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Impliquer la direction
Votre direction est l’acteur majeur de votre système qualité : elle doit «
porter » le projet. Impliquer la direction en amont du démarrage du
projet qualité en lui démontrant son importance est primordial pour que
le projet fonctionne et que les collaborateurs aient envie d’avancer dans
le même sens.
CONSEIL
• Identifiez les « justes » normes pour ne pas vous
laisser déborder par la « sur-qualité ». Une liste de
normes trop conséquente entraînerait de trop
nombreuses exigences et évolutions, que vous auriez du
mal à appliquer.
• Ne restreignez pas votre choix sous prétexte d’éviter
certaines contraintes : la non-identification de certaines
normes provoquerait une « sous-qualité » inacceptable
pour votre domaine d’activité et vos clients.
• Permet de • Risque de
dimensionner les
+ Comparez les démotivation.
normes pour
ressources • Nécessite un temps
identifier les
humaines et d’analyse important.
exigences
communes.
Savoir matérielles
évaluer nécessaires.
+ Initialisez une
matrice de
l’impact • Permet de conformité aux
planifier le projet exigences pour
qualité dans sa avoir une vision
durée. globale des
normes qui seront
classées par type.
Les outils
L e s documents internes présentant la stratégie vous
serviront de données d’entrée à la définition des normes.
Servez-vous des exigences client : des normes sont
spécifiées en documents applicables dans les exigences client,
vous serez obligé de les appliquer dans votre société.
U n e matrice de conformité aux exigences, au format
Excel par exemple, vous permettra d’identifier l’ensemble des
exigences applicables. Vous aurez ainsi une vision globale des
exigences à prendre en compte.
Les fichiers comparatifs des exigences de chaque norme
(exigences supplémentaires mais atteignables, normes
similaires, etc.) vous seront utiles.
Utilisez un logiciel de gestion des exigences, si le nombre
des exigences le justifie. Il permettra une traçabilité des
exigences plus aisée.
Réalisez une veille normative via des sites Internet avec
information automatique des mises à jour. Les normes que
vous avez définies vont évoluer, vous devez en être informé.
Le budget
Les normes doivent être achetées sur des sites officiels. Leur
coût n’est pas négligeable (comptez entre 200 € et 1 000 €
par norme).
Comptez l’inscription/abonnement aux sites de veille
normative, le coût sera d’autant plus élevé que la veille
demandée sera complexe. Plus le nombre de domaines est
important, plus le coût de la veille est élevé. Il est donc
essentiel de définir une veille adaptée à votre domaine.
Comptez également le temps à consacrer au benchmark et à
l’analyse des normes.
Les limites
Le nombre excessif de normes régissant certains domaines
en complexifie l’application.
Hormis l’ISO 9001, dans certains secteurs d’activité il n’existe
pas de normes (par exemple, pour la fabrication de
machines industrielles).
Une norme ne couvre pas forcément l’ensemble des
activités de l’entreprise. Ne vous limitez pas aux exigences
d’une norme, mais complétez avec les activités de votre
entreprise. Il peut y avoir, par exemple, des exigences
techniques liées aux procédés de fabrication ou à des
validations techniques de produits non demandées dans les
normes.
CONSEIL
• Définissez le projet.
• Constituez une équipe pluridisciplinaire.
• Définissez un responsable et un délai pour chaque
action.
• Planifiez des réunions régulières de suivi et de travail.
• Créez un espace réseau accessible à tous où vous
déposerez les documents relatifs au projet.
• Créez un tableau de bord et des indicateurs qui vous
serviront pour communiquer.
• Limitez le nombre et la complexité des indicateurs de
suivi.
+ Veillez à ce que
tous les
participants aient
le même niveau
d’information.
Les outils
Un tableur, type Excel, est utile pour inventorier les actions
et réaliser leur suivi.
Des outils de planification projet (GanttProject, MSProjet,
PSNext, etc.) peuvent être utiles pour atteindre la
certification.
Une arborescence de répertoires réseau, avec des règles
clairement définies, peut suffire pour la gestion documentaire.
L’accompagner d’un Intranet est un plus. Selon la taille de
votre entreprise, vous aurez peut-être à opter pour un
logiciel de GED (gestion électronique de documents).
Tous les outils et méthodes de gestion de projet
(diagramme de Gantt pour la planification, matrices de
priorisation pour la gestion des risques, etc.) sont utiles à
connaître. Demandez une formation accélérée en gestion de
projet ou informez-vous grâce à des livres comme To do List
Gestion de projet.
L e s logiciels de bureautique (Word, Excel, PowerPoint,
Access) sont nécessaires pour réaliser les présentations, les
documents, les indicateurs, etc.
N’oubliez pas la communication, incontournable pour faire
adhérer les équipes, et le suivi des tâches et des
ressources pour faire avancer le projet.
Le budget
Le budget est constitué de temps homme (masse salariale x
temps passé), du coût des outils choisis, ouvrages achetés
et/ou formations suivies, et éventuellement des honoraires
d’un cabinet de consulting.
Pour limiter les coûts, favorisez l’utilisation de logiciels déjà
capitalisés dans votre entreprise. Investir dans des logiciels
de suivi de projet ou de GED coûte très cher, alors que les
logiciels Microsoft Office peuvent tout à fait convenir.
Les limites
Le projet qualité venant s’ajouter aux tâches habituelles de
vos collaborateurs, leur disponibilité pour les réunions de
suivi sera certainement limitée.
Autre limite : le temps que vous devrez consacrer à la
préparation et au suivi du projet et que vous n’aurez pas
forcément. Vous devez prioriser vos tâches et demander une
validation de cette priorisation à votre direction.
Enfin, si les outils ne sont pas adaptés, la gestion de projet
deviendra un fardeau. Vous y passerez beaucoup trop de
temps et finirez par la mettre de côté, alors qu’elle est
essentielle.
CONSEIL
Maîtrisez votre sujet :
• Présentez un état des lieux de la non-qualité et
prouvez l’efficacité des solutions proposées.
• Présentez ce qui est fait dans d’autres sociétés pour
justifier les solutions choisies.
• Soyez ferme vis-à-vis de la direction tout en
acceptant certaines de ses contraintes.
• Laissez la direction s’exprimer et apportez-lui des
solutions.
• Restez en contact direct et régulier avec elle et
travaillez conjointement sur le projet.
• Adaptez votre discours à sa compréhension sans entrer
dans des détails trop techniques.
• Permet à la • Difficulté à
direction
+ Utilisez des rassembler des
indicateurs
d’identifier une données parfois
existants (taux de
piste susceptible éparses.
service, taux de
d’améliorer ses • Difficulté à chiffrer
non-conformité
coûts. les coûts de non-
interne et
Prouver • Oblige à prendre qualité.
externe).
l’utilité d’un conscience de la • Risque de créer des
système nécessité + Appuyez-vous indicateurs obsolètes,
qualité efficace d’améliorer la sur les retours car ils devront évoluer
satisfaction client. clients.
• Permet de tendre
• Permet de tendre avec le nouveau
vers un système
+ Insistez sur les système qualité.
coûts de non-
qualité efficace.
qualité.
Les outils
Pour emporter l’adhésion de la direction au processus qualité,
voici quelques outils essentiels :
• Un dossier où sera formalisé l’ensemble des informations-
clés dans une présentation didactique et illustrée de
schémas et de chiffres, si nécessaire. Ces informations
proviendront essentiellement de la stratégie de
l’entreprise, du tableau de bord de la direction et des
différents services, et bien sûr de votre analyse. Elles
seront la base de votre argumentaire.
• D e s indicateurs présentant l’évolution des chiffres des
résultats qualité, des coûts de non-qualité et de la
satisfaction client depuis la mise en place du système
qualité. L’idéal est de baser ces indicateurs sur les données
de votre ERP ; ils seront ainsi plus réalistes et plus
facilement mis à jour.
• Les méthodes et la stratégie de communication pour
vous aider à construire votre présentation et à argumenter
face à votre direction. N’hésitez pas à vous instruire sur ces
méthodes grâce à des livres, des sites internet ou des
formations.
• Des logiciels de bureautique (Word, Excel, PowerPoint,
etc.), qui vous permettront de réaliser vos documents, la
présentation à la direction et les indicateurs qualité (coût de
non-qualité, taux de non-conformité, etc.).
Le budget
Pas de budget à proprement parler, mis à part le temps
passé à préparer et à présenter le processus qualité à la
direction.
Les limites
• Confidentialité de la stratégie de l’entreprise.
• Trop d’informations tuent l’information : la direction ne
doit être informée que des éléments essentiels, trop
de détails pourraient entraîner sa non-adhésion.
• Exhaustivité et représentativité difficiles des
indicateurs à mettre en place tant que la démarche n’est
pas mise en œuvre.
• Disponibilité physique et morale de la direction.
Le but
➜ Fédérer les collaborateurs de l’entreprise autour des
axes cités dans la politique.
La politique qualité est une exigence de la norme ISO 9001
(§5.3 Responsabilité de la direction/politique qualité). Elle doit
être rédigée par la direction de l’entreprise et traduire de
manière opérationnelle la stratégie et les axes prioritaires
dans le but d’organiser la mise en place d’actions
d’amélioration.
Pour établir la politique qualité, vous devrez échanger avec la
direction, puis avec les responsables de service qui vous
aideront à repérer et à analyser les axes stratégiques. La
politique fait le lien entre la direction et les collaborateurs :
tous devront en avoir connaissance et être conscients de son
utilité.
CONSEIL
• Proposez un cadre de référence pour la rédaction de
votre politique qualité sans la rédiger complètement. La
direction doit s’impliquer dans la rédaction afin de
montrer son investissement.
• Limitez le nombre d’axes de la politique qualité. Ils
seront ainsi mieux maîtrisés et mieux suivis par votre
direction et vos collaborateurs.
• Mettez en place a minima un indicateur par axe de la
politique.
+ Mettez en place
un tableau de bord
visuel pouvant être
présenté à la
direction.
Les outils
Il peut être intéressant de mener un benchmarking sur
l’organisation des sociétés homologues.
L e s outils de bureautique tels que Word, Excel ou
PowerPoint vous serviront à créer un modèle qui permettra à
la direction de rédiger la politique qualité. Ces outils vous
permettront également de réaliser la mise en forme de cette
politique.
Votre politique devra s’organiser selon les axes stratégiques
de l’entreprise et selon les objectifs que vous souhaitez
atteindre. N’oubliez pas les informations demandées par la
norme, telles que la satisfaction client, par exemple. N’hésitez
pas à réaliser votre politique avec des schémas, vos
collaborateurs auront ainsi plus de facilité à la retenir.
Le budget
Ce plan d’action ne nécessite pas de budget à proprement
parler, si ce n’est le temps passé à préparer et à présenter.
Les limites
La politique qualité présente l’engagement de la direction,
laquelle doit donc s’impliquer pleinement dans la
rédaction. Imposer votre vision de ce document pourrait
entraîner une non-implication de la direction dans le système
qualité.
La politique qualité doit être compréhensible par tous. Une
documentation trop complexe peut compromettre
l’adhésion des collaborateurs.
Communiquer
La mise en place d’un système qualité est souvent longue, il est donc
important de communiquer auprès de vos collaborateurs pour les
informer de l’état d’avancement, de la mise en place de nouvelles
procédures, etc. La communication durant la vie de votre système est
primordiale pour éviter qu’il ne perde son dynamisme.
Cartographier le système
qualité
Avant de rationnaliser le système qualité, il est
nécessaire de le cartographier afin de mieux
cibler la démarche de progrès.
Le but
➜ Identifier les processus et les modéliser de manière
graphique.
La cartographie des processus est une manière graphique de
représenter l’activité d’une entreprise ou de tout type
d’organisation.
Indispensable pour s’inscrire dans une démarche
d’amélioration continue, la cartographie permet de faire un
état des lieux des activités de l’entreprise, de les classer par
processus et de faire communiquer les activités entre elles.
CONSEIL
• Permet de • Nécessité de
promouvoir la
+ Demandez l’avis maîtriser
des
démarche qualité. l’argumentaire sur la
collaborateurs ;
• Favorise structure du système
cela les impliquera
l’information et qualité.
davantage dans la
Communiquer l’adhésion du démarche qualité.
personnel.
• Augmente le
retour des
remarques des
utilisateurs.
Les outils
U n paperboard, des post-it et des stylos de couleurs
différentes vous permettront d’identifier les activités à traiter
dans votre système qualité, mais également de les classer par
type (par couleur). N’hésitez pas à utiliser une grande surface
de papier et un nombre important de post-it. Plus vous vous
étalerez, plus il sera facile de déplacer vos activités et de les
classer par processus.
Des logiciels spécifiques permettant une mise en forme
graphique de la cartographie peuvent être utilisés. Il est
cependant possible de réaliser la cartographie avec
PowerPoint, avec Visio ou encore avec des logiciels Open-
Office.
Le budget
Pas de budget à proprement parler, si ce n’est le temps
passé à préparer et à présenter.
Il faut cependant compter le coût du pack office
professionnel, si vous ne souhaitez pas travailler sur les
logiciels de bureautique open source tels que ceux
appartenant à OpenOffice.
Les limites
Chaque entreprise a une cartographie propre qui dépend de
ses acteurs. Est-elle parfaite ? Seuls vos collaborateurs
pourront vous le dire.
La modélisation graphique d’un système qualité peut parfois
être mal interprétée par les collaborateurs. Des formations
seront donc nécessaires.
CONSEIL
Les outils
Le budget
Comptez le coût du pack office professionnel, si vous ne
souhaitez pas utiliser des logiciels de bureautique open source
comme OpenOffice.
Comptez également le coût des logiciels de GED. Il en
existe un grand nombre en open source (comme Alfresco) ; il
faut cependant être capable de les administrer ou faire appel
à des compétences en informatique.
N’oubliez pas le temps de rédaction des différents
documents.
Les limites
La documentation qualité peut s’accompagner de lourdeurs
au cours du temps ; il faudra les traiter.
Les pilotes de processus sont responsables de la rédaction de
la documentation associée à leur processus. Ils doivent en
assurer la cohérence et l’évolution, ce qui n’est pas
toujours simple.
Le responsable qualité, garant de la cohérence du système,
est souvent oublié lors de la mise à jour de certains
documents. Veillez à l’intégrer dans le parcours de validation.
CONSEIL
• Travaillez avec vos collaborateurs ; la mise en
conformité est un travail d’équipe.
• Montrez les impacts que peuvent avoir sur le produit
final des actions en contradiction avec le système.
• Montrez que vous êtes conscient de certaines
contraintes.
• Rappelez que la qualité est l’affaire de chacun à
chaque instant. Bien faire à chaque étape diminue les
coûts d’obtention d’un produit ou service de qualité, clé
de la satisfaction client et donc de la pérennité de
l’entreprise.
+ Menez des
audits internes en
parallèle.
Les outils
Utilisez la méthode de conduite du changement. Il y a des
phases d’état du collaborateur à respecter. Il ne faut surtout
pas en sauter ou en négliger. Certains collaborateurs
accepteront plus ou moins vite le changement et auront plus
ou moins besoin d’accompagnement. Le plan d’action n° 9
pourra vous aider à déployer cette méthode.
Utilisez des outils graphiques et des présentations
PowerPoint qui pourront être compris rapidement. Pensez à
y faire figurer des exemples concrets de gains et réussites
qualité.
Aidez-vous des outils visuels de communication. N’hésitez
pas à communiquer de manière visuelle auprès de vos
collaborateurs en faisant apparaître les mots-clés et les
avantages de la mise en place du système qualité.
N’hésitez pas à tirer parti des témoignages de vos
collaborateurs.
Le budget
Pas de budget spécifique à proprement parler, si ce n’est le
temps passé par vous, vos pilotes, votre direction et vos
collaborateurs.
Si vous faites le choix de faire appel à une société de
conseil en qualité, les tarifs seront calculés à la journée. Il
faudra compter environ 1 000€ par jour d’intervention.
Les limites
Les écarts de certaines techniques de travail par rapport à
la documentation réalisée sont, sur certains processus,
difficilement identifiables et en particulier dans le cas des
processus de pilotage ou des processus sur la stratégie de
l’entreprise. N’hésitez pas à faire appel à un organisme
extérieur qui pourra vous apporter une aide sur la
détermination et la mise en conformité de ces écarts.
CONSEIL
+ Faites participer
vos pilotes de
processus.
Les outils
Utilisez des outils graphiques adaptés pour une
communication accrocheuse.
Les logiciels de bureautique pourront être utilisés pour la
rédaction des « flashs qualité » par exemple.
Mettez en place une boîte à idées pour laisser libre cours à
l’imagination de vos collaborateurs sur les améliorations du
système qualité.
U n écran dédié à la diffusion des communications qualité
sera utile. Vous pouvez également dédier cet écran à des
communications sur le système de management intégré s’il
existe, en y faisant apparaître des communications sur le
système de management de l’environnement et de la
sécurité.
Le budget
Comptez le coût du pack office professionnel dans le cas
où vous ne souhaitez pas utiliser de logiciels open source
comme OpenOffice.
Comptez également le coût des outils graphiques dans le
cas où vous souhaitez utiliser des outils autres que ceux du
pack office (PowerPoint, Visio, Excel, etc.).
Identifiez des zones de passage où installer des écrans de
communication ; il faut compter 1 000 € par écran associé à
un mini PC.
Le coût journalier d’une société de conseil en qualité est
de 500 € à 1 000 € ; il vous faudra donc ajouter le nombre de
jours d’intervention de la société de conseil à votre budget.
Le coût journalier d’une agence de communication est de
500 € à 1 000 € ; vous devrez donc ajouter le nombre de
jours d’intervention de l’agence de communication à votre
budget.
Les limites
La communication a des limites, ce que nous voulons dire
n’est pas toujours bien compris par notre interlocuteur. Il
faut donc vous assurer au fil de l’eau que la communication
que vous utilisez peut être comprise par tous et qu’elle est
efficace.
CONSEIL
• Définissez les indicateurs avec l’aide de la direction et
des pilotes de processus.
• Limitez le nombre d’indicateurs et présentez-les sous
forme de tableau de bord.
• Mettez en place des fiches de suivi et des fichiers de
calcul automatique.
• Adaptez la fréquence de mesure à ce que vous
mesurez et à la fréquence d’analyse.
• Fixez-vous des objectifs atteignables, et durcissez-les
à mesure qu’ils sont atteints, cela évitera la démotivation
des équipes.
+ Appuyez-vous
sur le service
informatique.
Les outils
D e s outils graphiques spécifiques peuvent être utilisés.
Vous pouvez également vous appuyer sur les outils
bureautiques présents dans votre entreprise ; cela limitera le
coût de mise en place.
Les logiciels de bureautique, comme Excel par exemple,
vous permettront de réaliser des tableaux de bord et de
calculer automatiquement des indicateurs.
U n logiciel qualité permettant de faire le lien entre votre
politique qualité, vos indicateurs et les actions d’amélioration
peut être utile.
Il existe également des logiciels qualité permettant de réaliser
le suivi des indicateurs et la mise en place de tableaux de
bord.
Sachez que certains ERP ont des modules permettant de
créer de manière automatique des indicateurs et des tableaux
de bord.
Certains indicateurs types ont des formules bien définies,
comme le taux de service, le taux de rendement global, etc.
Le budget
Les logiciels qualité ont un coût assez élevé. Ils ont souvent
des fonctionnalités importantes dans la mise en place du
système qualité, il faut donc évaluer le coût par rapport aux
gains réalisés face à ces fonctionnalités.
Comptez le coût du pack office professionnel, si vous ne
souhaitez pas utiliser des logiciels open source comme
OpenOffice.
Comptez également le coût des outils graphiques dans le
cas où vous souhaitez utiliser des outils autres que ceux du
pack office (PowerPoint, Visio, Excel, etc.).
Le budget peut également être composé du temps passé par
le service informatique ou des sociétés externes de conseil
(informatique ou qualité).
Les limites
Il est possible de faire dire ce que l’on souhaite à des
indicateurs. Assurez-vous que vos responsables
d’indicateurs ont réalisé les calculs selon la méthode
prédéfinie. Vérifiez la cohérence de vos indicateurs et pensez
à les redéfinir dans le cas où aucune information intéressante
ne pourrait être extraite des indicateurs calculés.
CONSEIL
• Identifiez l’ensemble de vos auditeurs internes. Les
audits internes ne doivent pas être réalisés par le
responsable qualité système ; préservez une
indépendance totale entre les auditeurs et la partie du
système auditée.
• Préparez vos audits internes en réalisant des
questionnaires couvrant l’ensemble des exigences à
auditer (documentation interne, exigences normatives,
exigences client, etc.).
• Maîtrisez votre sujet. Lisez les documents liés à l’audit
que vous devez mener et instruisez-vous sur la partie
technique si besoin.
+ Montrez que
l’objectif n’est pas
de sanctionner.
Les outils
• U n fichier Excel ou une base de données identifiant
l’ensemble des exigences à auditer par processus.
• Un fichier Excel ou un diagramme de Gantt vous
permettant de réaliser votre planning d’audit interne sur
une année.
• Un fichier Excel ou une base de données traçant
l’ensemble de vos auditeurs internes ainsi que leur mode de
qualification et de disqualification.
• La norme ISO 19011 pourra vous être utile, en particulier
pour les audits de tierce partie. Elle ne spécifie pas
d’exigences, mais fournit des lignes directrices sur le
management d’un programme d’audit, sur la planification et
la réalisation d’un audit du système de management, ainsi
que sur la compétence et l’évaluation d’un auditeur et d’une
équipe d’audit.
Le budget
Prévoyez une formation à l’audit interne pour tous les
auditeurs internes via des organismes de formation
spécialisés. Par exemple, les formations à l’audit sur l’ISO
9001 s’effectuent sur une journée et ont un coût journalier de
1 000 €.
Le budget inclut également le temps passé à préparer les
questionnaires d’audit, qui peut être long pour les premiers
audits, mais qui sera beaucoup plus court les années
suivantes.
Si vous faites appel à un cabinet de conseil pour des
auditeurs, il vous faudra compter ses honoraires.
Les limites
Lorsque vous réalisez des audits, vous n’êtes jamais sûr de
la transparence de vos audités. Vous devez leur faire
confiance, mais vous pouvez passer à côté de points critiques
s’ils vous mentent ou omettent certaines informations.
CONSEIL
+ Enrichissez-les
avec le retour
d’expérience.
Les outils
L e s logiciels de bureautique vous seront indispensables
pour réaliser les analyses, les plans d’action, les présentations
des réunions et des formations, ainsi que les documents
d’aide à la préparation d’un audit.
Pour être exhaustif dans la check-list d’aide à la préparation
d’un audit, en plus de vous baser sur les exigences
applicables, utilisez la méthode des 5M (matière, méthodes,
moyens, main-d’œuvre, milieu), notamment pour les aspects
environnement, sécurité, rangement et propreté (voir
exemple de check-list en annexe, p. 196).
La connaissance des méthodes d’audit vous sera utile pour
envisager la manière dont l’audit risque de se dérouler et
dont l’auditeur abordera les points faibles. Cela vous aidera
également à entraîner les collaborateurs.
L a norme ISO 19011 pourra vous être utile, en particulier
pour les audits de tierce partie. Elle ne spécifie pas
d’exigences, mais fournit des lignes directrices sur le
management d’un programme d’audit, sur la planification et
la réalisation d’un audit du système de management, ainsi
que sur la compétence et l’évaluation d’un auditeur et d’une
équipe d’audit.
On notera que pour la réalisation des audits de tierce partie,
c’est la norme NF EN ISO/CEI 17021 qui définit les « règles
du jeu ».
Le budget
Pas de budget à proprement parler, si ce n’est le temps et
les logiciels de bureautique classiques.
Comptez également le coût des normes (ISO 19011 ou
ISO/CEI 17021) : environ 100 € chacune.
Les limites
Lors d’un audit, vous ne pouvez pas tout maîtriser : les
réponses et les actions de vos collaborateurs comptent. En
outre, le système qualité parfait n’existe pas ! N’oubliez
pas : l’objectif d’un audit est de vous faire progresser, vous
aurez donc toujours des remarques.
La difficulté réside aussi dans le planning. Vous aurez
souvent très peu de temps pour préparer l’audit, la
préparation doit donc être un travail de tous les jours.
CONSEIL
• Prévoyez tous les aspects matériels liés à
l’organisation de l’audit pour vous éviter du stress et
donner une image positive de l’entreprise.
• Faites participer vos collaborateurs, y compris les
opérateurs, cela montrera que le système qualité est
utilisé et connu de tous.
• Mettez toujours en face d’un auditeur son
homologue. Appelez les personnes au fur et à mesure,
et libérez-les dès que le sujet abordé est clos.
• Répondez uniquement aux questions posées.
• Soyez attentif et prenez des notes. Elles vous serviront
pour corriger les défauts et mener des actions
d’amélioration. Elles montreront aussi votre intérêt pour
l’audit.
+ Pensez à la
déontologie : pas
de cadeaux qui
pourraient être pris
pour des pots-de-
vin.
Les outils
• Un téléphone sans fil (ou portable), indispensable pour
appeler les collaborateurs concernés par les questions de
l’auditeur au fur et à mesure et pour rester joignable.
Pensez à y enregistrer l’annuaire de l’entreprise. Cela sera
d’autant plus utile si l’audit se déroule avec plusieurs
auditeurs : vous aurez besoin de communiquer avec vos
relais qualité qui auront pris la responsabilité d’un groupe.
• U n bloc-notes, un PC et/ou une tablette, pour suivre
l’audit et prendre des notes. Dans le cas d’un audit sur le
terrain, évitez le PC portable encombrant et préférez le
bloc-notes ou la tablette.
• Un logiciel type PowerPoint, pour réaliser la présentation
de la réunion d’ouverture.
• L e s méthodes de communication et d’analyse de
personnalité, pour vous adapter aux auditeurs et
accompagner vos collaborateurs dans cette étape.
• Les logiciels type Excel, pour réaliser le plan d’action en
réponse aux remarques de l’auditeur (sauf si un logiciel est
imposé).
Le budget
S’il s’agit d’un audit de certification, prenez en compte les
frais d’audit, d’hôtel, de restauration et de déplacement
de l’auditeur. Les frais d’audit peuvent aller de 1 000 à 2
000 € par auditeur pour les audits d’organismes français et
jusqu’à 5 000 € par audit pour un audit international. S’il
s’agit d’un audit client, comptez les frais de restauration
pour les déjeuners.
Prévoyez également les frais de café, boissons et
viennoiseries que vous proposerez aux auditeurs le matin et
après le déjeuner.
N’oubliez pas le temps consacré par chaque collaborateur
pendant l’audit, y compris vous.
Les limites
Il est important de prendre en compte le facteur humain et
l a part d’imprévu qui interviennent dans chaque audit.
Chaque auditeur a une manière d’auditer qui lui est propre et
chaque audité a son caractère. Vous ne pouvez pas maîtriser
la réaction de vos collaborateurs, les aléas, les absences
éventuelles, etc.
CONSEIL
Les outils
L e s logiciels de bureautique (Excel par exemple) vous
permettront de réaliser des tableaux de bord, de calculer
automatiquement des indicateurs et de créer des mises en
forme et des graphiques automatiques.
Il existe des logiciels qualité permettant le suivi des
indicateurs et la mise en place de tableaux de bord.
Sachez que certains ERP ont des modules permettant de
créer des indicateurs et des tableaux de bord.
Pour définir la méthode d’analyse, vous pouvez vous appuyer
s u r la méthode QQOQCCP : quoi ? qui ? où ? quand ?
comment ? combien ? pourquoi ?
Lorsqu’il vous est difficile de trouver la ou les causes d’une
dérive ou de la non-atteinte d’un objectif, vous pouvez utiliser
des méthodes de recherche des causes pour définir les
axes sur lesquels agir. Vous pouvez, par exemple, déterminer
la cause par la méthode 5M (matière, matériel, méthode,
main-d’œuvre, milieu) ou la méthode 5P (5 pourquoi). Vous
pouvez également utiliser la loi de Pareto (loi des 80-20)
pour prioriser ces causes et agir sur celles qui ont le plus
d’impact. Ces différents outils seront présentés dans les
chapitres suivants.
N’oubliez pas les méthodes de management visuel pour
élaborer votre tableau de bord.
Le budget
Pas de budget à proprement parler, excepté le temps
nécessaire et indispensable pour l’analyse.
Prévoyez les frais d’honoraires, si vous faites appel à une
société de conseil.
Les limites
Il se peut que certaines dérives soient détectées sur le
terrain avant de l’être à travers un indicateur. Dans ce cas-là,
identifiez les raisons pour lesquelles vous n’avez pas été
a l e r t é via l’indicateur et son analyse. Vous devrez
certainement adapter l’indicateur et/ou la fréquence
d’analyse.
Dans tous les cas, le ressenti « terrain » d’une situation peut
vous guider et vous aider à juger si vos indicateurs et votre
fréquence d’analyse conviennent.
CONSEIL
• Impliquez les acteurs concernés : ils sont les mieux
placés pour trouver les bonnes solutions.
• Créez un groupe de travail pluridisciplinaire et
spécialisé. Selon l’ampleur du problème, pensez à
impliquer la direction.
• Abordez le problème par étapes : aidez-vous de la
méthode 8D.
• Classez les causes selon le principe de Pareto et
agissez sur celles qui sont responsables à 80 % des
mauvais résultats.
Les outils
Les logiciels de bureautique vous seront utiles pour réaliser
les présentations, les fichiers de gestion du groupe de travail,
les plans d’action, etc.
Le logiciel supportant le tableau de bord de l’indicateur
(Excel ou logiciel qualité, par exemple) vous permettra de
suivre son évolution.
Les techniques d’animation de groupes de travail et les
méthodologies de gestion de crise vous seront d’une
grande aide (les sous-groupes, le tour de table, le
photolangage (objets, photos, musique), les post-it, les jeux
de rôle, etc.).
Utilisez les méthodes de résolution de problèmes pour
définir les axes sur lesquels vous devrez agir. La méthode
8D (8Do), qui contient l’étape de « containment » et de
pérennité des solutions, est très adaptée à ce type de
problème, couplée par exemple avec la méthode 5M
(matière, matériel, méthode, main-d’œuvre, milieu) ou la
méthode 5P (5 pourquoi) pour déterminer les causes. Ces
différents outils seront présentés dans les plans d’action
suivants.
Utilisez également le principe de Pareto (aussi appelé loi
de Pareto, principe ou loi des 80-20) qui décrit un
phénomène empirique constaté : 20 % des causes
provoqueraient 80 % des effets. Pour l’appliquer, triez les
causes selon leur impact et traitez les premières (20 %).
Vous améliorerez ainsi de 80 % vos résultats.
Le budget
Le budget est essentiellement composé du temps nécessaire
et indispensable pour l’analyse.
Prévoyez les frais d’honoraires si vous faites appel à un
consultant. Il faudra alors compter un coût journalier de
500 € à 1 000 €.
Certaines actions peuvent nécessiter des investissements
spécifiques d’outils ou d’équipements, voire l’emploi de
nouvelles ressources. Pensez à les budgétiser.
Les limites
Certains problèmes ne dépendent pas que de vous. La non-
atteinte de certaines performances peut, par exemple, être
influencée par des décisions ou des actions de vos clients
ou par la stratégie de l’entreprise. Dans ce cas-là, faites
avancer en interne les problématiques sur lesquelles vous
pouvez agir et, pour les autres, travaillez en collaboration
avec la tierce partie (direction ou client) pour trouver le
meilleur compromis.
CRITÈRES DE MESURE DE LA RÉUSSITE
• Problème contenu sans avoir impacté la qualité du
produit ni le client et sans s’être étendu aux autres
produits, activités ou services, ou avoir affecté la
stratégie de l’entreprise.
• Amélioration de l’indicateur dans le temps de façon
pérenne.
LE PLANNING
Faire vivre le système
Le système qualité doit évoluer en même
temps que la stratégie de l’entreprise et en
fonction de l’évolution des activités.
Le but
➜ Faire évoluer et faire vivre le système qualité pour
qu’il réponde à tout moment aux besoins des
collaborateurs.
Tous les documents du système qualité peuvent être
améliorés ou modifiés, il est donc nécessaire de les faire vivre
de manière continue.
CONSEIL
• N’hésitez pas à apporter des modifications à la
cartographie, elle doit être calquée sur la stratégie de
l’entreprise, c’est un document qui doit vivre.
• Impliquez vos collaborateurs, ils vous donneront des
informations sur l’adaptation du système qualité aux
activités de l’entreprise, et sur de nouvelles activités qui
ne sont pas encore prises en compte dans le système
qualité.
• Communiquez sur les points forts et les points
faibles de votre système qualité, ainsi que sur les
résultats des audits internes et externes.
• Regroupez toutes les améliorations émanant des audits,
des revues et des analyses des indicateurs dans un
fichier commun ou un logiciel de suivi d’actions.
Les outils
D e s outils graphiques spécifiques peuvent être utilisés
pour la présentation des indicateurs et l’atteinte des objectifs,
par exemple. Vous pouvez également vous appuyer sur des
outils bureautiques classiques, ce qui limitera le coût de mise
en place.
L e s logiciels de bureautique, comme Excel, vous
permettront de réaliser des tableaux de bord et de calculer
automatiquement les indicateurs de performance du système
qualité.
U n logiciel qualité vous aidera dans le suivi des actions
d’amélioration de votre système qualité. Vous pouvez
également utiliser un fichier Excel.
L e s journaux qualité doivent être rédigés avec Word ou
PowerPoint et ne doivent pas dépasser deux pages. Pensez à
faire apparaître le « mot de la direction » en première page.
L e s revues de processus et les revues documentaires
sont réalisées via une check-list contenant l’ensemble des
points à vérifier. Cette check-list sera réalisée sous Excel et le
compte-rendu sera fait sous Word. Dans le cas de la revue de
processus, pensez à faire le point sur les performances du
processus impacté.
Les audits internes, externes, les revues de direction et
l’analyse des indicateurs vous permettront d’identifier des
améliorations sur votre système qualité et ainsi de le faire
vivre.
Le budget
Les logiciels qualité sont assez onéreux. Ils ont souvent des
fonctionnalités importantes dans la mise en place du système
qualité, il faut donc en évaluer le coût par rapport aux gains
réalisés.
Comptez le coût du pack office professionnel, dans le cas
où vous ne souhaitez pas utiliser de logiciels open source
comme OpenOffice.
Comptez également le coût des outils graphiques, si vous
souhaitez utiliser des outils autres que ceux du pack office
(PowerPoint, Visio, Excel, etc.).
Les limites
Les modifications de votre système qualité sont liées à la
volonté de vos collaborateurs et de votre direction de le
faire évoluer. Vous n’êtes pas le seul acteur, il vous faudra
donc communiquer pour que le système « vive » dans de
bonnes conditions.
CONSEIL
Les outils
L e s outils de bureautique (comme Excel, par exemple)
vous permettront de réaliser des analyses d’impact. Visio
vous permettra de schématiser les modifications, et Word de
les rédiger.
Vous pouvez également utiliser Excel pour assurer un suivi de
l’ensemble des modifications et pour la matrice de conformité
aux exigences.
Un logiciel de gestion des exigences peut être utilisé pour
assurer la complétude du système qualité. Cet outil vous
permettra d’assurer une traçabilité des exigences dans les
documents du système qualité.
L e s outils de Lean Management vous seront utiles pour
aborder la simplification de votre système qualité.
Le budget
Comptez le coût du pack office professionnel dans le cas
où vous ne souhaitez pas utiliser des logiciels open source
comme OpenOffice.
Les logiciels de gestion des exigences ont un coût assez
élevé. Ils ont de multiples fonctionnalités ; identifiez donc
celles qui sont nécessaires au suivi de votre système et
limitez-vous à ces fonctionnalités pour l’achat d’un logiciel.
Vous pouvez également avoir à prendre en compte le coût
d’une formation en Lean Management ou des honoraires
d’une société de conseil en Lean.
Les limites
Il est difficile de garantir la simplicité d’un système dans
la durée. Les résultats des audits internes et externes
demandent souvent des modifications de votre système et
peuvent avoir des impacts néfastes sur sa simplicité.
Décrire le process
Pour garantir que vos collaborateurs connaissent et appliquent les
dispositions mises en œuvre, la rédaction de documents décrivant les
règles et les exigences est indispensable. Vous devez obtenir une
description du process claire, efficace et utile à vos collaborateurs.
Optimiser le process
Pour rester compétitives, les entreprises doivent sans cesse améliorer
leur productivité, rester flexibles et obtenir la meilleure qualité. Elles
doivent optimiser leur process de fabrication.
CONSEIL
Les outils
Exemple de schéma-type « boîte noire » :
Le budget
Cette étape nécessite, en premier lieu, du temps pour établir
le schéma-type et définir les process et sous-process.
Elle demande également un investissement en temps
homme pour appliquer ce schéma à tous vos process.
Pour réaliser ces schémas, vous pouvez utiliser des logiciels
payants ou gratuits, allant d’Excel à des logiciels type Visio ou
Rational Rose.
Les limites
Veillez à ne pas créer une « usine à gaz ». Ce serait trop
lourd à déployer et à maintenir, et cela perdrait toute son
utilité !
Attention ! Les experts du process de fabrication ont tendance
à aller trop dans les détails. Il leur est donc difficile de
prendre du recul, de la hauteur. Restez vigilant et remettez-
les dans le droit chemin ! Leur connaissance du détail vous
sera utile dans les étapes suivantes.
CONSEIL
• Constituez un groupe de travail pluridisciplinaire et
formez-le rapidement à la méthode AMDEC.
• Réalisez au minimum une AMDEC pour chaque
schéma de process/sous-process.
• Faites vivre l’AMDEC tout au long de la vie du process.
Elle deviendra un outil d’amélioration continue et de
retour d’expérience.
Les outils
U n logiciel, de type Excel, vous sera utile pour créer la
trame AMDEC. Il vous permettra de mettre en place des
formules automatiques pour la criticité, de faire une mise en
forme automatique selon le seuil de réaction, de réaliser des
filtres sur le niveau de criticité, etc.
Voici un exemple de trame pour la méthode AMDEC :
Les limites
Cette méthode présente les limites suivantes :
• Elle nécessite beaucoup de temps.
• Elle ne peut pas supprimer complètement le facteur
humain intervenant dans les performances d’un procédé.
• Elle n’est pas combinatoire et suppose, à chaque étape
de l’analyse, qu’une seule défaillance se produise à la fois.
Les outils
L e s logiciels de bureautique (OpenOffice ou Microsoft
Office) seront indispensables pour la rédaction des
documents. Pour simplifier la mise en forme, créez des styles,
notamment pour les titres des paragraphes, et un sommaire
automatique. Pour les logigrammes, le logiciel Visio est très
adapté.
Le plan de surveillance regroupe l’ensemble des contrôles à
réaliser sur un produit et sur son process de fabrication. Il
participe à la dynamique de gestion des risques et constitue
un élément important de la démarche qualité. Il est élaboré à
partir des risques et défauts potentiels identifiés au préalable
dans l’AMDEC.
Pour chaque contrôle, le plan de surveillance doit préciser au
minimum :
• La caractéristique sous surveillance.
• Les moyens de contrôle retenus.
• Les méthodes de contrôle choisies (cela peut être la
référence d’une procédure détaillant cette méthode).
• Les critères d’évaluation.
• La fréquence du contrôle.
• L’échantillonnage à respecter.
• Les responsabilités (« qui fait quoi » et éventuellement «
pourquoi il le fait »).
• Le plan de réaction à suivre dans le cas d’une
caractéristique hors limite.
Les logigrammes permettent une représentation graphique
d’un enchaînement d’opérations et de décisions à effectuer.
Les symboles à utiliser sont normalisés (par exemple, un test
est représenté par un losange). Avec ce type de graphique, il
est simple d’appréhender une situation de travail encore
inconnue.
Le budget
Pas de budget à proprement parler, excepté le temps
nécessaire d’écriture et de validation et le coût du pack
office professionnel pour le logiciel Visio.
Les limites
Il est impossible de tout expliquer par écrit. Un minimum
de formation et d’accompagnement terrain seront nécessaires
pour que les utilisateurs acquièrent les connaissances de base
du process et le savoir-faire terrain.
Décrire au maximum les modalités à respecter permet de
diminuer les risques, y compris ceux liés aux facteurs
humains, mais cela peut freiner les prises de décision et
l’autonomie. Il faut trouver un juste milieu et bien impliquer,
former et accompagner les collaborateurs qui sont amenés à
se retrouver seuls.
Les outils
Vous aurez besoin de logiciels de bureautique pour mener
l’analyse (un tableur pour le chiffrage des solutions, un
logiciel de type Visio pour réaliser les schémas).
Pour élaborer vos cartographies « As is » et « To be », vous
pouvez utiliser la méthode VSM (Value Stream Mapping, voir
schéma en annexe, p. 197), qui permet de schématiser les
flux de matière et d’information, d’identifier les tâches à
valeur ajoutée et les gaspillages.
Pour optimiser l’agencement de votre îlot de travail, utilisez le
diagramme spaghetti : réalisez un plan de la zone de
travail et faites-y figurer les flux de matière, les déplacements
des opérateurs et les flux d’information. Vous verrez
apparaître les croisements de flux, les déplacements à
optimiser, etc.
Afin de ranger, nettoyer et rendre la ligne de production
ergonomique, utilisez la méthode 5S. C’est une démarche
structurée, progressive et systématique dont chaque étape
porte le nom d’un verbe japonais : seiri, supprimer l’inutile ;
seiton, ranger ; seiso, nettoyer ; seiketsu, standardiser ;
shitsuke, suivre et impliquer le personnel.
Pour répondre aux problématiques soulevées par les
méthodes VSM ou AMDEC, utilisez des Poka Yoke (dispositifs
anti-erreur), des opérations de maintenance préventive,
des boucles fermées et rapides (via un contrôle qualité par
exemple) et les méthodes du Lean Management.
Vous pouvez aussi vous appuyer sur des solutions
informatiques pour l’automatisation de certaines tâches.
Le budget
Le budget est essentiellement composé du temps nécessaire
pour mener à bien ce plan d’action.
Prévoyez des frais d’honoraires si vous faites appel à un
consultant.
Budgétisez les actions qui peuvent nécessiter des
investissements spécifiques (outils, formations,
équipements, etc.).
Les limites
Pour mener à bien ces méthodes d’optimisation de process, il
faut tenir compte de la dimension humaine, qui assure la
continuité de la démarche et facilite le changement, mais qui
peut également rendre la tâche plus difficile.
CONSEIL
• Ne pensez pas uniquement performance qualité. La
productivité est primordiale pour la vie d’une
entreprise.
• Recherchez la circulation rapide de l’information,
base de la capacité de réaction. Pour cela, mettez en
place des « boucles fermées » ou « boucles rapides » (par
exemple, un contrôleur dans le process qui relate au
conducteur de ligne les problèmes rencontrés).
• Formez tout collaborateur devant intervenir sur le
process. Expliquez-lui le but et l’impact de chaque
contrôle à faire. Accompagnez-le lors des premiers
contrôles et tracez les résultats.
• Permet de • Difficulté
vérifier que les
+ Utilisez des d’informatiser ces
moyens calibrés
conditions sont mesures.
(ECME) pour
réunies pour • Nécessite une
Avoir des réaliser les
lancer une formation sur le
cartes de mesures.
production de process et les
contrôle
des paramètres
qualité. + Mettez en place méthodes SPC.
process • Offre des une maîtrise
données pour statistique des
analyser l’impact procédés (SPC).
des paramètres
sur le process.
Les outils
• Les logiciels de bureautique pour rédiger les documents,
réaliser le tableau de bord et le suivi des paramètres, etc.
• Un logiciel de suivi de process : très utile mais coûteux
(près de 50 000 €), il peut être remplacé par un logiciel «
maison » s’appuyant sur une base de données simple
rassemblant toutes les mesures des paramètres.
• L a méthode AMDEC, le plan de surveillance et les
audits internes.
• U n tableau de bord établissant la base de l’indicateur
qualité FPY (First Pass Yield ou bon du premier coup) et du
TRG (taux de rendement global) (voir schéma en annexe,
p. 198). Appuyez-vous également sur la norme NF E60-182
« Indicateurs de performances ».
• Les méthodes SPC (Statistical Process Control) ou MSP
(maîtrise statistique des procédés) pour le suivi des
paramètres de process.
• La norme NF EN ISO/CEI 17025 pour la vérification et la
calibration des moyens de mesure ou ECME (équipements
de contrôle, de mesure et d’essais).
Le budget
Le budget est essentiellement composé du temps nécessaire
pour mener à bien ce plan d’action.
Prévoyez les frais d’honoraires, si vous faites appel à une
société externe (entre 500 € et 1 000 € par jour par
consultant).
Certaines actions peuvent nécessiter des investissements
spécifiques d’outils ou d’équipements, voire l’embauche
de nouvelles ressources.
Les limites
L a dimension humaine, son influence sur le résultat à
atteindre et sur les causes des difficultés rencontrées sont à
prendre en compte. Vous ne pourrez pas la supprimer
totalement, pensez donc à former, accompagner et auditer
vos collaborateurs.
Autre limite : le vieillissement de vos équipements de
production, notamment si vos produits ou les exigences du
client ont évolué plus vite que le moyen de les fabriquer.
CONSEIL
• Mettez en place des rapports d’événements
permettant à vos collaborateurs de faire remonter
anonymement des difficultés rencontrées ou toute
information pouvant être source d’erreur.
• Analysez les causes sur l’ensemble des rapports
d’événements en utilisant différentes techniques : les
5 pourquoi, l’arbre des causes, le QQOQCCP, etc.
• Mettez en place des actions sur les causes des
facteurs humains identifiées et communiquez sur la prise
en compte de ces facteurs.
• Insistez sur les différents types de problèmes
(erreurs, violations et indisciplines) et sur le fait que
l’erreur est humaine et que l’on apprend de ses erreurs.
Les outils
Une base de données doit être mise en place pour stocker
l’ensemble des rapports d’événements.
Les rapports d’événements (qui restent confidentiels une
fois complétés) peuvent être rédigés au format Word ou
Excel. Ils doivent être facilement accessibles, simples à
compléter et contenir au minimum :
• Le problème identifié.
• La cause du problème (documents internes, documents
externes, outillages, processus utilisé, performances
humaines, stress, fatigue, etc.).
Utilisez les outils d’analyse de causes racines, tels que les
5 pourquoi, l’arbre des causes, le QQOQCCP, le 8D, etc.
Le modèle de Reason peut également être utilisé pour faire
l’analyse des causes d’une non-conformité.
Les causes des facteurs humains peuvent être analysées via
l e modèle de SHELL (Software, Hardware, Environment,
Liveware). Il permet de faire une analyse de tous les points
qui ont eu un rapport avec l’humain (la documentation, le
matériel, l’environnement, etc.).
PowerPoint peut être utilisé pour les formations et les
communications.
Le budget
Comptez environ 7 500 € pour la formation d’instructeur
facteurs humains pour un de vos collaborateurs (organisée
sur 5 jours complets). Il pourra ensuite former d’autres
personnes.
Budgétez la formation facteurs humains pour vos
collaborateurs, si personne en interne n’a les capacités de les
former (environ 1 500 € par collaborateur pour 2 jours de
formation).
Les limites
U n e non-adhésion de la direction et des managers
entraînerait une non-efficacité de la démarche.
CRITÈRES DE MESURE DE LA RÉUSSITE
• Le nombre de rapports d’événements effectués par vos
collaborateurs.
• Le nombre de rapports d’événements donnant lieu à une
analyse de causes sur le nombre total de rapports
d’événements.
• Le taux d’application du plan de formation sur les
facteurs humains.
• Le nombre de communications liées aux facteurs
humains en une année.
LE PLANNING
➜OBJECTIF 06
Assurer la qualité projet
Assurer la qualité sur un projet est un
travail au quotidien. Garant de l’atteinte de
la satisfaction client, il est également
nécessaire à l’obtention d’un produit conforme
aux exigences client, réglementaires et
normatives.
Un projet est réalisé pour un client, qui peut
être interne ou externe ; celui-ci a des
exigences que vous devrez respecter. Il est
primordial que la relation client soit mise en
place dès le début du projet et qu’elle continue
tout au long de son cycle de vie et même
après, lors de la fabrication du produit.
Les activités qualité sur un projet ne sont
pas toujours clairement définies et doivent
s’adapter aux besoins du client. Certes, le
client est roi, mais cela ne doit pas vous faire
tomber dans la surqualité.
Les chefs de projet réalisent les
développements de projets que vous devrez
suivre tout au long de leur cycle de vie afin de
limiter toute dérive sur les trois critères que
sont la qualité, les coûts et les délais. Votre
connaissance du système qualité tout au long
du cycle de développement du projet vous
permettra de jouer un rôle de « garde-fou ».
Assurer la qualité du projet, c’est aussi
s’assurer que les produits qui en sortiront sont
conformes aux attentes du client. Pour cela,
vous devrez assurer la validation des
premières pièces sans vous laisser
influencer par l’équipe projet, souvent
pressée par les délais.
Gérer la relation client
Chaque client est différent, il faut donc adapter sans cesse son mode de
communication afin d’établir une relation client exemplaire et ainsi
atteindre une bonne satisfaction client.
Cadrer le projet
Les projets suivent un cycle de développement souvent demandé par le
client dans le but de respecter les plannings, mais également les coûts
et la qualité. Ce cycle est cadré par des revues dont vous devrez être un
acteur majeur.
CONSEIL
• Apprenez à dire non : le client est « roi », mais vous ne
pouvez pas répondre à toutes ses demandes. N’hésitez
pas à dire non tout en argumentant, cela montrera vos
compétences sur les différents sujets à traiter.
• Privilégiez une relation orale basée sur la
confiance. Cela permettra un meilleur échange des
informations. Utilisez le mail pour formaliser les échanges
importants.
• Identifiez avec votre client les critères importants
pour sa satisfaction. Il peut s’agir du respect des délais,
de la qualité des produits, de l’analyse des causes de
non-conformité, etc.
Les outils
Une base de données ou un fichier Excel peuvent être mis
en place pour le suivi et la formalisation des réclamations
client. Ces dernières doivent être reportées dans ce fichier,
qu’elles soient orales, écrites, formelles ou informelles. Ce
fichier permettra de réaliser des indicateurs sur les
réclamations client.
Une analyse des causes des réclamations client doit être
effectuée dans tous les cas, via les outils d’analyse des causes
comme le 5 pourquoi, le QQOQCCP, le 8D, l’arbre des causes,
etc. Les causes pourront ainsi être classées par Pareto dans le
but de prioriser les actions correctives.
Une base de données ou un fichier Excel seront utiles pour
suivre la conformité aux exigences client, normatives et
réglementaires.
Réaliser une enquête de satisfaction client, au format
Excel ou autre, est nécessaire. Cette enquête devra prendre
en compte les critères définis conjointement avec le client.
Les notations de chaque critère devront être effectuées. Il est
conseillé de réaliser une notation sur un chiffre pair (4 semble
adapté). Les résultats de cette enquête devront être analysés,
et des actions correctives mises en place en cas de non
atteinte d’une satisfaction client sur un des critères définis.
Vous pourrez également utiliser les méthodes de
communication permettant la gestion d’un client mécontent.
Le budgetv
Pas de budget spécifique sur ce plan d’action. Il faut
simplement compter le temps passé à réaliser la base de
données, à mener l’enquête et les échanges client qui
peuvent être très chronophages.
Les limites
La satisfaction client passe, dans certains cas, par des
critères qui ne peuvent pas être maîtrisés et que vous
devrez subir.
CONSEIL
• Analysez les exigences client et vos exigences
internes. Mettez en place les actions pour y répondre de
façon à atteindre le juste niveau de qualité.
• Identifiez les exigences que vous avez en commun
avec le client. Vos exigences sont parfois identiques, mais
formulées différemment .
• Identifiez le périmètre du projet avec précision et
travaillez conjointement avec le chef de projet pour le
faire adhérer aux règles qualité.
Les outils
Un logiciel de gestion des exigences peut vous permettre
d’assurer un suivi des exigences client, mais également des
exigences internes. Il vous permettra notamment d’assurer
une traçabilité des exigences dans un plan d’assurance qualité
qui définira les actions qualité à mettre en place. Un fichier
Excel peut également assurer ce suivi.
Rédigez un plan d’assurance qualité qui reprendra
l’ensemble des activités qualité définies sur le projet. Faites-le
approuver par le client dans la mesure du possible.
Rédigez un planning des activités qualité : il vous
permettra de communiquer avec votre équipe projet sur les
livrables attendus et sur les délais. Ce planning sera réalisé
conjointement avec le planning projet et client en données
d’entrée.
Le budget
Comptez le coût d’un logiciel de gestion des exigences. Ce
logiciel n’est cependant pas obligatoire et peut être remplacé
par un fichier Excel (il faudra alors compter le coût du pack
office).
Au-delà de ce logiciel, pas de budget à proprement parler,
hormis celui du temps passé.
Les limites
L e s périmètres projet et les exigences client peuvent
évoluer, toutes les activités qualité sont alors remises en
cause.
CONSEIL
• Demandez un suivi des exigences projet. Elles
doivent être définies lors des spécifications et être tracées
tout au long du cycle de vie du projet.
• Basez-vous sur le référentiel défini en interne. En
cas de non-respect du référentiel, demandez des actions
correctives en vous appuyant sur la documentation de
votre système qualité.
• Définissez, avec le chef de projet, des indicateurs
qualité, coûts et délais.
+ Suivez les
risques tout au
long du projet.
Mettez à jour
régulièrement
l’analyse.
Les outils
L e cycle en V identifie toutes les phases du projet à
respecter, des spécifications initiales à la validation finale du
projet.
La méthode de l’AMDEC doit être utilisée pour la réalisation
de l’analyse des risques. Elle permet d’identifier les modes de
défaillance et leurs conséquences.
U n outil de traçabilité des exigences techniques peut
être utilisé pour assurer la traçabilité de ces exigences en
passant par les spécifications, la conception, la validation
unitaire et la validation finale.
Vous pourrez également utiliser le diagramme de Gantt afin
de suivre l’avancement du projet, le planning et pour
organiser vos activités.
Le budget
Le prix des logiciels de gestion des exigences varie selon
leurs fonctionnalités. Comptez entre 1 000 € et 10 000 € en
fonction des logiciels.
Les limites
S i votre équipe projet n’a pas la volonté de cadrer le
projet au niveau qualité, vous aurez des difficultés à faire
réaliser les actions nécessaires à sa réussite.
CONSEIL
• Tracez l’ensemble des spécifications client et
assurez leur traçabilité tout au long du cycle de vie du
projet.
• Assurez une traçabilité de l’ensemble des étapes de
validation du produit.
• Ne validez pas le produit s’il ne vous semble pas
conforme.
• Appuyez-vous sur les équipes production qui vous
remonteront tous les problèmes liés à cette première
fabrication (problèmes de conception, de documentation
ou d’industrialisation).
Les outils
U n formulaire de validation des premières pièces doit
être réalisé. Il doit contenir a minima :
• La documentation utilisée pour la fabrication du produit
(spécification, conception, validation unitaire, etc.).
• La validation de la documentation.
• Chaque phase de fabrication, les acteurs de la validation et
les validations associées.
• L’état d’acceptation du produit, avec une justification en cas
d’acceptation avec réserves ou refus.
• La liste des actions ouvertes pour améliorer le process de
fabrication et/ou le produit.
Utilisez les normes qui attestent de la validation du produit
(par exemple, la norme EN9102 « First Article Inspection »
pour la validation des premières pièces en aéronautique).
Utilisez un outil visuel (code couleur) vous permettant
d’identifier au mieux les pièces à valider lors des différentes
productions.
Utilisez un outil de traçabilité des exigences pour suivre
vos exigences tout au long du cycle de vie du projet et vérifier
que chaque exigence de spécification est bien prise en
compte, puis validée lors de la validation finale.
Le budget
Vous devrez compter le coût des différentes normes (entre
100 et 200 € chacune).
Le prix d’un logiciel de suivi des exigences oscille entre 1
000 et 10 000 €. Choisissez un logiciel adapté à vos besoins.
Il est indispensable dans le cas du développement de logiciels
et vous fera gagner un temps précieux.
Les limites
Il faut que vous soyez informé de la livraison d’un premier
produit pour pouvoir le valider ou le bloquer. Vous devez donc
être informé des plannings de fabrication et de livraison.
Le temps prévu pour la réalisation de la validation est souvent
très faible. Vous disposerez d’un temps limité pour réaliser
un grand nombre de tâches. Mettez en place des outils qui
vous permettront de gagner du temps (par exemple, des
check-lists).
CONSEIL
Accompagnez chaque projet des activités suivantes :
• Traçabilité (des exigences ou des produits) pour
prouver que l’ensemble des exigences client, normatives
et réglementaires sont bien prises en compte.
• Gestion de configuration et gestion de la
documentation, essentielles à la réussite du projet et au
suivi des évolutions du produit.
• Gestion des exigences, fondamentale pour suivre les
exigences tout au long du cycle de vie du projet.
• Mise en place de contrôles et d’essais, pour vérifier
chaque point du projet et/ou étape du processus de
fabrication.
Les outils
La traçabilité des exigences peut être réalisée via un logiciel
de gestion des exigences ou via un fichier Excel. Le choix
dépendra de votre budget, mais également de la complexité
de votre projet : plus le projet est complexe, plus il est
conseillé d’utiliser un logiciel spécifique.
La traçabilité produit doit être réalisée via l’ERP qui vous
permettra de retrouver l’ensemble de la traçabilité des
éléments montés sur le produit final.
La traçabilité process peut être réalisée via des fiches
suiveuses, par exemple. Elles vous permettront d’identifier,
par lot de produits ou par unité, les étapes process, les dates
de réalisation, les opérateurs ayant réalisé les actions, les
consommables, les outillages, etc. La gestion de ces fiches est
fastidieuse et très chronophage. Selon la quantité de produits
à fabriquer, il sera préférable d’utiliser un logiciel spécifique
ou développé en interne.
La gestion de configuration peut être réalisée manuellement,
via des outils comme Excel. Vous pouvez également utiliser
des logiciels de gestion de configuration comme Tortoise
SVN. Dans le cas de la documentation, un gestionnaire
électronique de documentation, comme Alfresco, assure
parfaitement cette action.
Le budget
Les logiciels de gestion de traçabilité sont divers et leur
prix est très variable. Identifiez vos besoins et choisissez le
logiciel le plus adapté.
Il existe divers logiciels de gestion de configuration, dont
un bon nombre en open source. N’hésitez pas à les utiliser, ils
sont gratuits.
Les limites
Si vous n’avez pas été informé au démarrage du projet de la
nécessité de ces activités, vous aurez du mal à les mettre en
place par la suite. En effet, dans le cas de la gestion de
configuration, si une évolution n’est pas tracée par rapport à
une configuration figée, vous ne pourrez pas obtenir ces
informations par la suite. Il en est de même pour la
traçabilité et la gestion des exigences.
CONSEIL
Définissez une méthode progressive de sélection et de
qualification des fournisseurs :
• Appréciation initiale du fournisseur et présélection
(constitution d’une grille d’évaluation fondée sur les
critères QCDP : qualité, coûts, délais, prestation).
• Appréciation finale : visite, analyse des risques et
audit de qualification qualité et supply chain avec une
équipe pluridisciplinaire.
Les outils
Pour la définition du besoin, vous pouvez utiliser les
méthodes classiques de l’analyse fonctionnelle
technique avec, par exemple, la bête à cornes et le
diagramme pieuvre.
Pour vous aider à élaborer la grille d’évaluation, vous pouvez
vous inspirer des méthodes d’aide à la décision. Il existe
des systèmes interactifs d’aide à la décision (SIAD).
Pour l’analyse des risques, vous pouvez partir de la méthode
AMDEC.
Utilisez les techniques d’audit pour mener les audits de
qualification (voir plan d’action n° 31).
Le budget
Prenez en compte le temps nécessaire à l’élaboration de la
méthode de sélection et à son déploiement, le budget des
déplacements pour réaliser prévisites et contre-visites et
celui des audits de qualification des fournisseurs.
Les limites
Ce plan d’action peut rencontrer trois limites : le manque de
temps pour dérouler toute la démarche, la difficulté
d’impliquer le service qualité et la difficulté d’obtenir
des informations sur la qualification initiale de la part des
fournisseurs.
CONSEIL
• Appuyez-vous sur les normes qui vous sont
applicables, les exigences de vos clients, votre système
qualité et votre retour d’expérience pour définir les règles
et exigences applicables.
• Impliquez vos clients internes (R&D, production,
logistique, etc.) qui ont des contraintes à respecter et à
faire respecter.
• Pensez toujours qualité au sens large et supply chain.
• Élaborez une matrice de communication entre votre
fournisseur et vous.
• Communiquez au plus tôt vos règles et exigences à
votre fournisseur.
Les outils
Vous aurez besoin des logiciels de bureautique pour le
recensement des exigences, l’écriture de la procédure et le
suivi des exigences à cascader.
Votre ERP vous servira pour pouvoir appeler la procédure
dans les commandes fournisseurs et, éventuellement, gérer
les données des fournisseurs.
Pour l’homologation d’un produit, il existe différents outils
et livrables que vous pouvez exiger de votre fournisseur :
AMDEC produit, plan de validation, spécification de
conditionnement et emballage, matrice de conformité aux
exigences, etc.
De même, vous pouvez exiger pour l’homologation d’un
process de fabrication : synoptique de fabrication, AMDEC
process et plan de surveillance associé, étude de capabilité,
plan d’expérience/plan de qualification, essais industriels,
matrice de conformité aux exigences, liste des dispositions
mises en place telles que les Poka Yoke, etc.
Lors du projet de développement d’une nouvelle pièce chez
votre fournisseur, pour veiller à la maîtrise de la gestion de
projet, vous pouvez exiger : un planning de référence
contractualisé entre vous et votre fournisseur définissant
l’ensemble des jalons (livraisons des premières pièces,
démarrage série, etc.), une évaluation des risques QCD
(qualité-coûts-délais), des réunions d’avancement, etc.
N’oubliez pas les exigences génériques liées à la traçabilité,
à la gestion de configuration, au traitement des non-
conformités, à la maîtrise du système qualité (indicateurs,
audits, « Plan Do Check Act »), aux livrables attendus, etc.
Le budget
Vous devez prévoir du temps pour l’élaboration de la
procédure de cascade des exigences, la communication et le
travail avec votre fournisseur, et l’analyse des matrices de
conformité aux exigences. Comptez également les frais de
déplacement chez votre fournisseur.
Les limites
Votre fournisseur possède sûrement déjà un système qualité
e t vous ne réussirez pas toujours à lui faire appliquer
certaines de vos règles ou exigences.
CONSEIL
• Établissez un tableau de bord des performances de
vos fournisseurs. Incluez-y des indicateurs QCD
(qualité-coûts-délais), leur évolution dans le temps et les
objectifs exigés.
• Présentez régulièrement (tous les trois mois
m i n i m u m ) les résultats qualité et délais au
fournisseur et échangez avec lui sur les actions à mener
afin de les améliorer.
Les outils
L e s logiciels de bureautique vous seront utiles ;
notamment Excel pour réaliser le tableau de bord et le suivi
des actions.
L’indicateur qualité principalement utilisé dans le monde
industriel est le taux de non-conformité exprimé en PPM ;
c’est-à-dire en partie par million ou pièce par million. Il
mesure un rendement qualité : le nombre de pièces non
conformes livrées au client multiplié par 1 million et divisé par
le nombre total de pièces livrées. C’est un indicateur
équivalent au pourcentage (1 % = 10 000 PPM), mais il
permet d’être plus exigeant.
L’indicateur délai universel est le taux de service ou OTD
(On-Time Delivery). Il s’agit d’un indicateur de performance
sur les délais de livraison. Il est exprimé en % : nombre de
produits/lignes livrés à l’heure sur le nombre de
produits/lignes demandés à cette date.
Vous pouvez mettre en place un indicateur de coût de la
non-qualité générée par les fournisseurs au regard du
chiffre d’affaires fournisseurs et/ou du nombre de livraisons
fournisseurs. Ceci permettra de suivre la qualité et d’avoir
une vision « coût » à contrebalancer avec les indicateurs de
votre acheteur.
Le budget
Pour le budget de ce plan d’action, comptez le temps passé à
mettre en place les outils et à les suivre, ainsi que les frais
potentiels de déplacement chez les fournisseurs.
Les limites
Votre fournisseur a sûrement déjà un système qualité
incluant une méthode d’amélioration continue et des projets
structurants, vous aurez parfois du mal à lui faire engager
d’autres plans de progrès.
Votre fournisseur n’aura certainement pas tous les moyens et
ressources pour aller aussi vite que prévu. De plus, s’il ne se
sent pas concerné par votre démarche, vous aurez du mal à
faire avancer les choses.
Vous pouvez aussi rencontrer des difficultés pour récolter
les données internes, selon vos outils informatiques, et les
données externes par rapport à la transparence de votre
fournisseur.
Selon les projets, il vous faudra également gérer le problème
de la propriété intellectuelle.
CONSEIL
• Couplez l’audit qualité avec un audit technique et
supply chain.
• Établissez un référentiel mixte qualité/
technique/supply chain et une check-list d’audit associée.
• Utilisez les mêmes bases pour l’audit d’homologation
produit/process, mais préparez aussi une check-list
comprenant des exigences spécifiques au produit.
• N’oubliez pas de vérifier la prise en compte de vos
règles et exigences et de celles de vos clients.
• Réalisez un planning des audits fournisseurs sur
l’année.
Les outils
Vous aurez besoin de logiciels de bureautique (PowerPoint
pour les présentations des réunions d’ouverture et de
fermeture, Excel pour réaliser le planning et la check-list
d’audit).
La connaissance des techniques d’audit et une formation
associée sont indispensables.
La norme ISO 19011, qui fournit les lignes directrices sur le
management d’un programme d’audit, pourra vous être utile,
tout comme la norme NF EN ISO/CEI 17021, qui définit les
« règles du jeu ».
Pour établir votre référentiel et la check-list associée, vous
pouvez vous aider des normes qualité, telles que l’ISO 9001,
l’ISO/TS 16949, l’EN9100, et des normes plus orientées
procédés de fabrication, telles que les check-lists d’audit PRI-
Nadcap (aéronautique) ou les standards automobiles
VDA.
Vous pouvez aussi vous inspirer des systèmes d’assurance
qualité fournisseur de grands groupes industriels, comme :
• Q3P (qualification progressive du produit et du process)
chez PSA.
• ANPQP (Alliance New Product Quality Procedure) chez
Renault-Nissan.
• SQAM (Supplier Quality Assurance Management) chez
Toyota.
Le budget
Dans le budget de ce plan d’action, vous devrez prendre en
compte :
• l e temps de définition du référentiel et de la check-
list ;
• l e temps de préparation et de réalisation de l’audit
pour toute l’équipe d’audit ;
• l e coût des normes (l’ISO 19011 et l’ISO/CEI 17021
coûtent chacune environ 100 €) ;
• le coût des formations externes à l’audit et, si besoin, à
des procédés de fabrication/domaines spécifiques (environ
750 € la journée de formation) ;
• l e s frais de déplacement pour mener l’audit chez le
fournisseur.
Les limites
L’audit est un outil performant qui a fait ses preuves, mais
vous ne pourrez pas tout voir. Il doit être basé sur la
confiance avec le fournisseur. Il est important de garder une
relation quotidienne avec votre fournisseur et de travailler, en
plus des audits, sur le traitement des non-conformités et sur
le suivi des performances.
Contenir le problème
Faire une recherche de traçabilité dans le but d’identifier les produits
pouvant avoir les mêmes caractéristiques de non-conformité. Mettre en
place des actions pour supprimer la présence de produits
potentiellement non conformes.
Rechercher la cause
Identifier ce qui a pu provoquer la non-conformité, mais également
pourquoi cette non-conformité n’a pas été détectée en interne : ce sont
les causes racines et les causes de non-détection.
CONSEIL
• Adaptez la taille de l’équipe à l’ampleur de la non-
conformité.
• Utilisez les outils, comme le QQOQCCP, et répondez à
l’ensemble des questions pour pouvoir poser le problème,
puis réaliser l’analyse.
• Communiquez la non-conformité aux équipes ayant
développé le projet.
• Communiquez-la à votre hiérarchie, car vous aurez
besoin de son soutien en cas de difficulté avec le client.
• Créez un espace dédié sur votre réseau informatique
pour les personnes travaillant sur la non-conformité.
+ Déplacez-vous
pour voir le
problème ou
demandez des
photos de la non-
conformité.
+ Limitez les
informations du
type « téléphone
arabe ».
Les outils
L e QQOQCCP est l’outil principal permettant de poser le
problème et d’identifier au mieux une non-conformité.
Le budget
Pas de budget à proprement parler pour la réalisation de ce
plan d’action, hormis le temps passé par vous et par l’équipe
pluridisciplinaire pour poser clairement le problème.
Les limites
Vous n’aurez pas toujours les informations suffisantes
pour poser le problème ; vous dépendrez alors du détecteur
de la non-conformité.
Vous ne serez pas toujours en possession du produit
non conforme, ce qui complexifiera votre analyse. Les
photos pourront vous aider, mais ne fourniront pas forcément
une représentation réelle de la non-conformité.
• Permet de juger
• Permet de juger hiérarchie ou le
de la criticité de chef de projet.
la non-conformité
et de réaliser des
actions de
containment.
Les outils
L a traçabilité descendante ou ascendante doit être
réalisée par type d’impact sur le produit. Elle peut être menée
à partir :
• du lot de fabrication du produit ;
• des éléments composant le produit (composants,
consommables, etc.) ;
• du process de fabrication du produit ;
• des opérateurs ayant travaillé sur le produit.
Cette traçabilité vous donnera des informations sur
l’ensemble des produits ayant subi une ou plusieurs activités
identiques au produit impacté par la non-conformité. Par
exemple : même opérateur, même jour de fabrication, même
lot de composants.
L e s ERP seront souvent les meilleurs outils pour vous
permettre d’obtenir la traçabilité sur le lot du produit et sur
les éléments provenant des fournisseurs. Dans le cas de la
traçabilité process et opérateur, il faudra vous baser sur des
fiches de suivi de fabrication si elles existent, sur les cahiers
de fabrication ou sur les données du logiciel de suivi process,
qui vous permettront d’identifier les différents lots de produits
impactés.
L’AMDEC produit ou process vous aidera dans la réalisation
de votre analyse d’impact.
Le budget
Pas de budget à proprement parler pour cette activité,
excepté le temps d’analyse et de déploiement des
actions de containment.
Les limites
Il est souvent compliqué d’identifier les produits
potentiellement impactés par la non-conformité à ce
stade, étant donné que l’analyse des causes n’a pas encore
été réalisée. Il est cependant important d’aller vite sur cette
identification, qui vous demandera de prendre des décisions
quant aux critères à considérer pour tracer les produits non
conformes.
CONSEIL
• Travaillez avec l’équipe pluridisciplinaire : organisez
des réunions périodiques pour avancer plus rapidement
sur cette analyse.
• Instaurez des règles pour la réalisation de l’analyse.
Utilisez les outils d’analyse de causes, tels que le
diagramme Ishikawa, le 5M ou encore le 5 pourquoi.
• Permet • Risque de
d’analyser toutes
+ Mettez en place confrontation des
des réunions
les causes idées entre les
quotidiennes.
acteurs.
Travailler avec potentielles de la
l’équipe non-conformité.
+ Invitez des
compétences-clés
pluridisciplinaire • Permet de traiter en fonction du
tous les aspects besoin de la
techniques en une réunion.
même réunion.
Les outils
Vous pouvez utiliser les différents outils d’analyse des
causes (Ishikawa, 5M, 5 pourquoi et arbre des causes).
Le diagramme Ishikawa (diagramme de causes à effet ou
encore arêtes de poisson) permet d’analyser les grandes
catégories de causes menant à une non-conformité. Ces
catégories tournent autour du 5M (machines, main d’œuvre,
méthodes, matière, milieu) auquel on peut ajouter un sixième
M (mesures).
Le budget
Pas de budget à proprement parler pour la réalisation de ces
analyses, hormis le temps passé à définir les causes racines.
Les limites
Certaines causes racines sont complexes à identifier et
demanderont des compétences très variées. Les outils vous
permettront de structurer l’analyse, mais ne vous donneront
pas le résultat. Si la cause est multifacteurs, la difficulté sera
d’autant plus grande.
CONSEIL
• Réalisez un fichier de suivi des actions contenant au
minimum le descriptif de l’action, le responsable de
l’action, la date butoir de la réalisation, l’avancement de
l’action, l’évaluation et la preuve de son efficacité.
• Travaillez avec votre équipe pluridisciplinaire pour
définir ces actions.
• Mettez en place une ou plusieurs actions associées
à la cause racine. Assurez-vous que les actions
permettront d’éradiquer la cause.
• Communiquez en interne et en externe (client,
fournisseur) sur la mise en place des actions correctives
et sur leur efficacité.
Les outils
Vous aurez besoin des outils de suivi des actions : un
simple fichier au format Excel ou un logiciel spécifique. Dans
les deux cas, l’outil devra identifier :
• l’action à mettre en place ;
• la cause traitée par cette action ;
• le responsable de l’action ;
• la date butoir ;
• la date de réalisation ;
• l’avancement ;
• le moyen d’évaluation de l’efficacité de l’action ;
• les preuves de mise en place et d’efficacité de l’action.
Créez un espace dédié sur votre réseau pour stocker
l’ensemble des preuves de mise en place et d’efficacité des
actions correctives.
U n outil pour réaliser des présentations, tel que
PowerPoint par exemple, vous permettra de présenter au
client votre plan d’action et le planning associé. Dans le cas
d’une présentation interne, faites apparaître les coûts
associés à chaque action.
U n outil de gestion de projet (Microsoft Project ou
GanttProject, par exemple) vous permettra de suivre
l’ensemble des éléments du projet : délais, coûts, ressources,
etc.
Le budget
Pas de budget à proprement parler pour la réalisation de ce
plan d’action, hormis le temps passé par chaque
collaborateur.
L’ensemble des actions que vous mettrez en place pour
éradiquer les causes de non-conformité et de non-détection
aura un coût, dans certains cas, non négligeable. Pensez donc
à informer votre hiérarchie des différents coûts associés à
chaque action.
Les limites
Vous n’êtes pas le seul intervenant et ne pourrez pas vous
assurer que les actions seront réalisées dans les délais. Vous
devrez sans doute relancer vos collaborateurs impliqués dans
le plan d’action et aurez à prendre en compte les priorités
de chacun.
La difficulté sera également de trouver les actions les plus
efficaces, tout en garantissant qu’elles soient réalisables
dans un délai et pour un coût raisonnables.
CONSEIL
Les outils
Le calcul des coûts de non-qualité peut se faire sur un fichier
Excel particulier. Celui-ci vous permettra de réaliser des
calculs de façon automatique et d’identifier les écarts via des
mises en forme spécifiques.
Classer les coûts de non-qualité, par service ou par type
d’activité, vous permettra de cibler les actions correctives et
de diminuer les coûts de non-qualité des services les plus
impactés.
Dans le calcul de vos coûts de non-qualité pensez à tous les
aspects :
• Matière : identifiez les coûts rattachés à la matière
première et à la matière liée au produit fini dans le cas de
rebuts.
• Main d’œuvre : identifiez les coûts liés aux activités
humaines ; multipliez le nombre d’heures par le taux
horaire, vous obtiendrez ainsi le coût final. Identifiez toutes
les personnes qui interviennent sur la non-qualité pour
connaître le coût total.
• Moyens : les moyens à mettre en œuvre pour lever la non-
qualité et les moyens mis en œuvre pour assurer le
containment de la non-qualité.
• Coûts impactant la baisse de la production des
produits séries pour la réparation des produits impactés
par la non-qualité.
• Coûts liés aux différentes actions de logistique, dans
le cas de rappels de produits par exemple.
Le calcul des coûts de non-qualité peut également être réalisé
dès le démarrage d’un projet de développement produit en se
basant sur les exigences client.
Le budget
Aucun budget à proprement parler pour le calcul des coûts de
non-qualité, hormis le temps passé par la personne qui porte
ce projet.
Prévoyez cependant le coût du pack office, si vous ne
souhaitez pas utiliser des logiciels gratuits.
Les limites
Il est difficile de calculer tous les coûts de non-qualité.
Les informations sont parfois difficiles à obtenir, ce qui peut
avoir un impact élevé sur le projet. Il faut donc en
permanence se demander si les coûts de non-qualité sont
représentatifs du coût global de non-qualité, et ainsi adapter
le périmètre de calcul.
CONSEIL
• Commencez par convaincre les managers pour qu’ils
fassent adhérer leur équipe.
• Formez-les à la conduite du changement ; cela leur
permettra de comprendre les résistances et le temps
d’intégration (variable selon les personnes).
• Donnez informellement des informations sur
d’éventuels changements pour que les collaborateurs
aient le temps de se faire à l’idée.
• Formez les collaborateurs aux nouvelles méthodes,
aux nouveaux termes et processus tout en restant à
l’écoute.
Les outils
Vous aurez besoin de logiciels de bureautique, type
PowerPoint, pour réaliser les communications de présentation
du changement, les supports de formation et le
mémo/lexique des nouvelles méthodes que vous distribuerez
en fin de formation.
Prenez connaissance de la courbe du changement (ou du
deuil). Elle varie dans le temps en fonction de l’individu et est
composée de 2 phases et de 5 principales étapes :
0 – Choc : annonce du changement, sortie de la zone de
confort.
• Phase descendante :
1 – Déni : refuser de voir et de prendre en compte le
changement.
2 – Résistance (colère, peur) : empêcher que le changement
ne s’applique à soi (par inertie, révolte ou sabotage).
3 – Dépression (tristesse) : grande fatigue, prise de
conscience de la perte de contrôle.
• Phase ascendante :
4 – Exploration : essayer les changements possibles
(créativité, résolution de problèmes, etc.), envie de sortir de
l’impasse, mais maladresses et manque de confiance.
5 – Engagement : avancer sur une nouvelle voie, motiver
son entourage et gérer le changement.
Le budget
Pour ce plan d’action, comptez le temps de préparation et
de réalisation des communications et des formations, le
coût d’une formation à la conduite du changement pour
vous et pour les managers et, éventuellement, le coût d’une
sensibilisation/formation extérieure aux nouvelles
méthodes.
Les formations à la conduite du changement se déroulent, en
général, sur 2 à 4 jours. Comptez aux alentours de 600-800 €
la journée, hors frais de déplacement et d’hébergement
éventuels.
Les limites
La plus grande difficulté sera de gérer les relations et les
réactions humaines. Chacun réagit à sa façon, à son
rythme et avec ses propres facultés et expériences. Respectez
le rythme de chacun dans la limite du raisonnable.
Il vous sera impossible de faire adhérer tout le monde. Vous
rencontrerez des réfractaires systémiques qui, dans la
plupart des cas, ne changeront pas d’avis.
CONSEIL
• Appuyez-vous sur les managers de proximité et les
collaborateurs déjà convaincus du changement et des
actions à mener ; ils seront de vrais relais sur le terrain.
• Utilisez le management visuel pour informer tous les
collaborateurs et prolonger l’accompagnement en votre
absence.
• Communiquez régulièrement sur le changement, son
planning et ses objectifs.
• Montrez, dès que possible, les premiers résultats à
court terme.
Les outils
Connaître les méthodes de conduite du changement, les
comportements associés et les méthodes de
communication est indispensable pour ce plan d’action.
Vous devrez :
• Créer une vision commune et la communiquer sans
cesse (choisissez une devise pour aider à l’adhésion).
• Rassurer et soutenir vos collaborateurs, les rendre
acteurs.
• Gérer les rumeurs et répondre aux questions après
l’annonce du changement.
• Répondre aux objections.
• Communiquer sur les résultats obtenus à court terme et
sur leur impact, tout en maintenant la pression pour que le
changement continue.
Vous aurez également besoin du management visuel, qui
contribue à la communication et à l’image de marque de la
société. Il garantit une accessibilité et une transmission
permanente et aisée des informations, ainsi qu’un support de
dialogue pour le personnel concerné, allant de l’ensemble des
collaborateurs aux visiteurs, en passant par les managers de
proximité.
En complément, vous pourrez mettre en place des réunions
« flash » debout devant les tableaux, de façon quotidienne
ou hebdomadaire, pour échanger sur l’état des informations
affichées et à venir.
La méthode QRQC (Quick Response Quality Control) pourra
vous être utile pour résoudre rapidement tout type de
problème. Elle est menée par et avec les personnes
impliquées, sur le lieu du problème et avec des faits réels.
Elle s’appuie sur des outils classiques de résolution de
problèmes (le 5 pourquoi, le QQOQCCP, etc.) adaptés en
management visuel et sur le terrain.
Le budget
Comptez dans le budget de ce plan d’action beaucoup de
temps.
Vous pourrez avoir besoin d’acheter du matériel pour mettre
en place le management visuel (tableaux, magnets, boîtes,
etc.) et de programmer des formations sur les méthodes
associées.
Les limites
Vous ne pouvez pas être avec vos collaborateurs 24 h/24,
vous ne pouvez donc pas gérer tous leurs problèmes.
Allez à l’essentiel quand vous êtes avec eux.
En étant très présent sur le terrain, vous devez veiller à ne
pas négliger le reste de votre activité et à ne pas
empiéter sur le travail des collaborateurs, notamment des
managers de proximité.
Enfin, il faudra vous retirer au bon moment et laisser vos
collaborateurs devenir autonomes.
CONSEIL
• Définissez le projet et calculez toujours le ROI
(Return on Investment) pour qu’il soit rentable pour
l’entreprise et pour les collaborateurs.
• Évitez la hiérarchisation des participants. Chacun
doit pouvoir s’exprimer librement, s’impliquer et être
considéré.
• Mettez en place une boîte à idées et veillez à ce
qu’elle ne devienne pas une boîte de mécontentements
ou de « règlements de compte ».
Les outils
Connaître la conduite du changement, les
comportements et les méthodes de communication,
ainsi que la gestion de projet est essentiel pour mettre en
place des projets collaboratifs.
Vous aurez besoin de maîtriser également toute méthode
associée à votre projet collaboratif (méthodes Lean, par
exemple).
Pour tout projet collaboratif, il vous faudra établir son
périmètre, ses objectifs, des indicateurs ou données à l’état
initial, le planning, l’organisation, la communication, la «
promotion » et les livrables.
Pour le déploiement d’une boîte à idées, définissez son
périmètre (quel service, quels employés, etc.), le système
d’émission des idées, le process d’analyse, le système de
réponse à l’émetteur, le système de reconnaissance (par
exemple, une somme fixe pour toute idée acceptée), les
moyens pour suivre et promouvoir la boîte à idées (fichier de
gestion, indicateurs, etc.).
Le budget
Pour le budget de ce plan d’action, comptez le temps de mise
en place de chaque collaborateur, ainsi que les
investissements éventuels en matériel (la boîte à idées,
par exemple, ou encore le matériel pour la communication).
Les limites
Il y aura toujours des réfractaires, des personnes qui ne
s’impliqueront pas dans les projets. Pour limiter leur nombre,
armez-vous d’énergie et de patience et montrez que le projet
fonctionne, que les propositions faites sont prises en compte
par une analyse sérieuse, puis mises en place. Vous devez
communiquer sans cesse pour éviter que la dynamique ne
s’essouffle.
Votre direction peut ne pas voir quel est l’intérêt pour
l’entreprise, le retour sur investissement du projet. Vous
devrez alors le démontrer.
Votre projet peut aussi être ralenti par manque de temps et
de disponibilité des collaborateurs. Voyez avec leur
manager comment vous organiser.
CONSEIL
Mettez en place des méthodes et des outils permettant de
limiter les actions tout en restant efficace :
• Appliquez la loi de Pareto pour traiter les 20 % de
causes responsables de 80 % des problèmes.
• Établissez des critères pour classer les défauts
internes et externes et les traiter.
• Analysez votre process d’inspection et de contrôle.
• Limitez les tâches administratives. Optimisez le
nombre de papiers et préférez les saisies automatiques.
• Faites de la maintenance préventive pour diminuer
les pannes et la maintenance corrective.
• Réalisez et faites vivre vos AMDEC pour prévenir
risques et défauts.
Réaliser une
auprès de sa + Réalisez une • Difficulté d’évaluer le
hiérarchie. macro- gain en avance de
évaluation et phase.
• Évite les actions évaluation pour
une comparaison
inutiles/inefficaces les actions
du coût, du gain
et trop onéreuses. moins
financier et
importantes.
du gain qualité
lors de la mise
en place d’une + Faites un
action
calcul du ROI.
Votre direction
vous indiquera
s’il est
acceptable.
Les outils
Vous aurez besoin de logiciels de bureautique pour mettre
en place des indicateurs, réaliser des évaluations de coûts et
de gains, des budgets, etc.
Des aides à l’évaluation vous seront utiles pour savoir si
vous répondez « justement » à une demande client ; référez-
vous à la matrice de conformité aux exigences.
Les outils d’aide à la décision vous aideront à choisir une
solution. Dans vos évaluations, distinguez le gain brut (qui
ne tient pas compte des dépenses) du gain net (gain brut –
coût des investissements).
L e retour sur investissement ou ROI (Return on
Investment) permet d’évaluer le rendement d’un
investissement et le temps qu’il faut pour l’amortir.
Le management visuel, les boucles rapides, la méthode
QRQC (Quick Response Quality Control) vous permettront de
gagner en efficacité et en réactivité.
Le budget
Pas de budget à proprement parler pour ce plan d’action,
excepté le temps d’analyse et le temps de mise en place
des indicateurs.
Les limites
La plus grande difficulté sera d’évaluer si vous faites de
la surqualité ou de la sous-qualité. Le challenge :
identifier la non-qualité avant l’apparition d’un défaut.
CONSEIL
• Réalisez la conduite du changement pour chaque
m é t h o d e Lean dont le déploiement représente un
changement.
• Cartographiez vos processus et soyez sur le terrain,
au cœur de la bataille.
• Pensez Lean, pensez Kaizen : accomplissez chaque
petite tâche du mieux possible, petit pas par petit pas,
pour atteindre des objectifs de plus en plus élevés.
+ Félicitez les
collaborateurs
(petit-déjeuner
collectif,
récompense, etc.).
Les outils
Vous n’aurez pas besoin de logiciels spécifiques, des logiciels
de bureautique classiques suffiront pour mener ce plan
d’action.
Vous pourrez également utiliser :
• le VSM (voir plan d’action n° 20) pour réaliser les
diagnostics, identifier les projets et les actions à mener ;
• l a méthode des 5S (voir plan d’action n° 20) et le
management visuel (voir plan d’action n° 38) pour mettre
en place les fondations de la maison du Lean ;
• la méthode SMED (Single Minute Exchange of Die) pour la
standardisation et pour travailler sur le juste-à-temps ; elle
a pour but d’optimiser le temps de changement de série en
identifiant les actions internes et externes (réalisables
pendant le fonctionnement ou non de la machine) et de
transformer le maximum d’opérations externes en internes ;
• la méthode Kanban (étiquette en japonais) pour le juste-
à-temps et pour diminuer les stocks ; il s’agit d’une
méthode de gestion à flux tirés juste-à-temps ;
• toutes les autres méthodes et outils du Lean comme le
6 Sigma, le Takt Time, le TRS-TRG, le QRQC, etc.
Le budget
Comptez le coût d’une formation certifiante Greenbelt,
voire Blackbelt. Pour la première, comptez entre 500 et 600 €
HT par stagiaire et par jour, pour 9 à 10 jours en général.
Comptez également le coût de la sensibilisation de
l’ensemble des collaborateurs (environ 1 500 € par jour
pour un groupe de 10 à 15 stagiaires).
Prenez en compte les honoraires d’une société de conseil
pour un diagnostic Lean ou pour mener un chantier, si besoin.
Comptez environ 6 500 € pour un chantier incluant une
formation à la méthode (5 jours s’étalant sur 3 à 6 mois, pour
un groupe de 4 à 12 participants).
Enfin, comptez le temps et le matériel pour mener à bien la
démarche.
Les limites
La contrainte la plus importante sera d’obtenir
l’adhésion de la direction et des collaborateurs :
• La direction y voit souvent une nécessité d’investir sans
percevoir le gain qui peut être fait à long terme.
• Les collaborateurs peuvent prendre le Lean comme une
stratégie de l’entreprise pour licencier ou bloquer les
embauches, diminuer les moyens, détériorer les conditions
de travail, au profit de gains non répercutés sur les
collaborateurs.
CONSEIL
Pour un SMI performant :
• Créez un système documentaire commun et
cohérent.
• Optimisez les ressources (par exemple, une seule
équipe d’auditeurs internes pour auditer en une seule fois
le processus).
• Veillez à ce que chaque projet ou décision soit
analysé sous les trois angles (QSE).
• Étendez certains projets structurants de l’entreprise
aux aspects environnement et sécurité. Ajoutez, par
exemple, le zéro conflit, zéro accident, zéro pollution aux
5 zéros (zéro défaut, zéro papier, zéro panne, zéro stock,
zéro délai).
Les outils
Vous aurez essentiellement besoin de logiciels de
bureautique, de la réglementation et des normes.
Un logiciel de type Excel vous sera utile pour comparer les
normes concernées et établir le fichier de suivi.
Pour la qualité, la norme ISO 9001 est la plus courante.
Selon votre domaine d’activité, vous aurez à appliquer une
norme plus poussée, telle que l’ISO/TS16949 pour
l’automobile ou l’EN9100 pour l’aéronautique. Pour
connaître les normes à appliquer, basez-vous sur le plan
d’action n°1.
La norme internationale pour les systèmes de management
environnemental est l’ISO 14001.
Pour la sécurité, la norme OHSAS 18001 « systèmes de
management de la santé et de la sécurité au travail » est un
référentiel privé britannique, en cours de conversion en
norme ISO.
Il n’existe pas de norme pour régir un SMI. En revanche, vous
pouvez vous aider de l’AC X50-200 « Systèmes de
management intégré – Bonnes pratiques et retours
d’expérience » pour le mettre en place.
Le budget
Dans le budget de ce plan d’action, il vous faut compter :
• L e temps d’analyse, de modification des documents, de
mise en place et de formation des collaborateurs.
• Le coût des normes (entre 100 et 130 € pour les normes
OHSAS 18001, ISO 14001, ISO 9001, EN9100, AC X50-200,
et entre 160 € et 180 € pour l’ISO/TS16949).
• Les honoraires d’une société de conseil (de 500 € à 1
000 € selon l’expérience du consultant).
• Les frais de formation supplémentaire en environnement
et sécurité de vos qualiticiens si besoin (environ 1 300 €
pour une formation de 2 jours sur les bases de l’ISO et la
réglementation environnementale, ou sur les exigences de
l’OHSAS 18001).
Les limites
La plus grande difficulté proviendra de l’absence de
normes pour un SMI. Vous n’aurez pas de référentiel sur
lequel vous appuyer.
Selon l’organisation de votre entreprise et la structure de
votre système, un SMI peut devenir une usine à gaz. Créer de
la complexité aurait l’effet inverse de celui souhaité. Posez
bien les bases pour éviter cela !
Suivi de projet • Planning à jour ; revues définies par le système qualité faites,
référencées et rangées.
• Plans d’action à jour ; livrables du projet présentables.
Exemple de VSM
Voici un VSM de haut niveau. Vous pouvez, par la suite et
dans le même esprit, réaliser un VSM plus detaillé sur une
opération donnée. Le client et le fournisseur seront alors
internes.
Le TRG
La maison du Lean
Collection Just in Time
Manager la qualité, par Cécile Germain et Vanessa Vitet
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Paris
www.vuibert.fr et www.justintime.vuibert.fr