You are on page 1of 17

Fiche méthodologique : construire une argumentation

Cette fiche a pour objet de donner des repères méthodologiques à nos étudiants en les
aidant à comprendre une question et à y apporter une réponse pertinente.
Bien souvent, nos étudiants répondent de façon lapidaire (oui/non) et ne savent pas
développer leurs arguments, cette fiche va leur permettre de décomposer leur réponse et
de construire un véritable raisonnement.
On pourra demander aux étudiants d’avoir toujours cette fiche à leur disposition car plus
ils l’utiliseront plus ils en comprendront l’utilité. Ils pourront même dans un premier
temps l’utiliser pendant les devoirs (avec la fiche sur la compréhension des
consignes par exemple) : la consulter pour mieux comprendre ce que l’on exige d’eux et
améliorer leur argumentation. Ainsi, petit à petit en cours de formation, ces fiches
deviendront des outils naturels et vite maîtrisés.

Fiche méthodologique : construire une argumentation

Une argumentation c’est un ensemble d'arguments organisés pour apporter une


réponse pertinente à la question posée.

Comment répondre à une question ?

1. Je cherche les sous questions

Il faut en effet d’abord comprendre la question, l’analyser, la décortiquer en sous


questions simples.

Exemple d’application, la question : Analysez les contre pouvoirs chez l’entreprise X


comprend en fait 5 Sous questions induites :

- a) Qu’est ce qu’un contre pouvoir ? Je dois donc donner la définition d’un contre
pouvoir, il me faut donc aborder aussi la définition d’une partie prenante.

- b) Quels sont les contre pouvoirs chez X ? Je dois donc repérer les différents contre
pouvoir

- c) Pourquoi ces parties prenantes constituent-elles un contre pouvoir ? Toutes les


parties prenantes ne sont pas un contre pouvoir je dois donc sélectionner celles qui dans
le cas en constituent un et expliquer pourquoi.

- d) Quelle est l’influence de ces contre pouvoir ? Je dois envisager et exposer les
actions positives et négatives que ces contre pouvoir peuvent mettre en oeuvre

- e) Quelles sont les conséquences pour l’entreprise X ? Je dois évaluer les


changements de stratégies que l’entreprise devra mettre en œuvre pour prendre en
compte l’influence des contre pouvoir
2. J’organise mes arguments

Il faut maintenant trouver des arguments qui justifient la réponse que l'on veut donner,
c'est-à-dire des arguments pertinents qui permettront de soutenir et développer la
réponse pour chacune des sous questions.
Ces arguments peuvent être dans le cours (exemple la définition d’une partie prenante),
dans le document (exemple la description d’une action menée par un syndicat) ou
encore dans l’actualité (exemple une grève dans un secteur peut me donner l’idée d’une
action organisée par un contre pouvoir)
La réponse générale que vous voulez donner doit être le fil conducteur de vos différents
arguments.
Il faut donc exposer des arguments qui s'enchaînent logiquement les uns aux autres, les
mettre dans un certain ordre, Il faut les organiser, pour convaincre le lecteur (qui, pour
vous, est souvent un correcteur) de la qualité de votre réponse à la question posée.
On peut aussi, dans certains cas, envisager les contre arguments (c'est à -dire les
arguments qui s'opposent aux vôtres) qu’il faudra balayer.

3. Je construis le plan de ma réponse

Un "bon" plan est celui qui permet au lecteur de parvenir "logiquement" à la même
réponse que vous. Un bon plan part du sujet et fait arriver à la réponse.

Votre but est de convaincre celui à qui vous vous adressez de la justesse de votre
réponse. Il faut donc qu'il puisse se repérer dans les arguments que vous proposez : où
sont les arguments les plus importants, quels sont les arguments qui sont un aspect
seulement d'un argument plus important, etc. ? Il faut donc regrouper vos arguments
selon ce qu'ils visent à montrer. En général, votre réponse, surtout quand il s'agit d'un
sujet un peu important, type examen, a plusieurs aspects. Et pour chacun de ces aspects
vous avez des arguments. Ce sont ces regroupements qui vont constituer les différentes
parties de l'argumentation.

Ils obéissent à 3 règles :

Première règle : toute argumentation doit commencer par l'analyse de la question


(on appelle çà en général l'introduction) et doit finir par l'exposé de la réponse (on
appelle ça en général la conclusion). Et cela est vrai quel que soit le type
d'argumentation, de la petite question de cours sur un document à la dissertation, d'un
petit article de journal à la thèse de doctorat. Il n'y a pas de bonne argumentation
sans introduction et sans conclusion.

Dans notre exemple : l’introduction pourra prendre appui sur un conflit d’actualité
comme accroche, définir les termes de contre pouvoir (sous question a), poser la
problématique de l’influence possible de ces contre pouvoir dans l’entreprise X et
annoncer le plan.

La conclusion reprendra les changements de stratégie nécessaires.

Deuxième règle : toute argumentation doit se décomposer en parties, en principe


peu nombreuses (deux de préférence, trois au maximum). Ces parties vont elles-mêmes
être décomposées, en suivant la même logique. Evidemment si vous avez une petite
question sur un document, le plan va être très simple, il n'y aura pas de découpage
complexe des parties, mais il y aura quand même des parties.

Dans notre exemple : la 1ère partie étudiera les contre pouvoir chez X (sous questions b
et c),

la 2ème partie exposera les conséquences de ceux-ci (sous questions


d et e)

Troisième règle : les paragraphes doivent avoir un enchaînement logique apparent.


Vos arguments doivent en effet être reliés les uns aux autres. Il faut donc trouver un
enchaînement logique que vous devez être capable d'expliciter, c'est à dire d'exposer
clairement. C'est cette logique qui va persuader le lecteur. Pour cela il faut utiliser au
maximum la fiche « mots de liaison ».

« Clair et concis » : comment rédiger un message écrit


efficace ?
(3 vote(s), note: 2,67 / 5)
Quand vous écrivez, préférez la concision au texte long, confus et inorganisé qui passera à
l’as ! Mais attention à rester clair pour atteindre avec certitude vos deux objectifs : être lu et
compris.

Situer le destinataire
Ecrire clairement est exigeant. Quel que soit le support (e-mail, rapport, note…), l’exercice
suppose une bonne conscience du cadre dans lequel le message sera lu. Appréhendez
d’abord le destinataire et sa connaissance du sujet abordé. Choisissez alors le ton adéquat et
cernez l’objectif final de votre message : informer, expliquer, convaincre, persuader, inciter à
l’action…

Peaufiner le message-clé
Pour faire court, sélectionnez un message-clé et traitez-le en trois points structurés selon une
logique adaptée au sujet:

 l’origine d’un problème, sa résolution ;


 le passé, le présent, le futur ;
 les faits, les analyses, les recommandations ;
 les forces, les faiblesses, les opportunités.
Mettre en appétit
Un lecteur se bichonne ! Faites en sorte d’être compris d’emblée. Placez le message essentiel
en début de texte et créez un paragraphe par idée. Allez droit au but avec des phrases
simples et courtes au vocabulaire varié mais précis. Enfin, relisez-vous systématiquement pour
vérifier le sens et l’orthographe du texte. En cas d’enjeu important, n’hésitez pas à vous
faire relire par un tiers.
La première étape pour réussir à rédiger sans faute consiste à « prendre conscience que cela
peut être un véritable atout, ce qui n’est pas forcément admis dans certaines tranches de la
population, notamment chez les jeunes, car l’apprentissage du français et de l’orthographe n’a
plus la même valeur », constate Elisabeth Rochefort, consultante spécialisée en efficacité
professionnelle et communication orale et écrite chez CSP. Même si vous n’exercez pas un
métier qui exige régulièrement que vous rédigiez des documents, et pour cela écrire
professionnellement peut être un véritable moyen de se démarquer « les fautes dans un mail ou
un CV nuisent à la crédibilité. C’est une façon de sélectionner les candidats. Et dans un certain
nombre de fonctions, il y aura des tests. »

Le correcteur orthographique : une confiance limitée


Concernant les fautes d’orthographe pures, sur le nombre de ‘n’ ou de ‘p’ dans un mot par
exemple, « le correcteur orthographique est fiable, vous pouvez compter sur lui, assure
Elisabeth Rochefort. Il vous évitera les plus grosses erreurs. » Si vous avez encore un doute,
n’hésitez pas à dépoussiérer votre bon vieux dictionnaire pour rédiger sans faute. C’est sur la
grammaire que la situation se complique, car « dès que la phrase est un peu complexe, un
traitement de texte est vite perdu. Il ne faut pas grand-chose pour qu’il ne détecte pas les fautes
»… Voire pour qu’il en ajoute !

Le casse-tête du participe passé : être ou avoir


Pour rédiger sans fautes, il est nécessaire de retenir quelques bases pour ainsi éviter
certaines fautes de français « D’abord, différenciez bien avoir et être. Avec être, vous devrez
accordez le féminin et le pluriel avec le sujet. » Une femme écrira « Je suis venue », un homme
« Je suis venu », un groupe de femmes « Nous sommes venues », un groupe comprenant au
moins un homme « Nous sommes venus ». Attention dès que vous voyez « été », il s’agit de
l’auxiliaire être même s’il est précédé d’avoir. « Elles ont été remerciées. »
C’est avec l’auxiliaire avoir que la situation se complique. Jamais d’accord avec le sujet, « elles
ont mangé ». Par contre, on accorde avec le COD s’il est placé devant l’auxiliaire pour cela « Il
faut revenir en arrière dans la phrase et repérer le complément d’objet direct (COD). Prenez le
sujet et le verbe et ajoutez ‘quoi ?’ ou ‘qui ? pour vérifier s’il y a un COD, si oui, vous l’accordez
en genre et en nombre. » Exemple : on vous a envoyé des documents. Vous devrez répondre
« Je les ai bien reçus » j’ai bien reçu quoi ? « les » mis pour documents donc reçus. S’il
s’agissait d’une photo, vous écririez « Je l’ai bien reçue ». Et dans le doute, n’hésitez pas à
vous faire relire par quelqu’un de plus fort que vous en orthographe !

Le pronom « en »
DÉFINITION
Le pronom personnel « en » remplace un nom
inanimé introduit par de, du, des (articles + préposition).
Exemples : Veux-tu des fruits ? ► Oui, j’en prendrais
volontiers. — Rentres-tu du collège ? ► Oui, j’en viens.
Mais : Il doute de son ami ? ► Oui, il doute de lui.
EMPLOI
● On utilise « en » pour les quantités indéterminées
(+ partitif).
Exemples : Vous buvez du Coca ? ► Oui, j’en bois. — Vous
mangez de la viande ? ► Oui, j’en mange.
● Quand la quantité est précisée, elle est ajoutée en fin de
phrase.
Exemples : Vous avez des sœurs ? ► Oui, j’en ai trois. — Il y
a dix invités ? ► Non, Il y en a huit. — Tu as assez du
pain ? ► Oui, j’en ai assez.
● À la question : Vous avez un feutre ? Répondez : – Oui, j’en
ai un. Ne répondez pas : Oui, j’en ai.
● La négation se place avant et après le groupe formé par les
pronoms et les verbes.
Exemples : Vous n’en avez pas voulu ? ► – Il n’y en
a plus eu. — Vous n’en voulez pas ? ► Il n’y en a plus.
● Aux temps composés, le deuxième élément de la
négation se place entre l’auxiliaire et le participe passé.
QUELQUES EXPRESSIONS AVEC « EN »
 Je m’en vais (s’en aller).
 J’en ai assez ! (en avoir assez).
 J’en ai marre ! (familier – en avoir marre) = ça devient
insupportable.
 Je n’en peux plus (ne plus pouvoir supporter) = être
fatigué.
 Je lui en veux (en vouloir à quelqu’un) = ne pas lui
pardonner.
 Ne vous en faites pas (ne pas s’en faire) = ne pas
prendre la chose gravement.

Le pronom « y »
DÉFINITION
Le pronom personnel « y » remplace un nom inanimé introduit
par à.
Exemples : Elle pense à ses vacances ? ► Elle y pense.
— Tu as à Paris ? ► J’y vais.
Mais : Elle pense à son amie ► Elle pense à elle.
EMPLOI
● Le pronom personnel « y » remplace les compléments de
lieu.
Exemple : Patrick va à Beyrouth. ► Il y va.
● « Y » remplace les noms des choses précédés de à.
Exemples : Je pense à mon pays. ► J’y pense souvent. — Je
n’y vais pas. — Il n’y en a pas.
● La négation se place avant et après le groupe formé
par le(s) pronom(s) et le verbe.
Exemple : Je n’y suis plus allé.
● Avec les temps composés, le deuxième élément de la
négation se place entre l’auxiliaire et le participe passé.

QUELQUES EXPRESSIONS AVEC « Y »


 Il s’y connaît [s’y connaître] = c’est un connaisseur.
 Je n’y suis pour rien [n’y être pour rien] = ne pas être
responsable.
 Ça y est ! = c’est fini.
 Je n’y suis [chez moi] pour personne = je ne veux
recevoir personne.
 Allons-y !
 Ah ! J’y suis = je comprends.
Fiche technique
Faire le résumé d’un texte
Sommaire
 Éliminez les difficultés de vocabulaire
 Dégagez le thème général, les idées directrices
 Soulignez les points principaux dans le texte
 Repérez les articulations logiques
 Dégagez le plan détaillé du texte
 La rédaction du résumé
 Vérification et relecture
Éliminez les difficultés de vocabulaire
Après une première lecture attentive, relevez les mots
difficiles et cherchez-en le sens en vous aidant d’abord du
texte, puis d’un dictionnaire.
Dégagez le thème général, les idées directrices
De quoi parle-t-on ? Que cherche-t-on à nous démontrer ou
que veut-on nous faire comprendre ?

Une seconde lecture attentive vous aidera à dégager le sujet


du texte et l’essentiel de son argumentation (si c’est un texte
d’idées).

Soulignez les points principaux dans le texte


Utilisez pour ce travail de repérage un crayon de manière à
pouvoir rectifier en cas d’erreur (gomme). Il arrive en effet
fréquemment que l’on prenne une idée secondaire pour une
idée principale.

Ne vous fiez pas totalement à la disposition en paragraphes,


car les idées ne suivent pas nécessairement ce découpage.

Repérez les articulations logiques


L’articulation du raisonnement est fréquemment indiquée
par des liaisons logiques que vous devez repérer (en les
encadrant, par exemple) : de plus, mais, néanmoins, par
conséquent, donc, etc. Ces mots de laison indiquent les
relations de cause, de conséquence, d’opposition, de
restriction, etc.
→ Lire : Les connecteurs logiques.
Dégagez le plan détaillé du texte
Reprenez les idées principales (soulignées dans le texte).
Ordonnez votre plan en hiérarchisant les parties et les sous-
parties : I- idées principales, 1. arguments appuyant ces
idées, a. exemples illustrant les arguments.
La rédaction du résumé
Vous êtes maintenant en mesure de composer votre résumé.

Attention !
● Ne présentez pas le texte et n’utilisez donc pas de formules
telles que « l’auteur déclare que… démontre que… »
● Ne prenez pas de « distance » avec le texte : vous devez
produire dans le même ordre une version condensée, mais
fidèle.
● Ne reprenez pas les citations du texte. Mais les mots clés
sont permis, et à la rigueur une formule significative (notée
entre guillemets).
Votre effort consistera à éliminer sans hésitation tout ce qui
est d’un intérêt secondaire (illustrations d’une idée, exemples
d’appui, chiffres et pourcentages superflus…).

Vérification et relecture
Cette étape est indispensable. Relisez une première fois pour
vérifier la cohérence de vos propos, leur enchaînement.

Comptez vos mots (faites figurer le nombre de mots utilisés à


la fin du résumé). Vous devez réduire le texte de l’auteur au
quart de sa longueur environ (marge de 10% en plus ou en
moins admise).

Si vous constatez une trop grande différence, relisez une


seconde fois plus attentivement, afin de retrancher des mots
(phrases à contracter davantage) ou d’en ajouter (éléments à
reprendre dans le plan).

Le verlan

1. Qu'est-ce que c'est ?

Le verlan consiste à créer des mots


argotiques selon des procédés formels. Il
s'agit d'un argot à clefs comme le largonji, le
louchébem, le javanais, le largonjem. Les
formes sont codées selon des principes
préétablis.

a) Le mot verlan
Le mot vient de la verlanisation
de l'envers : verlan. Les syllabes ont été
inversées et le nom peut faire donner une
fausse définition des codes du verlan. Gaston
Esnault l'écrit vers-l'en, Auguste Le
Breton verlen.
« J'ai introduit le verlan en littérature
dans Le Rififi chez les hommes, en
1954. Verlen avec un e comme envers et
non verlan avec un acomme ils l'écrivent
tous... Le verlen, c'est nous qui l'avons créé
avec Jeannot du Chapiteau, vers 1940-41, le
grand Toulousain, et un tas d'autres. »
(Auguste Le Breton, in Le Monde 8-
9 déc. 1985.)
Une erreur à ne pas commettre : pour
beaucoup de personnes, le verlan consiste
seulement à inverser les syllabes. C'est exact
pour un certain nombre de mots simples
comme métro et tromé, bizarre et zarbi, mais
les permutations ne concernent pas
seulement les syllabes, elles peuvent porter
aussi sur les phonèmes ou les lettres
normalement non prononcées. Les procédés
peuvent être encore plus complexes avec la
reverlanisation (feuck à partir de keuf, laisse
tombe à partir de laisse béton), la double
verlanisation (chelaoim), des métathèses
secondaires (demeur à partir
de deumer, merde), des verlanisations
internes et incomplètes (chewam, chez
moi, chewat, chez toi), des fausses coupes et
agglutinations (rabza pour des Arabes).

Un autre aspect important du verlan concerne


le sens des mots, on réduit souvent le verlan à
l'aspect phonétique sans observer le travail
sur les significations. Le verlan emprunte des
mots à différentes sources allophones et
néglige des synonymes courants, il peut ainsi
passer par un encodage sémantique. Il peut
aussi jouer sur des métaphores afin de ne pas
partir du terme exact courant. Le brouillage
peut aussi se servir des homonymies avec le
français standard.

b) D'où vient-il ?

Sûrement pas des cités de la banlieue


ou teucis. Il n'est pas non plus né dans les
prisons durant les années 40, contrairement à
ce qu'affirme Le Breton. La première
attestation du mot se trouve chez Esnault en
1953. Le procédé est en fait plus
ancien : Lontou pour Toulon (début XIXe
s.), Séquinzouil ou Louis XV (vers
1760), Bonbour (1585), Sispi ou Pie VI (chez
Louvet de Couvray en 1791. Plus
généralement, le verlan est un argot à clefs, il
procède à des déformations de mots selon les
mêmes principes que ces argots à cette
différence près que le procédé principal de
permutation repose sur l'inversion
d'ensembles phonétiques ou graphiqueset non
plus simplement de phonèmes. Mais encore,
le verlan se rattache au genre plus vaste des
jeux de langage comme l'anagramme. Or
l'anagramme permet de brouiller la
compréhension des mots et elle a été utilisée
dans l'argot dès le XVe siècle. Marcel Schwob
dans son Étude sur l'argot français cite
l'exemple de tabar (manteau) qui est
l'anagramme de rabat (mot de même sens à
l'époque) dans Le Petit Testament de François
Villon.

Une démarche strictement synchronique


attribue bien trop souvent l'invention ou
l'usage du verlan aux jeunes vivant dans les
banlieues, de préférence parisiennes,
généralement d'origine immigrée. Il s'agit là
d'une vision étriquée, naïve et sans nuance de
réalités bien plus complexes.

Le succès du verlan dans les couches


populaires et jeunes de la société, son emploi
dans les films ou les chansons a répandu
l'usage du verlan bien au-delà des quartiers
défavorisés ou d'une partie de la population.
Le verlan est, sans aucun doute, l'un des
procédés argotiques les plus productifs, mais
c'est aussi parce qu'il est fortement typé,
aisément identifiable. Un grand nombre de
termes ont donc été repris par des jeunes de
tous milieux sur tout le territoire. Ils sont
pour une part entrés dans le langage familier
et ont depuis vingt ans perdu leur connotation
argotique.
Lire la deuxième partie : la verlanisation

Retour au cabinet de curiosités

Le passé simple

Le passé simple est utilisé pour décrire une action qui a


eu lieu et qui s'est achevée dans le passé. Conjugué au
passé simple, un verbe conserve toujours le même
radical (contrairement à d'autres temps) mais sa
terminaison varie en fonction du sujet (autrement dit
de la 'personne').

Les verbes du premier groupe dont l'infinitif se termine


par ER se conjuguent normalement en 'A' sauf à la
3ème personne du pluriel (voir le tableau ci-dessous).
Les verbes du deuxième groupe dont l'infinitif se
termine par IR et dont le participe présent s'achève en
'ISSANT' (par exemple : finir > finissant) se conjuguent
normalement en 'I'. Les verbes du troisième
groupe dont l'infinitif se termine également par IR mais
dont le participe présent ne s'achève pas en 'ISSANT'
(par exemple : partir > partant, venir > venant) se
conjuguent normalement 'I' ou en 'IN' (voir le tableau
ci-dessous) sauf courir et mourir (exceptions) qui se
conjuguent en 'U'. Enfin, les autres verbes du troisième
groupe (par exemple : rendre, recevoir, etc.) se
conjuguent normalement en 'I' ou bien en 'U' (voir le
tableau ci-dessous). Attention, il y a toujours un accent
circonflexe à la première et à la deuxième personne du pluriel au passé simple.

terminaisons verbes en ER verbes en IR courir, mourir autres verbes personnes


je AI IS ou INS US IS ou US 1ère personne

tu AS IS ou INS US IS ou US 2ème personne

il / elle / on A IT ou INT UT IT ou UT 3ème personne

ÎMES ou
nous ÂMES ÛMES ÎMES ou ÛMES 1ère personne
ÎNMES

vous ÂTES ÎTES ou ÎNTES ÛTES ÎTES ou ÛTES 2ème personne

IRENT,
ils / elles ERENT URENT IRENT, URENT 3ème personne
INRENT

http://www.espacefrancais.com/les-connecteurs-logiques/

Les marqueurs d'articulation logique


Marqueurs de progression
Introduction Continuation Conclusion
 premièrement  deuxièmement finalement
 d’abord  ensuite  enfin
 tout d’abord  puis  en définitive
 en premier lieu,  en second lieu,  en dernier lieu
 au premier abord,

 de prime abord

 en fin de compte
 avant tout
 en conclusion
 mais encore
 non seulement
 mais aussi
 de plus,
 en outre,
 de surcroît,  pour terminer
 encore,  pour conclure
 pour commencer
 ......... aussi (sauf en
début de proposition)  pour finir

 Pour continuer,
 au début
 Je commencerai par........  J'ajouterai que ......  Je terminerai en
disant que...

Ajout - addition

exemple
marqueurs

 de plus,
 de même,
 par ailleurs,
 Elle est intelligente. De plus, elle est aimable.
 en outre,

 au demeurant,

 également  je suis également très content de cette rencontre.

 C'etait un beau voyage, et d'un autre côté cela m'a


 d'un autre côté permis d'apprendre de nouvelles choses sur d'autres
cultures que la mienne.

 D'une part, je suis content de vous voir et d'autre


 d’une part / d’autre part
part j'ai des choses importantes à vous dire.

Illustration

exemple
marqueurs

 Par exemple,
 Ainsi,
 entre autres,
 Ainsi, je peux vous donner un exemple concret de ce
que je prétends :
 notamment,

Synthèse

exemple
marqueurs

 Bref,
 Bref, je suis ravie de notre discussion.
 en bref
 pour résumer  Pour résumer, voilà ce que j'avais à vous dire...

 Au fond
 Dans l'ensemble
 En d'autres termes
 En définitive
 En somme  Au fond, ça s'est très bien passé.
 Essentiellement
 Somme toute

 Tout compte fait

Locutions dont la construction est obligatoire ou possible avec le subjonctif.


J'ai indiqué celles qui peuvent être suivies d'un infinitif.

à condition que : de + infinitif


afin que : de + infinitif
à moins que : de + infinitif
à supposer que
au lieu que : de + infinitif
autant que
avant que : de + infinitif
bien que
ce n’est pas que
d’aussi loin que
de ce que
de crainte que : de + infinitif
de façon à ce que : à + infinitif
de façon que
de manière à ce que : à + infinitif
de manière que : à + infinitif
de peur que : de + infinitif
de sorte que
du plus loin que
en admettant que
en attendant que
encore que
en sorte que : de + infinitif
en supposant que
jusqu’à ce que
malgré que
moyennant que = DESDE QUE
non pas que
non que
pour autant que
pour peu que
pour que
pourvu que = À CONDITION QUE
quel que
quelque… que
qui que
quoi que
quoique = BIEN QUE = AINDA QUE
sans que
si peu que
si tant est que
soit que… soit que
supposé que
trop… pour que…

You might also like