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Exercice 1 : Circuit économique (8 points)

On considère une économie ouverte à trois agents : les entreprises, les ménages et le
Reste du Monde (RdM). Les ménages consomment 80% de leur revenu disponible ( Y d )
et épargnent le reste ( S m ).Les entreprises reversent l’intégralité de la valeur ajoutée
aux ménages sous forme de salaires et de profits pour des montants respectifs de
W 1200 et P  300 . Elles réalisent des investissements I 500 .
Les entreprises ne réalisent pas de consommations intermédiaires.
Le Reste du Monde (RdM) achète des biens et services à la nation pour un montant de
100.
La nation achète au Reste du Monde des biens et services pour un montant de 300.
1) Vérifier l’équilibre emplois-ressources et donner sa signification.
2) Vérifier la relation épargne-investissement et donner sa signification.
3) Représenter les flux monétaires sur le circuit économique (en annexe) et
commenter.
4) A l’aide des questions précédentes commenter les propos suivants :
a. « Un déficit commercial est synonyme d’un excès de demande intérieure
sur la production nationale »
b. « Une insuffisance d’épargne domestique par rapport à l’investissement se
reflète dans le solde commercial »
5) Les Etats-Unis ont un déficit commercial de plus en plus préoccupant pour la
stabilité financière de l’économie mondiale. Les hommes politiques (américains
et non américains) ne partagent pas le même avis sur les causes de ce déficit, ce
qui rend extrêmement difficile l’adoption de politiques économiques permettant
de réduire ce déficit :
a. pour certains analystes (américains) ce déficit est le reflet de l’excès
d’épargne du Reste du Monde : les Etats-Unis ne sont donc pas
responsables de cette situation…
b. pour d’autres analystes le déficit commercial américain est dû à
l’insuffisance d’épargne des ménages américains : le Reste du Monde n’est
donc pas responsable de cette situation…
Justifier en quelques lignes l’existence de ces deux thèses.
Solution :
1) L’équilibre emplois-ressources signifie que tout ce qui a été offert dans l’économie
au cours de la période (production nationale + importations) a été demandé à des
fins de consommation, d’investissement et d’exportations.
Ressources : Y+M = 1500+300=1800
Emplois : C + I + X = 1200 + 500 + 100 = 1800
 Y+M = C+I+X
2) Relation épargne – Investissement
Optique de demande : Y= C+I+X-M
Optique d’utilisation du revenu : Y=C+S
 S+M = I+X
S+M = 300 + 300 = 600 et I+X = 500+100=600  relation vérifiée
En notant M-X=+200 l’épargne du reste du monde SRdm, la relation précédente
devient : S+SRdM = I soit 300+200=500.
 L’épargne des ménages résidentes (300) et l’épargne du reste du monde (200)
financent le besoin d’investissement des entreprises résidentes (500).
3) Circuit économique

Commentaires :
Marché des services productifs
Les ménages vendent des services productifs aux entreprises. En contrepartie les
entreprises leur versent un revenu composé de salaires et de profits.
Marché des biens et services
Les ménages demandent 1200 de biens de consommation, les entreprises 500 de biens
d’investissement. Le RdM paye 100 en contrepartie des biens qu’il achète et reçoit 300
pour les biens que les agents résidents lui achètent. Les entreprises résidentes
reçoivent 1500 comme résultat de leurs ventes aux ménages, à elles-mêmes
(investissement), et au reste du monde.
Marché financier
Les entreprises pour financer un investissement de 500 émettent un montant
équivalent de titres qui, pour 300 sont achetés par les ménages résidents, et pour 200
par les agents non résidents.
4a) L’équilibre emplois-ressources peut être réécrit sous la forme : Y-(C+I) = X-M
 un déficit commercial (X-M<0) est synonyme d’un excès demande intérieure (C+I)
par rapport à la production nationale (Y).
C+I = 1700 et Y = 1500  X-M = -200
4b) La relation entre l’épargne et l’investissement s’écrit S+M=I+X.
 Si S < I alors M > X
 Une insuffisance d’épargne (S=300) par rapport à l’investissement (I=500) se
reflète dans le solde commercial (M=300 et X=100).
Exercice 2 : Modèle IS-LM à prix fixes en économie fermée (12 points)
On considère une économie fermée à trois agents (Etat, ménages et entreprises) où les
prix sont supposés fixes. Les dépenses publiques, les impôts et l’offre de monnaie sont
exogènes : G300;T 100;M 1000
Les fonctions de consommation, d’investissement et de demande de monnaie sont :
C  0.75 Yd 125 ; I 400500i ; Md  0.2Y  400 i 440
où C représente la consommation, Yd le revenu disponible, i le taux d’intérêt.
1) Donner les définitions (littéraires) des courbes IS et LM.
2) Expliquer (de façon littéraire) le sens de la liaison entre le revenu et le taux d’intérêt
dans :
a- la relation IS
b- la relation LM
3) Représenter graphiquement (sans valeurs numériques) la courbes IS dans un repère
(Y, i ). Après avoir rappelé le principe du multiplicateur keynésien, expliquer l’effet
d’une politique budgétaire expansionniste sur la courbe IS. Tracer la nouvelle courbe
IS.
4) Calculer et représenter graphiquement (sur un second graphe) l’équilibre
économique global (point A). Commenter. (Il est inutile de prendre un repère gradué).
5) L’Etat décide de relancer l’activité économique et mène une politique budgétaire
expansionniste financée par emprunt : G50 ; T 0 . Calculer les nouvelles valeurs du
revenu d’équilibre et du taux d’intérêt. Représenter la situation sur le graphe
précédent (point B).
6) Décrire les mécanismes d’ajustement sur les marchés des biens et services et de la
monnaie. Mesurer et faire apparaître graphiquement l’effet d’éviction. Donner sa
signification.
7) A partir de la situation initiale (point A) les autorités décident de mener une
politique monétaire restrictive M 24 (les dépenses publiques sont inchangées G300 .
Calculer les nouvelles valeurs du revenu d’équilibre et du taux d’intérêt. Représenter la
situation sur un nouveau graphe (point C).
8) Décrire les mécanismes de transmission de la politique monétaire dans ce modèle.
1) La courbe IS représente l’ensemble des couples (revenu, taux d'intérêt) qui
assurent l’équilibre sur le marché des biens et services.
La courbe LM représente l’ensemble des couples (revenu, taux d'intérêt) qui assurent
l’équilibre sur le marché de la monnaie.
2a) La Courbe IS
A partir d’une situation d’équilibre, si le taux d'intérêt augmente, ceci entraîne une
baisse de l’investissement privé et donc une baisse de la demande globale. Selon la
logique keynésienne ceci entraîne une baisse de la production  la relation entre le
revenu et le taux d'intérêt est décroissante sur le marché des biens et services.
2b) La courbe LM
La demande de monnaie est composée d’une demande de transaction (fonction
croissante du revenu) et d’une demande de spéculation (fonction décroissante du taux
d'intérêt). Une hausse du revenu entraîne une hausse de la demande de transaction.
Ex-ante, si l’offre de monnaie et le taux d'intérêt sont constants, il se produit un
déséquilibre sur le marché de la monnaie (demande > offre). Ex-post la hausse du taux
d'intérêt permet de retourner à l’équilibre en diminuant la demande de monnaie de
spéculation. Une hausse du revenu s’accompagne donc d’une hausse du taux d'intérêt
sur le marché de la monnaie : la relation LM est croissante.
3) Représentation graphique de la courbe IS
Multiplicateur Keynésien :
Une  des dépenses publiques  une  de la demande de biens et services  une 
de la production et des revenus du même montant.
L’augmentation des revenus  une  de la consommation ( C  cY d ) . Celle-ci  à
son tour une nouvelle  de la demande de biens et services  nouvelle hausse de la
production et des revenus…
L’effet final d’une  des dépenses publiques sur la production est supérieur à l’
initiale des dépenses publiques : Y  k.G avec k  1 (multiplicateur keynésien).
Graphiquement :
La courbe IS représente l’ensemble des couples (Y,i) qui assurent l’équilibre sur le
marché des biens et services.
 G  0  une  de Y d’un montant k.G pour chaque valeur du taux d'intérêt  la
courbe IS se déplace vers la droite.
i G  0

i0

Y
YiCte  k.G
4) Equilibre économique global
L’équilibre est obtenu à l’intersection des courbes IS et LM.
Courbe IS :
1 1
Y  k ( DA  bi) avec DA  C0  cT0  G0  I 0  750 et k    4 ; b=500
1 c 1  0.75
 ( IS ) Y  3000  2000 i
Courbe LM :
1 1
Y ( M  M 0   i)  (1000  440  400 i)
 0.2
 ( LM ) Y  2800  2000 i
( IS )  ( LM )  3000  2000 i  2800  2000 i  i A  5% ; YA  2900 Point A
i G  0 LM

B Effet d’éviction
10%
A
C
5%

IS1

2900 3000 3100 Y

5) G  50 ; T  0
L’ des dépenses publiques  un déplacement de IS vers la droite de k.G  4 * 50  200
La courbe LM est inchangée.
 Point B
( IS ' ) Y  3200  2000 i
  iB  10% ; YB  3000
( LM ) Y  2800  2000 i
La politique budgétaire expansionniste a  une hausse du revenu et du taux d'intérêt.
6) Mécanismes d’ajustement :
- Marché des biens et services :
La  des dépenses publiques  une hausse de la demande de biens  hausse de la
production et du revenu (logique keynésienne ; Yicte  4 * 50  200
- Marché de la monnaie :
L’augmentation de la production  une hausse de la demande de monnaie de
transaction  déséquilibre ex-ante sur le marché de la monnaie par excès de
demande sur l’offre. Ex-post, le retour à l’équilibre nécessite une hausse du taux
d'intérêt pour faire baisser la demande de spéculation.
- Marché des biens et services :
La hausse du taux d'intérêt  une baisse de l’investissement privé (avant I=375 ; après
I=350  I  bi  500 * 0.05  25 )  baisse de la production ( Y  k.i  4 * (25)  100 ).
L’effet final d’une hausse des dépenses publiques est positif sur la production
Y  3000  2900  100 mais inférieur à l’effet obtenu sans hausse du taux d'intérêt
Yicte  k G  200 . L’effet d’éviction est donc de 100 (la hausse du taux d'intérêt de 5 à
10% a entraîné une baisse de l’investissement de I  350  375  25  une baisse du
revenu de Y  k I  4 * (25)  100 ).
7) Politique monétaire restrictive M  24 (à partir de la situation initiale)
La courbe IS est inchangée par rapport à la question 4
 ( IS ) Y  3000  2000 i
M  24
La courbe LM se déplace vers la gauche d’un montant   120
 0.2
Point C :
( IS ) Y  3000  2000 i
  iB  8% ; YC  2840
( LM ' ) Y  2680  2000 i
 La politique monétaire restrictive a  une hausse du taux d'intérêt et une  de la
production.
Représentation graphique : politique monétaire restrictive

i LM’ M  0 LM

B
8%
A
5%

IS

2840 2900 Y

8) Mécanismes d’ajustement
- Marché de la monnaie :
La diminution de l’offre de monnaie entraîne ex-ante un déséquilibre sur le marché de
la monnaie. Pour un revenu constant, le retour à l’équilibre nécessite une hausse du
taux d'intérêt pour que les agents diminuent leurs encaisses spéculatives.
- Marché des biens et services :
L’augmentation du taux d'intérêt  une baisse de l’investissement privé (avant I=375,
après I=360). La baisse de l’investissement ( I  bi  500 * 0.03  15 ) une baisse de la
production de Y  k I  4 * (15)  60 soit Y  2840  2900  60 .
Exercice 3 : modèle IS-LM à prix fixes en économie fermée (11 points)
On considère une économie fermée à trois agents (Etat, ménages et entreprises) où les
prix sont supposés fixes. Les dépenses publiques, les impôts et l’offre de monnaie sont
exogènes :
G0  48 ; T0  60 ; M o  M  840 .
Fonction de consommation C  cY d  C0 ; c  0.80 ; C0  100 ; Y d  Y  T
Fonction d’investissement :
 I  430  4000 i si i  7%

 I  220  1000 i si 2%  i  7%
Sinon I  200

Demande de monnaie :
M d  0.2Y  1000 i  600 si i  1%

sin on i  1%
1)
a- Déterminer les équations des courbes IS et LM.
b- Représenter graphiquement les courbes dans un repère (Y, i).
c- Calculer et faire apparaître sur le graphe les couples (Y, i) que vous jugerez
importants pour le reste de l’exercice.
2) Montrer que l’équilibre initial est : YA  1400 ; i A  4% . Représenter le point A sur le
graphe précédent.
3) Les autorités budgétaires mènent une politique expansionniste financée par
emprunt : G0  110 ; T0  0 .
a- Calculer les valeurs de Y et i (point B).
b- Expliquer les mécanismes de transmission de la politique budgétaire (faire
apparaître l’interdépendance des sphères réelle et monétaire).
c- Représenter la situation sur le graphe précédent.
4) A partir de la situation initiale (point A), on suppose que les autorités monétaires
mènent une politique expansionniste : M  40.
a- Calculer les nouvelles valeurs de Y et i (point C).
b- Représenter graphiquement la situation (sur un schéma différent).
c- Expliquer les mécanismes de transmission de la politique monétaire.
4) À partir de la situation obtenue en C quel serait l’effet d’une politique monétaire
expansionniste sur le revenu et le taux d’intérêt ? Justifier vos propos.
1) Courbes IS-LM et représentation graphique
Fonction d’investissement en 3 parties selon les valeurs du taux d'intérêt :
 I  430  4000 i si i  7%

 I  220  1000 i si 2%  i  7%
Sinon I  200

 Courbe IS en 3 parties
Y  2650  20 000 i si i  7% pour i  7% Y  1250

Y  1600  5000 i si 2%  i  7% pour i  2% Y  1500
Sinon Y  1500

Fonction de demande de monnaie en 2 parties selon les valeurs du taux d'intérêt :
M d  0.2Y  1000 i  600 si i  1%

sin on i  1%
 Courbe LM en 2 parties
Y  1200  5000 i si i  1% pour i  1% Y  1250

sin on i  1%
2) Equilibre initial
Compte tenu de la représentation graphique, la situation initiale se situe dans la partie
croissante de LM et la partie intermédiaire de IS.
Equilibre :
( IS ) Y  1600  5000 i  400
Si 2%  i  7%   i   4%  condition vérifiée
( LM ) Y  1200  5000 i  10 000

 Equilibre : YA  1400 ; i A  4%
Représentation graphique : (à faire avant les calculs)
3) Politique budgétaire expansionniste
G0  110  chaque courbe IS se déplace vers la droite de : k G0  5*110  550
1
Avec k 5
1 c
Nouvelles courbes IS (en bleu sur le graphe) :
Y  3200  20 000 i si i  7% pour i  7% Y  1800

Y  2150  5000 i si 2%  i  7% pour i  2% Y  2050
Sinon Y  2050

La courbe LM est inchangée.
Compte tenu de la représentation graphique l’équilibre se situe pour un taux d’intérêt
supérieur à 7%.
Vérification algébrique :
( IS ) Y  3200  20 000 i  2000
Si i  7%   i   8%  7%  condition vérifiée
( LM ) Y  1200  5000 i  25000
L’équilibre est : YB  1600 ; iB  8%
Mécanismes de transmission de la politique budgétaire:
- Marché des biens et services :
La hausse des dépenses publiques  une hausse de la demande de biens  hausse de
la production et du revenu (logique keynésienne)…
- Marché de la monnaie :
L’augmentation de la production  une hausse de la demande de monnaie de
transaction  déséquilibre ex-ante sur le marché de la monnaie par excès de
demande sur l’offre. Ex-post, le retour à l’équilibre nécessite une hausse du taux
d'intérêt pour faire baisser la demande de spéculation.
- Marché des biens et services :
La hausse du taux d'intérêt  une baisse de l’investissement privé  baisse de la
production.
L’effet final d’une hausse des dépenses publiques est positif sur la production mais
inférieur à l’effet obtenu sans hausse du taux d'intérêt : effet d’éviction.
4) Politique monétaire expansionniste
Les courbes IS sont inchangées
Y  2650  20 000 i si i  7% pour i  7% Y  1250

Y  1600  5000 i si 2%  i  7% pour i  2% Y  1500
Sinon Y  1500

M
La courbe LM se déplace vers la droite d’un montant  5 * 40  200

Y  1400  5000 i si i  1% pour i  1% Y  1450

sin on i  1%
Détermination graphique de l’équilibre :
Compte tenu du schéma, l’équilibre se situe dans la partie croissante de LM. Deux cas
sont à priori possibles pour la courbe IS selon les valeurs du taux d'intérêt (supérieur
ou inférieur à 2%).
Détermination algébrique de l’équilibre :
1er cas : i  2% :

( IS ) Y  1600  5000 i  200


Si 2%  i  7%   i   2%  condition vérifiée
( LM ) Y  1400  5000 i  10 000

 Equilibre : YC  1500 ; iC  2%
 Le nouvel équilibre est YC  1500 ; iC  2% . La politique monétaire expansionniste se
traduit par une baisse du taux d'intérêt (de 4 à 2%) et une augmentation de la
production (de 1400 à 1500).
Mécanismes de transmission de la politique monétaire :
- Marché de la monnaie :
La hausse de l’offre de monnaie  ex-ante un déséquilibre sur le marché de la
monnaie. Pour un revenu constant, le retour à l’équilibre nécessite une baisse du taux
d'intérêt pour que les agents acceptent de détenir plus d’encaisses spéculatives.
- Marché des biens et services :
La baisse du taux d'intérêt  une hausse de l’investissement privé  une hausse de la
production.
L’équilibre se situe dans la partie verticale de IS  l’investissement ne dépend plus du
taux d'intérêt. Une politique monétaire expansionniste entraînerait un déplacement
de LM vers la droite, une baisse du taux d'intérêt mais celle-ci n’affecterait pas le
niveau de l’investissement privé  la production ne serait pas affectée.

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