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Pari-ieu
SILO
RENÉ
GUÉNON
et les
RENÉ GUÉNON
ET I FS
SEPT TOURS DU
DIABLE
Quelques Eclaircissements
Il convient tout d’abord d’apporter certaines précisions quant
aux natures respectives de la pseudo-initiation et de la contre-
initiation les deux s’enchevêtrant dans de multiples
ramifications.
Comme le désordre actuel est à la fois une sinistre farce et
une Grande Parodie, nous pensons que l’exemple d’un
« spectacle » semble le mieux approprié pour cette comédie
infra-humaine.
Nous pouvons accorder à la pseudo-initiation un aspect
théâtral dans le fait de remettre au « goût du jour » des
traditions éteintes à l’aide de soi-disant cérémonies naturalistes
et païennes.
Tout ceci n’amenant à rien, sinon pour les adhérents et les
participants au plaisir de s’affubler de tenues plus ou moins
exotiques et de parader avec de jolis diplômes ou de rutilants «
bijoux rituels ».
Ce genre d’exhibition pourrait prêter à sourire si il ne servait
de couverture ou d’écran de fumée au milieu des figurants
dociles au rôle dévastateur des acteurs (agents) de la contre-
initiation et de leur permettre de répandre les influences
psychiques inférieures amenant le « rêve moderne » à se
transformer en véritable cauchemar.
Ces acteurs plus ou moins illusionnés eux-aussi se trouvant
inclus dans une contre-hiérarchie, véritable « spiritualité à
rebours ».
La dernière phase de l’acte final se terminant par la brève
apparition du « Grand Instigateur et Imposteur » tout à la fois.
Il serait par ailleurs ridicule et vain de s’enfermer une fois
pour toutes dans le paradoxe dualiste d’une soi-disant
opposition entre « bien et mal » ou de se livrer à de futiles et
angoissantes spéculations eschatologiques.
Si les conditions de l’« Existence Corporelle » sont soumises
et corrélatives aux lois cycliques, il ne faudrait pas oublier
pourquoi et en vue de quoi l’homme a été créé.
En vertu de l’analogie du macrocosme et du microcosme,
l’Homme, en tant que tel, peut être considéré comme un miroir
reflétant les attributs divins, en tant que plan de réflexion.
Ceci est clairement relaté dans le Coran (XV, 29) : « Dès que
je lui aurai donné sa forme parfaite et que j’aurai soufflé en lui
Mon Esprit. »
Outre ce rôle « Axial » il est attribué à l’Adam Primordial une
fonction de lieutenance divine, et pour l’accomplissement de
cette mission, il lui est donné la connaissance du « nom »
(essence) de tous les « habitants » de la Création en vertu du
pacte conclu avec son Seigneur.
Ce pacte correspondant au respect de la Volonté Divine sous
ses trois formes : l’ordre, la défense et la permission ».
Il consiste pour Adam à se conformer à « l’Essence Divine »
et par là même de jouir des bienfaits du Paradis.
La Genèse nous indique que le seul interdit est pour Adam
de manger les fruits de la connaissance du Bien et du Mal.
Adam abusé par Satan, trahira son pacte et ce sera le début de
sa chute qui rompra l’harmonie cosmique.
N’étant pas un « robot » Adam n’est pas laissé dans
l’ignorance de l’arbre et de ses fruits, il est même prévenu de
ce qui peut résulter de son maniement « S’il en mange, il en
mourra ». La perte de sa position privilégiée sera un malheur
pour lui. D’autre part son acte n’ajoutera ni ne retranchera rien
à la Puissance Divine, Coran (CX, 44) : « Dieu ne lèse en rien
les hommes, ce sont les hommes qui se lèsent eux-mêmes. » ,
Adam mangeant les fruits passait de l’unicité de l’existence
c’est-à-dire de l’immuable au contingent. Il sombrait dans la
multiplicité, de « rapproché » il devenait « éloigné ».
L’origine de la contre-initiation est d’origine non-humaine
comme il est dit et ce sans équivoque dans le Coran (II, 34) : *
« Lorsque nous avons dit aux anges Prosternez-vous devant
Adam, ils se prosternèrent à l’exception d’Iblis (Satan) qui
refusa et qui s’enorgueillit ». •
D’autre part il est bon de rappeler que les anges
correspondent à des « états d’existence » supra-humains.
Répercution immédiate de sa rébellion, Satan est déchu et
entraîne Adam dans sa chute, lui assurant que les fruits de
l’arbre le rendront égal à Dieu. Satan, pourrait-on dire,
contamine Adam le faisant passer du théocentrisme pour
l’entraîner dans un égocentrisme toujours plus borné et
destructeur. Cette souillure devra être ôtée par l’épuisement
des possibilités inférieures au début du processus initiatique à
savoir « la descente aux enfers ».
* Expulsé du Paradis où régnait la paix, l’homme sera éprouvé
quant à la pureté de sa Foi et de son intention sincère à
réintégrer sa patrie perdue. La maîtrise de ses passions qui est
en même temps un affranchissement vis-à-vis de ses démons,
s’acquiert par les luttes et les victoires au cours de la guerre
intérieure, appelée en Islam la « Grande Guerre Sainte ». *
Pour « l’Aspirant » le commencement de toute « Réalisation
Spirituelle » est indissociable de l’Initiation.
Celle-ci est l’entrée dans la « Voie » par l’intermédiaire d’une
organisation régulière, sous la conduite d’un maître véritable
dûment autorisé et qualifié.
Cette aide providentielle est indispensable, ceux qui refusent
un maître parlent et abusent de ce mot dans un sens détourné.
La notion de maître véritable, même s’ils en ont un vague
aperçu, leur semble intolérable.
Il s’agit dans tout cela de faux-fuyants et de se recouvrir d’un
vernis intellectuel que celui-ci prenne l’aspect d’un anarchisme
mondain ou de vaniteux cercles « occultistes ». Nous
rappellerons respectivement aux « Tigres de Papier » que la «
masse » écrase et aux autres que le corrosif dissout. Tout ceci ne
formant au fond que quelques facettes de la pseudo-liberté
laïque tant vantée. Ces facettes nous faisant penser à des
mouches agitées qui si elles peuvent voler n’en sont pas moins
prisonnières de leur globe de verre déformant.
La seule liberté à laquelle doit tendre tout être normal ne peut
être que la liberté métaphysique. Le reste n’est qu’un fumeux
carcan de bouffonnerie, de sectarisme ou de sentimentalisme
spiritualiste ; une vie bien ordinaire passée à polir des briques en
espérant en faire des miroirs.
Refuser un véritable maître c’est se laisser abuser par les
mirages et s’éloigner d’une source bénéfique. C’est errer dans le
désert des passions et refuser une oasis de paix.
• D’où le calme intérieur qu’éprouvent les disciples en
présence d’un véritable maître. -
La voie initiatique étant une traversée dangereuse il est
heureux et providentiel de pouvoir profiter de l’expérience de
celui qui nous a précédés et l’a vécue. (L’on peut voir qu’il ne
s’agit en aucune façon de verbiages spéculatifs ou littéro-
philosophiques.) En l’occurrence, il serait absurde et illusoire de
ne pas vouloir marcher sur les traces du « Maître » \
C’est pourquoi, il est compréhensible que le disciple doit être
d’une obéissance absolue.
En son maître le disciple vénère aussi tous les maîtres de
cette lignée, dépositaires du « Trésor initiatique » et forment par
là même la chaîne par laquelle s’effectue la transmission des
influences spirituelles.
Il s’agira donc de parcourir les différentes étapes ou « stations
» qui impliquent à divers degrés une purification de plus en plus
intérieure, source de dévoilements progressifs.
De l’Unité donc, l’homme passait à la dualité, d’Androgyne
Primordial il sombrait dans la multiplicité.
Au juste équilibre se substituaient les oscillations du
désordre.
De par cette dualité, l’être parfait devenait en « balance »
entre les notions de « Bien et de Mal ». C’est pourquoi cette
instabilité permanente est un fléau. Le fléau ne dépendant pas
moins du Principe et, de ce fait, se trouve inclus dans l’ordre
total.
Dans la balance le Principe est figuré par la colonne, celle-ci
pouvant se transformer en glaive de justice lors de la guerre
sainte. Il s’agira alors de rétablir l’équilibre entre les deux
plateaux (yin et yang).
Cette dualité apparente s’exprimera dans l’homme à la fois
par un aspect lumineux ou ténébreux. Selon ses attributions ou
sa nature, l'homme s’orientera par le lumineux vers le spirituel
et par le ténébreux (se mirant dans son propre reflet) sera
soumis à l’influence « satanique ». Il est bien évident puisqu’il ne
domine pas ses passions, ce sont ses passions qui le dominent.
Nous pouvons déterminer ceci par le ternaire suivant :
— ceux qui se soumettent de leur gré à la « Divine Comédie
»,
— ceux qui sont plus ou moins conscients mais qui refusent
de se soumettre (mais qui n’échappent pas de toute façon à leur
prédestination).
Coran (II, 65) : « Soyez des singes abjects ».
— la multitude représentant la masse maléable et hypnotisée
totalement inconsciente : « Peu importe que tu les avertisses ou
que tu ne les avertisses pas, ils ne croiront pas. » Ce que le
Coran affirme aussi.
Si l’on a taxé de naïveté les peuples non encore contaminés
par les « bienfaits de la civilisation moderne », il est d’une
singulière hypocrisie de désigner en un « apport enrichissant » la
propagation de la grossière stupidité et de la bêtise
institutionnalisée2. Tout ceci ne figurant encore que les tréteaux
où ceux qui blasphèment tant ne font que se vautrer devant
leurs « idoles » de toutes sortes \
Qu’elles le veuillent ou non les marionnettes sont tenues
d’abord par une corde centrale les rattachant au Principe,
seulement elles sont tiraillées en tous sens par des fils bien
souvent invisibles mais qui semblent plus solides que des
barreaux de prison pour l’être qui veut échapper à ces toiles
d’araignées tissées, pourrait-on dire, par les « maîtres ès
psychisme ».
Leur fonction est de détourner l’homme de plus en plus loin
de ce pourquoi il a été créé (mouvement centrifuge). Vu leurs
pouvoirs psychiques, ils ne peuvent avoir véritablement prise
que sur des apparences d’hommes suggestionnés et mécanisés.
Ces sinistres personnages sont désignés en Islam comme les
awliyâ es-Shaytân, les saints de Satan et Guénon nous précise : «
Dans l’ésotérisme islamique, il est dit que celui qui se présente à
une certaine porte sans y être parvenu par une voie normale et
légitime, voit cette porte se fermer devant lui, est obligé de
retourner en arrière, non pas cependant comme un simple
profane ce qui est désormais impossible mais comme sâher
(sorcier ou magicien opérant dans le domaine des possibilités
subtiles d’ordre inférieur)4 ».
Cette intention de transformer les êtres humains en cadavres
psychiques est une caricature des “Petits Mystères”. Quant aux
Grands Mystères étant au-delà de l’état humain, ils
sembleraient, malgré tout être inhumainement parodiés par la
contre-initiation, par d’infâmes manipulations génétiques ou par
des “robots” à l’intelligence artificielle ce qui est encore une
marque des “artifices” de leur ténébreux inspirateur.
Tout ceci ne pouvant amener qu’à une grotesque imitation de
la « délivrance finale », mais qui ne peut aboutir qu’à une
anihilation totale.
D’autre part, vouloir faire descendre l’homme de l’animal
n’est-ce pas une profession de foi à rebours déguisée sous le
masque scientifique ?...
Les fameuses découvertes paléonthologiques n’étant que
fumisteries et les théories évolutionnistes de retentissantes «
singeries ». Satan n’est-il pas le singe de Dieu ?
Les savants d’un savoir « ignorant », consécutivement,
prennent de plus en plus d’importance du haut de leur estrade
moraliste et sécurisante. Ils n’ont d’ailleurs pas besoin de cacher
l’aspect ténébreux qu’ils représentent puisque l’écran de fumée
leur est fourni par les hypnotisés qui les encensent. Se
substituant aux authentiques sages, ils jettent çà et là en pâture
aux foules extasiées de prétendus reflets d’immortalité 6.
Ignorant ou niant sa fonction originelle, l’homme moderne
n’est que le produit exacerbé d’une longue dégénérescence.
L’arbre maudit abritait, comme nous pouvons le constater, des
fruits au goût fort amer. D’une lieutenance divine l’homme
moderne est devenu un tyran. De par son inspiration et son
action démoniaque, il propage dans ce monde et ce dans tous
les règnes : « animal, végétal ou minéral » une immense souillure
et ce, dans un saccage frénétique et permanent1.
Toutes ces charmantes choses devant nous conduire vers le
bonheur de « l’Ere du Verseau » et d’un certain Age d’Or,
bercés par les phantasmes de la science-fiction...
Amassant sans répit l’or du diable, l’homme moderne aveuglé
et fasciné s’apercevra peut-être mais un peu tard, que cet or se
transforme toujours en cendres.
Nous pouvons remarquer la « griffe » de la contre-initiation
et l’action de ses séides à certains moments sombres de
l’histoire. Pour développer ce point, nous attirerons l’attention
sur la destruction de l’Ordre du Temple (destruction qui
n’atteignit que sa représentation terrestre) par l’action conjuguée
de Philippe Le Bel et de Guillaume de Nogaret.
Le roi Philippe Le Bel est habituellement désigné comme
précurseur voire comme le modèle d’un chef d’Etat entouré de
ses conseillers laïques. Le Moyen Age le jugera comme
altérateur, et ce à plusieurs reprises, des monnaies 8.
C’est pour ce motif, entre autres, qu’il provoquera des
désordres et des émeutes. C’est lors de l’une d’elles qu’il se
réfugia dans l’enceinte du Temple, à Paris, ce qui lui sauvera la
vie. Il demandera son admission dans l’Ordre, à titre honoraire,
ce qui lui fut refusé au vu de ses « fâcheux » antécédents, alors
qu’elle avait été accordée à un pape (Innocent III) et à plusieurs
souverains. Le but et à la fois l’ambition de Philippe Le Bel n’en
aurait pas moins été de devenir « Grand Maître » et de
s’attribuer les possessions templières.
Cet échec cuisant facilita l’emprise de Guillaume de Nogaret
sur le roi. Nogaret est présenté laconiquement et évasivement
sous les traits d’un haut fonctionnaire, d’un juriste réputé,
affublé de la panoplie du bon serviteur du juste Etat laïque...
Après ces appréciations « officialisées », il nous reste à
montrer l’action antitraditionnelle et « satanique » exercée par
Nogaret qui fut du moins à un certain niveau fort conscient de
son rôle. Il ne cessa d’œuvrer uniquement dans le but de
détruire l’Ordre et ce bien avant l’épisode du « refus »
concernant Philippe Le Bel. Il avait, et ce depuis plusieurs
années, essayé d’obtenir la condamnation de l’Ordre à l’aide de
documents tronqués et de témoignages douteux, auprès de
Clément V, sans résultat d’ailleurs. Nogaret était excommunié
depuis ses calomnies et ses violences envers le pape Boniface
VIII. Il commença son action pernicieuse avec l’aide d’accusa-
tions d’un certain Esquin de Floyran, ancien templier, jugé
indigne de ses fonctions de commandeur et exclu de l’Ordre.
C’est encore Nogaret qui insista lui-même pour arrêter en
personne Jacques de Molay. La suite est connue. Les Templiers
furent torturés par les soins de la justice laïque qui s’empressa
de recueillir une longue liste d’aveux spontanés ! Tous les
interrogatoires furent réécrits, déformés, les phrases
dérangeantes isolées de leur contexte. La marque sinistre de
Nogaret est un « modèle » d’inversion en fondant l’accusation
sur les motifs.
« D’hérésie, de blasphème, de sodomie et de magie noire ! ! !
Contre ceux que saint Bernard désignait comme menant la
guerre par les forces de l’Esprit contre les vices et les démons.
»9
La tragédie s’achèvera par le supplice du dignitaire Geoffrey
de Charnay et du Grand Maître Jacques de Molay. Ce dernier
assignant alors le pape Clément10 et le roi Philippe à
comparaître devant le tribunal de Dieu. Ceux-ci moururent
respectivement le 20 avril et le 29 novembre de la même année.
D’après Guénon, c’est au début du xiv* siècle qu’il faut faire
remonter en réalité la rupture du monde occidental avec sa
propre tradition, rupture marquée par la destruction de l’Ordre
du Temple u, celui-ci constituant par ailleurs un lien entre
l’Orient et l’Occident.
Néanmoins, et ce par la « présence » de Guénon, une
revivification put être tentée lors de la création de l’Ordre du
Temple Rénové. Cette tentative s’achevant par la fermeture de
l’O.T.R. Certains, et en fait toujours les mêmes, ont taxé cette
tentative « de séances spirites », ce qui ne manque pas d’une
singulière et malveillante imagination. Lorsque l’on sait qu’ils
sont les doctrinaires et les propagateurs avoués de ce que
Guénon a justement dénoncé et qui englobe pour le moins le «
spiritualisme » et ses ombres. Leur production littéraire, outre
les inévitables attaques de toute sorte contre Guénon et son
œuvre, est éloquente : de l’apologie de l’Ordre des Templiers
d’Orient du mage noir Aleister Crowley et de ses succédanés,
du Mesmerisme, de fiction historique infamante sur l’Ordre du
Temple sans omettre bien entendu le Grand Monarque et l’Ere
du Verseau u.
Curieusement le point de convergence s’avère toujours être le
dieu Set.
Toutes ces élucubrations chaotiques ont le seul mérite de
rendre d’autant plus appréciable et irremplaçable l’œuvre
guénonienne.
NOTES
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NOTES
NOTES
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\
Parmi les peuples habitant l’embouchure de l’Ob, les plus
anciennes croyances se sont perpétuées chez quelques tribus
Samoyèdes, ainsi que chez les Ostiaks et les Vogoules ;
l’ensemble de ces populations ne dépassant pas environ trente
mille individus.
Au sujet de ces croyances l’on ne peut parler d’un « Au-delà »
mais plutôt de données confuses. On tient en grande crainte le
dieu des Enfers, les chamans « descendent » au septième cercle
de l’Enfer où est situé son palais, afin de demander sa
protection contre les calamités. Les divers objets employés lors
des rites remontent à l’époque Scythe.
. Il est célébré les fêtes de l’Ours, un culte est rendu à cet animal
considéré comme supérieur à l’homme. En tant qu’esprits
auxiliaires du chaman, l’ours est associé au tigre. -Il est dit
qu’avant que l’ours soit considéré comme le roi des animaux,
avaient droit à ce titre seulement le sanglier et l’élan ! On
remarquera encore une fois par ce symbolisme la référence à
une révolte de kshatriyas.
Selon différentes légendes l’ours, malgré l’interdiction de son
père, regarda vers la Terre lorsqu’une fissure se forma dans la
Voûte céleste. Il fut alors envoyé sur la Terre dans un berceau
d’or, et tenu en laisse par une chaîne d’argent accrochée à son
museau. On retrouve la trace du Déluge dans .les récits
Samoyèdes ; seuls sept sages furent épargnés et trouvèrent
refuge dans une barque.
S’il arrive que le chaman n’ait pas à sa disposition ni son
habit ni ses instruments il lui suffit de s’accompagner de son
miroir, seule chose obligatoire et indispensable.
Le chamanisme sous son aspect le plus funeste n’est plus ou
moins consciemment qu’une nécromancie déguisée. A propos
de ce genre d’évocations, on retrouve le mot Ob dans la
Tradition hébraïque (avec bien entendu des équivalents dans les
autres traditions). Les conséquences et les dangers de ces
évocations ont été mis en relief dans l’Erreur spirite au chapitre
intitulé « L’explication des phénomènes » auquel le lecteur
pourra se reporter. A titre d’exemple, Guénon cite la Bible : le
Premier Livre de Samuel, XXXVIII.
Le roi Saül s’étant vu retirer le Mandat du Ciel et par là même
les bénédictions inhérentes, en arrive à demander l’aide d’une
nécromancienne afin d’évoquer le prophète Samuel mort
depuis peu. Le péril Philistin figure son châtiment ainsi qu’il
l’apprendra par l’évocation.
Nous voyons donc Saül réprouvé offrant l’image d’une
royauté sans support spirituel, cette déchéance s’accompagnant
du recours à de basses pratiques, en totale contradiction avec
les prescriptions formelles contenues dans le Lévitique.
Saül s’est coupé lui-même du Ciel, son royaume devenant une
terre stérile. La Miséricorde divine choisissant le roi David
comme vivificateur. >
Lorsqu’un centre spirituel a cessé de remplir sa fonction pour
différentes raisons d’ordre cosmologique les « résidus » ne
peuvent plus intéresser que ceux qui pensent accumuler les
pouvoirs; dont la recherche si elle nous fait penser à un sinistre
tonneau des Danaïdes n’empêche pas pour beaucoup de s’y
noyer irrémédiablement !
NOTES
* *
t
Ecusson des régents et secrétaires de l'Hospice Saint-
Martin d’Utrecht.
Centraal Muséum der Germeente Utrecht.
caverne, ce point, au milieu du cercle formé de ses deux parties (d’une
part les Eaux supérieures le Grand Nûn, et d’autre part les Eaux
inférieures le Petit Nûn) désigne le moyeu indestructible, l’Embryon
d’or. Ce germe d’immortalité symbolise lui-même le Christ en tant que
« germe ». L’éclosion du germe et de la venue du Christ est contenue
dans le message du Précurseur. Le triangle caverne a l’aspect d’une
coupe, d’un vase, il se trouve dans les Eaux inférieures qui représentent
les germes des possibilités et le principe passif de la Manifestation. Ce
calice contenant donc le germe d’immortalité figuré par le point soleil
(l’hostie) est vivifié par la projection du rayon polaire-céleste
(l’élévation) rayon passant au milieu de la caverne faisant apparaître la
lettre Y dont les deux branches sont la voie des ancêtres (pitriyâna) les
petits mystères d’une part et la voie des dieux (dêva-yâna) les grands
mystères d’autre part.
C’est proprement le troisième visage de Janus, celui de l’éternité, de
l’éternel présent.
Lorsque l’on passe de l’enseignement préparatoire du Précurseur
donc du germe vivifié (initiation, illumination) au lever du soleil (le
Christ « nul n’arrive au Père si ce n’est par Moi ») commence ce que
l’on peut appeler le voyage initiatique qui peut aboutir jusqu’à la phase
de la Délivrance, de la sortie du cosmos.
Nous avons donc vu l’équilibre de Janus-Jean.
Après « René », Guénon a comme deuxième prénom celui de Jean.
C’est celui-ci qu’il prendra en devenant le cheikh Abd Al-Wâhid Yahyâ,
Jean le serviteur de l’Unique. Le cheikh acheva sa mission terrestre en
Egypte, pays du Sphinx, il signa certains articles sous le pseudonyme du
Sphinx. Sans nous lancer dans des explications verbeuses, il convient
tout justement de nous reporter à ce que Guénon nous enseigne sur le
Sphinx et l’analogie évidente avec Janus-Jean36.
« Le Sphinx représente Harmakhis ou Hormakhouti, le “seigneur des
deux horizons” c’est-à-dire le principe qui unit les deux mondes,
sensible et suprasensible, terrestre et céleste, et c’est une des raisons
pour lesquelles, aux premiers temps du
Christianisme, il fut en Egypte, regardé comme un symbole du Christ.
Une autre raison de ce fait, c’est que le Sphinx est comme le griffon
dont parle Dante, « l’animal à deux natures, représentant à ce titre
l’union des natures divine et humaine dans le Christ, et on peut encore
trouver une troisième dans l’aspect sous lequel il figure, comme nous
l’avons dit, l’union des deux pouvoirs spirituel et temporel, sacerdotal
et royal, dans leur Principe suprême. »
En Islam, Yahyâ et Sayyidunâ Aïssa, Notre Seigneur Jésus (que le
Coran nomme Rûh Allah, Esprit de Dieu, 4 : 171)37 sont dans le même
ciel.
Quant à Yahyâ lui-même, il signifie « celui qui vit ». Ceci n’est pas
sans rapport avec le témoignage du Docteur Katz, cité par Paul
Chacomac : « Il déclara à sa femme qu’il désirait que son cabinet de
travail fut maintenu avec ses meubles tel quel et qu’invisible il y serait
quand même. » 38 Yahyâ est aussi une théophanie du nom divin Al-
Muhyi, Celui qui vivifie (le cheikh Al Akbar, Muhyi-d-dîn Ibn’Arabi le
Vivificateur de la Religion). Le Cheikh Abd al-Wâhid Yahyâ signa
certains de ses écrits de ses initiales A.W.Y. soit respectivement les
trois lettres arabes Alif, Wâw, Yâ’. La lettre Alif a pour valeur 1, le
nombre de l’Unité. Dans son Traité sur le nom d’Allâh w, le Cheikh
Shadhilite Ibn’Atâ’Allâh al-Iskandari donne d’intéressantes précisions à
ce sujet : « Sache que celui à qui est dévoilée la connaissance du secret
du Alif et qui se réalise par lui, a été gratifié de la connaissance du
secret de la réalisation de l’Unicité ; il accède ainsi à la station de la
connaissance du secret de la solitude (Wahda) de l’Unité ». N’oublions
pas que la réalisation initiatique du Cheikh Abd-al-Wahid est celle des
Afrâd (les solitaires)40.
La lettre W (médiatrice) reliant l’Alif et la Yâ’ a pour valeur
numérique 6. Elle symbolise l’Homme Universel (al Insân al Kâmil)
dont l’exemple par excellence est le Prophète de l’Islam, qui déclara : «
Nul ne rencontrera Allâh avant de m’avoir rencontré. » Rappelons par
ailleurs les paroles des trois premiers califes : Abu Bakr : « Je n’ai pas
vu une chose sans voir Allâh avant la chose » ; Othmân : « Je n’ai pas
vu une chose sans voir Allâh après la chose » ; Omar : « Je n’ai pas vu
une chose sans voir Allâh avec elle ». Toutes choses sont donc
envisagées vis-à-vis de leur dépendance à l’égard du Principe. Il s’agit
de l’unicité dans l’Unité. Le Principe est l’arbre, les aspects de la
Manifestation les branches. Si l’on coupe une branche et si l’on prend
cette dernière pour l’arbre, la coupe se transforme en dualité. La
branche pourrit et se fixent dessus les germes destructeurs et
antitraditionnels de la contre- initiation. Le nom divin Wâhid se
rattache donc directement à l’Unité, le Principe. Il exalte la Seigneurie
d’Allâh.
En relation avec ce que nous avons dit précédemment sur le prénom
Yahyâ, la lette Yâ a pour valeur numérique le nombre 10. Elle est
formée de yâ (10) -t- alif (1) = 11 et l’on sait l’importance dans l’œuvre
de Dante du nombre 11 et de ses multiples. Dans la tradition
pythagoricienne, le nombre 10 contient la monade 1 ; la dyade 2 ; la
triade 3 et la tétrade 4 soit donc un total de 10. A la lettre A (l’Unité)
correspond le chiffre 1 et à la lettre X (figure de la croix) le 10.
Si nous revenons à notre schéma, nous constatons la présence des
trois figures suivantes : le cercle, la croix, et le carré ; termes de la
Triade à savoir le Ciel, l’Homme et la Terre. D’autre part, Guénon a
magistralement démontré le rapport entre la Tétraktys et le carré de
quatre41. Le quaternaire avec ses deux aspects l’un statique, le carré et
l’autre dynamique, la croix, cette dernière tournant autour du centre (le
cœur, l’Embryon d’or) engendre la circonférence qui avec le centre
représente le dénaire. Le centre de la croix se situe juste sur l’axe
polaire, au Zénith. Le Zénith au milieu de l’Orient et de l’Occident.
L’Islam représente l’ultime tradition pour notre cycle présent. Cette
tradition est l’Arche de Noé providentielle, faisant fonction de
médiatrice (de pont) entre l’Orient et l’Occident. La Kaaba, de forme
carrée est indissociable du Roi du Monde. René Guénon arriva sur la
terre du Sphinx qu’il ne devait plus quitter. Les deux années suivantes
parurent le Symbolisme de la Croix et les Etats multiples de l’Etre. Paul
Chacomac nous donne les précisions suivantes : « A vrai dire, ces deux
ouvrages étaient le fruit d’une longue maturation. Le premier jet du
Symbolisme de la Croix, ayant paru dans la Gnose en 1910-1911, et une
première rédaction des Etats multiples de l’Etre avait été faite en 1915,
mais non publiée, ainsi qu’il en résulte d’une lettre de Guénon à M.
Jean Reyor 42. Le recueil posthume Mélanges, articles réunis par M. Jean
Reyor comporte justement un chapitre intitulé « Connais-toi toi-même
», il s’agit d’un article traduit de l’arabe publié dans la revue El-Ma’rifah
numéro 1, de mai 1931 ; et El-Ma’rifah est l’équivalent arabe de la
Gnose. Cet article montre la relation de la mission de René Guénon et
du passage à l’Islam. Deux extraits sont significatifs à cet égard : «
Quant aux “mystères” qui étaient spécialement rattachés au culte
d’Apollon et à Apollon lui-même, il faut se souvenir que celui-ci était le
dieu du soleil et de la lumière, celle-ci étant dans son sens spirituel la
source d’où jaillit toute connaissance et d’où dérivent les sciences et les
arts. » Et parlant de l’omphalos de Delphes : « L’on aurait une idée
exacte du sentiment des Grecs à l’égard de cette pierre en disant qu’il
avait quelque similitude avec celui que nous éprouvons à l’égard de la
pierre noire sacrée de la Kaabah. » Nous constatons comme
précédemment une allusion évidente au Roi du Monde.
Avant de poursuivre notre propos sur Blois, à partir de la
Renaissance nous ajouterons qu’au Moyen Age le pèlerinage vers Saint-
Jacques-de-Compostelle pouvait s’effectuer à partir de quatre villes :
Vézelay, Le Puy, Arles et Paris. Seul l’itinéraire à partir de cette
dernière ville était appelé « Grand chemin de Saint-Jacques », avec
entre autres étapes importantes Blois et Amboise (séjour de l’Emir
Abd-al-Qâdir).- D’autre part, signalons la présence de nombreux
mégalithes dans l’arrondissement de Blois. Outre la conservation des
mégalithes, les établissements templiers se situaient fréquemment dans
leur voisinage. Saint Jean l’Evangéliste est appelé le « fils du Tonnerre »
or selon certaines légendes les mégalithes sont des pierres provenant
du Ciel ; le menhir en général est une des sept formes du tonnerre qui
tombe 43..
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NOTES
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A PROPOS DE L’ISLAM
NOTES
1. Les ahadîth que nous citerons sont extraits du recueil d’El-Bokhâri (traduction
de messieurs Houdas et Marçais). Adrien-Maisonneuve, Paris. Le hadîth.est une
sentence, une parole du Prophète transmise en dehors du Coran par une chaîne
d’intermédiaires connus. Il existe deux sortes d’ahâdith : le hadîth qudsî (sentence
sacrée qui désigne une révélation directe où Dieu parle à la première personne par la
bouche du Prophète et le hadîth nabawi (sentence prophétique) qui désigne une
révélation indirecte où le Prophète parle en sa propre personne. Premier hadîth cité :
LX. III, 3.
« Ne vous ai-je pas annoncé au sujet de l’antéchrist un fait qu’aucun
prophète n’avait signalé à son peuple ? Il est borgne et il apportera avec lui une image
représentant le Paradis et une autre représentant l’Enfer. Et celle qu’il vous dira être
le Paradis sera l’Enfer. Je vous signale ce danger comme Noé l’avait signalé à son
peuple. » .
Deuxième hadîth cité : XCII, XXV, 2.
Abou-Horaïra rapporte que l’Envoyé de Dieu a dit : « L’Heure dernière n’arrivera
pas avant que deux personnages n’en viennent aux mains, et qu’un grand combat ne
soit livré entre eux ; tous deux prêcheront la même chose. Elle n’arrivera pas avant
que n’apparaissent de faux antéchrists au nombre . d’environ trente, qui tous
prétendront être l’Envoyé de Dieu ; elle n’arrivera pas avant que la science n’ait
disparu, que les troubles ne se soient multipliés, que la durée du jour ne se soit
rapprochée de la durée de la nuit, que les troubles ne se manifestent et que le herdj,
c’est-à-dire le meurtre, ne devienne fréquent ; elle n’arrivera pas avant que la richesse,
devenue si grande parmi vous, ne déborde au point que l’on ne trouve plus personne
qui accepte une aumône. Celui à qui on offrira une aumône dira à celui qui la lui offre
: Je n’en ai pas besoin. Elle n’arrivera pas avant que les gens ne construisent des
édifices d’une hauteur exagérée et que celui qui passera auprès d’une tombe ne dise :
Plût à Dieu que je fusse à la place de celui qui est enterré ici. » •
- « Elle n’arrivera pas avant que le soleil se lève à l’occident. Quand le soleil se lèvera
ainsi, et que les peuples le verront, ils deviendront tous croyants mais leur foi ne leur
sera alors d’aucune utilité s’ils n’ont pas cru auparavant ou s’ils n’ont, dans leur foi,
accompli de bonnes œuvres. L’Heure dernière arrivera si subitement, que si deux
hommes ont placé entre eux un vêtement pour que l’un d’eux l’achète, ils n’auront
pas le temps de conclure leur marché, ni même de plier leur étoffe. L’Heure dernière
arrivera si subitement que l’homme qui rapporte le lait de sa chamelle n’aura même
pas le temps de le boire. L’Heure dernière arrivera si subitement que celui qui est en
train de rendre étanche son bassin n’aura pas le temps de s’y abreuver. L’Heure
dernière sera si soudaine, que celui qui sera en train de porter un mets à sa bouche
n’aura pas le temps de le manger. » •
2. Selon El-Bokhâri, Abû Horaïrah (compagnon du Prophète) a dit : « J’ai gardé
précieusement en ma mémoire, deux dépôts de connaissance que je reçus de l’Apôtre
de Dieu. J’ai divulgué l’un, mais si je divulguais l’autre, vous me couperiez la gorge. »
^ Dans l’Evangile Apocryphe de Thomas. Ce dernier répondant aux questions de ses
compagnons « Qu’est-ce que Jésus t’a dit ? » « Si je vous dis une seule des paroles
qu’il m’a dites, vous prendriez des pierres et me les jetteriez, et un feu sortira des
pierres et vous consumera ! » *
3. Saint Luc, 11, 52. « Malheur à vous légistes parce que vous avez enlevé la clé de
la Science ! Vous mêmes n’êtes pas entrés et ceux qui voulaient entrer, vous les avez
empêchés. »
4. Une fonction exotérique d’enseignement n’empêche nullement la même
personne d’être par ailleurs un guide spirituel, les propos ésotériques n’ayant lieu, et
ce pour des raisons d’opportunité, qu’entre les « gens du goût ».
5. Le terme soufisme est le terme habituellement employé, mais celui qui est entré
dans la Voie est seulement « mutaçawwuf ». Le terme soufi ne s’appliquant
légitimement qu’à celui ayant réalisé l’Identité Suprême (tel que le Yogi dans
l’Hindouisme).
6. René Guénon : Symboles fondamentaux de la Science Sacrée, chapitre VII « le langage
des oiseaux ».
7. Voir à ce sujet la Sagesse des Prophètes de Muhyi-d-dîn Ibn Arabi, traduction
partielle de Titus Burckhardt. Albin-Michel.
8. Références islamiques du Symbolisme de la Croix et la Science propre à Jésus.
Commentaire et traduction de Michel Vâlsan. Etudes Traditionnelles, 1971.
9. Le lecteur pourra se reporter avec profit à l’ouvrage de Monsieur Lings Un Saint
Musulman du vingtième siècle. Etudes Traditionnelles.
Il existait dès les années vingt une zaouïa des alaouïas à Paris (destinée
exclusivement aux Arabes et aux Kabiles). M. Schuon, résidant à Paris, se rendit
ensuite à Mostaganem pour prendre contact avec cette Tarîqa. René Guénon
entretenait des relations épistolaires avec Monsieur Eugène Taillard, interprète
judiciaire à Tunis, affilié à la Tarîqa Alawiyya. Il enverra d’ailleurs à Jean Reyor un
article de ce dernier, pour le faire publier sous les pseudonymes de « Jaafar » ; la «
Présence Divine à la lumière de Qurân ». (N" spécial sur le Soufisme du Voile d’Isis.
Août-septembre 1934).
10.René Guénon : Symboles Fondamentaux de la Science Sacrée, Chapitre XXIII.
CONCLUSION
Il >
a 1
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TABLE DES MATIÈRES
Avant-propos ........................................................... 7
I Quelques éclaircissements .............. ............... ...........
............................................................. 8
II Les tours du Diable ..................................................
....................................................................................19
III L’Egypte (Soudan, Niger) ...................................... 31
IV Syrie........................................................................... 63
V Irak ...................................................... ................... 79
VI L’U.R.S.S. (le Chamanisme) .............. ........ ...........
.................................................................... 117
VII La Contre-initiation en Occident .. ............. . ......... 139
VIII La mission divine d’Alexandre le Grand ............... 203
IX A propos de l’Islam ....................... ......................... 215
Conclusion ................................................................ 225
ACHEVÉ D’IMPRIMER EN
AOUT 1990 SUR LES
PRESSES DE L’IMPRIMERIE
SZIKRA
90200 GIROMAGNY
IMPRIMÉ EN FRANCE
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