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La mygale

1. Croyances et rumeurs

Les mygales ont mauvaises réputation. Souvent qualifiées de laides, voire de mortelles, elles
provoquent la peur. La plupart des rumeurs et croyances se réfèrent aux araignées en général,
comme les dictons du style : « araignée du soir, espoir », ou « araignée du matin, chagrin », ou
encore cette croyance écossaise selon laquelle on se réjouit de voir une araignée descendre le long
de son fil, car elle annonce une rentrée d'argent. En islam aussi, l'araignée est signe de bon présage
car elle sauva le prophète de ses ennemis lors de sa fuite de la Mecque au moment où il trouva
refuge dans une grotte.

2. Origine des mygales

L'origine des mygales remonte à des temps très reculés. L'un des plus grands fossiles est celui d'une
mygale du genre « Megarachne » au corps d'environ 35 cm, datant il y a environ 300 millions
d'années. Des fossiles très diverses, datant il y a environ 30 millions d'années, sont retrouvés tant
bien même en Europe qu'en Amérique. Les mygales actuelles comptent environ 2450 espèces, la
plupart tropicales.

3. Le Brachypelma smithii

C'est l'une des plus belles mygales, elle se caractérise par la coloration de son pelage et les bandes
de poils corail. Son corps est divisé en deux parties (le prosome et l'abdomen). La bouche, située à
l'avant du prosoma, est entourée de plusieurs pièces masticatrices munies de brosses de soies, utiles
après le repas pour nettoyer les appendices. En avant de la bouche, les chélicères injectent le venin,
maintiennent les proies et, chez la femelle, servent pour transporter le cocon.

Quatre paires de pattes assurent la locomotion, chaque patte comporte sept articles, les deux
derniers possèdent une brosse de poils spéciaux qui permet à l'animal de se déplacer sur des
surfaces lisses, l'extrémité porte deux griffes, parfois trois. Elle dispose également sur ses pattes de
longues soies qui assurent la détection des proies et la reconnaissance du partenaire et compensent
l'imperfection de la vision malgré ses quatre paires d'yeux.

L'abdomen est velu, la mygale possède deux sortes de poils qu'elle projette si elle est dérangée, ils
sont classés parmi ceux qui causeraient le plus d'effets chez l'homme, et ont tendance à s'enfoncer
plus profondément. Elle dispose aussi d'un venin aux propriétés neurotoxiques. L'abdomen
renferme le cœur, les poumons, une partie des systèmes digestif et excréteur, ainsi que l'appareil
génital.

Le mâle est un peu plus petit que la femelle, il est muni d'une sorte de crochet à sa première paire de
pattes pour maintenir sa partenaire lors de l'accouplement. Sa vie adulte dure de quelques mois à
quelques années ( 4 ans environ) , alors que les femelles peuvent vivre en captivité une vingtaine
d'années.

4. Son milieu naturel

Les mygales vivent surtout dans les régions chaudes du globe, leur fréquence décroît quand on
s'éloigne de l'équateur, elles sont plus abondantes en Amérique du Sud et en Afrique. Les mygales
occupent tous les types d'habitats liés à la température et l'humidité. Solitaire, elle occupe, en forêt,
les feuillages, les troncs, les souches, la végétation basse, souvent dans des terriers ou abris.
Les mygales ne sortent en général qu'à la tombée de la nuit pour chasser. Elles ont un régime varié,
l'éventail de ses proies comprend des insectes, des scorpions, d'autres araignées, des petits serpents,
des lézards, des grenouilles, des crapauds, bien d'autres petits rongeurs...

Parmi les grands ennemis des mygales figurent les pompiles (insectes proches des guêpes) qui ne
s'intéressent qu'à certaines espèces de mygales. Le pompile la paralyse en lui injectant son venin par
piqûre de son dard. L'araignée immobilisée est installée dans un terrier établi par l'insecte ou dans le
propre abri de celle-ci. La guêpe pond un œuf qu'elle dépose sur le corps de la mygale afin d'assurer
le développement de la larve issue de l’œuf qui dévorera progressivement la proie paralysée.

5. Sa reproduction

Pour terminer mon exposé, je vais vous évoquer quelques points concernant la reproduction de la
mygale. Tout d'abord, l'accouplement est préparé par le mâle dès sa maturité. A la nuit tombée, il
construit une petite toile et se place dessus pour y déposer des gouttes de sperme qu'il récolte
ensuite avec ses bulbes copulateurs. Il abandonne sa toile, et part à la recherche d'une partenaire
détectée souvent grâce à des substances particulières « les phéromones » qu'elle laisse derrière elle
au cours de ses déplacements.

Dès qu'il l'a repérée, le mâle parade en agissant ses premières paires de pattes. La femelle peut
répondre en imitant le mâle et si elle est réceptive , elle sort de son abri, et l'accouplement a lieu.

Les deux partenaires se font face, dressés sur leurs pattes arrière.

Le mâle maintient la femelle à l'aide de ses pattes avant pour placer ses bulbes sous l'abdomen de
celle-ci. L'acte accompli, il recule avec précaution et s'en va.

Parfois, il est obligé de prendre rapidement la fuite, car certaines femelles, après l'accouplement se
précipitent sur leur partenaire pour le dévorer.

Merci pour votre écoute

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