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Magistère Mécatronique (M1)

UE Systèmes d’entraînements Electriques


2015-2016
Bernard MULTON
Département de Mécatronique - Ecole Normale Supérieure de Rennes

Electronique de puissance
Introduction, contexte
Modulation de largeur d’impulsion et structures de
conversion à découpage
Pertes et échauffements
Semi-conducteurs de puissance modernes
Association machine - convertisseur
B. Multon ENS Rennes 1

Introduction, contexte
Modulation de largeur d’impulsion et
structures de conversion à découpage
Pertes et échauffements
Semi-conducteurs de puissance modernes
Association machine - convertisseur

B. Multon ENS Rennes 2


Objectifs et principes du découpage

Permettre des conversions électriques avec des rendements élevés :

- les rendements peuvent fondamentalement tendre vers 100%,

- c’est une question de dimensionnement et de compromis technico-économique

A partir d’une source de tension (ex. DC-DC) :

Flux d’énergie

Actionneur,
éclairage,
Tension Filtre Charge process divers…
Udc DC - DC hachée (inductif) consommatrice

Réversibilité (2) Ou productrice (2)

Flux d’énergie Flux d’énergie


Période de découpage T
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Principe de la modulation de largeur d’impulsion (MLI)


(découpage)
Tension
hachée
Udc
 est le rapport cyclique de conduction
v  .U dc
.T C’est le paramètre fondamental de modulation

T (Période de découpage)
On réglage est obtenu par action sur le temps de conduction d’un interrupteur K :
vK
K
iK

Signal logique de commande : CK


0 = ouvert, 1 = fermé

Cela permet de faire varier la valeur moyenne de la tension : v  .U dc


et donc de contrôler la valeur moyenne du flux d’énergie (de la puissance)

Le découpage permet intrinsèquement d’obtenir de hauts rendements


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Principe du filtrage (un stockage d’énergie
à l’échelle de la période de découpage)
Tension
hachée Pour récupérer la valeur moyenne, il faut filtrer,
Udc c’est-à-dire stocker et déstocker
1
iL I0 F(p) 
v0
1  LCp 2
.T L
v0 Filtre du deuxième ordre
C
T (Période de découpage)
v  .U dc

La quantité d’énergie à stocker dans L et C est proportionnelle à la période de découpage

di 1
Inductances : v L  L. L et E  L.i 2L
dt 2

Équations duales

dv c 1
Condensateurs : i c  C. et E  C.v c2
dt 2

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Domaines d’application de la conversion statique,


dans le plan puissance – fréquence de commutation (ou découpage)

Source : Powerex

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Technologies de semi-conducteurs modernes
MOS de puissance
MOSFET : : 30 V – 200 A
de puissance m m
15
75 V – 300 A
1200 V – 100 A (SiC)

20
Les mieux adaptés aux basses tensions (moins de 48 V)

mm
Composants les plus rapides
Nouvelle technologie (CoolMOS ou MOS à superjonction)
adaptée aux tensions entre 500 et 1000 V. Ex. NEC 40 V 1,5 m (180 A)
(2,4 kVA/cm²)

IGBT : 250 V – 600 A


(Insulated Gate Bipolar Transistor) 1700 V – 2,4 kA
3300 V – 1,2 kA

140
m
6500 V – 600 A

m
m m
190
Bien adaptés aux moyennes et hautes tensions (de 200 V à 5 kV)
Ex. Powerex 3 x IGBT 6,5kV – 600A
Offre très étendue, possibilités de compromis chute de tension/rapidité (44 kVA/cm²)

Thyristors GTO et GCT : 3 à 6 kV – 1 à 5 kA


(Gate Turn Off, Gate Controlled Thyristors) m
190 m

Bien adaptés aux très hautes tensions et très fortes puissances


(meilleur refroidissement avec boitiers press-pack, fiabilité)
Ex. Powerex 6 kV – 2 kA moyens
mais la concurrence de l’IGBT est de plus en plus forte et 6 kA commutables
(130 kVA/cm²)

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Evolution de la tension et du courant « commutable »

« Puissance apparente »
commutable

36 MVA
(GTO)

18 MVA
(IGCT)

9,5 MVA
(IGBT)

46 kVA
(MOS)

Source : Tschirley, PESC 2008


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Taille des « puces » de puissance au silicium

Avec du silicium :
Epaisseur (m) Section (mm²) Source : ABB

 100 m/kV 0,03 .mm²


pour 30 V : 0,1 mm²/A 3 à 5 mm²/A
Source : ABB review 4-2006 (ou 0, 2 à 0,3 A/mm²)
(ou 10 A/mm² )
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Importance des matériaux


Tenue en tension :
à l’état bloqué, dans tous les interrupteurs SC, on trouve une jonction PN en inverse

Vf <0 E C N D .e

1 .E c2
x2 
VRM  E c .x 2 VRM 
2 2.N D .e

où EC est le champ de claquage (en V/m)


coupe
d’un barreau
PN idéal L’épaisseur de puce w doit être supérieure
(proportions P+ N- ou égale à x2 pour VRM .
abérantes)
2.VRM
à EC= Cte : x2 
Ec
Concentration de charges d’espace
NA en polarisation inverse
qq 1016 à 19 cm-3 Pratiquement, on réalise des
Equilibre => NA.e.x2 - Nd.e.x1 =0 jonctions PIN (P+/N-/N+), alors :
ND .E c2 et V
VRM  x 2  RM
qq 1013 à 14 cm-3 N D .e Ec

Champ électrique dE Q v
Emax < Ec  où Qv est la charge volumique :
dx  NA.e (côté P+) et -Nd.e (côté N-) P+ N- N+

Champ électrique
x2
x1 x2
VR   E.dx où VR est la tension inverse appliquée
x1 1
VRM  E c .( x1  x 2 ) NA.e >> Nd.e, donc x1 << x2
2
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Importance des matériaux
Limite en densité de courant :
liée à la capacité maximale de transport de charges dans la zone la moins conductrice
J  .E
où  max est la mobilité maximale des porteurs dans la zone N- (électrons)
 max  N D .e. max
v max   max .E où v max est la vitesse maximale des porteurs

J max  N D .e.v max .E c2


Et si (jonction PIN) : VRM 
N D .e

Alors : J max .VRM   Ec2 . r . o .vmax  600 kVA / cm2 avec du silicium
(attention, il s’agit d’une limite théorique, pas de caractéristiques pratiques)

Comparaison de matériaux pour l’électronique de puissance :

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Evolution de la puissance volumique des convertisseurs

10 kW/dm3

Carbure de Silicium

Silicium

Source : Mitsubishi, Power Electronics Europe 2009

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Introduction, contexte
Modulation de largeur d’impulsion et
structures de conversion à découpage
Pertes et échauffements
Semi-conducteurs de puissance modernes
Association machine - convertisseur

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La place du modulateur de largeur d’impulsion


(ou Pulse Width Modulator)
Objectif : obtenir un rapport cyclique proportionnel à la tension de commande
Source DC (Udc)

vα C Interrupteurs Sortie
PWM Drivers de puissance hachée
Signal de commande Signal logique
analogique Udc
1
Convertisseur électronique de puissance 0 t
(Nα dans le cas d’une 0 t αT T
commande numérique) αT T

porteuse triangulaire v
vTM 
v TM
vα v0
t Udc
αT T

U dc
Cas du hacheur abaisseur : v 0  .U dc  .v   K H .v 
v TM
0
=> amplificateur de puissance à découpage VTM v
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Le bras de pont, brique de base des convertisseurs
Notion de valeur moyenne glissante
CH CL= CH
idc Signaux logiques
de commande
des 2 interrupteurs
KH

ikH 1.T T 2.T 2.T


Udc vo
ikL Udc

v0
α1
.
Ud
c
v0 I0 

v
α
.
U
0
2
d
c
KL 

α
.
I
d
c
2
0
idc 

id

α1
.
I0
Io

c

T T

Si le rapport cyclique varie dans le temps :   ( t )


notion de valeur moyenne glissante (à l’échelle de la période de découpage)

Appliquée à la tension de sortie : v 0 ( t )  ( t ).U dc


au courant d’entrée : i dc ( t )  ( t ).I 0

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Le demi-pont ou bras de pont est un


hacheur réversible en courant
Commande complémentaire des transistors KH et KL .(1  )
i  VI
L.F
U dc i0
i0 I0
U dc i

v 0  V0  .U dc

~ ~
En réalité, le courant de sortie comprend une ondulation : i 0  i 0  i0  I 0  i0

Réversible en courant
(cas des MCC à aimants : réversibilité en couple)

Mais aussi utilisé pour les alimentations


DC-DC BT à MOSFET : amélioration du rendement

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Modulation sinusoïdale dans un bras de pont
idc
i dc ( t )  ( t ).I0
KH
v 0 ( t )  ( t ).U dc
ikH
Udc
ikL
V0(t) I0(t)
KL

Taux de modulation (ne peut pas dépasser M_maxi = 1)


Pulsation de la modulante
( t )  1   M sin t 
1
2

La valeur moyenne glissante de la tension vaut : v 0 ( t )  ( t ).U dc  .1   M sin t .U dc


1
2
Si la valeur moyenne glissante du courant de sortie est sinusoïdale :
I 0 ( t )  I M sin(t  )
IM 
Alors : i dc ( t )  ( t ).I M sin(t  )  . sin(t  )  M .I M sin(t  ). sin(t )
2 2
 .I
i dc ( t )  M . sin(t  )  M M cos   cos( 2t  )
I
2 4
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Superposition de la valeur moyenne glissante


et de l’ondulation
Simulation PSIM

Rappel de l’ondulation de courant :


.(1  )
i L  VI
L.F

Si  est fonction du temps, alors


l’ondulation iL est elle-même
une fonction du temps iL(t) :

( t ).(1  ( t ))
i L ( t )  VI
L.F

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Pont complet : usage en hacheur réversible 4 quadrants
(convertisseur DC-DC)
Hacheur 4 quadrants
40 V – 12 A
à transistors MOS

iL

v 0  V0  (2  1).U dc

Avec Cde complémentaire des 4 transistors : i L  2.VI .(1   ) i L max 


VI
(sur chaque bras et pour les bras 1 et 2) L.F 2.L.F

1   (bras 1) 2..(1  2 ).U dc


Avec Cde 3 niveaux : si   1 / 2 : i L 
(réduction des ondulations  2  1   (bras 2) L.F
avec un peu d’intelligence
dans la MLI) VI
i L max 
4.L.F
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Pont complet : usage en onduleur monophasé (DC-AC)


Ici avec une modulation de largeur d’impulsion (MLI) sinusoïdale

La valeur moyenne de vo Modulateur de largeur d’impulsions


« glisse » avec vα v  (t )

v 0 ( t )  V0 ( t ) 
[2( t )  1].U dc

v0 (t )

Commande complémentaire
des quatre transistors
iL (t)
Charge résistive

Ici au taux de modulation maximal (αM =1):


( varie du minimum 0 au maximum 1)

( t ) 
1
1  sin t 
2
v 0 ( t )  U dc . sin t
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Pont triphasé : onduleur triphasé (convertisseur DC-AC)
Onduleur de traction TGV Est
(IGBT 1200A – 3300 V)
idc MAS 1,16 MW

KH1 KH2 KH3

Udc Machine
triphasée

KL1 KL2 KL3

Collecteur

Collecteur

Grille

Emetteur
Emetteur

Grille

Convertisseur très fréquemment utilisé pour l’alimentation des


moteurs électriques triphasés à vitesse variable
(asynchrones, aimants permanents…)
Ce convertisseur est parfaitement réversible
et peut ainsi fonctionner en redresseur triphasé MLI
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Fonctions réalisées avec des bras de pont


Système complet de traction ferroviaire (moteurs de quelques MW) :
Redresseur monophasé MLI (AC-DC) et onduleur triphasé (AC-DC)

Module de dissipation pour un freinage électrique


en cas de coupure de l’alimentation par la caténaire.
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Onduleur triphasé

Ventilateur

Capteurs de courant

Modules
Transistors + diodes

Dissipateur à air
Carte
circuits de
commande Condensateurs
de découplage d’entrée

Source : www.europowercomponents.com

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Modulation triphasée dans un pont triphasé

Simulation PSIM :
Udc = 700 V
Charge RL : 10  - 0,5 mH
Découpage à 10 kHz
Modulation à 99% à 50 Hz

v1_filtree

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Modulation triphasée
En triphasé équilibré (courants de sortie et modulations des 3 bras),
la combinaison des courants d’entrée de chaque bras
élimine la composante basse fréquence
2
i1 ( t )  I M sin( t  ) et i 2 ( t )  I M sin( t    ) ...
3
1 ( t )  .1   M sin t 
1
2
1   2   1   4  
 2 ( t )  .1   M sin  t    et  3 ( t )  .1   M sin  t  
2  3  2  3  

1  2    
Tension entre phases : u12 ( t )  1 ( t )   2 ( t ) .U dc  . M sin t   M sin t  .U dc   M .
3
U dc . sin t  
2  3  2  6
3
Courant absorbé au bus continu : Au taux de modulation maxi avec M =1 : UM  U dc
2
i dc1( t )  M .sin(t  )   M (sin t ).sin(t  )
I
2
I    3.I M   M  3
 M .sin(t  )  M cos   cos(2t    idc (t )  . cos   . M .I M . cos 
2  2  2  2  4
3
Puissance vue de l’entrée : Pe  Udc . ie ( t )  . M .I M .Udc . cos 
vue de la sortie : 4

3 3 3 3
Ps  .U M .I M . cos    M .U dc .I M . cos    M .U dc .I M . cos 
2 2 2 4
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Modulation triphasée optimisée


Toujours en triphasé équilibré …
Objectif :
augmenter la tension maximale de sortie pour atteintre au maximum (M =1) Udc
 2 1 
1 ( t )  1 / 21   M sin t  sin 3t 
 3 3 3 
 2  2  1  2 
 2 ( t )  1 / 2 1   M sin  t   sin 3 t   
 3  3  3 3  3 
 2  2  1 
1 / 2 1   M sin  t   sin 3t 
 3  3  3 3 
1  2  2    
Tension entre phases : u12 ( t )  1 ( t )   2 ( t )   .
2
 M sin t   M sin  t    U dc   M .U dc . sin  t  
2 3 3  3   6

Au maximum avec M =1 : U M  U dc
Courant absorbé au bus continu :
I  2. M 1 
i dc1( t )  M .sin(t  )  (sin t ).sin(t  )  (sin 3t ).sin(t  )
2  3 3 3 
IM  M
 . sin(t  )  cos   cos(2t  )  1
cos(2t  )  cos(4t  )
2  3 6 3 
3.I M   M  3. M
 idc ( t )  . cos   .I M . cos 
2  3  2
3. M
Puissance : Pe  Ps  .I M .U dc . cos  +15% par rapport à la MLI « non optimisée »
2
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MLI en triphasé :
matrice de calcul des valeurs instantanées de la tension simple
Signaux logiques de commande (complémentaire) des 3 bras : C1, C2 et C3

(Cx = 1 : interrupteur haut du bras x passant et interrupteur bas bloqué)

v1

Charge équilibrée

C1 C2 C3

 v1   2  1  1  C1 
v   1 . 1 2  1.C .U 5 niveaux de tension simples possibles :
 2 3    2  dc 0 +1/3.Udc -1/3.Udc +2/3.Udc -2/3.Udc
 v3   1  1 2  C 3 
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Simulation PSIM :

Udc = 700 V
Découpage à 10 kHz
v1_filtree
Modulation à 99% à 50 Hz

Udc

2/3.Udc

1/3.Udc

-1/3.Udc

-2/3.Udc

Udc

-Udc

B. Multon ENS Rennes


Bernard MULTON28
Modulation triphasée : spectres des tensions et du courant

Simulation PSIM :

Découpage à 10 kHz
Modulation à 99% à 50 Hz

B. Multon ENS Rennes 29

Onduleurs 3 niveaux
Structure NPC : Neutral-Point Clamped
Fortes puissances : 10 MVA

Source : Siemens, EPE 2009 B. Multon ENS Rennes 30


Onduleurs 3 niveaux

Structure NPC : Neutral-Point Clamped

Tension composée (entre phases) : 5 niveaux


Udc
Udc

Udc/2

Udc/2
Vout

- Udc/2

- Udc

B. Multon ENS Rennes 31

Introduction, contexte
Modulation de largeur d’impulsion et
structures de conversion à découpage
Pertes et échauffements
Semi-conducteurs de puissance modernes
Association machine - convertisseur

B. Multon ENS Rennes 32


Fonction interrupteur statique de puissance
alimentation
Alimentation
dissipateur

Cde
Commande 0-1
rapprochée

état
Protections

"puce" silicium
boitier

B. Multon ENS Rennes 33

Technologie DCB (direct copper bonding)

Source : INRETS

Module
3 bras 200 A – 600 V
(6 transistors + 6 diodes)

Source : INRETS

B. Multon ENS Rennes 34


Formes d’ondes idéalisées dans un SC de puissance
lors d’une période de découpage et pertes associées
Cellule de commutation idéalisée
(diodes parfaites, zéro inductance,
commutations linéaires) tswON tswOFF
Udc vk
vk ik
ik I0
Udc État ON État OFF
I0
I0
1
Signal de commande
VKON
Signal logique 0 t
de commande tON  .T
Udc.I0
Courant de fuites
à l’état bloqué Puissance dissipée instantanée
(généralement négligeable)

VKON.I0
Chute de tension
à l’état passant (ON)
t

Pertes à l’état bloqué Énergie dissipée à la Énergie dissipée


négligeables mise en conduction Pertes de conduction
au blocage
EswON
EswOFF

B. Multon ENS Rennes 35

Pertes de conduction et pertes de commutation


Puissance dissipée (instantanée)
Cellule de commutation idéalisée
(diodes parfaites, zéro inductance, tswON tswOFF
commutations linéaires)
Udc.I0
vk
ik tON  .T

Udc VkON.I0
I0
I0 t

Énergie dissipée à la Pertes de conduction


mise en conduction Énergie dissipée au blocage
EswON EswOFF

Valeur moyenne glissante des pertes (moyenne sur la période de découpage)

1 1 
pk   v k .i k .dt    v k .i k .dt   v k .i k .dt   v k .i k .dt 
T t

TT
 swON t ON t swOFF

Hypothèses : - tension Udc et courant I0 constants durant la période


- formes d’ondes idéalisées 1
pk

vk
ik
d
t

vk T
I
d
t

E swON  .( U dc .I 0 ).t swON


  . .    .  . 0 .
1 1 1
T

 2
s
w
O
N

s
w
O
F
F

O
N
T

tO

1
E swOFF  .( U dc .I 0 ).t swOFF
N

 .
2
p k  F.E swON  E swOFF   .v kON .I 0 
Pertes de commutation Pertes de conduction B. Multon ENS Rennes 36
Limites observées dans le plan
Fréquence de découpage – Puissance apparente commutée

B. Multon ENS Rennes 37

Application de la méthode de la valeur moyenne glissante


au calcul des pertes (nécessaire pour évaluer les fluctuations de température)
KH
Dans un semi-conducteur de puissance
iTH
i0 qui conduit durant un rapport cyclique ()
Udc
ikL la puissance dissipée vaut : p T ()  v T .i T ()
v0 i0
KL
En MLI sinusoïdale : () 
1
1   M sin 
2
v0 ( t )   M .U dc . sin  avec   .t
i 0i0()  I M sin(  )
v0

iTH

iDL

Source : Semikron
B. Multon ENS Rennes 38
Méthode de la valeur moyenne glissante
appliquée au calcul des pertes
La valeur moyenne glissante des pertes de conduction
dans la partie transistor de l’interrupteur KH vaut :
Si vTH = RT.iTH : p cond ()  R T .i 2KH ()  R T .i 2KH () pcond_KH()= RT.() .i0²()
(cas des MOSFET)

2
Si vTH = VT+RT.iTH : p cond ()  VT .i TH  R T .i TH pcond_KH() = ().[VT.i0()+RT.i0²()]
(cas des IGBT)

idc En modulation sinusoïdale :


KH
vTH
Courant en sortie du bras : i 0 ()  I M sin(  )
iTH
i0
Rapport cyclique : ()  1   M sin 
Udc
1
ikL 2
v0
i0
KL

Transistor (cas IGBT) haut (conduit la partie positive du courant de sortie) :


p cond _ KH ()  (). VT .i 0 ()  R T .i 02 () 

Diode du bas : p cond _ DL ()  1  (). VF .i 0 ()  R F .i 0 ()
2

B. Multon ENS Rennes 39

Pertes de conduction : valeur moyenne


sur la période de la modulante
idc Valeur moyenne glissante :
 
KH

iTH p cond _ KH ()  (). VT .i 0 ()  R T .i 02 ()


i0
Udc
ikL
v0 i0
KL

Moyenne sur l’ensemble de la période de la modulante :

p cond _ KH () 
1  
2 
 2
 (). VT .i 0 ()  R T .i 0 () .d 
… tous calculs faits :

1   1  
p cond _ KH ()  VT .I M .  M . cos   rT .I 2M .  M . cos 
 2 8   8 3 

B. Multon ENS Rennes 40


Pertes de commutation : valeur moyenne
sur la période de la modulante
En supposant le modèle général suivant de dépendance de l’énergie dissipée
avec le courant commuté : Esw(i) = Eswon+Eswoff = a + b.i + c.i²
(en négligeant l’ondulation de courant : courant supposé constant sur une période de découpage)

On considère le transistor haut qui ne conduit que la partie positive du courant,


la valeur moyenne glissante des pertes de commutation vaut sur l’intervalle 0,  :

psw _ KH ()  F.E sw (i 0 , )  F.a  b.i 0 ()  c.i 02 ()


 

1  
Soit sur l’ensemble de la période de la modulante : psw _ KH ()  F.  E sw ().d
2 

1   2
psw _ KH ()  F.  [a  b.i 0 ()  c.i 0 ()].d
2 
Ce qui donne, tous calculs faits avec i 0 ()  I M sin(  ) :
a b I 2M 
psw _ KH ()  F.  .I M  c. 
 2  4 
B. Multon ENS Rennes 41

Evaluation de l’échauffement,
schéma thermique en régime permanent

Tj Rth_jc T Rth_ch T
température c h
de jonction dissipateur Rth en K/W
boitier (heatsink) (ou °C/W)
(case)
P Rth_h
(pertes)

Tamb
T j  Tamb   Rth .P
B. Multon ENS Rennes 42
Importance de la température sur la durée de vie
t

Vieillissement et probabilité de vie : R ( t )  e   ( t )  e MTBF
à t = MTBF, la probabilité de vie vaut 37%

Taux de défaillance = MTBF-1


(failure rate)

Référence à 125 °C
E
Loi d'Arrhenius : Log(MTBF)  A  G
k b .T1
EG est l'énergie d'activation du matériau
kb = 8.6x10–5 eV / K (Bolzmann) 0,7 eV :
durée de vie
divisée par 2 tous les 11°C

1 eV :
divisée par 2 tous les 8°C

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Tenue au cyclage thermique (fatigue mécanique)


.Tj
Vieillissement en cyclage thermique (loi simplifiée) : N  K.e
Modules Eupec (24 puces IGBT en parallèle)

Tj = 40°C : N  4 Mcycles

Tj = 80°C : N = 30 kcycles

Exemple d’endommagement

B. Multon ENS Rennes 44


Evaluation des échauffements
en régimes thermiques transitoires

Tj Rth_jc Tc Rth_ch Th

p(t) Rth_h
(pertes)
Cth_j Cth_c Cth_h
Tamb

Cth_j < Cth_c << Cth_h Cth en J/K


(ou J/°C)
p(t) Tj
(pertes)

 Rth .PMax

t
B. Multon ENS Rennes 45

Régimes thermiques transitoires sur les « longues durées »

Tj Rth_jc Tc Rth_ch Th

p(t) Rth_h
(pertes)
Cth_j Cth_c Cth_h
Tamb

dT j PMax

dt Cth _ h
p(t)
(pertes) Tj
PMax
( Rth _ jc  Rth _ ch ).PMax
 Rth .PMax

Tamb
t

B. Multon ENS Rennes 46


Régimes thermiques transitoires courts

Hyp : la température du dissipateur (grâce à son inertie thermique)


ne varie pas durant ce régime transitoire

Tj Rth_jc Tc Rth_ch Th =Cte

p(t) heatsink
(pertes)
Cth_j Cth_c

Tamb

Notion d’impédance thermique de l’ensemble puce-boîtier : Zth_jc

Tj = Tc + Zth_jc.PMax

Pour des sollicitations en créneaux répétitifs ou non de puissance d’amplitude PMax

B. Multon ENS Rennes 47

Impédance thermique: exemples

GTO (ABB) 4 kV – 4,5 kA IGBT (IR) 600 V – 48 A


(puce diamètre 85 mm) Rth_jc = 0,45 K/W – Rth_ch = 0,24 K/W
Rth_jc = 8,5 mK/W – Rth_ch = 3 mK/W

10 ms
1,5 mK/W
(10 kW -> 15 K) 1s 1 ms
7,5 mK/W 10 s 0,15 K/W
(10 kW -> 75 K)
7 mK/W (100 W -> 15 K)
(100 W -> 0,7 K)

B. Multon ENS Rennes 48


Exemple de régimes thermiques transitoires
dans un bras de pont en modulation sinusoïdale

Effets de la fréquence du courant de sortie

Source : Infineon

B. Multon ENS Rennes 49

Moyens de dissipation de la chaleur

Dissipateurs dédiés et profilés à air en convection naturelle

Tunnels de ventilation

B. Multon ENS Rennes 50


Moyens de dissipation de la chaleur
Circulation d’eau

assemblage de boîtiers Press-Pack refroidis à l’eau (Westcode à gauche)

Caloducs : jusqu’à plusieurs kW


Principe des réfrigérateurs mais sans compresseur (circulation naturelle par capilarité dans des tubes fins):
l'énergie de circulation du fluide de refroidissement est apportée par les composants dissipatifs eux-mêmes (source chaude)

Les tubes capilaires sont reliés à des ailettes pour


accroitre la surface d’échange avec ambiance,
une ventilation abaisse encore la résistance thermique

B. Multon ENS Rennes 51

Introduction, contexte
Modulation de largeur d’impulsion et
structures de conversion à découpage
Pertes et échauffements
Semi-conducteurs de puissance modernes
Association machine - convertisseur

B. Multon ENS Rennes 52


Formes d’onde courant et tension dans le transistor
d’une cellule de commutation de type bras de pont
Inductance parasite équivalente
Pic de recouvrement
idc
inverse de la diode
Turn on
KH

ikH
Udc
ikL
v0 I0
KL
 1000 A/ s

Surtension de
commutation au blocage

Turn off

Source : ABB, ISPSD, May 2006, Napoli, Italy

B. Multon ENS Rennes 53

Trajet du point de fonctionnement dans


le plan courant-tension. Notion d’aire de sécurité

idc

KH

ikH
Udc
ikL
IrrM
v0 I0 ik recouvrement
KL DRL
Turn-off
I0

ON ∆V
Turn-on

surtension
de blocage

OFF

Le point de fonctionnement passe en zone linéaire (dissipatrice)


Udc vk
et doit impérativement rester à l’intérieur de l’« aire de sécurité »
B. Multon ENS Rennes 54
Les diodes rapides
iF
Exemple diode Semikron
600 V – 4000 A
vF Chute de
tension
directe

Polarisation
directe

Polarisation inverse 180°C

Courant
Avalanche de fuites Modèle direct :
x2 /10°C vF = V0 + R0.iF
2
Pertes de conduction : Pcond  V0 .i F  R 0 .I Frms
B. Multon ENS Rennes 55

Blocage : phénomène de recouvrement inverse

Dans une cellule de commutation de bras de pont :

Qrr
Charge recouvrée IrrM
Pic de courant négatif

Pertes de recouvrement inverse : Pd _ off  k.F.VR .Q RR k  1/6 à 1/3

B. Multon ENS Rennes 56


drain MOSFET de puissance
Particularités :
-entrée capacitive (courant de grille statique négligeable
mais valeurs élevées durant les commutations)
grille
- grande rapidité de commutation
- diode interne antiparallèle
2.6
- grandes surfaces de puces en haute tension R DSON  VBR
source

Caractéristiques statiques

B. Multon ENS Rennes 57

MOS de puissance
A l’état passant : résistance Rdson variable avec VGS
RDS

RDSON

VGSth  15 V VGS_Max V
GS

Pcond = Rdson.I²drms

Coeff. de température de Rdson : environ 0,5 (MOS « BT ») à 1%/°C (« HT »)


(attention, la résistance est habituellement spécifiée à 25°C)
iD
MOS très basse tension :
En inverse, le canal conduit : VDS
VGS Rdson suffisamment faible
pour que seul le canal conduise
B. Multon ENS Rennes 58
MOS de puissance
Aire de sécurité :

Limite Rdson

Limite puissance dissipée


(selon condition
de refroidissement)

Tension maximale
(avalanche)

Source : Techniques de l’Ingénieur D3109 (Leturcq)

B. Multon ENS Rennes 59

MOS de puissance
Commutations (avec diode idéale) :

Variation réelle des capacités


(IRF 250 N)

Tous les temps de commutation, et donc les pertes associées, sont


inversement proportionnels au courant maximal de grille IGM
B. Multon ENS Rennes 60
MOS de puissance : commande de grille
Avec un courant de grille limité par une résistance :

Consommation de la commande de grille


Charge de grille QG
Energie fournie à la grille : WG   u S .i G .dt V CC .Q G
T

Puissance consommée : PG  f .V CC .Q G

QG est fonction de Vcc, de Udc et de I0,


le fabricant ne spécifie pas la totalité de cette dépendance :

B. Multon ENS Rennes 61

MOS de puissance : pertes de commutation


Cas de la mise en conduction (en négligeant le recouvrement inverse de la DRL)
(le blocage est sensiblement symétrique)

VT
QG QG

Énergie dissipée
à l’amorçage
EswON
QG Vcc  Vplateau
t swON  avec IGM 
Phases 2 et 3 IGM RG
QG
Durée tswON Avec, en première approximation : Vplateau = VT, et donc : t swON  R G .
Vcc  VT
1 1 Q G
Pertes de commutation : E swON  .( U dc .I 0 ).t swON  .( U dc .I 0 ).
(même forme au blocage) 2 2 I GM

B. Multon ENS Rennes 62


MOS de puissance : pertes de commutation

Optimisation de la surface de puce Asi pour minimiser les pertes totales

À technologie donnée : QG et QG  ASi


1
et rdsON  ASi

Q G
Pertes de commutation : Psw  F.( E swON  E swOFF )  F.( U dc .I 0 ).
I GM
A Si
Psw  F.( U dc .I 0 ).
I GM

Pertes de conduction : Pcond  rdsON .I 2rms  rdsON ..I 02 .I 02


Pcond 
A Si

Optimum de Asi (surface de puce) à conditions de commutation données :


pertes de commutation = pertes de conduction

B. Multon ENS Rennes 63

L’IGBT (Insulated Gate Bipolar Transistor)

Caractéristique
à l’état passant :

VCEsat  VT  R T .i C

2
Pcond  VT .i C  R T .I Crms
IGBT Toshiba MG100Q2YS50 (100 A – 1200 V)

Minimum de chute de tension pour VGE > 15 V environ

A l’état bloqué : comme un MOS VGE < VGEth

B. Multon ENS Rennes 64


IGBT
Influence de la température sur la chute de tension
(comme les diodes)

IGBT Toshiba 1200 V – 100 A

Aire de sécurité
en court-circuit

Source : Powerex B. Multon ENS Rennes 65

IGBT
Pertes de commutation
Formes d’onde proches de celles du MOS
(même caractéristiques QG…)

IGBT Infineon
Energies de commutation : SGW30N60, 600V, 30A
Energies de commutation :
en fonction de Ic en fonction de RG

2 mJ @ 400 V – 30 A
@ 10 kHz : Psw = 20 W
(@  = ½ et 150°C Pcond = 35 W)
B. Multon ENS Rennes 66
IGBT
Compromis de conception : chute de tension / pertes de commutation.
=> Possibilités de composant bien adaptés à l’application
Exemple International Rectifier :
14

12 énergie dissipée en commutation


en fonction de la chute de tension
10 IGBT 600 V-1,3 A/mm² @ 150°C
Ws w itch en mJ

stan dard
8

6
rapides
4
ultra-rapides
2 "warp-speed"

0
0,9

1,1

1,2

1,3

1,4

1,5

1,6

1,7

1,8

1,9

2,1
2
V cesat en V
Adaptés aux basses fréquences Adaptés aux hautes fréquences
faibles pertes de conduction faibles pertes de commutation

B. Multon ENS Rennes 67

Commande des composants à « grille isolée » (MOS, IGBT)


Exemple avec contrôle séparé des vitesses de commutation à l’amorçage et au blocage

Exemple avec isolation galvanique par optocoupleur


L’alimentation du circuit de commande
doit également être isolée

B. Multon ENS Rennes 68


Commande des composants à « grille isolée » (MOS, IGBT)

Commande des transistors dans un bras de pont

IR2110

Source : International Rectifier

B. Multon ENS Rennes 69

Thyristor

K G
K
G iG

N+ P N+
TK
N-
Source : ABB

P+ TA
Interdigitation de la
jonction gachette-cathode
A A IA

4 couches modèle à 2 transistors

i A  i cA  i cK   A .i A  i cb0A   K .(i A  i G )  i cb0K


 .i  i i
i A  K G cb0A cb0K
Source : Eupec
1  ( A   K )

Avalanche locale à l’amorçage : expansion à qq 0,1 mm/s


B. Multon ENS Rennes 70
Thyristor, amorçage

Conditions d’amorçage :

-tension VAK > 0

-iGM > iGT (gate triggering)


Schéma de principe d’étude de l’amorçage

-durée totale de l’impulsion :


 supérieure à tGT
 suffisamment grande pour que
iA ait atteint IL
(Lachting current)

Et pour éviter d’endommager le composant :

dI A dI A

dt dt crit

B. Multon ENS Rennes 71

Thyristor, blocage
Contexte de commutation assistée par le réseau :
le blocage est enclenché par l’amorçage d’un autre thyristor du montage

Condition :
polarisation inverse pendant tINV > tq

B. Multon ENS Rennes 72


Thyristor, circuits de commande

B. Multon ENS Rennes 73

Thyristors GTO et GCT


GTO = gate turn off GCT : gate controlled thyristor

Détails de l’interdigitation
de la jonction gachette-cathode

Source : Eupec

Même empilement de 4 couches


que les thryristors, mais avec une
jonction gachette-cathode très interdigitée

Source : Toshiba

Les deux grandes familles de GTO :


- à gauche : asymétriques (utilisables avec diode antiparallèle)
- à droite : symétriques (en tenue en tension)
avec technologie de « shorts d’anode »

B. Multon ENS Rennes 74


Thyristors GTO et GCT
Formes d’ondes

Maintien d’un
courant IG durant
la conduction

Courant de gachette extrait :


environ 1/3 du courant d’anode
Ex. IA = 3000 A
IGQ = 1000 A
Source : ABB

Le GTO : un très gros transistor bipolaire avec un gain élevé à l’état passant
B. Multon ENS Rennes 75

Thyristors GTO et GCT


IGCT : integrated gate controlled thyristor

Alimentation

Signaux
optiques

Source : ABB

Source : ABB B. Multon ENS Rennes 76


Thyristors GTO et GCT
Formes d’onde réelle

2 bras d’un onduleur


NPC 9 MVA
Source : ABB

Source : ABB

B. Multon ENS Rennes 77

Introduction, contexte
Modulation de largeur d’impulsion et
structures de conversion à découpage
Pertes et échauffements
Semi-conducteurs de puissance modernes
Association machine - convertisseur

B. Multon ENS Rennes 78


ASSOCIATION MACHINE - CONVERTISSEUR
d(i, )
Equation électrique générale monophasée : u  R.i 
dt

Ce qui donne en linéaire avec un flux tolal par phase   f ()  L.i :

di df d
u  R.i  L. 
dt d dt

Chute
ohmique f.e.m. due à l’inducteur
Chute inductive
L = inductance propre f = flux inducteur total
embrassé par une phase
En faisant apparaître le nombre n de spires par phase :
perméance Flux inducteur (par spire)
r est la résistance spécifique,
caractéristique fondamentale
géométrique  dni df d 
u  n r.ni  P. 
d dt 
L
r  . b
k b .S b  dt
ni force magnétomotrice
df
Sachant que le couple (monophasé) instantané correspondant vaut : cem  .ni
d
B. Multon ENS Rennes 79

ASSOCIATION MACHINE - CONVERTISSEUR

En régime sinusoïdal : ni  nI M . sin( t   ) et f  fM . cos t


3
Expression de la valeur moyenne du couple électromagnétique : C  .p.fM .nI M . cos
2
La tension par spire nécessaire dépend du couple et de la vitesse :
u dni d
 r.ni  P.  p. f p = nombre de paires de poles
n dt d
dni
Fmm proportionnelle Vitesse  p..nI M . cos(t   )
angulaire dt
au couple

u
 r.nI M . sin( t   )  P..nI M . cos(t   )  .fM . sin t
n

Résistance spécifique Perméance Amplitude du flux inducteur

Diagramme de Fresnel
avec  =0 :
Amplitude de la force magnétomotrice Pulsation des courants
(alimentation) proportionnelle
Associée au couple moyen à la vitesse angulaire
  p.
B. Multon ENS Rennes 80
INTERÊT DU DEFLUXAGE

Besoins en couple et vitesse : couple maximal CMax et vitesse maximale Max

Couple moteur CMax disponible


sur toute la plage de vitesse Couple moteur CeMax
disponible jusqu’à la vitesse de base

C Max
PMax= Pcoin=
CMax.Max CMax.Max

PMax=
CMax.b

Couple résistant Couple résistant

 
Max Max

Dimensionnement dans le cas d’un moteur à collecteur à excitation séparée


CMax, Max et PMax = CMax.Max PMax = CMax.b beaucoup plus faible

B. Multon ENS Rennes 81

INTÉRÊT DU DÉFLUXAGE
Cas d’un moteur à collecteur à excitation séparée (raisonnement simplifié)

Cahier des charges : U dc  400 V C Max  10 N.m PMax  2kW @  Max  1000 rad / s
Conséquences : C Max . Max  10 kW (niveau de puissance a priori inutile)

Compte tenu de la valeur de CMax, PMax peut être atteinte


P
dès 200 rad/s (vitesse de base) :  b  Max  200 rad / s
C Max

Dimensionnement d’une structure électromagnétique permettant d’obtenir 10 N.m :


flux inducteur (par spire) : φf  7,2 mWb – FMM : NI 1400 A

Cas 1 : moteur sans défluxage (flux maximal)


@ 1000 rad/s : la FEM doit rester inférieure à la tension (+ R.I) => N = 50 spires (E1000rad/s = 360 V)
le courant requis pour obtenir 10 N.m vaut : IMax = 1400 / 50 = 28 A
Sous 400 V, avec un convertisseur capable de délivrer 28 A (puissance de dimensionnement 11,2 kW)
le moteur, avec ce bobinage, est capable de délivrer 10 N.m jusqu’à 1000 rad/s (10 kW)

Cas 2 : moteur avec défluxage (le flux peut être réduit, notamment au-delà de b) :
@ 200 rad/s : la fem doit rester inférieure à la tension (+ R.I) => N = 250 spires (E1000rad/s = 360 V)
le courant requis pour obtenir 10 N.m vaut : IMax = 1400 / 250 = 5,5 A (convertisseur 2,2 kW)
@ 1000 rad/s : le flux doit être réduit d’un facteur 5, pour que la FEM reste inférieure à Udc – R.I
B. Multon ENS Rennes 82
DEFLUXAGE D’UN
MOTEUR SYNCHRONE A AIMANTS

Le flux inducteur des aimants n’est pas réglable mais dans certaines conditions,
le flux résultant (inducteur + induit) peut être réduit

Si  = 0 = Cte à  'b q

L.'b.I' Pmaxi
L.b.I
E'

à b V E
V
b  
I f

d 

b max
cercle V=constante

B. Multon ENS Rennes 83

DEFLUXAGE D’UN
MOTEUR SYNCHRONE A AIMANTS
Si  variable :
Création d’une composante de réaction d’induit démagnétisante au delà de b : Id < 0
q
L.I M
Soit r la réaction d’induit normalisée : r
E' f
X.I' cas b
X.I
cas b
Puissance maximale en fonction de la vitesse
PM
V E r = 0,8
 3.VM .I M 1
V 0.9 r =1
I
I f 0.8
d 0.7 r = 0,2
0.6
0.5 r = 0,4
cercle V=constante 0.4
0.3
0.2
0.1 r = 0,6
0 
b
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2 2.2 2.4 2.6 2.8 3

B. Multon ENS Rennes 84


COURBES ENVELOPPES (couple et puissance maxi)
associées au courant maximal et à la tension maximale
Courbes enveloppes typiques (caricaturales)

CMax  f(IM)  b  UM et PMax  UM.IM

Courant maximal Tension maximale

Exemple de courbes enveloppes d’un moteur à réluctance variable 120 N.m – 35 kW

B. Multon ENS Rennes 85

COURBES ENVELOPPES
Influence du courant maxi et de la tension maxi
(sans modifier le nombre de spires par phase)

Si IM augmente :

Si UM augmente :

B. Multon ENS Rennes 86


COURBES ENVELOPPES
Influence du nombre de spires
à mêmes valeurs du courant maxi et de la tension maxi

A IM et UM constants,
si n augmente : UM/n diminue et nIM augmente

B. Multon ENS Rennes 87

Bibliographie

Livres :
J. LAROCHE, « Électronique de puissance – Convertisseurs », Cours et exercices corrigés, Dunod, 2005.

J.P. FERRIEUX, F. FOREST, « Alimentations à découpage, convertisseurs à résonance: Principes, composants, modélisation »,
Dunod 3ème édit. 2006.

J. FANDINO, R. PERRET, et. al. « Entraînements électriques : Tome 1, Alimentations des machines électriques principe de la
conversion électromécanique », Hermes Sciences, 2006.

R. PERRET, et. al. « Entraînements électriques - Tome 2, Machines électriques industrielles », Hermes Sciences, 2007.

Techniques de l’Ingénieur :
P. LETURCQ, « Physique des semi-conducteurs de puissance», D3102, Nov. 1999.

P. LETURCQ, « Composants semi-conducteurs de puissance, caractères propres », D3100, sept. 1999.

P. LETURCQ, « Composants semi-conducteurs de puissance, partie 2 », D3107, 05-2001.

H. FOCH, et. Al., « Electronique de puissance, principe fondamentaux, commutation dans les convertisseurs statiques »,
D3153, Septembre 1989.

H. FOCH, F. FOREST, T. MEYNARD, « Onduleurs de tension, mise en œuvre », D3177, 08-2000.

B. Multon ENS Rennes 88

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