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Lécole francaise de piano (1784-1845) Choix de piéces par MAURICE CAUCHIE EDITIONS DE L'OISEAU-LYRE LOUISE B, M. DYER - 7. B. HANSON Les Remparts MONACO NOTES DOCUMENTAIRES 1 et I, Nicolas Séjan (1745-1819), Parisien, est alors organiste de église Notre-Dame de Paris depuis 1772. Ces deux morceaux sont extraits de son important Reewel de Pieces pour le Clavecin ou le Piano Forte Dans le Genre Gracieux ou Gay, dedi? A Madame la Comtesse de Chastenay, op. 11. Tl est Agé de 39 ans. HIE. On ne sait presque rien sur le Parisien Charles Bonjour, organiste de Ecole militaire depuis 1786, et qui ‘mourut avant 1805. On lui doit un ouvrage didactique, de la musique de chambre, ainsi que le recueil suivant dod jfextrais le curieux prélude que je publie : Distractions Musicales ou Préludes, suivies d'un Caprice, ‘pour Te clavecin ou le forte-piano, Dédiés & Madame de Rosieres. Op. 8. *. Je nai trouvé aucun renseignement biographique sur G.-P. Repichet. La sonate que je donne ici, d’un Style classique trés pur, permet de le ranger parmi les meilleurs musiciens de I’époque ; c’est Ia premigre du cahier intitulé Deus Sonates Pour le Clavecin ou Forte Piano Avec Accompagnement de Violon Ad Libitun, Cuore 1°, Dans exemplaire que j'ai eu en mains, la partie de violon a disparu; mais il n’importe, puisqu'elle est «ad libitum >. Vet VI. Hyacinthe Jadin (1769-avant 1801), de Versailles, professeur de piano au conservatoire et qui mourut vers 30 ans, a composé six cahiers contenant chacun trois sonates de piano. La 10° sonate, dott j'ai extrait TAndante que je public (V), est la premiére du 4® eahier, qui a pour titre : Trois sonates Pour le Forte Piano, Gompostes par Hyacinthe Fadin, Cuore IV; \a 178, que je donne entiérement (VI), est la seconde de Pop. 6, qui parut quelque temps aprés sa mort : Trois Sonates Pour le piano forte, Dédiées & Monsieur de ta Garde, Prifet dtu département de Seine et Mame, Par Hyacinthe Jadin, Membre du Consercatoire de Musique, Cuore Posthume, 69 Gore de Sonates. VIL. Alesandre Boély (1785-1858), de Versailles, a eu plusicurs fois, A notre époque, le privilége d’étre Pobjet de Pattention des musicologues. On aurait tort d’en conclure qu'il est supérieur aux autres compositeurs que jfexhume aujourd'hui : bien loin de la; ses piéces de piano, écrites avec beaucoup de science, sont surtout « de Pouvrage bien fait » : on y trouve rarement Pétincelle du génie (qui jaillit si impétucusement de la plume d'un Ambroise Thomas, dun Léon Kreutzer, d’un Alkan, par exemple). Pour la période antéricure & 1846, qui nous occupe dans la présente anthologie, jai choisi de lui Pun des trés rares moreeaux (deux ou trois tout au plus) qui présentent quelque intérét artistique parmi les trente qu’il fit paraitre vers 1810, & Page d’environ 25 ans, sous le titre suivant : A Madame Bigot. 30 caprices ou pidces d'étude pour piano por APP. Boily. Buore 2, Si je ne m’étais proposé que de prouver la science de Botly, j'aurais inséré, aprés mon n° XI, la terrible fugue (Fuga) qu'il publia en 1846 dans son Troisidme livre de pitces d’élude (op. 13) cet dont la perfection technique est vraiment digne de J.-S. Bach ; mais comme elle est d’un ennui accablant, Je me garde bien de la rééditer. VII. Léon Kreutzer (1817-1868), Parisien trés spirituel, fils et neveu de deux excellents professeurs de violon au conservatoire nés & Versailles, petit-fils d'un violoniste du roi, est done, malgré son nom germanique, un musicien authentiquement francais, Les prestigieuses valses que je donne ici sont extraites du recueil de Dix Valses et Deus Ecossaises Pour le Piano par Léon Kreutzer, Opéra 3, En téte d’un exemplaire de ce précieux cahier, il a écrit de sa main : diatis suae XIII; cette remarquable précocité semble avoir été une caracté- ristique de sa famille, prisque cest & ce méme age de 13 ans que son oncle Rodolphe Kreutzer avait composé son premier concerto de violon. IX et X. Ambroise Thomas ( XL 11-1896), de Metz, éléve de Pillustre Kalkbrenner pour le piano, eut ensuite, ‘pour Pétude de la composition, le méme maitre éminent que Berlioz : Jean-Francois le Sueur, qui ensei- nat fort sagement & ses éléves que la recherche des qualités expressives t pittoresques a plus dim Gque celle de la perfection technique de ’écriture, Aussi Ambroise Thomas, qui devint, dans sa vieillesse, Girecteur du conservatoire et membre de I'Institut, a-til payé cher, parmi les cuistres qui semblent avoir pour devise « L’ennui est le vrai plaisir » (Berlioz dist), Vinexpiable crime d’avoir, avee son drame lyrique Te Mignon (1866), obtena un immense succes, qui d’ailleurs dure encore au bout de prés d'un siécle, Les ddeux magistrales pices pour piano que je publie dans le présent cahier (n™* IX et X) sont naturellement {nconnues aujourd’hui, bien qu’elles ne le cédent en rien aux ccuvres des plus grands maitres étrangers Ge la méme époque. La premiére, digne de la plume de Liszt, parut en 1835 sous le titre de: Rantatsie Pour le Piano sur un Air favori éeassais, Dédite & son ami Mr Hippolyte Flandrin et Composée par Ambroise Thomas. Guore 5, La seconde est la dernitre piéce du recuecil de Six walsescaractristiques Pour le Piano, dédides @ miss Williams et composées par Ambroise Thomas. Guo. 4, également paru en 1835. L’auteur n'avait que 24 ans, Félix le Couppey (1811-1887), Parisien, professcur ’harmonie et de piano au conservatoire, n'est plus ‘connu, de nos jours, que par son excellente méthode élémentaive de piano. La trts belle étude que je donne fei eat réc du recucil de 12 Btudes de Salon pour le piano dédies d Monsieur Auber, Membre de U Institut, Directeur de la Musique du Roi, Offcier de ta Ligion d’Homneur, Directeur du Conseroatoire Royal de Musique, par Félix le Couppe, Professear eu Consereatoire, qui parut en 1842 (auteur avait gr ans) XII. Emile Prudent (1817-1863), d’Angouléme, fut élave de le Couppey et de Zimmermann. On lui doit, entre ‘qutres choses, deux concertos de piano, dont une Symphonie concertante, Le Scherzo que je public est le second suoreeau du Cahir intolé ngrompt ct ‘Scherzo pour fe Piano, parE. Prudent. Op. 19, qui parut en 1845: auteur avait 28 ans. mL. I. IW. VI. Vl. VIL Ix. XL XI. T Nicotas Séjax, Cuarces Boxjour, G-P. Repicuer, Hyacuvrue Jaws, Atexaxpre BOrLY, Los Kreurzer, Aumnone: THouas, Faux te Couper, Emme Paupenr, ABLE Pigce dans le genre gay, op. 11 n° 2 (1784). Pidce dans le genre gracieus, op. 11 n° t (1784)« Prétude en sol mineur, op. 8 n° 8 (vers 1791)« Premiére sonate, op. « n 1 (vers 1795)- Andante de ta dixitme sonate, op. 4, n° (vers 1795)- Dixseptiéme sonate, op. 6 n° 2 (vers 1800). Caprice n? 5, op. 2 n® 5 (vers 1810). Valses, op. 3 (1830 04 1831). Fantaisie sur un air écossais, op. 5 (1835)- Walse caractéristique n® 6, op. 4 0° 6 (1835). roisidme dude de salon (1842). Scherzo, op. 19 n 2 (1845). I Piéce dans le genre gay. (1784) NICOLAS SEJSAN Cop. Ht, 2? 2) Allegro £4=1081 —_—— © Copyright by Louise BM. Dyer & JB. Hanson 1957 fees Aes rieerste y semprit y tous droits d'arrangements de repredactin 7 LotsBat! LYRE ‘i d'eaagiteeseas poet tnt pags Les Respars Monare. 0b. 200 compris le Sutde ta Rarwiye cele Denemare IL Piece dans le genre gracieux. (1784) NICOLAS SEJAN (op. tt, 2° 1) Andante grazioso [4=88] Ill Prélude en sol mineur. (vers 1790) CHARLES BONJOUR (op. 8, 2° 8) Presto {4=160] Presto (d=1601 | + IV Premiére sonate. (vers 1795) GP, REPICHET (ope 2? 1) Allegro moderato con gusto [4=144] 2 P —— f7 a —_——— [y] ; te 3 g rm 2. e : [sempre f } [sempre f'] —_—— mo [sempre (] | ) _—_ TT Fy 4 . y 2 a= ——— tt ; To <7 SS spatter ge EA te \ Andante de la Dixiéme sonate. (vers 1795) HYACINTHE JADIN (op. 45 21) Andante (4 =681 on a gees ts pt» 280 Wiz ant Dix-septiéme sonate. (vers 1800) HYACINTHE JADIN (op 6: 2°2) Andante (J=66] | it

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