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L’énergie

Valoriser les apports énergétiques


dans un bâtiment

Travaux Dirigés 05
Le chauffe-eau solaire

Filière Scientifique - Option Sciences de l’Ingénieur


LYCEE PAPE-CLEMENT - PESSAC

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A - Rappel
La réglementation thermique en vigueur, la RT 2012, s’applique à tous les projets de bâtiments neufs
des secteurs résidentiels, dont le dépôt de demande de permis de construire est déposé à partir du 1er
Janvier 2013. Elle évoluera environ tous les sept ans (future RT 2020) pour atteindre l’objectif fixé par le
gouvernement d’ici 2050 : réduire par quatre les émissions de gaz à effet de serre (facteur 4).

La réglementation thermique 2012 s’appuie sur 2 coefficients et 1 température :

La consommation maximale Cepmax, représente la capacité du bâtiment à limiter ses besoins en


énergie. Elle s'applique à 5 postes :
- chauffage,
- refroidissement,
- ECS (eau chaude sanitaire),
- éclairage,
- auxiliaires (de chauffage, de refroidissement, d'ECS et de ventilation).

La consommation conventionnelle d'énergie du bâtiment doit être inférieure ou égale à une


consommation maximale de 50 kWhEP/m².an.
Elle peut varier suivant le type du bâtiment (Mc type), la localisation géographique (Mc géo), l’altitude
(Mc alt), la surface moyenne du logement (Mc surf), et selon les émissions de gaz à effet de serre des
énergies utilisées (Mc GES).

Le besoin bioclimatique maximal (Bbiomax), permet d’optimiser la conception du bâtiment en


fonction de la forme, de l’orientation, de l’environnement du bâtiment.
Le Bbio est un coefficient visant à exprimer la conception du bâti en prenant en compte : isolation,
démarche bioclimatique, apports solaires, éclairage naturel, orientations, mitoyenneté.

La température intérieure de référence (Ticréf), à ne pas dépasser pour garantir le confort d’été
: Tic = Tic réf. Elle est calculée en utilisant les données climatiques
conventionnelles pour chaque zone climatique. La France est
répartie en huit zones climatiques, qui sont regroupées en trois
zones hiver (période de chauffage) : H1, H2 et H3, et quatre zones
d'été (période de non chauffage) : a, b, c et d ainsi que 3 classes
d'exposition au bruit des infrastructures de transport (BR1, BR2,
BR3).
La référence de la RT 2012 en Aquitaine est la zone climatique H2c.
La consommation d'énergie du bâtiment devra être inférieure ou
égale à 45 kWhEP/m².an.

La RT 2012 doit respecter les exigences techniques suivantes :

1. La perméabilité à l’air de l’enveloppe du bâtiment permet d’évaluer le débit de fuites sous 4


pascals (Pa) de l’enveloppe extérieure, noté Q4 Pa surf (valeur officielle de perméabilité à l’air).
Cette valeur doit être inférieure ou égale 0,6 m3/h.m² de parois froides hors plancher en maison

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individuelle (pour information : 1 m3/h.m² de parois froides hors plancher bas en immeuble collectif
d'habitation).

Des défauts de perméabilité à l’air sont souvent rencontrés et peuvent causer une grande perte
d’énergie. Elle perturbe notamment la bonne maîtrise du renouvellement d’air et augmente les
déperditions thermiques du bâtiment.

Les principales sources de fuites d’air :

- Liaisons façades et planchers : liaison mur-dalle sur terre-plein, liaison mur-dalle ou plancher
en partie courante...
- Menuiseries extérieures : seuil de porte palière, seuil de porte fenêtre, liaison mur-fenêtre au
niveau du linteau...
- Équipements électriques : interrupteurs sur paroi extérieure, prises de courant sur paroi
extérieure, tableaux, gaines...
- Trappes et éléments traversant les parois : trappe d’accès aux combles, trappe d’accès aux
gaines techniques,...

2. L’utilisation d’énergies renouvelables est obligatoire dans une maison individuelle pour
être conforme à la RT2012. Elle doit y recourir sous l’une des formes suivantes :

- Être raccordée à un réseau de chaleur alimenté à plus de 50% par une énergie
renouvelable,
- Démontrer que l’utilisation des énergies renouvelables au Cep du bâtiment est
supérieure ou égale à 5 kWhEP/ (m².an),
- Produire de l’eau chaude sanitaire à partir, soit d’un système solaire thermique, soit
d’un appareil de production d’eau chaude sanitaire thermodynamique.

C’est ce dernier aspect « Produire de l’eau chaude sanitaire à partir d’un système solaire thermique »
qui est l’objet de notre étude.

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B. Principe du chauffe-eau solaire

Un chauffe-eau solaire se compose d'un capteur solaire thermique (qui se comporte comme une mini-
serre) [1] que l’on nomme également absorbeur. Il permet de convertir l’énergie solaire en énergie
thermique. La vitre piège le rayonnement Infra-Rouge réémis par l’absorbeur. Dans le circuit primaire
[2] calorifugé circule le liquide caloporteur (eau + glycol). Le glycol permet d’éviter le gel de ce fluide en
hiver en absence de soleil. Ce liquide s'échauffe lorsqu'il passe dans les tubes du capteur solaire et se
dirige vers le ballon de stockage [5] de l'eau sanitaire. Le liquide caloporteur cède sa chaleur à l'eau
sanitaire par l'intermédiaire d'un échangeur thermique [3]. Une fois refroidi, le liquide caloporteur
repart vers le capteur solaire où il sera à nouveau chauffé. Une pompe électrique [7] met en
mouvement le liquide caloporteur lorsque la température de celui-ci est supérieure à celle de l'eau
sanitaire du ballon.

L'énergie solaire ne peut pas assurer la production d'eau chaude quelle que soit la saison. C'est
pourquoi le ballon de stockage est également équipé d'un dispositif de chauffage d'appoint (ensemble
[11] et [12]).

Les 3 modes de transfert thermique (conduction, convection, rayonnement) interviennent dans le


principe de fonctionnement de ce système.

a. Pour chacune des zones citées ci-après, précisez la nature du transfert thermique :
 Au niveau du capteur solaire :
 Au niveau de l’échangeur thermique [3] :
 À l’intérieur du ballon de stockage [5] :

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Le ballon est assimilé à un cylindre de hauteur h = 1 m et de volume V = 150 litres. L’eau froide arrive à
la température TF = 15 °C et l’eau chaude sanitaire doit sortir à la température TC = 65 °C. L’appareil est
arrêté depuis plusieurs jours et doit être remis en fonctionnement. On considère qu’il est rempli d’eau
froide à la température TF = 15 °C.

b. Calculer la quantité de chaleur, notée 𝑸, pour élever la température de l’eau jusqu’à TF = 65 °C.

On donne la capacité thermique massique de l’eau 𝑐 = 4,18 × 103 𝐽. 𝐾𝑔−1 . 𝐾 −1

c. Calculer la puissance minimale nécessaire pour que la durée de cette opération soit de 5 heures.

On observe sur le circuit primaire la présence d’un vase d’expansion (il est possible de placer également
une soupape de sécurité).

d. Indiquer les raisons de la présence de ce système.

Pour information, la dilatation thermique des fluides s’exprime en fonction de la variation de volume
∆𝑉, qui est proportionnelle à la variation de température.

∆𝑉 = 𝛾𝑉0 Δ𝑇

𝑉0 : volume initial en 𝑚3 ,
𝛾 : coefficient de dilatation volumique en °𝐶 −1 𝑜𝑢 °𝐾 −1 ,
Δ𝑇 : écart de température en °𝐶 𝑜𝑢 °𝐾

La dilatation de l’eau présente une anomalie entre 0 °C et 4


°C. Entre ces deux températures, le volume diminue au fur
et à mesure que la température augmente.

Au-delà de 4 °C, le coefficient de dilatation thermique de


l’eau varie avec la température :

0,53 × 10−4 °𝐾 −1 𝑝𝑜𝑢𝑟 5 °𝐶 < 𝑇 < 10 °𝐶


1,20 × 10−4 °𝐾 −1 𝑝𝑜𝑢𝑟 10 °𝐶 < 𝑇 < 20 °𝐶
3,02 × 10−4 °𝐾 −1 𝑝𝑜𝑢𝑟 20 °𝐶 < 𝑇 < 40 °𝐶
4,58 × 10−4 °𝐾 −1 𝑝𝑜𝑢𝑟 40 °𝐶 < 𝑇 < 60 °𝐶
5,87 × 10−4 °𝐾 −1 𝑝𝑜𝑢𝑟 60 °𝐶 < 𝑇 < 80 °𝐶

Dans certains cas, une valeur moyenne est choisie de 2 × 10−4 °𝐾 −1

Dans le cas du liquide du circuit primaire, eau + glycol, on peut


considérer que 1 litre de ce mélange se dilate de 12 cm3 quand il
passe de 0 °C à 50 °C.

Le rendement de l’absorbeur est de 𝜂𝑎𝑏𝑠 = 0,65. Il exprime l’écart


entre la puissance reçue par l’absorbeur et la puissance que
l’absorbeur peut restituer. La température extérieure sous-abri est

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𝑇𝐸𝑋𝑇 = 30 °𝐶 et la température à l’intérieur du capteur 𝑇𝐼𝑁𝑇 = 75 °𝐶. L’absorbeur reçoit un
éclairement énergétique moyen de 𝑃𝐸𝑐𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 = 800 𝑊. 𝑚−2.

a. Déterminer la surface de l’absorbeur pour avoir une installation de puissance utile 𝑃𝑢𝑡𝑖𝑙𝑒 =
1800 𝑊.

En supposant que toute la puissance utile disponible permet de réchauffer le fluide caloporteur (pas de
déperditions thermiques de l’absorbeur),

b. Déterminer l’écart de température du fluide caloporteur entre l’entrée et la sortie de


l’absorbeur.

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