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Rapport de recherche LPC N°108

Fluage du bélon
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Fluage du béton
Tentative de caractérisation du comportement rhéologique
non linéaire dans la représentation par intégrales multiples

Christophe GAUCHER
Docteur-Ingénieur ENPC

Action de recherche pluriannuelle (AR) 30 :


- Matériaux pour ouvrages d'art.
Fiche d'action élémentaire de recherche ( FAER) : 30 11 0
- Déformations instantanées et différées des matériaux.

Cette étude, effectuée au Laboratoire central des Ponts et Chaussées (Département des bétons et métaux)
a fait l'objet d'une thèse de Docteur-Ingénieur de !'Ecole nationale des Ponts et Chaussées, soutenue le
16 juin 1980 devant la Commission d'examen présidée par M. Sauterey, Professeur de matériaux
à l'ENPC.
Christophe GAUCHER
né le 19 juillet 1954
Ingénieur civil des Ponts et Chaussées
Docteur-Ingénieur ENPC
au Laboratoire central, Département des bétons et métau.,..,
du l"' octobre 1977 au 31 décembre 1979.

Ce document est propriété de !'Administration et ne peut être reproduit, même partiellement,


sans l'autorisation du Directeur du Laboratoire central des Ponts et Chaussées
(ou de ses représentants autorisés).

©1982-LCPC

ISBN 2 - 7208 - 7050 - 1


Sommaire
Résumé 4
Présentation par M. Brachet 5
1ntroduction 7

Première partie : Cadre théorique


Chapitre 1 : Définitions - Réponse à une sollicitation extérieure
Fluage et relaxation 9
Chapitre 2 : Viscoélasticité linéaire 12
Chapitre 3 : Calcul des déformations différées 16
Chapitre 4 : Viscoélasticité non linéaire avec vieillissement -
Développement de Fréchet, Green, Rivlin 19
Chapitre 5 : Récapitulation 25
Références bibliographiques 26

Deuxième partie : Caractérisation expérimentale des noyaux de fluage généralisés


Chapitre 6 : Chargement sous contrainte uniaxiale 27
Chapitre 7 : Détermination expérimentale des noyaux de fluage
généralisés dans le cas unidimensionnel et passage au cas
tridimensionnel 30
Chapitre 8 : Définition du programme expérimental 38
Chapitre 9 : Présentation du matériel expérimental 43
Références bibliographiques 47

Troisième partie : Rés1,1ltats expérimentaux


Chapitre 10 : Mesures diverses 48
Chapitre 11 : Noyaux de fluage généralisés du premier ordre 53
Chapitre 12 : Noyaux de fluage généralisés du troisième ordre 59
Chapitre 13 : Comparaison entre le principe de superposition et
une représentation non linéaire pour la prévision des
déformations mécaniques différées (fluage et recouvrance) 74
Chapitre 14 : Noyaux de relaxation généralisés du premier ordre et du
troisième ordre 80
Chapitre 15 : Discussion d'ensemble 82
Références bibliographiques 87

Conclusion générale 88

Annexes 91

Résu·mé en anglais, allemand, espagnol et russe 152

MINISTÈRE DE L' URBANISME ET DU LOGEMENT - MINISTÈRE DES TRANSPORTS


LABORATOIRE CENTRAL DES PONTS ET CHAUSSEES
58, boulevard Lefeb vre -- 75732 PARIS CEDEX 15
Tél.: (1) 532-3 1- 79 - Télex: LCPARI 200361 F

Janvier 1982
Nos lecteurs étrangers trouveront ce résumé traduit
en anglais, allemand, espagnol et russe en fin de rapport.
Our readers will find this abstract at the end of the report.
résumé
Unsere Leser finden diese <.,usammenfassung am Ende des Berichtes.
Nuestros lectores hallaràn este resumen al .final del iriforme.
Pyccrmi1 meKcm aHHomaquu no.MeU/eI-t e KOHqe om'lema.

Sous une charge maintenue constante, la déformation différée du béton atteint fré-
quemment le double de sa déformation initiale. Dans le cas des ouvrages en béton
précontraint, cela conduit à une perte de précontrainte dont il faut tenir compte
dans la conception et les calculs.

Pour l'estimation de cette perte, on sait faire des essais de fluage, essais dans
lesquels la contrainte est conventionnellement constante. Et pour passer au cas
réel, où la contrainte n' e st pas constante, on utilise, actuellement, le principe
de superposition, c'est-à-dire une fonctionnelle de comportement linéaire.

Cette hypothèse de linéarité peut conduire à des erreurs parfois importantes.

On a donc cherché à représenter le comportement par une fonctionnelle continue non


linéaire. Le théorème de Fréchet nous permet de représenter celle-ci par un e somme
d'intégrales multiples d'ordre croissant.

Après analyse, nous nous sommes limités à l'ordre 3, ce qui a conduit à la mise en
oeuvre d'un programme expérimenta l réaliste, prenant en compte le vieillissement
du matériau.

La représentation proposée, telle que nous l'avons utilisée, n'a pas pu permettre
de résoudre parfaitement le problème posé, Néanmoins, cette démarche a permis de
mettre en évidence deux domaines de comportement :

1. lorsque la pièce reste chargée, le principe de superposition n'est pas amélioré


par les termes non linéaires ;

2. si la pièce est totalement déchargée, l e principe de superposition conduit à des


déformations après déchargement fausses dans leur évolution et en ordre de gran-
deur.

32 - Rapport de recherche - Thèse - Fluage - Béton hydraulique - Béton précontraint -


Comportement - Viscoélasticité - Non lin é aire - Relaxation - Tridimensionnel - Théo-
rie - Expérimentation/Intégrales multipl e s.

4
PRÉSENTATION

M. BRACHET
Chef du Département des bétons et métaux
Laboratoi re central des Ponts et Chaussées

L ' engagement du Laboratoire central des Ponts e t Chaussées dans l a recherche sur les lois de comporte -
ment différé des bétons hydrauliques a é t é provoqué par l ' insuffisance des données disponibles dans
l ' abondante bibliographie pour expliquer les constatations faites sur certains ponts en béton.

En e ffet , la France dispose , grJce à Eugè ne Freys sinet , qui inventa le procédé et à ses disciples qui
le développèrent de façon " e xplosive" , des plu s anciens et des plus audacieux ponts en béton précon -
traint. Or , le comportement de certains ouvrages de la dernière décennie a conduit à remettre en ques -
tion les modalités d e prise en compte du fluage du béton dans les constructions en béton précontraint
par post-tension.

Pour l'approche de l ' é volution dans le temps des déformations du béton soumis à une contrainte fixée
ou variable , les chercheurs disposent d ' une part d ' un corpus expérimental volumineux constit ué pour
l ' essen tiel d ' essais dits " de fluage " dans des conditions d ' environnement fixées , d ' autre part de lois
mathématiques ajustées statistiquement aux résultats expérimentaux et en fin , de diverses écoles d ' in-
terprétation de ces lois.

Or , c ' est moins la modélisation de ces résultats de fluage , que leur représentativité du phénomè ne à
comprendre q ui pose l e vrai problème. En effet, dans un o u vrage réel , conditi ons ambian tes et sol li-
citations mécaniques ont des variations d ' amplitude notabl es et avec des composantes cycliques. La
prise en compte de ces variations es t un point clef dans l ' application du modèle , comme l ' a fait res -
sortir P . Acker* dès 1978.

C ' es t sur le choix d ' une hypothèse de superposition non l inéaire que porte le travail confié à
M. Gaucher . Sa démarche est basée sur un e généra l isation d u modèl e li néaire. La f ormal i sation math é-
matique retenue - un développement par intégrales multipl es à l ' ordre 3 - a permi s de définir un pro-
gramme précis et finalisé , e t d ' en exploiter l es résultats rationnellement : il en résulte la mise
en é vidence q ue le principe de s uperposition d e Boltzman n n ' est pas vérifi é dans certai n s cas coura n ts.

Cependant , M. Gaucher ne put obtenir , et cela ressort claire ment de son travail , un modèle supérieur

*P. Acker , Chef de l a section des Bétons armés et précontraintso

5
au modèle linéaire. Cela peut provenir du fait que comme l'a fait observer M. Frémond*, un développement
par intégrales multiples ne constitue pas une approximation, contrairement au développement de Taylor.

Ce résultat ne doit pas étre considéré comme négatif (il permet d'échapper à un calcul particulièrement
pesant !) ; au contraire, il a conduit à réorienter la r éflexion sur les mécanismes physiques en jeu,
et à soupçonner le rôle déterminant des migrations d'eau, à l'intérieur des constituants du béton, e t
de l'état de microfissuration de ce dernier.

En particulier, la fissuration superficielle constatée lors du déchargement partiel a mis en évidence


l'importante redistribution des contraintes internes dans une éprouvet te soumise à une charge perma-
nente. Cette constatation a été le point de départ d'une recherche animée par P. Acker, appuyée sur la
distribution des teneurs en eau évaporable dans le béton et qui s'avère, actuellement fructueuse, non
seulement pour nos propres travaux mais aussi pour l'interprétation des essais effectués dans d'autres
organismes de recherche.

C'est donc une phase importante de nos travaux sur le comportement rhéologique du béton hydrau lique
qui vous est présentée mais non leur abo utissement que nous espérons prochain.

*M. Frémond, Chef du service de t1athématiques.

6
INTRODUCTION

Le béton est un matériau qui évolue dans Rappe l ons que le phénomène de fluage du
le temps. I l est ainsi l e si ège de déforma- béton a été mis en évidence pour l a premi ère
tions diffé r ées . Ces déformati ons ont lieu fois en France par Freyssinet en 1912. Ce
même sur des p i èces non chargées : il s ' ag it n ' est gue b i e n p lus tard , en 1943, que Mac
en général d'une diminution de vo lume , ou Henry Ill proposa d ' ado pter le principe de
retrait, mais on peut ass ister à une augme n- superposition pour re ndr e compte des phéno-
tation de volume , ou gonflement , pour une mènes o b servés . Bien qu ' on a it depuis long-
pièce conservée dans l ' eau . L ' application temps mis en év idence que le prirtcipe d e
d'une contra in te augme nte l' amp l eur des défor- superpos ition pouvait être mis e n défaut ( je
mations différées . C ' est ce qu ' on appelle com- c i terai par exemp l e les travaux de Davi es 12 1
munément le fluage , bien que ce terme n écessite 1957) on cherche encore aujourd 'hui une meil-
une définition plus précise, que nous donne - leure représe ntation. A ce sujet , on citera
rons dans la Prem i ère Parti e . l e récent article de Dreux et Goriss e 13 1.

Ce travail a donc été e ntr epris pour


C ' est ainsi que sur des poutres e n Béton
étudi er le comporteme nt du béton co nsidéré
Armé , l e fl u age se manifestera par le dévelop-
comme matériau viscoélastique non linéaire
pement de flèches diff érées , et sur d es
vieillissa n t. Le comporte me nt du béton est
poteaux (immeubl es de grande hauteur) par des
in fluencé par un très grand nomb re de gran-
tassements di fférés . Des désordres structu -
deurs physico - chimiques dont il sera it fas-
raux peuvent apparaître so u s for me de fissu -
res en cas d e mauvaise éva luation de ces tidieux , voire impossible , de dresser la
li ste . De plu s nou s ne disposons pas de
ph é nomènes (fl èches trop importantes, tasse -
moyen s d'investigation à l ' éc hell e de la
ments différentiels ) .
dizaine d ' Angstrom , éc h elle à l aquel le se
situe probablement une grande parti e des
L ' emploi du Béton Précontraint engendre phénomènes observés. La représentation fonc-
un problème s u pplémentaire. En effet , outre tionnelle très générale, semble donc s 'impo-
la déformation instantanée due à l a mise en ser , d ' autant plus que la manipulation en
tension des câbles , les pièces de béton ont est re ndu e possible par l e théorème de
tendance à se raccourcir progressivement sous Fréchet 141 . Par ce théorème , on démontre que
l' effet de la précontrainte et du retrait. La toute fonctionnelle continu e peut se mettre
tension des câbles vient donc à diminuer. Dans sous la forme d ' une somme d 'int égra l es mul-
une poutre hyperstatique , les points de moment tiples d ' ordre croissant . Le principe de su-
nul peuve nt ainsi se déplacer à cause des per - perposition est représenté par un e intégral e
tes de précontrainte, et des zones prévues par simple , l'écart de la r éponse expérimentale
le calcul pour travailler en compressio n peu- à la répo n se lin éaire par les termes en inté-
vent se trouver à travailler en traction. Cela grales multipl es .
entre dans le cadre des redistributions de
réactions d'appui, phénomènes encore assez mal Notre but est d ' apporter , par la repré-
prévus par le calcul . sentation fonction n e lle, une contribution
théorique e t expérimentale utilisabl e par
l es projeteurs . L' aspect physico - c himiqu e
En fai t, ce sont tous les évè n ements
du phénomène , qui concerne l'élaborat ion du
a ntéri eurs à un instant donné qui déterminent
matériau , n ' a pas été abordé.
l'état d ' un ouvrage à cet ins tant . Il peut
s ' agir des conditions de conservation , da ns
Dans l a Première Partie, nou s présentons
le cas d ' é l éments préfabriqués , des évèneme nt s
de la période de construction - mis es en ten- la justi fication théorique de la représenta-
tion par intégrales multiples, en remarqu a nt
sio n sµccess i ves des câbles de précontrainte ,
que la propriété de linéarité de la fo nc tion -
surcharges provisoires , c lavages avec appa ri-
nel l e ~ 'i dentifie avec l e principe de super-
tio n de moment s hyperstatiqu es - mais éga l e-
position de Boltzmann. Nous explicitons , dans
ment des évènements de la période d ' utilisa -
le cas tridimensionnel i sotrope , les relatio ns
t ion. Dans le calcul, on tient compte de tous
entre noy aux de fluage et noyaux d e relaxa-
ces évènements en supposant que l e béton est
un mat ér iau vieillissant , mai s en admettant tion, établies par J . -M. Se rvas et C . Hu et l 51,
qui n ' e n ont donné la forme explicite que dans
que l es déformat ions mécaniques y sont fonc -
le cas unidimensionnel. Nous mettons sur pied ,
tio n lin éa ire des contraintes appl iqu ées .
dans la deuxième partie , un programme expéri-
mental de caractérisation des noyaux de fluage .

7
généralisés. Nous présentons enfin dans la RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Troisième Partie nos résultats expérimentaux
nous serons en mesure de quantifier et de
prévoir l'écart de la réponse expérimentale
au principe de superposition. 111 Mc HENRY D., A ne w aspect of creep in
concrete a nd its appli cation to design.
Nous resterons dans le cadre des expé- A.S.T.M. Proc. 43, 194 3 , pp. 106 9 -1084.
riences de laboratoire, à température et
hygrométrie constante. L'étude de l'influence
des paramètres climatiques et des paramètres 121 DAVIES R.D., Sorne ex perimen ts on the
de composition du béton ne sera pas abordée app licab il ity of t he principle of super-
ici. Par contre nous explorerons systémati- position to the strains of concrete sub-
quement l e domaine de comportement non liné- jected to changes of stress, with parti-
aire du béton en fonction de l'âge du matériau. cular reference to prestr essed concrete.
Nous réaliserons des expériences de compres- Mag . of Concrete Research. Vol. 9, n° 27,
sion uniaxiale sur éprouvette cylindrique Nov. 1957.
normalisée.
DREUX G. et GORI SSE F., Contribution à
En première approximation, nous utilise- l' étude du fluage et du retour de fluage.
rons une représentation unidimensionnelle. Le Annales I.T.B.T.P., n° 377, Nov. 1979.
détail des calculs de la solution explicite
du problème en tridimensionnel est proposé en
FRECHET M., Sur les fonctionnelles con-
annexe.
tinues. Annales de l'Ecole Normal e (3),
XXVII, Mai 1910.
Le but de ce travail est en fait d'ex-
ploiter la théorie proposée, de construire à
partir de cette exploitation un programme ex- [s I SERVAS J.-M., HUET C., Relations entre
périmental, et enfin d'exploiter les résultats fonctions fluage et r elaxat ion ou visco-
expérimentaux pour déterminer numériquement é lastici t é non linéaire avec vieillisse-
les équations de comportement du béton utilisé me nt, Cahiers du Groupe Français de
dans le cadre de la représentation théorique Rhéologie, tome 4, n° 2, 30 sept. 1976.
choisie. Nous n'avons en effet pas besoin de
faire d'hypothèse a priori sur la forme de la
solution. Celle-ci sera déterminée uniquement
par les résultats expérimentaux. Cette étude
tend à une caractérisation du comportement du
béton hors du domaine de validité du principe
de superposition de Boltzmann.

8
PREMIERE PARTIE
CADRE THÉORIQUE

CHAPITRE 1
DÉFINITIONS: RÉPONSE A UNE SOLLICITATION EXTÉRIEURE
FLUAGE ET RELAXATION

Pour certains matériaux, la réponse à E


l'instant t actuel ne dépend que de la valeur
de la sollicitation au même instant. C'est le
cas par exemple pour les matériaux à comporte-
ment élastique : la déformation actuelle ne
dépend que de la contrainte actuelle et réci-
proquement.

Il en résulte que si la sollicitation tr t


est maintenue constante, la r é ponse est elle-
même constante. Fig. 1 - Courbe de retr ai t

Or l'expérience montre qu'un grand nombre Remarques :


de matériaux présentent un comportement rhéo-
logique moins simple. En effet leur réponse i) On prendra toujours comme origine des
sous sollicitation maintenue constante peut temps la fin du coulage. L'instant tr
varier au cours du temps. corr e spond au début des mesures de retra it
de l'éprouvette considérée (et générale-
C'est par exemple le cas du béton hydrau- ment au démoulage) . On ne tient pas compte
lique. Si l'on maintient constante la con- de ce qu i peut se passer dans le moule et
trainte sur une pièce de béton, la déformation qui peut charger l'hérédit é (*) de la
pourra augmenter progressivement dans le temps. pi èce d e béton. On pense par exemple aux
déformations du béton dans le moule ou
Il convient d'ailleurs d e décrire ici l es aux éventuelles forces de frottement qui
phé nomènes observés expérimentalement avec le peuvent apparaître à la surface de contact
b é ton hydrauliqu e : moul e -béto n. On peut néanmoins estimer que
ces forces doivent être n ég ligeables car
on graisse toujours les moules (ou les
coffrages) .
1. RETRAIT
ii) On comptera positivement les déformations
Dans l'étude des d éformations différées de retrait , c ' est-à-dire dans le sens
du béton, on distingue les d éformations dues d'un raccourcissement, pour respecter la
à une contrainte des autres , où l'on compte convention en usage pour le béton, inverse
en particulier le retrait : de celle de la mécanique. De même, les
contraintes de compression seront comptées
positivement.
Déformation tridimensionnell e isotrope ,
d ' origine physico-chimique, d'une pièce de
béton libre de toute contrainte mécanique due
aux efforts extérieurs , dans une ambiance 2. FLUAGE
climatique constante, en dessous d'une cer-
taine hygrométrie. Défi nition :
Dé fo rmation mécanique différée due uni-
On peut voir sur la figure 1 l'allure qu e ment à l'action d'une contrainte constante
d'une courbe de retrait suivant une dimension (**).
d'une pièce quelconque.

Cependant, le retrait est très influencé (*) Voir plus loin une dé fin i tion de ce mot.
par l'hygrométrie ambiante. Ainsi, au-dessus
d'une hygrométrie limite (légèrement inférieure (**) Cett e déf inition correspond en fait à celle que
à 100 %) on peut observer une augmentation de que donne le Di ctionn a ire de Rhéologie 11 61 pour
volume de la pièce de béton, ou gonflement. le t erme "Déformation ret ardée ou différée" ( art.29) .

9
Par l a suite on app ellera déformat i o n 3. RELAXATION
mécanique totale la déformation de fluage
plus l a déformation instantanée due à l' app li- Définition :
cation de la contrai nte, c 'es t-à-d ire la
réponse en déforma tion à un éche l on de con- Diminution progress ive de l a contrainte
l orsque l'on maintient constante l a déforma-
trainte.
tion mécanique totale (et non pas l a déforma-
tion totale,à cause du retrait) Voir fig. 4 .

e:
Er(t)

tr
e:
---~~+~ i:.Jtj1 E(t) 6

:_J_J--============r==- e: rl t) 5 (t)

Fig. 2 - E est la déformation totale (mécaniq ue et non Fig. 4 - o : r é pons e e n cont raint e à un éche l on de
mécanique) mesurée à partir de l ' instant t 0 déformation, compte tenu du re tr ait .
résultant de l' app li cation d 'un échelon de
contrainte a u t emps t 0 (t 0 > tr) .

4. VIEILLISSEMENT

La mesure expérimenta le nous donne la On dit qu 'un matériau est vieillissant


va l e ur E (t) (voir figure 2) lorsque la réponse à un chargement donné (en
contrainte ou en déformation) dépend de l'â ge
Er(t) est la déformation de retrait d 'une de c hargement (voir figure 5).
é prouvette témoin
Eo est la déformation instantanée au char- Dans l e cas du b éton, l'effet de vi e il-
gement. liss ement est dû à l' évo l ution physico-chimique
du matéria u, c ' est -à-dire à l'hydratation
progressive de celui-ci .
La déformati on de fluage est donc (voir
figure 3)

MICRONS I METRE

0,3S

Et (t} _i--

---
QJ 0,30

~
~
ëi
ê5
...... 0.25 / ~

/
.,.3 I i----
'ë / / -
...
c
u
0,20
(
/ --t----
Fig . 3 - Courbe de fluage
E

Ci
0,15 - -· -·
OEFORMATIO INSTANTAN E 1
1
I
/

E 1
.E
Remarque : ...
'O
0,10
;
1
Nous avons repr ésent é l e cas où l e 0,0 s-

retrait est positif. S i nous avions eu un gon- :


flement, la définition de l a déformati on de 1 1 1 1 1 1
814 20 40 60 80 91 100 120 140 16 0 180 200
fluage serait l a même. Nous supposerons e n âge en jours
effet dans toute notre étude que les défor-
mations mécaniques et non mécaniques so n t Fig .. 5 - Déformation méc ani que totale due à un éche-
d écoupl ées . L'équation (1) est donc une équa- lon de contrainte appliq ué à des âges diffé-
tion algébrique. rents (d ' après Ross J 1 J) .

10
5. HEREDITE

Soit un matér i au sujet au phénomène de


f l uage : en plus de la déformation instantanée ,
il existe une déformation différée.

Il en résulte que, si la sollicitation


est variable dans le temps , il y aura inter-
action à chaque instant entre l ' effet de la
valeur actuelle de la sollicitation, et les
effets des valeurs prises par cette sollici-
tation aux instants antérieurs : le matériau
conserve une certaine mémoire de son histoire
antérieure.

De façon plus precise, la r é ponse actuelle


dépendra donc, en généra l, de toute l ' histoire
antérieure des sollicitations.
Fi g. 7 - Déformations de fl uag e non recouvrables

Un tel comportement est nommé comporte-


ment héréditaire.
Les déformations de fluage seront tota-
lement recouvrables si la déformation rési-
duelle (*) tend vers zéro quand t tend vers
6. REPONSE A UN CRENEAU DE SOLLICITATION l'infini (voir figure 8).
RECOUVRANCE ET EFFACEMENT
6
a) La recouvrance est le retour de déforma-
tion résultant de la suppression de la
contrainte (voir figure 6).

to t, t
1 ~~ to t1
Fig . 8 - Déformations de fluage tot a leme nt recouvrables
t

e: b) L' effacement est le ph é nomène de diminu-


tion e n valeur absolue de la contrainte ,
suivant le re nvers emen t brusque de la
e: (t) contrainte qui résulte du retour à zéro
de la déformation (voir figure 9).
Er(t)
e:
tr to t1 t
Fig. 6 - Déformation de recouvrance :
E:( t) - (E (t) - E (t1)) pour t > t 1 Er
r r ·
(t )

En ce qui concerne le béton, les défor- t


mations de f l uage sont recouvrables , car elles
présentent un phénomène de recouvrance. On
pourra dire partiellement recouvrable dans ce 6
cas, car, quand t tend vers l'infini, il reste
une "déformation permanente" (Dictionnaire de
Rhéologie j16j , art. 21).

Les déformations de fluage seront non


recouvrables s'il n ' existe aucune recouvrance
(exemple figure 7).
t
t1
Fig . 9 - Effacement

(*) Di c tionnaire de Rhéologie 1 I6j, art . 20.

11
CHAPITRE 2
VISCOÉLASTICITÉ LINÉAIRE (RAPPELS*)

l. REPRESENTATION MATHEMATIQUE QUANTITATIVE On généralise ce résultat au c as vieil-


lissant où le noyau f de la fonctionnelle
Les expériences simpl es que nous venons dépend alors explicitement du paramètre t .
de pr ése nter au chapitre précédent permettent Soit
de mettre en évidence certains phénomènes ,
t
mais elles ne permettent pas à elles seules s (1 ) df ( t ,
R(t) =:J: [st(i:J] f 1) (1 bis)
de prévoir a priori qu e lle sera la réponse à
une histoire quelconque des sollicitations. T =Ü 0

Pour ce faire, il est nécessair e de quan -


tifier , et donc de se munir d ' un outillage En intégrant par partie on obtient :
mathématique adéquat.
t
R(t) = S(t) . f(t , t) - ! f(t , T) dS (1) (2)
Pour les matériaux héréditaires , la 0
réponse sera de façon tout à fait générale
une fonctionne ll e de l'histoire antérieure de s
so llicita tions : 0 la sollici-
en supposant qu ' à l'instant t
t tation est nulle.
R(t) = y [S(i: l]
T =Ü (2) peut aussi s'écrire
Précisons les notations. (voir Fréche t l 12 I). Nous t
t
diron s qu 'une fonctionnelle est d é finie dans l' e nsem- as ( 1
. ble c 3 des fonctions réelles cont inues d'une varia bl e
R(t) f (t, t) f as (1) - ! f (t , 1 ) )
0 0
réelle i: variant dan s un intérvalle fini J ~ [o, t] et
nous supposerons réelles les valeurs de la fon c tion- t
nelle· cor respondant à ces éléments (F ~ {fonctio ns f [ f ( t , t) - f ( t, T)] dS (T)
de R dans R } ) . 0

Soit enfin :

Un cas particulier très important est le cas où (3)


la fonctionnelle est linéaire , c'est-à-dire telle que
la réponse à l'histoire a s 1 + b s2 a pour val e ur
a R1 + b R2 :
ya,Vb61fl S(t) =a S 1 (t) + b S 2 (t)
(3) est d'emploi plus pratique que (1)
pour l'étude du comportement des matériaux,
=;}R(t) = a R1 (t) + b R2 (t) = comme nous le verrons plus l oin.

Nous distinguerons désormais l e cas où


la soll i citation est une contrainte, et la
réponse une déformation, du cas réciproque
Riesz démontre que toute fonctionnelle où la sollicitation est une déformation et
linéaire peut s ' exprimer par une intégrale la réponse une contrainte. Nous nomme rons:Jf"
de Stieltjès (principe de superposition de la fonctionnelle associée au premier cas, et
Boltzmann) . C ' est ainsi que dans l e cas d 'un Jt-la fonctionnelle associée au second cas :
matériau non vieillissant , on obtient
t dt) = !J [ot(1)] (4)
R(t) ! s ( 1) • df ( 1) ( 1) 1 = 0
0
(î (t) (5)

*d'apr ès l e Cours de Matériaux de Construction de


l' ENPC 121 .

12
Les deux fonctionnelles $" et sont fl!: e t Figure 11 la réponse à un échelon de défor-
inverses l'une de l ' autre. On démontre alors mation appliqué à différents âges :
que, pour un matériau à comportement viscoé-
lastique linéaire, la réponse en déformation
à une histoire quelconque de la contrainte
est donnée par une intégrale simple de
6 4~

Stieltjès, dont le noyau est la fonction


fluage du matériau
t
E:( t} J f ( t, u} d o ( u} (6}
0

A contrainte imposée, la fonctionnelle


donnant par (6) la déformation en fonction de
l'histoire de la contra inte est donc total e-
ment caractérisée lorsque l ' on connaît la
fonction f luage f(t, u}, c' est-à-d ire l o rsque
l' on a réalis é une suite d'expériences de
fluage à des âges d e chargement u variant -
entre 0 et t. t
Fig. 11 Réponse à un éc he l on de déformation en fonc-
On exprime de même, dans le cas d 'un maté-
riau viscoélastique linéaire, la réponse en tion de l'âge de chargement .
contrainte à une histoire quelconque de la
déformati on par une intégrale simple de
Stieltjès dont le noyau est l a fonction
re l axation du mat é riau : A titre d ' exemple , on voit Figures 12 et
13 comment s e comporte ce mat ér iau sans fluage
ni relaxation dans une expér i e nce de recou-
t
vrance ou d'effacement.
a (t} f r(t, u) d E (u} (7)
0
6
A déformation i mposée, la fonctionnelle
Jl- donnant la contrainte en fonction de l 'hi s-
toire de la déformation est donc tota lement
caractérisée lorsque l'on connaît la fonction
relaxation r(t, u}, c'est-à-dire lorsque l' on
a r éa lisé une suite d'expériences de relaxa-
tion à des âges de chargement variant entre 0 t.
et t.
e:
2. CAS PARTICULIER DU COMPORTEMENT ELASTIQUE
LINEAIRE VIEILLISSANT

Dans le cas é lastique linéa ire vie illis -


sant , les courbes de réponse aux sollicita-
tions é l émentaires (échelon) ne présentant t. t
pas d ' effet différé. En première approximation , Fig. 12 - Recouvrance
on peut considérer que l e béton a un tel com-
portement.

On voit Figure 10 la réponse à un échelon E


de contrainte appliqué à différents âges,

hE

f
6

-
-
-
t to t
Fig. 10 Réponse à un échelon de contr a inte en fonc-
tion de l'âge de char gement. Fig . 13 - Effacement

13
On voit donc que l ' effet du vieillissement En effet , on peut montrer que , si l' on
seul , même dans le cas d 'un comportement liné- connaît f(t , t a ) , on p e ut ca l culer r(t, t a )
aire , suffit à e xpliquer l'apparition de e t réciproquement .
déformations permane nt es , ou de coritraintes
permanentes. Reprenons l ' équation (6) donnant la
réponse c (t) à une histoir e c (t) d e l a con -
I l est bon de remarquer qu'une experience trainte a ppliqu ée
de recouvrance men ée sur un mat é ri a u visqueux
(voir fig. 14) conduit a ussi à l'apparition t
d 'une déformation pe rmanente , car pour un E(t) f f(t , u) do(u) (6)
maté riau visqueux l es déformations de f luage 0
s ont non r eco uvrabl es .
D'autre part, si c (t) e st un éc h e lon
unité c (t) = H(t - ta)* , la contrainte qui
lui correspond se r a la fonction r e laxation
6
c(t) = H(t - t a ) ~ o (t) = r(t , ta) (8)

Dans (8) on peut considérer c (t) = r(t,tal


comme la contrainte appliquée , et c (t) =
H(t - t a l comme la réponse qui lui correspond.
En reportant d a ns (6) on obtient :

lo t t
f f ( t , u) du r ( u, t a ) H(t - t a ) ( 9)
te
E
Ceci es t une é quation int ég rale par rap-
port à f , de noyau dur , qui p e ut se ramener à
un e é quation intégra le de Volte rr a de deuxième
esp è ce ave c second meobre , qui poss è de toujours
une solution, solution unique .

t On peut faire le raisonnement dual pour


o bte nir
Fi.g. 14 - Hecouvr ance d un m a t é 1~ i a u vis qu eux
1

Cependant , un so lide visco é lastique


J r(t , u) du f (u , t 0 ) H(t - ta) ( 10)
lin éa ire non vieillissant sera le s ièg e de ta
déformations totalement re couvrabl es . On le
démontre aiséme nt e n a ppliquant l e principe Les équations (9) et (10) _ sont de la
de superposition , sachant que pour un mat é - forme
riau non vieillissant l e s courbes de réponse
à d es sollicitations d éc al ées dans le temp s t
de t 1 - t 0 sont supe rposables par translation f g (t, u) d h(u, t a l H(t - t 0) (11}
u
temporelle de v e cte ur t 1 - ta. ta

où g est suivant l e cas égal à f ou à r , e t


h à r ou à f.
3. RELATIONS ENTRE FLUAGE ET RELAXATION

Nou s avons établi dans le cas général que


la d é termination expérimentale de la fonction
fluage f(t , t a ) suffit à caractériser complè-
tement la fonctionnelle cp---,
et que la déter -
mination expèrimentale de la fonction r(t , t a ) * Rappel : On appellera H(t) la fonction de
suffit à caracté ri se r la fonctionnelle j- . Heaviside d é finie par
Yx, X < 0 "'7> H(x) 0
Mais on peut établir un résultat plus fort ,
à savoir que la fonction fluage suffit à carac-
avec (~x H (x)) 6 ( 0)
X > 0 ~ H(x) 1 x=O
tériser complète ment , non seulement la fonc -
tionnelle linéaire g- , mais aussi son inverse
la fonctionnelle linéaire j . Vx, X
o (x)
t 0
é tant la fonction de Dirac
9 a(x) 0 +oo
De même la fonction relaxation s uf fit à et f 6 (x) .dx 1
caractériser compl ètement, non seuleme nt la X 0 =? 6 (x) + OO

fonctionnelle {/, mais aussi so n inverse la


fonctionnelle cf'J.

14
Après intégration par partie, on obt ient Cette équation a une solution unique,
pour l'équation (11) sous la forme :

t l t
h (t f t Q) - f g (t f t) dU g ( t f U) • h (U I t Q) y(t ) = x(t) + r (t, u ; À) x(u) du
À J ( 14)
to a
où r est le noyau résolvant, lié à K par la
H(t - ta) (12) relation
g(t, t)
t
r(t , u ; À) - À J K(t, T) r(T , u
L'équation (12) a la forme canonique u
d'une équation de Volterra linéaire, de = K(t, u) (15)
seconde espèce

t
y(t) - À J K(t, u) y(u) du x(t) (13) 4. EXPLOITATION NUMERIQUE
a
En pratique, l'exploitation des résultats
où y(t) est la fonction inconnue à déterminer. c i-dessus ne peut se faire sans recours aux
méthodes numériques.
On a donc
Nous disposons dans la littérature d'un
- fonction inconnue : y(u) = h(u, t algorithme dû à Bazant 141 qui permet une
0)
résolution éco nomique de l'équation de Volterra
l posée ci-dessus. Dans l'Annexe 2, nous exposons
noyau : K(t , u) g(t , t) du g(t, u) une version de cet algorithme proposée par
Huet 121 particulièrement performanteet bien
- paramètre : À l adaptée aux problèmes posés par le comportement
rhéologique du béton. C'est cette version que
H(t - ta) nous utiliserons nous-mêmes pour l'exploita-
- second membre x(t) g (t, t) tion numér ique de nos résultats expérimentaux.

15
CHAPITRE 3
CALCUL DES DÉFORMATIONS DIFFÉRÉES

1. VERIFICATION EXPERIMENTALE DE L'HYPOTHESE


DE LINEARITE

Telle que nous l'avons présentée au cha-


pitre précédent, l'hypoth è se de linéarit é de
la fonctionnelle de comportement est d'un
intérêt pratique important. Comme nous l e ver-
rons plus loin, cette hypothèse est constam-
ment admise dans les calculs usuels. Il faut
remarquer que la propriété de linéarité de la
fonctionnelle , qui s 'identifie avec le prin-
cipe de superposition de Boltzmann , contient
deux hypothèses : la propriété de proportion-
nalité de la déformation à la contraint e
appliquée et la propriét é d'additivité d e s
déformations mécaniques totales .
0,60
La propriété de proportionnalité de la
déformation mécanique totale, à un instant
donné, à la contrainte appliquée e st bien 0,50
vérifiée lorsque l'histoire de l a sollicita -
tion est un échelon de contrainte d'amplitude
inférieure ou égale à 40 % de la contrainte
de rupture à l'âge de chargement. On peut le 0,40
voir sur des courbes expérimentales obtenues
au L.C.P.C. (fig. 15). Une vérification indi-
recte de cette propriété est obte nue grâc e à
nos essais de fluage en flexion (Annexe 3).
0,30

Par contre , la propriété d ' additivit é


des déformations mécanique s total e s, pour des
programmes de chargement plus complexes, est
généraleme nt moins bien v é rifiée . Reprenons
par exemple les essais conduits par Davi e s ~51
(cf. fig. 16).
Fluage (E fi x 10 6 l
D'après ses notations , on a (cf. Chap. 2):
500 1000 1500 2000
t 0 < t 1 < t
t
R(t) J
t1
f (t, u) d o 1 (u) Mise en compression â7j
contraint e appliqu ée
Fig . 15 - i:
contrainte de rupture à l'âge de charge -
me nt.
t t1
Q(t) J f(t, u) dao (u) - J f(t, u)doo (u) Essais conduits au L.C.P.C .
t o to Proportionnalité de la dé formation mécaniqu e diff é r ée
à la contrainte .
avec ao a H(t - to)

t1 t
P ( t) J f ( t, u) d o 0 ( u) - J f ( t , u) d o ( u)
0 1
t o to ,

avec a 0 1 o H(t - t 0 ) - oH(t - t1)

16
3

0 lo 11
t
2

0 to t1 Q

tl (
0
. f.
tJ t 0 lmin , h 6h 1j 3j 7j
Fig . 16 - Etude de l ' hypoth è s e d ' additivité de s déformations mécaniques totales
ll. j
( t)

28 j

(répons e à un cr é ne au de contraint e ), par Da vies l s I .

S i l ' hypothèse d ' additivité , ou le prin-


cipe de superposition, était vérifié , on avec E déformation de fluage
H
aurait
a contrainte app l iquée
p R - Q
E module d ' Young à l ' âge de char-
gement
On voit sur la figure 16 que cette éga- t âge du béton à l ' instant d ' ob-
li té n ' est gu ' approximativement vérifiée par
servation
l ' expérience. Mais nous reviendrons plus loin
sur cette question . t 0 âge de chargement
r(t): fonction de l'âge
Remarque : Kf l : paramè tre dépendant des condi-
t i ons générales d'exécution .
Lorsque l ' on étudie le comportement rhéo-
log i que différé du béton en supposant ce com-
portement l i néaire on a l ' habitude de séparer On obt i ent donc , pour la déformat i on
déformation instantanée et fluage (déformation mécaniqu e totale
mécanique différée). Au contraire, dans la
suite de notre étude , lorsque nous nous pla- e: (t )
a ( t)
cerons dans l'hypoth èse d'un comportement non E ( tol (l + Kfl r(t ))
linéaire , no u s considèrero n s la déformat i on
méca n ique totale du béton. En effet , nous ne Le noyau de fluage vaut a i nsi
savons pas a priori si l'éventuel écart à la
l
linéarité va proveni r de la déformation ins- f (t , t 0) E(tol ( 1 + Kfl r(t ) )
tan t anée ou du fluage , ou dans quelle propor-
tio n il se répartit entre l es deux.
Le C . E.E . propose une loi additive, où
l ' on sépare les termes vieillissants et non
vieillissants (cf . Rem. 1) de l a déformation
2. LES REGLEMENTS ACTUELS
de fluage pour obteni r
En France, actue l lement , deux codes se l <f(t , to)
trou vent confrontés : l e règlement en vigueur , f (t , tol = E(to ) + E (28)
dit "IP 2" j 6 I, et le projet de règ l ement du
C.E.E. 171. Ces de u x règlements admettent l e avec
principe de superposition , ils diffèrent par
l a forme do n née à l a loi de fl u age .

L ' I n s t r u ction Provisoire nQ 2 propose


une loi multi p licative qu i a pour forme : coeffic i en t d ' élasticité d i fférée
a (t )
e:f l = E (t 0 ) Kf l r (t) coeffic i e n t de . p l asticité différée

17
t, t > t 0 • Pour s'en convaincre, on s e
reportera au Cas Particulier du Compor-
permanente due au vieillissement qui subsis- tement Elastique Linéaire Vieillissant
terait si l'on déchargeait l'éprouvette à (Chap. 2).
l'instant t.

déformation mécanique de l'é- 3 - Remarquons que ces lois ne prennent en


compte que les conditions d'environne-
prouvette moins la partie "déformation perma- ment (température, hygrométrie) du béton
nente". C'est la part de la déformation méca- au moment du chargement (cas d'un ouvrage
nique totalement recouvrable. réel) et non leur évolu~ion en cours de
chargement. Pour ce faire, on pourrait
t âge du béton à l'instant d'observation faire entrer ces deux paramètres clima-
tiques comme argument de la fonctionnelle
t0 âge de chargement des sollicitations.

Remarques
1 - Le C.Jô.B. emploie les termes "réversibles "
et "irréversibles". C'est une terminologie 3. CONCLUSION
inc orrec te. En effet, le mot "réversib le"
Si l'on s'en tient à l'hypothè se du
a une définition précise e n thermodynami-
fluage linéaire, c'est-à-dire si l'on admet
que : il convient donc de ne pas l'emplo-
yer en mécanique avec un autre sens. Soit que le comportement rh éo logique diff éré du
en effet le modèle rhéologique de Voigt béton est r ég i par le principe de superposi-
tion de Boltzmann, le probl ème de l' équilibre
(voir figure 17).
des systèmes hyperstatiques en béton précon-
traint peut être résolu (Courbon J8J), au
moins théoriquement. Sur la figure 19 J9J, on
RESSORT+ AMORTISSEUR peut voir un exemple de résultat obtenu en
EN PARALLELE laboratoire comparé avec un calcul fait avec
l'hypothèse de fluage linéaire.

Force ( kNI

38.e'7mm. J
113
Points expérimentaux
BBRB r /

t. (1:1.
11
Fig. 17 - Modèle de Voigt : ressort+ amortiss e ur
en parallèle
13 m 1 "• {
Appliquons-lui un créneau de contrainte. 111 Rl
Au chargement et au déchargement, il y a dis-
sipation de chaleur dans l'amortisseur. Les
déformations sont donc irréversibles. Màis,
110'------'~~'------''------''------''--~'--~'--~'------''--~'------''------' ......
au déchargement, o n observe une recouvrance 0 15 30 45 60 75 90 105 120 135 150 165 180
totale de la déformation. Le comportement est jours
donc irr évers ible totalement recouvrable
(figure 18). Fig. 19 - Poutre coul ée sur cintre, variation de la
réaction hyperstatique.

e: Bien que l'on a it montré que l e compor-


tement du béton est en fait non linéa ire, on
continue à utiliser dans la règlementation
des lois lin éaires. Utilisant le cadre fourni
par l e développement de Fréchet-Green - Rivlin
en int égra les multiples, nous tenterons de
caractériser le comportement du béton hors
du domaine linéaire .

Fig. 18 - Réponse du modèle de Voigt à un créneau


de contrainte

2 - Il faut bien avoir présent à l'esprit


que, pour une éprouvette soumise à un
échelon de contrainte à un instant t 0 ,
le vieillissement a une influence
déterminante sur la part de déformation
potentiellement permanente à un instant

18
CHAPITRE 4
VISCOÉLASTICITÉ NON LINÉAIRE AVEC VIEILLISSEMENT
DÉVELOPPEMENT DE FRECHET - GREEN - RIVLIN

1. REPRESENTATION FONCTIONNELLE DANS LE CAS NON LINEAIRE

Nous avons dit au Chapitre 2 que, p o ur un matériau h éréditai re, la réponse


est une fonc tionnel le de l'histoire antérieure des sollicitations :

( l)

puis, grâce au théorème de Riesz, nous avons étudié le cas où la fonctionnelle


est linéa ire.

Or, nous avons vu au Cha pitre 3 que le comportement du béton peut manifester
certains écarts par rapport à l'hypothèse de linéarité. Nous a llons donc nous
plac er dans le cas où la fonctionnelle est non lin éa ire . Nous d evons alors poser
l' étude en déformations finies, de manière à tenir compte des non-linéarités non
seulemement d'origine physique, mais a ussi d'origine cinématique 1101.

Considérons un solide matériel en un état initial libre de toute contrainte


et sans déformation. Notons (X 1 , x 2 , X 3 ) les coordonnées d'une particule maté-
rielle représentative du solide par rapport à un repère Cartésien fixe. A un
instant ultér i e ur T l e matéria u a subi d es d éformations, et l es coordonnées de
la particule considérée sont alors

X. (i, j = 1, 2, 3 ) (2)
].

On définit l e gradient ·F d e la transformation X .f:x par

F = !)X F. . (3)
ax l.J

L'hypothèse de continuité du milieu impose que l e déterminant de F n e s' a n-


nule jamais. Or on s a it que det F = l pour la transformation identique, donc

det F > 0

On sait que l'on peut alors décomposer Fen produit sous la forme

F = R . S (4)

où R es t un tenseur orthogonal d ir ect (RT . R = I et det R = + 1) appelé tenseur


de r ota tion et S un tenseur symétrique défini positif, appelé tenseur de déforma-
tion pure.

On démontre (*) que c'est e n considérant l'expression lagrangi e nne de la


déformation et de 1a contrainte que l'on o btient la relation la plus simple, e t
la plus gé n éra le, de la fonctionnelle (1) qui définit la loi de comportement du
matériau.

Soit en effet E, tenseur de déformation lagrangien, défini par

2E = FT . F - I (5)

(*) Cf. le Cours de Matériaux de Construction de l'ENPC IIOI.

19
et TI , tenseur de contrainte de Kirchhoff (lagrangien également) , défini par
1 1
TI = det F . F - . a , FT - (6)

oü a est le tenseur de contrainte de Cauchy (enlérien) dans la configuration


actuelle (*).

La relation fonctionnelle (1) s'écrit a lors

E(t) = Ycr-[ tTI ( T) J (7)


T=O

t
TI (t) = (/ [E ( T) J (8)
cJ T=0

ce qui est, en grandes déformations, le même formalisme qu'en petites déforma-


tions (cf. chap. 2).

Il nous faut mainte.nant caractériser les fonctionnelles ::Z:- et fl . Le cas


linéaire se généralise au cas non linéa ire (théo r è me de Fréchet ll2f : Dévelop-
pement de . fonctionnelles continues (**) en série d'intégrales multiples).

t t
Y [s hl] 1 im
n+ oo
[k
n,o
+ f
0
k
n,1
(r ) , S (T ) • dT
T = 0

t t
+ f f k ( Tj T2 ) S ( T } )
1
(9)
0 0
n, 2

t t
+ f .. f k
n, s (î 1)
0 0

avec S = E ou TI à volonté.

Volterra 131 démontre que les noyaux k . sont symétriques par rapport à
n,i
leurs arguments (Ti).

En effet, supposons que l e noyau k (T 1 , 1 2 ) ne soit pas symétrique par


n, 2
rapport à TJ et 2 . La fonction k' définie par k' (1 1 , Tz ) = -1 (k (T ,T )
n, 2 1 2
1
n, 2 · n, 2 2
+ k (T 2 , T 1 )) est symétrique .
n, 2

Il s u ffit de remplacer sous l e signe somme k par k' car


n, 2 n, 2

t t t t
f f k f f k :_
n, 2 n, 2
0 0 0 0

(10)

En effet, la quantité définie ci-dessus ne dépend que de la forme de


l'hyper-espace balayé par 1 1 et 1 2 , et non de son mode de représentation
paramétrique.

On généralise à l'odre n.

Les noyaux k . étant continus, on peut intégrer par partie l'équation (9)
n,i
pour obtenir (intégrale de Stieltjès)

(*) On trouvera un exemple d'application de ces définitions à l'Annexe 5.


(**) Voir note en fin de chapitre.

20
t t
:tfs (T)] lim [u
n+~ n, 0
+ f
0
u
n,1
(t T) dS (T)
T =Û

t t
+ f f u
n, 2
(t T1 t T 2 ) dS(T1) dS(T2) (11)
0 0

t t
+ f .. J u
n,rn
(t Tl ... Tr dS(T1) dS(1r l]
0 0 n n

2. REPRESENTATION EXPLICITE DANS LE CAS ISOTROPE

Nous n'avons pu écrire l'expression (9), puis l'expression (11), qu'en gene-
ralisant le théorème de Fréchet.Riesz. Aussi, les noyaux u . ne caractérisent
n, i
pas la fonctionnelle Y, car ils dépendent de la sollicitation S.

On montre, comme le rappelle Huet en 1171, que les noyaux u sont des fonc-
tions polynomiales d'un nombre fini de tenseurs dS(1i). Ces polynômes sont
linéaires par rapport à chacun des dS(1).

Les coefficients de ces polynômes sont des fonctions des invariants de base.
Dans le cas isotrope, et pour un tenseur symétrique du 2ème ordre, les invariants
de base de l'histoire des sollicitations sont au nombre de 6 et peuvent être pris
sous la forme :

(12)

On montre enfin que, pour un matériau isotrope, on obtient la représentati on


explicite suivante de la relation (11) (cf. Lockett 1141)

t t t
R(t) f {I '!' 1 tr [ dS ( 1 ) J + '!' 2 dS ( 1 ) } + f f { I '!' 3 tr [ dS ( 1 1 ) ] tr [ dS ( 1 2 ) ]
0 0 0

t t t
(13) + f f f {I '!' 7 tr [ dS ( 1 1 ) dS ( T 2 ) dS ( 1 3) J + I '!' 8 tr [ dS ( 1 1 ) J tr [ dS ( 1 2 ) dS ( 1 3ll
0 0 0

+ '!' 11 tr [ds ( 1 1 ) J ds ( 1 2 ) dS ( 1 3 ) + '!' 1 2 dS ( 1 1 ) dS ( 1 2 ) dS ( 1 3 ) J + . . .

où I est le tenseur unité d'ordre 3 et

'1'1 , 'l'z sont fonction de (t ; T)

'!' 7 ' •' '!' 1 2 (t

Les noyaux scalaires 'l'i sont totalement indépendants de la sollicitation S.


L'ensemble de ces noyaux caractérise donc complètement la fonctionnelle leur
connaissance permet la prévision de la réponse à une histoire quelconque de la
sollicitation.

Rappelons que si S (t) = E (t) (déformation), a lors R(t) _ rr (t) (contrainte)


et les 'l'i sont des noyaux de relaxation généralisés. Si S(t) _ rr(t), alors

21
R(t) = E(t) et les ~i sont des noyaux de fluage général i sés . Dans la suite on
l es appellera simplement noyaux de fluage ou de relaxation. Insistons sur le fait
que c ' est la représentation lagrangienne de la contrainte et de la déformation
qui permet d'obtenir deux ex pressions duales parfaitement symétriques, suivant
l ' origine de la sollicitation .

Dans notre étu~e , ~eus limiterons le développement (13) à l'ordre 3 . Le dé-


veloppeme nt d e Fréchet d ' une fonctionnelle n'est pas un développement du style
Tayl or . S'arrêter au troisième terme n'est donc pas une approximation, mais un
choix de forme de fonctionnelle. D'autre part, le volume des expériences néces-
saires pour déterminer les noyaux de fluage es t tel qu ' il est pratiquement impos-
sible, pour un matériau comme l e béton, d'accéder expérimentalement à un ordre
supérieur.

Remarques :

i) Cas unidimensionnel (gra ndes déformations)

Dans ce cas , quel que soit le tenseur T,

tr [T] =T (14)

Donc e n particulier, dans la relation (13)

tr [ dS ( T )] = dS ( T ) tr [ dS ( T 1 ) dS ( T 2 )] ~ dS ( T J ) dS ( T 2 )
( 15)
tr [ dS ( T J ) dS ( T 2 ) dS ( T 3) J : dS ( T 1 ) dS ( T 2 ) dS ( T 3 )

Portons l es relations (15) dans (13). On obtient

t t t
R(t) f <f 1 (t T ) dS ( T ) + f f 'f 2 (t T 1 / T 2 ) dS ( T [ ) dS ( T 2 )
0 0 0
( 16)
t t t
+ f f .f cp 3 ( t ;T[ / T 2 / T 3 ) dS ( T [ ) dS ( T 2 ) dS ( T 3 )
0 0 0

ii) Cas des petites déformations (tridimensionnelles)

En transformation infinit ésimal e , les représentations e uléri e nne et lagran-


gi enne se confondent. Le tenseur des con traintes de Kirchhoff n est alors équiva-
lent au tenseur des contraintes de Cauchy a . Quant aux déformations , on a, dans
le cas général, la relation suivante ent re le tenseur des déformations de
Lagra nge E et l e tenseur c :

(17)

Dans le cas qui nous intér es se , E et c sont équivalents. On peut ainsi écrire
la relation (13) entre a etc.

3. RELATIONS ENTRE FLUAGE ET RELAXATION

i) Cas unidimensionnel

Reprenons le même raisonnement qu ' au chapitre 2, § 3 , mais appliqué cette


fois-ci à l'équation (16) (cf. Servas & Huet J15 J ) •

Supposons connues les fonctions fluage f 1 , f 2 , f 3 : nous cherchons à déter-


miner les fonctions r e lation r 1 , r 2 , r 3 . L'équation de comportement du matériau
s' écr it

t t t
E (t) f f1 (t T) dn ( T) + f f f2 (t , T 1I T 2 ) dn ( T [) dn ( T 2 )
0 0 0
t t t ( 18)
+ f f f fl (t T [ t T '}_ ' T 1) d 1r( T 1) dir(r 2) d If ( T 3)
0 0 0

22
ou bien, sous sa forme duale

t t t
TT (t) f r 1 (t T) dE(T) + f f r z (t TJ 1 T 2 ) dE ( T J ) dE ( T 2 )
0 0 0

( 19)
t t t
+ f · f f r 3 . (t TJ 1 T2 , T 3 ) dE ( T J ) • dE ( T 2 ) dE ( T 3 )
0 0 0

Prenons pour histoire de la sollicitation


2
E(t) = l Ei H(t - ti) (20)
i=O
H = fonction éch e lon de Heaviside

Portons (20) dans (19). Nous trouvons la contrainte relative à la déforma-


tion donnée par (20).

Dér ivons cette contrainte par rapport à l ' instant d'observation t, et por-
tons l ' expression obtenue dans (18). Nous obtenons une équation linéa ir e en Ea,
E1, E z , EaE 1 , ... , EaE 1E 2 que nous pouvons identifier avec l ' équation ( 20 ). Ce
qui donne

t
f f 1 (t T) d ri ( T ta) H (t - ta) (21)
T
ta

t
f f 1 (t ; T ) d r 2 ( T ; to ,tl) d r 1 ( yt ; t 0 ) dT r 1 (T 2 ;t 1)
T î 1 2
t1
(22)
t 2 t t
f
t 2
f 1 (t
3 0f f
0
f 2 (t

[ d T] r 2 ( T 1 ; t a , t 1) d r i (T 2 ; t z) + d r z (r 1 t , t ) d r1 (T 2 t1) +
Tz î 1 0 2 î 2

+ d r 2 Ir1; t1, t z ) d r 1 (t 2 ta>]


T ] T2 (23)
t t t
- f f f f 3 (t T1 ' T2 ' T3 ) d r1(T1 ta) d T 2 ri (T 2 t1) d r1 (T 3 t z)
0 0 0 T 1 - T3

On peut obtenir des relations absolument symétriques si l'on prend comme


2
histoir e des solliciations n (t) /. ni H(t - ti) et si l ' on cherche les noyaux =
i=O
d e f luage en supposant connus l es noyaux d e relaxation.

On montre Annexe 4 que l ' on peut alors se ramener à trois équations de


Volterra de même noyau. Il suffira en fait de r éso udre une équation de Volterra,
obtenue à partir de (21) , qui nous donnera r 1 (*). On saura alors calculer de
proche en proche r 2 et r 3 par simple quadrature.

(*) On remarquera au passage que (21) est l'équation de l a viscoélasticité


linéaire (cf. chap. 2).

23
ii) Cas tridimensionnel

Nous venons de voir que dans le cas unidimensionnel on obtient un système


de trois équations découplées qui se résout de proche en proche.

On peut s'attendre à ce que, dans le cas général tridimensionnel non iso-


trope, on obtienne un système de trois opérateurs matriciels au premier ordre,
au second ordre et au troisième ordre découplés.

Dans l e cas isotrope nous avons obtenu un résultat très fort. Nous trou-
vons en effet que les opérateurs matriciels sont eux - mêmes découplés par rapport
aux douze inconnue s - c'est-à-dire les douze noyaux de relaxation. Nous sommes
ramenés à un système de douze équations scalaires découplées.

La démonstration suit la même voie que dans le cas unidimensionnel. On sup-


pose connus les douze noyaux de fluage ~t on che rche à calculer les douze noyaux
de relaxation. On impose un chargement à trois paliers de déformation. On calcule
l a contrainte résultante. Considérant cette contrainte comme sollicitation, on
obtient une certaine réponse en déformation, que l'on identifie avec l e charge-
ment initial à trois pali e rs.

On expose Annexe 1 les détails du calcul. On peut voir notamment comment


se rangent les termes inconnus d'ordre différent, et comment on obtient finale -
ment des équations découplées.

On se ramène donc à un système de douze équations de Volterra récurrentes.


Ce système est partagé en deux sous-systèmes, toutes l es équations d'un même
sous-système ayant l e même noyau. Mais, les deux sous-systèmes sont couplés :
on ne peut résoudre l'un indépendamment de l'autre. Cependant, on pourra quand
même calculer chacun des douze noyaux inconnus d e proche en proche. On propos e
Annexe 1, une notation sous forme de tableau à partir d'opérateurs non linéaires,
pour repr ése nter synthétiquement le systè me des douze équations.

Le calcul des douze noyaux de relaxation inconnus nécessite la résolution de


deux équations de Volterra seulement. Le s autres noyaux s 'obti endront par simple
quadrature, en généralisant les r ésultats obtenus pour l e cas unidimensionnel.

Ceci montre que la résolution numérique du prob l ème tridimensionne l ne fait


appel qu' à des algorithmes scalaires déjà mis au point pour la r és olution du
problème unidimensionnel.

Note - Soit C3 l'ensemb le des fo nction s continues s ur un i ntervall e J .


Nous dirons que la fonctionnelle F est continue dans CJ si ,
Sn (T) et S (T ) a pp artena nt à CJ , l a quantité F (Sn) - F (S )
t end vers zéro quand Sn (T) t end uniforméme nt vers S (T) dans
l'intervalle J,
Le théorème de Fréchet précise que toute fo ncti onnel le F
continue sur un ensemble CJ peut être représenté sous la forme
de l' équation (9), l es noyaux kn, rn étant des fonctions
continues sur J qui sont déterminées par la fonctionnelle F
indépendamme n t de la fonctio n S .

24
CHAPITRE 5
RÉCAPITULATION

Nous nous proposons d'étudier le compor- dans le cas tridimensionnel isotrope en gran-
tement rhéologique différé du béton hydrauli - des déformations, dans le cas unidimensionnel
que. en grandes déformations, dans le cas tridi-
mensionnel isotrope en petites déformations.
Pour ce faire, il faut nous doter d'un
outil mathématique qui nous permette de pré-
voir le comportement de notre matériau lors- Les relations entre noyaux de fluage et
qu'il est soumis à des sollicitations diverses. noyaux de relaxation généralisés ont déjà été
établies dans le cas unidimensionne l, où l'on
montre que la connaissance des noyaux de fluage
Le béton a un comportement de type visco-· permet de calculer, de manière économique, tous
é lastique. De façon tout à fait générale la les noyaux de relaxation, ou r éc iproquement.
r éponse est une fonct i onnelle de l'histoire
antérieure des sollicitations.
Nous présentons ici pour la première fois
les relatio ns fluage-relaxation dans le cas
En pr emière approximation, on peut suppo- tridimensionnel. On montre également que les
ser que cette fonctionnelle es t linéaire . Cela noyaux de relaxation scalaires peuvent tous
revient à dire que l e comportement du b éto n se calculer un à un si l'on connait les noyaux
obêit ·au principe de superposition de de flu age , ou vice versa.
Boltzmann.
Or, pour pouvoir calculer les réponses
Grâce à l'hypothèse de linéarité , on peut de structures en béton à des sollicitations
caractériser la fonctionnelle avec des ex pé- mécaniques quelconques, nous devons connaître
riences simples de flu age ou de r e laxation. De les noyaux de fluage et les noyaux de rel a-
plus on connait la r e lation mathématique qui xation.
ex iste entre l e noyau de fluage et le noyau de
relaxation. Enf i n, cette hypothèse facilite
l'application d'une loi de comportement de Nous devons donc définir maintenant un
type intégral au calcul des structures en plan de travail pour passer de l a représen-
b é ton, c'est pourquoi l es règlements actuel s tation théorique à l' exploitation pratique :
adme ttent tous le principe de superposition. il nous faut caractériser numériquement la
fonctionnelle de comportement non linéaire.
Cependant, on peut assez rapidement met-
tre le principe de superposition en défaut Il nous .est plus fac ile de réaliser des
par des expériences simples, par exemple l'ap- expériences à contrainte impos ée , plutôt qu'à
plication d'un créneau de contrainte. A l'heure déformation impos ée . C'est pourquoi nous dé-
actuelle, on sait seulement qu'il ex i ste dans terminerons expérimentalement l es noyaux de
certains cas un écart entre la réponse r éel l e fluage. Les noyaux de relaxation seront cal-
d'une structure en b éton et la réponse théo- culés à partir des résultats expérimentaux.
rique calculée suivant l e principe de super-
position.
Dans la Deuxième Partie, nous montrerons
Le but pr éc is de notre étude est donc de comment on passe de la représentation théori-
caractériser la fonctionnelle de comportement que à un e représentation exploitable expéri-
sans faire a ppel à l'hypothèse , restrictive, mentaleme nt. Nous présenterons éga lement le
de linéarité. La fonctionnelle se représente matériel expérimental que nous avons utilis é.
alors par un développement en intégral e s mul-
tiples d'ordre croissant. Pour des raisons
pratiques, on limite ce développement à l'or- Dans la Troisième Partie, nous présente-
dre )_ ro ns l es résultats expé rimenta ux : les noya ux
de fluage aux diff ére nts ordres. Nous présen-
Nous avons rappel é au Chapitre 4 la re- terons éga lement les résultats du calcul des
présentation de la fonctionnelle non linéaire noyaux de relaxation.

25
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES DE LA PREMIERE PARTIE

ROSS A.D., Creep of Concrete under Ecole Nationale des Ponts et Chaussées,
Variable Stress, Journal of the A.C.I., Cours de Matériaux de Construction,
Mars 1958. Tronc Commun 2ème Année, Propriétés
Mécaniques des Matériaux, Fascicule 1,
Juillet 1978, Chapitre 1 (B. HALPHEN,
Ecole Nationale des Ponts et Chaussées -
C. HUET).
Cours de Matériaux de Construction -
Tronc Commun 2ème Année - Propriétés
Mécaniques des Matériaux, Fascicule 1, LOCKETT F.J., Non Linear Viscoelastic
Juillet 1978, Chapitre 3 (C. HUET). Solids, Academic Press, London and New
York , 1972.
VOLTERRA V. et PERES J., Théorie générale
des Fonctionnelles, Gauthier-Villars, FRECHET M., Sur les fonctionnelles conti-
1936. nues , Anna l es de l'Ecole Normale (3),
XXVII , Mai 1 910 .
BAZANT Z.P., Numerical determination of
long-range stress history from strain l 13 1 GREEN, RIVLIN, The Mechanics of Non
history in concrete, Matériaux et Cons- Linear Materials with Memorv, Archive
tructions, vol. 5, n° 27, 1972. for Rational Mec hanics & Anal ysi s , 1 , 19 5 7,
3-1 959, 4-1960.
DAVIES R.D., Sorne experiments on the ap-
plicability of the principle of superpo- LOCKETT F.J., Creep and Stress-Re l axat ion
sition to th e strai ns of concrete sub - Experiments for Non Linear Materials,
jected to changes of stress, with parti- International Journa l for Engineering
cular reference to prestressed concrete, and Science, vol. 3, Pergamon Press,
Mag.of Concrete Research , vol. 9, n° 27, 1965, GB.
Nov. 1957.
t1 5 1 SERVAS J.M., HUET c., Relations entre
Circulaire n° 73.153 du 1 3 Août 1 973 , fonctions fluage et relaxation en visco -
relative à l ' emploi du b é ton précontraint é lastici té non linéaire avec v i eillisse -
dans les ouvrages relevant du Minist ère ment, Cahiers du Groupe Français de
de l'Equipement. Rhéologie, tome 4, n° 2, 30 Sept. 1976.

Bull e tin n° 125 du Comit é Euro- Dictionnaire de Rhéologie, Annales


International du Béton (Projet de Cod e I.T.B .T.P., n° 295-296, Juillet-Août
Modèle pour les structures en béton) , 1972 .
1978, Annexe e .
HUET C., Application à la viscoélasticité
COURBON J., L'influence du fluage lin é - non linéaire du calcul symbo liqu e à pl u-
aire sur l'équilibre des systèmes hyper- sieurs variables, Rhéol. Acta 12, 279-
sta tiques en béton précontraint, Annal es 288 (1973).
I . T. B.T. p . , Fév . 19 6 8, n ° 2 4 2 .

191 BRUNEAU, LAU, THENOZ, Etude théorique de


la redistribution des effets hyperstati-
ques des ponts en béton précontraint par
fluage linéaire, Bulletin de Liaison des
Laboratoires des Ponts et Chaussées,
n° 96, Juillet-Août 197 8 .

26
DE UX IEM E PART I E
CARACTÉR ISAT ION EXPÉR IM ENTALE DES NOYAUX DE FLUAGE GÉ NÉRALISÉS

CHAPITRE 6
CHARGEM ENT SOUS CONTRA INTE UN IAX IALE

1. INTRODUCTION

Nous disposons au Laboratoire Central des Ponts et Chaussées d'un certain


nombre de bâtis qui permettent de réaliser des expériences de chargement d'éprou-
vettes cylindriques de béton sous contrainte uniaxiale. Ces bâtis vont ainsi nous
servir à caractériser les noyaux de fluage généralisés du matériau étudié. Nous
donnerons plus loin une description détaillée de cet appareillage.

Nos expériences sont telles que nous resterons toujours dans le domaine des
petites déformations . Nous utilis erons donc le tenseur des contraintes de Cauchy

l
o et l e tenseur des déformations E pour exprimer les mesures expérimentales .

Si l'on néglige l ' e ff et de l a pression atmosph ér iqu e , on sait (cf. Annexe 5)


que la sollicitation est r eprésentée par le tenseur o (t) = 0
"xx (tl
auquel correspond la réponse
0 0
'

E (t)
Exx(t)

0
0

Er (t)
0

0
0 0 :1
0 0 c r (t)

On choisit l ' axe Ox pa ral lèl e à l'axe du cylindre, Oy et Oz dans le plan


perpendiculaire.

Nous cherchons à établir le plan d'expériences pour caractériser les noyaux


de fluage généralisés.

2. APPLICATION DE LA REPRESENTATION PAR INTEGRALES MULTIPLES

Nous avons donné (I, Ch. 4.2, éq . 13) la relation entre une sollicitation
quelconque S(t) appliquée à un matér iau viscoélastique non linéa ire vieillissant
et la réponse R(t) à cette sollicitation.

Dans le cas où la sollicitation est une contrainte a(t) , nous pouvons écrire
t t t
E:(t) f
0
{ I . f 1 1 tr [d a ( T) J + f 1 2 do ( <) } + f f
0 0

+ I f 2 2 tr [do ( T 1 ) do ( < 2 ) J + f 2 3 tr [do ( T 1 ) J do ( T 2 ) + f 2 4 d o ( < 1 ) d a ( < 2 ) }

t t t
+ f f f {If31tr [d oh1 l d a {T z ) d o (-r 3)] + If 32 tr[do(q) do(T 2 )]tr[do(T3)]
0 0 0

27
( 1)

+ f 3 5 tr [da ( T 1 ) J d a ( T 2 ) d a ( T 3) + f 3 6 da ( T 1 ) da ( T 2 ) da ( T 3 ) }

où I est le tenseur unité d'ordre 3 et

f111 f12 sont fonction de (t T)

(t

f 36 " (t

Les fij , i = 1,3 sont les noyaux de fluage généralisés du matériau, l'indice
i correspond à l'ordre du noyau. Dans la première partie, ces noyaux étaient numé-
rotés de 1 à 12. Pour éviter toute confusion avec le cas unidimensionnel, nous
avons préf é ré adopter une nouvelle numérotation.

Ecrivons ce que devient l'équation (1) lorsque l' on impos e comme sollicita-
tion une contra inte uniaxiale a (t) = oxx(t) 0 0

0 0 0

0 0 0

On posera, dans le développement ult ér ieur, a i

On obtient

E E E 0 (2 . a)
xy yz zx

t t t
Exx f (f11 + f1 2 ) da1 + f f (f 21 + f z2 + f 23 + f 24 ) d a 1 d o 2
0 0 0
(2 . b)
t t t
+ f f f ( f 31 + f 32 + f 33 + f 34 + f 35 + f 36 ) d o1 d a2 d a 3
0 0 0

t t t
f f11 da1 + f f (f 2 1 + f 22 l d a 1 d a 2
0 0 0
(2 . c )
t t t
+ f f f ( f 31 + f 3 2 ) da 1 d a 2 d o 3
0 0 0

Le tens e ur de déformation E 0 0

0 0 peut se décomposer

0 0

en somme d 'une déformation sphériqu e et d ' un déviateur. Soit

1
2
( Exx - Er) 0

1 1
( 3) E = (E + 2 Er) I + 0 -3 ( Exx- Er)
3 XX

0 0

Posons

28
Avec la représentation par intégrales multiples, on obtient

t t t
Ev f (3f11 + f1 2 l do1 + f f (3 f21 + 3f2 2+ f23 + f 2 4) dcr1 dcr 2
0 0 0
(4) .
t t t
+f f f (3f31 + 3f3 2 + f33 + f 34 + f 3 5 + f 36) do1 .dcr 2 da 3
0 0 0

t t t t t t
J f1 2 dcr1 + J J (f 2 3 + f 24 ) dcr1 dcr 2 + J J J
0 0 0 0 0 0
(5)

tt
!! (f21+f22)do 1 do
2
OO

ttt
+ fff
000 (-0)

3. DETERMINATION DES NOYAUX DE FLUAGE DANS LE CAS TRIDIMENSIONNEL

Dans le cas général (on se reportera à Lockett Ill et 121), il faut envisager ,
pour caractériser chacun des douze noyaux de fluage, de réaliser des expériences
de chargement sous contraintes bi- et triaxiales , ainsi que sous contraintes de
cisaillement.

Ce programme expérimental n'est pas à notre portée , surtout dans le cas du


béton.

I l faut donc maintenant envisager de se ramener au cas unidimensionnel. Tou-


tefois, on essaiera d'aller le plus loin possible dans la résolution du cas tri-
dimensionnel, pour le cas particulier de l'expérience sous contrainte uniaxiale.

29
CHAPITRE 7
DÉTERMINATION EXPÉRIMENTALE DES NOYAUX DE FLUAGE GÉNÉRALISÉS
DANS LE CAS UNIDIMENSIONNEL ET PASSAGE AU CAS TRIDIMENSIONNEL

1. EXPERIENCES NECESSAIRES DANS LE CAS UNIDIMENSIONNEL

Nous avons vu (I. Ch.4, 2.i) que dans le cas unidimensionnel, la réponse R(t)
à une sollicitation S(t) est donné e par la fo rmule :

t t t
R(t) J 9' 1 ( t ; l ) dS ( T ) + J J Cf 2 ( t T 1 1 T 2 ) dS ( T 1 ) dS ( T 2 )
0 0 0
( 1)
t t t
+f f f <f 3 (t T 1 1 T2t T 3 ) dS ( T J ) dS ( T 2 ) dS ( T 3)
0 0 0

L'équation (li s'écrit, dans le cas d'une expérience à contrainte imposée,


en petites déformations

t t t
E(tl J f 1 (t T1 d o ( T1 + J J f 2 ( t T Jt T 21 d o ( T 1 1 do ( T 2 1
0 0 0
( 21
t t t
+ J J J f 3 (t ; T1 I T 21 T 31 d o ( TJ ) d o (T 2 ) do (T J )
0 0 0

où les fi, i = 1, 3 , sont les noyaux de fluage généralisés.

Prenons comme origine des temps, t = 0, la fin du coulage. Nos éprouvettes


sont chargées sous une contra inte o (t) :

i) Supposons que l a fonction de chargement soit de l~ forme

o (tl= o 0 H(t- T 0 ) * (31

Portons (31 dans (21. La déformation c (t) sera donc :

(41

Recommençons cette expérience pour trois valeurs de o 0 • Nous avons ainsi un


système de trois équations à trois inconnues f 1 (t ; t 0 ), f 2 (t ; t 0 , t 0 1 et
f 3 ( t ; t 0 , t 0 , t 0 1 que nous pouvons résoudre à tout instant t, si t 0 fixé.

Il faut maintenant pouvoir obtenir des valeurs pour différents âges de char-
gement, t 0 • Si l'on considère N valeurs du paramètr e t 0 , il faudra effectuer 3N
expériences de ce type, uniquement pour déterminer les diagonales des noyaux de
fluage.

iil Chargement de la forme


o (t) = o 0 H(t - t 01 + o 1 H(t - ti) (5)

* H es t l a fonction de Heaviside définie en I. Ch.2.3. Il s ' agi t donc d'un éc helon de co ntraint e
appliqué à l'instant t •
0

30
La réponse E (t) vaut

(6)

En fait , E(t) peut se mettre sous la forme d'une somme de termes connus c 1 (t)
et de termes inconnus :

E (t) = 2 Oo 0 1f z (t ; to , ti) + 3 oo o l z f 3 (t to ., tj 1 t1)


(7)
+ 3 o oz o l f 3 (t ; to I t o , t1) + C1 (t)

si l ' on suppose que les expériences (3) ont é té déjà réalisées.

En faisant trois expériences utilisant trois val e urs indépendantes du couple


( oo , a 1 ) , o n peut calculer à tout instant t la valeur des noyaux f z (t ; t 0 , t 1 ) ,
f 3 ( t ; t 0 , t 1 , t 1 ) et f 3 ( t ; t 0 , t 0 , t 1 ), t 0 et t 1 fixés.

On sait (cf . I. Ch.4.1) que les noyaux de fluage du deuxième et du troisi è me


ordre peuvent , sans perte de généralité , être pris symétriques par rapport à leurs
arguments Ti :

Remarquant que t 1 > t 0, il y aura donc

3 X 21 N(N - 1) exp é riences à réaliser

iii) Chargement de l a forme

(8)

La réponse E (t) est alors

E(t)

+ 2 o 0 o 1 f z (t; t 0, t 1 ) + 2 o 0 oz f 2 (t; t 0 , t 2) + 2 o 1 oz f z ( t ; t 1 , t 2)

+ 3 f (t; t t t + a 1 3 f 3 ( t ; t 1 , t 1 , t 1 ) + oz 3f 3 ( t ; t z , t z , t z )
0 0 3 0 , 0 , 0)

+ 3 o 0 2 o 1 f 3 (t ; t 0 , t 0 , t 1 ) + 3 0 0 2 o 2 f 3 (t; t 0 , t 0, t z:' + 3 o 0 o 1 Zf 3 (t t 0 ,t 1 , ti)

+ 3 o 1 Zo 2 f 3 (t; t 1 , 2 t z ) + 3 o 1 oz 2 f 3 (t
t 1 , t z ) +3 oc o 2 f 3 (t; t 0 , t 2 , t1 ,t z ,tz)

(9)

He ur eusement , ceci peut s ' écr ire :

(10)

où C 2 (t) est un terme dépendant de fonctions connues, déterminées par les program-
mes (3 ) et (5).

Une seule expérience suffit donc pour déterminer la valeur du noyau


f3(t; to , t1 , tz) à tout instant t , si to , t1 et t z sont fixés.

Remarquant que t z > t 1 > t 0, il y aura qonc

61 N (N - 1) N - 2) expér i ences à réa l is e r.

31
2. RECAPITULATIF

Dans le cas uni d ime nsionnel , une détermination compl ète de tous l es noyaux
de fluage nous impose un certain nombr e d ' expériences de charg ement sou s contrainte
uniaxiale. Ce nombre est é gal à

3 N(N - 1) +
3 N + 2 l. N(N - 1) (N - 2)
6

Soit 3 N + N (N - l) (N + 7)
6

Supposons qu ' il nous f a il l e 10 valeurs du paramètre "âge de c h argeme nt" pour


avo ir une bonn e connais sance des noyaux de fluage. C ' es t a l ors 285 expé ri e nces
qu ' il faudra réaliser ! Si l'on se contente de 5 valeurs, il n e fau t p lus que (!)
55 ex périenc es . On voit donc qu ' il est indispensabl e de simplifier au maximum le
programme expérimental. Nous verrons comment par la su i te.

3. PREMIERE HY POTHESE SIMPLIFICATRICE

On p e ut remarquer q u e le rè gleme nt d u béton précontraint i mpose des contrain-


te s en service telles q u e : ab

On a dmet que , dans ce domaine de contraintes, le fluage est proport ionnel à


l a contrainte a ppliqu ée . C ' est- à - dire q u e l ' on admet , sous c h argement éc h e lon , la
propriété de propor tion n a lit é défini e en I . Ch . 3 . 1 .

L ' équation (4) devient alors :

E(t ) = a0 f 1 (t ; t 0 ) (11)

C ' est- à - di re que les diagonales d es fonctions fluage du second o rdr e et du


troisième ordre sont null es . Do nc , pour N valeurs du paramètre t , il s uffira main-
t e n a nt d ' effectuer N expér i e nce s d e c h argement à un pali er . Les équatio n s (7) et
(10) r es tent inchangées , a u t erme C(t) près . Le nombre d'expériences à réal i ser es t
donc ma i ntenant éga l à

N +
N( N - 1) (N + 7)
6

ce qu i est encore assez important car

pour N 10 , i l fa ut 265 expériences ,


pour N 5 I i l faut 45 expériences.

4. RETOUR AU CAS TRIDIMENSIONNEL POUR L 'EXPERIENCE DE COMPRESSION UNIAXIALE

Ji. Nous avons vu Chapitre 6 que l e t e nseur de déformation E pouvait s ' écri re

2 0 0
3
l .).
E f.v I + 0 -3 0 ED
3 (12)
l
ô 0 -3

avec E = E + 2 E (13)
V XX r
[
C
D = C
XX
- E
r
( 14)

En élimi nan t e:xx entre les équations (1 3 ) et (14) , il vient

E (16)
V

D' après l es résultats ex périme nta ux de Le Camus 131 d ' une p a r t et de L ' Hermite
d ' autre p a rt , on p e ut admettre que l a déformation radial e , sous c o ntrainte

32
uniaxiale, n ' est fonction que de ta (âge de chargement) et pas de t (durée de
chargement). En d'autres termes, la déformation radiale, ou transversale, serait
li ée à la contrainte axiale par une loi de comportement de type élastique linéaire
vieillissant (cf. I. Ch. 2.2).

Le développement donnant E en fonction de la contrainte appliquée doit donc


se limiter au premier ordre. Onra ainsi la relation :

t
f f j j ( T ) do (T ) (17)
0

Ce qui se traduit , aux ordres supé~ieurs , par les relations

Izj (t ; Tj 1 T z ) + f zz (t T Jt Tz ) 0 ( 1 7 .1)

T l 1 T2 1 T3 ) + f 32 (t T 1, T2 , T3 _ Ü ( 17. 2)

B. Nous avons vu que le déviateur ED s ' écrit

t t t
ED f f12 do 1 + f f
0 0 0

ttt
(f +f +f +f è.o è.o do (5)
+ ff J 3 ,,
33 35 36 1 ?
000
Cette formulation conduit , telle quelle , i't un ~>ro~cramne expêril,ental tro;_-i
important. Or se limiter à l'ordre 2 conduit , nous le verrons plus loin (voir
Chap. 15, §4), à une impasse.

Nous avons do nc cherché une autre simplification, . que l ' on peut présenter
de lR n a niire s uivante :
- l e déviateur représente un e déformation sans variation de volume, et donc
une distors ion (voir Annexe 6); nous procéderons par analogie avec le cas bidi-
mensionnel, en disant qu ' à une distors ion correspond un cisaillement.

Cette affirmation n ' est en fait qu'une hypothèse de travail qui nous permet
d ' alléger l a formulation du développement, et donc de pouvoir résoudre numéri-
quement les équations entre contrainte et déformation dans le cas non l inéaire.

Dans le ca~ d'un cisaillement si le signe de l a contrainte de cisaillement


change, la déformation reste la même en va l e ur absolue , mais change de signe. La
déformat i on est alors une fonction im9aire de la contrainte.

Nous écrirons donc :


t ttt
Eo = f f 12 do + f f f (f +f +f +f d o. , do , do ( 15 )
0 1 000 33 34 35 36 2

avec f (t ; T T ) + f (t : T T ) = 0 (15-1)
23 1 ' 2 24 1, 2

C.Donc , dans le cadre d ' expéri e nce à contrainte uniaxiale imposée, nous pour-
ron'S, en mesurant l a déformation longitudinale et la déformation transversale,
déterminer expérimenta l ement les fonctions :

En effet , soient l es chargements

i) o(t ) = a 0 H(t - t 0) (18)

Alors E (t) (19)


0

Er (t) (20)

33
En vertu de la propriété de proportionnalité (cf. § 3) , on peut dire que la
diagonale de la fonction Fest nulle : F(t ; ta, ta, tal = O.

On a donc les deux équations

(21)

(20)

Donc une expérience à ta fixé détermine la valeur de f 11 (ta) et de f 12 (t ;ta)


pour tout t.
ii) (22)

cD ( t) = aa f 12 (t ; t a) + a 1 f 1 2 (t ; t 1) + 3 a a2 a 1 F ( t

Soit cD (t) (23)

(24)

Deux expériences de chargement à deux paliers sont nécessaires pour détermi-


ner les valeurs de F(t ; ta, ta, t 1 ) et F(t ; ta , t 1 , t 1 ) pour tout t , à ta et t 1
fixés .
(25)

Il reste à déterminer F(t ; ta , t 1, t 2) donné par

cD ( t) = 6 a a a 1 a 2 F (t ; ta , t 1, t 2) + C 2 ( t) (26)

Une exper1ence à ta , t 1 , t 2 fixés est nécessaire pour dét e rminer


F(t ; t 0 , t 1 , t 2 ) pour tout t.

Nous avons ainsi un certain nombre d'expériences à réaliser.

Soit N + N(N - l) + ..!:. N(N -


6
l) (N - 2)
c ' est-à -dir e N +
N(N - l) (N + 4)
soit , pour N 10, 220 expériences
6
pour N 5, 35 expériences.

En conclusion, en réalisant les exper1ences décrites ci-dessus et en mesurant


les déformations longitudinales et transversales , nous pourrons déterminer les
noyaux f 1 1 et f 1 2 , ainsi que la somme f 33 + f 3 4 + f 3 5 + f 3 6 , tout e n sachant que
f 21 + f 22 = O(*), f 23 + f 24 ::: O(**) et f 31 + f 32 ::: O(*).

5. APPLICATION AU CALCUL DES NOYAUX DE RELAXATION

Reportons nous à l'Annexe l où l ' on a calculé dans le cas général les rela-
tions fluage-relaxation en tridimensionnel.

Supposons connus , grâce au programme ex p érimental que nous venons d ' exposer ,
les noyaux f 11 et f 1 2 • Nous sommes alors capable de calculer les noyaux r 11 et r 1 2

t
f f 12 (t H(t - ta) (27)
0

t t
f (3f 11 - f f 11 (28)
0 0

Poursuivons le s calculs aux ordres supérieurs


i) Considérons les équations (7) et (8) de l'Annexe l
t t t
f f 12 ( t ; T) dTr 23 (T; ta , t 1 ) = - f f f 2 3 ( t ; TJ , Tz ) d r 12 (T 1 tal X
T]
0 0 0

(*) comportement linéai re de la déformation


(**) parité du déviateur.

34
t t
[d, 2 r1 2 ( T 2 t1) + 3d
T 2 r11' • 2
; t1 l] - f f f 24 (t ; T lr T z} [d
T1
r1 2 ( • 1 ta) X
0 0

d r1 1 (T 2 t1) + d r1 l (Tl ta) d r 1 2 ( T2 t1 l] (29)


•2 T1 •2

et
t t t
f f 1 2 (t T) d
T
- f f tal X
0 0 0

d r1 2 (•2 (30)
•2

Ecrivons la somme (29) + (30)


t t t
f f1 2 ( t ; -r) d,(r 23 + r 24 ) (-r -! f (f 23 + f 24 )
0 0 0
t t
h 1 ; t 0) d r 1 2 (-r 2 ; t 1 ) - 3 f .f
• 2 0 0
t t ( 31)
- f f f 2 4 (t ; T1 , T2 ) t1) + d r11( • 1 ta) X
0 0 T1

Or, on sait qu e f 23 + f 2 4 = 0 et r 23 + r 2 4 _ 0 grâc e à la parité du dévia-


teur. L'équation (31) d e vient donc
t t
f f (Jf 23 + f24) ( t ; T1 , T2 ) d
T1
0 0
(32)
t t
+ f f f 2 l1(t 0
0 0

En partic uli er , si ta = t 1
t t
f f (3 f 23 + 2f 24 ) ta) 0 (33)
0 0

Cette équat i on étant valable quel que soit ta, on peut en conclure que
3f 23 + 2f 24 - 0 soit , compte tenu de f 23 + f 2 4 = 0 ,

(34)

En reportant (34) dans (29) et (30) , on peut conclure

(35)

ii) Considérons les équations (9) et (10) de l'Annexe 1 , en t e nant compte de


( 34) et ( 35)
t t t
f ( 3f 11 ( î) + f 1 2 (t T)) d
î
r 21 (T t a , t1) - f f f 2 l (t î 1, î 2) X
0 0 0

t t
- f f f 22 ( t ; Î) r T2) tal X (36)
0 0

t
f (3f11hl + f1 2 (t
0

(37)
35
Ecrivons la somme ( 36 ) + (37) compte t e nu de f 2 1 + f 22 _ 0

t
f (3 f 11hl + f1 2 (t
0

t t
- 2 f f f 2 1 (t ; 1 1 ,T 2 ) Jd T 1 r 1 2 (
-
T] X
0 0
( 38)

t l) + 3d T 1r l 1 (T l ; t 0) d T 2r l l ( l ' ;,

Ne connaissant pas explicitement f ?. 1 , nous sommes incapables d ' a ll er plus


loin dans la détermination de r , 1 e t r 22 •

iii) Co nsid é ron s la somme des équations ( 11) , ( 12) , ( 13) , ( 14) de l'Annex e 1.
Tous calculs faits, o n obtient :

t t t t
f f1 2 (t T ) d T [r 33 + r 3 ,, + r 35 + r 3G] ( [ t o, t l, t 7) - f f f f 33
0 0 0 0

(t ; 1 1 , 1 z , 13 ) d r 12 ( 1 1 ; t 0) [d '! r 12 (r 7 ; t 1 ) dr r 12 ( r 3 ; t 2) + 3 d r 11
11 1 3 12

(1 2 ; t1J d rp(1 3 ; t 2) + 3d r 12 (T 2 ; t 1J d r 1 1 ( T 3 ; t 2 ) + 9d r 11 (r 2 ; t 1) x
T 3. .. T 2 . T 3 T 2

t t t
t 2 lJ - f f f f 34 (t r 3) d
l 1
r 1 2 ( ·~ 1
.
X
0 0 0

t l) d r ( T3
T 3 l 2
t t t
+ 3d
îz rl] ( T 2 t 2) J - f f f f 35 ( t
0 0 0

t t t
- f f f
0 0 0

+ 3d r 1 2 (1 2 (3 9)
Tz

Comme nous n' avo ns caractérisé expérimentalement qu e la somme f 33 + f 34 +


+ f 3s + f 36 1 nous ne pouvons pas ca lcul er r 33 o u r 34 ou r3s ou r36 1 ni même leur
somme car l e second terme de l ' équation (39) ne s ' exprime pas en fonction de
f33 + f34 + f3s + f 36 ·

iiii) De même , no us n e pourrons pas déterminer r 31 et r 32 ( éq . (15) e t (16) de


l 'Annexe 1) .

Il nous faut donc faire une hypothèse supplémentaire : nous supposerons qu e


le comportement en r ég ime uniaxial se prête à une représentation unidimensi onnell e .

6. RESOLUTION COMPLETE DU PROBLEME DANS LE CADRE UN I DIMENSIONNEL

Comme no us venons de l e vo ir, nous sommes obligés de nous ramener à l a repré-


sentation unidimensionnelle.

Nous admettrons dans un certain domaine l'hypoth èse de proportionnalité d e l a


déformation de fluage à la contrainte app liqu ée . Nou s pouvons donc considérer que
l es diagonales des noyaux de f lu age du seco nd et du troisième ordr e sont nuls.

36
D'après la relation (14) (§ 4), on a

(40)

ED est représenté par un développement impair d'ordre 3, et Er par un dévelop-


pement à l'ordr e 1, donc impair.

Le développement d'ordre 3 qui représente Exx ne peut donc contenir de terme


du second ordre.

On peut donc écrire , dans le cas uhiaxial unidime nsionnel

t t t t
( Exx =) E f f 1 (t t) d a (t) + J J f f 3 (t
0 0 0 0
(41)

Pour déterminer f 1 et f 3 , nous devons mettre e n oeuvre les expériences décri-


tes au § 1 ( e n tenant compte des simplifications présentées au § 4).

Une fois f 1 et f 3 caractérisés, il nous faudra calculer les noyaux de rela-


xation r 1 , r 2 et r 3 par la méthode exposée en Annexe 4. La réponse à une sollici-
tation E (t) s'écrit

t tt ttt
() f r1 (t ; tl ddtl +Jf r . (t;T T )dE (T )dE (T) + !!! r T ) X
OO 2 . 1 1 2 1 2 OOO 3 3
0
(42)

Rappelons que l 'on sait calculer explicitement les ri en fonction f~

t
·r i ( t ; t 0 , ... ti_ 1 ) = - r 1 ( t ; t) Yi(t; t 0 , ... ti_ 1 ) t_J Yi(u; t 0 , ... ti_ 1 )
1-1

du r 1 (t ; u) (43)
t
où r 1 est solution de J f 1 (t H (t - t 0) (44)
0

t t
f f f 2 (t (45)
t1to
t t
2
J J f 2 (t
3 0 0

t t t
f f f (46)
0 0 0

Comme le noyau de fluage d ' ordre 2 est identiquement nul (f 2 = O) , nous voyons
que le noyau Y2 (t ; t 0 , t 1 ) est identiquement nul, donc le noyau de relaxation r 2
sera lui aussi identiquement nul : r 2 (t ; t 0 , t 1 ) = 0 .

L ' équation (42) s'écrit finalement

t t t t
cr = J r 1 (t t) dE(t) + f f f r 3 (t (4 7)
0 0 0 0

37
CHAPITRE 8
DÉFIN IT ION DU PROGRAMM E EXPÉR IMENTAL

Nous avons vu au § 1 du chapitre prece-


dent que le paramètre qui fi xe la taille du
programme expérimental est le paramètre "âge
de chargement" . rr
F-t
Nous prenons le p ar ti d ' étudier l ' in-
fluence sur le fluage de ce seul paramètre.
Tous les autres paramètres physico - chimiques FZ
(composition du béton) ou climatiques (te m- o; .
pérature , hygromé tri e ) seront fixés . De plus ,
les contraintes devront rester dans un cer-
tain domaine pour profiter de l ' hypothèse de
proportionnalité (c f . Chap . 3).

Nous avons décidé de retenir six dates


d 'intervention . En prenant comme âge t = 0
la date de co ul age de l'éprouvette, l es inte~
ventions se fero nt a ux âges :

3 j o urs, 7 j. , 14 j., 28 j., 56 j., 112 j.

<T 1 FS'"
Au-delà d e 112 jours , il es t admis que 1. r.
le béton n ' évolue pratiquement plus, pour ce
qui co nc er n e la résistance à l a compression FS"
et l e modul e de déformation instantanée. Nous 3 "r'ouv<.\\-et. FG
FG F7
\ -~
admet trons qu ' il en est d e même pour les ir. -··- r---- - -

noyaux de fluage .

De nombreux essais déjà effectués au


L.C.P.C. ont p ermi s de mettre au point une
repr é sentation analytique du phénomène de
fluage. La loi proposée (*) a la forme suivante:

E (t,t o l = E
00 ~ (t-t a l a
OÜ Coo 1 a et b
(t-t 0 ) a + b
dépendent de t 0 .
Cette loi permet une bonne int erpo lation
du phénomène d e fluage . Il a été vérifié que ,
de plus, elle permettait une bonne extrapola - ~
tion . fi
Nous disposons d'un programme de calcul
num ér ique sur ordinateur (Acker 15 11 qui dé-
termine à partir des points expérimentaux les 'r\""""\t".,, l"l
trois coefficients Eoo, a et b qui minimisent
l F'!> F!
- -··
la somme des carrés des écarts des points e x-
périmentaux à la courbe analytique , en opérant
par régression linéaire (on utilis era aussi
cette formul e pour rendre compte num ér ique ment
---
du retrait) . '
Nous avons arrêté le programme expéri-
mental suivant :
FI (I = 1 , 35) désigne le nom des éprou -
vettes.

(*) Voir remarq ue en fin de chapitr e .

38
f...fo F-i5

1 ~F("tlè4 H•
FM
l•~«> l'--i~
F lD
\

f•H f:J.o
0
-- - -- - . 0
-- ~·

3 4 li

cr,~
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tir. ,_
·~
F•U. ltr; -
Fl-1
---
----
F t~

l ~ P\'" ..tt.. f1t l•~..,, F2Z


P-1!. '\
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1 -14 t.I
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39
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2& S-1 A-tt.
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·,,.t e
3 14 ·LI $"( ""1l.
-
•'/:"

f33
----

40
Ains i, l ' éprouvette F l sub ira l e charge- Ut i lisant l es rés ul tats fournis par de
ment précédentes études expérimentales au Labora-
toire Central des Ponts et Cha u ssées , no u s
a ( t) = oo H( t - 3) + oo H(t - 7) - 200 H(t-14 ) savons que nous pouvons raisonnab l ement
extrapo l er nos r ésultats jusqu' à environ
et F 2 : a (t) = OQ H (t - 3) - oo H (t - 7) +
10000 heures (un an) de chargement .
Do H(t - 28)
Nous conna i ssons donc la déforma tion
F 12 a (t) oo H (t - 3 ) + oo H (t - 112 ) différée d 'une éprouvette chargée à 3 j ours
jusqu ' à 10 000 heures de chargement. Comme
F 35 a (t) oo H(t - 112 ) nous effectuons en para l lèle des mesu r es de
retrait sur éprouvettes témoin , nous connais-
sons le noyau de fluage f 1 (t ; 3 j . ) par dif-
Exemple d ' utilis.a tion du programme férence.

toutes les éprouvettes , de F 1 à F 13 vont Nous procédons de même pour l es autres


permettre de caractériser f 1 (t 3), grâce noyaux du premier ordre , c ' est-à - dire
a u premier palier de chargement f l (t 7 j.) , f1 (t ; 14 j . ) , f1 (t ; 28 j . ) ,
- FlO et Fll , par exemple , vont permettre de f 1 (t 56 j . ) , f1 (t ; 1 12 j.) .
calculerf 3 (t ; 3 , 56 , 56) e t f 3 ( t ; 3,3,56) .
- FlO permettra aussi de calculer f 3 (t ;3 , 56 , Les noyaux du second ordre sont identi -
qu e ment nuls.
112) .
D ' apr ès ce que nous avons vu Chapitr e 7
Etant donné que les deuxièmes paliers de § 1 e t § 4, nous devons effectuer deux expé-
chargement de Fl , F5 et Fl4 sont un peu courts riences de chargement à deux pa l iers
pour permettre une bonne extrapolation des o = a 0 H (t - t 0 ) + a 1 H(t - t 1 ) ·et o ' = a 0 '
résu l tats , on a déc i dé de rajouter trois H(t- t o l + a ' 1 H(t - t 1 ) pour déterminer le
é prouvettes supplémentaires pour doubl er noyaux du type f 3 (t ; to , t 0 , t 1 ) et
celles-ci. f 3 (t ; t 0 , t 1 , t 1 ). Remarquons que les cou-
p~es (o 0 , o 1 ) et T o ' 0 , o ' 1 ) doivent être
F' l : o (t) = a 0 H(t - 3) +o 0 H(t - 7) - linéai rement indépendants. A ce stade , on
suppose que tous l es noyaux f 1 (t ; t 0 ) sont
2 0 0 H(t - 56)
connus.
F' 5 a (t) = oo H (t - 3) + a o H(t - 14) -
Pour unifier l'expérime ntation , o 0 (pre-
2 00 H(t - 112)
mi er chargement) est toujours pris égal à
F ' 14 a (t) = o 0 H(t - 7) + a o H (t - 14) -
7,5 MPa. Afin de lib é rer d e la place dans un
bâti de fluage , nous déchargeons totalement
2o 0 H(t - 112) l ' un e des é prouvettes , car nous disposons par
contr e d ' un nombre suffisant de bât i s de
L ' incrément de contra i nte o 0 sera é gal à retrait-recouvranc e (voir plus loin descriptif
7 , 5 MPa , pour toutes l es expériences , dans un du matériel). Par symétrie , l ' autre éprouvette
but de standardisat i on. est recharg ée de+ 100 %. Nous avons ainsi
( oo , u 1 ) = (7.5 , - 7.5) et ( o ' 0 , 0 1 1 ) =
(7 . 5 ' 7. 5) .
Dans le cas d ' un chargement à deux pa-
liers , la contrainte sera donc porté à 15 MPa.
Ainsi nous resterons toujours dans le domaine Prenons comme exemple t 0 = 3 j . et
d ' utilisation courant du béton. Nous pourrons. t 1 = 28 j. Soit donc à déterminer~~
admettre sans réserve l ' hypothèse de propor- 28 , 28) et f 3 (t ; 3 , 3 , 28) . Nous disposons des
tionnalité . eprouvettes F8 et F9 . Dans ce cas, nous avons
des points e xpérimentaux p o ur un âge compris
entre 28 et 56 jours. Dans cette tranc h e d ' âge
Remarque - Précisons l'utilisation du pro- nous calculons l es deux noyaux , puis nous
gramme expérimental. Tout d ' abord, extrapo l ons l e résultat des ca l culs, jusqu ' à
nous déterminons les noyaux du premier ordre l ' âge de 10 000 heures .
f 1 (t ; to) en exploitant la première "marche "
des courbes de chargement prés e ntées ci-dessus .
Ainsi , pour déterm i ner f 1 (t ; 3 j . ) nous dis - Les noyaux précédents sont déterminés
posons de Fl , F'l , F2 , F3 , F4 entre 3 et 7 sur un pa l i e r assez cou rt . En effet, nous
jours, F5 , F'5 , F6 , F7 entre 3 et 14 jours , devons également déterminer les noyaux du
F8 e t F9 e n t r e 3 et 28 jours, F l O et Fll entre type f 3 (t ; t 0 , t 1 , t 2 ) . Comme nous d i spo-
3 et 56 j ours , Fl2 et Fl3 entre 3 et 112 jours. sons d ' un nombre insuff i sant de bâtis de
f l uage, nous ne pouvons pas effectuer de
chargements parallèles et nous devons u tili-
Il est évident que ce sont les dernières s ·e r les éprouvettes précédentes . Nous sommes
éprou vettes c i tées q u i fo u rn i ront les résu l - donc ob l igés d 'i nterrompre le second pa l ier
tats les plus intéressants pour la détermina- de chargement.
tio n du noya u en questi on. Nou s disposons donc
de mesures expérimenta l es pendant un peu moins
de 3 000 heu res de chargement.

41
Suivant la valeur de Jt , nous aurons deux Remarque - L' expressio n analytique proposée
typ e s de chargement a 3 paliers : pour les courbes de fluage a des
propriétés géométriques que l ' on retrouve sur
7. 5 , ·, 1 7.5 - 15 (F8) les courbes expérimentales : vitesse de défor -
mation infini e au chargement , courbe monotone
ou 7.5 - 7.5 7. 5 (F9) croissante , présentant un point d'inflexion
1
b -;;: l
Le troisième palier de F8 nous permettra ( (- ) , ~~) en coordonnées semi - logarithmique ,
2 \13
de calculer f (t ; 3, 28 , 56) , a ussi longtemps
mais pas de centre de symétrie . On suppose de
que des mesures sont faite (et mo ye nnant plus que la courbe poss è de une asymptote .
extrapolatio n de f 1 ( t ; 3 ) , f 1 ( t ; 28) ,
f 1 (t 56) , f ( t ; 3 , 3 , 28), f , (t ; 3 , 28 , 28),
f . (t 3, 3 , 56), f , ( t ; 3 , 56 , 56),
f (t 28 , 2G, 56), f . (t ; 28, 56 , 56 )).

42
CHAP ITRE 9
PRÉSENTATION DU MATÉRIEL EXPÉRI M ENTAL

Triangle de mes ure


l. BATIS DE FLUAGE

Le bâ.ti mis au point au L.C.P.C. 161 , et


qui a déjà fait l'obj et de nombreuses utili-
sations, est composé d'un plateau inférieur
et d'un plateau supérieur reli és par quatre
tira nts (voir figure 20). Un système à éc rous
permet d ' élever le plateau supérieur pour
l ' engagement de l'éprouvette. Entre le plateau Peso n de meure
inf ér ieur et le casque d ' appui de l ' é prouvette de la cha r ge
est intercalé un vérin plat hydraulique, typ e
capsule Freyssinet, en série avec un accumula -
teur oléo-pneumatique Olaer . Cet e nsembl e Bàti
Tr in gl es
vérin plat et accumulateur constitue le géné-
rat e ur de force constante.
·.. ·f. · .
.. j·.
Mesure de la force de compression : e ntre ~a
le plateau supérieur et l' ex trêmit é de l'é-
prouvette est interc alé un dynamomètre hydrau-
~
~ .0 . L p

lique qui fait correspondre à la force de


"'" E ·1·.
E E ·.o ..
compression une pression hydrauliqu e générée 0

par une pompe à main e t mes ur ée extér i e u rement " "'


"O
0
" (·· .~
par un capteur de pression très sensible,
associé à un pont de mesure et commodément
""'0
0)
o ·. :· :~J:_
ré éta lonnabl e (figur e 21).
. ' .J. ·. c
0
·~

·.C> ·.,b··
"o.
~

Me s ure de la déformation : la base de


mesure es t définie p ar deux sections droites "
"O

au niveau desquelles sont sce ll és des in serts


reliés par deux groupes de tiges vert icales à
des triangles de mesu re pl acés sur le cadre
supérieur et agissant sur un comparateur
(mes ur e diff é rentielle) (figur e 22) .

Robinet 3 voies

E PROUVE TTE -9' 160 x 1000 mm


Fi g . 20 - Schéma d ' un a pp areil de mes ur e de fluage

Capteur_ Pont de
de pression · -mesure

Fig. 21 - Mesure de la force de compressio n

Un bloc étalon permet de refaire à tout


moment le zéro du comparateur (figure 23). Fig. 22 - Mes ur e de l a déformation

43
étant guidées par un e collerette fixée à
l'extrêmité supérieure de l ' éprouvette (f igur e
24). On utilise le même ensemble triangle de
mesure/comparateur équipant l e bâti de fluage.

Le même système es t utilisé pour la


mesure de la recouvrance. L ' éprouvette déchar-
gée est laissée sur le bâti de fluage un cer-
tain temps, pour que la déformation se stabi-
li se . Puis elle est démon t ée du bâti de fluage
et pourvue du système décrit ici.

3. EPROUVETTES DE BETON

Nous utilisons des éprouvettes cy lindri-


Fig. 23 Mise à zéro du comparateur sur le bloc-étalon ques de hauteur 100 cm et de diamètre 16 cm.

Le moule pour éprouvettes est en deux


Le système triangle/comparateur est éga-
parties , à assembler sui vant un plan de joint
lement utilisé pour la manipulation du dyna-
axial. Des logeme nts sont prévus pour posi-
momètre hydraulique lors du contrôle de la tionner et maintenir les inserts pendant la
force de compression.
~oulée du béton.

Les é~uipements d ' exploitation comprennent :


Le béto n utilis é est le béton dit "béton
d e référence ", empl oyé pour de nombreux essais
- une pompe à main de mise en charge de l'é-
au L.C . P.C. On trouvera tous les déta ils de
prouvette,
sa composition et de sa mise en oeuvre Annexe
- une pompe à main de mise en pression du 7.
dynamomètre hydraulique,
La réalisation du programme expérimental
- un pont de mesure traduisant la pression
a nécessité la confection de 10 gâchées de
en force ,
250 1. chacune.
- un bloc éta lon de mise à zéro du comparateur .
Toutes les experiences de fluage , y com-
pris la confection des éprouvettes , ont été
réalisées au Laboratoire Régiona l de l'Ouest
2. RETRAIT LIBRE ET RECOUVRANCE
Parisien à Trappes.
La mesure du retrait libr e se réalise par
un système d 'inserts et· de tiges, analogue à
celu i équipant le bâti de f luage , les tiges
4. CONDITIONS DE CONSERVATION

Les éprouvettes devaient être conservées


à 20°C et à 50 % d 'humidité. Nous présentons
ci-après (figure 25) le diagramme des tempé-
ratures et de l'hygrométrie dans la salle
d'essai (figure 26) pendant la durée de notre
programme d'expérimentation , c'est-à-dire de
Décembre 1977 à Mai 1979.

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EPROUVETTE ..9" 160 x 1000 mm
Fig. 24 - Mesure du retrait ou de la recouvrance . Fig. 26 - Vue de la salle de fluage

44
Fig . 25 - Evolution de la tempéra. ture et de l'hygrométrie durant les essais.
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-- - ----- ---- - - - - -- - - - - ---- - - - -- ---= --- -------- - - -
11

15

13

11

J
1918 1919

.i:.
c.n
Remarque - Nous avions une tolérance de± 2 °C béton, ce qui est impossible vu l e diamètre
sur la tempé rature, et ± 5 % sur peu important de nos éprouvettes .
l'hygrométrie. Si la t e mpératur e a é t é assez
bien r égul ée , il fa ut remarquer que la cen- Nous avons donc étê amenés à concevoir
trale de climatisation d u L.R.O.P. n'a pas une sorte de Palmer positionné sur l ' éprou-
tout à fait répondu à la demande en ce qui vet t e r à mi-ha u teur , par trois po i nts fix es
concerne l'hygro métri e. Jusqu'à Août 197 8 , (trois plots co ll és) . La mesur e de déforma -
nous avons eu une ambiance sens iblement trop tion se fa it s uivant un diamètre . Le Palmer
humide, c e qui a pour effet de ralentir le s uppo rte deux capteurs TESA à touche plat e
fluage. Par contr e , e ntre Novembre 78 et F é - s'appuyant sur d e ux plots collés à l'éprou-
vrier 79, l'ambiance a été très sèche (jusqu' vette , diamétralement opposés.
à 30 %), ce qui augme n te considérablement le
retrait, mais aussi l e fl u age .
L'appareillage a donné entière sat i sfac-
tion pour les me s u res instantanées. Le Pa lmer
éta it maintenu sur l' éprouvette par un co lli er
é l as tique.
5. MESURE DES DEFORMATIONS TRANSVERSALES
Nous h eurtant à des problèmes de po si -
Nous avons tenu à essayer de mesurer les tio nneme nt inso lubl es , éta nt données l es
déformations transversales de nos é prouvettes: faibles déformations à mesurer (que l ques
fractions d e micron), nous avons décidé d'im-
- au cha rg eme nt (ou d éc h argement )
mobiliser l'appar e illa ge sur une éprouvette
- en cours de fluage (ou de recouvra nc e) po ur effectuer des mesur es transversales dif-
férées. L' a ppa reil éta it a lor s collé s ur
- e n retrait .
l' é prouvette p a r l'intermédiaire d'une entre-
toise. Pour pallier le f luag e de la col l e ,
Notre ambition étant l a mesur e des dé - l'appareil é tait suspendu à deux r essort s
formations transversales différées, il nou~ accrochés chac un à un collier f ix ê à une
é tai t impossible d 'u tiliser des jauges de colonne du b ât i.
déformation co ll ées , à cause du phé nomè ne d e
dérive. Nous n' a vons donc pu obtenir qu'un nombre
limit é de résultats. Nous avons par a ill eurs
Etant do nné la forme d e notr e é prouvette , été gênés p a r la grande se nsibilité de l'en-
il nous était i mpossible d'utilis er des cor - semble a ux variations de température, si fai-
des vibrantes, à moin s de l es noyer dans le bles soient-elles (voir f igures 27 à 32).

1.
1

Fig . 28 , 29, 30 - Mesure des déformations transversales diffé r ées . Vues génér a l es .

46
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Fig . 27 - Appar e il de mesure ·O
de la déformation transvers al e

EPROUVETTE Z 160 x 1000 mm

Affichage
Oscilloscope
numérique utilisé pour
des mesures- -
les mesures de
déformations
instantanées

Amplificateur
TESA

Fi g . 31 ·· Appareillage de me sure . Fig. 32 - Mesure de l a déformation


longi tudinal e instant anée par capteur TESA .

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES DE LA DEUXIEME PARTIE

LOCKETT F.J., Creep and Stress-Relaxation L'HERMITE R., Note sur le changement de
Experiments for Non Linear Mate rials. volume au cours de l a d é form a tion plas-
Int. Jal for Engine e ring and Scienc e , tique du béton. An nales I.T.B.T.P., n°
Vol. 3 , Pergamon Press, 1965, G.B. 179, Juillet-Août 1 978.

ACK ER P., BARRAL A., Déformations différées


LOChETT F.J. , Non Linear Visco e lastic J sI du b éton durci. Etude critique des modèles
Solids , Academic Press , London and New
York , 1972. de comportement. Compte rendu de synthèse
(CRS) du Départeme nt des bétons et métaux
du LCPC, 1980.
J 3J LE CAMUS B., Recherches expérimentales
sur la d é formation du b é ton et du béton SERVICE DU MATERIEL DU L.C.P.C., Appareil
armé, II, Déformations lentes, Annales d e mesure du fluage e n compression des
I.T.B.T.P., Série F, n° 33 , Janvier 1947. bétons de ciment. Bull. Liaison , Labo.
Ponts et Chaussées, 84 , Juillet-Août 76.

47
TROISIEME PARTIE
RÉSULTATS EXPÉRIMENTAUX

CHAPITRE 10
MESURES DIVERSES

1. RESISTANCE A LA COMPRESSION

La r é sistance à la compression est mesu-


rée sur des éprouvettes ~ 16 cm, h a uteur :
32 cm. Ces éprouvettes sont écrasées sur une
presse Perrier de 500 tonnes. On peut voir
figure 33 les résultats expérimentaux.

E
u

2. MOùULE DE DEFORMATION INSTANTANEE ,..,


N

Le module est éga l ement mesuré sur des


éprouvettes ~ 16, H. 32. Ces éprouvettes sont
surfacées a u soufre. Elles sont écrasées à la
vitesse de 500 da N/s, soit 0,25 MPa/s, par
une presse hydraulique Mohr et Federhaff de
40 tonnes, dans un bâti de 60 tonnes. Les
déformations sont me sur ées par un système de
capteurs ''type LCPC" (voir principe de fonc- Fi g . 34 - Mes ur e du module
tionnement, figur e 34). On peut voir figure de d éf ormation instanta née
35 les résultats ex périmentaux.

1 2
3. RETRAIT LONGITUDINAL " (t - 24) '
Er (t) = 600 l{(t-24) [ • 2 + 15 000
Les déformations longitudinal es de On verra figure 36 l es points expérimentaux. On
retrait sont mesurées sur les bâtis pr ésentés co nstat e une cer taine dispersion, inévitabl e avec l es
chapitre 9. variations d'hygromé tri e que nous avons enregis tr ées
(voir Chap . 9). Nous avons c hoisi une courbe moyenne
Rappelons que pour exploiter les mesures, qui minimise l égè rement l es mesures pour pallier l'in-
nous disposons d'un programme de calcul sur fluen ce de ces var iations. On remarquera né anmoins que
ordinateur qui p ermet d'interpoler et d'ex- pour R3 e t R4, il semble que l'on ai t stabilisation du
trapoler convenablement l es courbes expéri- phénomè ne à 10 000 he ures autour de 550 mi crons .
mentales de fluag e et de retrait. La fonction
analytique retenue a pour expression (voir Chap.
8)

E (t, ta ) = \r(I t ( t-
E oo
ta) a
~a ) Ci.+ b
4. DEFORMATIONS TRANSVERSALES

E déformation (µ/m) a ) Déformation instantanée


t a âge de chargement (heures) L'appare illage de mesure n'ayant été
t instant d'observation (heur es ) compté mis au point que tardivement, nous n'avons
à partir du bétonnage pu effectuer qu'un nombre limité d e mesures
de déformation instantanée transversale. Nous
déformation asymptotique. avons retenu comme paramètr e significatif le
coefficient de Poisson
Le programme détermine E 00 , a et b par
une régression lin éa ire suivant la méthod e \)
des moindres carrés.

Nous obtenons, pour des éprouvettes mises Les mesures sont reportées sur la figure
en retrait 24 heures après le coulage : 37.

48
-
G9(MPa)
Fig. 33 - RESISTANCE A LA COl1PRESSION

Fig . 35 - NODULE DE DEFORMATION INSTANTANEE

E(Mfb) (module sécan t)

4000

G4

G1

49
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20
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50
Fi g . 37

o;i

-
-------f0~1S~9'.._____
~:Jl:-1_5_7_ _ _ .,: _1s_s_ _~~o151.

log.t
o,11.....-_--+-------1-----____,1-----------+----~----+
3j 7j 14 j 28j 56j 112 j

temps
1OO f . _ _ _ - - + - - - - - - 1 - - - - - + - - - - - + - - - 1 - - - - - + - - - - - + - - . . . -
0 0,2 0,4 0,6 o,a 1s

j '

-
V
0-
,/ -

temp2_
1
1
1
1 1 1
.
0 0,2 o;.. 0,6 0,8 1s

51
On voit que le coefficient de Poisson TABLEAU I
semb l e décroître avec l'âge de chargement. 6 363 - 90 = 273 µm
A 3 j ours il vaudrait 0.173, tandis qu'à par- 1
tir de 56 jours il n e vaudrait plus que 0.155. 6T 260 , 9 - 0 = 260 , 9 µm
C'est-à-dire que les variations de volume
instanta n ées augmenteraient légèrement avec Helrait Jo uc_Ji tudi 11 c.d
l'âge de chargement.
Date li eu ru lHJC M es uu~ H0lrai t Twnp s 11 %
Mi se en retrait à 24 heur e~ JtY
b) Déformation différée , : 1 z 7 ·. 1: 1 '
1 ' 1 2 7 :_ 1 4 1. 1. 9 ·~ . J
1 ~. 1 ? ' 6 10 L. 1 1 S. G
i - Retrait 1 ,, 1 5
t...
, "[J . ')
, (. 1 2 7 .. ;'_/!.• j L.., o \

19 12 7 • 25 1 t. 1 • 2 4 s.: ".}: • j 2- I
No us avo n s réuss i à fa ir e de bonnes mes u- 1
s 3. ,, 1· ~
1 1 4s
j')
2L 1 2 7 c 1 t)9 . 5
res du r etra it transversal, à partir de 7 21 1 ;: 7 0 Y'· 1 •. Q. :. 5 ~ • .· 1 ·J ï . ':1 2, . '
jours du coulage (c ourbe supérieur e fi g ure 38). . 22 1 2 7, 35 2 13 . 4 56 . s 11 3 • J 2o • '.
z6 1 2 7 (l 1) SS 31 s. 7 7 •J . ~
29 1 2 u 1 5 31 ~ c7.?, 7 '· . ·.. 1 L6.~ 19. ~
D'après ces mesures, nous pouvo ns tirer 5 t.7 . 1 9L . : 1 ô~ . r. ZJ . ~
L 79 11 1t'
une impo rtan te co nclusion : le retrait longi- 79 6 21 • s 111. 5 223 . J 2 ... ?
tudinal es t éga l au retrait transversal, au 1~ 70
Q "
1 .J 7 ec. . ~ 1 2 ~~ • . 2 4G. ".l < 1, -.. ..... . .
. .:. ..
...;
2( 1 7CJ 1J 3j Q 5: . c: 1 2.:, . < ZS6.L 2 1. \
mo ins à partir de 7 jours (vo ir Tableau 1). 29 1 79 L 41 11 : 6 . L 130. -· 272.·: 2. • ~ l.5. u
2 2 70 9 5:; 1 2z 1 • 7 14J . s 2~1 • .... 2 .... 3 t.0 ·.

Ceci n'était pas du tout évid e nt, à cause 9 2 7Q 11 139; . t 1 S 1. ~ 3~2 . 0 2~ ... .. 4 . ,J

1t 2 79 13 L. 1 ; o1 • L 10 ë . 5 32S . û Z1. o 3.o • ..


de l a fo rm e de l ·' é prouvette . Voici les r é sul- 17 25 . 4 1 6:'; ... 326 .. : ;:_.. :
23 2 70 0 3 .i
tats expérimentaux qui le prouvent. 3 79 11 1 5 1;95 . .., 1 7: . ~4J . : 10. •
9 ' 70 1 J SS Z1... o2. 7 171. 5 31. 3 . " , 9 . t.i .. c. . ...
19 7Y h 47, 2 3t ô . 5 16Ô• L: 3 3 ~ . ;,i , Q. ? s:, . :
ii - Déforma tion méc a niqu e tota le 2' 3 79 1" 1 1:; 2C·2 . 1 17 'l . 0 3S6 . ù 1 o, o 4 s.~
: ~ L 79 : 11 0 2062 . 7 E1. ~ 36 ?·.tl: 1 9.~ Sô.c
Des problèmes de mis e au point d' appa- Retrait transve rsa
reillage et de mauvaise régulation climatique Date Heure Age Mesure Retrait 1'ernps , H%
ne nous ont pas permis de faire suffisamment Mi se e n re rait à jours R9
de mesures de fluage transversal pour pouvoir 1 9 1 2 7 fi L 45 .0 41. s 2 ). ~

conclure quantitativement. Néanmoins, nous 19 1 2 7 ~ 15 J L. 2 QS.3 33 .6 z, . 1


1 9 1 2 7• , 0 3j 5. 7 87 . ~· 2g,4 2 1. 7
trouvons q u e la courbe des déformations dif- 2( 1 2 7 ê 1 2 1:• 25 . 2 98 . 3 3 s. s 2 2. 1 :. 2. ·.
férées transversa l es e st sensiblement paral- 2C 1 2 7 'l 17 30 . 3 84 . 6 26 .9 21. 7 32 . è
4 7. 3 82 . 2 2 5. 4 2 1. ~ 36 . :
l è l e à la courb e de retrait cor respondante, 21 12 73 1é
25.2 .. zJ . 5 l. 5. 0
comme l' ont indiqué ava n t nous Le Camus 111 22 1 2 7 f, 9 3: 70 . 7 86 . 6

et L'H ermi te 121. On se reporte ra à la courbe


u 1 2 7e 1 ' 4 5 1 73 • . 1 2 5 • .'
, 2 a. io
52.2 2·. • :
o.' s4 • •
u 12 7' 21 '. 3 5 4. 6 1
2ù. 1 56 . -
inférieure figure 38 (l es points expérimen- u 12 7 6 15 5 2 ëC . t. 127. 0 53. 4
S&. ~
taux correspo nd ent aux déformations transver- 29 1 2 7;, 1 i 3t z39 . 7 1 26 . 5 5 3 .1 1Q '
29 1 2 7 8 1 5 3) 2 4L . 7 12 6. 5 53. 1 19. s Si:!. G
sales de l' éprouvett e F 25) • Nous vérifions 4 1 70 11 4< 3.: S, r 21 0. c 1 û 5. 3 2: . s 36.:
donc expé rimenta lement l'hypothèse émise e 1 79 Q 3J L 78 . 7 ~9 2 . :; 1 56 . 6 2 1. z 3Q . :
261 • 1 1 3 7.3 2 1. " l,. ~·
chapitre 7, § 4 : l e comportement transversal
Q 7 .
5 26 . 7
1[ 1 79
11 1 79 S SC. 2 2 s" . ' 1 3 •: . 3 2 c. ·. l.0. 0
de l' épro uvett e es t é lastique linéaire . 12 1 7Q 1 7 35 5 .' è. 9 26 s . ~· 1 39.7 2: . < l,. t . _.
Q 14 :. ~ 1. ï · 1 62 .2 21• .
15
16
1 79
70 1~ 3C
~ ·~· .
6 71. 7
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17 70 S. 60L , 1 :: 11. 1, , 6 f. • L. 2 1 • .: 4 '. • •


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2' ! c~. . ~ 329. ~ 179 . 7 2iJ. 2 L 5. ë
70 1 '· 3~
29 70 Q ~; 2. 7 :.47 . ;: 1 9 :· . 9 z~ . 2 l 5. ·)
1 7Q 1. '. 4. J ~s Q • . 19s. 4 2,.: 1.3. \,
2 70 5. L 7~ .1 :.s 2. '- 104. 1 ZJ . 3 1.9. c·
5 7? 1l 1, ~s. 2 ~6 7. ·: 2è ". 4 2: . s 4Lè
6 79 1 3:. 11 7 5 . 7 : 51 , l' 2 1 2. 2 21. ; L.2. ~
79 1 . 5: 1 2 L ". , 1 ~ 9 5 . ·~·. 2 2 ·~ . 0 21 • : 44 • •
2 11. 6 1Q ' 5 l' •
14
27,
70
79
:") 31 · 1 3 ~6 . 7
1 s; 2 . 2
3 èJ . ·~
lQ 7 • .. 22° .4 -
,.:. ..... ''- l. 3 .
21 70 1 6'.4 . :1 1. 2 0 • .. 21. 2. 2 1 0 . '.' 4: .
~ 70 11 15 1 7 52 . s 41a. : ~ 3 s. 3 1Q . l li...
1 f, l.6. ~ 41 3 . ( 2 :!-2 . ;? 1 Q. : 44 .
Fig . 33 6 70
, 0."
500
LJ)
w 9 70 191 a. z l 2 1. J 237 . 2 4~ •
0::
f-· 20 79 Q :.l. 21ê2 . 7 L4 5 . L 2 52. 2 19 . ' So .
w FLUAG E TRANSVERSAL F25 23 79 1 l 3G 2 2 59 . 7 455 . : 2 SS . L 1 Q. t LS.
c
LJ)
79 17 G 2 5 \.. 2. z 459o1 · _2 6 :· . Q 1 Q. 5 SS .
2
D
0::
(J

E:

mo
TEMPS EN HEURES

·14J 58J 112J

52
CHAPITRE 11
NOYAUX DE FLUAGE GÉNÉRALISÉS DU PREMIER ORDRE

Nous cherchons à mettre en évidence une fonction analytique par âge de char-
gement , qui rende compte du fluage sous un échelon de contrainte. Nous avons
traité les courb es de déformation totale (retrait compris) qui correspondent
aux mesures effectivement réalisées.

Nous utilisons le programme déjà décrit Chapitre 10.3 pour trouver les coef-
ficients de la fonction analytique retenue, qui est ici encore :
.I (t - t ) Cl
E ( t' to ) = Eoo V (t - t 0) Cl + b

Après avo ir déterminé une première serie de coefficients Eoo , a et b par âge
de chargement, nous lissons les courbes obtenues par la méthode dite du Lissage
Alternée (G. Coulmy 13 Il pour obtenir un réseau de courbes régulier. Les points
obtenus après lissage sont de nouveau interpolés.

Nous obtenons d6nc , pour la déformation différée totale (instantanée*+


différée+ retrait ), et pour 7,5 MPa, en microns par mè tre :

(t- tn) · 9 1
}( t- to) · g r + 2 000
3 jours : 260 + 1 1 4\0

7 jours
V(t- tal· 9 1
230 + 1 0 6 0 ( t- to). 9 1 + 2200

14 jours 210 + 930


V (t-t ) • %
(t-t 0 ) · 96 + 3100

(t- t ) 1 . 0 7
28 jours 210 + 7 30 (t-t 0 )1 · 07 + 6100

56 jours 210 + 600 ~(t-t 0 )1·1


\)-
0 + io
(t-t )1 · 10
000

(t-t ) 1 • 5 0
112 jours 210 + 400 (t-t 0 ) 1·50 + 200 000

Ce qui nous donne l es courbes de déformation différée total e de la figure 39.

Pour obtenir la déformation mécanique totale , il faut soustraire de l a gran-


deur précédente le r etra it moyen, ca lcul é chapitre 10 . 3.

Enfin , étant donné que les diagonales des noy aux de fluage généralisés d ' or-
dre supérieur à 1 sont nulles, la déformation mécanique totale sous un échelon de
co ntrainte es t éga le au noyau de fl uag e d'ordre 1. Ce qui nous donne , pour 1 MPa,
et en microns par mètre :

(*) mesurée conventionne ll ement une minu te après le chargement.

53
BOO
Fig. 39
w
,_
a: FLUAGE A 3 JOURS
w Efll( THAI ( î:u·A+B 1 hn10o5
>:::
(J)
2
a + GACHEE B F1
a:
u
>:::
X GACHEE 2 F'1

<> GACHEE 1 F' '1

0 GACHEE 8 F2

BOO !:, GACHEE 3 F3

'V GACHEE 6 F'

<1 GACHEE 8 F5

I> GACHEE 1 F'5

y GACHEE ' F6

A GACHEE 2 F1

X GACHEE 5 FB
l>4
l>4
!XI GACHEE 3 F9
400
GACHEE 1 F10

GACHEE 1 F11

GACHEE 1 F12

BOO

w
,_
a: FLUAGE A 1 JOURS
w EF111(Tl1111A1< T1111A+B) lu0o5
>:::
en
2
a
a: + GACHEE 8 F14
u
E
X GACHEE 1 F '"14

<> GACHEE 6 F15

0 GACHEE 4 F16

BOO !:, GACHEE 0 F11

'V GACHEE 0 FO

<1 GACHEE 0 FOD

I> GACHEE 0 F18

y GACHEE 3 F19

A GACHEE 3 F20

X GACHEE 1 F21
+
l>4 GACHEE '1 F22
400

200

+ 0

EMPS EN HEURE
14 A~S
00 .. 01 0.1 1. 10 100 1000 10000 ·100001 1000000

54
000
Fig. 39 /
w
a::: FLUAGE A 1l JOURS
!--

/
w Efll( ÎIUl!AI ( ÎllllA+B) l:u0a5
':::

;;
Cf)
2
0
a::: + GACHEE 6 F23
'-'
E
X GACHEE 6 F24

<> GACHEE 1 F25

0 GACHEE 4 F26
t:, ,.
600 t:, GACHEE 2 F2'l

·il
V GACHEE 4 f26

'00
ê
6 V
l'
i
1i vL
66
1i t
'fJ A
r

200
6

i
IÎ'

t:P7o <f>
<>
<>

lh<>X-
~:
l

;JIL ~ -f

~+>
-f"·"

t:,6

=
[;J w 1iW.*6 (
l

~ *
~
EMPS EN HEURE~
1.4 ANS
OQ.01 0.1 ·1. 10 100 1000 10000 100001 1000000

000

w FLUAGE A 28 JOURS
a:
!--
w EF11( T11011.A.t ( TnA+BI lHOaS
E
'
Cf)
2
0
a: + GACHEE 3 F29
u
:;:: X GACHEE 5 F30

<> GACHEE 8 F31

0 GACHEE 5 F31X

600 t:, GACHEE 0 F32

00 .. 01 0.1 ·1, 10 ·wc ·1000 ·10000

55
400

w
Fig. 39
a:
......
FLUAGE A 56 JOURS
w E:f;1( Îll!IEA1 ( ÎllillA+B ! h111:0. 5
':::
Cf)
2
0
a: + GACHEE 5 F33
u
X GACHEE 6 F34
E

+
+

~
+ X
X

200

++
I
+,«
X

X
X
+
X

+ X

+
)
V

±
+ + )(
+
" .,, ~
X V
10
X
X

100 1000 10000


I' EMPS EN
100001
HEURE ~
14 ANS
1000000

<OO

w FLUAGE A 112 JOURS


a:
......
w EF11( T1111A1 ( T11111A+B) lllMt0 .5
E
ù3
2
0
a: + GACHEE 4 F35
u
E

200

+ +
+
+

+
+
+
+
+
00.01 0.1 1. 10 100 ·1000 10000

56
to 3 X 24 h .

f1(t ; to) =h [260 + 1140


(t-tQ) · 91
(t-to). 91 + 2000 600(
(t-24)1' 2
(t-24)1'2 + 15000
,,,_,,,,.,
(t 0 -24)1'2 + 15000
)]
to = 7 X 24 h.

f1(t , "' - .,;.; [ 230 + 1060


(t - tQ)·91
(t-to) · 91 + 2200 600 ( )]
to = 14 X 24 h .

(t-t ) • 96
f 1( t
; "' -,;.; [210 + 930 (t-t 0 )'96 + 3100 600(
J]
to = 28 X 24 h .

f i(t , ,,, -.,;.; [,,a + 730


(t- tQ)l·0 7
(t-to)l ' 07 + 6100 600(
Il

J]
to = 56 X 24 h .

(t- t)l·I O
f 1(t to) 7,5 ( 210 + 600 (t-t 0 )1 ' 10+ 10000 600 (
l]
to = 112 X 24 h.

- 60~
~
( t - t ) 1 . 50
f1(t to) =n [ 2'0 • 400 (t-t 0 )1 · 50 + 200000

On peut voir figure 40 le réseau des noyaux f 1 .

57
Fig . 4 0

w NOYAU DE FLUAGE F 1
DEFORMATION EN FONCTION DE L'AGE
DE CHARGEMENT POUR DIFFERENTES
DUREES DE CHARGEMENT

AGE E CHARGEMENT
3J 7J 14J 2SJ SG J 112 J

NOYAU DE FLUAGE F 1
w
g: DE FOR MAT 10 N EN FONCTION DE
~ LA DUREE DE CHARGEMENT POUR
--.
<1> CHAQUE AGE DE CHARGEMENT
800 ô
Q:
u
~

TEMPS EN HEURES
10 100 1000 10000

58
CHAPITRE 12
NOYAUX DE FLUAGE GÉNÉRALISÉS DU TROISIEME ORDRE

Au c hapitre 11, nous avons caractérisé expér imental eme nt les noyaux de f luage
du premier ordre grâce au premier palier de chargement d e nos éprouvettes .

D' apr ès l'équation (41), chapit re 7.§6 , nou s voyons qu 'i l faut encore carac -
tériser les noyaux d ' ordre 3. Rappelons en effet que la d éformat ion mécaniqu e
s ' éc rit :
t t t t
( c (t ) ) E: (t ) f f1(t ; T) d o ( T) + f f f f3 (t X
XX
0 0 0 0

do (T 2 ) d o ( 1 3) (41)

Nous savo ns déj à qu e la d iagona l e du noyau de fluage d ' odre 3 est nulle ,
chapitre 7.§3. Soit un cha rg ement à deux p a lier s

a (t) = a 0 H(t - t 0) + o 1 H(t - t 1 ) (4 8)

Alors

E: (t) a 0f 1 ( t ; t 0 ) + a 1 f 1 ( t ; t 1 J + 3a 0 2 a 1 f 3 (t

+ 3 o 0o 1 2 f 3 (t; t 0 , t 1 , t 1 ) (4 9 )

Soit
1
a0 f 3 (t - --
300 0 1
[ c ( t) - a 0f 1 (t

(50 )

Soit ma in tenant le chargement a (t) o 0 H(t - t 0) + a i H(t (51)

avec a l T' a1 •

Nous avons donc

(5 2)

Considérons l es équations (50) et (52).

A un instant t donné nous avons un système de deux équati o n s à deux inco n nues
f 3 (t t 0 , t 0 , t 1 ) et f 3 ( t ; t 0 , t 1 , t 1 )

(53) A

t 0, t 0 , t 1) + o ! f 3 (t
- a )f1 (t

59
On obtient ainsi

A - B
(54)
CZ 1 - a\
Aa j - Ba 1 (55)
aaa\ - aaa1

Pour notre programme expérimental , nous avons toujours pris aa = a 1 et


al = - aa. Ainsi, le chargement (48) représente-t-il l'histoire d'une éprouvette
chargée à la contrainte aa à l'âge ta, qui subit à l'âg e t 1 une surcharge de
+ 100 %. Le chargement (51), quant à lui, représente l'histoire d'une épro uvette
chargée à aa à l'âg e ta, et déchargée totalement à l'âge t 1 . Pour t > t 1 nous
avons donc une expérience de recouvrance.

Nous devons donc exploiter parallèlement deux expériences à deux paliers


pour caractériser les noyaux f3 ( t ; ta , t 1 , t 1 ) et f3(t ; ta, ta, t1).

Les noyaux f 1 sont déterminés analytiquement. Par contre E(t) n'est donné
qu'aux instant de mesure, qui ne sont pas forcément les mêmes pour les deux
éprouvettes .

Mais, après l'in stant t 1 , la courbe de déformation de l'éprouvette s urchar-


gée présente encore l'allure d'une courbe de fluage : vitesse de déformation
infinie au (sur-) chargement, courbe monotone croissante , présentant un point
d'inflexion en coordonnées semi -l ogarithmique .

Nous interpolerons donc les points expérimentaux correspondant au deuxième


palier de chargement (+ 100 %) , grâce au programme déjà cité , avec la loi en
,/ (t - tala
EOO V(t - to)a + b

Disposant ainsi d 'une loi continue pour r eprés enter l es déformations de l'une
des éprouvettes , nous pouvons exploiter la courbe de recouvrance point par point.
L'instant d'observation d 'un point ex périmental de recouvrance nou s détermine la
déformation interpolé e sur la courb e de fluage (deuxième palier) . Nous pouvons
alors calculer la valeur des noyaux f 3 (t ; t 0 , ta , t 1 ) et f 3 (t ; ta, ·t 1 , t 1 l à
cet instant t.

Nous devons recomm encer l'op ératio n pour tous les couples (t a , t 1 ) accessi -
bles à notr e programme ex périmental.

Nous trouvons que l es noyaux de type f 3 (t ; ta , ta , t 1 ) ont tous la même


allure . De même pour l es noyaux de type f 3 (t ; ta , t 1 , t 1 ) (voir exemple figure
4let Annexe 10 les résultats complets).
t'x
Nous avons interpol é les courbes f 3 (t ; ta , t 1 , t 1 ) par une loi en Ero ta +JJ,
tandis que f 3 ( t ; ta, ta , t 1 ) est interpolé par une loi en - a(logt - a l x
2
e- c(log tl - dlogt, qui est en fait une courbe de Gauss, multipliée par un
terme impair et dissymétrisée.

Voici les tableaux des coefficients de ces lois*

(*) Si les contrain t es sont exprimées en MPa, nous donnons en fait, au lieu des noyaux f3, la
grandeur suivante : 6 x (7,5) 3 x f 3 en microns par mè tre, ceci pour tous les noyaux du troi-
sième ordre.

60
~DD
Fig. 41
w F301.1. : 1 1.4
a:
f-
w
':::
(J)
2
Cl
a:
~
c

c---

/ -------
•1,11,•
lt

'" .1•t
l
+!+ f

t/.
V

10 . 01 •• l
- 1.
-----:
fT
V
1' 1'0 1.9.00 1.0.0.0ll
EMPS EN
1ll0ll01
H EURE~
'L4 ANS
1 .!100000
et
• t+ t t

'" w
a: F3001. 1 1.1.2
f-
w
c
ùi
2
Cl
a:
u
ë

+
t

EMPS EN HEURE
-WDL_~~~~~-'-~~~~~~_L_~~~~~--'-~~~~~~-'-~~~~~__J'--~~~~~-'--~~~~~~L-~~~~~-"·1L ANS
Oo.o·t ll.1 1. 1.!l 100 1.!lOO 10.!lOO 100001 1 000000

61
f 3 (t to , to , t1 )

t 1 3 7 14 28 56 112
~

to

3 0 1 2.7 10.7 1 1. 8.8 3.2

7 0 0.00 0 4 5 .6 3.8 7 .3

14 0 7. 7 3.6 2.8

28 0 2. 8 .4

56 0 .4

112 0

Cl t 1 3 7 14 28 56 112

to

3 0 2.9 1. 9 .9 2.4 2.7

7 0 4. 1. 4. 2.3

14 0 l . 3.7 2.2

28 0 4. 2.9

56 0 3.

112 0

~ t 3 7 14 28 56 112
1

to
3 0 . 22 . 36 . 39 .18 . 35

7 0 .78 1. 11 . 22 . 41

14 0 1.43 . 26 . 51

28 0 . 22 .80

56 0 . 83

112 0

62
d to 3 7 14 28 56 112

t1

3 0 -1.2 9 -1. 64 -1.33 -1. 07 -2.36

7 0 -6.25 -3 .11 -1.78 -2.26

14 0 -3.43 -1.89 -2.56

28 0 -1.78 -4.50

56 0 -4.33

112 0

f 3 (t to , t1 , t1)

E OO to 3 7 14 28 56 112

t1
3 0

7 1 80 . 0

14 79. 321. 0

28 42 . 513. 97. 0

56 82 . 157. 194. 11 3 . 0

112 80. 267. 276 . 677. 430. 0

Cl. to 3 7 14 28 56 112
-
t1
3 0

7 .63 0

14 .58 .68 0

28 1. 32 . 50 .46 0

56 .67 . 93 .85 .44 0

112 2.44 .80 1.53 .50 . 58 0

63
b t o 3 7 14 28 56 112

t1

3 0

7 3. 0

14 .3 74.5 0

28 39. 7 70.6 .2 0

56 5.8 1 9 .8 72.6 .2 0

112 658000. 38 .2 44400. 52.6 118 .1 0

De plus, nous avons pour valeur instantanée de ces noyaux

E, to 3 7 14 28 56 112
1

t1

3 0 - 20 . 16. -9. -18. -109 .

7 28. 0 10. 78. -1 8 . - 57.

14 -48. -10. 0 -17. 29 . - 82.

28 29. - 56. 15 . 0 40. 32.

56 52 . 32. - 25 . 16. 0 6.

112 -51. 17. -34. 76. 40. 0

On verra fig . 42 l ' évolution dans le temps de ces noyaux. On peut se rendre
compte que les r és ultats so n t peu réguliers. Ceci est dû au fait que l'on manq u e
de points expérimentaux. Le programme expér imental de caractér i sation, déjà très
lourd, ne comporte pas systématiquement d ' expériences redondantes .

A ce stade de l' ex ploitation , i l nous reste encore à caractériser les noyaux


f3(t; to , t1, tz) avec t 2 > t 1 > t 0 . Nous allons ainsi exploiter les expér ienc es
à trois paliers de chargement :

a (t) ao H(t - t 0 ) + a 1 H(t - t1) + Œz H(t - tz) (56)

Ce qui donne (voir chap itre 7)

E(t ) ao f l (t ; t 0 ) + a 1 f 1 (t ; t1) + Gz f 2 ( t , t z)
+ 3 ao2a1 f 3 (t to , to , t1) + 3 ao a1Zf3 (t to, t1, t1)
+ 3 ao2a2f3 (t to , to, tz) + 3 ao Gz2f3 (t to, tz, t z )
2
+ 3 Œj crzf 3 (t t 1 , t1, tz) + 3 a l a2 2 f3 (t t1 , tz, tz)
+ 6 a: 0 ŒJ Gz f3(t ; ta , t1 , t z ) (57)

64
1000 Fig . 42

;.
!--
1
!--

"'
u.

600

200

-200

-600

- 1000

1000

;.
!--
1
!--

"'
u.

600

200

-200

-600

1
-1oool

65
On écrira :

(58)

où C(t) représente la sorrune des noyaux déjà caractérisés , connus analytiquement .


L'instant d'observation t d 'un point expér ime nta l (t , E (t)) du troisième pal i er
de chargement permet de calculer la va l eur de l a fonction C(t). Nous en tiro n s
la valeur du noyau f 3 ( t ; t 0 , t 1 , t 2 ) à ce t instan t t.

~o u s recorrunen ç ons l'opération pour toutes les expér i ences de charg e ment à
trois paliers que nous avons réa li sées .

Cependant, nous nou s sorrunes heurtés à certains problèmes lors de la détermj -


nation numérique de ces noyaux. Soit en effet les deux expériences suivantes :

F ' 14 a (t) o H(t- 7) + o H(t -14 ) 2 o H (t - 112) (58-1)


0 0 0
Fl6 a (t) o H(t-7) - o H(t- 14) + o H (t -1 12) (58-2)
0 0 0

Ces deux expériences doivent permettre de d é termi ner le noyau f (t 7 ,14,11 2) .


Reprenons l ' équation (58). On obtient : 3

E (t) - C (t)
(58 bis)
6 a ai a 2
0

Pour chacune , a es deux expériences c i-dessus , le dénominateur de (58 bis) est


négatif. Traçons dans le même ~epère les points expérimentaux E (t), et la courbe
continue C (t) correspondant aux terme s déterminés an téri e ur e ment . Le noyau f 3
cherché est donné par la différence entre la courbe des points expérimentaux et la
courbe C (t) (voir Fig . 43).

Pour t > 112 jours, E (t) - C (t) < O pour F ' 14, mais E (t) - C (t) > O

pour Fl6. Il vient donc : f3 (t 7, 14 , 112) > 0 pour F ' 14

7 , 14 , 112) < 0 pour Fl6

On retrouve éga lement ce phénomène pour les épro uvett es F O et F .78 d ' une part ,
F ' 5 et F7 d ' autre part (vo ir Fig . 43bis et 43ter).

Nous trouvons do n c qu'en utilisan t la formule théorique (58) , l es noyaux


f 3 (t ; t 0 , t 1 , t 2 ) dépendent du cas de chargement : pour un même triplet (t 0 ,
t i' t 2 ) , f 3 dépend de la combinaison (o 0 , o 1 , o 2 ) (voir Fig . 43).

Le noyau f, ( t ; t 0 , t 1 , t 2 ) ne caractérise donc pas le matériau, puisque sa


valeur dépend de l'histoir e de chargement.

Appelons I le cas oü le noyau f 3 (t ; t 0 , t 1 , t 2 ) est positif , tandis


que dans le cas II , ce même noyau est négat i f. Repreno n s le calcul

Po ur t < t 2 :

( 59)

66
Fig. 4 3

(.,!\(;l! \-_I-: 1- '1!.

--------- ----
c ( t)

ù
( t)

f ';) 0
3
\
500

·- - - p~ incipe de supe rposition

TEMPS EN HEURES
4000 GOOO 8000
112

UJ
a:
~
. UJ
E
G.ACHEE l F 1.5
'
(f) •

"1000 -61
-~
\_

€( t)
ooéb
ù ü ü

.. -· -··--··-·-· __ .. __________ ..
r;ooo ~(1(.lo'I 1· •'•'·
·1 12

67
w
a:
t;J GACHEE 0 Fig . 43
c FO
(f)
2
0
a:
u
.c

1500

1000

500 \

---~-----
---- -- -----

TEMPS EN HEURES
2000 4000 6000 8000 10000 12000
28 112

2000


a:
l-
.w
E
GACHEE 0 F18
(f)
2
·o
a:
'-'
c

'10110

500

0 cjl

l-<G.QJXt1nm
Jao,.-"' ~co-Q... __ _
- - - - - - ---------- - - - - - -

'-··----------------==
TEMPS EN HEURES
2000 GOOO GOOO 8000 10000 12000
28 112

68
2000
w
a:
!-
w
c GACHEE 1 F'S Fig. 43
({)
2
·o
a:
Ll
c

·t500

------
,/_,-----------------OO
1000

,/~CD
/ di'

~0o:oo 0 o
'-
o
Q:oooo:i 00°ooOcPo a:io on
500
"

TEMPS EN HEURES
;:;:;!:~~~~-'-~~~,ffl0~00~~~~~~~~~ro~oo,--~~~~~~~~:;--~~~~~~~,1oooooo00~~~~•'---~~~
ll_~~~-~~~~-2000 12Ôii0
3 14 112

2000
w
ac
!--
.w
c G.ACl-!EE 2 Fl
({)
2
·o
a:
u
c

1500

1000

500 I
/

l. -
~8bP
1 0 OO

1 cP o.o B TEMPS EN HEURES


2000 ,000 woo 801JO 11JIJOO 12000
3 14 ·112

69
Soit E (t) Co 1 (t) (60)

Le troisième chargement, à l'instant t 2 , apporte cinq termes supplémentaires


connus au développement de E(t) , plus le terme inconnu en f 3 ( t ; t 0 , t 1 , t2).
Pour t > t2

E(t) c0, 1 (t) + [ o 2 f 1 ( t ; t 2 ) + 3o 0 2 o 2 f 3 ( t ; t 0 , t 0 , t 2 ) + 3o 0 o 2 2 f 3 ( t ; t 0 ,t 2 ,t 2 )

(61)

SO i t E ( t) = C Q 1 ( t) + C Q , 1 , 2 ( t) + 6 0 Q (J 1 0 2 f 3 (t (62)

Analysons la contr ibution de chacun des termes de c0 , 1 , 2

02 f 1 (t ; t 2 ) : contribution du principe de superposition.

3oz oazf3(t ta , ta, termes linéaires par rapport à o 2 , oscillant


t2) J autour de la réponse donnée par le principe
3o z 012f3(t t1 , t1, t 2 ) de superposition (voir § 1).

300 Oz2 f 3 (t ta, t2, tz) fonction cro is sante de t ( a llant donc dans le
sens du principe de superposition dans le cas II,
mais antagonis te dans le cas I) .

3 0 1 Oz 2f3 (t t1, t2, t 2 ) terme antagoniste au principe de superposition


dans les cas I et II.

Nous avons fait des essais en supprimant tour à tour un ou plusieurs de ces
termes du développement (61).

Dans le cas des expér i ences d e type I, nous arrivons à rendre compte convena-
blement des phénomènes observés e n supprimant les termes de couplage entre t 1 et
t 2 . L'équation (57) s'écrit alors :

E(t) = OQ f 1 (t tal + 01 f1 (t ; t1) + Oz f 1 (t ; t 2 )

+ 300 2 Oj f 3 (t ta, to, t1) + 3 o 0 0 1 z f 3 (t ta , ti, t1)

+ 3 o 0 2 02 f 3 (t ta, ta, t 2 ) + 3 o 0 022 f 3 (t ta , t 2 , t 2 )

+ 6 0 0 01 02 f 3 (t ; ta, t1, t 2 ) (57 .1)

Tout se passe comme si le couplage entre t 1 et t 2 était différent lorsque t 1


est le premier âge de chargement, ou lorsque t 1 est un âge d'intervention quel-
conque différent du premier. Le couplage ne serait donc pas le même si l'éprouvette
est vierge de toute contrainte mécanique à l'instant t1, ou si elle a déjà été
chargée auparavant (voir figure 4 .\) .

Figure 4'1

70
Il ne semble pas que le développement à l'ordre 3 tel que nous l'avons
utilisé soit à même de rendre compte de ce fait. Précisons cependant qu'il est
possible qu'au premier chargement se produisent des phénomènes physiques qui
ne se reproduiro nt plus par la suite . Par exemple, on peut penser à une micro-
fissuration au premier chargement, ou à des phénomènes dus à la physico-chimie
de l'hydratation (voir [411.

Dans le cas des expériences de type II, l'éprouvette s'est trouvée libre de
toute contrainte de t 1 à t 2 , puis rechargée à t 2 . On rend compte des résultats
expérimentaux en prenant :

(57 .II)

Tout se passe comme si l'éprouvette avait "oublié" son âge de premier char-
gement, à un terme correctif près. Il n'y a plus couplage direct entre t 0 et t 2 .

Nous avons fait le calcul des termes f 3 (t ; t 0 , t 1 , t 2 ) en utilisant les


équ atio ns (57.I) et (57.II). On trouve ainsi que le résultat est à peu près indé-
pendant de (a 0 , a 1 , a 2 ), à peu près constant en fonction de t, mais dépendant du
triplet (t 0 , t 1 , t 2 ). On verra tableau 2 les résultats numériques.

3. PROPOSITION DE GENERALISATION

On p e ut envisager de généraliser l es observations fa ites ci-dessus de la


façon suivante :

cas d'un chargement à n paliers où l a contrainte totale ne s'est jamais


annulée sur les n - 1 précédents paliers.

Alors on écr i ra l' équation de comporteme nt

+ \{_ 6a.1- Œ.J Œk f 3 (t (59)

(i,j,k)€[o ,n-1] 3
iljfkh

- cas d'un chargement à (n ~ 1) paliers te l qu'au ni ème palier la contrainte


tota le s'annul e pour la première fois et qu'à l'instant tn on recharge
l' éprouvette . On écrit alors le développement pr écédent plus un terme
correctif :

(i,j)€[0,n-1] 2 (60)
iljfnfi

La validité de ces formules ex igera it, pour être établie, l'étude de program-
mes de chargeme nt plus complexes que ceux. que nous avons effectués, Ces formules
n'entrent pas dans l e cadre de la représentation par intég rales multiples à l'or-
dre 3, et semblent donc faire intervenir d'autres phénomènes que la viscoélasticité.

71
Tableau 2 f (t
3

t1 7 14 28 56
t2
14 - 95.
28 1 OO. -65.
to 3
56 50. 35 . 50 .

112 175. 10. -25. 0.

tl 14 28 56
t2
28 50.
to 7
56 75 . 35.

112 10. 25 . 50.

t1 28 56
t2

to 14 56 50.

112 -40. o.

t~
28

112 1 100.

Remarque Nous avons dû également ajuster les coefficients des fonctions


f3 ( t ; to, t1 1 t 1 ). Les nouveaux coefficients sont cohérents avec
formulation retenue (voir Tabl eau 3).

72
Tableau 3
f 3 (t t o, t ), t 1)

to 3 7 14 28 56 112

t1

3 0

7 180. 0

14 0. 300. 0
E: OO

28 0. 100. 90. 0

56 80. 150. 80. 80. 0

112 80. 250. 190. 200. 430. 0

3 0

7 0.63 0

14 0. 0.68 0
~

28 0. 0.5 0.46 0

56 o. 67 0.93 0.44 0.44 0

112 2.44 0. 8 1153 0.5 0.58 0

3 0

7 6. 0

14 0. 80. 0
b
28 0. 20. 20. 0

56 60. 100. 10. 10. 0

112 658000. 11000. 44400. 60. 150, 0

73
CHAPITRE 13
COMPARAISON ENTRE LE PRINCIPE DE SUPERPOSIT ION
ET UNE REPRÉSENTATION NON LINÉAIRE POUR LA PRÉVISION
DES DÉFORMATIONS MÉCANIQU ES DIFFÉRÉES (fluage et recouvrance)

Nous arrivons mainte nant au résultat final de notre tr ava il de recherche :


l a prévision des déformat i ons mécaniques différées d'une épro uvette de béton nor-
ma li sée, sous compression uniaxiale, en amb i ance climatique constante. Cependant
la représentation analytique retenue n ' est plus l a loi de comportement correspon-
dant à la représentation par intégrales multiples. Il s'agit de la représentation
que nous avons proposée au chapitre précédent. Il faut bien remarquer que cette
représentation est capable uniquement de fournir la réponse en déformation à une
histoire de contraintes imposées par paliers successifs (éq uations 57.I et 57.II).

Grâce à cette variante, nous retrouvons assez fidè l ement l e comportement réel
de l'éprouvette, qui s ' écarte parfois très sensiblement du comportement linéaire.
On verra pour cela quelques exempl es fig. 45*, et Annexe 8 les résultats compl ets
(c o urb es de déformations mécaniques d i fférees).

Les r ésultats sont d'autant plu s intéressants qu 'il n e s ' est pas agi unique-
ment d ' a j uster un jeu de paramètres par courb e . Les paramètres (noyaux) qui ont
permis de tracer ces courbes o nt été déterminés sur l ' ensemble du programme expé-
rimental, par recoupements internes, et non cas par cas.

En fait, ce sont toutes les éprouvettes de la gâchée 0 à la gâchée 8 qui


font partie du programme de caractérisation. Nous avons tenu à couler un e gâchée
supplémentaire, la gâchée 9 , hors d u programme de caractérisation pour vérif ier
nos résultats sur un autre ensemb l e de mesures.

Nous avons déc i dé de co uler quatre éprouv ettes , chargées à ao 7,5 MPa à
7 jours, et déchargées partiel l ement à 28 jours.

Nous avons ainsi :

DP 1 a (t) ao H(t ~ 7 X 24) 0,20 ao H(t - 28 X 24)

DP 2 a (t) ao H(t - 7 X 24) 0,40 ao H(t - 28 X 24)

DP 3 cr( t) ao H(t - 7 X 24) 0,60 ao H(t - 28 X 24)

DP 4 a (t) ao H(t 7 X 24) 0,80 ao H(t - 28 X 24)

Nous trouvons que, dans ces quatre cas de déchargement part iel, le comporte-
ment de l' éprouvette est assez proche du comportement linéaire (voir fig.46 ) .
Mais, notre mod è le retrouve cette réponse. Il est donc capable de rendre compte'
de manière satisfaisante de sol li citations sensiblement différentes de cel l es qui
ont permis de le caractériser (déchargement partiel au lieu de déchargement total
ou surchargement) .

D'une manière générale, il semble que tant que l'éprouvette de béton reste
chargée ( a (t) cf 0), son comportement n'est 1'>as (trop) é l oigné du principe de
superposition. Au co n traire, si l' éprouvette est totalement déchargée (recouvrance)
son comportement en est fort éloigné, et l'utilisation du modè l e non linéa ire est
alors indispensab le .

* e n traie plein comport ement non linéaire


en tireté comportement l i néaire .

74
En effet, si l'on compare la mesure expérimentale et la grandeur donnée par
le principe de superposition pour les expériences de recouvrances, on peut voir
sur plusieurs exemples : - troisième palier de Fl,
- trois i ème palier de F'S,
- deuxième palier de F24,
qu'il y a un rapport de 1 à 2 entre ces deux valeurs.

Par contre, notre représentation non linéaire suit beaucoup mieux les points
expérimentaux.

Au contra i re, tant que la contrainte de chargement reste positive ou supé-


rieure à un certain seuil qui reste à déterminer et en particulier pour les
seconds paliers des expériences DP 1 à DP4, le principe de superposition prévoit
une déformation assez proche de la réalité expérimentale.

Nous avons en quelque sorte cerné le domaine de validité du principe de


superposition, tout en proposant une représentation du comportement hors de son
domaine de validité, c'est-à.dire 9our la recouvrance sous décharge totale.

En conclusion, la recouvrance sous décharge ' totale n ' est pas un phénomène
linéaire. Par contre, le fluage sous contrainte positive et la recouvrance sous
décharge partielle peuvent, en première approximation , être assimilés à un phé-
nomène linéaire.

75
Fig. 45
2000
w
....a:w
E
GACHEE 8 F1
(f)
2
0
a:
u
E

1500

1000 0

500

O Oo O

\
----- ---- - --- ---- -- - - - - - -- -------- --- --- -- -- - -- ---
TEMPS EN HEURES
2000 ttOOO 6000 8000 ·10000 ·12000
3114

w
a:
....
w GACHEE 1 : F'S
E
(f)
2
0
a:
u
·1000 . c:

OOoJoo ooOcPo coo cfD


500

TEMPS EN HEURES
2000 6000 10000 12000
3 14

76
2000
w
a:
Fig. 45
!--
w GACHEE 4 F6
"'
U)
2
0
a:
u

"'

1500

1000

- - - - ·-----
500
f

oo o
· TEMPS EN HEURES
2000 4000 6000
3 14 56

2000
w
a:
!--
.w GACHEE 6 F24
"''
(fJ
2
0
a:
u

"'

1500

1000

oCO

500 --------- ·---- - - - - - - - - -

/
/

\ 0o 0 DQ):)ooCbOoOo

'····-.•.....
TEMPS EN HEURES
2000 4000 6000 6000 10000
14 28 112

77
2000
w Fig. 46
a:
~ • GAC HEE 9 DP1.
(f)
2
D
a:
(_)

1500

·IIJOO

500

o O 0 QO cP oo Do O 0
°0 oo 0 0 ooocno

TEMPS EN HEURES
2000 '000 8000 ·10000 12000
1 28

2000
w
a:
1--
w GACHEE 9 DP2
E
'
(J)
2
D
a:
(_)

1500 .

1000

500

0 ())
0 0

TEf'lPS EN HEURES
2000 •ooo 8000 '10000 ·12000
1 28

78
2000 t~ Fig. 46
E
GACHEE 9 DP3
(J)
2
a
a:
u
.c

1500

1000

500

OO 0 0 0 0
--0-o-·ui···························· ------------------ ----------------------- ------------------------- ----------------- ----------------------------

TEMPS EN HEURES
1 28

2000 t~
E
GACHEE 9 DP4
(J)
2
0
a:
u
c

·1500

1000

500

0
Cl)

' 0 ------ ------------------------------ ----------


~------------ ------ --------- --~ ---Ç,! __ 0 ____ 9__ ~Q. .d)__Q_o_-0-e -T:P·------ -------------- ----- ----------- ------- ------------ -------------------- ------ ---------------

TEMPS EN HEURES
2000 4000 6000 6000 10000 ·12000
1 28

79
CHAPITRE 14
NOYAUX DE RELAXATION GÉNÉRALISÉS DU PREMIER ORDRE
ET DU TROISIEME ORDRE

1. NOYAUX DE RELAXATION GENERALISES DU le paramètre t de 3 jours à 448 jours. Nous


PREMIER ORDRE avons découpé cet intervalle de temps en 141
intervalles en progression géométrique de
Lorsque nous avons caractérisé expérimen- raison 1.04.
talement les noyaux de fluage d'ordre 1, il
nous est possible de calculer les noyaux de On peut voir le résultat du calcul sur
relaxation d'ordre 1. Rappelons que la rela - le tableau suivant (Tab. 3), et sur les cour -
tion entre r 1 et f 1 est établie Ch. 4, § 3 : bes figure 47 En ordonnée se trouve la valeur
du noyau de relaxation, et en abscisse :
t 1) le temps t en jours (échelle carté-
f f 1 (t ; T) d,r 1 (T ; t 0) = H(t - t 0) (21) sienne)
to 2) le temps (t-t 0 ) en heures (échelle
logarithmique) .
et que l'on sait résoudre numériquement cette
équation par l'algorithme de Bazant présenté
Annexe 2. Précisons que le calcul a demandé 1.3
minute sur l'IRIS 80 de l'E.N.P.C., ce qui
confirme que l'algorithme utilisé est perfor-
Nous utilisons pour le calcul les noyaux mant.
f 1 proposés chapitre 11. Par symétrie, nous
calculerons donc les noyaux r 1 (t ; t 0 ) pour
to= 3, 7, 14, 28, 56, 112 jours.
2. NOYAUX DE RELAXATION GENERALISES DU
Pour calculer r 1 ( t ; 112 x 24), nous TROISIEME ORDRE
avons besoin de ~aleurs de f 1 (t ; T) pour
T > 112 x 24. Nous avons alors supposé (ce qui Nous avons vu Ch. 7, § 6 que les noyaux
n'est qu'une approximation) que r 2 sont identiquement nuls. Reste à calculer
'rft, f 1 (t ; T) = f 1 (t ; t 0 ) pour t 0 112 jours r 3 . Nous utilisons les résultats de l'Annexe
4. On a donc :
et T > t 0 .
r 3 (t;t 0 ,t 1 ,t 2 ) = - r 1 (t;t) Y3 (t;t 0 ,t 1 ,t 2 ) +
t
Autrement dit, nous supposons que le f Y3 (u;to,t1,t 2 ) dur 1 (t;u) avec
noyau de fluage ne dépend plus de l'âge de t 2
chargement à partir de 112 jours, c'est-à-
dire encore que le matériau n'est plus vieil-
lissant à partir de cet âge.

Les noyaux de relaxation seront calculés


ici en 106 bars.
Connaissant r 1 et f 3 , il nous faut
Comme la caractérisation expérimentale d'abord calculer Y3 .
des noyaux f 1 ne permet une bonne extrapola- Mais, comme la détermination des noyaux
tion que jusqu'à environ 10 000 heures, nous de fluage du troisième ordre n'a pu être
nous fixerons cette borne pour t dans le cal- effectuée conformément à la théorie, il n'est
cul de r 1 (t ; t 0 ). Nous avons donc fait varier pas possible de calculer numériquement r 3 .

80
Fig. 47

NOYAU DE RELAXATION R1

0. 3

0.2

Ool

o.
TEMPS EN JOURS

NOYAU DE RELAXATION R1

0.3

0.2

o,.i

TEMPS EN HEURES
o.

81
CHAPITRE 15
DISCUSSION D'ENSEMBLE

Les résultats expérimentaux nous ont montré que la représentation théorique


qui était proposée, c'est-à-dire la représentation par intégrales multiples, n'est
pas à même de rendre compte du comportement non linéaire du béton, dans le cadre
des conditions expérimentales qui nous étaient imposées (compression uniaxiale,
ambiance cl imatique) . Nous proposons une représentation, modification de la repré-
sentation théorique valable pour le type de chargements étudiés , c'est-à-dire les
chargements par paliers. Cette représentation s'accorde mieux avec les phénomènes
observés. Elle corrige le principe de superposition lorsque cela est nécessaire,
dans le cas de la recouvrance en particulier.

Avant d'abandonner, éventuellement , la représentation par intégrales multi-


ples dans l a forme où nous l'avons utilisée, il faut analyser une à une les nom-
breuses hypothèses qui ont été faites dans ce travail, et les discuter.

1. COUPLAGE FLUAGE-RETRAIT

Conventionnellement, on a l'habi tude de séparer les défo rmations de retrait


des déformations de fluage en supposant que ces deux déformations sont additives.
Mais il existe peut-être un couplage entre les deux. Il est d'ail l eurs assez
facile d'obtenir des courbes de fluage décroissantes en opérant la soustracti on
conventionnelle entre déformation différée totale et retrait (*) ! Ceci est pro-
bablem~nt une manifestation du couplage. Ce pendant, avant de conclure, il faut
bien analyser l'influence des variations hygrométriques qui ont été très impor-
tantes au cours de notre programme.

On peut remarquer que l a représentation par intégral es multiples pourrait


offrir un cadre théorique à une telle étud e . En effet , la représentat ion fonc-
tionnelle permet de prévoir la réponse à une histoire de soll icitations. Il est
clair que, dans notre cas, la réponse est une déformation. Il suffit de bien défi-
nir les sollicitations : prenons en compte l'hygrométrie et la contrainte appli-
quée. Nous avons comme état de référence, déformation uulle, l' état de contrainte
nulle dans une ambiance à 99 % d'humidité (cf. les essais de L'Hermite et Marmillan
161). Si l'on démoule une éprouvette dans une ambiance à 50 % à 24 heures, on
applique à cet âge un éche l on d'hygrométrie. On applique de plus un échelon de
contrainte à l'âge t pour réaliser une expér ience de fluage. Mais on tiendra
0
compte systématiquement de la déformation différée totale (voir figure48) .

Fig.48
E:(t) =CÇ(H(t), o(t))

::r---------------- -------------- ~ 1

0 at o~~~~~~~~~~~~~~~~~

t"- to

(*) Voir également une courbe expérimentale obtenue par Dreux et Gorisse lsl avec du b é ton léger.

82
Si l'on arrive à rendre opérationn e lle une telle représentati on , o n pourrait
aussi réaliser des expériences de relaxation sans avoir à s'asservir sur une éprou-
vette de retrait témoin (cf. Ch. 1, § 3) , puisque l' o n raisonne maintenant en ter-
mes de dé f ormation totale . . On peut proposer une représentation par intégrales
multipl es pour l a fonctionnelle de comportement (dans le cas unidimensionnel).

Si l' on suppose que les déformations de retrait Er sont linéa ires par rapport
à l'hygrométrie H, on pourra écr ire
t
Er ( t) = f g l ( t i T ) dH ( T )
0

Les déformations de f luage propre à 99 % d'hygromé t rie ne représentent qu 'un


quart de la déformation totale (voir 17 j). On p eut négliger, en première approxi-
mation, l es termes non-linéa ires
t
E (t) = f f1(t i T) d o (T) (avec H 99 %)
0

Les termes de couplage interviennent par exempl e jusqu'à l ' ordre 3. La d é for-
mation résultant d 'une histoir e quelconque des contraintes et de l'hygrométrie
serait a l ors

t t
E(t) J gl (t T) dH ( T ) + f f 1 (t T) d o (T)
0 0

t t
+ J J hz(t T11 î 2 ) d o ( T 1 ) dH ( î 2)
0 0

t t t t t t
+ J J J h 3 (t î 1, î 2 , T~ d o (î l ) d o ( T 2 ) dH ( î 3) + J J J h" ( t
0 0 0 0 0 0

X d o ( î 1 ) dH ( T 2 ) dH ( î 3 )

Préc isons bien qu 'il ne s ' agit que d 'une propositio n de voie de recherche.

2. CONTINUITE DE LA FONCTIONNELLE

Nous avons précis é au Chapitre 4 que la fonct i onne ll e de comportement se


devait d ' être continu e pour nous p ermettre d 'u tiliser la représentat i on par inté~
gra l es mu l tiples.

Mais on ne sait pas comment l es phénomè nes physico-chimiques peuvent influer


sur l a continu i t é de la fonctionnelle. On peut penser à l a microfissuration de
retrait, ou la plastification de l a pâte de ciment durcie sous contra int es locales.

3. ORDRE DU DEVELOPPEMENT

Pour des raisons pratiques, nous avons vo l ontairement limi té à l'ordre 3 le


développement par int égra l es multiples. Rappe lons que le théorè me de Fréchet nous
dit q u e toute fonctionnelle cont inue peut être r eprés e ntée sous l a forme d'une
limite, pour n tendant vers l ' i nfini , d 'une somme infinie de termes dépendant cha-
cun den. Ce n' e st donc pas une série car l e terme de rang p d é pend de l'ordre n
du développement.

Quelle est donc l'erreur que nous commettons en nous limitant à l' ordre 3 ?
Nous ne le savons pas. Mais nous remarquons qu'il serait matériellement impossible
de tenir compte d 'un ordre plus élevé , à cause du trop grand nombre de paramètres
à f{xer alors. Ceci e st vrai dans le cas du béton qui a une réponse assez l ente.

Il faut néanmoins insister sur le fait que si l 'on pousse le développement


à un ordre supérieur, les termes précédents sont modifiés. Soit l a réponse à. une
hi stoire de chargement o(t) expr imée par un développement à l'ordre 5 (nous Rvons

83
supposé que le développement était impair

t t t t
E(t) f f l (t T) d o ( T) + f f f f 3 (t T l I T 2I T 3) d o ( T l ) do ( T 2 ) do ( T 3)
0 0 0 0

t t t t t
+ f f f f f f 5 (t T l I T 2I T 3I T 4I T 5 ) do ( T l ) do ( T 2 ) do ( T 3) do ( T 4) do ( T 5)
0 0 0 0 0

La réponse à un chargement à deux paliers

o(t) = ooH(t - to) + 0 1H(t - t 1 ) sera

E(t) = o 0 f 1 (t ; tol + 01 f l (t ; t1) + 300 2 01 f 3 (t ; to, to, ti) + 300012 X

f3 (t to, t[ I t1) + 500401 f 5 (t ; to, to, to, to, t1) + 20 00 30 1 2 X

fs (t to, to, to, t1, t1) + 2000 2 01 3 f 5 (t ; to, to, tl 1 t1, t1)

+ 5 0001 4 f 5 (t ; to, t1, t1, t1, t1)

En passant à l'ordre 5, o n rajoute donc 4 termes supplémentaires, dans ce


cas de chargement, pour la même déformation expérimentale c (t). Corrune le noyau f1
ne sera pas modifié (hypothèse de proportionnalité de la déformation à la contrainte
à un âge de chargement donn é ), la valeur des noyaux f 3 (t t 0 , t 0 , t 1 ) et
f3(t ; to, t 1 , t 1 ) sera différente avec un développement à l'ordre 3 ou un dévelop-
pement à l'ordre 5. On peut ainsi peut-être expliquer les résultats que nous avons
obtenus, et pourquoi le développement à l'ordre 3 ne convient pas.

4, PARITE DU DEVELOPPEMENT

Rappelons qu'au chapitre 7 nous avons pris corrune hypothèse de travail que
le développement était impai r.

A. Montrons tout d ' abord qu'un développement à l'ordre 2 ne peut pas rendre
compte des phénomènes observés.

Considérons la répons e à un chargement de contrainte à deux paliers. Soit,


en prenant l'équation (2) du chapitre 7 et en tenant compte de la remarque du
§ 3 de ce chapitre, il vien t :

Si l'on suppose que l e noyau f est déjà déterminé, l 'i nconnu de cette
1
dernière équation est le noyau f . c (t) est la mesure expérimentale de la réponse
2
au chargement. Il vient donc :

c (t) - ro0 f 1 (t ; t
0
) + o f
1 1
(t ; t
1
)]

Reportons-nous maintenant aux résultats expérimentaux de l'Annexe 8,

- t
0
= 3j, t 1 = 7j : le couple d' expé riences F'l et F3 permettrait de calculer
le noyau f (t ; 3 , 7).
2
Or, en regardant les courbes on constate que le point expérimentai, c (t),
est au-dessus de la réponse donnée par la représentation linéaire, ceci pour
les deux expériences.

C ' est donc que la différence

E: (t) -

est positive dans le cas de l ' expérience F'l, corrune dans le cas de F3.

Par contre, le produit (o o ) est positif pour F'l mais négatif pour F3.
0 1
Donc la valeur de f 2 (t ; 3, 7) dépend de l ' expérience considérée.

84
Le déve loppeme nt à l'ordre 2 n'est pas capable de rendre compte de s défor-
mations expérimentales mes ur ée s.

Cette démonstration est valable pour tout es l es expériences que nous avons
réalisées. On regardera par exemple les couples

(FlO, Fll) (Fl2, Fl 3 ) (F'l4, Fl6)


(FOI Fl8) (Fl9, F20) (F25, F26)
(F29, F30) (F31, F32) (F 33 , F34)

B. Le d éveloppe ment à l ' ordre 2 étant insuffisant, il éta it alors indispen-


sable d'aller jusqu ' à l ' ordre 3 .

Par contre , tenir compte de tous l es termes jusqu'à l'ordre 3 était impos-
sible dans l e cadre de nos moyen s expé rimentaux. C'est alors que nous avons
d éc idé de travailler avec un développement impair (voir Chap. 7, §4 , B).

c. Il s era it intéressant de compléter le p rog ramme expérimental r éa lis é dans


l e cadre d e cette é tude pour é tudi er l'influe nce des termes pairs dans le d éve-
loppe ment.

5. COMPORTEMENT UNIDIMENSIONNEL

De nouvea u pour des rais o ns d'expérimentation, nous nous sommes conte nté s
d'une repr ésentation unidimensio nnel le pour exp loiter nos expériences. Nous n ' avons
pu tenir compte des d éformati o ns transversales de l' é prouvette, dont le comporte-
me nt es t pourtant diff ére nt ( élast ique v i ei lli ss ant) du comportement longitudinal.
En fait, c e la revient à néglige r les dé formatio ns de volume .

Nous avons abandonné l ' exp loitation tridimensionnelle de notre programme ex-
p é rime ntal car il nous es t impossible, avec seulement des expérienc e s de compres-
sion uniaxiale , d ' avoir accès aux noyaux de r e laxation du troisième ordre. Comme
on n ' y est pas arrivé non plus en unidimensionnel, il serait intéressant d e revenir
à la r e pr ésentation tridimensionne lle. Rappelons que les déformations de l' é prou-
vette sont caractérisées par le déviateur ED et par la déformation radiale avec :

t t t
i: ) d a (i:) + f J f (f 33 + f 34 + f 3 5 + f 36 ) (t
0 0 0

x d a ( i: 1) d a (i: 2 ) da ( i: 3)
t
E: r(t) = f f11 hl da(i:)
0

en supposant que le comportement radial est é lastique linéaire vieillissant. On


montre chapitre ?comment l'on peut déterminer expérimental e ment f 11 , f 12 et la
somme ( f 3 3 + f 3 4 + f 3 s + f 3 6 ) .

La port ée de cett e remarque est néarunoins limitée par le fait que, dans le
cas d'expériences par paliers , tenir compte de la d é formation radiale revient à
ajouter une constante par palier à la déformation longitudinale. Au nième palier
cette constante vaut
n-1
Y a i f11 (ti). On peut ainsi faire varier la valeur de la courbe théorique ,
i=O
mais on n' e n chang e ra pas l ' allure.

6. CONDITIONS D'EXPERIMENTATION

Nous avons été gênés dans l' ex ploitation de nos résultats par l a grande dis-
persion des mesures . Nous avons pourtant eu soin de suivre scrupuleusement les
modes opé r ato ires, mais d'une gâchée à l'autr e nous avons des variations. Il faut
signaler ici qu e nous avons parfois observé des fissures sous les ins e rts vissées
dans les éprouvettes, la pr ésence de ces fissures modi fiant très sens ibleme nt les
mesur es de déformation instantanée.

D'autre part, il fa ut r e marquer que l ' int e rpolation des courbes de fluage n e
donne presque jama is des résultats d ' une erreur inf érieure à 10 %. C ' est donc
l ' erreur minimum que nous aurons s ur nos noyaux d e fluage du premier ordre. De
plus, o n n e peut rien dire s ur la précision de l ' extrapolation.

85
La mauvais e régulation climatique a certainement perturbé nos résultats.
Rappelons en effet que pendant une assez longue période nous avons eu un e hygro-
mé trie proche de 60 %, pour tomber à 30 % par l a suite, pour des raisons dont
nous n'étions pas maître.

Il est intéressant à ce sujet de regarder de près un exemple de mesures. Soit


la gâchée 4, coulée le 3. 04. 78. Soit l' éprouvette de retrait R 4 et l'éprouvette de
fluage F35chargée à 11 2 jours, l e 24.07.78.

Etudions la vitesse de déformation de ces deux éprouvettes , en microns/mois,


mise en regard de l'hygrométr ie

/':,c total mesur é /':,c r /':,c flu =


/':,e t - /':,c r H LI H
F 35 R 4
Chargement + 24. 0 7. 78 62 %

142 92 50 - 8
25.08.78 54 %
31 42 - 11 - 2
26.09.78 52 %
41 35 6 + 2
26.10.78 54 %
66 38 28 - 24
27.11.78 30 %
- 4 - 16 12 + 28
29.12.78 58 %
38 36 2 - 13
29.01.79 45 %

On constate ainsi qu'au mois de Novembre, l'éprouvette F 35 s'est raccourcie


deux fois plus qu'au mois de Septembre, alors que l'hygrométrie chutait à 30 % et
que la vitesse de retrait était stationnaire depuis Septembre. La vitess e de dé-
formation totale a donc doublé sous l'effet de la chute d'hygrométrie ! Puis au
mois de Décembre, les conditions climatiques redevenant constantes, le phénomène
se stabilise brutalement.

Par contre le fluage conventionnel a des variations beaucoup moins facilement


explicables. Par exemple, on a un fluage négatif au mois de Septembre. Mais quand
l'hygrométrie chute au mois de Novembre, le fluage est assez important. En fait,
on ne peut même pas affirmer que les variations d'hygrométrie accélérent le fluage,
car au mois de Janvier on a un fluage quasi-stationnaire avec une chute d'hygrométrie
de 13 %.

7. INFLUENCE DU GRADIENT RADIAL D'HYGROMETRIE INTERNE

D'après plusieurs expériences de L'Hermite et Marnillan (voir 181 et 191),


un e pièce de béton d'une certaine é paisseur placée dans une ambiance assez sèche
est hétérogène radialement. C ' est-à-dire que, plus on s'enfonce vers le coeur de
l' éprouvette, plus le béton est humide et plus grande est sa résistance. En se
référant aux résultats expérimentaux cités plus haut, il est probable que nos
éprouvettes de fluage soient soumises à un gradient radial d'hygrométrie interne
l'éprouvette n'est pas en éq uilibre hygrométrique avec son milieu ambiant. Ceci
est de nature à perturber l'exploitation de nos r és ultats expérimentaux, car l a
loi de comportement non linéaire, telle que nous l'avons adoptée, n'est valable
que pour un matér iau isotrope.

Nous avons voulu essayer de mettre en évidence quantitativement le phénomène


Nous avons choisi la voie du calcul numérique. Nous nous sommes servis du programme
MULTIVIBAZ <1101 et 1111) du C.T.T.B. Le programme de calcul sur ordinateur est
l'adaptation de l'algorithme de Ba zant (voir Annexe 2) au calcul d'un multilame
viscoélastique vieillissant.

Nous étudions le cas d 'une éprouvette prismatique 14xl4xl00 cm. Elle est
découpée en trois parties concentriques :

- la périphérie , où le béton est en équilibre avec l'extérieur, supposé à 50 %


d'hygrométrie,

86
- l e coeur , où le béton n'est pas e n communication avec l'extér ieur (hygrométrie
100 %) ,

- une zo ne intermédiaire, où l e b éto n es t supposé être à 75 % d'hygrométrie.

On pourra se r epo rter Annexe 9 po ur voir tous l es d éta ils de calcul et tous
les résultats.

On peut remarquer d e ux choses . D'une part , l a r épartition radiale des con-


traintes est très fort e me nt in f lu encée par l'hét érogéné ité du matériau. D'autre
part, l es formules r èg leme nta ires (IP 2) arrivent à rendre compte à peu près du
comportement e n fluage (éche l on de co n tra inte ) , mais l a réponse à un dé c h a r gement
part i e l ne co rr es pond pas du tout à ce que l'on ca lcul e pour une éprouvette hété-
rog è n e.

Pour conclure , on p eut penser qu'il faudrait peut-être prendre soin de n 'u ti.-
liser l a r e pr ésentation par int égra l es multiples que pour des é prouvettes d e béton
homogène , c'est-à-dire en équilibr e hygrothermique avec le mili e u ambiant (voi r
par e x e mpl e l es expér i e n ces d e Bazant, 1121 et ll 3 ll.

RÉHRENCES BIBLIOGRAPHIQUES DE LA TROISIEME PARTIE

1. B. LE CAMUS , Recherches expérimentales 8. R. L'HERMITE et M. MAMILLAN, Influence


sur la déformation du béton et du b é ton de la dimension et de la forme sur l e
armé. II-Béton. Dé formations lentes. An- retrait des pièces de béton. Le retrait
nales ITBTP. Série F ~ n ° 33 - Paris 1947. des bétons hydrauliques. RILEM, Colloque
International, Madrid, 1968, vol. II.
2. R. L'HERMITE, Note sur le changement de
volume a u cours de la déformation plasti- 9. R. L'HERMITE, M. MAMILLAN et J. SIMONNET,
que du béton. Annales ITBTP - n° 363 - Recherches nouvelles concernant la tech-
Paris 1 9 78. nologie du béton. Annales ITBTP - n° 309-
310 - Sept.-Oct. 1973.
3. G. COULMY, Exploitation d es relevés expé-
rime ntaux. Manuels de calculs techniques. 10. C. HUET, Adaptation d'un algorithme de
Bazant au calcul des multilames viscoé-
Vol. IV - Gauthier-Villars - Paris 1962.
l astiques vieillissants (programme Multi-
vibaz). Rapport CTTB - 1014.1/ CH 53 -
4. A. BENTUR, R.L. BERGER, F.V. LAWRENCE , Août 1976.
N.D. MILES-STONE, S. MINDESS, J.L. YOUNG,
Creep and drying shrinkage o f ca lciurn- 11. J.C. LEBEGUE, Guide d'utilisation du pro-
silicate paste s. III A hypoth es is of gramme Multivibaz. Rapport CTTB - 1014.2 -
irreversi bl e s trength. Cerne nt and concr ete Av ril 1978.
research, vol. 9 , p. 83-96 , 1979.
12. Z .P. BAZANT , J.H. HEMANN, H. KOLLER,
5. G. DREUX et F. GORISSE, Contribution à L.J . NAJJAR, A thin-wall cernent paste
l' é tud e du fluage et du r etour de f luag e . cylinder for creep tests at variable
Annales ITBTP - n° 377 - Novembre 1979. hurnidity o r ternperature . Vol. 6 - n° 34 -
1973. Matériaux et constructions.
6. R. L'HERMITE, M. MAMILLAN, C . LEFEVRE,
Nouveaux r és ultats d e rech e rch es sur la 13. Z .P. BAZANT, AA. ASGHARI, J. SCHMIDT,
déformation et l a rupture du b é ton. Anna- Experimental study of creep of hardened
les ITBTP - n° 207-208 - Mars-Avril 1965. Portland cernent p a ste at variable water
content. Vol. 9 - n 9 52 - 1 976. Ma tériaux
et constructions.
7. M. MAMILLAN, Evolution du fluage et des
pro pri é t é s du b éto n. Annales ITBTP -
n° 154 - Octobre 1960.

87
CONCLUSION GÉNÉRALE

Nous avons entrepris cette étude pour Les ex11er1ences de compression uniaxiale
tenter de caractériser le comportement rhéo- ne nous ont pas permis de caractériser chacun
logique non linéaire du béton au moyen de la des douze noyaux de fluage généralisés de la
représentation par intégrales multiples. En représentation tridimensionnelle. Il est donc
effet, on sait depuis longtemps que le modèle impossible de calculer les noyaux de relaxa-
linéaire est insuffisant pour rendre compte tion dans ce cas. Nous avons donc dû revenir
du comportement différé du béton. On a toute- à la représentation unidimensionnelle. Après
fois gardé jusqu'à présent le schéma linéaire avoir montré que le développement qui donne
pour les calculs de structures faute de moyens la réponse en fonction de la sollicitation
simples pour exploiter un comportement non est un développement impair , nous avons mis
linéaire. Nous avons abordé ici le domaine sur pied dans la Deuxième Partie un programme
non linéaire au moyen d'un formalisme général , expérimental de caractérisation des noyaux de
la représentation par intégrales multiples , fluage généralisés au premier et troisième
pour ne pas introduire d 'hypothèses restric- ordre. Nous explorons systématiquement le
tives dues uniquement à la représentation domaine de comportement non linéaire du béton,
théorique. en fonction de l'âge du matériau, à composi-·
tion et conditions climatiques constantes. Ce
Notre objectif était de voir comment la programme a représenté 44 éprouvettes de
représentation par intégrales multiples peut, fluage, 10 éprouvettes de retrait, 5 000 points
ou ne peut pas, représenter le comportement expérimentaux. Nous avons réalisé des expé-
non linéaire du béton. Comme il nous était riences de chargement par paliers successifs
possible de réaliser des expériences à con- (un, deux ou trois). Les âges de premier char-
trainte uniaxiale imposée, nous avons choisi gement, ou d'intervention, ont été 3 jours,
d ' étudier les déformations différées du béton, 7 jours, 14 jours, 28 jours , 56 jours, 112
pour déterminer ainsi les noyaux de fluage jours. Nous présentons enfin le matériel
généralisés. Ceci fait, notre second objectif expérimental : bâtis de fluage, bâtis de
était d'utiliser les relations entre noyaux retrait-recouvrance , appareil de mesure des
de fluage et noyaux de relaxation pour calcu- déformations transversales que nous avons mis
ler numériquement les noyaux de relaxation au point nous-mêmes. Nous attirons l'attention
généralisés, plus difficiles à déterminer sur le fait que les conditions de conservation
expérimentalement. n'ont pas été parfaitement respectées.

Dans la Première Partie, nous avons d ' a-


Puis, dans la Troisième Partie, nous
bord rappelé que l'on s'intéressait au fluage ,
avons présenté nos résultats expérimentaux.
considéré comme différence entre la déforma-
Sur l'ensemble des dix gâchées , l es mesures
tion totale, instantanée plus différée et le
de module de déformation et de contrainte de
retrait. Après quelques rappels de la théorie
rupture en compression sont assez dispersées.
de la viscoélasticité linéaire (ou principe
Le retrait longitudinal a été très influencé
de superposition) , nous avons montré comment
par les variations d'hygrométrie. Des mesu-
la modélisation linéaire, principe de base res de déformations transversales instanta-
des règlements actuellement en vigueur, pou-
nées et différées ont été effectuées : nous
vait être mise en défaut expérimentalement proposons une courbe montrant l'évolution du
en effectuant une expérience de recouvrance.
coefficient de Poisson instantané en fonction
Nous avons présenté ensuite la démarche théo-
de l'âge de chargement. Les noyaux du premier
rique qui permet de prendre pour loi de com-
ordre, en fluage et relaxation, ont été déter-
portement l a représentation par intégrales minés. Nous pouvons alors quantifier l'écart
multipl es. Nous nous sommes limités à un de l a réponse expérimentale au principe de
développement à l'ordre 3 pour des raisons de superposition. Si, dans le cas de chargements
pratique expérimentale. Nous avons repris le à deux paliers, nous avons trouvé que la théo-
calcul des relations entre noyaux de fluage rie proposée donne de bons résultats, il n'en
et noyaux de relaxation dans le cas unidimen- est pas de même pour les chargements à 3
sionnel, puis, pour la première fois ici,
paliers. Nous démontrons que la représentation
nous avons étendu ces relations sous forme par intégrales multiples n'est pas à même de
explicite au cas tridimensionnel. On trouve rendre compte du comportement non linéaire du
un résultat très intéressant : le cas tridi- béton, dans le cadre des conditions expérimen-
mensionnel se résout avec les algorithmes
tales qui nous étaient imposées. Nous avons
scalaires qui ont déjà été mis au point dans
le cas unidimensionnel. Il suffit de résoudre
deux équations de Volterra, puis de procéder
à un certain nombre de quadratures.

88
proposé une modification à l a représentation lin~aire a l e méri t e de rester proche du prin-
non liné a ire, qui rend assez bien compte des cipe de superposition tant qu'il est valable,
phénomènes observés , mais qui est restreinte et de s' en écarter résolument quand cela est
au type d ' expér i e nces que nous avons réal i- nécessaire, c ' est-à-dire dans l e cas de la
sées , c ' est-à-dire des chargements par pa liers. recouvrance , et de suivre alors convenablement
Cette var i ante est basée sur deux remarques. l e phênowène. iJotre représentation pr ivilégi e .
Tout d ' abord , il semble que l ' âge de premier l'âge de premier chargement, et fait apparaî-
chargement joue un rôle prépondérant dans tre une três nette différence entre comporte-
l'histoir e du matériau , te l q u'il semble ment sous contrainte positive et sous con-
qu 'il ne fa il le retenir que les termes de tra inte null e .
couplage entre cet âge de premier chargement
et l es âges d'intervention ultérieurs, au
li e u de considérer t o us les termes de couplage. L' ensemble de ces résultats , ou de ces
Ensuite, nos résultats expérimentaux ont l'air propositions , a b esoin d ' être confirmé par
de iaire jouer un rôle très particulier à la des expérienc es complémentaires , et par une
décharge totale , ou recouv r ance . Il nous sem- analyse plus poussée des conditions dans les-
bl e que , si l'on recharge un e éprouvette ayant que ll es ces r ésultats ont été obtenus. Si ces
déjà f lu é , 1mis ayant été totalement déchargée, conc lu sions étaient vé ri fiées, cela aurait
il n ' y a plus de couplage entre les évènements pour conséqu ence de simplifier la recherche
postérieurs au déchargeme~t total , et l es évè - ultérieure d 'un modè le de comporteme nt. Cepen-
n eme nts antérieurs à ce déchar g ement, contrai - dant , nos résu l tats ne signifient pas qu'il
rement à ce que prévoit l e développement fai ll e abandonner la représentat i on par inté-
intégral. De plus , d ' après nos résultats , il gra l es multiples, qui apparaît comme une géné-
apparaît que l e néveloppement à l'ordre 3 ralisat ion naturelle du principe de superpos i -
modifié , et que le développement à l ' ordre 1 , tion. Ell e semble pouvoir encore fo u rnir un
éionnent des resultats équivalents qui e nca- cadre théorique à d'autres investigations
drent les résultats expér im enta ux tant qu'il expériment a l es , avec d ' autres hypothèses. On
n'y a pas décharge totale. Par contre, dès peut penser à u til i ser un développement à
que la contrainte totale s ' annul e , la réponse l'ordre 5 , ou envisager de considérer dans le
donnée par l e principe de superposition est âéveloppement la déformation différée totale
iausse , en allure et e n ordre de grandeur , le du béton. Ce serait un moyen de prendre en
coefficient d ' erreur étant au moins égal à 2. compte l es couplages entre l'action de la
Notre modification à l a représentation non contra inte appli quée et le séc h age du b éton.

89
ANNEXES

ANNEXE 1 - Relations explicites entre noyaux de fluage


et noyaux de relaxation en tridimensionnel 92
ANNEXE 2 - Résolution pas à pas d'une équation de Volterra
par un algorithme de Bazant modifié 102
ANNEXE 3 - Deux expériences de fluage en flexion 103
ANNEXE 4 - Principe de la détermination des noyaux de relaxation
en fonction des noyaux de fluage en viscoélasticité
non linéaire avec vieillissement dans le cas
unidimensionnel 106
ANNEXE 5 - Représentations de la déformation et de la contrainte
dans un essai de traction-compression simple 110
ANNEXE 6 - Etude du déviateur des déformations dans une expérience
de compression uniaxiale 112
ANNEXE 7 - Conditions générales de fabrication des éprouvettes
de béton de notre série expérimentale 115
ANNEXE 8 - Résultats complets du programme expérimental de
caractérisation des noyaux de fluage généralisés 121
ANNEXE 9 - Evolution des contraintes et des déformations dans une
éprouvette de béton comprimée suivant son axe et soumise
à un gradient d'hygrométrie interne radial 133
ANNEXE 10 - Résultats complets du calcul de f (t; t 0 , t , t 1 )
et f ( t ; t , t , t 1 ) 3 1 138
3 0 0

91
ANNEXE 1
RELATIONS EXPLICITES ENTRE NOYAUX DE FLUAGE ET NOYAUX
DE RELAXATION EN TRIDIMENSIONNEL

1. REPRESENTATION DU. COMPORTEMENT DU MATERIAU

Da ns le cas gé néral, la contrainte de Kirchhoff 1T(t) s'écrit, en fonction de


la d éfo rmation de Lagrange E(t), pour un matériau vieillis?ant, isotrope, homogène,
au moyen du développement de Fréchet-Green-Rivlin limité à l'ordre 3 (cf.
Lockett [ l 1) :

t
11(t) = J (r.r 1 (t
0

t t
+ f f (Ir 3 ( t ; T 1 ,T 2 ) tr(d E(TJ)). tr (d E(T 2 ))
0 0 Tl Tz

+ I r 4 (t ; -i i , T2 ) tr ( d E ( T 1 ) . d E ( T2 )
Tl T2
+ r 5 (t ; T1 , T2 ) tr ( d E ( T 1) ) d E ( T2 ) + r 6 ( t ; T1 , T2 ) d E ( T 1) d E ( T 2 ))
Tl T2 Tl Tz
t t t
+ f f f
0 0 0
r
I .r 7 (t ; T1 , T 2 , T 3 ) tr ( d E ( T 1 ) · . d E ( T 2 )
T] T2
. d
T3
E ( T 3) )

+ Ir s ( t ; T 1 , T2 ,T 3 ) tr(d E(T 1 ) ) . tr(d c. E(T 2 ) d E( q ))


T ] T2 T3
+ r 9 (t ; T1 , T 2 , T 3 ) tr ( d E ( T1 ) ) tr (d E ( T 2 )) d E (q )
TJ T2 T3
( 1)
+ r 1 0 (t T 1 , T 2 , T 3) tr ( d E (Tl) d E{T z )) . d E(T 3)
Tl Tz T3
+ r11(t Tj , Tz , T3) tr(d E(T1)) d E(T2) d E(T 3)
T] T2 T3

E(T z ) d E(T3)) d
Tz T3
oü les intégrales sont écrites suivant la représentation de Stieltjès et oü I
représente le tenseur unité d'ordre 3.

De même on peut exprimer la déformation en fonction de la contrainte. On


obtient l'équation duale

t
E(t) J (I . f 1 -{it
0

t t
+ f f
0 0

+ I f 4 (t ; T 1 , T2 ) tr ( d 1T ( T1 ) , d 1l ( Tz ) )
T1 T2
+ f 5 (t i T ] , î 2 ) tr ( d 1T ( î ] ) ) , d 1T ( T2 ) + f 6 ( t ; T 1 , T2 ) d 1! ( î ] ) • d 1! ( T2 ) )
T] T2 Tl T2
t t t
+ f f f
0 0 0
cI , f 7 ( t i î ] , î 2 , T 3.) . tr ( d
Tl
1l ( î 1) , d
Tz
1l ( T2 ) • '.l
13
1l ( T3) )

+ I f 8 (t T 1 , T 2 , T 3 ) tr ( d 1T ( î 1 ) ) tr ( d 1T ( T 2) . d 1T ( T 3) ) (2)
î] î z T3
+ f 9 (t ; î 1 , T 2 , T 3 ) tr ( d 1T ( T1 ) ) . tr ( d 1T ( T 2 )) d 1î ( T 3 )
Tj Tz . T3

92
TJ 1 T2 1 T 3 ) tr ( d Tl ( Tl ) d Tl ( T2 ) ) d Tl ( T3) (2)
Tj T2 T3
Tl' T2 ' T3) . d î!(Tj) d T1(T 2 ) d î!(T3))
Tj T2 T3

Prenons pour histoire de la sollicitation

E(t) (3)

ou Ei este indép. du temps

H(t) fonction de Heaviside.

Portons (3) dans (1)

î!(t) I (ri(t ta) trE a + ... ) + ( r 2 ( t ; ta ) . E a + ... ) + 2 I ( r 3 ( t ; ta , t i) trE a . trE 1+ . ·J


+ 2! (r 4 (t ta, ti) tr(EaE 1 ) + ... ) +(r 5( t ; ta,til (EatrE 1 + E 1trEal + ... J
+ 2(r 6 (t ; ta, t 1 ) EaE 1+ ... ) + 6I[r 7 (t ta, t1' t 2 ) tr(EaE 1E 2 ) + ... J
+ 2r(r 8 (t ta , t 1 , t 2 ) trEa tr(E 1E 2 ) + . .. ) + 2(r 9 (t;ta,tut 2 ) EatrE 1trE 2+ .. J
+ 2[r 1 a(t to,t 1 , t 2 ) Eatr(E 1E 2 ) + ... J+ 2(r 11 (t; ta, t 1 , t 2 ) EaE 1trE 2 + .. . J
(4)

Différentions (4) par rapport à t e t portons l e résultat dans (2). Le calcul


se fait en trois temps

i) Quand nous introduisons les termes de l ' équation (4) dans les termes de
premier ordre (intégrale simple) de l ' é quatio n (2), nous obtenons les
"membres de gauche" des équations (5) à (1 6) , c'est-à -d ire les noyaux
résolvants composés avec le noyau inconnu (*). Soit :

t t
(! (3f 1 + f 2 ) r1 + f f1 r 2 ) t r Ea
0 0

t
(! f2 i2) Ea
0

t t
2, (! (3f1 + f 2 ) r 3 + f f1 rs) tr Eatr E 1
0 0

t t
2 (! (3f l + f2) ' r4 + f f1 r5) tr(EaE 1 )
0 O.

t
(! f2 r s) . E1trEa
0

t
(! f 2 r 5 ) E aE1
0

(*) pl us , dans certains cas (termes de volume) une partie du membr e de droit e.

93
t t
6 (! (3f1 + fz) r7 + f f1 ;l 2) tr(EoE1E2)
0 0

t t
2 (! (3f 1 + f2) rs + f f 1 (r1 o + ;ll)} tr Eo tr(E1E2)
0 0

t t
2 (! f2 r )

Eo trE1 trE2 2 (! f2 r 11 } EoE1 trE2
0 0

t t
2 (! f2 ;10} Eo. tr (E1E2) 2 (/ fz ;12) EaE1E2
0 0

On a donc, dans tous les cas, les noyaux inconnus composés avec l'un des
deux noyaux résolvants, plus dans le cas des termes de volumes, d'autres noyaux
inconnus composés avec le noyau f 1 .

ii) Quand on compose deux à. deux les termes de l'équation ( 4) avec les termes
du second ordre (intégrale double) de l'équation (2), il est clair qu'en
prenant deux termes de premier ordre dans (4), on obtie~dra un terme de
second ordre dans (2), et en prenant un terme de premier ordre et un terme
de second ordre dans (4) on obtiendra un terme de troisième ordre dans (2).

Les termes de premier ordre ne sont pas affectés par cette opération. On peut
donc calculer le noyau r 2 , puis le noyau r 1 .

Remarquons que les nouveaux termes du second ordre de (2) sont obtenus avec
des termes du premier ordre de (4), donc déjà. déterminés au stade précédent.

iii) Il ne reste plus qu'à. composer trois termes du premier ordre de (4) pour
obtenir l e troisième ordre de (2).

Les termes du second ordre de (2) n'étant pas af:l!ectés, on peut calculer r 5
r 6 puis r 3 et r 4 •

A ce stade du calcul, nous disposons de tout ce qui est nécessaire pour cal-
culer r 9 , r 10 , r 11 , r 12 , puis r 7 et r 8 •

Nous trouvons a lors les relations suivantes

t
f fz (t H(t - · ta) (5)
0

t t
f (3f1 + f2) (t to) - f f 1 (t (6)
0 0

t t t
f f2 (t - f f to)
0 0 0

t t
- f f f5(t;Tj1Tz)
0 0
(7)

94
t t t
f f 2 (t - f f f 6 (t
0 0 0
(8)

t t
f (3f1 (t - f f 1 (t
0 0

+ 3d r1 ( T 1
<1
t t
- f f f4 (t
0 0

+ 3d r1 ( T 1
Tl
t t
- f f f 5 (t
0 0

+ 3d ri(< 1 ; t 0) d r (< 2 ;
Tj <2 1
t t
- f f f 6 (t ;q,T 2 ) d r1( < 1 (9)
0 0 <1

t t
f (3f1 (t -f f1(t
0 0

t t
- f f f4(t Tjr T2 )d<; r 2 (T1
Tj
0 0 (10)

t t t
f t a, - f f
0 0 0

(d r ( T2 ; t 1i t 2 ) + 3d r ( T2 ; t 1
T2 5 T2 3

+ -2
1
d
T2
r 2 (T 2 ; t 2) d
Tl
r 5 h1 ; ta, t 1 lJ

t t t
- f f f +
0 0 0

+ 3d r (T 2 ; t 1) d r 2 (T 3 ; t 2) + 3d r (T 2
T2 1 T3 T2 2
+ 9 d
T2
r 1 (T 2 ; t 1) d r
T3 1
h3 ; t2 l)

95
l t t
- f f f
0 0 0

t t t
- f f f
0 0 0

t t t
- f f f f12(t t )
0 0 0 2
(11)

t t t
f fz~. t; T) dTr10 (T -f f
0 0 0

t t
-J f
0 0

t t t
- f f f
0 0 0
(12)

t t t
f ; to, - f f
0 0 0

t t
- f f f6(t ;Tj,Tz)
0 0

t t t
- f f f
0 0 0

+ 3d r (T 3 ; t 2
T3 1
l)
t t t
- f f f f1z(t ;Tj1Tz,T3)
0 0 0
(13)

t 2 t t
f f 2 (t ;-r) d,r 12 h; t 0 , t 1 , t 2 ) = - 3 f f f 6 (t ;-r 1 ,-r 2 ) X
0 0 0

x d r (-r 2 ; t 1 , t 2 ) + d r (-r 1 ; t 2 ) d r (T 2
Tz 6 Tj 2 Tz 6
xd r (T 2 ;
Tz 6
t 0 , t 2 l)
t t t
- f f f
0 0 0
(14)

96
t
- J f 1 (t
0

2 t t
J f f f4(t ;Tj 1 Tz )
0 0

+ d r 2 (-r 1 ; t 1 ) d r 6 (-r 2 ; t 0, t 2) + d r 2 (-r 1 ; t 2) d r 6 (T 2 ; t 0 , t 1 lJ


Tj Tz Tj Tz
t t t
- J J J
0 0 0
(15)

t t
J (3f1 (t T) + f 2 (t T)) d,r 8 (-r to, t1, t z ) - J f1 (t T) (d,r 9 h ;to, t1, tz)
0 0

t t
+ d,rll (T ; to, t1, t z l) - J J f 3 (t ; Tl ' T 2 ) (d
Tz
rG(•z; t1, tz) (2d
TJ
r z (•1; to) +
0 0

+ 6d ri(-r1; to)) +
T 1
t t
- J J f4 (t
0 0

t t
- J J fs(t ;-r1,-r z )
0 0

+ d r 4 (-r 1 ; tu t 2)
T)

t t
- J J f 6 (t nu-r 2 ) 2d Tj r .1 <-r 1
0 ô

t t t
-J J J f 7 (t
0 0 0

t t t
- J J J
0 0 0

t t t
- J J J
0 0 0
(16)

Nous pouvons utiliser une notation condensée pour représenter le système des
équations (5) à (16). On notera symboliquement , pour une fonction "P quelconque :

t
f "P (t, t 0) J (17)
0
intégrale de Stieltjès

De même, dans le cas d'une intégrale double ou triple :

t t
J J (18)
0 0

97
t t t
J J J
0 0 0

(19)

Avec ces notations, l es équations (5) à (16) peuvent se mettre sous l a forme
(par analogie avec l es règles du calcul matriciel)

A . R = - F . B + C (20)

r1

r2

r3

r4

Soit rs

A .• r5 . B + C

r7

rs

rg

r1 o

r11

r12

3f i+f 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 f2 0
0 3f i+f 2 0

Avec 0 3f1+f2 0
0 f 2 0
A =
0 f2 0
0 3f1+f2 0
0 3f1+f2 0
0 -
f2 0
0 f2 0
0 f2 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 f2

98
0 0

0 0 0 0 0 0 0
'2-t (o) . ,i1. ( ..f)
-+ l J1.L(o) . -t_. (-<)
0 0 +1 ll,. Co) .4L(..f) 0 0 0 0
+~ )/.-1 {1) . ~A (-1)
tdo).;z.., {-1) j [-1.z (o) .1, (-1,t)
0 0 -t- -'!,. {o) . ...t :1. ( -1) 1_L{o) . ..tz.(-f) 0 0 +1.2. (~) .'1, (o1 2)

+ Vi.-<{o).îz.,tf.-f) t'l1,(t) .1d 0 ,1fl


t '2.z (o) . 1 ... (-1}
0 0 -+'.!.. 'lA (c1) · ~2. (4)
1.
0 -'11 <o{-t2.(f) t ~-1-l(Ai] 0 0
-t'.?. /J._.Üi) . 4.-1 {~)

0 0 -'l._.(o).A.,.(1}
0 !!, lo) . IJ._.(4J+1/o)~li.i) 1./o}.1.z(-t) 0

B=
0 0 0 0 0 0 '11 fo). Ili. 1~ J.11 z. Cz>

0 0 0 0 0 0 0

0 0 0 0 0 0 0

0 0 0 0 0 0 0

0 0 0 0 0 0 0

0 0 0 0 0 0 0

99
0 0 0 0

0 0 0 0 0

t(-i, (..f,'l.)+ ~.f.~ (.A,t..J).


( 1 1 (11) 4 ~1.., {oJ) 0 0 0 0

t 11 {o) A~ ( .A,2.}
-t t., /!. ,,.lo) .'2' [.,,,!.} 0 0 0 0
+G.-t-4 Io) ,11 ~ (--1)2.)

1.tl•Jthsl-1,t)-t~lls (-1,1.Ï]
"2.,(0)[1, (..f,t.)+-~..t~ (.A,2.J]
-tll~(...f,tl[.-i 1 (o) +3.it)oJ
*1.-ta. (-1).lls- (", t.) 11!0{11,{-t,t)-+ ~.il~ (..f,t.J] 1, (o,...f)[11(t) +'SJl..l1.tl 0
t "1; 1i.(t). 1.r{o1--l_J
l 12t lo) . 11 1 (-1, 1.) 1.1. lb) . !; (-/, 1.) -t[ 1.z(o). /!.' (-1,2.)
('2"" (o). -'1,/A,2.) +/is-fo,..f). -'l.,((.l) l "1.z..(o) ..IJ.i,(--1,t} .1.S-{o,2.)
+-1,_{.-1) -+1t.f.A). 1, (01 z)
+~S' { o, t) . -'(.,J.-1) tUl, (191 -i) .1-..dt.) +'2t (2). 12,[tJ,-t)]

3~.. (o}. -21 (-<). -1.t(f.) 0 0 0 0

11 1..i).1.12)&1 (0) +~.ll..foJ 0 0 0 0

1,,M[1~/<J. -14ft> +
0 ~'2.(-t) :'t.t, lt)-+1-\, {1 )..z..ft) 0 0 0
+ 9-t..d-t} .1.-cf t.J]
-zi<o>Gt t.i)/l . dt.J
i,.{o) '2tf·<J '2.tlt) +-1.-cl-<I. 1.Jt.) 'lt{o) .l1.if4). ~ •.( t.) 0 0
+ 3..z;( (...f) . '2.i{2.)]
i1{"J[ '2.( (...f!.11lt)
0 +1,,1-1) . ..z.ct) 0 1J..L(oJ1d1)Gi ttJ.,. >l,.tt~ 0
+ bîl.. ..d.i) .ll-1 (f.il
0 31 z. (0 ).1."' (..f) ..Il.. ( 2.) 0 3'1.1 (o):z.,J-i) ./l4 (2.) '2:.{o) . 1.tl-1) -2,fz)

100
0

H(t - ta)

c 0

A est un opérateur matric!el linéaire au sens de Huet [21, d'après les opé-
rateurs scalaires de Mandel ; F es.t un opérateur non linéaire (cf. Huet f2.1).
Donc l'équation (20) ne peut qu'être utilisée sous cette forme ; on n ' a pas le
droit de la manipuler.

En conclusion, nous obtenons un résultat remarquable : nous avons un système


de 12 équations de Volterra découplées par récurrence, dont une, l'équation (5),
est l'équation de la viscoélasticité linéaire.

Le calcul des douze noyaux de relaxation de ce système nécessite la résolu-


tion de deux équations de Volterra seulement. La méthode exposée en Annexe 4 pourra
être adaptée ici : notre système d'équations se sépare en deux groupes, chaque
groupe ayant un noyau unique. Pour les équations du groupe de l'équation (5) on
pourra même calculer explicitement le noyau résolvant de l'équation de Volterra.

On peut obtenir des relations absolument symétriques si l'on prend comme


2
histoire des sollicitations rr(t) = l rr. H(t - ti) et si l'on cherche les noyaux
i=O i
de fluage en supposant connus les noyaux de relaxation.

BIBLIOGRAPHIE

1. F.J. LOCKETT, Non Linear Viscoelastic Solids - Academic Press - London -


New-York - 1972.

2. C. HUET, Contribution à une théorie de la durabilité des constructions -


Thèse de Doctorat ès-Sciences Physiques - C.T.T.B. - C.S.T.B. - 1975.

101
ANNEXE 2
RÉSOLUTION PAS A PAS D'UNE ÉQUATION DE VOL TERRA
PAR UN ALGORITHME DE BAZANT MODIFIÉ*

Soit à résoudre l'équation et r-1


l
611 r 2 l (g r, k + gr ,k-1 - gr-1,k
t k=2
f g(t, u) dq>(u) = <ji(t) (1)
(8) - gr-1, k-1) M k 6 Tl 2 0
0
(intégrale de Stieltjès)
Soit 611 r 1
où g(t, u) et <ji(t) sont connus, tandis que 2 (Kr - Lr) (9)
q>(t) est l'inconnue.
r-1

Partageons l'inte rvalle tJ en une (o,


avec K
r
k=2
l (gr,k · + gr,k-1) [11,i)k (10)

suite d'intervalles [ti , ti+lJ' i = 1, r-1.


r-1
Cette suite peut être absolument quelconque,
c'est-à-dire adaptée au cas particulier que Lr
k=2
l (9r-l ,k + gr-1 , k-1) fllf!k (11)
l'on a à résoudre. Il faut noter cependant
qu'en cas de discontinuité ponctuelle d'une
des fonctions considérées à un instant tm, o n Au pas. r-1 on avait de même
aura soin d'inclure dans la suite l'intervalle r-2
(tm, tm+lJ tel que tm = tm+l" K
r-1
k=2
l (gr-1,k + gr-1,k-l) [11,i}k ( 12)

Pour résoudre numé riquement le problème,


r-2
nous allons remplacer l'intégrale (l) par une
somme finie. Nous appliquerons la méthode des Lr-1 =
k=2
l (gr-2,k + gr-2,k-l) Ll'Pk (13)
trapèzes. On obtient alors
l r ( En tenant compte de (6), on voit donc
iji(tr) = 2 l
k=2
g(t_, t,_) + g(tr' tk-l)J
:i: J\.
X que l'on a :

L
( 'P ( tk) - <p (t
k-1 l) (2) r (14)

D'où lTalgorithme de calcul de Llnr


que l'on pourra écr ire
r
au pas t 2
1
2
l (3)
k=2

r-1
On aura de même
r-1
K
r
k=2
l (g r, k + gr,k-1) Ll'P k
(4)
"' r-1 1 \ r-1,k +
2 k~" 2 rg
L
r K
r - .l
+ 2 (Ll<Jir-1 - Llnr-1) (15)

Par différence entre (3) et (4), on


obtient

r-1 ou encore, en remplaç.ant Cî nr-l par sa valeur


.!.2 r:g
\~ r,r
+g r,r- 1 J 61,1)r =6.Pr--21 /, r-1
k=2
(5)
K
r l (gr,k + gr ,k -1) flq> k
k=2
( 16)

On obtient ainsi une équation qui ne


comporte, à droite, que des incréments de q>
et de <Ji, et à gauche que le dernier incrément
de tp • A l'instant t 2 , cette équation s'écrit :

(6)
*BAZANT Z.P. Numerical De termination of long
range stress history from strain history in
concrete, Matériaux et Constructions, vol. 5,
2 n° 27, 1972.
(7)
gr,r t ~r,r-1
*HUET c. Adaptation d'un a lgor ithme de Bazant
au ca l c ul des multilames viscoélastiq ues
vieillissants, Matér iaux et Constructi ons ,
vol. 13 n° 74, mars-avril 1980, p. 91-98.

102
ANNEXE 3
DEUX EXPÉR IENCES DE FLUAGE EN FLEXION

Nous avons réalisé deux experiences de La charge 2p et l'écartement l' sont


fluage en flexion afin d'étudier le compor- choisis tels que l'on ait la même flèche
tement du béton sous un autre mode de char- instantané e qu'en 1.
gement que la compression simple.
Flèche sous 1 charge concentrée
Nous avons emprunté au CERILH deux bâtis p 9, 3
de flexion de poutre reposant sur deux appuis f1 = 12 EI
simples, dont voici le principe (voir figur e
1, Venuat l 1 1)
sous 2 charges concentrées symétriques
9- 1 4i' 2 + 39, 2 - 69-9. '
fz p EI ~~~-..,6,...-~~---'-~

Effectivement nous avons mesuré une flè-


che de 147 microns au chargement.

Rés ultat

1102s
comporot"ur On constate que les flèches différées
sont égales dans le temps, pour les deux
Fig . 1 - Fluage en flexion (schéma) éprouvettes subissant deux chargements dif-
férents. Nous vérifions ainsi la propriété
de proportionnalité des d é formations de fluage
lp à la charge initiale, pour un chargement de
type échelon.
1R n
1
On trouvera pages suivantes les mesures
de déformation (tableau 1) et les courbes de
Pti e. 2- déformation des deux éprouvettes (fig. 4)
Fig . 2 - Cas de charge
FF l chargement 1
FF 2 chargement 2
Deux é prouvettes parallélipipédiques ont
été coulées avec le béton habituel des expé-
riences de fluage en compression. BIBLIOGRAPHIE

VENUAT M., Les déformations sous charge


La premi e re a été chargée comme sur le
du béton durci. Thèse d'Etat. Publica-
schéma, figures 1 et 2 , (charge concentrée)
tion n° 208, CERILH.
avec un poids de 30 kg. Nous avons une con~
trainte de traction de 1,8 MPa (en flexion)
et nous mesurons une flèche instantanée de
149 microns.

Pour la deuxième experience (fig. 3), la


charge n'est plus appliquée au milieu de la
poutre, mais en deux points situés à égale
distance des appuis. Nous nous servons d'une
tige en acier rigide par rapport à la poutre
--
"
t'
1
"

pour reporter la charge. Fig . 3 - Ca s de ch arge 2

103
o~
0 2
0 ~
0

~ ~
LLJ
a:
:::::>
LLJ
I
2
LLJ
tn
o.... b
E 0
LLJ 0
~

0
~~~~--1>--~~~~~+-~~~~~-+-~~~~~--t- -~~~~-4~~~\-\-~--l ~

z ;
0
1--l

~
w
~
~

z ~ N
w ~ ~
~
w
0 + X
<
~
~
~

38!3W' SN08JIW ~

~
0

§ 8
w § 0
0
N 0

104
F l. UAt.1 f l 1 l \ I (1 '

f F1
''"Tl fL 114f.[ 1 (111' Il i.

!q
lq
9
4 7A
7H 1 u "~
l.l~
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1411. IJ
15 • .~
.o •0 .<•
11) ~.'> •0 •0
1q q /H 10 tlh .1 1 · ; ~ . 'l h,0 .Q •0
1q 4 7A to 117 .1 1 ~:.. n b,U •0 .o
!9 q 7H 10 l.jl'l .? 1':1(1.c; 1.s •0 •0
lq q 1A 11 17 •b 1 '1tl. n 1J.0 .o •0
lq 9 )A 1 1 U'i 1.1 1i,1. 0 1B.0 •0 •0
10 q 1R 1rl1. n .o
....u. 2.,
111 ~o 32.u •0
19 q 7R 1 '> ?2 1 ~~. n Jo.o .o .o
1Q 4 7 r. 1b :15 s.q I""·" ,b,U .o .o
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105
ANNEXE 4
PRINCIPE DE LA DÉTERMINATION DES NOYAUX DE RELAXATION
EN FONCTION DES NOYAUX DE FLUAGE EN VISCOÉLASTICITÉ NON LINÉAIRE
AVEC VIEILLISSEMENT DANS LE CAS UNIDIMENSIONNEL

1. RELATIONS FONCTIONNELLES ENTRE NOYAUX DE :FLUAGE ET DE RELAXATION

Reportons-nous au Chap. 4.3.i. Nous avons obtenu les relations entre noyaux
de fluage et de relaxation sous la forme des équations (24), (25) 1 (26), que nous
reproduisons ci-'dessous :

t
J f 1 (t H(t - ta) (l)
ta

t t t
f f 1 ( t ; T ) d,r 2 (T - J J f 2 (t
t1 t1to

d r1(-r 2 ; t1) (2)


•2
t
f fj(t ; T ) d r 3(T ; to,
t 2 T

t 2) + d r 2
Tj
h 1 ; t 0 , t 2 ) d T2 r 1 (-r 2 ; t 1 ) + d Tj r 2 h 1 ; t 1 , t2)
t t t
to)) - J J J
0 0 0

(3)

Les fonctions relaxa tion r 1 ( t ; t 0 ), r 2 ( t ; t 0 , t 1 ) et r 3 ( t ; t 0 , t 1 , t 2 )


s'obtiennent ensuite en intég rant par partie les équations (1), (2) et {3).

L'équation de rang i est en effet ainsi ramenée à une équation de Volterra


linéaire, de seconde espèce, non homog è ne, et d'ordre 1 par rapport à chacun des
ri ( t ; t 0 , ... , ti_ ), et dont le second membre contient, pour i > 1, les fonc-
1
tions relaxation jusqu'à l'ordre i - l. On sait qu'une telle équation de Volterra
admet une solution unique.

Le calcul des ri pourra donc se faire de proche en proche à partir du calcul


de r 1 . Les équations (2) et (3) sont en effet de la forme :

T) dr.(T (4)
T 1.

avec i = 2 ou 3, et où Yi contient les fj jusqu'à l'ordre i, et les rk jusqu'à


l'ôrdre i - 1.

Après int ég ration par parties, on obtient, pour les équations (1) et (4)

t
H(t-ta)
ta) - J (5)
to f1 (t ; t)

(*) d 1 après J.M. SERVAS et C. HU ET, réf. 11 51 Première Partie.

106
Yi ( t ; ta, ti-l)
(6)
f1 (t ; t)

2. ALLURE ET PROPRIETES DE LA SOLUTION

Les équations (5) et (6) sont des équations de Volterra dont la forme canoni-
que est :

t
x(t) - À f K(t g(t) (7)
a

L' ex pression (7) fait intervenir une intégrale de Riemann. Or, nous faisons
tous nos calculs en intégrale de Stieltjès pour tenir compte d'éventuelles dis-
continuité. On peut dire que, étant donné l a fonction K(t ; T ) continue, il ex iste
une fonction L (t ; T) qui vérifie K (t ; T) d T = dTL (t ; T) (8)

En tenant compte de (8), on obtient pour (7)

t
x(t) - À f x(T) d L (t g(t) (9)
T
a

On remarquera e n o utr e que, sous l a forme où nous l es avons écrites, ces


équations ont toutes même noyau et même paramè tr e À, r e spectivement égaux à

(10)

À 1 (11)

On sait qu e la solution d'une équ atio n telle qu e (7) peut se mettre de façon
uniqu e , sous la fo rme

t
X (t) g (t) + À f f (t 1
T À) g(T) dT (12)
a

Soit, en posant 6 (t, T ; À) tel que

d T6 (t, Ti À) = f(t, T i À) dT (13)

il vient
t
x(t) g(t) + Âf (14)
a
r(t, T ; À) est le noyau résolvant de l'équation de Volterra (7).

On sait aussi que l e noyau r éso lvant n e dépe nd que du noyau K auquel il est
r e li é par une équation fonctionnelle, de la forme :
t
f (t, T À) - ;\f K(t, u) r(u, T ; ;\ ) du= K(t, T) (15)

Ce qui devient, e n intégrale de Stieltj ès

t
f (t, T i À) - À f r ( u, T ; À) du L ( t, u) = K ( t, T) (16)

qui est elle-même une é quation de Volterra linéaire de seconde espèce et non homo -
g ène . On not e que (16) n e dépend pas de la limite inférieure apparais s ant dans
l' équation (14).

107
Cette équation a une solution unique et suffit donc à déterminer r.

En notant y(t, T) r (t, T 1) ( 17)


1
et 0 (t, T) li (t, T 1) ( 17 )

l'équation (16) s'écrira, pour la valeur (10) du noyau

t
f 1 1 af (18)*
y(t, T) - f l (t i t) y ( U 1 T) dU f 1 (t i U) (t T)
f 1 (t ; t) dT
T

Une fois y(t, T) déterminé à partir de cette équation, on aura, pour t > to,
et tenant compte de r 1 (t ; t) l/f 1 (t ; t), obtenu en faisant to = t dans (5)
t
r 1 (t to) r 1 (t t) + f r 1 (u u) d 0 (t, u) (19)
u
to

t
et ri(t t
q' •.. ti-1)
- r 1 (t t) Yi(t to, ... ti-1) - f r 1 (u u) X
to

Yi~u to, ... ti-1) d u 0 (t, u) (20)

Il n'y a donc qu'une équation de Volterra à résoudre, l'équation (18) en


y(t, T). Une fois y(t, T) déterminé, on obtient les ri de proche en proche à par-
tir de r 1 par simple quadrature.

~. CALCUL DU NOYAU RESOLVANT y ET EXPRESSION FINALE DE LA SOLUTION

Si l'on reporte dans (5) la solution donnée par (14) avec o(t, t 0)
ll(t, t 0 ; 1) on obtient, pour t > t 0 :

t
to) t) + f r (u, u) d o (t, u) (21)
to 1 u

Si l'on soustrait membre à membre de (21) l'identité


t
r 1 (t ; t 0 ) = r 1 (t ; t) - f d r 1 (t ; u) du (22)
to u

on obtient :

t
J (r 1 (u u) du o (t, u) + du r 1 (t ; u)) =0 (23)
to

Ceci n'est possible pour tout t que si l'on a

r1 (u ; u) du o (t, u) = - du r1 (t ; u) (24)

D'après la définition de 6, le noyau rés~lvant y(t, T) peut donc s'exprimer


directement en fonction de r 1 (t ; T) par :

d, o(t, T) = y(t, T) de=~ ri(tl; t) d, r 1 ( t ; T) (25)

ce qui montre que la solution de (18) est donnée par la solution de (5).

(*) En supposant le noyau de fluage d'ordre continu dérivable par rapport à T, ce qui est une
hypothèse physiquement acceptable .

108
La fonction relaxation d'ordre i s'écrit donc finalement

ri(t ; ta, ... ti-1) = - r 1 (t ; t) Y.


l.
(t ; ta, . .. ti-1) +
t
+ J Yi(u i ta, ... ti-1) dur 1 (t i u) (26)
ti-1

où r 1 (t ; <) est la fonction relaxation d'ordre 1 solution de (5) et où les Yi


sont donnés par :

(27)

2 t t
3 J J f 2 (t i ,,, •2>
0 0

+ d r 2 (T 1 ; ta, t 2 ) d r 1 (t 2 ; t 1) + d r 2 (T 1 ; t 1, t 2) d r 1 (T 2 ; talJ (28)


•1 •2 •1 •2
t t t
+ J J J

Bien entendu, on obtiendrait des résultats tout à fait analogues pour le


problème dual du calcul des fi connaissant les rj.

109
ANNEXE 5
REPRÉSENTATIONS DE LA DÉFORMATION ET DE LA CONTRAINTE
DANS UN ESSAI DE TRACTION-COMPRESSION SIMPLE

Considérons un barreau cylindrique droit de longueurs initiales et actuelles


~o et ~ , et de rayons initiaux et actuels r a et r. Soumettons le à une charge
Q(t) (imposée par un piston rigide) se répartissa nt uniformément sur les bases
du cylindre et à. une pression Po constante, par exemple la pression atmosphériqµe
(voir figure 1).

La déformation et la contrainte seront homogènes sur tout le volume du bar-


reau, ce qui permettra de les calculer facilement.
~~ --/
tQ
.. -------·i
1

e. î
:
1
1
1
1
jt Fig . J - Chargement du barreau cylindrique
1
1 1
1 1
1
1 i
1
1
" ..
2. 't
1) Cas général, tridimensionnel en grandes déformations.

~ (t)
0 0
---:fQ
r(t)
Déformation F F(t) s (t) 0
ra
0 R(t) 1

r(t)
0 0
ri)

Déformation de Lagrange : E(t) l (FT F - I)


2
H (t) ~ (:!:)
-~-0- 0 0
-ra + 1 0 0

1 llr (t) Q
E(t) 0 0 0 dt)
2 ra +1
ra
llr (t) r(t)
0 0
ra
0 0
ra
+ 1

(avec {\X X - xo)

Q(t)
Contrainte de Cauchy a lfr2 (t) 0 0

0 - Po 0

0 0 - Po

110
Contrainte de Kirchhoff, îf = det F • F-l . a . FT-1

---2:.L Q(t)
l', (t) -;rr;z 0 0

l', (t)
1f (t) 0 - Po 0
l',o

l', (t)
0 0 - Po l',o

2) Cas unidimensionnel (Fibre maté rielle soumise à une densité de charge q(t)).

l', (t)
F(t) s (t) =~
R(t) l

l _H(t)
.11,_o_ ( !', (t)
+
E(t) = 2 1)
l',o

a (t) q(t)

1f (t) ---2:.L q(t)


l', (t)

3) Cas des petites déformations


r(t)
Dans ce cas, et l
ro

/ü (t)
0 0
l',o
6. r(t) 0
0
Alors E(t) dt) ro
6. r(t)
0 0
ro

n (t) a (t)
Q(t)
0 0
rrr;z
0 - Po 0

0 0 - Po

111
ANNEXE 6
!:TUDE DU Di:VIATEUR DES Di:FORMATIONS DANS UNE EXPIÔRIENCE
DE COMPRESSION UNIAXIALE

Dans le repère Oxyz . (voir figure 1) , le tenseur des


contraintes a et le tenseur des déformations E ont respec-
tivement pour valeur
0
0 0 0 0

a 0 0 0 E = 0 0

0 0 0 0 0
Îr
Fig . 1 - Compr ession
La déformation peut se mettre sous la forme d'une uniaxiale d'une éprouvette
somme d'un tenseur sph é rique (déformation de volume) cy lindrique (Ox//axe de l' é-
et d'un déviateur prouvette)

2 0 0
E - E
1 XX r
E =
3 tr E:. I +
3
0 - 1 0 E
V
+ ED

0 0 - 1

Nous cherchons à démontrer que le déviateur est l'expression d'une déforma-


tion de cisaillement.

Soit un déviateur quelconque dans le repère Oxyz des contraintes principales


On peut le représenter par

0 0

D
[:· 0
0 0

Prenons pour nouveau repère Ox'y'z' un repère tel que Ox' soit la droite
X y = z. Les axes Oy' et Oz' sont situés dans le plan x + y+ z O.
Sans plus de précisions, la matrice de transformation est de l a forme ·

l l 1
13 73 /J
R

D a pour valeur, dans ce nouveau repère

l 1 1 l "1+"2+À 3
À1 0 0 -r--
/J 3
13 13 13
1
D 0 À2 0 a
n
1
0 0 À3 -a
;:r

112
0

donc D a

-a

D étant symétrique.

Par analogie avec le cas bidimensionnel, on sait qu'on peut choisir convena-
blement les axes Oy' et Oz' pour que la diagonale du tenseur soit nulle dans ce
repè re.

Résolvons ce problème dans le cas particulier qui nous intéresse, soit


Àl 2 ' À2 = À3 = - 1.

Il nous faut déterminer les cosinus directeurs jx, jy, jz et kx, ky, kz des
axes Oy' et Oz' tels que la diagonale de D soit nulle.

1 1 1 1
2 0 0 h kx 0
13 13 13 13
2j2- j2- 2
1 X ,y z
0 -1 0 k
jx jy jz
13
jy y * 3

2k 2 -k 2-k 2
1 X X Z
k k k jz k
X y z 0 0 -1 z 3
13

Nous avons donc le système suivant à résoudre

jx + jy + jz 0 ( 1)

k + k
X + ky z
0 (2)

2jx 2 - jy 2 - jz 2 0 (3)

2k 2 k :2 - kz2 0 (4)
X y
' k . k
JX X + Jy . y + jz k 0 (5)
z

(1) et (2) expriment l'appartenance au plan x + y+ z O

(3) et (4) expriment la nullité de la diagonale.

(5) exprime l'orthogonalité du repère.

Prenons jx = 1 (1) et (3) nous donnent

Soit - 1
<=>
(j + j ) 2 - 2j j 2 - 1
y z y z

jy et jz sont donc la solution de l'équation

X2 + X - i= 0

-1 + /3 j . - 1 - /3
Ce qui donne jy
2 z 2

113
Ou plus exactement, en normant

1 3 - ;:3 - 3 - /3
jx jy 6 jz 6
13

Reste à résoudre le système

k + k + k 0 (2)
X y z

2k 2 - k 2
X y
- k 2
z
0 (4)

k (
- 1 + 13) k (
- 1 - /3) k 0 (6)
X
+
2 y + 2 z

Portant (2) dans (4) k 2 + k 2 + 4k k 0


y z y z
k
z
ky /3 - 2
- 3 + 13 k 3 + 13 k
2 y 2 z

On obtient, par exemple k


X
= 1 - 13 k
y
1 k
z
13 - 2

Soit, en nommant, k
1 - 13 k
1
k
13 - 2
X y z
16 (2-/3) 16 (2- /3) /6 (2-/3)

La matrice de transformation est donc

1 1 1
13 13 13
1 3 - /3 - 3 - 13
R -6- 6
13
1 - 13 1 13 - 2
16 (2-13) 16 (2- 13) 16 (2 -13)

On vérifie qu'elle est orthogonale RT R I

f: ~1
0
Dans ce nouveau repère, le tenseur D - 1
= 0

a pou;r: expression

1
1 - 13
0
12 (2 - /3)

13 - 3 C ' est donc une distorsion


D = 1 0
/6 (2 - /3)

l - 13 13 - 3 0
/2(2 - 13) /6 (2 - /3)

Dans le nouveau repère, ED a pour valeur


Exx - Er
D
3

114
ANNEXE 7
CONDITIONS GÉNÉRALES DE FABRICATION DES ÉPROUVETTES
DE BÉTON DE NOTRE SÉRIE EXPÉRIMENTALE

1) CARACTERISTIQUES DU BETON

a) Constituants
1. ê~~!~_Qi~-g~-ê~!~~ : Compagnie des Sablières de la Seine
2. §r~Y!11Q~_êi1§ : Porphyre concassé - Pt de Colonne (21)
Sté des Carrières de la Meilleraie.
(voir courbes analyse granulométrique)

C.P.A. 55 - Ciments Lafarge


Usine de Cormeilles en Parisis (95)
(voir fiches de contrôle de ciment) .

b) Composition (voir tableau ci-dessous)

Constituants Nature - Provenance ., Dosages

Sable 0/2 Sable de Seine 675 kg/m 3


Compagnie des Sablières de la Seine

Gravillon 8/ 16 Porphyre concassé - Pont de Colonne ( 21) 1 150 kg/m 3


Sté des Carrières de la Meilleraie

Ciment CPA 55 Usine de Guerville 400 kg/m3


Ciments Lafarge

Eau 180 1 /m3

2} FABRICATION

Centrale Lqmbert (voir documentation TEKA) .


Malaxeur TEKA "TH 2 375" à axe vertical.
Remplissage à sec 375 1 (chargement maxi) soit 1/4 de m 3 de béton fini
par gachée.
Moteur puissance 15 cv.
Temps de malaxage 4 minutes.
Dosage granulats, ciment: Pondéral (matéri aux secs).

3) MISE EN OEUVRE

Vibration
a) Matériel (*)
Matériel WACKER FRANCE S.A.
Aiguille~ 30 Electrique ( ~éf. IREFM 0,3 Y)
Flexible 3 m Rotation : 12 000 T/mn.
Vibration : 12 000 Oscillations/minute Système à balourd.
Alimentation par convertisseur (I,6/42/200 W) .

(*) Pour les 3 premieres gâchées, GO, GJ, G2, on a utilisé une aiguill e vibrante à pendule
entraî née par un flexible métallique branché sur l'arbre de sortie d'un moteur Bernard
2 temps (essence). Ce dispositif ne s ' est pas révélé assez puissant pour nos besoins
(!!aiguille chauffe e t devient inutilisable), car notre béton est relativement sec. Nous
avons donc utilisé l'aiguille électrique par la suite.

115
b) Mode opératoire
Mise en place béton éprouvet.t es de 1 m en 6 couches. Temps de vibration
(voir abaque, vibration norme NF 18.422 pour éprouvettes~ 16 h 32).

4) CONSERVATION ET SURFACAGE

Après confection, transfert dans salle d'essai fluage climatisée, protection


contre dessication par feuille polyane sur surface libre,
puis surfaçage éprouvette fluage au CERIB - Epernon
par système lapidaire (meule boisseau, voir photo)
ensuite, conservation, salle d'essai, régulée à 20°C + 2°C
hygrométrie 50 % ± 5 %.

Analyse granulométrique des granulats.

CAILLOUX GRAVIERS GROS SABLE SABLE FIN


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Surfaçage d'une éprouvette. mm 200 100 50 20 10 0.4 0,2 0,1 50µm 2oµm

NATURE PROVENANCE ES V % caco 3 Module de


finesse

N° 1 Sable 0/2 de Seine c.s .s. 97 ,8 8,4 1,78

No 2 Gravillon 8/16 Porphyre· concassé


Carrière de la Mailleraie

N°3 Sable 0/2 de Seine Fuseau- enveloppe


au toc on trôle fournisseur

116
LABORATOIRE REGIONAL DE L'OUEST PARISIEN
B.P. 108 · 78190 · TRAPPES Tél. 462 -90-09

FICHE CE CONT~OLE DE CIMENT


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LABORATOIRE: REGIONAL DE L'OUEST PARISIEN

B .P . 108 · 78190 ·TRAPPES Tél. 462·90-09

FICHE CE CONT~OLE DE CIMENT


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FOLIO
THZ 375 NR. 3684 · 569

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0 p Q R s T u V w X y z
1265 415 1300 400 1200 2300 2590 2250 1250 770 800 800

Caractéristiques

Remplissage à sec. 3751 Nombre de tours du rotor 38 t/mn


(Poids spécif. 1,6 t/m3) Nombre de bras de malaxage
(exepté râcleurs) 4 pieces
• Rendement pour 60 mélanges Poids de la machine stationnaire env. 1410 kg
Béton vibré 15 m 3 /h Elévateur à benne env. 530 kg
Moteur du malaxeur : N 15CV Châssis env. 150 kg
Moteur du malaxeur: n 1500 t/mn Granulométries uti 1isables
Moteur de l'élévateur à benne: N 4 CV matériaux ronds 70 mm
Moteur de l'élévateur a benne: n 1500/44 t/mn matériaux concassés 50 mm

• Les indications sont des valeurs approximatives. Elles peuvent varier selon la qualité et la consistance du béton .

119
ABAQUE N° 1
MOULE CYLINDRIQUE DE 16 - AIGUILLE DE 25

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Tcmp• de vibration en fonction de l'offoi~~emcnt A otJ côn(' et de !n forme des yronulats (roulh ou concaH<'\) .

120
ANNEXE 8
· RÉSULTATS COMPLETS DU PROGRAMME EXPÉRIMENTAL DE CARACTÉRISATION
DES NOYAUX DE FLUAGE GÉNÉRALISÉS

Lecture des courbes :

Petits tirets : réponse linéaire (principe de superposition).


Trait plein : réponse donnée par notre variante
de la représentation non linéaire.

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t.000 8000 ·10000 ·12000 .
1·12

132
ANN EX E 9
ÉVOLUTION DES CONT RAINT ES ET DES DÉFORMAT IONS DANS UN E
ÉPROUVETTE DE BÉTON COMPRIM ÉE SUIVANT SON AXE ET SOUMISE A UN GRADI ENT
D'HYGROM ÉTRI E INTE RN E RADIAL

Soit un~ éprouvette pr i smat i que de béton de dimension 1 4 x 14 x 100 cm ,


découpée en trois par ti es concentr i ques (voir figure 1 ) , correspondant à des
n~tons conservés sous humidi tés diffé r entes. Nous al l ons cal cul er la réponse
en déformation de cette épr ouvette à l' a i de du programme Mult i vibaz (voir c h a-
p i tre 16 ) . On prendra pour représentati on ana l yti que du comportement en défor-
mat ion des d i fférents bétons l es formu l es conseil l ées par le règ l ement IP 2.

On étudier a successivement les cas de c h arge s ui vants :

1 ) a (t) a o H(t - 7 j.)


2 ) a (t ) ao H(t - 28 j .)
3 ) a (t) - ao H ( t - 28 j .)
a o H (t - 7 j. ) 2 (Voir f i gure 2 )

On donne tableau 1 , les r éponses en déformation de l ' éprouvette hétérogène,


comparée à tro i s éprouvettes de béton homogè n e à d i fférentes h ygrométries. On
constat e q u e dans l e cas du déchargement partiel, la r éponse calcul ée est très
différè~t e de la réponse donnée par l e règlement. Ceci est dû principa l ement à
la mauva i se évaluation de la déformat i on instantanée au déchargement , comme on
le verra sur la figure 3.

On peut voir tab l eau 2, l 'évolut i on des contraintes su i va n t une sec t ion. On
constate que l' hétérogénéité du matériau per t u r be très fortement la réparti t ion
des co n trainte s .

TABLEAU 1

CHARGEMENT A 7 JOURS ao 7 5 b ars

Etota l Ei + Er + Ef l (10 6 xrni crons/mètre)

t ( jou rs ) MULTIVIBAZ IP2 à 50 % HR I P2 à 75 % HR IP2 à 10 0 % HR

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8 459 666 598 511

28 852 899 792 63 0

29 861 904 796 633

58 1051 1059 928 729

328 1499 1 4 52 U65 972

1 0 00 1653 1583 13 77 1053

133
TABLEAU l

CHARGEMENT A 28 JOURS ao 75 bars

t {jours) MULTIVIBAZ IP2 à 50 % HR IP 2 à 75 % HR IP2 à 100 % HR

7 94 114 75 0

8 10 l 119 78 0

28
- 181 214 141 0

29 438 725 627 468

58 692 851 731 537

328 1043 1168 996 711

1000 1150 1274 1084 769

CHARGEMENT A a o 75 bars A 7 J. DECHARGEMENT PARTIEL EJ1.. A 28 J.


2

7 94 114 75 0

8 459 666 598 511

28 852 899 792 .6 30

29 734 541 482 399

58 817 633 562 460

328 1150 868 767 616

1000 1268 946 835 668

134
TABLEAU 2

EVOLUTION DES CONTRAINTES aa 7, 5 MPa

Ch argement 1 a (t) ao H(t-7)

Béton 1 Béton 2 Béton 3

t = 7 - jo ur s 1. 32 0.24 0.08

t = 8 11. 76 8.71 7.15

t = 28 17 . 19 9.52 6.85

t = 58 19 . 13 9.88 6.73

t = 328 23.25 10.15 6.58

t = 1000 24.18 10.18 6.55

Chargement 2 a (t) ao H(t - 28)

t 8 jours 1. 43 0.25 .09

t 28 2.67 0.37 0.14

t 58 1 6 . 38 9.52 6.87

t 328 19.99 9 .74 6. 74

t 1000 20.68 9.76 6.72

Chargement 3 a (t) ao H(t - 7) - ao/2 H(t - 28 )

t 28+ jours 13.15 5.62 3 .14

t 29 12 .35 5.3 7 3 . 21

t 58 12.52 5.41 3.2

t 328 15.58 5.55 3 .0 9

t 1000 16.2 5 5.56 3 .08

135
béton 1 humidité 100% coeur Ech . 1
béton 2 75%
béton 3 50% périphérie

Figure 1 - Schématisation de l'éprouvette.

Figure 2 - Cas de charges étudiées .

136
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/ LEGENDE

(D EPROUVETTE HETEROGENE : MULT IVIBAZ


(Î) BETON HOMOGENE A 50°/o HR }.
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1 TEMPS EN JOURS
200 328 400

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200 328 400 600 800 10

137
ANNEXE 10
RÉSULTATS COMPLETS DU CALCUL DE f 3 (t; t 0 ,t 1 ,t 1 )
et f 3 ( t ; t 0 , t 0 , t 1 )

138
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EMPS EN HEURE
'--~~~~~-'-~~~~~-'-~~~~~--''--~~~~~-'-~~~~~-'-~~~~~--'~~~~~~-'--~~~~~--"14 ANS
Oo.01 D. 1 1. 1ll 1lJD 1000 10000 100001 1000000

151
abstract

CREEP OF CONCRETE : AN ATTEMPT TO CHARACTERIZE


NON LINEAR RHEOLOGICAL BEHAVIOUR IN MULTIPLE INTEGRAL REPRESENTATION

Under a load that is k ept constant, th e defer r ed deformation of concrete frequently


attains double its initial d e formation. In the case of prestress ed concrete structures,
this l eads to a loss of prestressing, which must be taken into account in design and
calculations.

To estimate this loss, we know how to carry out creep tests, in which the stress is
conventionally constant. And to transpose to real conditions , in which the stress is
not constant, we currently use the principl e of superposition, that is to say a linear
functional of behaviour.

This assumption of lin earity can lead to errors which are sometimes conside rable.

Consequently an attempt has been made to represent behaviour in non-linear continuous


terms . Frechet ' s theorem enab les this to be represented by a sum of multipl e integrals
of increasing order.

After analysis, we confined ourselves to order 3 , which led to the application of a


r eal istic experimental programme taking the ageing of the mat e rial into account.

The representation proposed did not , as we used it, make it possible to solve the
problero completely. Nevertheless, this approach highlighted two domains of behaviour
1. Whe n the piece remains loaded, the principle of superposition is not improved by
non-linear terms.
2. If the piece is completely unloaded, the principle of superposition leads to defor-
mations after unloading which are false in respect of their evolut ion and their
order of magnitu<l e.

zusammenfassung

KRIECHEN DES BETONS : VERSUCH ZUR KENNZEICHNUNG DES NICHT


LINEAREN VERHALTENS IN DER DAPSTELLUNG DURCH MEHRFACHINTEGRALE

Unter e iner konstant gehaltenen Last Erreicht die verzogerte Verformung des Betons
oft das Doppelte d e r Anfangsverformung. Im Fall von Bauwerken aus Spannbeton führt di es
zu einem Vorspannungsverlust, der bei der Konstruktion und Ber ec hnung zu berücksichti~
gen ist.

Zur Bestimmung dieses Ver lustes konnen Kriechversuche vorgenommen werden , die üblicher-
weise mit konstant er Last gefahren werden. Um auf den Realfall überzugehen, bei dem die
Last nicht konstant ist , verwendet man derzeit das Uberlagerungsprinzip, d.h. eine li-
n eare Verhaltensfunktion.

Di ese Hypothese der Lin earitat kann zu bisweilen grossen Fehlern führen.

Es wurde folglich versucht , das Verhalten durch eine nicht lineare kontinuierliche
Funktion darzustellen. De r Satz von FRECHET ermoglichte uns eine Darstellung derselben
durch eine Summe von Mehrfachinteoralen steigender Ordnung.

Nach Analyse hab e n wir uns auf die 3.0rdnung beschrankt , was zur Ausführung e ines rea-
listischen Versuchsprogramms geführt hat, bei dem die Material-alterung berücksichtigt
wurde.
Die vorgeschlagene Darst e llung brachte in der angewandten Form zwar keine e inwandfreie
Losung des gestellten Problems , doch konnten zwei Verhaltensbereiche h erausgestellt
werd e n :
1. bleibt das Teil unter Belastung , so wird das Uberlagerungsprinzip nicht durch nicht
lineare Begriffe verbessert ;
2. wird das Teil vollig ent lastet , so flihrt das Uberlagerungsprinzip zu Verformungen
nach Entlastung, die in ihrer Entwicklung und Grossenordnung falsch sind.

152
resumen

FLUENCil\ DEL HORMIGON : TENTATIVA DE CARACTERIZl\CION


I . /
DEL COMPORTA.MIENTO REOLOGICO NON LIN EAL EN LA REPRESENTACION
POR INTEGRA.LES MULTIPLES

Bajo una carga mant e nida constant e , a menudo la deformaci6n dif erida del hormi-
gon alcanza el doble de su deformacion inicial. En e l caso de estructuras de
hormigon pretensado , lleva a una pérdida de pre-tensiort que hay que tener e n
cuenta en el dis eno y câlculos.

Para e stirnar esa pérdida, se sab e hacer pruebas de fluencia, pruebas en las qu e
es cons tante convencionalmente la tension. Y para pa sar al caso r eal , en el que
no es constante l a tension, se utiliza, e n la actualidad, e l principio de super-
posicion , es decir una funcional de comportamiento LINEAL.

Esta hipotesis de linealidad puede llevar a errores a veces importa ntes.

Asi, pues , se ha intentado representar e l comportamiento med iant e una funcional


continua no lineal. El teorerna de FRECHET nos permite representar la misma me-
diante una suma de integral es mul tip les de orden creciente.

Previo analisis, nos hemo s limit ado al orden 3, l o que llev6 a la aplicacion de
un programma experimental realista, e n e l q ue se tiene en consideraci6n e l enve-
jecimiento del ma terial .

La r epres e ntac ion propuesta, tal y como l a h e mos u t ili zado , no pudo p ermi t ir re-
solver perfectamente el problema planteado. Sin e mbargo , este método p ermitio
poner de rnanif i esto dos campos de compo rtamie nto :

1. cuando sigue cargada l a pieza, no se mejora el principio d e superposici6n con


los t érminos no lineal es ;
2. de estar totalmente descargada la pieza, el principio de superpo sici6n lleva
a deformaciones , des~ués de l a descarga , falsas en su evo lucion y en orden
de magnitud.

pe3ioMe

TIOJI3YqECTb EETOHA. TIOTibITKA OTIMCAHI15I KPATHblMll llHTErPAJIAMll


PEOJIOrI1qECKI1X HEJII1HEHHblX CBOHCTB

Ilp11 .D;JIMTeJibHOH nocTOlfHHOH Harpy3Ke 3aMeAJieHHair Ae$opMaQ11ir 6eToHa qacTo .n;ocT11raeT YABOeHHoro 3HaqeH11ir
rrepBOHaqaJibHOH Ae$opMaQl!ll . B CJiyqae rrpeABap11TeJibHO Harrplf)!(ëHHOro 6eTOHa :no npl!BOAllT K IlOTepirM rrpeABa-
pl!TeJibHOro Harrpir)!(eHl!lf, KOTOpb!e HaAO yq11Tb1BaTb rrp11 rrpoeKTl!pOBaHl!H coopy)!(eHl!5! .

,[(JIH OQeHKI! TaKllX IlOTepb rrpOBOAHTClf l!Cilb!TaHl!lf Ha rromyqeCTb rro.n; ycJIOBHOH ITOCTOHHHOH Harpy3KOH. qT06bI
nepettTll K peaJibHbIM YCJIOBl!lfM, rrp11 KOTOpblX HarrpH)!(eH11e He IlOCTOHHHO, rrp116eraJOT K rrpl!HQllITY HaJIO)!(eHl!lf, T.e.
llCI10Jib3yeTC5! $yHKQllOHaJI JIMHEP.iHOI'O IlOBeAeHl!ll.

T aKall ycnoBHaH JIMHei1ttocTb MO)!(eT rrp1mecT11 rropol1 K 6onhIJillM oIJI116KaM.

CAeJiaHa norrbITKa orr11caTb pa6oTy MaTep11ana HerrpepbIBHbIM, n11ttel1HbIM $yHKQ11ottanoM . TeopeMa <l>peUie rro3BOJIHeT
rrpeACTaBl!Tb TaKOH $yHKQllOHan cyMMOH llHTerpaJIOB B03paCTaJOIQeH KpaTHOCTI! .

AHan113 rroKa3bIBaeT B03MO)!(HOCTb orpaHl!'ll!TbClf TpoilHbIM MHTerpanoM, qTo rro3BOJrneT ocyIQeCTBMTb pean11cT11<JecKyJO
3KCrrep11MeHTal!bHYJO rrporpaMMY' Y'lllTbIBaJOlllYIO CTapeH11e MaTep11ana.

IlpeAl!O)!(eHHoe 11306pa)!(eH11e rrpoQecca He rro3Bom1eT Hai1T11 l!AeanbHoe peIJieH11e rrocTaBJieHHOil 3aAaq11, TeM He MeHee
3Ta pa6oTa ,i;ana B03MO)!(HOCTb BbrnBMTb ,i;Be 06nacT11 rr0Be,i;ett1111 MaTep11ana :

1. IlOKa 3JieMeHT KOHCTPYKQlll! OCTaëTCH ITOA Harpy3KOH yqëT HeJI11HeilHblX TepMl!HOB He ynyqruaeT rrp11HQllI1 HaJIO)!(eHllH ;
2. eCJill Harpy3Ka IlOJIHOCTbJO CHl!MaeTCll, rrpl!HQl!Il HaJIO)!(eHl!ll .n;aëT AJIH ,i;e$opMaQl!ll IlOCJie pa3rpy3Kll 3Haqettl!ll
HenpaBl!llbHbie, KaK B OTHOIJieHl!ll rropir.n;Ka BeJI11q11Hbl, TaK Il B OTHOIIIeHl!ll MX 1!3MeHeHl!lf BO BpeMeHI!.

153
RAPPORTS DE RECHERCHE
DES LABORATOIRES DES PONTS ET CHAUSSÉES

publiés par le LCPC

Recherche sur l'évolution des propriétés des matériaux 20 Machines foreuses pour tunnels et galeries - Techniques
alluvionnaires dans un bassin et mise en évidence de et bases théoriques de l'abattage mécanique des roches,
quelques caractéristiques générales, L. Primel (1969) - D. Fuurmaintraux ( 1972) - AR 09 : Mécaniqu e des
AR 04: Reconnaissance des tracés et sites. roches et ouvrages souterrains.
2 • Application de la spectrométrie infrarouge à l'étude des 21 Influence des gradients de pression interstitielle sur les
argiles et ciments hydratés, A . Baron (1969) - AR 63 : résultats de l'essai triaxial, H. Josseaume (1972) -
Méthodes chimiques et physico-physiques. AR 06: Ouvrages en terre.
3 " Compacité et maniabilité des bétons hydrauliques, J . 22 Mesure des pressions derrière et sous un mur de soutè-
Baron et R. Lesage (1969) - AR 31 : Bétons et liants nement, J.-P . Levillain (1973) - AR 06 : Ouvrages en
hydrauliques. terre.
4 • La résistance à la traction des roches, C. Tourenq et 23 Ëtude sur la perméabilité des sols fins mesurée en labora-
A . Denis (1970) - AR 09 : Mécanique des roches et toire, S. Amar et H. Dupuy (1973) - AR 05 :Fondations
ouvrages souterrains. des ouvrages.
5 • Mesure des teneurs en eau des sols par les méthodes 24 Compactage des terrassements - Efficacité en profondeur
électriques - Ëtude d'une méthode capacitive, Tran de trois rouleaux vibrants, P. Chaigne, E. Leflaive,
Ngoc Lan, P. Chaigne et A. Philippe (1970) - AR 03: J. Oczkowski, R . Franceschina, G. Morel et A . Quibel
Terrassements. (1973) - AR 03: Terrassements.
6 La gélivité des roches - Application aux granulats 25 Remblais sur sols mous équipés de banquettes latérales -
C. Tourenq (1970) - AR 35: Granulats. Ëlaboration des abaques de stabilité, G. Pilot et M.
Moreau ( 1973) - AR 06: Ouvrages en terre.
7 Corrélation entre frottement longitudinal roue bloquée
et frottement transversal à dérive élevée, B. Torchet et 26 * Ëtude des voûtes en terre armée, C. Behnia (1973)
B. Lajoinie (1970) - AR 02 : Confort et sécurité de -AR 06: Ouvrages en terre.
la circulation (en relation avec la glissance et /'uni des
chaussées). 27 Contribution à l'étude de la cohésion dans une pâte de
laitier granulé, Ph . Petit (1973) - AR 63 : Méthodes
8 • La méthode des éléments finis et ses applications aux chimiques et physico-chimiques.
problèmes de génie civil, P. Guellec (1970) - AR 09:
Mécanique des roches et ouvrages souterrains. 28* La stabilité des ouvrages souterrains - Soutènement et
revêtement, M. Panet (1973) - AR 09 : Mécanique des
9 Interprétation des vibrations de surface sur les structures roches et ouvrages souterrains.
routières, R. Guillemin (1970) - AR 01: Dimensionne-
ment des chaussées. · 29 Calcul des contraintes dans un massif d'épaisseur limitée
soumis à une charge trapézoïdale, B. Mandagaran (1973) -
10 * Remblais sur sols compressibles - Synthèses des recherches AR 06 : Ouvrages en terre.
effectuées dans les Laboratoires des Ponts et Chaussées,
F. Bourges (1970) - AR 06 : Ouvrages en terre. 30 Ëtude des murs en terre armée sur modèles réduits bidi-
mensionnels, Nguyen Than Long, F. Schlosser, Y. Guégan
11 * Calcul des écoulements en milieu poreux par la méthode et G. Legeay (1973) -AR 06: Ouvrages en terre.
des éléments finis, P. Guellec (1970) - AR 09: Méca-
nique des roches et ouvrages souterrains. 31 Ëtudes sur l'uni des revêtements routiers et le confort du
véhicule automobile, M . Abrache (1974) - AR 02 :
12 Chaussées en béton - Constatations 1966-1967-1968, Confort et sécurité de la circulation (en relation avec la
Groupe de travail LCPC-LR (1970) - AR 31 : Bétons glissance et /'uni des chaussées).
et liants hydrauliques.
32 Dispositif d'enregistrement adaptable à l'essai de classe-
13 • Consolidation d'un sol sous charge variable - Théorie - ment des sols selon leur degré de gélivité, J.-C. Laporte
Vérification en laboratoire, M . Peignaud (1971) - (1974) - AR 01 : Dimensionnement des chaussées.
AR 05 : Fondations des ouvrages.
33 Compactage des terrassements - Compactage en grande
14 • Ëtude de la pression interstitielle, H. Josseaume (1971) épaisseur au moyen de rouleaux à cylindres vibrants
- AR 06 : Ouvrages en terre. lourds et d'un compacteur à pneu lourd, P. Chaigne,
R. i=ranceschina, G. Morel, J . Oczkowski et A. Quibel
15 Fissuration du béton par hydratation localement différée (1974) -AR 03: Terrassements.
du ciment, J. Baron (1971) - AR 31 : Bétons et liants
hydrauliques. 34 Auscultation dynamique des superstructures par les
méthodes classiques, G. Canna rd, J. Carracilli, J. Prost et
16 Identification et dosage des différents sucres présents dans Y. Vénec (1974) - AR 62: Auscultation des ouvrages
les plastifiants réducteurs d'eau, C. Laval et F. Durrieu d'art.
(1971) - AR 31 : Bétons et liants hydrauliques.
35 Ëtude du mécanisme de modification des oropriétés
17 * Ëtude de la terre armée à l'appareil triaxial, Nguyen des bétons, mortiers et coulis hydrauliques par addition
Thanh Long, Y . Guégan et G. Legeay (1972) - AR 06 : de résines thermodurcissables, A.-M . Paillère (1974) -
Ouvrages en terre. AR 31 : Bétons et liants hydrauliques.
18 * Contribution à l' étude de la dilatation thermique des 36 Calcul de la stabilité des pentes en rupture non circulaire,
bétons, Mahmoudzadeh-Rahimi (1972) - AR 31 : Bétons P. Raulin, G. Rouquès et A . Toubol (1974) - AR 06:
et liants hydrauliques. Ouvrages en terre.
19 Ëlaboration de li ants goudrons époxydes pour enrobés
à hautes performances mécaniques, G. Brun (1972) -
AR 33: Liants hydrocarbonés et enrobés. Ëpuisé .

154
37 Étude expérimentale de la mise en place du béton frais, 59 * Interprétation de l'efficacité des compacteurs vibrants,
R. Lesage (1974) - AR 31 : Bétons et liants hydrau- J. -M. Machet (1976) - AR 03: Terrassements et AR 34:
liques. Assises traitées.

38 Mécanisme de la prise du laitier granulé sous activation 60 Étude des mortiers des graves traitées aux liants hydrau -
alcaline, R. Oron (1974) - AR 63: Méthodes chimiques 1iques et aux liants mixtes en vue de la réduction de leur
et physico -chimiques. fissuration de retrait, Y. Toklu (1976) - A.R 34 :Assises
traitées.
39 Contribution à l'étude de l'hydratation des silicates
calciques hydrauliques, R. Sierra (1974) -- AR 63 : 61 Les roches granitiques et leur altération - Reconnaissance
Méthodes chimiques et physico-chimiques. géotechnique de tracés en Bretagne, G. Chevassu (1976) -
AR 04 : Reconnaissance des tracés et sites.
40 Étude expérimentale de la compatibilité de resmes épo-
xydes avec le bitume - Application à la prévision de 62 Revêtement en béton de liants hydrocarbonés modifiés -
systèmes compatibles, C. Laval et B. Brûlé (1974) - Étude de laboratoire, J.-P. Grimaux, A . Grignard et
AR 63 : Méthodes physiques et physico-chimiques. M. Huet (1976) - AR 33 : Liants hydrocarbonés et
enrobés.
41 * Étude d'un remblai sur tourbe à Caen, J. Vautrain (1975)
- AR 06 : Ouvrages en terre. 63 Compactage des graves-bitume au moyen de rouleaux
vibrants, J.-M. Machet, G. Morel et J.-C. Valeux (1976) -
42 Étude théorique et expérimentale de la préparation d'une AR 33: Liants hydrocarbonés et enrobés.
résine époxyde compatible avec le bitume, B. Brûlé et
C. Laval (1975) - AR 63 : Méthodes chimiques et 64 La composition du béton hydraulique du laboratoire au
physico-chimiques. chantier, J. Baron et R. Lesage (1976) - AR 31: Bétons
et liants hydrauliques.
43 * Redistribution des effets hyperstatiques des ponts en
béton précontraint par fluage linéaire, M.-Y . Lau (1975) 65 Relations entre les propriétés physico-chimiques et les
- AR 10: Ponts en béton précontraint. caractéristiques mécanique~ des sols compressibles
J .-F . Vidalie (1977) - AR 03: Terrassements.
44 * Étude des massifs à comportement non linéaire - Appli-
cations aux problèmes de génie civil, A . Ricard ( 1975) - 66 Contribution à l'étude de la tensio-activité cationique
AR 09 : Mécanique des roches et ouvrages souterrains. des bitumes routiers, F. Durrieu (1977) - AR 63 :
Méthodes physiques et physico-chimiques.
45 Évolution sur route de liants et d'enrobés bitumineux -
Étude de laboratoire sur prélèvements, Doan Tu Ho, 67 * Contribution à l'étude des propriétés de matériaux -
A. Grignard et P. Ugé (1975) - AR 33 : Liants hydro- Le traitement des sables, M. Hamzé (1977) - AR 33.
carbonés et enrobés. et 34 : Liants hydrocarbonés et enrobés - Assises traitées.

46 * Étude théorique du comportement des pieux sous charge 68 Effets des forces de précontrainte concentrées dans les
verticale - Introduction de la dilatance, R. Frank (1975) - poutres caissons, Ly Kim Ty (1977) - AR 10 : Ponts
AR 05: Fondations des ouvrages. en béton précontraint.

47 * Consolidation d'un sol avec drains verticaux sous charge 69 Comportement du béton hydraulique : fissurabilité et
variable, D. Chaput et G. Thomann (1975) - AR 06 : fragilité - Étude bibliographique et critique, J. Baron
Ouvrages en terre. (1977) - AR 31 : Bétons et liants hydrauliques.

48 Centrifugation de modèles réduits d'ouvrages en terre et 70 Compactage des terrassements - Efficacité en profondeur
de fondations, G. Pilot (1975) - AR 06 : Ouvrages en de plaques et de rouleaux vibrants et influence de l'épais-
terre. seur des couches sur la qualité du compactage, P. Chaigne,
R . Franceschina, J. Oczkowski et A . Ouibel (1977) -
49 Influence des matières minérales en suspension sur la AR 03: Terrassements.
qualité des eaux de surface, D. Robbe (1975) - AR 67:
Eau. 71 Comportement en traction simple des enrobés hydro-
carbonés, R. Linder (1977) - AR 33: Liants hydrocar-
50 Étude expérimentale des phénomènes différés dans les bonés et enrobés.
ouvrages en béton précontraint, M. Diruy (1975) -
AR 10: Ponts en béton précontraint. 72 Détermination de la teneur en eau des granulats et du
béton frais par méthode neutronique, J .-P . Baron
51 Les meulières du sud de la région parisienne, J. Prévot (1977) -AR 65: Méthodes physiques.
(1975) - AR 04 : Reconnaissance des tracés et sites.
73 Stabilisation des massifs rocheux fissurés par barres
52 * Étude hydrogéologique des formations de pente de la d'acier scellées, J.-J. Azuar (1977) -AR 09 : Mécanique
butte d'Amance, M. Livet (1976) - AR 04: Reconnais- des roches et ouvrages souterrains.
sance des tracés et sites.
74 Application des modèles élastoplastiques de l'Université
53 * Étude de mortiers de résine pour revétements superfi- de Cambridge au calcul du comportement d'un remblai
ciels routiers, A. Denis (1976) - AR 35 : Granulats. expérimental sur sols mous (Cubzac-les-Ponts), M.-T. Dang
et J.-P. Magnan (1977) - AR 06 : Ouvrages en terre.
54 Utilisation des textiles non-tissés pour le drainage -
Application aux remblais de sols fins en cours de conso- 75 Contribution à l'étude des états structuraux des bitumes,
lidation, M. Bourdillon (1976) - AR 03: Terrassements. R. Dron, M. Bestougeff et I.A. Voïnovitch (1978) -
AR 63 : Méthodes chimiques et physico-chimiques.
55 Étude lithologique du calcaire de Saint-Ouen dans la
région parisienne - Quelques conséquences d'ordre géo- 76 Contribution de la chromatographie sur gel perméable
technique, B. Caron (1976) - AR 04: Reconnaissance (G .P.C .) à la caractérisation qualitative et quantitative
des tracés et sites. des bitumes. Structure colloïdale, B. Brûlé (1978) -
AR 33 et 63 : Liants hydrocarbonés et enrobés - Méthodes
56 Dalles orthotropes, M.-Y. Lau (1976) - AR 11 : Ponts chimiques et physico-chimiques.
métalliques et ponts mixtes.
77 Application de la chromatographie sur gel perméable à
57 Méthodes de contrôle de la pollution des eaux - Utilisa- l'analyse des liants de peinture pour signalisation horizon-
tion des électrodes spécifiques, M. Cathelain (1976) - tale, F. Migliori (1978) - AR 63: Méthodes chimiques et
AR 63 : Méthodes chimiques et physico-chimiques. physico-chimiques.

58 Influence des paramètres de formulation sur le compor-


tement à la fatigue d'un enrobé bitumineux, S. Soliman
( 19 76) - AR 33 : Liants hydrocarbonés et enrobés. Épuisé.

155
78 Perte de tension d'origine thermique intervenant a u 93 Le fluage des sols argileux - Ëtude bibliographique,
cours de fabric ation des élémen t s précontraints par B. Félix (1980) -AR 06 : Ouvrages en terre.
pré-tension traités thermiquement, M. Hassan (1978) -
AR 10: Ponts en béton précontraint. 94 Le fluage et la consolidation unidimensionnelle des sols
argileux, B. Félix (1980) - AR06 : Ouvrages en terre.
79 Propriétés générales des graves tra itées par des ciments
spéciaux et des reta rd ateurs de prise, J. Alexandre, A . 95 Ëtude bibliographique sur les possibilités actuelles d'uti-
Broccoli, C. Cimpelli , J .-L. Pa ute (1978) - AR 34 : lisat ion des hyperfréquences en génie civil, G. Baillot
Assises traitées aux liants hydrauliques. (1980) -AR 65 : Méthodes physiques.

80 Ëboulements et chutes de pierres sur les routes . 96 Propriétés électrocinétiques des particules argileuses .
1. - Méthode de cartographie, Groupe d'études des fa- Application de la méthode électrophorétique aux pro-
laises ( 1978) - AR 09 : Mécanique des roches et ou- blèmes d'environnement et d'identification des sols,
vrages souterrains. O . Cuisset (1980) - AR 03 : Terrassements.
81 Ëboulements et chutes de pierres sur les routes . 97 Transport et dispersion d 'effluents industriels ou urba ins
11 . - Recensement des parades, Groupe d'études des dans le domaine côtier de mers à marées, J.-L. Olié,
falaises ( 1978) - AR 09 : Mécanique des roches et ou- Jean Godin, Penh Lmuth (1980) - AR 67: Eau.
vrages souterrains.
98 Cassettes LPC : enregistrement, lecture, exploitation,
82 Diagraphies de densité et de teneur en eau . Sondes nu- M. Leroy, J.-Y. Toudic (1981) - AR 68: Informatique.
cléaires de première génération, J. Ménard et J. Cari ou
( 1978) - AR 64 : Emploi des radio-isotopes. 99 Météorologie et terrassements, P. Hénensal ( 1981) -
AR 03: Terrassements.
83 Ana lyse minéralogique - Application aux bétons durcis
en liaison avec la pérennité des ouvrages, F.-X. Deloye 100 Méthodologie de caractérisation de l'agressivité d ' un
(1978) - AR 31 et 63: Bétons et liants hydrauliques - site, D . André, J . Millet, A . Raharinaïvo (1981) - AR 32
Méthodes chimiques et physico-chimiques. et AR 30 : Métaux - Matériaux pour ouvrages d 'art.
84 Application de l'holographie à l'analyse des contraintes, 101 Le vibrex . Influence des paramètres d 'un rouleau vibrant
J .-M . Caussignac (1978) - AR 65 : Méthodes physiques. sur l'efficacité du compactage, A. Quibel , M. Froumentin,
G. Morel (1981) - AR03, 33 et 34 : Terrassements ;
85 Fatigue des ouvrages d'a rt métalliques soudés - Rapport Liants hydrocarbonés et enrobés ; Assises traitées aux
introductif à un programme de recherche, P. Brevet, liants hydrauliques.
D. François, J-P . Gourmelon et A. Raharinaïvo (1978) -
AR 32: Métaux. 102 Amélioration de la visibilité de la signalisation routière
de jour et de nuit - Applications de la photométrie et de la
86 Réparation des structures en béton fissurées par injec- colorimétrie, R. Hubert ( 1981) - AR 20 : Signalisation et
tion de liants époxydiques, Y. Mouton (1979) - AR 31 exploitation de la route.
et 63 : Bétons et liants hydrauliques - Méthodes chi-
miques et physico-chimiques. 103 Application des chromatographies en phase liquide et en
couche mince à l'ana lyse des polluants organiques des
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Méthodes chimiques et physico-chimiques.
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Métaux.
106 Détermination expérimenta le des courbes d'état limite
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hydrauliques.

Les rapports de recherche disponibles peuvent être demandés au Service des Publications du LCPC.
Les rapports de recherche épuisés peuvent être fournis sous forme de micro-fiches 105 x 148 mm.

Publié par le LCPC, 58 boulevard Lefebvre - 75 732 PARIS CEDEX 15


sous le numéro 502 705 - Dépôt légal 1er trimestre 1982

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