Professional Documents
Culture Documents
EN FRANCE
GEORGES LAKGROD
,
,
..!, __ ....’~ ., B.
t. i
~
~
INTRODUCTION
53
d’6tre etudie tel quel bien qu’on puisse l’aborder sous divers angles. Pour
creuser en profondeur afin de saisir 1’essence de ce phenomene social parti-
culier, on ne peut se contenter de curiosite sporadique ou de recherches
fragmentaires, mais il faut proceder « d’en haut », la « Science administra-
tive» etant une science de superposition, voire de synthese. Il ne suffit
donc pas qu’un sociologue, un historien, un g6ographe, un 6cononiiste,
un psychologue social, un ethnologue, un political scientist analyse ce phéno-
m6ne sous l’angle particulier à sa specialite. Pour arriver £ saisir I’ « admi-
nistrativisme» du phenomene, pour apercevoir les liens « 6cologiques »
qui l’unissent au milieu social defini dans 1’espace et dans le temps », il
faut -
54
2. Cf. par exemple : Emile Giraud : « Ii faut enseigner l’Administration» (Reuue
de Droit public, Paris, n° 2, 1951, p. 357 sq.); Léo Hamon : « Les sciences adminis-
tratives et la diffusion de la pensée française à l’étranger » (dans La Revue adminis-
trative, Paris, n° 39, 1954, p. 243 sq.) ; G. Langrod : « Science et enseignement de
l’Administration publique, Observations préliminaires» (dans Revue internationale des
Sciences administratives, Bruxelles, n° 3, 1954, p. 543 sq).
55
Bruxelles -
que constituant une grande r6ussite orientaient les 61~ves vers la routine
-
en tant que force formatrice. Qui plus est : puisqu’aucune trace d’une
« Science administrative
» n’apparaissait dans les programmes, les 616ves
avaient droit d’arriver A la conclusion que cette derni~re 6tait un mythe.
C’6taient plutot les 6coles sp6cialis6es, comme celle des Douanes ou
d’Outre-Mer qui int6graient dans leurs programmes des amorces, encore
modestes, d’un enseignement « unitaire ~.
Mais pratiquement tout restait encore A faire.
56
au cours de
I’ann6e 1962-1963. Le souci dominant 6tait de favoriser la compr6hension
de l’unit6 de la discipline en groupant les divers sp6cialistes et en orientant
leurs efforts respectifs sur une base inter-disciplinaire, et en leur fournissant
des instruments de travail. 11 s’agit en meme temps de pr6parer pour
I’avenir le regroupement des disciplines « annexes », de creer un centre
d’attraction et de recherche pour les « administrativistesfrancais, voire
aussi etranger, d’assurer des liens permanents avec les centres analogues
a 1’6tranger et de cr6er des fondements d’une bibliotheque sp6cialis6e.
A partir de I’ann6e universitaire 1962-63, un s6minaire a commenc6
un travail r6gulier d’initiation A la recherche dans le domaine de la Science
de 1’Administration publique. Ce s6minaire groupant des participants hau-
tement qualifies, ayant une certaine formation ou experience administrai
tives et d6sirant se familiariser avec les concepts th6oriques de 1’Adminis-
tration moderne, consacre essentiellement ses travaux A 1’etude des pro-
bl6mes suivants : l’histoire de la pens6e administrative, l’objet de la
Science administrative, la place de la Science administrative parmi les
autres sciences sociales, ses m6thodes. Des recherches seront 6galement
consacr6es aux missions de 1’Administration, d son organisation, A son
fonctionnement, aux relations humaines dans 1’Administration.
Simultanément l’Ecole pratique a entrepris de constituer un groupe
de travail au sein de la 6’ section, en juin 1962, afin de preparer le premier
trait6 de Science de 1’Administration publique en langue francaise. Cet
ouvrage sera 61abor6 en commun par une vingtaine de th6o- sp6ciali~tes
riciens et praticiens de 1’Administration publique. Diverses r6unions du
Groupe de travail ont cu lieu au cours de I’ann6c 1962-63 et ont permis
à ses participants de prticiser les bases de ce travail collectif et de proc6der
à la r6partition des taches entre eux. 11 a notamment 6t6 decide que
l’ouvrage devait etre con~u comme un trait6 d’introduction à la Science
de 1’Administration publique, partant de 1’exemple franqais mais le d6pas-
sant et traitant de la r6alit6 administrative (structures et fonctionnement).
11 a 6galement 6t6 decide de ne pas se contenter d’un seul niveau ou
d’un seul type d’Administration, mais de tenir compte des aspects socio-
psychologiques en proc6dant A des analyses qui ne seraient pas purement
abstraites. L’orientation de 1’ensemble devra etre pratique mais non pure-
ment empirique, toujours sous I’angle de l’unité, les diff6rents sujets 6tant
57
58
,r
,~; , , .,&dquo;-
59