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(QUÉBEC) Le chien ou le chat qui égaient votre maisonnée ne seront plus considérés
comme des meubles. Déposé hier à l'Assemblée nationale, un projet de loi vise à leur
reconnaître une personnalité, à les considérer comme « des êtres doués de sensibilité
ayant des impératifs biologiques » et qui, par conséquent, devront être traités avec
plus d'égard.
La maltraitance des animaux est un sujet qui périodiquement, depuis des décennies,
était porté à l'attention des élus. Déposé hier par le ministre de l'Agriculture, Pierre
Paradis, le projet de loi 54 vise à « l'amélioration de la situation juridique de l'animal
», une opération qui nécessitera un amendement au Code civil, qui considérait
jusqu'ici Fido comme « un bien meuble ».
Avec les mesures prévues, le Québec deviendra le pire endroit pour « les usines à
chiots », a souligné M. Paradis. Il n'y aura pas besoin d'une armée d'inspecteurs,
puisqu'une ligne de dénonciation mise en place l'an dernier reçoit plus de 500 appels
chaque mois. « On a huit millions d'inspecteurs bénévoles », a dit M. Paradis. Ceux
qui dénoncent des situations d'abus ou de mauvais traitements ne pourront être
poursuivis.
Les amendes seront lourdes : jusqu'à 250 000 $ pour une première infraction, et
jusqu'à 18 mois d'emprisonnement en cas de récidive. Les combats d'animaux seront
interdits, et les propriétaires de plus de 15 chevaux devront détenir un permis.
Finalement, la Financière agricole et le ministère de l'Agriculture pourront tenir
compte du respect de cette loi avant d'accorder de l'aide financière.