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PROGRAMME de CONTROLE
de la TUBERCULOSE
l’ESSENTIEL
2017
Il développe l'ensemble des protocoles qui peuvent nous aider à venir à bout de cette
pathologie encore trop présente dans le pays, malgré l'excellence de tous ses acteurs de
santé.
2. la DASS
• recueille les DOI et DOC auprès des médecins ayant posé le diagnostic de tuberculose
• informe, grâce à la DOI, des nouveaux cas de tuberculose, les services référents afin
que l’enquête de santé publique puis démarrer
• A défaut de DOI si l’enquête est demandée à partir de résultats de laboratoire, le
service réfèrent doit avoir les informations nécessaires pour déterminer le type
d’enquête (1 ou 2) avant de pouvoir la démarrer
• fait un rapport d’activité annuel
4. l’ASS-NC
100 60
40
50
20
0 0
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
2008
2010
2012
2014
2016
La situation est plutôt favorable grâce au programme mis en place depuis 1992, cependant
l’incidence reste deux à trois fois supérieure à celles des pays industrialisés.
Un sujet bacillifère non traité peut contaminer environ une dizaine de personnes par an. En
2016, on comptait 39 cas de tuberculose à examens directs positifs (bacillifères).
En 2016 le taux d'incidence des tuberculoses à examens directs positifs est de 14,3 pour
100 000 habitants.
La stratégie OMS estime qu’un programme est performant si le taux de guérison est
supérieur à 85% (sujets bacillifères). En NC, le taux de guérison se rapproche de ce seuil
mais le recueil des données n'étant pas exhaustif, il est difficile d'en établir une valeur
précise pour 2016.
Malgré les progrès apportés par la stratégie sur de nombreux aspects de la lutte contre la
TB, le nombre de bacillifères reste encore important. Ceci milite pour un diagnostic plus
précoce et une poursuite du programme.
Ne plus perdre de vue des TB avant la fin du traitement (surtout les bacillifères).
Obtenir un taux de traitements achevés de 100% pour les bacillifères sous DOT, et de
plus de 85% pour toutes les autres formes.
Prévenir et surveiller l’apparition des résistances aux antibiotiques, préparer une réponse
stratégique.
L'évaluation du programme.
Nouveaux cas
Echec
• Un malade dont le frottis reste positif au 2 ème ou 5ème mois ou dont le frottis se
positive au 2ème ou 5ème mois doit être déclaré comme un échec.
• Si le malade n'a pas arrêté son traitement, cela peut mettre en évidence une
résistance.
Malade
potentiellement contagieux
Autres cas,
à priori non contagieux
V. Surveillance de la tuberculose
La tuberculose est une maladie à déclaration obligatoire, en début et fin de traitement.
Elle est centralisée au service des actions sanitaires de la DASS-NC en ce qui concerne les
déclarations (registre de la tuberculose) qui sont à adresser au :
Médecin responsable du service des actions sanitaires, DASS-NC :
• par courrier : BP N4 - 98851 Nouméa cedex
• ou par fax aux numéros dédiés à la veille sanitaire : 05 11 33 ou 24 37 14.
Cette surveillance est le fruit du travail de tous les acteurs de santé impliqués lors de chaque
nouveau cas découvert.
10 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel.
Médecin traitant ou médecin mettant en route
le traitement antituberculeux
• du secteur libéral
• du secteur public. : CHT, CHN, CMS, …
TUB 03
déclaration
TUB 01 obligatoire
initiale
Laboratoire
TUB 02
TUB 03
TUB 01 TUB 02
TUB 03 TUB 01 à M6
Contexte et
Adultes (≥16 ans) Enfants (< 16 ans)
anamnèse
Toux persistante suivie
d'expectoration (> 15-21 j) Erythème noueux
Hémoptysie Kérato-conjonctivite phlycténulaire
Amaigrissement Anorexie
Clinique Anorexie Asthénie
Asthénie Amaigrissement
Fébricule Broncho-pneumopathies traînantes
Sueurs nocturnes Fièvre
Douleur thoracique
Utilité + / -
Utilité +++
IDR aide au diagnostic si ≥ 15 mm
cf. tableau page suivante
ou phlycténulaire
Diversité +++
Diversité +++
Infiltrat apical
Infiltrat
Epanchement pleural
Ganglion médiastinal/hilaire
Radio Caverne
Miliaire
Formes associées
Epanchement pleural,
Miliaire
Pneumonie
Pneumonie
Biologie Syndrome inflammatoire
+++ +/-
Bactériologie
BK (direct (ED) et/ou culture) BK (direct (ED) et/ou culture (C))
TLIG
(Quantiferon ) cf. p 39
IDR :
L'intra dermo réaction est la technique de référence décrite car elle est quantitative.
Il n’y a pas de corrélation entre la protection apportée par le vaccin BCG et la réaction
tuberculinique.
Le produit (Tubertest®) fourni dorénavant par le laboratoire Sanofi-Pasteur-MSD et
utilisé pour les IDR, en place de l’ancienne Tuberculine Mérieux entraîne des réactions
beaucoup plus spécifiques.
En dehors de l’IDR de 9 mois, les IDR systématiques de dépistage en milieu scolaire ont
disparu du calendrier vaccinal calédonien. Aujourd'hui, les IDR ne sont réalisées que dans
le cadre des enquêtes ou des procédures de diagnostic.
Nouvelle IDR
Attention aux faux négatifs pouvant être liés à la technique ou au terrain : dénutrition,
baisse de l’immunité, vaccin viral vivant ou infection virale récente (4-6 semaines).
Tout malade débutant un traitement antituberculeux devrait faire l’objet d’un carnet de
suivi thérapeutique de la tuberculose. Ce carnet, élaboré par le médecin et le centre
référent, doit contenir toutes les informations nécessaires :
• à la supervision du traitement
• à l’évaluation de l’autonomie du patient par rapport à son traitement
• à la réalisation de l’enquête autour du malade
• à une liaison efficace avec les différents intervenants.
VII. 2. Avant le début du traitement, il est important d'interroger soigneusement le patient sur
ses antécédents éventuels de tuberculose : "Avez-vous déjà pris ces médicaments, pendant
combien de temps, quand...". Ceci est essentiel pour la prescription (traitement initial ou de
récidive).
VII. 3. Dès le premier contact avec le malade, il sera important de lui faire connaître :
• ce qu'est la tuberculose
• quels médicaments il prendra, la durée du traitement
• l'importance de la supervision (possibilité de DOT)
• la nécessité des examens complémentaires
• la nécessité d'aller jusqu'au bout du traitement prescrit.
• L'identification définitive du relais sera faite par le médecin ou l'équipe mettant en route
le traitement, en accord avec le patient, son mode et lieu de vie et avec le concours
technique du médecin ou de l'équipe prenant en charge la suite du traitement s'il y a lieu.
La stratégie fixe l’âge limite supérieur de mise en route d’un traitement pour PITL à 16 ans.
Il faut s’assurer que les conditions de suivis de traitement soient optimum, quitte à mettre
en place un suivi DOT.
Le traitement de la PITL de l’adulte n’est pas recommandé par la stratégie.
Les médecins qui décident de dépasser cette limite d’âge, doivent s’assurer d’un suivi
parfait du traitement.
Un traitement non terminé est une source potentielle de résistance aux antibiotiques dont les
effets peuvent être dramatiques.
Le régime de catégorie 1 est prescrit aux nouveaux malades pulmonaires examen direct
positif ou négatif dans un état grave ou non, ou nouveaux malades extrapulmonaires (c’est-
à-dire tous les malades n’entrant pas dans la 2ème catégorie).
Le régime de catégorie 2 est prescrit aux cas présentant une PIT latente de l’enfant
(traitement non recommandé chez l’adulte).
Le régime de catégorie 3 est prescrit aux malades qui sont considérés comme un cas de
rechute, d'échec, ou de retraitement. Tous les cas spécifiques (grossesses, résistances au
traitement, insuffisance rénale chronique, goutte avérée, insuffisance hépatique grave,
allergie, patient atteint d’une infection à VIH) doivent être gérés par les médecins
spécialistes. Le traitement est élaboré et mis en route, selon un protocole particulier, adapté
au cas par cas.
Les traitements antituberculeux doivent être pris tous les jours à la même heure et à distance
des repas.
Catégorie 1 :
Catégorie 3 : cas particuliers : le traitement adapté est élaboré et mis en route par le
médecin spécialiste au cas par cas.
Catégorie 1 :
PITP
Trithérapie (H+R+Z)
Isionazide + Rifampicine + Pyrazinamide
x 2 mois
puis
bithérapie (H+R)
Isionazide + Rifampicine
x 4 mois
Catégorie 2 :
PITL
Bithérapie (H+R)
Isoniazide + Rifampicine
x 3 mois
Catégorie 3 : cas particuliers : le traitement adapté est élaboré et mis en route par le
médecin spécialiste (pédiatre) au cas par cas.
C'est un traitement long, six mois au moins, pendant lesquels le patient peut à diverses
occasions éprouver le besoin ou l’envie de suspendre ou d'arrêter sa médication.
Le suivi d'un patient tuberculeux en traitement est primordial à plus d'un titre, afin de :
• Constater l'amélioration clinique.
• Adapter celui-ci à l'état du malade (état clinique, poids, tolérance).
• Guetter l'apparition d'effets secondaires.
• Eviter l’apparition de résistances
Outre les personnels médicaux et paramédicaux, elle pourra faire intervenir le réseau des
travailleurs sociaux.
Recherche de
cétonurie par ininterprétable autre technique
bandelette Acetest
Ils sont nombreux et importants à connaître, certains majeurs pouvant entraîner l'arrêt de la
molécule responsable, d'autres mineurs demandant explications auprès du patient et/ou
traitement symptomatique, afin d'éviter de sa part un arrêt inopiné du traitement.
Isoniazide
effet majeur
hépatite (0,5 % des cas), autres effets
confirmée par le bilan • signes de neurotoxicité
hépatique • syndrome pseudo-pélagreux
↓ • éruptions cutanées diverses
avis spécialisé pour
éventuel arrêt du
traitement
Rifampicine
effets mineurs
• syndrome cutané
• syndrome grippal
• syndrome abdominal
effets majeurs
• purpura
• hépatite rare → arrêt du traitement avis spécialisé
• syndrome respiratoire
avec collapsus et choc
• anémie hémolytique aiguë → hospitalisation d'urgence
• insuffisance rénale
effet majeur
hépatite effets mineurs
• douleurs articulaires
• crises de goutte
• fièvre
• éruptions cutanées
• réactions diverses
Streptomycine
effets mineurs
effets majeurs • réaction locale à
• lésions vestibulaires apparaissant l'injection
dans les deux premiers mois avec • engourdissement au
tintements, vertiges et ataxie niveau de la bouche
avis spécialisé
• à ne pas utiliser pendant la grossesse
• réactions d'hypersensibilité (fièvre,
céphalées, vomissements et éruption
érythémateuse)
hospitalisation
Ethambutol
effets majeurs
troubles de la vue surtout si les
doses dépassent 25mg/kg/jour
Les enquêtes de dépistage autour d'un cas index doivent permettre un diagnostic précoce de
la tuberculose avant que les sujets ne deviennent contagieux, afin de diminuer l'extension
de la maladie.
Un fonds spécifique créé par la délibération n°10 du 8 septembre 2004 permet de financer
les examens nécessaires à ce dépistage (les modalités pratiques de ce fonds sont disponibles
sur le site Internet de l’ASS-NC : www.ass.nc).
Les enquêtes de dépistage feront appel à l'ensemble du tissu médico-social.
Ce chapitre est un essai de systématisation des enquêtes afin d'en faciliter la réalisation et la
reproductibilité. Il a été revu et modifié à la suite d’un atelier d’harmonisation des
protocoles d’enquêtes qui s’est déroulé à la CPS en novembre 2008 en collaboration avec
des experts français et australiens, l’IPNC et la présence des responsables des programmes
tuberculose de Polynésie Française, Wallis et Futuna et de Nouvelle-Calédonie.
Cependant, le système des enquêtes ne doit pas être figé, et l'extension ou non de celle-ci
aux sujets contacts réguliers autour d'un index ED+/C+, doit être le fruit d'une décision
collégiale des médecins : enquêteurs, responsables du fichier et traitants.
Dans certains cas, cette réflexion pourrait déboucher sur une demande d'intervention lourde
(personnel supplémentaire, camion radio photo, etc..).
Type Type
Si le cas index est potentiellement Dans tous les autres cas, à priori
contagieux non contagieux dont (BAAR+) au
LBA
Tout patient a examen direct positif
(BAAR+) sur au moins un En cas de contexte favorable à une
prélèvement respiratoire quel que transmission accrue, l’enquête pourra
soit le degré de positivité et le type être transformée en type 1.
de prélèvement sauf LBA (crachat,
tubage gastrique). Objectifs :
Tout patient avec tuberculose Parmi les contacts étroits :
laryngée confirmée. • Si le cas index est âgé de 16 ans et
Tout patient avec image de caverne plus, recherche de contacts
active à la RP. symptomatiques (ne pas oublier les
Objectifs : anciens tuberculeux).
• Si le cas index est âgé de moins de
• Recherche et traitement de 16 ans et si aucun contaminateur
tuberculose maladie. n’est trouvé, recherche de contacts
• Recherche et éventuel traitement symptomatiques et de PITL chez les
d’infection chez les sujets les plus à contacts étroits de moins de 16 ans.
risque de développer une tuberculose • Information.
maladie.
• Traitement préventif des enfants de
moins de cinq ans, des immuno-
déprimés selon avis du spécialiste de
la pathologie immunosuppressive.
• Information.
fiche 1 p 43 fiche 2 p 46
Mise en route d’un traitement préventif autour des cas de tuberculose bacillifère
(ED+ C+) : c’est une protection médicamenteuse des enfants ≤ 5 ans (cf. FICHE 1 p 43 et
FICHE 7 p 52).
Tous les enfants de ≤ 5 ans qui sont en contact étroit d’un bacillifère devront être vus
rapidement (au mieux dans le premier mois après le début de traitement du cas index) et en
priorité. Le bilan s’effectuera :
• En milieu hospitalier pour les enfants de moins de 3 mois : considérés comme des sujets
très fragiles, ils doivent en effet bénéficier d’un bilan en milieu spécialisé, car seul le
spécialiste peut décider si le nourrisson doit être traité.
• En externe pour les enfants âgés de 3 mois à 5 ans (cependant l’avis d’un spécialiste reste
requis en cas de doute sur les signes radiologiques, cliniques ou sur l’IDR).
L’alerte peut être donnée par diverses sources : déclaration obligatoire, coup de téléphone,
visites dans les services, résultats de laboratoire,…
La confirmation du cas (entre autre par la collecte des arguments du diagnostic) se fera
auprès du médecin ayant mis en route le traitement, et/ou auprès du médecin responsable
provincial, du laboratoire, de la DASS-NC.
L’entretien avec le cas index est à réaliser le plus tôt possible après l’alerte. Il s’agit de
réaliser un acte de santé publique, centré sur deux objectifs :
1. Le traitement
2. L’enquête
Chaque fois que cela est possible, il est préférable de se rendre au domicile pour prendre
contact et discuter avec l'intéressé et son entourage.
1. Ecoute du patient
FICHE 5 p 50
FICHE 6 p 51
Un fois tous ces renseignements obtenus, l’équipe se réunit pour discuter de la situation et
décider de la conduite à tenir.
1. Acteurs
L'interviewer du cas index (un infirmier le
plus souvent), un médecin, l'assistante
sociale du secteur si possible, toute personne
susceptible d'apporter des renseignements
sur l’entourage (médecin traitant, médecin
scolaire...).
3. Coordination
S'il y a lieu, des contacts
sont pris dans d'autres
circonscriptions médicales
(CM) ou avec les médecins
concernés.
Une consultation :
Chaque personne à dépister doit bénéficier d’un entretien à la recherche de signes
fonctionnels de tuberculose (toux, douleurs thoraciques, dyspnée, hémoptysies,
sueurs nocturnes, asthénie, amaigrissement) et d’un examen clinique.
Au moindre doute, si la personne tousse et crache, on prescrira des recherches de
BK dans les crachats.
La radio pulmonaire : il s’agit d’un cliché de face et d’un cliché de profil
L’IDR : elle sera faite selon les recommandations des différents types d’enquêtes,
en s'assurant de la qualité technique de l'injection et de la lecture (voir interprétation
p 13).
Elle pourra en outre être utilisée comme un outil diagnostic dans certain cas.
2. L’information
Chaque fois qu’un contact est dépisté, il doit bénéficier
d’une information personnalisée sur la tuberculose afin de savoir évoquer une
tuberculose et de consulter rapidement ou de faire en sorte que les personnes
suspectes dans son entourage consultent précocement pour bénéficier d’un
traitement. Cela est d’autant plus important s’il y a déjà eu dans l’entourage des cas
de tuberculose. Une information est personnalisée lorsqu’elle tient compte des
représentations et des connaissances du malade sur la maladie.
Il faudra informer sur :
• les signes fonctionnels et cliniques de la tuberculose,
• son mode de transmission,
• l’intérêt des traitements de la tuberculose, de la durée et de l’observance,
• la guérison de la maladie si le traitement est bien observé.
On lui remettra en outre une brochure sur la maladie, et on indiquera qui
contacter en cas de symptôme et tout autre document qu'on jugera utile.
Il est capital d’informer les personnes dans l’entourage d’un cas de tuberculose
en préservant au mieux la confidentialité. Pour cela, toujours demander l’accord du
cas index et préférer la rencontre de l’entourage à leur domicile.
Ne pas hésiter à renouveler les rencontres afin que chacun puisse bénéficier d’une
information.
Aller à la rencontre des personnes est essentiel afin qu’elles identifient les
soignants ressources en cas d’apparition des signes (où et qui consulter rapidement)
(cf. FICHE 9).
TYPE 1
Cas index contagieux recherche d’infectés :
Période pour la recherche des contacts : trois mois avant le début des signes
cliniques ou, à défaut, trois mois avant la mise sous traitement.
Type de contact : la sélection des contacts se fait à l’aide d’une grille de calcul qui
définit des contacts prioritaires qui répondent à la fois à des notions :
• de proximité entre le contact et le cas index
• des caractères environnementaux
• de durée et répétition d’exposition
• du terrain du contact
En cas de contact en avion se reporter aux recommandations de l’OMS.
1 point 0 point
Durée ≥ 2 heures < 2 heures
Répétition ≥ 2 / sem. < 2 / sem.
Proximité ≤ 1 mètre > 1 mètre
Environnement lieu confiné* lieu ouvert ou aéré
Terrain fragile oui non
*y compris les moyens de transports
ENVIRONNEMENT
FAMILIAL
LIEU DE VIE
cas
index
AMIS TRAVAIL
LOISIRS ECOLE
Outils diagnostiques :
IDR
augmentation de plus
de 10 mm depuis la
dernière réalisée
en faveur d’une PITL
≥ 15 mm
phlycténulaire
interprétation difficile ;
l’utilisation des TLIG
entre 10 et 14 mm (Quantiferon ), si disponibles,
peut être envisagée
Dans un premier temps seuls les contacts étroits sont à investiguer, l’extension
de l’enquête est une décision de santé publique prise selon le contexte et les
résultats de cette première phase.
début traitement dépistage
1,5 4,5
mois
Stratégie à M0
Mise en route des traitements préventifs.
Pas de tubages systématiques, quelque soit l’âge.
Contact < 16 ans : examen clinique, radio, et IDR systématiques.
Contact ≥ 16 ans : examen clinique et radio systématiques. Selon la clinique et la
radio, l’IDR est à envisager si la personne contact ≥ 16 ans est diabétique,
insuffisante rénale, dialysée, sous corticothérapie au long cours (>15mg/j) ou
usager de drogue par voie intraveineuse.
Stratégie à M3
Mêmes examens qu’à M0.
Si l’enquête démarre à M3, pas de visite ultérieure.
Le classement dans la période du dépistage (M0, M3) est calculé grâce à la date du
début de traitement et à la date du dépistage.
Stratégie à M6
Clôture de l’enquête et classification en complète ou incomplète.
Mise en place des suivis individuels des contacts traités et des contacts suspects
non traités.
Type de contact : utilisation de la grille de calcul qui définit les contacts étroits qui
répondent à la fois à des notions :
Outils diagnostiques :
• Interrogatoire standardisé du cas index et des contacts étroits à la recherche de
signes cliniques dans l’entourage (cf. FICHE 8).
• IDR chez les < 16 ans, contacts étroits d’un cas index < 16 ans, si pas de
contaminateur retrouvé.
Stratégie M0
L’interrogatoire et les explorations éventuelles se font au démarrage de l’enquête.
Pas de visite ultérieure prévue. Stratégie de communication.
Stratégie M3
Clôture et classification de l’enquête.
Mise en place des suivis individuels.
1 - investigation initiale :
confirmation du cas TUB 03
et renseignements médicaux et TUB 01
sociaux, pour déterminer : (DOT)
le type d’enquête FICHE 1, 2, 3
la période de recherche FICHE 4
48 h
visite de santé publique au patient
(traitement, dépistage) : FICHE 8
évaluer l’observance
demander une aide au dépistage
lister les contacts FICHE 5
classer les contacts FICHE 6
3 - enquête :
J7 VAD à l’entourage
FICHE 9
organisation du dépistage
4 - fin d’enquête :
M3 synthèse de l’enquête
évaluation
6 - archivage :
M9
fichier provincial
• Pour le diagnostic de l’infection tuberculeuse latente (ITL), les TLIG sont au moins aussi
sensibles que L’IDR.
• Les TLIG sont plus spécifiques que l’IDR pour le diagnostic de l’ITL ou de la TB
maladie surtout en zone de forte couverture BCG.
• La lecture est moins subjective que celle de l’IDR.
• Dans l’état actuel des connaissances, les TLIG ne sont pas prédictifs d’une évolution vers
la maladie.
• Les performances ne sont pas encore totalement évaluées dans certains groupes de
population (enfants en bas âge, immunodéprimés, certaines ethnies).
Recommandations :
Dans le cadre d’indications individuelles, l’utilisation des TLIG est possible dans les
indications suivantes :
• Aide au diagnostic d’exclusion des TB maladies dans les cas difficiles, notamment TB
extra-pulmonaires.
• Aide au diagnostic des ITL chez les adultes (≥ 16 ans) dans le cadre des enquêtes autour
d’un cas, et chez les < 16 ans en cas d’IDR indéterminée.
• Pour exclure une ITL avant mise sous traitement anti TNF Alpha.
Ces positions seront réévaluées annuellement en fonction de l’évolution des tests et des
connaissances.
Type 1 Type 2
Nb de cas déclarés
Nb d’enquêtes initiées
Nb d’enquêtes clôturées
Nb d’enquêtes clôturées et complètes (tous contacts vus)
Nb d’enquêtes clôturées et incomplètes
Nb de contacts identifiés (nombre total)
Nb de contacts identifiés âgés de 0 à 5 ans
Nb de contacts identifiés âgés de 6 à 15 ans
Nb de contacts identifiés ≥ 16 ans
Nb de contacts investigués (nombre total)
Nb de contacts investigués âgés de 0 à 5 ans
Nb de contacts investigués âgés de 6 à 15 ans
Nb de contacts investigués ≥ 16 ans
Nb de cas tuberculose maladie identifiés
Nb d’ITL détectées
Nb de réunions collectives (≥ 2 personnes)
Nb de traitements d’ITL initiés
Enquête de type 1
Action autour d’un cas de tuberculose potentiellement contagieux,
quelque soit son âge
URGENT et PRIORITAIRE
Les enfants de 0 à 5 ans, contacts étroits des ED+
Sont à voir dans le premier mois du diagnostic du cas index
si IDR- et aucun signe : traitement préventif de 3 mois (chimio)
si IDR+ et aucun signe : traitement PITL 3 mois
si IDR+ et signes : traitement PITP 6 mois
Initialement (M0) :
Examen clinique + Radio pulmonaire
Signes cliniques et/ou radiologiques en faveur d’une tuberculose
oui non
Surveillance à 3 mois (M3) :
Examen clinique
+ Radio pulmonaire
non
Discuter l’extension
de l’enquête
aux contacts réguliers
En dehors de tout signe clinique, de 0 à 5 ans un avis spécialisé est à demander seulement si
l’interprétation de l’IDR est en faveur d’un virage tuberculinique ou devant une radio
anormale.
Enquête de type 2
Action autour d’un cas potentiellement non contagieux
Nombre de tours de
1 tour (à M0)
dépistage
Examen
oui
clinique
Examens RP oui
de 1ère
intention IDR non**
La recherche du contaminateur est souvent peu rentable, aussi il est indispensable de faire
une recherche minutieuse des personnes "suspectes de tuberculose" présentant des
signes plutôt qu’un dépistage élargi des contacts et cela quelque soit l’âge du cas index.
En effet, un contaminateur présente habituellement des signes cliniques de
tuberculose pulmonaire. Il tousse et crache, il est maigre et fatigué.
Les questions suivantes peuvent être utiles durant les entretiens (cf. FICHES 8 et 9) :
- Dans la famille, quelqu'un a-t-il déjà été soigné pour les poumons ? Quand ? Où ?
- Dans la famille, quelqu'un présente-t-il des signes de tuberculose (les énumérer) ?
Informer sur :
1er outil
Période de recherche (PR)
Si le cas
Infecté Malade
index est :
PIT latente Maladie ou PIT patente
2ème outil
Lister les sujets contacts
La recherche s’effectue dans les 3 domaines "F", "A" et "T" indiqués ci-dessous. Elle est à
réaliser avec le cas index, puis à vérifier avec l’entourage. Il est utile de montrer ce
document pendant l’entretien pour expliquer ce que l’on cherche.
ENVIRONNEMENT
FAMILIAL
LIEU DE VIE
F
cas
AMIS A index T TRAVAIL
LOISIRS ECOLE
Pour le secteur "famille, lieu de vie", l’arbre généalogique est l'outil le plus adapté.
Il permet de "visualiser" les contacts et de comprendre rapidement en présence d'une
personne que l'on consulte ses liens avec le malade.
cas
index
3ème outil
Classer les sujets contacts en contacts étroits (CE),
réguliers (CR) ou occasionnels (CO)
Les définitions sont bien sûr à adapter par l’équipe à chaque milieu de vie : urbain, semi-
urbain, rural.
ENVIRONNEMENT
FAMILIAL
LIEU DE VIE
cas
index
AMIS TRAVAIL
LOISIRS ECOLE
Traitement préventif
dit aussi "traitement de sujet contact"
Objectif :
Empêcher l’infection tuberculeuse d’un sujet exposé dit "à risque" lorsqu’il est au contact
étroit d’un ED+.
Concernés :
Enfants 5 ans avec contacts étroits d’un ED+ et vus dans le 1er mois après le début de
traitement du patient ED+, immunodéprimés.
Initialement (M0)
Age âge 0 – 3 mois âge ≥3 mois
négative ou positive
IDR négative ou positive stable**
stable*
Examen clinique N N
Radio pulmonaire N N
Hospit. pédiatrie, 3 HR, 3 HR, contrôle à 3 mois sans
Conduite à tenir
contrôle à 3 mois hospitalisation systématique
Evolution à 3 mois
Age 0 - 5 ans
l’IDR reste stable : l’IDR évolue :
négative négative négative positive (virage)
IDR ou ou
positive positive positive très positive
avec de moins de 10 mm avec de 10 mm ou plus
Examen clinique N N
Radio pulmonaire N N
PITL
pas d’infection
Conduite à tenir
s’assurer que la bithérapie (H+R) a
stop traitement
été administrée pendant 3 mois
A – Organisation
B – Communication
Principes fondamentaux :
pas de jugement de valeur, respect de la personne, de ses valeurs, de ses croyances
informations justes, simples et claires.
Technique de communication :
être disponible, à l’écoute, prendre son temps
être ouvert et poser des questions ouvertes
évaluer rapidement la capacité de compréhension de la personne (langue, écriture,
psychologie...)
adapter le vocabulaire à la personne qui est devant nous
la laisser s’exprimer, savoir attendre
faire reformuler les infos pour voir ce qui a été compris
se mettre au même niveau et regarder la personne
Remarque : Si l’entretien se fait en milieu hospitalier auprès d’un cas index bacillifère :
mettre un masque au patient ou en porter un.
PRESENTATION
CAS INDEX
médicaments
- éloignement des structures de soins
- moyen de locomotion
- déplacements prévus
- quel est le médecin/l’infirmière qui va vous suivre ?
conclusion
- avez-vous des questions ?
remercier le patient - si quelque chose d’autre vous revient en mémoire,
de sa coopération et de sa pouvez-vous me rappeler ?
compréhension - en cas de besoin puis-je revenir vous voir ?
- n’hésitez pas à me contacter en cas de problème
l’assurer de notre avec votre traitement ou pour une autre difficulté
disponibilité (laisser ses
coordonnées)
La VAD peut également permettre de rencontrer un éventuel cas index "perdu de vue", pour
une reprise de traitement.
A - Organisation
se poser des questions utiles - avoir préparé la visite et avoir présents à l’esprit les
objectifs de cette visite
prévenir de sa visite et convenir d’un rendez-vous
être ponctuel
s’assurer de ne pas être dérangé (choisir un endroit calme, arrêter le mobilis...)
B – Communication
Principes fondamentaux :
pas de jugement de valeur
respect de la personne, de ses valeurs, de ses croyances
Technique de communication :
être disponible, à l’écoute, prendre son temps
être ouvert et poser des questions ouvertes
évaluer rapidement la capacité de compréhension de la personne (langue, écriture,
psychologie...)
adapter le vocabulaire à la personne qui est devant nous
la laisser s’exprimer, savoir attendre
faire reformuler les infos pour voir ce qui a été compris
se mettre au même niveau et regarder la personne
avoir un plan et une adresse précise pour accéder aux différentes adresses
avoir la liste des contacts à voir et l’arbre généalogique
emporter des pots pour recherche de BK dans les crachats avec des bons pour l’analyse et
les radiologies du thorax.
avoir un téléphone portable (qui servira à prendre des rendez-vous ou rechercher des
informations)
avoir des brochures d’information à laisser aux contacts et à l’entourage sur la
tuberculose.
avoir des cartes de visites ou brochures sur la structure pour laisser aux contacts
ne pas mettre de blouse
définir les objectifs de la VAD et les garder en tête tout au long de la rencontre avec
l’entourage du cas index
prendre rendez vous avec la famille
repréciser l’adresse et faire un plan d’accès clair et précis
dès l’arrivée sur place, se présenter et expliquer la démarche
s’entretenir avec les personnes et les informer sur la tuberculose
redéfinir les liens et les types de contacts avec chacun, faire la liste des contacts étroits.
observer les lieux et les conditions de vie, la salubrité, l’hygiène et l’aération de l’habitat
pour se faire une idée de l’intensité de la contamination possible en cas de bacillifère (BK
+ au direct) et des conditions dans lesquelles le cas index va prendre son traitement
pendant au moins six mois.
tenir compte des priorités d’action :
action prioritaire si le cas index est bacillifère : s’assurer que le cas index a bien débuté
son traitement et faire la liste des enfants de 0 à 5 ans autour des cas bacillifères pour
envisager avec le pédiatre un traitement préventif.
dans tous les cas : repérer les symptomatiques suspects de tuberculose pour qu’ils
bénéficient d’un bilan rapidement.
organiser avec les personnes le dépistage (crachats, consultation, radiologie..), quand ?
comment ? quel transport possible pour la famille ?....
redynamiser le cas index pour son suivi et évaluer l’observance.
tenter de comprendre avec le cas index les raisons de ce qui lui arrive
faire exprimer les ressentis et problèmes rencontrés
l’aider à trouver la solution qui lui convient et à laquelle il aura plus de chance d’adhérer
trouver avec lui les ressources qui lui sont nécessaires
vérifier que sa prise en charge lui permet l’accès aux 100%
Le médecin-coordonnateur
Direction Provinciale des Affaires Service de pneumologie
POUR EN SAVOIR PLUS
Le médecin-coordonnateur, le
médecin de prévention ou le référent
POUR EN SAVOIR PLUS
Tuberculose
Direction des Affaires
Service de Pédiatrie, CHT de Magenta
Sanitaires et Sociales et des
78 rue du 18 juin
Problèmes de Société du Nord
BP J5 - 98849 Nouméa cedex
(DASSPS)
25 67 59
BP 41 - 98860 Koné
47 72 36
dassps-sasp-tuberculose@province-
nord.nc
Le médecin-coordonnateur
Direction de l'Action
24 37 00