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Le théâtre de Laure Conan

Ana Kos

Laure Conan était une des deux seules dramaturges femmes au 19 ème siècle
au Québec Elle a écrit seulement deux pièces de théâtre. Ce théâtre de Conan est
innovent parce qu’elle donne, pour première fois les rôles principaux aux ses
caractères féminins. Le but de cet essai est de présenter ces deux pièces, l’action
et les personnages principaux.
Le Marie-Louise Félicité Angers, dite Laure Conan, est née le 9 janvier
1845 à La Malbaie. Elle a fait ses études de 1858 à 1862 au Couvent des
Ursulines de Québec. Elle était une élève brillante. En 1862 elle a rencontré
Pierre-Alexis Tremblya, et ils se sont fiancés mais cinq ans après ils ont terminé
sa relation. Conan est retournée dans sa famille au village natal et elle a décidé de
se consacrer à l’écriture. En 1878 Conan a publié sa première nouvelle, Larmes
d’amour, dans la Revue de Montréal. Ce texte été imprimé en 1897 sous le titre
Un amour vrai. Elle a publié son texte le plus célèbre, Angéline de Montbrun, en
1982, le premier roman psychologique de la littérature québécoise. Elle a rédigé
également plusieurs contes, articles, monographies de grandes figures du passé et
romans, parmi lesquels À l’œuvre et à l’épreuve (1891) était honoré des Palmes
académiques par la France. Aussi, elle était l’une des deux seules dramaturges –
femmes au 19e siècle au Québec. De 1893 à 1898, Conan est devenue directrice
de la revue catholique La Voix du Précieux-Sang. En cette époque elle écrivait des
articles patriotiques et chrétiens où percent néanmoins des préoccupations
sociales, notamment sur le statut politique des femmes. Elle a mort le 6 juin 1924.
Laure Conan n’écrivait que deux pièces de théâtre, Si les Canadiennes le
voulaient! et Aux jours de Maisonneuve. La première, été publiée en 1886, et
n’était pas montée sur scène. La deuxième était une adaptation de son roman
L’Oublié (1900), écrite en 1920 et représentée par des amateurs au Monument
National en 1921.
Si les Canadiennes le voulaient !, c’est un dialogue patriotique entre trois
personnages, Mme Dermant, Mlle du Vain (la nièce de Mme Dermant) et M.
Vagemmes. Ils parlent des événements politiques et sentiment national dans leur
pays. Cette conversation porte sur le patriotisme mais aussi sur le rôle des femmes
en restauration de la nation. Le thème principal de ce discours est
l’affaiblissement national ou « mal du temps » comme le dit Mme Dermant, qui
a, dans son origine, plusieurs causes. Les partis politiques font le premier
problème qui cause la division entre les gens. Le deuxième problème est la vanité
ou « rage de parvenir, de jouir, de briller ». Une autre cause du déclin de
patriotisme est l’anglicisation. Sylvie Jollette explique que « près d'un siècle après
la dénonciation de Joseph Quesnel dans l'Anglomanie, ou le dîner à l'anglaise,
plusieurs croient encore que la langue anglaise et les usages anglais sont de
meilleur ton et de meilleur goût. Seuls les prêtres savent rester "canadiens jusque
dans la moelle", ce à quoi Madame Dermant rend le témoignage d'une profonde
reconnaissance». Elle aussi pense que l'auteur identifie la femme comme la cause
principale. On peut voir cela dans les mots «Les hommes font les lois, mais les
femmes font les moeurs» et aussi que la vanité est «une des grandes causes de la
vénalité des hommes». On peut faire la conclusion que les femmes sont
responsable pour tous parce que elles sont chargée de l’éducation et de donner des
bons manières. Donc, si les femmes sont le problème, elles sont aussi la solution.
Comme dit M. Vagemmes, il « donnerait tout son sang comme une goûte d’eau »
que les Canadiennes soient « ce qu’elles doivent être ». Ca veut dire, si les
femmes restent fidèles aux ses rôles traditionnels, le patriotisme va être sauvé.
On voie Mme Dermant comme un caractère réaliste. Elle semble bien
informée, elle parle librement de politique et patriotisme, et elle contredit son
visiteur, qui donne l’image d’être un vraiment patriote, tout le temps. Elle utilise
de la comparaison, des images vives et aussi elle souvent utilise l’ironie. En un
instant, elle compare les hommes à des moutons qui « sautent d’un champs dans
l’autre pour avoir plus d’herbe ». Mais à la fin, elle admit qu’elle à des opinions
similaires aux ceux de M. Vagemmes : « Quel dommage que nous ayons été les
seules à l’entendre ! ».
L’autre pièce de théâtre de Laure Conan est un drame historique en cinq
actes nommés Aux jours de Maisonneuve. C’est l’adaptation de son roman
L’Oublié. Les personnages principaux sont Élisabeth Moyen et Lambert Closse. Il
sauve sa vie quand elle était ôté par les Iroquois. Après ce événement, comme
Élisabeth est orpheline, les d’Ailleboust lui offre de retourner avec eux au
Québec, mais elle refuse. Elle veut rester à Ville-Marie, près de Closse, et soigner
les blessés. Le fait d’être orpheline lui donne le pouvoir de décider sur sa propre
vie Elle dit : « C'est que je veux rester avec vous. Je n'ai pas osé le dire tantôt à
Madame d'Ailleboust, mais à moins que vous ne me chassiez, je ne m'en irai pas
d'ici ». Quand les Iroquois essaient de tuer Closse, Élisabeth détourne le coup et
se blesse la main. Après ce geste Closse demande le mariage à Élisabeth et elle
accepte. À l’Acte IV, on voie la vie marié de ce couple et dans une de ses
conversations on peut voir que « Conan réussit à subvertir les rôles traditionnels »
( Baszczynski, 1993) :
Élisabeth: Y a-t-il quelque chose que vous désirez que je fasse?
Closse: Oui, il faut que vous appreniez à vous servir des armes.
Élisabeth, repoussant l'arme: Je ne pourrai jamais
Closse: Vous ne pourrez jamais! Mais vous avez bien pu saisir le couteau
de Coeur de Roc.[ ... ] Allez-vous nier que vous êtes une héroïne--que
vous m'avez sauvé la vie?
Baszczynski aussi assure que «Conan semble dire que la femme doit oublier ces
structures et ces rôles stéréotypés pour enfin avouer qu'elle est aussi capable
d'aider sa famille, son mari, sa nation. Et c'est un homme qui la pousse à le faire».
Dans ces deux pièces de théâtre, Laure Conan donne un rôle plus
important aux personnages féminins. Ces personnages parlent librement,
possèdent des opinions et donnent sa perspective de la vie sociale. Ce trait fait le
théâtre de Laure Conan très original et innovant à son temps.

NOTES:

1. BASZCZYNSKI, Marilyn. Laure Conan: Un Théatre au Féminin au 19e


siècle. Theatre Research in Canada / Recherches théâtrales au Canada,
[S.l.], jan. 1993. ISSN 1913-9101

2. LAURE CONAN, Si les Canadiennes le voulaient! Aux jours de


Maisonneuve (Montréal: Leméac 1974)

3. JOLETTE, Sylvie. Un exemple de théâtre combatif au XIX e siècle : « Si


les canadiennes le voulaient ! » de Laure Conan. L’Annuaire théâtral:
revue québécoise d’études théâtrales, no 2, 1987, p 99-112.
4. PÔRTO, Lilian Virginia. Le rapport mère-fille dans deux romans à la
première personne de Gabrielle Roy. Department of Languages and
Linguistics, University of Saskatchewan, Saskatoon, 2006 (p. 13)

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