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En fin de chapitre, nous donnerons un aperçu de l’approche généralisée des quadripôles, dans laquelle la
notion d’entrée et de sortie perd son sens.
Classification des quadripôles : On peut les classer selon qu’ils ont un comportement linéaire ou non,
selon qu’ils sont actifs ou passifs, selon qu’ils sont symétriques ou non…
ZE = R + Ru
1 + jR uCω
On définit les 2 valeurs limites pour ZE : uE uS Ru
C
En sortie à vide ZEV = R + 1
jCω
En sortie court-circuitée ZECC = R
Remarquer que la source active de ce générateur est une source commandée par une grandeur d’entrée.
Comme nous avons 2 grandeurs d’entrée (iE et uE) et 2 structures de générateur de sortie (Thévenin ou
Norton), nous aurons 4 possibilités pour décrire la sortie d’un quadripôle :
uE ZE A0uE uS uE ZE ZS uS
ZS
iE iS iE iS
AiCCiE
uE ZE ZTiE uS uE ZE ZS uS
ZS = R + RG
1 + j(R + R G)Cω
Selon RG, ZS peut varier entre 2 extrêmes :
- Pour une commande en tension (RG → 0) R ZSU =
1 + jRCω
- Pour une commande en courant (RG → ∝) ZSI = 1
jCω
Remarque 2 : Calcul d’impédances de sortie en présence de sources commandées dans les schémas.
Ce cas est typique dans l’étude des amplificateurs ; d’après le théorème de Thévenin, on ne neutralise en effet
que les sources dites « autonomes » (qui ne dépendent en fait d’aucune autre grandeur interne au circuit
étudié).
Dans les étages à transistors, par exemple, intervient le iB iC
modèle « petits signaux » du transistor (cf. ci-contre)
βiB
Nous verrons lors de leur étude que 2 cas peuvent se produire, vBE r vCE
ρ
selon que le courant iB disparaît ou non lors de la neutralisation
de la source de commande de l’étage.
7.2 Cascades de quadripôles.
Dans les chaînes de traitement analogique de signal, les différent blocs fonctionnels, assimilables à
des quadripôles, s’enchaînent (l’un au bout de l’autre). Ce type d’association se nomme « cascade »
Considérons une cascade élémentaire de 2 quadripôles linéaires Q1 et Q2, commandée par un générateur
{eG, RG}, et chargée par une résistance RU. Pour simplifier, supposons toutes les impédances résistives pures.
RG RS1 RS2
iE i iS
Q1 Q2
Résistance d’entrée.
La résistance d’entrée de la cascade est R E = u E ; c’est la résistance d’entrée RE1 du 1er quadripôle !
iE
(Compte-tenu de la présence des autres étages, éventuellement (cf. 711))
Résistance de sortie.
C’est la résistance interne du générateur « vu » par la charge RU ; pour la définir, nous débranchons RU, puis
nous neutralisons la seule source autonome du schéma, c’est à dire eG .
Si eG devient nulle, uE s’annule ; d’où disparition de la source A1uE, donc de la tension u et de la source A2u !
Finalement, il ne reste plus que la résistance RS2 entre les 2 bornes de sortie de la cascade, et la résistance
cherchée n’est autre que RS2.
La résistance de sortie d’une cascade d’étages est la résistance de sortie du dernier étage.
(Compte-tenu de la présence des autres étages, éventuellement (cf. 713))
RG RS2
iE iS
eG RE1 A1A 2 R E2 u RU
uE uS
R E2 + RS1 E
Q
Remarque : Liaisons entre quadripôles.
Le problème consiste à obtenir une certaine relation d’ordre entre l’impédance de sortie d’un
quadripôle et l’impédance d’entrée du suivant, afin d’optimiser le transfert d’une grandeur électrique donnée.
Au départ, cette relation d’ordre n’est pas satisfaite ; la solution généralement adoptée consiste à intercaler un
quadripôle adaptateur entre les 2 quadripôles.
Ce cas est fréquent en électronique : Il s’agit de réaliser la commande en tension d’un quadripôle par
un autre.
e1 u R2
e1 u u R2
u u
On a I = EG donc P = 0.5
R + RG (R + R G) 2 Pmax= 0,5W
2
EG
En charge sur R = RG, un générateur fournit un maximum de puissance : Pmax =
4R G
• Cas général
Le générateur est caractérisé par une impédance de sortie ZG
i
ZG et il est chargé par une impédance Z.
Le même raisonnement s’effectue, mais en grandeurs
complexes : u Z
Posons ZG = RG + jXG et Z = R + jX eG
U1 = Z11. I1 + Z12. I2
U2 = Z21. I1 + Z22. I2
Les coefficients Zij sont les 4 paramètres “z” ou “impédance”; la dimension de leur module est en effet une
impédance.
Signification, pour un quadripôle fonctionnant de gauche à droite :
U1
Z11 = : c’est l’impédance d’entrée en sortie à vide.
I1
I2 = 0
U2
Z22 = : c’est l’impédance de sortie pour une commande en courant.
I2 I = 0
1
U2
Z21 = : c’est l’impédance de transfert à vide.
I1
I2 = 0
U1
Z12 = : c’est l’impédance de transfert inverse (ou de réaction)
I2
I1 = 0
U1 = H11. I1 + H12. U2
I2 = H21. I1 + H22. U2
Ici, H12 et H21 sont sans dimensions ; ils correspondent respectivement à un transfert en tension inverse et à
une amplification en courant ;
U1
H11 a la dimension d’une impédance : c’est l’impédance d’entrée, à sortie court-circuitée H11 =
I1
U2 = 0
I2
H22 a la dimension d’une admittance : c’est l’admittance de sortie, à entrée ouverte H 22 =
U2 I = 0
1
Les paramètres hybrides sont notamment utilisés pour la description dynamique du transistor.
Citons également les descriptions par les paramètres « admittances » (i1 et i2 en fonction de u1 et u2) , les
paramètres « de transfert » (u2 et i2 en fonction de u1 et i1).
Pour de plus amples informations sur cette approche des quadripôles, on consultera l’abondante littérature
consacrée au sujet.