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Madame Bovary, un roman réaliste sur l’échec

Por : Mabel Osorio P.


mabelosorio0505@yahoo.es

Le grand roman Madame Bovary de Gustave Flaubert est l’une des meilleures œuvres de l’auteur,

qui se caractérise par le début du mouvement du réalisme français, mais, conservant certains

éléments du romantisme, comme le pessimisme. En ce sens, il est légitime de se demander

comment l'auteur configure l'échec comme un sujet romantique dans un roman réaliste comme

Madame Bovary ? Pour répondre à ce questionnement, D'abord, il discutera des caractéristiques

du réalisme présent dans le roman, Ensuite, il sera traité le sentiment pessimiste évident dans la

configuration de l'échec en tant que composante de la caractérisation de ses personnages

principaux, en particulier dans la caractérisation d'Emma comme antihéroïne (héroïne destinée à

échouer), ce qui précède est soutenu par des lectures critiques-littéraires.

Comme proposé et pour commencer, il est nécessaire de déterminer quels éléments font de Mme

Bovary un roman réaliste, pour cela, il faut faire référence à ce qui a été exprimé par Scarlette

Gatica et Nicolas Acosta en Madame Bovary: un roman réaliste, révolutionnaire et controversé,

qui rapporte que ce mouvement «va s'éloigner de la beauté idéale représentée par les romantiques,

car il se focalise sur le problème social et défend qu'il n'y a rien de plus que la réalité elle-même

peut lui accorder» (Gatica et Acosta, 2016, p.), par conséquence, le roman de Gustave Flaubert

raconte l’histoire d’un petit nombre de personnages, Le roman de Gustave Flaubert raconte

l'histoire d'un petit nombre de caractères, centrant son attention sur la description précise des

espaces de la vie quotidienne et des événements et de l'expertise d'un caractère particulier, qui vise

à se positionner favorablement dans la société. De cette manière, le réalisme que propose Flaubert

est principalement une peinture sociale dans laquelle les différentes classes sociales sont
représentées à partir des personnages de l'œuvre, dépouillé des rêveries romantiques pour entrer

dans des terrains plus réalistes de la description du comportement humain et de son environnement,

comme cela arrive dans la réalité.

D'après ce qui a été dit, Madame Bovary raconte surtout l'histoire d'Emma Rouaolt, une fille

éduquée dans une école religieuse, de bonnes manières, fille d'un fermier aisé, qui épouse un

médecin, monsieur Bovary, c'est une femme jeune et rêveuse qui, malgré sa tentative, n'est pas

capable de construire un bon mariage et sombre dans l'ennui, l'insatisfaction et le spleen, et qui,

comme échapper à leur réalité se réfugie dans les romans, créant dans cet exercice un imaginaire

d'amour et de vie conjugale qui ne peut être congruente avec le leur, pour lequel peu à peu, et se

laisse à plusieurs reprises envelopper pour la perfidie idyllique des péripéties amours.

Pour continuer, il faut rappeler que le roman réaliste se distingue par des peintures qui décrivent

en détail les habitudes quotidiennes de ses personnages, En ce sens, Flaubert introduit

magistralement Emma à travers les descriptions, révèle ainsi la beauté de la jeunesse en disant : «

Une jeune femme, en robe de mérinos bleu garnie de trois volants, vint sur le seuil de la maison

pour recevoir M. Bovary» (Flaubert, 1929, p. 31) ; et continue :

Son cou sortait d’un col blanc, rabattu. Ses cheveux, dont les deux bandeaux noirs semblaient

chacun d’un seul morceau, tant ils étaient lisses, étaient séparés sur le milieu de la tête par une raie

fine, qui s’enfonçait légèrement selon la courbe du crâne ; et, laissant voir à peine le bout de

l’oreille, ils allaient se confondre par derrière en un chignon abondant, avec un mouvement ondé

vers les tempes (…) (pp. 34-35).

De cette manière, l'auteur configure l'aspect physique de son personnage principal, Emma,

puisqu'elle est le héros épique de l'histoire, qui doit être caractérisée de manière adéquate non

seulement dans son aspect physique, mais surtout dans son aspect psychologique et moral, alors
tout le roman tournera autour des vicissitudes qu'elle aura à vivre. Ainsi, cette nouvelle façon

d'écrire le roman de Flaubert est loin du roman émotionnel du romantisme, car avec Madame

Bovary l'auteur veut refléter un monde réel pour quelqu’un : Emma à travers la création d'images

faites avec des mots et non dans l'émotion des sentiments du personnage.

Cependant, la beauté n'est pas tout ce qui compose le monde réel, c'est un mélange de beaux et

d'autres éléments horrifiants (Vargas Llosa, 2006, p 210), et c'est cette dualité qui complique et

perfectionne le travail de l’auteur. Flaubert donne de la profondeur à ses personnages en les

qualifiant de caractéristiques très appréciées et de défauts profonds et de manies punissables. Ce

qui précède est évident dans le fragment suivant :

Alors, les appétits de la chair, les convoitises d’argent et les mélancolies de la passion, tout se

confondit dans une même souffrance ; et, au lieu d’en détourner sa pensée, elle l’y attachait

davantage, s’excitant à la douleur et en cherchant partout les occasions (Flaubert, 1929, pp.222-

223).

De cette façon, l'auteur offre la vision d'une femme tourmentée par ses caprices et ses désirs et

souligne l'état tortueux dans lequel Emma a vécu intérieurement.

D'autre part, comme l'auteur caractérise les personnages de la description physique de leur

apparence, l'expression de leurs émotions ou de leur état mental, recrée également les

environnements en détail. Cettes sont images des espaces physiques qui constituent l'habitat des

personnages et contribuent à façonner leur caractère et leur statut social. Ainsi, dans le chapitre où

Charles va à la recherche d'Emma, quand il arrive à la maison de Léon à Rouen, le narrateur dit :

« La maison que le clerc habitait n’avait ni sonnette, ni marteau, ni portier» (p. 565), et plus tard,

quand Emma connaîtra la résidence de Léon, le narrateur dit encore: : «Elle désira connaître son

logement, le trouva médiocre» (pp. 567-568). De cette façon, l'auteur souligne la précarité dans
laquelle il vit et donne des indications sur la position sociale de Léon par rapport à Emma, elle est

un demi-bourgeois, alors qu'il ne possédait rien.

Dans des scènes répétées tirées de la sélection minutieuse des mots, l'auteur utilise le langage pour

caractériser, comparer et exprimer la critique du romantisme déjà agonisant de son temps et à

travers l'inclusion et la description des personnages et des situations quotidiennes démontre

comment la société est constituée, fait qui n'échappe pas à Sábato en El escritor y sus fantasmas:

Rappelez-vous la scène dans Madame Bovary juste, qui se déroule dans trois plans simultanément

: vers le bas, la foule poussant en avant avec le bétail; sur la plate-forme, ils émettent des lieux

communs commémoratifs; ci-dessus, dans la chambre, Rodolphe répète des phrases pompeuses

d'amour (Sábato, en Fonseca, 2014, p. 65).

De cette façon, Sábato résume en une phrase ce que l'écrivain a décrit en termes de classes sociales,

car il comprend que Flaubert offre sur cette image le graphe stratifié de la société de Yonville, et

c'est la représentation de toute la France.

Dans cette même scène, il est possible de comprendre « La critique d'un Flaubert qui veut tout

chanter et ne rien blámer est evidente, personne ne peut la nier: c'est la critique de l'idéologie d'une

société décadente dans une ambiance de province á travers une intrique amoureuse » (Rodriguez,

1979, p. 203). Une décadence et une vision pessimiste de la réalité que l'écrivain cherche à

représenter à travers l'échec d'Emma, de l'adulte, de l'endettement et pour finir, de la ruine et du

suicide de l'épouse du médecin médiocre Bovary.

De même, Zenkine se réfère à cela « le texte de Madame Bovary est plein de symbolique -tantô

accentuée, tantô dissimulée - qui permet de lire ce roman de moeurs très rigoureux et très "objetif"

comme une histoire tragique résultant d'un jeu des forces suprapersonnelles » (Zenkin, 1996, p.
11), par conséquent, ce roman est l'histoire des aventures de l'héroïne tombée en disgrâce, de même

comme passe au quixote, puisqu'Emma tente de mettre en pratique les rêveries idylliques qu'elle

trouve dans les romans qu'elle lit, raison pour laquelle, sa vie devient une histoire tragique et cela

change la perception d'elle comme une héroïne épique, parce que ce n'est pas une histoire sur la

moralité du triomphe, mais, au contraire, sur la moralité de l'échec, donnant ainsi lieu à la figure

de l'antihéros qui est elle-même.

Selon ce qui précède, Emma Bovary se trouve frustrée, incapable de correspondre à sa vision du

monde, avec le monde réel, pour cette raison, elle souffre, fait tout son possible pour vivre

confortablement comme le ferait un bourgeois, acquiert des dettes auprès du marchand de la ville,

jusqu'à ce que son mari fasse banqueroute, tandis que, cherche un soulagement dans la frénésie

des passions amoureuses qui ne parviennent jamais leurs rêves et laissent plus fracassée

qu'auparavant, à , en juger toujours son mari, parce que pour elle, « Ce qui l’exaspérait, c’est que

Charles n’avait pas l’air de se douter de son supplice » (p. 223). Donc elle n'a jamais trouvé son

mari la compréhension, qui le conduira à vouloir être plus par elle, il devient un homme passionné

qui prend soin de son apparence personnelle pour la faire plaisir.

En bref, dans l'œuvre de Madame Bovary, Flaubert configure la fatalité comme une prédestination

de ses personnages, montrant comment chacun d'eux et sa propre mesure sont voués à l'échec, ils

sont tous punissables, mais ce sont des personnages aux caractères complexes, qui ne sont pas

totalement bons, ni totalement mauvais (Vargas Llosa, 2002, p. 211). Cependant, Emma se révèle

devant son destin, elle cherche la satisfaction de ses désirs, c'est pour cette raison qu'elle est le

personnage bien configuré que l'écrivain réalise, et qui marque un avant et un après dans l'écriture

du roman, puisqu'il est cet élément important dans le profilage du roman réaliste, car il imite des

personnages réels, qui ne sont ni bons ni mauvais, qui changent tout au long du récit et qui
ressemblent à ceux en réalité, élément qui est aussi utilisé par Victor Hugo, dans Les Misérables,

écrivain contemporain et ami personnel du créateur d'Emma Bovary, avec ce roman, Flauber

renonce à la création de personnages plats et enseigne une nouvelle façon d'écrire des romans. En

outre, il utilise un langage dédié et prudent dans lequel l'utilisation du mot exact ne laisse pas de

place aux ambiguïtés, donc, dit la narration, ce que l'auteur a voulu exprimer, rien de plus et rien

de moins. De la même manière, ces mêmes mots méticuleusement choisis sont ceux qui servent à

décrire en détail les personnages, leur habillement, leur manière de parler, les environnements dans

lesquels ils vivent, permettant au lecteur de recréer l'environnement de manière exacte en lisant,

Vous pouvez donc faire une image mentale qui représente chaque situation et chaque personnage,

tels qu'ils sont, avec des caractéristiques crédibles.

Referencias

Flaubert, G. (1929). Madame Bovary. Moeurs de province. Paris, Librairie de France, « Édition

du centenaire ». La Bibliothèque électronique du Québec.

Fonseca, M. A. (2014). Gustave Flaubert como modelo de escritor en la concepción de la

creación literaria de Ernesto Sábato y Mario Vargas Llosa. Hojas universitarias. 70-71.

Enero-Diciembre.

Gatica, S. y Acosta, N. (2016). Madame Bovary: una novela realista, revolucionaria y

controversial. Pontificia Universidad de Valparaiso.

Rodriguez, M. (1979). Madame Bovary, l'echec d'une vie bourgeoise. Cauce: Revista de

filología y su didáctica . 2. 201-250. Rétabli:

https://cvc.cervantes.es/literatura/cauce/pdf/cauce02/cauce_02_009.pdf
Saer, J.J. (2017). El Quijote inaugura la moral del fracaso, Juan José Saer. Calle del orco.

Rétabli:: https://calledelorco.com/2017/02/07/el-quijote-inaugura-la-moral-del-fracaso-

juan-jose-saer/

Vargas Llosa, M. (2006). La orgía perpetua:Flaubert y Madame Bovary. Alfaguara, España.

Zenkine, S. (1996). Madame Bovary, l’oppression realiste. Université Blaise-Pascal. Association

des publications de la Faculté des Lettres et Sciences humaines de Clermont-Ferrand.

France. Rétabli::

https://books.google.fr/books?id=5gYmEaJNQngC&printsec=frontcover&hl=es&source

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