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Compte Rendue

1. Le respect de la confidentialité en interprétation


Définition :
L’obligation de confidentialité en interprétation fait interdiction
formelle de divulguer, à quiconque, quelque information apprise
durant une séance privée. Ce principe doit être respecté avant, pendant
et après la tenue de l’événement, et ce jusqu’au décès de l’interprète.
La divulgation porte sur toute déclaration ou document mis à la
disposition de l’interprète et constitue l’acte de les partager,
volontairement ou non, avec une tierce personne, qu’il s’agisse d’un
journaliste, d’un collègue ou d’un proche. Par voie orale ou écrite, la
diffusion d’éléments hautement confidentiels est passible de lourdes
peines et fera l’objet de circonstances aggravantes si l’infracteur en
tire profit.
Cette règle du respect de la confidentialité en interprétation s’applique
à toute conférence tenue à huis clos. Il incombe à l’organisateur de
l’événement d’inviter la presse ou de publier un compte-rendu s’il
souhaite émettre un communiqué public.
Les entreprises de traduction et interprétation se doivent d’adhérer à
un Code de déontologie, sans quoi leurs services ne seraient pas
pertinents. Les termes du contrat doivent être respectés à la lettre car,
en cas d’infraction, l’interprète peut être poursuivi et encourt une
sévère sanction.

QUEL EST L’ENJEU ?


Si certaines données sont plus capitales que d’autres, toutes doivent
être traitées avec la même rigueur. En effet, une information peut
sembler accessoire mais être lourde de sens. Au-delà du contenu, le
lieu, la date ou les participants d’une conférence sont tout aussi
confidentiels. Par exemple, confirmer ou infirmer la présence d’un
dirigeant constitue déjà une information de taille. En outre, il va de soi

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que publier des photos d’une figure de proue sur les réseaux sociaux
caractérise une violation grave de la confidentialité.
Pour se préserver, certaines institutions imposent à leurs travailleurs
des politiques de consultation des archives strictes et n’hésiteront pas
à leur faire signer un contrat spécifique. Ainsi, il se peut que les
interprètes n’aient pas de connexion Internet en cabine et soient
obligés de consulter les ordinateurs de l’institution pour se préparer
aux séances.

L’INTERPRÈTE JURÉ
Les traducteurs et interprètes jurés font office de vecteur de
communication entre un accusé et son avocat et s’engagent à ne
divulguer aucune information qui n’ait pas été rendue publique. Leur
cas est particuliers car ils ont affaire à la vie privée des clients au
quotidien et se doivent de faire preuve de discrétion pour protéger les
parties en cause. Comme les interprètes de conférence, les traducteurs
et interprètes jurés ne discutent pas d’une affaire en dehors du
Tribunal.
De façon générale, la règle d’or est de ne jamais divulguer une
information acquise dans le cadre de son emploi. De plus, souvenez-
vous que vous n’êtes en aucun cas obligés d’accepter une mission si
vous n’adhérez pas au message qui y est diffusé. Enfin, le respect de
cette obligation passe avant tout par le bon sens et la conscience
professionnelle. N’oubliez pas qu’en respectant les règles
déontologiques de votre client, vous gagnerez sa confiance.

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2. L’obligation de réserve :

Définition :
L'obligation de réserve est une obligation développée par la
d'instrumentalisation politique. Egalement appelée devoir de réserve,
l'obligation de réserve impose aux agents, pendant ou en dehors de
leur service, de s'exprimer avec une certaine retenue. Le fondement de
cette obligation est de ne pas donner une mauvaise image de
l'Administration qui serait nuisible pour cette dernière. Le non-respect
de l'obligation de réserve est apprécié par les supérieurs hiérarchiques
de l'agent, qui peuvent lui infliger une sanction administrative. Le
bien-fondé de la sanction administrative peut donner lieu à une
appréciation par le juge administratif.

L'OBLIGATION DE RÉSERVE ET L'OBLIGATION DE


DISCRÉTION PROFESSIONNELLE

→ L'obligation de réserve est une limitation traditionnelle à la liberté


d'expression, c'est une création de la jurisprudence du Conseil d'État.
Elle a été mise en place pour éviter des prises de position de nature à
donner une image négative de l'administration.
→ L'obligation de discrétion professionnelle est définie par le
deuxième alinéa de l'article 26 de la loi du 13 juillet 1983 :
« Les fonctionnaires doivent faire preuve de discrétion professionnelle
pour les faits, informations et documents dont ils ont connaissance
dans l'exercice de leurs fonctions. En dehors de ces cas, expressément
prévus par la réglementation en vigueur, notamment en matière de
liberté d'accès aux documents administratifs, les fonctionnaires ne
peuvent être déliés de cette obligation de discrétion professionnelle
que par décision expresse de l'autorité dont ils dépendent. »

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En tant que fonctionnaire, suis-je limité de la même manière par
l'obligation de réserve et par l'obligation de discrétion
professionnelle ?
Non, l'obligation de discrétion professionnelle et de secret
professionnel est beaucoup plus stricte que l'obligation de réserve. Ces
deux obligations sont expressément mentionnées dans le statut général
des fonctionnaires à l'article 26.
À quoi dois-je être vigilant quant à l'obligation de réserve ?
À la manière d'exprimer ses opinions. Les manquements les plus
graves, et ceux qui sont fréquemment sanctionnés, correspondent à
des prises de positions publiques mettant gravement en cause
l'administration, son fonctionnement et / ou la hiérarchie.
Dans quels cas des manquements à l'obligation de réserve
peuvent-ils m'être reprochés ?
Des propos injurieux à l'égard de ses supérieurs hiérarchiques ou la
mise en cause publique de leurs compétences en est un. D'autres
attitudes comme celles de distribuer des tracts à l'entrée d'un service,
en incitant les employés à participer à une grève dont le caractère
politique ne fait aucun doute, est un manquement à l'obligation de
réserve qui s'impose à chaque fonctionnaire.
Que je sois enseignant ou fonctionnaire territorial, suis-je soumis
de la même manière à l'obligation de réserve ?
Non, elle s'apprécie différemment selon la situation dans laquelle le
fonctionnaire se trouve et les circonstances dans lesquelles il
s'exprime.

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Par exemple un membre de l'enseignement supérieur a une plus
grande latitude que certains autres membres de l'administration. Les
situations d'enseignement ne se réduisent pas seulement à la
description des institutions : en droit ou en sciences politiques,
par exemple les discours et les travaux autour de tel ou tel sujet
impliquent d'aborder des notions susceptibles d'être polémiques. Mais
dans tous les cas l'opinion des enseignants et leurs propos doivent être
mesurés et objectifs.
L'obligation de réserve s'impose-t-elle si mes déclarations sont
diffusées de manière restreinte ?
Oui, dans tous les cas, elle s'impose. De plus, même si le document a
été publié sans que l'on puisse reprocher à son auteur de l'avoir
communiqué à la presse, le ton employé peut être considéré comme un
manquement… encore plus s'il a été rédigé sur du papier à en tête
administratif.
Est-ce que cette obligation reste valable dans le cadre de mes
activités syndicales ?
Oui, mais de manière moins stricte. En effet, il est admis que ce type
d'activités nécessite une plus grande liberté. Pour autant, elle s'exerce
dans le cadre de la défense des intérêts professionnels, individuels ou
collectifs des adhérents du syndicat. La « qualité » de délégué du
personnel ne permet pas d'échapper à une sanction pour manquement
à l'obligation de réserve.
L'obligation de discrétion professionnelle vise-t-elle seulement les
informations acquises dans l'exercice de mes fonctions ?
Non, elle concerne aussi celles dont j'ai pu avoir connaissance en
dehors de cet exercice. Si je photocopie un document administratif qui
ne m'est pas destiné, sans l'autorisation de mon supérieur hiérarchique,
je commets une faute disciplinaire.
Lorsque mon supérieur hiérarchique évoque le secret
professionnel, de quoi parle-t-il ?
Il évoque les renseignements confidentiels à propos de personnes ou
d'intérêts. Le secret professionnel a donc pour objectif d'assurer la
confiance qui s'impose à l'exercice de certaines professions, comme,
par exemple, les assistantes sociales qui sont tenues au secret
professionnel.

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La notion de secret professionnel est-elle importante à connaître
dans mes fonctions ?
Oui, l'article 226-13 du Code pénal le qualifie de la manière suivante :
c'est « la révélation d'une information à caractère secret par une
personne qui en est dépositaire soit par état ou par profession, soit en
raison d'une fonction ou d'une mission temporaire. »
La différence entre « discrétion professionnelle » et « secret
professionnel » me concerne-t-elle au quotidien ?
Oui, l'obligation de discrétion professionnelle a un caractère bien plus
large que celle du secret professionnel. Ce dernier ne concerne que des
faits définis dans le Code Pénal (Articles 226-13 et suivants).

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