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arabes
«Le conte populaire arabe»
Unesco
CLT-85/WS/46
"Nulle civilisation n ' a cultivé avec plus de passion que
les musulmans au Moyen-âge l'art de conter et de rapporter..." 1 .
Ce jugement convient-il toujours au conte populaire dans le
monde arabe à la fin de ce siècle ? J . R . , le "Dallassois",
n'a-t-il pas envahi l'imaginaire arabe, tout en chassant les
Contes d'Antar et du Zir Ben Salem ? Quelle structure régit
ce conte pour qu'il puisse se perpétuer et se régénérer d ' u n
siècle à un autre, et d ' u n pays arabe à un autre ? Peut-
on, ainsi, parler d ' u n conte populaire spécifique au monde
arabe ?
1
façon bien déterminée : ce qui vaut pour le conte
russe vaut bien pour le conte arabe.
2
des exercices structuraux de vocabulaire et de grammaire, le
découpage des contes pour en retrouver le schéma ou la struc-
ture, etc.
3
temps plus tard le roi et le vizir revinrent chez
le pêcheur afin d e savoir ce qu'il était devenu.
Ils furent étonnés d e revoir l'enfant, devenu jeune
homme. Ils décidèrent de se débarrasser du garçon
d ' u n e autre manière. On demanda au pêcheur d'en-
voyer son fils au palais, et on lui donna une lettre,
lui demandant d e ne pas l'ouvrir. Cette lettre,
destinée à l'intendant du palais, transmettait l'ordre
de tuer le garçon dès son arrivée. Arrivé aux abords
du palais, le garçon se sentit fatigué et dormit.
Alors qu'il était endormi, la fille du roi le vit,
ainsi que la lettre. Elle envoya sa servante chercher
la lettre sans réveiller le garçon. Quand elle eût
lu la lettre, elle prit peur. Elle la déchira et
la remplaça par une autre, où il était écrit : "Si
le messager arrive, tu le proclameras roi, et tu
lui accorderas la main de m a fille".
A
iii) Transgression : la mère ayant accouché, l'interdic-
tion est transgressée.
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C o m m e par hasard, ce jour-là, le cadi dans sa pro-
menade quotidienne passa devant le four et fut frappé
par l'odeur alléchante qui émanait du four. Sa curio-
sité le poussa à entrer et à demander au boulanger :
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- Eh bien, Excellence, j'ai donné un perdreau truffe
à faire cuire à ce boulanger. Quand je suis venu
le chercher, il a prétendu que je n'avais rien
donné. Je veux mon perdreau, c'est mon repas.
7
vi), vii) Tromperie, Complicité : l'agresseur tente d e tromper
le boulanger, en imposant son autorité. Le boulanger
se laisse t r o m p e r . . .
8
et leur signification pourra nous apporter de nouvelles indica-
tions pour étudier la structure de ce conte.
C. L e p a u v r e et l'ange
9
en lui demandant pourquoi il jetait son chapeau d e
cette manière. L'homme lui expliqua qu'il était
devenu si pauvre qu'il voulait se débarrasser d e
ses vêtements, d u peu qu'il possédait encore. L'in-
connu tempéra le désarroi du pauvre, et lui expliqua
qu'il pouvait l'aider à gagner d e l'argent, car cet
inconnu faisait guérir les gens et gagnait ainsi sa
vie. Le pauvre accepta l'offre, et accompagna l'in-
connu. Leur première rencontre fut avec un aveugle,
l'inconnu le guérit et reçut sa récompense. Puis
il guérit un paralytique, un lépreux et un fou.
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compagnent. L'objet "magique", c'est-à-dire les,
sommes d'argent, est mis à la disposition du héros.
A. Contes et versions
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Il est presque impossible de tracer l'historique des
contes, et de retrouver l'itinéraire de leurs déplace-
ments d ' u n pays à un autre, d ' u n e aire culturelle
à une autre. Cette constatation peut-elle induire
la conclusion suivante : le récit d'un même conte
variera moins du Liban à l'Irak, que du Liban au
Sénégal. Prenons l'exemple du conte " L e Chasseur
et le C a d i " , cité ci-dessus : nous retrouvons ce conte
dans le livre "l'Imaginaire Maghrébin" k , où il s'agit
de troix perdrix (au lieu d ' u n perdreau), et le conte
est très long ; aussi le chasseur a d'autres més-
aventures qui le mènent devant le cadi et celui-ci,
au prix d e trois injustices, le dédommage d e ses
perdrix. Dans une version différente, ce conte c o m -
mence autrement. Les mésaventures du chasseur font
partie d ' u n autre conte plus connu sous le nom " L e
Canard du C a d i " , q u ' o n retrouve en Egypte et même
en Irak. On le retrouve en version plus courte dans
"Les mille et un contes et légendes arabes" d e
R. Basset et chez les Ait jennad sous le nom : " L e
marocain et le juge".
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de Beyrouth", et dans une version palestinienne sous
le titre "La femme aux mains coupées". De même,
il existe peu de différences entre le conte "La fille
qui a épousé un chien", le conte "Thurayya, la fille
de l'ogre et la chienne noire" et deux autres contes
irakiens...
. A : a, e, f, o, q, u, z.
. A : a, d, f, 1, z .
A a, c, g, m , p, z .
A a ' , c ' , g, m , p ' , z .
A a, c' , g ' , m , p' , z' .
Conte et contexte
Propp a dit : il existe un canon international, des
formes nationales, en particulier indiennes, arabes,
russes, allemandes, et des formes provinciales :
du Nord, de la région de Novgorod, de celle de Perm,
de Sibérie, etc." 7 . Quelle est cette "forme natio-
nale", arabe, dont parlait déjà le savant russe ?
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Notre objectif dans cette étude est bien modeste :
relever quelques indications et renseignements concer-
nant les attributs, ou les qualités externes des per-
sonnages (âge, sexe, situation, apparence extérieure
avec ses particularités, habitat...). L'étude de
ces valeurs variables nous renseigne sur les rapports
qu'entretient le conte avec le contexte socio-historique.
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leur nom propre. Ils ont les noms : Mohammad,
Ali, Hussein, Ziyad, Lams...
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Il faut, donc, considérer le conte en rapport avec
son milieu, avec la situation dans laquelle il est
créé et dans lequel il vit. Certains contes mettent
en évidence des "scènes" puisées dans la vie quoti-
dienne de ces sociétés. Tel conte palestinien ou
égyptien relate " L a nuit du Henné", la nuit qui pré-
cède le mariage, où la future mariée est entourée
par ses amies et ses proches, pour préparer son
maquillage. Ou " L a nuit de la rentrée" (la nuit de
noces), où le nouveau mari pénètre dans sa maison,
attendu par son épouse, après avoir été séparé de
ses amis. Ou les contes qui décrivent le mariage
bédouin : la mariée est portée par un chameau riche-
ment paré, le mari monte sur un cheval, dans un
cortège, au cours duquel les jeunes cavaliers font
une course.
16
trigante, comme dans le récit des "Mille nuits et
une nuit". Le titre d ' u n conte résume bien le cas :
"La tromperie des femmes a vaincu celle des h o m m e s " .
17
cette étude. Notre propos, ici, est de signaler que
le conte populaire arabe connaît des transformations
structurelles, et non seulement des nouvelles versions
et variations, face auxquelles le modèle proppien
devient inopérant.
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c) Les contes d'animaux se subdivisent en deux groupes:
des contes "explicatifs" qui racontent, par exemple,
le phénomène de l'éclair ou l'origine de la couleur
du corbeau ou comment Dieu a envoyé un oiseau
pour apporter l'eau de vie ; et des contes "allégo-
riques", où les animaux jouent les rôles des h o m m e s
(chaque animal représente un personnage bien " t y p é " :
le pigeon doux, le serpent malin, le lion brutal...).
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valorisant les idéaux moraux (parfois religieux) de
la société. Les valeurs communautaires sont mises
en évidence, confirmées et glorifiées ; et l'intérêt
collectif passe avant l'intérêt individuel. Le conte
"Le chasseur et le cadi", déjà étudié, se termine
par cette phrase, fort éloquente : "Bien penser,
bien dire, font faire grand chemin". Beaucoup de
contes se terminent par une m a x i m e , ou un message :
" N e trahis pas celui qui a cru en toi, m ê m e si tu
es traître", ou " Q u e tes pieds ne dépassent pas ton
edredón"... Les valeurs traditionnelles, comme la
patience, la générosité, la modestie, la probité,
sont mises en valeur.
D. Visions, Etapes
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d ' u n e façon différente : dans le conte "merveilleux",
le monde inconnu n'est pas très loin du monde
connu, mais il est très proche. Le héros ne fait
que se déplacer d ' u n lieu à un autre, non d'un
monde à un autre. Contrairement, donc, au conte
"réaliste", où le changement est vraiment entier
(dans le cas où il se produit, car le héros ne
se déplace souvent que sur terre dans ce genre
de contes) entre les deux mondes. Le héros "réa-
liste" distingue bien entre ces deux m o n d e s , con-
trairement au héros "romantique" qui ne sent p a s ,
ou n ' a pas conscience de ce besoin : l'au-delà
est bien l'au-delà, non l'anti-chambre de notre
terre ;
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- la première grille oppose le monde terrestre à
celui d e l'au-delà, et des personnages innocents
aux forces maléfiques (sorciers, Djins...). Le
manque ou le méfait sont réparés par des moyens
magiques ;
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II.1. Conte et communication
Les soirées d'hiver autour du "canoun" deviennent de plus en
plus rares. Une enquête sur le terrain du groupe qui a colla-
boré au livre "Contes maghrébins" confirme cette crainte.
"Les contes vivent dans les livres plus qu'ils ne passent sur
les lèvres des gens" x 1 . Nombreux sont ceux qui, comme
N . Ibrahim, confirment cette constatation, fort répandue depuis
des décennies. Le conte populaire est-il en voie de disparition
dans le monde arabe ?
L'espace communicatif
Où retrouver le conte ? Et dans quel espace communi-
catif ? Cette question ne se posait pas il y a cent
ans et plus dans le monde arabe, car le conte, à
cette époque, répondait à un besoin qui déterminait
d'avance les lieux de communication. Le conte per-
mettait à l'enfant de rentrer dans la collectivité,
ou plutôt dans l'être collectif. La maison familiale
était, donc, faite pour servir d'espace d'information,
d'amusement et de transmission d'une génération à
une autre. La grand-mère, pilier de la famille élar-
gie, tenait le rôle de conteur, en tant que gardienne
des valeurs traditionnelles.
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Est-ce à dire que les nouvelles générations arabes
méconnaissent complètement les contes ? N o n , il
y a toujours des moyens, moins systématiques et
repérables qu'avant, pour la circulation d e ces contes.
La grand-mère ne détient plus exclusivement le rôle
du conteur. Bien d'autres s ' e n occupent, parfois
d'une manière "officielle" et commerciale, comme
les conteurs professionels que nous retrouvons, ici
ou là, dans les cafés arabes, surtout dans le mois
de ramadan. Ce conteur- professionnel n'est plus
que le témoin d ' u n e époque révolue, un témoin "folk-
lorique". D'ailleurs ce ne sont pas les enfants,
ni les jeunes, qui assistent à ces soirées, mais plutôt
des personnes âgées, qui rôdent dans l'espace imagi-
naire d e leur enfance. Au Caire, à Baghdad, à D a m a s ,
et dans bien d'autres villes arabes, nous ne retrou-
vons plus ces conteurs que dans quelques cafés, dits
"cafés populaires", où le conte est présenté c o m m e
un divertissement et un amusement après les journées
de travail.
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tion, et ne pas les ennuyer. Le conteur arabe déploie
toute une technique pour "accrocher" son auditoire :
changer le ton de narration, théâtraliser les situations
du conte par des gestes et des dialogues, user d e
certaines formules pour le début et la fin d u conte,
poser des questions aux auditeurs et attendre d e s
réponses sur tel ou tel détail du conte... Toute
cette technique anime les soirées arabes au point
de chauffer, parfois, l'énergie et l'enthousiasme
des auditeurs, jusqu'aux disputes.
- la tradition palestinienne :
- la tradition irakienne :
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Le conte populaire reste présent dans le monde arabe.
Il circule toujours, tout en suivant de nouveaux itinéraires,
qui ne réunissent plus la personne adulte et une assemblée
de jeunes, mais un père et son fils, l'aîné et le cadet, un
frère et sa soeur, deux copains... Le lien de transmission
n'est plus social mais individuel. Il n'est plus codifié dans
une institution mais laissé au hasard des jours et des rencontres.
26
produire des " s o m m e s " où se mélangent les genres et les infor-
mations dans une perspective encyclopédique, de manière à
s'approcher le plus qu'ils pouvaient du modèle idéal: le discours
totalisant du Coran". Madani reprend à charge cette manière
digressive d'écrire, et, dans le conte " L e portefaix et les
sept jeunes filles" (inspiré des "Mille nuits et une nuit"),
il superpose allègrement les récits.
27
REFERENCES
29
Voir les multiples versions dans le livre : Le conte popu-
laire dans la société palestinienne, op. cit., p p . 330-337.
Ibid., p.28.
ibid., p . 5 0 .
En français :
30
POUR UN PLAN SEXENNAL D'ETUDE DU CONTE ARABE
31
à réunir un matériel d'étude aussi exhaustif que possible, à
dégager une thématique détaillée et suggestive et à adapter
aux cas d'espèce les différentes méthodes d'étude pratiquées,
elle aura réalisé une oeuvre novatrice dans ce domaine dont
tireront profit non seulement les chercheurs arabes ou arabisants
mais également tous ceux qui étudient la création narrative
dans les autres aires culturelles.
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Il s'agit pour nous, en premier lieu, d'identifier le matériau
d'étude à chaque époque parce q u e , semble-t-il, le conte n ' a
été perçu, à aucune époque, .comme un genre à part parmi les
autres formes d e récits.
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C'est peut-être la raison pour laquelle ce genre d ' e x p r e s -
sion littéraire n'a pas retenu l'attention des grammairiens et
des rhétoriciens qui ont recueilli, codifié et commenté la tradi-
tion orale et notamment la poésie pour établir les bases d ' u n e
civilisation de l'écrit, selon la prescription cardinale du Coran
telle qu'elle apparaît dans le premier verset dicté au Prophète:
"Lis".
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De grands ouvrages à caractère encyclopédique devenus
les grands classiques de la littérature arabe se sont penchés
sur la vie des poètes, ont rapporté leurs menus faits et gestes
et ont recueilli leurs oeuvres poétiques. Les compositeurs,
les musiciens, les chanteurs et les esclaves chanteuses ont
bénéficié du m ê m e intérêt dans la mesure où ils mettaient en
musique les oeuvres de ces poètes.
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combattants au cours des interminables guerres tribales qui
ont sévi pendant la période anté-islamique et se sont prolongés
pendant la période islamique, actes d'héroïsme et de générosité
des marginaux et des bandits d'honneur du désert, tribulations
des gueux à travers le territoire de l'Empire, actes de bravoure
des truands des villes, histoires lestes et histoires d e l'amour
chaste, etc. . .
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C'est lui qui nous raconte qu'il avait l'habitude d'arpenter
les rives du Tigre afin d e recueillir les histoires que racon-
taient les bateliers avec leur accent inimitable et leurs expres-
sions insolites.
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Le conteur n ' a pas pu se dégager entièrement de son
rôle d ' a m u s e u r . C'est un m i m e . Le terme arabe haki signifie
imitateur. Les inflexions de sa voix, les traits de son visage,
les mouvements d e ses mains épousent les nuances de son récit
et répondent aux émotions de son auditoire qu'il capte par
un simple clin d'oeil.
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En parcourant les textes classiques, on voit surgir d e
temps à autre dans les foires, sur les places des villes ou
à la cour des princes des bédouins ou des citadins qui maîtri-
sent l'art d e raconter une histoire et qui ne se privent pas
du plaisir d e la conter à un auditoire. Sans être des profes-
sionnels, ces conteurs bénévoles généralement connus dans leur
milieu et ailleurs font la joie des assemblées.
39
Les recueils de contes une bibliothèque populaire
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aux vieux contes babyloniens, assyriens, pharaoniques et m ê m e
grecs d e façon à dénier au conte arabe toute spécificité et
toute originalité. La grande vogue des "Mille et une nuits"
en Occident qui n ' a jamais faibli depuis le 17ème siècle, et
le succès q u ' a rencontré cet ouvrage auprès des universitaires
et des critiques arabes qui l'ont redécouvert au 20ème siècle
bien après les Européens, a détourné l'attention des chercheurs
de l'ensemble d e la littérature narrative dont nous essayons
de délimiter les contours.
41
Ibn a n - N a d i m , a écrit au 10ème siècle un ouvrage volumineux
intitulé "Al Fihrist" (la S o m m e ) où il citait les titres des
ouvrages édités à son époque dans différentes disciplines. Cet
auteur consacre un long chapitre aux recueils d e contes : .
42
grâce à la créativité constamment en éveil des conteurs et poètes
populaires.
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autres et n'avait aucun lien avec e u x . Il a fait venir
les conteurs et a choisi dans leur répertoire les contes
les meilleurs et les mieux tournés. Il a consulté les
livres d e contes publiés à son époque et y a choisi les
récits qui lui paraissaient les plus agréables et les mieux
construits. Il a réuni ainsi quatre cent quatre-vingt
contes." 1
1
Ibn an-Nadim : Al Fihrist, 1er Fann de la 8ème Maqala.
Traduction personnelle.
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Or, cette attitude découle, chez les plus honnêtes parmi
les critiques européens, je crois, du fait qu'ils avaient l'im-
pression que le noyau d e l'ouvrage a été traduit du persan
puis enrichi d'apports nouveaux. O r , voyons dans quelles
conditions cette traduction a été réalisée.
45
le qasas (conte) emprunté représenté par les "Mille
et une nuits" et "Kalila et Dimna" ;
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arabe domine et d e loin la production du Maghreb, y compris
l'Andalousie qui faisait partie d e l'Occident arabe, à une cer-
taine époque d e son histoire. Ce déséquilibre au profit d e
la partie orientale du monde arabe provient non seulement d ' u n e
production plus abondante mais également du fait que les savants
et les compilateurs d e l'Andalousie et du Maghreb ont eu, durant
des siècles, les yeux tournés vers l'Orient et ont contribué
avec leurs émules d e l'Orient arabe à faire connaître en premier
lieu le patrimoine de la prequ'île arabique et du Machreq.
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nos jours dans l'oeuvre des conteurs populaires et dans les
contes de certains écrivains aboutirait à priver notre étude
d ' u n e dimension essentielle.
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Propositions pour un plan sexennal
Approche suggérée
2. Actions à entreprendre
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d'aboutir à une définition qui, sans être entièrement satis-
faisante pour l'esprit, aura une portée pratique dans
la mesure où elle nous permettra d'identifier le sujet
d'étude.
b) Travail d e documentation
Etant donné que les thèmes et les motifs des contes voya-
gent d ' u n e aire culturelle à l'autre et s'adaptent chaque
fois au milieu social et culturel dans lequel ils sont
transplantés, il serait utile d'associer à cette étude des
spécialistes d'autres aires culturelles qui se sont penchés
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sur la question et de profiter de tous les travaux qui
ont déjà été réalisés en dehors du monde arabe.
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1 ) Un colloque réunirait tout au début de la deuxième
étape des critiques littéraires et des écrivains arabes
auxquels il serait utile que se joignent également
des critiques et écrivains non arabes.
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modernes et comment il a su, dans le meilleur des
cas, s'imposer en tant qu'oeuvre originale capable
de maîtriser les styles modernes d'expression pour
les mettre au service d ' u n e création ayant son cachet
propre.
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