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Imam Ja’far as-Ṣādiq
Biographie de ce grand personnage de l’Islam qu’est l’Imam Ja’far As-Ṣādiq v , fils de Muḥammad Al-Bāqir v, fils
v
de Zayn ul-‘Abidīn , fils d’Al-Ḥusayn , fils de ‘Ali Ibn Abī Ṭālib . Sa mère était la petite fille d’Abu Bakr As-Ṣiddīq ,
le premier Calife. À ce titre, il fait partie des Ahl ul-Bayt. > pages 2-6
Imam
d’autant plus qu’il connaissait bien les dif- tuelles soufies (Ṭuruq Ṣūfiyyah) tels que la mérites sont trop nombreux pour être rap-
Ja’far as-Ṣādiq
férences entre les gens. Un grand nombre Rifā’iyya, la Qādiriyya, la Naqshbandiyya, la portés ici. » [Wafayāt al-A’yān 1/327]
de Tābi’īn apprirent le Hadith auprès de lui Bā ‘Alawiyya, et la Ghawthiyya Shaṭṭāriyya,
comme Yaḥyā Ibn Sa’īd Al-Anṣāri, Ayyūb As- entre autres. [Voir à titre d’exemple : Irghām Imam Farīd Ad-Dīn Al-‘Attār v dit: « Il fait
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ses bonnes actions à néant. envie la part des autres mourra pauvre ; ce-
épitres inventés. » [Tārikh al-Islām 3/834] > suite p. 6
Imam (suite)
Ja’far mandé de ne pas jeûner demeura ainsi jusqu’à ce que trois des cinq Imam Abu Hanifa. Les sagesses de
as-Ṣādiq ces jours-là (du 10 au 13
de Dhul Ḥijjah) ? »
prières canoniques fussent accomplies. Une
fois que le calife eut repris ses sens, on lui
demanda : « Que vous est-il donc arrivé ? »
- C’est celui qui, de deux choses bonnes, sait
reconnaître la meilleure et est capable de
Shaykh ‘Abd al-Qādir al-Jīlānī v
Il répondit : « Parce discerner le pire d’entre deux maux.» [Tadh-
qu’ils sont les invités « Lorsque Imam Ja’far As-Ṣādiq s’est présen- kirat al-Awliyā d’Al-‘Aṭṭār 24]
[Ci-dessous est une sélection de sagesses d’Al-Ghawth ‘Abd al-Qādir al-Jīlāni v (d. 561 H), tirées du livre « Ad-Durar as-Saniyyah fī al-
d’Allah, et l’invité ne té ici, j’ai vu venir avec lui un dragon si grand
On raconte que quelqu’un vint trouver Imam Mawā’iẓ al-Kaylāniyyah » du Shaykh Sayyid Muḥammad Sayf ud-Dīn al-Kaylāni. Nombreux sont les savants qui ont fait l’éloge de Shaykh
saurait jeûner chez son que sa lèvre inférieure reposait à terre, tan-
Ja’far As-Ṣādiq et lui dit : « Fais-moi voir le ‘Abd al-Qādir al-Jīlāni v.
hôte. » [Siyar A’lām an- dis que sa lèvre supérieure était placée sur
Seigneur » ; et lui de répondre aussitôt : « O
Nubalā d’Adh-Dhahabi cette coupole ; et le dragon m’a dit : « Si tu
homme, lorsque Mūsā q a demandé à voir Hāfiẓ Adh-Dhahabi v le décrit en ces termes : «Le Shaykh ‘Abd al-Qādir ; le Shaykh, l’imam, le savant, le Zāhid (ascète), le ‘Arif (connais-
6/265-266] fais de la peine à Ja’far As-Ṣādiq, je ne man-
la face du Seigneur, une voix venue de Lui a sant), le modèle, le Shaykh de l’Islam, l’emblème des Awliyā, le hanbalite, le Shaykh de Bagdad. » [Siyar ‘Alām an-Nubalā 20/439]]
querai pas de t’avaler avec cette coupole. »
Imam Ath-Thawri rap- dit : tu ne pourras jamais me voir.
Et c’est ainsi que, frappé d’épouvante à la
porte : « Je rencontrai
le véridique, fils du
vue de ce dragon, je me suis évanoui.» [Tad- - Mais, reprit l’autre, nous sommes le peuple
ْﺲ ﻏ َْﲑ َِك ْ ْﺴ َﻚ أَ ﱠوﻻً ُﰒﱠ ﻋ
َ ِـﻆ َﻧـﻔ ْ )ﻳﺎﻏُﻼم( ﻏ
َ ِـﻆ َﻧـﻔ les enveloppe, l’amour les emprisonne
hkirat ul-Awliyā d’Al-‘Aṭṭār 22] de Muḥammad , nous autres, et il nous est
auprès de leur Bien Aimé. Alors ils sont
O
véridique, Ja’far Ibn
Muḥammad. Je lui dis alors : « Ô fils du Pro- On raconte qu’un jour, Shaykh Dāwūd At-
permis de voir. fils, que tu t’exhortes d’abord, et c’est َو ْاﺳ ُﻜ ْﻦ،ِاﻟﺼ ْﱪ ْ ﺟﺎء َك اﻟ ﱠﺪ ُاء ﻓ
َﺎﺳﺘـَﻘْـﺒِْﻠ ُﻪ ﺑِﻴَ ِﺪ ﱠ َ َ)ﻳﺎﻏُﻼم( إِذا (désormais) entre la magnificence et la
ensuite que tu exhortes les autres.
phète , conseille-moi ! » Il dit : « Ô Sufyān, Ṭāi v, étant venu trouver Imam Ja’far, lui - Liez cet homme et jetez-le dans le fleuve », ِﻲء اﻟ ﱠﺪو َاءَ َﺣ ﱠﱴ َﳚ beauté.
pas d’esprit chevaleresque pour celui qui dit : « Fils du Prophète , conseille-moi et commanda Imam Ja’far As-Sādiq. Aussitôt (O fils) Si tu es atteint d’une maladie, ac-
ment. Point de frère à celui qui veut tout donne-moi de bons avis, car mon cœur est on l’attacha et on le jeta à l’eau. Il y plongea َ إﱠِﳕﺎ َﻳـﻘُﻮُد اﻟﻨ،َﻜﻴْ َﻒ َﺗـﻘُﻮُد ﻏَﲑَ َك
ُﱠﺎس اﻟﺒَ ِﺼﲑ َ أَﻧْ َﺖ أَ ْﻋ َﻤﻰ ﻓ cueille-la avec (la main) de la patience, et ِ ُﺷ ُﻐﻠُ ُﻬﻢ َرﱡد ا َﳋﻠ،ِاث َﻋﻠَﻰ ا َﳊﻘِﻴ َﻘﺔ
ِ ْﻖ إِﱃ
ﺑﺎب ُ اﻟﻮﱠر
accaparer. Point de repos pour celui qui ja- rempli de ténèbres. » Imam Ja’far lui répon- une fois et reparut à la surface en criant : « O Tu es aveugle, comment gui- soit tranquille (calme) jusqu’à ce que la ُ ُﻫﻢ
louse tout. Point de considération à celui dit : « O Dāwud ! Tu es le plus grand ascète fils de Muhammad ! Viens à mon secours » ; der les autres ? C’est celui qui est ا َﳊ ﱢﻖ َﻋ ﱠﺰ َو َﺟﻞﱠ
guérison (remède) arrive.
qui a un mauvais tempérament. » Je dis : de ce temps : qu’as-tu besoin que je te don- et il s’enfonça une seconde fois sous l’eau. clairvoyant qui guide les gens. Ce sont eux les véritables héritiers, leur
« Ô fils du Prophète , continue! » Il me dit ne des conseils ? » Quand il remonta, d’après l’ordre de Imam occupation est de ramener les créatures
Ja’far, on le laissa crier sans que personne اﻟﺸ ْﻜ ِﺮ
َﺎﺳﺘَـﻘْـﺒِْﻠ ُﻪ ﺑِﻴَ ِﺪ ﱡ
ْ ﺟﺎء اﻟ ﱠﺪو ُاء ﻓ
َ ﻓَﺈِذَا
أَﻣﱠﺎ َﻣ ْﻦ، ﱠﺎس إِﱃ اﷲِ َﻋ ﱠﺰ َو َﺟ ﱠﻞ َﻣ ْﻦ َﻋ َﺮﻓَ ُﻪ َ إﱠِﳕﺎﻳَ ُﺪ ﱡل اﻟﻨ
: « Ô Sufyān, ais confiance en Allah, tu seras vers la porte d’Al-Haqq (Le Vrai) –Le Tout
« Imam Ja’far, » dit Shaykh Dāwūd At-Ṭāi, lui tendît la main. Alors, n’espérant plus rien Et lorsque la guérison arrive, accueille-la
croyant. Agrée la part qu’Allah t’a donnée, tu Puissant
seras riche. Sois bon avec ton voisin, tu se-
« Allah vous a créé au-dessus de toutes des assistants, il dit : « O Allah, fais-moi misé- َﻜﻴْ َﻒ ﻳَ ُﺪ ﱡل َﻋﻠَﻴ ِﻪ
َ َﺟ ِﻬﻠَ ُﻪ ﻓ avec la main de la gratitude
les créatures ; il est nécessaire d’écouter vos ricorde et viens à mon secours. » Cette fois,
ras musulman. Et ne sois pas le compagnon Certes c’est celui qui connait Allah – Le َ ِﻴﺎء ُﻳـ َﺮﺑـﱢﻴْﻬِﻢ ا َﳊ ﱡﻖ َﻋ ﱠﺰ َو َﺟ ﱠﻞ ﺑ
conseils. » Imam Ja’far commanda qu’on le retirât de
ِ ﻓَﺈِذَا ُﻛﻨْ َﺖ َﻋﻠﻰ َﻫـﺬَا ا َﳊ ُ و اﻷَ ْوﻟ،ِِﻜ َﻼ ِﻣﻪ
ِﻴﺎء ُ اﻷَﻧْﺒ
du dépravé car il t’apprendra de sa déprava-
tion. Et consulte dans tes affaires ceux qui « O Dāwūd ! » répliqua Imam Ja’far, « je crains l’eau. Au bout de quelques instants, quand
Tout puissant – qui montre aux gens le اﻟﻌﺎﺟ ِﻞ َ ﺎل ُﻛﻨْ َﺖ ﰲ
ِ اﻟﻌﻴْ ِﺶ
ِﻳﺚ ُﻫ َﻮ اﻹِْﳍﺎ ُم ِﰲ ُ ا َﳊﺪ. ُﻳـ َﺮﺑـﱢﻴْﻬِﻢ ِﲝَﺪِﻳﺜِ ِﻪ
chemin vers Lui, comment donc indiquera Alors, si tu es dans cet état, tu as déjà ta
il fut revenu à lui, Imam Ja’far lui deman-
craignent Allah.» » [Ḥilyat ul-Awliyā d’Abu qu’au jour de la résurrection mon aïeul Mu-
da : « Eh bien, as-tu vu le Seigneur ?
le chemin vers Allah celui qui L’ignore ? place dans la vie future (l’au-delà) ُﻗـﻠُﻮﻬﺑِِﻢ ِﻷَﱠﻧـ ُﻬﻢ أَ ْو ِﺻﻴَ ُﺎء اﻷَﻧْﺒِﻴَﺎء َو ُﺧﻠَﻔﺎ ُؤُﻫﻢ َو ِﻏﻠ َْﻤﺎُﻧـ ُﻬﻢ
Nu’aym 3/196] hammad ne me reproche de n’avoir pas
pratiqué les œuvres qu’il avait recomman-
On raconte qu’une nuit le calife Al-Manṣūr dit - J’avais beau vous appeler, répondit-il, je ne اﺧ َﻞ اﻟ ﱠﺪا ِر َﻓـ ُﻬ َﻮ ِﺒﺎب اﻟ ﱠﺪا ِر و ﱢ
ِ اﻟﺸ ْﺮ ُك َد ِ إِذاﻛﺎ َن اﻟﺘ
ِ ﱠﻮﺣﻴ ُﺪ ﺑ ِ ِﻖ إِﱃ ا َﳋﻠ
ﺑَ ْﻞ ا ِْﺷ ِﻚ،ْﻖ ِ )ﻳَﺎﻏﻼم( ﻻَ ﺗَ ْﺸﻜﻰ ﻣِﻦ ا َﳋﺎﻟ Al-Haqq (Le Vrai) – Le Tout Puisant- instruit
dées et ne me fasse rougir. O Dāwūd ! Dans voyais venir aucun secours. Lorsque, n’atten-
à son vizir : « Va, amène-moi Ja’far As-Ṣādiq,
je veux le faire mourir. »
cette voie-là, la grandeur et la petitesse ne dant plus rien de vous, j’ai mis mon espoir ﱢﻔﺎق ﺑ َِﻌﻴْﻨِ ِﻪ
ُ اﻟﻨ ُﻫ َﻮ اﻟﱠﺬِي ُﻳـ َﻘ ﱢﺪ ُر َوأﻣﱠﺎ َﻏْﻴـ ُﺮُﻩ ﻓَﻼ، إِﻟَﻴْ ِﻪ
َ les Prophètes par Sa Parole (kalām), et Il
servent à rien ; ce qui est nécessaire, c’est de dans le Seigneur , une porte s’est ouverte Si le tawḥīd est devant la porte et le shirk (O fils) Ne te plaints pas du Créateur auprès instruit les awliyā par Sa Conversation.
« O calife ! » dit le vizir, « Ja’far As-Ṣādiq est pratiquer des œuvres dignes de comparaître dans mon cœur, et quand j’ai regardé par cet- est à l’intérieur de la maison, alors c’est de des créatures, mais par contre plaints-toi La conversation c’est l’inspiration (ilhām)
assis dans un coin où il s’adonne entière- devant le trône du Seigneur .» te porte, j’ai trouvé tout ce que je désirais. la pure hypocrisie. auprès de Lui, c’est Lui qui destine, et non versée dans leurs cœurs, parce qu’ils sont
ment aux œuvres de piété. Il ne se soucie ni personne d’autre que Lui. les représentants des Prophètes, leurs suc-
En entendant cela, Shaykh Dāwūd At-Ṭāi - Maintenant donc, dit Imam Ja’far, laisse
cesseurs, et leurs serviteurs.
de la royauté ni de la dignité de beg et il a
renoncé au pouvoir ; ne le fais pas mourir. »
se mit à pleurer et dit à Allah dans un élan là tout le reste et n’abandonne jamais cette ﻟِﺴﺎﻧُ َﻚ َﻳـﺘﱠﻘِﻲ َوَﻗـﻠْﺒُ َﻚ ُﻳـﻔ ﱢ،َوﳛَْ َﻚ أَﻧْ َﺖ
ﻟِﺴﺎﻧُ َﻚ،َﺠ ُﺮ
de son cœur : « Mon Dieu, lui qui a un père porte. » [Tadhkirat ul-Awliyā d’Al-‘Aṭṭār 25] ِض ُ ﻳَ ْﺸ ُﻜ ُﺮ َوَﻗـﻠْﺒُ َﻚ َﻳـ ْﻌ َﱰ » أَ ﱡي َﺷ ْﻲ ٍء: َﻘﺎل
َ »ﺷﻴْ ٌﺦ« ِﰲ اﳌَﻨﺎ ِم ﻓ َ َﺳَﺌـﻠ َِﲏ َرُﺟ ٌﻞ
Et comme le vizir insistait, le calife se mit dans comme le sien et une mère comme Fāṭima َﻤﺎء ِﲝُ ْﺴ ِﻦ اﻷَ َد ِب و َﺗـ ْﺮ ِكَ اﻟﻌﻠ ُ ِﻄﻮا ُ ﺧﺎﻟ،ﻳﺎ ُﺟ ّﻬﺎل
On demandait à Imam Ja’far As-Ṣādiq si un Malheur à toi, si ta langue craint et ton «اﻟﻌﺒْ َﺪ إِﱃ اﷲِ َﻋ ﱠﺰ و َﺟ ﱠﻞ
َ ُﻳـ َﻘ ﱢﺮ ُب
une colère épouvantable contre lui. Lorsqu’il se trouve ainsi glacé d’épouvante ; qu’est
pauvre qui supporte patiemment la pauvreté cœur est libertin, si ta langue remercie et Un vieil homme me demanda dans un َﺐ اﻟﻔﺎﺋِ َﺪ ِة ِﻣْﻨـ ُﻬﻢ ﻟِﻴَﻨﺎﻟُ ُﻜﻢ ﻣِﻦ ِ اض َﻋﻠَﻴْﻬِﻢ و َﻃﻠ ِ اﻹِ ْﻋ ِﱰ
fut parti pour aller chercher Imam Ja’far As- donc Dāwūd pour avoir confiance dans ses
Ṣādiq, le calife dit à ses serviteurs : « Aussi- propres œuvres ? Mon Dieu, daigne ne faire
valait mieux qu’un riche qui se montre recon- ton cœur renie (l’objet). rêve: « Qu’est ce qui rapproche le serviteur .ُﻋﻠُﻮِﻣﻬِﻢ وَﺗـ ُﻌﻮُد َﻋﻠَﻴْ ُﻜﻢ َﺑـ َﺮﻛﺎُﺗـ ُﻬﻢ
naissant. « Le plus méritant, répondit-il, est d’Allah Le Tout Puissant ? » O les ignorants, mêlez-vous (fréquentez
tôt que Jafar As-Ṣadiq sera arrivé et que je désespérer aucun de nous tous des effets
lèverai mon bonnet au-dessus de ma tête ; de Ta miséricorde.» [Tadhkirat ul-Awliyā d’Al-
le pauvre qui supporte patiemment la pau-
vreté, parce que le cœur du riche est avec son
:ٍِﻜ ْﻢ ﺑِﺄَ ْرَﺑـ َﻌ ِﺔ أَ ْﺷﻴَﺎء
ُ ِﻫﺎب ِدﻳْﻨ
ُ ذ les) aux savants (érudits) avec de bons
َ ”ﻟِﺬﻟ: ْﺖ comportements, cessez de les objecter
il faut que vous le frappiez de vos sabres » ; ‘Aṭṭār 22]
argent, tandis que le cœur du pauvre qui n’a
Quatre choses vous éloignent de votre re- اﻟﻮَرُع َواﻧْﺘِﻬﺎﺋُُﻪ
َ ﻓَﺎﺑْﺘِﺪاﺋُُﻪ،ِﻬﺎء ٌ ِﻚ اِﺑْﺘ
ٌ ِﺪاء َواﻧْﺘ ُ َﻓـ ُﻘﻠ (opposer), et sollicitez leur expertise pour
et il leur fit promettre de n’y pas manquer. ligion: ﱡ
«.ﱠﻮﻛ ُﻞَ ِﻴﻢ َواﻟﺘـ
Cependant Imam Ja’far As-Ṣādiq arriva, et,
On raconte que quelques dissidents di- pas d’argent mais de la patience est toujours
avec le Seigneur . Se souvenir d’Allah n’est
ُ ﱠﺴﻠْ اﻟ ﱢﺮ َﺿﻰ َواﻟﺘ acquérir leur connaissance et rendez-leur
rent à Imam Ja’far As-Ṣādiq : « Tu possèdes Alors j’ai dit: « A cela il y a un début et une visite pour avoir leur bénédiction.
sur-le-champ, le calife, descendant de son
trône, pieds nus, vint le saluer, lui baisa les
toute espèce de qualités éminentes ; tu as possible qu’à la condition d’oublier tout ce إِﻧﱠ ُﻜ ْﻢ ﻻَ َﺗـ ْﻌ َﻤﻠُﻮ َن ِﲟﺎ َﺗـ ْﻌـﻠ َُﻤﻮ َن:اﻷَ ﱠو ُل fin. Il faut débuter par le scrupule, et abou-
la science, la piété ; tu es de plus le fils de qui est en dehors de Lui. Le fidèle est celui La première: Vous ne mettez pas en prati- tir par la satisfaction (avec le décret divin),
mains et les pieds, le fit asseoir à sa propre
Muḥammad , mais tu es un orgueilleux, au qui renonce à lui-même. L’homme éclairé est que ce que vous connaissez ; la soumission et la confiance. » .ِﻳﻦ ﺑِﺎﻟ ﱠﺮﻏْﺒَ ِﺔ ﻓِﻴﻬِﻢ
َ ِﺴﻮا اﻟ ﱠاﺰ ِﻫﺪ
ُ ﺟﺎﻟ،ِﺎﻟﺼ ْﻤ ِﺖ
ﲔﺑ ﱠ َ ِِﺴﻮا اﻟﻌﺎ ِرﻓ
ُ وﺟﺎﻟ
place et, s’inclinant devant lui sur les deux celui qui, laissant de côté toute chose, ne re-
cœur superbe.» Imam Ja’far répondit : « Je Asseyez-vous auprès des ‘Aarifīn (connais-
genoux, s’assit lui-même en lui présentant cherche que le bon plaisir d’Allah et parvient
ne suis pas un orgueilleux, et c’est parce que sants) en silence, asseyez-vous auprès des
toutes ses excuses. Les vizirs et les servi-
j’ai chassé l’orgueil de mon cœur que le Sei- à la connaissance d’Allah. Quiconque se إِﻧﱠ ُﻜ ْﻢ َﺗـ ْﻌ َﻤﻠُﻮ َن ِﲟﺎ ﻻَ َﺗـ ْﻌـﻠ َُﻤﻮ َن:اﻟﺜﱠ ِﺎﱐ ْﻖ ُﺻ ﱞﻢ ُﻋ ْﻤ ٌﻲ إِذا َﻗـ ُﺮﺑَ ْﺖ ُ أَوﻟ
ِ ِﻴﺂء اﷲِ ﺑِﺎﻹِﺿﺎﻓَ ِﺔ إﱃ ا َﳋﻠ zāhidīn (ascétiques) avec estime.
teurs, témoins de ce qui se passait, demeu-
gneur m’a accordé un degré si élevé qu’il mortifie en vue de ce bas-monde obtient le La seconde: Vous faites des choses sur ﱠ
ﻻ ﻳَ ْﺴ َﻤ ُﻌﻮ َن ﻣِﻦ َﻏﲑِِﻩ و ﻻ،ﻗُﻠﻮُﺑـ ُﻬﻢ ﻣِﻦ ا َﳊ ﱢﻖ َﻋ ﱠﺰ َو َﺟﻞ
rèrent confondus. Alors le calife s’adressant pouvoir d’opérer des miracles, et quiconque lesquelles vous n’avez aucune connais-
à Imam Ja’far dit: « Que désires-tu ? Deman-
me fait paraître avec majesté aux yeux du
peuple.» [Tadhkirat al-Awliyā d’Al-‘Aṭṭār 24] se mortifie en vue d’Allah parvient jusqu’à Al- sance ; .ُﻳـﺒْ ِﺼ ُﺮو َن َﻏْﻴـ َﺮُﻩ ِف ُﻫ َﻮ ِﰲ ُﻛ ﱢﻞ ﺳﺎ َﻋ ٍﺔ أَْﻗـ َﺮ ُب إِﱃ اﷲِ َﻋ ﱠﺰ َو َﺟ ﱠﻞ ِﳑﱠﺎ ُ اﻟﻌﺎر
de le moi. » lah. » [Tadhkirat ul-Awliyā d’Al-‘Aṭṭār 26] Les awliyā (amis) d’Allah deviennent ﱠ
، اﻟﺴﺎ َﻋ ِﺔ اﻟﱵ َﻗـْﺒـﻠَﻬﺎ ﻛﺎ َن ِﰲ ﱠ
ً إِﻧﱠ ُﻜ ْﻢ ﻻَ َﺗـَﺘـ َﻌـﻠﱠ ُﻤﻮ َن ﻣﺎ ﻻَ َﺗـ ْﻌـﻠ َُﻤﻮ َن َﻓـﺘَْﺒـﻘَﻮ َن ُﺟﻬﱠﺎﻻ: ِﺚ
Un jour, Imam Ja’far As-Sādiq demanda à sourds et aveugles vis à vis de la création
« Ce que je désire, c’est que tu ne m’appel-
Imam Abu Ḥanifa : « Quel est l’homme rai- Qu’Allah fasse miséricorde à l’imam Ja’far ُ اﻟﺜﱠﺎﻟ ﱡ
.ﰲ ُﻛ ﱢﻞ ﺳﺎ َﻋ ٍﺔ َﻳـﺘَ َﺠ ﱠﺪ ُد ُﺧ ُﺸﻮُﻋ ُﻪ ﻟ َِﺮﺑﱢ ِﻪ َﻋ ﱠﺰ َو ّﺟﻞ َو ذِﻟ ُﻪ ﻟَُﻪ
ﱠ
les plus auprès de toi et que tu me laisses en lorsque leurs cœurs s’approchent d’Al-Ha-
sonnable ? » As-Ṣādiq et lui offre le plus haut jardin du La troisième: Vous n’apprenez pas ce que Le ‘Aarif est celui qui, à chaque instant,
repos, afin que d’un cœur tranquille, étant qq (du Vrai) –Le Tout Puissant. Ils n’enten-
Paradis, qu’Il nous réunisse avec lui aux plus vous ne connaissez pas, alors vous demeu- s’approche davantage d’Allah – Le Tout
uniquement occupé à des œuvres de piété, - Celui-là, répondit-il, qui sait distinguer le dent rien d’autre que de Lui, et ils ne voient
hauts degrés en compagnie des Prophètes, rez ignorants ; Puissant- plus qu’il en était à l’instant pré-
je serve sans cesse Le Seigneur . » bien du mal. rien d’autre à part Lui.
des Véridiques, des Martyrs, et des Vertueux, cédant. A chaque instant son khushū’ (sa
Le calife l’ayant congédié, lorsqu’il fut par- - Mais, dit Imam Ja’far, les animaux, eux aus- et quels bons compagnons que ceux-là ! ِﻦ َﺗـ َﻌـﻠﱡ ِﻢ ﻣﺎ ﻻَ َﺗـ ْﻌـﻠ َُﻤﻮ َن َ إِﻧﱠ ُﻜ ْﻢ ﲤََْﻨـ ُﻌﻮ َن اﻟﻨ:اﻟ ﱠﺮاﺑِ ُﻊ
ْ ﱠﺎس ﻣ ِﻴﺤ ُﻬﻢ اﻟﻘ ُْﺮ ُب وَﺗـ ْﻐﺸﺎ ُﻫﻢ اﳍَﻴْﺒَ ُﺔ و ُﺗـ َﻘﻴﱢ ُﺪ ُﻫﻢ اﳌَ َﺤﺒﱠُﺔ ِﻋﻨْ َﺪ
révérence) pour son Maitre –Le Tout Puis-
ti, un tremblement s’empara du chef, qui si, savent en faire autant. Amīn ! La quatrième: Vous empêchez les gens ُ ﻳُﺒ sant- augmente, ainsi que son humilité.
tomba à la renverse sans connaissance et
- Quel est donc l’homme raisonnable ? reprit d’apprendre ce que vous ne connaissez ِ ﻼل وا َﳉ
.ﻤﺎل ِ ﲔ ا َﳉ َ ْ َﻓـ ُﻬ ْﻢ َﺑـ، َْﳏﺒُﻮﻬﺑِِﻢ
6 7
pas. La proximité s’empare d’eux, la vénération
L’automédication par la Tafsīr - La crainte et l’espoir
Sūra al-A’rāf, verset 56
sourate al-Fātiḥa
ِﺻ َﻼ ِﺣ َﻬﺎ َوا ْد ُﻋﻮُﻩ َﺧ ْﻮﻓًﺎ َو َﻃ َﻤ ًﻌﺎ ِ َوَﻻ ُﺗـ ْﻔ ِﺴ ُﺪوا ِﰲ اﻷَْ ْر
ْ ض َﺑـ ْﻌ َﺪ إ
[Extrait de « Abwāb al-Faraj » de Shaykh Muhammad Ibn ‘Alawi al-
8
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