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Les cas proposés révèlent la grande diversité des demandes de formation touchant à des
publics spécifiques qui proviennent de secteurs professionnels ou universitaires divers.
Soulignons l’extrême variété des formations selon le niveau de départ des apprenants, les
objectifs de la demande, le contexte d’exercice de la profession ou le déroulement de la
formation et les tâches à accomplir.
Une absence de demande peut amener les centres de langue à proposer des offres de
formation ou d'audit linguistique en entreprises pour dégager un programme adapté ; ce
qui enrichit leur catalogue de formation.
• Le commanditaire
• La durée
• La répartition horaire
• Le lieu
• La demande exprimée par le commanditaire
• Le(s) objectif(s) de formation (motifs de la demande)
• Le public (détaillé ci-après)*
- Le contexte géographique
- La formation de ces publics
- Leurs acquis (langue + scolarité)
- Les besoins exprimés
- La proximité des langues en présence
- Action en milieu francophone ou non
- Captif ou non captif
- Degré de professionnalisation
• Les effectifs
• Le(s) intervenant(s)
• L’offre tarifaire
• Le contenu/les compétences à mobiliser
• L’évaluation en fin de parcours (attestations, examen final, etc.)
Les fiches bilan
UNITÉ 1 : La demande en FOS
Séquence 2 : Répondre à la demande
Pour répondre à une demande, il est nécessaire
de constituer un dossier
Le dossier répondant à la demande comprend :
• Un rappel de la demande
• Une présentation de l’institution
• Une présentation de la formation (environ une page) :
- Le projet de collaboration entre le centre de formation et l'organisme prescripteur
- L’objectif de la formation
- Les objectifs pédagogiques
- Les supports utilisés
- La démarche pédagogique
- Le suivi de la formation
- L’organisation des cours (emploi du temps et lieu des cours, le rythme des
évaluations)
• Le CV du formateur
• Un devis
Les fiches bilan
UNITÉ 1 : La demande en FOS
Séquence 3 : Susciter la demande
Réaliser un pré-projet.
Le pré-projet résume les principaux points de la formation linguistique envisagée.
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UNITÉ 2 : Les besoins en FOS
Séquence 1 : Repérer les situations de communication
Identifier une situation de communication
On peut identifier une situation de communication en répondant le plus précisément
possible aux questions suivantes :
• À quelles utilisations du français l’apprenant sera-t-il confronté au moment de son
activité professionnelle ?
• Avec qui parlera-t-il ? Dans quel contexte ?
• Qu’aura-t-il à dire ? À quel sujet ? De quelle manière ?
• Qu’aura-t-il à comprendre ? À quel sujet ?
• Qu’aura-t-il à écrire ? À quel sujet ? De quelle manière ?
• Qu’aura-t-il à lire ? À quel sujet ?
La réponse à ces questions est importante pour choisir les supports d’apprentissage,
déterminer les consignes d’apprentissage, le niveau linguistique à viser dans chaque
situation et les critères d’évaluation de la formation, et ainsi pouvoir attester si les
objectifs de formation sont atteints, et dans quelle mesure les demandes du financeur
sont satisfaites.
Cette première approche peut aussi être affinée par la grille suivante :
1. Contexte général de la communication
4. Modalités de contact
• Face à face
• Téléphone
• Courrier, Internet, etc.
• Petits groupes, grands groupes
• Réunions, conférences, cours
La compétence sociolinguistique renvoie aux savoirs et aux savoir-faire exigés pour faire
fonctionner la langue dans sa dimension sociale : marqueurs des relations sociales
(termes d’adresse), règles de politesse, registres de langue.
• CONSEIL DE L’EUROPE, Cadre commun de référence pour les langues : apprendre, enseigner, évaluer,
Didier, Paris, 2001. (en particulier le chapitre 5).
Consultable sur : http://www.coe.int/t/dg4/linguistic/source/framework_fr.pdf
• Dewaele, J.-M. & Wourm, N. 2002. « L'acquisition de la compétence sociopragmatique en langue
étrangère ». Revue Française de linguistique appliquée 7 (2), pp. 129-143.
Consultable sur : http://eprints.bbk.ac.uk/714/1/714.pdf
Les fiches bilan
UNITÉ 2 : Les besoins en FOS
Séquence 3 : Repérer les besoins interculturels
La formation de professionnels ne peut être efficace que si elle intègre cette dimension
des différences entre cultures.
D'autre part, dans la conversation, pour chaque pays, il existe des thèmes dont on aime
parler et d'autres qui sont « tabous » : la politique, le sexe, par exemple.
Ainsi, il est impoli de demander son âge à un Français (plus encore à une Française), ou
combien il gagne d'argent, à moins d'être très ami avec lui/elle.
Ces façons de parler font qu'un Français pourra paraître maniéré, voire hypocrite. Ce n'est
pas qu'un Français est « trop » poli: les règles de la politesse sont différentes.
La formation consiste surtout à rendre les professionnels attentifs à ces différences, leur
donner des clés pour les apercevoir.
Pour trouver des ressources, on peut naviguer un peu sur l’Internet pour trouver des
témoignages. Les blogs et forums relatant des malentendus culturels sont nombreux.
Pour le domaine touristique, les avis des clients exprimés sur des sites de réservation sont
parfois informatifs.
CONSEIL DE L’EUROPE, Cadre commun de référence pour les langues : apprendre, enseigner, évaluer,
Didier, Paris, 2001. (Chapitre 5, pages 82 à 83).
Consultable sur : http://www.coe.int/t/dg4/linguistic/source/framework_fr.pdf
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UNITÉ 3 : Les données en FOS
Séquence 1 : Préparer la collecte
Dans tous les cas, n’oubliez pas que les données sont soumises à des règles juridiques et
déontologiques, à savoir :
• le droit à l’image,
• la confidentialité des données,
• la propriété intellectuelle,
• le traitement des données personnelles, etc.
Il est parfois difficile d’obtenir certaines données pour des raisons techniques, de temps
ou de confidentialité. On conçoit alors des donnés reconstituées à partir de l’observation
du terrain. L’idéal est de trouver un juste milieu dans les discours existants, sollicités et
reconstitués.
Différents instruments / démarches sont à votre disposition pour collecter les données :
observation directe, questionnaire, entretien / interview, enregistrement audio, captation
vidéo, collecte de documents écrits. Le choix de l’instrument / démarche dépend de ce
que l’on veut collecter mais aussi des contraintes de temps et techniques. Pensez donc au
préalable à lister toutes les contraintes que vous avez afin de faire le choix le plus
approprié à votre contexte.
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UNITÉ 3 : Les données en FOS
Séquence 2 : Collecter
Au moment de la collecte des données, vous devez vous assurer :
• d’avoir identifié tous les acteurs que vous devez solliciter,
• de les avoir prévenus de votre démarche,
• d’avoir réglé les aspects juridiques et déontologiques pour le recueil de données,
• d’avoir défini le rôle de chacun de vos interlocuteurs au moment du recueil des
données,
• d’avoir pris en compte toutes les contraintes auxquelles vous êtes soumis(e) :
- contraintes techniques : difficulté d’obtention de matériel d’enregistrement, conditions
de recueil difficiles dues au contexte qui impose des règles de sécurité par exemple ou
encore conditions spécifiques qui rendent difficiles un enregistrement, problèmes de
connexion Internet qui perturbent l’accès aisé aux données existantes, etc.,
- contraintes temporelles : les délais très courts entre la demande de la formation et sa
mise en place sont très fréquents en enseignement du FOS,
- contraintes d’accès aux données : certains domaines du monde des affaires sont des
milieux très fermés où le secret professionnel doit être respecté ce qui rend l’accès aux
données très difficiles,
- contraintes d’éloignement géographique : être loin de la source possible est une vraie
contrainte pour pouvoir nouer des relations avec les bons interlocuteurs, procéder à une
observation directe et réaliser des enregistrements,
- contraintes de réseau : avoir des contacts et le sens de l’empathie sont des atouts
considérables pour réussir à trouver l’interlocuteur qui ouvrira les portes de l’entreprise.
Les données ne sont pas toujours accessibles, il vous faudra donc parfois en créer pour
pouvoir être en mesure d’assurer vos cours. Savoir concevoir des matrices de document
pourra vous aider dans votre conception.
Pour analyser les données, il faut procéder à un relevé qui recense dans les
données collectées :
Les situations de communication dans lesquelles l’apprenant évoluera. Une situation de
communication se définit par le site physique et social où se déroule l’activité langagière
(où ?), par ses participants (qui ?), leur statut (égalité/supériorité hiérarchique/
subordonné ?), et leurs intentions (pour quelles raisons et dans quels objectifs
communiquent-ils ?). Dans le cadre de l’élaboration d’un programme de FOS, cela revient
pour le concepteur à répondre aux questions suivantes concernant les apprenants dans
leurs (futures) situations professionnelles : quels sont les différents lieux dans lesquels ils
exerceront leurs activités ? à quels moments ? avec qui, quel statut ? pour écouter quoi ?
parler/échanger à propos de quoi ? lire ou écrire quels documents ? dans quels buts ?
Les activités langagières que l’apprenant mettra en œuvre. Les activités langagières sont
l’appellation introduite par le Cadre européen commun de référence pour les langues
(CECR) pour désigner la compréhension orale et écrite, la production orale et écrite. On
parle de : « activités de production » (orale et écrite), « activités de réception » (orale et
écrite), « activités d’interaction » (orale et écrite). À ces activités, s’ajoutent les
« activités de médiation » (ou traduction d’une langue à une autre ; d’un système
sémiotique [par ex. graphique] à un autre [données rédigées]).
Quand le schéma d’organisation est plus spécifique, on parle alors de modèle textuel: par
exemple, le modèle textuel de la consultation médicale (motif de la consultation/
localisation de la douleur/ date d’apparition/ évolution de la douleur / antécédents
médicaux/ etc.).
effectuer une analyse pré-pédagogique qui dégagera les contenus d’information et les
outils (lexicaux ; grammaticaux, culturels etc.) à travailler puis esquissera les activités
pédagogiques,
L’analyse pré-pédagogique est l’analyse préalable, par l’enseignant, des documents
recueillis en contexte dans l’optique de la préparation d’une séquence didactique. Son
objectif est d’étudier les documents sous différents angles de manière à en dégager le
contenu et les caractéristiques (matérielles, grammaticales, lexicales). Cette analyse
permet d’envisager l’exploitation pédagogique la plus pertinente en fonction du niveau
des apprenants et des objectifs d’apprentissage poursuivis.
• Activités d’apprentissage
Le processus d’enseignement/apprentissage se décompose communément en quatre
phases. Elles encadrent les activités d’apprentissage dans une démarche qui vise
l’autonomie et tend à la mise en activité contextualisée de l’apprenant :
• Modélisation
La notion de modélisation concerne essentiellement les activités de production
(écrite et orale). Elle part du constat que tout discours a son schéma d’organisation.
Ainsi, l’interrogatoire d’un médecin face à un malade qu’il voit pour la première fois
suit une organisation précise : il l’interroge sur ses symptômes, puis sur ses
antécédents médicaux, ses antécédents familiaux, les traitements qu’il suit, etc. Il
utilise pour cela des formules et un vocabulaire attestés par la profession. À l’écrit, un
compte-rendu de radiographie, par exemple, suit également des règles précises
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concernant les types d’informations qui doivent y apparaître et les formes
linguistiques (syntaxiques, lexicales) utilisées pour les rédiger. Pour pouvoir produire
correctement ces discours, l’apprenant doit en connaître le schéma d’organisation.
Pour cela, le concepteur du cours doit expliciter le modèle du discours concerné, pour
lui-même d’abord parce qu’il ne le connaît pas, puis pour l’apprenant.
Parpette, C., Le Français sur Objectif Spécifique introduit-il des pratiques d’enseignement
différentes ?, Communication au colloque Profilingua, Université de Bohême de l’ouest,
Plzen (2005)
Les fiches bilan
UNITÉ 5 : Évaluer en FOS
Séquence 1 : Évaluer les acquis
L’évaluation est une partie intégrante de l’apprentissage. Elle constitue par conséquent un
aspect important du travail de l’enseignant et une partie de tout programme linguistique.
L’évaluation en FOS comme en FLE peut prendre différentes formes en fonction des
objectifs visés. Parmi les principaux types d’évaluation figurent :
• l’évaluation diagnostique : il s’agit d’un test permettant à l’enseignant de connaître
en début de session le niveau de français général de chaque apprenant.
• l’évaluation pronostique : elle permet de vérifier l’intégration des prérequis
nécessaires à l’inscription ou à la poursuite d’une formation. Elle permet également
au formateur de juger de l’adéquation des objectifs généraux de la formation et de la
faisabilité du programme de cours.
• l’évaluation formative : elle permet de mesurer l’avancement des apprenants en
cours de formation afin que le formateur ajuste son enseignement.
• l’auto-évaluation : elle désigne une évaluation réalisée par l’apprenant en autonomie
dans le but de juger ses acquis mais également ses lacunes.
• l’évaluation sommative ou évaluation finale : elle intervient au terme d’une
formation ou d’un cursus d’enseignement pour évaluer l’intégration des
compétences langagières définies dans le programme de formation.
• l’évaluation certificative : elle permet à l’apprenant de certifier son niveau de
français pour le faire reconnaître ultérieurement en contexte académique ou
professionnel.
Comme en FLE, l’évaluation en FOS s’inscrit dans une perspective actionnelle au sein du
Cadre Européen Commun de Références pour les Langues (CECR).
Pour évaluer finement les capacités à réaliser les activités langagières visées, on distingue
les compétences linguistiques, les compétences pragmatiques et les compétences
socioculturelles/sociolinguistiques.
Il est préférable de baser les activités d’évaluation sur des documents authentiques ou
semi-authentiques contextualisés et récents et de centrer ces dernières sur des mises en
situations professionnelles. Les situations de communication rencontrées dans le
contexte professionnel cible doivent orienter le choix des activités d’évaluation : il est
préférable de partir de la tâche.
La maitrise des compétences est associée à des critères et des niveaux de performance
qui forment une grille d’évaluation. À chaque critère correspondent des descripteurs de
performance associés à chaque niveau.
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UNITÉ 5 : Évaluer en FOS
Séquence 2 : Évaluer la formation
L’évaluation d’une action de formation inclut plusieurs dimensions, en fonction des divers
acteurs et du moment où l’évaluation a lieu.
Elle consiste à déterminer l’écart éventuel entre les attentes des différents acteurs de la
formation (stagiaires, formateurs, centre de langue, entreprise-commanditaire) et les
résultats effectivement obtenus (y compris en termes de satisfaction sur les réalités
perçues), puis à analyser cet écart pour rétroagir sur le programme de formation en vue
de l’améliorer.
L’analyse réfléchie des résultats permettra au Centre de langue et/ou au(x) formateur(s)
impliqué(s) de rétroagir sur les divers aspects de la formation (politique d’amélioration de
la qualité).
La synthèse des résultats (et les propositions de remédiation pertinentes) devrait être
communiquée à l’entreprise commanditaire et, éventuellement, commentée ou discutée
(en vue de la poursuite ou du renouvèlement de la formation).
La démarche FOS est centrée sur des besoins professionnels particuliers et elle débouche
sur un programme de formation ad hoc. L’évaluation des acquis de la formation est
nécessairement liée aux contenus spécifiques du programme de formation. Cette
spécificité rend improbable une adéquation parfaite entre les contenus spécifiques du
programme de formation et les contenus évalués dans le cadre d’une certification
existante. En effet, les certifications existantes visent nécessairement un public de
candidats au profil large (profil FLE ou français de spécialité).
Néanmoins, l’obtention d’une certification permet de valoriser tout ou partie des acquis
de la formation FOS. Cette valorisation peut correspondre aux intérêts des différents
acteurs de la formation en français : stagiaire se formant en français, centre de langue ou
institution de formation dispensant des enseignements de/en français (et/ou formateur
en son sein), entreprise ou institution formant ses personnels en français.
La plupart des institutions certificatrices proposent des outils et des ressources utiles
pour ce travail (voir les sites internet correspondant aux diverses certifications
mentionnées dans la liste.