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Publié le 13 Juillet 2012


Ils vécurent heureux...

Comment choisir le conjoint idéal : ce que la science peut vous


apprendre

Comment trouver l’amour, l’amour qui dure ? Ne cherchez plus : la science a les réponses à cette question.

Sûr de lui, riche, qui vous idéalise mais est aussi un peu névrosé : la science a dressé le portrait du
partenaire idéal. Pour le trouver, suivez le guide... Sans oublier que l'amour, c'est aussi un imaginaire pas
toujours rationnel !

Avec Atlantico.fr
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C'est une des questions qui fait tourner le monde : comment trouver l’amour, l’amour qui dure ? Ne cherchez
plus, la science a les réponses à cette question.

1 - Idéalisez votre partenaire !


Tout d’abord, cherchez une personne que vous idéalisez et qui vous idéalise en retour. Sinon, c’est déjà
mal parti ! Une étude, qui s’intéressait aux conséquences sur le long terme de l’idéalisation dans un mariage, a
montré que les personnes qui idéalisaient leur conjoint étaient plus amoureux l’un de l’autre, et avaient
donc moins de chance de voir leur amour décliner que des couples qui étaient plus réalistes quant aux défauts
de leur moitié !

2 - Épousez quelqu’un qui a beaucoup de confiance en lui

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Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs se sont servis d’un modèle de système «
assurance ». Ils cherchaient en effet à comprendre comment des personnes avec un manque ou au contraire
beaucoup de confiance en soi faisaient face aux coûts que l’interdépendance impose sur des objectifs
personnels. Ainsi, les chercheurs ont montré que des personnes avec une faible estime d’eux-mêmes
tentent de la compenser quand ils le peuvent. Mais cela met en fait en danger leur mariage. En effet, échouer à
compenser ce manque de confiance en soi entraîne bien évidemment une baisse de la satisfaction vis-à-vis du
mariage, et ce, au bout d’une année seulement.

3 - Préférez un statut social élevé


Troisième conseil, et pas des moindres puisqu’il touche aussi aux enfants que vous pourriez avoir : choisissez
une personne avec un statut socio-économique élevé rendra en effet vos enfants plus intelligents, et
surtout leur père s’en occupera plus. Donc même si l’argent ne fait pas le bonheur, il y contribue bien, non ?

De précédentes études ont en effet montré que les pères sont plus impliqués dans la vie de leurs enfants s’ils
gagnent bien leur vie. Or, une implication importante des parents dans la vie de leurs enfants aurait des
effets positifs sur le QI, mais aussi sur la mobilité sociale de leur progéniture.

4 - Évitez les femmes soumises sexuellement


Passons aux questions sexuelles, sujet important pour n’importe quel couple marié. Vous vous refusez à
l’idée de ne plus faire l’amour à votre femme, alors ne vous marriez pas à une femme qui est sexuellement
soumise.

Des chercheurs américains expliquent que les femmes, bombardées par des images de femmes soumises,
associent de façon implicite le sexe à l’idée de soumission, ce qui n’est pas le cas des hommes. Et les
scientifiques d’expliquer qu’une telle association d’idées entraîne un comportement sexuel de
soumission, qui réduit donc le désir sexuel. En résumé, selon ces études, si vous ne voulez pas vivre un célibat
forcé avec votre future femme, n’épousez pas quelqu’un de sexuellement soumis.

5 - La névrose, un gage de bonne santé


Et si la personnalité de votre conjoint pouvait influer sur votre santé ? Une étude scientifique montre que
si votre partenaire est très consciencieux, voire même névrotique, vous vivrez en meilleure santé !

L’étude, réalisée sur des couples âgés, a montré qu’être consciencieux permettait d’être en meilleure santé, mais
aussi en plus grande forme physique. Rien de nouveau jusqu’ici. Mais les chercheurs ont ajouté qu’un
comportement consciencieux avait des effets compensatoires. Ainsi, sans prendre en compte la personnalité
de la femme, le fait que le mari soit consciencieux et névrotique agirait de façon positive sur la santé de sa chérie,
et réciproquement.

6 - Suivez votre instinct


Evoquons maintenant le problème de la fidélité. Et d’après les scientifiques, vous devriez suivre vos
premières intuitions !

John Tooby et Leda Cosmides, à l’origine de la psychologie évolutionniste, soutiennent l’idée que les hommes ont
la capacité de détecter les tricheurs, les gens malhonnêtes.

Plusieurs études ont par la suite montré qu’une personne reconnaissait plus facilement les gens malhonnêtes que
ceux honnêtes. Les résultats de différentes recherches suggèrent donc que les personnes en qui on ne
peut pas avoir confiance, et donc qui pourrait avoir tendance à être infidèles, seraient reconnaissables
dans leur apparence, dans leurs gestes et autres petites subtilités.

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7 - Épousez une femme plus belle/un homme plus laid que vous
C’est bien connu, le physique est très important quand il s’agit des relations naissantes. Mais qu’en est-il sur les
mariages ?

Selon une étude, un couple serait plus heureux quand la femme est plus séduisante que le mari ! La
différence relative entre les niveaux de beauté des deux conjoints est donc très importante pour déterminer la
réussite d’un mariage. Les deux époux ont des comportements très positifs quand la femme est plus
séduisante que l’homme. Au contraire, ils deviennent plutôt négatifs quand les hommes sont plus attirants que
leurs femmes.

8 - Fuyez les enfants de divorcés


Dernier conseil si vous voulez vivre un mariage réussi : évitez les femmes dont les parents sont divorcés. Des
études sur la transmission intergénérationnelle du divorce ont en effet montré que comparés à des enfants issus
de familles dont les parents ne sont pas divorcés, ceux dont les parents se sont séparés sont généralement
pessimistes vis-à-vis des relations longues et du mariage. Ces personnes s’investiraient donc moins dans leur
mariage. Mais attention, il ne s’agit évidemment que de suppositions basées sur les premiers résultats de
l’étude.

Et voilà, vous savez maintenant ce qu’ils vous restent à chercher lors de vos rendez-vous pour trouver le conjoint
parfait, et vivre heureux et avoir beaucoup d’enfants !

L'avis de François de Singly, sociologue spécialiste de la famille. Il a écrit notamment Le soi, le couple et la
famille et Sociologie de la famille contemporaine.

Atlantico : Une approche "scientifique" de la recherche d'un conjoint n'est-


elle pas une vision très réductrice de ce processus ? L'amour ne serait plus
que rationnel ?
François de Singly : L'amour est un imaginaire qui n'est pas rationnel ! Il nous tombe dessus. Les marchands de
conseil veulent nous faire croire le contraire, plus pour leur intérêt que pour celui des couples ! Cela ne signifie pas
que les conjoints doivent se laisser aller. L'imaginaire amoureux a besoin de nourritures permanentes, de signes
du lien, de marques d'attention. Une relative indifférence tue l'amour.

Une étude de l'université de l'Utah montre que l'idéalisation de son


partenaire permet un mariage plus heureux. N'est-il pas plus raisonnable
d'être réaliste face aux défauts de son partenaire, pour les relativiser, que de
se voiler la face ?
Le réalisme c'est comme le rationnel, méfiance ! Si on n'admire pas son conjoint, pourquoi vivre ensemble?
L'équipe conjugale ne gère pas un petit commerce, elle a à faire vivre elle-même, ou à avoir ensemble des
objectifs communs, des enfants, l'aménagement de l'appartement, les projets de vacances. Sans projet, le
couple n'a pas d'avenir. Il ne peut pas vivre seulement sur les bons souvenirs, même si la mémoire est importante.
La projection dans le futur est décisive.

L'un des conseils proposé est de choisir un conjoint dont les parents n'ont
pas divorcé. Vous avez étudié la question du divorce dans votre dernier
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ouvrage, Séparée, vivre l'expérience de la rupture. A-t-il vraiment un impact


sur la future vie amoureuse des enfants concernés ?
Non ! Cette relation statistique est une illusion. Les adultes qui divorcent n'ont pas la même définition du
couple, les mêmes attentes que les autres. Le fait de divorcer peut traduire un certain niveau d'exigence de la
qualité de la relation conjugale, et pas nécessairement un trop grand égoïsme. Le critère n'est donc pas celui-là.
Un "bon couple" c'est un couple dont les deux personnes ont la même définition du couple ! Le coup de
foudre ne garantit en rien cet accord ! Il faut prendre le temps dans les premiers temps de parler de la conception
du couple, de l'équilibre entre les activités personnelles et les activités ensemble. Penser à la manière de se
séparer dans le couple peut être une manière de se prémunir contre la séparation.

Auriez-vous un conseil complémentaire à donner aux personnes


recherchant l'âme soeur ?
Pour répondre avec humour, on ne doit pas chercher son âme soeur, l'inceste est interdit. Le conjoint idéal est
un mélange inédit d'un ou d'une amie, pour le choix, pour la relation horizontale, et d'un parent pour la
dimension de protection et d'amour inconditionnel. Il faut se méfier des apparences, peut-être trop prégnantes
au moment du choix, et il faut rechercher quelqu'un qui vous veut du bien et à qui on a envie aussi de faire
du bien. Il y a une dimension morale dans le couple, trop oubliée.

L'avis de Gérard Leleu, sexologue. Il est notamment l'auteur du Traité des caresses, et plus récemment des
Secrets de la jouissance au féminin et de L'homme nouveau expliqué aux femmes.

Atlantico : Quels conseils, au niveau sexuel, donneriez-vous à un couple qui


souhaite durer ?
Gérard Leleu : L’ennemi du couple, du désir, c’est la routine. Le mot d’ordre, c’est de varier.

Premièrement, varier les activités sexuelles. On pense toujours aux positions, mais il n’y a pas que cela. Il est
aussi important de varier les façons de s’embrasser. Le malheur, en occident, c’est que nous n’avons aucune
tradition érotique, et comme le plaisir a été refoulé pendant 2000 ans, nous sommes très frustres. Il faut donc
multiplier les baisers. 6000 ans avant notre ère, les Chinois éditaient des « manuels de la chambre à coucher » qui
parlaient de multiples sortes de baisers. Pareil pour les caresses, il faut sans arrêt varier. L’idée, c’est que la
femme doit être avec son homme comme avec 36 hommes différents, et l’homme avec sa femme comme avec 36
femmes différentes. Parce qu’on a tellement d’imagination, de ressources, que c’est toujours nouveau.

Deuxièmement, il faut varier les lieux. Au lieu de faire toujours l’amour dans le lit, il faut le faire aussi sur la table
de la salle à manger, devant un feu de bois, dans un ascenseur, dans les champs, dans les bois… Enfin, il faut
varier les heures. Le faire l’après-midi, quitter le bureau… Ou même au matin. Mais pas toujours le samedi soir
après une émission plus ou moins idiote à la télévision. Variété et imagination, tel est le mot d’ordre.

L’épanouissement sexuel est-il un élément primordial d’une relation, au


même titre que la confiance, par exemple ?
Pas autant que la confiance. Cette dernière est absolument indispensable. En général, il n’y a pas de loi absolue,
sauf pour des choses comme la confiance, aussi importante que le sentiment. Par contre, la libido est très
variable selon les personnes : certaines ont besoin de faire l’amour cinq fois par jour, d’autre une fois par
mois. Pour les gens qui ont une libido très importance, ça sera donc plus important que pour quelqu’un dont elle
est moins forte. Le malheur, c’est quand une personne avec une très forte libido est en couple avec quelqu’un qui
en a moins. Le problème se pose dans l’adaptation : que chacun s’adapte à l’autre.

Et il y a des gens qui après un certain temps de vie sexuelle très intense ont moins de désir et peuvent vivre très
bien dans un couple qui a moins de sexualité. Tout cela est très variable selon l’âge du couple, l’ancienneté du

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couple, la dose de libido de chacun… Il n’y a pas de réponse absolue ; l’idéal pour un couple est d’avoir un
bon rapport entre les sentiments et de la libido. Un couple solide, c’est beaucoup d’amour et de désir.

Selon certaines études américaines, les femmes – bombardées d’images


sexuelles – associent implicitement le sexe à la soumission, ce qui réduit le
désir. Est-ce un problème que vous avez rencontré dans vos
consultations ?
Il y a une catégorie qui n’arrive pas à se faire à l’idée de faire l’amour ; ce sont ces femmes nouvelles, en révolte,
que j’appelle les « amazones ». Ce sont des femmes en révolte comme l’homme, contre sa domination habituelle,
et elles peuvent considérer que faire l’amour, c’est se soumettre. Mais une femme aussi peut dominer. Elle peut
faire l’amour en se mettant au-dessus, elle peut prendre des positions physiques ou psychologiques
dominantes.

Une chose est sûre : il ne faut pas confondre soumission et abandon. Dire que c’est une soumission, ça va couper
tout désir chez les femmes modernes. Mais la femme, pour obtenir l’orgasme, doit se mettre en position
d’abandon. Pas d’abandon à l’homme, mais d’abandon au désir. C’est différent. Il ne faut pas résister au désir,
il faut s’abandonner à son propre plaisir.

Propos recueillis par Morgan Bourven

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