Les 4 juridictions bancaires offshore en Chine

que tout le monde devrait connaître

La Chine est actuellement l'une des destinations bancaires offshore les plus
populaires. Deux des juridictions offshore mentionnées dans cet article se
classent parmi les 10 meilleures selon le classement du Financial Secrecy Index.
Deux autres juridictions populaires se classent dans le top 30 de cette même
liste. Alors que trois des territoires énumérés plus bas ont accepté de rejoindre
l’OCDE cette année, leur participation est encore plutôt floue, car ils n’ont signé
que des accords de "confidentialité volontaire" avec quelques pays, voire aucun.

Non pas que ça ait de l’importance, car l’un des principaux fondateurs de
l’Organisation de Coopération et de Développement Économique, les États-Unis,
figure actuellement à la deuxième place de la liste du FSI des pays les "moins"
transparents selon le TJN.

Les États-Unis continuent d’exiger, voire de contraindre les autres pays à

accepter de partager des informations sur les comptes des contribuables
américains à l'étranger en signant leur accord FATCA. Le Canada, l'Inde, le
Royaume-Uni et de nombreux autres pays (actuellement) européens (par
exemple, l'accord en attente sur le Brexit) intensifient également leurs efforts
pour mettre un terme aux pratiques d'évasion fiscale auxquelles les activités
bancaires offshore sont normalement associées.

La banque offshore est en train de perdre son secret bancaire sur la plupart des
continents du monde. Cela inclut la Chine. Cependant, les juridictions offshore de
la Chine maintiennent toujours le secret bancaire au plus haut niveau, ce qui la
rend attrayante pour les détenteurs d'actifs.

Sans plus attendre, voici les quatre juridictions bancaires offshore de la Chine :

1. Hong Kong

Hong Kong se classait 4e sur le Financial Secrecy Index au moment de la

rédaction de cet article. Elle a discrètement fait son chemin dans la liste des pays
classés en fonction du manque de transparence des banques offshore avec les
autres pays au fil des ans. Cependant, elle n'a signé que des accords d'échange
d'informations avec le Royaume-Uni, le Japon et le Royaume-Uni.

Ce sont des accords de "secret volontaire", signifiant que le territoire autonome

de la République populaire de Chine se moque bien de ce que ses habitants font,
du point de vue bancaire, dans les deux pays. Cela ne signifie pas que vous
devriez utiliser le territoire pour cacher des actifs, mais il est notoire que la
richesse de la Chine croît rapidement et que les taux d'intérêt versés via son
système bancaire devraient également monter en flèche.

À la base, Hong Kong n'est pas vraiment considérée comme coopérative en ce qui
concerne le partage d'informations bancaires. Elle veut votre argent et c’est un
paradis fiscal populaire, au point d'offrir de faux certificats de résidence à de
nombreux étrangers, afin qu'ils puissent mentir sur leur lieu de résidence auprès
de leurs banques et gouvernements d'origine.

2. Taiwan

Taiwan se situe actuellement à la 8ème place de la liste FSI. C'est étrange, car il
y a quelques années à peine, le FSI ne pouvait même pas le classer avec
précision sur la liste. Cela s'explique par le fait que leur manque de transparence
était considéré comme si élevé qu'il a été estimé que cette juridiction était
probablement la pire (ou la meilleure, selon vos projets de protection d'actif) en
termes de secret bancaire. En fait, Taiwan se présente fièrement comme un
paradis fiscal, refusant de signer avec l’OCDE, contrairement aux autres pays
figurant sur cette liste. Bien que peu d’entre eux aient signé des accords
d’échange d’informations et offrent aux étrangers d’autres moyens astucieux de
cacher leurs avoirs et d’investir dans la richesse de la Chine.

Dans une conversation par mail avec le réseau de justice fiscale, un initié
taïwanais leur a carrément dit que le territoire chinois n’envisagerait jamais de
signer d’accord de transparence bancaire avec aucun pays "afin que nous
puissions fournir au client un moyen astucieux de cacher parfaitement son actif à
Taïwan". Taiwan ne semble pas craindre le G20 ni des répercussions sur le fait de
permettre aux étrangers de camoufler leurs avoirs au sein de leur système
bancaire.

3. Macao

Macao occupe le 22ème rang le plus bas de la liste FSI. Ce classement peut
donner l'impression qu'ils offrent davantage de transparence bancaire offshore
que les deux premières juridictions chinoises mentionnées. Le fait est qu'ils ont
seulement accepté de mettre en œuvre la norme de déclaration commune de
l'OCDE. Macao n’a pas encore signé d’accord d’activités d’échange d’informations,
volontaire ou non, avec d’autres pays et on ne sait pas s’ils le souhaitent.

Leur rang inférieur est déroutant pour de nombreux experts. Cependant, étant
donné qu'ils représentent moins de 1%, il est beaucoup plus probable que l'on
s’intéresse moins sur le marché mondial offshore à qui détient quoi et où dans
cette juridiction.

4. La Chine continentale
La Chine continentale a fait des pas de géant en ce qui concerne son score de
confidentialité. Ils sont passés au n°28 de la liste FSI ; Depuis 2015, le pays a
gagné 8 places par rapport à sa 20e position. Ils progressent nettement mieux
que Hong Kong et Macao. Autrement dit, si vous souhaitez cacher vos actifs, il est
préférable de rester à l'écart de cette région du monde.

Actuellement, ils ont signé un accord avec l’OCDE et l’ont même poussé plus loin
en adhérant à la Convention concernant l’assistance administrative mutuelle en
matière fiscale. Ils ont également signé un accord entre une autorité compétente
multilatérale (MCAA) afin de lancer le processus CRS. On pense que cela va
également faire pression sur Hong Kong et Macao pour qu'ils commencent à
signer des traités bilatéraux d'échange automatique d'informations bancaires
avec d'autres pays. Bien que cela ne soit pas encore arrivé au moment de la
rédaction de cet article.

Conclusion

Tous les paradis fiscaux sont mis de côté, la Chine a une économie de 9 milliards
de dollars (USD) - la deuxième plus importante au monde. Investir légalement
dans votre système bancaire leur permet de stimuler leur économie, et ils ne sont
pas dupes. Les banques chinoises paient des intérêts plus élevés sur les comptes
bancaires et les investissements passent par leurs banques pour attirer les
investisseurs étrangers.

On ne sait pas jusqu'où ira la transparence des banques offshore de l'OCDE et de

l'ensemble des prochaines années. En dehors de Taïwan, il est déconseillé
d’ouvrir un compte offshore pour cacher des fonds à votre gouvernement, en
raison du risque d’exposition future. Toutefois, si vos opinions politiques sur la
Chine ne vous en empêchent pas, placer une partie de votre argent dans les
juridictions mentionnées ci-dessus est une bonne idée.

Encore une fois, tout revient à votre projet de protection des actifs offshore et à
votre profil de risque. Peut-être que d'autres juridictions, comme Porto Rico, sont
meilleures que les juridictions chinoises. Ou peut-être même vaut-il mieux
conserver vos avoirs dans votre pays d'origine, sans faille.

Compte tenu de la richesse des options liées à vos projets futurs, il est logique de
consulter vos avocats ou consultants de confiance avant de vous plonger dans
l'inconnu. Si vous avez besoin d'un avis d'expert ou d'un deuxième avis, vous
pouvez nous contacter pour une consultation gratuite.