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UNIVERSITE MOHAMMED PREMIER

ECOLE NATIONALE DES SCIENCES APPLIQUEES


D’AL HOCEIMA

Mémoire de Projet de Fin d’Etudes


Pour l’obtention du diplôme d’ingénieur d’état
en Génie Civil

Conception et dimensionnement d’une tour : Etude


comparative entre plancher-dalle post-contraint et
en béton armé

Réalisé Par :
Youness SBAI

Effectué à
Pyramide Ingénierie Rabat

Encadré par :

à l’ENSAH à Pyramide Ing


Prof. Ebdelouafi EL GHOULBZOURI M. Moncef ZAIDOUH

Soutenu le 27/06/2015 devant le jury composé de :

Pr. Ebdelouafi EL GHOULBZOURI Président (ENSAH)


Pr. Mohammed Amine MOUSSAOUI Professeur (ENSAH)
M. Moncef ZAIDOUH Ingénieur à Pyramide

Année Académique: 2014-2015


Conception et dimensionnement d’une tour : Etude comparative entre plancher-dalle
post-contraint et en béton armé

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Conception et dimensionnement d’une tour : Etude comparative entre plancher-dalle
post-contraint et en béton armé

Dédicace

A mes très chers parents pour le soutien,


la patience et les immenses sacrifices dont
ils ont toujours fait preuve tout au long de
mes études.

A mes deux chères sœurs, à qui je dois


tout l’amour, avec tous mes vœux de les
voir réussir leurs vies ;

A ma famille et tous mes amis.

Je dédie ce modeste travail


Youness SBAI

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post-contraint et en béton armé

Remerciements

Je tiens à exprimer, au terme de ce travail, mes sincères remerciements à toutes les personnes
dont l’intervention, de près ou de loin au cours de ce projet, a favorisé son aboutissement.

Ainsi, je remercie vivement mon encadrant M. Moncef ZAIDOUH, ingénieur structures, qui
m’a accueilli au sein du bureau d’étude PYRAMIDE Ingénierie et qui n’a ménagé ni son
temps ni son énergie pour m’aider à élaborer ce travail dans les meilleures conditions. Je suis
très reconnaissant des conseils fructueux qu’il n’a cessé de me prodiguer.

Mes vifs remerciements s’adressent également à mon encadrant M. Ebdelouafi EL


GHOULBZOURI, professeur à l’ENSAH, je le remercie pour m’avoir encadré de très près et
pour tous les efforts qu’il a consentis et ses conseils précieux.

Je tiens à remercier aussi tous les membres du jury pour leur bienveillance à vouloir évaluer
mon travail.

J’adresse également mes remerciements au corps enseignant pour la formation académique


qu’ils m’ont fourni pendant les cinq années et à tout le personnel de l’ENSAH pour avoir
veillé à mon confort durant cette période.

A l’ensemble je tiens à témoigner de mon profond respect et espère qu’ils trouveront dans ce
rapport l’expression de ma considération et le témoignage de mon estime.

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Conception et dimensionnement d’une tour : Etude comparative entre plancher-dalle
post-contraint et en béton armé

Résumé

Le présent projet de fin d’études a pour objet l’étude et le dimensionnement d’une tour
bureaux avec deux variantes de planchers : plancher-dalle en béton armé et en béton
précontrainte.
Avant d’entamer les calculs, la justification des variantes choisies par le bureau d’études s’est
avérée nécessaire pour vérifier le comportement de la structure vis-à-vis des charges
extérieures.

L’importance du projet fait du plancher-dalle la solution la plus adaptée aux exigences du


maître d’ouvrage et de l’architecte. Une comparaison entre la variante béton armé et béton
post-contraint a été menée afin d’aboutir à la solution la plus optimale en termes de coût,
temps de réalisation, durabilité et impact sur l’environnement.

Les normes et règlements utilisés comme référence dans ce travail sont : le RPS 2000 et le
PS92 pour le calcul et les vérifications au séisme, les NV65 pour le calcul au vent, le BAEL
91 pour le dimensionnement des éléments en béton armé et le BPEL 91 pour le
dimensionnement des éléments en béton précontraint.

Quant aux logiciels choisis, la modélisation a été réalisée sur le logiciel CONCRETE
BUILDING STRUCTURES (CBS) version 2014, et le calcul par la méthode des éléments
finis sur le logiciel ROBOT STRUCTURAL ANALYSIS (RSA) version 2014.

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Conception et dimensionnement d’une tour : Etude comparative entre plancher-dalle
post-contraint et en béton armé

Sommaire
Introduction .................................................................................................................... 12
Chapitre 1 : Introduction générale ................................................................................ 13
1. Présentation générale de projet......................................................................................... 13
1.1. Situation ..................................................................................................................... 13
1.2. Intervenants du projet ................................................................................................ 14
1.3. Destination du projet ................................................................................................. 14
1.4. Plan architectural du projet ........................................................................................ 14
2. Généralités sur IGH .......................................................................................................... 15
Chapitre 2 : Choix des éléments de la structure .......................................................... 19
1. Contreventement de la structure ....................................................................................... 19
2. Caractéristiques des matériaux et règlements .................................................................. 20
3. La résistance au feu .......................................................................................................... 20
3.1 Intégrité de la construction ......................................................................................... 20
3.2 Définition de la structure ............................................................................................ 21
3.3 Dispositions de ferraillage .......................................................................................... 21
4. Systèmes de plancher ....................................................................................................... 23
4.1 Exemples de planchers ............................................................................................... 23
4.2 Comparaison entre variantes ...................................................................................... 24
4.3 La variante « Plancher-dalle » .................................................................................... 26
4.4 La variante dalle précontrainte post tension ............................................................... 27
5. Fondation .......................................................................................................................... 28
Chapitre 3 : Conception et pré dimensionnement ....................................................... 30
1. Contraintes architecturales ............................................................................................... 30
2. Définition des charges ...................................................................................................... 30
3. Pré dimensionnement des éléments structuraux ............................................................... 31
3.1 Voile ........................................................................................................................... 31
3.2 Les poteaux ................................................................................................................ 31
3.3 Le plancher ................................................................................................................. 32
Chapitre 4 : Effet du vent ............................................................................................... 33
1. Introduction ...................................................................................................................... 33
2. Définitions et principes généraux ..................................................................................... 33
2.1 Hypothèses de calcul .................................................................................................. 33
2.2 Actions exercées par le vent sur une des faces d'un élément de paroi ....................... 34
3. La pression dynamique .................................................................................................... 34

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post-contraint et en béton armé

3.1 Pression dynamiques de bases.................................................................................... 34


3.2 Modification des pressions dynamiques de base ........................................................ 34
3.3 Disposition de la construction .................................................................................... 38
4. Action dynamique du vent ............................................................................................... 38
4.1 Actions parallèles à la direction du vent .................................................................... 38
4.2 Actions perpendiculaires à la direction du vent ......................................................... 40
5. Actions statiques exercées par le vent .............................................................................. 41
5.1 Rapport de dimensions λ ............................................................................................ 41
5.2 Coefficient global de traînée Ct.................................................................................. 41
6. Les sollicitations globales réparties sur les étages ........................................................... 42

Chapitre 5 : Effet du séisme ........................................................................................... 44


1. Généralités ........................................................................................................................ 44
1.1 Les normes de construction parasismique .................................................................. 44
1.2 Règlement parasismique marocain ............................................................................. 45
2. Hypothèses de calcul ........................................................................................................ 45
2.1 Classification du bâtiment .......................................................................................... 45
2.2 Coefficient d’accélération .......................................................................................... 45
2.3 La ductilité.................................................................................................................. 45
2.4 Facteur de comportement ........................................................................................... 46
2.5 L’amortissement ......................................................................................................... 46
2.6 Propriétés des matériaux structuraux ......................................................................... 46
2.7 Coefficient de masse partiale ..................................................................................... 46
3. Vérification de la régularité.............................................................................................. 47
4. Approche dynamique (approche modale) ........................................................................ 48

Chapitre 6 : Vérification ................................................................................................ 51


1. Déplacements latéraux inter-étages .................................................................................. 51
2. Déplacement latéral total du bâtiment .............................................................................. 52
3. Vérification de la stabilité ................................................................................................ 52
Chapitre 7 Première variante : Plancher dalle en béton armé .................................. 54
I. Généralités sur la méthode de calcul ............................................................................. 54
1. Principe de la méthode du calcul des moments................................................................ 54
2. Principe de la vérification ................................................................................................ 56
3. Disposition des armatures ................................................................................................ 58
II. Calcul manuel du plancher dalle .................................................................................. 59
1. Vérification des hypothèses de la méthode ...................................................................... 61
2. Calcul des moments de flexion ........................................................................................ 61
3. Division des panneaux en bandes et répartition des moments ......................................... 62

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post-contraint et en béton armé

4. Ferraillage de la dalle ....................................................................................................... 64


5. Ferraillage du panneau ..................................................................................................... 65
6. Vérification du non poinçonnement ................................................................................. 66
7. Vérification à l’effort tranchant ........................................................................................ 68
Chapitre 8 Deuxième variante : Plancher Dalle précontrainte en post tension ........ 70
I. Généralités sur la précontrainte ..................................................................................... 70
1. Procédé de la post-tension ................................................................................................ 70
2. Principe du calcul et de la vérification ............................................................................. 71
3. Données de calcul............................................................................................................. 72
II. Calcul manuel du plancher dalle précontraint .............................................................. 72
1. Dimensions de la dalle ..................................................................................................... 72
2. Effort de la précontrainte .................................................................................................. 72
3. Câble................................................................................................................................. 73
4. Calcul des pertes............................................................................................................... 73
4.1 Pertes instantanées ...................................................................................................... 73
4.2 Pertes différées ........................................................................................................... 76
4.3 Pertes totales ............................................................................................................... 77
5. Contrainte finale ............................................................................................................... 77
6. Contraintes et sollicitations .............................................................................................. 77
7. Calcul des armatures passives .......................................................................................... 79
8. Tracé du câble .................................................................................................................. 80
Chapitre 9 : Dimensionnement des éléments structuraux .......................................... 83
I. Calcul d’un poteau ......................................................................................................... 83
1. Dimensionnement manuel ................................................................................................ 83
2. Dimensionnement avec RSA ........................................................................................... 85
II. Calcul d’un voile .......................................................................................................... 86
Chapitre 10 : Comparaison technico-financière des deux variantes ......................... 91
1. Respect des contraintes architecturales et techniques ...................................................... 91
1.1 Sur le plan architectural .............................................................................................. 91
1.2 Sur le plan technique .................................................................................................. 91
2. Temps de réalisation......................................................................................................... 93
3. Coût .................................................................................................................................. 93
4. Synthèse ........................................................................................................................... 94
Conclusion ....................................................................................................................... 96
Références ........................................................................................................................ 97
Annexes ............................................................................................................................ 98

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post-contraint et en béton armé

Liste des figures


Figure 1 : Perspective en 3D de l’ensemble du projet .................................................................. 13
Figure 2 : plan de Situation du projet ........................................................................................... 14
Figure 3 : Plan architectural de l'étage courant ............................................................................ 15
Figure 4 : La tour de l’Ile Verte a Grenoble ................................................................................. 16
Figure 5 : Tour de Nobel à Puteaux ............................................................................................. 17
Figure 6 : WORLD TRADE CENTER ........................................................................................ 18
Figure 7 : Exemple d’un plancher dalle ....................................................................................... 26
Figure 8 : Exemple d’une dalle précontrainte post tension .......................................................... 28
Figure 9 : Dimensions en plan de la structure et directions du vent étudiées .............................. 33
Figure 10 : Courbe de variation de δ en fonction de h ................................................................. 36
Figure 11 : L’effondrement par le séisme du pont HACHIN au Japon en 1995 .......................... 44
Figure 12 : Le modèle CBS .......................................................................................................... 47
Figure 13 : mode 1 Torsion .......................................................................................................... 49
Figure 14 : mode 2 Translation suivant Y .................................................................................... 50
Figure 15 : mode 3 Translation suivant X .................................................................................... 50
Figure 16 : Paramètres de la division du panneau en bandes ....................................................... 55
Figure 17 : Valeurs des coefficients de répartition des moments sur les bandes ......................... 56
Figure 18 : Valeurs des coefficients de répartition des moments (Cas des porte-à-faux) ............ 56
Figure 19 : Section de vérification de l'effort ............................................................................... 57
Figure 20 : Ferraillage vertical de poinçonnement ....................................................................... 58
Figure 21 : Disposition des armatures du plancher-dalle ............................................................. 59
Figure 22 : Plancher dalle du Rez-de-chaussée ............................................................................ 59
Figure 23 : Plancher dalle du Rez-de-chaussée simplifié ............................................................ 60
Figure 24 : Schéma de la poutre continue suivant OX ................................................................. 61
Figure 25 : Valeurs des moments sur panneau Direction OX ...................................................... 61
Figure 26 : Schéma de la poutre continue suivant OY ................................................................. 62
Figure 27 : Valeurs des moments sur panneau Direction OY ...................................................... 62
Figure 28 : Coefficients de répartition des moments sur bandes selon OX ................................. 63
Figure 29 : Coefficients de répartition des moments sur bandes selon OY ................................. 64
Figure 30 : Ferraillage du panneau selon OX .............................................................................. 66
Figure 31 : Ferraillage du panneau selon .................................................................................... 66
Figure 32 : Procédé de la post-tension ........................................................................................ 71
Figure 33 : Travée de calcul de la dalle précontrainte ................................................................ 72
Figure 34 : Travée de rive ............................................................................................................ 73

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post-contraint et en béton armé

Figure 35 : Travée intermédiaire .................................................................................................. 74


Figure 36 : Perte par recule d’ancrage ......................................................................................... 75
Figure 37 : Cas de charges pour le calcul des moments et flèches .............................................. 78
Figure 38 : Emplacement du poteau 22 ....................................................................................... 83
Figure 39 : Emplacement du voile 173 en bleu ............................................................................ 86
Figure 40 : Plan de ferraillage du voile (P1-02) ........................................................................... 90
Figure 41 : Les moments sur appuis et en travée calculés par ROBOT ...................................... 105

Liste des tableaux


Tableau 1 : La température en °C selon l’enrobage et la durée d’exposition au feu.................... 21
Tableau 2 : Dimension minimale de la cote du poteau selon les critères d’exigence .................. 22
Tableau 3 : Epaisseur minimal d’un mur porteur et enrobage selon les critères.......................... 22
Tableau 4 : Epaisseur et enrobage minimal d’une dalle pleine selon les critères d’exigence ...... 23
Tableau 5 : Exemple des types de plancher utilisés couramment ................................................ 24
Tableau 6 : Classement des types de plancher ............................................................................. 25
Tableau 7 : Avantages et inconvénients de chaque variante ....................................................... 25
Tableau 8 : Les modes de rupture d’un plancher dalle sous charge extrême ............................... 27
Tableau 9 : Charges permanentes ................................................................................................. 31
Tableau 10 : Surcharges d'exploitation ........................................................................................ 31
Tableau 11 : Dimensions des poteaux selon la descente de charge ............................................ 32
Tableau 12 : Pression normale et extrême selon la région ........................................................... 34
Tableau 13 : Variation du coefficient Kh selon la hauteur ........................................................... 35
Tableau 14 : Valeurs de Ks ......................................................................................................... 35
Tableau 15 : Variation de δ selon la hauteur ................................................................................ 37
Tableau 16 : Les valeurs limites de la pression dynamique corrigées ........................................ 37
Tableau 17 : Valeur des pressions dynamiques ........................................................................... 38
Tableau 18 : Valeurs de la période propre et du coefficient de réponse ..................................... 39
Tableau 19 : Coefficient de l’action dynamique .......................................................................... 40
Tableau 20 : Pression dynamique multipliées par Ct ................................................................. 42
Tableau 21 : Valeurs du maitre couple pour les différents étages................................................ 43
Tableau 22 : Effort totale T appliquées sur chaque étage ........................................................... 43
Tableau 23 : Paramètres sismiques de la structure ...................................................................... 47
Tableau 24 : Résultats de l’analyse modale ................................................................................. 49
Tableau 25 : Vérification des déplacements inter-étages ............................................................ 51
Tableau 26 : Déplacement latéral au niveau du bâtiment ............................................................ 52
Tableau 27 : Calcul de l’indice de renversement ........................................................................ 53
Tableau 28 : Valeurs des sections d’acier sur panneau selon OX ................................................ 65
Tableau 29 : Valeurs des sections d'acier sur panneau selon OY ................................................ 65
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Tableau 30 : Calcul des efforts et périmètres de poinçonnement ................................................ 67


Tableau 31 : Caractéristiques du T15S ....................................................................................... 72
Tableau 32 : Valeurs des moments sur la bande pour différents cas de chargements ................. 78
Tableau 33 : Valeurs des moments maximaux et minimaux à l’ELS .......................................... 78
Tableau 34 : Valeurs des moments maximaux et minimaux à l’ELU ......................................... 79
Tableau 35 : Contraintes maxi et mini ......................................................................................... 79
Tableau 36 : Calcul des armatures passives à l’ELS .................................................................... 80
Tableau 37 : Calcul des armatures passives à l’ELU ................................................................... 80
Tableau 38 : Combinaisons accidentelles des charges de Newmark ........................................... 87
Tableau 39 : Détermination de la combinaison accidentelle la plus défavorable ....................... 87
Tableau 40 : Sollicitations à l’état accidentel le plus défavorable .............................................. 87
Tableau 41 : Economies potentielles des deux variantes ............................................................. 93
Tableau 42 : Estimation des coûts de matériaux pour les deux variantes ................................... 94
Tableau 43 : Moments maxi en travées selon OX........................................................................ 105
Tableau 44 : Moments maxi en travées selon OY ....................................................................... 106
Tableau 45 : Moments maxi sur appui selon OY ......................................................................... 106

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Introduction

Casablanca propulse le Maroc vers l'avenir. C’est ainsi que dès 1912, les architectes ont fait
de Casablanca une ville modèle, surprenant par sa beauté architecturale.

Cependant, le surpeuplement de la ville a engendré sa densification et une augmentation en


terme de besoin en logements, ce qui a imposé l’évolution du bâti. L’une des solutions
adoptées est la tendance vers la « verticalisation», d’où la multiplication des tours considérées
comme des défis sur les plans, techniques et architecturaux.

Les tours sont particulièrement attrayantes, notamment pour les villes encombrées, elles
permettent la libération de l’espace au sol, le dégagement des vues étendues et favorisent
l’échange. Ainsi, la verticalisation est une solution à l’étalement urbain, et une opportunité
aux ambitions de surpassements techniques, ce qui ne peut que contribuer à la mise en valeur
de la ville.

Le Maroc a lancé divers projets de grande envergure sur la totalité du territoire visant à
promouvoir le développement et l’économie du pays.

En raison de la grande diversité qu’offre les nouvelles méthodes de construction qui existent
aujourd’hui, les maîtres d’ouvrage visent un compromis entre l’aspect architectural, la
stabilité de la structure, la rapidité d’exécution et l’optimisation du coût.

Ainsi, notre mission, au sein du bureau d’études Pyramide ingénierie, se divise en deux
parties, premièrement le choix des variantes de planchers qui conviennent le mieux à notre
projet , et en second lieu, le dimensionnement de la structure du bâtiment tout en tenant
compte des différentes caractéristiques du sol et de la région dans le cadre d’une étude
statique, sismique, et enfin l’estimation du montant global de la structure porteuse selon
chaque variante type.

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Chapitre 1 : Introduction générale

1. Présentation générale de projet


Ce présent projet YASMINE ANFA CLUBS vise la construction d’un ensemble immobilier.
Cet ensemble comprend la réalisation de :
 Un sous-sol avec RDC+4, RDC+9 et RDC+16.
 Un parking commun situé au niveau du sous-sol projeté.

Figure 1: Perspective en 3D de l’ensemble du projet

1.1. Situation
Le bâtiment, objet de notre étude, se situe à quelques kilomètres du centre ville de Casablanca
au niveau du site AUDA (Ancien aéroport d’ANFA).

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Figure 2 : plan de Situation du projet

1.2. Intervenants du projet


 Maître d’ouvrage : Société YASMINE ;
 Bureau d’études techniques : BET Pyramide ;
 Laboratoire : Laboratoire Public des Essais et des Etudes (LPEE) ;

1.3. Destination du bâtiment

Il s’agit d’un plateau bureau dont les destinations des niveaux qui le composent sont comme
suit:
 Sous-sol : Parkings de voitures
 Rez-de-chaussée : Commerces
 Etages courants : Bureaux

1.4. Plan architectural de l’étage courant

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Figure 3 : Plan architectural de l'étage courant

2. Généralités sur IGH


L’essor des bâtiments de grande hauteur en béton armé est étroitement lié au développement
des connaissances théoriques de l’ingénieur, provoqué en grande partie par la pression
constante des architectes et maîtres d’ouvrage en quête de formes inédites.

L’évolution dans le concept des IGH a été accompagnée de l’évolution générale de la


technique de calcul, marquée d’une manière spectaculaire par l’apparition d’ordinateurs
puissants et de logiciels très perfectionnés en termes de modélisation et de calcul. Dans ce qui
suit, nous ferons le point de la situation concernant la structure de résistance des IGH, et nous
donnerons quelques exemples de bâtiments-tours exécutés à l’étranger.

a) Portiques
Les portiques en béton armé, utilisés fréquemment entre les deux guerres mondiales, ont
connu un essor remarquable après la découverte de méthodes de calcul simplifiées (par
exemple, la méthode de Cross). Cette structure continue d’être utilisée pour des immeubles de

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faible et moyenne hauteur cependant elle devient onéreuse et de conception lourde pour des
bâtiments de plus de 10 à 15 niveaux.

b) Refends linéaires
Au fur et à mesure que la nécessité de construire des immeubles de plus en plus hauts se
faisait sentir, les portiques ont commencé à être remplacés par des refends disposés au droit
des cages d’escalier et des ascenseurs. Les refends linéaires se sont avérés satisfaisants de
point de vue économique pour des immeubles ne dépassant pas 20 à 25 niveaux. Une des
premières méthodes de calcul de refends appliquée sur grande échelle a été la méthode de
MM. Albiges et Goulet, publiée en France en 1960. Au début des années 70, M. Despeyroux a
élaboré une méthode générale de calcul des refends linéaires.

Un exemple typique de bâtiment-tour à refends


linéaires est indiqué sur la figure 4, il s’agit de
l’un des premiers bâtiments tours à usage
d’habitation en France, la tour de l’Ile Verte à
Grenoble.

Figure 4 : La tour de l’Ile Verte a Grenoble

c) Structure mixte refends-portiques


Dans certains cas où les refends ne suffisent plus à assurer le contreventement, une liaison
avec des portiques permet d’augmenter leur capacité de résistance. Le calcul manuel est
laborieux mais les avancées informatiques ont rendu possible l’étude d’exécution de telles
structures. Les difficultés d’exécution dues à la complexité de la structure de résistance
confèrent à ce type de construction un caractère assez limité.

d) Noyau central
Les limites des structures comprenant des refends se sont fait sentir dès que les bâtiments-
tours ont été conçus pour l’usage de bureaux. Les premiers à chercher de nouvelles structures
ont été les ingénieurs américains, obligés par les architectes à dégager l’espace utile des

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immeubles. Pour ce faire, les américains ont pensé à concentrer les services (ascenseurs,
escaliers, toilettes) dans un noyau central, laissant un grand espace libre sans cloisons, et muni
d’une installation d’air conditionné. On obtient la structure type « Noyau central », celui-ci
assurant le contreventement du bâtiment, tandis que les poteaux, sur la périphérie, ne sont
destinés à transmette aux fondations que des charges verticales. Un exemple de ce type de
structure est la Tour Nobel à Puteaux.
Toutefois, les structures à noyau central
continuent d’avoir un emploi limité en
Europe à cause de l’appréhension qu’ont les
architectes européens à augmenter les
dimensions en plan, la limite de hauteur étant
parfois imposée par la déformation du
sommet.
En tout état de cause, le noyau central reste
économique jusqu’à 50-60 niveaux ; son
exécution est aisée grâce au coffrage glissant.
Figure 5 : Tour de Nobel à Puteaux

e) Structure mixte noyau central-façade


Une augmentation très importante de la capacité de résistance des bâtiments-tours est obtenue
en faisant participer la façade au contreventement.
La façade devient un élément structural, généralement composé de pièces préfabriquées en
béton armé ou en acier. Dans certains cas, une façade structurale permet, grâce à sa rigidité
importante, d’équilibrer plus de la moitié des efforts produits par le vent (ou le séisme).

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Aux Etats-Unis, L’ex - World Trade


Center a été conçu suivant ce
principe.
D’un point de vue économique, les
limites de ce type de structure sont
atteintes vers 100-120 étages.

Figure 6 : WORLD TRADE CENTER

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Chapitre 2 : Choix des éléments de la structure

1. Contreventement de la structure
 Structures auto-stables ou auto-contreventées qui, de part leur conception vis-à-vis des
charges gravitaires, sont également stables sous l’action des charges horizontales.
C’est par exemple le cas des constructions comportant des portiques dans les deux
directions principales, ainsi que celui des structures dites « spatiales » ou
«tridimensionnelles » (coques, treillis 3D…).
 Structures contreventées qui comportent un ensemble d’éléments de construction
appelé contreventement, dans le but d’assurer la stabilité et la rigidité de l’ouvrage vis-
à-vis des charges horizontales.
Le contreventement a donc principalement pour objet :
 D’assurer la stabilité des constructions non auto-stables vis-à-vis des charges
horizontales, donc de transmettre ces charges jusqu’au sol.
 De raidir les constructions, car les déformations excessives de la structure sont sources
de dommages aux éléments non structuraux.

Dans le cas d’une construction parasismique, le contreventement comporte obligatoirement


deux familles d’éléments : le contreventement horizontal (diaphragme) et le contreventement
vertical (voiles, treillis, portiques).
Notons que les contreventements par panneaux rigides, notamment les voiles, sont plus
rigides que ceux des autres catégories.

On opte alors pour un contreventement par voiles concentrés au milieu du bâtiment : il s’agira
donc d’une structure à noyau centrale. Ce système de contreventement procure souvent la
solution la plus économique et permet aussi de dégager plus d’espace puisqu’on concentre au
milieu du bâtiment tous les dispositifs de communication verticale (ascenseurs, escaliers,
gaines et réseaux divers) ainsi que certains services (sanitaires, espaces de rangement etc.). Le
rôle et l’emplacement des équipements de communication, des gaines de transport et de
fluides, des services, sont quasiment immuables durant la vie de l’immeuble. Il est donc
logique de rassembler dans un espace figé les cages d’escalier et autres ascenseurs ainsi que
certains locaux de services, et d’enserrer cet espace dans une structure rigide en béton armé

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post-contraint et en béton armé

dont la fonction, sur le plan structural, est de reprendre toutes les sollicitations horizontales et
une partie des charges verticales s’exerçant sur le bâtiment puis de les transmettre aux
fondations.

2. Caractéristiques des matériaux et règlements


 Limite élastique des aciers :
 Contrainte de calcul du béton à l'ELU :

 Contrainte de calcul de l'acier a l'ELU :

 Fissuration peu préjudiciable

Pour tous les calculs, on a basé notre travail sur les règlements suivants :

 Règlement de construction parasismique RPS 2000 : C’est un règlement officiel. Il est


approuvé par le décret n°2-02-177. Les administrations, les maitres d'ouvrage et les
professionnels dans l'acte de construire au Maroc sont donc tenu de respecter ses
articles.
 Règles BAEL 91 : pour le dimensionnement des éléments en béton armé.
 Règles de construction parasismique PS 92 : c’est un règlement français pour les
constructions parasismiques.
 Règles BPEL 91 : pour le dimensionnement des éléments en béton précontrainte.
 NV 65 : pour la détermination des sollicitations du vent.

3. La résistance au feu
3.1. Intégrité de la construction
Les éléments en béton permettent une stabilité au feu importante qui garantit, en cas de
sinistre, le maintien de la stabilité de l’immeuble sans mise en place de protection particulière.
La tenue au feu du béton est donc telle que le matériau n’a pas à être protégée. Lors d’un
incendie, en effet, la peau extérieure d’une structure en béton peut atteindre une température
de l’ordre de 700 °C. Mais du fait de sa faible conductivité thermique, la température dans la
masse reste très inférieure et l’ossature en béton demeure intacte dans sa structure. Autre atout
majeur : le béton n’aide pas à la propagation du feu en cas d’incendie (le matériau de
construction n’agit pas comme un vecteur supplémentaire du développement du feu et des
fumées).Autant de qualités qui permettent au béton de garantir l’intégrité de la construction
dans les conditions accidentelles les plus difficiles.

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3.2. Définition de la structure


Les immeubles de grande hauteur sont traités dans le Code de la construction et de
l’habitation français (applicable au Maroc) à travers les articles suivants :

Article R. 122-9
« Pour assurer la sauvegarde des occupants et du voisinage, la construction des immeubles de
grande hauteur doit permettre de respecter les principes de sécurité ci-après :
- pour permettre de vaincre le feu avant qu'il n'ait atteint une dangereuse extension :
l'immeuble est divisé en compartiments […], dont les parois ne doivent pas permettre le
passage du feu de l'un à l'autre en moins de deux heures […] ».

Article R. 122-10
« Les compartiments […] ont la hauteur d'un niveau, une longueur n'excédant pas 75 mètres
et une surface au plus égale à 2 500 mètres carrés.
Les compartiments peuvent comprendre deux niveaux si la surface totale n'excède pas 2500
mètres carrés ; ils peuvent comprendre trois niveaux pour une surface totale de 2 500 mètres
carrés quand l'un d'eux est accessible aux engins des services publics de secours et de lutte
contre l'incendie.
Les parois de ces compartiments, y compris les dispositifs tels que sas ou portes permettant
l'accès aux escaliers, aux ascenseurs et monte-charge et entre compartiments, doivent être
coupe-feu de degré deux heures.

3.3. Dispositions de ferraillage


L’augmentation de l’enrobage est favorable pour la stabilité au feu. Le tableau suivant donne
la température en °C selon l’enrobage et la durée d’exposition au feu.

Durée d'exposition au feu


u (cm) 1/2 heure 1 heure 1h1/2 2 heures
1,5 410 à 350(°C) 600 à 550 700 à 660 770 à 730
3 280 à 240 480 à 430 610à 540 690 à 620
4,5 120 à 90 340 à 300 480 à 410 580 à 500
Tableau 1 : la température en °C selon l’enrobage et la durée d’exposition au feu

Le premier chiffre est donné pour une épaisseur de béton de 18 cm, le second pour une
épaisseur de béton de 50 cm.

Règles constructives par catégorie d’éléments

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a) Poteaux :
Ces règles simples concernent les poteaux soumis a une compression simple dont
l'élancement est au plus égal à 35 et pour lesquels les aciers n'ont pas été pris en compte pour
l'estimation de la charge portante ultime dans le calcul à froid poteau non armé . Le tableau
suivant donne, pour les durées F - exprimées en heures - des critères d'exigence coupe-feu ou
stabilité au feu, la dimension minimale a (cm) de la cote du poteau.

F 1/2h 1h 1h1/2 2h 3h 4h
a poteau carré 15 20 24 30 36 45
(cm) poteau carré exposé 1 face au 10 12 14 16 20 26
feu
poteau b=5a 10 12 14 16 20 26

Tableau 2 : dimension minimale de la cote du poteau selon les critères d’exigence

Dans notre cas on a une durée de 2heurs pour les étages courant et 4h pour le sol vu qu’il
contient des parkings, donc une section circulaire minimal de diamètre =34cm pour les
poteaux des étages et =51cm pour le sous sol.
Les poteaux ronds sont traités comme des poteaux carrés de même surface.

b) Mûrs porteurs :
Pour les murs, on prend les dispositions du tableau suivant :

F 1/2h 1h 1h1/2 2h 3h 4h
Epaisseur a (cm) 10 11 13 15 20 25
Enrobage u (cm) 1 2 3 4 6 7

TABLEAU 3 : épaisseur minimal d’un mur porteur et enrobage selon les critères

Pour les étages courants et puisqu’on a une durée de 2heures, alors on prend un enrobage de
4cm et une épaisseur minimale a = 15cm
Pour le sous sol, on exige une tenue au feu de 4h, soit une épaisseur minimale de a=25cm et
un enrobage u =7cm.

c) Dalle :
Les durées - exprimées en heures - des critères d'exigence (coupe-feu et stabilité au feu) sont
réputées obtenues pour les dalles lorsque les dispositions minimales prévues dans le tableau
ci-après sont observées :

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1/2h 1h 1h1/2 2h 3h 4h
F
Epaisseur minimal de la dalle 6 7 9 11 15 17,5
Enrobage sans acier sur appui u (cm) 1 2 3 4 6 8
Enrobage avec acier sur appui u (cm) 1 1,5 2 2,5 3,5 4,5

Tableau 4 : épaisseur et enrobage minimal d’une dalle pleine selon les critères d’exigence

Dans notre cas on prend une épaisseur minimale de 11 cm pour les étages courants et 17,5 cm
pour le sous sol avec un enrobage de 3cm.

4. Systèmes de plancher
Le choix d'un système de plancher approprié est une décision économique importante pour les
immeubles de grande hauteur. Ce choix dépend de plusieurs paramètres, parmi les quels on
trouve :
 L’utilisation du bâtiment : par exemple, dans les bâtiments résidentiels, les dimensions
des appartements permettent le rapprochement des poteaux et des voiles, diminuant
ainsi les portées des dalles. Par contre, les immeubles modernes à différents usages
nécessitent des espaces ouverts dépourvus d'éléments structurels.
 La facilité et la rapidité de la construction joue également un rôle dans la sélection du
système de plancher.
 Si le bâtiment est exposé à des forces horizontales, le plancher doit assurer la fonction
de diaphragme (assez rigide pour la transmission des charges).

4.1. Exemples de planchers


Il y a une multitude de système de plancher dans le domaine de construction. Les plus
courants sont donnés dans le tableau suivant :

Type de plancher Définition Image

Plancher-dalle C’est un plancher à sous face


horizontale, sans aucune retombée
de poutre et s’appuis directement
sur des poteaux.

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Plancher-dalle C’est un plancher reposant sur des


caissonné poteaux et non des poutres,
constitué de caissons avec joints

Dalle pleine dite C’est une dalle qui porte dans une
sur 2 appuis seule direction, où les appuis sont
généralement parallèles (poutre ou
voile)

Dalle pleine dite C’est une dalle qui porte dans deux
sur 4 appuis directions.

C’est l’ensemble constitué des


nervures (ou poutrelles) supportant
des dalles de faible portée.
Plancher nervuré

Plancher-caisson Il est constitué de deux ou


plusieurs système de poutres avec
des espacements faibles (mois de
1.5m), reposant elle-même sur des
poutres principales ou des voiles.

Tableau 5 : Exemple des types de plancher utilisés couramment

4.2. Comparaison entre variantes


Chaque système de plancher présente à la fois des avantages et des inconvénients. Afin de
mieux choisir le type approprié, une comparaison s’avère nécessaire entre les différentes
variantes.
Le tableau suivant classe les différents types de plancher selon leurs composantes :

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Type de plancher Sans nervure Avec nervures dans Avec nervures dans
1 direction 2 directions
Sans poutre Plancher-dalle Plancher-dalle
caissonné
Avec poutre dans 1 Dalle pleine dite sur 2 Plancher nervuré
direction appuis
Avec poutre dans 2 Dalle pleine dite sur 4 Plancher nervuré Plancher-caisson
directions appuis
Tableau 6 : Classement des types de planchers

En ce qui concerne les plus et les moins de chaque variante, le tableau suivant résume les
différences entres variantes :

Type de plancher Avantages inconvénients

Plancher-dalle Coffrage simple, sans retombées, Calculs longs et difficiles,


économie possible de faux-plafond, exécution délicate du ferraillage,
isolation acoustique, inertie déformable, pas de préfabrication
thermique. possible.

Plancher-dalle Plus léger, grandes portées, sans Plus coûteux, ferraillage délicat,
caissonné retombées. difficultés de disposer des trémies
près des appuis.

Dalle pleine dite Facile à calculer et à mettre en Retombée de poutre.


sur 2 appuis œuvre, économique, isolation
acoustique, inertie thermique,
préfabrication possible.

Dalle pleine dite Facile à calculer et à mettre en Retombées dans 2 directions,


sur 4 appuis œuvre, peu déformable, grandes préfabrication difficile.
portées, isolation acoustique, inertie
thermique.

Plancher nervuré Plus léger que la dalle pleine, plus Plus petites retombées, mais
grandes portée, préfabrication généralisées.
possible des nervures.

Plancher-caisson Grandes portée, plus léger. Plus coûteux.

Tableau 7 : Avantages et inconvénients de chaque variante

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Dans ce projet, on a adopté le plancher-dalle comme type. Cela est dû non seulement à des
contraintes architecturales mais aussi aux avantages qu’offre ce type de plancher.

4.3. La variante « Plancher-dalle »


Les « planchers-dalles » sont constitués par des dalles continues, d'épaisseur constante et sans
nervures supportées directement par des piliers. Ces derniers sont dépourvus des chapiteaux
(têtes épanouies, en forme générale de troncs de cônes ou de pyramides renversés). Lorsque
les chapiteaux existent, les planchers sont dits «planchers-champignons ».
Ce type présente plusieurs
avantages. En effet, l’absence
des poutres, élimine les
retombées, et rend le coffrage
simple et moins couteux. Et
avec ce type, on peut atteindre
des potées de 8m avec un
béton armé, et 11m avec un
béton précontraint.
Cependant, il présente aussi
des inconvénients. Tout Figure 7 : Exemple d’un plancher dalle

d’abord, l’existence seule des piliers engendre une concentration des contraintes dans les têtes
de ces derniers. En plus, l’analyse simple est limitée par des conditions géométriques sur la
dalle. Dans le cas ou ces conditions ne sont pas vérifiées, une analyse détaillée doit être faite.
Donc, les planchers-dalles sont mieux adapté à des mailles régulières de poteaux, mais on
peut les utiliser pour d’autres dispositions. Avec une épaisseur constante, Ils sont faciles à
construire. Cependant, il faut vérifier soigneusement la distribution des contraintes ainsi que
le poinçonnement, afin d’assurer le bon fonctionnement de la dalle.
Les images suivantes montrent le comportement de la dalle dans des conditions de
chargements extrêmes :

Rupture par
poinçonnement

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Flèche excessive

Rupture dûe à la
contrainte de flexion et de
cisaillement.

Tableau 8 : Les modes de rupture d’un plancher dalle sous charge extrême

4.4. La variante dalle précontrainte post tension


Le béton possède des propriétés mécaniques intéressantes en compression, alors que la
résistance en traction est limitée provoquant rapidement sa fissuration et sa rupture. Ainsi le
béton armé fissuré ne fait qu'enrober les armatures mais ne participe pas à la résistance. Il
pèse presque inutilement... Lorsque les sollicitations deviennent très importantes,
l'alourdissement de la section de béton armé devient prohibitif (en général au-delà de 25 m de
portée pour une poutre). C'est ainsi qu'il devient intéressant de créer une compression initiale
suffisante pour que le béton reste entièrement comprimé sous les sollicitations ; ainsi toute la
section du béton participe à la résistance : c'est le principe du béton « précontraint ».
Selon que cette tension appliquée aux armatures est effectuée avant la prise complète du béton
ou postérieurement à celle-ci, on distingue la précontrainte par « pré-tension » et la
précontrainte par « post-tension ».

Dans la pré-tension, les armatures sont mises en tension avant la prise du béton. Elles sont
ensuite relâchées, mettant ainsi le béton en compression par simple effet d'adhérence. Cette
technique ne permet pas d'atteindre des valeurs de précontrainte aussi élevées qu'en post-
tension.

La post-tension consiste à disposer les câbles de précontrainte dans des gaines incorporées au
béton. Après la prise du béton, les câbles sont tendus au moyen de vérins de manière à

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comprimer l'ouvrage au repos. Cette technique, relativement complexe nécessite la mise en


œuvre d'encombrantes « pièces d'about » (dispositifs mis en place de part et d'autre de
l'ouvrage et permettant la mise en tension des câbles).

L'équilibre des efforts est obtenu par un tracé judicieux des câbles de précontrainte sur
l'ensemble de la poutre ou de l'élément concerné de telle sorte que les sections de béton
restent (quasiment) entièrement comprimées sous l'effet des différentes actions.

Avantages :

La précontrainte par post-tension dans


les dalles de bâtiment offre les
avantages suivants :
-compensation des actions des charges
permanentes, voire d’une partie des
charges variables, car à un tracé
parabolique du câble correspond, à
effort constant, une charge verticale
uniforme ascendante s’opposant aux
charges gravitaires.
- d’où il s’ensuit une diminution

importante des flèches (quasi nulle sous


Figure 8 : Exemple d’une dalle précontrainte post tension
charges permanentes par exemple).
- diminution de l’épaisseur des dalles permettant une économie sur les hauteurs d’étage, sur
les poids des structures porteuses et des fondations.
- l’absence d’armatures de béton armé en choisissant l’espacement des câbles en
conséquence.
- limitation, voire absence d’ouvertures de fissure dues au retrait et à la flexion sous
combinaison des charges quasi permanente.
Inconvénients :
- Nécessité d’une main d’œuvre qualifiée et spécialisée.
- Surcoût éventuel.

5. Fondation

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Le rapport géotechnique effectué par le laboratoire LPEE montre qu’une vingtaine de


sondages ont été réalisés avec des profondeurs allant jusqu’à 20m, ces sondages carottés ont
été effectués avec essais pressiométriques.
A la lumière des résultats des sondages réalisés, le terrain en question se présente suivant la
configuration moyenne ci-après :
 Une Couche superficielle d’Argile rougeâtre ou de Remblai d’une puissance variante
de 0.50 et 1.40m.
 Une couche de Grès sableux conglomératique à passage de sable grésifié
 Marne argileuse jaunâtre avec des passages sableux par endroit ;
 Un horizon de Schiste altéré à fracturé continu en profondeur jusqu’à la fin des
sondages.
Compte tenu de la configuration géotechnique et de la nature du projet, le système de
fondation préconisé est de type superficiel sur semelles isolées simplement rigidifiés avec
double chainage ou radier général.
La contrainte admissible sera fixée à 3.00 bars (300 KPa).

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Chapitre 3 : Conception et pré dimensionnement


Avant d’être exécuté, tout bâtiment doit tout d’abord être étudie techniquement. Une telle
étude a pour objectif évaluer le comportement du bâtiment vis-à-vis des différents efforts
auxquels il sera probablement soumis, et par suite le dimensionner afin qu’il puisse y résister.
L’étude technique comporte généralement trois phases :
1. Conception de l’ouvrage et pré dimensionnement de la structure afin de vérifier la
faisabilité technique du projet.
1. Dimensionnement des différentes éléments et vérification de la phase précédente afin
de sortir les éléments nécessaire au bordereau du prix tels que les quantités de béton,
d’acier…
2. Vérification et justification du dimensionnement retenu et élaboration des plans de
coffrage et de ferraillage.

1. Contraintes architecturales
Dans un premier temps il s’agit d’adapter la conception à l’architecture technique retenue,
tout en répondant et aux exigences de stabilité et de résistance, et aux contraintes
architecturales de viabilité de sécurité et d’esthétique.
La conception a été ainsi réalisée en collaboration avec l’architecte .les conditions
architecturales prises en considération se résument à:
 Nécessité d’espaces dégagés.
 Existence des portes à faux.
 Eviter de grandes retombées susceptibles de limiter le nombre d’étages.

2. Définition des charges


Les charges d’exploitation et permanentes des planchers, déterminées à partir de la NF P 06-
001 et NF P 06-004 sont données dans les tableaux suivants :

Charges permanentes
Revêtement du sol ép. 7 cm 140 Kg/m²
Cloisons légères réparties (fixes en dur) 50 à 100 Kg/m²
Enduit sous plafond / Faux plafond 50 Kg/m²
Forme de pente terrasse 220 kg/m²
Protection Ordinaire de l’Etanchéité Terrasse 90 Kg/m²
Etanchéité Multicouche 30 Kg/m²
Isolation Thermique Eventuelle 10 Kg/m²

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Maçonnerie 900 Kg/m3


Cloison simple (mur de 10 cm fini) 150 Kg/m²
Cloison double en façade en brique creuse 8 + 6T 250 Kg/m²
Tableau 9 : Charges permanentes

Surcharge d’exploitation
Chambre individuelles 150 Kg/m²
Hébergement collectif 250 Kg/m²
Circulation interne 250 Kg/m²
Hall 400 Kg/m²
Archives médicaux 500 Kg/m²
Pièces recevant du public 500 Kg/m²
Locaux Techniques 500 à 1000 Kg/m²
Escaliers et circulation 400 Kg/m²
Bureaux 250 Kg/m²
Terrasse Techniques (non compris le poids des équipements 400 Kg/m²
techniques
Equipements destinés aux locaux de la radiographie 1000 Kg/m²
(IRM, SCANNER, RADIO, …)
Blocs d’opératoires, accouchement, stérilisation, 350 Kg/m²
réanimation, …
Parc de stationnement véhicules légers 250 Kg/m²
Terrasse non accessible 100 Kg/m²
Terrasse technique (pack de climatisation) 950 Kg/m²

Tableau 10 : Surcharges d'exploitation

3. Pré dimensionnement des éléments structuraux


3.1. Voile
Selon le RPS2000, l’épaisseur minimale du voile à considérée est fonction de la hauteur nette
he de l’étage. Soit :
 e min = max (15 cm, he/20) pour un voile non rigidifié à ses deux extrémités.
 e min = max (15 cm, he/22) pour un voile rigidifié à une extrémité.
 e min = max (15 cm, he/25) pour un voile rigidifié à ses deux extrémités.
Ayant des hauteurs d’étages comprises entre 3.3m et 5.02m, Soit :

 e=25cm pour le sous-sol et le RDC.


 e=20cm pour les étages courants.
3.2. Les poteaux

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On a choisie lors de la conception des poteaux circulaires uniformément répartis. Les calculs
statiques effectués sur CBS PRO donnent les valeurs de la descente de charge statique, pour la
combinaison ELU+.

Les dimensions sont obtenues à partir de la formule :


Avec :
S : section du poteau.
: effort normal ultime.
Les diamètres des poteaux circulaires pour chaque étage sont les suivants :

Etages S.S RDC 1 2 3 4 5 6 7 8 9


Diamètres (cm) 80 75 70 65 60 55 50 45 40 30 30

Tableau 11 : Dimensions des poteaux selon la descente de charges

3.3. Le plancher
L’épaisseur du plancher est déterminée à partir de la formule suivante : e = L/30.
L étant la portée maximale entre nus d’appuis.

L = max [L max (sens x); L max (sens y)]

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Chapitre 4 : Effet du vent

1. Introduction
La réalisation de construction de grande dimension sont presque toujours limitées par les
incidences climatiques. Parmi l’ensemble des risques naturels, les effets du vent concernent
tout particulièrement les structures élancées et audacieuses rendues réalisables grâce à une
meilleure connaissance du comportement des structures vis-à-vis du vent. L’étude de l’effet
du vent sur les structures fait l’objet des règles NV 65 et annexes qui définissent les effets de
la neige et du vent sur les constructions.

2. Définitions et principes généraux


2.1. Hypothèses de calcul
La structure étudiée est une structure de grande hauteur présentant les caractéristiques
suivantes :
 Le bâtiment étudié est une construction à densité normale de paroi, supposé
implantée en région I dans un site normale.
 La hauteur du bâtiment au-dessus du sol est H = 34.72 m.
 La structure est en béton armé et le contreventement est assuré par des voiles.
Pour le calcul, on considère que la direction d’ensemble moyenne du vent est horizontale ;ceci
est bien justifié par le fait que le terrain ne présente pas des dénivellations importante sachant
que les grands courants aériens suivent les mouvement du terrain et par conséquent parallèle
au sol.
Pour notre cas, on va étudier 3 directions du vent : X, Y et XY. Les différentes directions
choisies ainsi que les dimensions horizontales sur un plan perpendiculaire à la direction de
vent sont donnée dans la figure suivante :

Figure 9 : Dimensions en plan de la structure et directions du vent étudiées

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2.2. Actions exercées par le vent sur une des faces d'un élément de paroi
L'action exercée par le vent sur une des faces d'un élément de paroi est considérée comme
normale à cet élément. Elle est fonction :
- de la vitesse du vent.
- de la catégorie de la construction et de ses proportions d'ensemble.
- de l'emplacement de l'élément considéré dans la construction et de son orientation par
rapport au vent.
- des dimensions de l'élément considéré.
- de la forme de la paroi (plane ou courbe) à laquelle appartient l'élément considéré.

3. La pression dynamique
3.1. Pression dynamiques de bases
Les pressions dynamiques de base normales et extrêmes sont celles qui s’exercent à une
hauteur de 10m au-dessus du sol, pour un site normal sans effet de masque sur un élément
dont la plus grande dimension est égale à 0.5. Ses valeurs varient selon les zones.
Le tableau suivant donne les valeurs des pressions dynamiques de base normales et extrêmes
en fonction des différentes régions indiquées selon la répartition de la carte du Maroc. Les
pressions dynamiques de base pour la région 1 sont : (normale) = 53,5 DaN/m² et
(extrême) = 93,63 DaN/m² tirés du tableau 12 :

Région Pression dynamique de base Pression dynamique de base


normale (daN/m2) extrême (daN/m²)
Région 1 53,5 93,63
Région 2 68 119
Région 3 1350 236,25

Tableau 12 : Pression normale et extrême selon la région

3.2. Modification des pressions dynamiques de base

Elle est donnée par la formule : q =q10.kh.ks.km. δ


Avec :
 q10 : La pression dynamique de base à 10 m de hauteur.
 Kh : Coefficient de l’effet de la hauteur.
 Ks : Coefficient de site.
 Km : Coefficient de l’effet de masque.
 δ : Coefficient de l’effet des dimensions.

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a) Effet de la hauteur
La variation de la vitesse du vent avec la hauteur H dépend de plusieurs facteurs : le site, la
vitesse maximale du vent et le freinage dû au sol. Pour H compris entre 0 et 500 m, le
coefficient de l’effet de la hauteur est défini par la formule suivante :
 Kh = 2,5 x (H+18) / (H+60)

Avec :
h : La hauteur comptée à partir du sol.

Etage Hauteur (m) Kh


RDC 5,02 0,885112273
1 8,32 0,963114754
2 11,62 1,03392907
3 14,92 1,098505072
4 18,22 1,157632319
5 21,52 1,211972522
6 24,82 1,262084414
7 28,12 1,308443032
8 31,42 1,351454824
9 34,72 1,391469595
Tableau 13 : Variation du coefficient Kh selon la hauteur

b) Effet du site
A l’intérieur d’une région à laquelle correspondent des valeurs déterminées par des pressions
dynamiques de base. Il convient de tenir compte de la nature du site d’implantation de la
construction, cela se manifeste soit par majoration ou réduction de la pression dynamique de
base par un coefficient de site Ks.
Le tableau suivant donne les valeurs du coefficient Ks correspondant à chaque région et site :

Sites Région1 Région2 Région3


Site protégé 0,8 0,8 0,8
Site normale 1 1 1
Site exposé 1,35 1,3 1,25
Tableau 14 : Valeurs de Ks
Notre projet se situe dans un site normale et comme déjà cité précédemment, dans la région I,
c’est pour cela qu’on a pris : Ks = 1,00.
c) Effet de masque
Il y a de masque lorsqu’une construction est masquée partiellement ou totalement par d’autres
constructions ayant une grande probabilité de durée. Cet effet peut se traduire soit par :

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 Une aggravation des actions du vent, lorsque la construction située derrière le masque
se trouve dans une zone de sillage turbulent. Dans ce cas il n’est pas possible de
formuler des règles.
 Une réduction des actions du vent dans les autres cas. Dans ce dernier cas, les
pressions dynamiques de base peuvent alors être réduites de 25 %.
 Les surfaces intéressées doivent remplir simultanément les deux conditions
suivantes :
 Etre abritées entièrement par le masque pour toutes les directions du vent
dans le plan horizontal.
 Etre situées au-dessous de la surface décrite par une génératrice ayant une
pente de 20 % vers le sol, dirigée vers l’intérieur du masque et prenant
appui sur le contour apparent des constructions protectrices.

Dans le cas de notre structure, ces conditions n’étant pas vérifiées, on prend: Km = 1,00.

d) Effets des dimensions


La vitesse du vent n'est pas uniforme dans l'espace. Les relevés météo sont faits sur des
surfaces frappées par le vent dont la plus grande dimension ne dépasse pas 0,50 m. Si la
surface frappée est beaucoup plus grande, la résultante moyenne des efforts pourra donc être
réduite en pondérant les pressions dynamiques de base par un coefficient de réduction .
Notons que Ce coefficient garde, entre les cotes 0 et 30 m, une valeur presque constante, après
il varie linéairement en fonction de la hauteur.

Figure 10 : Courbe de variation de δ en fonction de h

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Le coefficient de l’effet de dimension δ varie en fonction des hauteurs cumulées des étages de
la construction comme suit :
Etage δ
RDC 0,73
1 0,73
2 0,73
3 0,73
4 0,73
5 0,73
6 0,73
7 0,73
8 0,74
9 0,76
Tableau 15 : variation de δ selon la hauteur

e) Vérification de la réduction maximale des pressions dynamiques de base


Pour les constructions définitives, la totalité des réductions autorisées par les règles NV 65
concernant « l’effet du masque » et « l’effet des dimensions » ne doit, en aucun cas, dépasser
33 %.
On a :
Km=1 ; δmin=0.73. On a bien Km* δmin=0.73 > 0.67 == Condition bien vérifiée.

f) Vérification des valeurs limites des pressions dynamiques corrigées


Quels que soient la hauteur H au-dessus du sol, le site, l’effet de masque et l’effet des
dimensions, les valeurs de la pression dynamique corrigée sont limitées.
Pressions Valeurs maximales Valeurs minimales
(daN/m2) (daN/m2)
Pression dynamique normale corrigée 170 30
Pression dynamique extrême corrigée 297,5 52,5
Tableau 16 : les valeurs limites de la pression dynamique corrigées

Les pressions dynamiques corrigées au niveau de chaque étage de notre construction sont :
qnormale=q10n.kh.ks.km. δ ; qextrême=q10e.kh.ks.km. δ

Etage kh δ qnormale (daN/m2) qextrême (daN/m2)


RDC 0,885112273 0,73 34,56805982 60,49733535
1 0,963114754 0,73 37,61444672 65,82879712
2 1,03392907 0,73 40,38009983 70,66894854

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3 1,098505072 0,73 42,90211559 75,08271182


4 1,157632319 0,73 45,21133022 79,12405324
5 1,211972522 0,73 47,33358685 82,83820068
6 1,262084414 0,73 49,29070679 86,26334349
7 1,308443032 0,73 51,10124261 89,43195039
8 1,351454824 0,74 53,50409648 93,63716923
9 1,391469595 0,76 56,57715373 99,01530662
Tableau 17 : Valeurs des pressions dynamiques

3.3. Disposition de la construction


Les Règles définissent les constructions d'après :
 leur forme d'ensemble,
 leur position dans l'espace,
 la perméabilité de leurs parois,

Pour notre projet, l’immeuble s’inscrit dans le type des constructions prismatiques à base
polygonale régulière ou circulaire (catégorie V).
La construction est dite fermée vu que ses parois présentent des fuites et des petites ouvertures
uniformément réparties dont la perméabilité moyenne est inférieure à 5 %.

4. Action dynamique du vent


4.1. Actions parallèles à la direction du vent
1. Cas des surcharges normales
Pour tenir compte de l'effet des actions parallèles à la direction du vent, les pressions
dynamiques normales servant au calcul de l'action d'ensemble, sont multipliées à chaque
niveau par un coefficient de majoration au moins égal à l'unité. Ce coefficient β est donné par
la formule β =θ (1 + τ ξ) avec :
β : Coefficient de majoration des actions dynamiques.
θ : Coefficient global, dépendant du type de construction.
ξ : Coefficient de réponse, donné en fonction de la période T.
τ : Coefficient de pulsation, déterminé à chaque niveau considéré en fonction de sa cote H.

 Détermination du coefficient de pulsation τ :


Les valeurs du coefficient τ sont celles lues sur l’échelle de la figure de la norme NV 65, en
fonction du niveau H. (fig. R-III-4 de la norme NV 65).

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Concernant notre construction, les valeurs de τ sont données par le tableau 19.
 Détermination du coefficient global θ :
Selon les règles NV 65 (R-III1.511), le coefficient θ est donné en fonction de la côte Hs du
sommet de chaque construction.
Pour le cas de notre bâtiment, on a :
30 m < Hs = 34.72 m < 60 = θ = 0,70 + 0,01(Hs – 30)= 0.74
 coefficient de réponse :
ξ : coefficient de réponse, est donné en fonction de la période T du mode fondamental
d'oscillation et pour des ouvrages de divers degrés d'amortissement. (fig. R-III-3 de la norme
NV 65).
 Détermination de la période propre T d'une construction :
L'annexe 4 de la norme NV 65 donne des méthodes approchées et des formules permettant le
calcul de la période propre T du monde fondamental d'oscillation des constructions. Dans
notre cas, on a un plateau bureau avec un contreventement par voile, donc la période T du
mode fondamental s’obtient par la formule :

Avec :

H : la hauteur totale du bâtiment en mètre.


Lx : la dimension en mètre en plan dans la direction considérée.

Direction L H T ξ
Direction X 27,83 34,72 0,39 ξx=0,25
Direction Y 25,26 34,72 0,42 ξ y=0,31
Direction XY 23,28 34,72 0,44 ξxy=0,33
Tableau 18 : Valeurs de la période propre et du coefficient de réponse

Donc on trouve les coefficients suivants :

Etages H (m) θ τ βx βy βxy


RDC 5,02 0,74 0,36 0,8066 0,822584 0,827912
1 3,3 0,74 0,36 0,8066 0,822584 0,827912
2 3,3 0,74 0,358 0,80623 0,8221252 0,8274236
3 3,3 0,74 0,352 0,80512 0,8207488 0,8259584
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4 3,3 0,74 0,347 0,804195 0,8196018 0,8247374


5 3,3 0,74 0,342 0,80327 0,8184548 0,8235164
6 3,3 0,74 0,338 0,80253 0,8175372 0,8225396
7 3,3 0,74 0,334 0,80179 0,8166196 0,8215628
8 3,3 0,74 0,328 0,80068 0,8152432 0,8200976

9 3,3 0,74 0,322 0,79957 0,8138668 0,8186324


Tableau 19 : Coefficient de l’action dynamique

Puisqu’on a des coefficients de majoration inférieure à l’unité dans toutes les directions, alors
on va prendre β =1.

2. Cas des surcharges extrêmes


Pour tenir compte de l'effet des actions parallèles à la direction du vent, les pressions
dynamiques extrêmes servant au calcul de l'action d'ensemble sont multipliées par
l'expression (0.5+ θ/2) β au moins égale à l'unité où θ et β sont les coefficients définis dans le
paragraphe précédent.
Et puisqu’on a (0.5+ θ/2) β < 1 dans toutes les directions, alors on va le négliger.

4.2. Actions perpendiculaires à la direction du vent


D'après les théories les plus couramment admises, il y a résonance lorsque la période des
tourbillons de Bénard-Karman coïncide avec la période propre du cylindre. Ce dernier oscille
alors perpendiculairement à la direction du vent.

Un moyen d'éviter la résonance est d'éviter la formation des tourbillons de Bénard-Karman en


augmentant la rugosité du cylindre.

Pour une rugosité suffisamment grande, les tourbillons se formeraient pour une vitesse qui en
pratique n'est jamais atteinte.
La théorie de Karman montre que la période des tourbillons est donnée par : Tk= d/SV.
 V : étant la vitesse du fluide.
 D : la largeur du maître-couple.
 S : un nombre dit nombre de Strouhal, fonction de la rugosité des surfaces, de la forme
de la construction et de la viscosité du fluide.
 T : étant la période de vibration propre de la construction, il y a résonance lorsque
T = Tk, et par suite Ver= d/ST.

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L'augmentation de la vitesse du vent diminue la possibilité de mise en résonance. On a donc


admis arbitrairement qu'à partir de la vitesse de 25 m/s, il était inutile de faire un calcul à la
résonance. Le nombre de Strouhal varie pour les cylindres entre 0,18 et 0,27.
Dans notre cas, quelle que soit la valeur qu’on prend pour S, on a toujours des valeurs très
grandes de Ver. Pour S=0,27 :
Dans la direction X ; on a d= 27.83 m; Tx= 0,39 s donc Ver= 264.29 m/s.
Dans la direction Y ; on a d= 25.26 m; Ty= 0,42 s donc Ver= 222.75 m/s.
Dans la direction XY ; on a d= 23.28 m; Txy= 0,44 s donc Ver= 195.95 m/s.

Puisqu’on a des valeurs de Ver supérieurs à 25 m/s, alors on va négliger les actions
perpendiculaires du vent.

Conclusion
L’effet dynamique n’as aucune influence sur la structure.

5. Actions statiques exercées par le vent


Dans les constructions fermées, les volumes intérieurs compris entre les parois peuvent être
dans un état de surpression ou de dépression suivant l'orientation des ouvertures par rapport
au vent et leur importance relative. Il en résulte sur les faces intérieures des actions dites
actions intérieures.
Afin de pouvoir estimer ces actions, on doit tout d’abord déterminer les deux coefficients : le
rapport de dimensions λ et le coefficient global de traînée Ct

5.1. Rapport de dimensions λ


Pour une direction de vent donnée, le rapport de dimensions λ est le rapport de la hauteur H

de la construction à la dimension horizontale de la face frappée, λ=

 Dans la direction X, on a d = 25.26 m et H = 34.72m, soit : λx=1.37


 Dans la direction Y, on a d = 27.83m et H = 34.72m, soit : λy=1.28
 Dans la direction XY, on a d = 23.28m et H = 34.72m, soit : λxy=1.49

5.2. Coefficient global de traînée Ct


Le coefficient global de traînée a pour valeur Ct=ɣ0*Ct0
On est dans la catégorie V (catégorie pour les prismes de vingt côtés et plus avec ou sans
nervures arrondies et cylindres rugueux à base circulaire sans nervure), soit Ct0=0.55
Le coefficient ɣ0 est lu sur une échelle fonctionnelle (fig. R-III-10 de la norme NV 65) en
fonction du rapport de dimensions λ.

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Puisqu’on est dans la catégorie V, alors ;


 Dans la direction X, on a λx=1.37 donc ɣ0 =0.945 soit Ctx = 0.945*0.55 = 0,52
 Dans la direction Y, on a λy=1.28 donc ɣ0= 0,938 soit Cty = 0.938*0.55= 0,515
 Dans la direction XY, on a λxy=1.49 donc ɣ0=0.959 soit Ctxy = 0.959*0.55=0.527

6. Les sollicitations globales réparties sur les étages


Dans ce qui suit on va calculer la composante T qui est L’action résultante totale exercée sur
une paroi plane de surface S et donnée par :
T= q Ct S
Avec :
T : Action résultante totale du vent sur chaque face.
S : Surface exposée au vent de chaque étage.
q : Pression dynamique exercées par le vent.
Le tableau suivant donne les valeurs des pressions dynamiques multipliées par le coefficient
de trainée, pour les différentes directions X, Y et XY :

Etages H(m) q normale (daN/m2) q extreme (daN/m2)


Direction X Direction Y Direction XY Direction X Direction Y Direction XY
RDC 5,02 17,97539111 17,80255081 18,21736753 31,45861438 31,15612771 31,88209573
1 8,32 19,55951229 19,37144006 19,82281342 34,2309745 33,90183052 34,69177608
2 11,62 20,99765191 20,79575141 21,28031261 36,74785324 36,3945085 37,24253588
3 14,52 22,30910011 22,09458953 22,60941492 39,04301015 38,66759659 39,56858913
4 18,22 23,50989171 23,28383506 23,82637103 41,14450768 40,74888742 41,69837606
5 21,52 24,61346516 24,37679723 24,94480027 43,07586435 42,66167335 43,65573176

6 24,82 25,63116753 25,384714 25,97620248 44,85693861 44,4256219 45,46078202

7 28,12 26,57264616 26,31713994 26,93035486 46,5046142 46,05745445 47,13063786

8 31,42 27,82213017 27,55460969 28,19665884 48,691328 48,22314215 49,34678818

9 34,72 29,42011994 29,13723417 29,81616002 51,48795944 50,99288291 52,18106659

Tableau 20 : Pression dynamique multipliées par Ct

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Le tableau suivant donne les valeurs de S pour chaque direction :

Dimension horizontale (m) Surface projetée S (m²)


Etages H (m) X Y XY X Y XY
RDC 5,02 25,26 27,83 23,28 126,8052 139,7066 116,8656
1 3,3 25,26 27,83 23,28 83,358 91,839 76,824
2 3,3 25,26 27,83 23,28 83,358 91,839 76,824
3 3,3 25,26 27,83 23,28 83,358 91,839 76,824
4 3,3 25,26 27,83 23,28 83,358 91,839 76,824
5 3,3 25,26 27,83 23,28 83,358 91,839 76,824
6 3,3 25,26 27,83 23,28 83,358 91,839 76,824
7 3,3 25,26 27,83 23,28 83,358 91,839 76,824
8 3,3 20,07 23 18 66,231 75,9 59,4
9 3,3 20,07 23 18 66,231 75,9 59,4

Tableau 21 : Valeurs du maitre couple pour les différents étages

Enfin l’effort total T appliqué sur chaque étage est :

Etages T normale (KN) T extrême(KN)


X Y XY X Y XY
RDC 22,8 24,87 21,29 39,89 43,52 37,26
1 16,3 17,79 15,23 28,53 31,13 26,65
2 17,5 19,1 16,35 30,63 33,42 28,61
3 18,6 20,29 17,37 32,54 35,51 30,39
4 19,6 21,38 18,3 34,3 37,42 32,03
5 20,51 22,38 19,16 35,9 39,18 33,53
6 21,36 23,31 19,95 37,39 40,8 34,92
7 22,15 24,16 20,67 38,76 42,3 36,2
8 18,43 20,91 16,75 32,25 36,6 29,31
9 19,48 22,11 17,71 34,1 38,7 30,99

Tableau 22 : Effort totale T appliquées sur chaque étage

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Chapitre 5 : Effet du Séisme


1. Généralités
Le calcul sismique a pour objectif la détermination de la réponse (c’est à dire les
sollicitations, les contraintes, les déplacements ainsi que les déformations) d’un ouvrage à un
mouvement harmonique sollicitant ses fondations. Ce calcul qui relève du domaine de la
dynamique des structures, se révèle délicat du fait de l’aspect aléatoire de l’excitation qui rend
nécessaire une démarche fondée sur des considérations probabilistes.

Figure 11 : L’effondrement par le séisme du pont HACHIN au Japon en 1995

Ainsi la construction parasismique ne consiste pas uniquement en l'élaboration de techniques


de construction mais d'un ensemble de méthodes permettant aux bâtiments de résister aux
secousses des séismes.

1.1. Les normes de construction parasismique


Les normes de construction parasismique sont un ensemble de règles de conception et de
construction à appliquer aux bâtiments pour qu'ils résistent le mieux possible à un séisme.

Lors d'un tremblement de terre, le sol ondule selon des mouvements verticaux et latéraux. La
construction parasismique a pour principal objectif de prévenir l'effondrement des bâtiments.
Les valeurs maximales du déplacement, de la vitesse et de l’accélération sont celles qui
intéressent prioritairement le concepteur de l’ouvrage.

La réduction de l'effet des mouvements du sol sur le bâtiment peut être obtenue de plusieurs
manières :

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 rendre le bâtiment assez « souple » pour que l'énergie des mouvements du sol ne le
brise pas sous sa propre inertie.
 monter le bâtiment sur des amortisseurs qui vont absorber une partie de l'énergie
du mouvement du sol.

Une troisième technique est aussi employée depuis peu : il s'agit de mettre en place un
contrepoids au sommet du bâtiment, qui va se déplacer en réponse aux mouvements du sol de
sorte que le centre d'inertie du couple (bâtiment, contrepoids) ne bouge pas lorsque le sol
tremble.

1.2. Règlement parasismique marocain


Le règlement parasismique marocain RPS2000 définit la méthode de l’évaluation de l’action
sismique sur les bâtiments à prendre en compte dans le calcul des structures et décrit les
critères de conception et les dispositions techniques à adopter pour permettre à ces bâtiments
de résister aux secousses sismiques.

2. Hypothèses de calcul
2.1. Classification du bâtiment
Puisque notre bâtiment est à usage de bureaux, donc on est dans la classe II. D’où, le
coefficient d’importance ou de priorité I à prendre et de 1 (Tableau 3.1, p8 du RPS 2000).

2.2. Coefficient d’accélération


Ce coefficient est définie comme étant le rapport entre l’accélération maximale du sol et
l’accélération de gravité g. Le coefficient d’accélération A dépend de la zone dans laquelle se
trouve la structure. Le RPS2000 divise le Maroc en 3 zones de sismicité équivalente avec une
probabilité d’apparition de 10% dans 50ans.

Notre projet se situe a Casablanca, ainsi et selon le zonage sismique du Maroc (Figure 5.2,
p28 du RPS 2000), on est dans la zone II, et donc on a un coefficient d’accélération de 0.08

2.3. La ductilité
La ductilité d’un système structural traduit sa capacité de dissiper une grande partie de
l’énergie sous des sollicitations sismiques, par des déformations inélastiques sans réduction
substantielle de sa résistance. La ductilité dépend des caractéristiques des matériaux de la
structure, des dimensions des éléments et des détails de construction.

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Puisque notre bâtiment s’inscrit dans la classe II, et puisqu’on a un coefficient d’accélération
de 0.08, alors on a un niveau 1 de ductilité ND1 (Tableau 3.2, p10 du RPS 2000) représentant
les structures peu ductiles Ce niveau de ductilité correspond aux structures dont la réponse
sismique doit évoluer essentiellement dans le domaine élastique et pour lesquelles le
règlement n’exige pas de prescriptions spéciales.

2.4. Facteur de comportement


Le facteur de comportement, ou coefficient de ductilité K, caractérise la capacité de
dissipation de l’énergie vibratoire de la structure qui lui est transmise par les secousses
sismiques. Ce coefficient est donné en fonction du type du système de contreventement et du
niveau de ductilité choisi (Tableau 3.3, p10 du RPS 2000).
Pour notre cas on a un contreventement par voiles notre K=1.4

2.5. L’amortissement
L’amortissement représente les frottements internes développés dans la structure en
mouvement. Il est défini par un coefficient ɛ représentant un pourcentage e d’un
amortissement critique. Dans notre cas, le bâtiment qu’on a étudié est une structures en béton
armé, donc =5% (Tableau 3.4, p11 du RPS 2000).

2.6. Propriétés des matériaux structuraux


Pour le béton, on a pris une résistance à la compression σ28 de 25Mpa, supérieure au seuil
donné par le RPS200 qui est de 22 MPa. Quand à l’acier, on a adopté des armatures pour
béton armé à haute adhérence avec une valeur supérieure de la limite d’élasticité fe de 500
MPa. Enfin ; on à adopter un coefficient de sécurité γs = 1.15

2.7. Coefficient de masse partiale


La combinaison fondamentale des actions à considérer pour le calcul des sollicitations et la
vérification des états limite, fait intervenir la charge d’exploitation avec un coefficient ψ. Ce
dernier est égal à 0.2 pour notre immeuble (Tableau 6.1, p31 du RPS 2000).

 Tableau récapitulatif
Le tableau suivant résume les différents paramètres sismiques qu’on a pris pour le calcul de
notre structure :

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Classe du bâtiment Classe II


Coefficient de priorité I I=1
Coefficient d’accélération A A=0,08
Niveau de ductilité ND1
Coefficient de comportement 1,4
Amortissement 5%
Zonage Zone 2
Coefficient du site S S=1
Coefficient de masse partiale 0,2

Tableau 23 : Paramètres sismiques de la structure

3. Vérification de la régularité
1-La structure doit présenter une forme en plan simple, tel que le rectangle, et une distribution
de masse et de rigidité sensiblement symétrique vis à vis de deux directions orthogonales au
moins, le long desquelles sont orientés les éléments structuraux.

Pour notre cas, ce critère n’est pas vérifié. Car, Comme on le voit dans la figure suivante, la
forme change à travers les étages.

Figure 12 : Le modèle CBS

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2-En présence de parties saillantes ou rentrantes, leurs dimensions ne doivent pas dépasser
0.25 fois la dimension du coté correspondant.

Dans notre structure il y’a pas de parties saillantes ou rentrants, donc le critère est bien vérifié

3-L’élancement (grand coté L/petit coté B) ne doit pas dépasser la valeur 3.5
Avec les dimensions des étages, ce critère est bien vérifié.

4. Approche dynamique (approche modale)


Etant donné que le bâtiment ne satisfait pas aux critères de régularité formulés par le
RPS2000 et qu’il est donc à considérer comme irrégulier, aucune des méthodes simplifiées du
règlement ne peut être utilisée pour déterminer forfaitairement le mode fondamental. Il doit
donc être effectue une analyse modale sur un modèle tridimensionnel qui consiste à calculer
les effets maximaux d’un séisme sur une structure.
Etant donné qu’il existe, pour une structure, autant de modes de vibration que de degrés de
liberté, il faut sélectionner le nombre de modes à extraire. La recherche des modes doit être
menée jusqu’a ce que les deux conditions suivantes soient respectées :
- la fréquence de 33 Hz (appelée fréquence de coupure) ne doit pas être dépassée.
- le cumul des masses modales doit atteindre 90 % de la masse vibrante totale.

Résultats de l’analyse modale


Le tableau de l’analyse modale donne les résultats suivants :

Masses Masses Masse Masse


Fréquence Période Cumulées Cumulées Modale Modale UY
Mode [Hz] (s) UX [%] UY [%] UX [%] [%]
1 0,71 1,41 6,66 0,46 6,66 0,46
2 0,84 1,19 6,8 70,17 0,14 69,71
3 1,36 0,73 67,92 70,2 61,12 0,03
4 2,19 0,46 69,57 70,22 1,65 0,02
5 2,96 0,34 69,58 85,52 0,01 15,3
6 3,96 0,25 69,84 85,55 0,26 0,03
7 5,25 0,19 88,53 85,55 18,69 0,01
8 6 0,17 88,98 85,8 0,45 0,25
9 6,38 0,16 89,02 90,76 0,04 4,96
10 8,08 0,12 89,08 90,76 0,06 0
11 10,19 0,1 89,09 90,79 0,01 0,03
12 10,56 0,09 89,19 93,31 0,1 2,52
13 10,98 0,09 93,85 93,36 4,66 0,05

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14 12,15 0,08 93,85 93,36 0 0


15 13,72 0,07 93,86 93,36 0,01 0
16 14,93 0,07 93,87 93,8 0,01 0,44
17 15,04 0,07 93,88 95,03 0,01 1,23
18 16 0,06 94,99 95,03 1,11 0
19 16,15 0,06 95,84 95,06 0,85 0,02
20 17,73 0,06 95,85 95,07 0,01 0,01
Tableau 24 : Résultats de l’analyse modale

Remarque
On constate d’après les résultats obtenus que le mode soit un mode de torsion pure et les
2 autres modes qui suivent sont des modes de translation. La présence du mode de torsion
comme étant un mode prépondérant avec la plus grande période prouve que notre structure est
plus souple à la torsion qu’à la translation. Et ce résultat est bien justifié parce que notre
structure est contreventée par voiles du noyau central.

On constate aussi d’après le tableau des résultats qu’on atteint la somme de 90% au 13ème
mode à une fréquence de 10.98Hz.

Les figures suivantes montrent la déformée de la structure selon les 3 premiers modes :

Figure 13 : mode 1 Torsion

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Figure 14 : mode 2 Translation suivant Y Figure 15: mode 3 Translation suivant X

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Chapitre 6 : Vérifications
Le but est de vérifier que la structure évolue dans le domaine de ses propriétés qui est pris en
compte dans le calcul et contenir les dommages structuraux dans des limites acceptables (RPS
2000).

1. Déplacements latéraux inter-étages


Selon l’article 8.4.b du RPS 2000, Les déplacements latéraux inter-étages Δel évalués à partir
des actions de calcul doivent être limités à :

K. Δel ≤ 0.010 h pour les bâtiments de classe II, avec :

 h étant la hauteur de l’étage.


 K : coefficient du comportement.

Les déplacements inter-étages ont été calculés par le logiciel RSA.


En ce qui concerne notre structure, nous avons :

Niveau Hauteur Déplacement inter- Déplacement inter- Déplacement


(m) étages Δel (cm) dû au étages Δel (cm) dû au limite Δ el
séisme suivant X séisme suivant Y (cm)
UX UY UX UY
S.S 4,22 0,2 0,2 0,1 0,3 3.01
RDC 5,02 0,9 0,8 0,2 0,9 3.58
1 3,3 0,7 0,6 0,2 0,9 2.35
2 3,3 0,6 0,6 0,2 0,9 2.35
3 3,3 0,7 0,5 0,2 1 2.35
4 3,3 0,6 0,6 0,2 0,9 2.35
5 3,3 0,5 0,3 0,1 0,9 2.35
6 3,3 0,3 0,1 0,1 0,8 2.35
7 3,3 0,3 0,1 0 0,8 2.35
8 3,3 0,1 -0,2 0 0,7 2.35
9 3,3 0,3 -0,2 -0,1 0,6 2.35

Tableau 25: Vérification des déplacements inter-étages

Conclusion
D’après le tableau ci-dessus, on trouve que les déplacements inter-étages vérifient la condition
préconisée dans le RPS2000.

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2. déplacement latéral total du bâtiment


Le déplacement latéral total du bâtiment Δg doit être limité à Δg limite = 0.004.H avec H
étant la hauteur totale de la structure.

Pour notre cas, on a H= 38.94m ; Soit Δg limite = 0,004 × 38.94= 15.57 cm.

Le tableau suivant résume les déplacements latéraux totaux Ux et Uy suivant les deux sens
sismiques X et Y :

Direction Déplacement Déplacement latéral Déplacement latéral


sismique maximal (cm) total limite (cm)
Ux 5,1
X Uy 3,7
15,75
Ux 1,2
Y Uy 8,6

Tableau 26 : Déplacement latéral au niveau du bâtiment

Le déplacement latéral maximal du bâtiment selon les deux directions X et Y est inférieur aux
limites imposées par le RPS2000.

3. Vérification de la stabilité
Stabilité au renversement
La structure doit être dimensionnée pour résister aux effets de renversement dû aux
combinaisons des actions de calcul. Un ancrage est exigé si l’effet des charges de calcul
tendant à provoquer ce phénomène est supérieur à l’effet de stabilisation.
L’indice de stabilité :

=
Avec :
W : poids au-dessus de l’étage considéré.
V : action sismique au niveau considéré.
h : hauteur de l’étage.
depmax: Déplacement relatif.
K : coefficient de comportement.
 La stabilité est considéré satisfaite si   0.10
 L’effet du second ordre est à prendre en compte si 0.10 <   0.20
 La stabilité est considérée comme non satisfaite si  > 0.20

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A l’aide du logiciel ROBOT, on a pu évaluer l’action sismique V qui nous a permet de


calculer l’indice de stabilité  :
Les résultats obtenus sont donnés dans le tableau suivant :

Etage h (cm) W(KN) Séisme X Séisme Y


Vx(KN) dépmax θx Vy(KN) depmax θy
(cm) (cm)
S.S 422 11403,704 6667,59 0,2 0,0011348 5344,76 0,3 0,0021235
RDC 502 13186,678 6559,02 0,9 0,0050462 5277,96 0,9 0,006271
1 330 11613,861 6259,03 0,7 0,0055104 5030,49 0,9 0,008815
2 330 11903,523 5893,31 0,6 0,0051414 4713,33 0,9 0,0096428
3 330 11806,277 5435,8 0,7 0,00645 4316,5 1 0,0116037
4 330 11642,12 4895,38 0,6 0,0060536 3867,3 0,9 0,0114943
5 330 10959,88 4263,96 0,5 0,0054523 3363,37 0,9 0,0124419
6 330 10173,221 3552,49 0,3 0,0036447 2818,8 0,8 0,0122489
7 330 9259,8275 2751,44 0,3 0,0042833 2207,8 0,8 0,0142347
8 330 7447,8114 1858,91 0,1 0,0016997 1523,08 0,7 0,0145217
9 330 6278,6406 958,18 0,3 0,0083398 807,74 0,6 0,0197861
Tableau 27 : Calcul de l’indice de renversement

Le tableau montre clairement que le coefficient  est inférieur à 0,10 pour tous les étages,
donc la stabilité au renversement est vérifiée et il n’existe pas d’effet de second ordre.

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Chapitre 7 Première variante : Plancher dalle en béton armé

I. Généralités sur la méthode de calcul


L’annexe E4 du BAEL 91 donne une méthode de calcul de ce type de plancher. Cette
méthode considère le fonctionnement du plancher en portique, dans les deux directions
indépendamment l’une de l’autre pour chaque file de poteaux.
Des conditions liées à la régularité de la structure sont exigées à savoir :
 Une maille régulière ;
 Les éléments porteurs filants ne peuvent exister qu’en rive ;
 Les porte-à-faux sont autorisés ;
 Les poteaux intérieurs doivent être identiques ;
 Les poteaux de rive ont une section au moins égale à la moitié de celle des poteaux
intermédiaires ;
 Le rapport des portées Lx et Ly dans deux directions perpendiculaires, doit être
compris entre 0,5 et 2 ;
 Un côté de poteau ne doit dépasser 20% de la portée dans la même direction.
Une autre méthode plus simplifiée peut être utilisée, comme les charges d’exploitation sont
généralement modérées en bâtiment, à condition d’avoir :
 Un contreventement assuré par une structure rigide ;
 Un nombre minimal de travées au moins égal à 2 ;
 Le rapport des portées voisines compris entre 0,5 et 2 ;
 Les dimensions des poteaux toutes inférieures au 1/5ème de la petite portée voisine
dans chaque direction ;
 Les surcharges sur le panneau considéré ne dépassent pas les 2/3 des charges
permanentes.
Ayant opté pour un système de contreventement par voiles et ayant des poteaux répartis
irrégulièrement dans la structure. On ne peut pas appliquer la 1ère approche. On fait donc
appel, pour le calcul du plancher, à la méthode simplifiée dont les paragraphes qui suivent
détailleront le principe de calcul et l’application à notre cas.

1. Principe de la méthode du calcul des moments

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On considère chaque file de panneaux limitée par deux axes de poteaux comme une poutre
continue sur appuis simples. Le plancher est calculé de façon à ce qu’il équilibre la totalité des
charges appliquées par les deux systèmes perpendiculaires.
a. Calcul des moments de flexion :
On détermine les moments par les méthodes de calcul adoptées dans le cas des poutres
continues. Comme la fissuration est prise peu préjudiciable, on ne peut pas appliquer la
méthode forfaitaire.
b. Division des panneaux en bandes :
Chaque panneau de la dalle est divisé en une bande centrale et deux demi-bandes sur appuis
ou latérales dont la largeur est calculée comme suit :

Figure 16 - Paramètres de la division du panneau en bandes

 Selon OX :

Sur appui :

En travée :

 Selon OY :
Il suffit de remplacer lx par ly.
c. Répartition des moments sur les bandes :
Les moments sollicitant la totalité des panneaux selon les lignes d’appuis et au milieu des
travées sont répartis selon des coefficients qui dépendent de l’emplacement de la bande, si elle
est de rive ou centrale, sur appui ou sur travée et si la rive est appuyée ou non (voir figures 17
et 18).

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 Cas courant :
Une rive appuyée désigne une rive constituée d’un mur suffisamment résistant et dont la
hauteur est au moins égale au double de l’épaisseur de la dalle, ou une poutre de rive dont la
hauteur est supérieur à 3h.

Figure 17 - Valeurs des coefficients de répartition des moments sur les bandes

 Cas des porte-à-faux:


Dans le cas où le plancher-dalle présente un porte-à-faux dont la largeur lo n’excède pas le
tiers de la largeur des panneaux de rive voisins, on peut calculer son moment de flexion de la
même manière qu’un panneau courant.

Figure 18 - Valeurs des coefficients de répartition des moments (Cas des porte-à-faux)

2. Principe de la vérification

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a. Justification vis-à-vis de l’effort tranchant :


On procède à une vérification de l’effort tranchant au droit des poteaux et dans les deux
directions.

Figure 19 - Section de vérification de l'effort


tranchant
On admet de prendre la moitié de l’effort tranchant dans chaque direction. Ainsi, au nu du
poteau suivant la coupe II représentée dans la figure 25, l’effort tranchant au nu du poteau,
pour une charge répartie p, dans la direction X, vaut :

Du fait du caractère approché de la méthode, et pour tenir compte de la dimension du poteau,


on applique une majoration à cet effort en rajoutant le terme b à la formule Ainsi, l’effort
tranchant transmis au poteau qui est à prendre en compte pour la justification est égal à :

 a et b étant les dimensions du poteau respectivement selon X et Y.


La vérification est réalisée si :
γ
Si cette condition n’est pas satisfaite, on doit augmenter h ou prévoir des armatures
transversales supérieures disposées dans une bande dont la largeur au voisinage du poteau est
égal à b+2h.

b. Vérification du non poinçonnement :

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Au droit des appuis, il est impératif de vérifier le non-poinçonnement de la dalle sur le poteau.
C’est à dire que l’on souhaite vérifier que le poteau ne transperce pas la dalle. Pour cela, la
réaction Pu sur le poteau doit vérifier la condition suivante :

Avec :
 Pu : charge de calcul vis-à-vis E.L.U ;
 h : épaisseur totale de la dalle ;
 uc : le périmètre du contour défini au niveau du feuillet moyen.
En général, les dimensions du poteau sont déterminées pour satisfaire les conditions de force
portante compte tenu du flambement. L'épaisseur de la dalle est déterminée pour satisfaire les
conditions de flèches limites et de résistance à la flexion.

Dans le cas où la condition est non vérifiée, on peut disposer de renforcements de tête de
poteaux (voir figure 18) ou même augmenter l’épaisseur de la dalle sur toute sa surface. Or
une solution plus économique est possible : disposer d’un ferraillage vertical de
poinçonnement.

Figure 20 - Ferraillage vertical de poinçonnement

3. Disposition des armatures


La répartition des armatures doit être uniforme dans chaque bande avec un réseau supérieur et
inférieur selon le principe schématisé ci-dessous :

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Figure 21 - Disposition des armatures du plancher-dalle

II. Calcul manuel du plancher dalle


On considère le plancher du rez-de-chaussée défini ci-dessous :

Figure 22 - Plancher dalle du Rez-de-chaussée

La méthode de calcul considère des panneaux rectangulaires reposant sur des poteaux de
dimensions presque identiques ou des voiles de petites dimensions, pour pouvoir effectuer la
répartition de chaque panneau en trois bandes et que cette répartition soit la plus homogène

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possible. Ainsi, on pourra simplifier notre structure de façon à pouvoir considérer des
panneaux rectangulaires et appliquer ainsi la méthode du BAEL 91.

Figure 23 - Plancher dalle du Rez-de-chaussée simplifié

On se propose de calculer le panneau de dalle délimité d’une part par les files A et B et
d’autre part par les files G et H des poteaux.
On désigne par h l’épaisseur du plancher précédemment calculée : 26 cm, a : la dimension des
poteaux selon X et b : la dimension des poteaux selon Y. Et on remplace les poteaux
circulaires par des poteaux rectangulaires de dimension a=b= conformément à l’article
E.4.0, 2 du BAEL 91.

Avec : B : l’aire des piliers


Pour notre structure :
 Données relatives au plancher :

Nous considérons les charges appliquées sur les panneaux.


Ainsi, les différentes charges à prendre en compte sont :

g =2.5+0,26 x 24.5 = 8.87 kN/m² ; q=2.50 kN/m²

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La fissuration étant peu préjudiciable.


On se contentera du calcul du plancher à l’ELU.

1. Vérification des hypothèses de la méthode


 La structure est contreventée par ailleurs (voiles) ;
 il existe au moins deux travées dans chaque direction ;
 Le rapport entre toutes les portées voisines est bien compris entre 0,5 et 2 ;

Selon x : = 1,33 ; selon y : = 0,80


 Les dimensions des poteaux ne dépassent pas le quart de la portée adjacente la plus
faible dans la même direction ;
Selon x : Max (a) = 0.665 m < = 1.5m

Selon y : Max (b) = 0.665 m < = 1.1m

 La charge d’exploitation ne dépasse pas les deux tiers des charges permanentes
q= 2.5 < = 5.91KN/m2

Les hypothèses étant vérifiées, nous pouvons bien appliquer la méthode simplifiée de
l’annexe E4 du BAEL 91 modifié 99.

2. Calcul des moments de flexion


a. Direction OX :

Figure 24 - Schéma de la poutre continue suivant OX

On applique pour le calcul des moments la méthode de « Caquot » qui est détaillée dans
l’annexe 2. Les moments obtenus en MN.m/ml à prendre en compte dans le calcul du panneau
considéré selon OX sont :

Figure 25 - Valeurs des moments sur panneau Direction OX

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b. Direction OY :

Figure 26 - Schéma de la poutre continue suivant OY

Les moments sur appuis et en travée sont calculés à l’aide du logiciel ROBOT, ils sont donnés
dans l’annexe 2 :

Les moments obtenus en KN.m/ml à prendre en compte dans le calcul du panneau considéré
selon OY sont :

Figure 27- Valeurs des moments sur panneau Direction OY

3. Division des panneaux en bandes et répartition des moments:


a. Direction OX :

Travée 1 :
On a : 0.25

 Sur appui :
 En travée :
D’où :
-Travée 2 :

On a : 0.25

 Sur appui :
 En travée :
D’où :
-Porte-à- faux :

On a : donc 0.3

D’où :

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Les coefficients forfaitaires par lesquels on doit multiplier les moments sur appui et en travée
par mètre linéaire, du panneau A-B dans la direction OX sont comme suit :

Figure 28- Coefficients de répartition des moments sur bandes selon OX

La répartition des moments sur bandes du panneau selon OX est détaillée dans l’annexe 2.

b. Direction OY :
Nous procédons à la subdivision du panneau selon OY de la même façon que selon OX.
Avec :
-Travée 1 :
On a : 0.25
 Sur appui :
 En travée :
D’où :
-Travée 2 :
On a : 0.25
 Sur appui :
 En travée :
D’où :
-Porte-à-faux :
On a : donc 0.3
D’où :

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Les coefficients forfaitaires par lesquels on doit multiplier les moments sur appui et en travée
du panneau C-D dans la direction OY sont comme suit :

Figure 29 - Coefficients de répartition des moments sur bandes selon OY

La répartition des moments sur bandes du panneau selon OY est détaillée dans l’annexe 2.

4. Ferraillage de la dalle
Données de calcul :
 fc28 = 25 MPa et fe= 500 MPa ;
 Fissuration peu préjudiciable : Pas de limitation de σs et un enrobage de 3cm;
 σbc = 0,6 fc28 = 15 MPa ;
Les deux tableaux suivants donnent les valeurs des sections d’acier, les diamètres et les
espacements à adopter pour notre panneau dans les deux directions.

a. Direction OX :

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Mu A
μ Z (m) n HA e (cm)
(KN.m) (cm2/ml)
Extrémité 9,9 0,0132 0,2284 0,99 2HA12 50
Appui bande d'appuis de rive 95,23 0,12704 0,2143 10,21 10HA12 10
A bande centrale 9,68 0,01291 0,2285 0,97 2HA12 50
bande d'appui 109,09 0,14553 0,2118 11,84 12HA12 10
Extrémité 38,07 0,05078 0,224 3,9 3HA14 33
Travée bande d'appuis de rive 97,79 0,13045 0,2138 10,51 8HA14 12.5
AB bande centrale 53,3 0,0711 0,2215 5,53 4HA14 25
bande d'appui 86,01 0,11474 0,2159 9,16 6HA14 16
Extrémité 30,84 0,04114 0,2251 3,15 2HA20 50
Appui bande d'appuis de rive 234,73 0,31314 0,1853 29,13 10HA20 10
B bande centrale 30,14 0,0402 0,2252 3,07 2HA20 50
bande d'appui 269,88 0,36003 0,1758 35,29 12HA20 8

Tableau 28 - Valeurs des sections d’acier sur panneau selon OX

b) Direction OY :

Mu A
μ Z (m) n HA e (cm)
(KN.m) (cm2/ml)
Extrémité 25,52 0,03404 0,226 2,59 2HA20 50
Appui bande d'appuis de rive 228,59 0,30495 0,1868 28,14 9HA20 11
G bande centrale 22,91 0,03056 0,2264 2,32 2HA20 50
bande d'appui 225,19 0,30041 0,1876 27,59 9HA20 11
Extrémité 6,9 0,0092 0,2289 0,69 2HA8 50
Travée bande d'appuis de rive 20,76 0,02769 0,2267 2,1 5HA8 20
GH bande centrale 7,73 0,01031 0,2288 0,77 2HA8 50
bande d'appui 16,92 0,02257 0,2273 1,71 4HA8 25
Extrémité 15,18 0,02025 0,2276 1,53 2HA16 50
bande d'appuis de rive 171,76 0,22913 0,1996 19,78 10HA16 10
appui H
bande centrale 13,62 0,01816 0,2278 1,37 2HA16 50
bande d'appui 169,06 0,22553 0,2002 19,42 10HA16 10

Tableau 29- Valeurs des sections d'acier sur panneau selon OY

5. Ferraillage du panneau
Les schémas ci-dessous donnent les diamètres et les nombres d’armatures à disposer dans les
bandes du panneau considéré (par unité de longueur). Les valeurs en rouge correspondent au
ferraillage inférieur et celles en bleu correspondent au ferraillage supérieur.

a) Direction OX :

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Figure 30 - Ferraillage du panneau selon OX

b) Direction OY :

Figure 31- Ferraillage du panneau selon


OY

6. Vérification du non poinçonnement


La relation la plus défavorable à vérifier pour chaque poteau est :

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γ
Le tableau suivant donne les efforts ultimes à prendre en compte ainsi que les efforts
maximaux à ne pas dépasser et les périmètres uc’ qui vérifient bien la condition de non
poinçonnement :

Poteau Dimensions Pu (MN) Uc (m) Padm (MN) Uc’ (m)


1_10 Φ75 0,616 2,35 0,45 3,15
1_09 Φ75 0,533 2,35 0,45 2,73
1_08 Φ75 0,493 2,35 0,45 2,52

Tableau 30 - Calcul des efforts et périmètres de poinçonnement

On constate que la condition de non poinçonnement n’est pas vérifiée pour les trois poteaux
du panneau. On a choisi, pour notre cas, de disposer des armatures transversales qu’on calcule
conformément à l’article A.5.1, 23 du BAEL 91.
On calcule les armatures d’âme pour le poteau 1_10, étant le plus sollicité. Selon le BAEL 91,
la justification vis-à-vis de l’état limite ultime des armatures d’âme s’exprime par la relation
suivante :
γ τ

En flexion simple, et pour , la relation s’écrit :

γ τ

On a bien :

mm

On disposera alors, des armatures transversales de diamètre Φt = 8mm Soit une section de
sur les périmètres uc’ donnés dans le tableau 30.

Si l’on suppose que uc’ est le périmètre d’un cercle qui entoure le poteau, nous aurons le cas
de figure suivant :

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Soit :

Calcul de la contrainte tangentielle :

La contrainte tangentielle s’écrit :

Comme déjà mentionné dans la partie concernant la justification vis-à-vis de l’effort


tranchant, nous calculons l’effort tranchant comme suit :

Selon la direction OX :

Selon la direction OY :

On calcule ainsi l’effort tranchant sollicitant le poteau 1_10 et considérons par la suite la
contrainte tangentielle maximale dans les deux directions pour en déduire l’espacement entre
deux armatures transversales considérées :

Selon OX :

Selon OY :

On prend donc comme contrainte tangentielle τ et considérons donc un


espacement entre deux armatures de :

γ τ

7. Vérification à l’effort tranchant

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post-contraint et en béton armé

La vérification est réalisée si :

 Selon OX

 Selon OY

Donc on aura des armatures transversales de diamètre avec un espacement de


33cm sur un périmètre de coté :

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Chapitre 8 Deuxième variante : Plancher Dalle précontrainte en


post tension

I. Généralités sur la précontrainte


Précontrainte : Procédé qui consiste à comprimer le béton par des câbles tendus entre les
deux extrémités d’une poutre ou d’une dalle, avant application des charges (poids propre et
charges d’exploitation) et avant décoffrage et désétaiement.
- adhérente si la gaine est injectée d’un coulis à base de ciment.
- non-adhérente si le câble est protégé par un produit souple (graisse ou cire).

Pré-tension : Procédé de précontrainte par mise en tension de câbles avant coulage du béton
(en préfabrication).

Post-tension : Procédé de précontrainte par mise en tension de câbles après coulage du béton
(sur place).

Vu les contraintes architecturales imposant le type de plancher-dalle et la difficulté de


réalisation du plancher-dalle en pré-tension présentant de grands dimensions, on calcule le
plancher-dalle en post-tension.

1. Procédé de la post-tension :
Le principe de la précontrainte par post-tension est toujours identique à celui de la
précontrainte par pré-tension. Il consiste à tendre les armatures en prenant appuis sur le béton
après son durcissement. Les armatures peuvent avoir été enfilées dans les gaines avant le
coulage du béton ou le cas contraire si le procédé d'ancrage ne le permet qu’après la mise en
tension et la fixation d'ancrage de l'armature au béton. La gaine dans laquelle la barre de
précontrainte coulisse est complètement remplie au moyen d'une injection ou coulis de
ciment. Cette injection de ciment est à double rôle: le ciment protège l'acier dur vis-à-vis de la
corrosion et il solidaire l'armature au béton en interdisant tout glissement longitudinal relatif
afin d'améliorer le comportement des pièces fléchies ou tendues vis-à-vis de la fissuration.

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Figure 32 - Procédé de la post-tension

La précontrainte par post-tension dans les dalles de bâtiment offre les avantages suivants :
 Le procédé par post- tension est utilisé dans les structures coulées sur place ;
 La période d’attente du banc de précontrainte inférieure à celle de la pré-tension ;
 Le transfert de la précontrainte est indépendant de la longueur de transfert (longueur
de frottement).

2. Principe du calcul et de la vérification


Les dalles sont calculées comme des poutres continues précontraintes par les méthodes de
calculs ordinaires, celles-ci consiste à remplacer l’action de la précontrainte par :
 Une charge répartie uniforme p = pour un câble de tracé parabolique de courbure 1/r
 Une compression uniforme égale à l’effort de précontrainte appliquée.

Dispositions constructives :

- Enrobage de tout conduit ou paquet de torons au moins égal à 2 cm, et à sa plus petite
dimension transversale ;
- Espacement entre conduits isolés ou paquets de torons égal à 2 cm, et à la plus grande
dimension transversale ;
- Rayon de courbure minimal d’un toron gainé-graissé :
 1 m en partie courante ;
 0,25 m en zone d’ancrage passif.
- Rayon de courbure minimal des conduits : 100 fois leurs dimensions transversales dans le
plan de courbure.
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3. Données de calcul
 fc28 = 30 MPa ;
 fe = 500 MPa ;
 Armatures de précontrainte : monotorons gainés graissés T15S.

Diamètre Section Masse Résistance Module Relaxation


nominal (mm²) par à la d’élasticité après
(mm) (mg/m) traction N/mm² 1 000 h à
T15S Fprg MPa
15.7 150 1 180 1 860 190 000 2.5%

Tableau 31 - Caractéristiques du T15S

II. Calcul manuel du plancher dalle précontraint


Dans notre structure, le plancher-dalle présente une certaine irrégularité, donc on ne peut pas
calculer la distribution de la précontrainte manuellement pour toute la dalle.
Cependant, on va choisir un panneau qui satisfait les conditions d’application du BPEL 91
afin de pouvoir illustrer la méthode de calcul :

Figure 33 : Travée de calcul de la dalle précontrainte

1. Dimensions de la dalle
Avec une dalle précontrainte, on peut aller jusqu’à des portées de 11m. L’épaisseur de la dalle
est égale à L/34 à L/42 de la plus grande portée.
Dans notre cas, on a une portée maximale de 8 m dans les deux directions, h est comprise
entre :

et

On prendra donc h = 20cm


On aura donc, la charge permanente g = 0.2 + g’ = 0.2 + 2.5 = 7.5 KN/ml

2. Effort de la précontrainte

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On souhaite limiter au maximum les déformations de la dalle, pour cela on équilibre les
charges permanentes g par l’action de la précontrainte p.

 p= Travée intermédiaire

 p= Travée de rive

Avec : = h – 2d’ = 0.2 - 2 0.03= 0.14m


Donc :

 En rive : P= ;

 Intermédiaire : P= ;

Soit : P = =

3. Câble
On suppose une contrainte finale après pertes de 70% de fprg. Soit σp = 1300MPa.
D’où Ap= p/ σp= 0.428/1300 = 330 mm2. Soit 3T15/mètre de largeur
On a donc :
Ap = 3 = 450 mm2 , Soit donc P = 450 = 0.585 MN
On prendra la précontrainte sur toute la longueur : P = 0.585 MN

4. Calcul des pertes


4.1 Pertes instantanées
 Variation d’angle en travée de rive :

Figure 34 : travée de rive

La variation est égale 1 +2 2 avec : 1= 2.5d/L et 2 = d/0.3L

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 Variation d’angle travée intermédiaire :

Figure 35 : travée intermédiaire

La variation est égale à 4 3 avec 3 = 4 /L pour le premier travée intermédiaire et 2 4

pour le second Avec 4= 4 /L


D’où la variation totale à mi-longueur est égale à :
= 1.18 rad

a) Pertes par frottement :

x : est la distance de la section considérée à celle des sorties des organes de mise en tension ;
α : la déviation angulaire totale du câble sur la distance x ;
f : le coefficient de frottement en courbe (rd-1) ;
φ : le coefficient de perte de tension par unité de longueur (m-1).
Or :
Et on a : f = 0,05 rad-1 ; φ = 0,001 m-1 (art.3.3.11 et annexe 3 du BPEL)

b) Pertes par non simultanéité de mise en tension et raccourcissement élastique du


béton :

Avec : =190 000 MPa pour les torons. (art.2.2.5, BPEL)

= Contrainte moyenne du béton au niveau du câble sous charge permanente.

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: Module d’Young du béton le jour de la mise en tension, lorsque celui-ci aura une
résistance au moins égale à 23 MPa, soit à19 j pour un béton de

D’où :

c) Pertes par recul d’ancrage :


Le recul des clavettes lors du blocage du câble est de l’ordre de 5 à 7mm, on Prend g = 6 mm
La longueur λ de répercussion du recul d’ancrage est déterminé par :

λ=

Avec : pf = perte due au frottement par unité de longueur.


Soit : MPa/m

D’où λ = , soit après la mi-longueur.

Figure 36 : Perte par recule d’ancrage

Soit :

λ λ
Et : λ λ

Et Et λ

Donc la valeur moyenne après pertes par recul d’ancrage est :

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1488 –

 La perte instantanée totale est :

4.2 Pertes différées


a) Pertes dues au retrait :

b) Pertes dues au fluage:

Avec : représente la contrainte moyenne du béton au niveau du câble supposée calculée à


un temps infini.

D’où :

c) Pertes par relaxation :


Pour les aciers classe TBR, on a :

Avec : =
D’où :

 Pertes totales différées :

Le coefficient tient compte de la non-indépendance des pertes. La perte par relaxation


diminue sous l’effet du retrait et du fluage du béton.

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post-contraint et en béton armé

4.3 Pertes totales


σ σ σ

5. Contrainte finale
La contrainte finale à prendre en compte est :
au lieu de 1300 MPa prise en première
approximation. Et l’effort final de précontrainte vaut :

6. Contraintes et sollicitations
Les charges permanentes valent
L’action de la précontrainte se traduit par une charge répartie négative :

Donc l’effort précontraint compense totalement la charge permanente et une fraction de la


charge d’exploitation.

La charge d’exploitation est inférieure à 5kN/m, on aura donc une combinaison quasi
permanente avec q’= 0 et une combinaison rare avec q = 2.5 KN/m2.

Les moments sur appuis et en travée sont calculés à l’aide du logiciel ROBOT. Les flèches
aussi pour une section non fissurée en ELS avec E=34180MPa pour les charges variables et
E/3 pour les charges permanentes et la précontrainte. (Voir annexe 4)
On calcule les moments et les flèches maximaux pour les différents cas de charges suivants :

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Figure 37 - Cas de charges pour le calcul des moments et flèches

Les moments max et min à ELU et ELS pour les différents cas de charges sont :

Moments en Appui 1 Travée1 Appui 2 Travée 2 Appui 3 Travée 3 Appui 4


KN.m
Longueur (m) 8 6 7,7
Charge P 20,77 -17,23 29,66 -12,49 30,13 -18,9 75,36
Charge G -16,54 13,71 -23,62 9,95 -23,99 15,02 -60

q1 -5,51 -3,72 -1,92 5,94 -9,3 4,26 -20


q2 -5,51 3,33 -10,63 8,48 3,02 -8,49 -20
q3 -5,51 5,91 -5,98 0,48 -6,93 -6,54 -20
q4 -5,51 -1,39 2,73 -1,33 -5,39 6,55 -20
q5 -5,51 6,71 -3,23 -3,66 -4,09 7,34 -20
q6 -5,51 -5,09 -4,68 10 1,72 -9,14 -20

Tableau 32: Valeurs des moments sur la bande pour différents cas de chargements

NB :
Les moments sur appuis 1 et 4 sont déterminés à l’aide de logiciel ROBOT en tenant compte
de l’existence des portes a faux.
Ainsi, on effectue les combinaisons nécessaires afin de trouver la sollicitation la plus
défavorables sur chaque appuis et travée.
Les résultats obtenus sont les suivants :

 A l’ELS
Moments en KN.m Appui Travée 1 Appui 2 Travée 2 Appui 3 Travée 3 Appui 4
1
Cas P+G+q5 P+G+q4 P+G+q6 P+G+q2 P+G+q5
Moment maximum -1,28 3,19 8,77 7,46 9,16 3,46 -4,64
Cas P+G+q6 P+G+q2 P+G+q5 P+G+q1 P+G+q6
Moment minimum -1,28 -8,61 -4,59 -6,2 -3,16 -13,02 -4,64

Tableau 33: valeurs des moments maximaux et minimaux à l’ELS

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 A l’ELU
On utilise les coefficients suivants :
 1 pour la charge précontrainte ;
 1.35 pour la charge permanente ;
 1.5 pour la charge d’exploitation.

Moments en KN.m Appui 1 Travée 1 Appui 2 Travée 2 Appui 3 Travée 3 Appui


4
Cas P+G+q5 P+G+q4 P+G+q6 P+G+q2 P+G+q5
Moment maximum -9,82 11,34 1,86 15,94 2,27 12,38 -35,64
Cas P+G+q6 P+G+q2 P+G+q5 P+G+q1 P+G+q6
Moment minimum -9,82 -6,35 -18,17 -4,54 -16,2 -12,33 -35,64

Tableau 34: valeurs des moments maximaux et minimaux à l’ELU

Les contraintes dans les fibres supérieures et inférieures max et min sont calculées à l’aide de

la formule suivante :

Contrainte ELS Travée 1 Appui 2 Travée 2 Appui 3 Travée 3


Fibre supérieure maxi 3,17 2 3,8 2,21 3,2
Fibre supérieure mini 1,4 4 1,76 4,06 0,73
Fibre inférieure maxi 3,98 1,37 3,62 1,31 4,64
Fibre inférieure mini 2,21 3,37 1,57 3,16 2,17

Tableau 35 : Contraintes maxi et mini

Vérifications
Lors de la mise en tension du béton, la résistance caractéristique de traction vaut :

On vérifie bien :

La vérification de la contrainte avant la mise en tension n’est pas nécessaire, du fait que l’on
ne décoffre pas avant cette mise en tension.

7. Calcul des armatures passives


Les résultats de calcul à ELU et ELS sont résumés dans les deux tableaux suivants :

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 A l’ELU :
La surtension des armatures de précontrainte est prise forfaitairement égale à 100 MPa.
D’où

; ; ; )/

Calcul des Appui 1 Travée 1-2 Appui 2 Travée 2-3 Appui 3 Travée 3-4 Appui 4
aciers
M1 (KN) 50,63 52,15 58,98 56,75 57,01 53,19 76,45
0,1030 0,1061 0,1200 0,1155 0,1160 0,1082 0,1556
0,1607 0,1604 0,1590 0,1595 0,1594 0,1602 0,1555
-6,16 -5,93 -4,88 -5,22 -5,18 -5,77 -2,10

Tableau 36: Calcul des armatures passives à l’ELS

 A l’ELS :
La surtension est difficile à déterminer. A défaut, on la négligera et on prend P1=P.

; ; )/

Calcul des Appui 1 Travée 1-2 Appui 2 Travée 2-3 Appui 3 Travée 3-4 Appui 4
aciers
38,94 46,27 46,43 45,12 46,82 50,68 42,3
1,347 1,601 1,606 1,561 1,62 1,753 1,463
0,1491 0,1479 0,1479 0,1481 0,1479 0,147 0,1486
-1,28 -1,04 -1,03 -1,08 -1,02 -0,89 -1,17

Tableau 37: Calcul des armatures passives à l’ELU

Conclusion
Les sections d’acier obtenues sont toutes négatives, et donc on n’a pas besoin de mettre
d’armatures de traction dans les zones tendues. Cependant, la norme impose un pourcentage
minimal de trois pour mille de l’aire du béton tendu, donc on va disposer un pourcentage
minimal de 5,5 cm2, c'est-à-dire : 8HA10 e 12,5 avec des armatures transversales
minimales de 6 épingles par m² afin d’éviter le phénomène du retrait du béton.

8. Tracé du câble

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Le tracé du câble est composé d’arcs de paraboles ayant mêmes tangentes en leurs points de
raccordement. L’optimisation de l’effort de précontrainte est obtenue en excentrant au
maximum le câble sur appuis et en travées.

 Travée de rive

Amplitude du tracé du câble :


Pente de la droite pointillée joignant les extrema :

 Equation de la parabole gauche de la forme :

avec :

 Equation de la parabole droite de la forme :


δ
avec : β
λ
Pour l’abscisse λ , on a :

D’où :
δ
è
Et on obtient une équation de degré en :

[
Posons :
δ
λ λ

On trouve :

 Travée intermédiaire

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Pente de la droite pointillée joignant les extrema :

Parabole de gauche Parabole du milieu Parabole de droite

λ λ λ

On retrouve donc un tracé qui a l’allure suivante :

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Chapitre 9 : Dimensionnement des éléments structuraux

I. Calcul d’un poteau


Puisque Les poteaux ne participent pas au contreventement du bâtiment, alors ils seront
dimensionnés à l’état statique.
Dans ce qui suit on va ferrailler le poteau POT1-10 du RDC, (poteau 22) Ayant une section
cm. Les calculs seront effectués manuellement et à l’aide de Robot.
L’effort normal sollicitant ce poteau est donnée par la descente de charge, il est, compte tenu
de son poids propre, de .Nu=5.69MN

Figure 38 - Emplacement du poteau 22

1. Dimensionnement manuel
a. Ferraillage longitudinal

 Longueur de flambement : Notre structure étant contreventée par voiles, nous prenons
lf=0.707*l0 avec lo est la distance entre la face supérieure RDC et la jonction du
poteau avec le sous sol. Soit : lf= 0.707*5= 3.55m

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 Rayon de giration : pour un poteau circulaire ; le rayon de giration est calculé comme
suit :

i= = = 0.18

 Elancement : λ= = = 19.72m < 70m

Coefficient de flambage : puisque λ est inferieur à 50 le coefficient de flambage est calculé


comme suit :

= = 0.8

 Type de section : section réduite : Br= (d-0.04)2/4 = 3.14 (0.75-0.04)2/4 = 0.39 m2

La section des armatures longitudinales doit donc vérifier :

Ath > ( . =( = -2.25cm2

Le ferraillage du poteau sera avec la section des armatures minimales puisque le calcul donne
une valeur négative.

La section minimale :

La section minimale est égale au maximum des deux valeurs suivants :


 4 cm par mètre de longueur de parement ;
 0,2 % de la section du béton, sans pouvoir dépasser 5% en dehors des zones de
recouvrement.

En effet : Amin= max ( 4u , (0.2/100)*B)


Avec u= * d = 3.14 * 0.75 = 2.35 cm ; 4u = 4* 2.35 = 9.42 cm2

d2
B= = 4415 cm2

Donc :
Amin= max (9.42 cm , 8.83 cm) = 9.42 cm2

Vérification de la section maximale :

= = = 220.07 cm2
=Les sections minimale et maximale étant bien vérifiées, on considère 9 HA12 donc
comme armatures longitudinales : soit une section réelle de 10.18 cm²

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b) Ferraillage transversal :

Selon l’article A.8.2, 41 du BAEL, le diamètre des armatures transversales à considérer est au
moins égal au tiers du diamètre des armatures longitudinales. Soit un diamètre
L’espacement à considérer est de

Avec : est le diamètre maximal parmi les armatures longitudinales considérées.

Dans notre cas :

Alors :

2. Dimensionnement avec RSA :


Une fois les options de calcul et les dispositions de ferraillage sont réglées, on lance les
calculs. Poteau 22, au niveau RDC.

Niveau :
 Cote de niveau : 5.02 (m)
 Tenue au feu : 2h
 Fissuration : peu préjudiciable
 Milieu : non agressif

Caractéristiques des matériaux :


 Béton : fc28 = 25,00 (MPa)
 Poids volumique : 2501,36 (kg/m3)
 Aciers longitudinaux : type HA 500
 Aciers transversaux : type HA 500

Géométrie :
 Cercle : 75 (cm)
 Epaisseur de la dalle : 0,26 (m)
 Enrobage : 4,0 (cm)

Hypothèses de calcul :
 Calculs suivant : BAEL 91 mod. 99
 Dispositions sismiques : non
 Poteau préfabriqué : non
 Prise en compte de l'élancement : oui
 Compression : simple
 Cadres arrêtés : sous plancher
 Plus de 50% des charges appliquées : après 90 jours

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 Résultat du Ferraillage :

Ferraillage : section d'acier réelle : A= 10,18 (cm2)


Barres principales : 9 HA500 12
Ferraillage transversal : 27 cadres HA500 8

Remarque

 Le ferraillage calculé manuellement est bien conforme avec celui donné par Robot à
l’ELU.

II. Calcul d’un voile


On s’intéressera au ferraillage du voile P1_02 (paroi 173) au niveau du RDC.

Figure 39 - Emplacement du voile 173 en bleu

Les combinaisons d’action à considérer seront obtenues suivant les combinaisons de


Newmark : E = ± 0,3 Ex ± Ey Soient 8 combinaisons au total.

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Cas Combinaison
1 PP+G+0.2Q+Ex+0.3Ey
2 PP+G+0.2Q+Ex-0.3Ey
3 PP+G+0.2Q-Ex-0.3Ey
4 PP+G+0.2Q-Ex+0.3Ey
5 PP+G+0.2Q+0.3Ex+Ey
6 PP+G+0.2Q+0.3Ex-Ey
7 PP+G+0.2Q-0.3Ex-Ey
8 PP+G+0.2Q-0.3Ex-Ey
Tableau 38: Combinaisons accidentelles des charges de Newmark

On donnera ci-après les sollicitations appliquées au voile au niveau du RDC pour toutes les
combinaisons, avec :

• M : moment des efforts sismiques au dessus de l’étage considéré.


• F : cumul des efforts sismiques au dessus de l’étage considéré.
• N : cumul de l’effort normal à l’étage.

Combinaison accidentelle N (KN) M (KN.m) F(KN) e=M/N


1 13997.14 -41608.46 -5856.42 -2.97
2 -1107.65 -41167.34 -5777.39 37.16
3 13940.07 41539.15 5756.32 2.98
4 -1164.78 41980.27 5835.35 -36.04
5 31599.40 -13021.45 -1884.16 -0.41
6 31582.26 11922.84 1599.67 0.37
7 -18749.9 -11551.03 -1620.74 0.61
8 -18767.04 13393.26 1863.09 -0.71

Tableau 39: Détermination de la combinaison accidentelle la plus défavorable

Donc : La combinaison 2 est la plus défavorable puisqu’elle a l’excentricité la plus


importante, et par conséquence les sollicitations avec lesquelles on va dimensionner notre
voile est les suivantes :

N(KN) M(KN.m) F(KN)

1107.65 41167.34 5777.39

Tableau 40: Sollicitations à l’état accidentel le plus défavorable


a) Hypothèse :

• a=0.25m, H=5.02m, L=9.2m ;

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• Plus de 50% des charges appliquées : après 90 jours ;


• Fc28=25MPa ;
• Fe=500MPa ;
• Coefficient de comportement K=1.4

b) Contraintes limites à l’état limite ultime:

D’où : Nulim = ( )
ɣ

= 0.48 ( ) = 18.13 MN

On trouve : et on vérifie bien que :

 A mi hauteur d’étage :

σ σ

 A l’étage
σ
σ

Avec : N=10.16 MN effort normal appliqué au voile donné par CBSpro à l’état limite ultime.

1. Dimensions des potelets de rives (PS92) à l’état accidentel


Calcul de la section en flexion composée :
En utilisant la formule forfaitaire suivante :

A= = = 113cm2

Soit : Apot = 113 cm2 soit 16 HA32 avec une section réelle de 128 cm2, soit 8HA32 dans
chaque coté.

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Conception et dimensionnement d’une tour : Etude comparative entre plancher-dalle
post-contraint et en béton armé

Cette section est à répartir sur un potelet de longueur : avec un


espacement de 12cm.
Donc : HA32/e=12cm.

Pour les armatures transversales :

 St ≤ min (10 ØL; 20 cm) = min (32; 20) => St = 20 cm ;


 Øt ≥ max (ØL/3; 6 mm) = max (10.66; 6) => Øt = 12 mm.

2. Ferraillage vertical de compression (PS92) à l’état accidentel

On vérifie le ferraillage vertical minimum


θ
= Max [0.002 ; 0.0015 = 0.002

Ainsi = 0.002 = 46cm2

A chaque coté : Av/2 = 46/2 = 23 cm2, ce qui donne 3.2cm2/ml


On remarque que cette section est supérieure à la section minimale exigée par le RPS2000 et
qui vaut : Amin=0.2%*20*100*0.5= 2 cm2/ml Donc on aura sur chaque face du voile
3.2cm2/ml, ce qui donne 7HA8/ml avec e=14cm/ml.

3. Ferraillage horizontal de l’effort tranchant (PS92) à l’état accidentel

On prend ainsi :
Ainsi on aura un ferraillage de 17 cm2 répartis sur chaque face de la paroi, soit 3.38 cm²/ml
qui est supérieure à l’exigence minimale du RPS2000. Donc on aura sur chaque face du voile
3.38cm²/ml, ce qui donne 7HA8/ml avec e=14cm.

4. Justification aux sollicitations tangentes (PS92) à l’état accidentel

 Vérification de cisaillement :

On définit le pourcentage des armatures de flexion :

avec d=L-2*c ou c : l’enrobage.

On définit par ailleurs


- La contrainte normale de compression :

- Le paramètre d'excentricité :

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Conception et dimensionnement d’une tour : Etude comparative entre plancher-dalle
post-contraint et en béton armé

- L’effort tranchant de calcul :

- Le cisaillement conventionnel de calcul associé :


On calcule :
- le moment limite de fissuration systématique en flexion composée, est déterminé à partir de
la condition de non fissuration systématique :

Mlim=

- le cisaillement conventionnel associé :

τ 1= τ* = 3.03 MPa

- la contrainte limite de résistance à l'effort tranchant :

τ 2= 0.45

- la contrainte limite de résistance à l'effort tranchant après fissuration, compte tenu des
armatures longitudinales :
τ 3= min (τ 1, τ 2) σ
 Détermination des armatures transversales :
On a bien : τ*= 3.03 MPa τ 3= 1.26 MPa
Donc, on n’a bien besoin des armatures de l’effort tranchant, qu’elles seront données à l’aide
du logiciel ROBOT.

Figure 40: Plan de ferraillage du voile (P1-02)

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Conception et dimensionnement d’une tour : Etude comparative entre plancher-dalle
post-contraint et en béton armé

Chapitre 10 : Comparaison technico-financière des deux variantes

Pour la comparaison des deux variantes étudiées, nous allons nous baser sur les différents
critères qui respectent les différentes préoccupations du maitre d’ouvrage et de l’architecte
dans un projet de construction, à savoir :

 Respect des contraintes architecturales et techniques : L’ouvrage doit être le plus


proche possible des attentes de l’architecte et du maître d’ouvrage. Tout en ayant des
avantages techniques qui faciliteront les études techniques et l’exécution. Pour cela, la
variante à mettre en place doit aussi être le plus simple possible, sauf pour des
ouvrages spéciaux, pour ne pas avoir recours à des procédés de mise en place qui
nécessitent des équipes qualifiées ;
 Temps de réalisation : L’entreprise de construction du bâtiment doit livrer ses travaux
dans des délais réduits ;
 Coût : les coûts du terrain et de la construction doivent être optimisés par rapport
aux surfaces exploitables créées ;
 Impact sur l’environnement : Le bilan énergétique global de la construction doit
s’inscrire dans une démarche de développement durable.

1. Respect des contraintes architecturales et techniques


1.1. Sur le plan architectural

 Les deux variantes s’opposent au problème de retombées ;


 Les deux variantes permettent d’atteindre une portée maximale de 8 si l’on garde la
même conception. La post-tension offre la possibilité d’augmenter encore plus la
portée jusqu’à 11m si nécessaire. Cela offrirait plus de surfaces exploitables et
permettrait de faciliter le passage des véhicules dans le parking;
 La variante post-tension se distingue par la diminution de l’épaisseur de la dalle. Dans
notre cas, cette diminution engendre un gain de 6 cm par niveau soit 66 cm sur la
hauteur totale du bâtiment.

1.2. Sur le plan technique


a) Avantages techniques de la variante post-tension:

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Conception et dimensionnement d’une tour : Etude comparative entre plancher-dalle
post-contraint et en béton armé

Dans notre cas, le gain en hauteur, dû au recours à la post-tension est très remarquable, des
économies indirectes sur les éléments porteurs et fondations seront induites, ce qui
provoquera une économie en masse de la superstructure due à la diminution des dimensions
des éléments porteurs. Ayant gardé la même conception, il n’y aura pas de grande différence
au niveau du poids des éléments porteurs. On ne jugera donc que le poids des planchers de
notre structure (voir tableau ci-dessous) :

On a la surface totale des planchers : 5900 m2

 Poids du plancher en BA :
0.26 ; 6.5
 Poids du plancher en BP :
0.22 ; 5

Poids plancher-dalle en B. A. (T) Plancher-dalle post-contraint (T)


3835 2950

On constate que le gain en pourcentage de poids induit est d’environ 23,07%. Ce qui
constitue un gain remarquable pour notre cas ;

Pour les passages des réseaux, la suppression des retombées de poutres simplifie les tracés et
réduit le coût induit des études ;

Une diminution importante des flèches due à la compensation des actions des charges
permanentes, par l’effort de précontrainte.

b. Mise en œuvre :
Pour la mise en place des planchers-dalle en béton armé, aucune formation n’est exigée pour
les ouvriers en termes des procédés de construction, un simple encadrement par les chefs
d’équipes et supervision par les conducteurs de travaux suffit pour réaliser les différents
ouvrages correctement avec respect des différentes exigences contractuelles ;

La précontrainte par post-tension se distingue en exigeant une technicité au niveau de la mise


en tension qui souvent doivent être réalisées par des ouvriers qualifiés et suivies par des
équipes d’entreprises spécialisées. Les études et l’assistance à la pose des armatures de
précontrainte (torons, gaines…) peuvent aussi être assurées par ces mêmes entreprises
spécialisées ;

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post-contraint et en béton armé

Le plancher-dalle en post-tension offre aussi l’avantage au niveau de la dépose du coffrage,


qui peut intervenir immédiatement après mise en tension. Le plancher devient autoporteur,
contrairement au plancher béton armé qui nécessite le maintien d’un étaiement pendant
plusieurs semaines. Ainsi, pour la post-tension, seul un faible étaiement est nécessaire pour la
poursuite du chantier et la mise en place du coffrage des niveaux supérieurs.

2. Temps de réalisation
Les cadences de réalisation (nombre de jours par niveau) obtenues en cas de réalisation des
planchers précontraints sont, en général, plus rapides que celles constatées sur les bâtiments
classiques en béton armé, grâce à la réduction des quantités de béton et coffrage mises en
œuvre, aussi au gain en hauteur engendré par la post-tension.

Par ailleurs, la durabilité des ouvrages réalisés en béton armé est plus faible que ceux
précontraint. En effet, le béton armé présente des risques remarquables de fissuration qui
imposent des charges d’entretien importantes.

3. Coût
Le tableau ci-dessous donne une estimation des économies en matériaux dues au recours au
procédé de la précontrainte.
 Le ratio d’acier est estimé à : 85kg/m3 ;
 Le ratio des câbles de précontrainte est estimé à : 0.70kg/m2.

Comparatifs des solutions Béton Acier Câbles de


(par m² de plancher) précontrainte
Béton armé 0.26 m3/m2 22 kg /m2 -
Béton précontraint 0.20 m3/m2 12 kg /m2 0.70 kg /m2
Différence -0.06 m3/m2 10 kg /m2 0.70 kg /m2

Tableau 41 : Economies potentielles des deux variantes

A la base des économies données dans le tableau ci-dessus, on calcule les quantités des
matériaux nécessaires pour la mise en œuvre des deux variantes tout en prenant en compte la
surface totale de planchers de notre structure : 5900 .

Le tableau suivant donne le détail du calcul du coût des matériaux pour les deux variantes.

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Conception et dimensionnement d’une tour : Etude comparative entre plancher-dalle
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Prix Unitaire Plancher dalle en Béton armé Plancher dalle post-contraint


(DH)
Quantité Coût(DH) Quantité Coût(DH)
Béton 1200 1534 1840800 1180 1416000
Acier 12 129800 1557600 70800 849600
Entreprise 180 5900 1062000
spécialisée
Câbles 20 85540
Total 3398400 3413140

Tableau 42 - Estimation des coûts de matériaux pour les deux variantes

Au coût des matériaux cités dans le tableau 37, s’ajoute :


 Le coût des autres composants des kits de précontrainte à savoir les conduits des
armatures, les organes d’ancrage et de la protection définitive des armatures ;
 Le coût du coffrage qui diminue avec la diminution de l’épaisseur du plancher en post-
tension;
 Le coût de la main d’œuvre, qui au Maroc comme dans d’autres pays en
développement, est faible ce qui n’engendrera pas un grand écart entre les deux
variantes. L’intervention d’une entreprise spécialisée dans le procédé de post-tension
est en revanche une charge de plus pour le maitre d’ouvrage ;
 Le coût de l’entretien au cours de l’utilisation de l’ouvrage: les planchers-dalle
réalisés en post-tension ne nécessitent pas d’importantes interventions d’entretien vu
la minimisation des risques de fissuration du béton et de la corrosion des armatures,
contrairement à ceux en béton précontraint.

4. Synthèse
Le choix d’une telle ou telle variante dépend des attentes de chacun des intervenants du
projet.

Pour le Maître d’Ouvrage c’est la possibilité de disposer de surfaces permettant une


occupation optimale des sols. C’est aussi la mise à disposition de volumes sans obstacles
permettant de s’adapter aux différentes utilisations potentielles durant la vie de l’édifice.

Pour l’Architecte c’est une plus grande liberté de conception autorisant des structures
originales et audacieuses.

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Conception et dimensionnement d’une tour : Etude comparative entre plancher-dalle
post-contraint et en béton armé

Pour les bureaux d’études et les entreprises générales c’est une compétitivité accrue par
rapport aux solutions traditionnelles. C’est aussi l’optimisation des délais de réalisation des
travaux.

Enfin dans les projets de bâtiment, on cherche à s’inscrire le plus possible dans la perspective
du développement durable.

La variante béton post-contraint répond presque à toutes les exigences imposées par le maître
d’ouvrage et l’architecte. Sauf que le surcoût qu’elle engendre, surtout si l’on tient compte de
tous les paramètres qui entrent dans son calcul depuis les études, jusqu’à sa mise en œuvre
pourrait être d’un grand impact sur le budget consacré au projet.

On ne peut donc pas l’adopter dans notre cas.


Il faut souligner que le contexte marocain n’encourage pas la post-tension, car souvent les
calculs et le suivi des travaux sont sous-traités à des entreprises étrangères. Mais les bureaux
d’études doivent repenser leurs choix et surtout développer leurs techniques de calcul de
façon à pouvoir adopter des solutions aussi innovantes et durables que la post-tension surtout
dans des projets de grande envergure.

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Conception et dimensionnement d’une tour : Etude comparative entre plancher-dalle
post-contraint et en béton armé

Conclusion
Ce présent travail de fin d’étude, qui achève la formation en cycle ingénieur de l’ENSAH,
consiste en l’étude complète d’une tour bureaux R+9 avec deux variantes le plancher-dalle
précontrainte en post tension et en béton armé.

Dans une première étape, j’ai opté pour une conception qui respecte les contraintes
architecturales et structurales. Le pré-dimensionnement des éléments de la structure a été fait
en tenant compte des charges appliquées. Le contreventement de la structure est assuré par
des voiles.

La structure ne satisfaisant pas aux critères de régularité requis par le RPS 2000, une analyse
modale à l’aide du logiciel de calcul aux éléments finis s’est avérée nécessaire afin de
déterminer les effets maximaux d’un séisme sur celle-ci.

J’ai extrait par la suite les résultats concernant le séisme et ai effectué les vérifications
réglementaires relatives aux règles RPS 2000 et PS 92 notamment ceux concernant la stabilité
au renversement, les déplacements et les déformations. Ces derniers étaient inférieurs aux
limites prescrites par les dits règlements.

Ensuite, j’ai traité la partie dimensionnement des éléments structuraux pour les voiles, les
poteaux, le plancher-dalle en béton armé et en post-tension.

Enfin, j’ai effectué une étude comparative entre les deux variantes de plancher à savoir le
plancher dalle en béton armé et en post-tension, différents aspects ont été tenus en compte
pour le choix final. Une analyse multicritère a été appliquée sur mon cas pour faire du
plancher en béton armé la meilleure variante à adopter pour mon projet quoique la 2ème
variante présente plusieurs avantages.

Ce travail m’a permis d’une part de bien assimiler le calcul sismique et les différents
paramètres dont il dépend, et d’autre part de bien saisir les méthodes de calcul manuel des
planchers-dalles en béton armé et en post-tension qui m’a permis de saisir les avantages que
représentent chacune des deux variantes et d’opter par la suite pour la variante la plus
optimale.

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Références

Bibliographie

 BAEL 91: Règles techniques de conception et de calcul des ouvrages et des


constructions.
 RPS 2000 : règlement parasismique marocain applicable aux bâtiments.
 NFP 06-013 Règles PS françaises applicables aux bâtiments, dites Règles PS 92.
 NV65 : règles définissant les effets du vent sur les constructions et annexes.
 HENRY THONIER-Tome2 : Dimensionnement des planchers dalle
 HENRY THONIER-Tome1 : Conception et calcul des structures des bâtiments
 Thonier_2 : Le Béton Précontraint aux Etats-Limites
 SEDIP- La précontrainte dans le bâtiment : pour le tracée du câble.

Cours :

 « Cours BAEL » de M. EL GHOLBZOURI. ENSAH


 « Cours BPEL » de M. KARKOUR. ENSAH
 «Conception et calcul de structures » de M. EL GHOLBZOURI. ENSAH

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post-contraint et en béton armé

Annexes

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Annexe 1
Plans architecturaux

1. Plan de plancher haut de 1ier,2,3,4 et 5éme étage :

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2. Plan de plancher haut de 6 et 7éme étage :

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3. Plan de plancher haut de 8éme étage :

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Annexe 2

Plancher-dalle en béton armé

 Principe de la méthode de « Caquot » : cas des charges réparties :

Les moments sur appui sont calculés en considérant des travées voisines de gauche (w) et de
droite (e), de longueur fictive notée L’ prise égale à 0,8 L s’il s’agit d’une travée
intermédiaire et L s’il s’agit d’une travée de rive. L étant la longueur réelle de la travée i ;
On considère pw et pe deux charges réparties de part et d’autre l’appui « i » à calculer, le
moment d’appui « i » noté Mi est égal à :

Pour calculer le moment sur appui « i », on considère les trois cas suivants pour déterminer le
cas de chargement le plus sollicitant:

 Chargé-déchargé (CD) :

 Déchargé-chargé (DC) :

 Chargé-Chargé (CC) :

 Les moments en travées sont calculés en considérant deux combinaisons de charge :

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Cas DCD :

Cas CDC :

Les moments en travées sont calculés comme suit :

 Calcul des moments selon la méthode de Caquot :

a) Direction OX
Moments maximaux sur appuis : cas CC

 Appui A et D :
Les moment sur les appuis A et D sont déterminés en tenant compte de l’existence du porte-à-
faux

 Appui B :

 Appui C :

Moments maximaux en travées :


Moments maximaux en travées AB et CD

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Cas CDC

On a :

 Travée AB

Soit :

Dont la dérivée vaut : qui s’annule pour


Et le moment maximum

 Travée CD

Soit :

Dont la dérivée vaut : qui s’annule pour


Et le moment maximum
Moment maximale en travée BC

Cas DCD

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post-contraint et en béton armé

On a :

Soit :

Dont la dérivée vaut : qui s’annule pour


Et le moment maximum

Tableau récapitulatif

Moments maximaux en travées :

travée AB Travée BC Travée CD


Longueur (m) 8 6 7.7
15,72 15,72 15,72

66.63 0.62 14.63

Tableau 43 : Moments maxi en travées selon OX

b) Direction OY

Figure 41 : Les moments sur appuis et en travée calculés par ROBOT

Tableau récapitulatif

Moments maximaux en travées :

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travée EF Travée FG Travée GH


Longueur (m) 4,4 7,7 6,2
15,72 15,72 15,72
-32,93 58,27 12,09
Tableau 44 : Moments maxi en travées selon OY

Moments maximaux sur appuis :

appui E appui F appui G appui H


-116,54 -55,85 -74,46 -53,15
Tableau 45 : Moments maxi sur appui selon OY

Répartition des moments sur bandes:


a) Direction OX
Appui A :

-porte-à-faux : à répartir en
 0.2 en bande d’extrémité : 0.2
Sur (2.6-0.78)=1.82m Soit : 9.90 KN.m/ml
 0.8 en demi-bande d’appui : 0.8
-panneau intermédiaire1 : à répartir en
 0.4 en demi-bande d’appui : 0.4
Soit au totale sur appui : 85.98+72.1136=158.09KN.m sur (0.78+0.88)=1.66m
Soit : 95.23 KN.m/ml
 0.20 en bande centrale : 0.2
Sur ( soit : 9.68 KN.m/ml
-panneau intermédiaire2 : à répartir en
 0.4 en demi-bande d’appui : 0.4
Soit au totale sur appui : 85.98+106.78=192KN.m sur (0.88 )=1.76m
Soit : 109.09 KN.m/ml
Travée AB :

-porte-à-faux : à répartir en
 0.4 en bande d’extrémité : 0.4

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post-contraint et en béton armé

Sur 1.82m soit : 38.07 KN.m/ml


 0.6 en demi-bande d’appui : 0.6
-panneau intermédiaire1 : à répartir en
 0.3 en demi-bande d’appui : 0.3
Soit au totale sur appui : 123.33+103.94=227.87KN.m sur (0.78+1.55)=2.33m
Soit : 97.79 KN.m/ml
 0.4 en bande centrale : 0.4
Sur ( soit : 53.30 KN.m/ml
-panneau intermédiaire2 : à répartir en
 0.3 en demi-bande d’appui : 0.3
Soit au totale sur appui : 153.91+123.93=277.84KN.m sur (1.55 )=3.23m
Soit : 86.01 KN.m/ml

Appui B :

-porte-à-faux : à répartir en
 0.24 en bande d’extrémité : 0.24
Sur 1.82m soit : 30.84 KN.m/ml
 0.76 en demi-bande d’appui : 0.76
-panneau intermédiaire1 : à répartir en
 0.38 en demi-bande d’appui : 0.38
Soit au totale sur appui : 211.92+177.74=389.66KN.m sur (0.78+0.88)=1.66m
Soit : 234.73 KN.m/ml
 0.24 en bande centrale : 0.2
Sur ( soit : 30.14 KN.m/ml
-panneau intermédiaire2 : à répartir en
 0.38 en demi-bande d’appui : 0.38
Soit au totale sur appui : 263.19+211.92=475.11KN.m sur (0.88 )=1.76m
Soit : 269.88 KN.m/ml

b) Direction OY
Appui G :

-porte-à-faux : à répartir en
 0.24 en bande d’extrémité : 0.24

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Sur (2.1-0.63)=1.47 soit : 25.52 KN.m/ml


 0.76 en demi-bande d’appui : 0.76
-panneau intermédiaire1 : à répartir en
 0.38 en demi-bande d’appui : 0.38
Soit au totale sur appui : 226.35+118.83=345.18KN.m sur (0.63+0.88)=1.51m
Soit : 228.59 KN.m/ml
 0.24en bande centrale : 0.2
Sur ( soit : 22.91 KN.m/ml
-panneau intermédiaire2 : à répartir en
 0.38 en demi-bande d’appui : 0.38
Soit au totale sur appui : 170+226.35=396.34KN.m sur (0.88 )=1.76m
Soit : 225.19 KN.m/ml

Travée GH :

-porte-à-faux : à répartir en
 0.4 en bande d’extrémité : 0.4
Sur (2.1-0.63)=1.47 soit : 6.90 KN.m/ml
 0.6 en demi-bande d’appui : 0.6
-panneau intermédiaire1 : à répartir en
 0.3 en demi-bande d’appui : 0.3
Soit au totale sur appui : 29+15.23=44.24KN.m sur (0.63+1.55)=2.13m
Soit : 20.76 KN.m/ml
 0.4 en bande centrale : 0.4
Sur ( soit : 7.73 KN.m/ml
-panneau intermédiaire2 : à répartir en
 0.3 en demi-bande d’appui : 0.3
Soit au totale sur appui : 21.76+29=50.762KN.m sur (1.5 )=3m
Soit : 16.92 KN.m/ml

Appui H :

-porte-à-faux : à répartir en
 0.2 en bande d’extrémité : 0.2
Sur (2.1-0.63)=1.47 soit : 15.18 KN.m/ml

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 0.8 en demi-bande d’appui : 0.8


-panneau intermédiaire1 : à répartir en
 0.4 en demi-bande d’appui : 0.4
Soit au totale sur appui : 170+89.29=259.37KN.m sur (0.63+0.88)=1.51m
Soit : 171.76 KN.m/ml
 0.2 en bande centrale : 0.2
Sur ( soit : 13.62 KN.m/ml
-panneau intermédiaire2 : à répartir en
 0.4 en demi-bande d’appui : 0.4
Soit au totale sur appui : 127.56+170=297.56KN.m sur (0.88 )=1.76m
Soit : 169.06 KN.m/ml

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Annexe 3
Cartographie des moments sur plancher :

1. Direction OX

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2. Direction OY

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Annexe 4
 Les moments sur appuis et en travée selon différents cas de
chargement calculés par ROBOT

Cas de la charge précontrainte

Cas de la charge permanente

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Différentes cas des charges d’exploitations

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Annexe 5

 Plan d’exécution du voile P1_02

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Le schéma de ferraillage du voile (P1_02) avec RSA

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