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Thèse
Présentée devant
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Le grade de docteur
Par
Bassam MOUJALLED
Jury MM
Cette thèse a été préparée au Laboratoire des Sciences de l’Habitat de l’Ecole Nationale des Tavaux
Publics de l’Etat, Département Génie Civil et Bâtiment (DGCB), URA CNRS 1652
2006
SIGLE ECOLE DOCTORALE NOM ET COORDONNEES DU RESPONSABLE
Je pense aussi à tous ceux qui m’ont aidé pendant les campagnes de mesures en
facilitant l’accueil dans les bâtiments enquêtés notamment Anne VOELTZEL, Véronique
RICHALET et Jean GUARRACINO, sans oublier Roland PETIT JEAN mon compagnon de
mesures.
Je ne pourrais finir sans remercier toute l’équipe de LASH avec laquelle j’ai eu la
chance de travailler dans une ambiance réellement motivante et toujours sympathique.
Résumé
Actual standards of thermal comfort in buildings are based on static models that
don’t account for the complexity of comfort and the interaction between occupants and their
living places at work or at home. These standards are acceptable for air conditioned (AC)
buildings, but they are unreliable for the case of naturally ventilated (NV) buildings. Field
studies conducted in both type of buildings have shown that occupants of NV buildings accept
and prefer a significantly wider range of temperatures compared to occupants of AC
buildings. The results of these field studies have contributed to develop the adaptive approach
of thermal comfort in buildings. This approach focuses on the ability of people to adapt to
their thermal environments in NV buildings that afford them greater degrees of control over
thermal conditions. Such an approach has the advantage to be more comprehensive and
realistic. It allows more variable indoor temperatures that cycle or drift in response to the
natural swings of the outdoor and indoor climate. Its application would result in energy saving
in buildings.
In this work we focus on the adaptive approach of thermal comfort by combining
features of both the static and adaptive theories in a way that enables a global approach of the
thermal comfort in buildings as in the real world. In the first step we have conducted a
bibliographical study on the existing theories and approaches of thermal comfort and which
has led us to carry a field study on thermal comfort in eight office buildings in order to
characterize interactions between occupant and building in real conditions. Afterwards we
have adopted the systemic approach to develop a dynamic model on thermal comfort by
integrating the dynamic mechanisms identified in the bibliography and the field study. This
model, that we have named AdOCC, determines the thermal state of the occupant using the
two nodes dynamic model of Gagge. From the occupant thermal state the model can
determine the adaptive behaviour of the occupant and the possible actions taken by the
occupants from the list of available actions in the building. AdOCC has been integrated in the
dynamic simulation tool ‘TRNSYS’ and has been evaluated by comparing the results of the
simulation of two offices picked from the field study with the result of measurements.
By applying this model to the case of a naturally ventilated office building we have
found the conditions where thermal comfort can be achieved with limited energy
consumptions using local fan or night ventilation upon the thermal inertia, the orientation, the
solar protection and the climate. The local fan typically consumes 10 Wh/m²/day and the
night ventilation 30 Wh/m²/day. These values are very small when compared to the AC
system consumptions that can be 10 times greater.
Sommaire
Nomenclature _____________________________________________________________ 15
Introduction générale_______________________________________________________ 17
2.4 Etude des interactions entre les échelles de vote et l’ambiance thermique ____________ 83
2.4.1 Les relations entre les échelles du confort thermique _________________________________ 84
2.4.2 Relations entre les votes du confort et les paramètres thermiques _______________________ 86
1. Nomenclature
C = Flux de chaleur échangé par convection, W/m² W/m²
C = à la surface de peau
Cres = par convection respiratoire
cp = Chaleur spécifique, kJ/(kg.K) kJ /(kg.K)
cp,b = chaleur spécifique du corps [3.49 kJ/(kg.K)]
cp,cr = chaleur spécifique du noyau corporel [3.49 kJ/(kg.K)]
cp,sk = chaleur spécifique de la peau [3.49 kJ/(kg.K)]
cp,bl = chaleur spécifique du sang [4.19 kJ/(kg.K)]
DISC = Indice d’inconfort thermique, [ ] []
DR = Gêne par courant d’air, % %
E = Flux de chaleur latente échangé par évaporation, W/m² W/m²
Edif = par diffusion à travers la peau
Emax = maximum possible
Eres = par évaporation respiratoire
Esw = due à la sudation régulatrice
Eres,req = requis pour le confort
Esk = totale à la surface de la peau
ET* = Température effective, °C °C
fcl = Facteur d’habillement, [ ] []
feff = Facteur effectif de surface rayonnante
h = Coefficient d’échange de chaleur sensible, W/(m².K) W/(m².K)
h = totale à la surface
hc = par convection à la surface
hr = par rayonnement à la surface
he = Coefficient d’échange de chaleur par évaporation, W/(m².kPa) W/(m².kPa)
HR = Humidité relative, % %
i = Indice de perméabilité à la vapeur d’eau, [ ]
ia = couche d’air
icl = vêtment
im = total
I = Isolement thermique, clo 1
Ia = de la couche d’air à la surface cutanée nue
Ia,cl = de la couche d’air à la surface des vêtements
Icl = des vêtements
Icls = des vêtements standard pour une activité donnée
It = total
iv = Indice de vitrage, [ ] []
K = Flux de chaleur échangé par conduction, W/m² W/m²
k = Conductivité tissulaire, W/(m².K) [5.28 W/(m².K)] W/(m².K)
M = Production de chaleur interne (taux de métabolisme), W/m² ou Met 2
MB = métabolisme basal
Mp = composante posturale
MW = composante d’activité
MM = composante de déplacement du corps en fonction de la
vitesse
Mshiv = production de chaleur interne par frisson
mbl = Débit sanguin périphérique, kg/(s.m²) kg/(s.m²)
msw = Débit de sudation régulatrice générée, kg/(s.m²)
pa = Pression de vapeur d’eau, kPa kPa
pa = dans l’air ambiant
pexp = dans l’air expiré
psk,s = saturée à tsk
PMV = Vote moyen prévisible, [] []
PMV* = Vote moyen prévisible calculé à partir de ET*, [] []
PPD = Pourcentage des personnes insatisfaites, % %
Q = Flux de chaleur échangé par le corps humain, W/m² W/m²
1
1clo = 0.155 W/(m².K). Si l’isolement vestimentaire est exprimé en W/(m².K), il sera noté par R au lieu de I.
2
1Met = 58 W/m²
15
Qres = Flux de chaleur échangé par voie respiratoire
Qsk = Flux de chaleur échangé à la surface cutanée
Qdry = Flux de chaleur sensible échangé à la surface cutanée
Qevap = Flux de chaleur latente échangé à la surface cutanée
R = Flux de chaleur échangé par rayonnement, W/m² W/m²
Re = Résistance à l’évaporation, (m².kPa)/W (m².kPa)/W
Re,cl = vêtement
Re,t = total
S = Taux de chaleur stocké, W/m² W/m²
Scr = Taux de chaleur stocké à l’intérieur du corps
Ssk = Taux de chaleur dans la peau
SET = Température effective standard, °C °C
t = Température, °C °C
ta = air ambiant
tb = moyenne du corps
tcl = à la surface externe du vêtement
tconf = de confort
tcr = interne (corps)
texp = air expiré
text = air ambiant extérieur
text,j = moyenne journalière
tg = globe
tmrt = moyenne de rayonnement
tneut = de neutralité thermique
trm = moyenne mobile exponentielle
to = opérative
tsk = cutanée
tsk,req = requise pour le confort
T = Température absolue, K K
TSENS = Indice de sensation thermique, [] []
Tu = Intensité locale de turbulence, % %
Va = Vitesse de l’air, m/s m/s
W = Energie utilisée par le travail externe, W/m² W/m²
Wcr = Masse du noyau corporel, kg kg
Wsk = Masse de la peau, kg kg
Abrévations
AT = Vote d’acceptabilité thermique mesuré sur une échelle de 1 à 4 (1 = très
inacceptable, 2 = inacceptable, 3 = légèrement inacceptable, 4 = acceptable)
PT = Vote de préférence thermique (-3 = beaucoup plus froid, -2 = plus froid, -1 = un
peu plus froid, 0 = sans changement, 1 = un peu plus chaud, 2 = plus chaud, 3 =
beaucoup plus chaud)
ST = Vote de sensation thermique (-3 = très froid, -2 = froid, -1 = légèrement froid, 0
= neutre, 1 = légèrement chaud, 2 = chaud, 3 = très chaud)
ACS = Norme américaine sur le confort adaptatif
ACA = Algorithme de contrôle adaptatif
SCATs = Smart Controls and thermal comfort
IGH = Immeuble à grande hauteur
GES = Gaz à effet de serre
NV = Bâtiment naturellement ventilé
CL = Bâtiment climatisé
16
Introduction générale
2. Introduction générale
Ce qui différencie la situation où se trouve l’architecture moderne au niveau du
problème énergétique, de l’architecture de n’importe quelle époque est non seulement la
diminution de la disponibilité des ressources énergétiques mais plutôt l’exigence d’un confort
thermique et ambiant devenu de masse seulement depuis le XIXe siècle [Campajola, 1989].
La période 1946-1975 a été une période marquante pour l’essor du confort thermique dans les
bâtiments, période durant laquelle certains freins et autres obstacles à l’extension du confort
vont être levés, lui permettant de devenir un véritable enjeu, tant économique que social. Le
développement des techniques a joué un rôle très important pour améliorer le confort. Cette
période est caractérisée par l’essor et le développement des machines thermiques [Collard,
2001].
Actuellement, le confort thermique constitue une demande reconnue et justifiée
dans les bâtiments du fait de son impact sur la qualité des ambiances intérieures, la santé et la
productivité de l’occupant passant les trois quarts de son temps à l’intérieur. Cette demande
est soutenue par des normes et des règlementations qui permettent d’assurer la conformité des
ambiances intérieures aux exigences du confort thermique. Or, la recherche des ambiances
thermiques intérieures uniformes et confortables, conformément aux normes, tout au long de
l’année et sans tenir compte des particularités du climat, du site, des bâtiments…est
accompagnée par une multiplication des installations climatiques, entraînant ainsi des fortes
consommations d’énergie, d’origine fossile essentiellement, épuisable et polluante.
Au cours des trente dernières années, la consommation d’énergie finale en France
n’a cessé de progresser dans le secteur résidentiel tertiaire, toujours en tête des autres secteurs
[voir annexe A]. En 2004, ce secteur représentait 43.5% de la consommation nationale
d’énergie finale. De surcroît, il était responsable de plus de 20% des émissions des GES. Le
chauffage constitue le principal usage de cette énergie dans les bâtiments. La climatisation
marque aussi une évolution progressive depuis plusieurs années notamment après la canicule
en été 2003 avec une plus grande occurrence des étés chauds suite au réchauffement
climatique accéléré par l’accroissement des rejets de gaz à effet de serre.
Avec l’intérêt grandissant pour le développement durable et la lutte contre le
changement climatique, il devient pressant de réduire les dépenses énergétiques dans les
bâtiments afin de parvenir à respecter les exigences de réduction des émissions de GES dans
le cadre du protocole de Kyoto. Ainsi, l’Europe a adopté en 2002 la directive 2002/91/CE qui
porte sur la performance énergétique des bâtiments [Europa, 2006]. Cette directive vise à
améliorer la performance énergétique des bâtiments au sein de la communauté en prenant en
considération le climat et le site au même degré que les exigences de confort et de qualité
d’ambiance intérieure et la rentabilité.
17
Introduction générale
18
Introduction générale
Pour atteindre notre objectif, nous avons mis en œuvre une démarche
méthodologique adaptée à la nature multidisciplinaire du confort thermique illustrée sur la
figure ci-dessous. Une étude bibliographique va nous permettre en premier temps d’identifier
les différents mécanismes mis en jeu ainsi que les différentes approches concernant le confort
thermique dans les bâtiments. Il est aussi nécessaire de caractériser les multiples interactions
en conditions réelles. Cette caractérisation conduit à mener une étude expérimentale in situ
qui va permettre en même temps d’évaluer les modèles et les normes existants. En s’appuyant
sur les résultats de la bibliographie et l’expérimentation, la modélisation systémique du
confort thermique permettra la caractérisation des éléments constitutifs d’un système
dynamique intégrant l’occupant dans son environnement bâti. De cette phase de modélisation
débouchera un modèle opératoire permettant la prise en compte des différents mécanismes du
confort thermique. Ce modèle peut être intégré dans un outil de simulation dynamique et
permettra grâce aux simulations une caractérisation énergétique du confort thermique à
travers les comportements de l’occupant.
Modélisation en
dynamique des
systèmes
Développement du
modèle AdOCC
Caractérisation Evaluation
énergétique du Simulations du modèle
confort thermique AdOCC
19
Introduction générale
20
1 État de l’art des approches du
confort thermique
Introduction
23
Les approches du confort thermique
24
Les approches du confort thermique
Régulateur Régulations
technologique technologiques C
Corps humain
O
N
Sensation Confort Régulations T
thermique thermique comportementales R
O
L
Hypo- Régulations E
thalamus autonomes U
R
C
A
P
Sondes Récepteurs Récepteurs
T
d’ambiance cutanés internes
E
U
R
S C
Peau Y O
S N
Environnement Noyau T T
thermique corporel E R
M O
E L
E
Production Echanges A
de chaleur thermiques C
T
Métabolisme Vasomotricité I
Frisson Sudation O
N
Chauffage Actions Ajustement N
Climatisation volontaires de la vêture E
U
R
25
Les approches du confort thermique
sensibles à une baisse de 0.004 °C/s (14 °C/h). Dans la peau, les fibres sensibles au froid sont
plus nombreuses et plus superficielles que celles sensibles au chaud [Thélier, 1989].
Les récepteurs stimulés par la température de peau ou sa variation donnent
naissance à des informations dont la fréquence est proportionnelle à la température. Mais ces
récepteurs sont également sensibles à la vitesse de variation de la température : si donc la
température de la peau varie lentement, seule l’information liée à l’aspect statique (niveau
absolu de la température) sera transmise. Au contraire, si la température varie plus rapidement
(grossièrement > 0.02 °C/s), les récepteurs font preuve d’une activité dynamique rendant
l’individu plus rapidement et plus intensément sensible au changement thermique [Narçon,
2001]. En plus, les thermorécepteurs sont capables d’adaptation ; leur activité s’estompe avec
le temps alors que le stimulus perdure. Cela a pour conséquence que la même exposition à un
stimulus donné engendrera des sensations différentes selon la température d’adaptation
initiale.
1.2.1.2 Le contrôleur
Les messages thermosensoriels à l’origine de l’activité des récepteurs informent à la
fois le centre hypothalamique où toutes les informations fusionnent et les aires sensibles
corticales où les spécificités demeurent. Cette convergence des signaux au niveau
hypothalamique explique pourquoi on ne réagit pas physiologiquement, uniquement là où le
stimulus existe, mais globalement. La projection du signal local dans les aires sensibles
explique pourquoi on peut sentir une zone froide ou chaude localement sans pour autant
induire une réponse à caractère globale [Candas, 1998].
L’hypothalamus est divisé en deux zones : une zone antérieure qui assure la défense
contre la chaleur et une zone postérieure qui assure la défense contre le froid [Bruant, 1997].
Si les températures corporelles s’écartent de leurs valeurs de référence, il établit un signal
d’erreur et envoie dans les différentes parties du corps une commande dont l’intensité est
proportionnelle à ce signa. Si le signal d’écart est positif (le corps se réchauffe), il déclenche
les mécanismes de lutte contre la chaleur, et s’il est négatif, (le corps se refroidit) les
mécanismes de lutte contre le froid sont mis en œuvre.
26
Les approches du confort thermique
diamètre des vaisseaux sanguins). Elle accroît le débit sanguin vers la peau et augmente la
température cutanée favorisant les échanges thermiques avec l'extérieur. Ensuite, le corps
procède à la sudation via les glandes sudorales qui sécrètent de la sueur qui refroidit le corps
par évaporation.
Alors que la vasomotricité peut être déclenchée en même temps que les contractions
musculaires et l’activité des glandes sudorales, ces deux dernières fonctions sont exclusives.
27
Les approches du confort thermique
Rayonnement
direct Respiration
Rayonnement
infra-rouge
Convection
Evaporation
Vêtements
Métabolisme
Conduction
28
Les approches du confort thermique
(1 − α ) mc p ,b dtcr
S cr = Eq. 1.2
AD dθ
α mc p ,b dtsk
S sk = Eq. 1.3
AD dθ
avec
α= fraction de la masse corporelle concentrée dans la peau
m= masse corporelle, kg
cp,b = chaleur spécifique du corps, kJ/kg.K
θ= temps, s
29
Les approches du confort thermique
La norme ISO 8996 [AFNOR, 1990] propose plusieurs méthodes pour déterminer le
métabolisme. Ces méthodes sont classées en trois niveaux selon le degré de précision. Le
premier niveau correspond à une estimation du métabolisme à partir d’une classification par
types d’activité et par profession. Le deuxième niveau correspond à une estimation par les
composantes d’activité. Au 3ème niveau le métabolisme est déterminé par mesure directe.
Le métabolisme peut être donc estimé en additionnant les différentes composantes
de celui-ci. Il est déterminé analytiquement en additionnant les valeurs suivantes :
M = BM + MP + MW + MM Eq. 1.4
avec
BM = métabolisme basal, W/m²
MP = composante posturale, W/m²
MW = composante d’activité, W/m²
MM = composante de déplacement du corps en fonction de la vitesse, W/m²
Le métabolisme basal est le métabolisme d’une personne couchée au repos dans des
conditions définies. C’est la production de chaleur minimale nécessaire aux fonctions vitales
de l’organisme. Il dépend du poids, de la taille, de l’âge et du sexe [AFNOR, 1990]. Ces
facteurs ont une influence faible. Des valeurs de 44 W/m² (hommes) et 41 W/m² (femmes)
peuvent être utilisées avec une bonne approximation. Ces valeurs sont définies pour une
personne standard (1.7m, 70 kg et 35 ans pour les hommes, et 1.6m, 60 kg et 35 ans pour les
femmes). Les autres composantes du métabolisme sont données dans des tableaux pour les
différentes dispositions.
Enfin, le métabolisme peut être influencé énormément par la thermorégulation. Les
frissons peuvent multiplier sa valeur jusqu’à 4 à 5 fois par rapport à une personne qui ne
frissonne pas [Parsons, 2003]. En plus, la thermorégulation comportementale peut avoir des
effets non négligeables dans les conditions chaudes et froides. Dans les situations chaudes, les
individus peuvent s’adapter en réduisant la vitesse de leurs mouvements, ceci se traduit par
une réduction du métabolisme de près 10 % [Bruant, 1997].
30
Les approches du confort thermique
La convection
La convection correspond aux échanges de chaleur entre le corps et l’air entourant.
Elle dépend de la différence entre la température de l’air et celle de la surface exposée, peau
ou vêtement, en cas de convection naturelle. Si l’air est plus froid, le corps se refroidit par le
mouvement de l’air qui se réchauffe au contact du corps et s’élève pour former un contour de
panache au dessus de la tête avant d’être dissipé dans l’environnement [Nicol, 1993]. Le
mouvement de l’air peut aussi être imposé en cas de convection forcée ou mixte. En plus, il
faut prendre en compte le mouvement relatif de l’air par rapport au corps en cas de certaines
activités (marche, course,…) qui s’ajoute au mouvement effectif de l’air. Quand l’air est plus
chaud que la surface en contact, la convection résulte par un réchauffement du corps.
L’échange convectif dépend de la différence entre la température d’air et celle du
corps, peau ou vêtement, et du mouvement de l’air autour du corps. Il est calculé par
l’expression suivante [ASHRAE, 1997].
31
Les approches du confort thermique
Le facteur fcl est le rapport de la surface vêtue du corps à la surface corporelle, il est
égal à 1 pour un sujet nu. Le coefficient d’échange convectif hc dépend du mouvement de l’air
effectif autour du corps. Il dépend aussi de la posture et de l’activité. ASHRAE [ASHRAE,
1997] propose plusieurs expressions empiriques pour calculer hc selon différentes
configurations (personne assise, debout, en marche dans un air calme ou en mouvement), avec
les limites d’application exprimées en terme de vitesse d’air.
Le rayonnement
L’échange radiatif est le mode d’échange de chaleur à distance entre deux corps par
ondes électromagnétiques. On distingue deux catégories selon la bande d’émission : les
échanges courtes longueurs d’onde (rayonnement solaire) non pris en compte dans les
bâtiments, et les échanges grandes longueurs d’onde (rayonnement infrarouge) avec les parois
qui entourent le sujet. A la température ambiante (300 K), toutes les surfaces émettent des
radiations principalement dans l’infrarouge dont la puissance est proportionnelle à la
quatrième puissance de la température absolue de la surface. Ainsi, le corps humain émet en
permanence une chaleur radiative liée à sa température cutanée et son émissivité, de même
que les parois qui l’entourent. Le flux radiatif échangé par le corps correspond à la différence
entre le rayonnement émis par celui-ci et le rayonnement reçu de son environnement
[Thellier, 1989]. Si le rayonnement reçu par le corps est supérieur à sa propre émission, le
corps se réchauffe, et se refroidit dans le cas inverse.
Pour simplifier le calcul du flux radiatif, la température moyenne de rayonnement
est utilisée à condition que l’environnement thermique soit homogène. Elle est une moyenne
pondérée des températures de surface des parois du local en fonction de leur émissivité et de
leurs positions relatives par rapport au sujet. En plus, une approximation linéaire est utilisée
pour écrire l’équation du flux radiatif en raison des faibles écarts de température.
L’expression est la suivante [ASHRAE, 1997].
R = f cl .hr .(tcl − tr )
Eq. 1.6
3
⎡ t +t ⎤
hr = 4.ε .σ . f eff . ⎢ 273.2 + cl r ⎥ Eq. 1.7
⎣ 2 ⎦
avec
R= flux de chaleur radiatif, W/m²
fcl = facteur d’habillement
hr = coefficient d’échange radiatif linéarisé, W/m².K
tcl = température de la surface externe du vêtement, °C
tr = température radiante moyenne, °C
ε= émissivité moyenne du corps
σ= constante de Stefan-Bolzmann, 5.67×10-8 W/m²K4
feff = coefficient effectif de surface rayonnante
32
Les approches du confort thermique
Le coefficient feff est le rapport entre la surface du corps qui rayonne et la surface
corporelle totale. Il joue le rôle d’un facteur de forme et dépend de la posture : 0.70 pour une
personne assise et 0.73 pour une personne débout. Quant à l’émissivité, elle est typiquement
proche de l’unité [ASHRAE, 1997].
Dans la plupart des cas, les environnements thermiques dans les bâtiments peuvent
être considérés homogènes dans les zones occupées. Mais si l’environnement radiatif est
fortement hétérogène (large baie vitrée, panneaux rayonnants), la température moyenne de
rayonnement est insuffisante, il faut prendre en compte l’asymétrie de rayonnement.
Les équations du flux convectif (Eq. 1.5) et du flux radiatif (Eq. 1.6) sont souvent
combinées en vue d’exprimer l’échange total de chaleur sensible, par convection et
rayonnement, en termes de la température opérative to et le coefficient d’échange de chaleur
sensible h.
tsk − tcl
(C + R) = Eq. 1.11
Rcl
tsk − to
(C + R) = Eq. 1.12
Rcl + 1/( f cl h)
avec
Rcl = résistance thermique vestimentaire, m².K/W
33
Les approches du confort thermique
ω ( psk , s − pa )
Esk = Eq. 1.13
Re ,cl + 1/( f cl he )
Avec
Esk = échange de chaleur évaporative cutanée, W/m²
Pa = pression de vapeur d’air, kPa
Psk,s = pression de vapeur à la surface de la peau, kPa (considérée saturée)
Re,cl = résistance vestimentaire à l’évaporation, m².kPa/W (similaire à Rcl)
he = coefficient d’échange de chaleur par évaporation W/m².kPa (similaire à h)
ω= mouillure cutanée
35
Les approches du confort thermique
Figure 1.3 – Les modèles simples du comportement thermique des vêtements. (à gauche le modèle à un seul
paramètre : l’isolement thermique et à droite le modèle à deux paramètres : l’isolement thermique et la
résistance à l’évaporation) [Parsons, 2003]
36
Les approches du confort thermique
telle différence existe parce que la perception globale naît de l’aspect sensoriel intégré, alors
que la perception sur l’ambiance se fait par des moyens moins globaux que sont, dans ce cas,
les zones découvertes (mains, tête, pieds, ect.) [Candas, 1998].
Il est important de distinguer la sensation thermique du jugement affectif qui
dépend de l’agrément et la préférence. Par exemple, le retour dans un intérieur chauffé de
quelqu’un qui vient d’être exposé de façon prolongée au froid lui donnera une perception
tiède ou chaude, mais sa sensation thermique sera toujours froide ou fraîche du fait de son
exposition préalable. Ainsi, l’ambiance sera jugée agréable mais pas l’état thermique
personnel. Il apparaît donc important de faire la part entre l’état thermique du sujet qui
l’amène à donner une expression de sa sensation personnelle, l’état thermique de l’ambiance
qui est jugée à travers la perception sensorielle du climat, et le sentiment de confort qui prend
aussi en compte la relation entre le sujet et son environnement [Candas, 1998].
Si la sensation thermique dépend uniquement de l’état thermique personnel
(l’activité des thermorécepteurs) et non pas de l’environnement thermique, la psychophysique
a montré la possibilité d’évaluer la sensation thermique en fonction du stimulus physique telle
que la température. Les différents travaux de recherche ont montré que la sensation du froid
dépend de la température cutanée, et la sensation de la chaleur dépend de la température
cutanée au départ puis de la température interne. Alors que le désagrément dû à la chaleur est
lié à la mouillure cutanée [Parsons, 2003].
Pour évaluer la sensation thermique, différentes échelles ont été développées. Les
plus largement utilisées sont l’échelle de Bedford et l’échelle de l’ASHRAE (Tableau 1.1).
L’échelle de l’ASHRAE est souvent utilisée en affectant à la sensation neutre la valeur zéro
(sensation chaude = +3, sensation froide = -3 et ainsi de suite) [AFNOR, 1995]. L’échelle de
l’ASHRAE est préférée à celle de Bedford qui confond la sensation et l’agrément. Enfin, il est
important de ne pas confondre entre l’équilibre et la neutralité thermique. L’équilibre
thermique du corps humain peut être assuré dans une large zone de conditions d’ambiance
grâce aux mécanismes de thermorégulation, la neutralité thermique correspond en revanche à
une bande plus étroite pour laquelle les phénomènes de thermorégulation décrits
précédemment ne sont pas (ou peu ) mis en jeu.
37
Les approches du confort thermique
38
Les approches du confort thermique
Références Motivation
psychologiques
Appréciation du
Déviation Décision
confort thermique
Consignes
Perception
Action Aucune
Thermorégulation action
Ordres
physiologique
Sensation
thermique
Réactions
Intégrateur Tolérances ?
central
Thermorécepteurs
Corps humain
Vêture
Paramètres Activité
thermiques Environnement
thermique
Figure 1.4 – La relation globale entre une personne et son environnement [Berger 1995].
Le confort thermique n’est donc pas défini dans l’absolu. Il dépend du contexte et
des caractéristiques individuelles. Il peut être conçu comme un processus adaptatif dynamique
qui intègre les différents mécanismes physiques, physiologiques et psychologiques.
Enfin, compte tenu de l’aspect subjectif du confort thermique apparaissant comme
un jugement affectif, son évaluation nécessite l’utilisation de trois échelles essentielles : l’une
relative à la sensation, l’autre à l’agrément, et la troisième à la préférence. La norme
internationale ISO 10551 précise les méthodes d’évaluation de l’influence des ambiances
thermiques à l’aide d’échelles de jugements subjectifs (Tableau 1.2).
39
Les approches du confort thermique
Tableau 1.2 - Echelles de jugements subjectifs sur les conditions thermiques [AFNOR, 2001].
40
Les approches du confort thermique
Cet indice est pris égal à la température mesurée à l’intérieur d’un globe noir dont le
diamètre est déterminé de façon que les échanges de chaleur par convection et rayonnement
soient dans les mêmes proportions que pour le corps humain. Pour une convection naturelle
avec une vitesse d’air faible (entre 0.1 et 0.15 m/s), un globe de 40 mm de diamètre est
suffisant. Il a en plus un temps de réponse plus rapide par rapport au globe de 150 mm
traditionnellement utilisé [Parsons, 2003]. Une balle de tennis est parfois utilisée (38 mm de
diamètre), elle représente ainsi un modèle physique simple du corps humain [Nicol, 2001].
41
Les approches du confort thermique
42
Les approches du confort thermique
Le PMV peut être calculé à partir des six paramètres de base du confort thermique
(les quatre grandeurs physiques de l’ambiance thermique, avec l’activité et la vêture des
sujets). Comme le PMV a été déterminé dans des conditions stationnaires (chambres
climatiques), son application reste limitée aux ambiances stationnaires et homogènes où les
conditions ne varient pas, ou peu, dans le temps. Si une ou plusieurs variables fluctuent
faiblement, le PMV peut être utilisé à condition de considérer leurs moyennes pondérées en
fonction du temps pendant la période de 1 h précédente. [AFNOR, 1995]
1,33
I cls [clo] = − 0, 095 Eq. 1.21
( M [ Met ] − W[ Met ] + 0, 74)
Le SET est un indice de confort thermique intégrant l’effet des six paramètres de
base, et applicable dans des conditions transitoires chaudes, modérées ou froides. Les
sensations thermiques peuvent être déduites des différentes valeurs de SET à partir du
Tableau 1.3 [Parsons, 2003].
De plus, Gagge propose de remplacer la température opérative par la température
effective dans le calcul du PMV. Le PMV ainsi calculé est noté PMV*, ceci permet de mieux
prendre en compte les effets de l’humidité en zone chaude [Gagge, 1986].
43
Les approches du confort thermique
44
Les approches du confort thermique
débit sanguin est constant au centre et dans la graisse. Les pertes respiratoires sont prises en
compte dans la couche centrale de la tête et du tronc. Le bilan thermique détaillé (débit de
chaleur et températures) est calculé pour chaque compartiment du modèle. Il prend en compte
l'environnement thermique (qui peut être transitoire et spatialement hétérogène) et les
réactions thermophysiologiques de l'individu. Le système de régulation est composé de trois
éléments : les récepteurs, l’intégrateur et le répartiteur, et permet une représentation simple de
du système de thermorégulation humain sous forme des températures de consigne. Selon le
signal d’écart détecté par l’intégrateur, une commande est envoyée et répartie entre les
différents organes effecteurs en fonction des coefficients de contrôle.
2 3 Convection S
Peau j=4 sanguine y
Conduction s
t
Convection
Graisse j=3 è
4 sanguine
m
Conduction e
5
Convection
Muscle j=2 sanguine r
Sang é
Conduction nœud 25 g
Convection u
6 Centre j=1 sanguine l
é
Segment (i)
6 Segments 4 Couches
Tête Centre S r
y é
Tronc Muscles Récepteurs g
s
t u
Bras Graisse è l
Mains Peau Intégrateurs m a
e t
Jambes i
d o
Pieds le sang Répartiteur
e n
1999]. MARCL détermine les variables physiologiques à partir des données sur
l’environnement et l’individu. Il a été couplé à un autre logiciel appelé TRIM qui a pour but
de passer des variables physiologiques à la détermination des sensations thermiques
exprimées sur une échelle centrée en 7 points. Il fournit la sensation globale. Les sensations
locales sur les 6 segments corporels sont calculées en fonction des températures ou des
mouillures cutanées locales. TRIM donne également des informations sur les hétérogénéités
d’ambiance, telles qu’elles sont définies dans les normes, et un jugement global sur
l’ambiance [Thellier, 1989].
Duan a fait une autre étude en utilisant un modèle développé par UC Berkley
[Huizenga, 2003]. Il a intégré au système de thermorégulation un contrôleur flou qui permet
de représenter le système de régulation thermique humain. Cette étude a laissé entrevoir un
potentiel important de l’utilisation de la logique floue pour modéliser des systèmes dont la
dynamique n’est pas identifiée, mais elle demande plus de travaux sur l’utilisation de la
logique floue dans ce domaine [Duan, 1999].
46
Les approches du confort thermique
47
Les approches du confort thermique
(PMV) surtout dans les bâtiments non climatisés (avec la ventilation naturelle) en période
estivale, avec une tendance de surestimation de la sensation de chaleur [Humphreys, 1998, De
Dear, 2002]. Ceci a incité les chercheurs à multiplier les expérimentations in situ sur le
confort thermique en ouvrant la voie à une nouvelle approche qui consiste à déterminer les
conditions de confort thermique à partir des résultats des enquêtes et des études in situ. Cette
approche, connue sous le nom de l’approche adaptative, est détaillée dans le paragraphe
suivant.
Pour pallier cette déficience dans son modèle, Fanger a proposé une extension de
celui-ci en multipliant le PMV par un facteur de minoration relatif aux attentes des occupants
(aspect psychologique) [Fanger, 2002].
48
Les approches du confort thermique
menées. Pour cela il est nécessaire de multiplier les enquêtes sous différentes circonstances
(climat, saison, type de bâtiment). Si certaines enquêtes sur le confort thermique ont été
menées dès le début du siècle dernier, leur vrai intérêt n’est apparu que dans les années
soixante-dix avec le travail de Humphreys et Auliciems qui ont permis de mettre en évidence
la dépendance contextuelle du confort thermique [Parsons, 2003]. Depuis, des nombreuses
études ont été menées dans les différentes régions et climats, et ont permis d’adopter une
nouvelle approche sur le confort thermique, l’approche adaptative [De Dear, 2003].
49
Les approches du confort thermique
et homogènes, à prédire le confort thermique dans les situations réelles, influencées par la
dynamique des interactions multidisciplinaires entre le sujet et son environnement.
50
Les approches du confort thermique
Climat
extérieur
Expérience Climat
mémoire intérieur
Vêture
Activité
Bilan
thermique
Expectative
accoutumance
Régulation Acclimatation
physiologique
Sensation
thermique
Confort Ajustements
Inconfort comportementaux
Approche statique
Approche adaptative
51
Les approches du confort thermique
Mais cette interaction comportementale dépend d’un certain nombre de facteurs contextuels
(architecture, climat, culture, société) qui peuvent la contraindre selon les circonstances. Des
fenêtres inopérables ou des codes vestimentaires présentent des restrictions pour le
mécanisme comportemental d’adaptation en été, alors qu’ils posent moins de problème en
hiver. Au lieu de déterminer les contraintes et les restrictions sur les différentes actions
adaptatives, Baker propose d’utiliser la notion d’opportunité adaptative offerte à une personne
dans un local ou un contexte donné [Yannas, 1995].
52
Les approches du confort thermique
maintenue à 18.3 °C dans les différents locaux. Les résultats ont montré que les secrétaires
qui ont été informées sur le fonctionnement du radiateur avaient une sensation plus chaude
que celles qui n’étaient pas informées. Dans une autre expérience réalisée avec des sujets qui
étaient informés qu’il faisait dans le local une température de 23.3 °C alors que la température
réelle était de 22.2 °C, 21.1 °C ou 20 °C, il a trouvé que dans les différents cas le local était
perçu aussi confortable que s’il faisait vraiment une température de 23.3 °C. Ces expériences
confirment l’importance du rôle psychologique (expectative et attente) dans la perception
thermique d’un local
Si les études in situ ont permis de mettre en évidence l’adaptation psychologique,
peu de travaux ont cherché à déterminer ses effets sur le confort thermique. De Dear propose
de comparer les réponses des votes de confort dans les différents contextes (type de bâtiment,
climat ou saison). Il cite une étude réalisée par Rowe [De Dear, 2003] dans trois types de
bâtiment : bâtiments climatisés, bâtiments à ventilation naturelle, et bâtiments à ventilation
naturelle munis d’équipements supplémentaires pour contrôler l’ambiance thermique. Ces
derniers ont été ceux qui ont enregistrés le plus haut niveau de satisfaction. Cette étude
suggère que les personnes peuvent avoir une grande tolérance quant à la variabilité des
ambiances thermiques s’ils peuvent contrôler les conditions d’ambiances, comme c’est le cas
des bâtiments à ventilation naturelle. Par contre, dans les bâtiments climatisés, les personnes
ont une expectative élevée quant à la qualité de l’ambiance thermique, le moindre changement
sera mal perçu par eux et peut même être considéré comme un risque s’ils n’ont aucun moyen
de contrôle. Les résultats de l’étude de Busch confirment aussi cette hypothèse [Busch, 1990].
53
Les approches du confort thermique
culture joue aussi un rôle important en affectant le style vestimentaire ou architectural. Elle
est souvent liée au climat. Le climat et la culture peuvent présenter ainsi, d’une façon directe
ou indirecte, des contraintes sur le mécanisme adaptatif. L’aspect économique présente aussi
une contrainte à travers les coûts importants relatifs à l’installation et au fonctionnement des
équipements de contrôle d’ambiance. Des contraintes relatives à la conception architecturale
et technique peuvent apparaître (positionnement et taille des fenêtres, la présence des stores
fixes ou amovibles, contrôle de la climatisation central ou local, bureaux paysagés qui
limitent le degré de contrôle des personnes, etc. ). Les conditions sociales et professionnelles
imposent aussi des contraintes selon le type de travail (code vestimentaire, travailler dans un
endroit fixe). Enfin l’interaction sensorielle joue aussi un rôle considérable à travers le conflit
entre les différents aspects sensoriels (une fenêtre donnant sur une rue bruyante pénalise son
ouverture).
Afin d’identifier et de quantifier les effets des mécanismes adaptatifs mis en œuvre
par les individus dans leurs lieux de vie, le projet européen PASCOOL a utilisé la notion
d’opportunité adaptative pour représenter le degré de liberté de l’occupant à mettre en œuvre
l’adaptation qui lui permet d’améliorer son confort [Yannas, 1995]. L’opportunité adaptative
est due en partie à certaines caractéristiques du bâtiment (présence de store amovible,
possibilité de manoeuvrer les fenêtres). Elle dépend aussi des contraintes sociales (possibilité
de s’habiller à son gré). L’opportunité adaptative permet aux occupants de s’adapter à leurs
environnements en ajustant les conditions de l’ambiance selon leurs convenances et en
s’adaptant eux-mêmes aux conditions dans leurs environnements [Humphreys, 1998]. Ainsi
une opportunité adaptative élevée permet à l’occupant de tolérer le changement et la variation
de l’ambiance en proposant, dans le local, les moyens d’agir et d’exercer les actions
nécessaires, même si ces actions ne sont pas mises en oeuvre par l’occupant. Pour cela, il est
important de distinguer les opportunités disponibles dans le local et celles perçues par
l’occupant.
Pour quantifier les effets des mécanismes adaptatifs, le projet PASCOOL a défini
ainsi des incréments sur les limites du confort précisées par les normes, en fonction de
l’opportunité adaptative, en utilisant les résultats des études in situ réalisées à Athènes et à
Lyon [Yannas, 1995]. Dans les 864 observations réalisées, 273 ajustements comportementaux
ont été effectués, permettant d’exprimer une satisfaction même à une température de 30.5 °C
(Athènes) contre 27°C prévu par le modèle de Fanger. Le tableau 1.4 montre les différentes
valeurs de l’incrément sur la température de confort évaluées par le projet PASCOOL en
fonction des opportunités relatives au bâtiment et à l’occupant.
54
Les approches du confort thermique
35
Température de confort [°C]
30
25
20
15
10 15 20 25 30 35 40
Température intérieure moyenne [°C]
Figure 1.7 – La corrélation entre la température de confort et la température intérieure moyenne. [Nicol,
2002]
55
Les approches du confort thermique
30
Température de neutralité [°C]
28
A
26
24
22
B 20
18
16
14
12
-24 -22 -20 -18 -16 -14 -12 -10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34
Moyenne mensuelle de la température extérieure [°C]
Figure 1.8 – La corrélation entre la température de confort et la température moyenne extérieure selon deux
types de bâtiments : climatisés et non climatisés.
56
Les approches du confort thermique
n
Trm = (1 – α)×{(n-1)Tod + α ×(n-2)Tod + α² ×(n-3)Tod + …}
n
Trm = (1 – α)×(n-1)Tod + α ×(n-1)Trm Eq. 1.26
Avec
n
Trm = la moyenne mobile exponentielle de la température au jour (n), °C
(n-1)
Tod = la moyenne de la température extérieure au jour (n-1), °C
α= une constante de temps, 0 ≤ α ≤ 1
La moyenne pondérée est calculée sur une période de n jours à partir des valeurs de
la température moyenne extérieure sur les n intervalles antérieurs. La constante de temps α
permet de pondérer l’effet des températures passées. Plus α est grand, plus l’effet est
important. Plusieurs études ont été réalisées pour déterminer la valeur de α. La meilleure
corrélation entre la moyenne mobile exponentielle et la température de confort est obtenue
pour une valeur de α = 0.80 [Nicol, 1994].
57
Les approches du confort thermique
26
25
24
23
22
Modèle adaptatif (RP-884)
21
Modèle statique (PMV)
20
-5 0 5 10 15 20 25 30 35
Moyenne mensuelle de la température extérieure [°C]
Figure 1.9 – Modèle adaptatif proposé par le projet RP-884 pour les bâtiments climatisés. [de Dear, 2003]
59
Les approches du confort thermique
25
24
23
22
Modèle adaptatif (RP-884)
21
Modèle statique (PMV)
20
-5 0 5 10 15 20 25 30 35
Moyenne mensuelle de la température extérieure [°C]
Figure 1.10 – Modèle adaptatif proposé par le projet RP-884 pour les bâtiments à ventilation naturelle. [de
Dear, 2003]
60
Les approches du confort thermique
dont les fenêtres peuvent être opérées directement par les occupants engagés par une activité
légère et n’ayant aucune restriction pour ajuster leurs vêtements. Cette méthode doit
également être utilisée pour une température extérieure comprise entre 10 °C et 33 °C.
61
Les approches du confort thermique
Tableau 1.6 –Les exigences de confort thermique pour les types de lieux indiqués. [AFN(03]
Pour les ambiances thermiques froides, la norme ISO 11079 présente une méthode
analytique pour déterminer l’isolement requis vestimentaire. Le contact avec les surfaces
solides est traité dans les parties 1, 2 et 3 de la norme ISO 13732 (surfaces à température
chaude, modérée et froide respectivement). Les normes de support permettent de déterminer
le métabolisme (ISO 8996) ou l’isolement vestimentaire (ISO 9920). D’autres précisent les
caractéristiques des instruments et les méthodes de mesures des grandeurs physiques de
l’ambiance thermique (ISO 7726), ou les principes et l’application des normes internationales
pertinentes (ISO 11399) ainsi que les symboles et le vocabulaire (ISO 13731). Certaines
normes ont été homologuées en normes françaises et/ou européennes.
En France, la réglementation thermique RT2000 a consacré pour la première fois
une partie sur le confort thermique d’été, le confort thermique d’hiver étant assuré par le
chauffage (les températures de consigne sont définies pour les différents types d’usage des
bâtiments). La RT2000 vise à limiter les surchauffes en été dans les bâtiments non climatisés
et à réduire les consommations de climatisation dans ceux climatisés. L'objectif réglementaire
se décline en deux exigences : d’une part, respecter des exigences minimales qui concernent
l'ouverture libre des baies (30 % pour les locaux courants et 10 % pour les locaux de grande
hauteur) et la protection solaire des locaux de sommeil (devant respecter les valeurs de
référence), et d’autre part obtenir pour le bâtiment (ou chacune de ses zones) une température
intérieure conventionnelle Tic inférieure ou égale à celle obtenue dans le bâtiment sur lequel
sont déterminées les valeurs de référence Ticref. Cette exigence peut être vérifiée par le calcul
ou par le respect direct des références. Le calcul de Tic et Ticref se fait suivant les règles th-E
62
Les approches du confort thermique
de la réglementation RT2000. La RT2000 est remplacée par la RT2005 qui incite à limiter le
recours à la climatisation, en lien avec le renforcement des exigences sur le confort d’été ainsi
que le calcul des éventuelles consommations de génération de froid.
Norme Titre
NF EN ISO 7730 Ergonomie des ambiances thermiques -- Détermination analytique et interprétation du confort
thermique par le calcul des indices PMV et PPD et par des critères de confort thermique local
Ambiance modérée
(2005)
NF EN ISO 10551 Ergonomie des ambiances thermiques – Evaluation de l’influence des ambiances thermiques à
l’aide d’échelles de jugements subjectifs (Juin 2001)
ISO 13732-2 Ergonomie des ambiances thermiques - Méthodes d'évaluation de la réponse humaine au
contact avec des surfaces -- Partie 2: Contact humain avec des surfaces à température modérée
(2001)
ISO 7243 (NF Ambiances chaudes – Estimation de la contrainte thermique de l’homme au travail, basée sur
Ambiance chaude
ISO 13732-3 Ergonomie des ambiances thermiques - Méthodes d'évaluation de la réponse humaine au
contact avec des surfaces -- Partie 3: Surfaces froides (2005)
NF EN ISO 11399 Ergonomie des ambiances thermiques – Principes et application des Normes internationales
pertinentes (Mars 2001)
NF EN ISO 7726 Ergonomie des ambiances thermiques – Appareils de mesure des grandeurs physiques (Janvier
2002)
Normes de support
NF EN ISO 9886 Evaluation de l’astreinte thermique par mesures physiologiques (Juin 2001)
ISO 8996 (NF Ergonomie – Détermination de la production de la chaleur métabolique (Février 1994)
EN 28996)
NF ISO 9920 Ergonomie des ambiances thermiques – Détermination de l’isolement thermique et de la
résistance à l’évaporation d’une tenue vestimentaire (Juin 1995)
NF EN ISO 12894 Ergonomie des ambiances thermiques – Surveillance médicale des personnes exposées à la
chaleur ou au froid extrêmes (Septembre 2001)
NF EN ISO 13731 Ergonomie des ambiances thermiques – Vocabulaire et symboles (Mais 2002)
Tableau 1.7 – Liste des normes ISO qui traitent les ambiances thermiques.
63
Les approches du confort thermique
1.8 Conclusion
Cet état de l’art sur le confort thermique montre le conflit actuel entre deux
approches : l’approche analytique et l’approche adaptative.
L’approche analytique traite le confort thermique à travers le calcul du bilan
thermique du corps humain. Le calcul du bilan permet de prédire le niveau de confort à
travers des indices déterminés par les expérimentations en chambres climatiques. Ces indices,
pourtant supposés universels, montrent une incapacité de prédire les conditions de confort
rencontrées dans les études in situ. Ils sont adéquats pour le cas des bâtiments climatisés, mais
manque de fiabilité dans les bâtiments à ventilation naturelle avec une tendance à surestimer
le niveau d’inconfort. La généralisation de l’utilisation de ces indices implique un recours
systématique à la climatisation des ambiances et induit des dépenses énergétiques
exorbitantes.
La deuxième approche considère le confort thermique à travers les réactions
comportementales qui caractérisent la capacité adaptative de l’occupant dans son
environnement. Cette approche, dite adaptative, utilise les résultats des études expérimentales
in situ pour définir les conditions de confort en fonction des données météorologiques
extérieures. Elle traite chaque type de bâtiment séparément, et définit la zone de confort en
fonction du contexte climatique. Cette approche suscite actuellement beaucoup d’intérêts, une
réflexion est menée afin de l’inclure dans les normes actuelles qui ne sont, pour l’instant, que
basées sur les méthodes de l’approche analytique. Cependant quelques réserves sont émises
quant à la possibilité de l’extrapoler à toutes sortes de conditions, puisque les méthodes
utilisées reposent sur des analyses statistiques des mesures réalisées dans un nombre fini de
bâtiments.
Malgré le conflit apparent entre les deux approches, elles ne sont pas contradictoires
dans le principe. Elles sont complémentaires. L’approche analytique se focalise sur l’aspect
physique et physiologique du confort thermique. L’approche adaptative traite le confort
thermique à travers les réactions comportementales et adaptatives de l’occupant dans son lieu
de vie habituel. Mais le confort thermique ressenti par l’occupant est lié aux deux aspects. La
différence se situe dans la démarche suivie par chaque approche pour définir les conditions de
confort. Notre ambition à travers ce travail est de caractériser le confort thermique en
associant les deux approches, permettant d’avoir une vision globale et non réductrice du
confort thermique dans les bâtiments.
64
2 Investigation sur les ambiances
thermiques dans les bâtiments in situ
Introduction
67
Expérimentation
68
Expérimentation
thermique sur une séquence de temps, il permet d’explorer les conditions thermiques typiques
dans les différents types de bâtiment et les comparer aux perceptions et aux attentes des
occupants afin d’en dégager les conditions de confort thermique pour les différents cas. Pour
cela, il faut construire une base de données tout en tenant compte du contexte climatique,
architectural et social.
Les enquêtes transversales sont préférables pour explorer la qualité des ambiances
thermiques dans les bâtiments, mais elles contribuent peu à la compréhension des processus
d’adaptation qui nécessitent de suivre l’évolution de l’état thermique de l’ambiance et des
sujets sur une période de quelques jours, ou quelques mois selon le processus observé. Les
enquêtes longitudinales s’intéressent à un nombre limité d’individus suivis sur une période
prolongée. Une large base de données s’offre ainsi pour une étude sur l’aspect dynamique du
confort thermique (à travers une analyse de séries chronologiques) ainsi que sur les
différences interindividuelles. Mais la limite pour ce genre d’enquête consiste à trouver des
personnes disponibles pour y participer vue l’importance du temps qu’ils doivent y consacrer
(le sujet doit remplir un questionnaire plusieurs fois par jour), surtout si l’enquête est
prolongée hors l’horaire du travail. De plus, le nombre faible des participants peut biaiser les
résultats ; les participants doivent constituer un échantillon représentatif de la population.
69
Expérimentation
V1 T
V2 R
V3
V4
S
Photos tinytag
C Photo Raytek
L
V1 : unité vivo de mesure de la vitesse de l’air (valeur moyenne et écart-type), V2 : unité vivo de mesure de la
température opérative, V3 : unité vivo de mesure de l’humidité relative, V4 : unité vivo batterie, L :
chromamètre Minolta CL-200, C : analyseur de CO2 Anagas CD98, S : Sonomètre Solo, R : thermomètre
infrarouge Raynger MX2 et T : enregistreur miniature Tinytag.
70
Expérimentation
Tableau 2.1 - Récapitulatif des instruments de mesures utilisés pendant les enquêtes.
71
Expérimentation
rempli une seule fois par les participants. Ce questionnaire vise à obtenir des données plus
générales concernant l’emploi des participants et l’atmosphère relationnel au travail, la qualité
globale de l’environnement intérieur, et l’utilisation des moyens de contrôle de l’ambiance
thermique.
Pour développer ces deux questionnaires, nous nous sommes inspirés de différents
questionnaires présents dans la littérature et destinés également à une étude de
l’environnement thermique d’un bâtiment tout en prenant en compte les spécifications de la
norme ISO 10551 relative à l’évaluation de l’influence des ambiances thermiques à l’aide
d’échelles de jugements subjectifs [AFNOR, 2001, Barbat, 2000, Bruant, 1997, Nicol, 2001,
Schiller, 1988]. Nous décrivons ci-après les deux questionnaires.
Le questionnaire thermique
Ce questionnaire est rempli par les participants à chaque visite et parallèlement aux
mesures physiques. Il requiert entre cinq et huit minutes pour le remplir. Un exemplaire est
présenté en annexe B2. Ce questionnaire comporte cinq parties.
1 - Evaluation de l’ambiance thermique. Cette partie est composée de six questions
et vise à évaluer l’ambiance thermique à l’aide des échelles de jugement perceptif, évaluatif et
préférentiel préconisés par la norme ISO 10551 [AFNOR, 2001].
2 - Estimation de l’activité. Cette partie vise à déterminer l’activité du sujet pendant
l’heure précédente aux mesures à partir d’une liste de huit activités types rencontrées dans les
bureaux. Les activités types ont été déterminées à partir de la norme ISO 8996 [AFNOR,
1994] qui propose la valeur du métabolisme pour chacune des activités
3 - Estimation de la vêture. Dans cette partie, le sujet doit choisir à partir d’une liste
exhaustive les pièces vestimentaires qu’il porte au moment des mesures. La liste des pièces
vestimentaires a été déterminée en se basant sur la norme ISO 9920 [AFNOR, 1995] qui
propose pour chacune des pièces la valeur de l’isolement vestimentaire.
4 - Evaluation de l’ambiance globale. Cette partie permet d’évaluer la qualité de
l’air ainsi que le confort visuel et acoustique perçus par le sujet à l’aide d’une échelle
sémantique différentielle.
5 - Utilisation des contrôles individuels. Dans cette partie le sujet doit indiquer s’il a
utilisé ou non, pendant l’heure précédente aux mesures, un des moyens de contrôle
disponibles dans le local.
Le questionnaire général
Ce questionnaire est rempli une seule fois par les participants indépendamment des
mesures physiques. Il requiert entre quinze et vingt minutes pour le remplir, un exemplaire est
présenté en annexe B3. Ce questionnaire est identique au questionnaire long utilisé pour le
projet européen SCATs. Un exemplaire est présenté en annexe B3. Ce questionnaire comporte
six parties.
72
Expérimentation
73
Expérimentation
>50
6
Homme
Femme
16
40-50
8
14
30-40
7
21
<30
9
0 10 20 30 40
Pourcentage
Figure 2.2 – Distribution des participants par tranche d’âge et par sexe.
Les plupart des bâtiments étudiés sont situés à Lyon et à Vaulx-en-Velin au sud est
de la France, sauf un situé à l’Isle d’Abeau à 40 km de Lyon. La ville de Lyon est classée
selon la RT2000 en catégorie H2 pour les zones climatiques d’hiver, et Ec pour les zones
climatiques d’été. Les données climatiques ont été récupérées à partir de la station
météorologique dont dispose le laboratoire situé à Vaulx-en-Velin, dans la banlieue lyonnaise.
Les bâtiments ont été enquêtés pendant l’été 2004 et l’hiver et le printemps 2005.
74
Expérimentation
ouverture des fenêtres, l’utilisation des stores et des ventilateurs locaux. Des huit bâtiments
étudiés, cinq sont à ventilation naturelle.
Les bâtiments climatisés (CL). Ces bâtiments présentent une structure en béton mais
avec une hauteur beaucoup plus importante et une façade en rideau ou semi-rideau (figure
2.3). Certains de ces bâtiments ne disposent pas de fenêtres ouvrables. Ils sont équipés par un
store ou un voilage. Le traitement de l’ambiance thermique est assuré par un système de
climatisation ou de rafraîchissement, été comme hiver. Trois bâtiments sont de ce type, dont
deux sont des IGH. Un des trois bâtiments présente une particularité au niveau du contrôle
individualisé. Les bureaux sont équipés d’une commande qui permet de régler les niveaux de
température ainsi que l’éclairage et la position des protections solaires.
Le tableau 2.2 présente les huit bâtiments enquêtés.
75
Expérimentation
76
Expérimentation
77
Expérimentation
3
Sur la boîte à moustache, la moyennes est sous forme d’un + rouge et le minimum et le maximum en ♦ bleu.
Les limites inférieure et supérieure de la boîte sont le premier et le troisième quartile (valeurs telle que 25% et
75% des données lui sont inférieurs respectivement). La boîte est coupée par une ligne noire qui représente la
valeur médiane (50% des données lui sont inférieurs). Les extrémités ou les « moustaches » sont les valeurs au-
delà desquelles on peut considérer que les valeurs sont anormales.
78
Expérimentation
locaux au moment de la mesure. Quant à l’isolement vestimentaire, il était limité entre dans
un intervalle peu large (de 0.25 clo et 0.5 clo) avec une moyenne de l’ordre 0.35 clo.
Pour les mesures d’hiver, les bâtiments NV ont présenté un comportement
thermique plus stable avec des températures opératives homogènes entre les différents locaux.
La moyenne globale est de l’ordre de 24°C sauf dans le bâtiment L où elle est de 1°C en plus
à cause de l’importance des charges internes. Par contre, l’humidité relative était inférieure à
30% dans les différents bâtiments avec une moyenne de l’ordre de 25%. Les variations de
l’isolement vestimentaire sont plus importantes par rapport à l’été avec une moyenne de
l’ordre de 0.7 clo. La vitesse de l’air reste stable autour de 0.05 m/s.
Pour les bâtiments climatisés, les mesures physiques réalisées en été sont
homogènes et plus stables par rapport aux bâtiments NV. Les températures mesurées sont plus
concentrées autour de leurs moyennes sauf pour le bâtiment A où les occupants disposent
d’un contrôle sur leur environnement thermique grâce à une télécommande. En effet, les
températures dans ce bâtiment ont atteints parfois 28°C pendant la période de l’occupation.
Cela veut dire que les occupants laissent et acceptent l’élévation de la température quand ils
ont le contrôle sur elle, conformément au principe de l’adaptation psychologique qui stipule
que la réaction de l’être humain à un stimulus change s’il peut le contrôler [Brager, 2004].
L’isolement vestimentaire est plus variable avec une moyenne de 0.5 clo, et la qualité de l’air
est nettement meilleures que celles des bâtiments NV.
35 B C E2 P 35 E1 L
30 30
25 25
20 20
15 15
10 10
5 5
0 A T E1 L 0 C E2 P
Figure 2.5 – Description par bâtiment de la Figure 2.6 – Description par bâtiment de la
température opérative pour les mesures d’été. température opérative pour les mesures d’hiver.
79
Expérimentation
0,8 0,8
0,7 0,7
0,6 0,6
0,5 0,5
Fréquence
Fréquence
0,4 0,4
0,3 0,3
0,2 0,2
0,1 0,1
0,0 0,0
-3 -2 -1 0 1 2 3 -3 -2 -1 0 1 2 3
Vote de sensation thermique Vote de préférence thermique
Figure 2.7 - La distribution des votes de sensation (à gauche) et de préférence thermique (à droite).
80
Expérimentation
0% 20% 40% 60% 80% 100% 0% 20% 40% 60% 80% 100%
0% 20% 40% 60% 80% 100% 0% 20% 40% 60% 80% 100%
Beaucoup plus froid Plus froid Un peu plus froid Sans changement Un peu plus chaud .
Figure 2.9 – Distribution du vote de préférence par rapport au vote de sensation dans les bâtiments NV.
0% 20% 40% 60% 80% 100% 0% 20% 40% 60% 80% 100%
Beaucoup
plus chaud 3,0 3,0
Froid (-2)
chaud (3)
Froid (-2)
chaud (3)
Neutre (0)
Chaud (1)
Chaud (2)
Neutre (0)
Chaud (1)
Chaud (2)
Lég. Froid
Lég. Froid
Très
Très
Lég.
Lég.
(-3)
(-3)
(-1)
(-1)
Figure 2.11 – Les moyennes du vote de Préférence par rapport au vote de sensation dans les bâtiments NV.
81
Expérimentation
En ce qui concerne les votes de préférence, les mêmes constats restent valables. A
la neutralité thermique, la majorité ne préfère aucun changement. Nous constatons aussi une
préférence plus importante pour les sensations chaudes en hiver que pour les sensations
froides en été. Pour les sensations chaudes, les sujets préfèrent avoir plus de froid en été qu’en
hiver. Il préfère également avoir plus de mouvement d’air. Les votes de préférence sont
d’ailleurs limités entre -2 et +1 en été (-1 et +1 en hiver) même pour les sensations thermiques
extrêmes (±2 et ±3). Les sujets n’utilisent pas les deux échelles de sensation et de préférence
d’une façon symétrique pendant les deux saisons (figure 2.11). Nous revenons dans le
paragraphe §2.4.1 sur ce point lors de l’analyse de l’utilisation des échelles de vote du confort
thermique.
Pour les bâtiments climatisés, la sensation thermique est globalement neutre et
acceptable par près de 90% des participants qui ne souhaitent aucun changement dans le
climat intérieur.
4
Dans la nouvelle révision de la norme, elle prévoit trois catégories de confort A, B et C qui correspondent à
6%, 10% et 15% d’acceptabilité respectivement
82
Expérimentation
Tableau 2.3 – Tableau comparatif des résultats des mesures avec les recommandations la norme ISO 7730
et des algorithmes adaptatifs ACA et ACS.
Pour les bâtiments climatisés, la norme ISO 7730 sous-estime aussi le niveau de
confort (66% en été contre 77% par les votes) mais reste plus exact que dans le cas des
bâtiments naturellement ventilés. Par contre, l’algorithme adaptatif ACA surestime le niveau
de confort dans les bâtiments climatisés (93% avec le ACA contre 77% par les votes). Cela
peut être expliqué par une tolérance restreinte des occupants dans ces bâtiments envers leurs
conditions climatiques, alors que les occupants des bâtiments NV sont plus tolérants comme
ils disposent du contrôle sur les conditions d’ambiance.
5
La norme ISO 7730 précise une valeur de 20°C pour Tmin en hiver et 23°C en été.
6
La norme ISO 7730 précise une valeur de 24°C pour Tmax en hiver et 26°C en été.
7
La norme ISO 7730 précise une valeur de 0.16 m/s pour Vmax en hiver et 0.25 m/s en été.
83
Expérimentation
résultats de vote nous a permis de constater certaines particularités sur l’utilisation de ces trois
échelles. En outre, la comparaison par rapport aux recommandations de la norme ISO 7730 a
montré que la zone de confort perçu s’étend au-delà des instructions de la norme (une
sensation thermique entre -0.5 et 0.5). Pour cela, nous analysons les résultats de ces trois
échelles ainsi que les corrélations avec l’ambiance thermique et entre elles.
1,00
Très inacceptable
0,80
Inacceptable
Fraction des votes
0,60
0,40
Légèrement
inacceptable
0,20
Acceptable
0,00
21 23 25 27 29 31
Température opérative
AT = 4 AT <= 3 AT <= 2
AT = 1 |ST| <= 0,5 |ST| <= 1
Figure 2.12 – L’analyse des probits du vote d’acceptabilité thermique en fonction de la température opérative.
84
Expérimentation
3,5 3,5
Acceptabilité Thermique
Acceptabilité Thermique
3 3
2,5 2,5
2 2
1,5 1,5
1 1
-3 -2 -1 0 1 2 3 -3 -2 -1 0 1 2 3
Sensation Thermique Sensation Thermique
3 3
2 2
Préférence Thermique
Préférence Thermique
1 1
0 0
-1 -1
-2 -2
-3 -3
-3 -2 -1 0 1 2 3 -3 -2 -1 0 1 2 3
Sensation Thermique Sensation Thermique
Acceptabilité thermique
AT = 3.779-0.194×ST-0.208×ST² (r² = 0.92) AT = 3.971+0.064×ST-0.206×ST² (r² = 0.92)
Préférence thermique
PT = -0.190-0.553×ST (r² = 0.93) PT = 0.113-0.505×ST (r² = 0.97)
Figure 2.13 – Relations entre les échelles du confort thermique dans les bâtiments NV en été (à gauche) et
en hiver (à droite).
Dans une deuxième étape nous avons étudié les relations entre les échelles de vote.
Pour cela, nous avons cherché les corrélations entre les échelles de vote d’acceptabilité et de
préférence avec celle de sensation dans les bâtiments NV selon la saison (été et hiver). La
figure 2.13 présente les résultats des régressions entre les échelles. Les régressions ont été
déterminées à partir des tableaux de contingence et ont été pondérées par le nombre des
observations à chaque classe de sensation thermique (voir annexe C4). Nous constatons
d’abord une forte corrélation entre les deux échelles d’acceptabilité et de préférence avec celle
de sensation sur les deux saisons (r² supérieur à 0.9 dans tous les cas). La régression des votes
d’acceptabilité sur ceux de sensation est une courbe polynomiale de second ordre qui présente
un pic correspondant au maximum d’acceptabilité. La position du pic ne correspond à la
neutralité thermique (ST=0) et elle est différente selon la saison (à gauche de l’axe de
neutralité en été et à droite en hiver). En été, elle est décalée vers les sensations légèrement
froides, et en hiver vers les sensations légèrement chaudes. En conséquence, la courbe
d’acceptabilité n’est pas symétrique par rapport à la sensation de neutralité. En été, les
sensations froides sont mieux acceptées, et en hiver c’est l’inverse. Nous constatons la même
chose avec la préférence mais avec une régression linéaire. La droite est décalée vers la
préférence des sensations froides en été, et chaudes en hiver. De plus, la droite présente une
pente inférieure à l’unité (de l’ordre de 0.5). Cela veut dire que les participants ne votent pas
85
Expérimentation
de la même façon sur les échelles de préférence et de sensation (si une personne vote +2
‘chaud’ sur l’échelle de sensation thermique, le vote ne sera pas forcément -2 ‘préfère avoir
plus froid’ sur l’échelle de préférence). Le vote de sensation représente l’état thermique du
sujet, mais le vote de préférence représente en pratique ses aspirations dans son
environnement qui ne correspondent pas forcément à un retour à la neutralité si la sensation
est chaude ou froide. En effet, ces décalages dans les votes d’acceptabilité et de préférence
peuvent être expliqués par les attentes et les aspirations du sujet (adaptation psychologique)
dans son local à travers les questionnaires réalisés dans le cadre d’une étude in situ. Cela
explique la différence par rapport aux études en chambre climatique qui réduit la complexité
du confort thermique en ignorant les interactions entre le sujet et son environnement.
86
Expérimentation
2,0 2,0
1,0 1,0
ST moyenne
ST moyenne
0,0 0,0
-1,0 -1,0
-2,0 -2,0
-3,0 -3,0
15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35
to (°C) to (°C)
Figure 2.14 – Principaux résultats des régressions linéaires du vote de sensation thermique sur la
température opérative mesurée.
87
Expérimentation
27 27
T neut = 0,28×To + 16,13 (R²=0,629) Tneut = 0,08×Text + 22,25 (R²=0,50)
26 26
L été L été
25 25
T neutralité (°C)
T neutralité (°C)
E1 été
E1 été
24 C été
24 C été
E2 été E2 été
E1 hiver CL été E2 hiver
23 23 E1 hiver CL été
E2 hiver L hiver L hiver
22 C hiver 22 C hiver
21 21
20 20
22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 0 5 10 15 20 25
To (°C) Text (°C)
Température de neutralité (régression sur to) Température de neutralité (régression sur text)
E2 été E2 été
% acceptabilité
% acceptabilité
60% 60%
L été L été
40% 40%
20% 20%
% AT = 1 / (1 + exp(-(17,30-0,56*To))) (r² = 0,25) % AT = 1 / (1 + exp(-(6,35-0,24*Text))) (r² = 0,21)
0% 0%
22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 0 5 10 15 20 25
To (°C) Text (°C)
Pourcentage d’acceptabilité (régression sur to) Pourcentage d’acceptabilité (régression sur text)
Figure 2.15 – Relations des températures de neutralité (en haut) et des pourcentages d’acceptabilité (en bas)
avec les températures opératives intérieures (à gauche) et les températures extérieures (à droite).
88
Expérimentation
1,0 1,0
0,0 0,0
-1,0 -1,0
-2,0 -2,0
-3,0 -3,0
15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35
to (°C) to (°C)
89
Expérimentation
2
80%
Votes de sensation
% d'acceptabilité
60%
0
40%
-1
% mesuré (AT≥3)
-2 20%
% prévu (PPD≤20)
-3 0%
-3 -2 -1 0 1 2 3 23 24 25 26 27 28 29 30 31
PMV To (°C)
Sensation perçue (régression sur PMV) Pourcentage d’acceptabilité (régression sur to)
Figure 2.17 – Les régressions entre le confort perçu en fonction du PMV (à gauche) et de la température
opérative (à droite) dans les bâtiments NV en été et en hiver.
90
Expérimentation
Parmi les cinq indices étudiés, c’est le PMV* qui réalise les meilleures corrélations
avec le vote de sensation perçue à travers les équations 2.2 et 2.3. Il permet d’expliquer
presque toute la variabilité (r²=0.97 en été et en hiver) du vote de sensation dans les bâtiments
NV en été et en hiver. De plus, les pentes obtenues sont légèrement proches de l’unité et
présentent la meilleure sensibilité par rapport à la sensation perçue. Notons que les droites
présentent un léger décalage à l’origine (0.54 en été et 0.26 en hiver).
Par rapport au PMV, cet indice présente l’avantage de mieux prendre en compte
l’effet de l’humidité à travers la température effective et cela résulte par une meilleure
comparabilité avec les votes de sensation perçue in situ dans les bâtiments NV en été et en
hiver.
Nous présentons sur les deux graphiques en haut sur la figure 2.18 les températures
de confort moyennes en fonction de la température extérieure. Le graphique de gauche
présente la relation avec la moyenne mobile exponentielle trm80, et le graphique de droite
celle avec la moyenne quotidienne text,j. Sur les mêmes graphiques sont présentées aussi les
zones de confort thermique définies par l’algorithme adaptatif ACA (considéré avec 90%
d’acceptabilité), et celle de la norme américaine ACS (avec 90% et 80% d’acceptabilité).
Globalement, les deux graphiques montrent que la totalité des températures de confort s’insert
bien dans l’intervalle de confort (90% d’acceptabilité) avec le ACA et le ACS. Pour conforter
ce résultat, nous avons comparé en plus les températures de neutralité avec les zones de
confort adaptatives sur la même figure avec les deux graphiques en bas.
91
Expérimentation
30 30
28 28
Température de confort (°C)
35 35
30 30
25 25
20
20
15
15
E1 E2 L C
E1 E2 L C E1 E2 L C
Été Hiver Été
Figure 2.18 – Comparaison des températures de confort mesurées avec l’intervalle de confort des modèles
adaptatifs (ACA à gauche et ACS à droite).
En haut : températures de confort déduites des votes dans les bâtiments NV en été.
En bas : température de neutralité calculée à partir des régressions linéaires dans les quatre bâtiments NV en
été et en hiver pour le ACA et seulement en été pour le ACS.
Ces deux graphiques présentent les températures de neutralité dans chacun des
bâtiments NV en été et en hiver (calculées à partir des régressions linéaires du vote de
sensation thermique sur la température opérative comme décrit dans le §2.4.2). Nous trouvons
que les températures de neutralité tombent à l’intérieur de la zone de confort adaptatif à
l’exception du bâtiment E2. Pour ce bâtiment où les températures d’air ont été plus élevées
que les autres, on peut considérer que l’opportunité d’adaptation n’était pas optimale du fait
de l’inadaptabilité des protections solaires (cf. §2.1.3.2).
Enfin nous avons déterminé les régressions linéaires des températures de confort en
fonction de la température extérieure pour les comparer avec les équations de ACA et ACS.
Le graphique à gauche sur la figure 2.18 présente la régression en terme de la moyenne
quotidienne text,j, et celui de droite en terme de la moyenne mobile exponentielle trm80. Dans
les deux cas, nous obtenons un coefficient de corrélation de l’ordre de 0.60. En ce qui
concerne les paramètres des équations, ils sont proches de ceux de l’ACS dans le cas de la
moyenne quotidienne où la température extérieure est supérieure à 10°C. Dans le cas de la
92
Expérimentation
moyenne mobile exponentielle trm80, les paramètres sont plus proches dans le cas où nous
considérons toutes les valeurs de trm80.
A travers cette étude, l’utilisation des deux modèles adaptatifs ACS et ACA nous a
permis de conclure une bonne concordance avec les résultats des mesures dans les bâtiments
naturellement ventilés en été et en hiver.
30 30
28 28
26 26
24 24
22 22
20 20
18 18
16 16
Figure 2.19 – Les coefficients des régressions linéaires des températures de confort sur la température
extérieure.
93
Expérimentation
Dendrogramme
450
400
350
300
Dissimilarité
250
200
150
100
50
0
Absence éblouissement
Température
Humidité
Intimité
Travail apprécié
Eclairage
Propreté bureau
Contrôle individualisé
Lumière naturelle
Décoration bureau
Aération
Vue extérieure
Absence de buit
Figure 2.20 – Classification des facteurs influençant la qualité de l’ambiance selon leur degré d’importance.
La figure 2.20 présente le résultat du classement ainsi que les quatre classes
obtenues (chacune présentée par couleur différente). Ces quatre classes correspondent au
confort thermique, qualité de l’environnement lumineux et sonore, qualité relationnelle au
travail, et l’aménagement et l’organisation du bureau. De plus, nous pouvons constater le rôle
de certains facteurs comme le contrôle individualisé des conditions d’ambiance qui est jugé
aussi important que la température de l’air. En effet, le contrôle individuel constitue une
condition nécessaire pour le confort thermique selon l’approche adaptative. Plus le local offre
les possibilités à l’occupant de régler et d’ajuster les conditions de son environnement à ses
besoins, plus il accepte, même préfère, les variations de la température dans des intervalles
larges dépassant ceux établis par les normes [Brager, 2004].
Nous allons maintenant nous focaliser sur le rôle des contrôles individuels à travers
les actions des sujets pour ajuster l’ambiance thermique dans le local.
94
Expérimentation
résultats que nous avons obtenus dans les bâtiments NV confirme cette hypothèse et nous
incite à regarder de plus près le rôle du contrôle individuel.
Le contrôle individuel représente les actions adaptives qui caractérisent le
comportement de l’occupant dans son environnement. Ces actions sont de deux natures. Il y a
les actions qui visent à ajuster les conditions d’ambiance pour convenir avec les besoins ou
les attentes de l’occupant (en agissant sur la fenêtre, le store, le thermostat ou le ventilateur).
D’autres actions permettent à l’occupant de s’accommoder aux conditions environnantes (en
ajustant la vêture, la posture ou l’activité). Pour distinguer entre les deux, nous allons désigner
par contrôle individuel le premier type des actions, et par ajustement personnel le dernier.
Pour le cas des bâtiments naturellement ventilés dans notre étude, le contrôle
individuel concerne l’utilisation de la fenêtre, du store, de l’éclairage ou du ventilateur. Dans
le questionnaire thermique nous avons demandé aux sujets d’indiquer s’ils ont modifié l’état
d’un des éléments indiqués ci-avant pour ajuster l’ambiance thermique du local. Nous allons
exploiter les résultats pour analyser l’utilisation des contrôles individuels et leurs interactions
avec l’ambiance thermique. Comme les variables sont de nature binaire (ouvert/fermé ou
allumé/éteint), nous avons utilisé la régression logistique qui permet de modéliser des
variables binaires ou des sommes de variables binaires. La régression logistique est utilisée
pour étudier les interactions avec les paramètres thermiques de l’ambiance [Nicol, 2004]. Le
principe du modèle de la régression logistique est de relier la survenance ou la non
survenance d’un événement au niveau de variables explicatives. Par exemple, on cherche à
évaluer à partir de quel niveau de température intérieure ou extérieure la fenêtre sera ouverte
ou le ventilateur mis en marche. La régression logistique considère que la variable
dépendante, aussi appelée variable réponse, suit une loi de Bernoulli de paramètre p (p la
probabilité moyenne pour que l’événement se produise), lorsque l’expérience est répétée une
fois, ou une loi Binomiale(n, p) si l’expérience est répétée n fois. Le paramètre de probabilité
p est une fonction d’une combinaison linéaire des variables explicatives. Nous avons utilisé le
modèle logit dont l’expression analytique est la suivante.
Le tableau 2.5 présente les résultats des régressions logistiques des contrôles
individuels (fenêtre, store, éclairage et ventilateur) en fonction de la température opérative
intérieure et de la température extérieure dans les bâtiments naturellement ventilés. Les
résultats ont été obtenus avec l’outil Matlab.
95
Expérimentation
100% 100%
80% 80%
60% 60%
% ouvert
% ouvert
40% 40%
20% 20%
0% 0%
20 22 24 26 28 30 32 34 -5 0 5 10 15 20 25 30 35
To (°C) Text (°C)
Store Store
100% 100%
80% 80%
60% 60%
% baissé
% baissé
40% 40%
20% 20%
0% 0%
20 22 24 26 28 30 32 34 -5 0 5 10 15 20 25 30 35
To (°C) Text (°C)
Eclairage Eclairage
100% 100%
80% 80%
60% 60%
% allumé
% allumé
40% 40%
20% 20%
0% 0%
20 22 24 26 28 30 32 34 -5 0 5 10 15 20 25 30 35
To (°C) Text (°C)
Ventilateur Ventilateur
100% 100%
80% 80%
% en marche
% en marche
60% 60%
40% 40%
20% 20%
0% 0%
20 22 24 26 28 30 32 34 -5 0 5 10 15 20 25 30 35
Tableau 2.5 – Résultats des régressions logistiques dans les bâtiments NV.
96
Expérimentation
97
Expérimentation
0,3 0,3
0,2 0,2
0,15 0,15
0,1 0,1
0,05 0,05
0 0
20 22 24 26 28 30 32 34 -5 0 5 10 15 20 25 30
To (°C) Text (°C)
Vitesse de l’air (régression sur to) Vitesse de l’air (régression sur text)
Va = 0.001×exp(0.181×to) (r² = 0.82) Va = 0.033×exp(0.072×to) (r² = 0.63)
0,60 0,50 0,40 0,30 0,20 0,10 0,00 0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50 0,60
0,2 0,2
0,3 0,3
0,4 0,4
0,5 0,5
CLO
0,6 0,6
0,7 0,7
0,8 0,8
0,9 0,9
1 1
1,1 1,1 Homme
Femme
1,2 1,2
1,3 1,3
Figure 2.22 – Distribution de fréquences des valeurs de l’isolement vestimentaire dans les bâtiments NV.
98
Expérimentation
Sur la figure 2.23 nous avons tracés les variations des valeurs du clo en fonction de
la température intérieure et extérieure. Dans les deux cas le clo présente une forte corrélation
(r² = 0.94 dans les deux cas). L’isolement vestimentaire diminue avec l’augmentation de la
température. Ces résultats affirment l’importance de l’ajustement de la vêture comme action
adaptative face aux variations climatiques dans les bâtiments naturellement ventilés.
1 1
Isolement vestimentaire (clo)
0,6 0,6
0,4 0,4
0,2 0,2
0 0
20 22 24 26 28 30 32 34 -5 0 5 10 15 20 25 30
To (°C) Text (°C)
Isolement vestimentaire (régression sur to) Isolement vestimentaire (régression sur text)
clo = 7.444×exp(-0.104×to) (r² = 0.94) clo = 0.844×exp(-0.104×to) (r² = 0.94)
1,50 1,50
1,40 1,40
Activité (Met)
Activité (Met)
1,30 1,30
1,20 1,20
1,10 1,10
1,00 1,00
20 22 24 26 28 30 32 34 -5 0 5 10 15 20 25 30 35
To (°C) Text (°C)
Chaleur métabolique (Variation avec to) Chaleur métabolique (Variation avec text)
99
Expérimentation
Cloisonnés Cloisonnés
Paysagés Paysagés
0,4 0,4
Fréquence
Fréquence
0,3 0,3
0,2 0,2
0,1 0,1
0 0
-3 -2 -1 0 1 2 3 -3 -2 -1 0 1 2 3
Vote de sensation thermique Vote de sensation thermique
Figure 2.25 - La distribution des votes de sensation thermique dans les bâtiments à ventilation naturelle
selon le type des bureaux pour les mesures estivales (à gauche) et les mesures hivernales (à droite).
100
Expérimentation
2,5
2
Sensation thermique
1,5
0,5
0
-1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5
-0,5
-1
PMV*
2,5
2
Sensation thermique
1,5
0,5
0
-1 -0,8 -0,6 -0,4 -0,2 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
-0,5
-1
PMV*
Modèle Int. de conf. (Moyenne 95%) Int. de conf. (Obs. 95%) Données SCATs
Figure 2.26– Comparaison de la relation de la sensation thermique en fonction du PMV* avec la base de
données SCATs (relation d’été en haut, relation d’hiver en bas)
101
Expérimentation
2.8 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons étudié le confort thermique à travers une
expérimentation in situ réalisée dans huit bâtiments de bureaux. Cette expérimentation a
permis d’approfondir les connaissances sur les deux approches du confort thermique.
En ce qui concerne l’approche analytique, cette étude confirme l’incapacité de
l’indice PMV de représenter le confort thermique dans les bâtiments à ventilation naturelle.
Le PMV a surestimé la sensation de chaleur en été, et l’a sous-estimé en hiver. Ainsi, la
norme ISO 7730 basée sur le PMV, n’est pas parvenue à prédire le niveau de confort ressenti
par les participants dans les bâtiments NV, de plus, elle l’a sous-estimé en été et en hiver.
D’autre part, en comparant les indices de confort analytiques entre eux, c’est le PMV* qui a
établi la meilleure corrélation avec le vote de sensation thermique en été et en hiver. La
qualité de la corrélation a été vérifiée par comparaison avec des données issues du projet
SCATs. Cette corrélation peut être utilisée pour prédire la sensation thermique des occupants
dans les bâtiments NV.
Pour l’approche adaptative, les deux algorithmes ACA et ACS ont permis de
prédire d’une façon exacte le niveau de confort ressenti par les participants dans les bâtiments
NV. Cette étude confirme aussi la dépendance entre la température de neutralité et les
conditions rencontrées dans un bâtiment. D’autre part, nous avons trouvé que les participants
acceptent les conditions thermiques dépassant la zone de sensation comprise entre [-0.5;0.5].
En analysant les relations entre le vote d’acceptabilité et de préférence et celui de sensation,
nous avons établi les corrélations qui déterminent l’acceptabilité et la préférence thermique
d’un occupant dans un bâtiment NV à partir de sa sensation thermique. Ces corrélations
tiennent compte d’une façon implicite de l’adaptation psychologique, notamment les attentes
et les aspirations de l’occupant. Enfin, cette étude expérimentale a permis de confirmer
l’importance du comportement adaptatif pour le confort thermique dans les bâtiments NV.
L’utilisation de la fenêtre, du ventilateur local et l’ajustement vestimentaire ont participé
activement dans la perception thermique du local.
Cette étude expérimentale complète la bibliographie, et fournissent ensemble les
éléments essentiels pour la modélisation dynamique du confort thermique.
102
3 Modélisation dynamique
du confort thermique
Introduction
Les deux premiers chapitres ont permis de mettre en évidence les vertus des
deux approches analytique et adaptative du confort thermique. Pour permettre
une modélisation dynamique du confort ressenti in situ, il est ainsi nécessaire
d’intégrer les principes des deux approches, notamment le comportement
adaptatif de l’occupant qui n’est pas encore pris en compte dans la plupart des
modèles. Cela nous a emmené à adopter une démarche systémique capable
d’intégrer dans la modélisation, la pluralité disciplinaire des deux approches.
Dans ce chapitre, nous procédons à l’élaboration d’un modèle dynamique du
confort thermique intégrant le comportement adaptatif de l’occupant et destiné
aux bâtiments à ventilation naturelle. Nous commençons d’abord par présenter
les concepts généraux de l’approche systémique pour montrer sa pertinence à
travers la complexité du confort thermique. Après nous passons au
développement du modèle en trois étapes. La première étape consiste à
identifier la structure générale du modèle grâce à une analyse causale. Cette
étape permet notamment de montrer la possibilité de la prise en compte du
comportement de l’occupant via un modèle dynamique. La deuxième étape
consiste à formaliser les relations identifiées par l’analyse causale, et de les
expliciter par des expressions mathématiques qui permettent de mettre en
œuvre un code de calcul. Dans la dernière étape, nous procédons à l’intégration
du code développé dans un outil de simulation dynamique qui permet de
mesurer les conséquences du comportement simulé sur le confort thermique et
la consommation énergétique.
103
Modélisation dynamique du confort thermique
105
Modélisation dynamique du confort thermique
Michel et celui de Cantin [Michel, 1994, Cantin, 2000] constituent un premier pas pour
l’application de la systémique dans le domaine du bâtiment et ouvre une voie originale et
prometteuse à la recherche et à l’action.
106
Modélisation dynamique du confort thermique
englobant, qui est plus ou moins urbanisé, appartenant lui-même à l'écosystème planétaire
traversé par les flux énergétiques solaires. [Cantin, 2000]
Bâtiment Occupant
Ambiance
Système régulé
intérieure
Interface
Système de
Enveloppe Equipements
régulation
Environnement - macro-système
107
Modélisation dynamique du confort thermique
108
Modélisation dynamique du confort thermique
Expérience
mémoire
Bâtiment
Occupant
Ambiance
intérieure Echanges Système régulé
physiques
Enveloppe Equipements Système de
régulation
Ajustement
comportemental
Environnement - macro-système
109
Modélisation dynamique du confort thermique
utilisé tel qu’il est, mais il fournit les éléments de base pour développer notre propre modèle.
En effet, certaines boucles du modèle font intervenir le type de personnalité ou le désir
sociétal. Pour cela, nous avons décidé de ne pas retenir ces boucles afin que le modèle soit
applicable à un occupant quelconque indépendamment de sa personnalité. Deux boucles ont
ainsi été retenues : la boucle de réalisation et la boucle d’anticipation. Elles sont décrites ci
après.
Préférence +
thermique
- - Décision
d’action
+
Sensation +
perçue Action
Action
proposée
111
Modélisation dynamique du confort thermique
Motivation
Opportunité Intérêt à +
adaptative + l’action
-
+
Acceptabilité Décision
thermique - d’action
+
Sensation +
+ Action
perçue
Action
proposée
112
Modélisation dynamique du confort thermique
113
Modélisation dynamique du confort thermique
AdOCC
Environnement
extérieur
Préférence
Motivation
Ecart Aspiration-Réel
Sensation Décision
Occupant perçue d’action
Acceptabilité Intérêt à
Ecart Espéré-Réel l’action
Bâtiment
Actions Opportunité
proposées adaptative
Actions
Flux physique
Flux Information/représentation
Flux Information/décision
114
Modélisation dynamique du confort thermique
- Actions proposées. Il s’agit ici d’une liste des diverses actions possibles dans un
local du bâtiment et qui permettent d’améliorer les conditions thermiques de l’occupant. Cette
variable dépend directement des caractéristiques du bâtiment étudié.
- Motivation. C’est une variable qualitative à 3 niveaux {faible, moyen, fort}. Cette
variable exprime la propension à agir de l’occupant suite à un écart entre sa situation
thermique actuelle et ses aspirations. Cette variable est subjective et dépend uniquement de la
préférence thermique de l’occupant.
- Intérêt à l’action. C’est une variable qualitative à 3 niveaux {faible, moyen, fort}.
Cette variable exprime aussi le degré d’importance pour agir dans un local selon l’écart
détecté entre la situation thermique actuelle et celle espérée. Par différence à la motivation,
elle dépend fortement de l’environnement objectif dans lequel se trouve l’occupant. Elle sera
déterminée à partir de l’acceptabilité thermique et de l’opportunité adaptative.
115
Modélisation dynamique du confort thermique
- Action. Cette dernière variable qui est plutôt une commande permet de traduire la
décision de l’occupant à agir et permet déterminer la nature de ou des actions à entreprendre
en fonction de la liste des actions proposées dans le local.
Occupant/Sensation perçue.
Il s’agit ici d’exprimer la sensation réelle perçue par l’occupant dans le local selon
le contexte convenable. Pour caractériser l’état thermique de l’occupant, nous allons utiliser
l’indice PMV* qui permet la meilleure corrélation avec la sensation réelle perçue (cf. tableau
2.4). La relation utilisée sera différente selon la saison (été ou hiver) et le type du bâtiment (à
ventilation naturelle ou climatisé). La figure 3.6 montre la relation entre les deux variables
pour l’été dans les bâtiments à ventilation naturelle.
Très chaud
Figure 3.6 - Relation entre la
Chaud
satisfaction obtenue et la
Sensation thermique perçue
Légèrement
chaud sensation perçue dans les
Très froid
PMV *
116
Modélisation dynamique du confort thermique
précédent (cf. §2.4.1). La relation utilisée sera différente selon la saison (été ou hiver) et le
type du bâtiment (à ventilation naturelle ou climatisé). La figure 3.7 montre la relation entre
ces deux variables pour l’été dans les bâtiments à ventilation naturelle.
Beaucoup
plus chaud
Figure 3.7 - Relation entre la
Plus chaud
préférence thermique et la
Un peu
plus chaud
sensation perçue dans les
bâtiments à ventilation
Préférence
Sans
changement
-3,00 -2,00 -1,00 0,00 1,00 2,00 3,00 naturelle pour les conditions
Un peu
plus froid
d’été.
Plus froid
Beaucoup
plus froid
inacceptable
bâtiments à ventilation
Inacceptable
naturelle pour les conditions
d’été
Très
inacceptable
Bâtiment/Actions proposées.
117
Modélisation dynamique du confort thermique
déterminer le poids accordés par les occupants pour les différentes actions possibles selon le
degré d’importance. Nous présentons dans le tableau ci-après la liste des actions possibles
pour contrôler les conditions thermiques dans un bâtiment à ventilation naturelle en été.
si score = 5 Fort
Tableau 3.2 – La relation entre l’opportunité adaptative et la liste des actions proposées dans un local.
118
Modélisation dynamique du confort thermique
Préférence thermique/Motivation.
Opportunité adaptative
119
Modélisation dynamique du confort thermique
Intérêt à l’action
Motivation Faible 0 0 0
Moyen 0 1 2
Fort 1 2 2
Une fois la décision prise, cette relation permet de la transposer en une action parmi
la liste des actions proposées. L’action qui sera entreprise dépendra de l’importance de la
décision ainsi que du signe de la préférence (action contre le chaud pour un signe négatif,
action contre le froid pour un signe positif). Ainsi nous distinguons deux types d’action : des
actions contre le chaud et des actions contre le froid. Nous présentons dans le tableau suivant
la liste des actions possibles dans un local d’un bâtiment à ventilation naturelle pendant la
période estivale.
Décision 0 1 2
Vêture Aucune action -0.05 clo +0.05 clo - 0.1 clo +0.2 clo
Tableau 3.6 – Exemple des actions en fonction de la décision d’action et les actions proposées dans un
bâtiment NV en été.
L’ordre des actions a été établi à partir de la fréquence d’utilisation de ces actions
déterminée à partir du questionnaire long. Ainsi si la décision d’action est non nulle, il s’agit
d’exécuter, selon la valeur de la décision, la première action dans cette liste. Si cette action est
déjà prise, elle sera maintenue à son état actuel et l’action suivante dans la liste sera exécutée.
Ainsi l’action qui va être entreprise dépendra en plus de l’état actuel des éléments proposés
dans la liste d’action.
120
Modélisation dynamique du confort thermique
121
Modélisation dynamique du confort thermique
122
Modélisation dynamique du confort thermique
AdOCC Bâtiment
Partie physiologique
Bâtiment – Modèle multizonal
Modèle physiologique bi Enveloppe + Equipements
nodale de Gagge
Comportement thermique
Bilan thermique corps Comportement énergétique
Indices confort : ET, PMV*
123
Modélisation dynamique du confort thermique
124
Modélisation dynamique du confort thermique
l’air, sont connues grâce au couplage avec le type56 qui reçoit en entrée les débits calculé par
CONTAM (type97). Le type 97 utilise un fichier qui comporte la description des zones et des
connexions aérauliques composant le bâtiment. Ce fichier est généré par CONTAM.
1,00
0,80
0,60
0,40
0,20
0,00
3370 3380 3390 3400 3410 3420 3430
temps
Figure 3.10 - Comparaison des taux de renouvellements d’air obtenus avec type97 (CONTAM) et le
programme développé sur MATLAB.
125
Modélisation dynamique du confort thermique
Pour déterminer l’état thermique du corps humain, nous avons utilisé le modèle à
deux nœuds de Gagge. Ce modèle représente le corps humain en deux nœuds concentriques
représentant le centre du corps et la peau. Les échanges entre les deux compartiments
considérés isothermes sont modélisés sous forme de conduction tissulaire et convection
sanguine (figure 3.11). Ce modèle considère la thermorégulation physiologique
(vasomotricité, frissons et sudation) et permet de calculer les variables physiologiques
(températures cutanées et internes, mouillure cutanée) dans des conditions transitoires. Les
sorties du modèle sont utilisées pour le calcul de l’indice PMV*.
126
Modélisation dynamique du confort thermique
NOYAU
(métabolisme) Peau : tsk, csk
Conduction Convection
tissulaire sanguine
Récepteurs
Flux de chaleur/masse
Flux d’information/action
Intégrateurs
Noyau : Scr = M + M shiv − (k + mbl .c p ,bl )(tcr − tsk ) − W − Qres Eq. 3.1
Peau : S sk = ( K + mbl .c p ,bl )(tcr − tsk ) − Qdry − Qevap Eq. 3.2
Avec
Scr, Ssk = Bilan thermique du noyau et de la peau respectivement, W/m²
M + Mshiv = Production de chaleur interne (métabolisme et frisson), W/m²
W= travail externe, W/m²
Qdry, Qevap, Qres = Echange de chaleur sensible, latente et respiratoire respectivement, W/m²
K= Conductivité tissulaire, 5.28 W/m².K
mbl = Débit sanguin périphérique, L/m².h
cp,bl = Chaleur spécifique du sang, 4.19 kJ/kg.K (soit 1.163 Wh/LK)
tcr, tsk = Température interne et cutanée respectivement, °C
127
Modélisation dynamique du confort thermique
Le débit sanguin périphérique mbl (en L/m²h) est calculé selon l’équation 3.3. Le
terme 6.3 en numérateur correspond au débit sanguin en conditions normales. SIGcr+ Le terme
200× est relatif à l’augmentation du débit sanguin en cas de vasodilatation lorsque la
température interne est SIGcr+ supérieure à la consigne ( est le signal d’erreur
correspondant à l’écart entre la température interne et la consigne dans le cas où celle-ci est
SIGcr+ supérieure à la consigne 36.8°C, est zéro dans le cas contraire). Le terme en
dénominateur est relatif à la réduction du débit sanguin en cas de vasoconstriction lorsque la
température SIGsk− de peau est inférieure à la consigne ( est le signal d’erreur
−
correspondant à l’écart entre la température de peau et la consigne dans le SIGsk cas où celle-
ci est inférieure à la consigne 33.6°C, est zéro dans le cas contraire).
Le flux de chaleur générée par frisson Mshiv (en W/m²) est calculé selon l’équation
3.4, avec SIGcr− et SIGsk− les signaux d’erreur quand les températures internes et de peau
sont inférieures à leurs consignes respectivement. Ils sont zéro dans le cas contraire.
Le débit de sudation régulatrice msw (en g/m²h) est exprimé par l’équation 3.6 où les
signaux d’erreur SIG b+ et SIG sk+ représentent l’écart des températures du corps et de peau par
rapport à leurs consignes quand elles leur sont supérieures.
128
Modélisation dynamique du confort thermique
129
Modélisation dynamique du confort thermique
local. Selon la motivation et l’intérêt à agir, l’occupant sera amené à prendre une décision
d’action. Cette décision d’action est traduite en actions selon des algorithmes qui tiennent
compte la nature de l’action (actions contre la chaleur ou contre le froid) et la liste des actions
proposées dans le local. Dans la suite nous présentons les algorithmes développés, les deux
boucles ayant été définies au paragraphe 3.2.
Les algorithmes mis en œuvre s’appliquent aux cas des bâtiments naturellement
ventilés. Les bâtiments climatisés sont généralement contrôlée d’une façon centralisée et ne
laisse pas une opportunité d’action pour l’occupant. Nous utilisons l’indice PMV* pour
caractériser le niveau de confort dans ces bâtiments.
Dans les bâtiments naturellement ventilés, les actions possibles concernent
l’utilisation de la fenêtre, du store, de l’éclairage, d’un ventilateur local, du thermostat de
chauffage en hiver avec l’ajustement de la vêture en tenant compte de la disponibilité de
chaque action dans le local. En été les actions sont limitées à la fenêtre, au store, à l’éclairage,
au ventilateur et à la vêture. En hiver elles sont limitées au store, à l’éclairage, à la vêture et
au thermostat. La fenêtre reste fermée pendant l’hiver. A part la liste des actions disponibles,
nous avons considéré aussi des contraintes sur leur utilisation. Pour l’utilisation de la fenêtre
nous prenons en compte la présence d’une nuisance extérieure qui limite son utilisation (bruit
extérieur, vent violent ou air extérieur pollué). La distance par rapport à la fenêtre est aussi
prise en compte pour le cas des bureaux collectifs.
Pour le store et l’éclairage nous avons constaté une particularité concernant leur
utilisation au chapitre précédent. En effet, les occupants ne semblent pas les utiliser en
réponse à un inconfort ou un changement dans les conditions thermiques. Pourtant tous les
deux influencent d’une façon significative les conditions thermiques dans un local à travers
les charges solaires et internes qu’ils entraînent respectivement. Pour cela nous avons cherché
dans la littérature des études qui ont porté sur le contrôle manuel du store et de l’éclairage.
Les différentes études que nous avons trouvées [Foster 2001, Reinhart, 2003, 04, Sutter,
2003] montrent que leur utilisation est liée au niveau de l’éclairement énergétique et lumineux
et proposent des modèles pour le contrôle manuel des stores et de l’éclairage par l’occupant.
Foster indique qu’à partir d’un éclairement énergétique incident sur le vitrage supérieur à 300
W/m² (~35 klux) les occupants baissent le store et le garde en position baissée jusqu’à la fin
ou le début de la journée suivante [Foster, 2001]. Nous avons retenu ce modèle pour le
contrôle du store. Dès que l’éclairement énergétique reçu sur le vitrage dépasse 300 W/m²
l’occupant baisse le store et le garde en cette position jusqu’à la fin de la journée. Pour
l’éclairage, Reinhart indique que les occupants allument automatiquement l’éclairage en
arrivant au début de la journée si le niveau de l’éclairement lumineux sur le poste de travail
est faible (inférieur à 400 lux) et le laisse allumé jusqu’à la fin de la journée, l’éclairage est
généralement allumé ou éteint en arrivant ou en partant du local [Reinhart, 2003]. Nous avons
retenu aussi ce modèle pour le contrôle manuel de l’éclairage. Par contre pour caractériser le
niveau de l’éclairement lumineux sur le poste de travail, nous avons utilisé trois paramètres :
130
Modélisation dynamique du confort thermique
131
Modélisation dynamique du confort thermique
Pour clore cette partie sur AdOCC, nous signalons qu’il a été développé dans
MATLAB. Il est intégré dans TRNSYS16 via le type 155 qui assure le couplage avec les
autres composants (type 56, AINODE). AdOCC demande en entrées les caractéristiques du
local (actions proposées et contraintes d’utilisation) ainsi que les conditions thermiques issues
du type 56 (température d’air, température radiante et humidité relative) et détermine à
chaque pas de temps les actions qui vont modifier l’état personnel de l’occupant (vêture et
ventilateur) ou les conditions thermiques dans le local (état de fenêtre dans AIRNODE, et état
du store, de l’éclairage, ou des consignes dans type 56). D’ailleurs nous avons inclus dans
AdOCC le calcul de la température de confort selon l’algorithme adaptatif ACA. Cette
température peut être utilisée comme consigne dans le cas des bâtiments climatisés.
132
Modélisation dynamique du confort thermique
Nuisance
=0
fen1 = 0 fen1 = fen0 fen1 = 1
CLO ≠ 0 CLO ≠ 0
AT ≤ 1.5
ven1 = 0 ven1 = min(3,ven0+1) fen1 = fen0 fen1 = 1
133
Modélisation dynamique du confort thermique
Légende
fen1 = fen0 fen1 = 0 fen1 = fen0 fen1 = fen0 fen1 = 0 Figure 3.12 – Algorithme des actions pour le
cas d’une décision d’action égale 1 dans les
bâtiments NV en été.
FIN FIN FIN FIN FIN FIN
134
Modélisation dynamique du confort thermique
Day-WeekDay
Type65c
Actions proposées
Figure 3.13 – Représentation sous TRNSYS studio des interactions entre les différents composants.
135
Modélisation dynamique du confort thermique
Entrées Sorties
Text(t) ET(t)
Ev(t) SET(t) Fichiers climatiques
Ta (t) PMV(t)
Tr (t) PPD(t)
HR(t) PMV*(t)
Va(t) PPD*(t)
Met(t) TSENS(t)
Clo(t) DISC(t) Entrées Sorties
Horaire(t) ST(t) Fichier d’entrée Ta(t) zones
Fenêtre AT(t) généré par TRNBLD Tr(t) zones
Store PT(t) Débits interzonaux(t) To(t) zones
Vêtement FEN(t) Données météo(t) Type 56 HR(t) zones
Eclairage STO(t) STO(t) Q(t) chauff
Ventilateur CLO(t) ECL(t) Q(t) clim
Thermostat AdOCC ECL(t) Tset (t)
Nuisance VEN(t)
Distance TST(t)
ivc Text,j(t)
FEN(t-1) Trm(t)
STO(t-1) Tsk(t)
CLO(t-1) Tcr(t) Entrées Sorties
ECL(t-1) Tset(t) Fichier d’entrée Débits inter-
VEN(t-1) généré par CONTAM zonaux(t)
TST(t-1) Données météo(t) AIRNODE
Text,j(t-1) Ta(t) par zone
Trm(t-1) FEN(t)
Tsk(t-1)
Tcr(t-1)
Figure 3.14 – Les variables d’entrée et de sortie des principaux composants dans TRNSYS. Les cases ayant les
mêmes couleurs montrent les connexions entre les composants.
3.4 Conclusion
En adopatant une démarche systémique, nous avons identifié dans ce chapitre deux
boucles de rétroaction qui permettent de modéliser d’une façon dynamique le comportement
adaptatif de l’occupant. Ces deux boucles servent à déterminer les actions adaptatives de
l’occupant en fonction de son état thermique et de la liste des actions disponibles dans le
local. Les résultats de la partie expérimentale ont été utilisés pour formaliser les relations
reliant les différentes variables qui constituent les deux boucles rétroactives. Cela nous a
permis de les traduire par un code de calcul, AdOCC, qui peut être intégré dans un outil de
simulation dynamique faisant intervenir la notion de temps. AdOCC comporte deux parties :
la première partie permet de caractériser l’état thermique de l’occupant en utilisant le modèle
dynamique à deux nœuds de Gagge, et la deuxième permet de simuler le comportement
adaptatif de l’occupant.
En écrivant AdOCC dans MATLAB6, nous avons réussi à l’implanter dans l’outil
de simulation dynamique TRNSYS. Le choix de TRNSYS revient pour son approche
136
Modélisation dynamique du confort thermique
Etude Expérimentation
bibliographique in situ
Indices de
Approche Approche confort Mesures Questionnaire
analytique adaptative
Modèle Mécanismes
physiologique adaptatifs
de Gagge
Données
Evaluations Bases de
écartées de
des approches données
l’analyse
Modélisation en
dynamique des Relations entre votes Données
systèmes et indices (PMV*) SCATs
Evaluation
des relations
Développement Intégration Développement
de ‘AIRNODE’ dans TRNSYS de ‘AdOCC’
Caractérisation
énergétique du Evaluation
Simulations de AdOCC
confort thermique
137
4 Evaluation de AdOCC par les
simulations
Introduction
35 1400
30 1200
25 1000
Irraidation solaire (W/m²)
Température d'air (°C)
20 800
15 600
10 400
5 200
0 0
9/8/04 0:00 10/8/04 0:00 11/8/04 0:00 12/8/04 0:00 13/8/04 0:00 14/8/04 0:00 15/8/04 0:00 16/8/04 0:00
Figure 4.1 – Températures d’air extérieur et irradiation globale horizontale pendant la semaine de mesures du
mois d’août 2004 à Vaulx-en-Velin.
141
Simulations
Etant donné que les mesures climatiques sont réalisées avec un pas de temps de cinq
minute, nous avons procédé à un lissage des données climatiques en utilisant la moyenne
glissante sur une plage d’une demi heure. L’intervalle de demi-heure correspond au pas de
temps utilisé avec le type 56 de TRNSYS. La figure 4.1 montre les conditions climatiques
extérieures (température et rayonnement global) pour la période de mesures en été, celle
d’hiver est présentée en annexe E1.
142
Simulations
Tableau 4.1 – Principales caractéristiques des bureaux retenus pour les simulations.
Enfin, en ce qui concerne les actions adaptatives, les occupants possèdent un accès
libre à la fenêtre, au store, à l’éclairage dans les trois bureaux. Ils peuvent ajuster leurs
vêtures, et possède un ventilateur local à disposition. Ces différents éléments sont à proximité
de l’occupant et se contrôlent manuellement.
143
Simulations
144
Simulations
34
32
30
Température d'air (°C)
28
26
24
22
20
18
16
09/8/2004 10/8/2004 11/8/2004 12/8/2004 13/8/2004 14/8/2004 15/8/2004 16/8/2004
Text Ta D246 mesures Ta D246 simulation avec AdOCC Ta D246 simulation sans AdOCC
Figure 4.2 – Comparaison entre les courbes de température d’air issues des simulations et de la mesure (D246).
145
Simulations
Nous passons maintenant à examiner le vote de sensation thermique prévu par les
simulations. La figure 4.3 présente une comparaison entre la sensation thermique prévue par
les simulations (avec et sans AdOCC) et celle perçue par le sujet (enquête). Le vote issu de
l’enquête est représenté par des points sur le graphe, étant obtenu d’une façon ponctuelle au
cours d’une journée. Ceux de la simulation sont représentés par des courbes continues qui
montrent la dynamique du confort thermique au cours de la journée en fonction des conditions
thermiques et des actions engagées par l’occupant (pour le cas de AdOCC).
Les valeurs du vote de sensation prévue par la simulation avec AdOCC
correspondent parfaitement à celles de l’enquête pendant les deux premiers jours de la
semaine ainsi qu’au dernier jour. Pour les deux autres jours, l’écart est de l’ordre de un point
sur l’échelle de vote. Pendant ces deux jours, AdOCC prévoit une sensation légèrement
chaude au moment de la mesure, alors que le sujet éprouve une sensation de neutralité.
Pourtant la température d’air n’est que légèrement inférieure par rapport aux jours précédents,
elle reste proche de 30°C. En revanche, la simulation sans AdOCC prévoit des sensations
thermiques qui dépassent celles qui sont perçues sur les cinq jours de la semaine. Cet écart est
deux fois plus important par rapport à celui obtenu avec AdOCC pour les deux jours au milieu
de la semaine. L’utilisation de AdOCC a ainsi permis de mieux rapprocher la sensation
thermique prévue par la simulation à celle perçue par le sujet pendant l’enquête, alors que la
simulation en mode statique (sans AdOCC) la surestime.
1
Echelles de vote
-1
-2
-3
9/8/04 0:00 10/8/04 0:00 11/8/04 0:00 12/8/04 0:00 13/8/04 0:00 14/8/04 0:00 15/8/04 0:00 16/8/04 0:00
Sensation perçue (vote par l'enquête) Sensation prévue (simulation avec AdOCC) Sensation prévue (simulation sans AdOCC)
Figure 4.3 – Comparaison entre la sensation thermique prévue par les simulations et celle perçue par le sujet
(enquête) dans le bureau D246 pendant la 2ème semaine du mois d’août 2004.
146
Simulations
Pour le bureau D203, les résultats sont semblables à ceux obtenus avec le bureau
D246. L’utilisation de AdOCC a permis de rapprocher les valeurs de la température d’air et la
sensation thermique simulées de celles qui sont mesurées. La moyenne de l’écart absolu entre
les valeurs de température mesurées et simulées est de l’ordre de 0.5°C dans le cas de la
simulation avec AdOCC, alors qu’elle s’élève à 2°C pour la simulation sans AdOCC. De plus,
la moyenne de la sensation thermique prévue par AdOCC est de 1.3, et correspond
exactement à celle trouvée par l’enquête, tandis que la simulation sans AdOCC prévoit une
sensation thermique moyenne égale à 2. Les courbes obtenues par les deux simulations sont
présentées dans l’annexe E3.
147
Simulations
25,00
20,00
15,00
Température d'air (°C)
10,00
5,00
0,00
-5,00
7/3/05 0:00 8/3/05 0:00 9/3/05 0:00 10/3/05 0:00 11/3/05 0:00 12/3/05 0:00 13/3/05 0:00 14/3/05 0:00
Text Ta D242 mesures Ta D242 simulation avec AdOCC Ta D242 simulation sans AdOCC
Figure 4.4 - Comparaison entre les courbes de température d’air issues des simulations et de la mesure dans
le bureau D242.
3,00
2,00
1,00
Echelles de vote
0,00
-1,00
-2,00
-3,00
07/3/05 08/3/05 09/3/05 10/3/05 11/3/05 12/3/05 13/3/05 14/3/05
sensation perçue (votes par enquête) Sensation prévue (simulation avec AdOCC) Sensation prévue (simulation sans AdOCC)
Figure 4.5 – Comparaison entre la sensation thermique prévue par les simulations et celle perçue par le sujet
(enquête) dans le bureau D242 pendant la 2ème semaine du mois de mars 2005.
148
Simulations
Tableau 4.3 – Plan de simulations pour l’étude de l’influence des ajustements comportementaux.
149
Simulations
Les courbes issues de cette série de simulations sont présentées en annexe E4. Le
tableau 4.4 résume les principaux résultats des simulations. Pour caractériser le niveau de
confort, nous avons calculé pour chaque cas le pourcentage de temps d’occupation où la
sensation thermique prévue est comprise dans l’intervalle [-1;+1].
Tableau 4.4 – Influence des différents moyens d’action sur les conditions thermiques en été.
Le cas le plus favorable pour le confort thermique est évidemment le premier cas
avec aucune contrainte sur les moyens d’action. Pour ce premier cas 26% des votes de
sensation sont dans l’intervalle [-1;1]. Les cas les plus défavorables sont ceux où la possibilité
d’ouverture de la fenêtre est limitée notamment le cas5 (à cause d’une nuisance extérieure).
En effet, la fenêtre n’a été ouverte que pendant 29% du temps d’occupation ce dans ce cas.
Cela a provoqué une élévation de la température dans le local, et l’utilisation du ventilateur et
l’ajustement de la vêture n’étaient pas suffisants pour pallier l’élévation de la température
dans ce cas. Le pourcentage de votes de sensation situés dans l’intervalle de confort chute en
conséquence de 26% à 1%. L’utilisation du store joue aussi un rôle important sur les
conditions thermiques dans le local (cas 6 et 7). Enfin l’ajustement vestimentaire et
l’utilisation du ventilateur contribuent aussi à l’amélioration du confort thermique mais d’une
façon moins importante que la fenêtre et le store pour les conditions des simulations. Il faut
noter que les températures ont été élevées pendant les simulations et la vêture a été proche de
sa valeur minimale (déterminée au début de chaque journée en fonction de la température
extérieure du jour précédent). C’est pour cela qu’elle n’a pas été beaucoup ajustée.
150
Simulations
conditions de confort en été, il faut tenir compte aussi des capacités adaptatives de l’occupant.
L’enjeu est non seulement le confort thermique, mais aussi la consommation énergétique
puisque les bâtiments naturellement ventilés nécessitent moins de la moitié de l’énergie
utilisée dans les bâtiments climatisés [Nicol, 2004].
Grâce à sa capacité à simuler le comportement adaptatif, AdOCC constitue un outil
adapté pour les bâtiments naturellement ventilés. Son utilisation dans TRNSYS avec le type
56 et AIRNODE permet de déterminer les conditions de confort en régime dynamique ainsi
que de calculer les besoins énergétiques. Nous proposons dans ce paragraphe de l’utiliser pour
réaliser une étude paramétrique sur un bureau naturellement ventilé en été afin de caractériser
le niveau de confort thermique et les consommations énergétiques selon différentes
configurations.
151
Simulations
nocturne et de la climatisation, nous réalisons aussi les simulations en mode statique (sans
AdOCC) en utilisant le PMV pour caractériser le confort thermique. Cela permet de mettre en
évidence le gain (en terme de confort et de consommation) qui peut être réalisé en utilisant
AdOCC par rapport au PMV.
Pour caractériser le niveau de confort thermique, nous déterminons dans chaque cas
le pourcentage de temps d’occupation où la sensation thermique prévue est comprise dans
l’intervalle [-1;+1]. Pour les simulations en mode statique (sans AdOCC), nous utilisons le
PMV pour calculer la sensation prévue. Dans la suite, nous utilisons le terme ST pour
désigner la sensation thermique prévue par les simulations avec AdOCC, et le terme PMV
pour la sensation prévue par les simulations en mode statique.
Pour caractériser la consommation énergétique, nous calculons les dépenses
énergétiques relatives à l’utilisation du chauffage, du VMC, de l’éclairage, et du ventilateur
local. Pour le VMC, nous considérons la puissance de référence indiquée par la RT2000 (0.25
W/m3/h). La puissance de l’éclairage utilisée est de 390 W, et le ventilateur local utilisé a une
puissance de 50 W.
Enfin, nous rappelons que dans la configuration initiale, le bureau D246 possède
une inertie forte (770 kg/m² de plancher) et 8.6 m² de vitrage double orienté au sud avec un
store extérieure en toile légèrement transparent. Il dispose d’un système de VMC simple qui
extrait 0.8 vol/h pendant l’occupation.
152
Simulations
40,0 9,0
35,0 8,0
Température d'air (°C)
30,0 7,0
25,0 6,0
20,0 5,0
15,0 4,0
10,0 3,0
Sensation thermique
5,0 2,0
0,0 1,0
-5,0 0,0
19-juil. 20-juil. 21-juil. 22-juil. 23-juil. 24-juil. 25-juil. 26-juil.
text to LD to LG ST LD ST LG
Figure 4.6 – Comparaison des températures d’air et des sensations thermiques entre le local à forte inertie
thermique (LD) et le local à faible inertie thermique (LG).
153
Simulations
4.3.3.2 Le climat
Pour étudier l’influence du climat extérieur, nous avons réalisés les simulations
dans trois villes situées dans trois régions climatiques différentes. Les trois villes considérées
sont Nice, Lyon et Paris. Ces trois villes sont classées par la RT2000 dans les trois zones
climatiques d’été Ed, Ec et Eb respectivement. Nous avons considérés aussi deux niveaux
pour l’inertie thermique : lourde et légère. Le tableau 4.6 présente les données considérées
pour cette série de simulations. Le tableau 4.6 présente les données considérées dans ces
simulations
La figure 4.7 montre les résultats des simulations dans les trois villes pour les cas
des locaux à faible et à forte inertie thermique pendant la dernière semaine du mois de juillet.
Cette figure confirme la distinction en trois zones climatiques d’été différentes pour les trois
villes, Nice étant située dans la zone la plus chaude et Paris dans la zone moins chaude. Pour
le cas de Nice, nous constatons un surplus de l’ordre de l’ordre de 1°C dans la température
opérative par rapport à Lyon, et de 3°C par rapport à Paris.
En ce qui concerne l’inertie thermique, le comportement est similaire dans les trois
villes. L’inertie thermique permet d’atténuer les pics de températures, et de réduire les écarts
entre les minima et les maxima. Elle joue un rôle important dans la régulation des conditions
thermiques en été et permet d’éviter les élévations excessives de température.
Nous utilisons le fichier climatique de la ville de Lyon dans la suite.
154
Simulations
40,0
35,0
30,0
Température d'air (°C)
25,0
20,0
15,0
10,0
19/7/05 0:00 20/7/05 0:00 21/7/05 0:00 22/7/05 0:00 23/7/05 0:00 24/7/05 0:00 25/7/05 0:00 26/7/05 0:00
text Lyon text Nice text Paris to Lyon LD to LyonLG to Nice LD to Nice LG
to Paris LD to Paris LG
Figure 4.7 – Températures d’air intérieurs pour trois villes en France selon une inertie forte (LD) et une inertie
faible (LG).
155
Simulations
40,0 9,0
35,0 8,0
Température d'air (°C)
30,0 7,0
25,0 6,0
20,0 5,0
15,0 4,0
10,0 3,0
Sensation thermique
5,0 2,0
0,0 1,0
-5,0 0,0
19-juil. 20-juil. 21-juil. 22-juil. 23-juil. 24-juil. 25-juil. 26-juil.
Figure 4.8 – Résultats des simulations dans le local à inertie lourde pour les trois types de protections solaire dans
le local à inertie forte ( SV : Store Vénitien intérieur, SELO : store extérieur à lames orientables, SETT : Store
Extérieur à toile légèrement transparent)
156
Simulations
40,0 9,0
35,0 8,0
Température d'air (°C)
30,0 7,0
25,0 6,0
20,0 5,0
15,0 4,0
10,0 3,0
Sensation thermique
5,0 2,0
0,0 1,0
-5,0 0,0
19-juil. 20-juil. 21-juil. 22-juil. 23-juil. 24-juil. 25-juil. 26-juil.
text to Sud to Ouest to Est to Nord to Ouest (SELO)
ST Sud ST Ouest ST Est ST Nord ST Ouest (SELO)
Figure 4.9 – Résultats des simulations pour les quatre orientations du vitrage dans le local à inertie forte.
157
Simulations
158
Simulations
159
Simulations
Les figures 4.10 et 4.11 présentent les résultats des simulations en mode dynamique
et statique. Chaque figure compare la température opérative (en haut) et la sensation
thermique prévue (en bas) entre le local avec et sans ventilation nocturne selon l’inertie
thermique. Deux constatations peuvent être tirées de ces deux figures. D’abord, l’utilisation
de la ventilation nocturne a permis de diminuer la température en régime dynamique et
statique. de 2°C à 4°C selon l’inertie du local. La diminution est plus importante dans le cas
du local à forte inertie. Cette diminution de température s’est traduite par une amélioration
nette du vote de sensation thermique. Le tableau 4.10 présente le pourcentage de temps
d’occupation où la sensation thermique respecte l’intervalle de confort [-1;+1]. Dans tous les
cas, ce pourcentage se trouve amélioré. En passant de 42% à 74%, il a été doublé dans le cas
du local à forte inertie en mode dynamique (idem en mode statique). Pour le local à faible
inertie, cette amélioration est deux fois moins importante que ce soit en mode dynamique ou
statique. La deuxième constatation concerne l’utilisation de AdOCC. Ces simulations
montrent que le mode statique (sans AdOCC) surestime la température dans le local, et
minore par conséquence le niveau de confort dans les différents cas. le pourcentage du temps
de confort n’est que 50% pour le local à forte inertie en régime statique, alors que la
simulation en mode dynamique (avec AdOCC) montre que ce pourcentage peut atteindre 74%
du temps d’occupation.
En ce qui concerne la consommation énergétique, la ventilation nocturne implique
une augmentation de la consommation du VMC (figure 4.11 et 4.12). Cette dernière est
passée de 11 kWh à 67 kWh pendant les mois de simulation, que ce soit en mode dynamique
ou statique. Cette augmentation n’est que 20% de l’ensemble des consommations électriques
(y compris les postes informatiques) contre un gain de 50%sur le temps de confort en mode
dynamique. Nous signalons qu’en mode statique, l’éclairage est considéré allumé pendant
tout le temps d’occupation, de plus l’occupant ne dispose pas d’un ventilateur. Ce qui
explique les différences dans la consommation de l’éclairage et du ventilateur en mode
statique et dynamique.
160
Simulations
40,0 9,0
35,0 8,0
Température d'air (°C)
30,0 7,0
25,0 6,0
20,0 5,0
15,0 4,0
10,0 3,0
Vote de sensation
5,0 2,0
0,0 1,0
-5,0 0,0
19-juil. 20-juil. 21-juil. 22-juil. 23-juil. 24-juil. 25-juil. 26-juil.
text to RF (LD) to RF (LG) to NV (LD) to NV (LG)
ST RF (LD) ST RF (LG) ST NV (LD) ST NV (LG)
Figure 4.10 – Les résultats des simulations en mode dynamique (avec AdOCC) pour la ventilation nocturne
(RF) et la ventilation naturelle (VN) dans le local à faible inertie (LG) et forte inertie (LD).
40 9
35 8
Température d'air (°C)
30 7
25 6
20 5
15 4
10 3
Sensation thermique
5 2
0 1
-5 0
19-juil. 20-juil. 21-juil. 22-juil. 23-juil. 24-juil. 25-juil. 26-juil.
text to NV (LD) to NV (LG) to RF (LD) to RF (LG)
PMV NV (LD) PMV NV (LG) PMV RF (LD) PMV RF (LG)
Figure 4.11 – Les résultats des simulations en mode statique (sans AdOCC) pour la ventilation nocturne (RF)
et la ventilation naturelle (VN) dans le local à faible inertie (LG) et forte inertie (LD).
161
Simulations
Tableau 4.10 – Comparaison entre les conditions thermiques dans le local à forte inertie et à faible inertie
en mode dynamique et statique.
100
NV LD NV LG
80 RF LD RF LG
Consommation
Wh/m²/jour
60
40
20
0
Cons. Éclairage Cons. VMC Cons. Ventilateur
100 NV LD NV LG
RF LD RF LG
80
Consommation
Wh/m²/jour
60
40
20
0
Cons. Éclairage Cons. VMC Cons. Ventilateur
162
Simulations
4.3.3.5 La climatisation
L’utilisation du rafraîchissement par ventilation nocturne a permis de limiter
l’inconfort dans le local à forte inertie. Par contre dans le local à faible inertie, l’amélioration
apportée reste insuffisante pendant les journées chaudes (la température d’air intérieur
dépasse le seuil de 30°C sur 30% du temps d’occupation) et nécessite une climatisation
pendant cette période. Cette solution, même si elle est pénalisante pour les consommations
énergétiques, permet d’apporter les corrections nécessaires sur le confort thermique dans
certains locaux ayant des charges internes importantes (postes bureautiques et éclairage), une
inertie faible et selon l’orientation et les caractéristiques du vitrage. Il faut tenir en compte
aussi les conditions climatiques, celles du site (si elles ne permettent pas l’ouverture de la
fenêtre par exemple).
La climatisation est utilisée pour maintenir une température de confort dans les
locaux indépendamment de la température extérieure. Les locaux en été sont généralement
climatisés entre 24°C et 25°C. Pour notre étude, nous allons considérer une température de
24°C pendant l’occupation.
Nous allons tester aussi une deuxième solution qui consiste à climatiser les locaux
selon une consigne variable déterminée par l’algorithme de confort adaptatif (ACA). Ce
dernier calcule la température de consigne en fonction du climat extérieur. L’application de
cet algorithme est supposée permettre une économie sur l’utilisation de la climatisation en
gardant le même niveau de confort thermique.
Les simulations seront réalisées pendant la période de juin à août avec la
configuration initiale du local en considérant les deux types d’inertie (forte et faible). La
puissance de climatisation est limitée à 1kW. Comme les fenêtres devront être maintenues
fermées pendant la période de climatisation, nous allons utiliser le mode statique (PMV) pour
l’appréciation du confort thermique dans les locaux climatisés.
Enfin, nous comparons les résultats de ces simulations avec ceux obtenus en
ventilation naturelle et en ventilation nocturne. Le tableau 4.11 présente les données
considérées pour cette série de simulations.
163
Simulations
Les figures 4.14 et 4.15 présentent les résultats des simulations pour le local à faible
inertie et à forte inertie. Nous présentons sur les mêmes figures les résultats obtenus avec la
ventilation naturelle et la ventilation nocturne dans les deux types du local. Pour la
climatisation à consigne fixe de 24°C, la température d’air dans le local climatisé reste proche
de la consigne dans le cas de l’inertie forte, par contre elle dépasse la consigne de près de 2°C
dans le local à faible inertie selon le climat extérieur. Par rapport à la ventilation nocturne, la
climatisation à consigne fixe permet une diminution dans la température intérieure de 2 à 4°C
selon l’inertie du local. Cette diminution est plus importante dans le local à faible inertie. Cela
se traduit par une amélioration de la sensation thermique qui se rapproche beaucoup de la
neutralité thermique. Pour la climatisation à consigne variable (ACA), la température d’air
dépasse de 1°C celle obtenue par consigne fixe (à 24°C). Cet écart correspond à celui obtenu
entre les températures de consigne (la consigne calculée par le ACA est égale à 25.2°C en
moyenne contre 24°C pour la consigne fixe). La climatisation à consigne variable permet
également de réduire la température intérieure par rapport à la ventilation nocturne, surtout
164
Simulations
dans le local à faible inertie. Dans le local à forte inertie, les performances sont très proches
en terme de sensation thermique.
Le tableau 4.12 présente le pourcentage de temps d’occupation où la sensation
thermique respecte l’intervalle de confort pour chaque cas. L’amélioration du niveau de
confort thermique est plus importante dans le local à faible inertie où le pourcentage de temps
d’occupation passe de 58% (avec ventilation nocturne) à 91% ou 85% selon le mode de
climatisation. Par contre, cette amélioration est deux fois moins importante dans le local à
forte inertie où les conditions sont déjà bonnes. Pour la climatisation à consigne variable, le
niveau de confort est presque le même par rapport à une consigne fixe de 24°C, avec une
légère différence dans le local à faible inertie.
Pour les consommations énergétiques, nous pouvons constater immédiatement
l’impact préjudiciable de la climatisation (figure 4.16 et 4.17). Par rapport à la ventilation
nocturne qui utilise seulement 67 kWh pendant les trois mois de simulation, les besoins en
climatisation varient autour de 900 kWh selon l’inertie et le mode de climatisation. Pour le
local à forte inertie, ces besoins s’élèvent à 927 kWh avec une climatisation à consigne fixe de
24°C, et à 819 kWh pour une consigne variable. Pour le local à faible inertie, ces valeurs sont
de 957 kWh et 834 kWh respectivement. En comparant les consommations obtenues dans les
locaux climatisés entre elles, nous constatons un surplus de l’ordre de 3% pour une inertie
faible par rapport à une inertie forte. Avec une climatisation à consigne variable (ACA), la
consommation par rapport à une consigne fixe de 24°C s’est réduite de 13% dans le local à
forte inertie et 15% dans celui à faible inertie. Si la consigne était fixée à 25°C au lien de
24°C, ce surplus serait réduit à 6%.
Les consommations en éclairage sont les mêmes dans tous les cas (éclairage allumé
pendant 6% du temps d’occupation) puisque l’éclairage dépend de l’état du store, et ce dernier
est régulé en fonction de l’éblouissement (le store a été baissé pendant 81% du temps
d’occupation). Si les occupants utilisaient moins le store, les charges de la climatisation
pourraient s’élever à des valeurs plus importantes par l’augmentation des apports solaires.
Si la climatisation permet d’améliorer le niveau de confort thermique, les
consommations énergétiques qu’elle implique sont fortement préjudiciables. Pour local à forte
inertie, l’augmentation des consommations par rapport à la ventilation nocturne ne sont pas
justifiables par le gain en confort thermique. Par contre, pour le local à faible inertie qui pose
un problème au niveau de confort même avec une ventilation nocturne, la climatisation
permet de contourner ce problème, mais il est conseillé dans ce cas d’utiliser l’algorithme de
confort adaptatif qui permet le même niveau de confort avec une consommation réduite.
Enfin, nous rappelons que ces simulations ont été réalisées pour la ville de Lyon. Les
simulations réalisées avec le climat de Paris montrent que la ventilation nocturne seule permet
d’établir les conditions de confort. Le pourcentage des votes de sensation dans l’intervalle de
confort s’élève à 88% et 72% dans le local à forte et faible inertie respectivement, des valeurs
comparables à celles obtenues pour la climatisation à Lyon (voir annexe E6).
165
Simulations
40,0 9,0
35,0 8,0
Température d'air (°C)
30,0 7,0
25,0 6,0
20,0 5,0
15,0 4,0
10,0 3,0
Vote de sensation
5,0 2,0
0,0 1,0
-5,0 0,0
19-juil. 20-juil. 21-juil. 22-juil. 23-juil. 24-juil.
text to RF (LD) to NV (LD) to CL (LD) to ACA (LD) ST RF (LD) ST NV (LD) PMV CL (LD) PMV ACA (LD)
Figure 4.14 - Les résultats des simulations avec ventilation nocturne (RF), ventilation naturelle (VN),
climatisation constante (CL) et climatisé variable (ACA) dans le local à forte inertie (LD).
40,0 9,0
35,0 8,0
30,0 7,0
Température d'air (°C)
25,0 6,0
20,0 5,0
15,0 4,0
10,0 3,0
Vote de sensation
5,0 2,0
0,0 1,0
-5,0 0,0
19-juil. 20-juil. 21-juil. 22-juil. 23-juil. 24-juil.
text to RF (LG) to NV (LG) to CL (LG) to ACA (LG) ST RF (LG) ST NV (LG) PMV CL (LG) PMV CL (LG)
Figure 4.15 - Les résultats des simulations avec ventilation nocturne (RF), ventilation naturelle (VN),
climatisation constante (CL) et climatisé variable (ACA) dans le local à faible inertie (LD).
166
Simulations
Tableau 4.12 – Comparaison entre les conditions thermiques dans le local à forte inertie et à faible inertie en
selon le type de rafraîchissement.
500 473
NV RF CL ACA 433
400
Consommation
Wh/m²/jour
300
200
100
34 12 10 0 0
8 8 5 6 5 0 0 0 0
0
Cons. Cons. VMC Cons. Conso. Clim
Éclairage Ventilateur
Figure 4.16 – Comparaison entre les consommations énergétiques dans le local à forte inertie thermique.
300
200
100
8 8 6 6 5 33 0 0 12 11 0 0 0 0
0
Cons. Cons. VMC Cons. Conso. Clim
Éclairage Ventilateur
Figure 4.17 – Comparaison entre les consommations énergétiques dans le local à faible inertie thermique.
167
Simulations
4.4 Conclusion
À travers ce chapitre nous avons évalué le modèle AdOCC en le confrontant avec
l’expérimentation, puis à travers une étude paramétrique dans un bureau naturellement ventilé
en période estivale.
A travers les simulations réalisées dans les trois bureaux tirés de l’expérimentation,
nous constatons que l’utilisation de AdOCC permet de rapprocher les valeurs simulées de la
température d’air et de la sensation thermique de celles issues de l’enquête. L’avantage de
AdOCC consiste dans sa capacité à représenter le comportement adaptatif d’un occupant dans
un local donné en tenant compte des opportunités et des contraintes présentes dans le local.
Cela est mis en évidence à travers les simulations réalisées sans AdOCC qui ne prennent pas
en compte le comportement adaptatif et représentent le confort thermique moyennant le PMV.
Les résultats de ces simulations montrent que la sensation prévue par le PMV surestime
considérablement les valeurs trouvées dans l’enquête dans les bureaux naturellement ventilés
en été, et les sous-estiment en hiver. Le PMV est ainsi insuffisant pour représenter le confort
thermique dans ce type de local.
Si les températures et les sensations simulées par AdOCC suivent bien la
dynamique des valeurs issues de l’enquête, nous constatons sur quelques points un écart léger
par rapport aux mesures. Cet écart est souvent dû à une différence entre la tenue vestimentaire
simulée et celle portée par le sujet au moment de l’enquête ou une différence dans l’état du
ventilateur. En effet, AdOCC calcule à chaque pas de temps l’état thermique de l’occupant et
en déduit les actions adaptatives à exercer en fonction de la liste des actions envisageables
dans le local. Il est évident que les actions exercées peuvent être différentes d’un occupant à
un autre à cause des différences interindividuelles (métabolisme, âge, sexe, sensibilité ou
préférence subjective), mais le comportement global de AdOCC montre une cohérence avec
les mesures. AdOCC permet ainsi, en intégrant le comportement adaptatif de l’occupant, de
simuler la dynamique du confort thermique dans un local naturellement ventilé avec une
précision satisfaisante.
L’intérêt de AdOCC est mis en évidence à travers l’étude des conditions de confort
dans un bureau naturellement ventilé en conditions estivales tout en tenant compte des
dépenses énergétiques. Les simulations en mode dynamique avec AdOCC ont montré que
pour le pourcentage de temps de confort peut être doublé par rapport aux simulations en mode
statique (où le confort est mesuré par le PMV). Selon l’inertie thermique, l’orientation, la
protection solaire et le climat, le confort peut être obtenu en été pendant plus de 80% du
temps d’occupation en utilisant un ventilateur local ou la ventilation nocturne, sans avoir
recours à la climatisation. L’utilisation du ventilateur correspond à une consommation de
l’ordre de 10 W/m²/jour et la ventilation nocturne 30 W/m²/jour. Ces valeurs sont
négligeables devant les consommations de climatisation qui peuvent être 10 fois plus
importantes.
168
Conclusion générale
5. Conclusion générale
Conclusion générale
171
Conclusion générale
l’intervalle de sensation de -0.5 à+0.5 comme précisé par la norme ISO7730, elle est décalée
vers les sensations légèrement froides en été et vers les sensations légèrement chaudes en
hiver. Par ailleurs, le vote de sensation thermique a été parfaitement corrélé avec l’indice
PMV* calculé de la même façon du PMV mais en utilisant le modèle dynamique de Gagge.
Cet indice peut être utilisé pour représenter l’état thermique des individus en régime
dynamique. Cela a été vérifié par comparaison avec la base des données du projet SCATs.
Cette étude confirme aussi l’importance de l’utilisation des fenêtres, des stores, des vêtements
et des ajustements vestimentaires comme actions régulatrices pour atteindre le confort
thermique dans las bâtiments naturellement ventilés.
La phase la plus importante de ce travail constitue l’exploitation des résultats de
l’étude bibliographique et expérimentale afin de développer un modèle sur le confort
thermique dans le bâtiment intégrant les différents mécanismes dynamiques et
multidisciplinaires identifiés. En adoptant une démarche systémique, nous avons développé
un outil intégrant les différents mécanismes physiques, physiologiques, et comportementaux
permettant de décrire la dynamique du confort thermique. Cet outil, que nous avons appelé
AdOCC, agit comme un régulateur comportemental qui tient compte de l’état thermique de
l’occupant ainsi que des opportunités et contraintes présentes dans le local. AdOCC est
composé de deux parties. La première partie détermine l’état thermique du corps humain à
travers le PMV* calculé à partir du modèle à deux nœuds de Gagge [Gagge, 1986], et permet
ainsi le calcul des échanges physiques et physiologiques en régime dynamique. La deuxième
partie modélise le comportement adaptatif de l’individu à travers deux boucles rétroactives
permettant la mise en œuvre des actions adaptatives de l’occupant. AdOCC a été intégré dans
l’outil de simulation dynamique TRNSYS16. Cela permet de le coupler avec le module
‘type56’ de TRNSYS16, ainsi qu’avec le module AIRNODE que nous avons développé pour
le calcul des échanges aérauliques avec la possibilité de modifier de l’état d’un élément
aéraulique (fenêtre ou porte) au cours d’une simulation.
Le principal apport de AdOCC, par rapport à un modèle analytique comme le PMV,
réside dans sa capacité à représenter le confort thermique non seulement comme conséquence
d’une exposition passive de l’occupant aux conditions physiques de son environnement, mais
aussi en tenant compte des actions rétroactives de l’occupant. En effet, celui-ci peut modifier
ces conditions physiques via son comportement adaptatif qui est pourtant souvent négligé.
A travers les simulations réalisées dans trois bureaux tirés de l’expérimentation,
AdOCC a permis de rapprocher les valeurs simulées de la température d’air et de la sensation
thermique de celles issues de l’enquête. Cela est mis en évidence à travers les simulations
réalisées en mode statique sans AdOCC. Les résultats de ces simulations montrent que la
sensation prévue en mode statique, par le PMV, surestime considérablement les valeurs
trouvées dans l’enquête dans les bureaux naturellement ventilés en été (deux fois en plus par
rapport à AdOCC), et les sous-estiment en hiver. AdOCC offre ainsi un outil qui, grâce au
couplage avec le type 56 et AIRNODE dans TRNSYS16, permet de simuler la dynamique du
172
Conclusion générale
173
6. Bibliographie
Références Bibliographiques
Références Bibliographiques
ABDOU O.A. et LORSCH H.G. The impact of the building indoor environment on
occupant productivity - Part 3 : effects of indoor air quality. ASHRAE transactions, 1994,
vol. 100, Part 2, pp. 902-913.
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1999, vol. 105, pp. 149-156.
AFNOR. ISO 8996 : Ergonomie - Détermination de la production de chaleur métabolique.
Paris: AFNOR, 1994, 17 p.
AFNOR. NF EN ISO 7730 : Ambiances thermiques modérées - Détermination des indices
PMV et PPD et spécifications des conditions de confort thermique. Paris: AFNOR, 1995, 27
p.
AFNOR. NF ISO 9920 : Ergonomie des ambiances thermiques - Détermination de
l'isolement thermique et de la résistance à l'évaporation d'une tenue vestimentaire. Paris:
AFNOR, 1995, 54 p.
AFNOR. NF EN ISO 10551 : Ergonomie des ambiances thermiques - Evaluation de
l'influence des ambiances thermiques à l'aide d'échelles de jugements subjectifs. Paris:
AFNOR, 2001, 19 p.
AFNOR. NF EN ISO 7726 : Ergonomie des ambiances thermiques - Appareil de mesure des
grandeurs physiques. Paris: AFNOR, 2002, 54 p.
ADEME. Bâtiments à hautes performances énergétiques - Bureaux. 1ère édition. Ivry-sur-
Seine: PYC EDITION, 1993, 242 p.
ALFANO G., CICOLECCHIA S. et D'AMBROSIO F.R. The influence of the vapor
permeability of clothing on thermal discomfort. AHSRAE transactions, 1989, vol. 95, Part 2,
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186
7. Liste des illustrations
189
Liste des tableaux
Figure 2.14 – Principaux résultats des régressions linéaires du vote de sensation thermique
sur la température opérative mesurée. __________________________________________ 87
Figure 2.15 – Relations des températures de neutralité (en haut) et des pourcentages
d’acceptabilité (en bas) avec les températures opératives intérieures (à gauche) et les
températures extérieures (à droite). ____________________________________________ 88
Figure 2.16 - Sensation thermique et PMV en fonction de la température opérative. ______ 89
Figure 2.17 – Les régressions entre le confort perçu en fonction du PMV (à gauche) et de la
température opérative (à droite) dans les bâtiments NV en été et en hiver. ______________ 90
Figure 2.18 – Comparaison des températures de confort mesurées avec l’intervalle de confort
des modèles adaptatifs (ACA à gauche et ACS à droite). ____________________________ 92
Figure 2.19 – Les coefficients des régressions linéaires des températures de confort sur la
température extérieure. ______________________________________________________ 93
Figure 2.20 – Classification des facteurs influençant la qualité de l’ambiance selon leur
degré d’importance. ________________________________________________________ 94
Figure 2.21 - Corrélation entre la vitesse de l’air et la température intérieure. __________ 98
Figure 2.22 – Distribution de fréquences des valeurs de l’isolement vestimentaire dans les
bâtiments NV. _____________________________________________________________ 98
Figure 2.23 – Corrélation entre l’isolement vestimentaire et la température intérieure. ___ 99
Figure 2.24 – Corrélation entre le niveau d’activité et la température intérieure. ________ 99
Figure 2.25 - La distribution des votes de sensation thermique dans les bâtiments à
ventilation naturelle selon le type des bureaux pour les mesures estivales (à gauche) et les
mesures hivernales (à droite).________________________________________________ 100
Figure 2.26– Comparaison de la relation de la sensation thermique en fonction du PMV*
avec la base de données SCATs (relation d’été en haut, relation d’hiver en bas) ________ 101
Figure 3.1 - Représentation du système occupant-bâtiment _________________________ 107
Figure 3.2 - Caractéristiques structurelles d'un modèle du confort thermique.__________ 109
Figure 3.3 - La boucle de réalisation du processus motivationnel relatif au confort thermique.
________________________________________________________________________ 111
Figure 3.4 - La boucle d’anticipation du processus motivationnel relatif au confort thermique.
________________________________________________________________________ 112
Figure 3.5 - Le diagramme causal de la dynamique du confort thermique _____________ 114
Figure 3.6 - Relation entre la satisfaction obtenue et la sensation perçue dans les bâtiments à
ventilation naturelle pour les conditions d’été ___________________________________ 116
Figure 3.7 - Relation entre la préférence thermique et la sensation perçue dans les bâtiments
à ventilation naturelle pour les conditions d’été. _________________________________ 117
Figure 3.8 - Relation entre l’acceptabilité thermique et la sensation perçue dans les bâtiments
à ventilation naturelle pour les conditions d’été__________________________________ 117
Figure 3.9 - Schéma global de l’intégration de AdOCC dans TRNSYS16. _____________ 123
190
Liste des tableaux
Figure 3.10 - Comparaison des taux de renouvellements d’air obtenus avec type97
(CONTAM) et le programme développé sur MATLAB. ____________________________ 125
Figure 3.11 – Représentation du modèle physiologique à deux nœuds de Gagge.________ 127
Figure 3.12 – Algorithme des actions pour le cas d’une décision d’action égale 1 dans les
bâtiments NV en été. _______________________________________________________ 134
Figure 3.13 – Représentation sous TRNSYS studio des interactions entre les différents
composants. ______________________________________________________________ 135
Figure 3.14 – Les variables d’entrée et de sortie des principaux composants dans TRNSYS.
Les cases ayant les mêmes couleurs montrent les connexions entre les composants. _____ 136
Figure 3.15 – Schématisation des étapes de la démarche suivie. _____________________ 137
Figure 4.1 – Températures d’air extérieur et irradiation globale horizontale pendant la
semaine de mesures du mois d’août 2004 à Vaulx-en-Velin. ________________________ 141
Figure 4.2 – Comparaison entre les courbes de température d’air issues des simulations et de
la mesure (D246). _________________________________________________________ 145
Figure 4.3 – Comparaison entre la sensation thermique prévue par les simulations et celle
perçue par le sujet (enquête) dans le bureau D246 pendant la 2ème semaine du mois d’août
2004. ___________________________________________________________________ 146
Figure 4.4 - Comparaison entre les courbes de température d’air issues des simulations et de
la mesure dans le bureau D242. ______________________________________________ 148
Figure 4.5 – Comparaison entre la sensation thermique prévue par les simulations et celle
perçue par le sujet (enquête) dans le bureau D242 pendant la 2ème semaine du mois de mars
2005. ___________________________________________________________________ 148
Figure 4.6 – Comparaison des températures d’air et des sensations thermiques entre le local
à forte inertie thermique (LD) et le local à faible inertie thermique (LG).______________ 153
Figure 4.7 – Températures d’air intérieurs pour trois villes en France selon une inertie forte
(LD) et une inertie faible (LG). _______________________________________________ 155
Figure 4.8 – Résultats des simulations dans le local à inertie lourde pour les trois types de
protections solaire dans le local à inertie forte ( SV : Store Vénitien intérieur, SELO : store
extérieur à lames orientables, SETT : Store Extérieur à toile légèrement transparent) ___ 156
Figure 4.9 – Résultats des simulations pour les quatre orientations du vitrage dans le local à
inertie forte.______________________________________________________________ 157
Figure 4.10 – Les résultats des simulations en mode dynamique (avec AdOCC) pour la
ventilation nocturne (RF) et la ventilation naturelle (VN) dans le local à faible inertie (LG) et
forte inertie (LD). _________________________________________________________ 161
Figure 4.11 – Les résultats des simulations en mode statique (sans AdOCC) pour la
ventilation nocturne (RF) et la ventilation naturelle (VN) dans le local à faible inertie (LG) et
forte inertie (LD). _________________________________________________________ 161
Figure 4.12 – Comparaison entre les consommations énergétiques en mode dynamique. _ 162
191
Liste des tableaux
Figure 4.13 – Comparaison entre les consommations énergétiques en mode statique. ____ 162
Figure 4.14 - Les résultats des simulations avec ventilation nocturne (RF), ventilation
naturelle (VN), climatisation constante (CL) et climatisé variable (ACA) dans le local à forte
inertie (LD).______________________________________________________________ 166
Figure 4.15 - Les résultats des simulations avec ventilation nocturne (RF), ventilation
naturelle (VN), climatisation constante (CL) et climatisé variable (ACA) dans le local à faible
inertie (LD).______________________________________________________________ 166
Figure 4.16 – Comparaison entre les consommations énergétiques dans le local à forte inertie
thermique. _______________________________________________________________ 167
Figure 4.17 – Comparaison entre les consommations énergétiques dans le local à faible
inertie thermique. _________________________________________________________ 167
192
Liste des tableaux
193
Liste des tableaux
194
8. Annexe A
Annexe A
197
Annexe A
198
Annexe A
161(+20%)
( +0 ,6 %) en Mtep,
159 160 après
3 3 3
143 6 6 correction
134 6
3 32 32 du climat
Agriculture 3 7 33 (+1,0%)
(-9%)
13 32
Sidérurgie 35
67 70 70
Industrie 59 (+25%)
(+0,3%)
56
Résidentiel-Tertiaire
42 49 50 51
Transports 26 (+0,7%)
(+96%)
Millions de tep 3
50 x10 appareils
300
40
250
30
200
20
150
10 100
0 50
1990 2003 1990 2003
0
Résidentiel Tertiaire 1999 2000 2001 2002
C hauffage EC S/C uisson C lim multisplit C lim monosplit
Eléctricité spécifique C lim fenêtres et consoles Appareils mobiles
En haut : Evolution de la Consommation énergétique finale par secteur en France de 1973 à 2004.
En bas à gauche : La consommation d’énergie par usage en France en 1990 et 2003.
En bas à droite : Climatiseurs individuels de moins de 17,5 kW en France [CENERG, 2006].
199
Annexe A
Au niveau international
Prenant conscience de l’ampleur des risques suite aux changements climatiques, le
sommet de terre à Rio en 1992 était l’occasion pour la communauté internationale de prendre
des mesures contre ce phénomène planétaire en adoptant une convention cadre des Nations
Unies sur les changements climatiques.
Figure A2– L’évolution sectorielle des émissions de gaz à effet de serre en France de 1990 à 2004 [DGEMP,
Mtonnes éq C O2
700
600
500
400
300
200
100
0
90
91
92
93
94
95
96
97
98
99
00
01
02
03
04
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
20
20
20
20
20
200
Annexe A
201
Annexe A
Tableau A1– Effets de l’action « Cool Biz » sur la consommation électrique et l’émission de CO2 pendant l’été
2005 au japon. [Koike, 2005]
Au niveau de la France
Pour maintenir les émissions françaises de gaz à effet de serre sous l’objectif de
Kyoto à l’horizon 2010, le gouvernement français avait adopté en 2000 un plan national de
lutte contre le changement climatique. Après deux ans d’application, ce plan avait été
insuffisant pour parvenir à son objectif : maintenir les émissions en 2010 à leur niveau de
1990, soit à 565 MteCO2. Les évaluations réalisées en 2003 suggèrent que les émissions
françaises devront être réduites, en 2010, d’environ 54 MteCO2 par rapport à la tendance
[Lepeltier, 2006]. En 2004, un autre plan d’action, plan climat 2004, a été mis en place par le
gouvernement avec, au delà de 2010, un objectif de diviser par quatre les émissions de CO2
avant 2050. Ce plan vise en particulier à enrayer l’augmentation des émissions dans les
secteurs de transport et de bâtiment. Il propose un ensemble d’actions structurantes dans les
différents domaines, notamment dans les bâtiments et la climatisation. Ainsi, la directive
européenne relative à la performance énergétique des bâtiments est prise comme cadre
réglementaire pour les bâtiments. Les principales dispositions de cette directive ont été
transposées en droit français en 2005 dans la loi d’orientation sur l’énergie. L’objectif est
d’améliorer de 40 % la performance énergétique pour les bâtiments neufs d’ici à 2020, mais la
priorité porte sur l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments anciens compte tenu
du faible taux de renouvellement des bâtiments [LEGIFRANCE, 2006].
Concernant les bâtiments neufs, une nouvelle réglementation thermique a été mise
en place en 2000. Soucieuse des enjeux énergétique, environnemental et de confort, la
RT2000 a rehaussé les exigences énergétiques dans le résidentiel et le tertiaire avec une
nouveauté par la prise en compte du confort thermique d’été dans une optique de limitation de
surchauffe dans les bâtiments non climatisés et limitation des consommations dans ceux
climatisés. La RT2000 a été remplacée par la RT2005 qui inclut une limite sur les
consommations en et un indicateur pour les émissions de CO2. Elle incite le recours aux
énergies et renouvelables et limite le recours à la climatisation.
202
9. Annexe B
Annexe B
Description de l’expérimentation
Annexe B1 / Les instruments de mesure
Vivo – Temperature
Vivo – Humidity
205
Annexe B1 / Les instruments de mesure
Vivo – Draught
Vivo – Battery
L’ordinateur de poche (PDA) est utilisé pour la gestion des unités et pour
la présentation des acquisitions. Tous les indices et paramètres clés
peuvent être calculés par le logiciel PDA. Ces mêmes valeurs peuvent
également être imprimées ou transférées à un PC.
Vivo – Controller
206
Annexe B1 / Les instruments de mesure
Etendue 0 Æ 100% RH
Type de capteur Capacitif
Temps de réponse 10 sec pour 90%
Précision ± 3% à 25°C
Résolution 0.3% RH
Stockage 16000 mesures
Démarrage instantané / retardé (jusqu’à 45 jours)
Intervalle 1 sec à 10 jours
d’enregistrement
Etendue 0 Æ 100% RH
Type de capteur Capacitif
Temps de réponse 10 sec pour 90%
Précision ± 0.3% à 25°C
Résolution 0.5% RH
Stockage 7900 mesures
Démarrage instantané / retardé (jusqu’à 45 jours)
Intervalle 1 sec à 10 jours
d’enregistrement
207
Annexe B1 / Les instruments de mesure
208
Annexe B2 / Le questionnaire thermique
Bâtiment : __________
Bureau : __________
Date : _________
Heure : __________
209
Annexe B2 / Le questionnaire thermique
Ambiance thermique
-3 -2 -1 0 1 2 3
légèrement
acceptable inacceptable très inacceptable
inacceptable
□ □ □ □
-3 -2 -1 0 1 2 3
5. Préfériez-vous avoir :
210
Annexe B2 / Le questionnaire thermique
Activité
1. Quelle était votre activité pendant l’heure précédente suivant les périodes suivantes ?
211
Annexe B2 / Le questionnaire thermique
Vêtements
1. Indiquez si vous portez actuellement les vêtements suivants en cochant les cases
convenables
FEMMES HOMMES
léger moyen épais léger moyen épais
Sous-vêtements, bas □ □ □ Sous-vêtements, bas □ □ □
Sous-vêtements, haut □ □ □ Sous-vêtements, haut □ □ □
T-shirt □ □ □ T-shirt □ □ □
Bustier □ □ □ Polo □ □ □
Chemisier courte Chemisier courte
manche □ □ □ manche □ □ □
Chemisier longue Chemisier longue
manche □ □ □ manche □ □ □
Pantalon □ □ □ Pantalon □ □ □
Short □ □ □ Short □ □ □
Robe □ □ □ Gilet □ □ □
Jupe □ □ □ Pull □ □ □
Pull □ □ □ Veste □ □ □
Veste □ □ □ Cravate □ □ □
Chaussettes □ □ □ Chaussettes □ □ □
Chaussures □ □ □ Chaussures □ □ □
Autre, Autre,
à préciser :___________ □ □ □ à préciser :__________ □ □ □
2. Avez-vous tenu compte des conditions météo pour vous habiller ce matin…?
Oui □ Non □
Si OUI, qu’est-ce qui vous a le plus influencé dans votre choix :
212
Annexe B2 / Le questionnaire thermique
Ambiance globale
• La qualité de l’air
• L’odeur de l’air
Satisfaisant 1 2 3 4 5 6 7 Insatisfaisant
• Eclairage
• Bruits extérieurs
• Bruits intérieurs
Satisfaisante 1 2 3 4 5 6 7 Insatisfaisante
213
Annexe B2 / Le questionnaire thermique
Contrôle personnel
1. Indiquez si vous avez effectué l’une des actions suivantes pendant la dernière heure afin
d’ajuster l’ambiance thermique du local ?
Oui Non
Ouvrir, fermer une fenêtre……………………..……... □ □
Position des rideaux ou stores………………………... □ □
Ouvrir, fermer une porte intérieure……….…………... □ □
Ouvrir, fermer une porte extérieure…….………….…. □ □
Allumer, éteindre les lampes de bureau………....……. □ □
Allumer, éteindre l’éclairage général de la pièce…….. □ □
Contrôler le fonctionnement d’un ventilateur………... □ □
Contrôler le fonctionnement du chauffage…………… □ □
Contrôler le fonctionnement de la climatisation……… □ □
---FI N---
214
Annexe B3 / Le questionnaire général
ENTPE
Laboratoire des Sciences de l’Habitat
DGCB URA 1652
Rue Maurice Audin
69518 Vaulx en Velin Cedex
Tel : 04 72 04 72 61
Fax : 04 72 04 70 41
mel : moujalled@entpe.fr
***CONFIDENTIEL***
Veuillez lire attentivement chaque question avant d’y répondre et ne pas en discuter avec l’un
de vos collègues participant également à cette étude.
Code :
Date de réponse :
215
Annexe B3 / Le questionnaire général
Informations personnelles
Emploi
Poste :ַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַ
Description succincte de votre activité :
ַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַ
ַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַ
Travaillez vous à : Plein temps [ ] Temps partiel [ ]
Si vous travaillez à temps partiel, quels sont vos horaires et/ou jours de travail habituels ?
ַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַ
ַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַ
Avez-vous des horaires flexibles ou stricts (préciser) ?ַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַ
ַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַ
Habituellement, à quelle heure arrivez-vous le matin ? ַַַַַַַַַַַַַַַ
à quelle heure partez-vous le soir ? ַַַַַַַַַַַַַַַ
En temps normal, combien d’heures par jour passez-vous à votre bureau ? ַַַַַַheures
combien d’heures par jour passez-vous devant un écran ? ַַַַַַheures
Depuis combien de temps travaillez-vous dans ce bâtiment ? ַַַַַַַ années ַַַַַַַ mois
Depuis combien de temps travaillez-vous dans ce bureau ? ַַַַַַַ années ַַַַַַַ mois
Avez-vous des contraintes d’habillement importantes pour votre travail (exemple : port du
costume et de la cravate,…) ? OUI [ ] NON [ ]
Si OUI, préciser :ַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַ ַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַ
ַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַ
216
Annexe B3 / Le questionnaire général
Pour les questions suivantes, entourez le numéro qui correspond le mieux à votre opinion.
Température dans le bureau en été :
Toujours trop chaud 1 2 3 4 5 6 7 Jamais trop chaud
Toujours trop froid 1 2 3 4 5 6 7 Jamais trop froid
Excellente 1 2 3 4 5 6 7 Médiocre
En été par rapport à votre lieu de travail, votre domicile est (cochez la case convenable) :
Généralement plus chaud [ ] Généralement plus froid [ ] A la même température [ ]
217
Annexe B3 / Le questionnaire général
Mouvements d’air :
Trop de courants d’air 1 2 3 4 5 6 7 Trop calme
Très variable 1 2 3 4 5 6 7 constants
Environnement lumineux :
Trop lumineux 1 2 3 4 5 6 7 Trop sombre
Stable 1 2 3 4 5 6 7 Scintillant
Uniforme 1 2 3 4 5 6 7 Inégal
Pas du tout éblouissant 1 2 3 4 5 6 7 Très éblouissant
Pas assez de lumière naturelle 1 2 3 4 5 6 7 Trop de lumière de naturelle
Globalement excellent 1 2 3 4 5 6 7 Globalement médiocre
Avez-vous une vue sur l’extérieur à travers une ou (plusieurs) baie(s) vitrée(s) depuis votre
poste de travail ? OUI [ ] NON [ ]
218
Annexe B3 / Le questionnaire général
ַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַ
ַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַ
ַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַ
ַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַ
Autres caractéristiques de votre bureau
Pour les questions suivantes, entourez le numéro qui correspond le mieux à votre opinion.
219
Annexe B3 / Le questionnaire général
Nous avons listé ci-dessous un ensemble de facteurs susceptibles d’affecter votre ambiance de
travail. Indiquez sur l’échelle suivante graduée de 1 (pas du tout important) à 7 (très
important) l’importance que vous attachez à chacun de ces paramètres pour l’obtention de
bonnes conditions de travail.
Contrôle individualisé
Indiquez, pour les équipements suivants le degré d’importance pour vous de la possibilité
de les contrôler individuellement (c'est-à-dire d’en modifier personnellement la position).
Essayer de répondre à ces questions sans tenir compte des possibilités actuelles que vous avez
de le faire.
Très Important Indifférent Pas
important important
Ouverture/fermeture de fenêtre [ ] [ ] [ ] [ ]
Position des rideaux ou stores [ ] [ ] [ ] [ ]
Ouverture/fermeture des portes intérieures [ ] [ ] [ ] [ ]
Ouverture/fermeture des portes extérieures [ ] [ ] [ ] [ ]
Ajustement de consigne du thermostat [ ] [ ] [ ] [ ]
Fonctionnement d’un radiateur d’appoint [ ] [ ] [ ] [ ]
Allumer/éteindre les lampes de bureau [ ] [ ] [ ] [ ]
Allumer/éteindre l’éclairage général de la pièce [ ] [ ] [ ] [ ]
Ajuster le niveau d’éclairement de la pièce [ ] [ ] [ ] [ ]
(gradation)
Contrôler le fonctionnement de la climatisation [ ] [ ] [ ] [ ]
Contrôler le fonctionnement d’un ventilateur [ ] [ ] [ ] [ ]
220
Annexe B3 / Le questionnaire général
Indiquez si dans votre bureau vous avez la possibilité d’agir personnellement sur les
éléments suivants :
Si OUI, les utilisez vous réellement
NON OUI souvent parfois rarement jamais
Ouverture/fermeture de fenêtre [ ] [ ] [ ] [ ] [ ] [ ]
Position des rideaux ou stores [ ] [ ] [ ] [ ] [ ] [ ]
Ouverture/fermeture des portes intérieures [ ] [ ] [ ] [ ] [ ] [ ]
Ouverture/fermeture des portes extérieures [ ] [ ] [ ] [ ] [ ] [ ]
Ajustement de consigne du thermostat [ ] [ ] [ ] [ ] [ ] [ ]
Fonctionnement d’un radiateur d’appoint [ ] [ ] [ ] [ ] [ ] [ ]
Allumer/éteindre les lampes de bureau [ ] [ ] [ ] [ ] [ ] [ ]
Allumer/éteindre l’éclairage général de la pièce [ ] [ ] [ ] [ ] [ ] [ ]
Ajuster le niveau d’éclairement de la pièce (gradation) [ ] [ ] [ ] [ ] [ ] [ ]
Contrôler le fonctionnement de la climatisation [ ] [ ] [ ] [ ] [ ] [ ]
Contrôler le fonctionnement d’un ventilateur [ ] [ ] [ ] [ ] [ ] [ ]
Pour les équipements que vous pouvez effectivement contrôler, leur modification vous permet
de réduire votre inconfort ?
Pour les équipements que vous pouvez effectivement contrôler, au bout combien de temps
une modification de leur état vous conduit-elle à une situation de confort ?
Au bout
Au bout Au bout
Tout de d’une
d’une d’une Jamais
suite demi-
heure journée
journée
Ouverture/fermeture de fenêtre [ ] [ ] [ ] [ ] [ ]
Position des rideaux ou stores [ ] [ ] [ ] [ ] [ ]
Ouverture/fermeture des portes intérieures [ ] [ ] [ ] [ ] [ ]
Ouverture/fermeture des portes extérieures [ ] [ ] [ ] [ ] [ ]
Ajustement de consigne du thermostat [ ] [ ] [ ] [ ] [ ]
Fonctionnement d’un radiateur d’appoint [ ] [ ] [ ] [ ] [ ]
Allumer/éteindre les lampes de bureau [ ] [ ] [ ] [ ] [ ]
Allumer/éteindre l’éclairage général de la pièce [ ] [ ] [ ] [ ] [ ]
Ajuster le niveau d’éclairement de la pièce (gradation) [ ] [ ] [ ] [ ] [ ]
Contrôler le fonctionnement de la climatisation [ ] [ ] [ ] [ ] [ ]
Contrôler le fonctionnement d’un ventilateur [ ] [ ] [ ] [ ] [ ]
221
Annexe B3 / Le questionnaire général
Si vous ne pouvez pas modifier individuellement les conditions d’ambiance de votre bureau,
savez-vous à qui vous adresser pour le faire ? OUI [ ] NON [ ]
Vous êtes vous déjà plaint(e) des conditions d’ambiance de votre bureau ?
OUI [ ] NON [ ]
Dans l’heure [ ]
Dans la journée [ ]
Dans la semaine [ ]
Dans le mois [ ]
Aucun changement [ ]
Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir remplir cette partie. Ces informations
nous permettront d’effectuer une estimation plus précise de vos exigences en terme de
confort d’ambiance et resteront strictement confidentielles et anonymes lors de leur
analyse. Nous comprendrions toutefois que vous ne souhaitiez pas y répondre.
222
Annexe B3 / Le questionnaire général
Indiquez sur l’échelle suivante à quel point vous vous sentez sensible aux conditions d’ambiance
Très sensible 1 2 3 4 5 6 7 Pas du tout sensible
D’autres aspects de votre santé sont-ils susceptibles d’affecter votre sensibilité aux conditions
d’ambiance ?
NON [ ] OUI [ ] (précisez)
Commentaires de conclusion
Merci d’ajouter ici tous les commentaires que vous souhaitez faire sur les points abordés dans
ce questionnaire ou sur tout autre point que vous estimez avoir une influence sur votre
perception de l’ambiance.
ַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַ
ַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַ
ַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַ
ַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַ
ַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַ
ַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַַ
***Merci pour votre coopération et le temps que vous avez consacré à ce questionnaire***
223
Annexe B4 / Liste des pièces vestimentaires
Nous avons considérés les valeurs suivantes d’isolement thermique pour les différents articles
vestimentaires. Ces valeurs ont été déterminées à partir de la norme ISO 9920.
225
Annexe B5 / Description des bâtiments
226
Annexe B5 / Description des bâtiments
227
Annexe B5 / Description des bâtiments
228
10. Annexe C
Annexe C
Résultats de l’expérimentation
Annexe C1 / Courbes des températures
Température d’air dans le bâtiment E1 (en haut) et E2 (en bas) en août 2004.
Evolution de la température d'air dans le bâtiment E1 pendant août 2004
40
35
30
Température d'air (°C)
25
20
15
10
9/8/04 0:00 10/8/04 0:00 11/8/04 0:00 12/8/04 0:00 13/8/04 0:00 14/8/04 0:00 15/8/04 0:00 16/8/04 0:00 17/8/04 0:00 18/8/04 0:00
40
35
30
Température d'air (°C)
25
20
15
10
9/8/04 0:00 10/8/04 0:00 11/8/04 0:00 12/8/04 0:00 13/8/04 0:00 14/8/04 0:00 15/8/04 0:00 16/8/04 0:00 17/8/04 0:00 18/8/04 0:00
231
Annexe C1 / Courbes des températures
Humidité relative dans le bâtiment E1 (en haut) et E2 (en bas) en août 2004.
Evolution de la température d'air dans le bâtiment E1 pendant août 2004
100
90
80
70
60
HR (%)
50
40
30
20
10
0
9/8/04 0:00 10/8/04 0:00 11/8/04 0:00 12/8/04 0:00 13/8/04 0:00 14/8/04 0:00 15/8/04 0:00 16/8/04 0:00 17/8/04 0:00 18/8/04 0:00
100
90
80
70
60
HR (%)
50
40
30
20
10
0
9/8/04 0:00 10/8/04 0:00 11/8/04 0:00 12/8/04 0:00 13/8/04 0:00 14/8/04 0:00 15/8/04 0:00 16/8/04 0:00 17/8/04 0:00 18/8/04 0:00
232
Annexe C1 / Courbes des températures
Température d’air dans le bâtiment E1 (en haut) et E2 (en bas) en mars 2005.
Evolution de la température d'air dans le bâtiment E1 pendant mars 2005
30
25
20
Température d'air (°C)
15
10
-5
7/3/05 0:00 8/3/05 0:00 9/3/05 0:00 10/3/05 0:00 11/3/05 0:00 12/3/05 0:00 13/3/05 0:00 14/3/05 0:00 15/3/05 0:00
30
25
20
Température d'air (°C)
15
10
-5
7/3/05 0:00 8/3/05 0:00 9/3/05 0:00 10/3/05 0:00 11/3/05 0:00 12/3/05 0:00 13/3/05 0:00 14/3/05 0:00 15/3/05 0:00
233
Annexe C1 / Courbes des températures
100
90
80
70
Humidité relative (%)
60
50
40
30
20
10
0
7/3/05 0:00 8/3/05 0:00 9/3/05 0:00 10/3/05 0:00 11/3/05 0:00 12/3/05 0:00 13/3/05 0:00 14/3/05 0:00 15/3/05 0:00
234
Annexe C1 / Courbes des températures
Température d’air (en haut) et humidité relative (en bas) dans le bâtiment L en
août 2004.
Evolution de la température d'air dans le bâtiment L en août 2004
35
30
Températures d'air °C
25
20
15
3/8/04 0:00 3/8/04 12:00 4/8/04 0:00 4/8/04 12:00 5/8/04 0:00 5/8/04 12:00 6/8/04 0:00 6/8/04 12:00 7/8/04 0:00
100
90
80
70
HR %
60
50
40
30
3/8/04 0:00 3/8/04 12:00 4/8/04 0:00 4/8/04 12:00 5/8/04 0:00 5/8/04 12:00 6/8/04 0:00 6/8/04 12:00 7/8/04 0:00
235
Annexe C1 / Courbes des températures
Température d’air (en haut) et humidité relative (en bas) dans le bâtiment C en
septembre 2004.
Evolution de la température d'air dans le bâtiment C pendant septembre 2004
35
30
25
Température d'air (°C)
20
15
10
0
10/9/04 0:00 11/9/04 0:00 12/9/04 0:00 13/9/04 0:00 14/9/04 0:00 15/9/04 0:00 16/9/04 0:00 17/9/04 0:00 18/9/04 0:00 19/9/04 0:00
Ta_ext Ta_1158 Ta_1162 Ta_2217 Ta_2223 T_1135 Ta_2235 T_1139 Ta_1155 Ta_2253
T_108 Ta_118 Ta_12
100
90
80
70
60
HR (%)
50
40
30
20
10
0
10/9/04 0:00 11/9/04 0:00 12/9/04 0:00 13/9/04 0:00 14/9/04 0:00 15/9/04 0:00 16/9/04 0:00 17/9/04 0:00 18/9/04 0:00 19/9/04 0:00
236
Annexe C1 / Courbes des températures
Température d’air (en haut) et humidité relative (en bas) dans le bâtiment C en
mars 2005.
Evolution de la température d'air dans le bâtiment C pendant mars 2005
30
25
20
Température d'air (°C)
15
10
0
14/3/05 0:00 15/3/05 0:00 16/3/05 0:00 17/3/05 0:00 18/3/05 0:00 19/3/05 0:00
100
90
80
70
60
HR (%)
50
40
30
20
10
14/3/05 0:00 15/3/05 0:00 16/3/05 0:00 17/3/05 0:00 18/3/05 0:00 19/3/05 0:00
237
Annexe C1 / Courbes des températures
Température d’air (en haut) et humidité relative (en bas) dans le bâtiment P en
avril 2005.
Evolution de la température d'air dans le bâtiment P pendant avril 2005
35
30
25
Température d'air (°C)
20
15
10
0
8/4/05 9/4/05 10/4/05 11/4/05 12/4/05 13/4/05 14/4/05 15/4/05 16/4/05 17/4/05 18/4/05 19/4/05 20/4/05 21/4/05 22/4/05 23/4/05 24/4/05 25/4/05 26/4/05
0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00
120
100
80
HR (%)
60
40
20
0
8/4/05 9/4/05 10/4/0 11/4/0 12/4/0 13/4/0 14/4/0 15/4/0 16/4/0 17/4/0 18/4/0 19/4/0 20/4/0 21/4/0 22/4/0 23/4/0 24/4/0 25/4/0 26/4/0
0:00 0:00 5 0:00 5 0:00 5 0:00 5 0:00 5 0:00 5 0:00 5 0:00 5 0:00 5 0:00 5 0:00 5 0:00 5 0:00 5 0:00 5 0:00 5 0:00 5 0:00 5 0:00
238
Annexe C1 / Courbes des températures
Température d’air (en haut) et humidité relative (en bas) dans le bâtiment P en
juin 2005.
Evolution de la température d'air dans le bâtiment P pendant juin 2005
40
35
30
Température d'air [°C]
25
20
15
10
0
24/6/05 0:00 25/6/05 0:00 26/6/05 0:00 27/6/05 0:00 28/6/05 0:00 29/6/05 0:00 30/6/05 0:00 1/7/05 0:00 2/7/05 0:00
100,0
90,0
80,0
70,0
60,0
HR (%)
50,0
40,0
30,0
20,0
10,0
24/6/05 0:00 25/6/05 0:00 26/6/05 0:00 27/6/05 0:00 28/6/05 0:00 29/6/05 0:00 30/6/05 0:00 1/7/05 0:00 2/7/05 0:00
239
Annexe C1 / Courbes des températures
Température d’air (en haut) et humidité relative (en bas) dans le bâtiment B en
avril 2005.
Evolution de la température d'air dans le bâtiment B pendant mars 2005
30
25
20
Température d'air (°C)
15
10
0
1/4/05 0:00 2/4/05 0:00 3/4/05 0:00 4/4/05 0:00 5/4/05 0:00 6/4/05 0:00 7/4/05 0:00 8/4/05 0:00
100
90
80
70
60
HR (%)
50
40
30
20
10
0
1/4/05 0:00 2/4/05 0:00 3/4/05 0:00 4/4/05 0:00 5/4/05 0:00 6/4/05 0:00 7/4/05 0:00 8/4/05 0:00
240
Annexe C1 / Courbes des températures
Température d’air (en haut) et humidité relative (en bas) dans le bâtiment T en
mai 2005.
Evolution de la température d'air dans le bâtiment T pendant mai 2005
30
25
20
Température d'air (°C)
15
10
0
10/5/05 0:00 11/5/05 0:00 12/5/05 0:00 13/5/05 0:00 14/5/05 0:00 15/5/05 0:00 16/5/05 0:00 17/5/05 0:00 18/5/05 0:00 19/5/05 0:00
100
90
80
70
60
HR (%)
50
40
30
20
10
0
10/5/05 0:00 11/5/05 0:00 12/5/05 0:00 13/5/05 0:00 14/5/05 0:00 15/5/05 0:00 16/5/05 0:00 17/5/05 0:00 18/5/05 0:00 19/5/05 0:00
241
Annexe C1 / Courbes des températures
Température d’air (en haut) et humidité relative (en bas) dans le bâtiment T en
juin 2005.
Evolution de la température d'air dans le bâtiment T pendant juillet 2005
60
50
40
Température d'air (°C)
30
20
10
0
1/7/05 0:00 6/7/05 0:00 11/7/05 0:00 16/7/05 0:00 21/7/05 0:00 26/7/05 0:00 31/7/05 0:00
100
90
80
70
60
HR (%)
50
40
30
20
10
0
1/7/05 0:00 6/7/05 0:00 11/7/05 0:00 16/7/05 0:00 21/7/05 0:00 26/7/05 0:00 31/7/05 0:00
242
Annexe C1 / Courbes des températures
Température d’air (en haut) et humidité relative (en bas) dans le bâtiment T en
juin 2005.
Evolution de la température d'air dans le bâtiment A du 17 juin au 27 juillet 2005
40,0
35,0
30,0
Température d'air (°C)
25,0
20,0
15,0
10,0
27/6/05 29/6/05 1/7/05 3/7/05 5/7/05 7/7/05 9/7/05 11/7/05 13/7/05 15/7/05 17/7/05 19/7/05 21/7/05 23/7/05 25/7/05 27/7/05
0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00
100,0
90,0
80,0
70,0
Humidité relative (%)
60,0
50,0
40,0
30,0
20,0
10,0
0,0
27/6/05 29/6/05 1/7/05 3/7/05 5/7/05 7/7/05 9/7/05 11/7/05 13/7/05 15/7/05 17/7/05 19/7/05 21/7/05 23/7/05 25/7/05 27/7/05
0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00
243
Annexe C2/ Description des résultats des mesures
30
25
25
20
20
15
15
10
10
5
5
30
25
25
20
20
15
15
10
10
5
5
35
60
30
50
25
40
20
30
15
20
10
10 5
244
Annexe C2/ Description des résultats des mesures
0,12
0,5
0,1
0,4
0,08
0,3
0,06
0,2
0,04
0,1 0,02
1800 CO2 / CL-B CO2 / VN-C CO2 / VN-E2 CO2 / VN-P 1800 CO2 / VN-E1 CO2 / VN-L
1600 1600
1400 1400
1200 1200
1000 1000
800 800
600 600
400
400
200
200
1,4 Clo / CL-B Clo / VN-C Clo / VN-E2 Clo / VN-P 1,4 Clo / VN-E1 Clo / VN-L
1,2 1,2
1 1
0,8 0,8
0,6 0,6
0,4
0,4
0,2
0,2
245
Annexe C2/ Description des résultats des mesures
0,35
0,30
0,25
Fréquence
0,20
0,15
0,10
0,05
0,00
20 22 24 26 28 30 32 34
Température opérative (°C)
0,50
0,45
0,40
0,35
0,30
Fréquence
0,25
0,20
0,15
0,10
0,05
0,00
-5 0 5 10 15 20 25 30 35
Température extérieure (°C)
246
Annexe C2/ Description des résultats des mesures
0,60
0,50
0,40
Fréquence
0,30
0,20
0,10
0,00
0 10 20 30 40 50 60 70
Humidité Relative (%)
0,80
0,70
0,60
0,50
Fréquence
0,40
0,30
0,20
0,10
0,00
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6
Vitesse de l'air (m/s)
247
Annexe C2/ Description des résultats des mesures
0,50
0,40
Fréquence
0,30
0,20
0,10
0,00
0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800
Cocentration en CO2 (ppm)
248
Annexe C2/ Description des résultats des mesures
0,40
0,35
0,30
0,25
Fréquence
0,20
0,15
0,10
0,05
0,00
20 22 24 26 28 30 32 34
Température effective ET* (°C)
0,30
0,25
0,20
Fréquence
0,15
0,10
0,05
0,00
18 20 22 24 26 28 30 32 34
Standard Effective temperature SET (°C)
249
Annexe C2/ Description des résultats des mesures
0,80
0,60
Fréquence
0,40
0,20
0,00
-3 -2 -1 0 1 2 3
PMV
0,80
0,60
Fréquence
0,40
0,20
0,00
-3 -2 -1 0 1 2 3
PMV*
250
Annexe C2/ Description des résultats des mesures
0,50
0,40
0,30
Fréquence
0,20
0,10
0,00
-1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5
TSENS
0,60
0,50
0,40
Fréquence
0,30
0,20
0,10
0,00
-1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5
DISC
251
Annexe C2/ Description des résultats des mesures
0,40
0,35
0,30
0,25
Fréquence
0,20
0,15
0,10
0,05
0,00
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Heat Stress Index
252
Annexe C3/ Description des résultats des enquêtes
0,30
fréquence
0,30
0,20
0,20
0,10 0,10
0,00 0,00
-3 -2 -1 0 1 2 3 1 2 3 4
0,25
fréquence
0,40
0,20
0,15 0,30
0,10 0,20
0,05 0,10
0,00 0,00
1 2 3 4 5 6 1 2 3
Confort global
0,35
0,30
0,25
fréquence
0,20
0,15
0,10
0,05
0,00
1 2 3 4 5 6
253
Annexe C3/ Description des résultats des enquêtes
0,50 0,30
0,40 0,25
0,20
fréquence
fréquence
0,30
0,15
0,20
0,10
0,10 0,05
0,00 0,00
1 2 3 4 5 6 7 1 2 3 4 5 6 7
0,40 0,35
0,35 0,30
0,30 fréquence
0,25
fréquence
0,25 0,20
0,20
0,15
0,15
0,10 0,10
0,05 0,05
0,00 0,00
1 2 3 4 5 6 7 1 2 3 4 5 6 7
0,35 0,50
0,30
0,40
0,25
fréquence
fréquence
0,20 0,30
0,15 0,20
0,10
0,10
0,05
0,00 0,00
1 2 3 4 5 6 7 1 2 3 4 5 6 7
0,40 0,35
0,35 0,30
0,30 0,25
fréquence
fréquence
0,25 0,20
0,20
0,15
0,15
0,10
0,10
0,05 0,05
0,00 0,00
1 2 3 4 5 6 7 1 2 3 4 5 6 7
254
Annexe C3/ Description des résultats des enquêtes
0,4 0,50
0,40
0,3
0,30
0,2
0,20
0,1
0,10
0
0,00
1 2 3 4 5 6
1 2 3
0,70
0,60
0,50
0,40
0,30
0,20
0,10
0,00
1 2 3 4 5 6
255
Annexe C3/ Description des résultats des enquêtes
0,60 0,40
0,35
0,50
0,30
0,40
0,25
0,30 0,20
0,15
0,20
0,10
0,10
0,05
0,00 0,00
1 2 3 4 5 6 7 1 2 3 4 5 6 7
0,35 0,60
0,30 0,50
0,25 0,40
0,20 0,30
0,15
0,20
0,10
0,10
0,05
0,00
0,00
1 2 3 4 5 6 7
1 2 3 4 5 6 7
0,50 0,45
0,45 0,40
0,40 0,35
0,35 0,30
0,30 0,25
0,25 0,20
0,20 0,15
0,15
0,10
0,10
0,05
0,05
0,00
0,00
1 2 3 4 5 6 7
1 2 3 4 5 6 7
0,30 0,45
0,40
0,25
0,35
0,20 0,30
0,25
0,15
0,20
0,10 0,15
0,10
0,05
0,05
0,00 0,00
1 2 3 4 5 6 7 1 2 3 4 5 6 7
256
Annexe C3/ Description des résultats des enquêtes
Acceptabilité
Acceptabilitéthermique
thermique
Sensation Préférence
0,80
0,70
1,00
0,60
0,80
0,50
0,40 0,60
0,30 0,40
0,20
0,20
0,10
0,00 0,00
-3 -2 -1 0 1 2 3 1 2 3 4
0,8 0,70
0,7 0,60
0,6 0,50
0,5
0,40
0,4
0,30
0,3
0,20
0,2
0,1 0,10
0 0,00
1 2 3 4 5 6 1 2 3
Confort global
0,70
0,60
0,50
0,40
0,30
0,20
0,10
0,00
1 2 3 4 5 6
257
Annexe C3/ Description des résultats des enquêtes
0,70 0,40
0,60 0,35
0,50 0,30
0,25
0,40
0,20
0,30
0,15
0,20 0,10
0,10 0,05
0,00 0,00
1 2 3 4 5 6 7 1 2 3 4 5 6 7
0,70 0,60
0,60 0,50
0,50
0,40
0,40
0,30
0,30
0,20
0,20
0,10 0,10
0,00 0,00
1 2 3 4 5 6 7 1 2 3 4 5 6 7
0,60 0,60
0,50 0,50
0,40 0,40
0,30 0,30
0,20 0,20
0,10 0,10
0,00
0,00
1 2 3 4 5 6 7
1 2 3 4 5 6 7
0,40 0,45
0,35 0,40
0,35
0,30
0,30
0,25
0,25
0,20 0,20
0,15 0,15
0,10 0,10
0,05 0,05
0,00
0,00
1 2 3 4 5 6 7
1 2 3 4 5 6 7
258
Annexe C3/ Description des résultats des enquêtes
E1 E2 C L P E1 E2 C L P
0,45 0,60
0,40 0,50
0,35
0,30 0,40
0,25 0,30
0,20
0,20
0,15
0,10 0,10
0,05
0,00
0,00
1 2 3 4
-3 -2 -1 0 1 2 3
E1 E2 C L P E1 E2 C L P
0,80 0,60
0,70 0,50
0,60
0,40
0,50
0,30
0,40
0,30 0,20
0,20 0,10
0,10
0,00
0,00 1 2 3 4 5 6
-3 -2 -1 0 1 2 3
E1 E2 C L P E1 E2 C L P
0,90 0,60
0,80
0,50
0,70
0,60 0,40
0,50 0,30
0,40
0,30 0,20
0,20 0,10
0,10
0,00
0,00
1 2 3 4 5 6
1 2 3
259
Annexe C3/ Description des résultats des enquêtes
0,20 0,15
0,10 0,10
0,05
0,00
1 2 3 4 5 6 7 0,00
1 2 3 4 5 6 7
0,50 0,60
0,40 0,50
0,40
0,30
0,30
0,20
0,20
0,10
0,10
0,00 0,00
1 2 3 4 5 6 7 1 2 3 4 5 6 7
0,50 0,30
0,25
0,40
0,20
0,30
0,15
0,20
0,10
0,10 0,05
0,00 0,00
1 2 3 4 5 6 7 1 2 3 4 5 6 7
260
Annexe C3/ Description des résultats des enquêtes
0,90 0,80
0,80 0,70
0,70 0,60
0,60 0,50
0,50
0,40
0,40
0,30
0,30
0,20 0,20
0,10 0,10
0,00 0,00
-3 -2 -1 0 1 2 3 1 2 3 4 5 6
E1 E2 C L P E1 E2 C L P
0,90 0,90
0,80 0,80
0,70 0,70
0,60 0,60
0,50 0,50
0,40 0,40
0,30 0,30
0,20 0,20
0,10 0,10
0,00 0,00
1 2 3 1 2 3 4 5 6
261
Annexe C3/ Description des résultats des enquêtes
E1 E2 C L P E1 E2 C L P
0,80 0,60
0,70 0,50
0,60
0,40
0,50
0,40 0,30
0,30 0,20
0,20 0,10
0,10
0,00
0,00
1 2 3 4 5 6 7
1 2 3 4 5 6 7
E1 E2 C L P E1 E2 C L P
0,60 0,70
0,60
0,50
0,50
0,40
0,40
0,30 0,30
0,20 0,20
0,10 0,10
0,00
0,00
1 2 3 4 5 6 7
1 2 3 4 5 6 7
E1 E2 C L P E1 E2 C L P
0,70 0,70
0,60 0,60
0,50 0,50
0,40 0,40
0,30 0,30
0,20 0,20
0,10 0,10
0,00 0,00
1 2 3 4 5 6 7 1 2 3 4 5 6 7
E1 E2 C L P E1 E2 C L P
0,40 0,60
0,35
0,50
0,30
0,25 0,40
0,20 0,30
0,15
0,20
0,10
0,05 0,10
0,00 0,00
1 2 3 4 5 6 7 1 2 3 4 5 6 7
262
Annexe C3/ Description des résultats des enquêtes
0,80 1,00
0,70 0,90
0,80
0,60
0,70
0,50 0,60
0,40 0,50
0,30 0,40
0,30
0,20
0,20
0,10 0,10
0,00 0,00
-3 -2 -1 0 1 2 3 1 2 3 4
0,80 0,80
0,70 0,70
0,60 0,60
0,50 0,50
0,40 0,40
0,30 0,30
0,20 0,20
0,10 0,10
0,00 0,00
1 2 3 1 2 3 4 5 6
263
Annexe C3/ Description des résultats des enquêtes
1,00 0,45
0,90 0,40
0,80 0,35
0,70 0,30
0,60
0,25
0,50
0,20
0,40
0,15
0,30
0,20 0,10
0,10 0,05
0,00 0,00
1 2 3 4 5 6 7 1 2 3 4 5 6 7
0,90 0,60
0,80
0,50
0,70
0,60 0,40
0,50
0,30
0,40
0,30 0,20
0,20
0,10
0,10
0,00 0,00
1 2 3 4 5 6 7 1 2 3 4 5 6 7
0,70 0,80
0,60 0,70
0,60
0,50
0,50
0,40
0,40
0,30
0,30
0,20 0,20
0,10 0,10
0,00 0,00
1 2 3 4 5 6 7 1 2 3 4 5 6 7
0,10 0,20
0,05 0,10
0,00
0,00
1 2 3 4 5 6 7
1 2 3 4 5 6 7
264
Annexe C4/ Interactions entre les échelles de vote
0,25 0,250
0,2 0,200
0,15 0,150
0,1 0,100
0,05
0,050 +++ Froid
0 ++ Froid
A cceptable 0,000 + Froid
sans changement
Lég. inacceptable
+ Chaud
Inacceptable ++ Chaud
Très inacceptable +++ Chaud
Préférence
Sensation
0,250
0,200
0,200
0,150
0,150
0,100 0,100
0,050 0,050
0,000
Très accep . 0,000
accep.
Lég. accep .
Lég. Inaccep . Plus de mvt. d'air
Inaccep. Sans changement
Très inaccep . Mouvemen moins de mvt. d'air
t de l'air
Sensation
Sensation thermique
thermique
0,300
0,200 0,250
0,150 0,200
0,150
0,100 0,100
0,050
0,050 0,000
Très inconfort . Acceptable
0,000 Inconfort. Lég . inacceptable
Lég. inconfort . Inacceptable
Lég. confort .
Très inacceptable
Confort.
Très confort .
Préférence
Sensation thermique
thermique
265
Annexe C4/ Interactions entre les échelles de vote
0,500 0,400
0,400 0,300
0,300
0,200
0,200
0,100 0,100
+++ Froid
0,000 ++ Froid
0,000 + Froid
Acceptable sans changement
Lég. inacceptable + Chaud
Inacceptable ++ Chaud
+++ Chaud
Très inacceptable Préférence
Colonnes
Lignes Sensation
0,400
0,300
0,300
0,250
0,200
0,200
0,150 0,100
0,100
0,000
0,050
Très accep .
0,000 accep. Plus de mvt. d'air
Lég . accep . Sans changement
Lég . Inaccep . moins de mvt. d'air
Inaccep.
Très inaccep .
Sensation
thermique
0,800
0,400
0,600
0,300
0,400
0,200
0,200
0,100 0,000
Très confort . Acceptable
0,000 Confort. Lég. inacceptable
Lég. confort . Inacceptable
Lég. inconfort .
Très inacceptable
Inconfort.
Très inconfort . Acceptabilité
Préférence
266
Annexe C4/ Interactions entre les échelles de vote
0,500 20
0,400 15
0,300
10
0,200
0,100 5
+++ Froid
++ Froid
0,000 0 + Froid
Acceptable sans changement
+ Chaud
Lég. inacceptable
++ Chaud
Inacceptable +++ Chaud
Préférence
Très inacceptable
Sensation
0,400
0,400
0,300
0,300
0,200
0,200
0,100
0,100 0,000
Très accep .
0,000 accep. Plus de mvt. d'air
Lég. accep .
Sans changement
Lég. Inaccep .
Inaccep. moins de mvt. d'air
Très inaccep .
Mvt d'air
Sensation
0,800
0,400
0,600
0,300
0,400
0,200 0,200
0,100 0,000
Acceptable
Très confort .
0,000 Confort.
Lég. inacceptable
Lég. confort . Inacceptable
Lég. inconfort . Très inacceptable
Inconfort.
Très inconfort .
267
Annexe C5 / Analyse des données – Régression avec les indices de confort
2
Vote de sensation
0
20 22 24 26 28 30
-1
-2
-3
Température opérative °C
2
Vote de préférence
0
20 22 24 26 28 30
-1
-2
-3
Température opérative °C
269
Annexe C5 / Analyse des données – Régression avec les indices de confort
4
3,5
Vote d'acceptabilité
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
20 22 24 26 28 30
Température opérative °C
6
Perception mouvement d'air
5,5
5
4,5
4
3,5
3
2,5
2
1,5
1
20 22 24 26 28 30
Température opérative °C
270
Annexe C5 / Analyse des données – Régression avec les indices de confort
4
Préférence mouvement d'air
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
20 22 24 26 28 30
Température opérative °C
6
5,5
5
Confort global
4,5
4
3,5
3
2,5
2
1,5
1
20 22 24 26 28 30
Température opérative °C
271
Annexe C5 / Analyse des données – Régression avec les indices de confort
2
Vote de sensation
0
20 22 24 26 28
-1
-2
-3
Température effective °C
2
Vote de préférence
0
20 22 24 26 28
-1
-2
-3
Température effective °C
272
Annexe C5 / Analyse des données – Régression avec les indices de confort
3,5
Vote d'acceptabilité
2,5
1,5
1
20 22 24 26 28
Température effective °C
6
Perception mouvement d'air
1
20 21 22 23 24 25 26 27
Température effective °C
273
Annexe C5 / Analyse des données – Régression avec les indices de confort
3
Préférence mouvement d'air
2,5
1,5
1
20 22 24 26 28
Température effective °C
5
Confort global
1
20 22 24 26 28
Température effective °C
274
Annexe C5 / Analyse des données – Régression avec les indices de confort
2
Vote de sensation
0
19 21 23 25 27 29
-1
-2
-3
SET °C
2
Vote de préférence
0
19 21 23 25 27 29
-1
-2
-3
SET °C
275
Annexe C5 / Analyse des données – Régression avec les indices de confort
3,5
Vote d'acceptabilité
2,5
1,5
1
19 21 23 25 27 29
SET °C
6
Perception mouvement d'air
1
19 21 23 25 27 29
SET °C
276
Annexe C5 / Analyse des données – Régression avec les indices de confort
3
Préférence mouvement d'air
2,5
1,5
1
19 21 23 25 27 29
SET °C
5
Confort global
1
19 21 23 25 27 29
SET °C
277
Annexe C5 / Analyse des données – Régression avec les indices de confort
J - Régression des votes du confort thermique par le PMV dans les bâtiments
à ventilation naturelle en hiver
2
Vote de sensation
0
-3 -2 -1 0 1 2 3
-1
-2
-3
PMV
2
Vote de préférence
0
-3 -2 -1 0 1 2 3
-1
-2
-3
PMV
278
Annexe C5 / Analyse des données – Régression avec les indices de confort
4
Vote d'acceptabilité
1
-3 -2 -1 0 1 2 3
PMV
6
Perception mouvement d'air
1
-3 -2 -1 0 1 2 3
PMV
279
Annexe C5 / Analyse des données – Régression avec les indices de confort
3
Préférence mouvement d'air
2,5
1,5
1
-3 -2 -1 0 1 2 3
PMV
6
5,5
5
Confort global
4,5
4
3,5
3
2,5
2
1,5
1
-3 -2 -1 0 1 2 3
Température effective °C
280
Annexe C5 / Analyse des données – Régression avec les indices de confort
K - Régression des votes du confort thermique par le PMV* dans les bâtiments
à ventilation naturelle en hiver
1
STav
0
-1 -0,5 0 0,5 1
-1
-2
-3
PM V*
2
Préférence thermique
0
-1 -0,5 0 0,5 1
-1
-2
-3
PMV*
281
Annexe C5 / Analyse des données – Régression avec les indices de confort
3,5
Acceptabilité thermique
2,5
1,5
1
-1 -0,5 0 0,5 1
PM V*
6
Perception mouvement d'air
1
-1 -0,5 0 0,5 1
PM V*
282
Annexe C5 / Analyse des données – Régression avec les indices de confort
3
Préférence mouvement d'air
2,5
1,5
1
-1 -0,5 0 0,5 1
PM V*
5
Confort global
1
-1 -0,5 0 0,5 1
PM V*
283
Annexe C5 / Analyse des données – Régression avec les indices de confort
2
Vote de sensation
0
-1 -0,5 0 0,5 1 1,5
-1
-2
-3
TSENS
2
Vote de préférence
0
-1 -0,5 0 0,5 1 1,5
-1
-2
-3
TSENS
284
Annexe C5 / Analyse des données – Régression avec les indices de confort
4
Vote d'acceptabilité
1
-1 -0,5 0 0,5 1 1,5
TSENS
6
Perception mouvement d'air
1
-1 -0,5 0 0,5 1 1,5
TSENS
285
Annexe C5 / Analyse des données – Régression avec les indices de confort
3
Préférence mouvement d'air
2,5
1,5
1
-1 -0,5 0 0,5 1 1,5
TSENS
5
Confort global
1
-1 -0,5 0 0,5 1 1,5
Température effective °C
286
Annexe C5 / Analyse des données – méthode des probits
1,00
0,80
Fraction des votes
0,60
0,40
0,20
0,00
21 23 25 27 29 31
Température opérative
1,00
0,80
Fraction des votes
0,60
0,40
0,20
0,00
21 23 25 27 29 31
-0,20
Température opérative
287
Annexe C5 / Analyse des données – méthode des probits
1,00
0,80
Fraction des votes
0,60
0,40
0,20
0,00
-1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
Sensation thermique
AT = 4 AT >= 3 AT >= 2 AT >= 1
AT = 3 AT = 2
1,00
0,80
Fraction des votes
0,60
0,40
0,20
0,00
-1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
Sensation thermique
288
11. Annexe D
Annexe D
Modélisation
Annexe D1
Une simple énumération des variables et des influences qui montrent la complexité d’un
système ne mettra pas en évidence l’infinie variété des comportements temporels que peut
générer toute structure complexe. Cette variété, cette complexité des comportements,
proviennent du fait que les variables ne sont pas toutes de nature identique ; certaines
changent instantanément (variable de flux), d’autres tiennent compte de possibles
accumulations (variables d’état) ; il y a des variables d’information, des variables de décision,
des variables qui représentent des transfert de matière et/ou d’énergie ; enfin les influences
mutuelles et les transferts sont rarement instantanés. [Donnadieu, 2002]
La démarche dynamique des systèmes complexes a pour spécificité de mettre en
évidence et de particulariser ces divers types de variables (physiques, physiologiques,
psychologiques, sociologiques et économiques, quantitatives et qualitatives) qui semble
devoir influencer le comportement du système, assurant ainsi une modélisation plus fiable des
dynamiques de comportement. Pour cela, cette démarche donne priorité à l’analyse des
facteurs (forces) qui causent ou qui s’opposent au changement, facteurs structurels - dont
l’effet peut être représenté au moyen d’un système d’équations différentielles - qui sont
rarement figés et qui peuvent évoluer en fonction de ces mêmes changements de l’état du
système caractérisé à chaque instant par un vecteur d’état. Cette analyse conduit souvent à
identifier une ou plusieurs boucles de rétroaction, homéostatique ou explosive, imbriquées les
unes dans les autres avec de constantes de temps différentes et impliquant des relations non
linéaires entre variables. C’est la présence de plusieurs boucles de rétroaction qui induit la
complexité de comportement d’un système.
A travers la lecture systémique du confort thermique, nous avons pu identifier les
principales boucles de rétroaction qui permettent de représenter la dynamique du
comportement du système microscopique occupant/bâtiment. Ces boucles explicitent les
processus décisionnels et les mécanismes adaptatifs liés à l’occupant du bâtiment, la décision
étant prise à l’intérieur d’une boucle de feedback suivant la séquence logique. L'occupant
traite les informations acquises sur le niveau de confort, en vue de produire des décisions
selon l’écart entre l’objectif et la réalité. Celles-ci sont déclinées en actions qui modifient les
taux d'entrée et de sortie des flux de chaleur. Il en découle des résultats en terme de niveau de
prestations ou de confort. La notion d’objectif se rattache à celle plus large de finalité (confort
thermique) et en constitue l’expression à la fois formalisée et quantifiée (figure c1).
291
Annexe D1
DECISION ACTION
INFORMATION
-
Prévisionnelle de rétroaction RESULTAT
La modélisation
Après la phase qualitative, c’est la modélisation qui va permettre de formaliser le problème et
de définir les équations différentielles qui peuvent représenter le système en mouvement. Par
contre, la dynamique des systèmes complexes utilisent souvent un système d’équations
intégrales pour décrire le système utilisant la notion d’accumulation, d’intégrale plutôt que de
dérivées afin que les relations correspondent à une réalité tangible, une causalité linéaire
clairement perçue. Cela est utile surtout dans les sciences sociales où un système d’équations
différentiels, s’il peut formaliser correctement une structure dont on veut analyser le
comportement, ne représente pas grand chose de réel ; dans la nature les effets ont plus
tendances à s’accumuler qu’à provenir d’un processus de déviation. Pour cela, il faut d’abord
commencer par distinguer sur le diagramme causal les variables d’état (d’accumulation), les
variables de flux (variables instantanées qui modifient le niveau des variables de flux) et enfin
les variables d’information et de décision qui expriment les influences et les contraintes.
Après avoir déterminé la nature des différentes variables, les flèches les reliant entre elles
(symbolisant une relation de cause à effet) devront être quantifiées par une formalisation qui
pourra être mathématique, et/ou logique, et/ou probabiliste. Cette phase permet une nouvelle
292
Annexe D1
représentation de la réalité, souvent rejetée comme non quantifiable donc inutile, alors même
que tout comportement dynamique provient justement de l’existence – quantifiable mais non
mesurée – des ces relations insoupçonnées. [Donnadieu, 2002.]
La simulation
Cette étape permet enfin de tester le modèle en introduisant explicitement la variable temps en
utilisant des logiciels dédiés à cette démarche. Cette étape permet aussi d’analyser les
dynamiques possibles et de mettre en évidence des comportements imprévus ainsi que de
réaliser et étudier des scénarios et faire de la prospective. Cette phase doit être complétée par
une phase de calibrage et de validation à travers une vérification expérimentale, une
confrontation avec des statistiques existantes ou l’avis d’expert.
293
Annexe D2
Nuisance
=0
fen1 = 0 fen1 = fen0 fen1 = 1
CLO ≠ 0 CLO ≠ 0
AT ≤ 1.5
ven1 = 0 ven1 = min(3,ven0+1) fen1 = fen0 fen1 = 1
294
Annexe D2
Légende
Action Décision d’action (0,1ou2)
Page PT Préférence thermique
précédente AT Acceptabilité thermique
FEN Disponibilité d’une fenêtre
VEN ≠ 0 opérable par l’occupant (1 si oui
et 0 si non)
fen0 Etat de la fenêtre au pas de temps
ven1 = 0 ven1 = max(0,ven0-1) précédent (0 fermé, 1 ouvert)
fen1 Etat de la fenêtre au pas de temps
actuel (0 fermé, 1 ouvert)
CLO Possibilité d’ajuster la vêture (1 si
oui et 0 si non)
clo0 Vêture au pas de temps précédent
(en clo)
clo1 Vêture au pas de temps actuel (en
ven1= clo)
ven0 VEN Disponibilité d’un ventilateur
dans le local (1 si oui, 0 si non)
ven0 Etat du ventilateur au pas de
temps précédent (0 si éteint et 1,2
CLO ≠ 0 ou3 si allumé selon la puissance)
ven1 Etat du ventilateur au pas de
temps actuel (0 si éteint et 1,2 ou3
clo1 = clo0
si allumé selon la puissance)
fen1 = fen0 clo1 = clo0 Ajuster clo Nuisance Présence d’une nuisance
extérieure pour l’ouverture de la
fenêtre (1 si oui et 0 si non)
clo1 =
clo0 Figure D2.1 – Algorithme des actions pour
le cas d’une décision d’action égale 1 dans
les bâtiments NV en été.
FEN ≠ 0 FEN ≠ 0
& fen0 = 1 & fen0 = 1
295
Annexe D2
Nuisance
=0
CLO ≠ 0 CLO ≠ 0
Instructions Ventilateur 1
VEN ≠ 0
fen1 = 0
ven1 = 0
ven1 = min(3,ven0+2) VEN ≠ 0
Instructions
Vêture 1
AT ≤ 1.5 ven1=
ven1 = 0 ven1 = min(3,ven0+1)
ven0
AT ≤ 1.5
FIN
fen1 = fen0 fen1 = 1
296
Annexe D2
Page
précédente
VEN ≠ 0
ven1=
ven0
CLO ≠ 0
clo1 = clo0
fen1 = fen0 clo1 = clo0 Ajuster clo
clo1 =
clo0
FEN ≠ 0 FEN ≠ 0
& fen0 = 1 & fen0 = 1
297
Annexe D2
Bâtiment NV – hiver
Algorithme des actions dans le cas où
TST ≠ 0 la décision d’action est égale à 1.
(TST = thermostat)
NB : même algorithme pour le cas où la
décision est 2 mais avec un incrément
de 2 pour tst1 à la place de 1.
CLO ≠ 0 TST ≠ 0
FIN
298
Annexe D3
Variables d'éntrée
Text(t) Température d'air extérieur, °C
Ev(t) Irradiation énergétique reçue sur façade, W/m²
Ta(t) température d'air, °C
Tr(t) température moyenne de rayonnement, °C
HR(t) Humidité relative, %
Va(t) Vitesse d'air, m/s
Met(t) Métabolisme, Met
Clo(t) Isolement vestimentaire, clo
Horaire(t) égal 1 pendant heure de travail et zéro en dehors
Fenêtre Possibilité d'ouvrir la fenêtre si existante {Vrai ou Faux}
Store Possibilité d'utiliser le sotre si existant {Vrai ou Faux}
Vêtement Possibilité d'ajuster la vêture {Vrai ou Faux}
Eclairage Possible de contrôler l'éclairage {Vrai ou Faux}
Ventilateur Possibilité d'utilser un ventilateur local si existant {Vrai ou Faux}
Thermostat Possibilté de régler le thermostat {Vrai ou Faux}
Nuisance Nuisance extérieure gênant l'ouverture de la fenêtre {Vrai ou Faux}
Distance Distance par rapport à la fenêtre {Vrai ou Faux}
ivc indice de vitrage
FEN(t-1) Etat de la fenêtre au pas de temps précédent {0=fermé,1=ouvert}
STO(t-1) Etat du store au pas de temps précédent {0=ouvert,1=baissé}
CLO(t-1) Ajustement vestimentaire au pas de temps précédent, clo
ECL(t-1) Etat de l'éclairage au pas de temps précédent {0=éteint,1=allumé}
Etat du ventilateur au pas de temps précédent {0=éteint,1=vitesse min,2=vitesse
VEN(t-1) moyenne,3=vitesse max}
Etat du thermostat au pas de temps précédent {0=éteint,1=puissance min,2=puissance
TST(t-1) moyenne,3=puissance max}
text,j(t-1) Moyenne quotidienne de text au jour précédent, °C
trm(t-1) Moyenne mobile exponentielle au jour précédent, °C
tsk(t-1) Temérature cutanée au pas de temps précédent, °C
tcr(t-1) Température du corps au pas de temps précédent, °C
Variables de sortie
ET(t) Température effective, °C
SET(t) Température effective standard, °C
PMV(t) Vote moyen prévisible (ISO7730)
PPD(t) Pourcentage moyen d'insatisfaits (ISO 7730)
PMV*(t) PMV calculé à partir du modèle de Gagge
PPD*(t) PPD calculé à partir du modèle de Gagge
TSENS(t) Indice de sensation thermique (ASHRAE)
DISC(t) Indice d'inconfort thermique (ASHRAE)
ST(t) Vote de Sensation Thermique (cf. §3.2.2.1)
AT(t) Vote d’Acceptabilité Thermique (cf. §3.2.2.1)
PT(t) Vote de Préférence Thermique (cf. §3.2.2.1)
FEN(t) Action sur la fenêtre {0=fermer,1=ouvrir}
STO(t) Action sur le store {0=ouvrir,1=baisser}
CLO(t) Ajuster la vêture, clo {0=aucun ajustement,1=ajustement mineur,2=ajustement majeur}
ECL(t) Action sur l'éclairage {0=éteindre,1=allumer}
VEN(t) Action sur le ventilateur {0=éteindre,1=déclencher vitesse min,2=déclencher vitesse
299
Annexe D3
300
12. Annexe E
Annexe E
Simulations
Annexe E1
30 1200
25 1000
20 800
15 600
10 400
5 200
0 0
9/8/04 0:00 10/8/04 0:00 11/8/04 0:00 12/8/04 0:00 13/8/04 0:00 14/8/04 0:00 15/8/04 0:00 16/8/04 0:00
900
10 800
700
5 600
500
0 400
300
-5 200
100
-10 0
7/3/05 0:00 8/3/05 0:00 9/3/05 0:00 10/3/05 0:00 11/3/05 0:00 12/3/05 0:00 13/3/05 0:00 14/3/05 0:00
303
Annexe E1
304
Annexe E1
305
Annexe E1
306
Annexe E1
Figure E1.1 - Caractérisation géométrique des modèles multizonaux utilisés dans TRNSYS et
CONTAM pour l’étude des bureaux 246 (à gauche) et 203 (à droite). Le bureau D242 est
similaire à D246.
D246 D203
Svitre = 8.6 m² Svitre = 3.75 m²
Orientation : SO Orientation : SE
2.6 m 2.8 m
4.9 m 3.9 m
2m 2m
6.2 m 2.6 m
4.9 m 3.9 m
SO SE
Bureau D246
Ce bureau a été enquêté pendant le mois d’août 2004 sur une semaine avec un sujet
présent dans le bureau pendant la durée de l’enquête. Les mesures ont montré des
températures d’air élevées avec une moyenne de 31°C pendant le temps d’occupation. Malgré
les valeurs élevées de température relevées, les votes de sensation thermique ont largement
variés entre 0 et 2 sur les cinq jours de mesure avec une moyenne de 1 (légèrement chaud),
quant à l’acceptabilité elle a varié entre « acceptable » et « inacceptable ». Le sujet préfère
globalement une ambiance légèrement plus froide. La vêture était quasi la même sur les cinq
jours (entre 0.31 et 0.35 clo). Le ventilateur était utilisé pendant la majorité du temps et
pourtant le sujet préfère globalement avoir plus de mouvement d’air.
Bureau D203
Les mesures dans ce bureau ont été faites en août 2004, et ce bureau était occupé en
4 jours pendant la semaine de mesure. Il présente en été une ambiance thermique relativement
moins chaude par rapport au bureau D246 avec une tempérautre moyenne de 29°C pendant
les heures d’occupation. Pourtant la sensation thermique moyenne de l’occupant de ce bureau,
307
Annexe E1
qui est de 1.3, est légèrement supérieure à celui du bureau D246. L’occupant trouve que
l’ambiance thermique est légèrement inacceptable et préfère avoir un peu plus froid. La vêture
n’a pas beaucoup varié, elle était en moyenn de 0.3 clo. La fenêtre ouverte au moment de
mesure. Le ventilateur est utilisé sur la moitié des visites avec toujurs une préférence pour
plus de mouvement d’air.
Bureau D242
Ce bureau a été enquêté pendant une semaine en conditions hivernales pendant le
mois de mars 2005. Le bureau a montré un comportement thermique stable et homogène
comme la plupart des mesures réalisées pendant la campagne d’hiver. La température d’air a
varié entre 21°C et 24°C selon les moments de la journée et l’orientation du bureau, la nuit la
température reste stable à 21°C. Quant au confort thermique, les votes de sensation thermique
n’ont pas beaucoup changé. La sensation thermique était légèrement chaude en moyenne
(0.8). Le sujet a trouvé l’ambiance thermique acceptable pendant la durée de l’enquête mais
préfère généralement avoir un peu plus froid (le vote moyen de préférence thermique est de -
0.6). Les ajustements comportementaux étaient rares, à part la vêture qui a varié peu sur les
cinq jours de mesures. Elle valait en moyenne 0.9 clo.
308
Annexe E2
309
Annexe E2
310
Annexe E2
311
Annexe E2
312
Annexe E2
313
Annexe E2
314
Annexe E3
34
32
30
Température d'air °C
28
26
24
22
20
18
16
09/8/2004 10/8/2004 11/8/2004 12/8/2004 13/8/2004 14/8/2004 15/8/2004 16/8/2004
Text Ta D203 mesures Ta D203 simulation avec AdOCC Ta D203 simulation sans AdOCC
1
Echelle de vote
-1
-2
-3
38208 38209 38210 38211 38212 38213 38214 38215
Sensation perçue (vote par l'enquête) Sensation prévue (simulation avec AdOCC) Sensation prévue (simulation sans AdOCC)
315
Annexe E4
30,0 14,0
Température d'air (°C)
25,0 12,0
20,0 10,0
15,0 8,0
10,0 6,0
5,0 4,0
Vote de sensation
0,0 2,0
-5,0 0,0
-10,0 -2,0
4-juil. 5-juil. 6-juil. 7-juil. 8-juil. 9-juil.
text to ST PT AT
35,0 16,0
30,0 14,0
25,0 12,0
20,0 10,0
15,0 8,0
10,0 6,0
5,0 4,0
0,0 2,0
-5,0 0,0
-10,0 -2,0
4-juil. 5-juil. 6-juil. 7-juil. 8-juil. 9-juil.
text to LG ST LG PT AT
316
Annexe E4
30,0 14,0
Température d'air (°C)
25,0 12,0
20,0 10,0
15,0 8,0
10,0 6,0
5,0 4,0
Echelles de vote
0,0 2,0
-5,0 0,0
-10,0 -2,0
4-juil. 5-juil. 6-juil. 7-juil. 8-juil. 9-juil.
text to LD ST LD PT AT
35,0 16,0
30,0 14,0
Température d'air (°C)
25,0 12,0
20,0 10,0
15,0 8,0
10,0 6,0
5,0 4,0
Echelles de vote
0,0 2,0
-5,0 0,0
-10,0 -2,0
4-juil. 5-juil. 6-juil. 7-juil. 8-juil. 9-juil.
text to LG ST LG PT AT
317
Annexe E4
30,0 14,0
Température d'air (°C)
25,0 12,0
20,0 10,0
15,0 8,0
10,0 6,0
5,0 4,0
Echelles de vote
0,0 2,0
-5,0 0,0
-10,0 -2,0
4-juil. 5-juil. 6-juil. 7-juil. 8-juil. 9-juil.
text to LD ST LD PT AT
40,0 16,0
35,0 14,0
Température d'air (°C)
30,0 12,0
25,0 10,0
20,0 8,0
15,0 6,0
10,0 4,0
Echelles de vote
5,0 2,0
0,0 0,0
-5,0 -2,0
4-juil. 5-juil. 6-juil. 7-juil. 8-juil. 9-juil.
text to LG ST LG PT AT
318
Annexe E4
30,0 14,0
Température d'air (°C)
25,0 12,0
20,0 10,0
15,0 8,0
10,0 6,0
5,0 4,0
Echelles de vote
0,0 2,0
-5,0 0,0
-10,0 -2,0
4-juil. 5-juil. 6-juil. 7-juil. 8-juil. 9-juil.
text to LD ST LD PT AT
35,0 16,0
30,0 14,0
Température d'air (°C)
25,0 12,0
20,0 10,0
15,0 8,0
10,0 6,0
5,0 4,0
Echelles de vote
0,0 2,0
-5,0 0,0
-10,0 -2,0
4-juil. 5-juil. 6-juil. 7-juil. 8-juil. 9-juil.
text to LG ST LG PT AT
319
Annexe E4
30,0 14,0
Température d'air (°C)
25,0 12,0
20,0 10,0
15,0 8,0
10,0 6,0
5,0 4,0
Echelles de vote
0,0 2,0
-5,0 0,0
-10,0 -2,0
4-juil. 5-juil. 6-juil. 7-juil. 8-juil. 9-juil.
text to LD ST LD PT AT
35,0 16,0
30,0 14,0
Température d'air (°C)
25,0 12,0
20,0 10,0
15,0 8,0
10,0 6,0
5,0 4,0
Echelles de vote
0,0 2,0
-5,0 0,0
-10,0 -2,0
4-juil. 5-juil. 6-juil. 7-juil. 8-juil. 9-juil.
text to LG ST LG PT AT
320
Annexe E4
30,0 14,0
Température d'air (°C)
25,0 12,0
20,0 10,0
15,0 8,0
10,0 6,0
5,0 4,0
Echelles de vote
0,0 2,0
-5,0 0,0
-10,0 -2,0
4-juil. 5-juil. 6-juil. 7-juil. 8-juil. 9-juil.
text to LD ST LD PT AT
35,0 16,0
30,0 14,0
Température d'air (°C)
25,0 12,0
20,0 10,0
15,0 8,0
10,0 6,0
5,0 4,0
Echelles de vote
0,0 2,0
-5,0 0,0
-10,0 -2,0
4-juil. 5-juil. 6-juil. 7-juil. 8-juil. 9-juil.
text to LG ST LG PT AT
321
Annexe E5
Résultats des simulations pour les trois types de protections solaire dans le local à inertie
faible ( SV : Store Vénitien intérieur, SELO : store extérieur à lames orientables,
SETT : Store Extérieur à toile légèrement transparent)
40,0 9,0
35,0 8,0
Température d'air (°C)
30,0 7,0
25,0 6,0
20,0 5,0
15,0 4,0
10,0 3,0
Sensation thermique
5,0 2,0
0,0 1,0
-5,0 0,0
19-juil. 20-juil. 21-juil. 22-juil. 23-juil. 24-juil.
Résultats des simulations pour les quatre orientations du vitrage dans le local à inertie
faible
40,0 9,0
35,0 8,0
Température d'air (°C)
30,0 7,0
25,0 6,0
20,0 5,0
15,0 4,0
10,0 3,0
Sensation thermique
5,0 2,0
0,0 1,0
-5,0 0,0
19-juil. 20-juil. 21-juil. 22-juil. 23-juil. 24-juil.
text to Sud to Ouest to Est to Nord to Ouest (SELO)
ST Sud ST Ouest ST Est ST Nord ST Ouest (SELO)
322
Annexe E6
40,0 9,0
35,0 8,0
Température d'air (°C)
30,0 7,0
25,0 6,0
20,0 5,0
15,0 4,0
10,0 3,0
Sensation thermique
5,0 2,0
0,0 1,0
-5,0 0,0
19-juil. 20-juil. 21-juil. 22-juil. 23-juil. 24-juil. 25-juil. 26-juil.
text to LD to LG ST LD ST LG
Lyon Paris
Consommation dans le local à forte inertie Consommation dans le local à faible inertie
35 35
Paris Lyon Paris Lyon
30 30
25 25
20 20
15 15
10 10
5 5
0
0
Cons. Éclairage Cons. VMC Cons. Vent ilat eur
Cons. Éclairage Cons. VM C Cons. Ventilateur
323
Annexe E7
324
Annexe E7
partie par le comportement de l’occupant. En effet, l’éclairage n’a été utilisé que pendant 8%
du temps d’occupation selon AdOCC, alors que dans la simulation statique l’éclairage est
considéré allumé tout le temps pendant la période d’occupation.. Sur le même graphe figurent
aussi les votes de sensation thermique prévus par AdOCC (ST) et par l’approche statique
(PMV). D’une façon identique à la température opérative, l’approche statique surestime la
sensation thermique de plus d’une unité pendant les périodes chaudes de la simulation (la
moyenne de l’écart absolu sur la période de simulation est de 0,7 sur l’échelle de sensation
thermique).
L’écart obtenu en terme de sensation thermique ne peut être pas expliqué seulement
par l’écart entre les températures opératives, mais aussi par les ajustements comportementaux.
En effet, les fenêtres ont été maintenues ouvertes pendant 83% du temps d’occupation et le
store à été baissé 66% du temps d’occupation. Le ventilateur a été aussi utilisé pendant 70%
de l’occupation avec une vitesse d’air moyenne de l’ordre de 0.5 m/s. Quant à la vêture, elle a
été ajustée pendant 12 % du temps d’occupation avec une valeur moyenne de 0.31 clo.
40,0 9,0
35,0 8,0
Température d'air (°C)
30,0 7,0
25,0 6,0
20,0 5,0
15,0 4,0
10,0 3,0
Vote de sensation
5,0 2,0
0,0 1,0
-5,0 0,0
19-juil. 20-juil. 21-juil. 22-juil. 23-juil. 24-juil. 25-juil. 26-juil.
Figure E7.1 – Résultats de simulation d’un bureau naturellement ventilé pour la période estivale (température
d’air sur l’axe d’ordonnée gauche et vote de sensation thermique sur celui de droite).
325
Annexe E7
4,0 4,5
3,0 4,0
Echelle de vote
2,0 3,5
1,0 3,0
0,0 2,5
-1,0 2,0
-2,0 1,5
-3,0 1,0
Actions
-4,0 0,5
-5,0 0,0
19-juil. 20-juil. 21-juil. 22-juil. 23-juil. 24-juil.
Figure E7.2 - Résultats de simulation d’un bureau naturellement ventilé pour la période estivale (Votes de
confort sur l’axe d’ordonnée gauche et actions comportementales sur celui de droite).
La figure E7.2 montre la dynamique des votes de confort ainsi que les actions
comportementales sur les cinq jours de travail de la dernière semaine de juillet. La sensation
thermique a varié entre légèrement chaud et chaud avec une préférence pour une ambiance un
peu plus froide sur les cinq jours. Les deux premiers jours, l’ambiance était légèrement
inacceptable, et inacceptable sur le reste de la semaine. La fenêtre est ouverte pendant toute
l’occupation, les store est baissé généralement en fin de matinée. La vêture est réinitialisée au
début de chaque jour en fonction de la température moyenne extérieur du jour précédent et
elle est ajustée à sa valeur minimale (0.3 clo) au début de la matinée. Le ventilateur est utilisé
constamment sur les cinq jours à pleine vitesse (0.75 m/s).
Nous présentons sur la figure E7.3 une comparaison entre les moyennes des
grandeurs physiques obtenues par les deux simulations. Ainsi selon une approche statique
avec une vêture constante de 0.5 clo et une vitesse d’air de 0.15 m/s, la sensation thermique
prévue (PMV) dépasse l’intervalle de confort [-1;1] pendant 21% du temps d’occupation, une
valeur deux fois plus petite que celle obtenue avec AdOCC. Pareil pour le PPD, il dépasse
20% pendant 80% du temps d’occupation alors que l’acceptabilité ne sera inférieur à 3 que
pendant 44% du temps d’occupation.
Sur la même figure à droite, nous dressons aussi les résultats en terme de
consommation énergétique pour les deux séries de simulation. Pour la période estivale la
consommation ne concerne que l’éclairage, le VMC et l’utilisation du ventilateur local dans
326
Annexe E7
un bureau à ventilation naturelle. L’écart le plus important obtenu est pour l’éclairage qui
n’est utilisé que pendant 8% du temps d’occupation selon AdOCC, soit 15 kWh pendant les 3
mois de simulation une valeur beaucoup plus petite en comparaison avec les 200 kWh
obtenus avec une utilisation continue de l’éclairage pendant l’occupation. Les consommations
du VMC sont identiques dans les deux cas (10.5 kWh), alors que le ventilateur n’est
responsable que pour une partie minime de la consommation (23 kWh)
100
Statique AdOCC Statique AdOCC
Consommation W/m²/jour
90
80
to 30,2°C (±3,58) 29,3°C (±3,2) 70
HR 36,8% (±6,9) 38,9% (±6,9) 60
Va 0,15 m/s 0,53 m/s (±0,29) 50
Icl 0,5 clo 0,31 clo (±0,11) 40
ST 1,7 (±1,0) 1,2 (±0,5) 30
20
|ST| < 1 21% 42%
10
0
PPD > 20% 80% 44% Cons. Cons. VMC Cons. Conso.
Éclairage Ventilateur Chauffage
Figure E7.3 – Comparaison entre les résultats de simulation obtenus par AdOCC et selon l’approche statique
pour la période estivale.
327
Annexe E7
simulation est de 0,3 unité sur l’échelle de sensation thermique). Nous constatons que pour la
période de simulation l’occupant ne change pas le thermostat et les seuls ajustements
vestimentaires lui permettront de satisfaire ses besoins thermiques. La vêture a varié entre 0.6
et 1.1 clo avec une moyenne de 0.7 clo et une écart-type 0.2 clo. Nous devons rappeler que
nous tenons en compte dans les simulations d’une isolation supplémentaire de 0.15 clo pour
prendre en compte l’effet de la chaise [McCOLLOUGH]
En ce qui concerne les ajustements comportementaux, la fenêtre a maintenue
fermée pendant toute la durée de la simulation. Le store a été baissé sur 44% du temps
d’occupation pour éviter l’éblouissement. L’éclairage était utilisé du temps d’occupation. La
vêture est réinitialisée au début de chaque journée en fonction de la moyenne journalière de la
température extérieure au jour précédent et elle est généralement pas ou peu changé sur la
journée (5% du temps d’occupation). La figure E7.5 montre l’évolution des votes de confort
et des ajustements comportementaux pendant la 2ème semaine de janvier. La sensation
thermique est presque neutre sur les cinq jours avec une acceptabilité parfaite de l’ambiance.
Nous présentons sur la figure E7.6 une comparaison entre les moyennes des
grandeurs physiques obtenues par les deux simulations. Ainsi selon une approche statique
avec une vêture constante de 1 clo et une vitesse d’air de 0.05 m/s. Pour les 2 cas, la sensation
thermique prévue respecte l’intervalle de confort [-1;1] pendant toute l’occupation. Pareil
pour le PPD, il est toujours inférieur à 20% pendant toute l’occupation.
30,0 11,0
25,0 10,0
20,0 9,0
Température d'air (°C)
15,0 8,0
10,0 7,0
5,0 6,0
0,0 5,0
-5,0 4,0
-10,0 3,0
Vote de sensation
-15,0 2,0
-20,0 1,0
-25,0 0,0
-30,0 -1,0
11-janv. 12-janv. 13-janv. 14-janv. 15-janv. 16-janv. 17-janv. 18-janv.
Figure E7.4 - Résultats de simulation d’un bureau naturellement ventilé pour la période estivale (température
d’air sur l’axe d’ordonnée gauche et vote de sensation thermique sur celui de droite).
328
Annexe E7
4,0 4,5
3,0 4,0
Echelle de vote
2,0 3,5
1,0 3,0
0,0 2,5
-1,0 2,0
-2,0 1,5
-3,0 1,0
Actions
-4,0 0,5
-5,0 0,0
11-janv. 12-janv. 13-janv. 14-janv. 15-janv. 16-janv.
Figure E7.5 - Résultats de simulation d’un bureau naturellement ventilé pour la période hivernale (Votes de
confort sur l’axe d’ordonnée gauche et actions comportementales sur celui de droite).
Sur la même figure à droite, nous dressons aussi les résultats en terme de
consommation énergétique pour les deux séries de simulation. Pour la période hivernale, les
deux sources de consommations principales sont le chauffage et l’éclairage. Pour l’éclairage,
la consommation est de 167 kWh avec AdOCC pendant les trois mois de simulation contre
252 kWh selon l’approche statique. En ce qui concerne le chauffage, les besoins s’élèvent à
950 kWh avec AdOCC et 1000 kWh selon l’approche statique, soit une réduction de 5% avec
AdOCC par rapport à l’approche statique. Si nous avons considéré une température de
consigne de 21°C au lieu de 20°C la réduction en terme de besoin de chauffage pourra
atteindre 35%. Il ne faut oublier les consommations des postes informatiques qui sont
maintenues constantes pendant l’occupation dans les 2 cas, elles représentent 295 kWh.
500
to 18.8°C (±1.0) 18,4°C (±0,8)
HR 37% (±9) 38% (±9) 400
Va 0,05 m/s 0,05 m/s
300
Icl 1 clo 0,7 clo (±0,2)
ST 0,8 (±0,2) -0,2 (±0,2) 200
|ST| < 1 100% 97% 100
Figure E7.6 - Comparaison entre les résultats de simulation obtenus par AdOCC et selon l’approche statique.
329
FOLIO ADMINISTRATIF
Prénoms : Bassam
TITRE : Modélisation dynamique du confort thermique dans les bâtiments naturellement ventilés
RESUME :
Avec les besoins actuels d’économie d’énergie et de maîtrise des impacts environnementaux du bâtiment, certains doutes se
posent sur la définition du confort thermique et la façon de créer et maintenir les conditions de confort. En effet, les normes
actuelles considèrent le confort thermique sous une approche analytique, réductrice de la complexité du réel. Les études in situ
du confort thermique ont permis de constater une surestimation du niveau de l’inconfort perçu en réalité par rapport à celui
prévu par ces normes surtout dans les bâtiments naturellement ventilés pendant les périodes chaudes. Ces études ont servi à
mettre les bases de l’approche adaptative, qui caractérise le confort thermique à travers les interactions adaptatives entre
l’occupant et son environnement. L’utilisation des normes peut conduire à un recours systémique à la climatisation alors que
l’approche adaptative permet d’assurer le confort thermique avec des consommations d’énergie plus modestes.
Nous nous intéressons dans ce travail à l’aspect adaptatif du confort thermique en complément à l’aspect analytique dont
l’ensemble permet d’avoir une vision globale du confort thermique dans les bâtiments. En partant d’une étude bibliographique
sur les approches existantes, nous avons conduit une étude expérimentale in situ dans huit bâtiments pour explorer de plus
près le confort adaptatif et caractériser l’interaction entre l’occupant et le bâtiment. Ensuite en adoptant une démarche
systémique, nous avons développé un modèle dynamique sur le confort thermique qui permet d’intégrer les différents
mécanismes dynamiques identifiés dans la bibliographie et par l’expérimentation. Ce modèle, que nous avons appelé AdOCC,
permet de déterminer l’état thermique de l’occupant à partir du modèle dynamique à deux noeuds de Gagge et d’en déduire le
comportement de l’occupant et ses actions adaptatives selon les caractéristiques du bâtiment et la saison. Le modèle a été
intégré dans l’outil de simulation dynamique TRNSYS. Cela nous a permis d’évaluer le modèle AdOCC en confrontant les
simulations réalisées avec deux bureaux tirés de l’expérimentation vis à vis les résultats de mesures.
L’application du modèle au cas des bâtiments de bureaux naturellement ventilés nous a permis de déterminer les conditions
qui permettent d’établir le confort thermique avec des ressources énergétiques limitées, en utilisant un ventilateur local ou la
ventilation nocturne, selon l’inertie du local, l’orientation, les protections solaires, et le climat L’utilisation du ventilateur
correspond à une consommation de l’ordre de 10 Wh/m²/jour et la ventilation nocturne 30 Wh/m²/jour. Ces valeurs sont
négligeables devant les consommations de climatisation qui peuvent être 10 fois plus importantes.
MOTS-CLES : Confort thermique, approche adaptative, bâtiments naturellement ventilés, modélisation dynamique
Laboratoire (s) de recherche : Laboratoire des Sciences de l’Habitat de l’Ecole Nationale des Travaux Publics de l’Etat, Département Génie
Civil et Bâtiment (DGCB), URA CNRS 1652
Composition du jury :
GUARRACINO Gérard Directeur 1
CANTIN Richard Directeur 2
SANTAMOURIS Matheos Rapporteur
MOURTADA Adel Rapporteur
ROUX Jean Jacques Président
BRUANT Marc Examinateur