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l'assurance-vie
Vos questions sont entre de bonnes mains
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Dans la même collection
II. Souscription 23
Les personnes concernées 23
Quels critères ? 26
La clause bénéficiaire 27
Cas particulier de la clause de bénéficiaire acceptant 29
AA Pour aller plus loin 32
Astuce 32
Questions / réponses de pro 33
Lexique 77
Index des questions et des astuces 83
Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage 85
Demande d’information et simulation personnalisée 87
L’assurance-vie en un coup d’œil
Sachez ainsi que seul le contrat en fonds euros est sûr à 100 % !
En cas de décès, le bénéficiaire est celui ou ceux (frère, ami, etc.) que vous
avez désigné(s) sur le contrat ou sur un document déposé chez le notaire.
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L’assurance-vie en un coup d’œil
Sachez qu’alors les intérêts générés par votre capital et ainsi retirés
deviennent imposables.
L’avance est un prêt temporaire qui devra être remboursé avec intérêts, mais
qui n’est pas imposable.
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L’assurance-vie en un coup d’œil
Les assurances-vie sont également les placements les plus favorables fiscale-
ment en terme de succession puisqu’elles bénéficient d’une exonération des
droits de succession.
Ainsi, vous pouvez, par exemple, dédier l’un des contrats à des placements
sécurisés et en dédier un autre à des placements en actions plus risqués.
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L’assurance-vie en un coup d’œil
Comparatif assurance-vie
Il y a plus de 300 contrats d’assurance-vie disponibles en France, le tableau
ci-dessous propose un comparatif des principaux contrats d’assurance-vie
selon plusieurs critères : le dépôt minimum, les frais sur les versements, les
frais de gestion et le rendement du fonds euros.
Comparatif assurance-vie
10
L’assurance-vie en un coup d’œil
11
L’assurance-vie en un coup d’œil
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I.
Comprendre l’assurance-vie
Ses objectifs
En choisissant le niveau de risque et de rendement, il est presque possible de
tout faire :
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I. Comprendre l’assurance-vie
Le choix entre ces deux types de contrats se fait donc en fonction des risques
que vous êtes prêts à prendre avec votre épargne…
Se constituer un capital
L’assurance-vie permet de se constituer un capital pour se préparer pour la
retraite, se protéger contre le chômage ou l’invalidité. Dans le premier cas,
le moment de la retraite venu, le souscripteur peut percevoir les fonds sous
forme de rente ou de capital (fractionné ou non).
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I. Comprendre l’assurance-vie
En cas de chômage ou d’invalidité, les retraits anticipés, motivés par des cas
de force majeure, sont exonérés d’imposition même si le contrat n’a pas
atteint une durée de huit ans.
Transmettre un capital
L’assurance-vie permet d’organiser
à l’avance le partage du patrimoine
en ne payant pas ou peu d’impôt,
la transmission se faisant dans des
conditions fiscales privilégiées. Le
souscripteur désigne les bénéficiaires
de son assurance-vie comme il le
souhaite, et peut à tout moment
changer la répartition entre ceux-ci.
Il faut rappeler que seuls les contrats libellés en euros sont sûrs à 100 %,
comme l’est un livret réglementé, et que l’on croise parfois des offres où le
capital est dit garanti, alors même que c’est un multisupport. Dans ce cas,
il n’est pas rare que ce « garanti » soit assorti de conditions d’évolution du
marché.
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I. Comprendre l’assurance-vie
L’un des moyens d’éviter ce souci est de choisir une structure qui gérera votre
placement en actif cantonné. Cela signifie que le gestionnaire de vos fonds
ne va pas « mélanger » votre argent et le sien. Ainsi, si ce dernier a des diffi-
cultés, il n’aura pas la possibilité technique de compenser ses pertes avec les
résultats de votre « canton ».
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I. Comprendre l’assurance-vie
17
I. Comprendre l’assurance-vie
Intérêt
Voici quelques exemples où souscrire plusieurs contrats d’assurance-vie peut
être avantageux et pertinent.
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I. Comprendre l’assurance-vie
Dans le cas d’un contrat par bénéficiaire – vous pensez à votre succession –,
vous pouvez par exemple désigner plusieurs bénéficiaires sur un seul contrat :
vos trois enfants + un filleul ; ou vous pouvez effectuer une répartition iné-
gale entre les quatre bénéficiaires : 30 % pour chacun des trois enfants et
10 % restant pour le filleul. Vous pouvez également ouvrir plusieurs contrats,
un pour chaque bénéficiaire. Cela vous permet d’avoir des profils de risque
différents selon les bénéficiaires : si l’un de vos enfants a déjà 40 ans et
du patrimoine personnel, vous pouvez prendre un peu plus de risques sur
l’assurance-vie qui lui est destinée. Votre autre enfant a 20 ans et pas de
patrimoine, prenez moins de risques.
L’assurance décès
Malgré certaines ressemblances, l’assurance-vie et l’assurance décès sont
deux types de contrats au fonctionnement et aux objectifs différents.
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I. Comprendre l’assurance-vie
Le contrat temporaire
Celui-ci fixe une échéance. En effet, une date de fin de contrat est définie dès
souscription et si, à cette date, le décès de l’assuré n’est pas survenu, les coti-
sations versées sont définitivement perdues.
En cas de décès avant l’échéance du contrat, le capital défini par l’assuré est
versé à son ou ses bénéficiaires.
Le contrat permanent
Celui-ci ne fixe pas d’échéance au contrat autre que le décès de l’assuré. Le
capital est donc versé aux bénéficiaires quelle que soit la date de décès de
l’assuré.
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I. Comprendre l’assurance-vie
21
I. Comprendre l’assurance-vie
22
II.
Souscription
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II. Souscription
Le souscripteur du contrat
Le souscripteur est le propriétaire du contrat d’assurance-vie, vous par
exemple ; c’est donc la personne physique qui signe le contrat auprès de l’as-
sureur et qui en est titulaire. C’est lui qui effectue les versements et désigne
l’assuré, le ou les bénéficiaires du contrat d’assurance-vie en cas de décès.
Le bénéficiaire de l’assurance-vie
Le bénéficiaire d’une assurance-vie est le souscripteur, donc vous, si vous êtes
en vie à l’échéance du contrat.
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II. Souscription
Agira
Recherche des bénéficiaires en cas de décès
1 rue Jules Lefebvre
75431 Paris Cedex 09
Ils devront au besoin apporter la preuve du décès du souscripteur de
l’assurance-vie.
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II. Souscription
Quels critères ?
ππ les frais ;
ππ les supports acceptés sur la partie unités de compte (en effet, si vous
souhaitez investir sur une SICAV particulière, cette dernière doit être
éligible sur le contrat d’assurance-vie) ;
ππ le rendement et la régularité du fonds euros.
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II. Souscription
La clause bénéficiaire
L’un des objectifs de l’assurance-
vie, c’est aussi de transmettre un
capital de plus après son décès,
hors succession. Cependant,
même si cela semble une évi-
dence, il faut prévoir de son
vivant qui sera le ou les bénéfi-
ciaires de votre assurance-vie.
Pourquoi y souscrire ?
Dans le cas d’un contrat à versement périodique, il n’est pas rare de négliger
la clause bénéficiaire de son contrat d’assurance-vie parce que le montant
initial est faible. Mais avec le temps qui passe, les sommes deviennent impor-
tantes… L’attention sur la rédaction de la clause bénéficiaire doit donc être
aussi précise que pour les gros versements.
À ce niveau, votre assureur doit pleinement jouer son rôle de conseil. Il sera
pour votre compte « l’oiseau de mauvais augure ». Il va imaginer à votre
place les pires aléas de la vie (mais aussi des bons) pour rédiger avec vous la
clause bénéficiaire de votre assurance-vie qui répondra à vos souhaits.
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II. Souscription
Vous l’avez compris, toutes ces situations méritent de rédiger la clause béné-
ficiaire de votre assurance-vie avec attention. Vous pourriez laisser dans
un vrai « embarras » les bénéficiaires que vous avez prévus, mais qui sont
« absents » de la définition de votre clause.
Fonctionnement de la clause
Une clause bénéficiaire d’assurance-vie comporte plusieurs niveaux d’utilisa-
tion. Ces niveaux se définissent par le terme « à défaut ». Pour passer d’un
niveau à l’autre, il faut que tous les bénéficiaires d’un même rang soient
décédés.
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II. Souscription
Dès lors qu’elle exprime clairement les souhaits du souscripteur et les per-
sonnes concernées, cette clause peut revêtir n’importe quelle apparence. En
effet, selon l’article L 132-8 du Code des assurances, « une ou plusieurs per-
sonnes qui, sans être nommément désignées, sont suffisamment définies dans
cette stipulation pour pouvoir être identifiées au moment de l’exigibilité du
capital ou de la rente garantis » permettent de considérer comme faite la sti-
pulation de l’attribution de l’assurance.
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II. Souscription
C’est pourquoi il a toujours été recommandé d’être très discret vis-à-vis des
bénéficiaires.
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II. Souscription
Si vous pensez être dans cette situation, vous pouvez saisir le Tribunal de
grande instance du lieu où la succession du défunt est ouverte. Vous aurez
alors à démontrer vous-même l’existence de « primes manifestement exa-
gérées », et notamment qu’au moment des versements, ces primes étaient
disproportionnées eu égard au patrimoine du souscripteur ; au montant de
ses revenus ; à l’utilité, pour lui-même, de l’opération (en fonction de son
âge, de sa situation personnelle et familiale).
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II. Souscription
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II. Souscription
ΔΔ Réponse de Costes
La loi DDAC du 15 décembre 2005 prévoit la création d’un organisme dont
la fonction est la recherche de bénéficiaires d’assurance-vie en cas de décès,
l’AGIRA.
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II. Souscription
ΔΔ Réponse de Procédurière
Je ne pense pas que cela ait grande importance dans la mesure où il ne
s’agit pas du contrat en lui-même. La demande d’adhésion sert juste à vous
envoyer des documents comme la notice d’information ou le certificat d’ad-
hésion, qui eux conduiront à la conclusion d’un contrat.
Et sachez que le contrat prend effet lors du paiement de la première prime
et peut être annulé pendant les trente jours suivants par recommandé avec
accusé de réception.
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II. Souscription
ΔΔ Réponse de Costes
Effectivement, l’assurance-vie est hors succession et n’entre donc pas dans
la quotité disponible. Si la clause bénéficiaire a été signée, il est quasiment
impossible de la contester, sauf cas avéré d’abus de confiance ou dans le cas
de « primes manifestement exagérées ». Ce qui sera difficile à argumenter
ici et qui relèvera toujours du jugement subjectif de la Cour. Demandez
conseil à un avocat.
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II. Souscription
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II. Souscription
ΔΔ Réponse de Gestiondepatrimoine.com
Si vous faites la démarche auprès de l’assureur prouvant que désormais,
vous et votre frère êtes les bénéficiaires, la somme versée à vos grands-
parents leur sera reprise et vous sera versée.
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III.
Fonctionnement du contrat
Versement unique
Le contrat d’assurance-vie à versement unique est un contrat pour lequel
vous ne faites qu’un seul et unique versement lors de la souscription du
contrat.
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III. Fonctionnement du contrat
Versement périodique
Le versement peut être périodique, c’est-à-dire avec un montant et une
périodicité fixes, définis lors de la souscription sur une durée elle aussi prédéfi-
nie (par exemple sur 10 ans).
Versement libre
Le versement peut être libre, c’est-à-dire sans contrainte de montant ou de
périodicité. Cependant, certains assureurs exigent parfois un montant mini-
mum, mais celui-ci dépasse rarement quelques centaines d’euros pour le
premier versement et une cinquantaine d’euros pour les suivants.
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III. Fonctionnement du contrat
Ainsi, si vous avez versé 1 000 € par chèque vous ne pourrez verser que
2 000 € en espèces ! Mais si vous avez d’abord versé 3 000 € en espèces,
vous pouvez continuer vos versements par d’autres moyens.
Le rachat
Le rachat d’un contrat d’assurance-vie correspond au retrait d’une partie ou
de la totalité du montant de votre épargne. On parle de rachat partiel ou
total.
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III. Fonctionnement du contrat
Le délai de versement du montant ainsi racheté est précisé dans les clauses du
contrat et varie généralement d’un à deux mois.
De plus, des cotisations sociales sont également prélevées quel que soit le
montant du rachat.
L'avance
L’avance sur un contrat d’assurance-vie n’est pas imposable, contrairement au
rachat. C’est un prêt accordé par l’assureur, il est donc plus avantageux.
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III. Fonctionnement du contrat
La possibilité d’obtenir une avance est précisée dans les clauses du contrat
d’assurance-vie tout comme le taux d’intérêt appliqué. Elle se limite en géné-
ral à 80 % d’un contrat en fonds euros et à 60 % d’un contrat multisupport.
Remboursement de l’avance
Le remboursement de l’avance sur l’assurance-vie est obligatoire. En cas de
manquement, l’assureur retranchera son montant avec intérêts du montant
total de votre capital à l’échéance du contrat.
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III. Fonctionnement du contrat
43
III. Fonctionnement du contrat
Sur une comparaison sur des fonds euros, les frais doivent être compris entre
0 et 3 % et les taux de rendement pour 2009 et 2010 doivent être supérieurs
à 4 %. Fiez-vous également aux publications spécialisées qui effectuent des
études comparatives. Les « récompenses » décernées engagent les journalistes
spécialisés dans leur crédibilité sur le temps et sur la qualité desdites revues.
Une fois votre ou vos contrat(s) choisi(s) à moindre risque (sur un petit mon-
tant), vous disposez de deux, trois, quatre ans ou plus pour valider votre choix
définitif : les taux sont restés stables dans le temps, la qualité d’information et
de gestion du contrat vous satisfont, vous êtes le destinataire de taux promotion-
nels sur les frais de versement.
Quand l’événement d’une rentrée importante se réalise ou que votre capacité
d’épargne augmente, vous réalisez votre choix définitif en toute sérénité sur le
contrat qui vous a apporté le plus de satisfaction.
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III. Fonctionnement du contrat
L’un m’a rapporté 8 000 €, l’autre m’a généré des pertes de 7 500 €.
Est-ce que je vais payer l’IR sur l’un et ne rien récupérer sur l’autre, c’est-à-dire
est-ce que chacun est considéré comme indépendant, ou bien est-ce que c’est la
somme des deux qui prévaut ?
Même question pour la CSG.
Question de Goldo
ΔΔ Réponse de Gestiondepatrimoine.com
Aucun texte ne prévoit le sort des moins-values lors d’un rachat. De ce fait,
si le montant des primes versées est supérieur à celui des sommes rembour-
sées (c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’intérêt et que le contrat a perdu de sa
valeur), alors la base pour le calcul de l’impôt dû est égale à zéro. Donc le
contrat ne sera pas imposé. Mais l’administration fiscale n’admet pas que
les pertes subies puissent faire l’objet d’une imputation sur le revenu global.
Donc, dans votre cas, chaque contrat est traité seul. Vous paierez l’IR et les
prélèvements sociaux (CSG incluse) sur le contrat qui est en plus-value, et
l’autre ne vous permettra pas de bénéficier d’imputation, l’impôt dû sur ce
contrat sera tout simplement nul (la base de calcul étant elle-même nulle).
ΔΔ Réponse de Stéphane
Je travaille dans un groupe d’assurance et chez nous, il n’y a pas besoin du
contrat d’origine pour effectuer un rachat (total ou partiel) ni d’un avenant
au contrat. Normalement, l’assureur pourra vous demander de remplir un
formulaire d’avenant d’opération faisant référence au rachat total et un for-
mulaire de « renseignement client » afin de connaître l’utilisation qui sera
45
III. Fonctionnement du contrat
faite des fonds retirés. Il pourra également vous demander un courrier avec
date, signature, numéro de contrat et de formuler votre souhait d’effectuer
un rachat total.
Mais en aucun cas, il ne pourra refuser votre demande pour les raisons évo-
quées dans votre question.
ΔΔ Réponse de Lebonplacement.com
La réponse est non, les retraits ou rachats partiels sur votre contrat d’assu-
rance-vie avant huit ans n’entraînent pas la suppression de l’avantage fiscal.
En effet, vous pouvez effectuer autant de rachats que vous le souhaitez à
n’importe quel moment.
ΔΔ Réponse de Tonphil
Non ! Sauf à réengager les fonds après un retrait (rachat), mais attention aux
éventuels frais de souscription.
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IV.
Frais, rendement et transfert
Les frais
Il existe trois types de frais sur un contrat d’assurance-vie, appelés également
« chargements ». En majorité, il s’agit de frais sur versements et de gestion
auxquels il faut ajouter les frais d’arbitrage, mais il faut également prendre
garde aux frais parfois « cachés ».
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IV. Frais, rendement et transfert
Ces frais portent sur la totalité des sommes nettes versées (frais de verse-
ments déduits) ainsi que sur les intérêts générés.
En règle générale, des frais de gestion élevés sont défavorables à votre capital
à moyen/long terme. Mieux vaut choisir un contrat d’assurance-vie avec des
frais de gestion peu élevés et des frais de versements plus élevés, plutôt que
le contraire. À terme, cette répartition vous sera plus favorable.
Bon à savoir : Les assureurs en ligne sont en général très compétitifs sur les
frais de gestion de l’assurance-vie.
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IV. Frais, rendement et transfert
Autres frais
D’autres frais de l’assurance-vie sont à prendre en compte. Des prélèvements
sociaux, ou contributions sociales, sont toujours appliqués sur les contrats
d’assurance-vie, comme sur tous les placements financiers. Ils sont annoncés
en net et comprennent par exemple la CSG (Contribution Sociale Généralisée)
ou encore la CRDS (Contribution au Remboursement de la Dette Sociale).
Des frais de sortie anticipée peuvent s’appliquer lorsque le souscripteur clô-
ture son contrat avant son terme.
La loi plafonne ces frais de sortie anticipée à 5 % maximum. Ils ne sont
possibles que sur des contrats souscrits il y a moins de 10 ans. Cependant,
aujourd’hui rares sont les assureurs appliquant de telles pénalités.
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IV. Frais, rendement et transfert
Le rendement
On distingue trois façons d’améliorer le rendement de votre assurance-vie :
changer la répartition entre fonds euros et unités de compte ; augmenter le
rendement de la part investie en unités de compte et augmenter le rende-
ment de la part investie en fonds euros.
Si aujourd’hui votre contrat est investi pour 75 % dans un fonds euros qui
vous rapporte 4 % par an, et pour 25 % dans un fonds en unités de compte
(actifs financiers à risque) qui vous rapporte 12 % par an, le rendement total
de votre assurance-vie est de 6 % : 25 % × 12 % + 75 % × 4 % = 6 %.
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IV. Frais, rendement et transfert
Vous décidez d’investir maintenant 50 % en fonds euros et 50 % dans les
mêmes actifs financiers, si tout va bien, le rendement total de votre assu-
rance-vie monte à 8 %. Mais si la bourse s’effondre et que le rendement des
unités de compte devient 2 %, alors votre rendement total devient 1 %.
Tableau récapitulatif
Rendement Rendement
Fonds Unités de Fonds Unités de
Répartition
euros compte euros compte
Fonds euros Unités de compte 4 % 12 % 4 % 2 %
Rendement total Rendement total
75 % 25 %
6,0 % 2,5 %
Rendement total Rendement total
50 % 50 %
8,0 % 1,0 %
Bon à savoir : le rendement des fonds euros est à la baisse depuis plusieurs
années. Tous les fonds baissent, pas uniquement le vôtre !
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IV. Frais, rendement et transfert
Si votre organisme n’est pas conciliant, maintenez votre contrat en euros chez
lui, mais ouvrez un contrat multisupport chez un concurrent et versez-y l’inté-
gralité de vos nouveaux investissements.
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IV. Frais, rendement et transfert
Si vous êtes titulaire d’un ancien contrat monosupport et que vous souhaitez
bénéficier de la gestion d’une assurance-vie multisupport, mais sans perdre
votre antériorité fiscale, sachez que depuis le 28 juillet 2005, il est possible
de transformer une assurance-vie en euros en contrat multisupport, tout en
conservant les avantages fiscaux liés à l’ancienneté de votre contrat. Pensez
au transfert « Fourgous ».
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IV. Frais, rendement et transfert
54
IV. Frais, rendement et transfert
55
IV. Frais, rendement et transfert
56
IV. Frais, rendement et transfert
ΔΔ Réponse de Stéphane
Oui, elle existe, mais cette procuration est très spécifique, car une procuration
bancaire générale classique porte sur tous les comptes sauf l’assurance-vie !
Il faut donc demander une procuration spécifique notariée décrivant de
manière précise vos pouvoirs sur le contrat d’assurance. Avec ce document,
vous devriez avoir la main sur le contrat en cas de besoin. Sa mise en place
sera peut-être un peu longue, car cette demande sera étudiée par le service
juridique de l’assurance.
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V.
Fonds euros ou multisupport ?
58
V. Fonds euros ou multisupport ?
Très sécurisé, ce contrat est entièrement géré par l’assureur qui l’investit en
majeure partie dans des obligations et ne présente donc aucun risque pour
votre épargne, même en cas d’effondrement des marchés. Ainsi, les sommes
nettes versées (hors frais) sont garanties et les intérêts générés chaque année
sont définitivement acquis.
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V. Fonds euros ou multisupport ?
Ne perdez pas de vue que l’assuré perd cette part des bénéfices s’il rompt son
contrat avant sa redistribution.
Comme vous ne prenez aucun risque, le gain est limité et ne sera jamais
supérieur à 5,2 % pour les meilleurs. Ces performances sont nettes de frais
(hors fiscalité). Généralement, l’intérêt obtenu est supérieur au minimum
garanti : de 3 à 5 % selon la performance du contrat. Ainsi, la moyenne des
50 premiers contrats en terme d’encaissement en 2010 est de 3,42 %.
Bon à savoir : les prélèvements sociaux se payent chaque année y compris pour
la part « euros » des contrats multisupports (depuis le 01/01/2011).
60
V. Fonds euros ou multisupport ?
Par exemple, si vous investissez la moitié dans un fonds euros qui rapporte
4 % par an et l’autre moitié sur des fonds actions qui vous rapportent 16 %
annuels, votre assurance-vie vous rapporte au total : (4 + 16) / 2 = 10 %.
87 % des placements des Français se font sur des fonds en euros. Cependant,
l’assurance-vie multisupport est de plus en plus proposée par les assureurs et
est encouragée par l’État.
61
V. Fonds euros ou multisupport ?
Gestion libre
La gestion libre d’une assurance-vie, ou gestion directe, signifie que vous
choisissez et décidez seul dans quels actifs vous souhaitez investir : fonds en
euros, actions, obligations, immobilier, etc.
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V. Fonds euros ou multisupport ?
Bon à savoir : les conditions et le nombre d’arbitrages d’une gestion libre va-
rient d’un assureur à un autre et sont précisés dans les conditions générales du
contrat.
Cette gestion sous mandat est déterminée selon un profil choisi au préalable par
le souscripteur du contrat. On distingue trois profils de gestion sous mandat :
63
V. Fonds euros ou multisupport ?
Gestion pilotée
La gestion pilotée d’une assurance-vie désigne une gestion automatique des
fonds qui sont transférés d’un support à un autre en fonction de critères défi-
nis par le souscripteur.
64
V. Fonds euros ou multisupport ?
ΔΔ Réponse de Stéphane
Pour cela, il faut demander l’historique des rendements à votre banquier/
assureur sur les produits concernés, il n’y a pas d’autre solution.
Néanmoins, les monosupports n’ont plus trop la cote depuis quelques
années, et les rendements sont généralement inférieurs aux multisupports.
D’autre part, vous ne pourrez jamais arbitrer vers des unités de compte si
vos projets changent un jour avec un monosupport.
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V. Fonds euros ou multisupport ?
Petit clin d’œil à une vraie réalité du marché, les contrats proposés par les
assureurs sont souvent plus performants que ceux proposés par les ban-
quiers. Au besoin, vous pouvez vous fier aux études comparatives faites
par certains journaux financiers spécialisés qui effectuent ces comparatifs
depuis plusieurs années.
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VI.
Fiscalité et droits de succession
En dehors des livrets réglementés (et plafonnés), l’assurance-vie est l’un des
rares placements sans plafond dont les intérêts sont peu fiscalisés, voire pas
du tout jusqu’à un certain montant.
67
VI. Fiscalité et droits de succession
Attention, on parle bien ici de la fiscalité des retraits. Elle est donc fonction
de votre situation fiscale personnelle. Vous avez en effet le choix entre le pré-
lèvement libératoire forfaitaire (PLF à la source) et l’impôt sur le revenu (IR).
Le choix de l’IR peut être plus intéressant que le PLF notamment si vous êtes
non imposable par exemple.
Pour éviter l’impôt, faites des retraits annuels dont la part d’intérêts est infé-
rieure à l’abattement. Selon votre fiscalité, utilisez l’avance pour effectuer un
gros retrait et ainsi optimisez l’abattement sur deux années civiles.
Ce raisonnement vaut même si, de votre point de vue, vous retirez les 15 en
tant qu’intérêts sur les 50.
68
VI. Fiscalité et droits de succession
Bon à savoir : l’établissement financier qui détient votre contrat peut, à votre
demande, effectuer une simulation de cette répartition (capital − intérêts).
69
VI. Fiscalité et droits de succession
Exemple : quand, de votre vivant, vous retirez une somme de votre assu-
rance-vie, vous êtes fiscalisé sur la plus-value que vous avez réalisée (les
intérêts).
L'assurance-vie et l'ISF
L’assurance-vie n’offre aucun avantage sur l’ISF. Vous devez donc inclure les
sommes placées sur votre assurance-vie dans votre déclaration ISF.
Cette valeur de rachat est obligatoirement communiquée une fois par an par
l’assureur.
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VI. Fiscalité et droits de succession
Pour les montants investis avant vos 70 ans (anniversaire), vous transmettez
152 500 € par bénéficiaire exonéré de fiscalité (20 % de prélèvements forfai-
taires au-delà), et ce, pour autant de bénéficiaires que vous voulez…
71
VI. Fiscalité et droits de succession
Primes versées
Contrat souscrit
(ce que vous avez Contrat souscrit après le 20/11/91
avant le 20/11/91
investi)
et
Avant avant le Pas d’impôt sur les capitaux transmis
l’âge 13/10/98
de
70 ans après le Abattement de 152 500 € sur le capital transmis à chaque bénéficiaire,
13/10/98 20 % au-delà
et
Pas d’impôt sur les Pas d’impôt sur les intérêts (la plus-value) géné-
avant le
capitaux transmis rés par votre contrat. En revanche, imposition
Après 13/10/98
sur la somme correspondant à la totalité de vos
l’âge Abattement de versements (les primes) : abattement global de
de 152 500 € sur le
après le 30 500 € (à répartir entre les bénéficiaires s’il y
70 ans capital transmis à
13/10/98 en a plusieurs) et conditions de droit commun
chaque bénéficiaire, au-delà*.
20 % au-delà
* Exemple : vous avez investi 100 000 €, avec les intérêts le contrat vaut 150 000 € à la
date de votre mort. Les intérêts de 50 000 € ne sont pas imposés. La transmission de
100 000 € est imposée, avec une exonération de 30 500 €.
Prélèvements sociaux
Vous n’éviterez pas les prélèvements sociaux !
72
VI. Fiscalité et droits de succession
Notez qu’au jour de la perception des intérêts, les expatriés non résidents fis-
caux sont exonérés de prélèvements sociaux. Pour en bénéficier, la personne
concernée devra faire parvenir à l’assureur la preuve de sa résidence fiscale à
l’étranger, au moment de sa demande de rachat.
73
VI. Fiscalité et droits de succession
74
VI. Fiscalité et droits de succession
75
VI. Fiscalité et droits de succession
ΔΔ Réponse de Gestiondepatrimoine.com
La question Bacquet (et donc la réponse qui l’accompagne) concerne tous
les contrats d’assurance-vie du conjoint survivant, non dénoués, quelle que
soit leur date de souscription.
Dans la mesure où le contrat non dénoué réintègre « fictivement » la com-
munauté lors du décès, il est pris pour moitié dans l’actif du défunt et donc
soumis au barème des droits de succession et aux frais de notaire.
Dans le régime de la communauté réduite aux acquêts, tous les revenus,
quelle que soit leur provenance, sont communs.
Il revient au notaire de déclarer, dans l’actif successoral, l’existence d’un
contrat d’assurance-vie. Cependant, la position des compagnies d’assurances
diffère. Certaines renseignent l’existence d’un contrat d’assurance-vie au
notaire et fournissent également le montant du contrat pour l’intégrer à la
succession ; d’autres ne renseignent que l’existence, sans en donner le mon-
tant. L’obligation de mentionner l’existence du contrat est donc remplie,
mais le contrat n’est pas intégré à la succession (étant donné que le notaire
n’en connaît pas le montant).
Donc, il n’y a pas de sanction clairement définie. Si on se trouve dans le
deuxième cas, il faudra tout de même faire attention à un redressement
hypothétique de la part de l’administration fiscale (pour le montant du
contrat).
76
Lexique
Assuré
Initiateur du contrat. Autrement dit, c’est sur sa tête que le contrat est sous-
crit. Assuré et souscripteur ne font souvent qu’un, mais la dissociation des
deux personnes est parfaitement possible.
Avance
L’avance permet au souscripteur de retirer temporairement une partie des
sommes sans clôturer le contrat. L’avance correspond à un prêt avec intérêt.
Avenant
Document qui fait état des modifications faites sur un contrat (exemple :
changement de bénéficiaire).
Bénéficiaire
Personne qui recevra le capital en cas de décès de l’assuré. Le bénéficiaire
est désigné par le souscripteur dans la « clause bénéficiaire ». Il peut y avoir
plusieurs bénéficiaires par contrat. La répartition entre les bénéficiaires
peut être inégale. Exemple : 50 % pour le conjoint, 25 % pour chacun des
deux enfants. Le souscripteur peut changer le ou les bénéficiaires pendant la
durée du contrat. Il peut y avoir des restrictions à ces changements si le béné-
ficiaire signifie par écrit « l’acceptation du contrat ».
Capitalisation
On parle de capitalisation des intérêts ou des sommes investies, on dit aussi
que les intérêts sont capitalisés lorsque :
77
Lexique
Clause bénéficiaire
Partie du contrat dans laquelle le souscripteur nomme le ou les bénéficiaire(s)
du capital en cas de décès de l’assuré. Elle est inscrite dans les conditions par-
ticulières ou dans le bulletin d’adhésion du contrat. Elle peut être également
librement écrite sur une feuille blanche datée et déposée chez son notaire.
Conditions générales
Ensemble des clauses du contrat d’assurance-vie communes à tous les
souscripteurs.
78
Lexique
Contrat multisupport
Par opposition au contrat monosupport, le contrat multisupport vous per-
met de combiner un fonds euros expliqué ci-dessus et des investissements en
SICAV, actions, obligations ou autres actifs financiers de votre choix appelés
« unités de compte ». Ce que vous investissez en actifs financiers n’est bien
sûr pas garanti, vous prenez un risque dans l’objectif de gagner plus.
Délai de renonciation
La loi accorde trente jours à tout souscripteur pour renoncer à son contrat et
récupérer la totalité des sommes versées. Ce délai court à partir de la date du
premier versement et de la remise des documents d’information.
Durée viagère
Un contrat est à « durée viagère » quand il ne se termine qu’au décès de l’as-
suré. Le souscripteur peut cependant racheter à tout moment son contrat.
79
Lexique
Effet de cliquet
Dans les contrats ou fonds en euros, les intérêts générés sur l’assurance-vie
sont définitivement acquis à l’assuré. La compagnie d’assurance doit créer des
réserves correspondant aux sommes dues. C’est l’effet de cliquet.
Prolongement
La plupart des contrats d’assurance-vie sont prolongés automatiquement au-
delà de la durée prévue dans les conditions générales. Vous pouvez donc le
conserver autant que vous le souhaitez. Mais certains contrats ont une date
d’échéance précise et ne peuvent donc pas être prolongés.
Rachat ou retrait
On parle de rachat ou retrait quand le souscripteur retire tout (rachat total)
ou partie (rachat partiel) des sommes du contrat. Le rachat total est équiva-
lent à la clôture du contrat.
Réduction
La mise en « réduction » concerne les contrats à primes périodiques, c’est-
à-dire les contrats comportant un engagement de versements réguliers
(exemple : 100 € tous les mois).
Rendement (revalorisation)
Taux d’intérêt du contrat d’assurance-vie pour une année. Ce taux est net
des éventuels frais de gestion et autres frais. En revanche les prélèvements
sociaux et l’impôt éventuel ne sont pas encore déduits.
80
Lexique
Rente viagère
À l’échéance du contrat, plutôt que de recevoir un capital en un seul verse-
ment, l’assuré peut préférer que le versement de cette somme soit étalé dans
le temps afin d’offrir des revenus réguliers, versés tant que l’assuré est en vie.
On dit que le capital est « aliéné », car le souscripteur ne peut plus en dispo-
ser librement.
Une rente viagère est dite réversible lorsqu’au décès du premier assuré, elle
est versée au second assuré jusqu’à son propre décès.
Souscripteur
C’est la personne qui paie les primes du contrat. Le souscripteur peut être
différent de l’assuré. Il peut y avoir différents souscripteurs pour un même
contrat. Exemple : vous ouvrez une assurance-vie pour votre enfant ; votre
enfant est l’assuré et c’est vous qui versez de l’argent sur son compte, vous
êtes le souscripteur.
La loi oblige l’assureur à les redistribuer aux assurés dans une proportion au
moins égale à 85 %. Les bons contrats offrent une participation aux bénéfices
de 100 %.
81
Lexique
Unité de compte
Ce sont les actifs financiers dans lesquels l’épargne est investie au sein de
contrats multisupports. Exemple : SICAV, fonds communs de placement,
obligations.
Valeur de rachat
Montant du capital acquis, exprimé en euros ou en unités de compte.
82
Index des questions
et des astuces
I. Comprendre l’assurance-vie 13
Quelles différences entre viager financier et assurance-vie ? 21
Quelle différence entre contrat d’assurance obsèques et assurance-vie ? 21
Assurance-vie et risques en cas de faillite de la banque 22
II. Souscription 23
Qu’est-ce que la clause bénéficiaire démembrée ? 32
Comment savoir si un défunt a laissé une assurance-vie ? 33
Assurance vie : demande d’adhésion sans signature de l’assureur 33
Bénéficiaire sans lien de parenté 34
Déshéritée par l’assurance-vie 34
Bénéficiaire de l’assurance-vie sur le testament de ma mère 35
Erreur de capital décès 36
83
VI. Fiscalité et droits de succession 67
Abattement de 30 500 € — et art. 757 B du C.G.I. 74
Somme touchée par les bénéficiaires et frais de succession 74
Ouverture d’un contrat assurance-vie après 70 ans 75
Assurance-vie et incidence sur succession 76
84
Les professionnels et experts
cités dans cet ouvrage
Nos sites permettent aux professionnels et spécialistes de publier et partager
leur savoir-faire (réponses aux questions des internautes, astuces, articles…).
Une sélection de leurs meilleures contributions a été incluse dans cet ouvrage.
85
Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage
86
Demande d’information
et simulation personnalisée
http://assurance-vie.ooreka.fr/devis/devis-assurance-vie
87
FIN