Professional Documents
Culture Documents
com
Date : 22/09/10
Vous cherchez à faire parler de vous en vous investissant dans un projet « tendance » ? Ouvrez
un hôtel ! Jeune cadre dynamique féru de marketing, héritier à la recherche d'une occupation
chic, noctambule invétéré, couturier, designer... tout le monde s'y met.
Et les occasions ne manquent pas : Paris disposait depuis des lustres d'un parc considérable de
petits hôtels de quartiers gérés par des indépendants.
ou moyens séjours.
Des établissements de la Rive gauche où prenaient pension des enseignants autour des
universités ; et d'autres, à proximité des théâtres et des salles de concerts, des galeries d'art et
des musées, pour loger les artistes, musiciens ou danseurs.
A l'orée du XXIème siècle, ces lieux parfois familiaux avaient grand besoin d'être rénovés, et
adaptés aux nouvelles technologies. Le résultat, c'est une véritable mutation, que l'on peut
observer depuis quelques années. Et qui ne cesse de s'accélérer.
Les vrais professionnels voient parfois d'un mauvais œil ces amateurs qui cassent le métier. Du
moins ceux-ci ont-ils le mérite de créer l'hôtel dont ils aimeraient être clients... ce qui est souvent
un excellent critère. (De la même façon Françoise Giroud remarquait finement qu'on ne peut
faire bien qu'un journal dont on serait soi-même le lecteur....)
Évaluation du site
Ce blog de la rédaction du Nouvel Observateur diffuse des articles concernant l'actualité du
tourisme et des voyages.
Cible Dynamisme* : 1
Grand Public * pages nouvelles en moyenne sur une semaine
Pleins feux donc, sur les nouveautés de la rentrée, qui affichent des styles, et des ambitions,
pour le moins contrastés.
Littéraire : le Pavillon des lettres, rue des Saussaies, dans le 8ème, où la tête de lit se fait livre
de chevet (www.pavillondeslettres.com). Elégant et sobre: le Récamier, place Saint-Sulpice
(www.hotelrecamier.com).
Des adresses qui sont tout sauf bon marché, évidemment. Heureusement, il existe à Paris des
établissements plus abordables.
Dans le genre spectaculaire, la palme revient au Seven, dans un style entre happening baroque
et féerie onirique (parfois à la lisière du cauchemar). Entre Normale Sup et la Mouffe, rue
Berthollet, il s'ouvre sur un bar qui devrait devenir l'adresse branchée du quartier.
A chaque étage a été aménagée une suite, l'occasion de faire plancher quatre designers : style
James Bond 007, très années 60, ou clin d'œil à Marie-Antoinette version Coppola (Sylvia), ou
encore boudoir bling-bling incrusté de cristaux Swarowski etc.
Quelques trouvailles inédites, tel le WC en double avec échiquier incorporé ou l'élégante suite
ON/OFF, où l'on peut à volonté faire apparaître ou disparaître les objets, meubles et éléments
de décor.
Dans l'ensemble, mieux vaut ne pas être claustrophobe pour séjourner au Seven où la déco
en fait vraiment trop. Sauf, peut-être, dans la grande suite du rez-de-chaussée pourvue d'une
courette privative avec jacuzzi.
Marjorie Alessandrini