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8 | JEUDI 16 FÉVRIER 2017 | LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ

IBASKETI IRUGBYI
Le Trophée Coupe de France Le RCAV en déplacement à Limoges,
se prépare activement un car prévu pour les supporters
» Hier matin, le terrain de basket était l’objet de toutes les  » Après avoir perdu le 23 octobre dernier contre Limoges, le RCAV se tient prêt pour le prochain 
attentions de la part des services municipaux. Il s’agit que tout  match, qui aura lieu dimanche 19 février, dans la ville de l’équipe adverse. Pour encourager les 
soit parfait pour le grand événement sportif du week­end, le  joueurs jusqu’à Limoges, un bus est mis en place au départ du stade Dugradus à 6 heures, pour un 
trophée Coupe de france de basket à la halle des sports. Deux  retour prévu à la fin du match. Deux tarifs sont proposés, le premier comprenant le trajet, le petit­
matches samedi (17 h 15 et 20 heures avec notamment Aubenas­ déjeuner et les repas du midi et du soir (adhérents 31 euros ; autres 36 euros). Et le second 
Toulouse), un couscous à déguster (14 euros, réservations au  comprenant le trajet et le petit­déjeuner, sans les repas du midi et du soir (adhérents 20 euros ; 
06 81 88 92 10). Dimanche à 15 h 30, les deux vainqueurs du  autres 25 euros). Inscription obligatoire avant vendredi 17 février à midi auprès de Jean­Louis 
samedi s’affrontent pour une place en quart­de­finale. Rieubon. Tel. 06 78 12 76 83 ou jeanlouis.rieubon@sfr.fr.

AUBENAS
INVITATION À | À retrouver en concert ce soir, à 20 h 45 à Le Bournot, en trio avec Nicolas Serret et François Gallix

Pierre Lafrenaye, trompette à la mort
Le 8 mars, cela fera dix- l’animateur  radio  sur  Fré­ quelques  galères  financières  Quand  il  ne  joue  pas  de  la 
sept ans que le quence 7 amorce le dialogue,  (à 44 ans, il retourne à l’uni­ trompette, Pierre aime sillon­
trompettiste québécois de parle  avec  douceur  de  son  versité, suit des cours de « pé­ ner  les  routes  dans  son  ca­
63 ans s’est installé en instrument qui l’accompagne  dagogie musicale » pour être  mion,  partir  à  la  mer  (« côté 
Ardèche. Portrait d’un depuis  quarante  ans.  « C’est  boursier et payer son loyer), le Méditerranée, ça coûte moins
homme qui vit pour la le prolongement de mon moi,  vieux loup de mer n’a jamais  cher en essence »), emmener 
musique. de ma voix. C’t’une partie de  arrêté de jouer. Ou cherché à  sa fille Lilou, 15 ans, en con­
mon  corps  qui  vibre. »  Il  ra­ gagner plus que de quoi man­ cert, l’écouter jouer du piano 
conte qu’être trompettiste, ce  ger.  Il  s’amuse  encore  des  (« elle est très douée »)… Vi­
n’est pas un métier, c’est une  600  euros  de  droits  d’auteur  vre l’instant. « De toute façon,

«F
aire  un  portrait ?  Tu façon d’être (« t’es pas musi­ arrivés sur son compte il y a  l’avenir, ça s’peut pas. La vie, 
veux  qu’on  se  ren­ cien  30  heures  par  semai­ deux ans : un Finlandais avait c’t’une  succession  de  mo­
contre pis qu’j’te con­ ne »),  et  que  la  musique,  à  retrouvé une « compil’souve­ ments  présents  qu’tu  peux 
te  ma  vie  alors  que  j’te  con­ l’inverse  d’une  nir »  en­ juste  enjoliver.  Le  trip  de  la 
nais  pas ? »,  s’étonne  l’hom­ relation  amou­ Ma trompette, c’est  registrée retraite,  d’amasser  des  sous 
me  à  l’accent  québécois,  à  reuse,  est  « sal­ avec  son pour  voyager  à  70  ans,  ça 
l’autre  bout  du  combiné.  vatrice,  jamais  le prolongement de  a n c i e n existe pas. » Pierre est comme
Quand il débarque dans l’ar­ dévastatrice ».  groupe ça, doux et grinçant à la fois. 
rière­salle  du  Grand  Café  Le fan de Fred­
mon moi, de ma  Quinto­ Plus tard dans la soirée, il ira
Français  (il  a  finalement  ac­ die  Hubbard,  voix. nal  Jazz peut­être écouter un bœuf au 
cepté l’idée), on sait que c’est  Jack Sheldon et  et  l’avait Black Sheep. Ou jouer deux 
lui.  M i l e s   D a v i s  réédité en trois  airs  de  trompette  avec 
Bonnet marin posé sur une (« of  course »),  le  répète  à  500 exemplaires pour des DJ  des amis (il garde toujours un 
tignasse blanche aux pointes  l’envi :  tout  passe  par  le  tra­ japonais (« what ? ! »).  vieux biniou dans le coffre de 
légèrement  jaunies,  large  vail,  la  répétition.  Lui­même  Pierre n’a pas de téléphone sa Peugeot 104). Comme tou­
manteau gris, chemise serrée  s’impose  chaque  matin  un  portable car ne veut pas être  jours,  Monsieur  Lafrenaye 
par un ventre rebondi. L’hom­ décrassage  d’une  heure  ou  dérangé,  pas  de  télé,  il  n’a rien planifié. Pour Pierre Lafrenaye, être trompettiste n’est pas un métier mais une façon d’être :
me serre des mains, embras­ deux. Un temps prof de musi­ n’aurait  pas  le  temps  de  la  Marion SAIVE “T’es pâs musicien 30 heures par semaine.” Photo DL/Marion SAIVE
se,  accole  chaleureusement  que  au  Conservatoire,  il  ne  regarder,  lit  l’heure  sur  une 
de  jeunes  amis  musiciens  supporte  pas  le  manque  de  montre  gousset  et  paye  tou­
présents  dans  le  troquet, 
prend des nouvelles de cha­
rigueur de ses élèves : « Moi  jours en monnaie « c’est ça la 
j’étais  là,  200  km  de  route  liberté ». Cette année, il hési­
Le plus Ardéchois des Québécois LE PROGRAMME
cun. Venu sans sa trompette, 
Pierre  Lafrenaye,  63  ans,  se 
trouve bien démuni une fois 
dans les pattes, prêt à bosser.  te à aller voter. Il pencherait 
Eux  ne  se  pointaient  pas  en  bien pour Mélenchon, lui qui 
cours, trois gars manquaient à veut  sortir  de  l’Europe  ­  ce 
Q uébécois d’origine (il passe une enfance « normale »
en  banlieue  montréalaise,  profite  des  week­ends  et
vacances scolaires près du lac Memphrémagog, « grande
JEUDI 16 FÉVRIER Ü Café-crème
“Coups de cœur québécois” à
Ü Atelier cuisine 15 h à la médiathèque.
attablé.  Privé  d’un  membre.  l’appel à chaque répét’. » Il a  « plateau  d’argent  servi  aux  étendue d’eau » en indien), Pierre se dit Français. De 9 h à 14 h au Palabre. Réser-
« D’habitude,  je  n’ai  pas  be­ tenu huit ans, avant de démis­ Américains » ­ et retourner au De son pays natal, il ne garde que l’accent. Et quelques Ü Chœur et piano
vation obligatoire avec participa- “Petite suite québécoise” par la
soin  de  parler  pour  me  pré­ sionner. « Ils n’avaient pas be­ franc.  Mais  après  la  déroute  bonnes expériences. Comme ces shows en direct à la télé, tion financière : 04 75 35 00 73.
senter, je joue et ça dit qui je  soin de moi pour ne pas tra­ de  2012,  il  ne  se  voit  pas  qu’il  assure  une  fois  par  semaine :  de  20  à  30  ans,  il chorale Résonances à 16 h 30 à
Ü Spectacle de la médiathèque.
suis », dit­il, un peu gêné. Un  vailler. » réemprunter  le  chemin  des  accompagne  à  la  trompette  les  grandes  voix  du  pays  marionnettes
petit  verre  de  rouge  aidant,  Pierre a la dent dure. Malgré urnes,  encore  assommé.  (« Céline Dion était haute comme ça », dit­il, en fixant sa  Ü Samedi’stractif
“Surprises sur la banquise” à De 14 h à 17 h à la ludothèque
main à hauteur de hanche). Sûrement la meilleure paye 10 h 30 à la ludothèque. Entrée
de  sa  carrière.  « Ça  me  manque  pas,  c’était  une  riche  du centre Le Bournot. Jeux
libre. traditionnels du Canada.
Du souffle et du swing expérience,  t’es  obligé  d’être  bon,  t’accorder  avec  le 
groupe, mais c’était trop. »
Ü Concert
Trio Pierre Lafrenaye (jazz) à
Ü Conférence/concert
“Mozart et les étoiles” avec
C’ est  accompagné  des
deux  fines  gâchettes
musicales, François Gallix
Dans les années 1970, il accompagne Michel Fugain en
tournée  à  travers  l’Hexagone.  Prend  goût  à  la  vie  de
frenchie, et poursuit l’aventure française à Lyon, en 1985,
20 h 45, à la salle Le Bournot.
Tarif unique : 8 €. Assis.
Hubert Reeves et l’ensemble
Calliopée à 20 h 30 à la salle Le
et Nicolas Serret, respecti­ invité chez un ami musicien. Il y séjourne tous les autom­ Bournot. Complet.
vement  contrebassiste  et nes  pendant  cinq  ans :  les  retours  à  Montréal  sont  un  VENDREDI 
batteur,  que  Pierre  Lafre­ déchirement, chaque fois un peu plus grand. Alors Pierre 17 FÉVRIER ESPACES 
naye  mettra  son  art,  du postule comme professeur à l’école nationale de musique
souffle et du swing, au ser­ de Villeurbanne. Quelques heures par semaine, de quoi 
Ü Sieste littéraire et CONVIVIAUX
musicale
vice  du  public  de  la  salle justifier et renouveler sa carte de séjour. À 12 h 30 à la médiathèque. Ü Ludothèque
Le Bournot, ce jeudi soir à De 1990 à 1994, Pierre est Lyonnais à plein­temps, mène Au centre Le Bournot, Jeux libres
Ü Projection surprise proposés par le Palabre. Entrée
20 h 45.  « On  va  interpré­ une « belle vie de musicien avec plein de groupes à la  À 18 h à la médiathèque. Durée :
ter nos compositions et des fois ». Mais la ville l’étouffe : « J’en avais marre de respi­ libre. Ouverte le mardi et le jeudi
1 h 30.
chansons que tout le mon­ rer d’la merde. Les ‘’bels’’ jobs, le cash, j’ai tout quitté. »  de 17 h à 18 h 30, le mercredi
Ü Magie de 14 h à 18 h, le samedi à 14 h
de  connaît.  Ce  sera  des Retour  Montréal.  « J’étais  dans  mon  pays,  mais  c’tait  “Drôlement magique” d’Alain
versions instrumentales de bizarre comme feeling, j’étais pas vraiment chez moi. » à 17 h.
Choquette à 20 h 45 à la salle Le
tubes québécois faits à no­ Dès qu’il le peut, il rend visite à ses amis lyonnais. « À Bournot. Complet. Ü Bar
tre  sauce.  On  aura  égale­ l’hiver 2000 avec ma chérie, on passait notre temps dans  Géré par l’association Karithoo.
ment  un  invité  surprise  le la voiture. Y’avait le chauffage, il faisait bon, on visitait Du mardi au samedi : 11 h
temps de deux chansons » autour  de  Lyon. »  Le  couple  découvre  l’Ardèche,  ses  SAMEDI 18 FÉVRIER jusqu’à la fermeture des lieux.
confie  Pierre  Lafrenaye, gorges, ses collines, son air sain. S’y installe et s’agrandit  Ü Images et débat Ü Petite restauration
sur ce concert qui s’annon­ (Lilou naît peu de temps après). Séparé de la mère de sa De 10 h à 12 h au Palabre. Les Traiteur L’atelier de Félix (et des
ce  généreux  en  notes,  en fille,  Pierre  a  retrouvé  une  « chérie »,  Québécoise  elle  pratiques éducatives au Québec. bénévoles) du mardi au samedi
groove et en rythmes. Pierre Lafrenaye, à retrouver en concert ce soir. Entrée : 8 €. aussi. Tarif : 2 €. Gratuit pour les adhé- de 12 h à 14 h et de 19 h à 21 h.
Fabrice BERARD Réservations : 04 75 89 02 09. Marion SAIVE rents. Sans réservation.

POÉSIE | CONCERT | JEUX |


Les drôles d’histoires Musique folk avec Ormuz La ludothèque
d’Henri Godon pour les résidents de l’Ehpad à l’heure québécoise
A vec truculence, humour
et  poésie,  le  chanson­
nier  québécois,  Henri  Go­
M ardi 14 février, dans la
grande  chapelle  de  la
résidence  Saint­Joseph,
don, était le brillant conteur les  responsables  de  l’éta­
d’histoires, mercredi après­ blissement, avaient invités
midi à la salle Le Bournot. les  résidents  et  leur  fa­
Avec ces deux complices, mille  à  un  concert  donné
alias le Bedon band, trom­ par le groupe Ormuz.
boniste et percussionniste,  Dans le cadre de la mani­
le  chanteur,  fort  de  ses  20  festation  « Invitation  au
années  de  carrières,  joue  Québec »,  le  groupe  qué­
autant des notes que de son bécois,  composés  de  six
accent, avec guitare et ac­ musiciens  et  chanteurs,  a Les enfants ont pu découvrir le Québec à travers de multiples jeux.
cordéon en prime. Un beau enchanté  l’auditoire,  en
moment  où  parents  et  en­
fants ont pu savourer cette 
rencontre  hors­norme, 
leur  offrant  un  beau  mo­
ment convivial.
Un  concert  qui  s’est  ter­
E n  ce  mercredi  15  février,  dans  l’après­midi,  la
ludothèque  du  centre  socioculturel  Le  Palabre,  a
proposée, aux enfants présents, des jeux inspirés de la
avec  ce  singulier  et  pé­ miné par une collation of­ culture  québécoise.  La  ludothèque  s’était  transpor­
tillant  cousin  d’Henri  Dès,  Henri Godon, chansonnier, ferte  par  l’Ephad  St  Jose­ tée, le temps de la manifestation, au centre Le Bour­
version québécoise. a envoûté son public. ph. Ormuz en concert à Saint-Joseph. not.

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