbaines qui impose (art. 14) d’assurer une bonne du CE) relative à l’élimination des déchets et à la récupération des matériaux.
gestion des boues d’épuration : « Les boues d’épuration sont réutilisées
lorsque cela s’avère approprié. Les itinéraires d’évacuation doivent réduire Décret n 2002-540 du 18/04/02 (art. R. 541-7 à R. 541-11 du CE) relatif à
au maximum les effets négatifs sur l’environnement ». Cette directive stipule la classification des déchets : au code 19 08 05 figurent les boues provenant
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qu’au plus tard le 31 décembre 1998, « le rejet des boues provenant de sta- du traitement des eaux usées urbaines.
tions d’épuration des eaux urbaines résiduaires fasse l’objet de règles géné- Art. L. 2224-8 du CGCT : l’élimination des boues produites dans les sta-
rales ou soit soumis à enregistrement ou à autorisation ». tions d’épuration des eaux usées domestiques fait partie des missions du
Directive n 2006/12 du 05/04/06 relative aux déchets (remplace la service public d’assainissement et relève de la responsabilité des
directive n 75-442), annexe 2 B/ R 10 : « épandage sur le sol au profit de communes.
l’agriculture ou de l’écologie ». Cette directive stipule que les déchets trans- Art. L. 1331-10 du CSP : les communes autorisent ou non le déverse-
formés en « matière première secondaire », « issue du recyclage, de la réuti- ment des eaux industrielles dans les réseaux publics, en principe interdit.
lisation, de la récupération ou d’autres procédés de valorisation », ont le sta-
tut de produit. Loi de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’envi-
ronnement, dite Grenelle 1, du 23/07/09. Selon son article 46, « Parallèlement,
Directive n 2000/76 du 04/12/00 relative à l’incinération des déchets.
les quantités de déchets partant en incinération ou en stockage seront globa-
Décision du 03/05/00 de la Commission établissant une liste de déchets, lement réduites avec pour objectif, afin de préserver les ressources et de pré-
rubrique n 19 08 05 « boues provenant du traitement des eaux usées venir les pollutions, une diminution de 15 % d’ici à 2012 ».
urbaines ».
& L’Épandage des boues
Directive n 86/278 du 12/06/86 relative à la protection de l’environne-
ment, et notamment des sols, lors de l’utilisation des boues d’épuration en Art. 211-25 à 211-45 du CE sous section 2 « épandage des boues ». L’arti-
agriculture. cle R. 211-41 interdit l’épandage « pendant les périodes où le sol est pris en
masse par le gel ou abondamment enneigé, exception faite des boues soli-
Directive n 1999/31 du 26/04/99 concernant la mise en décharge des des », sans pour autant définir la notion d’état de gel. L’article 211-45 stipule
déchets. que l’usage de boues en reconstitution des sols est actuellement interdit.
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O
U Art. R. 214-1 du CE : nomenclature des opérations soumises à autorisa- 2002. Elle est rendue obligatoire par l’arrêté du 18/03/04 portant sur les
tion ou à déclaration, rubrique 2.1.3.0 : épandage de boues issues du traite- amendements organiques. Un arrêté du même jour est relatif aux vérifica-
R ment des eaux usées.
Décret n 97-1133 du 08/12/97 (art. R. 211-25 et suivants du CE) relatif à
tions auxquelles doit procéder le responsable de la commercialisation des
composts répondant à cette norme.
l’épandage des boues issues du traitement des eaux usées. Les installations de compostage relèvent de l’arrêté du 07/01/02 relatif
aux prescriptions générales applicables aux installations classées soumises
Arrêté du 08/01/98 modifié le 03/06/98 fixant les prescriptions techni-
à déclaration sous la rubrique n 2170 « engrais et supports de culture (fabri-
E ques applicables aux épandages de boues sur les sols agricoles.
Arrêté du 17 août 1998, modifiant l’arrêté du 2 février 1998 relatif aux
cation des) à partir de matières organiques » et mettant en œuvre un pro-
cédé de transformation biologique aérobie des matières organiques
prélèvements et à la consommation d’eau ainsi qu’aux émissions de toute (n 2170-1 autorisation, n 2170-2 déclaration). Le compostage de boues
N nature des installations classées pour la protection de l’environnement sou-
mises à autorisation.
d’épuration relève de la rubrique n 2780 § 2 de la nomenclature des ICPE.
Les installations de compostage ou de stabilisation biologique aérobie sou-
mises à autorisation en application du titre Ier du livre V du CE doivent satis-
Décret n 2009-550 du 18 mai 2009 relatif à l’indemnisation des risques faire aux règles techniques stipulées dans l’arrêté du 22 avril 2008.
liés à l’épandage des boues d’épuration urbaines ou industrielles. Ce fonds
de garantie est destiné à indemniser les exploitants agricoles en cas de pro- Décret n 2002-540, relatif au compost déclassé. Sous réserves, l’épan-
S blème suite à un épandage de boues de stations d’épuration sur leurs parcel-
les. Ce fonds ne s’applique pas à l’épandage de tout autre « produit » (com-
post de boues par exemple) qui n’ait pas le statut « déchet ».
dage de compost de boues non conforme à la norme NF U 44-095 est auto-
risé, via un plan d’épandage.
O les matières :
homologuées, selon l’arrêté du 21/12/98 relatif à l’homologation des
matières fertilisantes et des supports de culture, et l’article L. 1323-1
Arrêté du 09/09/97 modifié le 19/01/06 relatif aux installations de stoc-
kage de déchets non dangereux : catégorie D. Selon l’annexe II, les boues
sont autorisées à l’enfouissement en CET de classe II si elles contiennent au
La norme NF U 44-095 sur les composts contenant des matières d’inté- Art. R. 511-9 du CE : nomenclature des installations classées
rêt agronomique issues du traitement des eaux (Miate) a été adoptée en mai rubrique 322-B-4.
P
L
U
S
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TECHNIQUES DE L’INGÉNIEUR
UNE APPROCHE GLOBALE DE VOS BESOINS
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