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Il est bien connu que chaque société compte en son sein une petite minorité de
délinquants qui commettent des délits nombreux, variés et quelquefois graves.
Les criminologues ont consacré un grand nombre de recherches à de tels
individus.
A - C r i m i n al i té h ab i tu el l e c on g én i t al e
( L e s c r i m i n el s - n é s )
a- L’aliéné criminel : quel que soit l’âge auquel l’aliénation mentale se déclare,
elle parait résulter d’une prédisposition héréditaire, par conséquent d’une tare
congénitale. Il y a des cas, assez rares d’ailleurs, où la folie semble consécutive
à un accident (traumatisme, maladie), mais alors la prédisposition au crime
dépend d’une altération pathologique de l’économie individuelle et présente
tous les caractères de la prédisposition congénitale. Elle ne peut être
combattue par les moyens qui réussissent quelquefois dans les cas de
prédispositions acquises.
Il ne faut pas généraliser à l’excès ces indications et s’imaginer que tous les
criminels coupables de viols, de meurtres, d’assassinats, soient du type
lombrosien; une telle généralisation serait injuste, il convient de se borner à
reconnaître que la proportion des criminels du type lombrosien est beaucoup
plus forte chez les auteurs des infractions.
Les mauvaises conditions dans lesquelles s’est trouvé placé l’individu, surtout
pendant la jeunesse et l’enfance, sont la cause de la criminalité habituelle
acquise. Ces mauvaises conditions sont de plusieurs sortes ; en premier lieu, il
faut compter l’éducation donnée pendant les jeunes années ; en second lieu,
les mauvais exemples, soit qu’ils proviennent des parents, ce qui rentre dans le
cas précédent, soit qu’ils proviennent des fréquentations personnelles. L’effet
des mauvais exemples et des mauvais conseils se constate non seulement sur
les jeunes gens, mais encore sur les individus d’âge mur.
a- Les pervertis sont des individus dont le tempérament est indifférent ; ils ont
pris l’habitude du crime dès leur enfance, ayant vécu avec des criminels ou
ayant été en contact avec eux de bonne heure ; on peut dire d’eux qu’ils sont
des criminels par éducation. Ils ressemblent aux pervertis sexuels, comme les
criminels-nés ressemblent aux invertis. Ce n’est pas seulement chez les très
jeunes enfants que l’éducation criminelle porte ses détestables fruits ; elle
produit des effets chez les jeunes gens, qui imitent volontiers les mauvais
exemples ; l’influence des mauvais camarades est pernicieuse ; elle constitue le
facteur le plus important du développement de la criminalité juvénile dans les
grandes villes.
b- Les débiles sont caractérisés par le manque d’énergie physique ou morale.
Ils se divisent en deux variétés :
c- les excités :
La dernière variété des criminels d’habitude acquise sont les excités, sans
attacher un sens pathologique à cette expression. Le nombre de ces excités
s’accroît constamment, sous l’influence de plusieurs facteurs, dont les
principaux sont l’alcoolisme, les réunions publiques, la presse et les
groupements corporatifs.
Une chose est sûre, quelle que soit la ville –et pas seulement Casablanca- les
citoyens ne se sentent plus en sécurité. Les cas d’agressions se sont multipliés
et surtout aggravés. Les vols à l’arrachée de sacs à main ont fait place aux
attaques au sabre et aux braquages. Plus personne ne s’aventure à se
promener à pied le soir, ni même le jour… Les voleurs ne se comptent plus.
Même les mineurs s’y mettent, découvrant l’ivresse de l’argent facile.
Les vols, les viols et de plus en plus souvent les meurtres, font
quotidiennement l’ouverture des journaux.
Mais ce n’est pas une simple question d’amplification médiatique. C’est dans
leur vie quotidienne que les citoyens voient monter l’insécurité.
Le «Tcharmil», un nouveau visage de la criminalité au Maroc qui dérange,
inquiète et menace la population marocaine. Littéralement, c'est une
marinade, liquide agrémenté de condiments servant à faire macérer des
aliments, surtout la viande ou le poisson, avant de les cuire, donc une
technique de bouchers, se servant de longs couteaux.
Dans la terminologie des adolescents, cela devient une exhibition, une apologie
du crime, une visibilité aussi inquiétante qu'incompréhensible. Cela consiste à
se prendre en photo sur les réseaux sociaux avec des armes blanches, exhibant
fièrement, comme un signe de bravoure, des couteaux, des épées, des
costumes et autres adjuvants d'un crime réel ou supposé. Pire encore, on se
permet de montrer le butin, réel ou virtuel : sacs à main, montres, bijoux,
téléphones portables, liasses de billets qu'on aurait extorqué à l'occasion de
différents braquages, d'où un sentiment d'insécurité généralisé.
Conclusion