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D’énormes progrès ont été réalisés dans le domaine de la qualité vidéo. Les caméras de surveil-
lance HDTV sont en train de devenir la norme et de plus en plus de caméras mégapixels font
leur apparition. Il existe maintenant des caméras qui peuvent fonctionner dans des conditions
difficiles, que ce soit avec un faible éclairage, un fort contraste ou dans l’obscurité totale, amé-
liorant grandement les capacités de surveillance. Les processeurs des caméras et des encodeurs
vidéo sont non seulement plus rapides mais aussi plus intelligents. Des techniques efficaces de
compression vidéo ainsi qu’un nouveau type de commande du diaphragme, P-Iris, ont également
fait leur apparition.
Le choix des produits permettant de couvrir différents besoins s’élargit. On dispose maintenant
de caméras plus petites et même de caméras discrètes, ou encore de caméras thermiques. Les
caméras à 360° ou équipées de téléobjectifs permettent la surveillance de champs différents.
Axis a conçu ses produits pour que leur installation soit flexible et facile. Par exemple, les
caméras extérieures sont livrées déjà protégées des intempéries. Dans leur immense majorité,
les caméras et encodeurs Axis prennent en charge l’alimentation par Ethernet (PoE), ce qui sim-
plifie également leur installation. La mise au point et l’angle de vue peuvent être définis à partir
d’un ordinateur distant pour plusieurs caméras fixes (dômes et boîtiers) à balayage progressif.
Plusieurs d’entre elles peuvent également balayer le champ verticalement, ce qui maximise la
couverture de surfaces en longueur, comme les allées ou les couloirs.
La gestion des caméras et des flux vidéo est également plus simple. De plus en plus de fonc-
tions intelligentes sont prises en charge. Il existe une solution de gestion de vidéosurveillance
adaptée à chaque situation, que ce soit un magasin avec quelques caméras ou une entreprise
multisite gérant des centaines de caméras. Les modèles prenant en charge la norme ONVIF sont
facilement intégrables à des systèmes comportant des produits d’autres fabricants, compatibles
avec cette norme.
Les réseaux à large bande passante deviennent la norme et les technologies ont amélioré la sé-
curité et la fiabilité de la transmission des données par réseaux câblés et sans fil. Des progrès ont
été réalisés également au niveau des solutions de stockage, particulièrement pour les systèmes
de petite taille. Des solutions de stockage réseau NAS (network-attached storage) de capacité
très élevée (téraoctets) à des coûts minimum sont maintenant disponibles, ainsi que des cartes
mémoire permettant de stocker des semaines d’enregistrements vidéo dans une caméra ou un
encodeur vidéo.
La gamme des produits vidéo sur IP va en s’élargissant et leurs capacités augmentent. Ce guide
technique présente ces avancées et son objectif est de décrire aux utilisateurs les technologies
et les produits vidéo sur IP disponibles pour satisfaire leurs besoins de vidéosurveillance.
3
Table de matières
1. Vidéo sur IP : présentation, avantages et applications 7
1.1 Présentation d’un système vidéo sur IP 7
1.2 Avantages8
1.3 Applications12
1.3.1 Magasins12
1.3.2 Transports12
1.3.3 Banque et finance 13
1.3.4 Surveillance des villes 13
1.3.5 Établissements d’enseignement 13
1.3.6 Administration14
1.3.7 Établissements de santé 14
1.3.8 Industrie14
1.3.9 Infrastructure critique 14
2. Caméras réseau 15
2.1 Qu’est-ce qu’une caméra réseau ? 15
2.1.1 Plateforme d’applications pour caméras AXIS 17
2.1.2 Interface de programmation d’applications 18
2.1.3 ONVIF18
2.2 Caractéristiques des caméras permettant le traitement
de scènes complexes 18
2.2.1 Concentration de la lumière par l’objectif
(Valeur d’ouverture ou F-number en anglais) 18
2.2.2 Diaphragme18
2.2.3 Fonction jour / nuit 18
2.2.4 Projecteurs infrarouge (IR) 19
2.2.5 Technologie Lightfinder 20
2.2.6 Résolution / mégapixel 20
2.2.7 Paramètres de contrôle de l’exposition 20
2.2.8 Plage dynamique étendue (WDR) 21
2.2.9 Rayonnement thermique 21
2.3 Dispositifs facilitant l’installation des caméras 22
2.3.1 Installation en extérieur possible dès la sortie d’usine 22
2.3.2 Caméras mises au point en sortie d’usine 22
2.3.3 Mise au point à distance et zoom 22
2.3.4 Mise au point du foyer arrière 22
2.3.5 Réglage de l’angle de la caméra selon 3 directions 22
2.3.6 Corridor Format 23
2.3.7 Compteur de pixels 23
2.4 Types de caméras réseau 24
2.4.1 Caméras réseau fixes 24
2.4.2 Caméras réseau à dôme fixe 24
2.4.3 Fonctions intégrées aux caméras 25
2.4.4 Caméras réseau dissimulées 27
2.4.5 Caméras réseau PTZ 28
2.4.6 Caméras réseau thermiques 31
2.5 Conseils pour le choix d’une caméra réseau 33
4
4. Encodeurs vidéo 55
4.1 Qu’est-ce qu’un encodeur vidéo ? 55
4.1.1 Composants des encodeurs vidéo et facteurs à prendre
en considération 56
4.1.2 Gestion d’événements et vidéo intelligente 57
4.2 Encodeurs vidéo autonomes 58
4.3 Encodeurs vidéo montés sur racks 58
4.4 Encodeurs vidéo avec caméras PTZ 59
4.5 Techniques de désentrelacement 60
4.6 Décodeur vidéo 60
6. Résolutions vidéo 71
6.1 Résolutions NTSC et PAL 71
6.2 Résolutions VGA 72
6.3 Résolutions mégapixel 73
6.4 Résolutions HDTV (High-Definition Television) 74
7. Compression vidéo 75
7.1 Notions de base sur la compression 75
7.1.1 Codec vidéo 75
7.1.2 Différence entre compression d’image et compression vidéo 76
7.2 Formats de compression 79
7.2.1 Motion JPEG 79
7.2.2 MPEG-479
7.2.3 H.264 ou MPEG-4 Part 10/AVC 80
7.3 Débits binaires variables et constants 81
7.4 Comparaison des normes 81
8. Audio83
8.1 Applications audio 83
8.2 Équipement et support audio 84
8.3 Modes audio 85
8.3.1 Audio unidirectionnel 85
8.3.2 Audio semi-duplex 86
8.3.3 Audio en duplex intégral 86
8.4 Alarme de détection audio 86
8.5 Compression audio 86
8.5.1 Fréquence d’échantillonnage 87
8.5.2 Débit binaire 87
8.5.3 Codecs audio 87
8.6 Synchronisation audio et vidéo 87
9. Technologies réseau 89
9.1 Réseau local et Ethernet 89
9.1.1 Types de réseaux Ethernet 90
9.1.2 Branchement des périphériques et du commutateur réseau 91
9.1.3 Alimentation par Ethernet (PoE) 92
9.2 Transfert de données par Internet 95
9.2.1 Adressage IP 96
9.2.2 Adresses IPv4 96
9.2.3 Adresses IPv6 100
9.2.4 Protocoles de transmission de données vidéo sur IP 100
9.3 Réseaux locaux virtuels (VLAN) 102
9.4 Qualité de Service (QoS) 102
9.5 Sécurité des réseaux 104
9.6 Authentification par nom d’utilisateur et mot de passe 104
9.7 Filtrage d’adresses IP 104
9.8 Norme IEEE 802.1X 104
9.9 Protocole HTTPS ou SSL/TLS 105
9.10 Réseau privé virtuel (VPN) 105
6
Ce chapitre présente une vue d’ensemble de la vidéo sur IP, ainsi que ses
avantages et ses applications à différents secteurs industriels. Les systèmes
de vidéo sur IP numériques sont souvent comparés à ceux de vidéosurveil-
lance analogiques afin d’en apprécier la portée et le potentiel.
Un système de vidéo sur IP permet de contrôler et d’enregistrer des images vidéo à partir de tout
emplacement sur le réseau, qu’il s’agisse d’un réseau local (LAN) ou d’un réseau étendu (WAN)
tel qu’Internet.
8 Chapitre 1 - Vidéo sur IP : présentation, avantages et applications
Ordinateur avec
100-240
POWER
POWER
AXIS Q7406
Video Encoder
Blade
logiciel de navigateur Web à
AXIS Q7406
Video Encoder
Blade
Figure 1.1a Un système de vidéo sur IP comprend différents composants, tels que des caméras réseau, des enco-
deurs vidéo et un logiciel de gestion vidéo. Les autres composants, notamment le réseau, le stockage et les serveurs,
sont tous des équipements informatiques standard.
Les principaux composants d’un système de vidéo sur IP sont la caméra réseau, l’encodeur vidéo
(qui assure la connexion des caméras analogiques au réseau IP), le réseau, le serveur, l’élément
de stockage ainsi qu’un logiciel de gestion vidéo. La caméra réseau et l’encodeur vidéo étant
des équipements informatiques, leurs fonctionnalités sont sans comparaison avec celles d’une
caméra CCTV analogique. La caméra réseau, l’encodeur vidéo et le logiciel de gestion vidéo sont
les pièces maîtresses de toute solution de vidéosurveillance sur IP.
Le réseau, le serveur et les éléments de stockage font tous appel à des équipements infor-
matiques standard. Le fait d’utiliser du matériel informatique courant est l’un des principaux
avantages de la vidéo sur IP. Un système de vidéo sur IP comporte d’autres accessoires, comme
des supports, des injecteurs intermédiaires PoE et des joysticks. Chaque composant est décrit en
détail dans les chapitres suivants.
1.2 Avantages
Un système complet de vidéosurveillance sur IP numérique offre d’innombrables avantages et
des fonctions avancées que ne peut pas fournir un système de vidéosurveillance analogique tra-
ditionnel. Parmi ces avantages, on peut citer la haute qualité d’image, l’accessibilité à distance,
la gestion des événements et les capacités de vidéo intelligente, la facilité d’intégration et une
meilleure évolutivité, ainsi qu’une flexibilité et une rentabilité accrues.
> Haute qualité d’image: la qualité de l’image est essentielle aux applications de vidéosur-
veillance pour filmer de manière claire tout incident en cours et identifier les personnes ou
les objets impliqués. Les technologies de balayage progressif et de télévision haute défini-
tion (HDTV) / mégapixels permettent à la caméra réseau de fournir une meilleure résolution
que les caméras analogiques. Pour plus de détails sur la qualité de l’image, voir les chapitres
2, 3 et 6.
Chapitre 1 - Vidéo sur IP : présentation, avantages et applications 9
La qualité de l’image est également mieux conservée avec un système de vidéo sur IP qu’avec
un système de surveillance analogique. De nombreuses conversions analogique-numérique
sont actuellement realisées avec les systèmes analogiques actuels qui utilisent un enregis-
treur vidéo numérique (DVR). Les signaux analogiques sont d’abord numérisés dans la camé-
ra, puis convertis pour le transport en signaux analogiques, eux-mêmes numérisés pour
l’enregistrement. La qualité des images se dégrade à chaque conversion entre les formats
analogiques et numériques et avec la distance de transmission par câble. Plus la distance de
transmission des signaux vidéo analogiques est grande, plus ces signaux s’affaiblissent. Avec
un système d’IP-Surveillance entièrement numérique, les images d’une caméra réseau sont
numérisées une seule fois et restent numériques, ce qui évite toute conversion inutile et
toute dégradation de l’image due à la distance de transmission sur le réseau.
> Accessibilité à distance: les caméras réseau et les encodeurs vidéo sont configurables et
accessibles à distance, ce qui permet à de multiples utilisateurs habilités de visualiser à tout
moment la vidéo en direct ou enregistrée depuis n’importe quel point du réseau à travers le
monde. C’est un véritable atout lorsque les utilisateurs souhaitent qu’une tierce partie
puisse également accéder à la vidéo, qu’il s’agisse d’un centre de télé-alarme ou des autori-
tés faisant appliquer la loi.
> Gestion des événements et vidéo intelligente: la quantité d’enregistrements vidéo est bien
souvent trop importante et le temps manque pour l’analyser correctement. La vidéo sur IP
permet de résoudre ce problème de différentes manières. Les caméras réseau et les enco-
deurs vidéo, par exemple, peuvent être programmés pour enregistrer des vidéos seulement
si un événement se produit, qu’il soit prévu ou déclenché. Cela réduit la quantité d’enregis-
trements sans intérêt. Les enregistrements vidéo peuvent aussi être associés à des métadon-
nées, informations qui facilitent la recherche et l’analyse de vidéos qui présentent un inté-
rêt.
Les produits de vidéo sur IP Axis proposent des fonctions intelligentes, comme la détection
de mouvement, les alarmes de détérioration volontaire, la détection audio, le déclenche-
ment par contact et des applications tierces, telles que le comptage de personnes et la
cartographie thermique. Ils peuvent aussi fournir des connexions d’entrée / sortie (E/S) avec
des dispositifs externes tels que des éclairages. Ces fonctions permettent aux utilisateurs de
définir des conditions ou des événements de déclenchement d’une alarme. Quand l’événe-
ment se produit, les dispositifs peuvent répondre automatiquement par des actions pro-
grammées. Ces actions peuvent être par exemple l’envoi d’enregistrements vidéo vers un ou
plusieurs sites locaux ou distants, à des fins de sécurité, ou l’activation de dispositifs ex-
ternes tels que des alarmes, des éclairages ou des commandes de position de portes, ou
encore l’envoi de messages de notification à des utilisateurs. Ces fonctions de gestion d’évé-
nements sont configurables à partir des pages Web des produits ou à l’aide d’un logiciel de
gestion vidéo. Pour plus d’informations sur la gestion d’événements, voir le chapitre 11.
10
Chapitre 1 - Vidéo sur IP : présentation, avantages et applications
Figure 1.2a Paramétrage d’un déclencheur d’événement à l’aide de la page Web du produit de vidéo sur IP.
> Intégration facile et évolutive : les produits vidéo sur IP conformes aux normes ouvertes
sont facilement intégrables à toutes sortes de systèmes de gestion vidéo. Les vidéos prises
par les caméras réseau sont également facilement intégrables à d’autres systèmes existants,
notamment ceux de points de vente (POS), de contrôle d’accès ou de gestion technique de
bâtiments. En revanche, les systèmes analogiques disposent rarement d’une interface pré-
sentant la même facilité d’intégration à d’autres systèmes ou applications. Pour plus d’infor-
mations sur les systèmes intégrés, voir le chapitre 11.
> Évolutivité et flexibilité : il est possible d’ajouter une seule caméra à un système vidéo sur
IP, alors que dans le cas d’un système analogique, cela ne peut se faire que par quatre ou
16 unités. Les systèmes sur IP permettent aussi de partager les données sur un même réseau
câblé ou sans fil entre différents périphériques de vidéo sur IP et différentes applications. Un
même câble sert à transporter la vidéo, le son, les commandes PTZ et E/S, l’alimentation
électrique et d’autres données. Des dispositifs vidéo sur IP peuvent être ajoutés au système
sans changement important ou coûteux à l’infrastructure réseau, contrairement aux sys-
tèmes analogiques. Dans un système vidéo analogique, un câble dédié, généralement
coaxial, doit relier directement chaque caméra à la station de prise de vue ou d’enregistre-
ment. Des câbles audio et PTZ (panoramique/inclinaison/zoom) séparés sont souvent néces-
saires.
Dans le cas d’un système de vidéo sur IP, des éléments peuvent être placés et connectés
pratiquement à partir de n’importe quel endroit, et le système peut être en circuit ouvert ou
fermé selon les besoins. Le système vidéo sur IP étant conçu pour fonctionner avec les pro-
tocoles et périphériques informatiques standard, il tire parti de ces technologies au fur et à
mesure de son extension. Par exemple, la vidéo peut être stockée sur des serveurs redon-
dants situés dans des lieux différents afin d’accroître la fiabilité. Le système de vidéo sur IP
dispose d’outils de partage de charge, de gestion de réseau ou de maintenance système, ce
qui est impossible avec des systèmes analogiques.
vidéo sur IP peut utiliser cette même infrastructure. Les réseaux filaires et les options sans
fil constituent également des solutions bien moins coûteuses que des réseaux à câbles
coaxiaux ou à fibre optique nécessaires à un système CCTV analogique. De plus, les flux vi-
déo numériques peuvent être transmis partout dans le monde, grâce à diverses infrastruc-
tures interopérables. Les coûts de gestion et d’équipement sont également inférieurs,
puisque les applications d’arrière-plan et le stockage s’exécutent sur des serveurs standard
à systèmes ouverts, et non sur du matériel propriétaire, tel qu’un enregistreur numérique
dans le cas d’un système CCTV analogique.
De plus, ces dispositifs de vidéo sur IP prennent en charge la technologie d’alimentation par
Ethernet. Elle permet d’alimenter les appareils du réseau à partir d’un commutateur compa-
tible ou d’un bloc injecteur intermédiaire (midspan) par le câble Ethernet servant à transpor-
ter les données vidéo, supprimant ainsi les prises de courant à l’endroit où se trouve l’appa-
reil. L’alimentation PoE entraîne des réductions substantielles des coûts d’installation et
accroît la fiabilité du système. Pour plus d’informations sur la PoE, voir le chapitre 9.
Caméra réseau
avec PoE intégrée
3115
Caméra réseau
sans PoE intégrée
Alimentation sans
coupure (UPS) Switch réseau PoE Séparateur actif
> Communication sécurisée : la sécurisation des dispositifs et des flux de vidéo sur IP est
assurée de plusieurs manières. Elle peut se faire par authentification sur mot de passe, fil-
trage d’adresse IP, authentification selon la norme IEEE 802.1X et cryptage de données par
HTTPS (SSL/TLS) ou VPN. Les caméras analogiques n’ont pas ces possibilités de cryptage ou
d’authentification. N’importe qui peut avoir accès à la vidéo d’une caméra analogique ou
remplacer le signal par un autre. Les systèmes vidéo sur IP présentent aussi la flexibilité de
proposer différents niveaux d’accès utilisateur. Pour plus d’information sur la sécurité réseau,
voir les chapitres 9 et 10.
La migration d’installations de vidéo analogiques vers des systèmes vidéo sur IP est néanmoins
possible, à l’aide d’encodeurs vidéo et en utilisant les coaxiaux existants grâce à des adaptateurs
coaxiaux pour Ethernet, ce qui permet de bénéficier des avantages du numérique. Pour plus
d’informations sur les encodeurs et décodeurs vidéo, voir le chapitre 4.
12
Chapitre 1 - Vidéo sur IP : présentation, avantages et applications
1.3 Applications
Le nombre d’applications dans la vidéo sur IP est pratiquement illimité. Elle est surtout utilisée
dans le domaine de la sécurité et de la surveillance à distance des personnes, de lieux, de biens
et d’exploitations. Elle est de plus en plus utilisée pour améliorer l’efficacité des activités au
fur et à mesure du développement des applications de vidéo intelligente. Quelques exemples
d’applications typiques dans des secteurs industriels clés sont présentés ci-dessous.
1.3.1 Magasins
Les systèmes vidéo sur IP dans les magasins peuvent réduire de ma-
nière significative les vols et l’insécurité du personnel, mais aussi op-
timiser la gestion du magasin. L’un des avantages principaux est leur
intégration possible à la surveillance électronique des articles (EAS)
ou au système de point de vente (POS), fournissant ainsi une image
et un enregistrement des activités à l’origine des écarts d’inventaire.
Le système peut détecter rapidement les incidents potentiels, ainsi
que les fausses alertes. La vidéo sur IP présente également un niveau
d’interopérabilité élevé et le système est rentabilisé plus rapidement.
La vidéo sur IP, associée aux applications de vidéo intelligente, permet d’identifier les zones les
plus visitées d’un magasin et d’observer l’activité des clients et leurs comportements d’achat afin
d’optimiser la disposition du magasin ou de l’étalage. Elle permet aussi de compter les clients
entrants et sortants du magasin, ce qui aide à la gestion du personnel de vente ou en caisse, en
repérant les périodes d’affluence.
1.3.2 Transports
La vidéo sur IP contribue à la protection des passagers, du personnel
et des biens, sur tous les modes de transport. Toutes les caméras de
surveillance dans les transports publics, dans les stations, les gares,
les bus, les trains et les tunnels peuvent être connectées à un seul
centre de sécurité. En cas d’incident, les agents de sécurité peuvent
visionner la vidéo fournie en temps réel par les caméras concernées
afin de décider rapidement de l’intervention adéquate. Dans les aéro-
ports, la vidéo sur IP peut également améliorer un grand nombre de
services dans les parkings, les boutiques, les comptoirs d’enregistre-
ment, les espaces de restauration et la sécurité.
Les terminaux portuaires et les plateformes logistiques peuvent aussi tirer parti de la vidéo sur
IP pour alerter automatiquement la sécurité lorsqu’un périmètre contrôlé n’est pas respecté.
La vidéo sur IP peut également servir à surveiller les conditions de trafic afin de réduire les
encombrements et réagir rapidement en cas d’accident. Toute une gamme de caméras Axis pour
usage intérieur ou extérieur est conçue pour fonctionner dans des conditions difficiles. Pour les
bus et les trains, Axis propose des caméras réseau capables de résister à différents niveaux de
température, d’humidité, de saleté et de vibrations, ainsi qu’au vandalisme.
Chapitre 1 - Vidéo sur IP : présentation, avantages et applications 13
1.3.6 Administration
La vidéo sur IP est utilisable par les administrations chargées de
l’application des lois, du contrôle militaire ou des frontières. C’est
également une manière efficace de sécuriser toutes sortes de lieux
publics, des musées aux bibliothèques, sans oublier les tribunaux
et les prisons. Placées aux entrées et aux sorties des bâtiments, les
caméras permettent de contrôler les allées et venues des personnes,
24 heures sur 24. Elles préviennent le vandalisme et renforcent la
sécurité du personnel et des visiteurs.
La vidéosurveillance sur IP étend les possibilités des entreprises industrielles de tous les secteurs
en matière de sécurité et d’activité. Des études de cas utilisant du matériel Axis sont présentées
sur la page www.axis.com/success_stories/
Chapitre 2 - Caméras réseau 15
LAN LAN/Internet
Une caméra réseau peut être définie comme l’association d’une caméra et d’un ordinateur en
une même unité. Une caméra réseau se compose principalement d’un objectif, d’un capteur, d’un
ou plusieurs processeurs et de mémoire. Les processeurs assurent les fonctions de traitement de
l’image, de compression, d’analyse vidéo et de mise en réseau. La mémoire sert principalement à
stocker les micro-programmes de la caméra réseau, mais aussi temporairement les vidéos pour
des périodes plus ou moins longues.
16
Chapitre 2 - Caméras réseau
Comme un ordinateur, la caméra réseau possède sa propre adresse IP. Elle est connectée direc-
tement à un réseau et peut être placée là où existe une connexion réseau. Elle est différente
d’une webcam, qui ne fonctionne que lorsqu’elle est connectée à un ordinateur personnel (PC),
avec une clé USB ou sur un port IEEE 1394, et que son logiciel est installé sur le PC. Une caméra
réseau assure des fonctions de serveur Web, FTP (File Transfer Protocol) et de messagerie élec-
tronique. Elle prend également en charge de nombreux protocoles de sécurité et de réseau IP.
En plus de filmer des vidéos, les caméras réseau Axis offrent des fonctions de vidéo intelligente
et de gestion d’événements, telles que la détection de mouvement vidéo, la détection audio, une
alarme de détérioration et le suivi automatique. De nombreuses caméras réseau sont équipées
de ports d’entrée / sortie (E/S) connectables par exemple à des détecteurs de mouvement et des
relais qui commandent l’ouverture et la fermeture de portes. On entend par gestion d’événe-
ments la définition d’un événement déclenché par les fonctions des dispositifs de vidéo sur IP
ou d’autres systèmes, ainsi que leur configuration pour qu’ils réagissent automatiquement à cet
événement, en envoyant par exemple des notifications d’alerte et en activant notamment des
portes ou des éclairages. Les apareils de vidéo sur IP peuvent être programmés pour enregistrer
la vidéo seulement lorsqu’un événement se produit. Ainsi, la gestion d’événements optimise
l’utilisation de la bande passante du réseau et de l’espace de stockage par le système de sur-
veillance.
La caméra réseau peut également être équipée de fonctions audio, d’une alimentation PoE et
d’un emplacement pour carte mémoire permettant le stockage local des enregistrements. Les
caméras réseau Axis prennent également en charge des fonctions perfectionnées de sécurité et
de gestion réseau.
Connecteur
Commande réseau
Objectif P-Iris de mise au d'alimentation
point par Ethernet
Connecteur du
diaphragme Connecteur
RS-485/422
Connecteur
d'alimentation Bloc E/S
L’accès à la caméra réseau peut se faire en utilisant l’adresse IP de l’appareil dans le champ
adresse / localisation du navigateur Web d’un ordinateur. Une fois la connexion établie, la « page
de démarrage » de l’appareil s’affiche automatiquement dans le navigateur Web, avec des liens
vers les pages de configuration.
Ces pages Web intégrées aux appareils Axis de vidéo sur IP permettent notamment aux utilisa-
teurs de définir l’accès utilisateur, de configurer les caméras et de paramétrer leur résolution, le
nombre d’images par seconde, le format de compression (H.264 / Motion JPEG) et les actions à
effectuer en fonction des événements. La gestion d’un appareil vidéo sur IP par le biais de ses
pages Web n’est viable que lorsque le système comporte peu de caméras. Pour les installations
professionnelles ou les systèmes comportant un grand nombre de caméras, il est recommandé
d’utiliser une solution de gestion vidéo associée aux pages Web intégrées des caméras. Pour plus
de détails sur ces solutions de gestion vidéo, voir le chapitre 11.
Les caméras réseau peuvent être équipées d’un grand nombre d’accessoires afin d’étendre leur
fonctionnalité. Elles peuvent par exemple être connectées à un réseau à fibre optique en utili-
sant un convertisseur, ou à des câbles coaxiaux utilisant Ethernet grâce à un adaptateur avec
alimentation PoE.
Figure 2.1c AXIS Cross Line Detection convient à diverses situations telles que la vidéosurveillance d’entrées
d’immeubles, de quais de chargement et de places de parking.
18
Chapitre 2 - Caméras réseau
2.1.3 ONVIF
La plupart des produits Axis de vidéo sur IP sont conformes à la norme ONVIF. ONVIF est un fo-
rum industriel ouvert fondé par Axis, Bosch et Sony en 2008, afin d’élaborer une norme standard
pour l’interface réseau des produits de vidéo sur IP des différents fabricants et améliorer ainsi
l’interopérabilité. ONVIF permet l’intégration de nombreux produits compatibles de différentes
marques à un système de vidéo IP. Cette norme s’est rapidement développée et est maintenant
adoptée par la grande majorité des fabricants membres, soit plus de 400 entreprises. Pour plus
d’informations, consulter www.onvif.org
2.2.2 Diaphragme
Les objectifs à diaphragme réglable manuellement sont adaptés à des scènes à niveau d’éclai-
rage constant. Pour les scènes à niveau d’éclairage variable, un diaphragme à réglage automa-
tique (DC-iris / P-Iris) est recommandé pour obtenir le niveau d’exposition adapté. Les caméras
à P-Iris gèrent mieux la qualité d’image dans toutes les conditions d’éclairage. Plus de détails
sont présentés au chapitre 3.
à la vision humaine. La nuit, le filtre est enlevé pour permettre à la caméra de profiter de la
lumière infrarouge proche et de produire des images noir et blanc de haute qualité. C’est l’une
des manières d’améliorer la qualité d’une caméra réseau dans des conditions de lumière faible.
Figure 2.2a Une image en mode jour, à gauche. À droite, une image en mode nuit.
Les projecteurs IR permettent d’éclairer des scènes à des distances différentes. L’éclairage réa-
lisé par les LED IR intégrées aux caméras Axis peut être réglé en fonction de l’angle de vue et mis
en route automatiquement dans l’obscurité, lorsqu’un événement se produit ou à la demande
d’un utilisateur. Ces caméras avec LED IR intégrées simplifient l’installation et constituent une
solution rentable. L’avantage d’un projecteur IR extérieur est sa souplesse d’installation : un
projecteur à longue distance, par exemple, peut ne pas être placé nécessairement au même
endroit que la caméra et permet de mieux éclairer l’endroit à observer.
Figure 2.2b À gauche, une image prise en mode nuit sans projecteur. La caméra n’utilise que le peu de lumière qui
passe sous la porte située dans le bas à gauche de la pièce. À droite, la même scène avec des projecteurs IR.
20
Chapitre 2 - Caméras réseau
Figure 2.2c À gauche, une scène prise par une caméra passée en mode nuit, avec 0,4 lux sur le mur du fond. À
droite, la même scène prise par une caméra avec Lightfinder, toujours en mode jour, qui révèle plus de détails,
comme la boîte par terre contre le mur du fond, et donne une image en couleur.
Figure 2.2d À gauche, une image prise par une caméra conventionnelle. À droite, la même image prise par une
caméra WDR.
Figure 2.2e À gauche, une image prise par une caméra conventionnelle. À droite, l’image produite par une caméra
thermique.
22
Chapitre 2 - Caméras réseau
Figure 2.3b Affichage des images obtenues avec une caméra utilisant le format couloir d’Axis.
Figure 2.3c Le compteur de pixels Axis est un dispositif d’assistance visuelle et de comptage ayant la forme d’un
cadre, qui affiche la hauteur et la largeur du cadre. Il permet de vérifier, par exemple, que la résolution en pixels de
l’image est suffisante pour identifier un visage.
24
Chapitre 2 - Caméras réseau
Les caméras réseau, qu’elles soient destinées à une utilisation en intérieur ou en extérieur,
peuvent être fixes, à dôme fixe, discrètes, PTZ et thermiques.
Figure 2.4a Caméras réseau : sans fil, avec projecteurs IR incorporés, HDTV / multi-mégapixels, WDR, Lightfinder,
prêtes à l’installation en extérieur et anti-vandalisme.
Une caméra réseau est dite fixe lorsqu’elle ne filme que dans une seule direction une fois ins-
tallée. Elle peut être équipée d’objectifs fixes, à foyer progressif ou à zoom motorisé et certaines
ont des objectifs interchangeables. Mais une caméra fixe et sa direction de prise de vue sont
généralement bien visibles. Ce type de caméra représente le meilleur choix dans les applications
où il est préférable que la caméra soit bien remarquée. Les caméras fixes peuvent être installées
dans des boîtiers de protection. Les caméras Axis prévues pour l’extérieur sont déjà protégées
avant installation. Les caméras fixes peuvent aussi être installées sur un moteur qui peut s’incli-
ner et permettre des prises de vue panoramiques, pour plus de souplesse.
Figure 2.4b Caméras réseau à dôme fixe : avec prise de vue panoramique, HDTV / multi-mégapixels HDTV, WDR,
Lightfinder, prêtes à l’installation en extérieur et anti-vandalisme.
Une caméra réseau à dôme fixe est une caméra fixe logée dans un dôme. Elle peut être équipée
d’objectifs fixes, à foyer progressif ou à zoom motorisé et certaines disposent d’objectifs inter-
changeables.
Chapitre 2 - Caméras réseau 25
La caméra peut être dirigée dans toutes les directions. Leur principal atout tient à leur design
discret et à leur capacité à passer inaperçues, ainsi qu’à la difficulté de déterminer la direction
dans laquelle elles filment. Elles sont également protégées contre la détérioration. Les caméras à
dôme fixe offrent des types et des niveaux de protection différents, notamment contre les actes
de vandalisme et la poussière. Les caméras extérieures peuvent être conformes aux normes IP66
et NEMA 4X. Les caméras peuvent être fixées à un mur, au plafond ou sur un poteau.
Une caméra à dôme fixe avec un objectif grand angle et un capteur mégapixels, qui produit des
vues à 360°, est souvent appelée caméra à 360° ou panoramique.
Figure 2.4c Une caméra à dôme fixe à 360° et 5 mégapixels offre un grand choix de modes de prise de vue, tels
que vue à 360°, panoramique, zone avec PTZ numérique et quadravision.
> PTZ numérique : comme la couverture d’une caméra multi-mégapixels est large, la fonction
PTZ peut être activée sur des positions prédéfinies.
> Suivi automatique AXIS : cette application installée sur une caméra multi-mégapixels vise
à réduire la bande passante et la mémoire nécessaire surtout pour la surveillance de zones
à faible trafic, pour lesquelles il est inutile de disposer de tout le champ avec une résolution
maximum. Le suivi automatique AXIS permet à la caméra de détecter automatiquement tout
mouvement dans son champ de vision et de filmer la partie du champ où une activité est
détectée. La zone de recadrage se focalise sur cette partie du champ, sans aucune perte de
qualité de l’image. Comme l’application ne se focalisera pas sur un seul objet, la caméra
effectuera un zoom arrière pour couvrir des objets en mouvement dans différentes zones de
son champ de vision, sans manquer un seul événement qui pourrait s’y produire. Lorsqu’il n’y
a aucun mouvement, l’ensemble du champ de la caméra est filmé et transmis en taille ré-
duite. La taille des flux vidéo est réduite tout en conservant la qualité de vue avec la mise
au point obtenue grâce à la résolution originelle. Selon le scénario, la résolution SVGA (800
x 600) du suivi automatique AXIS à 30 images par seconde peut réduire les besoins de bande
passante et de mémoire d’environ 90% par rapport à un flux vidéo continu de 2 mégapixels
à 30 images par seconde. De même, un flux de suivi automatique numérique VGA (640 x
480) à 12 images par seconde peut être réduit de 95% par rapport à un flux vidéo de 5
mégapixels à 12 images par seconde.
Figure 2.4d À gauche, une image à 5 mégapixels réduite. À droite, le suivi automatique AXIS donne une image
VGA recadrée, sans perte de qualité de l’image de la zone où une activité a été détectée..
> Flux à vues multiples : cette fonction permet de transmettre en continu plusieurs zones
recadrées, à partir d’une seule caméra qui simule ainsi jusqu’à huit caméras distinctes.
Chaque flux peut être configuré séparément. Ces flux peuvent par exemple être transmis à
différentes vitesses pour les visionner en temps réel ou les enregistrer. La fonction de flux
multiples permet de réduire la bande passante et la mémoire tout en couvrant une zone
étendue avec une seule caméra.
Chapitre 2 - Caméras réseau 27
Figure 2.4e Une caméra multi-mégapixel. Panoramique complet avec possibilité de recadrage et d’agrandisse-
ment de différentes zones. Vues de plusieurs caméras virtuelles (jusqu’à huit vues possibles).
Unité capteur
(capteur et objectif)
Figure 2.4f Les caméras dissimulées, comme la caméra réseau AXIS P12 ci-dessus, se fondent facilement dans
toutes sortes d’environnements. Le capteur peut se loger dans des espaces très réduits, derrière une fine plaque de
métal dans l’embrasure d’une porte par exemple, derrière un mur, dans un DAB ou dans un boîtier spécial. L’unité
principale peut être installée à une distance allant jusqu’à 8 m.
Figure 2.4g Les caméras réseau miniatures de la série AXIS P85, à placer à la hauteur des yeux, permettent une
surveillance discrète avec un angle de vue optimal pour l’identification d’un visage, meilleur que celui d’une caméra
fixée au plafond.
28
Chapitre 2 - Caméras réseau
Figure 2.4h Les caméras réseau PTZ : modèles HDTV et prêtes à l’installation en extérieur ; à l’extrême droite, une
caméra PTZ duale, combinant en une seule unité une caméra visuelle conventionnelle et une caméra thermique
pour des missions de surveillance critiques.
Une caméra PTZ peut effectuer des opérations de vision panoramique, d’inclinaison et de zoom
manuellement ou automatiquement, ce qui permet une couverture étendue et une grande pré-
cision du zoom avant. En général, une caméra PTZ AXIS peut effectuer un panoramique de
360°, s’incliner de 180 ou 220° et être équipée d’un zoom optique, qui conserve la résolution de
l’image, contrairement au zoom numérique qui agrandit l’image en perdant en qualité.
Toutes les commandes PTZ sont envoyées sur le même câble réseau que les images vidéo, sans
câble RS-485, contrairement aux caméras PTZ analogiques. Les caméras PTZ compatibles avec
l’alimentation par Ethernet (PoE / PoE+ / High PoE) n’ont pas besoin de câble d’alimentation
électrique supplémentaire, contrairement aux caméras PTZ analogiques.
Les caméras PTZ sont de formes différentes. La plus courante est le dôme PTZ, idéale pour des
installations discrètes du fait de son design, de sa fixation (surtout à l’intérieur, au plafond) et
de la difficulté à discerner la direction de son angle de vue. Installées à l’extérieur, les caméras
PTZ sont généralement fixées sur des poteaux ou les murs de bâtiments.
Dans le cas d’une surveillance en direct, les caméras PTZ permettent de suivre une personne ou
un objet et de zoomer pour l’examiner de plus près. Lorsqu’il n’y a pas d’opérateur, elles per-
mettent d’effectuer un tour de garde pour surveiller différentes zones. En mode Tour de garde,
une caméra réseau PTZ peut couvrir une zone qui nécessiterait normalement plusieurs caméras
réseau fixes. L’inconvénient majeur de cette configuration est qu’un seul endroit peut être sur-
veillé à un moment donné.
Les dômes PTZ Axis haut de gamme permettent des prises de vue en tour de garde, rapides et en
continu, grâce aux fonctions panoramique, d’inclinaison et de zoom. Les dômes PTZ avec butée
mécanique disposent de la fonction de retournement automatique Auto-flip d’Axis qui permet
un panoramique à 360°.
Chapitre 2 - Caméras réseau 29
0.75:1
Figure 2.4i À gauche, une prise de vue large et, à droite, une vue prise par un dôme PTZ avec HDTV 1080p et grossie
20x, qui permet de lire les signes inscrits sur un bateau situé à 1,6 km.
0.75:1
Figure 2.4j À gauche, une prise de vue large et, à droite, une vue prise par un dôme PTZ avec HDTV 1080p et grossie
20x, qui permet de lire la plaque d’identification d’un bateau situé à 275 m.
Il faut noter qu’une caméra HDTV avec un facteur de zoom donné peut aussi fournir le même
niveau de détail sur des vues grossies qu’une caméra de résolution plus faible et de zoom supé-
rieur. C’est ce que l’on constate en comparant les vues d’une caméra Axis HDTV 720p avec zoom
18x à celles d’une caméra 4CIF de zoom 36x. Pour plus de détails, voir le livre blanc sur la com-
paraison des facteurs de zoom 18x et 36x sur la page www.axis.com/corporate/corp/tech_papers.
htm
Les dômes PTZ ne se limitent pas à ce type d’installations très pointues. Directionnelles et mon-
tées au plafond, les caméras Axis PTZ miniatures (elles tiennent dans la main) sont adaptées à la
vidéosurveillance des magasins, pour lesquels le prix est un critère sensible. Elles sont utilisées
comme des outils de gestion et de sécurité.
Une autre innovation d’Axis est la caméra qui combine le dôme PTZ HDTV et un adaptateur
d’objectif grand angle, permettant un champ de vision à 360°. Le dôme PTZ AXIS P5544 peut
passer d’un champ à 360° pour une surveillance générale à une prise de vue en mode PTZ avec
un objectif séparé, en résolution HDTV et sans perte de qualité de l’image. Ce type de caméra est
idéal pour des applications de vidéosurveillance en direct.
30
Chapitre 2 - Caméras réseau
Figure 2.4k Avec la possibilité de couvrir un champ de 360° et ses fonctions mécaniques PTZ sans perte de qualité
d’image, la caméra AXIS P5544 peut surveiller plus de 950 m². L’image ci-dessus à gauche montre une vue en direct
et en mode Vue générale (avec un agrandissement numérique dans le coin), et, à droite, la vue avec zoom, en mode
Normal.
Les fonctions disponibles pour une caméra PTZ sont notamment les suivantes :
> Masquage de confidentialité 3D : présent dans la plupart des caméras PTZ Axis, il permet
de bloquer l’enregistrement et la visualisation de certaines parties d’une scène. Il permet en
outre de maintenir le masquage même lorsque le champ de la caméra varie avec les fonc-
tions PTZ grâce au système de coordonnées de la caméra.
Figure 2.4l Grâce au masquage de confidentialité intégré (rectangle gris sur l’image), la caméra garantit la confi-
dentialité des zones à ne pas filmer.
> EE-flip (Retournement électronique) : lorsqu’une caméra PTZ est fixée au plafond et uti-
lisée pour suivre un individu, dans un magasin, par exemple, il se peut que l’individu passe
juste sous la caméra. Sans la fonction de retournement électronique, les images apparaî-
traient à l’envers. Avec cette fonction, les images sont électroniquement retournées de 180
degrés. Cette rotation s’effectue automatiquement et n’est pas perçue par l’opérateur.
> Positions prédéfinies / Tour de garde : les caméras PTZ permettent de programmer un
certain nombre de positions prédéfinies (généralement entre 20 et 100). Une fois ces posi-
tions configurées dans la caméra, l’opérateur peut aisément et rapidement passer d’une
position à l’autre. En mode Tour de garde, la caméra peut être programmée pour passer
automatiquement d’une position à l’autre, dans un ordre prédéterminé ou aléatoirement. Il
est normalement possible de configurer et d’activer jusqu’à 20 tours de garde à différents
moments de la journée.
Chapitre 2 - Caméras réseau 31
> Enregistrement de ronde : la fonction d’enregistrement de ronde des caméras PTZ Axis
permet de configurer facilement une ronde automatique en utilisant un joystick par exemple,
pour enregistrer les mouvements PTZ d’un opérateur ainsi que le temps passé sur chaque
point d’intérêt. La ronde pré-enregistrée peut ensuite être activée par simple pression sur un
bouton ou à une heure définie.
> Suivi automatique : cette fonction de vidéo intelligente détecte automatiquement une
personne ou un véhicule en mouvement et le suit dans la limite du champ couvert par la
caméra. Le suivi automatique est particulièrement utile dans les situations de vidéosurveil-
lance sans opérateur, lorsque la présence occasionnelle de personnes ou de véhicules néces-
site une attention particulière. Elle réduit sensiblement le coût d’un système de surveillance,
car il faut moins de caméras pour couvrir une scène. Elle accroît également l’efficacité de la
solution, puisqu’elle permet à une caméra PTZ d’enregistrer des zones d’une scène où une
activité se produit.
> Fonction Gatekeeper active ou avancée : la fonction avancée Gatekeeper (gardien) permet
de programmer des fonctions panoramique / inclinaison / zoom d’une caméra Axis PTZ sur
des positions prédéfinies lorsqu’un mouvement est détecté dans une zone fixée, puis de re-
tourner en position normale après un délai donné. Lorsque cette fonction est associée au
suivi de l’objet détecté, elle prend le nom de fonction Gatekeeper active.
> Stabilisation électronique de l’image (EIS) : lorsqu’elles sont installées en extérieur, les
caméras PTZ de zoom supérieur à 20x sont sensibles aux vibrations et aux mouvements dus
au trafic routier ou au vent. L’EIS réduit ces effets sur la vidéo. En plus de fournir des images
vidéo plus nettes, l’EIS réduit la taille des fichiers des images compressées et économise
donc de l’espace de stockage..
Figure 2.4m Caméras réseau thermiques pour installation en intérieur ou en extérieur, ainsi qu’à l’extrême droite,
une caméra PTZ duale, combinant en une seule unité une caméra conventionnelle et une caméra thermique pour
des missions de surveillance critiques.
Les caméras réseau thermiques Axis créent des images à partir de la chaleur émise par tous les
objets. Les images produites sont généralement en noir et blanc, mais elles peuvent être colorées
pour mieux distinguer les nuances. Les images thermiques sont idéales lorsque la scène à sur-
veiller présente de grandes différences de température. Plus un sujet est chaud, plus son image
thermique est lumineuse.
32
Chapitre 2 - Caméras réseau
Les caméras thermiques excellent dans la détection des personnes, objets et incidents dans
l’obscurité totale et dans toute autre condition difficile, dans un nuage de fumée ou de pous-
sière, par exemple. Les images thermiques ne permettent pas l’identification. Elles sont surtout
utilisées pour détecter des activités suspectes. Autrement dit, les caméras thermiques et les
caméras de surveillance conventionnelles sont parfaitement complémentaires dans une instal-
lation de surveillance.
Une caméra thermique requiert des optiques particulières puisque le verre normal bloque le
rayonnement thermique. La plupart des objectifs des caméras thermiques sont faits de ger-
manium, qui laisse passer la lumière infrarouge et le rayonnement thermique. La quantité de
rayonnement qu’une caméra thermique peut « voir » et sa distance de détection dépendent de
l’objectif. Un objectif grand angle donne un champ plus large, mais une distance de détection
plus courte qu’un téléobjectif, qui, pour sa part, donne une distance de détection plus longue et
un champ plus étroit.
Une caméra thermique requiert aussi un capteur spécial et plus coûteux. Les détecteurs em-
ployés en imagerie thermique sont de deux grands types : avec ou sans refroidissement.
Les capteurs sans refroidissement fonctionnent à la température ambiante ou presque, pour des
longueurs d’onde de l’infrarouge proche de 8 µm à 14 µm. Les capteurs sans refroidissement
utilisent généralement la technologie bolométrique. Les capteurs sans refroidissement sont plus
petits et moins coûteux que les autres. Une caméra thermique non refroidie est donc plus abor-
dable. Elle a également une durée de vie plus longue.
Les capteurs thermiques à refroidissement sont placés dans des caissons à vide et refroidis à
des températures très basses, jusqu’à -210°C, afin de réduire le bruit créé par leur propre rayon-
nement thermique à des températures supérieures. Cela permet aux capteurs de fonctionner
dans la bande de l’infrarouge moyen, de couleur rose foncé sur l’illustration de la page suivante,
correspondant à des longueurs d’onde de 3 à 5 µm approximativement. La résolution spatiale
y est meilleure et le contraste thermique plus fort, car ces capteurs distinguent de plus faibles
variations de température, ce qui produit des images nettes à haute résolution. Leurs inconvé-
nients sont leur encombrement, leur coût, leur consommation énergétique et la nécessité de
remplacer les dispositifs de refroidissement toutes les 8 000 à 10 000 heures.
Chapitre 2 - Caméras réseau 33
La sensibilité au rayonnement infrarouge d’une caméra thermique est caractérisée par l’écart
de température équivalent au bruit (NETD). Plus sa valeur est faible, meilleure est la sensibilité.
Micromètres (µm)
-2
0.01(10 ) 0.40 1.50 5.50 104
Infrarouge
Infrarouge
Infrarouge
moyenne
Visible
proche
courte
Ultra- Infrarouge Ondes
onde
onde
Rayons X violet thermique Micro-ondes Radio / TV
Figure 2.4n Les caméras conventionnelles fonctionnent dans la gamme de la lumière visible, soit des longueurs
d’onde de l’ordre de 0,4 à 0,7 µm. Les caméras thermiques, pour leur part, détectent des rayonnements dont les
longueurs d’onde vont jusqu’à 14 µm et se situent dans la bande infrarouge, plus large (les largeurs des bandes
ci-dessus ne sont pas à l’échelle).
L’imagerie thermique, d’abord destinée aux applications militaires, est réglementée. Pour qu’une
caméra thermique puisse être exportée librement, sa fréquence d’images doit être inférieure
ou égale à 9 images par seconde. La vente de caméras thermiques de fréquence allant jusqu’à
60 images par seconde est autorisée dans l’UE, en Norvège, en Suisse, au Canada, aux États-
Unis, au Japon, en Australie et en Nouvelle-Zélande, à condition que l’acheteur soit enregistré
et puisse être identifié..
> Bien définir le but de la surveillance : vue d’ensemble ou haut niveau de détail, détec-
tion, reconnaissance ou identification. Les vues d’ensemble permettent de surveiller une
scène en général ou le mouvement d’ensemble des personnes qui s’y trouvent. Les images à
haut niveau de détail sont importantes pour l’identification des personnes ou des objets
(visages, plaques minéralogiques, surveillance de systèmes de point de vente). Le but de la
surveillance détermine le champ et le positionnement de la caméra, le type de caméra et
d’objectif utilisé. Pour plus d’informations sur les objectifs, voir le chapitre 3.
> Zone de couverture : pour un lieu donné, il faut déterminer le nombre de zones d’intérêt, la
part de ces zones à couvrir et savoir si ces zones sont ou non proches les unes des autres. La
zone à couvrir détermine le type de caméra et le nombre de caméras nécessaires.
- Caméra mégapixel / HDTV ou résolution plus faible : si deux zones de faible surface et
rapprochées sont à couvrir, il vaut mieux employer une caméra mégapixel / HDTV avec
un objectif grand angle plutôt que deux caméras à résolution plus faible.
34
Chapitre 2 - Caméras réseau
- Caméra fixe ou PTZ : une même surface peut être couverte par plusieurs caméras fixes
ou à dôme fixe, ou bien quelques caméras PTZ. Il faut savoir qu’une caméra PTZ avec
des fonctions avancées de zoom optique est en mesure de fournir des images à haut
niveau de détail et de couvrir une grande surface, mais elle ne peut fournir qu’une
brève vue d’ensemble d’une partie de sa zone de couverture à un moment donné, tan-
dis qu’une caméra fixe est capable de couvrir intégralement la zone en permanence. Le
dôme PTZ spécial avec vision à 360° offre une solution à mi-chemin entre les deux, en
fournissant une couverture large et complète de la zone, sans utiliser les fonctions PTZ.
Pour tirer pleinement parti d’une caméra PTZ, il convient de configurer une ronde au-
tomatique ou d’avoir recours à un opérateur.
Pour des scènes avec contre-jour, comme cela se produit face à une fenêtre ou une
porte, ou celles où coexistent des zones très lumineuses et des zones sombres, la solu-
tion peut être de déplacer la caméra pour obtenir une meilleure qualité vidéo. Si cela
s’avère impossible, il faut envisager des caméras à plage dynamique étendue (WDR).
Une bonne caméra de surveillance WDR peut fournir des images avec un niveau de
détail acceptable dans les deux types de zones.
D’autres aspects importants sont à prendre en considération dans le choix d’une caméra,
notamment :
> La résolution : pour les applications qui requièrent des images détaillées, les caméras HDTV
/ mégapixel peuvent constituer la meilleure option. Pour plus d’informations sur la résolution
mégapixel, voir le chapitre 6.
> La compression : les produits Axis de vidéo sur IP les plus récents prennent en charge les
formats de compression H.264 et Motion JPEG. Le format H.264 est le plus économe en
bande passante et en stockage. Pour plus d’informations sur la compression, voir le chapitre 7.
> Audio : si l’audio est nécessaire, il faut choisir entre la transmission unidirectionnelle ou
bidirectionnelle. Les caméras réseau Axis avec audio sont équipées d’un microphone intégré
et / ou d’une entrée pour un microphone externe, et d’un haut-parleur ou une sortie pour
des haut-parleurs externes. Pour plus de détails sur l’audio, voir le chapitre 8.
> Gestion d’évènements et vidéo intelligente : la gestion d’évènements est souvent confi-
gurée à l’aide d’un logiciel de gestion vidéo. Elle est améliorée par l’utilisation de ports
d’entrée / sortie et de fonctions de vidéo intelligente. Le fait d’effectuer des enregistrements
déclenchés sur évènements, à partir de ports d’entrée ou de fonctions de vidéo intelligente
provenant d’un périphérique vidéo sur IP, économise la bande passante et l’espace de stoc-
kage et permet à un opérateur de contrôler davantage de caméras, puisque seules celles
pour lesquelles se produit une alarme ou un événement nécessitent un contrôle en direct.
Pour plus d’informations sur les fonctions de gestion d’événements, voir le chapitre 11.
> Stockage Edge : ce type de stockage permet à un périphérique Axis de vidéo sur IP de créer,
contrôler et gérer des enregistrements soit localement sur une carte mémoire, soit sur un
stockage réseau NAS ou un serveur de fichiers. Beaucoup de produits Axis de vidéo sur IP
disposent d’un emplacement pour carte SD intégré ou d’une version micro de celui-ci.
Lorsqu’il est intégré à un logiciel de gestion vidéo, le stockage Edge s’avère une solution
simple de gestion vidéo pour des systèmes comportant peu de caméras sur un seul site. Dans
le cas d’installations critiques, de sites distants ou mobiles, le stockage Edge aide à réaliser
des systèmes de vidéosurveillance plus robustes et plus souples. Pour plus de détails sur les
fonctions de gestion de vidéo, voir le chapitre 11.
> Fonctions de mise en réseau : il faut examiner les options d’alimentation par Ethernet
(PoE), le cryptage HTTPS des flux vidéo avant de les envoyer sur le réseau, le filtrage d’adresse
IP, qui autorise ou empêche l’accès à des adresses IP prédéfinies, la norme IEEE 802.1X pour
le contrôle de l’accès au réseau, le protocole IPv6, la qualité de service (QoS) pour définir les
priorités de trafic sur un réseau et enfin, les réseaux sans fil. Pour plus d’informations sur la
mise en réseau et la sécurisation, voir le chapitre 9.
36
Chapitre 2 - Caméras réseau
> Interface ouverte et logiciel d’applications : un dispositif vidéo sur IP disposant d’une
interface ouverte améliore l’intégration à d’autres systèmes. Il est également important que
l’équipement soit pris en charge par des logiciels d’application et logiciels de gestion qui
facilitent l’installation et la mise à niveau. Les produits Axis sont pris en charge par de nom-
breux logiciels de gestion vidéo et d’applications de vidéo intelligente d’Axis et par plus de
1 000 de ses partenaires de développement d’applications. Pour plus d’informations sur les
systèmes de gestion vidéo, voir le chapitre 11.
Mis à part le choix de la caméra réseau elle-même, celui du fournisseur de produits de vidéo
sur IP est important. Les besoins croissant et évoluant au fil du temps, le fournisseur doit être
considéré comme un partenaire à long terme. Il est donc important de choisir un fournisseur
qui propose une gamme complète de produits et d’accessoires de vidéo sur IP susceptibles de
répondre aux besoins actuels, mais aussi futurs. Le fournisseur doit également être en mesure de
délivrer des services innovants, des mises à niveau et des produits sur le long terme.
Une fois la caméra choisie, il est préférable d’en acheter une et de tester sa qualité avant d’effec-
tuer une commande en grosse quantité.
Chapitre 3 - Paramètres d’une caméra 37
Différentes conditions lumineuses offrent différents niveaux d’éclairage. Bien souvent, les scènes
naturelles ont un éclairage assez complexe, avec des zones d’ombre et de lumière différentes
pour une même scène et donc, de luminosité différente. Il faut donc être conscient qu’une
mesure de luminosité n’indique pas la condition d’éclairage de l’ensemble de la scène.
38
Chapitre 3 - Paramètres d’une caméra
Pour obtenir des images de qualité dans des conditions d’éclairage faible ou de nuit, Axis pro-
pose diverses solutions. Une caméra avec modes jour et nuit tire parti de la lumière en proche
infrarouge pour produire des vidéos noir et blanc de qualité et, lorsqu’elle est équipée de la tech-
nologie Axis Lightfinder, elle produit des vidéos couleur de scènes très faiblement éclairées. Des
LED IR incorporées, ou l’éclairage de la scène par un projecteur IR, permettent à une caméra jour
/ nuit de produire une vidéo noir et blanc de meilleure qualité, même si la scène est peu éclairée
ou dans l’obscurité complète. Une caméra thermique utilisant le rayonnement infrarouge des
objets (soit des ondes de longueur supérieure à celles de la lumière visible), constitue une autre
solution pour la détection dans des conditions d’éclairage difficiles ou l’obscurité complète. Pour
plus d’informations sur la technologie Lightfinder, les caméras avec LED IR incorporées et les
caméras thermiques, voir le chapitre 2. Plus de détails sur les projecteurs IR sont donnés sur le
site d’Axis, à la page www.axis.com/products/cam_irillum. Pour plus d’informations sur la fonc-
tion jour / nuit, voir la section 3.3.
> La définition du champ de vision, autrement dit la partie d’une scène et le niveau de détail
à obtenir.
> Le contrôle de la quantité de lumière qui traverse l’objectif de sorte qu’une image soit cor-
rectement exposée.
> La mise au point, en réglant soit les éléments du bloc optique, soit la distance entre le bloc
optique et le capteur.
La distance focale d’un objectif est définie par la distance entre le centre d’un objectif unique
ou un point particulier d’un bloc objectif complexe, et le point où tous les rayons de lumière
convergent (normalement le capteur de la caméra). Plus la distance focale est grande, plus le
champ est étroit.
Chapitre 3 - Paramètres d’une caméra 39
Le moyen le plus rapide de déterminer la distance focale d’un objectif requise pour un champ
souhaité consiste à utiliser un calculateur d’objectif pivotant ou un calculateur d’objectif, tous
deux fournis par Axis en ligne (www.axis.com/tools). La taille du capteur d’une caméra réseau,
en général 1/4”, 1/3” ou 1/2”, doit également être utilisée pour ce calcul.
> Vue normale : c’est le même champ de vision que celui de l’œil humain.
> Téléobjectif : c’est un champ de vision plus étroit qui procure généralement plus de détails
que la vision humaine. On utilise un téléobjectif lorsque l’objet à surveiller est petit ou qu’il
est très loin de la caméra. Les téléobjectifs concentrent généralement moins la lumière que
les objectifs normaux.
> Grand angle : c’est un champ plus large procurant moins de détails que la vue normale.
Un objectif grand angle procure en général une bonne profondeur de champ et des perfor-
mances acceptables sous faible éclairage. Les objectifs grand angle produisent parfois
des déformations géométriques, telles que l’effet « fish-eye » ou la distorsion de l’image en
barillet.
.
Figure 3.2a Différents champs d’une caméra : vue grand angle (à gauche), vue normale (au centre) et téléobjectif
(à droite).).
Figure 3.2b Objectifs de caméra réseau avec différentes distances focales : grand angle (à gauche), vue normale
(au centre) et téléobjectif (à droite).
40
Chapitre 3 - Paramètres d’une caméra
> Objectif fixe : ce type d’objectif possède une distance focale fixe, soit un seul champ (nor-
mal, téléobjectif ou grand angle). La distance focale courante pour un objectif de caméra
réseau fixe est 3 mm.
> Objectif à distance focale progressive : ce type d’objectif offre une large gamme de dis-
tances focales, et donc de champs. Le réglage du champ de la caméra peut être manuel ou
motorisé. À chaque modification du champ de vision, l’utilisateur doit refaire manuellement
la mise au point. Les objectifs à distance focale progressive des caméras réseau ont généra-
lement des valeurs focales allant de 3 à 8 mm.
> Objectif zoom : les objectifs zoom sont semblables aux objectifs à distance focale progres-
sive, dans le sens où ils permettent à l’utilisateur de choisir différents champs pour la camé-
ra. Toutefois, avec les objectifs zoom, il n’est pas nécessaire de refaire la mise au point après
modification du champ. La mise au point peut être conservée dans une certaine gamme de
distances focales, par exemple, entre 5,1 et 51 mm. Le réglage de l’objectif peut être manuel
ou motorisé pour le contrôler à distance. Le facteur de zoom d’un objectif,10x par exemple,
représente le rapport entre la distance focale la plus longue et la plus courte.
Un objectif conçu pour un capteur plus petit que celui de la caméra provoque des coins noirs sur
l’image (voir l’illustration de gauche de la Figure 3.2c ci-dessous). S’il est au contraire conçu pour
un capteur plus grand, le champ de la caméra sera plus petit que celui que peut obtenir l’objec-
tif, et une partie de l’information sera alors « perdue » par le capteur (voir l’illustration de droite
de la Figure 3.2c).
Lorsqu’un objectif de caméra mégapixel est remplacé, le nouvel objectif doit être de haute qua-
lité car les pixels des capteurs mégapixel sont beaucoup plus petits que ceux d’un capteur VGA
(640 x 480 pixels). Il est préférable de faire correspondre la résolution de l’objectif à celle de la
caméra afin d’exploiter au mieux les performances de la caméra et les autres caractéristiques de
l’objectif. Il faut noter que les meilleures performances sont obtenues en adaptant les objectifs
au type de caméra choisi. C’est ainsi que sont choisis les objectifs Axis en option.
Chapitre 3 - Paramètres d’une caméra 41
Les montures C et CS présentent un filetage de 1” et leur aspect est identique. C’est la distance
entre l’objectif et le capteur lorsque l’objectif est fixé sur la caméra qui les distingue. Avec la
monture CS, la distance entre le capteur et l’objectif doit être de 12,5 mm et de 17,526 mm
avec la monture C. Il est possible de monter un objectif à monture C sur un corps de caméra à
monture CS à l’aide d’une rallonge de 5 mm (bague d’adaptation C/CS). Si la mise au point d’une
caméra s’avère impossible, c’est sans doute parce que ce n’est pas le bon type d’objectif. Un
objectif à monture M12 présente un filetage métrique M12 de 0,5 mm.
Les nombres f sont souvent écrits sous la forme F/x. La barre oblique indique une division. F/4
signifie que le diamètre de diaphragme est égal à la distance focale divisée par 4. Par consé-
quent, si une caméra possède un objectif de 8 mm, la lumière doit passer à travers une pupille
d’entrée dont le diamètre est 2 mm.
Bien que la gamme des nombres f des objectifs avec diaphragme à réglage automatique
(diaphragme DC) soit étendue, il arrive souvent que seule la capacité maximale correspondant
au nombre f le plus petit soit spécifiée.
La capacité de collecte de lumière d’un objectif (son ouverture ou nombre f) et la durée d’expo-
sition (durée pendant laquelle le capteur est exposé à la lumière) sont les deux principaux
facteurs qui contrôlent la quantité de lumière reçue par un capteur. Un troisième élément, le
gain, est un facteur amplificateur qui permet d’accroître la luminosité de l’image. Cependant,
l’augmentation du gain entraîne également une augmentation du niveau de bruit (grain) d’une
image. Il est donc préférable de régler la durée d’exposition ou l’ouverture du diaphragme. Pour
plus d’explications sur le contrôle de l’exposition, voir la section 3.6.
42
Chapitre 3 - Paramètres d’une caméra
Diaphragme fixe
Avec les objectifs à diaphragme fixe, l’ouverture du diaphragme ne peut être ajustée et présente
un nombre f donné. La caméra peut compenser les changements de luminosité en réglant le
temps d’exposition ou en utilisant le gain.
Diaphragme manuel
Avec les objectifs à diaphragme manuel, le diaphragme peut être ouvert ou fermé en tournant la
bague de l’objectif. Ce n’est pas approprié pour des environnements où les conditions d’éclairage
sont changeantes, comme dans le cas des systèmes de surveillance en extérieur.
Dans les situations de forte luminosité, une caméra équipée d’un objectif à diaphragme auto-
matique peut être affectée par la diffraction ou les flous dus à une trop petite ouverture du
diaphragme. Ce problème est particulièrement important avec les caméras HDTV et mégapixel
puisque les pixels des capteurs sont plus petits que ceux des caméras à résolution plus faible.
Par conséquent, la qualité de l’image dépend davantage du fait d’obtenir une bonne ouverture
du diaphragme. Pour l’optimiser, la caméra doit pouvoir contrôler l’ouverture du diaphragme. Le
problème de l’objectif à diaphragme automatique est que la caméra ou l’utilisateur n’a pas ce
contrôle.
Diaphragme P-Iris
Le P-Iris est un système de commande précis et automatique du diaphragme, mis au point en
premier par Axis et la société japonaise Kowa. Il se compose d’un objectif P-Iris et d’un logiciel
spécifique qui optimise la qualité de l’image. L’ensemble a été conçu pour
compenser les défauts d’un objectif à diaphragme automatique. Le P-Iris ap-
porte une nette amélioration en termes de contraste, de clarté, de résolution
et de profondeur de champ. Une bonne profondeur de champ, pour laquelle
des objets situés à différentes distances de la caméra sont simultanément
mis au point, est importante dans les applications de vidéosurveillance d’un
long couloir ou d’un parking, par exemple.
Chapitre 3 - Paramètres d’une caméra 43
Figure 3.2d Le P-Iris donne une image (à droite) avec une plus grande profondeur de champ.
Dans des conditions de forte luminosité, le P-Iris limite la fermeture du diaphragme pour éviter
le flou (diffraction) dû à une ouverture trop petite du diaphragme. Cela se produit généralement
avec les caméras qui utilisent des objectifs à diaphragme DC combinés à des capteurs mégapixel
à pixels de petite taille. Éviter la diffraction tout en contrôlant automatiquement le diaphragme
constitue un avantage considérable dans les applications de vidéosurveillance en extérieur.
Un objectif P-Iris utilise un moteur qui permet de contrôler avec précision l’ouverture du
diaphragme. Associé au logiciel configuré pour optimiser les performances de l’objectif et du
capteur, le P-Iris règle automatiquement le diaphragme dans la meilleure position pour obtenir
une qualité d’image optimale dans toutes les conditions d’éclairage.
44
Chapitre 3 - Paramètres d’une caméra
L’interface utilisateur d’une caméra réseau Axis disposant du P-Iris propose toute la gamme de
valeurs d’ouverture du diaphragme, de la plus petite à la plus grande. Cette fonction permet à
l’utilisateur de régler sa position de diaphragme préférée, c’est-à-dire celle utilisée par le
contrôle automatique dans la plupart des conditions d’éclairage.
Figure 3.2f Le P-Iris permet à l’utilisateur de régler la position de diaphragme préférée pour la plupart des condi-
tions d’éclairage.
P-Iris permet aux caméras réseau fixes d’atteindre un niveau inégalé en termes de qualité
d’image. Le contrôle avancé du diaphragme est tout particulièrement intéressant pour les camé-
ras mégapixel / HDTV et dans les applications de vidéosurveillance en conditions difficiles.
La profondeur de champ est affectée par trois facteurs : la distance focale, l’ouverture, la dis-
tance entre la caméra et le sujet et le cercle de confusion prise une image. La profondeur de
champ est limitée par une distance focale élevée, une pupille d’entrée large, une faible distance
entre la caméra et le sujet ou une vue de près.
Point focal
Profondeur de
champ
Figure 3.2g Profondeur de champ : il faut imaginer un groupe de personnes les unes derrière les autres. Si la mise
au point est effectuée au milieu de la file, la profondeur de champ permet d’identifier les visages des personnes
situées devant et derrière le point milieu, jusqu’à plus de 15 mètres.
Chapitre 3 - Paramètres d’une caméra 45
Figure 3.2h Ouverture de diaphragme et profondeur de champ. L’illustration ci-dessus est un exemple de
profondeur de champ pour différents nombres f avec une distance de mise au point de 2 mètres. Un nombre f élevé
(ouverture de diaphragme plus petite) permet d’obtenir des objets nets sur une plus grande plage. (Selon la taille
des pixels, des ouvertures de diaphragme très petites peuvent donner une image floue par diffraction.)
Capteur
Support optique Filtre de jour
Protection avant
Figure 3.3a Illustration et photo d’un filtre IR (jour/nuit) sur le support optique, à l’intérieur de la caméra, qui
glisse sur l’arrière de la protection avant pour utiliser le filtre de couleur rouge pendant la journée et sa partie claire
pendant la nuit.
La lumière infrarouge proche, dont la longueur d’onde est comprise entre 0,7 μm (micromètres)
et environ 1,0 μm, se situe en dehors de la plage des ondes lumineuses visibles par l’œil humain,
mais la plupart des capteurs de caméra peuvent la détecter et l’exploiter.
46
Chapitre 3 - Paramètres d’une caméra
Mode Couleur
Lumière de
Lumière visible infrarouge
proche
1.0
0.9
0.8
Réponse relative 0.7
0.6
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0.0
0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1.0
Longueur
d'onde (μm)
Kelvin
(température
10,000 7,000 5,600 3,200 2,860 de couleur)
Figure 3.3b Le graphique illustre la manière dont un capteur réagit à la lumière visible et à la lumière infrarouge
proche. La longueur d’onde de cette dernière est comprise entre 0,7 et 1,0 μm.
Les caméras à filtre IR présentent une fonction jour / nuit puisqu’elles fournissent des vidéos
couleur le jour et des vidéos noir et blanc la nuit, ce qui réduit le bruit dans les images. Elles sont
utiles dans les cas de vidéosurveillance en conditions de faible éclairage, de surveillance dissi-
mulée et dans les environnements où l’usage de la lumière artificielle est limité. Un projecteur
qui fournit de la lumière infrarouge proche peut également être utilisé avec une caméra jour /
nuit, afin d’améliorer la qualité des images dans des conditions de faible luminosité ou dans
l’obscurité complète. Il existe aussi des caméras avec projecteurs IR incorporés.
Figure 3.3c À gauche, des projecteurs IR externes et à droite deux caméras avec projecteurs IR incorporés.
Les capteurs CMOS se développent plus rapidement que les capteurs CCD. La qualité des cap-
teurs CMOS s’est améliorée de façon étonnante et ils sont aujourd’hui bien adaptés à la vidéo
mégapixel haute performance. Comparés aux capteurs CCD, les capteurs CMOS offrent plus de
possibilités d’intégration et davantage de fonctions, ainsi que des durées de mesure plus courtes,
avantageuses lorsque des images haute résolution sont requises. De plus, ils dissipent moins
de puissance au niveau de la puce et présentent un encombrement réduit. Les capteurs CMOS
diminuent le coût total de la caméra parce qu’ils contiennent toute la logique nécessaire à sa
conception. Les capteurs CMOS mégapixel sont plus répandus et souvent moins coûteux que les
capteurs CCD mégapixel.
Les capteurs mégapixels utilisés couramment dans les caméras de vidéosurveillance comportent
des pixels plus petits que des capteurs de résolution plus faible. C’est pourquoi les capteurs mé-
gapixel avaient la réputation d’être moins sensibles à la lumière que des capteurs de résolution
plus faible. Cependant, les progrès réalisés par la technologie CMOS permettent aux capteurs
mégapixel les plus récents (et par conséquent les caméras mégapixels) d’atteindre la même sen-
sibilité à la lumière que la plupart des capteurs et caméras de résolution plus faible. Bien qu’il
existe des capteurs mégapixel avec des tailles de pixels plus grandes, ils ne sont pas souvent
employés dans les caméras de vidéosurveillance en raison du nombre limité d’objectifs adaptés.
Les capteurs à plage dynamique étendue permettent à des caméras de rendre visibles simultané-
ment des objets dans des zones très lumineuses et très sombres d’une même scène.
Les capteurs CCD emploient une technologie développée spécialement pour l’industrie vidéo.
Utilisés depuis les années 1970, ils présentent encore un intérêt dans les cas de résolution et
de vitesse de vidéo modérées. Les capteurs CCD sont toutefois plus coûteux et plus difficiles à
intégrer à une caméra. Un capteur CCD peut également consommer beaucoup plus d’énergie
qu’un capteur CMOS.
Pour plus de détails, consulter le livre blanc relatif aux capteurs sur
www.axis.com/corporate/corp/tech_papers.htm.
48
Chapitre 3 - Paramètres d’une caméra
Lors de la transmission d’une image entrelacée, seule la moitié des lignes d’une image sont
envoyées simultanément (lignes paires et impaires en alternance), ce qui réduit de moitié l’uti-
lisation de la bande passante. Le moniteur, tel qu’un téléviseur traditionnel par exemple, doit
également utiliser la technique de l’entrelacement. Les lignes paires d’abord et les lignes paires
ensuite sont affichées puis actualisées à 25/50 (PAL) ou 30/60 (NTSC) images par seconde, de
sorte que l’œil humain les interprète comme des images complètes. Tous les formats vidéo
analogiques et certains formats HDTV modernes sont entrelacés. Bien que des distorsions ou
des artéfacts soient créés en raison des données « manquantes », ce n’est pas très visible sur un
moniteur entrelacé.
Cependant, lorsque des images vidéo entrelacées sont affichées sur un moniteur à balayage
progressif (par exemple un moniteur d’ordinateur, qui balaie les lignes d’une image de manière
consécutive), ces artéfacts peuvent se remarquer. Visibles sous la forme de « déchirures », les
artéfacts sont dus au léger délai entre les actualisations des lignes paires et impaires : seule la
moitié des lignes est en phase avec l’image, l’autre moitié attendant d’être actualisée. Ce phéno-
mène se remarque en particulier lorsque la vidéo est arrêtée et qu’un arrêt sur image est analysé.
1er champ : lignes 2ème champ : lignes paires Arrêt sur image sur un Arrêt sur image sur un
impaires [17 / 20 ms plus tard point en mouvement avec point en mouvement avec
(NTSC/PAL)] balayage entrelacé balayage progressif
Figure 3.5a À gauche, une image à balayage entrelacé affichée sur le moniteur à balayage progressif d’un
ordinateur. À droite, une image à balayage progressif affichée sur un moniteur d’ordinateur.
Figure 3.5b À gauche, une image JPEG entière (704 x 576 pixels) prise par une caméra analogique utilisant le
balayage entrelacé. À droite, une image JPEG entière (640 x 480 pixels) prise par une caméra réseau Axis utilisant
la technologie de balayage progressif. Les deux caméras utilisaient le même type d’objectif et la vitesse du véhicule
était identique (20 km/h - 15 mph). L’arrière-plan est clair dans les deux images. En revanche, le conducteur est
visible uniquement sur l’image utilisant la technologie du balayage progressif.
Lorsque l’éclairage est faible, les caméras réseau Axis donnent la possibilité aux utilisateurs de
donner la priorité au mouvement ou bien de minimiser le bruit (le grain). Lorsque le mouvement
rapide est préféré ou lorsque le nombre d’images par seconde doit être élevé, il est recomman-
dé de choisir un temps d’exposition plus faible (ce qui revient à une vitesse d’obturation plus
grande) mais, dans ce cas, la qualité peut être réduite.
50
Chapitre 3 - Paramètres d’une caméra
Lorsque c’est le bruit que l’on veut éviter, le gain (ou amplification) doit rester le plus faible
possible pour améliorer la qualité d’image, mais c’est alors le nombre d’images par seconde qui
doit être réduit. Il faut garder à l’esprit que dans l’obscurité, un gain faible peut générer des
images très sombres. Une valeur de gain élevée rend possible l’observation d’une scène sombre,
mais le bruit sera plus élevé.
Figure 3.6a Page Web d’une caméra avec, entre autres, des options de réglage de l’exposition dans des conditions
de faible éclairage.
Figure 3.6b Ci-dessus, deux images de la même scène : celle de droite traite mieux la plage dynamique, car les
détails sont aussi visibles dans les zones sombres que dans les zones lumineuses.
Si le but de la vidéosurveillance est d’identifier une personne ou un objet, la caméra doit être
positionnée et mise au point de manière à obtenir le niveau de détail nécessaire. La fonction
compteur de pixels d’Axis, présente sur la plupart des caméras Axis, sert à vérifier que la
résolution d’un objet est conforme aux conditions légales ou aux besoins de l’utilisateur,
comme dans le cas de l’identification de visages.
Il sera avantageux d’installer une caméra équipée du format couloir d’Axis si la scène à
surveiller est en longueur.
Les objectifs à foyer progressif permettent également de régler le champ de la caméra. Les
réglages nécessaires doivent être effectués ainsi que la mise au point pour optimiser le ré-
sultat. La police locale peut aussi donner des conseils sur la meilleure manière de positionner
une caméra. Pour plus d’informations, notamment sur le format couloir et le compteur de
pixels, voir le chapitre 2.
52
Chapitre 3 - Paramètres d’une caméra
> Éviter d’orienter la caméra en direction du soleil qui l’« aveuglera », réduisant les perfor-
mances du capteur. Si possible, placer la caméra dos au soleil.
> Éviter les contre-jours : c’est un problème classique quand on tente de filmer un objet situé
devant une fenêtre. Pour éviter ce problème, déplacer la caméra ou utiliser des rideaux et
fermer les stores lorsque c’est possible. Si le déplacement de la caméra est impossible, ajou-
ter un éclairage frontal. Les caméras prenant en charge le WDR gèrent mieux les contre-
jours.
> Réduire la plage dynamique de la scène. En extérieur, une image avec trop de ciel donne
une plage dynamique trop étendue. Si la caméra ne prend pas en charge le WDR, une solu-
tion consiste à placer la caméra en hauteur, par exemple en la fixant sur un poteau.
> Régler les paramètres : il peut parfois être nécessaire d’ajuster les paramètres de balance
des blancs, de luminosité et de netteté afin d’obtenir une image optimale. Dans les situa-
tions de faible éclairage, les utilisateurs doivent privilégier soit la fréquence d’images, soit la
qualité d’image.
Avant de fixer la caméra, il est conseillé de la tester. Lorsque la distance entre la caméra et
l’objet à surveiller et la taille de l’objet sont connues exactement ou approximativement, le
réglage du champ et une mise au point approximative sur l’objet peuvent être effectués
avant d’installer la caméra. Une fois installée, il est possible d’affiner les réglages de champ
et de mise au point entre autres paramètres.
Caméra réseau
Axis
PoE
Moniteur
d'installation
AXIS T8414
Figure 3.7a Un moniteur portable à batterie, tel que le moniteur d’installation AXIS T8414 peut aider à affiner les
réglages des paramètres de la caméra lors de son installation. Le moniteur AXIS T8414 se connecte à la caméra et
l’alimente. Il permet à l’utilisateur de régler plus aisément la caméra qu’avec un ordinateur, surtout s’il doit le faire
sur une échelle ou une plateforme élévatrice.
Chapitre 3 - Paramètres d’une caméra 53
> Conditions légales : la vidéosurveillance peut être limitée ou interdite par la loi, différente
d’un pays à l’autre. Il est conseillé de vérifier quelles sont les lois applicables localement
avant d’installer un système de vidéosurveillance. Il peut par exemple s’avérer nécessaire
d’obtenir une licence de vidéosurveillance, en particulier dans les lieux publics. La signalisa-
tion peut également être obligatoire. Il peut être nécessaire d’horodater les enregistrements.
Il peut aussi exister des règles sur la durée pendant laquelle la vidéo peut être conservée.
Quant aux enregistrements audio, ils peuvent être autorisés ou non.
54
Chapitre 3 - Paramètres d’une caméra
Chapitre 4 - Encodeurs vidéo 55
Un encodeur vidéo se branche sur une caméra vidéo analogique au moyen d’un câble coaxial et
convertit les signaux vidéo analogiques en flux vidéo numériques, lesquels sont ensuite transmis
sur un réseau IP câblé ou sans fil (par exemple un réseau local LAN, un réseau étendu WLAN ou
Internet). Pour afficher ou enregistrer la vidéo numérique, il est possible d’utiliser des moniteurs
et des PC au lieu d’enregistreurs numériques ou de magnétoscopes et de moniteurs analogiques.
POWER
POWER
AXIS Q7406
Video Encoder
Blade
AXIS Q7406
Video Encoder
Blade
Figure 4.1a Illustration montrant comment des caméras vidéo analogiques et des moniteurs analogiques peuvent
être intégrés à un système de vidéo sur IP à l’aide d’encodeurs et de décodeurs vidéo.
56
Chapitre 4 - Encodeurs vidéo
Grâce à l’utilisation d’encodeurs vidéo, il est possible d’accéder et de contrôler à distance, par le
biais d’un réseau IP, des caméras vidéo de toutes sortes, telles que des caméras fixes, intérieures
/ extérieures, dôme ou PTZ (panoramique / inclinaison / zoom), ainsi que des caméras spéciali-
sées telles que des caméras miniatures.
Un encodeur vidéo offre également d’autres avantages, tels que des fonctions de gestion d’évé-
nements et de vidéo intelligente, ainsi que des mesures de sécurité avancées. Il peut aussi
comporter une carte mémoire permettent le stockage local des enregistrements. De plus, il auto-
rise une certaine évolutivité et facilite l’intégration à d’autres systèmes de sécurité.
Entrée analogique
Carte mémoire Ethernet (PoE)
Figure 4.1b Encodeur vidéo autonome à quatre canaux, avec audio, connecteurs d’E/S pour le contrôle de périphé-
riques externes tels que capteurs et alarmes, ports série (RS-422 / RS-485) pour le contrôle de caméras analogiques
PTZ et connexion Ethernet avec prise en charge de la technologie PoE (alimentation par Ethernet), ainsi qu’une
carte mémoire pour le stockage local des enregistrements.
> Entrée vidéo analogique pour le raccordement d’une caméra analogique à l’aide d’un câble
coaxial.
> Processeur pour l’exécution du système d’exploitation de l’encodeur vidéo et des fonctions
réseau et de sécurité, pour l’encodage de la vidéo analogique selon plusieurs formats de
compression et pour l’analyse vidéo. Le processeur détermine les performances d’un enco-
deur vidéo, normalement mesurées en images par seconde à la résolution la plus élevée. Les
encodeurs vidéo perfectionnés peuvent fournir une fréquence d’images élevée (30 images
par seconde avec les caméras analogiques NTSC ou 25 images par seconde avec les caméras
analogiques PAL) avec la résolution la plus élevée pour chaque canal vidéo. Les encodeurs
vidéo Axis sont également équipés d’un capteur automatique qui reconnaît si le signal vidéo
analogique en entrée obéit à la norme NTSC ou PAL. Pour plus de détails sur la résolution
NTSC et PAL, voir le chapitre 6.
> Mémoire Flash pour le stockage du microprogramme et la mise en mémoire tampon des
séquences vidéo (sur mémoire RAM).
> Emplacement pour carte mémoire : la mémoire permet de stocker localement les enregistre-
ments.
Chapitre 4 - Encodeurs vidéo 57
> Port Ethernet / Alimentation par Ethernet PoE pour la connexion à un réseau IP, l’envoi et la
réception de données, et pour l’alimentation de l’unité et de la caméra raccordée si la fonc-
tion PoE est prise en charge. Pour plus de détails sur l’alimentation par Ethernet, voir le
chapitre 9.
> Port série (RS-232 / RS-422 / RS-485) souvent utilisé pour le contrôle de la fonction pano-
ramique / inclinaison / zoom des caméras PTZ analogiques.
> Ports d’entrée / sortie pour le raccordement de dispositifs externes, par exemple capteurs de
détection d’un événement d’alarme ou relais d’activation de projecteurs en réponse à un
événement.
> Entrée audio pour le raccordement d’un microphone ou d’un appareil de prise de son, et
sortie audio pour le raccordement de haut-parleurs.
Les critères principaux du choix d’un encodeur pour un système professionnel sont la fiabilité et
la qualité. D’autres facteurs doivent aussi être pris en compte, notamment le nombre de canaux
analogiques pris en charge, la qualité d’image, les formats de compression, la résolution, la
fréquence d’images et des fonctions comme la prise en charge panoramique / inclinaison / zoom,
l’audio, la gestion d’événements, la vidéo intelligente et les fonctions de sécurité et d’alimenta-
tion par Ethernet.
Si l’encodeur vidéo doit supporter des conditions de fonctionnement difficiles telles que vibra-
tions, chocs ou températures extrêmes, il faut aussi les prendre en compte. Dans ce cas, il faut
étudier la robustesse de l’encodeur ou le placer dans un boîtier.
Figure 4.2a Encodeurs vidéo autonomes, comportant 1 à 16 canaux, ainsi qu’un modèle robuste.
Le type le plus courant d’encodeur vidéo est la version autonome, qui dispose de connexions aux
caméras analogiques à un ou plusieurs canaux. Un encodeur vidéo multi-canal est idéal dans les
situations où plusieurs caméras analogiques sont placées sur un site distant ou à une certaine
distance d’une salle de contrôle centralisée. Grâce à l’encodeur vidéo multi-canal, les signaux
vidéo en provenance des caméras distantes peuvent partager le même câblage réseau, ce qui
permet d’en réduire les coûts.
Dans les cas où des investissements ont été effectués dans l’achat de caméras analogiques, mais
où aucun câblage coaxial n’a encore été installé, il est préférable d’utiliser et de positionner des
encodeurs vidéo autonomes à proximité des caméras analogiques. Cela permet de réduire les
coûts d’installation car il n’est pas nécessaire d’installer des câbles coaxiaux jusqu’à un empla-
cement centralisé, puisque la vidéo peut être envoyée par un réseau Ethernet. Cela élimine
également la perte de qualité d’image qui se produirait si les vidéos étaient transférées sur de
longues distances par des câbles coaxiaux. Plus les signaux ont de distance à parcourir dans des
câbles coaxiaux, plus la qualité vidéo se dégrade. Un encodeur vidéo produisant des images
numériques, il n’y a donc aucune perte en ligne de la qualité d’image due à la distance parcourue
par le flux vidéo numérique.
Figure 4.2b Illustration montrant comment un petit encodeur vidéo mono-canal peut être positionné à côté d’une
caméra analogique dans un boîtier.
par conséquent une solution flexible, évolutive et à haute densité. Une lame d’encodeur vidéo
peut prendre en charge une, quatre ou six caméras analogiques. Une lame peut être considérée
comme un encodeur vidéo sans boîtier, mais elle ne peut pas fonctionner seule et ne devient
opérationnelle qu’une fois montée en rack.
Figure 4.3a Des lames d’encodeurs vidéo et des racks, prenant en charge diverses caméras et fonctions. Lorsque le
rack AXIS Q7900 (à l’extrême droite) est rempli de lames d’encodeurs vidéo à 6 canaux, il permet de raccorder jusqu’à
84 caméras analogiques.
Les racks d’encodeurs vidéo Axis prennent en charge différentes fonctions, notamment le rem-
placement des lames à chaud (c’est-à-dire la possibilité d’extraire des lames ou d’en installer
de nouvelles sans avoir à couper l’alimentation du rack). Ils permettent également la com-
munication série et disposent de connecteurs d’entrée / sortie pour chaque lame d’encodeur
vidéo, en plus d’une alimentation commune et d’une ou plusieurs connexions au réseau Ethernet
partagées.
Pour contrôler une caméra PTZ spécifique, un pilote doit être téléchargé dans l’encodeur vidéo.
De nombreux fabricants d’encodeurs vidéo fournissent des pilotes PTZ pour la plupart des camé-
ras PTZ analogiques. Un pilote PTZ peut également être installé sur le PC qui exécute le logiciel
de gestion vidéo, si le port série de l’encodeur vidéo est configuré comme serveur série qui ne
fait que transmettre les commandes.
Paire torsadée
RS-485
I/O
IO
6
AUD 5
4
RÉSEAU IP
3
2
1
OUT
IN
Câble coaxial
Dôme Encodeur vidéo PC / Station de travail Manette
analogique
Figure 4.4a Une caméra à dôme PTZ peut être contrôlée par le port série de l’encodeur vidéo (par exemple RS-
485), ce qui permet de la contrôler à distance par un réseau IP.
60
Chapitre 4 - Encodeurs vidéo
Le port série le plus couramment utilisé pour le contrôle des fonctions PTZ est le port RS-485.
L’un des avantages du port RS-485 est la possibilité de contrôler plusieurs caméras PTZ à l’aide
d’une connexion en série reliant chaque caméra dôme à la suivante. La longueur maximale d’un
câble RS-485 sans répéteur est de 1 200 mètres.
Figure 4.5a À gauche, l’agrandissement d’une image entrelacée affichée sur un écran d’ordinateur ; à droite, la
même image entrelacée avec la technique de désentrelacement.
La meilleure qualité d’image est obtenue par interpolation adaptative. Cette technique uti-
lise un seul des deux champs consécutifs et l’autre champ de lignes est créé par interpolation
afin de former une image complète.
Le mixage est la fusion de deux champs consécutifs et leur affichage sous forme d’une seule
image, prenant ainsi en compte tous les champs. L’image est ensuite filtrée afin d’éliminer les
artéfacts de mouvement dus au léger décalage des prises de vue des deux champs. La technique
du mixage consomme moins de ressources processeur que l’interpolation adaptative.
que soit leur taille. Ils peuvent décoder et afficher séquentiellement les flux vidéo provenant de
plusieurs caméras et affichent ainsi pendant quelques secondes les scènes prises par chaque
caméra. Ils disposent également d’une connexion automatique sur alarme qui déclenche l’affi-
chage d’une vidéo.
Lorsqu’il est seulement nécessaire d’afficher une vidéo en temps réel sur un moniteur destiné
au public, comme c’est le cas à l’entrée d’un magasin, un décodeur vidéo constitue une solution
plus rentable que de brancher le moniteur sur un PC. Un décodeur peut aussi être utilisé en
complément d’un système de gestion vidéo en déchargeant le serveur principal de la tâche de
décodage des flux numériques destinés seulement à l’affichage.
Une autre application courante d’un décodeur vidéo est la transmission de vidéos sur de lon-
gues distances dans une configuration analogique-numérique-analogique. La qualité de la vidéo
numérique n’est pas affectée par la distance parcourue, contrairement aux signaux analogiques.
Le seul inconvénient peut être un certain niveau de latence, de 100 ms à quelques secondes, en
fonction de la distance et de la qualité du réseau entre les points extrêmes.
I/O
IO
AUD 6
5
4
3
2
1
OUT
IN
Figure 4.6a Un encodeur et un décodeur vidéo peuvent être utilisés pour la transmission vidéo sur de longues
distances, d’une caméra analogique vers un moniteur analogique.
62
Chapitre 4 - Encodeurs vidéo
Chapitre 5 - Protection des équipements vidéo 63
La conception d’une caméra conditionne également sa fiabilité et sa durée de vie, même dans
des conditions extrêmes de fonctionnement. Par exemple, certaines caméras fixes ou dômes PTZ
Axis sont équipées du dispositif de régulation de la température Arctic, qui permet le démarrage
de la caméra à des températures aussi basses que - 40°C, sans usure ni dégât particulier. Ce
dispositif permet à certains composants de la caméra de recevoir de l’énergie à des moments
différents. Certains dômes fixes dépourvus de ce dispositif Artic peuvent aussi démarrer à -40°C
et envoyer immédiatement des vidéos.
Le niveau de protection des boîtiers, qu’ils soient fournis séparément ou intégrés à l’équipement,
est indiqué généralement en référence à des normes, notamment IP, NEMA et IK. La classe IP,
acronyme de « Ingress Protection », aussi désignée par International Protection, est connue
dans le monde entier. NEMA désigne l’Association nationale des fabricants d’appareils élec-
triques et la norme s’applique aux États-Unis. Les normes IK concernent les chocs mécaniques
et s’appliquent dans le monde entier.
64
Chapitre 5 - Protection des équipements vidéo
Figure 5.1a De gauche à droite : une caméra résistante conçue pour l’installation dans un bus, un dôme fixe prêt
à l’installation en sortie d’usine, une caméra fixe extérieure avec dispositif de régulation de température Arctic, un
dôme PTZ à refroidissement incorporé et un encodeur vidéo renforcé.
Les normes de protection les plus courantes pour les produits Axis destinés à un usage en inté-
rieur sont IP42, IP51 et IP52, qui assurent une protection contre la poussière, l’humidité et l’eau.
Les produits Axis conçus pour l’extérieur sont conformes aux normes IP66 et NEMA 4X. IP66
garantit la protection contre la poussière, la pluie et les jets d’eau puissants. NEMA 4X garantit
non seulement la résistance à la poussière, à la pluie et aux jets d’eau directs, mais aussi à la
neige, à la corrosion et aux dommages causés par le dépôt de glace. Certaines caméras Axis sont
conçues pour un usage dans des conditions extrêmes et conformes à la norme militaire améri-
caine MIL-STD-810G concernant les hautes températures, les chocs thermiques, les radiations,
les embruns et le sable. Pour les produits devant résister au vandalisme, les normes les plus cou-
rantes de résistance aux chocs sont IK08 et IK10. Plus de détails sur les normes IP sont fournies
sur le site à la page : www.axis.com/products/cam_housing/ip66.htm
Dans les cas où la caméra peut être exposée à des acides, comme dans l’industrie alimentaire,
des boîtiers de protection en acier inoxydable sont indispensables. Des boîtiers spéciaux peuvent
également être nécessaires pour des raisons esthétiques. Il existe aussi des boîtiers pressurisés,
submersibles et à l’épreuve des balles. Lorsqu’une caméra doit être installée dans un environne-
ment présentant un risque d’explosion, d’autres normes sont applicables, notamment la certifi-
cation internationale IECEx et la certification européenne ATEX.
Certains sont équipés de dispositifs de chauffage ou de ventilation pour s’adapter aux varia-
tions de température. Certains boîtiers de protection sont également équipés de périphériques,
notamment d’antennes pour les applications sans fil. Une antenne externe n’est nécessaire que
si le boîtier de protection est en métal. Une caméra sans fil placée à l’intérieur d’un boîtier de
protection en plastique fonctionne sans antenne externe.
Pour les installations en extérieur, les encodeurs vidéo et certains accessoires, comme les mo-
dules E/S audio et les décodeurs, peuvent également exiger une protection. Les dispositifs essen-
tiels comme l’alimentation électrique, les injecteurs midspan et les switchs peuvent aussi avoir
à être protégés contre les intempéries et le vandalisme.
Chapitre 5 - Protection des équipements vidéo 65
Les boîtiers sont fabriqués en plastique ou en métal. Lors du choix d’un boîtier, plusieurs facteurs
doivent être pris en considération, notamment :
Figure 5.2a Boîtiers prêt à l’emploi en extérieur et anti-vandalisme, pour l’alimentation électrique et les switchs
notamment, pourvus d’un emplacement pour fixer les caméras Axis. À l’extrême droite, un boîtier de protection prêt
à l’emploi en extérieur pour encodeurs vidéo, modules E/S audio et décodeurs vidéo.
Les boîtiers de protection des caméras PTZ sont soumis à des conditions de fonctionnement
plus difficiles. Non seulement les fenêtres doivent être en forme de bulle, mais elles doivent
également présenter une transparence élevée car toute imperfection (telle que la poussière)
peut avoir un effet de loupe, en particulier avec des caméras présentant des résolutions et des
facteurs d’agrandissement élevés. De plus, si l’épaisseur de la fenêtre est inégale, une ligne
droite peut apparaître courbe sur l’image résultante. Une bulle de haute qualité doit avoir un
très faible impact sur la qualité d’image, quels que soient le facteur de zoom de la caméra et la
position de l’objectif.
L’épaisseur d’une fenêtre de dôme peut être augmentée afin de résister aux chocs, mais plus
la fenêtre est épaisse, plus les risques d’imperfections sont élevés. Cela peut également créer
des reflets indésirables et un effet de réfraction. Par conséquent, les fenêtres de forte épais-
seur doivent répondre à des critères plus stricts si l’on souhaite limiter leur effet sur la qualité
d’image.
66
Chapitre 5 - Protection des équipements vidéo
Une large gamme de fenêtres ou bulles pour dôme est proposée, en version transparente ou fu-
mée. Les versions fumées permettent de rendre les installations plus discrètes mais, tout comme
des lunettes de soleil, elles réduisent la quantité de lumière disponible pour la caméra. Elles ont
par conséquent un impact sur la sensibilité à la lumière de la caméra.
BON MAUVAIS
Figure 5.4a Lorsqu’une caméra est installée derrière une vitre, sa position est importante afin d’éviter les reflets.
5.5.3 Fixation
Le mode de fixation des caméras et des boîtiers de protection est également important. Une
caméra réseau fixe traditionnelle ou une caméra PTZ fixée en saillie à un plafond est plus vul-
nérable. La façon dont le câblage de la caméra est réalisé est aussi importante. La protection est
maximale lorsque le câble est tiré dans le mur ou le plafond, derrière la caméra. De cette façon,
aucun câble visible ne peut être endommagé. Lorsque cela n’est pas possible, les câbles doivent
être placés dans un tube qui les protégera des attaques.
> D’une fixation en surface : la caméra est fixée en saillie. Elle est alors entièrement visible
> D’une fixation à fleur de cloison : la caméra est fixée à l’intérieur du plafond. Seules cer-
taines parties de la caméra et du boîtier de protection (généralement la bulle) sont visibles
Axis fournit un outil d’aide à la configuration des boîtiers et des modes de fixation, disponible à
la page www.axis.com/products/video/accessories/configurator
70
Chapitre 5 - Protection des équipements vidéo
Chapitre 6 - Résolutions vidéo 71
Ces normes proviennent toutes deux de l’industrie télévisuelle. La norme NTSC a une résolution
de 480 lignes et utilise une fréquence d’actualisation de 60 champs entrelacés par seconde (ou
30 images complètes par seconde). Une nouvelle convention de dénomination des normes, qui
définit le nombre de lignes, le type de balayage et la fréquence d’actualisation, fait que l’on
désigne aujourd’hui la norme NTSC par 480i60 (le « i » signifie interlaced scanning, ou balayage
entrelacé). La norme PAL a une résolution de 576 lignes et utilise une fréquence de rafraîchisse-
ment de 50 champs entrelacés par seconde (ou 25 images complètes par seconde). La nouvelle
appellation de cette norme est 576i50. Dans les deux cas, la quantité totale d’informations par
seconde est la même.
Quand on numérise une vidéo analogique, le nombre maximum de pixels pouvant être créés
dépend du nombre de lignes TV disponibles pour la numérisation. La taille maximale d’une image
numérisée est en général D1 et la résolution la plus utilisée est 4CIF.
72
Chapitre 6 - Résolutions vidéo
Affichée sur un écran d’ordinateur, une vidéo analogique numérisée peut présenter des effets
d’entrelacement (également appelés effets de peigne) et quelques déformations car les pixels
générés peuvent ne pas correspondre aux pixels carrés sur l’écran d’ordinateur. Les effets d’en-
trelacement peuvent être réduits à l’aide de techniques de désentrelacement (voir chapitre 4.5)
et une correction du rapport de la largeur à la hauteur de l’image peut être appliquée à la vidéo
avant affichage pour s’assurer, par exemple, qu’un cercle dans une vidéo analogique garde sa
forme sur un écran d’ordinateur.
D1 720 x 576
4CIF 704 x 576
D1 720 x 480
Figure 6.1a À gauche, différentes résolutions d’images NTSC. À droite, différentes résolutions d’images PAL.
3 MP 2048 x 1536
5 MP 2592 x 1944
La résolution mégapixel est l’un des facteurs déterminant de la supériorité des caméras ré-
seau par rapport aux caméras analogiques. La résolution maximale qu’une caméra analogique
conventionnelle peut fournir, une fois le signal vidéo numérisé dans un enregistreur vidéo nu-
mérique ou un encodeur numérique, est D1, ce qui correspond à 720 x 480 pixels (NTSC) ou
720 x 576 pixels (PAL). La résolution D1 correspond à un maximum de 414 720 pixels, soit 0,4
mégapixel. Par comparaison, un format mégapixel courant de 1 280 x 1 024 pixels donne une
résolution de 1,3 mégapixel. Cela équivaut à plus de trois fois la résolution pouvant être fournie
par les caméras CCTV analogiques.
La résolution mégapixel est plus souple en termes de rapport d’image (le rapport d’image est
le rapport entre la largeur et la hauteur d’une image). Un téléviseur conventionnel affiche une
image avec un rapport de 4:3. Les caméras réseau mégapixels Axis peuvent offrir le même
rapport, ainsi que d’autres rapports tels que 16:9. L’avantage du 16:9 est que les détails sans
importance, situés en général tout en haut et tout en bas d’une image de format normal, sont
omis, ce qui permet d’économiser la bande passante et l’espace de stockage.
4:3
16:9
SMPTE 296M (HDTV 720p) définit une résolution de 1 280 x 720 pixels avec une fidélité des cou-
leurs élevée, dans un format 16:9 et avec balayage progressif à 25 / 30 Hertz (Hz), ce qui corres-
pond à 25 ou 30 images par seconde selon le pays, et à 50 / 60 Hz (50 / 60 images par seconde).
Plusieurs pays d’Europe, d’Asie, d’Afrique, d’Australie et quelques pays d’Amérique du Sud
comme l’Argentine, utilisent des fréquences de 25 / 50 Hz. Certains pays d’Amérique du Nord
ou d’Amérique Centrale, utilisent le 30 / 60 Hz, ainsi que la Corée du Sud, le Brésil et l’Arabie
Saoudite. D’autres, comme le Japon utilisent les deux fréquences.
SMPTE 274M (HDTV 1080) définit une résolution de 1 920 x 1 080 pixels avec une fidélité des
couleurs élevée, dans un format 16:9 avec balayage entrelacé (représenté par le « i » de HDTV
1080i par exemple) ou balayage progressif (représenté par le « p » de HDTV 1080p par exemple)
à 25 / 30 Hz et 50 / 60 Hz.
Une caméra conforme aux normes SMPTE indique que sa qualité est conforme à celle de HDTV
et qu’elle doit présenter toutes les caractéristiques de la norme HDTV en termes de résolution,
de fidélité des couleurs et de fréquence d’images.
La norme HDTV étant basée sur des pixels carrés (comme ceux des écrans d’ordinateurs), la vidéo
HDTV générée par des produits de vidéo sur IP peut être affichée sur des écrans HDTV ou des
écrans d’ordinateurs standard. Avec la vidéo HDTV à balayage progressif, aucune conversion ou
technique de désentrelacement n’est nécessaire lorsque la vidéo doit être traitée par un ordina-
teur ou affichée sur un écran d’ordinateur.
Chapitre 7 - Compression vidéo 75
7. Compression vidéo
Les technologies de compression vidéo ont pour but de réduire et de supprim-
er les données vidéo redondantes, améliorant l’efficacité de la transmis-
sion sur réseau et du stockage d’un fichier vidéo numérique sur des disques
d’ordinateur. Avec des techniques de compression performantes, il est pos-
sible de réduire sensiblement la taille de fichier avec un effet minime, voire
nul, sur la qualité vidéo. La qualité vidéo, toutefois, peut être affectée si la
taille de fichier est encore réduite en augmentant le niveau de compression
pour une technique de compression donnée.
décompression, permet de lire le fichier compressé et de produire une vidéo dont le contenu
est pratiquement celui de la vidéo d’origine. Le temps pris pour la compression, l’envoi, la dé-
compression et l’affichage d’un fichier est appelé latence. Plus l’algorithme de compression est
perfectionné, plus la latence est élevée.
Un couple d’algorithmes associés s’appelle un codec vidéo (codeur / décodeur). Les codecs vi-
déo correspondant aux différentes normes ne sont normalement pas compatibles entre eux. En
d’autres termes, le contenu vidéo compressé avec l’algorithme correspondant à une norme ne
peut pas être décompressé avec l’algorithme d’une norme différente. Par exemple, un décodeur
MPEG-4 Partie 2 n’est pas compatible avec un encodeur H.264. En effet, un algorithme ne
peut pas décoder correctement le résultat obtenu par un autre algorithme, mais il est pos-
sible d’implémenter plusieurs algorithmes dans le même logiciel ou matériel, ce qui autorise la
coexistence de plusieurs formats
La compression d’image utilise la technologie de codage intra-images. Les données sont réduites
dans une image en supprimant simplement les informations inutiles, non discernables par l’œil
humain. La compression Motion JPEG en est un exemple. Les images d’une séquence
Motion JPEG sont codées ou compressées en tant qu’images JPEG individuelles.
Figure 7.1a Avec le format Motion JPEG, les trois images de la séquence ci-dessus sont codées et envoyées sous
forme d’images uniques séparées (images I), sans aucune interdépendance.
Les algorithmes de compression vidéo tels que H.264 et MPEG-4 utilisent la prédiction inter-
images pour réduire les données vidéo sur une série d’images. Elle fait intervenir la technique
de codage différentiel, où une image est comparée à une image de référence et seuls les pixels
qui ont changé par rapport à cette image de référence sont codés. Cela permet de réduire le
nombre de valeurs de pixels codées et envoyées. Lorsqu’une séquence encodée de cette façon est
affichée, les images apparaissent comme dans la séquence vidéo d’origine.
Chapitre 7 - Compression vidéo 77
Figure 7.1b Avec le codage différentiel, seule la première image (image I) est intégralement codée. Dans les deux
images suivantes (images P), il est fait référence à la première image pour les éléments statiques (la maison, par
exemple). Seuls les éléments en mouvement (l’homme qui court) sont codés à l’aide de vecteurs de mouvement, ce
qui réduit la quantité d’informations transmises et stockées.
D’autres techniques, telles que la compensation de mouvement par blocs, peuvent être appli-
quées afin de réduire encore davantage la quantité de données. Cette technique tient compte du
fait qu’une bonne partie de ce qui compose une nouvelle image dans une séquence vidéo se
retrouve dans une image précédente, à un emplacement éventuellement différent. Cette tech-
nique divise une image en série de macro-blocs (blocs de pixels). Il est possible de composer ou
de « prédire » une nouvelle image bloc par bloc en recherchant un bloc similaire dans une image
de référence. S’il en existe un, l’encodeur code son emplacement dans l’image de référence. Le
codage du vecteur de mouvement utilise moins de bits que le codage du contenu réel d’un bloc..
Fenêtre de recherche
Bloc correspondant
Avec la prédiction inter-images, chaque image d’une séquence est classée par type d’image
(image I, image P ou image B).
78
Chapitre 7 - Compression vidéo
Une image I, ou intra-image, est une image autonome qui peut être décodée indépendamment,
sans référence à d’autres images. La première image d’une séquence vidéo est toujours une
image I. Les images I constituent des points de départ pour une nouvelle visualisation ou des
points de resynchronisation si le flux binaire transmis est endommagé. Les images I peuvent être
utilisées pour implémenter des fonctions d’avance rapide, de rembobinage et d’accès aléatoire.
L’encodeur insère automatiquement des images I à intervalles réguliers ou sur demande, pour
que nouveaux clients puissent visualiser le même flux. L’inconvénient des images I est qu’elles
consomment beaucoup de bits mais, d’un autre côté, elles ne présentent pas beaucoup d’arté-
facts, générés par un manque de données.
Une image P est une inter-image prédictive qui fait référence aux parties des images I ou P
antérieures utilisées pour le codage de l’image. Les images P nécessitent généralement moins de
bits que les images I, mais elles sont généralement très sensibles aux erreurs de transmission, en
raison de la complexité de leur dépendance des images P et/ou I antérieures.
Une image B est une inter-image bi-prédictive qui fait référence à une image antérieure et à une
image future. L’utilisation d’images B augmente la latence.
I B B P B B P B B I B B P
Figure 7.1d Séquence type avec des images I, B et P. Une image P peut faire uniquement référence aux images I ou
P précédentes, alors qu’une image B peut faire référence aux images I ou P précédentes et suivantes.
Lorsqu’un décodeur vidéo reconstitue une vidéo en décodant le flux binaire image par image,
le décodage doit toujours commencer par une image I. Les images P et B, si elles sont utilisées,
doivent être décodées avec une ou plusieurs images de référence.
Les équipements Axis de vidéo sur IP permettent aux utilisateurs de définir la longueur du groupe
de vidéo (GOV), qui détermine le nombre d’images P à envoyer avant l’envoi d’une autre image I.
En réduisant la fréquence des images I (longueur de GOV supérieure), il est possible de réduire le
débit binaire. Cependant, si le réseau est encombré, la qualité de la vidéo peut diminuer.
d’ordre inférieur au pixel, et filtre de déblocage en boucle permettant de lisser les bords des
blocs (artéfacts). Pour plus d’informations sur les techniques H.264, voir le livre blanc Axis sur
H.264 à la page www.axis.com/corporate/corp/tech_papers.htm
L’un des avantages du format Motion JPEG réside dans le fait que chaque image d’une séquence
vidéo a le même niveau de qualité garantie que celui déterminé par le niveau de compression
choisi pour la caméra réseau ou l’encodeur vidéo. Plus le niveau de compression est élevé, plus la
taille d’image et la qualité d’image sont faibles. Dans certaines situations, par exemple en cas de
faible éclairage ou lorsqu’une scène devient complexe, la taille du fichier d’image peut devenir
assez élevée et consommer davantage de bande passante et d’espace de stockage. Pour prévenir
toute augmentation de bande passante et d’espace de stockage, les équipements de vidéo sur IP
Axis permettent à l’utilisateur de définir une taille maximale de fichier pour une image.
Étant donné qu’il n’y a aucune dépendance entre les images en Motion JPEG, une vidéo Motion
JPEG est robuste, ce qui signifie que si une image est perdue durant la transmission, le reste de
la vidéo n’en sera pas affecté.
Motion JPEG est une norme sans licence. Offrant une compatibilité étendue, elle est couram-
ment employée dans les applications nécessitant une analyse des images individuelles d’une
séquence vidéo par exemple, et utilisant des fréquences d’images inférieures, généralement de
5 images ou moins par seconde.
Son principal inconvénient est de n’utiliser aucune technique de compression vidéo pour réduire
la quantité de données, puisqu’il s’agit d’une série d’images fixes et complètes. Son débit binaire
est donc relativement élevé et le rapport de compression pour la qualité délivrée est faible par
rapport aux normes de compression vidéo comme H.264 et MPEG-4.
7.2.2 MPEG-4
En vidéosurveillance, MPEG-4 fait généralement référence à la norme MPEG-4 Part 2, également
connue sous le nom de MPEG-4 Visual. Comme toutes les normes MPEG (Moving Picture Experts
Group), il s’agit d’une norme soumise à licence. Les utilisateurs doivent donc payer des frais de
licence pour chaque poste de surveillance. MPEG-4 a été remplacée dans la plupart des applica-
tions par la compression H.264, plus efficace.
80
Chapitre 7 - Compression vidéo
La norme H.264 a été définie conjointement par des organismes de normalisation des industries
des télécommunications (le Video Coding Experts Group de l’ITU-T) et de l’informatique (ISO /
IEC Moving Picture Experts Group). C’est la norme la plus répandue.
La norme H.264 accélère la diffusion des caméras mégapixel HDTV dans la mesure où cette
technique de compression très efficace peut réduire la taille des fichiers et les débits binaires
correspondants, sans affecter la qualité d’image. Mais cela suppose des compromis. Si la norme
H.264 permet d’économiser sur les coûts de stockage et de bande passante, elle nécessite cepen-
dant des caméras réseau et des postes de surveillance plus performants.
Le profil de base BP (Baseline Profile) de H.264 utilise uniquement des images I et des images P,
alors que le profil principal MP (Main Profile) peut aussi utiliser des images B. Les caméras ré-
seau Axis emploient ces deux profils. C’est grâce au profil BP que la latence des équipements
Axis est faible. Dans les appareils vidéo équipés de processeurs plus puissants, Axis emploie le
profil MP sans images B afin d’obtenir une compression supérieure et une latence faible, tout en
conservant la qualité vidéo. Avec le profil MP de H.264 d’Axis, les flux vidéo en VGA sont réduits
de 10 à 15% et les flux HDTV de 15 à 20 %, par rapport à la compression H.264 avec profil BP
d’Axis.
500,000
Comparaison des profils H.264
Profil de base
Profil principal
400,000
Débit binaire
300,000
200,000
100,000
0
0 500 1,000 1,500 2,000 2,500 3,000
Temps
Figure 7.2a La compression H.264 avec profil MP génère moins de bits par seconde que la compression H.264 avec
profil BP, tout en conservant la même qualité.
Chapitre 7 - Compression vidéo 81
Avec un débit variable (VBR), un niveau prédéfini de qualité d’image peut être conservé quel que
soit le mouvement ou l’absence de mouvement dans une scène. Cela signifie que la consom-
mation de bande passante augmente lorsqu’une scène présente beaucoup d’activité et diminue
lorsqu’il n’y a aucun mouvement. Ceci est souvent souhaitable dans les applications de vidéosur-
veillance où la qualité des images est primordiale, en particulier s’il y a du mouvement. Le débit
étant variable, l’infrastructure réseau (bande passante disponible) doit être capable de supporter
des débits élevés, même lorsqu’un débit cible moyen est défini.
Lorsque la bande passante disponible est limitée, le mode habituellement recommandé est le
mode à débit binaire constant (CBR) car la valeur constante du débit généré peut être prédéfinie
par l’utilisateur. L’inconvénient du mode CBR est qu’en cas d’augmentation de l’activité dans
une scène provoquant un débit supérieur au débit cible, la contrainte de débit constant entraîne
une dégradation de la qualité d’image et de la fréquence d’images. Les produits Axis de vidéo
sur IP permettent à l’utilisateur de donner la priorité à la qualité d’image ou bien à la fréquence
d’images, si le débit dépasse le débit cible.
Le graphique de la page suivante présente une comparaison du débit obtenu, à niveau de qualité
d’image égal, entre les normes vidéo suivantes : Motion JPEG, MPEG-4 Part 2 (sans compen-
sation de mouvement), MPEG-4 Part 2 (avec compensation de mouvement) et H.264 (profil de
base BP).
82
Chapitre 7 - Compression vidéo
Exemple de scène :
porte d'accès
H.264 (profil de base)
MPEG-4 Partie 2 (sans compensation de mouvement)
MPEG-4 Partie 2 (avec compensation de mouvement)
Motion JPEG
7,000
6,000
5,000
Débit (kbit/s)
4,000
3,000
2,000
1,000
0
50 100
Temps (s)
Figure 7.4a Une compression H.264 à profil BP Axis génère jusqu’à 50 % moins de bits par seconde qu’une
compression MPEG-4 avec compensation de mouvement. La compression H.264 est au moins trois fois plus efficace
qu’une compression MPEG-4 sans compensation de mouvement, et au moins six fois plus efficace qu’une compres-
sion Motion JPEG.
Chapitre 8 - Audio 83
8. Audio
Bien qu’il ne soit pas encore très courant d’employer l’audio dans les sys-
tèmes de vidéosurveillance, cela peut améliorer la capacité d’un système à
détecter et à interpréter les événements, et permettre la communication au-
dio sur un réseau IP. L’utilisation de l’audio pouvant être restreinte dans cer-
tains pays, il est préférable de s’informer auprès des autorités locales avant
de l’implémenter.
Ce chapitre traite des cas d’application de système audio, des modes audio,
des alarmes de détection audio, de la compression audio et de la synchroni-
sation audio / vidéo.
L’audio permet aux utilisateurs d’écouter ce qui se passe dans une zone, mais aussi de com-
muniquer avec des visiteurs ou d’adresser des ordres à d’éventuels intrus. Par exemple, si une
personne placée dans le champ d’une caméra présente un comportement suspect, qu’elle tourne
autour d’un distributeur automatique de billets par exemple, ou pénètre dans une zone d’accès
restreint, un agent de sécurité peut lui envoyer un avertissement verbal à distance. En cas
d’accident survenu à une personne, le fait de pouvoir communiquer à distance avec la victime et
de l’informer qu’une assistance est en chemin peut également constituer un atout. Le contrôle
d’accès, ou « portier » à distance, est un autre champ d’application, de même que l’assistance à
distance dans un parking souterrain sans personnel ou la visioconférence. Un système d’audio-
surveillance accroît l’efficacité d’une solution de sécurité ou de contrôle à distance en augmen-
tant la capacité d’un utilisateur distant à recevoir et à communiquer des informations.
84
Chapitre 8 - Audio
Flux AUDIO
RÉSEAU IP
Flux VIDÉO
Enregistrement /
surveillance
Figure 8.2a Système de vidéo sur IP avec support audio intégré. Les flux audio et vidéo transitent sur le même
câble réseau.
Flux AUDIO
AUD
IO
1
I/O
2
3
4
5
6 RÉSEAU IP
OUT
IN
Flux VIDÉO
Caméra Encodeur vidéo
analogique Enregistrement /
surveillance
Figure 8.2b Certains encodeurs vidéo disposent d’un support audio intégré, ce qui permet d’ajouter le son même
s’il existe des caméras analogiques dans l’installation.
Une caméra réseau ou un encodeur vidéo avec audio intégré est équipé d’un microphone intégré
ou d’une prise jack d’entrée ligne / micro. Avec l’entrée ligne / micro, les utilisateurs ont la pos-
sibilité d’utiliser un autre type ou une autre qualité de microphone que celui intégré à la caméra
ou à l’encodeur vidéo. Cela permet également de raccorder l’appareil de vidéo sur IP à plusieurs
microphones et de placer les microphones à une certaine distance de la caméra. Le microphone
doit toujours être placé le plus près possible de la source sonore, afin de réduire le bruit. En mode
duplex intégral bidirectionnel, un microphone doit être placé à une certaine distance et de dos
par rapport au haut-parleur, afin de réduire tout effet Larsen.
Peu de produits Axis de vidéo sur IP possèdent un haut-parleur intégré. Un haut-parleur actif
(avec amplificateur intégré) peut être raccordé directement à un équipement de vidéo sur IP
avec audio. Un haut-parleur sans amplificateur doit d’abord être raccordé à un amplificateur,
lui-même connecté à une caméra réseau ou à un encodeur vidéo.
Pour limiter les perturbations et le bruit, il faut toujours utiliser un câble audio blindé et éviter
de faire courir le câble à proximité de câbles d’alimentation et de câbles transmettant des si-
gnaux de commutation haute fréquence. Les câbles audio doivent être les plus courts possible. Si
cela n’est pas possible, un équipement audio (câble, amplificateur et microphone avec balance)
doit être utilisé afin de réduire le bruit.
LAN/WAN
Vidéo envoyée par la caméra
Haut-parleur Caméra réseau Microphone
PC
Figure 8.3a En mode unidirectionnel, le signal audio est envoyé dans une seule direction. Dans ce cas, le signal
audio est envoyé par la caméra à l’opérateur. Ce mode peut être utilisé dans des applications de vidéosurveillance et
de contrôle à distance.
LAN/WAN
Vidéo envoyée par la caméra
Microphone
PC Caméra réseau Haut-parleur
Figure 8.3b Dans cet exemple de mode unidirectionnel, le signal audio est envoyé par l’opérateur à la caméra. Cela
permet par exemple de fournir des instructions à voix haute à une personne figurant dans le champ de la caméra ou
de dissuader un éventuel voleur de voiture dans un parking.
86
Chapitre 8 - Audio
LAN/WAN
Vidéo envoyée par la caméra
Caméra réseau
Casque audio PC
Microphone
Figure 8.3c En mode semi-duplex, le signal audio est envoyé dans les deux directions, mais une seule partie peut
transmettre au même moment, comme avec un talkie-walkie.
LAN/WAN
Vidéo envoyée par la caméra
Caméra réseau
Casque audio PC
Microphone
Figure 8.3d En mode duplex intégral, le signal audio peut être émis dans les deux sens simultanément, comme
dans le cas d’une conversation téléphonique. Le mode duplex intégral requiert que le PC client soit équipé d’une
carte audio avec prise en charge du duplex intégral.
La détection de sons (tels que des bris de vitres ou des voix dans une pièce) peut déclencher
l’envoi et l’enregistrement audio / vidéo par une caméra réseau, l’envoi de messages électro-
niques ou toute autre alerte, et activer des dispositifs externes tels que des alarmes. De même,
des entrées d’alarme provenant de capteurs de mouvement et de contacts de portes peuvent
servir à déclencher les enregistrements audio et vidéo. Dans une caméra PTZ, la détection audio
peut diriger automatiquement la caméra vers un emplacement prédéfini, une fenêtre particu-
lière par exemple.
Les débits les plus courants avec les codecs audio sont compris entre 32 et 64 kbits/s. Les débits
audio, de même que les débits vidéo, sont un facteur important à prendre en compte lors du
dimensionnement de la bande passante et de l’espace de stockage.
Les signaux audio et vidéo sont envoyés sur un réseau sous la forme de deux flux de paquets
distincts. Pour que le client ou le lecteur puisse synchroniser parfaitement les flux audio et vidéo,
les paquets audio et vidéo doivent être horodatés. L’horodatage des paquets vidéo utilisant la
88
Chapitre 8 - Audio
compression Motion JPEG n’est pas toujours pris en charge par une caméra réseau. Si l’horo-
datage est pris en charge et qu’il est important de synchroniser les signaux audio et vidéo, le
format vidéo à choisir est MPEG-4 ou H.264 car ces flux vidéo, avec le flux audio, sont envoyés
à l’aide du protocole RTP (Real-time Transport Protocol), qui effectue l’horodatage des paquets
audio et vidéo. Néanmoins, il faut savoir que dans de nombreuses situations, la synchronisation
des séquences audio est moins importante, voire même parfois indésirable, notamment si les
séquences audio ne sont pas destinées à être enregistrées mais juste surveillées.
Chapitre 9 - Technologies réseau 89
9. Technologies réseau
Différentes technologies réseau sont utilisées pour prendre en charge et ex-
ploiter les nombreux avantages d’un système de vidéo sur IP. Ce chapitre
commence par une présentation du réseau local, en particulier des réseaux
Ethernet et des composants qui le prennent en charge. L’utilisation de la
fonction d’alimentation par Ethernet est également traitée.
Ethernet utilise actuellement une topologie en étoile dans laquelle les différents nœuds (péri-
phériques) sont mis en réseau à l’aide d’un équipement réseau actif, des commutateurs par
exemple. Le nombre de périphériques mis en réseau dans un réseau local peut aller de deux à
plusieurs milliers.
90
Chapitre 9 - Technologies réseau
Le support physique de transmission d’un réseau local câblé est constitué de câbles, principa-
lement à paires torsadées ou à fibre optique. Un câble à paires torsadées est fait de huit fils
formant quatre paires de fils de cuivre torsadés. Il est utilisé avec des prises et des fiches de type
RJ-45. La longueur de câble maximale d’une paire torsadée est de 100 m, tandis que pour la
fibre optique, la longueur maximale est comprise entre 10 km et 70 km, en fonction du type de
fibre. Selon le type de câbles à paire torsadée ou à fibre optique utilisé, les débits binaires sont
aujourd’hui compris entre 100 Mbits/s et 100 000 Mbits/s.
Figure 9.1a e câble à paires torsadées comporte quatre paires de fils torsadés, normalement connectées à une
prise RJ45.
Une des règles pratiques de conception d’un réseau est de le surdimensionner dès le départ. Pour
assurer l’évolutivité du réseau, il est conseillé de le concevoir de façon que seule 30 % de sa
capacité soit utilisée. Le nombre d’applications exécutées sur des réseaux étant de plus en plus
élevé de nos jours, les performances réseau requises sont également de plus en plus élevées. Les
commutateurs réseau (voir ci-dessous) sont faciles à mettre à niveau après quelques années,
mais le câblage est généralement beaucoup plus difficile à remplacer.
Fast Ethernet
Fast Ethernet désigne un réseau Ethernet qui peut transporter des données à la vitesse de
100 Mbits/s. Il est constitué de câbles à paires torsadées ou à fibre optique. Le réseau ancien à
10 Mbits/s est encore installé et utilisé, mais il ne fournit pas la bande passante nécessaire à
certaines applications de vidéo sur IP.
Gigabit Ethernet
Les réseaux Gigabit Ethernet, qui peuvent également être réalisés sur un câble à paires torsadées
ou à fibre optique, délivrent un débit de 1 000 Mbits/s (1 Gbit/s) et sont de plus en plus répan-
dus. Il peut s’avérer nécessaire d’utiliser Ethernet à 1 ou 10 Gbits/s pour le réseau principal d’un
ensemble de caméras réseau.
Le type de câble à paires torsadées qui prend en charge Gigabit Ethernet est un câble Cat-5e,
dans lequel les quatre paires de fils torsadés permettent d’atteindre des débits élevés. Pour les
systèmes de vidéo sur IP, il est recommandé d’utiliser des câbles de catégorie Cat-5e ou supé-
rieure. La plupart des interfaces Gigabit Ethernet sont rétrocompatibles avec Ethernet 10 et
100 Mbits/s et sont couramment appelées interfaces 10/100/1000.
Pour la transmission sur de longues distances, des câbles optiques tels que 1000BASE-SX
(jusqu’à 550 m et 1000BASE-LX (jusqu’à 550 m sur fibre optique multimode et jusqu’à
5 000 m sur fibre mono-mode) peuvent être utilisés.
Figure 9.1b Il est possible de couvrir de plus longues distances avec des câbles en fibre optique. La fibre optique
est normalement utilisée pour la dorsale de réseau (backbone)..
10 Gigabit Ethernet
La norme 10 Gigabit Ethernet permet un débit de 10 Gbits/s (10 000 Mbits/s) sur un câble à
paires torsadées ou à fibre optique. Les normes 10GBASE-LX4, 10GBASE-ER et 10GBASE-SR
sur une fibre optique peuvent être utilisées sur des distances allant jusqu’à 10 km. Un câble à
paires torsadées doit être de très haute qualité (Cat-6a ou Cat-7). La norme10 Gbits/s Ethernet
est principalement utilisée dans les applications sophistiquées qui requièrent des débits élevés.
Pour relier plusieurs périphériques sur un réseau local, un équipement réseau tel qu’un commu-
tateur réseau est nécessaire. Avec un commutateur réseau, on utilise un câble réseau standard
plutôt qu’un câble croisé. La principale fonction d’un commutateur réseau est de transférer les
données d’un périphérique à un autre sur le même réseau. Il opère de manière efficace puisque
les données peuvent être transmises d’un périphérique à l’autre sans affecter les autres périphé-
riques du réseau.
92
Chapitre 9 - Technologies réseau
Un commutateur inscrit les adresses MAC (Media Access Control) de tous les périphériques qui
lui sont raccordés (chaque périphérique réseau possède une adresse MAC unique, composée
d’une série de chiffres et de lettres définie par le fabricant). Cette adresse est souvent imprimée
sur l’étiquette du produit. Lorsqu’un commutateur reçoit des données, il les transfère unique-
ment au port connecté au périphérique portant l’adresse MAC de destination.
Les commutateurs indiquent en général leurs performances en « débit par port » et en « débit
interne » (backplane), à la fois en bits par seconde et en paquets par seconde. Les débits par
port indiquent les débits maximum sur des ports spécifiques. Cela signifie que la vitesse d’un
commutateur, par exemple 100 Mbits/s, correspond souvent aux performances de chaque port.
Figure 9.1c Avec un commutateur réseau, le transfert de données est géré de manière très efficace, car le trafic de
données peut être dirigé d’un périphérique à un autre sans affecter les autres ports du commutateur.
Le principal avantage du PoE est la réduction de coûts qu’il représente. Il n’y a plus besoin d’un
électricien pour installer une ligne d’alimentation électrique séparée. C’est un avantage certain,
notamment dans les zones difficiles d’accès. Le fait qu’il ne soit pas nécessaire d’installer de
câble d’alimentation permet d’économiser plusieurs centaines d’euros par caméra, en fonction
de leur emplacement. Cela facilite également l’ajout de caméras à un système de vidéosurveil-
lance ou le déplacement de caméras existantes.
Le PoE permet également d’accroître la sécurité d’un système vidéo. Un système de vidéosur-
veillance avec PoE peut être alimenté depuis la salle des serveurs, qui est souvent équipée d’un
système d’alimentation sans coupure (UPS). Le système de vidéosurveillance reste donc opéra-
tionnel même en cas de coupure de courant.
Tous ces avantages conduisent à utiliser le PoE pour le plus grand nombre de périphériques
possible. L’alimentation fournie par le commutateur alimenté par le POE ou par l’injecteur inter-
médiaire (midspan) doit être suffisante pour les périphériques connectés et ceux-ci doivent
prendre en charge la classification d’alimentation. Des explications détaillées sont données dans
les sections suivantes.
La rétrocompatibilité avec les périphériques réseau non compatibles PoE est également garantie.
La norme propose une méthode permettant de reconnaître automatiquement si un périphérique
prend en charge le PoE, auquel cas le périphérique sera alimenté. Cela signifie également que
le câble Ethernet raccordé à un commutateur PoE ne fournit aucune alimentation s’il n’est pas
connecté à un périphérique PoE. Tout risque de choc électrique lors de l’installation ou de la
modification du câblage réseau est ainsi évité.
Un câble à paires torsadées contient quatre paires de fils torsadés. Le PoE peut utiliser les
deux paires de fils « inutilisées » ou superposer le courant sur les paires de fils utilisées pour la
transmission des données. Les commutateurs avec PoE intégré fournissent souvent l’alimenta-
tion électrique par les deux paires de fils utilisées pour le transfert des données, alors que les
injecteurs midspan le font normalement par les deux paires inutilisées. Un dispositif PoE (péri-
phérique alimenté par PoE) prend en charge les deux options.
Selon la norme IEEE 802.3af, un PSE (source d’alimentation PoE) fournit une tension de 48 V
CC à une puissance maximale de 15,4 W par port. En prenant en compte la perte de puissance
94
Chapitre 9 - Technologies réseau
de transmission sur un câble à paires torsadées, la puissance garantie pour un périphérique PoE
est 12,95 W. La norme IEEE 802.3af spécifie différentes catégories de performances pour les
périphériques alimentés.
Les PSE, tels que les commutateurs et les injecteurs midspan, fournissent une puissance com-
prise généralement entre 300 W et 500 W. Sur un switch à 48 ports, cela représente 6 W à 10 W
par port si tous les ports sont raccordés à des périphériques utilisant le PoE. À moins que les péri-
phériques alimentés ne prennent en charge la classification d’alimentation, une puissance de
15,4 W doit être réservée pour chaque port avec PoE, ce qui signifie qu’un commutateur de 300
W ne peut alimenter que 20 des 48 ports. Mais si tous les périphériques signalent au commuta-
teur qu’ils appartiennent à la Classe 1, les 300 W seront suffisants pour alimenter les 48 ports.
Tableau 9.1a Classes de puissance selon les normes IEEE 802.3af et IEEE 802.3at.
La plupart des caméras réseau fixes peuvent être alimentées par PoE avec la norme IEEE 802.3af
et sont normalement identifiées comme périphériques de Classe 1 ou 2.
La norme IEEE 802.3at est aussi une norme PoE, appelée PoE+. Avec cette norme, la puissance
limite atteint au moins 30 W fournie par deux paires de fils provenant d’un PSE. Lorsque les
besoins en puissance dépassent ce que peut fournir la norme PoE+, Axis utilise le nom de High
PoE. Dans cette configuration, la puissance maximale peut atteindre 60 W grâce à quatre paires
de fil et 51 W sont garantis pour les PD.
Les injecteurs et séparateurs PoE+ et High PoE peuvent être utilisés pour des caméras PTZ à
commande motorisée, ainsi que les caméras avec chauffage et ventilation, qui nécessitent da-
vantage de puissance que celle disponible avec la norme IEEE 802.3af. Il est recommandé d’uti-
liser des câbles de catégorie Cat-5 ou supérieure avec les normes PoE+ et High PoE.
Alimentation
sans coupure
(UPS)
3115
Caméra réseau
avec PoE intégrée
Caméra réseau
sans PoE intégrée
Figure 9.1d An existing system can be upgraded with PoE functionality using a midspan and splitter.
L’injecteur fournit l’alimentation à un câble Ethernet et il est placé entre le commutateur réseau
et les périphériques alimentés. Pour s’assurer que le transfert de données n’en est pas affecté, il
est important de se souvenir que la distance maximale entre la source de données (par exemple
le commutateur) et l’appareil de vidéo sur IP ne doit pas être supérieure à 100 m. Cela signifie
que l’injecteur et le(s) séparateur(s) actif(s) doivent être placés à moins de 100 m.
Un séparateur permet de séparer l’alimentation et les données d’un câble Ethernet en deux
câbles distincts, qui peuvent ensuite être raccordés à un périphérique ne prenant pas en charge
le PoE. Étant donné que le PoE ou le High PoE ne fournit que 48 V CC, le séparateur doit aussi
réduire la tension au niveau requis par le périphérique, 12 V ou 5 V par exemple.
Routeurs
Pour transférer des paquets de données d’un réseau local à un autre via Internet, on doit utiliser
un équipement de mise en réseau appelé routeur réseau. Un routeur achemine les informations
d’un réseau à un autre sur la base des adresses IP. Il transfère uniquement les paquets de don-
nées qui doivent être envoyés à un autre réseau. On l’utilise le plus souvent pour raccorder un
réseau local à Internet. Les routeurs portaient autrefois le nom de passerelles.
96
Chapitre 9 - Technologies réseau
Pare-feu
Un pare-feu est un dispositif destiné à empêcher tout accès non autorisé depuis ou vers un
réseau privé. Le pare-feu peut être incorporé au niveau matériel ou logiciel, ou aux deux à la
fois. On s’en sert souvent pour empêcher les utilisateurs Internet non autorisés d’accéder à des
réseaux privés connectés à Internet. Les messages en provenance ou en direction d’Internet
passent par le pare-feu, qui examine alors chaque message et bloque tous ceux ne répondant
pas aux critères de sécurité spécifiés.
Connexions Internet
Pour raccorder un réseau local à Internet, il faut établir une connexion réseau via un fournisseur
d’accès Internet (FAI). Lors de la connexion à Internet, on utilise des termes tels que « débit mon-
tant » et « débit descendant ». Le terme « débit montant » décrit le taux de transfert auquel les
données peuvent être envoyées du périphérique vers Internet, par exemple lorsque des données
vidéo sont envoyées depuis une caméra réseau. Le terme « débit descendant » correspond à la vi-
tesse de téléchargement des fichiers, par exemple lorsque des données vidéo sont reçues par un
PC de surveillance. Dans la plupart des cas, par exemple celui d’un ordinateur portable connecté
à Internet, la vitesse de téléchargement depuis Internet est le facteur le plus important à prendre
en considération. Dans une application de vidéo sur IP comptant une caméra réseau située à un
emplacement distant, le débit montant est plus important, car les données vidéo générées par
la caméra seront téléchargées sur Internet. Les techniques comme l’ADSL (Asymmetric Digital
Subscriber Line), avec bande passante asymétrique, ne sont pas adaptées aux applications de
vidéo sur IP en raison de la lenteur du débit montant.
9.2.1 Adressage IP
Tout périphérique souhaitant communiquer avec d’autres périphériques via Internet doit possé-
der sa propre adresse IP unique. Les adresses IP servent à identifier les périphériques émetteurs
et récepteurs. Il existe actuellement deux versions du protocole IP, IP version 4 (IPv4) et IP ver-
sion 6 (IPv6). La principale différence entre ces deux versions est la longueur des adresses (128
bits pour IPv6 et 32 bits pour IPv4). À l’heure actuelle, on utilise couramment les adresses IPv4.
Certains blocs d’adresses IPv4 sont réservés exclusivement à un usage privé. Ces adresses privées
sont comprises entre 10.0.0.0 et 10.255.255.255, 172.16.0.0 et 172.31.255.255, et 192.168.0.0
et 192.168.255.255. Elles ne peuvent être utilisées que sur des réseaux privés et leur transfert
vers Internet par le biais d’un routeur n’est pas autorisé. Tous les périphériques qui souhaitent
communiquer sur Internet doivent posséder leur propre adresse IP publique. Une adresse IP
publique est une adresse allouée par un fournisseur d’accès Internet. Un FAI peut allouer une
adresse IP dynamique, qui peut changer durant une session, ou une adresse statique, habituel-
lement facturée chaque mois.
Ports
Un numéro de port définit un service ou une application spécifique, de sorte que le serveur
destinataire (une caméra réseau par exemple) sache comment traiter les données entrantes.
Chapitre 9 - Technologies réseau 97
Lorsqu’un ordinateur envoie des données relatives à une application spécifique, il ajoute en
général automatiquement le numéro de port à une adresse IP, sans que l’utilisateur le sache.
Les numéros de port sont compris entre 0 et 65 535. Certaines applications utilisent des numé-
ros de port qui leur sont pré-affectés par l’IANA (Internet Assigned Numbers Authority). Par
exemple, un service Web via HTTP est généralement mappé au port 80 sur une caméra réseau.
Le protocole DHCP gère une réserve d’adresses IP, qu’il peut affecter de manière dynamique à
une caméra réseau ou un encodeur vidéo. La fonction DHCP est souvent assurée par un routeur
haut débit, connecté à Internet et qui, à son tour, obtient son adresse IP auprès d’un fournisseur
de services Internet. L’utilisation d’une adresse IP dynamique signifie que l’adresse IP d’un péri-
phérique réseau peut changer. Avec les adresses IP dynamiques, il est préférable que les utilisa-
teurs enregistrent un nom de domaine (par exemple www.macamera.com) pour l’appareil vidéo
sur IP auprès d’un serveur DNS (Domain Name System) dynamique, qui peut toujours lier ce nom
de domaine à toute adresse IP qui lui est actuellement affectée. On peut enregistrer un nom de
domaine auprès de divers sites DNS dynamiques, comme, par exemple, www.dyndns.org. Axis a
également le sien, qui s’appelle AXIS Internet Dynamic DNS Service à la page www.axiscam.net,
accessible depuis la page Web des produits Axis de vidéo sur IP.
La définition d’une adresse IPv4 à l’aide du protocole DHCP s’effectue comme suit : lorsqu’une
caméra réseau ou un encodeur vidéo passe en ligne, il envoie une requête de configuration à
un serveur DHCP. Le serveur répond avec la configuration requise par l’appareil en question. La
réponse comporte généralement l’adresse IP, le masque de sous-réseau et les adresses IP du
routeur, du serveur DNS et du serveur NTP. L’appareil va d’abord vérifier que l’adresse IP propo-
sée n’est pas déjà utilisée sur le réseau local, puis s’affecter l’adresse et actualiser un serveur
dynamique DNS avec son adresse IP, de manière à ce que les utilisateurs puissent avoir accès à
l’appareil en utilisant le nom de domaine.
Le logiciel AXIS Camera Management peut détecter et définir automatiquement les adresses IP
et afficher l’état des connexions. Il peut également servir à affecter des adresses IP statiques et
privées aux appareils de vidéo sur IP Axis. Cette procédure est recommandée lors de l’utilisation
d’un logiciel de gestion vidéo pour accéder aux appareils de vidéo sur IP. Dans un système de
vidéo sur IP comportant des centaines de caméras, un logiciel tel qu’AXIS Camera Management
est nécessaire pour assurer une gestion correcte du système. Pour plus de détails au sujet de la
gestion vidéo, voir le chapitre 11.
98
Chapitre 9 - Technologies réseau
Un service Web via HTTP étant généralement mappé au port 80, que se passe-t-il lorsque plu-
sieurs appareils vidéo sur IP utilisent le port 80 pour HTTP sur un réseau privé ? Au lieu de modi-
fier le numéro de port HTTP par défaut pour chaque produit de vidéo sur IP, un routeur peut être
configuré de façon à associer un numéro de port HTTP unique à l’adresse IP et au port HTTP par
défaut d’un appareil de vidéo sur IP donné. Ce processus porte le nom de redirection des ports.
Son principe de fonctionnement est le suivant : les paquets de données entrants atteignent le
routeur via son adresse IP publique (externe) et un numéro de port spécifique. Le routeur est
configuré de façon à rediriger toutes les données arrivant sur un numéro de port prédéfini vers
un périphérique spécifique du côté réseau privé du routeur. Le routeur remplace ensuite l’adresse
du routeur par l’adresse IP privée de l’appareil et lui envoie les données. Avec les paquets de
données sortants, c’est l’inverse qui se produit. Le routeur remplace l’adresse IP privée du péri-
phérique source par l’adresse IP publique du routeur avant d’envoyer les données sur Internet.
Pour un client externe, il communique avec le routeur alors qu’en fait, les paquets envoyés
proviennent du périphérique sur le réseau privé.
Mappage des ports dans le routeur
Adresse IP externe Port externe Adresse IP externe Port interne
du routeur du périphérique IP
193.24.171.247 8028 192.168.10.11 80
193.24.171.247 8030 192.168.10.12 80
192.168.10.11
193.24.171.247 8032 192.168.10.13 80 Port 80
Requête HTTP
URL: http://193.24.171.247:8032
192.168.10.12
Port 80
INTERNET
193.24.171.247
Routeur
192.168.10.13
Port 80
Figure 9.2a Grâce à la redirection des ports dans le routeur, les caméras réseau avec des adresses IP privées sur un
réseau local sont accessibles par Internet. Cette illustration montre que le routeur sait qu’il faut rediriger la requête
arrivant au port 8032 vers une caméra réseau avec l’adresse IP privée 192.168.10.13 sur le port 80. La caméra
réseau peut alors commencer à envoyer les données vidéo.
Chapitre 9 - Technologies réseau 99
Pour rediriger les ports, il faut en principe configurer d’abord le routeur. Les routeurs procèdent
à la redirection des ports de différentes manières, et il existe quelques sites Web, tels que www.
portforward.com, qui proposent des instructions pas à pas pour chaque routeur. Pour configurer
la redirection des ports, il faut en général appeler l’interface du routeur à l’aide d’un navigateur
et entrer l’adresse IP publique (externe) du routeur et un numéro de port unique, qui est ensuite
mappé à l’adresse IP interne du périphérique vidéo sur IP spécifique et à son numéro de port
pour l’application.
Pour faciliter cette tâche, Axis propose la fonction NAT Traversal dans ses produits de vidéo sur
IP. Lorsqu’elle est activée, cette fonction tente de configurer automatiquement le mappage de
ports dans un routeur NAT sur le réseau à l’aide d’UPnP. Dans l’interface de l’appareil, les utili-
sateurs peuvent entrer manuellement l’adresse IP du routeur NAT. Si aucun routeur n’est spécifié
manuellement, le produit de vidéo sur IP recherche automatiquement des routeurs NAT sur le
réseau et sélectionne le routeur par défaut. De même, la fonction NAT Traversal sélectionne
automatiquement un port HTTP, si aucun port n’a été entré manuellement.
Figure 9.2b Les produits Axis de vidéo sur IP permettent de définir la redirection des ports à l’aide de la fonction
NAT Traversal.
100
Chapitre 9 - Technologies réseau
Le principal avantage du protocole IPv6, outre la disponibilité d’un très grand nombre d’adresses
IP, est qu’il permet à un périphérique de configurer automatiquement son adresse IP à l’aide de
son adresse MAC. Pour les communications par Internet, l’hôte envoi une requète au routeur et
reçoit le préfixe du bloc d’adresses publiques et d’autres informations nécessaires. Avec l’adres-
sage IPv6, le préfixe et le suffixe de l’hôte sont ensuite utilisés, ce qui rend inutiles le protocole
DHCP pour l’allocation d’adresses IP et la définition manuelle des adresses IP, de même que
la redirection des ports. Le protocole IPv6 offre d’autres avantages, comme la renumérotation
qui simplifie le basculement de réseaux d’entreprise entiers d’un fournisseur à un autre, un
routage plus rapide, un cryptage point à point conformément à IPSec, ainsi que la connectivité
puisqu’elle utilise la même adresse sur différents réseaux (mobilité IPv6).
Une adresse IPv6 est placée entre crochets dans une URL. Un port spécifique peut être adressé
de la manière suivante : http://[2001:0da8:65b4:05d3:1315:7c1f:0461:7847]:8081/. La défini-
tion d’une adresse IPv6 pour un produit Axis de vidéo sur IP est simple : il suffit de cocher une
case afin d’activer IPv6 dans le produit. Celui-ci recevra alors une adresse IPv6 en fonction de la
configuration du routeur réseau.
Le protocole TCP constitue un canal de transmission fiable, basé sur les connexions. Il garan-
tit que les données envoyées d’un endroit à l’autre sont bien reçues. La fiabilité obtenue par
retransmission peut cependant causer des latences importantes. En général, le protocole TCP
s’utilise lorsque la fiabilité de la communication a priorité sur la latence de transmission.
Le protocole UDP est un protocole dit « sans connexion » qui ne garantit pas la livraison phy-
sique des données envoyées et laisse donc à l’application le soin de vérifier et de contrôler les
erreurs. Ne permettant pas la transmission des données perdues, il n’introduit pas de délais
supplémentaires.
Chapitre 9 - Technologies réseau 101
Protocole
Utilisation
Protocole de Port Utilisation en vidéo sur IP
courante
transfert
FTP Transfert d’images ou de vidéo
Transfert de
(Protocole d’une caméra réseau ou d’un
TCP 21 fichiers sur Internet
de transfert encodeur vidéo vers un serveur
/ intranets
de fichiers) FTP ou une application.
Une caméra réseau ou un
SMTP
Protocole d’envoi encodeur vidéo peut envoyer
(Protocole
TCP 25 de messages des images ou des notifications
d’envoi de
électroniques d’alarme à l’aide de son client
message
de messagerie intégré.
Méthode la plus courante pour
transférer de la vidéo à partir
Utilisé pour navi- d’une caméra réseau ou d’un
HTTP
guer sur le Web, encodeur vidéo. Le périphérique
(Protocole
TCP 80 c’est-à-dire retrou- de vidéo sur IP fonctionne
de transfert
ver des pages sur essentiellement comme un
hypertexte)
des serveurs Web serveur Web qui met la vidéo à
disposition de l’utilisateur ou de
l’application qui la demande.
Permet d’accéder à
HTTPS
des pages Web de Transmission sécurisée de vidéos
(Transfert
TCP 443 manière sécurisée, à partir de caméras réseau ou
d’hypertexte
à l’aide d’une tech- d’encodeurs vidéo.
sécurisé SSL)
nique de cryptage
Méthode courante de transmis-
Format de paquet
sion de vidéo sur IP au format
RTP normalisé pour
H.264 / MPEG et de synchro-
la transmission de
nisation des données vidéo et
données audio et
RTP audio. Le protocole RTP fournit
vidéo sur Internet
(Protocole non en effet une numérotation
UDP/TCP et souvent utilisé
en temps défini séquentielle et un horodatage
dans les systèmes
réel) des paquets de données, ce qui
multimédia de dif-
permet de les réassembler dans
fusion par flux ou
le bon ordre. La transmission
pour la vidéocon-
peut se faire en mono- ou mul-
férence
ti-diffusion.
RTSP
(Protocole
Utilisé pour configurer et contrôler les sessions multimédia
d’envoi de TCP 554
par RTP.
flux en
temps réel)
Tableau 9.2a Protocoles TCP/IP et ports couramment utilisés dans le cadre de la vidéo sur IP.
102
Chapitre 9 - Technologies réseau
VLAN est une technologie de segmentation virtuelle des réseaux prise en charge par la plupart
des commutateurs réseau. Elle répartit les utilisateurs réseau en groupes logiques. Seuls les
utilisateurs d’un groupe spécifique sont capables d’échanger des données ou d’accéder à cer-
taines ressources sur le réseau. Lorsqu’un système de vidéo sur IP est segmenté en VLAN, seuls
les serveurs situés sur ce VLAN peuvent accéder aux caméras réseau. Les VLAN représentent
généralement une solution plus rentable et plus performante qu’un réseau distinct. Le principal
protocole utilisé lors de la configuration d’un VLAN est IEEE 802.1Q. Ce protocole balise chaque
trame ou paquet avec des octets supplémentaires afin d’indiquer à quel réseau virtuel ils appar-
tiennent.
VLAN 30 VLAN 20
VLAN 20 VLAN 30
Figure 9.3a Sur cette illustration, des VLAN sont configurés sur plusieurs commutateurs. Tout d’abord, chacun des
deux réseaux locaux est segmenté en VLAN 20 et VLAN 30. Les liaisons entre les commutateurs transmettent des
données provenant de différents VLAN. Seuls les membres du même VLAN sont en mesure d’échanger des données,
soit au sein du même réseau, soit sur différents réseaux. Les VLAN peuvent être utilisés pour séparer un réseau vidéo
d’un réseau d’entreprise.
Le terme « qualité de service » fait référence à plusieurs technologies, notamment DSCP (Diffe-
rentiated Service Codepoint), qui peuvent identifier le type des données d’un paquet et donc les
répartir en classes de trafic, auxquelles une priorité peut être affectée pour leur transfert. Les
principaux avantages offerts par un réseau QoS sont notamment la capacité à affecter une
priorité au trafic afin de servir les flux critiques avant les autres, mais aussi une fiabilité accrue,
grâce au contrôle de la bande passante utilisable par une application (et par conséquent, le
contrôle de la concurrence entre les applications pour la bande passante). La fonction QoS est
utilisable avec les commandes PTZ pour garantir la rapidité des mouvements commandés à la
caméra. La condition préalable à l’utilisation de la fonction QoS au sein d’un réseau vidéo est
qu’elle soit prise en charge par tous les commutateurs, routeurs et périphériques de vidéo sur IP.
PC 3
PC 1
FTP
Routeur 1 Routeur 2
100 Mbit
100 Mbit
Caméra 1 Switch 1 FTP Switch 2
10 Mbit PC 2
Vidéo
Vidéo
100 Mbit
Caméra 2
Figure 9.4a Réseau ordinaire, sans fonction QoS. Dans cet exemple, le PC1 visualise deux flux vidéo en provenance
des caméras 1 et 2, transmettant toutes deux à 2,5 Mbits/s. Le PC2 entame soudain un transfert de fichiers en pro-
venance du PC3. Dans un tel scénario, l’opération de transfert des fichiers par FTP tentera de s’approprier la capa-
cité totale de 10 Mbits/s entre les routeurs 1 et 2, tandis que les flux vidéo tenteront de maintenir leur débit total de
5 Mbits/s. La bande passante accordée au système de surveillance ne pouvant plus être garanti, la fréquence vidéo
s’en trouvera probablement réduite. Au pire, le trafic FTP consommera la totalité de la bande passante disponible.
PC 3
PC 1
FTP
Routeur 1 Routeur 2
100 Mbit
100 Mbit
Caméra 1 Switch 1 FTP 2 Switch 2
HTTP 3 PC 2
10 Mbit
Vidéo Vidéo 5
100 Mbit
Caméra 2
Figure 9.4b Réseau avec QoS. Ici, le routeur 1 a été configuré de manière à accorder au flux vidéo jusqu’à 5
Mbits/s sur les 10 Mbits/s disponibles. Le trafic FTP est autorisé à utiliser 2 Mbits/s, tandis que le trafic HTTP et tous
les autres trafics ont un maximum de 3 Mbits/s à leur disposition. Grâce à cette répartition, les flux vidéo dispo-
seront toujours de la bande passante nécessaire. Les transferts de fichiers étant quant à eux considérés comme
moins importants, ils se verront allouer une bande passante inférieure, mais il restera toujours de la bande passante
pour la navigation sur le Web et les autres formes de trafic. Il est à noter que ces maxima ne s’appliquent qu’en cas
d’encombrement du réseau. Lorsqu’il reste de la bande passante non utilisée, elle peut servir à n’importe quel type
de trafic.
104
Chapitre 9 - Technologies réseau
Les produits de vidéo sur IP Axis offrent une protection des mots de passe multiniveau. Trois
niveaux sont possibles : Administrateur (accès total à toutes les fonctions), Opérateur (accès à
toutes les fonctions hormis les pages de configuration), Utilisateur vidéo (accès uniquement aux
vidéos en direct).
Dans un système de vidéo sur IP, la norme IEEE 802.1X fonctionne comme suit : 1) une caméra
réseau configurée pour la norme IEEE 802.1X envoie une requête d’accès réseau à un commu-
tateur ou à un point d’accès ; 2) ce dernier transfère la requête à un serveur d’authentification,
Chapitre 9 - Technologies réseau 105
par exemple un serveur RADIUS (Remote Authentication Dial-in User Service) du type du serveur
Microsoft Internet Authentication Service ; 3) si l’authentification réussit, le serveur envoie
une instruction au commutateur ou au point d’accès pour ouvrir le port et autoriser le passage
des données provenant de la caméra réseau à travers le commutateur, puis leur transfert sur le
réseau.
1 2
Demandeur Authentificateur
3 Serveur
(caméra réseau) (switch) d'authentification
(RADIUS)
ou autres
ressources
LAN
Figure 9.5a La norme IEEE 802.1X permet de bénéficier d’une sécurité basée sur les ports. Elle implique la présence
d’un demandeur (une caméra réseau par exemple), d’un authentificateur (un commutateur par exemple) et d’un
serveur d’authentification. Étape 1 : l’accès réseau est demandé. Étape 2 : la demande est transférée à un serveur
d’authentification. Étape 3 : l’authentification réussit et la commande est envoyée au commutateur pour qu’il
autorise la caméra réseau à envoyer les données sur le réseau.
De nombreux produits Axis de vidéo sur IP disposent d’une prise en charge intégrée du protocole
HTTPS, ce qui permet de visualiser les vidéos sur un navigateur Web en toute sécurité. Un certi-
ficat numérique et un couple de clés asymétriques doivent être installés sur les caméras réseau
et les encodeurs vidéo Axis pour qu’ils puissent utiliser le protocole HTTPS. Le couple de clés est
généré par le périphérique Axis. Le certificat peut être soit généré et signé par le périphérique
Axis, soit délivré par un organisme de certification. Avec HTTPS, le certificat est utilisé tant pour
l’authentification que le cryptage. Cela signifie que le certificat permet à un navigateur Web de
vérifier l’identité de la caméra ou de l’encodeur et de coder la communication à l’aide des clés
générées par un processus de cryptage à clé publique.
autre paquet qui n’affiche que l’adresse IP des deux périphériques communicants (des routeurs
par exemple). Cette technique protège le trafic de tout accès non autorisé et seuls les périphé-
riques possédant la bonne « clé » seront en mesure de fonctionner sur le VPN. Les périphériques
réseau entre le client et le serveur ne pourront ni accéder aux données, ni les visualiser.
DONNÉES PAQUET
Figure 9.5b La différence entre les protocoles SSL/TLS et VPN est qu’avec les premiers, seules les données d’un pa-
quet sont cryptées. Dans le cas du VPN, l’ensemble du paquet peut être crypté et encapsulé de manière à créer un «
tunnel » sécurisé. Les deux techniques peuvent être utilisées en parallèle, mais cela n’est pas recommandé car cha-
cune augmente la charge du système et en réduit les performances.
Chapitre 10 - Technologies sans fil 107
La norme 802.11b, approuvée en 1999, opère dans la plage de fréquences 2,4 GHz et fournit
des débits binaires atteignant 11 Mbits/s. La norme 802.11g, approuvée en 2003, opère dans la
même plage de fréquences de 2,4 GHz, avec des débits de 54 Mbits/s. Les périphériques WLAN
sont généralement compatibles avec la norme 802.11b/g. La plupart des périphériques sans fil
actuels prennent en charge la norme 802.11n, approuvée en 2009, qui opère dans la plage 2,4
GHz ou 5 GHz. La norme 802.11n permet un débit maximum, entre 65 Mbits/s et 600 Mbits/s, en
fonction des caractéristiques implémentées. Les débits peuvent être bien moindres en pratique.
La prochaine norme, IEEE 802.11ac, opérera dans la plage 5 GHz et vise à obtenir de plus hauts
débits.
Lors de la conception d’un réseau sans fil, la bande passante du point d’accès et les bandes pas-
santes requises par les périphériques réseau doivent être prises en considération. En général, le
débit utile pris en charge par une norme WLAN particulière est égal à environ la moitié du débit
stipulé par cette norme, en raison des protocoles et de la signalisation. Avec la norme 802.11g, il
ne faut pas connecter plus de quatre ou cinq caméras à un point d’accès sans fil.
108
Chapitre 10 - Technologies sans fil
Pour empêcher tout accès non autorisé aux données transférées en direction et à partir d’un
réseau, certaines techniques de sécurisation telles que WEP et WPA / WPA2 ont été développées
afin de crypter les données transmises sur le réseau.
Le mode WPA-Personal, ou WPA- / WPA2 PSK (Clé partagée) est conçu pour les réseaux de
petite taille et ne requiert pas de serveur d’authentification. Avec le mode WPA-Personal (WPA-
/ WPA2-PSK), les caméras sans fil Axis utilisent une clé partagée pour s’authentifier au point
d’accès. La clé peut être un nombre de 256 bits, soit 64 signes hexadécimaux (0 à 9, A à F), ou
bien un mot de passe de 8 à 63 caractères ASCII. Les mots de passe suffisamment longs per-
mettent de parer aux faiblesses des autres méthodes.
Conçu pour des réseaux plus grands, le mode WPA- / WPA2-Enterprise nécessite un serveur
d’authentification et l’utilisation de la norme IEEE 802.1X. Voir le chapitre 9 pour plus de détails
sur la norme IEEE 802.1X.
Pour simplifier la configuration du réseau local sans fil et la connexion à un point d’accès,
certaines caméras sans fil Axis disposent d’un mécanisme d’association compatible avec la
configuration WPS (Wi-Fi Protected Setup) en mode PBC (où l’utilisateur presse un bouton). Il
nécessite un bouton d’association sur la caméra et un point d’accès avec mode PCB. Lorsqu’on
presse les boutons sur la caméra et sur le point d’accès dans un intervalle de 120 secondes, les
périphériques se reconnaissent mutuellement automatiquement et acceptent la configuration.
Cette fonction d’association doit être désactivée après installation de la caméra pour empêcher
qu’elle soit ensuite connectée à un point d’accès illicite par une personne ayant physiquement
accès à la caméra.
Chapitre 10 - Technologies sans fil 109
Figure 10.2a Certaines caméras sans fil Axis disposent d’un mécanisme d’association pour réseau local sans fil,
compatible avec le protocole WPS, qui simplifie la configuration de sécurité des réseaux sans fil.
10.2.3 Recommandations
Voici quelques recommandations à suivre lors de l’utilisation de caméras sans fil à des fins de
surveillance :
> Activer la connexion par nom d’utilisateur et mot de passe sur les caméras.
> Utiliser le protocole WPA / WPA2 et un mot de passe d’au moins 20 caractères aléatoires,
contenant des lettres majuscules et minuscules, des caractères spéciaux et des chiffres.
> Activer le cryptage (HTTPS) dans les caméras et les routeurs sans fil. Cela doit être fait avant
que soient définies les clés et les autorisations pour le réseau local sans fil afin d’empêcher
quiconque de les voir lorsqu’elles sont envoyées à la caméra ou configurées.
Elles dépendent généralement du nombre de caméras à gérer. Les solutions à fonctions limitées
sont bien adaptées aux systèmes de petite taille, moins exigeants au niveau de la gestion vidéo.
L’évolutivité de la plupart des logiciels de gestion vidéo, en termes de quantité de caméras et
de fréquence d’images, est, dans la majorité des cas, limitée par la capacité matérielle plutôt
que par le logiciel. Le stockage des fichiers vidéo est une contrainte sur le matériel de stoc-
kage, surtout s’il doit fonctionner de manière permanente, et pas seulement pendant les heures
ouvrables. Par nature, la vidéo produit une très grande quantité de données, ce qui impose une
forte contrainte à la solution de stockage. Pour plus de détails sur les serveurs et le stockage des
données, voir le chapitre 12.
Figure 11.1a Visualisation en direct des flux de quatre caméras avec AXIS Camera Companion, à gauche, et, à
droite, lecture d’enregistrements avec barre de progression.
Le logiciel client AXIS Camera Companion doit seulement être utilisé à l’installation, pour confi-
gurer et télécharger les paramètres sur les périphériques vidéo. Après leur configuration, les
périphériques fonctionnent indépendamment, sans serveur centralisé sur PC ou enregistreur
numérique. Les enregistrements étant réalisés localement sur les périphériques vidéo, ils ne sont
pas interrompus par d’éventuelles pannes de réseau. La bande passante réseau n’est utilisée que
pour la visualisation en direct ou la relecture.
Une carte SDXC de 64 Go peut stocker plus d’un mois d’enregistrements vidéo lorsqu’elle utilise
les paramètres par défaut d’enregistrement basé sur le mouvement, une résolution HDTV 720p
et une fréquence de 15 images par seconde.
Chapitre 11 - Systèmes de gestion vidéo 113
INTERNET
Figure 11.1b À gauche, une configuration avec AXIS Camera Companion comportant des caméras avec cartes
mémoire, un commutateur PoE, un routeur (pour l’accès Internet et sans fil), un ordinateur portable et un Smart-
phone. À droite, la visualisation sur Smartphone.
11.1.2 Solution vidéo hébergée pour les systèmes à plusieurs sites de petite taille
La vidéo hébergée constitue une solution de surveillance sur Internet sans problème pour les
utilisateurs. Elle suppose de s’inscrire auprès d’un fournisseur de service de surveillance, centre
de télésécurité ou téléalarme, qui propose aussi des agents de sécurité ou de transferts de fonds,
par exemple.
Axis fournit une solution hébergée pour laquelle le seul investissement du client est une caméra
ou un encodeur vidéo Axis et une connexion Internet. Aucune maintenance de station locale de
surveillance ou d’enregistrement n’est alors nécessaire. Un simple navigateur sur ordinateur ou
Smartphone permet à un utilisateur autorisé de se connecter à un portail sur Internet et d’avoir
accès à la vidéo en direct ou aux enregistrements. Ce service est accessible grâce à un réseau
d’hébergeurs utilisant le logiciel AXIS Video Hosting System (AVHS), qui permet aux centres
de télésécurité et de téléalarme de fournir facilement leurs services de vidéosurveillance par
Internet. Cette solution est adaptée aux systèmes comportant un nombre limité de caméras par
site, installées à un ou plusieurs endroits, comme ceux des supérettes, des stations-services, des
banques et des bureaux de petite taille.
Site client
VIDEO SERVICE
PROVIDER
Stockage réseau
Caméras (NAS) Serveur AVHS et stockage
réseau
Axis
INTERNET
Routeur/Switch
Client
final
Figure 11.1c Une configuration utilisant AXIS Video Hosting System, avec la vidéo enregistrée stockée sur site. Le
client final a accès à la vidéo en direct en se connectant au portail du fournisseur de télésurveillance.
114
Chapitre 11 - Systèmes de gestion vidéo
Utilisant un logiciel client-serveur Windows, Axis Camera Station est une solution centralisée
dont le logiciel de gestion de vidéo doit fonctionner en continu sur un ordinateur sur site pour
gérer et enregistrer la vidéo. Les enregistrements sont effectués sur le réseau local, soit sur le
même ordinateur où est installé Axis Camera Station, soit sur des périphériques de stockage
séparés.
Un logiciel client fourni peut être installé sur n’importe quel ordinateur, permettant ainsi la vi-
sualisation, la relecture et l’administration des vidéos sur site ou à distance par Internet. Il existe
une fonction multisite permettant aux utilisateurs d’accéder aux caméras prises en charge par
différents serveurs Axis Camera Station et de gérer différents sites distants ou l’ensemble des
caméras d’un système de grande taille.
AXIS Camera Station met à disposition une interface de programmation d’applications (API)
intégrable à d’autres systèmes, notamment les points de vente, le contrôle d’accès, la radio-
identification (RFID), la gestion technique des bâtiments et le contrôle industriel. Lorsque la
vidéo est intégrée, les informations provenant d’autres systèmes peuvent être utilisées pour
déclencher des enregistrements sur événements de la part du système de vidéo et vice-versa.
L’interface commune facilite grandement la tâche de gestion de l’ensemble des systèmes par
les utilisateurs.
Chapitre 11 - Systèmes de gestion vidéo 115
Visualisation, relecture
et administration
Logiciel client
d'AXIS Camera Station
Caméras analogiques Visualisation, relecture
et administration
Accès à distance par le
logiciel client
AXIS Camera Station
Câbles
coaxiaux
Switch
réseau
RÉSEAU IP
INTERNET
Encodeur Vidéo Axis Routeur
large bande
Figure 11.1d Un système de vidéosurveillance sur plateforme PC serveur avec le logiciel de gestion vidéo AXIS
Camera Station.
11.1.4 Solutions sur mesure pour systèmes de petite et grande taille des
partenaires d’Axis
Axis collabore avec plus de 800 partenaires de développement d’applications à l’échelle mon-
diale, afin de garantir une intégration rigoureuse entre les produits Axis de vidéo sur IP et les
solutions logicielles. Les partenaires fournissent toute une gamme de solutions logicielles sur
mesure. Elles permettent d’optimiser les caractéristiques et proposent des fonctions sophisti-
quées, spécifiquement adaptées à chaque secteur industriel ou au pays où elles sont installées.
Il existe des solutions prenant en charge plus de 1 000 caméras et de multiples marques de pro-
duits vidéo. Pour trouver des applications compatibles, voir la page www.axis.com/partner/adp.
11.2.1 Visualisation
L’une des fonctions clés d’un système de gestion vidéo est de permettre la visualisation de vidéo
en direct et enregistrée de manière efficace et conviviale. La plupart des applications de gestion
vidéo permettent à plusieurs utilisateurs de visualiser les images vidéo dans différents modes,
tels que la vue fractionnée (affichage simultané d’images provenant de plusieurs caméras), le
plein écran ou l’affichage séquentiel (affichage de vues provenant de différentes caméras les
unes après les autres).
Menu Barre d'outils
Indicateur d'enregistrement
Groupes de
visualisation
Commandes
audio et PTZ
Journal
d'alarmes
Figure 11.2b Des flux vidéo multiples et configurables individuellement permettent d’envoyer des vidéos à diverses
fréquences d’images et résolutions à plusieurs destinataires.
Chapitre 11 - Systèmes de gestion vidéo 117
Figure 11.2c Paramètres d’enregistrement planifié combinant des enregistrements continus et des enregistre-
ments déclenchés sur événement à l’aide du logiciel de gestion vidéo AXIS Camera Station.
La qualité des enregistrements est déterminée par le choix du format vidéo (H.264, MPEG-4 ou
Motion JPEG), la résolution, le niveau de compression et la fréquence d’images. Ces paramètres
affecteront la bande passante utilisée, ainsi que l’espace de stockage requis.
Les fréquences d’images des périphériques de vidéo sur IP peuvent être différentes et dépendent
de la résolution. L’enregistrement ou la visualisation à une fréquence d’images maximale (25
images par seconde à 50 Hz et 30 images par seconde à 60 Hz) sur toutes les caméras et à tout
moment dépasse les exigences de la plupart des applications. Dans des conditions normales, la
fréquence d’images peut être définie à une valeur inférieure (une à quatre images par seconde,
par exemple) afin de réduire nettement les besoins de stockage. En situation d’alarme, par
exemple en cas de déclenchement de la détection de mouvement vidéo ou d’un capteur externe,
un flux distinct peut être envoyé afin d’enregistrer à une fréquence d’images plus élevée.
118
Chapitre 11 - Systèmes de gestion vidéo
Les fonctions de gestion d’événements et de vidéo intelligente peuvent être associées, de sorte
qu’un système de vidéosurveillance utilise la bande passante et l’espace de stockage de manière
plus efficace. Il n’est pas nécessaire de surveiller les caméras en direct à tout moment, car des
notifications d’alertes peuvent être envoyées aux opérateurs lorsqu’un événement se produit.
Toutes les réponses configurées peuvent être activées automatiquement, ce qui améliore les
délais de réaction. La gestion d’événements permet aux opérateurs de contrôler davantage de
caméras.
> Il utilise plus efficacement la bande passante et l’espace de stockage, puisqu’il n’est pas
nécessaire qu’une caméra envoie en permanence des images vidéo à un logiciel de gestion
vidéo pour l’analyse des événements potentiels. L’analyse s’effectue au niveau du périphé-
rique et les flux vidéo sont envoyés pour enregistrement ou visualisation uniquement
lorsqu’un événement se produit.
> Il réduit la puissance de traitement exigées du serveur de gestion vidéo, source de réduction
des coûts. Les algorithmes de vidéo intelligente requièrent une grande puissance de calcul
CPU (Unité centrale).
Chapitre 11 - Systèmes de gestion vidéo 119
> L’évolutivité du système est possible. Lorsqu’un serveur exécute des algorithmes de vidéo
intelligente, seules quelques caméras peuvent être gérées simultanément à un moment
donné. Une fonction intelligente intégrée à la caméra réseau ou à l’encodeur vidéo diminue
le temps de réponse et permet de gérer un très grand nombre de caméras de manière
proactive.
Ordinateur avec
Détecteur logiciel de Accueil
infrarouge gestion vidéo
passif
RÉSEAU IP Bureau
INTERNET
Caméra réseau
Axis
Serveur
d'enregistrement Téléphone
vidéo portable
Figure 11.2d La gestion d’événements et la vidéo intelligente permettent à un système de surveillance d’analyser
en continu les entrées pour détecter un événement. Lorsqu’un événement est détecté, le système peut réagir
automatiquement en déclenchant par exemple l’enregistrement ou en envoyant des alertes.
Déclencheurs d’événements
Un événement peut être planifié ou déclenché. Les événements peuvent être déclenchés par les
éléments suivants :
> Port(s) d’entrée : les ports d’entrée d’une caméra réseau ou d’un encodeur vidéo peuvent être
connectés à des périphériques externes tels que capteurs de mouvement, détecteurs infra-
rouge passifs (PIR, sensibles au mouvement par émission de chaleur), interrupteurs de portes
ou détecteurs de bris de glace (sensibles aux variations de pression). La variété de dispositifs
connectables à des périphériques de vidéo sur IP est pratiquement infinie. La règle de base
est que tout équipement capable de basculer de l’état de circuit ouvert à celui de circuit
fermé peut être connecté à une caméra réseau ou un encodeur vidéo.
> Déclencheur manuel : un opérateur peut utiliser des boutons pour déclencher manuellement
un événement.
> Détection de mouvement vidéo : un événement peut être déclenché lorsqu’une caméra dé-
tecte une certaine activité dans sa fenêtre de détection de mouvement. La détection de
mouvement vidéo (VMD) est une façon de définir l’activité d’une scène en analysant les
données de l’image et les différences entre des images séquentielles. Elle permet la détec-
tion de mouvement dans n’importe quelle partie du champ d’une caméra. Les utilisateurs
peuvent configurer une fenêtre « incluse », c’est-à-dire une zone spécifique du champ d’une
caméra dans laquelle le mouvement doit être détecté, et une fenêtre « exclue », zone d’une
fenêtre « incluse » qui doit être ignorée.
120
Chapitre 11 - Systèmes de gestion vidéo
Figure 11.2e Paramétrage de la détection de mouvement vidéo dans le logiciel de gestion vidéo AXIS Camera
Station.
> Détection des tentatives de détérioration : cette fonction permet à une caméra de détecter
toute obstruction intentionnelle de son objectif, tout déplacement ou perte de mise au
point, et peut servir à déclencher un événement.
> Déclencheur audio : il permet à une caméra avec prise en charge audio intégrée de déclen-
cher un événement en cas de détection d’un signal audio au-dessous ou au-dessus d’un
certain seuil. Pour plus de détails, voir le chapitre 8.
> Enregistrement en cas de panne réseau : des images peuvent être stockées temporairement
dans une carte mémoire de la caméra ou de l’encodeur en cas de panne réseau. Lorsque la
liaison avec le réseau est rétablie et que le système se remet à fonctionner normalement, le
système de gestion vidéo peut récupérer les enregistrements vidéo locaux et les réintégrer,
éliminant toute discontinuité. Ceci garantit à l’utilisateur des enregistrements vidéo ininter-
rompus. Cette fonction améliore la fiabilité du système et sécurise son fonctionnement.
D’autres applications, compatibles avec Axis Camera Companion, peuvent aussi servir à déclen-
cher des événements. Voir le chapitre 2 décrivant la plateforme d’applications des caméras Axis.
Chapitre 11 - Systèmes de gestion vidéo 121
> Activation du port de sortie : les ports de sortie d’une caméra réseau ou d’un encodeur vidéo
peuvent être connectés à des équipements externes tels que des alarmes ou des relais de
verrouillage ou déverrouillage de portes.
> Envoi de notification par messagerie électronique : il permet de signaler aux utilisateurs
qu’un événement s’est produit. Une image peut également être jointe au message.
> Envoi de notification HTTP/TCP : cette alerte est envoyée à un système de gestion vidéo, qui
peut par exemple commencer un enregistrement.
> Accès à un réglage PTZ prédéfini : cette fonction est disponible sur les caméras PTZ. Elle
permet de diriger la caméra vers une position spécifique, par exemple une fenêtre où un
événement se produit, ou commencer un tour de garde ou un suivi automatique.
> Envoi d’un texto portant les informations concernant l’alarme ou d’un message MMS (Mul-
timedia Messaging Service) contenant l’image de l’événement.
> Affichage d’une fenêtre contextuelle montrant des images provenant d’une caméra où un
événement a été déclenché.
Il est également possible de définir des images stockées dans une mémoire tampon, prises avant
et après alarme, ce qui permet d’envoyer une séquence vidéo d’une durée donnée et à une cer-
taine fréquence d’images, prise avant et après le déclenchement de l’événement. Cette fonction
aide à se faire une idée globale de l’événement.
Les logiciels qui aident à simplifier la gestion des caméras réseau et des encodeurs vidéo dans
une installation proposent souvent les fonctions suivantes :
> Repérage de périphériques vidéo sur le réseau et affichage de leur état de connexion
> Définition des adresses IP
> Configuration d’une ou plusieurs unités
> Gestion des mises à jour des microprogrammes de plusieurs unités
> Gestion des droits d’accès des utilisateurs
> Mise à disposition d’une fiche de configuration fournissant aux utilisateurs une vue d’en-
semble de toutes les configurations des caméras et des enregistrements, à un même endroit.
Figure 11.2f Le logiciel AXIS Camera Management facilite la recherche, l’installation et la configuration de
périphériques vidéo sur IP.
Chapitre 11 - Systèmes de gestion vidéo 123
11.2.7 Sécurité
La sécurité constitue un aspect important de la gestion vidéo. Un périphérique vidéo sur IP ou un
logiciel de gestion vidéo doit permettre la définition des éléments suivants :
Cette intégration permet de lier toutes les transactions de caisses enregistreuses à des images
vidéo de ces mêmes transactions, ce qui facilite la lutte contre la fraude et le vol commis
par les clients et les employés. Les exceptions de vente, telles que les retours, les valeurs en-
trées manuellement, les corrections de lignes, les annulations de transactions, les achats par
le personnel, les remises, les articles à étiquetage spécial, les échanges et les remboursements,
peuvent être vérifiées visuellement à l’aide des vidéos capturées. Un système de point de vente
avec vidéosurveillance intégrée facilite la recherche et la vérification de toute activité suspecte.
Des enregistrements déclenchés sur événement peuvent être effectués. Par exemple, une tran-
saction ou une exception de vente, ou encore l’ouverture d’un tiroir de caisse enregistreuse
peut être utilisé pour déclencher et signaler un enregistrement. La scène peut être filmée avant
et après un événement à l’aide de registres tampons d’enregistrement pré-événement et post-
événement. Les enregistrements sur événement améliorent la qualité du matériel enregistré et
réduisent les besoins de stockage et le temps passé à la recherche d’incidents.
124
Chapitre 11 - Systèmes de gestion vidéo
Figure 11.3a Exemple de système de point de vente intégré à la vidéosurveillance. Cette capture d’écran affiche le
reçu et les séquences vidéo de l’événement. Image reproduite avec l’aimable autorisation de Milestone Systems.
> Une alarme de défaillance d’équipement peut non seulement déclencher des alarmes au
niveau du système de gestion de bâtiment, mais aussi l’affichage d’images vidéo d’une
caméra sur l’écran d’un opérateur.
> Un système d’alarme incendie peut commander à une caméra de surveiller les portes de
sortie et de commencer l’enregistrement pour des raisons de sécurité. Cela permet aux res-
ponsables et aux gérants des bâtiments d’évaluer en temps réel la situation aux portes
d’évacuation d’urgence et de concentrer leurs efforts là où ils sont le plus nécessaires.
Chapitre 11 - Systèmes de gestion vidéo 125
> La vidéo intelligente peut être utilisée pour détecter tout flux inversé de personnes péné-
trant dans un bâtiment par une porte ouverte ou non sécurisée, suite à un événement tel
qu’une évacuation.
> Une alerte vidéo peut être automatiquement déclenchée lorsque quelqu’un entre dans une
zone ou un local à accès contrôlé.
> Les informations obtenues par la fonction de détection de mouvement d’une caméra située
dans une salle de réunion peuvent être envoyées à des systèmes de chauffage et d’éclairage
pour les éteindre lorsque la pièce est vide, ce qui permet d’économiser de l’énergie.
Des techniques existent pour gérer la consommation de bande passante, notamment réseau
VLAN sur réseau commuté, QoS ou enregistrements déclenchés sur événements. Pour plus d’in-
formations sur ces techniques, voir les chapitres 9 et 11.
Des exemples de calculs de stockage pour les deux formats de compression H.264 et Motion
JPEG sont présentés dans les tableaux ci-dessous. Étant donné le nombre de variables qui af-
fectent les débits moyens, les calculs ne sont pas si simples pour H.264. Pour Motion JPEG, il
existe une formule simple, puisque les séquences sont composées d’un fichier distinct par image.
Les besoins en stockage pour les enregistrements Motion JPEG varient en fonction du débit, de
la résolution et du niveau de compression.
Tableau 12.1c Les chiffres ci-dessus sont basés sur un enregistrement continu d’une scène à grande activité,
comme une gare. Si l’activité est moindre, ils peuvent être réduits de 20 %. L’activité d’une scène peut avoir un fort
impact sur l’espace de stockage requis.
AXIS Design Tool est un outil utile pour l’évaluation des besoins en bande passante et en stoc-
kage. Il est disponible sur la page Web suivante : www.axis.com/products/video/design_tool/
Figure 12.1a AXIS Design Tool propose une fonction avancée de gestion de projet, qui permet de calculer la bande
passante et l’espace de stockage nécessaires à un système complexe et étendu.
130
Chapitre 12 - Éléments à considérer pour la bande passante et le stockage
Il permet de concevoir des solutions d’enregistrement souples et fiables. Ces solutions augmen-
tent la fiabilité système, fournissent des vidéos de haute qualité avec peu de bande passante et
des enregistrements pour une surveillance à distance ou mobile, et elles sont intégrables aux
logiciels de gestion vidéo.
Le logiciel de gestion vidéo AXIS Camera Station est un exemple de solution avec stockage Edge,
grâce auquel toute la vidéo est enregistrée sur une carte mémoire dans la caméra ou l’encodeur
vidéo, éliminant le besoin de stockage central. Une carte SDXC de 64 Go peut enregistrer plus
d’un mois de vidéo avec détection de mouvement, avec une résolution HDTV 720p et à 15 images
par seconde. Plus d’informations sur AXIS Camera Companion sont disponibles au chapitre 11.
Le stockage Edge peut aussi venir en complément d’un stockage centralisé. Les caméras peuvent
enregistrer des vidéos localement lorsque le système central est indisponible, ou enregistrer en
parallèle et en continu. Lorsqu’un stockage Edge est employé avec un logiciel de gestion vidéo
comme Axis Camera Station, il est possible de lancer des enregistrements en cas de panne ré-
seau. Des séquences vidéo manquantes par suite d’interruptions réseau ou de maintenance du
système central peuvent être récupérées à partir de la caméra et réintégrées au stockage central,
garantissant à l’utilisateur des enregistrements vidéo ininterrompus.
Vidéo
GAP
Figure 12.2a Stockage Edge pour redondance (enregistrement en cas de panne réseau).
Le stockage Edge permet d’améliorer l’analyse vidéo par comparaison pour les systèmes à faible
bande passante où le flux vidéo n’est pas de la meilleure qualité. Grâce à la prise en charge de
la surveillance à faible bande passante avec enregistrements de haute qualité en local, il est
possible d’optimiser la bande passante tout en récupérant des vidéos de haute qualité en cas
d’incident, en vue d’une analyse détaillée.
Le stockage Edge permet aussi de gérer des enregistrements à distance ou à d’autres endroits où
la disponibilité réseau est partielle ou nulle. Il est utilisable dans les trains et autres transports
ferrés pour enregistrer les vidéos à bord et les transférer ensuite au système central lorsque le
véhicule s’arrête au dépôt.
Chapitre 12 - Éléments à considérer pour la bande passante et le stockage 131
> Les cartes SD sont plus faciles à mettre en œuvre et à configurer que le stockage réseau
(NAS).
> L’espace de stockage sur cartes SD est plus limité que celui par NAS, capable de stocker des
téraoctets de données.
> Les cartes SD sont exposées à la détérioration lorsqu’elles sont accessibles à des personnes
non habilitées. Un NAS peut être placé dans un lieu sûr.
> Les cartes SD résistent à un point de panne unique. Si le NAS ou sa connexion est inter-
rompu, plusieurs caméras seront touchées.
> La durée de vie d’un disque de NAS est plus importante que celle d’une carte SD. Le NAS peut
être configuré en RAID. Voir section 12.5 pour plus de détails sur la configuration RAID.
> Le remplacement d’une carte SD sur une caméra est coûteux si celle-ci est installée à un
endroit difficile d’accès, comme un poteau ou un mur de plus de 4,5 m de hauteur.
> NAS est la seule option de stockage Edge pour les caméras dépourvues d’emplacement pour
carte SD.
Le nombre de caméras, la taille d’image et le nombre d’images par seconde que peut gérer un
serveur PC dépendent du processeur, de la carte réseau et de la mémoire RAM (Random Access
Memory) interne dont dispose le serveur. La plupart des PC acceptent plusieurs disques durs,
dont la capacité peut atteindre plusieurs téraoctets chacun. Avec le logiciel de gestion vidéo
AXIS Camera Station, par exemple, un seul disque dur suffit pour stocker les enregistrements de
8 à 10 caméras avec Motion JPEG, et jusqu’à 15 caméras avec le format H.264.
Stockage réseau
(NAS)
Switch réseau,
routeur large bande Ordinateur serveur avec
Caméras réseau Axis ou pare-feu de logiciel de gestion vidéo
l'entreprise
Figure 12.4a Stockage réseau (NAS
Dans le cas d’un système NAS, un périphérique de stockage unique, directement rattaché à un
réseau local, propose un stockage partagé parmi tous les clients du réseau. Un dispositif NAS est
simple à installer et à administrer, et constitue une solution peu coûteuse. Toutefois, le débit de
données entrantes est limité car le périphérique de stockage ne possède qu’une seule connexion
réseau, ce qui peut se révéler problématique dans les systèmes à hautes performances.
Une solution SAN propose une plateforme de stockage dédiée à grande vitesse, connectée en
général par fibre optique à un ou plusieurs serveurs. Les utilisateurs peuvent accéder à tous les
périphériques de stockage du SAN via les serveurs. La capacité de stockage peut évoluer jusqu’à
atteindre plusieurs centaines de téraoctets. Le stockage centralisé réduit les contraintes admi-
nistratives tout en offrant un système de stockage à la fois très performant et très souple dans
les environnements multiserveurs. La technologie Fiber Channel est couramment employée pour
obtenir des transferts de données à une vitesse pouvant atteindre 16 Gbits/s et pour autoriser le
stockage de grandes quantités de données avec un niveau élevé de redondance.
Réseau local TCP / IP
Ensemble Ensemble
Tape de disques de disques
RAID RAID
Figure 12.4b Une architecture SAN où les périphériques de stockage sont interconnectés et les serveurs partagent
l’espace de stockage.
Chapitre 12 - Éléments à considérer pour la bande passante et le stockage 133
L’architecture RAID est un ensemble de plusieurs disques physiques standard organisés de sorte
que le système d’exploitation les voit comme une seule et même unité. Une configuration RAID
répartit les données sur plusieurs disques durs, avec une redondance suffisante pour que les
données puissent être récupérées en cas de défaillance de l’un des disques. Il existe différents ni-
veaux RAID, allant d’une redondance presque nulle à une mise en miroir complète, dans laquelle
l’utilisateur ne subit aucune perte de données ou perturbation en cas de défaillance d’un disque.
Réplication des données : c’est une technique commune à de nombreux systèmes réseau. Les
serveurs de fichiers sur un réseau sont configurés de façon que les données soient répliquées
sur les différents serveurs, fournissant ainsi une copie de sauvegarde en cas de défaillance d’un
serveur.
Mise en cluster de serveurs : une configuration courante est constituée de deux serveurs fonc-
tionnant avec le même périphérique de stockage, par exemple un système RAID. Lorsqu’un ser-
veur subit une défaillance, l’autre serveur de configuration identique prend le relais. Ces serveurs
peuvent même partager la même adresse IP, ce qui rend le « basculement » complètement
transparent aux utilisateurs.
INTERNET
Switch
Figure 12.6a Système de petite taille utilisant une solution avec stockage Edge, telle qu’AXIS Camera Companion.
Site client
VIDEO SERVICE
PROVIDER
Stockage réseau
Caméras (NAS) Serveur AVHS et stockage
réseau
Axis
INTERNET
Routeur/Switch
Client
final
Figure 12.6b Système vidéo hébergé faisant intervenir un hébergeur avec son parc de serveurs, un fournisseur de
services de télésécurité vidéo, des caméras et des encodeurs vidéo de surveillance sur site. L’utilisateur final accède
aux vidéos en se connectant sur un site Internet.
RÉSEAU IP
Serveur Poste de
d'applications travail client
et de stockage (en option)
Stockage RAID (en option)
RÉSEAU IP
Postes de
surveillance
Poste de
travail
Surveillance
workstations
Poste de
travail
13. Outils et ressources
Axis propose différents outils et ressources d’informations pour faciliter
la conception de systèmes de vidéosurveillance sur IP. La plupart sont
disponibles sur le site d’Axis : www.axis.com/tools.
Chez Axis Communications, nous comprenons bien qu’il vous faut entretenir vos compé-
tences en continu pour réussir dans votre activité, rester informé des dernières technolo-
gies et ainsi mieux satisfaire vos clients.
L’Académie d’AXIS considère tous les aspects de votre activité. Elle met à votre disposition
des formations, des outils et des guides de référence rapide concernant tous les domaines
dans lesquels vos clients attendent de vous une expertise, mais aussi pour tout ce dont ils
n’ont même pas encore idée.
Que vous ayez besoin d’une aide immédiate dans le cadre d’une situation spécifique avec
un client ou bien d’une formation complète pour atteindre vos objectifs commerciaux à
long terme, l’Académie d’AXIS Communications dispose des éléments nécessaires et au
moment où vous en avez besoin. Cette expertise concerne les ventes et la conception de
systèmes jusqu’à l’installation et la configuration et un support client en continu.
Faites votre choix dans la large gamme d’outils ou de formations en ligne, de classes
interactives et de séminaires.
Entretenant des relations durables avec ses partenaires, Axis leur fait bénéficier
d’un savoir-faire et de produits réseau révolutionnaires sur les marchés existants
et émergents.
Axis regroupe plus de 1800 employés dans plus de 40 pays et collabore avec un
réseau de plus de 70 000 partenaires dans 179 pays. Fondée en 1984, Axis est une
société suédoise cotée au NASDAQ de Stockholm sous le titre AXIS.
Pour plus d’informations sur Axis, rendez-vous sur notre site web www.axis.com/fr.
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