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Cf. umfairteilen.de/ (toutes les notes sont de la traductrice).
2
international.verdi.de/ver.di_fremdsprachig/was_ist_ver.di_-
_eine_einfuehrung_auf_franzoesisch.
3
www.der-paritaetische.de/startseite/fremdsprachen/francaise/.
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La compréhension des crises qui sous-tend ces revendications pourrait
bien être encore plus simpliste que celle, axée sur le modèle néoclassique de la
« ménagère souabe », que la plupart des Allemands partagent avec leur
chancelière : parce que « tous ensemble », et tout particulièrement dans « nos
pays méridionaux », nous aurions vécu au-dessus de nos moyens, l’heure serait
désormais à l’épargne, l’épargne et encore l’épargne. Que cette politique ne
conduise qu’à s’enfoncer davantage dans la crise, la chose est de notoriété
publique depuis les décrets-lois d’urgence de Brüning4 et il n’est donc pas utile
d’y revenir.
4
Heinrich Brüning, chancelier d’Allemagne de 1930 à 1932.
5
Cf. Robert KURZ, « Die Klimax des Kapitalismus : Kurzer Abriss der historischen
Krisendynamik », in Konkret, février 2012 : http://www.exit-
online.org/druck.php?tabelle=autoren&posnr=503.
6
Cf. Karl MARX, Manuscrits de 1857-1858 « Grundrisse », trad. collective, Paris, Editions
sociales, 1980, tome II, pp. 192-197. Pour la nouvelle édition 2011des Grundrisse aux mêmes
éditions, voir p. 662.
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nombre d’entreprises se tournèrent vers le crédit, contribuèrent donc, avec leur
capital financier, à engendrer des bulles financières et purent de cette façon
conférer à leurs bilans un semblant d’équilibre. La firme Siemens par exemple se
vit, dès les années 1990, qualifiée ironiquement de banque avec un département
électronique rattaché.
Car c’est ici que le bât blesse : ces avoirs sont en majeure partie fictifs, soit
qu’ils proviennent des bulles financières, soit qu’ils consistent en créances
douteuses. Toute tentative à grande échelle visant à les transmuer en richesse
matérielle conduirait à leur dévalorisation immédiate. C’est donc en l’occurrence
ce que provoquerait le projet d’Attac de rediriger la moitié de ces avoirs vers les
caisses de l’Etat. L’idée selon laquelle il y aurait de l’argent à gogo, qu’il
s’agirait simplement de répartir autrement, s’avère décidément un peu trop
simpliste, au même titre que celle qui consiste à dire qu’il suffirait d’imprimer
les quantités nécessaires de billets de banque.
*Claus Peter Ortlieb est mathématicien et membre d’« Exit ! Crise et critique de la
société marchande », revue allemande qui depuis les années 2000 poursuit l’élaboration
de la critique de la valeur, dont Robert Kurz (1943-2012) est le principal inspirateur.
7
Cf. Claus Peter ORTLIEB, « Dumping salarial, haute technologie et crise », décembre 2011 :
http://palim-psao.over-blog.fr/article-dumping-salarial-haute-technologie-et-crise-par-claus-
peter-orlieb-106566846.html.
8
Lire à ce sujet l’analyse de Norbert TRENKLE, « Séisme sur le marché mondial : Des causes
sous-jacentes de la crise financière », 2008 : http://palim-psao.over-blog.fr/article-seisme-sur-le-
marche-mondial-des-causes-sous-jacentes-de-la-crise-financiere-par-norbert-trenkle-
82150956.html.
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