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Les emplois des universitaires

dans les assurances

Présentation du 16 mai 2006

Document établi sur la base de la conférence donnée le 16 mai 2006


dans le cadre du programme « Parlons avenir »
Texte : Séverine Joliat

Intervenants
Béatrice ORSAT, Responsable de formation – La Genevoise assurances
Sandra JENNI FRANZOSI, Mathématicienne – La Genevoise assurances
Franziska RAVY, Juriste, responsable de service – Vaudoise assurances
Marie-Claude ABRIEL, Psychologue – Office cantonal de l’assurance invalidité
René RIPPSTEIN, Responsable marketing et services – La Mobilière

Date d’édition : mai 2006

Le secteur des assurances


En Suisse, le secteur des assurances représente près de 50'000 emplois. Outre les activités de
vente et de gestion de cas qui emploient généralement des personnes n’ayant pas de
formation universitaire, il existe un large éventail de fonctions, de juristes à psychologues,
qui s’offrent aux diplômé-e-s universitaires.

En Suisse, les assurances privées totalisent 174 sièges –surtout établis en Suisse Alémanique.
Le nombre d’employés est passé de 42'186 à 45'606 en 2006, une hausse de 8% qui illustre le
dynamisme de la branche. D’autre part, les assurances délocalisent de plus en plus leurs
services et on compte aujourd’hui près de 47 sièges à l’étranger.

Les assurances se déclinent en trois principales branches : la branche assurances vie, tout
d’abord, comprend les assurances qui prémunissent des risques de la société, de maladie ou
de décès, comme l’AVS ou l’AI par exemple. La branche assurances dommage, ensuite,
concerne le patrimoine et fait référence à l’assurance des biens ou à la responsabilité civile
par exemple. Les réassurances, enfin, sont des sociétés de réassurance qui prennent en
charge une partie des risques des compagnies privées et mettent en place une réparation des
dommages à l’échelle internationale.

Le modèle de l’entreprise d’assurances est globalement identique à celui de toute autre


entreprise. Le secteur des finances emploie des mathématiciens ou des économistes, celui
des services techniques et technologies de l’information des informaticiens, tandis que le
secteur des ressources humaines, par exemple, fait appel à des psychologues, sociologues ou
même théologiens. Au niveau du produit des assurances, de nombreux postes, du
développement des produits au service des sinistres, sont proposés aux juristes.

07/06/2006 | MJG
D’une manière générale, le métier dans les assurances implique d’être flexible : pour réussir
une bonne carrière, il faut être prêt-e à bouger, particulièrement en Suisse Alémanique où se
trouve la majorité des sièges des assurances.

Informations utiles
www.svv.ch, site de l’Association Suisse des Assurances Privées. Ce site propose notamment
une liste des postes à pourvoir dans le domaine des assurances.

www.vbv.ch, site de l’Association pour la Formation Professionnelle en Assurances.

www.santesuisse.ch, site sur lequel se trouvent de nombreux liens vers les assureurs maladie.

L’actuaire
L’actuaire est une personne qui analyse et gère l’impact financier des risques. Son métier
consiste à créer des modèles probabilistes et à les appliquer. Il s’agit d’un métier très
technique qui n’implique pas uniquement des mathématiques pures, mais également des
connaissances en comptabilité, en droit et en assurances, connaissances nécessaires pour
l’application de ces modèles mathématiques particuliers. L’actuaire doit anticiper les
éventuels impacts économiques d’événements aléatoires et, partant, doit s’adapter à
l’évolution du marché et de l’actualité. Outre la création de ces modèles probabilistes, le
métier d’actuaire implique également de mettre en place au niveau informatique les outils
qu’il crée et de faire des statistiques.

L’actuaire travaille dans les compagnies d’assurances, les caisses de pension, les compagnies
de réassurances, l’administration fédérale et les caisses maladies. Depuis quelques années on
assiste à une demande croissante d’actuaires, notamment dans les domaines bancaire et
financier. La profession, pour laquelle il existe un master à Lausanne, est en train de se
développer considérablement.

Le/la juriste
Les domaines d’activités des juristes dans les assurances se concentrent autour de la
production et des sinistres. Le secteur de la production, d’une part, englobe la gestion et
l’acceptation des contrats, tout comme le développement des produits en fonction des
besoins des clients ; le secteur des sinistres, d’autre part, fait référence aux règlements des
sinistres.

Concrètement, les juristes examinent les questions juridiques qui se posent, notamment dans
les cas en rapport avec l’octroi ou le refus de prestations ; ils soutiennent également les
gestionnaires dans l’interprétation des articles de lois et des jugements, proposent la suite à
donner, recherchent des solutions et, enfin, collaborent à l’élaboration des conditions
générales d’assurances. Il s’agit d’un domaine d’activité très vaste qui implique des contacts
fréquents avec des professionnels d’autres branches – comme des médecins pour la résolution
des cas d’accidents - et qui confère de nombreuses responsabilités.

Parmi les qualités personnelles indispensables au travail de juriste figurent notamment une
grande capacité d’analyse, une habileté certaine dans les négociations et une résistance au
stress. Pour information, le salaire d’un juriste se monte en moyenne à 85'000.- francs par
année. La connaissance de l’allemand s’avère nécessaire, puisque pratiquement toute la
jurisprudence importante est en allemand. À cet égard, Franziska RAVY, responsable de
service juridique à la Vaudoise assurances, souligne que, la Vaudoise assurances ayant son
siège à Lausanne, elle doit gérer des cas complexes des agences basées en Suisse Alémanique
et ce, en allemand.

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Le/la psychologue dans les offices de l’assurance invalidité
L’assurance invalidité comprend vingt-quatre offices, soit un par canton, chacun étant
autonome et indépendant des autres. Marie-Claude ABRIEL, psychologue à l’Office cantonal
de l’assurance invalidité, souligne qu’il n’y a pas de transfert à l’interne et qu’une personne
ayant travaillé plusieurs années dans un office cantonal ne se verra pas offrir plus facilement
un poste dans un autre office cantonal.

Le service de réadaptation de l’assurance invalidité emploie des psychologues, des


techniciens en réadaptation et des coordinateurs emploi. Outre ceux destinés uniquement
aux diplômé-e-s en psychologie, ces postes sont offerts à des diplômé-e-s universitaires
venant de multiples horizons. Leur tâche consiste à assurer l’orientation professionnelle des
personnes prises en charge par l’assurance invalidité. Plus concrètement, les psychologues et
techniciens en réadaptation déterminent le degré d’invalidité des requérants et le montant
de leur prise en charge, puis recherchent et analysent des postes leur permettant de se
réinsérer professionnellement. Ce travail requiert une bonne connaissance du tissu
économique genevois et implique des contacts fréquents avec les employeurs, les
représentants légaux, les médecins, tout comme les lieux de formation ou d’autres
assurances. Les psychologues s’occupent des dossiers des mineurs et des personnes ayant des
atteintes psychiques ou physiques particulières – comme la surdité ou la cécité. Les
techniciens en réadaptation s’occupent de tous les autres cas, majoritairement des cas
d’atteinte physique. Les coordinateurs emplois voient, quant à eux, tous les dossiers.

Compétences recherchées
Pour les postes de psychologue, outre une licence en psychologie, des connaissances en
techniques d’entretien et en passation de tests sont nécessaires. Il faut également avoir de
bonnes capacités en mathématiques et en informatique, ainsi que de bonnes capacités de
négociation.

En amont du service de réadaptation se trouve le travail des gestionnaires de dossiers. Ces


derniers reçoivent les dossiers des requérants et déterminent s’ils auront droit ou non aux
prestations. Bien que ces postes sont généralement occupés par des personnes ayant une
autre formation qu’universitaire, ils constituent une bonne porte d’entrée pour les diplômé-
e-s universitaires qui pourront, plus tard, évoluer vers d’autres postes.

Le marketing dans les assurances


Le marketing en assurances englobe une multitude de métiers et, partant, offre des emplois à
des diplômé-e-s universitaires venant de multiples formations. Parmi ces différents métiers
figurent notamment les services – comme le call center, par exemple, faisant appel à des
téléphonistes -, les relations extérieures – employant journalistes ou sociologues -, la
recherche de marché – proposant des postes aux universitaires de formation économique - ou
la traduction.

Le marketing dans les assurances a ceci de particulier que les produits sont tous semblables.
L’entreprise doit donc se différencier par le biais de la communication. Les décisions
importantes se prennent généralement au siège central de la compagnie d’assurances, les
différentes agences étant cantonnées à exécuter et adapter ses décisions. D’une manière
générale, plus la société est grande, plus il y a de spécialisations au sein du département
marketing. À l’inverse, l’employé d’une petite société occupera plusieurs fonctions.

Une campagne publicitaire


René RIPPSTEIN, responsable marketing et services à la Mobilière, souligne que le marketing
implique un cadre de travail. Il faut notamment identifier la cible que l’entreprise cherche à
atteindre et se positionner par rapport à la concurrence. Dans le cas de la Mobilière, les

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spécialistes du marketing collaborent avec une agence de publicité. Cette dernière fait trois
propositions de campagne selon les indications fournies par le service marketing. Après avoir
choisi la meilleure campagne, les responsables marketing déterminent les canaux de
promotion, comme Internet ou certains médias écrits, puis examinent les résultats,
conséquences et effets de cette campagne. Outre la conduite de campagnes de publicité, le
métier du marketing implique également la coordination de différents projets, comme
l’organisation d’événements ou le sponsoring de rencontres sportives par exemple.

La Mobilière cherche des mathématiciens, des informaticiens, des économistes, ainsi que
toute personne créative. Elle offre également des places de stages. Il est à noter qu’en
matière de marketing, les décisions se prennent à Berne, la centrale de la Mobilière.

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