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L’approche de la ville mère

Montréal est, à mon grand plaisir, qualifiée par les guides touristiques comme étant l’une des
villes les plus ouvertes et multiculturelles en Amérique. Par ses nombreux quartiers culturels,
par la variété des restaurants qu’on y retrouve, par les ethnies diversifiées qui y habitent, mais
surtout par sa population immigrante grandissante, elle est considérée comme la ville la plus
ethnoculturelle au Canada. Cette reconnaissance est selon moi, extrêmement gratifiante pour
ses habitants, mais surtout pour les gens qui décident de s’y loger par choix.

Entourée par le berceau de la langue française canadienne, Montréal possède une position
géographique qui fait d’elle une ville extrêmement particulière. L’existence du principe des
deux langues officielles du Canada crée parfois quelques tensions dans notre ville alors
qu’elle se situe à l’épicentre entre le Canada anglais puis le Canada français.

Effectivement, deux visions clés sont partagées entre les habitants du pays par rapport au
sujet de l’immigration. Pierre Elliot Trudeau met en place un système de tolérance face à
l’immigrant. Devise du Canada, le bilinguisme envoie le message qu’il n’est pas nécessaire
de parler français. Au contraire, au même moment, le Québec tente d’intégrer ses
immigrants dans un contexte où la valeur particulière du français est une priorité et on
s’attend donc à ce que tous les nouveaux arrivants adoptent la langue française comme la
langue d’usage. Comme la langue française est le premier critère du vivre-ensemble dans la
province, la structure d’accueil pousse les immigrants à apprendre la langue et à élever leurs
enfants sous cette caractéristique propre.

Bref, ces différents points de vue démontrent à quel point un même pays peut percevoir un
même enjeu sous deux lumières différentes. Il est important de comprendre que l’immigrant
qui fait le choix de s’installer au Québec est plus souvent qu’autrement fier de pouvoir
envoyer ses enfants dans nos écoles et de lui fournir une éducation qui est caractéristique à
celle de la belle province.

En conclusion, à mon avis, le Québec est dans ses droits d’exiger un apprentissage français
de la langue envers les gens qui viennent y habiter. Toutefois, il ne faut simplement pas
oublier que tous veulent exactement la même chose pour les générations futures qui se
fusionneront, un vivre ensemble qui évoque la paix.

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