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Interactions flu·ides
d al
ib
Professeur à l'Institut National
des Sciences et Techniques Nucléaires
Préface de
ÉDITIONS EYROLLES
61. Bd Saint-Germain Paris sc.
NOTE AU LECTEUR
ISSN 0399-4198
© 1988 DIRECnON DES ÉTUDES ET RECHERCHES D'ÉLECTRlClTÉ DE
FRANCE
Ln loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termcs des alinéas 2 ct 3 de l'Article 41, d'une part
que les "copies ou reproductions strictement réservées il l'usage privé du copiste ct non
destinées il une utilisation collective,. ct, d'autre part, que les analyses et les courtes
citations dans un but d'cxemple el d'illustration, il toute représentation ou reproduction
intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants
cause, est illicite » (alinéa 1er de l'Article 40).
Cette représentation ou reproduction. pnr quelque procédé que ce soit, constituerait donc
une contrefaGon sanctionnée par les Articles 425 et suivants du Code Pénal.
PRÉFACE
Ce livre est consacré à Pun des cours de l'Ecole d'Eté d'Analyse Numérique
CEA-EDF-INRIA qui s'est tenue au BREAU-SANS-NAPPE (Yvelines) du
10 juin au 4 juillet 1986. Le sujet était « Dynamique des Structures n. Le présent
ouvrage porte sur les vibrations et est J'œuvre de R. J. Gibert.
Monsieur R. J. Gibert, du Centre d'Etudes Nucléaires de Saclay, est Chef de
Service à la Division d'Etudes et de Développement des l'Réucteurs de l'Institut
de Recherche Technologique et de Développement Industriel du Commissariat il
l'Energie Atomique et Professeur à l'INSTN (J nstitut National des Sciences et
Techniques Nucléaires). Il a bien voulu consacrer une partie de son temps très
chargé d'ingénieur réalisateur à un cours qui fait le point le plus récent de cette
discipline.
Cet ouvrage comprend trois volets:
1) Vibrations des structures mécaniques.
2) Interactions fluide-structure.
3) Sources d'excitation aléatoires.
L'ouvrage s'appuie sur l'expérience considérable ilccumulée par R. J. Gibert et
ses collègues dans l'étude des réacteurs nucléaires. Cette expérience a été
concrétisée par l'élaborution du programme français électronucléaire réalisé par
EDF et les industriels concernés, en liuison pour les études avec l'équipe de
R. J. Gibert. Un niveau d'excellence internationale, en pointe parmi les meil1eurs
du monde, caractérise R. J. Gibert.
Le lecteur y trouvera le point de vue concret, toujours adapté aux problèmes il
traiter et les outils mathématiques el numériques pour résoudre complètement
les problèmes réels de la technique. Le succès a couronné jusqu'à maintenu nt cet
effort technologique et scientifique exceptionnel dans J'histoire technologique de
la France, mené conjoîntement par le CEA, EDF et les industriels.
Robert DAUTRA y
Membre de l'Académie
des Sciences
AVANT-PROPOS
modèle linéaire équivalent est souvent suffisant, mais cela n'est pas toujours vrai
en particulier en ce qui concerne les chocs dus à des mouvements sismiques, dont
l'amplitude peut être importante.
En ce qui concerne les écoulements perturbés, la linéarisation autour d'un
régime permanent est parfois difficile. On peut en particulier observer des
mécanismes complexes de couplage cntre le mouvement vibratoire de la structure
et l'écoulement perturbé qui J'excite ou également des couplages de même type
entre les ondes acoustiques se propageant dans le circuit et l'écoulement
perturbé.
Ces mécanismes nécessitent une approche non linéaire.
3. PLAN DE L'OUVRAGE
PREMIÈRE PARTIE
Chapitre 4 Petits mouvements des corps solides indéformables sur appuis souples 89
4.1. Equations dynanlÏq/{es .................................................................... 89
4.1.1. Energie potentielle. matrice de raideur ............................... ,....... 90
4.1.2. Energie cinétique, matrice de masse ...... ...... ......... ..................... 90
4.1.3. Travail des forces extérieures ........................ ...... ........ .............. 91
4.1.4. Equations d'équilibre ............................................................... 92
SOMMAIRE XV
Cbapitre 5 Petits mouvements de traction ~ compression des poutres droites .. ... 101
5.1. Rappel des équalÎo1ls ct des conditio1lS aux limites ............................... 101
5.2. Anolyse d'lIl1e pOl/tre libre il ses extrémités ......................................... 102
5.3. Impact d'unc polltre slIr Illle paroi rigide ........................................... 106
5.4. Utilisation t1'lIl1e base modale troflquéc pOlir le calcul de l'impact. Notion de
raideur de choc ........................ ... .................................................. 109
Chnpîtrc 6 Petits mouvements de flexion des poutres droites ... ... .................... 115
6.1. Equations et cmulitions mL'\: limites . . ... ... .. ......................... ...... ... ....... 115
6.2. Exemples de calclll des modes propres ................... ............................ 119
6.2.1. Poutre rotulée-rotulëe ....................................?........................ 119
6.2.2. Poutre avec masse localisée ...................................................... 121
6.3. Impact latéral d'Ilne pOWre sur /lire b7l1ée. ......................... '" ...... ......... 124
6.3.1. rmpact d'une poutre de longueur infinie .................................... 124
6.3.2. Nature physique du choc en flexion ............ ............ .... ..... ......... 126
6.3.3. Filtrage basse fréquence, raideur de choc ........................ ........... 126
6.4. Exercices e/ problè,ne.ç . .................................................................... 131
6.4.1. Fréquences et modes propres d'une poutre multî-appuyée ...... ... .... 131
6.4.2. Faisceau de poutres encastrées sur un disque .............................. 133
6.5. FOr/nlllaire ................................................................. ................... 136
Chapitre 7 Petits mouvements de Ilexion des ploques planes .. ...... .................. 141
7.1. Equatiot/s et condi/iOlls aux limÎtes ............ ..................... ......... ......... 141
7.2. Cas des plaques rectallgulaires .......................................................... 145
7.3. Cas des plaques circulaires ...... ................................. .......... ... ........... 146
7.4. FOr1llulaire .. , ... ... ... ........................................................................ 150
Chapitre 9 Principe des méthodes d'analyse par synthèse modale. Exemples 165
9. 1. II/troduction .................... , .................. , .. , ... ... . .. . .. . .. . .. . .. ... ... ... ... ... . .. 165
9.2. Défil/ition d'lIt/e sOUS-strllcmre el de ses liaisons .... .......... ...... ......... ..... 165
9.3. Projectiol! sur une base de modes propres ct de solutions statiques 167
9.4. Raccordelneut des SOlls-structure .............................. , .. ,....................... 170
9.5. Exan/e11 des cas extrèl1les ................................................................. 171
XVI VIBRATIONS DES STRUCTURES
Chapitre 11 Etude des systèmes vibrant autour d'une posiUon d'équilibre statique
avec chump d'eITorts permanents ou autour d'un mouvement perma~
nent .................................................................................... 223
11.1., Système l'ibrant outour d'ufle position d'équilibre avec champ d'efforts
pCnnallèllts ........................ ,.................. .................. ............ ......... 223
11.1.1. Formulation générale ............................................................. 223
II.1.2. Exemples d'application ........................................................... 225
11.1.2.1. Flexion d'une poutre droite avec traction-compression ....... ... 225
11.1.2.2. Coque cylindrique mince avec pression permanente ...... ....... 229
11.2. Syslème vibrant autour d'ull mouvement permanent ........ .................... 232
11.2.1. Petits mouvements d'un corps solide tournant autour de son axe.. 232
11.2.2. Application il une poutre droite en flexion ....... ......................... 235
DEUXIÈME PARTIE
INTERACTION FLUIDE-STRUCTURE
Chapitre 13 Petits mouvements d'un nuide non visqueux sans écoulement 261
13.1. Equations de l'acoustique et fonctionnelles associées ............................ 261
13.1.1. Energie potentielle de déformation ..................................... 0. .... 261
13.1.2. Energie cinétique ....................... 0 ........... 0 .............................. 0 262
13.1.3. Travail des forces extérieures ............................. H..... ............... 262
13.1.4. Equation des petits mouvements du nuide .. ............ ......... ......... 262
13.1.5. Equations de l'acoustique ct conditions aux limite;? ............. ........ 263
13.1.6. Fonctionnelle associée fI l'équation de l'acoustique .......... ........... 263
13.1.7. Equation des ondes entretenues Fonctionnelle associée ........... 265
13.2. Exemple Împortallf: déterminatioll des modes propres acollstique d'ulle
call1Ié fluide cylindrique .................................................................. 266
13.3. Vile application importa1l1e : le comportement acoustiqu.e il basse fréquence
des lignes de tIIyameries. Théorie des ondes planes ............................ 168
13.3.1. Justification de la théorie des ondes planes ........ ...... .... ......... ..... 268
13.3.2. Résolution de l'équation des ondes planes ............ ...... .............. 269
13.3.3. Conditions aux limites, notion d'impédance . .............................. 270
13.3.4. Nature des sources ...................................... ,......................... 271
13.3.5. Assemblage de tubes ..................... ............... .......... ........ ....... 273
13.4. Formulation i11tégrale associée à l'éqllation de l'acoustique ..... .......... .... 278
13.4.1. Solution singulière tridimensionnelle ....... ...... ............... ....... ...... 278
13.4.2. Formulation intégrale en milieu infini ............ ......... .................. 279
13.4.3. Variantes ............................ ..... ........................... .................. 280
13.4.4. Exemple d'utilisation de la formation intégrale ............ .............. 281
13.5. Ondes de surface libre d'un fluide illcompressible soumis à la pesanteur 284
13.5.1. Condition aux IimiLes linéarisée au niveau d'une surface libre ...... 284
13.5.2. Equation d'un réservoir à parois fixes Fonclionnelle associée 285
13.5.3. Cas particulier d'un réservoir à fond horizontal....... ................... 286
13.5.4. Exemple: ballottement d'un réservoir cylindrique .... ....... ............ 288
Chapitre lS Systèmes fluide-structure non conserva tifs (fluide sans écoulement). 349
15.1. Amortissemel/t dû lÎ la dissipation des ondes à l'infini ......................... 349
15.1.1. Dissipation des ondes acoustiques ............................................. 350
15.1.2. Dissipation des ondes de surface libre ........ ............ .................. 358
15.2. Amortissement dû à /a viscosité 368
15.2.1. Loi du comportement d'un nuide visqueux ............................... 368
15.2.2. Equations des petits mouvements d'un fluide visqueux ................ 368
15.2.3. Vibrations d'une structure en présence de fluide visqueux 369
15.2.4. Exemple: Plaques vibrantes séparées par une lame fluide ........... 369
15.3. Al1lortlsse,nent par turbulence ......................................................... . 376
15.3.1. Généralités 376
15.3.2. Exemple 1 : Plaque plane vibrante au voisinage d'une paroi ...... .. 378
15.3.3. Exemple 2: Choc d'un projectile rigide ................................... . 383
15.3.4. Exemple 2bis: Choc d'un projectile très déformable .................. . 386
16.3. Exemple 1 : Tuyauterie droite IIniforme efl écoulement parallèle interne.. 403
16.3.1. Illustration de l'effet du terme de composition des vitesses .......... 405
16.3.2. Illustration de l'cffct du terme quasi-statique ....... ...................... 408
16.3.3. Autre exemple ...................................................................... 409
16.4. Exemple 2: Coque cyUtldriqlle Cil écoulement parallèle ÎTllertle 411
16.5. Exemple 3 : Ecoulemems tournants autour des a;bres de pompe ........... 415
16.6. Exemple DÎt la viscosité jolte lm rôle prépondérant: les jilms fluides
I1lÎllces ..................... ......... ................................. ..... .... ................ 418
16.7. Cas d'une structllre l'ibral1le dans w! écoulement avec décollement. Exemple
de l'obstacle cylindrique cn écoulement transversal..... ......................... 425
16.7.1. Analyse des fluctuations de pression ......................................... 425
16.7.2. Efforts fluctuants de portance ct de traînée locaux ..................... 428
16.7.3. Analyse de l'effet d'un petit mouvement harmonique imposé ....... 428
16.7.4. Effet d'un mouvement plus intense du cylindre, accrochage ......... 434
16.8. Ull exemple d'Îmérêt industriel importmu : instabilités des faisceaux de tllbes
ell écoule/nellt trallsl'er.çal ......................................1:.... .................... 436
16.8.1. Efforts exercés pnr l'écoulement fluctuant sur les tubes ............... 437
16.8.2. Accrochage ct instabilité de flottement ............ ......................... 440
16.8.3. Tendances nctuelles de la modéli~ation des instabilités dans un
faisceau ................................ ................................................ 446
16.8.4. Mesure des efforts nuide-élastique .. .......... ................................ 451
16.9. Cas d'ull fluide compressible. Effet de l'écoulement permanent sur les ondes
acoustiques ........ ...... ........................... ......................................... 454
16.9.1. Equations des petits mouvements du fluide compressible ............. 454
16.9.2. Ondes planes dans un circuit rectiligne avec écoulement Înterne 455
TROISJÈME PARTIE
Chapitre 17 Notions générales sur les processus Illéutoircs et la réponse des systèmes
Iinénire.s ... ... .. . ... ... ... ... ... ... .. ... ... . ... ... ... ... ... ... .. . ....... ... ... .. . ... ... 465
17.1. Processus aléatoires . ... ... ... .................. ........................................... 465
17.1.1. Définition ............................................................................. 465
17.1.2. Stationnarité .......................................................................... 466
]7.1.3. Ergodicité ............................................................................. 468
]7.1.4. Dérivation d'un processus aléatoire ....... ............... ..................... 468
17.2. Exe111ples ..................................................................................... 469
17.2.1. Rappels sucdncts sur la transformation de Fourier ...................... 469
17.2.2. Processus pOÎssonnÎens ............................................................ 471
17.2.3. Processus gaussiens ................................................................ 477
17.3. Processus discrétisés. NotiotlS de traÎtement du signal .. ............. ........... 480
17.3.1. Problème de l'échantillonnage ................................................. 480
17.3.2. Transformée de Fourier tronquée ............................................. 483
17.3.3. Application au calcul pratique de la densité spectrale ................. 485
17.3.4. Exemple: Bruit blanc ............................................................ 487
xx VIBRATIONS DES STRUCTURES
17.4. Réponse d'un oscillateur harmonique li lill degré de liberté peu amorti .. 490
17.4.1. Réponse d'un système linéaire â une sollicitation aléatoire stationnaire
s'exerçant à partir d'un instant donné ............ ........................... 490
17 .4.2. Caractéristiques du régime de réponse établie ........................... 492
17.4.3. Expression approchée des caractéristiques du régime de réponse
transitoire ...................... ....................................................... 493
17.4.4. Réponse de l'oscillateur harmonique il une excitation de DSP
lentement variable en fréquence ..................................... ......... 494
17.5. Quelques considérations .vllr les processus statiomwires li bal/de étroite ... 495
17.6. Réponse d'un système il plusieurs degrés de liberté ............................. 498
17.6.1. Caractéristiques d'un champ aléatoire stationnaire ............ .......... 498
17.6.2. Calcul de la réponse d'un système linéaire ................................ 500
17.6.3. Utilisation des modes propres du système ................................. 501
17.6.4. Cas d'un milieu excité par un champ aléatoire uniforme ............. 506
Chapitre 20 Excitation sismique des structures .................. .. . .. ....... ..... ......... 603
20.1. IntroducTion ................................................................................. 603
20.2. Nations de Sisluilogie . ........... .......................... ...... ....... ... ............... 604
20.2.1. Analyse au voisinage du front de rupture .................................. 604
20.2.2. Rayonnement sismique à basse fréquence ................ .................. 604
20.2.3. Rayonnement sismique il haute fréquence ................................. 609
20.2.4. Mouvements du sol en surface ................................................ 610
20.3. Définition du mouvement à la surface du sol Cil vue du calcul de la lel/ue des
strucTures ..................... ........ .................. .................. ........... ......... 614
20.3.1. Position du problème .. ............ ..................... .......... ................ 614
20.3.2. Définition de l'intensité à associer à un site .............................. 614
20.3.3. Définition quantitative du mouvement du sol ............................ 615
20.4. Méthode classique d'analyse de la réponse d'une stmcture (méthode
nlodale) ................ .................................................... ............ ...... 624
20.5. Allalyse sismique probabiliste ........................................... ............... 628
20.5.1. Inconvénients de la méthode modale classique ... ~....................... 628
20.5.2. Processus aléatoires non stationnaires .. ...... ................................ 629
20.5.3. Considérations sur lcs maxima d'un -processus ........................... 632
20.5.4. Amélioration de la prédiction des maxima il l'aide de la méthode
modale ................................................................................ 643
20.5.5. Calcul dircct des spectres de plancher ................................ ...... 648
20.5.6. Création de signaux sismiques synthétiques ....................... ......... 653
20.6. Description des différentes étapes de l'allalyse sismique d'une illstallation
indllstrielle ........................ ... ........ ............. ... ... ............................. 655
20.6.1. Interaction sol-fondation ..... ...... ....................... ....................... 655
20.6.2. Interaction « système-sous-système» ................................ ......... 661
20.6.3. Structures fixées en plusieurs points ......................................... 665
20.6.4. Résumé des différentes phases d'un calcul sismique .................... 666
Grandeurs géométriques
Grandeurs mécanÎques
Gra1ldeurs modales
vecteur propre
matrice des vecteurs propres
w,. et fil pulsation et fréquence de résonance
kil et 111 '1 raideur et masse généralisées
KG et MG matrices diagonales des raideurs et masses généralisées
E,. amortissement modal (par rnpport à l'amortissement critique)
an(1) et Fn(l) composantes modales du déplacement et force généralisée
a(t) et F(t) vecteurs des composantes modales et des forces généra1isées.
nombre de Reynolds
nombre de Strouhal
nombre de ~( Froude vibratoire» (L = longueur carac-
téristique).
- A -
MÉTHODES GÉNÉRALES
DE L'ANALYSE VIBRATOIRE
CHAPITRE 1
1.1. DÉFINITIONS
Le système mécanique vibrant le plus simple est constitué par une masse
ponctuelle M, assujettie il se déplacer sans frottement sUl un axe Ox. L'unique
force exercée sur cette masse est celle d'un ressort de raideur K el de masse
négligeable, qui la relie au point fixe O.
K M
o ~ooooo~oou1m ... X
Figure 1.1.
Ce système est dit ci 1 degré de liberté car la position de la masse M est repérée
au cours du temps par une unique variable x (t), qui est la variation de l'abscisse
de M par rapport à sa position d'équilibre.
L'équation du mouvement de la masse est:
Mf + Kx =0 (1.1)
accélération de M).
- lIll terme de raideur I<x correspondant il la force de rappel exercée par le
ressort sur la masse Kx), où intervient la raideur K du système.
M et K sont évidemment positifs.
- Au terme d'inertie est associée la forme quadratique énergie cinétique:
U = 1/2 K.x 2
Le terme le plus simple est appelé force d'amortissement visqueux. Cette force
s'exerce sur la masse M, elle est proportionnelle à sa vitesse.r et de signe opposé.
Le schéma de l'oscillateur est alors le suivant:
ID X
Figure 1.2.
dU +-=x
de . (M x+ x = - A x-.~
.. 1(;)
dl
dt <0
b) Principales propriétés
- Linéarité: nous avons
t (x (t) + y (1 » = X (P) + y (p )
{L(kX(I» = kX(P) (le Cte)
- L'impulsion unité fL (t) peut être définie de la façon suivante: Soit une
fonction fAr{t) telle que:
f!J.r (t) = 0 si t ~ 0 ou 1 ~ â T
{ fAT(t) = liâT si 0 <: 1 <:: âT
Si O(t) est une fonction continue pour [:> 0 et t = 0 (par valeur positive) nous
avons:
Hm f'fAT(T)O(t-T)dT=g(t)
Ar_O 0
OSCILLATEUR HARMONIQUE Â UN DEGRÉ DE LIBERTÉ 7
r
t
Jo
f.L(T) g(/- T) d. = g(t)
f i
()
J.l. (1 - T ) g ( • ) dT = g (1 )
L(J.l.(I» = 1
.r (t)
étant la dérivée de x (1) au sens classique, pour t:> 0 et .r (1) 0 pour
t <o.
x(t)
t
o
Figure 1.3.
Nous voyons donc que la formule de dérivation de Laplace prend une forme
beaucoup plus simple puisque l'opérateur dérivatio1l correspond ell transformée de
Laplace à ulle sirnple multiplication par p.
e) Interprétatioll Cil mécanique
Soit un oscillateur harmonique conscrvatif dont le mouvement est défini par
X(/). Au temps t = 0 nous considérons que x (t) = 0 et que l'oscillateur est animé
d'une vitesse initiale i(O) = vI)'
L'oscillateur n'est soumis à aucune force extérieure.
Nous pouvons résoudre directement le problème:
X = 0
Mf + Kr = 0 avec .
{ x = lif)
en 1=0
x(t)
t t
Figure 1.4.
en particulier .t (ï ) := ~ T.
OSCILLATEUR HARMONIQUE À LIN DEGRÉ DE LIBERTÉ 9
f(t)
F
t
o T
Figure 1.5.
Si nous choisissons f tel que {; = Vo et si nous faisons tendre T vers zéro, nous
Remarque: Pratiquement l'impulsion est réalisée par une force très intense
s'exerçant pendant un temps très court 7'. T doit être comparé au temps
caractéristique de l'oscillateur harmonique ~. Nous devrons avoir;
W()
D'une façon générale tout problème dynamique linéaire transitoire pourra être
résolu par transformation de Laplace en remplaçant .t par pX (p) ct .f par
p2 X (P) avec les seconds membres impulsionnels appropriés. On obtient alors
par résolution d'un système linéaire la fonction X(p) dont on cherche l'original
X(/), en utilisant des méthodes illustrées par les exercices de la fin du chapitre.
10 VIBRATION DES SYSTEMES MÉCANIQUES
a) Définition
La fonction de transfert H (P) de l'oscillateur est la transformée de Laplace de
sa réponse à Lille impulsion unité.
Selon les règles de dérivation de la transformée de Laplace étudiées au
paragraphe précédent, nous avons, pour l'oscillateur amorti:
H (P) = _...,,--_1_ _
+Ap+K
(lA)
{PI}
Pz = -
.
EWo ±IW() (1.5)
avec
1 1
AI =--- ct A, = - -,,-.--
2 iMw() - .;..,IMw()
(
GI) = - 1- e - ''''01 sm
.
Wol
Mwo
OSCILLATEUR HARMONIQUE À UN DEGRÉ DE LlBERTÉ 11
G(t)
t
o
Figure 1.6.
Nous voyons que G (1) est une fonction sinusoïdale de pulsation Wo (partie
imaginaire des pôles), amortie exponentiellement selon la loi c - EWU ( - EWo =
1
Mi + Ai + Kx f(l)
(Mp 2 + Ap + K ) X (P) = F (p )
=:>X(p) = H(P)F(P)
12 VIBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
Ceci veut dire physiquement que la force I(t) se décompose en une somme
d'impulsions infiniment petites. En effet, si l'on reprend les fonctions 1llT(l)
définies en 1.2.1.l.c), et en posant dT :::= dl n, nous pouvons discrétiser en petits
intervalles de temps dt o l'intégrale précédente:
N
Ce qui veut dire que 1(t) peut être approchée par une suite de fonctions créneaux
de durée Mn et d'intensité f(i Mo).
Figure 1.7.
c'est-à-dire :
Si
E~l=>X(P)=~[.!.
MWÎJ p
[
p +
1
eWIJ iwo
-
p +
1
ewo + iW(J
JJ
1 [ -
=:>X(I) = --") 1- e
(Wo 1
cos Wu t] (pour 1> 0)
Mwo
---
o
- --
-- -- --
Figure 1.8.
14 VIBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
Si l'on se place dans le système lié à l'état d'équilibre pour t <: 0 (élongation
xo), ceci revient à exercer une force sous la forme d'un échelon d'intensité
- Kx o à l'instant 1 = O. D'où:
- e -'''''°1[(''
wij- W-'J) cos wot + E(Wô+
' ) 'W-) sm
. wot ]}
l/M (1.7)
G (w) = ~ , .
(wi)- w-) + 218W o W
OSCILLATEUR HARMONIQUE À UN DEGRÉ DE LIBERTÉ 15
Alwl tp(w} w
Ol-oo:::--..:..------r-------
-n/2 1----.--\----
lIMw~ -n
o w
Figure 1.9.
(1.8)
Q = 1 (1.9)
Au premier ordre en E:
E(t) = 2 ~ (1 -
CWllf
E sin 2 will)
F=1/T
o T t
Figure 1.]0.
OSCILLATEUR HARMONIQUE À UN DEGRJ':: DE, LIBERTE 17
f(t) = M.r
1
E(O) = fT f(t).r(t) dt avec f(t)=-; et .r(t) =~.:.
o MT
= ~ fT .!..:. dt = _l_
Mo'; T 2M
dE
-=47TE
Ë
Cette formule donne une interprétation énergétique de l'amortissement réduit
F..
On a:
AE - 4 7T sin cf>
Ë
sin cf)
= partie imaginaire de G (w ) ')
=_1TEW O W
A(w) A(w)2
AE 8 7TEWO W
-=
E
AE ) = 4 1rE
( E w Wu
8E/Ë
4n e: t - - - - - . . . ! ' I '__
Figure 1.11.
Exercice: Vérifier que l'énergie dissipée par cycle par l'amortisseur est
opposée à l'énergie fournie par f (1).
Si l'on considère par exemple J'essai par lâcher, la pulsation des oscillations
libres donne WO, la force f nécessaire il écarter le système de XI) par rapport à sa
position d'équilibre donne K ~,d'où M = K') .
•\() wii
(j
Le décrément logarithmique fj des oscillations donne e: E. =
7T
a) Loi de (JérÎ\'(/liotl
C(.r(r» = lco ~x c- Pl dl
Il t
lx c-PI]O' -1- p rco x c-
Jo
P1 dt
b) Couvo/wiol/
L( l .t(t - T) y( T) dT ) fctJ
Jo
e-Jll dt rI x(t _ ï) y(.) dT
Jo
On effectue le changement de variables (;) - (,:) avec ri = f - ï
c(Ix(r-ï)Y(T)dT) == 1: i: e-plx(u)Y(T)dTd/l
t t-T
D'
o T 0 T
Figure 1.12.
a) Il1tégralÎoll
En effet:
b) Trnnslatioll
- Dans le domaine des 1:
1/p 1 1
1/ p2 t /
1/ pn t"-'/(n-1) ! /
1/lp+al ~
1/lp+a)2 te-al /'--
;'
p/lp2+( 2) cos wt ~ 1\ 1
VV
w/(p2+ wl) sin wt 1\ f\
\TV
(p+almp+a)2+ w21 cos wt [j.~------
s:r..:s:o-
--
w/[(p+a)2 +w 1
1 sin wt J"\---,....._-
_~s;:a::::
--
(Ilp+nl I[ (p~allHil Ae- at (OS (wt+ilJl À--~-
ÇZ s::z:
.-- -
avec:: A:(1/wIJ ex 2w2+ln_aex)2
iIJ=-arc tg [(n-all)/lXwl
1.C.4. Exercices
y(t)
T t
Figure 1.14.
22 VIBRATION DES SYSTÈMES MÊCANIQUES
t
2T
Figu re 1.15.
Y(p)
Réponse: X (p )
1 e-/IT
1
t
o T/2 T 3T/2 2T
-1
Figure 1.16.
! th P4.T
Réponse; X (P) = p
x(t)
3
2
t
o T 2T
Figure 1. 17a.
l l
Réponse: X (p )
P1 C-I'T
OSCILLATEUR HARMONIQUE À UN DEGRÉ DE LIBERTÉ 23
crénentL\:
t
-
o T 2T
Figure 1. 171J.
demi·sinusoïde
t
o T/2
Figure 1. 17c.
t
o T/2 T
Figure 1. 17d.
Réponse: X(p) T ), 2
(cothP - 1T /T .,
4 P' + (2 1T /T)-
1 f<l+iet)
x(t)=;;-:- X(p)eJl1dp avec (l>O
- 11T a- jet)
(l'intégration se fait sur une droite D parallèle à J'axe imaginaire d'abscisse a).
Cette transformation inverse peut être utile dnns certains cas, bien que le
recours aux tables de correspondance est souvent suffisnnt.
Cettc utilisation s'effectue il l'aide d'un certain noinbre de théorèmes sur lcs
fonctions d'une variable complexe, dont nous rappelons l'essentiel ici :
Une fonction d'une variable complexe F(p) possède en général un certain
nombre de singularités. c'est-ù-dire de points du plan complexe où la fonction
n'cst pas définie.
Ces singularités peuvent être :
1 =: J (r)
F (p ) dp = 2 i 1T L Ri
î
. [F(P)(P - aj y]ln-11
Ri = hm (II _ 1) !
l'-ni
J Cc)
F(P) dp -+ 0
Figure 1.18.
avec
À n = Iim [X (P) (p - P n) J
P-PII
=- 1F (P)l ~f mlll 1
X(p) = ~ pep) ..
m(p- + 2 EWOP + w o)
X(l )
1 fa +iex:> e P1 F(P)
:;-;- 2, 2 dp
- 11T tI-iro m(p +2 EWoP + w()
e (-tWo+iWO)I F• ( - EW O
')
+IWo el-cIIJO-illJll)1 F(- EW
U
-iw
o
)
x(t)
2m Wo 2m lJJ o
d'où
Cas particuliers:
- Si l'excitation est courte pûr rapport à la période de l'oscillateur, c'cst-à-
dire si:
- rWOI
=:>.'1:(1) = _c__
11IW o
[I 0
T
f(r)dl ] sin wot
OSCILLATEUR HARMONIQUE À UN DEGRÈ DE LIBERTÉ 27
C"'JIII
f\ [\ f\ f\ 2Nn/w.
OV .\J'\J\J t 2n/ w
Figure 1.19.
=- Si E ~ 1
= _e~_rN_rr_ _
l
AF
EW()
t (/Jr;= 'Ir /2
D'où
C-e(ùlOl-2N'It) C- lWIJI
x(t) = - --------.,.--- cos wnl
2
Si N~! el =_1_
E 2NTr
E~----------------==~~~
N
~-----------------------------------
Figure 1.20.
1
=> N == 8 et El =
Soit un oscillateur harmonique amorti constitué d'une masse Irl fixée au sol par
l'intermédiaire d'un ressort ct d'un amortisseur.
F
m
Figure 1.21.
X(cû)
q = X(O) ct en posant r on il:
l
q(r, E)
+2ier
Répol/se:
Répomc:
FI 1 + 2i Er
F 1- r:! + 2i Er
2 e! r 4
=1 r 2
).
c) Montrer que, quel que soit E, [cs courbes T(r, E) passent toutes par
2 points communs ro ct ri avec rI) <: rI' ct T o = T"
Montrer que si r <: rI' on a intérêt, pour que le coefficient de transmissibilité
soit petit, à avoir e grand et qu'au contraire si r::> rI on il intérêt à avoir E petit.
pour r <: ri T est toujours> l donc pour que le système joue Je rôle d'un
isolateur de vibrations il vaut mieux avoir r ~ rI ; T est alors <lE 1 et d'autant plus
petit que e est petit.
30 VIBRATION DES SYSTËMES MÉCANIQUES
o r
Figure 1.22.
Soient deux systèmes conservatifs à 1 degré de liberté que l'on peut représenter
comme au chapitre 1 respectivement par une masse III 1 et 111 2 et un ressort
k l et k 2•
Nous pouvons relier ces deux systèmes de plusieurs façons:
Couplage par raideur: Nous pouvons par exempJc relier les deux masses par un
troisième ressort de raideur k).
k1 m1 k3 m2 k2
~ '1leee+eeee~e&&611' ~
o1 1 )(1 1
o1 1)(2
Figure 1.1.
Couplage par inertie: Si nous relions Je ressort k! à la masse ml' nous réalisons
un couplage par inertie. En effet soit x, la variation de l'abscisse de
m, par rapport au point fixe, x 2 la variation de l'abscisse de 111 2 par rapport à
m,.
o11---------11 X,
o11--------11 X2
Figure 2.2.
(*) Remarqlle: Sans couplage, ces fréquences propres étaicnt confondues 1 f!{,
üVm
le couplage Il tendance il écarter les fréqucnces de résonnnce.
34 VIBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIOUES
engendrés par une petite perturbation. On néglige de plus ici les efforts
permanents s'exerçant dans Je système dans J'établissement des équations des
petits mouvements.
L'intégrale (x, [) = f
(V)
x(r, () fer, t) dv aura le sens du travail des forces
(X, F) = J
(V)
X*(r)F(r)dv
(* = conjugué).
Remarquons enfin que pour les systèmes continus les degrés de liberté
x (r, r) doivent satisfaire à des conditions aux limites sur la frontière (.!) de (V) :
Nous considérons ici la parlie homogène des conditions aux limites; la partie
1.( non homogène») correspondant à des sources excitatrices, sera traitée en tant
que telle.
De plus nous n'envisagerons par la suite, pour simplifier les exposés, que des
conditions aux limites dont les coefficients sont indépendants du temps (et bien
sûr linéaires puisque nous restons dans le cadre de la théorie linéaire des petits
mouvements).
Nous dirons que les fonctions x(r, t) appartiennent à une variété ('D) de
l'espace de Hilbert défini dans (V) (les fonction~ fer, 1) n'appartiennent pas
forc~mcnt à (CU »).
Les J'Ii et Y:!i sont des fonctions linéaires homogènes des degrés de liberté du
système. U se met donc sous forme quadratique homogène:
i N
j N 1
u L : ;- kij XjX!
i 1-
J 1
qui peut s'écrire, pour tout système il un nombre fini de degrés de liberté:
K étant une matrice symétrique dont les coefficients sont ~ (kii + kir)'
C'est la matrice ou l'opérateur matriciel de raideur du système.
m m m m m m
~--~--~ DI
Figure 2.3.
ou
1 1 0 Xl
0
0
2 -1
-1 1 .\"N
~-----------~-----------
K
38 VIBRATION DES SYSTÈMES MÊCANIQUES
Le système que nous venons de définir peut être considéré comme une
discrétisation du problème d'une poutre droÎre vibrant el! traction-compression.
En effet soit une poutre de section S constante, de longueur L faîte d'un
matériau de module d'Young E constant, supposée libre à ses deux extrémités.
Nous ne considérons ici que les mouvements de traction-compression, c'est-à-
dire les mouvements dans l'axe Oz.
Découpons cette poutre en N - 1 petits éléments de longueur Il.z
6z
X1 )(2 )(3
~t I~ )(1 Xi.1 xN
,
1
JI;r
1
0 L Z
Figure 2.4.
X i + 1 -Xi
X(Z,t)=X i + (z-(i-1)ll.z]
Il.z
ax X i + 1 -Xi
E=-=----
az Il.z
X + -Xi
cr = EE = E i- Il.z
1
---
Xi +1 -Xi
:F = aS = ES - - - -
Il.z
.7- ES
k= =;.k=-
Xi+l -Xi Il.z
SYSTÈMES CONSERVATIFS À PLUSIEURS DEGRÉS DE LIBERTÉ 39
Remarque: Cette expression est valable dans le cas général où la poutre n'est
pas uniforme (ES variant avec z).
U = -1 IL ES (ax
--..:., )"- dz
2 0 az
8x
qui peut s'écrire en remarquant que E = az et (j = EE
u=~
-
f
(V)
(JE dv
(dv = S dz)
(V = domaine mécanique de la poutre)
u = 1. J li ® ifdv (2.4)
2 (V)
--1 IL x -a ( ES-
ax ) dz+-1 ax
[ xES- JL
2 0 az az 2 az Il
40 VIBRATION DES SYSTEMES MÉCANIQUES
Ceci est vrai pour tout système continu, K s'appelle l'opérateur de raideur, qui
est d'une certaine façon, la généralisation de la matrice de raideur des systèmes
discrets.
Remarque: Pour un système discret, on tient compte des conditions aux limites
puisque l'on utilise les différentes liaisons (en particulier aux limites) dans
l'élimination des variables qui conduit il la définition des degrés de liberté. La
matrice K sllffit donc pour définir complètemellf le problème du poi1lt de VIle de la
raideur.
Pour le système continu, une difficulté supplémentaire apparaît: l'opérateur K
n'est pas suffisant pOLir définir complètement le problème, il faut en effet pour cela
préciser les conditions aux limites auxquelles doivent satisfaire les fonctions
x (r, t), car l'opérateur K décrit ce qui se passe à l'intérieur du domaine
(V) mais pas sur sa frontière (..r).
011 dira dOliC que la raideur dLi système est définie par l'opérateur K muni de ses
conditions aux limites.
En particulier la symétrie de l'opérateur ne pourra être définie que sur la variété
(tlJ) des fonctions satisfaisant atlX conditions allx limites:
Par exemple pour la poutre en traction-compression, la relation de symétrie
s'explicite ainsi:
dX + f3x ] L
0
[ aES --.:...
az ()
=
(*) Dans la plupart des programmes de calcul par éléments finis, on utilise la
foncLÎonnelle U, que l'on discrétise pour obtenir une matrice de raideur correspondant au
système libre. Cette matrice est ensuite modifiée pour tcnir compte des vraies conditions
aux limites du problème.
SYSTÈMES CONSERVATlFS À PLUSIEUHS DEGRÊS DE LmERTI~ 41
Dans le cas simple des systèmes libres ce terme supplémentaire est mil.
L'ensemble U + terme allx limites s'appelle fonctio1lllelle de raideur du système.
Autre remarque: Nous avons étudié ici le potentiel de déformation d'une
structure parce qu'il joue lIll rôle prépondérant dans les problèn1es l'ibratoires. Il
existe évidemment d'autres types de potentiel: par exemple dans les problèmes
d'oscilhnion de pendule on ne considère que Je potentiel dû à la pesanteur:
pgz (p étant la masse volumique du matériau, 9 J'accélération de la pesanteur et z
« l'altitude» du point considéré).
i = N 1
C=
•
l ?" 1J1i#
1-
M est une matrice symétrique qui n'est pas forcément diagonale. M s'appelle /a
matrice de masse du système.
Pour les systèmes tridimensionnels cOIllÎmls, l'énergie cinétique est donnée par:
(2.6)
C
l
;;-
fL pSrdz
.'" = 1
-rypS L-1 fil? [Xi. +x -
N + 1- Xi
j
--
- 0 - 1=1 0
1 N-l
=> C = (; p S tlz L (Xi + l + .i, ' Ci + 1 + if)
i =l
2
1
1
4
~
! ~~).
~~
1
M (5 pS tlz
(
8W i = - L -dld ae
i o:(j
oX i avec C =
1
3.
-
(.i, Mi)
c'est-à-dire
ôW r = -
au 8x
L -. avec u = ~.:- (x, Kx)
i
i 0'\1
c'est-à-dire
8W r = (8x, Kx)
l M.t + Kx = l 1 (2.8)
Ce qui conduit:
pour la partie volumique à l'équation dynamique:
1 IvU' + K.r = f
0: Rr + f3x = F (2.9)
8W 1 iL lix pS.t dz
Jo
oW r = - li { ~ [LL ES ( ~: ) 2 dz ] }
= _ rL ES a ~x _ dz
Jo aL aL
_ [liX ES Bx
az {)
J Jor lix.!!..az (ES a.~) dz
L
L
tIc.
D'où
L
8W = r
Jil
ox [_.!!.. (ES
cÎz
c1x )
(ÎZ
+ pS.t f ] dz
- -ax + F ) ]
+ [ 8x ( ES
(lZ 0
[ lix ( ES :.~ - F) J
L
_.!!..
az ax ) + p S.r
(ES az =
f
= - Fil et ES cl\' ) FL
) 0 ( az L
~ (ES
f() L ôx
az
éJx ) dz
ilZ
(h ) '(" ES iJ 8x ) ] L
Il: lix - f3 - - .-
+ [ ( aES a'z + f3Kr J( âZ 0
~
variation vin uclle de
la variable dunle de
aES ilx f3K\'
il;;
(
ES ilx ) 2 J _2 f3 2 X ES âx ] L (2.10)
'----------- .. ----~~
iJZ
------
Il
46 VIBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIOUES
2.6.1. Introduction
Mf + Kr f(t)
muni, dans le cas des systèmes continus de conditions aux limites que nous
supposerons homogènes (ccci ne réduit pas la généralité car tout problème à
conditions aux limites inhomogènes peut être remplacé par un problème à
conditions aux limites homogènes avec des termes sources adéquats dans le
2c membre des équations) ..
Comme pour l'oscillateur harmonique nous transformons par Laplace:
d'où formellement:
2.6.2. Mise cn évidence des modes propres dans le cas d'un système à N degrés de
liberté
Démontrons que les À Il som des nombres réels er que les XII forment ll1re base
orthogonale.
Les matrices K et M étant hermîtiques ou auto-adjointes (ici symétriques et il
coefficients réels), nous avons:
Or KX n = ÀII MX II ct KX m ÀIIIMX m
donc À '1 (X,,!, MX n ) = À,~'(MXm' XII) (* : conjugué)
d'où (À" - À,;; )(X np MX /.) o
(À II À!;')(X n , MX!,) = 0
.=.;;..""""----'-;...;;.:
Si toutes les valeurs propres sont distinctes les X" forment une base
orthogonale. Si deux valeurs propres sont confondues, il existe un ( plan» de
vecteurs propres ct l'on peut montrer que l'on peut également construire une
base orthogonale.
On aura donc toujours:
P/~ = À'I
S'il existe un À Il négatif, il existe donc un Pn réel positif. Ceci correspond pour
la réponse en temps du système à une solution du type e lll (a >- 0) (cf. Chap. 1).
48 VIBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIOUES
Le système est dit statiquement instable (autrement dit l'équilibre autour duquel
on a linéarisé est instable).
Pour les systèmes stables tous les À sont positifs (K est alors une matrice
/1
On peut montrer que pour des systèmes continus stables il existe iUle suite
infinie de pulsaliolls propres avec des fonctions propres XII (r) vérifiant les
relations d'orthogonalités (X mt MX,,) = 0 avec Il:l= l'ti, et formant une base
complète pour les fonctions X(r) de la variété (9.).
Nous n'en ferons pas la démonstration ici. Mais nous allons illustrer cc fail par
l'exemple de la poutre en traction-compression.
tH
Xl
1
1
1
X2 X3
Cd Xi Xi+1
0 L z
Figure 2.5.
Kt + M.r 0
avec
ES ( 1
K= sym
SYSTÈMES CONSERVATlfS À PLUSIEURS DEGRJ::S DE LIBERTÉ 49
et
Le système dont il faut trouver les llJ singuliers est (les Xi étant les composantes
du vecteur X)
(2 - 01. ) Xl - 2 Xl = 0
(2 - a) Xi - Xi _ 1 - Xi + 1 o 2 Î~N-l
.. .
1(2 -
",. ""."""
01.) XN - 2 XN 1 0
etc ...
:=> Xi = Xl cos Ci 1) cp
l~i ~N
Pour obtenir ce résultat toutes les équations du système ont été utilisées sauf la
dernière qui donne:
Pour que le système ait une solution non triviale il faut que:
sin (N - 1 ) cp sin cp 0
_ = " \jlE
lI) /1
1
pilz .!.
.
Sin
50 VIORATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
cos ( t. - 1) (n 1) 11"
N -1
Remarque: Poser 2 - il: = 2 cos cp est valable pour Il: ~ 4. Pour Il: :> 4 on
vérifie aisément qu'il n'y a pas de solution. Ce qui est normal puisque l'on a
trouvé les N résonances du système pour 0 ~ il: ~ 4.
Si l'on fait tendre .6.z vers zéro, N 1 = 1 tend vers l'infini. Pour un mode 11
donné:
z (i - l).6.z
_ (n 1) 11" Z
d'où la déformée modale: X Il ( Z ) - COS ----:::-::----::--
N -1 .6.z
On remarque également que quand N -> CIJ le nombre des modes tend vers
l'infini et les Ct) Il forment une suite dénombrable.
L'erreur commise du fail de la discrétisation du problème, sur la pulsation
propre dépend de l'ordre du mode considéré:
. (n 1)11"
2 sm 2(N 1) - (11 - 1)
W,l - WJI 11"
~
1
(Il - 1) 11" --
p L
Pour que cette précision SOil convenable il faut que 11 soit petit devant N. Dans ce
cas un développement au premier ordre de l'expression précédente donne:
Aw Il 1 = 1 [(Il ~) 11" ] 2
1
w II N 1
Par exemple la première pulsation propre non nulle (Il = 2) d'une poutre libre-
libre en traction-compression est estimée à 1,6 % près par une discrétisation en
5 éléments (N - 1 = 5). Mais l'erreur faite sur la pulsation propre suivante sera
4 fois supérieure.
SYSTÈMES CONSERVATIFS À PLUSIEURS DEGRÉS DE LIBERTÉ 5]
-- a (ES-
az
ax)
8z
.,
-w-pSX=O
avec aX ] = [ -aX ] 0
[ -az
1 0 az L
fi w z + B sin
x = A cos \jE Je..E w z
Les conditions aux limites conduisent à un système de 2 équations homogènes
à 2 inconnues A et B :
B = 0
j
-Asin J~WL+BCàS ~L=O
dont Ic déterminant doit être 11111 pour que le problème ait une solution non
triviale.
d'où: sin~WL=O
Remarques
a) La première pulsation propre est nulle. La déformée XI (z) est constante sur
l'ensemble de la poutre.
On dît qu'il s'agit d'un mode de corps solide (dans notre eas: translation
uniforme de la poutre).
Ce type de mode à fréquence nulle est systématiquement obtenu pour tout
système libre dans l'espace.
b) On voit que les Xn(z) vérifient la relation d'orthogonalité:
En effet:
(2.15)
que l'on appelle masse généralisée du mode 11, ainsi que la quantité:
(2.16)
(2.17)
L'ensemble des relations (2.12), (2.15) et (2.16) peut s'écrire sous la forme
synthétique:
XTMX= MG
(2.18)
XT KX = KG
La base des X'I étant complète 1 tout vecteur x (1) ou toute fonction
x{r, 1) de la variété (CU) peut être représentée sur cette base:
Pour les systèmes à N degrés de liberté nous aurons:
N
X(/) L a/l(t) X n
Il 1
Mf + Kt = f
qui devient:
L (ii m MX m + am KXIIJ) = f
nt
(X'I' L (am MX
III
m + am KXI/I») = (XII' f)
C (2.20)
54 VIBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
1'1111 = IL pS cos 2
(Il
()
2 aï+2T1~2 a~
l U = LES~(
t.... Il
l, !OI2
- 1 )'.,
~ a,~
f (V)
j) (r - ro) g(r)dv = g(ro} (2.22)
f(r, t) ô (r - ro) J.L (1) est une impulsion unité localisée en r(J'
i (X/Ji (Xrr)j
(2.23)
11= 1 m,,(p2 + w/;)
(2.24)
(2.25)
Xj(t) fI ()
Gij(l 10) fj(/o) dt o
x (t) = f' ()
Il G (1 - 10 ) Il J(t o) d/ o (2.26)
(II G(t) 1/ désignant la matrÎce des Gij(I) nous remarquons que cette matrice est
symétrique.
nous avons:
or (X n , F) f
=:
(V)
Xn(ro) F(r(},p) duo
X(r,p)
If Xn(ro)Xn(r)F(ro,p)dvo
n",-I (V) m n (p2+ w;)
58 VIBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIOUES
(2.27)
x(rj' t) =: rI L G(r
Jn Î
j, ri' t - to) f(rj. (0 ) Av:,
peut être représentée par une amplification A et un déphasage 'P par rapport à la
sollicitation, c'est-à-dire par l'amplitude complexe G (w ) A é'o.
Nous avons vu également que
G(w)=H(iw)
Pour les systèmes à plusieurs degrés de liberté, nous pouvons définir des
fonctions G ii (w ) ou G (r, fo, w ) correspondant à la réponse en j ou r du système
à une sollicitation harmonique exercée en i ou fo'
Nous avons:
(2.28)
Nous étudierons en détail l'allure de ces fonctions dans le chapitre consacré aux
amortissements.
{
(K-W;M)X~=O dans (V)
!.:X~ 0 sur (X)
XIl et X~ sont deux modes propres correspondant il la même valeur propre, ils
sont donc colinéaires:
x~
de même
01 ... z
Figure 2.6.
a) modes symétriques:
k 2Jl 1 Z k~p _ 1 Z
X 2p _ 1 = A 2p -1 cos --L-- -+ El!' 1 ch --L-
b) modes antisymétriques:
L'état du système est défini par le vecteur déplacement x(r. (), r étant un point
du solide dans l'espace 3D.
Energie potentielle de déformation: La déformation est caractérisée au premier
ordre par un tenseur symétrique:
= 1
é=-
2
xl (3.1)
(3.2)
U =?1 J if- ® E- dv
~ (V)
62 VIIJRATION DES SYSTÈMES MÊCANIQUES
U = -A
2
f - (V)
01 ® e dv + J.L f e ® edv
(V)
f (} 1(V)
® edv = f (}(V)
2 dv = f (V)
(div x y- dv
f(V)
E ® E dv = if (V)
[grad x + grad' x f
= If -
?
- (V)
grad x ® grad x dv - + ., If -
- (V)
-
grad x ® grad' x du
+ *f - (V)
grad x ® grad' x dv
(3.4)
Energie cinétique:
c= ~
-
I (V)
p (xi dv
We = f
(V)
f· x dv + f
(.!)
ae•x d.!
+ J.L f (V)
grad'x ® grad ôx dv
A I (.!)
(div x) DX n d! A J (V)
grad (div x). DX dv
+ J.L J (.!)
[(grad x + grad' x) nI- DX dl:
J.L f (V)
div â~rad x)· ôx du - JI. J~
(V)
div grad ' x· Eix dv
+J.L J (V)
A 2 (x).8xdv- f
Cl')
rrn·8xdl:
PETITS MOUVEMENTS D'UN SOUDE DÉFORMABLE 63
* 8W j = f px· 8x dv
f
(V)
>1< 8W~ = f
(V}
f· ôx dv +
(1)
(Te' 8x dI
(3.6)
Remarque: D'une façon générale les conditions aux limites se présentent sous
la forme d'une relation linéaire du type:
(A + 2 fL ) ~cp - p cP = 0 (3.8)
{ fL Â ~J -p$ = 0
2
(3.9)
64 VI8RATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
(3.10)
2 Il +2 = 2(1 - 11) •
Il 1 - 2 Il
Cp
Cr
varie de Jz à l'infini pour v variant de 0 à 112.
~ Ij; = 0 sera
Remarque: Une analyse plus détaillée de l'équation dtp -
c-
c
effectuée dans la 2 partie du cours à propos de l'analyse des fluctuations
acoustiques dans un fluide.
Dans un milieu homogène infini, il existe des solutions simples aux équations
précédentes.
Ces solutions sont appelées ondes planes car eUes ne dépendent spatialement
que d'une direction que l'on notera x.
Ainsi nous avons :
- les ondes planes de compression, correspondant à des petits mouvements
uniquement dans le sens x de la propagation. Elles sont solutions de :
2
ax 1..
- ?x 0 avec y = 0 et z = 0 (3.11)
cp
- les ondes planes de cisaillement correspondant à des petits mouvements
dans le sens transversal au sens x de la propagation. Elles sont solutions de :
jj ~y - 2- Ji = 0 avec x = 0 et z= 0
ax~ c;
ou
avec x o et y o
Figure 3.1.
;:; . n = 0 pour z= 0
c'est-à-dire:
a~
ax + az )
l
A ( o
ax az +2J.L-=-
az
i1x + az = 0
pour z=o
az i1x
J= A cos Cf e P
66 VIBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
Figure 3.2.
- ~ ( uÎn y "co, y - Cl t)
X = C cos 'Y e Cl
A - -Îw
X i > ,," 11' B iw ,
--X~lnfJ C '''' ,
--Xsllly ]
À - - sinl Œ e Cp _ - sin 2 f3 e Cp - - sin 'Y cos l' e Cf
[ .~ ~ ~
C --
iw Hm
, y]
+ _ sin 'Y cos l' e C, o
C5
iw iw . iw .
A --,<sin CI B -- xsm fJ C -- Hm y
- - sin Œ cos Œ e C" + - sin f3 cos f3 e Cp + - cos:! 'Y e Cl
Cp Cp Cs
iLl. , iw . iw .
A --xsma B --xsln{j C --xsmy
__ sin IX cos Œ e Cp + - sin f3 cos f3 e Cp _ - sin 2 l' e Cs = 0
cp cp Cs
PETITS MOUVEMENTS D'UN SOLIDE DÉFORMABLE 67
Cs ,
f3 a et sin 'Y - sm a
cp
B et C sont donnés par les relations:
(3.14)
)(
Figure 3.3.
De la même façon :
CI'
'Y = a et sin f3 -sin a
Cf
B et C sont donnés par les relations:
(A - C) sin 2 œ + B JA +1'2 l' cos 2 a ~0
(A + C) cos 2 a - 2 B sm . J a "J -
1..+2
/-L ," a = 0
sm- (3.15)
68 VIBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
8y = 0
8z
{3 a
{ (3.16)
B=A
Figure 3.4.
z
- n
x
Figure 3.5.
PETITS MOUVEMENTS D'UN SOUDE DÊFORMAHLE 69
i:
wl lu)
rr- - - (X-cl)
X (x, Z, t) Ae w: e
u- --(X-ct)
jz(x. Z, t)
y(x, z, () = 0
= Bee e C
d'où:
o
d'où deux solutions réelles positives pour ex si c <: Cf <: Cp :
avec Bp = icx p Ap
(3.17)
d'où:
=0
ou:
2 a p Ap-le a -; + 1 ) Bl' = 0
Le problème n'a de solution non triviale que si le déterminant de ce système est
nul:
soit:
(3.18)
Figure 3.6.
PETITS MOUVEMENTS D'UN SOLIDE Dl~FORMABLE 71
wz it.d
If - -~ (X-cl)
r
x(x,z,t) =Ae cC.
a.!!!:. -!.!:!.(X-CI)
Z(X,Z./) Be cee
y(x,z,t) 0
/
Nous trouvons de la même façon les deux valeurs possibles de a:
Œp et a" données par (3.17). La nature géométrique du problème nous conduit à
distinguer deux familles:
- des modes symétriques:
À éJx (À ., ) ilz 0
êJx + +- IL az =
iJx ilz 0
{ -+-=
az ax
(ùh
tha"7
_c
(3.19)
wh
th a S -
2c
Remarque: Selon que c <: Cs ou :;:.. Cs et que c <: C,I ou :;:.. CI" al et a p ont des
valeurs réelles ou imaginaires.
(3.19) s'appelle équation fréquentielle de Rayleigh-Lmnb. Elle donne
c en fonction de w. C'est-à-dire que, contrairement au cas précédent,
e n'est pas constant: la vitesse que l'on pelll associer aux ondes entretenues est
fonction de leur pliisation. La relation c = C (w) est appelée également une
relation de dispersiol/ car si l'on se place dans le domaine temporel. une
72 VIBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
n =F(Ç) (3.20)
avec
n 1 wh et g= ! wh
'TT' c
10 9 8 7 6 5 f. 3 2 3 4 6 8
GI~I FI~I
e
n 2p et n .-!.. (2 P - 1 ) (p entier ~ 0) pour les modes symétriques
dw de
dk = d ( ~ ) est donné par : ~: -w - -C.
74 VIBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
L'onde est modulée et à cette modulation correspond une vitesse Co dite vitesse
de groupe telle que:
dc
cIl =c+k-
dlc
ou
(3.21)
(3.22)
et wh <:g 1.
c
al' (1+a;f-
as al' as
[2 - (~ )2r
~ 4[1- (~ )2]
=~=2}- (2)'=jl;
Cs cp 1- v
ou
n jl;~
1- Jl
ou
C
-=
cp
-2
-l'
J)
PETITS MOUVEMENTS D'UN SOLIDE DÉFORMABLE 75
j x
z=o
e C
, 3e ou (wh) 2 = ~ (c/cs )2 ~
lr=4(1_f3) c 41-(c./ cp t
[
-31 [1
(cs/c p)-]
. , ] 114 ( wh )
G 112
=
[
6(1 - v)
1 ] 114 ( wh )
C
112
x
ou
n 7T ( 2 ) 111 e (3.23)
2" 3(1 - 1')
X = + ~wZ/c e
-~ r
lx - ct)
_.!!!
1z = e C
lx -ct}
(/:
Il s'agît d'un mouvement de flexion de la plaque puisque: x -2-.
i1X
On retrouve facilement l'équation de dispersion (3.23) en utilisant l'équation
_!!:!<_ct)
dynamique de la flexion. Si l'on fait x = A e ' dans (7.3) :
Eh] ( Wc ) -1 _ ph W "1 = 0
12(1 - r'
C ) -1 1 E ( wh ) 2
:::::> ( ~ = 12 (1 - II J-L Cr
=> !:. = [
Cs
1
6(1 - /1)
J J/4 ( Wc~'
•
) 1/2
76 VIBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
Q=(n/21{ 2/3(1-v) x S2
o
Figure 3.8.
Remarque: La vitesse de phase des ondes de flexion est donc petite devant les
vitesses de propagation C et cp' La vitesse de groupe associée est double de la
j
vitesse de phase:
Pour cet ensemb1e de raisons, les ondes de flexion jouent un rôle singulier par
rapport il l'ensemble des ondes. Elles ont une grande importance dans les
problèmes à basse et moyenne fréquence.
éI~r P S':
El -4+ .t =
0
élX
r Figure 3.9.
z..
PETITS MOUVEMENTS D'UN SOLIDE DËFORMABLE 77
') E ., 1
avec cii = -
p
et Ri = S
-
a"G + -ab 8 (x) IL (0 ) (3.24)
ax" ao 2
que l'on transforme par Laplace par rapport à 0:
R
(s représente ici une varîable de Laplace adÎmcnsÎonnelle.' s = -1.. p), dont on
Co
peut écrire directement la solution sous la forme:
2
J1271" J-
1
0
( X2 . X2)
cos-+sm-
40 40
d'où
(g4 + s2) if == 1
=;>H= 1
ou:
G (X, () )
1
= ::;- ~f
f+co -::;
1
sin (g 2 0 - g 1xl) d~
L. 1T -co g-
({J' = partie principale) (3.27)
Cette écriture montre que G (X; 0) est constituée d'une somme d'ondes
C
~= 2ç et
Co
(vitesse (relation
de groupe) de dispersion)
G(X, 0)
? (} 312
= J---~ cos
(X- 2 + -7T) + eO J12
7TX- 4(} 4
X
Remarque: cos ( 4 ; ) peut être écrit cos ( 2X() ) 2 (}. il = ( 2XO ) 1 a le
sens d'une pulsation instantanée en (J. D'après l'équation de dispersion on a :
~
ç-, = il => ç = -X => - = -
X
2 (J Co (J
uaaJ~
Figure 3.lOa.
PETITS MOUVEMENTS D'UN SOUDE DÉFORMABLE 81
uaaJ~
Figure 3.l0b.
82 VIB RATION DES SYSTEMES MÉCANIQUES
<::)
N
l' \ CD
(1 \ 00
~
Il
(1
"
\ '-0
~
\
,1l' \ -:t'
~
\
\ N
1: \
~
"
1 \
1 \
\ <::)
\ ~
~I
1:::,
\
\ \
NI 00\ \
~I Il
><
\
\
1
/ \
/
/ ',\
)
---- -" \
"
~~----~----~----~------~<::)
o <::)
1 1
8P/9P
Figure 3.1Oc.
PETITS MOUVEMENTS D'UN SOLIDE DÉFOl~MABLE 83
La figure 3.11 montre sur un cas d'application un train d'ondes issu d'une
impulsion localisée filtrée entre 100 et 1 000 Hz.
12
-
~ 1
1
0
~
iLg{1000Hz) ILg(100Hz)
~
)(
Ci)
8 Il 1
1
>< 1 1
t5 1 1 1
4 1 1 1
1 1 1
1 1
0 1
1
1
1
-4
-8
-12
0 20 40 60 80 100
8
Figure 3.11.
- B -
ANALYSE VIBRATOIRE DE
DIVERS SYSTÈIVIES IVIÉCANIQUES
EXERCICES ET PROBLÈMES
INTRODUCTION
Figure 4.1.
x{r, t) s'exprime donc à l'aide d'une forme linéaire homogène des 6 degrés de
liberté Xo et 00 , Les coefficients de cette forme sont constants dans le temps et
dépendent de la géométrie du corps à l'état d'équilibre (r r().
Nous allons expliciter les principales grandeurs définies précédemment, pour
aboutÎr finalement aux équations générales du système.
90 VIBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
c = ~ f (V)
p (x i dv (p = densité du matériau)
=~(xoY!f
(V)
pdv +f (V)
p[OoA(r-ro)],xodV
f (V)
p dv I1Z masse du corps
f (V)
pr dv = mr G rG repérant le centre de gravité du corps
10 est un tenseur symétrique dont les composantes dans un repère cartésien lié à 0
sont données par la matrice:
(
~l
m o translations
M= 0 o III
rotations
M= m 0
0 1.r
Iy
1:
Soit fer ~ t) le champ des forces extérieures agissant sur le corps solide. Le
travail de ces forces pour un déplacement x(r) est:
(x~f)= J (V)
x·fdv= f (V)
[xo+Oo_A(r-ro)]·fdv
= Xo . f(V)
f dv + 00 • f(V)
(r - ro) jU dv
extérieures.
=> (x, f) = Ko • F + 00 • .At •
92 ViBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
(4.2)
4.2. EXEMI'LES
e z
.....__--=--i-P atins
o
Figure 4.2.
PETITS MOUVEMENTS DES CORPS SOLIDES INDÊFORMABLES 93
Chaque patin engendre une force de rappel F z= - le, xl" pour un déplacement
Xz au niveau du patin parallèle à l'axe Oz de la coque, et une force de rappel
F,1 = - k;!. x,1' pour un déplacement x.! au niveau du patin de direction Ll
quelconque du plan perpendiculaire à Oz.
Solutioll :
Figure 4.3.
D2
1=111-
z 4
M=m 1 o
-+ D2)
-1 (I+:!
4 3
o 1(H- +D
-
432
-
2 Z
)
D~
z : coordonnées du déplacement x G de G
Oz: coordonnées de la rotation 0 G autour de G
Oy H/2 X-O Y H / 2
l
ot'
XI Y + (} H 12 + Oz D 12
J( xJ Y+ (Ix 1-1/2- Oz D/2
{
Z {Ir D/2 :: + Oy D/2
x Oy H/2 - Oz D/2 X - (ly H/2 + Oz D 12
x~ y + O-f H/2 x.j y + O~, H/2
l
z+OJ(D/2 {
z 0" D/2
D'où:
4 k2 0 0 0 -2k z H 0
4 k~ 0 2k2 H 0 0
4k 1 0 0 0
K=
D2 ~
kl + k';1 H- O 0
2
0 2
sym k1 2 + kz H 0
k2 0 2
PETITS MOUVEMENTS DES CORPS SOLIDES INDÉFORMABLES 95
~
r
pulsation propre: 2 2
m
$.
~
pulsation propre; w rz -"
- - ...:
III
x ~ O. Oy#O
x
PETITS MOUVEMENTS DES CORPS SOLIDES INDÉFORMABLES 97
H= 2m ~ k l = 4 x lOs N/m
D = 1m
{ e 0,02 m lk'!. = 10 5
N/m
flz 6,4 Hz
frz 3,2 Hz
Cl = (H/Di
= -J
ff
- /cl
111
1+ Cl
1/2 +
+ f3 /2 -+
Cl /3
J( 1+ Cl + (3/2
1/2 + a /3
)! ---'---,--
2 {3
112 + a /3
Figure 4.5.
98 VIBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
Solution: On considère ici les mouvements dans le plan d'une scction droite
du cylindre. Ils sont repérés par 3 variables (2 translations "G dans le plnn
xO[]z ct une rotation OG j portée par l'axe perpendiculaire au plan).
Figure 4.6.
(4.3)
avc:c ~R)
3rT
KG • !, = (] - cos (} G ) a
EI/ergie cil/étique :
1 .1 1 .~
C 1" mxû + 1" I G °G
PETITS MOUVEMENTS DES CORPS SOLIDES INDÉFORMABLES 99
d'où:
=>
3
mR ( 2"R 2 a) 0G + moa (1 G = 0
(Il =
J o
Ji 3/2
a
R 2 a => (li =
Ja
li 3/2 -
413rr
8/31T
Figure 4.7.
o L z
Figure 5.1.
dv = -1 fL E (ax)
2 ()
-
az
-~ Sdz
Energie ci"étique :
c ~
-
f
(V)
px1 dv
( ES ÔX ) 0 = - Fo et ES ÔX )
( az L
a ES
or. + f3 X F en z= I?
az
Dans la pratique on utilise souvent les conditions aux limites homogènes
simples:
- d'extrémité libre dX =0
j- d'extrémité fixée x = 0
az
x,. (z)
l
cos (Il
(5.3)
W Il = (II -1 ) 7T f en posunt c=,ff
Calcul des fonctions de transfert du système: La réponse (transformée par
Laplace) ü une impulsion unité localîsée en Zo peut être obtenue par projection
PETITS MOUVEMENTS DE TRACTION-COMPRESSlON 103
__ 1_ [ 1
H(Z,lü,p)- SL +2"
!Xl cos n1TzjL cos ll1Tz ojL
( 1rIlC-
)")
J (5.4)
P /.....I 1
p-+
-ES
a2H +p2 p SH B(z-zl)
aH
avec
az o en Z =0 et l =L
pour 0 ~ z~ zn :
H = Ach
c
pour z{)::s Z~ L :
H = B ch eC (L - Z )
On détermine les coefficients A et B en écrivant la continuité de H en
1 aH
2fl et une discontinuité ES de az en zn :
Zn p
A ch p - - B ch - (L - zn) = 0
C C
P[ A sh p -ZU + B sh P
- - (L - Zo) ]
1c c c
chE (L zu)
d'où: A= C __c_--:::-__
c
Zo
chp-
c C
B
chp ~ ch e (L - Zn)
C c c
pES
shp-
c
104 VIBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
p) C lIp +e +e
H (z, 7.
"1)' = 2 ES P1 _ e - Tp [e-
Tl "t:!p TJP e- ~4 JI]
avec:
2L ZI) -z Zn + " 2 L - (zu +z ) 2 L - (zn - z)
T =c' Tl =-c-' -,7 2 = - c - ' T] = C ,T.j = - - - c - ' - -
Les temps Tl + IlT, T1 + /lT, T3 + nT, T" + Il, (11 entier ~ 0) sont les temps mis
par dent ondes de vÎtesse c émises cn Zil dans la direction des z positifs et des z
négatifs et se réfléchissant (sans changer de signe) aux deux extrémités de la poutre,
pOlir arriver cn z.
G(t)
/
/'
4e/ES
2e/ES
e/2ES
t
Figure 5.2.
PETITS MOUVEMENTS DE TRACflON-COMPRESSION 105
2c ( c2
G(t) --=--t
ES T ESL
1 1
H (z, 2ft, p) = SL -;; =!'> G (z, Z.II t) =
P p-
Au contraire si l'on considère des temps très courts ou des fréquences élevées,
la somme de la contribution des N premiers modes propres constitue une
G(t}
3c/2ES
à fréquence nulle
c/ES -
Solution exacte
o T/2 T t
Figure 5.3.
106 VIBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
t 2e N COSIl7l"z/LCOS1!7Tzo/L. 'Tr.t
G (z, zo, t) = PSL + ES
71"
L
n",J Il
sm 2 Il --
T
Gltl
[/2ES --
-cI2ES --
Figure 5.4.
Soit une poutre uniforme, comme dans l'exemple précédent. Cette poutre est
animée d'un mouvement uniforme parallèle à son axe de vitesse Vo lorsque son
extrémité A entre en contact avec la paroi rigide, au temps t = O.
La paroi rigide exerce alors une force f(t) sur la poutre.
Ca1culons, dans un premier temps, la réponse de la poutre immobile à une
force f (t) exercée à une extrémité à partir de l'instant t = O.
PETITS MOUVEMENTS DE TRACTION-COMPRESSlON 107
.,----8
Figure 5.5
o
L x
ch ec (L' - z )
X(z,p)=F(P) C
c
.\- (0, 1) - Vn + ES lI(r) + 2 f (t - T) + ... 1
La poutre reste donc en contact avec la paroi dans cet intervalle de temps.
Pour T <: ( <: 2 T :
.r(O, t) =- c ( /(1)
v() + ES vn
+ 2 ES C" ) =0
ES
donne: J(t) = - vn <: 0 il ne peut donc y avoir contact.
e
Dans cet intervalle de temps on a donc 1 (t) 0 et x (0, t) VII' L'extrémité A
de la poutre repart avec une vitesse positive vu- T représellfe dOllc la durée du choc.
La vitesse en un point d'abscisse z de la poutre est donnée par:
C
.r(z, t) = Vil + ES [f (t - 1 J) + f (t - T + Tl) + 1 (1 - TI 'i )
+f(t-21'+ïd+,,·j
Dans l'intervâIle (T, 2 T) .\-(z, 1) Vu ce qui veut dire que la poutre après le
choc est animée d'un mouvement uniforme de translation + Vn. Il ne peut donc
pas y avoir de second choc et ln formule précédente est valable pour
1~2r.
L'allure de .\~(:, 1), de .\'(z, t) repéré à partir de la position à l'instant
o et de ICI), est donnée par la figure 5.6 :
xlz,tl xlz, tl
1 fit)
IES/ c)vo 1 - - - - - - - ,
o T Figure 5.6.
i
r
EST 2 ESL
JO) dt = - - Do = Vo = 2 pSLv o 2 /lIV O
() C
X(z, p)
X(O,p)
mv()
:::;. F(P) = - - - - - - - - - -
N
, (
/l-
7TC ) ~
l +2N ,., L _-.:---:..-
- Il '" 1 n2 ( ~c ) ~ + p'2
n:!.( 'TTC)2
l11v(J
2 nwo i: T )-., +
Il 1 li:!. ( p"1
1 + 2 N + (1 + 2 N) [1 + i:2 p:' ., ]
II
2
111 ( ~ ) - + p2
mv" N À/I
= Î N + JUv o
-1
+-
I--::----:-
1
110 VlI3RATION DES SYSTÈMES MÉCANIOUES
mV n N À/I.
l --; sm
J
Remarque:
Les w/; sont une approximation des résonances de la poutre fixée en A et
libre en B, d'autant plus correcte que N est grand.
- L'intensité du ô (t) est d'aulant plus faible que N est grand.
Supposons maintenant que l'on représente les modes négligés (N + 2 à l'infini)
en omettant dans chaque contribution modale la partie inertielle (terme en
p2) :
2 tXj 1
m l
N~1 Ir
,( T ):1 7TC
On aura donc:
!.io
X(O,p) = -1 ( -1
p:'
+"
-"
l N
111~(
1
-----:-~-- )+]
--;- ] F(p) =-:;
7TC ) - +p:1 l'-N p-
[ 111
A
KN ----
Figure 5.7.
PETITS MOUVEMEt-.'TS DE TRACTION-COMPRESSION 111
On a:
F(P)
Nous voyons donc que 1 (t) ne présente plus la singularité â (1). De plus
l'approximation de la force de choc est meilleure que dans le cas du calcul
précédent comme nous J'illustrons CÎHaprès :
Considérons une description il l'aide des deux premiers modes (N 1) :
Sans raideur de c/ioc :
( -L)2 L
aJ
]
2
1rC .2
=> F(P)
-...::.--- + 2 - - - ' - - - -
p2+
., (7Te) .2
11H10
( :c - ~
( ~
p-+ T
) --.2------~.,~-'----'---------
_ 2 ) p'! + ( ~- + 1 ) ( ~c ) .2 pl + ( :c )
4
= mvo 0,2]
., + ----'----- ]
[ + (0,50? ( ) + (1,75)2
( pL
1rC
) -
1re
De plus:
0.'J
1
T
2 : ~ Sans raideur
r de choc
1
1
1
1
1
1
1
11~4-----~~-----4~------~----~
\ Solution
\ exacte
\
\
\
\
\
\
\
o 0,5 t/T
Figure 5.8.
Remarques:
1) Si )'on choisit une raideur de choc Kc trop grande (par rapport à
KN). la force de choc l (t) se compose essentiellement d'une oscillation à haute
fréquence (W K= ~) :
PETITS MOUVEMENTS DE TRACTION-COMPRESSION 113
F(p)
pour t:> '1( 7T l(t) <0: la poutre décolle avec une vitesse vn (au point A).
Wl{
Pour les temps suivants il peut y avoir une succession de chocs brefs
(T I.J. L'histoire de la force de choc est donc complètement perturbée.
D'une façon pratique c'est ce qu'il se passe si dans une allalyse lwmériquc du
problème on ne prend pas de précautions particulières pour traiter le choc (le cas
sans raideur de choc étant un cas théorique).
- Si l'on choisit une raideur de choc Kc trop petite, on diminue l'amplitude de
l'oscillation parasite mais on allonge la constante de temps du choc.
Le choix de Kc KN constitue donc une sorte d'optimu~ en ce qui concerne
l'estimation de la durée et de l'intensité du choc, compte tenu de la base modale
choisie.
2) D'une façon générale il faut également tenir compte des modes propres de
la structure impactée.
Si par exemple le plan d'impact considéré précédemme nt a tous ses modes cn
dehors de la gamme de fréquence étudiée, on considère simplement une certaine
souplesse locale et on modifie la raideur de choc en conséquence :
Dans ce cas, on n'a pas besoin, pour représenter à peu près correctement les
constantes de temps et l'intensité du phénomène, d'une base modale trop rÎche. Il
suffît en effet de choisir N caractérisant la troncature modale telle que
KN soit de l'ordre de grandeur de Kp,an.
CHAPITRE 6
v
l(
Ligne
moyenne
z dz u
S(2)
Axe de
-t-+-_....L.:...---I~_ flexion
Figure 6.1.
116 VIBRATION DES SYSTËMES MJ~CANJQUES
Comme 0 = oX on obtient :
oZ
(6.1)
U ?1
-
f-- (V)
(j' ® Tf dv
U ]
--
- 2 fIl
L
dZ f
S(z)
Ey
2 a-x
- (')"
àZ 2
- ds
On il:
(6.2)
Remarque: L'hypothèse de flexion pure est valable pour des poutres longues
(L ~ D) (D = dimension transversale caractéristique).
Le fait de négliger les effets de cisaillement (qui existent toujours dans les
problèrpes de dynamique), entraîne sur la raideur des erreurs de l'ordre de
( ~ ) 2,
C ~ fL pS (.i)1 dz (6.3)
- Jo
A partir des expressions de U et de C on peut appliquer le principe des travaux
virtuels pour obtenir l'équation d'équilibre du problème.
PETITS MOUVEMENTS DE rLEXlON DES POUTRES 117
8W,.= 8U r
Jo
L
iJ2ry
clZ-
(El iJ\)
az-
8x dz
L
8W; r pS.i.' 8x dz
Jo
Si on applique aux extrémités de la poutre un effort tranchant F (force
transversale à "axe de la poutre) et un moment de tlexion M (moment d'axe
normal au plan du mouvement de flexion) et d'autre part un effort tranchant
réparti J, le travail de ces efforts extérieurs dans le déplacement virtuel
8x est:
J,~ [a: f]
2
22
(El ax ) + pSf - 8x [[F ~( El a:r ) J ox]o
[[ F+ ;: (El :;~ ) ] Ox] 1. - [ (M + El a~t ) a8x J
o
[ ( M - El :;~ ) a8x ] L 0
(6.4)
'--v----'
~~ Opêratcur
raideur d'inertie
--f!-
i)z
(EJ a~~ ) =±F
(lZ-
en
El a:r =+M en
àZ?
_ ' - -a
:rrc. 1
oZ
- (El a 2
- x )
àz 2
a2x
=0
{,AL=O ou oz::!
.7- = O' [ ai!
a\:
=0 (si El est constant)
x = 0
x =0 .,
{ .AL = 0 =;. a~ = 0
l az-
- l'extrémité encastrée
Remarques: L'opérateur de flexion des poutres est plus complexe que celui de
traction-compression puisqu'il est du 4 c ordre. Dans les exemples analytiques que
nous étudierons plus loin nous supposerons que E, l, pet S sont indépendants de
z. D'où l'opérateur de raideur:
6.2.1. Etude des modes propres de flexion d'une poutre droite uniforme rotulée-
rotulée
x=o
{"IX (
- WR ) 2
0 avec a~\: cn
-4-
az Co f
.t =
! -=
az 2
0
-w-
( Cf) Rf
)! -0 -
x est de la forme:
(6.5)
kz . kz kz kz
x = A cos L + B sm L + C ch L + D sh L
- en Z 0
- en Z L
A cos k + B sin k + C ch k + D sh k = 0
A cos k - B sin k. + C ch k + D sh k 0
On écrit que cc système est singulier (cn annulant son déterminant), ce qui
conduit il une équation cn k, donnant les pulsations de résonance du problème.
Ici nous obtenons:
sin k 0
Les modes propres sont donnés par les solutions du système singulier (définis ù
un facteur près).
Ici:
B = 1
d'où:
. k . I17TZ
X Il = SIO 'n LZ ou Xn = SIO L
nf/l fL pSX~
Il
dz= fJ~L
-
011 directement:
On écrit pour cela [a solution pour 0::..; z< .2ô qui est de la forme:
. kz
B slOT D sh kz
L
k = L ip
Co Rf
pou r <';1 <: z.:;.; L :
continuité
de
x: B sm k
•
rZ() + D sh k Znr ,
B'slOk ( ]-r Zn ) (
+D'shk]
discontinuité de :F :
k ) Zn Zu
El ( L J
B cos k L + D sh k L
- I3' cos le ( l - L
Zo )
+ D' sh k ( 1 - ~) J+ l o
zl) )
L 3 sin k ( l - L
B= ( k) sin k
sh k (1 zn)
-
D 1
2 El
(L)3
k sh k
L
sin
= _1_ ( Co Rf ):ll:!
2 El ip
[
sh
sin
_1_ ( Co Rf ) JD
2 El ip
[
Cette forme de H (z, ~,p) est plus compliquée que celle obtenue pour la
traction-compression Cl la fonction de Green G (z, 20, f) n'a pas d'expression
analytique simple. Ccci esl dû, comme nous l'avons vu en 3.8, au caractère
dispersif des ondes de nexion.
6.2.2.
Etude des modes propres en flexion d'une poutre droite unUormc
encastrée il une extrémité ct munÎe d'une musse m localisée il l'autre
extrémité libre
Comme dans l'exemple précédent le déplacement est de la forme:
kz . kz kz kz
.\'(z) A cos T + I3 sm T + C ch -1- D 511 T
122 VIBRATrON DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
o m
~----------------------·I
Le l po
Figure 6.2.
X==O {A+C =0
=0 B+D o
1 az (IX =>
il:" - 0
en z~ L -mw-x
•,
1
d'où:
A(cosk+chk)+C(sinlc+shk) 0
et
- mw 2[A(cos k - ch k) + C(sin k - sh k}]
= El ( -[) J [A(sînk-shk)-C(cosk+chk)1
\ A (cos k + eh k) + C(sin k + sh k) =0
fA[sînk-shk+kÀ(cosk chk)]
+C[- (cosk+chk)+kA(sink-shk)] =0
ou:
dont les racines sont une suite de valeurs k n (11 ~ 1), d'où les fréquences
propres:
f=
n
1k~ JEI
1T
-pS
2
À
1 /3 El/L)
2rr V--n-I-
cos k sh k - sin k ch k = 0
-vo
t î
r
t l ~ t f
0 ... Z
Figure 6.3.
.f(z, 1) = - Vo + -a II
al ()
G(z, t - T) /(T) dT
x e
- V /~.E.L
2 Co Rf [
cos
J@fi . J@fi]
R [p
-.,- J:J
- Co '[
+ sm R [p
-.,- R
- Co f
Vo
P 2pS(co R[)W p
PETITS MOUVEMENTS DE FLEXION DES POUTRES 125
o t
Figure 6.4.
P S(C R )1f.!
d'où F(P) - _ '\,/75_
-'J ..j0 p f Vo
- 'SR
f(t) = pSco v()
J __
7r
f
Co t
(6.6)
==> C(.f(z,
V -
1) + vo) = -e
p
n J ~.E.l
~ () ~
c It
f
[
cos J- Rf P 1Z 1
__ ..l......l + sin
2 Co Rf
J-
Rf P 1 zz 1 ]
-1-..!......l..
.... c n Rf
J
d'où .1'(z, 1) ~- Vu
l
+ VU Y(I) - 1
7T Co t
2 Rf
Jrn "!
..LU sin (-4
R x~) dX ]
f
t
Co
o (3
-1
Figure 6.5.
126 VIBRATION DES SYSTÉMES MÉCANIQUES
d
--
t -
Point de choc
Figure 6.6.
Figure 6.7.
l 1 N' X~(O)
-=--L-
Kch[)c K
.
m n w I~
5111t 1
-1
poutre encastrée-encastrée:
~~:-====m:-=====~
o
Figure 6.8.
La poutre est animée d'un mouvement forcé par une excitation harmonique et
subit un impact sur la butée centrale 0 à chaque période.
Le tableau ciMuprès et J'observation des courbes montrent que plus Kchoc/K~tat
est grand, plus l'histoire du choc sur la butée est complexe. Cette complexité
étant caractérisée par la fréquence de coupure due à la raideur Kchoc :
(m masse de la poutre)
128 VIBRATION DES SYSTI3MES Mf~CANIOUES
T=
-
1
Kch",jK'lal .f.:/J~ N (*) ./1 T
(unité arbitmÎre)
- -
40 6,.2 3 O,OSO 1,6
(*) Ici N est délïnie comme éwnll'ordrc du mode d0l1l1a fréquence de résonance
est immédiatement inférieure il .1;..
D'un point de vue global, on vérifie que la durée totale du groupe d'impacts
tend vers la demi-période T associée ml premier mode encastré au niveau de la
blllée (donc ici le premier mode encastré-encastré sur une demi-longueur de
poutre). On vérifie également que i'illfégrale l de la force d'impact suria durée T
(el/d vers tille consta/lte (l'intensité de chaque pic de force élémentaire croît, mais
sa largeur diminue). Ceci correspond à J'énergie cinétique globale mis en œuvre
dans le choc.
On se rend compte que la détermination des grandeurs globales T et I qui sont
souvent l'essentiel de ce qu'il faut respecter dans le calcul, est à peu près correcte
K chnc
pour des rapports ~ relativement bas (- 500), donc pour un faibJe nombre N
stat
-aJ
ï5.
-aJ
o 0
-O.OB ..,
-0.06 m
:j
-0.12 v1
-0.12 !::
a
-0.16 c
<
m
-0.16
-0.20
a:
m
~
'Tj
0.2 0.4 0.6 O.B 1.2 0 D.2 0.4 0.6 0.8 1.2
ci:j' f,t f,t
E:: Kehoc /Kstat =40 KehDc/Kstat=200 V
m
f3
0\
~ 0.12 ~
m
u ..... x
D
-fi 0.06
0
-fi o
z
::::"1 :::1
"'CI "'CI
Cl
111 r.1
ê ~ O.OB
0 ..,
CI'l
0.04
0.02
o 0.2 0.4 0.6 O.B 1.2 D.2 0.4 0.6 D.a 1.2 ........
ftt f,t 1-.;1
\.0
......
w
Ë Ë o
.§ .§
i:: .....
c:
aJ CIl
E E
~ -0.04 ~ -0.04
ro n:J
ëi. ëi.
'11/ 'aJ
Cl CJ
-O.OB -O.DB
<:
-0.12 -0.12
a
'"
>
-j
ô
-0.16 ~.--;;'L;:--7:----:-L---L--L---.J -0.16 L.-_~---.JLl_ _-'-_ _..L-_---:__-:, z
o 0.2 0.4 0.6 O.B 1.2 o 0.2 0.4 0.6 0.8 f,t 1.2 C
!Tl
"':'l f,t VI
~.
VI
r.:::
;::; Kchor/Kstat=BOO KchDc/Kstat=BOOO -<CIl
-j
?" 0.2f.
t'Tl.
~
LI
e -5
u
0.42
:s:
rn
.c
u VI
.s 0.20 .s 0.36 :s:
rn,
1!l ~ (")
~ 0.30 >
.f 0.16 z
0.12
0.24 êrn
j
CIl
0.18
O.OB 1
0.12
0.04
D.06
0.2 0.4 0.6 0.8 1.Z () 0.2 0.4 0.6 O.a 1.2
f,t f,t
PETITS MOUVEMENTS DE FLEXION DES l'OUTRES 131
6.4.1. Trouver les fréquences ct les modes propres d'unc poutre muUiappuyée
2 i N z
---Il1o-
/j h lX h h h h
I...-"-~- . --I
Figure 6.11.
On considère une poutre droite uniforme vibrant en flexion. Elle est appuyée
sur N + 1 rotules régulièrement espacées. On appelle L la distunce entre
2 rotules.
Efémenfs de la 50/lIIioll : Dans le Hème intervalle entre 2 rotules ta déformée
est de la forme:
sin k. 0
Figure 6.12.
132 VIBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
~sin
l
Ai = Al sin (i ip) - (i 1) IP
!p sm IP
AJ . . BI ..
B. -.-sm (! 1)!p -.-sm (1 2) IP
1 sm I P ' sm !p
De plus on LI :
B) 0 ct AN 0
sÎn N'P 0
ÀiT
D'où IP N avec A CI/tier tel que 0 < A <: N (on a donc N 1 valeurs de
cos !p solutions).
Les fréquences de résonance sont données pour les solutions de l'équation en
k:
-1
t
1" mode rotulé-rotulê 21"* mode encastré-encastré
-2 du trenton élémentaire du tronçon élémentaire
Figure 6.13.
PETITS MOUVEMENTS DE FLEXION DES POUTRES 133
Figure 6.14.
D'une façon générale la déformée des modes est donnée pour le i-icmc
tronçon par:
. Î AIl 7r ( • z. z )
(X'J>lJJz) Sin sh km sm km l - sm km sh kilt l +
+sin (i l)À
I1
1T [shkmsinkm(l-t) -Sink.mShk m (] -t) J
(k/Pl étant la 11l·ièmc solution de l'équation en k pour A A,,).
6.4.2. Cnlcul des fré(IUenCes et modes propres d'un faisceau de pelUes pontres
parallèfes encastrées il une extrémité ct fixées sur un dis<IUC il l'nutre
extrémité
Figure 6.15.
z~
134 VIBRATION DES SYSTEMES MÉCANIQUES
::>'t====::;;:;::;;:;=====~L - - _____ _
Figure 6.16.
(ES/L 12 El
0
_6°L!El )
a) K=
4EI
sym
L
El 41/
1 L:-.--
yfS (?1)
.. 1
41l 1
L
c) Matrice musse:
a
M
2
(M = masse du disque p '1TD H)
136 VIBRATION DES SYSTÈMES MÊCANIQUES
,
pulsation propre: W f = J"ES
ML
ES ,
TL)';
1
puls<ltion propre: W h :=
Applicatioll mlmérique:
Jh J, =320 Hz
6.5. FORMULAIRE
Le formulaire qui suit présente d'une façon condensée les principaux résultats
numériques utiles pour déterminer les fréquences de résonance ct tes déformées
modales des poutres en flexÎon.
FLEXION SIMPLE DES POUTRES
!::
MOMENTS D'INERTIE DE SECTIONS SIMPLES DETERMINA TlON DES FREQUENCES PROPRES ET DES MODES o
CORRESPONDANTS POUR UNE POUTRE UNIFORME c
(axe a-a) <
c: NCJ m
IlECTAIlIiLE 1 [ERClE 1 COURONNE Conditions ~ .§ ~ . R !::
~
~ ~
t'J
aux limites Allure modale aux limites!!: c: jE tt colonne
\lOir
rn
.., ,g....: ~
'ê; '(~T'I'~
a z " !!. .ff III !"ferm:.
CIl
0;' , 151 , d LI - modale 1
c , Rotule-
Q,_
'.~ x-o o
~ m
iS" Q 3,11.16 10000
r:l 11 rotulé a-==::'.œ." ,0 W A - A=O 6)63 ,:0000
?' l=bll /1Z
t3j 1~1Lj.J.---..,....~ - {X;O.~
=t> x-l fl.= 0 6=0
CID=l 6,1.25
12.566 1,0000
l,DODO ~
1,0000 m
:-J l X
- -~
x=o { x-a A-O -0,9825 ë5
El " {}.c: - -1 0003 z
EQUATION DYNAMIQUE x-()
i x;i
{ - ~ u C"O
D/B-R
-1'0
. 000 o
dl dIX (F: forte extérieure CdJ:!l - -1,0000 r.1
u -1,0000 fZl
dz l (El 1 • \1 5 répartie par unité
"0
dl! longueur 1 o
C
Fréll~p..!:Bpre:
f;~
2n
J El
pS
"
~
m
CI'l
Forme modale:
121 , - - - - - - - : c - - - : c - - - - : : : - - - = - - -__- - ,
Libre-
libre l, =1
.....
• O(sin,tt f'Shtl T' t.JJ
-...J
FLEXION DE POUTRE AVEC MASSE LOCALISEE UJ
00
FREQUENCES PROPRES D'UNE POUTRE DE MASSE NEGLIGEABLE AVEC UNE MASSE LOCALISEE
Encastré-libre ~VE!C Ratulé-rotulê a'l!!C Rotulé-rllfulé avec Em:ilstré-encastré avec EnCiistré-enl:astré ~vec RDtulé-rotulé avec
masse à l'extrémité masse au miiieu massl! décent r êe masse au milieu masse dl!CI!ntrée masse à l'e)(tr~mité
~
Co, 1/1 T :j1/2
f" l
Zn
V :HI
mil
f".1-
n
V 3EI
ml 3
<:
a
:.;3
>-
-l
FREQUENCES PROPRES D'UNE POUTRE AVEC MASSE LOCALISEE
o
Z
Encaslré-librl! a'lec 1• COS,1l E:hll"t' "'Il 1C05,Q ShŒ sin a chal" 0
masse il l'extrémité '0
r.1
'Tj en
~.
, - COS,11 I:hŒ "'Il
2
r 11- ces . ~
1
ch ~
1
Il 1. 1l - cos. T ~Il (
ail ehT 1 .
5111.
ba h ba
TeT en
-<
c:: Enc:!stré-encastrê ave.c
;:s masse décentrée ~
~
II =0 t'Tl'
;..... 3:
?O Rlltulê-rotulé ave!: r.l
, h "a lsm.1l
' hall h ba h - ail . ba 1 en
SIn.1l S ll. ~T li T S T- Sil sln'T SinT
masse décentrée 3:
r-- ---jI 1111 • ail ail h bll '
sh 'T- Clls,1l1 .. sin. T1cos. 'T- shll . bll Cil..
h 1 2" Il l'
sm.1l Sh ila
T 5 h Tbll
rr,-
li
Rotulê-rotulé av~c t-----u-1 m 2sh TSIn'T" shTI c TSIn.1l SIn'T >-
masse 11 \'edrêmÎté L,,_3 J.-bJ sho: sÎn. T sÎn.
Z
ac
1ere FREQUENCE PROPRE APPROCHEE D'UNE POUTRE Fré!i~p...!:.!!i!re:
t'Tl
en
AVEC MASSE LOCALISEE DANS DES CAS SIMPLES
Eilcastté-libre avec mss!!
li l'extrÉmité
Rotulê-rolulé ilVec masse
au milieu
Encastré-encastré alleE
masse au milieu
f= ~
Zn
V El
9S
>(.l.2
1
HI
= rapport entre la fflil.'i51! localisé!!
et celle de la pDutre
13 Il .. 0,375 1 hl m
FREUUENCES PROPRES O'UNE POUTRE AVEC MASSE LOCALISEE (ABAUUESI
:L er
a/l=O.OS
4
(1 mode)
IX
~
41-\\\\ \ -l 3~, ________ ....j
=l
~
":i
k> 10, a.=[(a/lll1-a/llr1l2 (k13I-114
l
0
2 1-- hO, a.=[(a/1ll1-a/llr'3/r.!>..13rlll, "1 c:;
f=[cx 2I2nIJ IEII ~S)\1I121 À=m/{lSI "'1
;;;:l
f=fa.2 /2nl/IEllpSIl1l121 ~=m/\'lSL rn
~
-======-___
- -_ _ _ _ _ _ _ -' /a/l=O.5 ;p-
-=-==:/;a/l=O.4
z
_ ~all=O.3 5
~ !:a/l=O.1. c
m
b10. 1I={t-a/U-1I2 !A.13r1l 1, =~a/l=D.1 !;I:I
ht=
Figure 7.1.
Figure 7.2.
On posera:
~)
En utilisant la loi de Lamé on en déduit une relation entre if ll et
Ep :
1
U = ;:;
-
f u- -
(V)
p ® Ëp dV = ?1
~
f[
(.!)
E lJ
1 - l'
)~ +
( 0T -
E
+v
-J
- ®ï
T d..!
f/l/2- rdz
-h/2
(01' = trace de T)
3
u= ! Eh (7.2)
2 12(1 - Il
. Eh 3
on posera par la sUIte D = ., .
12(1 - 1'-)
PETITS MOUVEMENTS DE FLEXION DES PLAQUES PLANES 143
Energie cinétique:
c ~
-
J(.!)
plI (.t f- d.s
5W r = oU = f (!)
D[lJ(Ax)(Aox) + (1 - J,YI ® grad (grad 8x)] d.!
grad (A.;r)
,
0 Sx ds + J
(i)
Li (Al') ôx d.!
Figure 7.3.
f(Y)
T ® grad (grad (8x» dl: == f (t)
(1'0) . grad 5.1' ds
J d~
f ~)
(Tn). grad 5x ds -
(SI
grad (Li;\") . grad 8x
f (t)
('To). grad 8x ds - f(C)
gr ad (Li.\:') 0 8x ds + f (.!)
Li (Lix) 8x d.!
+ J (C)
(J' Ar 0 + (1 - JJ ) Tn) grad 8x dS]
144 VIBRATTON DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
En projetant To sur 0 et t :
DU D [f
(.r)
À(Àx) DX dI - f(C)
[grad (À.x)· 0
DW e J (1')
fox d.! + f (C)
F 8x ds + J~
(t)
M· 00 ds
f (C)
M· 80 ds -f (r)
(MAk). grad t5x ds
= J (1:)
MN t . grad 8x ds - f
(C)
MT 0 • grad OX ds
a 8x
-
f cc)
gradMN·tôxds-
J (t)
MT--ds
ail
On déduit l'équation d'équilibre et les conditions aux limites en îdentifiant à
zéro les différents termes de la somme oW, + DW i + ôW c = 0: termes de
l:
surf ace portant sur uX, termes de frontIere
., >1
portant sur uX a DX
et - -:
an
Equation d'équilibre:
Remarque: Comme pour les poutres en flexion, la forme la plus générale des
conditions aux limites sera une combinaison linéaire des efforts tranchants,
moments de flexion, déplacements et rotations.
PETITS MOUVEMENTS DE FLEXION DES PLAQUES PLANES 145
y
bl----
o a x
Figure 7.4.
_D
+
a [a2x
iJx
- .. +
àx-
a2x
(2 - lI) -.,
ay-
] = F '+ - -
aM N
ay
en x= {Z
a2x
1+ D [ -,+1
ax-
/- ô2x ]
ély-
1
MT en x
{~
en y {~
en y= {~
Types de conditions aux limites simples (pour un bord parallèle à 0 y) :
encastré: x = 0 or = 0
ax
appuyé : x = 0 - 2+
a:r JI -
a~\:
= 0
ax ay2
Il'bre .. a:r') + v a x, -_ 0 a:r + (?_
2
~ JI ) a:r = 0
ax- ay- ax-
146 VIBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
et sin le:! = 0
(Il et m entier:> 0)
a~
2
a
D ( -.,+-"
) :!
X-phw-X=O
"
ax- iJy-
est vérifiée pour des w tels que:
a
D [ ( kl ) 2
+ (k-l)
li ~] 2
- 1
phw - = 0
1T
(7.5)
4
• Il1TX • m7Ty
X J11II = sin -a- sm -b- (7.6)
D
a:! ] a -;-.,1 a
( -ar-, + -r r+ a
2
)1 x + plix
. = f
0-
a\
ar-
a=:t
ra~.aO-r2ao
iJX)
( sym iJ-x
+
ao r
lJx
PETITS MOUVEMENTS DE FLEXION DES PLAQUES PLANES 147
.....
V
Figure 7.5.
!
tTn=~- ax
l' al' ao ao
= a\:
nT n =
- + -1 -ax+ -1 a x) + a:r
2
D [ -a (a:'\:" (1 )
-ll--
a ( ilx ) ]
ar or:! rar ,.2ao r{Jf) raraH ao
aMI'!
=F- riJ(J
à:r +--+
aX
JI
-D [ r al'
IJ
Modes propres d'une plaque circulaire: La plaque circulaire est une structure
de révolution par rapport à l'axe Oz perpendiculaire à son plan. Comme pour
toutes les structures de rél'o/lliion les modes propres se factorisent par rapport à lu
coordonnée () et aux autres coordonnées (l', z), c'est-à-dire que les modes propres
se mettent sous la forme du produit d'une fonction de e seul qui IlC peUT être que
du type cos nO ou sin nO, Il étant UI1 entier positifolll1UI, et d'une fonction de r et
z.
Dans notre cas particulier de la plaque circulaire les modes propres sont donc
du type:
cos nO "
Xllm(r) ou
sin 11 f) 1
On se ramène donc à un problème â une dimension (r).
Exemple: Calcul des modes Il = 0 d'ullc plaque circulaire encastrée li son bord:
L'équation d'équi1ibre (transformée de Fourier) devient:
d:! 1 d ) 2 ~
D ( ----;+--
dr r dr
X-p/tw-X o
148 VIBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
Figure 7.6.
dX
x 0, o
X(r) = AJ o ( kr
R ) + BIo ( kr
R ) en posant ( -Rk ) -l __ PID'w 2
(Jo' 10 étant les fonctions de Bessel d'ordre 0 de 1re espèce normale et modifiée),
les conditions aux limites donnent:
(7.7)
les premières valeurs de k om sont: k OI = 3,2 ; kO'1. =: 6,3 ; k03 = 9,45 etc ...
Exercice: Trouver la fréquence de résonance d'une plaque circulaire encastrée
à son bord et comportant en son centre une masse M grande par rapport à la
masse de ta plaque.
PETITS MOUVEMENTS DE FLEXION DES PLAQUES PLANES 149
1 47T Eh J
!= -
27T 3 M R:: (1 - t J ::)
1 2 7T Eh]
! =27T
- 3 M R 2 (l - 1,)(3 + Il)
~ 1-'
FLEXION DES PLAQ.UES lJ"t
f.. 0
~
1 Libre ~
1UNITES MKS 1
a<
;:l
FREQUENCES PROPRES D'UNE PLAQUE FREQUENCES PROPRES D'UNE PLAQUE >-
-l
[ARREE UNIFORME ([d LlM. VARIEES) [IR[ULAIRE UNIFORME ([d L1M. VARIEESl 0
VALEUR DE Il (~ litt Z
N° mode 1 2 )- 4 5 !i
Il 1,01 2,47 ! 6,20 \
,
ta
m~
Lignes
modales T]
~~'~./f ~w ,~ldJ '[J
:: ~/
'>.I,/'>'~ {) 5,9 En appui il
la pérjph~rie
(')
>-
0
D 4,07
6,Il3
5,94
14,94
6,91
1&,95
10,39
24,09
17,00
28,99
18,85
32,71
a: diamètre du cercle
f- a
2n
V Eh
Çla4!1-v2 )
2
~
0
c:
r.I
VI
~ ~
Entastré
a: ciitê de la pl~que aux bords ' /
2n mill_v2,
Eh!
f=
IX
Zn 9a4 11-v2)
En appui
aux bords ~
f- 4,09
-Zn
V; Eh)
mtlZll-v1l3+v1
---
FLEXION DES PLAQUES ISUITE)
FREUUENCES PROPRES' DE PLAQUES RECTANGULAIRES UNIFORMES IC d LlM. VARIEES)
VALEUR DE Il VALEUR DE Il (1" model
No~b
liQJ; .J
112
1,013
1
1,009
2
1,002
Il
0,996 .......
g b/a
Il
1,0
5,696
1,5
4,117
2,0
3,562
2,5
3,305
),0
3,167
Cl)
2,049
'"'0
t'Tl
:j
~
'_a Il
b/a 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 00
~ I~
/[J s:
9 a
~; Il 6,027 5,456 5,003 4,001 4,694 4,454
'0 b
2 ~; -- c
~
1,551 2,467 4,310 10,0)
~ ; -a-J <lIb 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 00
1
<
t'Tl
, v,··.....,. Il 6,827 4.495 3.730 3,392 1 3.216 2.B49 s:t'Tl
3 i[::TIr 5,340 5,189/
,-,,-- /
5,236 6,212
~ :::T
b/a 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 rn Z
....J
\ (~ ! ~: (.fÎ
i~=rl
\
l '"
<::", Il 8,357 7,231 6,876 6,717 6,637 6,450
1::1
Li
Cd
','T1 t'Tl
4 ~ -~-
~.
~ ; _r-
2,962 7,927 27,28 16,28
,- . a. . J a/b
a.
1,0
B,357
1,5
5,014
2,0
3,952
2,5
3,502
3,0
3,279
Cl)
2,849
"':'l
l
m
/8 'g-I
(')
X
;-J
rn 5 ;; __ 1.. bla .1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 ID ë5
:: \
7,174 0,990 14,06 30,57
e
!
~~
"-""""'-";':-}
z
;- -a- CI. 10,39 7,794 7,093 6,062 6,694 6,458 1::1
t'Tl
[J)
FREUUENCES PROPRES DE PLAQUES TRIANGULAIRES
VALEUR DE VALEUR DE
~
Il Il
>-
N°~ 2 4 0 14 N° mode k 2 1; 7 o
C
m
"~
r~
[J)
1 ~. af_k 2,077 2,056 2,041. 2,040 1 1,699 1,910 1,991
/ _ a _. r
>-
2~t> B,692 a,B6B B,049 B,644 Z
~
.~ afk,
7,332 8,314 B,741 ~
[J)
~'~-j] -
PETITS MOUVEMENTS
DES COQUES MINCES CYLINDRIQUES
La coque est définie par son rayon moyen R, sa hauteur H et son épaisseur h. h
est supposée constante et petite par rapport à R.
Le mouvement d'un point M de la coque de coordonnées semî-polaires
(R, 0, z) est noté x de coordonnées IV, v, li dans le repère local (M, r, 0, z) (voir
figure 8.1) : 1I', v, li sont fonctions de z et O.
Z h
'"'----1 f~ == ==::: ~ f
"":::=:::::==:::::::::
Figure 8.1.
Mais on ne peut plus séparer les effets des mouvements dans le plan (P) de
ceux dans la direction normale. Ainsi dans l'expression de ep interviennent des
termes de « membrane)l et des termes de « flexion ». Les déformations de
membrane sont constantes dans l'épaisseur:
~2 ( az
av +~))
R ae
au
az
Comme pour les plaques, les déformations de flexion sont linéaires dans
l'épaisseur (on les suppose nulles au milieu de l'épaisseur).
Leur expressÎon compliquée par des termes dus à la courbure est du même type
que celle des plaques,
- ( sym
(
..!.~+~ OU + av ) _!.- a,v )
iiz Ra az
RaO R
(8.1 )
Cette expression correspond à la théorie simplifiée dite parfois de Domlell.
Comme pour les plaques le tenseur des contraintes est de la forme:
=
(1"::::::: (0 o
)
o
PETITS MOUVEMENTS DES COQUES MINCES CYLINDRIQUES 155
EIJ = E =
=---..,0pI +--Ep
1- l' - 1+ l'
(8.2)
E
(J';:o = (j Oz --E02
1 l'+
Nous n'écrirons pas ici son expression assez compliquée. Remarquons que U se
met sous la forme d'une somme de deux termes: U U I + U:.!.
U J correspond à l'intégration dans l'épaisseur de la coque des termes
indépendants de r dans l'expression de U :
U 2 = ?1 Eh] .,
-12(1-J'-)
f
(o!)
F2 (v, w) d_'Ç
c= ~
-
f
(.!)
ph (xf d.I ?1
-
f
(.!)
p 11 ( Lr
.'" + v- . ') d ..!,
. .., + 11'- .....
La remarque faite pour les plaques circulaires, concerne les modes propres des
structures de révolution en généraL Les modes propres des coques cylindriques
156 VJBRATrON DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
X nm (z, 0) =
{
V /lm ( Z )
unm(z)
sin Il 0
cos nO
ou
j
- vnm (z) cos IlO
II nm (z) sin nO
Comme nous le verrons par la suite les fréquences de résonance les plus basses
correspondent généralement, pour les coques très minces, à des modes
m = 1 et Il relativement élevés. On peut alors estimer ces fréquences de
résonance à l'aide d'une méthode approchée.
L'hypothèse de base que nous faisons est que pour le mode considéré, la
distance entre deux nœuds de la déformée modale en z est grande par rapport il la
distance entre deux nœuds de la déformée modale en O.
Ceci est donc en particulier vrai pour des coques de rapport H/R de l'ordre de
grandeur de t'unité et pour des modes m = 1, n grand.
a) On peut alors pour estimer la partie U l de l'énergie potentielle de
déformation, appliquer une théorie de type ({ poutre ») : c'est-à-dire que l'on peut
écrire que l'énergie de défonnation vient essentiellement des contraintes et
EEzz
déformations U zz et Ezz. avec la relation U zz ---'l'
1- JJ-
En écrivant que les termes indépendants de r de Eno et EzlJ sont quasi nuls, on
en déduit:
on a alors:
R a=)v
E =--
Il Il ~
d'où:
U l = -1 ---~
Eh f"10;' d.! = -1 Eh f2"""
cos- nO R d e fH.,
Ez~( z) d z
2 1 J' - (1") 2 0 0
! 7T EIz~3 IH ( a'''(,2) ) 2 dz
2 (1- v-)n 4 0 ôZ-
=:::> U, """ ! Eh
3 f (Il '2 -; 1 w) '2d.r
- 2 12(1
-
- 2 R
2
_ 1 (n _1)2
_,
Eh 3
]2(1
JI (l') R
1 2
()
r.
cos 2 1I8R dO
lB w (z)
()
2
dz
=! 7T
2 12(1 -
1
J'
Eh
3
fil
()
11'2 (z) dz
(8.3)
1
C ==?12 cos nOR dO fil plui./!.
'Ir 2 1
dz +? ]'2 11'
siil~ nOR dO 1 B
plliP dz
) fIl dz
- 0 0 - 0 0
= ?11TphR (1
1+ 2 li,2 ,
- Il ()
transformée par Fourier pour la résolution d'un problème aux modes propres,
elle peut être mise sous la forme adimensionnelle :
_ _w a4
_...,. - 1(1, HI =0 avec (8.4)
a
WO IJ
Les conditions aux limites sont du même type que celles de la théorie des
poutres, et l'on utilise la même méthode pour déterminer les km valeurs de k
rendant le problème singulier. Les km dépendent uniquement des conditions aux
limites en z = 0 et z = H (par exemple km = T1l7T pour des conditions de rotule),
m est l'ordre du mode « axial ».
Les pulsations de résonance sont données par:
~ .,
w;, = W iin + w;lIn
l'II
..,
avec E .!.(!)2
1) ., R H
p (1 + (1 - 1'-)
(8.5)
158 VIBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
(8.6)
(la forme de W m ne dépendant que des conditions aux limites et de l'indice 111).
Considérons par exemple la première famille de modes m = 1, pour une coque
non libre à ses extrémités (k, =F 0) et analysons l'évolution de Cl) 111 en fonction de
11:
Evolution
en n2
n
Figure 8.2.
Si la coque est suffisamment mince (lz/R ~ 1 ) et pas trop haute par rapport à
son diamètre (R/H 1), nous avons les propriétés suivantes:
Pour des Il pas trop grands, Wnl == W: I1I , l'évolution se fait en ] /n2 et
W nI dépend des conditions aux limites et est proportionnel au carré du rapport
[, J
11 01in == k~
l
k114
(~)2.~
E
1
( ~) la
wlllin
3 p (1 1,2) H
PETITS MOUVEMENTS DES COQUES MINCES CYLINDRIQUES 159
= 10 3
=- ll min = 13
J§
n!in
W .
mm
=.!.
R p
71' 1
(1-0,09) l n
10- 31:.'.
1-
lJJ mill =0, 077 -R
1 JE
-p
lJJmil\
Imi!! = :2 71' 17,3 Hz
e/O=O.OOS
e/O=O,005
<:
a
;::1
>-
'-l
6
z
Cl
[11
V)
'Tl
tê' V)
-<
V)
~ '-l
[11.
00
~ s:[11
en
s:m,
()
>-
z
i5
10 ~
fn.,=a.10-3(1I2nRI/D'9 Iv:O ,3)
V)
11 l ,,1 n
10 1 10
H/D=1,5
IX
104 1:= /e/D=O,05 10 4 1-
.«
/
~
-l
~
CIl
e/D=O,005 1- / /e/O=O,005 ~
0
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103 / / rr1
~
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Z
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CIl
0
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/"/0=0.0005
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f- CIl
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m
CIl
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\ Ü
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'\
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IX
10 4 ... IX
10 4 e/D=0,05
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103 b- / / 103 b- / / )-
-l
5
z
Cl
r:1
lJ / /
{Il
102~AA/
"Tl
/
~.
/ " ' u=u,uuu, CIl
C -<
CIl
~ -l
00 Z m~
V. lO 3:
m
{Il
::::
m·
('j
)-
z
ëi
c
10 l:- "-ILL '\. - / 10 !::- hl ~ AA/ t'Tl
{Il
11 Il rd n
1 ~
10 10
-c -
ANALYSE
PAR SOUS-STRUCTURATION
CHAPITRE 9
9.1. INTRODUCTION
Figure 9.1.
166 VIBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
c:
o
.!!!
l'D
p= ClJ;:à
"0_
QJ
'-
...c
z
Nombre de DDL (NI
Figure 9.2.
L'ensemble de ces raideurs de liaison forme une matrice diagonale que "on
note KL et qui fait passer des DDL Px au l'ecteur XL des déplacements de liaison
proprement dUs, de telle sorte que le vecteur IL des efforts exercés par la sous-
structure (S) sur les liaisons est donné par:
(9.1 )
(9.2)
[K + pT A (A + B )- 1 K L P] X + M.-r - pT (A + B r I K L rt = fe
ou
KI X + M.Y - pT(A + Bt' KLrL = le
(9.4)
Kt Px = (A + B ) IL + (A - B) K L r L
On a étudié également à propos des chocs de poutre sur butée fixe (§§ 5.4 et
6.3), l'effet de troncature de la base modale sur la solution obtenue. On a montré
en particulier qu'il était nécessaire de tenir compte de la raideur des modes
négligés et que la façon la plus simple pour cela était d'effectuer un calcul statique
de la réponse de la structure à une force exercée au niveau de la butée.
Appliquons ces conclusions à notre problème:
Considérons tow d'abord l'ensemble des sollitions statiques représenté par la
matrice U et défini par:
(9.5)
Les colonnes de U sont en fait les solutions des équations d'équilibre statique
de (S) avec les relations d'impédance de liaison înhomogènes:
CI matrice identité)
Rl = AX L - BKI: 1 FL 0
x = Xa(t) + UbU)
a (t) est le vecteur des contributions modales
IJ (t) est le vecteur des contributions statiques.
a ct b sont les nouveaux DDL du problème.
A cette solution est associée la variable de liaison r L (t) qui se décompose aussi
sur la base:
avec
XLV et FLU étant les matrices des déplacements et efforts statiques aux liaisons
associées aux solutions U de (9.5).
On a donc:
rdt) = bel)
PRINCIPE DES MÉTHODES D'ANALYSE PAR SYNTHÈSE MODALE 169
d'où:
Les équations que doivent vérifier a (t) et rL (t) sont les projections de
l'équation d'équilibre (Jre équation de (9.4» sur les modes propres, ainsi que les
équations de liaison (2C équation de (9.4».
11 est intéressant pour présenter le système final sous une forme symétrique, de
projeter également l'équation d'équilibre sur les solutions statiques U.
On obtient ainsi:
Avec:
G = - (A + B r (A -
1
B) K L + (A + Br 1 K L PU
= - (A + B r 1 (A B) K L + UT KI U
si AI B:!(Kd;-1 + Al B1(KL),I::f: 0
1
(iL)l = [AI B:!(Kdî + A:! B1(KdI1r l
1
x [(rL )l + [BI B2 (Kdl (Kd2" - Al A:!](rL)l]
1
(Id:: = [AI B 1 (Kdi" + Al BI (KL)ï 1 r1
1
x [(rL)1 + [BI B 2 (K L h(K L)ï - Al A 2 ](rd2]
soit:
(/L)l = CH. (rdl + C 12 (rd::: (9.12)
{ (tLh = C!:,(rL)1 + C 21 (rL )l
En éliminant (Idl et (Id:! dans (9.9) écrit pour SI' (9.9) écrit pour
S2' et (9.12), on obtient le système symétrique caractéristique des deux sous·
structures assemblées représentées par les variables modales al et 02 et les
variables de liaison (rL)1 et (rd:!.
0 0
(I Km
0
0
0
Cil - G I
Cil
oo
Cl:!
Cn - O2
) ( a2
0,
(rd,
(rd:!
)
FT
((::), ) (~~ t,')
Mm 0 Dl 1 0
0 Mm 0 Dl 1 FI Xl Je:!
+ (9.13)
FI D ï l
0 UTM1U 1 0 u1" Ici
0 F:!{}i:] 0 uI Ml U 2 (fd2 uI j~:.
PRINCIPE DES MÉTHODES D'ANALYSE PAR SYNTHÈSE MODALE 171
Figure 9.3.
l Al (rdl = A2(rdl
lA1Cldl + A:,>:(tLh
- Les modes propres de (S) sont calculés avec une condition de blocage au
niveau des liaisons (XL = 0). La nouvelle matrice de raideur de (S) est:
(9.14)
(9.15)
La matrice
(9.17)
KG (l + Mo il + n l FI' = XT J~
(9.1B)
Fn ! li + UT MU,f L - GXL = - fL + UT Je
A O. B=1
PRINCIPE DES MÉTHODES D'ANALYSE PAR SYNTI-Il:SE MODALE 173
- Les modes propres de (S) sont calculés avec une condition de force nulle au
niveau des liaisons. La matrice de raideur K n'est pas modifiée.
Les « réactions II modales F sont en fait maintenant liées au déplacement de
liaison XL = PX :
Le (9.9) devient:
KU' + pT = 0 U
U' correspond à la réponse statique li des forces unité exercées aux différentes
liaisons.
Dans le cas où l'on choisit de libérer les lÎaisons de (S), on utilise souvent une
méthode légèrement différente de celle du 2) et qui est en fait exactement la
même que celle qui a servi à l'étude des chocs (cf. §§ 5.4 et 6.3).
On représente la solution du problème uniquement sur la base tronquée des
modes propres :
x Xb(t)
Kx SIIII + pT Il ft
=> PX stl1l = pU' fl U,T le
bSlnl est donné par;
D'où
Px = PXb + [pU' + PXKG1 (Pxf] fL
- (U,T + PXK G1 XT) fe
jKGb+MGb+(PX)TfL xTfc
(9.20)
lPXb - 1
(Kt: + KL~n fL XL +U
,T 1
fe + PXK G Xl' ft
a' = b + KG! XT pT fL
(9.20) devient:
Les systèmes (9.19) et (9.21) sont identiques en ce qui concerne les équations
modales et quasiment équivalents en ce qui concerne les équations des
liaisons (*): en effet, si l'on utilise la base modale X pour représenter
approximativement les solutions statiques U ' on a :
d'où:
9.6. DISCUSSION
La présentation que nous venons de faire, montre qu'étant donnée une sous-
structure (S) connectée à un certain nombre de points de liaison l par
J'intermédiaire d'une raideur de liaison KL' il existe une « infinité )) de façons de
la décrire:
On peut en effet choisir une impédance arbitraire au niveau des points de
liaison et construire la base de modes propres correspondante pour (S), en allant
du cas ( libre}) où l'on considère aucune raideur en C, au cas « bloqué 1>, où l'on
considère l'intégralité de la raideur K L •
Ceci revient en d'autres termes, à insérer partiellement dans (S) la raideur de
liaison KL' le « complément de raideur n intelVenant extérieurement dans les
équations de liaison entre sous-structures.
Rappelons qu'en fait la raideur de liaison comprend la raideur locale de (S) au
niveau des liaisons, ainsi que d'éventuelles connexions extérieures (ressorts,
poutres~ etc.) qui peuvent être des données que l'on veut paramétrer.
D'un point de vue pratique, on a intérêt à choisir pour (8) la base modale qui
représentera le mieux son mouvement au sein de la structure assemblée.
Comme on ne connaît pas a priori ce mouvement, il est difficile « d'ajuster une
impédance », on peut cependant dans de nombreux cas se rendre compte s'il vaut
mieux utiliser des conditions libres ou des conditions bloquées.
Un programme de calcul ayant uniquement la possibilité de liaisons libres ou
bloquées semble donc, de ce point de vue, suffisant. On pourra toujours à l'aide
d'une sous-structure annexe ne comportant que des termes de raideur réaliser les
9.7. EXEMI'LES
CD CD
A
li
B [ 0
~
..
z
Figure 9.4.
( • -rrZ
X Il z) = smn L
PRINCIPE DES Mr:THODES D'ANALYSE PAR SYNTHESE MODALE 177
A CD B
li
o [
!
}
1
1
1
1
o L z
Figure 9.5.
[" (k~)"
(9.22)
avec
D(w)
o
o
D(w)
_(:n!
tl,,~
j (9.23)
[
XI..
sym
'" w ll1rC correspond à une solution nOIl triviale (le (9.23) : On a alors:
Il s'agit des modes symétriques (*) de la structure assemblée qui ont donc un
nœud au point de connection Be.
Il est donc normal que chacun de ces modes soit représenté exacfemellf par le
mode ,< bloqué " de la demi-poutre.
Si l'on choisit N modes pour chaque sous-structure on représentera ainsi
exactement les N premiers modes symétriques de la structure assemblée.
Figure 9.6.
(9.24)
(9.24) est une équation en r:' donc Cil w:! d'ordre N + 1 donnant tes pulsations
propres du système assemblé, pour les modes .( antisymétriques ,) par rapport au
point de raccord Be.
On sait par ailleurs que ces modes ont comme pulsations propres:
w' = 1p - 1 1re
.., 2L
.
Z
Figure' 9.7.
N
À (p, N) = p _ 1/2
(p_~)!1T2_2 (p 1 ) 4 N
n~IIl:'[ll:!- (p
1-
1
2. ~ )~]
E(P, N)
2 1
2- ( p-5.1 ) - 1r! +2 ( P-"21
1 ) 0
L ....
N
1I=llI-[n- (p - ~ ) 2f
9.7.1.2. Méthode pur «liaisons libres»
Les modes des deux sous-structures sont:
X() .
n Z =sm
(211-1
----- )
180 VIBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
A B
A
D 2 ( }
*
1
1
0 l
lit
Z
Fîgure 9.8.
l'"
(kO}n
0
o
PU 1 H'] ['
a",
J.L - w
2
••.
(mG)"
wn l)rI •..
w;':-l)"
-U,TMU'
1
[jJ
(9.25)
avec
l.rJ
D(w) o
an1j
o an:. = 0 (9.26)
[----
IL
sym
°
"'.
PRINCIPE DES MÉTHODES D'ANALYSE PAR SYNTHi~SE MODALE 181
...
Z
Figure 9.9.
., r2 fL
ï):!
2 7T~
,(-lr-(-~-)-2-,ES
ft.!.. r
N 1
, 1re (p
wp = PL enlier::> 0)
ou rJJ = p.
182 VIBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
Figure 9.10.
Les solutions de (9.27) sont des approximations des premiers Tp qui tendent
vers les TJI quand N -+ co.
L'erreur relative e(p, N) effectuée sur la p-ième pulsation de résonance est
donnée par le graphique (9.11) :
elQj
\\
!II!..
Evolution de l'erreur relative commise sur la fréquence
de résonance des modes de la structure assemblée en
fonction du rapport h entre la fréquence du dernier
mode de sous-structure pris en compte et la fréquence
du mode de la structure assemblée
Liaison bloquée: Liaison libre:
+ 1er mode x 1er mode
~ 0 2Î!me mode • 2ème mode
80 0 }Î!ml! mode Il 3ème mode
ô 4Î!me mode Il 4 ème mode
10
Figure 9.11.
1
E(p,N)=ï
9.7.2. Problème
L L
Poutre
Disque--~'
Figure 9.12.
Solution
l rc qllestion: Le système admet une symétrie géométrique par rapport au
milieu du disque que l'on choisira comme point d'abscisse z = O.
Ses modes propres sc divÎsent donc en deux familles: Ics modes symétriques
et les modes antisymétriques par rapport ft z = O.
11 suffit de traiter, par exemple, la partie droite de la poutre pour les deux
familles de modes avec des conditions aux limites adéquates à l'extrémité
z=O.
La déformée de la demi-poutre droite est de la forme:
o z
Figure 9.13.
d'où;
l
B +D 0
-B+D=Àk(A+C)
C ch k + D sh k = 0
A cos k + B sin k == 0
b) Modes antisymétriques:
x(O)=O::>A+C=O
d'où:
_w 2 J a: (O)=2EJ a~(O)
at:. dZ-
A +C = 0
A -C J-Lk 3 (B + D)
tCeh k+ D sh k 0
A cos k + B sin k = 0
(9.30)
avec:
(9.31)
PRINCIPE DES MÉTHODES D'ANALYSE PAR SYNTHÈSE MODALE 187
lÀ
o (9.32)
[kaJ
(
sym. U,TMU
(9.33)
ici PX
ml ct IJ L sont les moments ct rotation il la liaison).
Avec:
(9.34)
Cas particulier À ~ 1 ou IL ~ 1:
- Modes symétriques: On sait que le 1cr mode est tel que k ~ 1. Un
développement limité de (9.32) donne:
7T 12 _ _1_ ( ~ ) 12 0
6 2 À le
:::::;> k4 = 3
A
:::::;> k = 1,30 7T
:::::;>e=~
IL
+1 o
=> k = 1,2527T
X = a cos wl
{
f = ka cos wt - lta sin wt
Figure 10.1.
- mw 2 X + (k + 1h) X F (10.2)
G(w) = - - , - - -
-mw-+ k + ih
Il
E:=
dY 2IT
f f
T
f-dt = a "1. (Ii: cos 0 - h sin 0 ) sin 0 dO
o dt Il
E = ?
, fT
a-
T
, , . ,
(k cos- wt + mw - SID- wt) dt = - (k + mw-)
a-' ,
- 0 4
A la pulsation de résonance
a'1 k AE
E= =>E
xo -4À
À t
a
-À
Figure 10.2.
Xo (1 - 4 ~
Il
Xo
)
La courbe Log 0: If = f (n) qui était une droite, dans le cas de l'amortissement
visqueux (de pente - 2 1rE), est une courbe à concavité vers le bas.
Log Xo
n
Figure 10.3.
AMORTISSEMENT DES SYSTEMES Ml~CAN1QUES 195
À
Si l'on suppose que - <É 1 et si l'on s'intéresse aux premières oscil1ations
XI)
· 2 À
L e taux d 'amortIssement est Ex = --
/1 7T -"0
Si les amplitudes de vibration ont un niveau .l1Jl le frottement sec peut donc être
remplacé par un amortissement visqueux équivalent avec l'amortissement réduit
sxo'
Courbe
expérimentale
F/mw~
o 4À/n
Figure 10.4.
(.r-) Le système n'étant pas linéaire, il s'agit ici d'un raisonnement fait en ne considérant
que le fondamental de la réponse périodjquc X(/) (pulsation (Ô 0)'
196 VIBRATION DES SYSTÈMES MÊCANIOUES
D'autre part, on peut tracer lors d'un cycle d'oscillation libre à basse fréquence
(en négligeant les effets d'inertie) le diagramme déplacement-force exercée sur la
masse (À lU (~sign (x) + lU (i x). On peut se ramener alors à un modèle de type
hystérîtique.
L'aire du cycle rapporté à l'énergie moyenne du système durant le cycle est
donnée par;
Figure 10.5.
!lE 2 À
-=47TE =::>E =--
E .rO.t'il 7T .\i)
)(
Figure 10.6.
1 LlE
47r
Ona:
a (xo)
l'ô =--
.II) Xo
LlE 4 Jo ( Xo _ :0 )
:::;.-
E 1/2xJk
2 Jo (1 Jo )
::::::>E:l'()=--k_
11" .:\0 kxo
(pour Xo voisin de Jolie)
Figure 10.7.
198 VIBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
AE
Soit XII l'amplitude atteinte par l'oscillateur s'il n'y avait pas de choc:
D'une façori générale, quand l'amortissement est faible, on pourra, il partir des
différents modèles non Iintaires, définir un amortissement linéaire (visqueux ou
hystéritique) équivalent caractérisé par un paramètre réduit ê fonction de
l'amplitude du mouvement vibratoire.
Expérimentalement on peut souvent définir des gammes de niveau vibratoire
pour lesquelles ê est à peu près constant.
Mf + Ai + K\ = f (10.3)
AMORTISSEMENT DES SYSTÈMES MÉCANIQUES 199
avec
IPI BIlWI±~WI
lP2 = - t22 W 1 ± HU2
[es seconds termes des expressions de Al et Al sont petits devant les premiers
termes.
Nous pourrons donc dire que pour l'étude des systèmes amortis dont les pics de
résonance sont bien séparés (distance entre deux pics suffisante par rapport à la
largeur des pics). on pell1 négliger la partie lion diagonale de ['opérateur
d'amortissement dans la base des modes ptopres du système 1101l amorti.
Ceci constitue ce que l'on appelle souvent l'hypothèse de Basile.
Le système est alors représenté par un ensemble d'oscillateurs découplés dans
la base des XII :
(WA)
Les formules établies dans le cas des systèmes conservatifs se transposent alors
aisément.
AMORTrSSEMENT DES SYSTÈMES MÉCANiQUES 201
Xf1(r)X n (rn ) 7r
est ') • la phase est alors - - + k7T' (suivant le signe de Xn(r) Xn(r(J»'
2E 1I 11l n W; 2
10.3. EXEMPLES
Figure 10.8.
..., .
1 (f 2+ f)
1Ual+_mw(jFaj+mw()a{=, t
:
mii::: + 2111llJ() elÎ::: + m (11J(~ + 2 n(~) a2 = ~ (f::: - fI)
1
(l'hypothèse de Basile est donc vérifiée exactement).
202 VIBRA nON DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
w w
o
w
4'11
-n/2 -
-]1 - -
-3n/2 -
-TI -----------
-2n - - - - - - - - - -
Figure 10.9.
AMORTISSEMENT DES SYSTI~MES MÉCANIQUES 203
1
= -pSL
2
L,___ L_ _ ~j
01 JaoaZ
Figure 10.10.
-modes i mpai rs : AL
En = ----::==
(1l7T f
1modes pairs:
204 VlDRATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
t
o1 .... z
Figure lO.l1.
=:>
On remarque que les E sont constants dans ce cas, d'un mode à J'autre,
contrairement au cas précédent (évolution en l/n 2).
A = (aM 4- bK)e
Les amortissements réduits modaux sont donnés par:
Figure 10.12.
Soit une barre vibrant en flexion. A ses extrémités elle peut s'appuyer soit sur
une butée inférieure, soit sur une butée supérieure séparées par un jeu e que l'ail
suppose petit devant l'amplitude vibratoire de la barre.
L L
1 __
"'1'"
0 --1
!~Jeu e
\1
Ô
Figure 10.13.
Les petits chocs résultant de ces conditions aux limites imparfaites, engendrent,
pour un mouvement vibratoire se faisant essentiellement sur le 1cr mode rotulé-
rotulé, une distribution de l'énergie sur l'ensemble des modes plus élevés.
Cet effet est conserva tif, puisque l'on ne suppose pas ici de déperdition
d'énergie lors des chocs. Mais sÎ l'on suppose que la part de l'énergie distribuée
sur les modes élevés est dissipée d'une façon ou d'une autre, on pourra
caractériser le phénomène par un amortissement équivalent sur le premier mode.
206 VIBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
( )= A cos 27TZ.
X Z, t L sm W o1
)((z,o)
Figure 10.14.
RA(t)=Rn(t)=-EI
7T )3 smw"t
2L
.
(
pour t légèrement inférieur à 0 la poutre était en appui sur ses butées inférieures
(t <: 0, RA et Rn::> 0). A l'instant t = 0 elle décolle de ses butées; pour
déterminer son mouvement, on utilise alors la base Xn(z) des modes libre-libre
symétriques (m n et w n = masse généralisée et pulsation propre et normée tel que
Xn(L) = 1).
On a alors;
avec:
(10.7)
quand W I1 -+ 00, Il! se comporte en (w o/w n )2, On voit donc que pour des
el A pas trop petits, il suffira de prendre un nombre limité N de termes de la série
-~rl"lr.o n .... n .. l"Ihtf"nir correctement T.
AMORTISSEMENT DES SYSTÈMES MÊCANIQUES 207
Remarques:
a) Si el A était très petit, on seraÎt amené à considérer des W n tels que
l'hypothèse de Bemoul/i-Euler pour les poutres en flexion ne soit plus valable.
Physiquement cela voudrait dire que pour des jeux extrêmement petits les chocs
dans les butées sont conditionnés par des mouvements très hautes fréquences
pour lesquels il faut tenir compte des effets d'ondes trîdimensionnelles.
b) Une raideur non infinie des butées conduit également il réduire la tailIe de
la base modale (cf. paragraphe 6.3).
- aAwo = ~
L
fL -l
l i cos 7T dz
(1 cos w Il T ) l~
= Aw Il ~ --n-l-l"""'p-S-::':L=--'-
l1
_ 1 (1 - cos W Il T ) I~
(10.8)
~ e = -:; L
Il
1Tl
n
lpSL
Application numérique
Wn
En posant lX,. = et Il = W{) T (10.7) devient:
Wo
2u e
A
[ 2,27 2 9.4
Il (211 _ 1 2 -- ( 2ly
211-
208 VIBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
Par exemple pour: el A = 0,1 le 1er mode de pulsation non nulle suffit. On en
déduit:
u = 0,58
16 pSL ] - cos CI! 1 LI
0,06
1r3~ (0'1 1
pour el A = 0,01 :
li ° ,
]5 :;:;::.;.
_
E =
32 (0,06
- - -1-
17
0,72
2,25 X 10 4
+ ... )
::;. Ë == 0,004
avec:
x(O) A+C a
x(L) = A cos le + B sin k + C ch le + D sh k o
El ( (Î2.~ ) IL 1'n ( -OX ) = ( Lk ) -> El (- A +C)
ilZ- 0 liz "
éi::\:
. ) + IL in ( iJx ) = ( -k ) 1
El (- A cos le - B sin k + C ch k.
L az L L
En posant a = k;s
L ElpS
le système devient:
A + ÎakB - C + iakD = 0
A (cos li. + ia k sÎn k) + B (sin k - ia k cos k ) - C (ch k + i a k sh k)
- D{sh k + iakeh k) 0
(akYZ
sin k sh k iak (cos k sh k - sin le ch k) - ~ (1 - cos li: ch k) = ()
Ak n Ail n
2 = -- avec
(u'l
=:> an ri = 2 ia w 11 Cl
Ak = 2î
Il akoll
4
En ::= ak 2 (En décroît avec Il )
on
Encastré
-encastré -
Rotulé
-rotulé
Cl a
Figure 10.15.
Problème:
E1101lcé: Soit une poutre rectiligne, de masse volumique p uniforme, de
section S uniforme ct de longueur 2 L.
Cette poutre est suspendue à ses extrémités pnr deux ensembles identiques
ressort-amortisseur visqueux. Si m 2 pSL désigne la masse de la poutre, si K
désîgne la raideur d'un ressort et sÎ A désigne le coefficient d'un amortisseur
visqueux, nous poserons 2 K = mw;; ct 2 A = 2 mw o E. On suppose que
E ~ 1.
A l'équilibre la poutre est horizontale. Soit alors Go z l'axe de la poutre
(l'origine des abscisses z est prise au milieu Go de ln poutre).
Nous allons nous intéresser ici aux petits mouvements de ln poutre dans le
plan vertical xGo zpar rapport à l'étal d'équilibre. Les effets de la pesanteur sont
1lpoliopc:.
AMORTISSEMENT DES SYSTÈMES MÉCANIQUES 211
Figure 10.16.
XB
XA X(j
z
Ao Go Bo
Figure 10.17.
Figure 10.18.
3" qllestion: Ouelle est If! nature du nouveau système uînsi définÎ ? Ruppcler
brièvement comment s'établit l'équation aux dérivées partielles
1
4
il l
El r x + pS --.:;; () ft laquelle satisfait x(z, 1), en cxpliqmmt le sens physique
ilr
ilx iJ:'x a\
des dérivées partielles - , . J'
(ÎZ ilZ-
Ecrire les conditions aux extrémités de la poutre.
4 è question: Transformer le système par Laplace, en posant la variable de
Laplace p i n . (12 = « pulsation complexe»). Montrer que la solution géné-
rule de l'équation différentielle obtenue est du type;
ct JL
Solll1iOI1 :
1re question: Le système est à 2 degrés de liberté. En utilisant les variables
.ta ct fJ les équations du système sc découplent.
Les modes propres sont:
rG~l
XG
0=0
ou X\(z) = 1 avec
r
{'d'
ml
El
W/)
lU
w,fiJ:3
t =: 0=[
ou Xz(z) = z/L avec E,
111 2 == ml3
E
2C qllestioll :
!
m(wo + 2 If'WO W - W -) mf- 3 + 6 iEW O W - w
G(z.Zo.t) =--e
1 - CuJO 1 • !3 ZZ
smwj)t+---;
0 CUJO 1 . r::;
SIn..;3w o t
mw o I1lW o c-
3 e questioll: Conditions aux limites du système:
2
El ( ax )
az:! 2=-1.
[ --
sin k ch k + cos li: sh k
~
solutions symétriques
«(l + if! ) cos k ch k
sin le ch k - cos k sh k
-- ]
Figure 10.19.
Modes antisymétriques:
Figure 10.20.
AMORTISSEMENT DES SYSTÈMES MÉCANIQUES 215
Problème:
Enoncé: Soit deux oscillateurs harmoniques identiques, caractérisés chacun
par une masse m, un resson de raideur K = mw~et un dispositif amortisseur de
type visqueux de coefficient A = 2 mwo E, avec E ~ 1.
Ces deux oscillateurs sont couplés entre eux par l'intermédiaire d'une
structure (C), comme le montre la figure 10.21.
On considère les petits mouvements dans la direction Ox autour de l'état
d'équilibre. Soit XI et X2 les déplacements de chacune des masses, XI cl
X~ les déplacements des points de fixation AI et A 2 de chaque système ressort-
amortisseur sur la structure (C), FI et F 2 les forces exercées en AI ct
A 2 par ces derniers sur (C).
La structure (C) est caractérisée. pour des fluctuations harmoniques de
pulsation w, par une matrice de couplage reliant les forces FI et F~ aux
déplacements XI et X 2 :
CD CD
x
o
(C)
Figure 10,21.
oscillateur, A ct 'B sont alors des terme~' adimcllsiollllcis que l'Oll suppose petiTs
deI'Cmr J, ct éventuellement fonctions de w.
Prcmière question:
0) Calculer les pulsations propres et les modes propres du système formé par
les deux oscillateurs couplés, au voisinage de WI)' (On suppose que A ct fi sont
lentement variables cn w, ce qui veut dire que (C) n'a pas de résonance dans
cette zone).
b) Calculer l'amplitude complexe de la réponse établie des masses m à une
sollicitation harmonique unité exercée sur l'une d'elles (fonctÎons de transfert
GIl(w) cl G I2 (w».
Tracer l'allure de / G II (lJJ) / et de / G 12 ( w >1 pour ItJ vOÎsin de w() ct discuter
en fonction du paramètre caractéristique BlE; tracer l'évolution du rapport des
maxima des modules de Gll(w) et G1:!(w) en fonction de Ble:
/0 12 / ma~
r(B 1 E)
1G Ill.1Iax
Figure 1.0.22.
Les oscillateurs sont fixés sur le massif aux absciss~s f ct L - (f <: L/2), e
comptées à partir de l'une de ses extrémités.
Calculer les coefficients caractéristiques de couplage A et B en régime
harmonique de pulsation voisine de Wu.
Application Ilumérique: Pour une masse 111 = l kg, une fréquence
Ble dans le cas d'un massif d'une tonne (on prendra fiL = 1/3).
SOllllio1l :
Première question: EcrÎvons les équations du mouvement des deux masses
sous l'action d'une force harmonique f exercée sur rune d'clics:
mOllvement de la IN! masse: -11IW !.\', = f - FI
mouveme1lt de la 2e mas!J'C : - mw :! Xl - F 2
Force engendrée par le 1"' système ressort-amortisseur:
2
)
Posons:
w
n ct :F = f Imw~
ou:
{: et t:
Les pulsations propres correspondantes sont:
nI = 1 - (A + B) el n 2 == 1 - (A - B )
d'où
AMORTISSEMENT DES SYSTÈMES MÉCANIOUES 219
lUI
Figure 10.23.
1G 12 (iLl) 1!!lU
1G Il ( Id ) 1max
J (J (B 1 F f +4 - 1 ) 1B 1 2 e 1
IGI
Figure 10.24.
220 VIBRATION DES SYSTI~MES MÉCANIQUES
lUI
~
- -11/2 ml.û~) 111E:) [J(1+!B1E:)211
,
1[i1t1 1
~
I -(1I2ml.û~I(1/E}[IB/EI/(1+(B/d))
___
IGul 1
1
1
1
1-A
Figure 10.25.
r(Ble) 1 ~ 1
- - - - - - - - ...::-..,
. . - - =-:::.:::.==-=:=-=--
--------;;1""-
IB/e:1
Figure 10.26.
- '''0'
== C sinBwotcoswu(l A)t
AMORTISSEMENT DES SYSTÈMES MÉCANIQUES 221
Figure 10.27.
Figure 10.28.
Les fréquences propres du massif sur ses ressorts étant très basses devant ln
fréquence des oscillateurs, on peut négliger les effets de raideur devant les effets
d'inertie du massif.
Le mouvement du massif en solide indéformnblc est défini par le mouvement
du centre de gravité X a Cl l'angle de rotalion (J.
Nous avons (pour 11l voisin de wn) :
ML2
e) FI avec J = --
12
222 VIBRATION DES SYSTÈMES MÊCANIQUES
D'où:
FI J [ 1 + 3 ( 1 - -L
Xl = - Mil) .., e ) 2J
Applicatioll II/1mérique:
1 BlE 1 = -1 10-
2
= 2J -10-1 3 :::;.
3[1 - 3 ( 1 - 3"') IBIE 1 = 0,33
CHAPITRE 11
Nous avons étudié jusqu'à présent les petits mouvements de structure autour
d'une position d'équilibre statique et négligé l'effet du champ d'efforts perma-
nents s'exerçant dans la structure il cet équilibre.
Nous allons montrer maintenant que dans le cas d'une structure soumise à un
champ d'efforts importants à son équilibr~ ou d'une structure animée d'un
mouvement permanent rapide, les caractéristiques vibratoires sont modifiées: la
linéarisation autour de grandeurs permanentes non nulles, introduit dans les
équations des petits mouvements, des termes supplémentaires fonction de ces
grandeurs.
U = ri
Jo
dU dA
dA
224 VIBRATJON DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
dWi = - f (V)
:rr ® dEr dv
dW·
dA' = -
lCV)
dv
=> W1 =
fIl
f
tdW.
- - ' dA = -
dA (V)
II -
- ?
-
If(V)
fil ® -ct
Et V - -
2 {V)
=;> We = l (V)
fo . x dv + l (S)
Po no . x d.! +~
-
f
(S)
Po nI . x ct.!
ÉTUDE DES SYSTÈMES VIBRANT AUTOUR D'UNE POSITION D'I~OUILTBRE 225
U - Wi Wc = f
(V)
(Jo ® ~\ dv - f
(Vl
Cn · x du - f
(!")
Pli no' x dI
+~
-
f(V)
a=\ ® e\ dv +~
-
J (V)
li() ® E2 dv
-}J
- (r)
Pli nI . x d.!
œ El dv f
{V)
~)' x dv - J (1')
Po no x d.Y
qui est nul puisque la position de référence pour notre linéarisation est une
position d'équilibre.
L'expression du 2c ordre homogène cherchée pour l'énergie potentielle est
donc:
(11.1)
-Eo
lIIIIiI
r
o L z
Figure 11.1.
F()
Le champ de contrainte résultant de l'effort Fil est U o= S (contrainte de
traction-compression uniforme dans la poutre).
Nous avons:
u = ~
-
f(V)
(fI ® ~l dv 21 f (V)
® E~ dv
en faisant l'hypothèse de la flexion pure et si x(z) est le mouvement de flexion
(déplacement transverse de la fibre neutre) nous avons:
~
-
J
(V)
Ey 2 ( a~ ) 2 dv
az
~
- Jo
r El (
L a~ ) 2 dz
az
,l
~
f tf-o ® -e2 dv = .,1
(V) -
f (ax )
(V)
u0 -
az
2
dv = .,1
-
IL Fu (()x)
0
-
az
2 dz
'J'Igeant y
( en neg a2 d evant - il ce qUI. vrai pour une poutre 1
est . )
ongue
az
::::> U -21
Jo
rI. El ( a\
az
) dz + ~- Jo Fo ( axaz ) dz
2 fL 2 (11.3)
BU+BW i +i5W c 0
_ BU = _ rL
Jo
al,
lIZ-
(El a2.~)
oZ-
Bxdz + r Fu a:r Bxdz
L
Jo
_ [El a~ a(ôx)]L + [~ (El
ar az 0 az az-
a\) Bx _ Fil axaz ôxJL0
ôW i - fL pS.i ôx dt
Jo
8W c = [F ôx lo + [F ôx lL + [M a ÔX] + [M aoZÔX]
àz 0 L
+
JofL f 8x dz
Remarque: Si la poutre est très peu raide (El négligeable) (11.4) devient:
a='x
- Fo-~+p x= f
S"
f)Z-
œFo
ax +f3x F
az
avec:
en Z = {~
Si
l (
w 0 Il =
Fc El (
11';J/Et
1l1T ) 2
L )
ps = pu)' .F
satton propre SI 0 =
0
Nous avons:
-1 o
Figure 11.2.
et une pnrtÎe linéaire (nulle sur la fibre neutre) dans l'épaisseur (flexion) donnée
au premier ordre par:
r
aa
Ci=
On a dOlle:
av
ao
Pour des modes de flexion (n =1= 0), rallongement de la fibre moyenne est nul
ceci impose :
Il' .
li' ( 0) = li' cos Il 0 et v ( () ) --SInIlO
Il
rl\' ~
--:;- (Ir - 1 ) cos nO
R~
u ~
-
f
(V)
al ® El dv + ~
-
J (V)
alJ ® E2 dv - kf
- (~)
]JO"I' x d.!
230 VIBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
U" = ~J
- (V)
fio ® ~:! dv = ~ -
f (V)
(UfI(/)O (E III,):! dv
=> U 1 7T
= ?_
(11-1--1 ):! AFII Hw-.,
tT
n
Figure 11.3.
n, = ( -
iJv
-+-IV ) Dn+ (V- -- dW) t(J
R ae R R R ae
2
av ) -+
IV ( aH' ) -v = - 11 - ] ",2 . .,
( -+w
ao R
1)--
ao R
-sm-nO
R
2
1 1l -1 ..,
- 7T • --,- ~Po Hw-
2 w
Finalement:
U =! 7TEH (11.5)
2 12(J - l'
ÉTUDE DES SYSTÈMES VIBRANT AUTOUR D'UNE POSITION D'ÉQUTLIBRE 231
8U 1T_E_H_::- (112 _ 1? (
__ ~) 3 li' 8H' + 1T (n:! ] ) f),.po Hw 8w
E n:! Il
En appelant WOn 2 (pulsation propre associée
J
12 (1 1,2) P 1 R
1 +---:j
n-
au mode n de coque en l'absence de pression permanente) et :
E
Apc = 4(1 _ ,,2)
(")3
R
La pulsation propre avec pression permanente est alors:
-1 o
Figure 11.4.
232 VIBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIOUES
Apc est la pression critique de flambage de la coque sous pression externe. Les
remarques de l'exemple précédent s'appliquent à ce cas de la même façon.
Nous examinons ici le cas d'un corps animé d'un mouvement permanent que
nous restreignons au cas d'un mouvement de corps solide.
Par rapport à ce mouvement, le corps peut avoir des petits mouvements
impliquant ou non des déformations.
Il est facile de voir qu'un mouvement de translation uniforme n'a pas
d'incidence sur les caractéristiques des petits mouvements du système.
En revanche un mouvement de rotation permanent peut modifier ces
caractéristiques.
Nous allons .étudier ces modifications à titre d'exemple dans le cas où les petits
mouvements, du système sont également du type ~< corps solide») selon les
définitions données au chapitre 4. Nous étendrons ensuite les résultats obtenus
aux petits mouvements de flexion d'une poutre rectiligne tournant autour de son
axe.
Le problème est de trouver les nouvelles expressions des termes d'inertie dans
les équations d'équilibre des petits mouvements du corps solide.
L'énergie cinétique est donnée par (cf. Chap. 4) :
Yo
Figure 11.5.
ÉTUDE DES SYSTÈMES VIBRANT AUTOUR D'UNE POSITION D'ÉQUILIBRE 233
Cette expression montre que seuls les termes associés aux rotations peuvent subir
une modification.
z
y
~~~---------yo } - - - - - - - - I..... Yo
u
Figure 11.6.
! fl y = - fj c~s cp
1) ~1 et tP + rfo = il
{}x 0 cos tp
(11.6)
{ lh= {} sin !JI
(11.7)
d'où:
(11.8)
d (
- -
ae l ) --=Ix
Je l ..
O .
x+ 1zilO y
dl aé x J8 x
(11.9)
~ ( Je l ) _ Je, Iyëy Izilé x
dt aéy ao y
d'où:
dC G
dt
)(
Q
z
o L
Figure 11.7.
Les notations sont celles du chapitre 6. Iz est le moment d'inertie par unité de
longueur de la poutre par rapport à l'axe Oz. En appelant x et y les petits
mouvements de flexion dans les plans xOz ct yOz, nous avons:
u = ~ IL El [ ( a~ ) 2 + ( )~] dz
C = -21 iL ."
{}
pS(.r + li-) dz +?1
• _
Il (
Il
lzn av iJi - -
-"-- ox -
a)', ) dz
éJz jJz iiZ az
j)x
az iJz
236 vmnATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
Jor
L
.d1~
2
_ ôW, = ôu = [ (El a;' ) ôx + 8 , (El a1: ) ôyJ dz
i1z- oZ- az-
+ (termes aux limites { LO)
- 8W î = L
pS(.f OX + Ji 8y) dz + IL [ as'azlzn - -il_81"
.- ai -_-"
a ôv ] dz
I
() Il az (1.:..
+ p S" a (1 Z n éJv
x - az a~ ) =0
(11.10)
+P SJJ. + -:::-a (1 n azai ) -_ 0
(J,:
:z -
a,IX . a:Y = 0
El pSw""X twlll z - . ,
az-
2
, • i) X
pSw - y + Iw 111z =0
avec:
avec:
X + iY = X - iY = 0
a:!(X + iY) a 2(X - iY) = 0 en
{~
1 az 1
(Iz 2
en posant:
Won = pulsation propre sans rotation
c"r r $f
1 nI;
À = 2: ,,/ElpS
o
Figure Il,8.
1
.......................... 1
...., ....... --
o
Figure 11.9.
CHAPITRE 12
Les systèmes que nous avons analysés précédemment sont différents de ceux
des chapitres 2 à 8 (systèmes conservatifs) et du chapitre 10 (systèmes dissipatifs).
En effet, les termes supplémentaires que nous avons mis en évidence dans les
équations ne se ramènent pas toujours à une raideur positive ou un amortisse-
ment.
Dans le cas des systèmes du paragraphe 11.1, la raideur peut devenir nulle,
voire négative, dans le cas des systèm~s du paragraphe 11.2, les termes
proportionnels aux vitesses ne se ramènent pas à des termes d'amortissement
classiques.
D'une façon générale ces systèmes appartiennent à la classe des systèmes
vibrants pouvant tirer de l'énergie d'un « réservoir d'énergie») extérieur et
pouvant ainsi devenir « instables ».
1 rr~()I.
G (1 ) =- -e
ln/ut)
sm will
~E
=4 7fE
Figure 12.1.
G(W)=--~--~-----
- 2 iFW() w)
Par rapport à un système stable la courbe des amplitudes n'est pas modifiée, la
courbe des phases est inversée au niveau de la résonance.
Remarque: Le pôle du système est: PH = EW(I ± iW(J'
NOTIONS SUR LES SYSTÈMES UNÊAIRES INSTABLES 241
l '~l + W f Xl + n l~ x::: = 0
(12.2)
1 +x::! Xz + fl:!1 XI 0
(12.3)
-J Iw? -wll/2 o
Figure 12.2.
Si
1
,fi
1W f W i 1 ~ li. W Il ~ J W 1 W2 l'expression de fl::! est réelle posi~
ment instable.
wo-
J Iwf wil
2
Remarque: D'une façon plus générale, les instabilités des systèmes à N degrés
de libertés sont soit du type « amortissement négatif », soit du type « par
confusion de 2 fréquences».
Det (K + Ap + Mp 2) = 0
(12.4)
Pn an an _ an -4 ...
2
Pn-l an _ 1 an -3 al1 _ 5 •••
Si tous les termes de la 1rc colonne sont positifs, le système est stable, s'il y a c
changements de signes, le polynôme étudié à c racines instables (c'est-à-dire à
partie réelle positive).
Exemple:
pfi + 5 p5 + 9 p~ + 10 p3 + 11 p2 + 10 P + 3
p6 9 11 3
p5 1 2 2 0
p4 1 9/7 3/7 0
pl 1 2,2 0 0
p2 -1 15/32 0 0
p 1 0 0 0
1 1 0 0 0
o
{
.~! + 2 I?W\':I + W~XI + nnxz
X2 + 2 I?W l X 2 + wixi + n 2! XI o
avec I?::> O. On pose n'2 il 2! = - w(~
Le polynôme en p du système est:
p4 W;+W~+4f:2WIW2 wrwi+w~
pl w 1 w2 0
p2 w1+wi-w'W2+4e2wlw~ wfwi+wci 0
p A o 0
1 B o 0
244 VJBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
avec:
lB -
wf+ w~ w} w::'. +4 ê 2 W\ w::!
w) w,(wf + w;- w, w, +4 eZw 1 w..,) - (wfw;+ w;;>
,-, -
wî -
w) w::!
- (w
+ 41'2 w 1 w;.::> 0
iwi + wri)
donc si :
(w l' - w:f
Si e <: 4 w 1 w::! la prése1lce d'un amonissemellf est désfabilisatlte pour le
système.
La figure 12.3 représente J'évolution dans le plan complexe des racines quand
W o croit (si E ~ 1).
Jw1w2+(w2-w112
iW1W2
Figure 12.3.
NOTIONS SUR LES SYSTÈMES LlNÊAIRES INSTABLES 245
Problème
Soil un véhicule que l'on schématise pur deux tiges liées par une rotule il l'une
de leurs extrémités commune 0, dans un plan horizontal (x, z). Chacune des
deux autres extrémités est munie d'une roue. Les points de contact de ces roues
avec le sol sont désignés par A el B. Nous posons OA II ct OB = 12,
Les masses des roues ct des tiges sont supposées négligeables. Toute la masse
du système est supposée concentrée au point O. Soit 111 cctte masse.
De plus un jeu de ressorts réunit les deux tiges de sorte qu'une variation de
l'angle (J des deux tiges par rapport il l'état d'équilibre ({) 0) entraîne un
moment de rappel au niveau de la rotule 0, <iR, KO.
La position d'équilibre du système est définie par le schéma 12.4, les deux
tiges étant dans le prolongement l'une de l'autre. Soit alors Oz l'axe des deux
tiges.
Nous nous intéressons aux petÎts mouvements du système dans la direction
horizontnle Ox perpendiculaire il l'axe Oz. Soient Xl' x 2 • x les déplacements de
A, B, O.
246 VIBRATION DES SYSTÈMES MÈCANIQUES
Figure 12.4.
Eh ..z
l' Le véhicule est au repos: c'est-à·dire que nous supposons que les poÎnts A
et B sont fixes (XI x 2 = 0) et que les deux tiges peuvent tourner librement
autour d'eux,
Ca1culer la pulsation propre W o du système: c'est-à-dire la pulsation des
petites oscillations libres quand on écarte la masse m de sa position d'équilibre et
qu'on la lâche.
Z' Le véhicule roule OI'CC tille \'itesse V le long de l'axe z (dans le sens de A vers
B).
Les points A et B sont susceptibles alors de petits mouvements transversaux
XI et x 2• Les deux tiges peuvent toujours tourner librement autour de A et B.
Cependant les points A et B ne peuvent avoir de mouvement que parallèlement
à la direction de chacune des tiges (condition de roulement sans dérapage).
a) Montrer que les conditÎons de roulement en A et B donnent pour les petits
mouvements orthogonaux â l'axe Oz, les conditions:
(1 )
z
Figure 12.5.
Wo =
J I<
~
(1 +ï;1)
~
r z
Figure 12.6.
a) Si, ci un instant donné la tige l, faÎt un angle /JI avec l'axe Oz parallèlement
auquel se déplace le véhicule, la vÎtesse du point A est V en module ct fait l'angle
248 VIBRATION DES SYSTEMES MÉCANIOUES
11 01 - Oz x
(1I;+ï;1) -ï; XI
x2
T;
F= KI1 ( ! +! )
Il '2
d'où l'équation d'équilibre de la masse TIl :
v o x
-1;
V
o =0
ï;
~
r+-K
ln
K(11)]
m 1;+'1; 1;
=0
Si 12 <:: II' il Y a toujours un pôle à partie réelle positive. Le système est donc
instable. Cette instabilité est dynamique si V <:: 2 J~.
111
Nous avons étudié jusqu'à présent des systèmes linéaires caractérisés par des
équations différentielles à coefficients constants, donc à caractéristiques physi-
ques constantes dans le temps.
En mécanique vibratoire, il existe une classe de systèmes dont les caractéristi-
ques varient périodiquement dans le temps:
C'est par exemple le cas des systèmes qui subissent un chargement périodique
ou qui vibrent autour d'un mouvement périodique principal:
les machines tournantes déséquilibrées (<< instabilité de balourd »),
- les machines soumises à un chargement alterné (<< flambage dynamique })),
- les réservoirs contenant un fluide dense sous l'effet d'une excitation
sismique «< flambage dynamique H également), etc ...
Tous ces systèmes sont susceptibles d'instabilités particulières qui ne peuvent
pas se décrire à l'aide des modèles précédents. On les appelle « instabilités
paramétriques ».
Nous allons étudier ici l'exemple le plus simple et le plus typique d'une telle
instabilité:
La poutre droite rolulée-rollllée e1l jle;r:;olt SOli mise li Ill! chargemelll de Iractiol/-
compression harmonique.
Nous avons analysé au paragraphe 11.1.2.1 un tel problème mais dans le cas
d'un chargement statique. Nous avons vu en particulier que le l cr mode propre de
la poutre était le plus sensible au chargement statique, et qu'une instabilité de
flambage apparaissait sur ce mode à partir d'un chargement critique, quand la
raideur généralisée équivalente devenait nulle.
De la même façon on peut représenter le système sous chargement harmonique
au voisinage de ce premier mode par l'équation:
Ji + 2 EW{) y+ w~(1 - 2 1J. cos wl) y = 0 (12.5)
250 VIBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
n = .!!!.. ,Ë et fL.
Wo
La théorie de l'équation de Mathieu nous montre que les limites de stabilité
dans le diagramme (fL, n) sont données par les courbes t:!xprimant les relations
f(fL, n) pour lesquelles (12.5) (avec f: = 0) a une solution périodique de période
4 '1T Iw.
Nous nous placerons dans le cas où f: ~ ] , et nous chercherons de la même
façon les courbes f(fL. n, E) pour lesquelles (12.5) a une solution périodique de
période 4 '1T 1w, soit du type:
y = ao + Lcc
na 1
(
an cos
nwl . IlWI)
+ bn sm (Il entier)
a) En identifiant les termes ell cos, après avoir remplacé y par sa valeur dans
(12.5) on a:
et :
,[ 2J + eflb 1 = 0
l
1- fL - ( fl ) al - fLa)
ao - fLa 2 =0
(1-n 2 )a2-fL(2ao +a 4 )+2f:flb 2 0
(n i:ô= 3)
NOTIONS SUR LES SYSTÈMES LINÉAIRES INSTABLES 251
et :
I-p.-(%f fn
(12.6)
2dl -p.
-2 en o
1
1
1
o :
(12.7)
a = ( ~ ) 2) (figure 12.7).
252 VIBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
(*) La prise en compte des autres termes de la matrice conduit à des termes d'ordre
supérieur.
NOTIONS SUR LES SYSTÈMES LINÉAIRES INSTABLES 253
n
4
2 Instable
"'-
1
~
1frrrrrrmmnrr,
2/3
1/2 ~ -
2/5 ~
~
--
1/3
rLimite de flambage d'Euler (w=O)
1 1 1 ~
0 0,5 1 1,5 2
254 VIBRATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
ILmin =2 e (q min = 2 e)
Figure 12.9.
-r-2IL2 2E -IL 0
.1 2 (*) ===
-2e -r 0 -IL
=0
-J,L 0 -3 2 E
0 -J,L -2E -3
~ (3 r + 5 J,L 2) (3 r - J,L 2) + 36 e 2 = 0
r a /
/
r;;:-~ /: a: ,t(t. /
oût /. Iv. tt<) /'1
. \\e. ç 1. r,\/ -;lo ./
\)~ \t~'Y /' 4+E/3 --~---
,,/
0 ----"""
"- ffe
.......... 1
~
4
,.,'"
---_
{fi
1
q
-4E/3
"G'" 1
--~--
~,~;. \ 1
Instable
::::1,. ... q2/- .........
12 ......... ,
'..t (0 \
::r;:.or'..oo. \
~~
~ ~ \
,~
12.4.3. DiscussÎon
INTERACTION
FLUIDE-STRUCTURE
INTRODUCTION
cr = -pl
p est la pression fluctuante au sein du fluide au point r.
e
Le produit généralisé cr ® est alors:
rr ® E= - P L En - pO - P div xI
p = À div XI
(13.1)
ou:
1
= '7 fI "
--~p-dv
- (VI) Pf c-
9 vec :
= f(~)
2
Pfc divx f 8x f -nd.!- f
(Vr)
2
grad (pfc divxf)' 8x f dv
8W j = f
(Vr)
Pfxr Sxfdv
8W e = l
c.r)
PIn.ùxfd:!
ou:
grad p + P f Xf = 0 (13.2)
L'ensemble des équations (1) et (2) montre qu'il est plus simple de caractériser
l'état du fluide par la variable scalaire p (variable duale).
En éliminant \ 1 entre (13.1) et (13.2) on obtient:
d· (1-gra
IV
PI
d)
p 1.. 0 "
---:.p
Pfc
1.. 0 (13.3)
/).p - --;p =
c-
ou :
1 •
cr - (grad p ) . n + {3 P l' (13.4)
Pr
Dans les paragraphes précédents, nous avons utilisé en application des notions
générales développées dans la première partie, les variables de déplacement pour
caractériser l'état du système. Rappelons que la fonctionnelle associée est alors
constituée (dans le cas de conditions aux limites de type ( forces imposées ») par
les termes U f' Cf' Wc et sa minimisation correspond à l'application du principe
des travaux virtuels.
264 INTERACTION FLUIDE·STRUCrU RE
l
- (gradp)·n -XI"n (sur (I»
PI
1 iJp
--=-1'" (sur (~» (13.5)
P r éJn
[ = ~
-
J
(V f)
J.-
Pf
(grad p yz dv + ~
-
f(V f)
~ p::! dv +
Pf C
J (1')
1'11 P d1.' (13.6)
DL = J(v/IPr
J.- gradp. grad DP dv + f ~P 5p dv +
(Vf)Pfc
f (I)
1'" 5p dl:
r
.' (V f)
[-div...!.-gradP+~p]
Pf Pf C
5pdv
+ f(.!)
[..!.. (gradp)· n + YII]
Pf
ôp d1.'
Comme nous l'avons vu dans la première partie, dans la plupart des problèmes
vibratoires (recherche de modes propres, réponse établie il une sollicitation
harmonique) on utilise les équations «transformées par Fourier» en temps,
c'est-à-dire, où l'opérateur de dérivation en temps est remplacé par l'opérateur
multiplicatif iw (pour les problèmes de transitoires on utilise la transformation de
Laplace ce qui revient au même).
En acoustique on obtient ainsi l'équation des ondes entretenues:
-
2
1
--~
Iù -
f - 1 ( grad p )'- d v + :::j1
cv fI P f ~
f 1
--~
(V fI (J f C
- v+
p 'd f
(.rI
X .! ,np d'\;'
-
( 13.8)
2
1
--.,
w -
f
(V 1) Pf
1 (grad p )-., dv =
dv
d~
f(.!)
X,r' np
dans
(13.9)
(13.10)
Figure 13.1.
PETITS MOUVEMENTS D'UN FLUIDE NON VISQUEUX 267
Les fonctions propres de J'opérateur - L1 muni des conditions aux limites ci-
dessus sont du type:
p(r, 0, z) A(r)B(O)C(z)
avec:
d'où:
d:!B ~
- 2
+ n- B = 0 et B périodique de période 2 7T
d0
d'où:
èos nO
B= { sin nO avec n entier positif ou nul
d'où:
Le fluide contenu dans les tuyauteries est l'un des « milieux acoustiques}) les
plus couramment rencontrés dans l'industrie.
La grande longueur de ces réseaux de tuyauterie y privilégie les phénomènes
de résonance acoustique. D'autre part, la géométrie de ce milieu est particulière
puisque les dimensions transverses sont très petites par rapport aux dimensions
longitudinales (D ~ L ).
Dans la plupart des applications (vibrations induites par les écoulements,
problèmes de propagation d'ondes transitoires: .. ), la gamme de fréquence
d'excitation des sources (irrégularité d'écoulement - bruit d'une machine
tournante - transitoire d'un organe de réglage) est telle que les longueurs
d'onde acoustiques associées sont grandes par rapport aux dimensions transversa-
les:
wD
--~] (13.13)
c
Résolvons le problème de la réponse acoustique d'un tube droit excité par une
sollicitation harmonique localisée en espace.
Source
i
o z
Figure 13.2.
_"
P (r, 0, L) = t... À n, 111 (z) J 11
( (!i Il, tri r )
-R--
{COS Il 0 }
sin Il 0
n.m
PETITS MOUVEMENTS D'UN FLUIDE NON VISQUEUX 269
ltJZ . wZ
An lez)
.
= A OI cos - c + BOl sm-
c
(puisque a 0,1 0)
et :
Nous voyons donc qu'à une certaine distance ÀZ (de l'ordre de grandeur du
diamètre du tube) seule subsistera la composante sur le 1er mode: An,l (z). La
pression p sera donc identique sur une section droite du tube. Nous dirons que
J'onde acoustique est plane.
El! général les olldes acoustiques clalls les circuits Salit planes sauf dans de
grandes cavités où l'hypothèse wR ~ 1 Il 'est pas vérifiée et où /'01/ considérera le
c
ou les premiers modes trmZs\'erses.
Localement, au niveau des sources, mais aussi au niveau de changements de
section, coudes, raccordements de tube ... , des effets tridimensionnels apparais-
sent. Ceux-ci ont une influence généralement faible sur la réponse globale du
circuit, ils peuvent cependant faire J'objet de corrections dont nous donnons un
exemple il la fin du chapitre.
13.3.2. Résolution de l'équation des ondes planes dans un tube droit à section
constante. Notion de matrice de transfert
2-
( C
(ù )
P = () (13. ]4)
(13.15)
270 INTERACTrON FLUIDE-STRUCTURE
iS dp
q=-- (13.16)
w dz
wL
:L
COS . wL )
S sm
q2) c k (ql )
(
P2 = ( _ ~sin wL cos- Pl
S c C
wL
cos- S . wL )
:-sm-
c IC C
(13.17)
.At = ic. wL wL
( --sm- cos-
S c e
l . WV)
-1-,
c-
.Al = ( (13.18)
iwL
l
S
(V = volume de l'élément de tuyau).
En fait les coefficients de cette matrice se déduisent directement des équations
(13.15) et (13.16). Le terme îwV est caractéristique de la compressibilité
La condition aux limites la plus générale à l'extrémité d'un tube est une
homol!ène entre le débit et la pression.
..",I"tÎnn lin?:lirp.
PETITS MOUVEMENTS D'UN FLUIDE NON VISQUEUX 271
(13.19)
13.3.4. Nature des sources utilisées dans le calcul de la réponse d'un circuit
Exemple: Calcul de la réponse d'un tube droit limité à ses extrémités par les
impédances réelles ç 1 et Ç2 à une discontinuité ~p ou ~q localisée.
L1 L2
Impédance S1 Source 8p Impédance Ç2
" 8q
1 JlIti
0 Figure 13.3.
Z
272 JNTERACfJON FLUIDE-STRUCTURE
Posons:
îe ie
(p / q ) ~= Il = - S g1 = - S tg a 1
ic ie
(P/q)z",L:= + S g2 = + stg 0'2
En utilisant les matrices de transfert des deux parties de tube de part et d'autre
de la source 1 nous pouvons calculer la pression p( z) :
(O~z<Lt>
ic .
S ll.q sm
p(z) sin
e
fn =- - (1l7T
2 7TL
- a 1- a ~)
-
C'est par exemple le cas d'un tube ouvert ou fermé aux deux extrémités.
- Si 0' 1 + 0'2 = ~ + k7T le tube résonne en quart d'onde (fondamental) et
harmoniques impairs:
e
fil = (2 Il - 1)-
4L
C'est par exemple le cas d'un tube ouvert à un bout et fermé à l'autre.
L'onde stationnaire au niveau des résonances (déformée modale) est de la
forme:
PETITS MOUVEMENTS D'UN FLUIDE NON VISQUEUX 273
p/Ap p/Ap
1
L, LI l2 ~q=O
p=O 1 - - - - - - ' - - - - - ' - - - 4 - q=O I----..:..---Ir::-s---='----'~
Z -L2 /LI--------' Z
Figure 13.4.
Pour une discontinuité de débit 8q, nous avons les allures suivantes:
-lwllc)(L,lz/c2l l,
q=D
z
Figure 13.5.
Les formules précédentes montrent que l'efficacité des sources dépend de leur
position:
au voisinage d'un nœud de pression de J'onde stationnaire, une source
8p a une efficacité maximum et une source 8q une efficacité nulle;
- au voisinage d'un nœud de débit (ou ventre de pression) c'est l'inverse.
Si l'on néglige les effets tridimensionnels liés aux jonctions, on peut assembler
N tubes en écrivant N relations entre les débits tfj et les pressions Pi dans les tubes
274 INTERAcrroN FLUIDE-STRUcrt1RE
Figure 13.6.
L'utilisation de ces relations et des relations de transfert pour chacun des tubes
permet de calculer des réseaux de tubes quelconques par inversion d'un système
linéaire dont les inconnues sont les Pi et les qj'
Cette méthode est utilisée par des codes de calcul acoustique sur ordinateur.
Exemple 1 : Calcul à basse fréquence de l'effet d'une cavité en série dans un
circuit :
SOil un circuit tubulaire de section S que l'on considère par exemple ouvert à
ses deux extrémités. Cc circuit est excité par une source Ap â l'une de ses deux
extrémités. On intercale dans ce circuit une cavité de volume V, comme le
montre la figure 13.7 (on néglige sa longueur par rapport il celle du circuit).
Soient L la longueur du circuit, LI et Lz la longueur des deux parties de chaque
côté de la cavité. On suppose en outre que les longueurs d'onde des fluctuations
acoustiques sont grandes devant les dimensions de la cavité.
On écrira donc que la cavité joue uniquement par "effet de compressibilité
associé à son volume V en introduisant une discontinuité de débit acoustique
PETITS MOUVEMENTS D'UN FLUIDE NON VlSQUEUX 275
z)
. w
SIO-'---":"
p~(z)/ tJ.p = C L L
• . wL. . W '1 • w !
sm--Asm - - 5 1 0 - -
ccc
Avee:
A= Vw
sin w(L- z)
(p(z) = c, cc qui correspond au tube unique de longueur L).
tJ.p sin wL
c
(V) s
(~' ) ( iw/
s
:ù~ ) (
IC
1
1
ÎwL
IC-
l
)
~~ (~c )
Sr
~ ( . (1
w 2 vL
1- w(V + v) )
2
w'~(
Sr 0
CJ
Îc
avec v "'" 1.1'
Iw - L)
+- J_
S Sr
PETITS MOUVEMENTS D'UN FLUIDE NON VISQUEUX 277
exemple si L - D Cl [ - il on a -;- -
roL JrID ~ 1 (D Cl
_. ,
li elanl le dmmclrc du
grund et du petit tube).
On vérifie également que:
Ccci revient à dire que la cavité peut être représentée par la matrice
1 rùV
(0 l
) ' la pression est donc constante dans la cavité, le débit il la sortie est
: la cavité joue donc par sa compressibilité.
Nous voyons donc que le résonateur d'Helmholtz pour les très basses
fréquences représente l'analogie acoustique de l'oscillateur hurmonique.
Effet d'llIl résonatellr II/omé en paraJJèJc dalls 1111 circuit:
On a:
1
WV)
-
(~)
ic~
CJ (_
qI
iwl
,~
1_
(d!l
1 (
0
Pr )
Figure 13.9.
278 INTERACTION FLUIDE-STRUCTURE
wV l
A=- ,
Sc 1- (W/lùot
Figure 13.10.
J
(V/)-(h)
(p âh - " âp ) dv
f
(X) + (.Yb)
(p grad h - Il grad p ) n d-S
f(Xh)
h(grad p) ft d-S grad p (Mo) J(.rh)
Jz (r) n d2: -0
/: .....{J
iwr(PM()
e c
471'p(Mo)=
f (.!) r(PM u}
gradp(P)·n(P)dS p
iwr(I' Mo)
(13.20)
-f (!)
p(P)grad (e-- r(PM o)
r
- )n(p)d1: r
(P étant un point courant de la frontière (X».
Remarque: Si Mo appartient à (.!) et n'est pas un point singulier de
(.!), on applique la méthode en excluant une demi-boucle autour de .Mo- On
obtient un résultat analogue en remplaçant 4 TI' par 2 TI' dans la formule (13.20) :
formule (13.20').
La formule (13.20) permet donc d'exprimer la solution du problème acoustique
dans le volume (V f) en fonction de la pression p et du flux àp â la frontière
ail
(.:!) du domaine.
Par exemple, si l'on se donne un mouvement de la paroi (2:), ce qui revient il.
imposer àp par la relation àp = + P J ct,):! X,!· n la relation (13.20') constitue une
011 iJn
équation intégrale avec second membre sur la pression à la paroi p (P) que l'on
peut résoudre numériquement en utilisant un maillage uniquement de la paroi
( .!).
L'obtention de pep) permet de calculer les efforts s'exerçant sur (.!) et donc
comme nous le verrons plus loin, de résoudre le problème de l'interaction f1uide-
structure. De plus (13.20) fournit à partir des données sur (.!) la pression dans
tout le volume fluide.
13.4.3. Variantes
• Lorsque J'on a affaire il. un problème intérieur fini, il faut adjoindre à (13.20)
uné formule analogue bâtie il. partir de Il:1: (r). (13.20) se met alors sous la forme:
rur wr
4 TI'p(M() = f __
(.!)
cos-
r
C_gradp. n d.! - f (.!)
cos-
p grad _ _c_ n dS
r
III Lorsqu'on s'intéresse il une gamme de fréquence telle que ruL ~ l si L est la
c
dimension caractéristique de (V f)' on peut utiJiser le développement fi l'ordre 0
de (13.20) ou (13.20') en ~ c'est-à-dire la formulation intégrale associée fi
c
l'équation de Laplace ilp = O.
{; 7r}
~TI'
P (Mo) ::::: J ~ grad p .
( .!) 1
fi d.!' - f(!' )
p grad ! . n d.!
r
(13.21) }
{ (13.21')
f {!
(.!) r
[gradp] - [Pl grad! +! [
r cr
iJp
éJf
Jgrad r} n d.! (13.22)
Les quantités entre crochets sont des fonctions du temps prises à l'instant
t =ro - rie (valeurs retardées) .
• Si les équations comportent un second membre correspondant à une densité
de source répartie f (M, w ) ou f (M, t) on a un terme supplémentaire au second
membre des formules précédentes:
-f
jllir
(Vr)
f (M) e
,.
C dv ou -f(V,)
[~]
r
dv
-~/î
(Sl} (S2)
Figure 13.11.
Figure 13.12.
(SL' (SLJ
1 i
1
1 1
1 11 1 1
1
:(Sl') (V f ) Mot (52) 1(51') M; f(S,)
1
1 ~ 1
1
1
1
(1) l2)
Figure 13.13.
. . l ' dp1
peu pres constant cl cga a
cn posanl :
D e p lus, on Salt
dPI sont re l"les a. 1a fi uctuatlon
' que S 2 dP:! et S 1 dZ . d c d e'b'Il
::::;.. p! - PI = - iwql [ (
~
!r ) ~
( !)
r n
] (13.23)
( ~)
r 12
devant (~)
r :!2
:
Pa!m - P(:ill/
iw
= - -:;;q (ï)
-;.
( lr ) =! S
ff
(l) (l)
l d.! d.!'
r
(s élant la section du trou)
284 TNTERACT10N FLUJDE-STRUcruRE
Cavité d Atmosphère
Figure 13.14.
On peut noter que pour un trou circulaire ( ~ ) = 3 3~d ; le trou peut ètre
représenté par un petit tube de section s et de longueur équivalente
iwÎ
i telle que PDlm - Pcav --s-q:
i = 8 d
'TT
Jo
Bien qu'il s'agisse ici d'un cas où l'on considère les efforts permanents
s'çxerçant sur le système, nous choisissons de traiter dans ce chapitre le problème
des ondes de surface libre d'un fluide pesant car il s'agit d'un problème
conservatif (analogue aux problèmes de pendules) et, dans de nombreux cas,
intervenant d'une façon assez indépendante de l'interaction fluide-structure (cf.
Chap. 14).
Surface libre
1
Fluide
Figure 13.15.
PETITS MOUVEMENTS D'UN FLUIDE NON VISQUEUX 285
(13.24)
0
-iJp
iJz
..
+ P [x!" n =
d'où:
iJp .. 0 (13.25)
g az + p
13.5.2. Equation d'un réservoir à parois fixes avec surface libre. Fonctionnelle
associée
iJp .. 0
ou g-+p=
iJz
(13.26)
286 INTERAcrION FLUIDE-STRUcrURE
- _1_~ J ~ (gradp f dv, comme nous l'avons vu, est l'énergie cinétique du
2w- (Vf)Pf
fluide
l ( (!,)
pZ - ~ Pf gZ2) d.! l'énergie potentielle de gravité
__t_..&..-...-+IrH
Figure 13.16.
p = p(x, y) fez)
a2p a2p ) d"f
ô.p = 0 =:> ( - . , + -., f (z) + p -., = 0
ax- ay- dr
- w 2 f + 9 :~ = 0 en Z =H
t df
dz
= 0 en z = 0
B =0 et - w 1 ch ÀH + Àg sh ÀH=::O
Hw:!
:::;:.ÀH = --coth ÀH
g
Figure 13.]7.
a2p éJ2p 2
!
-~+-~+À.1P=O
ax- ay-
(13.27)
avec op 0 sur la surface latérale.
an
Si l'on suppose en outre que l'on s'intéresse à une gamme de fréquence
suffisamment basse telle que :F ~ l, on a :
1
- c:g 1
:F
(À H c:g 1 veut dire également que les longueurs d'onde du phénomène sont
grandes par rapport à H).
L'équation du problème devient donc:
Remarque: On utilise cette analogie avec les ondes acoustiques pour représen~
ter expérimentalement des écoulements hypersoniques. En effet pour un
réservoir d'eau peu profond (pour H = 5 cm) on a ë = 0,7 mIs, un écoulement de
l'ordre de quelques mIs est donc suffisant.
Les fonctions:
a. n,TIl
À;I =
Figure 13.18.
O'/II I1 H Hw 2 Œnm
--cath H
R 9
d'où les pulsations propres:
9 a/J/n H
W",m = Rannrth~
p
/1.1'11
(
r,
0 )
,Z =
J ( a 11111 r )
n
{C?S Il 0 } ch a
sm 110
Z
IIIIl
R
PETITS MOUVEMENTS D'UN FLUIDE NON VISQUEUX 289
Remarque: Plus l'ordre du mode .est élevé, plus œ nm est grand, donc plus la
hauteur de fluide au voisinage de la surface libre affectée par le phénomène de
ballottement est faible.
Ainsi la gamme des premières fréquences de résonance acoustique d'un
réservoir pas trop plat (R H) correspond à une zone de modes de ballottement
d'ordre très élevé puisque CP c. De même le nombre :F associé est très petit
devant 1 dans cette gamme de fréquence. Ceci veut donc dire que l'effet de la
pesanteur est négligeable dans les calculs acoustiques du réservoir et que la
condition aux limites sur la surface libre est quasiment p = o. Inversement la
compressibilité du fluide est tout à fait négligeable pour le calcul des premiers
modes de ballottement.
CHAPITRE 14
Soit une structure définie dans un domaine (Vs) et un fluide défini dans un
domaine (V J)' soit (.!) la surface commune à CV,.) et (VI) où se fait l'interaction
fluide-structure.
Les petits mouvements de la structure sont définis par les degrés de liberté de
déplacement Xl (r,I).
Comme nous l'avons vu au chapitre 13, le fluide peut être défini soit par des
variables de déplacements xI' soit par des variables de pression p.
Mx.! + KX j = 0 (14.1 )
avec: un = - pn sur (.!)
(14.3)
(p est ici une variable auxiliaire que l'on peut éliminer à l'aide de
p = - Pl Cl div x f)'
La fonctionnelle associée au système (14.1) et (14.2) est formée de la somme
des énergies potentielles et cinétiques de la structure et du fluide, à laquelle il faut
ajouter un terme supplémentaire pour tenÎr compte de la relation (14.3).
Ce terme est:
L Us+cJ+uf+c/+J P(xf-xJ.nd1.'
(1:)
X.f = 0, P o , xl = 0, div x f = 0
et : xI' fi = 0 sur (~) .
Xf est donc indépendant du temps, le problème spatial div Xl = 0 avec
*f' n = 0 sur (1'), est celui des écoulements permanents incompressibles autour
de structures fixes.
Ces solutions singulières sans intérêt du point de vue de l'interaction lluide-
structure, peuvent engendrer un « bruit numérique» très gênant dans les
prôgrammes de résolution par ordinateur au bout d'un certain temps de calcul.
On les atténue parfois à l'aide d'une viscosité artificielle.
En revanche. le formalisme en variables de déplacement crée une homogénéité
entre les variahles du lluide et celles de la structure. L'utilisation de ces variables
rend aisé l'emploi des algorithmes de calcul ( explicites» (sans Înversion
matricielle du fait du caractère diagonal de l'opérateur d'inertie) en fonction du
temps, bien adaptés au traitement des transitoires en linéaire et surtout en non
linéaire.
Ainsi cette formulation est très utilisée dans des programmes de calcul de
l'interaction fluide-structure lors d'explosions, dépressurisations brutales et tout
autre phénomène à caractère non linéaire très marqué.
En ce qui concerne J'interaction fluide-structure linéaire «< acoustico-mécani-
que») et en particulier le calcul des résonances, des régimes établis, etc., on
préfère la formulation en varîables de pression pour le fluide que nous allons
étudier maintenant.
PETITS MOUVEMENTS D'UNE STRUCfURE EN PRÉSENCE D'UN FLUIDE 293
Les petits mouvements du fluide sont ainsi définis par la variable p (r, 1 ).
A l'équation (14.1) de la structure (inchangée) :
(K Mw 2) X = 0
j
partie « structure )'
ifn pn sur (.1')
(14.5)
partie « fluide »)
~
énergie potentielle énergie cinétique travail des
de déformation de la structure pressions
externes impo-
sées à ta struc-
ture
1
- --;1:,
w-
1
= - --')
2w-
J (VI)
- 1 (gradp)-') dv
Pr
+- 11
2 (V f)
1
P, c
.,
--"p-dv + J(1')
pXs ' n dI
~~~
L =!
2
J(Vs)
u® ï' dv _! w 2
2
J p.I(x~f J
(V,)
dv -
(l')
pXs' n d);
+ --., 1f
2 w ~ CV f) P,
- ] ( ') If 1 ")
grad p)~ dv - -
2 CV 1)
--"p- dv
P, c-
! 7r=-P/W'! (14.6)
en effet
- Pf W 2 XI + grad p = O} ~ 'P =~= _ !!...
XI = grad 'P P1 w P1
(14.8)
Je terme:
~ w~
-
f (.!)
?TXs ' n d2:' = - ~
-
W 2 J"
(Vf)P,
~ (grad ?T r du
= -?1
-
ùJ - ~ f(Vf)
P t(X,)-~ dv
14.2. LES DEUX ASPECTS DE L'EFFET D!UN FLUIDE DENSE SUR UNE
STRUCTURE VIBRANTE
l'
~/
/ Fluide
( _ i~1
s
1-
wV
t:,r
)
Pc
a) Si w <;g w 0 :
F est donc une force d'inertie et l'effet du fluide est caractérisé par une masse
S2
additionnelle ml Pli - .
s
On remarque d'ailleurs que du fait du confinement du fluide, cette masse peut
être largement supérieure à la masse du fluide réelle;
S2
Pli
li S1
--;pl
sL
(cf. paragraphe 13.3.5).
S2 , ~ S
b) Si w ;p w 0: F = - P f 1 - w il X = - P f C - X
s L
F est donc une force de rappel et l'effet du fluide est caractérisé par une raideur
Pf S: c'est la raideur en compression de la cavité V.
298 INTERAcrJON FLUIDE-STRUcrURE
Figure 14.2.
/cL = rapport entre lIl rat'd eur d u ressort et la rat'd eur assoclee
.,
S
à la compressibilité du volume tluide. On a également:
Cl! = w f J.Lm! L = IL ( ~ ) 2,
Pf S Wo
w ( w)2 = ex. 1 le
\j III + m,
-.c:gl: ou w
Wo Wo + IL
Le fluide n'interl'iellt que par son effet d'inertie caractérisée par nt,.
La deuxième résonance est donnée par :
1
1 +-
J.L
Figure 14.3.
wL
cos- S . WL)
e
ie . wL
kSlnw~ (!:)
( - sStn c cos-
e
300 INTERACTION FLUIDE-STRUCTURE
et l'équation homogène en X :
( mw:' Sp f Cw tg wcL + le ) X =0
L'analyse de ses solutions singulières conduit aux modes propres du système
couplé fluide-structure.
Comme dans l'exemple précédent, définissons les paramètres adimensionnels
du problème :
J.L = ----sL
11l
= rapport entre la masse du p1ston
.
pf et la masse du fluide
Fîgurc 14.4.
14.2.3. Cavité fluide fermée limitée par deux pistons à ses extrémités
Les deux pistons et leurs ressorts sont identiques. Les notations sont les mêmes
que dans l'exemple précédent. Soient XI et X;! les déplacements des 2 pistons.
m m
____
L
---------------------------P~
Figure 14.5.
(-mw:!+k)X 1 = p,S
2
(-mw +k)X1 =pJS
302 INTERACTION FLUIDE-STRUCTURE
cos-
wL
S . WL)
w~
C :--SIn - ( )
C • wL IC ::
( - S SIn-;;- cos-
C
avec:
- mw-+
'1
Sp fCW (WL
cotg- - - - -
e . wL
1) + k ] (X, + X,) = 0
.,
[
sm-
::;:. e
1)
l - mw - + Sp f
soit par:
14.2.4. Règles générales concernant l'effet d'un fluide dense sur une structure
vibrante
Les conclusions générales que l'on peut tirer des différents exemples simples
qui viennent d'être analysés sont les suivantes:
Si la raideur associée à la compressibilité des espaces fluides est grande del'anr
celle associée aux structures, les premiers modes du système jlllide-strllclllre
peuve1ll être calculés en supposant le fluide incompressible. L'effet du fluide est
alors purement inertiel.
Les systèmes à cavité fermée n'offrent de particularité que par Je fait que leurs
premiers modes ont une déformée qui doit conserver le volume de la cavité
fermée (remarque: ceci peut entraîner certaines difficultés numériques dans les
programmes de calcul traitant les fluides en incompressible).
Le critère pour négliger les effets de compressibilité sera le suivant:
l'
avec:
1(Il ) , 11 2 Il 'I +1
Pour Il = l, ct 1,8, pour des Il plus grands 0' (Tl) est de l'ordre de grandeur
de 11. Nous voyons donc que si DI est grand devant 1, !,J! est également grand
1/ 1
devant 1. Ce qui est le cas pour la plupart des structures industrielles usuelles.
Si l'on prend par exemple 0 = 1 m et Il 2 mm. Ics Tl correspondant aux
fréquences les plus basses restent en général inférieurs à 20. ~, est alors égal
ll max f
:"5
a - eL fa (Il) est d'e l' ord rc d e 10 .
! (Il)
L'cffel de compressibilité est donc négligeable dans le calcul des premiers
modes propres de ce type de slruclure.
Les deux exemples donnés ici sont assez typiques: en effet, pour résoudre les
problèmes dynamiques à relativement basses fréquences (réponse sismique-
vibrations sous écoulement, etc.) des structures de type réservoirs, cuves, etc.
d'une façon générale on pourra négliger les effets de compressibilité du fluide.
En revanche pour traiter Ics problèmes liés aux lignes de tuyauteries, il faudra
tenir compte souvent des modes d'ondes planes dans le fluide interne et de leur
couplage avec les mouvements des structures.
Ainsi nous allons consacrer un paragraphe particulier à l'effet d'inertie (fluide
incompressible) et également un autre paragraphe à l'interactÎon ondes planes-
structures dans les tuyauteries.
PETITS MOUVEMENTS D'UNE STRucrURE EN PRÉSENCE D'UN FLUTDE 305
Mxs + Kx s = 0
if" = - pn SUT (:!) ( 14.9)
8.p = 0 (si P f constant)
ilp 0 ('\~)
_ail + P f x.. n • n = sur_
Les conditions aux limites du système considérées ici sont des relations
homogènes entre effort et déplacement pour les structures et entre la pression et
sa dérivée normale pour le fluide.
Nous avons vu sur les exemples du paragraphe précédent que les caractéristi-
ques vibratoires de la structure étaient modifiées par une inertie additionnelle
due au fluide.
Examinons plus précisément ce point dans le cas général en utilisant la base
modale de la structure dans le vide.
14.3.1. Mise en évidence d'une matrice de masse ajoutée dans le système des
modes propres de la structure dans le vide
~lli(t)Xj(r») ,
1
nous avons:
(14.10)
fî(l)=f p(r,/)Xi(r).nd:!
{!)
( op )
ail :r
P f Xi' n
306 INTERACfION FLUJDE-STRUcruRE
ainsi que les autres conditions aux limites du fluide. Soit Pi(r) la solution
obtenue.
La pression induite par le" déplacement x.s(r, t) est donnée par:
(14.12)
Remarques:
a) Dans la pratique, il n'est intéressant d'utiliser la base des modes propres de
la structure dans le vide que si ces derniers ne sont pas ou peu modifiés par la
présence du fluide (m;j = 0, i =F j).
Dans ce cas, les mli sont appelés masses modales ajoutées. Les nouvelles
fréquences de résonance sont données par:
Nous supposons que les mouvements des deux coques et du fluide se font
essentÎellement dans le plan P de section droite des cylindres et donc que les
gradients des déplacements dans le sens longitudinal sont négligeables par
rapport à ceux dans le sens transversal.
Figure 14.6.
ou sin 110
Xln(r){~OS nO
et X~n(r){~os nO ou sin 0
llPI n = 0
(
aPln)
-a;; (.!l) = - Pf
{COS lia}
sin 110
(1 )
apI n )
(
- - -0
éJn (I:!)-
308 INTERACTrON FLUIDE-STRUcrURE
et:
!J.P;'n =0
°P1n ) _ 0
(2) ( an (II)-
Pln(r, 0) = { Ar fi + B ( 1 )
-; Il} {COS /10 }
sin 110 pour Il +0
f(I)
cos 110 cos ni 0 dI (11 + m) d'autre pari que les modes cos n6 ct sin 110 ne
sont également pas couplés par le fluide (li) cos nll sin nO d.! 0).
En résumé, les modes du système avec fluide ct du système sans fluide sont de
même nature (cos na ct sin nO). Le seul couplage existant est un couplage entre
les deux coques pour les modes de même nature.
A chaque mode n est donc associée une matrice mllsse ajoutée 4 x 4
symétrique;
PETITS MOUVEMENTS D'UNE STRUCTURE EN PRÈSENCE D'UN FLUIDE 309
avec:
dO
, TT ., R
In~1 = - P f R- L-
- n" ,,2 e
14.4.1. Un cas particulier usuel: poutre rectiligne vibrant cn flexion dnns lin
fluide
p=O r Ip=O
6 6
r/§#~0X~7~,$/§1
o z
Figure 14.7.
( ;; ) = P f W 2 X (z) cos 0
T= R
Compte tenu des conditions aux limites du fluide la pression est de la forme:
n, z ) = p (r) sm
P ( T, L cos 0 (pUIsque
' 7rZ '
L ct cos () sont d es fonCl1ons
. 7rZ
sm .
F=-
I J2'"
I..
(1 0
7rZ
p(n,z)sin-cosORdOdz
L
e
PETITS MOUVEMENTS D'UNE STRUCTURE EN PRÉSENCE D'UN FLUIDE 311
Si l'on avaÎt effectué un calcul par tranche on aurait Irouvé (cr. exemple
14.3.2) la masse linéique ajoulée :
Figure 14.8.
(rappelons que la pression est ln partie réelle de P(z) et que Z est la variable
complexe x -1- i y, X et y étant les coordonnées cartésiennes de l'espace
bidimensionnel).
On en déduit la pression sur le cercle:
p ( lJ ) = - P f w 1 X R cos (J
x
Figure 14.9.
z ~(z+~)
y
Plan des z
\
... x
Plan des Z
Figure 14.10.
PETITS MOUVEMENTS D'UNE STRUCTURE EN PRÉSENCE D'UN FLUlDE 313
P(Z)
F f p(O)dx
avec:
{~
1
dx:= Réel dz = Réel ( 1 a ) dZ} sur le cercle de rayon a
= -asin (J do
Soit une coque cylindrique en contact avec une lame fluide d'épaisseur e petite
devant le rayon R de la coque, comme l'indique la figure 14.11.
tz
1
1
H Paroi
1 fixe
1
Fluide
Figure 14.11.
que l'on peut résoudre facilement en utilisant les conditions aux limites pour le
fluide cn z= 0 et z = H.
L'intégration de la pression pondérée par un déplacement Y (z) sur la surface
(2') de la coque, permet ensuite de déterminer la masse ajoutée couplant les
deux déformées X (z) et Y (z).
o
Figure 14.12.
op 0 en z= 0 (fond)
az
{ p =0 en z= H (surface libre)
On a alors:
1 . , ,[ (R/H)shH/R-l R ]
p(z)=--p/w-R- z/H+ h / chz/R--shz/R
e c H R H
F -
l::!fI'jtl H
() 0
Z
p(z) cos:! OR dO dz
PETITS MOUVEMENTS D'UNE STRUCTURE EN PRÉSENCE D'UN FLUIDE 315
th a +!a
1.00
0.75
0.50
0.25
O~-=~ __----~________--~________~
5 10 (J(
Figure 14.13.
Cct exemple montre l'importance du nivcau libre sur la masse ajoutée même
pour dcs valeurs relatÎvement grandes de H/R (25% d'erreur pour H/R = 10).
Ccci est dû au fait que les déplacements maximum de la structure sc trouvent
dans la zone de la surface libre.
On obtient:
p(z) p
.. R!
l1l-- 1---
ch Rnz)
f
e ( ch uH
R
La force généralisée est alors:
l 1 1
-=-+ (14.13)
111 ml m'1
Figure 14.14.
+ o avec (a:zY )
(1 : ~ (J
= 9 ( y) (14.15)
el:
Chacun des deux problèmes pCl;lt être approché par une solution factorisée:
Px A(x)C(z) et Py=B(Y)C(Z)
"
On obtient en remplaçant dans (14.14) el (14.15) et en intégrant sur z:
1 r a'p, dz f =;.-
d 2A
d>!
=1 (À
À = l~ C(Z)dZ)
1~
d!B
dz g =J!..
=- di A
et:
l'~'111 Y
PIC(O)
P,CCO)
f
f
~)
(y}
A(X)f(Y)dXf
B(y)g(y)dy f
~)
(.ri
g2(y)dy
{!{x)dx
(14.16)
ô], fm -,dZ
a?p
1 ft)
o ax-
-,dZ +
{J
=
ay-
fg
d'où la relation:
a(BI + Ag) = 10
318 INTERACTION FLUIDE-STRUCTURE
Ecrivons que cette relatÎon est vérifiée ~(en moyenne )) sur la plaque:
d'où:
ex = J (x)
Af dx l (y)
f/ dy + J (Yl
BO dy f (x)
f2 dx
= P f C(O)
(J (x)
Af dx f (y)
g2 d Y) (J (y)
Bg dy f(y)
f2 dy )
f (x)
Afdxf
(y)
g2 dY +f (y)
Bgdyf
(x)
f'1dY
=- -1 = -
1
+-
1
(d'après 14-16)
ni, '-nx lny
Une valeur approchée de lU est donc:
1 1
-+-
iil ml( Illy
pour Il = 1 m exact 1T P f
R -
-
3
H [ 1 - -R lh -
e H
li]
R
Calcul de nlopproct,,! :
R3 H
nl x= 1Tp f - - (d'après 14.16)
e
PETITS MOUVEMENTS D'UNE STRUCTURE EN PRÉSENCE D'UN FLUIDE 319
1 pw X (~
2 2 2
d p _ pw X H2)
dz~ - -e-=>P = Z-e- Z -
12.". cos Pf X
I
f! 2 'Tf W 2 3
F = P dz (J R dO = - --- H R
o () 3 e
'Tf I·e R
=-111)' = 3"Pf-e-
p=O
dp/dz=O
Figure 14.15.
----m/mo
0,5
o 2 3 4 5 6
Figure 14.16.
320 JNTERACfION FLUIDE-STRUCfURE
l
---+---
,71
X. exact (Blevins)
b/a
O.5~~--~--~~--~~~~--~~--~--~
1 2 3
Figure 14.17.
Souvent les structures réelles ont une forme compliquée, de plus elles sont
déformables et l'on ne connaît pas a priori les déformées modales.
Une estimation grossière des effets d'inertie peut être faite à l'aide des
considérations analytiques précédentes ou en utilisant des formulaires et en
recherchant des formes simples ~< équivalentes» pour les parois. Dès que l'on
veut un résultat plus précis, on est obligé de recourir à des programmes de calcul
par ordinateur.
Ces programmes s'appuient:
- soit sur des méthodes intégrales utiHsant :
2 7rp(Mo) = f (!)
! grad p. n d2:' -
r
f(.! _ vois (Mo»
p grad ~ n d2:'
r
(14.17)
PETITS MOUVEMENTS D'UNE STRUCTURE EN PRÈSENCE D'UN FLUIDE 321
- FLuide
Figure 14.18.
Si l'on connaît à priori le mouvement x(r, t) des parois (c'est le cas des
problèmes de corps solide)
~ grnd pn dI
le terme;
f (!) r
sous-structures définies par leurs modes propres ; certaines zones fluides peuvent
alors être caractérisées par des matrices de masse ajoutées connectant les
différents modes des différentes sous-structures. Le calcul de ces matrices est
effectué à part.
Ces dernières méthodes sont indispensables pour traiter des problèmes
tridimensionnels extrêmement complexes car elles permettent une grande
économie de temps de calcul et d'encombrement par rapport à une méthode
utilisant une discrétisation tridimensionnelle sans précautions particulières.
On pourra pour plus de détails sur les méthodes de calcul consulter les
références ]4, 15 et 16.
8 t
"HG 1: ! ri (a'!-'b f
(l1r;
2
Il
O<b<OO
J.. a .. 1.. a .. 1
0,234 p lTIl 2
G~ t
Carré l,5lprrl/
~
Rectill\gle ap1Ta 2 alb a pfITTa 4 alb fJ
-2.23 - -
G3
0.1 0.1 0.147
0.2 1.98
!
1.70 0.2 0.15
0.5
1.51 0.5 0.15
1.0
1.36 1.0 0.234
2.0
5.0 1.21 -
-
UJ
10.0 1.14
00 1.0 -
-- n a
~Œb
1 - -
l 3 0.654
R 0 ., O.7D7
5 0.823
" --Ir tôtés) 6
00
0.867
1.00
2IT
x
Rotation % (~
00
a
1.0
5.00
4.00
3.00
0.952
0.933
0.900
Z
-1
en
;::1
l( 14.3 0.991 2.00 0.826 :>
~
t«a Cl
t«a 1. 2b
.1 10.0
7.00
0.984
0.972
1.50
loO
0.758
0.637 i5
z
6.00 0.964 t!l
c:
Plaque rectangulaire if 2 Plaque Iriangulaire 3 a
t11
a-p-rra b bla a
~ (tg o'j3!2 !Î:l
4 -1
3Tr ;::1
c:
~
~ ,/ bla a 4.0 0.8718
5.0 0.8965 2
~
~
1.0 0.5790 6.25 0.9167 m
1.25 0.6419 8.0 0.9344
t«a 1.59 0.7038 10.0 0.9469 1
2.0
2.5
0.7568
0.8008
00 lOO 11
ICI
a
.1
3.17 0.8404 t«a
l'ETITS MOUVEMENTS D'UNE STRUcrURE EN PRÉSENCE D'UN FLU1DE 325
b~
0.5 1.32
0.6 1.15
0.8 0.!J6
1.0 0.70
1.2 0.57
1.6 0.45
2,0 0.35
2A 0.30
2.11 0.2ii
36 0.22
Cylindre circulaire aprrFf L L/2R ...
(ml.L - - "
(]!
~
axe du
cylindre
1.2
2Ji
5.0
90
lX]
0.62
0.71)
0.90
0.96
1.00
Sp/u'!rc
~ rrpf?l
0 t
r r=5
2.5 ························· ······ ............. .
--
ï
.-.-.=-.-,.......,'"""-_. ".
- - - - - - - - - - 10 ""-..-:::::.:::. __ . . •....
15 -- ...
~ ..~-
""'--- ~"" ~ ~
.......... ................ ..............
. .•. ".
~
..~'>,.,., .... .",.'<: .. .
. "'=--- ... ---. - .... '.
100 ---........................ ~
"11
~.
2
............. ~......
"~'-'."'.
,. r=Rz/R,
e=d/R1
~
o
Z
",
'-.
~
...
;t;: ... ~>
"-"
. . . ... "l'I
t
8
l-.J
~v
..................... ""-.' .......:::""
.
m
~
Masse ajoutée pour des cylindres ""-. ~~" ê
"'-," "'- . ,,,,,~,~,
.......... ...
1,5 concentriques:
m~ =1l9tRfLHr2+ 1)/(r2_1lJ
~
@
Pour r<1.1: "" "'-. ..•~"
~):>
m' /m~ =2{r-1)(r-1-1 e(2r-2-eH/ tr-1-e)2
"'-" "'-. ' "
11 "'- '1'-...1 1 I::N- ..
10-4 10-3 10-2 10-1 e= jeu relatif
PETlTS MOUVEMENTS D'UNE STRUCTURE EN PRÉSENCE D'UN FLUIDE 327
m'/ma
CYLINDRE/CYLINDRE
1,4 exact ~~~ ~~r. 2
1,2
1
2 3 4 5 X 6
QR m'/ma
1.8 CYLINDRE/PLAN
exact ~2P.E.J ~~~r. 2
1,6
',4
1,2
1
2 3 4 5 X::2/H
m'/m~
1,B SPHERE/PLAN
normal Qarall.
1,6
1,4
,
',2
2 3 4 5 X=2/H
Figure 14.23.
v,)
tv
00
m;1/m~ =masse ajoutée du cylindre 1/masse ajoutée du cylindre 1 isolé
2,5
z
rrl
2 ~
q
::::1
f):;
r=R 2 /R 1 oz
C
""1
r. e=d/R1 ":')
t-
e
~
1,.)
2
am
f- en
-l
1,5 ft!
C
q
C
;;;l
m
m~=masse ajoutée
1 seul
m~=T(9f RfL
1~____~~__~~~~~____~__~~~~~~____~__~~~~~~~
10-1 1 e
PETITS MOUVEMENTS D'UNE STRUCrURE EN PRÉSENCE D'UN FLUlDE 329
QJ
OJ
.....e.r...
OJ
OJ
CI
ra
ï5.
::::l
C
uN
OJ .....
-cOJ
QJ""""
'QJ
..... 1/)
::::l ru
C r...
'--, "'t:J
ra.!:
ru:;::'
1/) u
1/) II)
ra OJ
E_
Il
N
é
N
1
o..-
jT\
1
o
N 0"-
Figure 14.2..').
330 INTERACTION FLUIDE-STRUCTURE
--r-+z - - - - - - - { ri)
1
Fluide
---n
Figure 14.26.
Le point M de (X) est animé d'un petit mouvement x" Du fait de ce petit
mouvement, l'élément infinitésimal de surface dl: = n dX varie et donc l'effort
dû à la pression permanente varie. Cet effet a été analysé au paragraphe 11.1. Il
est responsable d'un terme supplémentaire dit de « flambage ») dans la fonction-
neUe de raideur de la structure.
En 11.1, on s'était placé dans l'optique d'une pression constante dans le fluide.
PETITS MOUVEMENTS D'UNE STRUcrURE EN PRÉSENCE D'UN FLUIDE 331
En posant:
on a synthétiquement:
Le travail des forces - .Ilf, dans le passage de l'état de référence (.,l:) à l'état
déformé (.l') est:
(14.18)
Soient:
div! et grnd! étant la div et le grad pris ( sur la surface (.I») (*) où
(*)
. au
dIV"X."
-.-
= -
cJx)
+
Figure 14.27.
332 INTERACTION FLUIDE-STRUCTURE
avec:
(14.19)
Or:
J(.!)
(VII div,! x,! - Y.r grad.rx,J d..! - f (C)
Yn xI ds
= f
(!')
(XII div.! y!
aux différents efforts et autres conditions aux limites et dont on n'en discutera pas
ici.
Rappelons toutefois que dans la pratique des éléments finis, les conditions aux
limites réelles du problème sont introduites a posteriori (après discrétisation et
minimisation) et que l'explicication de la partie aux limites des fonctionnelles est
ainsi assez secondaire.
14.5.2. Exemples
, Z
J~
-- -1
--
--
1- -
H
- - 1
-- 1--
- 1--
--
--
l' 1
o
. Figure 14.28.
{
:~=PfW:1X enz o
9 8p w 2P 0 en z = H
az
=>p(Z) -Pfw:!X(H-Z)+PfgX
ct: p (0) = Pf w:! HX + P f gX
F' f (l:)
P f gX.f' k d.! = {J / gSX
Finalement, l'effort exercé par le fluide sur le fond est F + F' mw :1 X cc qui
correspond bîen au signe près à l'effort nécessaire pour donner au fluide
l'accélération - w:1 X.
L'importance relative des termes F et F' est donnée par:
z
Surface
libre •
1
IH
Virole
• 1
1
Fond fixe
./ 0
Figure 14.29.
p(z) =
2
p,--
w XR
e
2
[ A ch -Z + B sh --1
R
Z
R
J
A cl B étant déterminés il l'aide des conditions aux limites:
en Z =0
cnZ H
d'où:
rH
1
2fT
F =- 1} Jo P cos OR dO dz =
w ,~ R 3 X [ H
1TPf--- +R w -~ ,R /0 S
h H/R ]
e sh H/R - (w-R/O)ch H/R
PETITS MOUVEMENTS D'UNE STRUCTURE EN PRÉSENCE D'UN FLUIDE 335
d'où le rapport:
• w::!R
La figure 14.30 montre l'évolution de m en fonctlOn - - pour différents
g
rapports HjR.
On ·
VOlt que SI. W 2-
- R il> 1 ( - 10) m est .ln dépen dunt d
e w ctl
éga'a:
(J
ln = ., R[
-rrp f R- H -
e
1 - -Rth -H]
H R
Dans cc cas la pesanteur est négligeable ct cc dernier r5sultat peut être obtenu
avec une condition de surface libre p = O. On il alors (a signification d'une
véritable masse ajoutée.
Pour w:!
g
R <!ii 1, on tend vers -rrp f R 2 H ~e résultat qui peut être obtenu avec
Remarqlle: Pour des modes du type cos nil la condition sera H ~~.
11
(l4.20)
(>II) Nous pouvons distinguer duns ce cas les modes de ballottement qui nc font pas
ÎntervenÎr le mouvement des structures et les modes fluide-structure proprement dits.
w
W
0\
5
m(wl=9fnR2H RI ef1-IR/HHw 2RI gl/lw2R/g cath H/R-1IJ
4
H/R=3
3
~ m~9fnR2 HRI el1-{R/Hlth H/RJ Z
-l
2 1
t'Tl
H/R=10 ">q
""lj o
z
ri.i"
t::
r3 ;!J
.... c::
.;..
;...J 0
1 H/R=O a
tT!
? ~
-l
-1
"q
c:
c::;::l
tT1
Fig. 1 - Effet d'un fluide incompressible avec surface
-2 libre et pesanteur, sur l'une des parois d'une
cavité annulaire
-3
-4
10-1 10 102 w2R/g
PETITS MOUVEMENTS D'UNE STRUCTURE EN PRÉSENCE D'UN FLUIDE 337
2 x(O,36)" Be
W =0,09 JpE",
:F _0_ = 0,3
w2R 2 x (0,09)~
Même conclusion.
Cet exemple montre que dans la majorité des cas, la pesallteur sera tout à fait
négligeable dans les calculs des fréquences de résonance des systèmes fluide-
structure de type résen'oir. Réciproquemellt les calculs des fréquences propres de
ballottemellt pourront s'effeelller en sllpposam les parois fixes (cf. Chap.13).
Ceci Ile l'ellf évidemment pas dire que le ballottement ne conduira pas à des
efforts importants sur les structures, en particulier le 1er mode, si la gamme de
fréquences des excitations est favorable.
Remarque: Les mouvements d'ensemble des corps flottants (coques de
bateau, elc.) constituent un cas particulier où III pesanteur joue un rôle
important, du fait des très basses fréquences considérées.
Comme nous l'avons déjà dit (§ 14.2.5) les premiers modes des systèmes de
wD
tuyauteries se situent dans une gamme de fréquence telle que - - ~ 1.
c
De plus ils correspondent à des mouvements de type ({ poutre »), les sections
transversales ne se déformant donc pas (*).
(*) Ceci n'cst pas tout à fait vrai: nous verrons par la suite que l'on tÎcnt compte d'une
raideur de gonflement de la tuyauterie (mode 0).
338 INTERACTION FLUIDE-STRUcrURE
Nous n'insisterons pas sur la simplification au cas des poutres des termes liés à
la structure (cf. l TC partie).
Pour simplifier les termes liés au fluide, nous considérons la pression p sous la
forme de la somme de deux termes : p = Ji + p' .
p est la pression moyennée sur une section droite (composante sur les modes
d'onde plane), p' correspond à la contribution des modes transverses (comme
nous l'avons dit, cette contribution se ramène ici à une simple translation
d'ensemble pour une tranche du fluide. L'ensemble des termes de la fonctionnelle
où intervient p' se ramène au terme d'inertie:
If 1
-
2 (Vf)Pf
- .,
(grad 1T y dv If
-+ -
2 (c)Pf
- S(ihr)2 ru
-
as
If 1
- --p7T2
dv -+ - If S ~-
2
p1T ru
2 (V f) Pf c 2 (1:) Pf c
moyenne
[:Xl
Figure 14.31.
f(I)
7TX s ' n d.!
f
(C)
7TX s ' t S ru - f
(C)
dS
7TX s ·1-
ds
ds
(14.21 )
-a ( S -a7T ) +--"p+-Xr,t--Xs,1
S S dS o
as P J iJs P J c- R ds
P+W:!7T=O
P dS
Kxs + P s SJ Xs + P J Sx: R St + p ds 1 = 0
a ( S (ip) _S_ft _ ~ x . t + dS x .1 = 0
( 14.22)
(Js P f as c 2 Pf R S ds S
Dans les par/les droites du cîrcuit, il n'y a pas de couplage entre les
mouvements de poutre de la structure et les ondes planes. Le fluide est
uniquement caractérisé par une masse ajoutée liée aux déplacements transverses
(Qexion).
F pS f
coude
~ds
R
PETITS MOUVEMENTS D'UNE STRUcrURE EN PRÉSENCE D'UN FLUIDE 341
Figure 14.32.
:f [(~~ ) 2- ( ~~ ) J
ce qui correspond à une discontinuité du débit~masse acoustique:
(14.24)
F= pl f~ ds
Figure 14.33.
342 INTERACTION FLUIDE-STRUcrURE
(14.26)
ax f 1I"D 2
du = S - dz + - - é dz
az 2
Figure 14.34.
d'où:
Cette dernière relation est la relation d'élasticité pour les ondes planes dans la
tuyauterie souple. on peut l'écrire:
avec':
c
è (14.27)
Dans certains cas les premiers modes de la tuyauterie sont tels que
wL ~ 1 (L étant sa longueur), le fluide peut être alors considéré comme
c
incompressible el son effet est purement inertiel.
Souvent dans les calculs courants on se contente de supposer le fluide solidaire
de la tuyauterie ct donc de considérer une masse linéique ajoutée, P f S.
TL
- i
p=O
Figure 14.35.
344 TNTERAcnON FLUIDE-STRUCTURE
TranslatÎo1l suil'Gll1 Ox
Effort f, dû il la composante transversale du mouvement des parties droites de
la tuyauterie:
f, = - P f S Li [ (i . t 1) t 1 + (Î . (2 ) t2]
Translation suivant Oy
Effort f, dû à la composante transversale du mouvement des parties droites:
au niveau du coude on a :
- . cr.
p = - P f L Y Sin "2
PETITS MOUVEMENTS D'UNE STRUcrURE EN PRÉSENCE D'UN FLUIDE 345
-9 f LYsimx./2
t
Coude
Figure 14.36.
fe = -pS(I~-II) = -2PfSLysin2}j
f/+fr=-2PfSLyj
La masse ajoutée duc au fluide esL done :
m y =2p SL
f
14.6.5. Exercices
..z
Figure 14.37.
346 INTERAcrroN FLUiDE-STRUcrURE
• tronçon de section S - s :
• tronçon de section S :
(P2 - P4) + p ,(L - 1) XI 0
1
2PIS~::;:XJ 0
2p/sll_sjs+k2(x2 xI)=O
La masse ajoutée du fluide est d'autant plus grande que les sections S et s sont
voisines (effet de confinement).
frottement et sans masse. Un ressort de raideur k exerce sur chaque piston une
force de rappel proportionnelle ù son déplacement (voir figure 14.38).
Grande
cavité
L L
Figure 14.38.
Réponse:
- mode « pistons en opposition de phase)} :
p.:::O
l s
\s
1
1. .1. L ._-.....1:
Figure 14.39.
p7T
L
- Les modes impairs (ou symétriques cn pression). Ces modcs sont tels que
ln pression au nivcllu du piston n'cst pas nulle.
1) Leur pulsation propre est donnée par la relation:
wL wL 2kSL
-tg-=--
c c p fC'!. s~
J~
p fsL s
ùJ
1
= m avec m=~S
2 wL
~ (2p
avec fi
'fT C
Fl _ kSL
HI-
Pf L 1/(2p -1 f
p
d'où:
J~m ~)vec m
. . 1a
O n retrouve amsi Vil
l eur prece s.
' 'd ente: P f sL S --:r-
CHAPITRE 15
SYSTÈMES FLUIDE-STRUCTURE
NON CONSERV ATIFS
(FLUIDE SANS ÉCOULEMENT)
p(r) = -
r
Mo (singularité)
Figure 15.1.
iwr
e C
La solution correspond à des ondes divergentes et réalise donc la
r
condition de non-retour à l'infini.
D'une façon générale, pour un problème mono-bi ou tridimensionnel, la
solution à l'infini, c'est-à-dire loin de la structure vibrante (distance r grande)
devra être de la forme (en coordonnées sphériques) :
illlr
p(r,B,cp) f(r)e C g(B,cp)
(Les fonctions f (r) et g (B, cp) dépendant de la nature mono-bi-tridimension-
nelle du problème et du mode vibration de la structure).
Nous allons illustrer ceci par un exemple bidimensionnel:
a) Dissipation à [,inJlll; pour une coque cylindrique vibrante
Considérons, comme au chapitre précédent, une coque cylindrique circulaire
de rayon R couplée à un fluide dont nous négligerons les mouvements
longitudinaux. Ses mouvements propres normaux à sa surface sont de la forme
cos nO ou sin nO.
Ici, nous considérons un milieu fluide compressible infini baignant la face
externe de la coque.
La solution de l'équation des ondes entretenues: Âp + ( ; ) 2 P = 0 en
coordonnées polaires bidimensionnelles est de la forme:
M
x
Fluide
Figure 15,1.
[A 'B e
~
-?
- - 1 -i{ll+ 1/2)17/1
i"'r.
c
~ _lUIT]
A + lB -i(n ... ll:!)17/~ c 0
-- e +- -- e e cos Il
wr 2
1r-
e (
A =iB
( -ap
an
)
r R
Wc A [J n' ( wcR) -1'Y'n ( -c
wR ) ] cos 118 = Pf w ")- cos n8
Jn ( :r )_ :r ) iV /1 (
p (r, 8 ) = P f c w
J~ ( :r )_ ~ :r )
iY (
cos Il 0 (15.1)
J,,(~)-iYII(~)
==> Fn = - -rrp fcwRL J' ( wR ) _'V' ( wR )
/1 C 1 /1 C
352 INTERACfION FLUIDE-STRUCfURE
Fnr est alors une force inertielle~ la masse associée correspond à la masse
ajoutée due au tluide (cf. 14.3.2) :
m 1
= 7rII Pf R"- L
z
I5 ----tIII>-
Figure 15.3.
SYSTÈMES FLUIDE-STRUcrURE NON CONSERVATJFS 353
p(z)
(q étant le débit masse acoustique)
ie ( )
--qz
s
_ ~ p(z) => g= _ i
- c àp (z)
iJZ
t t
Ç" ~2
Figure 15.4.
Il entier
Si nous posons:
a = À +ift (À et ft réels) .
À et ft varient en fonction de k de la façon suivante;
~=11/2)Logl(1+k)/('-kll
n/2
o k o 1 k
Nœud de Nœud de J
Impedance
débit itéri:ltive
Figure 15.5.
c'est-il-dire :
Si À 1 Àl 0 ou À1 = À 2 = 7T /2 (système en demi-onde) :
1 1 (1 + k})(l + k l ) 1
en = --Log
2 !l'fT (1 - k l )(1 - k l )
avec Il entier ~ l.
Si À 1 = 0, À1 7T /2 ou l'inverse (système en quart d'onde) :
1 1 (1 + ",)(1 + k.;.) 1
E = Log
Il (2 Il - 1) 7T (1 - k, -
avec Il entier 1.
SYSTÈMES FLUIDE-STRUCTURE NON CONSERV ATIFS 355
7l1T
~##/#ffffu/Î
Grande M~
1 -+ Tuyau. terie
cavité 1 n
Figure 15.6.
p~ = - -iwq
211" t
(ï)
-
r avec = ( ~ ) = 3 3~d
(P. ct q~ étant la pression moyenne ct le débit masse Il l'entrée du tuyau).
Cc qui correspond à une impédance adimensionnelle :
4 wd
Figure 15.7.
grad p . n = P f W ! Xf • n
que l'on peut supposer constant dans la sectÎon (S), on li alors:
Îw
grad p . n =- qe
ct:
-~
p(M)
iw
::;--5 qe
f c c
- 1T (S) r
iw q
c
Jf
(5) (5)
c ........... d.!p
_e
r
d'où l'împédance :
g = -w-
21TSC
[f f
(S) (5)
-1 dT'
r
-M d'"
-J'- -Îw
'e
f f
($) (S)
d'"
- M d ....
'" p ]
SYSTÈMES FLUIDE-STRUCTURE NON CONSERVATIFS 357
1 wnL
ên ( w; d ) 1 avec liTt
1l7!" C
Par exemple, pour le premier mode (11 1) El = 10- 2 si d/L 0.11. Ceci
illustre le fait que, pour les systèmes où les modes purement acoustiques sont
importants (en général, les systèmes en gaz) une" sortÎe atmosphérique» a un
rôle non négligeable sur les amortissements.
b) Si J'on considère un système couplé cau-structure constitué par un tube
coudé, connecté il deux cavités par l'intermédiaire de soufflets dc nlideur faible
devant celle de la tuyauterie, on peut déterminer l'amortissement introduit par
le rayonnement acouslique aux extrémités sur le premier mode du système.
Comme nous l'avons vu au paragraphe 14.5.3 on peut considérer que la
tuyauterie est indérormable ct se translate par exemple scion son axe de symétrie
Oy (cr. figure 15.8). De plus, on supposera pour le calcul des termes c:onservatifs
que l'effet inertiel du fluide est prédominant ( wcL ~ 1) .
Figure 15.8.
3 Tf c
358 INTERACTION FLUIDE-STRUCTURE
( avec L
Fe = 2 Sp(L) sin ~ j
. ~ cr [
=2pfSwcsm-2 WL i
-c--g ( wcd ) 2J Yj
~
Inertie
----
.............
Amortissement
Si l'on suppose que l'inertie due au fluide est grande devant celle duc à la
structure, l'amortissement modal du premier mode du système (dont la pulsation
propre est:
cS [ . ,cr ] ( Wo d ) 2
e=
Pf4 sm-
2
----:---=:;---'----'--
-c-
d w(J
--
d) . , cr
SIO--
4 P fSLwn 16 L (
C 2
Wo 1T
Si: L 1 m, d = 0,2 m. Jo = '1f'
= 10 Hz, c = 1 000 mis ct cr
2
on
obtient:
E = 1,5 X 10- 4 •
Ceci illustre le rail que cette cause d'amortissement est très faible pour les
systèmes fluide dense-structure à basse fréquence.
z Surface Ubre
H
l--~-X - ---~---- -- ---- --- Fond
o - ~/»77iij;;;;;;);ij;/
.. 1-
)(
Figure 15.9.
Nous avons:
ap w·
- en z= H -p
az g
(g = accélération de la pesanteur).
II faut écrire de plus la condition de non-réflexion des ondes pour
x -+ 00.
Nous allons considérer la famille des fonctions propres PJ1(z) du problème en
z:
avec:
1apaz = 0 en z=o
2
BP = w P en z=H
Bz g
360 INTERAcrION FLUIDE-STRUcrURE
avec:
1
"n H tg k l, H = -
Jo
(15.4)
et :
1
k{)H th koH = - (15.4bis)
Jo
On peut alors utiliser la base orthogonale des PI/(Z) (Il = 0 à 1'(0) pour
résoudre le problème bidimensionnel. On posera :
avec:
Ce qui donne:
- pour 11 = 0, la condition de non-réflexion à l'infini oblige à ne conserver
que la solution e - ikoX :
SYSTÈMES FLUIDE-STRUCTURE NON CONSERV ATJFS 361
2
Pfw Xa n _k x
----e Il
kil
cos k z + 1. -ail e -
"~)
ik x
Il ch k z
0
1
En particulier, la force exercée par le fluide sur la paroi est:
II
F= -
I ()
p(O, Z)dz
(15.5)
F
en fonction de !F .
kn H = 7T (2 Il 1)
1
knH=-
!F
16 l
a = - Len = 0,53
=> 7l'3/1., 1 (2n-l
1J3 = 2 :P-
la partie conservative de F correspond à un effet de masse ajoutée, caractérisée
par le coefficient lX qui peut être calculé en imposant p = 0 sur la surface libre. La
partie dissipative est petite: J3 ~ 1.
362 INTERACTION FLUIDE-STRUCTURE
Figure 15.10.
SYSTÈMES FLUIDE-STRUCTURE NON CONSERV ATIFS 363
- Si [F ;po 1 :
]
n7r - - -
[F1I7r
koH =: l
o
R
Figure 15.11.
2
F " ) , [a:> sin (k n H) KI (k n R)
- 2 1Tp f H- Rw - X I: (Sin (2 k H) )
fi = 1 (k H)3 1 + Il KI (k R)
li 2k"H 1 /1
N
~----~---.-----.----.-----.-----.-----.----.,----.-----.-----.----, ~
N
-Cl
: r:
3
:c
L -__ ~ ____- L_ _ _ _ ~ ____ ~ ____ ~ ____ ~ __ ~L- __ ~ ____ ~ ____ ~ ____ ~ ____ ~
'1
~
~ ro ~ ~ N
W 0 0 0 0
"w
-=
Figure 15.12.
SYSTÈMES FLUIDE-STRUCTURE NON CONSERVATTFS 365
r-
C'l
1=
3
......
......
"-
" ,,
\
\
\
~----~------~------~----~------~------~----~----~
ï~
o ..-
rigurc 15.]3.
366 JNTERACfION FLUlDE-STRUCfURE
Si [f ~ 1:
(d diamètre du cylindre)
Surface libre
1
Figure 15.14.
0,8
0,6
0,4
L Id=10 ".
0,6
0,2
.~
,/
./
........ .
/----- -- ........
0,2 0,6
A = _----,F:-·_ _
Lw 2 Z
en fonction du nombre :F = +.
w-d
368 1NTERACTION FLUIDE-STRUCTURE
tf = P 1 c~ (} l '] + 2 IL ( - ~ Û1 1) (15.7)
tJ f étant la trace du tenseur des déformations El (() 1 = div xI) ; Tle tenseur unité,
xI le champ des déplacements dans le fluide.
Le terme P f c 2 0 f T est le terme de compressibilité (cf. Chap. 13). Par
définition, on appelle pression {( hydrostatique » :
2
p - PI c 0 1 (15.8)
or :
2 div .::1 2 XI + grad div xI
d'où l'équation d'équilibre:
P 1 xI + grad P IL .1 2 xI = 0 (15.10)
div xI 0
SYSTÈMES FLUIDE-STRUCTURE NON CONSERVATIFS 369
F /unité de surface - an
(n = normal extérieure au domaine fluide)
= pn 2 Ji [ n- ~ (div xf ) n ]
Par exemple, pour des mouvements plans d'un fluide incompressible, les
composantes normales et tangentielles de la force par unité de surface exercée
par le fluide sur la paroi sont:
(15.11)
f, ('~f ]
-FlWde-
Figure 15.16.
~y
- - - - - -
- - - 0- - - -e - z
Fluide - - -e -- -
- - -
Figure 15.17.
Les deux plaques sont séparées par une lame de fluide visqueux incompressible
d'épaisseur 2 e.
a) Résolvons l'équation du mouvement du fluide:
Figure 15.18.
iw [ [iw H ~ )'J
( ::~ ~ q ~ 0
U - l' ] - (15.13)
A) 2J V - ddlv ] + dq
iw [ [iw + v ( ~ dy = 0 II
2
li: 0,
{ li - 0,
v:
V -
Xu
- Xo
en y= e
en y = - e
SYSTÈMES FLUIDE-STRUCTURE NON CONSERVATIFS 371
iw [d2~
JI dy- ( ~e ):1. v] = O. (15.14)
À il!
v(y)=Ash y+Bsh-y
e e
avec:
(15.15)
v Xo
dv 0
1 dy
=> {A sh À + B sh œ - X o = 0
À A ch À + il! B ch il! = 0
_ X il! ch œ sh (À y / e) - À ch À sh (œ y / e)
v ( y) - o-----il!--sh~À~c~h-il!~--À-c-h--À-s~h-œ~~-
2 3
q(e) = q(- e) . -.,
=lw d 3v
ve ( - )
À - dy y =l!
. œ JI X o ( :! À 2) ch il! ch À
= -lw œ - il! sh À ch œ À ch À sh œ
2
w Xo e œ
=---
À œ th À - À th il!
b) Calculons la force généralisée (par ullité de surface), exercée par le fluide sur
les plaques dans leur mouvement de flexion
Le déplacement tangentiel des plaques étant nul nous avons:
F~
À
-2-
J.2 '!'Il!/À
[f" (e, z ) + f n ( - e, z ) Jcos À Z/ e dZ
Tfe 0
372 INTERACfrON FLUIDE-STRUCfURE
D'après 15.11 :
F.! = -2-
A
7re
1 27ft
0
/
A
P f[q(e) + q(- e)] cos'!. Azje dz
- 2 J.L - - iWAI2T1e/A[(dV)
- + (dV)
- ] cos-'} À zj e d z
2 7re 0 dy e dy_(
'J ajÀ
F.! = Pfew-Xo----=------- (15.16)
Ci th A - À th Ci
C'est-à-dire:
À c:::g 1
On a alors:
et :
d'où:
Partie réelle
Partie imaginaire
1
(F.!), e
-- - Pf - représente la masse ajoutée par unité de surface caractérisant
w2X - À 2
o
J'effet inertiel du fluide.
SYSTÈMES FLUIDE-STRUCTURE NON CONSERVATIFS 373
(13.17)
avec:
Figure 15.19.
374 INTERACfION FLUIDE-STRUCfURE
Parois ~"'V/J~
AS
Figure 15.20.
en négligeant les effets de viscosité dus aux gradients de vitesse dans les directions
S1et S2 devant ceux de la direction normale et en supposant que p est quasi
constante (P) dans l'épaisseur de la lame (hypothèse À ~ 1).
li représente la petite variation d'épaisseur de la lame due aux mouvements
normaux des parois.
Le système devient :
ou en éliminant X,:
div [ ( 1 1) e grad p
;- -J + -2-
2
P, w li = 0 (15.18)
SYSTÈMES FLUrDE-STRUCTURE NON CONSERVATIFS 375
L'effort exercé sur une paroi par unité de surface se déduit des équa-
tions (15.11) :
- li. - 2 ôe -
P - p[ w --1 = P
fn= P - IL -Iw =
e 0:
':"grndp = 0
a
(15.19)
2
ew )(O 3
=>l a l<Sil=>F.r=p,--..,- '! .., (d'après (15.16»
À- a--À-
. ew :! XI) 3 JI 3 IL .
F.r - IP f - - , - - , = - -.,- lWX o
À- we- À - e
376 INTERACTION FLUIDE-STRUCTURE
La force exercée par le fluide, proportionnelle à la vitesse des plaques, est due
essentiellement à la viscosité.
Remarque: On peut retrouver directement ce résultat à partir de l'équation de
Reynold,s utilisée pour les calculs des paliers fluides de machines tournantes (cL
§ 16.6).
Les hypothèses utilisées pour tirer cette équation des équations de Na"éer~
Stokes sont que les forces d'inertie sont négligeables devant les forces de viscosité
et que l'écoulement est laminaire dans le film fluide (profil parabolique).
Cette équation s'écrit, pour un fluide au repos à l'état d'équilibre:
e3 grad jï ) 3 .
div ( -; -l)
2
- À --p
~e- = 3'lW X 0
IL
(15.20)
15.3.1. Généralités
Les équations écrites précédemment ne sont valables que pour les petits
mouvements d'un fluide par rapport au repos.
Lorsque l'amplitude de la vibration des parois devient importante, l'hypothèse
des petits mouvements n'est plus applicable, l'écoulement fluide qui en résulte est
régi par les équations de Navier-Stokes où interviennent des termes d'entraîne-
ment non linéaires proportionnels au carré de la vitesse d'écoulement.
On sait que les efforts exercés par de tels écoulements sur les parois peuvent
être caractérisés, en régime permanent par des coefficients de traînée C
f{)nction d'un nombre de Reynolds. Ainsi, pour un obstacle dans un écoulement'
parallèle de vitesse V (ou pour un corps indéformable en translation uniforme),
on a:
Ecoulement
--0--
Dl
Figure 15.21.
(avec Cl et C 1 > 0)
f (t)
est relativement petit devant les termes d'inertie et de raideur, on peut lui
associer un coefficient d'amortissement E équivalent (cf. Chap. 10).
e peut être déterminé par une analyse harmonique.
378 INTERACI'ION FLUIDE-STRUCTURE
Ai = iLlOX
Wo f2'lT/"'0
Fa =- fa(t) sin Wo t dt
7T 0
(15. 2])
avec:
s: cp (X) dX =1
2L OJ
"'t:I
"5
LL
Figure 15.22.
::::;> -
aV
az
=- x
-::::;> V(z,
x
t)
(en négligeant les effets de viscosité liés aux gradients de vitesse w suivant la
direction Oz).
En intégrant sur l'épaisseur de la lame:
PI
"X aw 0 IX .,
lV-dx+Pf[uw]~+
J% -dx-IL
ap [ -aU' JX =0
Jo -dx+Pf-
at az 0 0 az ax ()
+ 2 Pf [J cp (X ) dx'
x
Il
2
] il z + fI -iJp dx + IL x z( cp (1) -
-
X az 0
1 'P 1 (0» = 0
380 INTERACTION FLUIDE-STRUCTURE
En posant:
=x
az
(15,22)
f(t) - -2 P f L
3
J [x + ,/1 ( ~xx ) -ix
-
X l'
2
2
] (15.23)
Ce profil conduit à une force harmonique fI (t) exercée par le fluide sur la
plaque dont l'amplitude complexe FI est d'après l'expression 15.22:
?
FI ='::PfL
3
) wrX
--
Xo
( L+- 2)
a
avec: Cl 4 ( L ) '1
3 Xo
1 ( L ) 2
3 Xfl
:::::;- CI + C2 = ( X
L )2
o
382 INTERACTION FLUIDE-STRUCTURE
1 ma
E=E + E . , = - - - -
1 - 2111 + ma
(15.24)
avec:
(15.25)
E 2/ El = 1 pour \j~
7 = 1T / .J2. L'importance relative de l'amortissement
par perte de charge singulière est donc caractérisée par un nombre de Stokes
associé à l'amplitude de la vibration.
SYSTÈMES FLUIDE-STRUcrURE NON CONSERVATIFS 383
1,5
• Points expérimentaux
(réf. 18)
0,5
et
.e X/X o
o 0,1 0,2 0,3 ,,0.4
Figure 15.23.
W X2
_0_0 = 5600.
l'
15.3.3. Exemple 2: Choc d'un projectile rigide à fond plat sur un plon
indéformable en présence du fluide
2L
x(t)
Figure 15.24.
3
Si l'on pose -: P = 3'2 P f IV1'
L H
M étant la masse du corps solide, l'équilibre
dynamique de ce dernier s'écrit, d'après (15.23) :
lI(e)
Vu
8 t-
e
on obtient:
l'Vu
R e = J}-
a) Si Re- - 1
Les effets de viscosité seront dominants dans la phase de ralentissement du
projectile (u(8)-1 et u'(8)-1).
La fonction ~1 peut être alors estimée dans l'hypothèse laminaire (écoulement à
profil parabolique dans la lame, on néglige la perte de charge singulière à
SYSTÈMES FLUIDE-STRUCTURE NON CONSERVATIFS 385
l'extrémité de la lame) :
.1. (
'fi llU
1 R e ) =----;-R
12
llU I!
Il , = -12 [ - -
Re
1
li
Log (1)
1+ - 1]
li
~
Cette expression montre que le projectile tepd indéfiniment vers une distance
lliimil la paroi donnée par:
u' = _ ( LI ) 2
ll+
1
=> 8 = - - li - 2 Log u
li
Mv 2 Î J
/(t) = _0 - Li
1 (u +1
386 INTERAcrJON FLUlDE-STRUcrURE
MV5
fm!!~ = 0,07--
l
Les graphiques 15.26 à 29, tirés de la référence [19] que l'on pourra consulter
pour plus de détails, montre l'allure du déplacement, de la vitesse et de
l'accélération du projectile ainsi que celle de la force exercée par le fluide pour les
deux cas extrêmes a et b.
15.3.4. Exemple 2bis : Choc d'un projectile très dérormable sur un phm fixe, en
présence du fluide
Figure 15.25.
On examine ici le cas inverse du cas précédent: le temps T d'aller ct retour des
ondes (que l'on supposera planes scion la direction Ox) est grand par rapport au
temps d'application des efforts dus 6U fluide.
On considère îci uniqucment le cas Re}:> L
L'cxercice du paragrnphe 3.4.3 nous donne l'cxpression de la vitesse du fond
du projectile cn fonction de la force exercée par Ic fluide (id: force par unité de
longueur) :
f(t) =
a) 0"", t :E T
x. + va + 3E
2c
- - Pf L 2(.f-
x
JU(O: 3',~
l tr
a) Déplacement du projectile [as al
46
-Masse du pro jer::tile M=25kg
rf"
CI
38 -Hasse volumique du fluide 9=103kg/m3
"X -Largeur de la surface portante 2L=200mm
- 30
§ -Viscosité r::inématique. v=10-6m2 /s CIl
- Je.u initial ~
~22 e=50mm -1
111 m·
-Vitesse initiale Vo=10- 3m/s ~
u~ 14 r:1
en
l'D
ï5.. 1=3.33mm Re:3,33
~111
0 6 E
sr:1
0 20 40 60 BO 100 120 140 160 180
Temps (51 ~
."
!i5'
:=
c c
@ q
...... C
VI hl Vitesse du pro jedile cl Accélération du projectile :::0
r:1
i-.J
?" 10 _ O. • ...... Z
on o
~ -04
z
.:;-- 8 (j
~
...!5. • o
~
N -0,8 Z
en
'III r:1
6 ..... -12
Ü;
..... .§. • ~
.§.
QI
III
III
4 r::: -16
.~
"E
.
-2
~
~
E '111
:;: 2 '-S -2,4
u
oC( -2,8 1 1 1 1 1
0 20 40 60 60 100 120 140 160 180 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180
Temps Is) Temps (5) UJ
00
....,J
w
e) Force d'inertie du fluide co
d) Force total,e du fluide co
0 of"
0
30
-f' -1 x
CI
- 24
x
- -2 ~
Z .g 18
:; -3
0 ~
-8 -4 III 12
4L!,
III "'CI
-s
~,
"'CI
~
j
III
III :.-::
r...
u m
III
Éi -6 .S ::0
u..
-7 u..: , 1 1 1 , 1 . 1
)-
":1 0 20 40 60 60 100 120 140 160 180 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 B
0
Q:i" Temps Is) Temps (5) z
1:
(3 ':l'1
r-
P-
u. C
1..
;.J f) Force de perte de charge g) Force de viscosité
a
l:l1
Ù'l
-l
~~~r\ T'
0 i 1
'~
1
1
ë
8 ~
C
~ ::0
en
16 'III
== III
-3
0
24 ~ -4
al 'S;
"'CI 32 "'CI
al -5
:::r... -6
40
u.: J: -7
0 20 40 60 60 100 120 140 160 180 0 20 40 60 60 100 120 140 160 180
Temps ts) Temps (s)
al Déplacement du projectile [as bl
50
-Masse du projectile M=2Skg
,;;-
~ 40 -Masse volumique du fluide 9=10 3kg/m3
~ -largeur de la surface portante 2L=200mm
§ 30 -Viscosité cinématique v=10- 6m2 /s tIl
-<
...... r.n
c:: -Jeu initial e=50mm '""'1
['!!.
~ 20
aJ - Vitesse Înîtiale Vo=1m/s s:rn
u tIl
l'II
~
ztIl
'iii -8 rn
g 0,6 c:
:;a
<
~
III -12 ~
~ 0,4
j
l'II
..... ~
1-
-16 ~
:;: 'III
U
u
0,2 < -20
-24
0 2 4 6 8 10 12 14 16 1B 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18
Temps (5) ()(10- 21 Temps (s) ()(10-21 w
~
\0
w
\C
d} Force totale du fluide el Force d'inertie du fluide 0
0 N
~
-1 ~ 4
~
~ -2 111 3
"'C
u
~
u
-3 ~
QI
Z
"'C
{i -4
z....;
'LJ ~ j
QI
u !'- 1
:; -5 QI t":'I
u.. oS ~
u.: Il 1
90
~
2 4 6 8 10 12 14 16 16 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18
0:;' Temps (s) (x10-11 Temps (s) (xl0-l , :z
c
r.l i!l
c:
~ S
i->
~
f) Force de perte de charge g) Force de viscosité ~
N
~
=
~
)(
-2
0
(~
2
_ L C ) 1/2
tr - 3 Pf E- Uo
r,/T
avec:
~ E 2r.:
c-=- et T == -;;- (1: = longueur du projectile)
Pm
Dans sn phase initiale, le projectile est animé d'une vitesse alors qu'il est "0
très éloigné de ln paroi pûr rapport il ln distance caractéristique v() Ir :
2 P f Vo ) 1/2
V r =
( - -- L]
[ () r 3 Pm C
o=-oo{ /1
li'
+00
-1
il se rapproche indéfinÎment de la paroi.
B
Figure 15.30.
392 INTERACTION FLUIDE-STRUCTURE
ELv"
fU) = - - (1 + /l'CO»~
c '----".--'
F(O)
ELvn
Elle tend vers -c- quand (J -+ 00.
Remarquons que celle valeur limite est celle trouvée dans ln première partîc
(paragraphe 3.4.3) pour le calcul d'un choc sans fluide.
Le travail \V, de f(r) est donné pur:
---~
\VI ELu" ")
= - - - - - - - . , Vn/r
la:> (1 + Il'(O))du
1/2 MVii C Pm LLVii Il
(M = Pm CL masse du projectile).
1
= - 4..!
'T
Ia:l (1 + u') du
' (
I/'~
- Ir., -,,1/u )
")- du
n
2
. 2 L C
x + vo + 3 P f T
( :t
x À ~
x-
) - 2 C f(t - T) =0
avec:
si :é <:: 0
si :i: >0
u" u· 2
Il'+l+--A-
Il Il:!.
2F(O)=O
r
II Il ~ 1 ct u' voisÎn de L
SYSTÈMES FLUIDE-STRUcrURE NON CONSERVATlfS 393
"lct:l
4- ( -III'! -u" ) du
T () 2 Il
~ I\V 1 +W 2 1
1/2 Mvij
Figure 15.31.
(riT = J61 ( 1 )
7,8
1/2 ( 10 )
5000
1/2 1
10 = 1/3
1DL
... 1 L 1..
Figure 15.32.
16.1. INTRODUCTION
("') On appelle Înstationnarités, les grosses nucLuations engendrées par les singult1riLés de
J'écoulement.
396 INTERACTION FLUJDE-STRUcrURE
Plan du chapitre
Le premier paragraphe est consacré à la modélisation de type l.a : l'analyse
des petits mouvements incompressibles autour d'un écoulement à potentiel. nous
permettra de mettre en évidence les ~{ termes de base ») de l'effet des écoulements
sur les vibrations des structures.
Les paragraphes suivants illustrent ces résultats à l'aide d'exemples courants.
Ces exemples sont pris panni les structures de l'industrie nucléaire, le lecteur ne
s'étonnera donc pas de ne pas voir figurer l'exemple classique du flottement des
ailes d'avions, auquel de nombreuses publications ont déjà été consacrées.
On traite ensuite sur l'exemple de l'obstacle cylindrique en écoulement
transverse, des mécanismes de type l.b et 2.
L'exemple industriel important des faisceaux de tubes permet de se rendre
compte comment les considérations théoriques s'appliquent à un problème
complexe.
Enfin, nous avons fait figurer au dernier paragraphe quelques considérations
sur le cas où l'on a affaire à un fluide compressible, pour lequel peuvent
apparaître des couplages ondes acoustiques-écoulement.
398 INTERACTrON FLUIDE-STRUCTURE
(16.1)
on pose:
CUi = Vier) + ifj(r, t) (i fi ~ Vi)
{ ;J' = P (r) + p (r, f) (p ~ P)
JV;pfifi=O
lP f .xfi + V J Pf (V i Xfi + Vj i fi) + V iF = 0
ou:
I VIP fifi = 0
P f Xli + V; [p f ifJ(Vj 1[;)] + (V j 1JI" )[Vj(p 1 i fi ) - Vi (p f XJj)J + ViP 0
Le calcul des petits mouvements dans le fluide revient donc à trouver une
fonction potentielle vérifiant l'équation de Laplace:
~1T = 0 1 (16.2)
p = 7T + V • grad Tr (16.3)
([1)
Figure 16.1.
d'où:
grad (V . n ) . n = - div.r V
ou:
an - - P
sur ( -'Ç) .. a7T _ f "
'\SII - P f (d'IV,! V)·
.x sn - P f V . grad ,! (-
.x SII ) (]6.S)
t['}
Figure 16.1.
(Si le fluide n'est pas pesant, (grad Ph:' n = 0 du fait que CV),r· n = O.)
On a donc, comme au paragraphe 14.5.1 sur (}.;)
(16.6)
Ll7r=O
j o;ran = _ Pf(div .. œ) X·. n - Pf œ grad X·
- J 1/1
(sur 1:)
d'où:
p(r, 1) = l [ii j 'Tr JI) + di V o( 7TP) + œ· grad 'Tr p» + ai V~ œ· grad 71')2)]
i
En projetant les efforts locaux exercés par le fluide sur (I) sur le mode
Xî , nous obtenons la force généralisée:
• les matrices [m], [m]', [m] ", [m] tt! ont la dimension d'une masse
([n.z] est la matrice de masse ajoutée due au fluide),
• L est une longueur de référence.
La forme (16.7) montre que l'écoulement engendre deux types de terme
supplémentaire dans les équations de la structure:
- des termes de composition de vitesse: Vu  engendrant un effet d'amortis-
sement (positif ou négatif) ;
des termes quasi-statiques V~ A et ...!... Po A modifiant la raideur de la
Pr
structure (l'augmentant ou la diminuant).
D'une façon générale, les [ml, [ml], [ml/], [mm] sont du même ordre de
grandeur. Au voisinage d'une pulsation de résonance toI) du système sans
écoulement, l'ordre de grandeur de ces termes rapportés au terme d'inertie fluide
est:
SYSTÈMES FLUJDE-STRUCTURE NON CONSERVATIFS 403
composition de vitesse Vo
inertie WI)C
qua~i-sta.tique _ ( V o ) 2
mertle Wo
Vu
Dans la plupart des cas industriels (tuyauterie, etc.) - - ~ 1, l'effet de
WOL
Ceci implique que (I) est une surface cylindrique ( ~I = ?),a coïncide avec
le vecteur unité Cl de (1:):
On a alors:
7Tp)(r) el' grad .; p)
.....
Î
"1'-.......- - - ~
-~V
Fibre/-- o
neutre --------~-----------------
Figure 16.3.
404 JNTERACnON FLUIDE-STRUcnJRE
On utilise (16.6) pour déterminer ln force exercée sur la structure par le fluide.
On a:
Xs
R cos il
0n
(puisque RJ = 00 et R 2 = R)
(16.9)
(16.10)
Dans le plan xOz, on décrit le système par les deux degrés de liberté x et e,
respectivement translation du centre de gravité 0 et rotation autour de O.
406 INTERACfION FLUIDE-STRUcru RE
L L
t.. "l~ -'1
Va --IJIo-
Figure 16.4.
Le fluide intervient par son inertie qui s'ajoute à celle du tube (soit M )a masse
iJx J
totale) et par le terme 2 P f SV 0 - qui donne ici une résultante selon
az
Ox proportionnelle à la rotation:
- Mcû 2 +2 K 4 P f SV o iw + 2 Ka
d et M , o
2Ka -T w -+ 2K
~ 2 K) P J SV o
En posant: ( avec w(j:""M et À = ---
Mw()
on obtient l'équation:
(1 - n 2) ( 1 - ~:! ) - a (a + 4 in À ) = 0
dont les racines complexes donnent les fréquences de résonance et les amortisse-
ments associés du système.
Le graphique 16.5 montre leur évolution en fonction de a, pour 1 À 1 ~ 1.
On remarque qu'il existe toujours une racine à partie imaginaire négative
même pour 1 À 1 ~ 1. Le système est donc instable, en l'absence d'une dissipation
d'énergie.
SYSTÈMES FLUIDE-STRUCTURE NON CONSERVATIFS 407
(lÀ
4
-1 o
Figure 16.5.
n-_{nI}
n .{n
2
+Ifl 2
t El}
é]
avec 1::} ~ ]
{::} -3 Àa
avec ri}
ni 2+=
QI 1+ 1
D!'} (2-D'!'})
O~I (~I
À= .... Jmlo)
111<0) À= ....
Z= -L
en (16.12bis)
o {
z= +L
L L
t
o z
Figure 16.7.
p! S + PI Ss
El 2 LV o
f3 = _-=-p...;...!_S----:-
p! S + P s Ss
AP o
et l'
SYSTi:'MES FLUlDE-STRUcruRE NON CONSERVATIfS 409
On peut montrer que les solutions il de (16.12) et (16.12bis) forment une suite
de nombres réels pour les V R inférieurs à une certaine valeur Vite pour laquelle Je
premier il est nul.
V R, doit vérifier :
en Z = ± 1/2
7T
=> V Re = - r = = = =
+î')/3
J(Q)
Figure 16.8.
16.3.3. Autre exemple: cas d'un tube encastré libre, ouvert il ses extrémités
~22222ZZ22222222222222??Z2222?222?22a
Figure 16.9.
410 INTERACTION FLUIDE-STRUCTURE
x =O}" =0
éJX: en z= 0 en z = 2 L
- 0
az o
conduit il une suite de pulsations propres complexes n.
On peuL, comme précédemment, représenter l'évolution des n dans le plan
complexe en fonctÎon des deux autres paramètres adimensionncls V fi. ct {3.
Les graphiques 16.10 montrent l'évolution des trois premiers n en fonction de
la vitesse réduite V fI.:> 0 pour f3 = 0,2. On remarque que pour V n <:: 0
(l'écoulement se fait alors du bout libre vers le bout encastré) le système est
immédiatement instable.
Pour Vit:> O. l'instabilité peut être, soit de type sUltique (premier mode), soit
de type dynamique (second mode) j cette dernière apparaît en premier dans le
cas considéré.
Les phénomènes d'instabilité des tuyauteries en écoulement parallèle interne
ou externe ont été particulièrement étudiés par M. P. Paidoussis. Le lecteur
pourra se reporter il ses travaux pour plus de détails (cf. réf. [20] il [25]).
5
Jmlnl
5
4
2 3 0
:Jmln!
30
-5
20
-10
10
10
Re lnl
0
10 20 30 40 50 60
Figure 16.10.
SYSTÈMES FLUIDE-STRUCTURE NON CONSERVATIr-S 411
o __ 0v
Figure 16.11.
Z
JIiIIIa
COS no-}
XII (z ) { sin Il H
.
p(r, (J, Z, ) (a
(= - + VII a)1 'if
(1)
(Jt az
avec: 'Ir
(J)
(rt(J,Z)=-Pf
R ( R
r ) Il {COS 1l0}
wez) sinnO +C(z)
n
-Pf-
S( -+V
Il
a o - a)2
al (1z
HI
Considérons par exemple une coque mince assez longue dont on suppose
pouvoir représenter l'opérateur de raideur par les expressions simplifiées de la
première partie (§ 8.2).
L'opérateur de raideur se met alors sous la forme d'une somme de deux
opérateurs:
- un opérateur de (~ type poutre}) :
cette équation a la même forme que celle des poutres (16.12) avec un terme de
raideur multiplicatif supplémentaire dû à la déformation en coque.
Recherchons des solutions du type: e i... r sin ~ À :
Comme pour le cas de la poutre, les vitesses critiques Ve; de stabilité sont telles
que w = 0 est une solution propre (instabilité statique), Ve; vérifie donc:
À 7T ).\
-
EhR
---+
3
(n:!] i Eh] -PlV.2 -R 2
( À 7r ) 2
-- o
(
(1 - 1/2) Il,1 12(1 _ J/:''-) R 3 C Il R
U V fi J 12 (1 - II 2) P f / '1T .2 E
(16.14)
La relation (16.14) nous donne alors les vitesses critiques d'écoulement pour
chaque mode (n, m) de la coque:
a) Pour !ln n donné (::;= 1) le mode longitudinal correspondant à un
U e minimum est tel que:
=>171 = nJ~~'H
--
121/4 7r R R
Ce qui veut dire que si la coque est longue (H/R;p 1 ), l'ipstabilité est atteinte
en premier pour un mode rn élevé dont la longueur d'onde longitudinale
(rapportée au rayon de la coque) est en fait indépendante de )a longueur H mais
.,
est f onctIon umquement d e Il et du rapport R Il, .
Pour une coque plus courte, la vitesse critique minimum est plus grande que
cette valeur limite.
U c limite est donnée par:
2(11 2 -1)11
=> U elim (16.15)
Il R
U =
C
-RJh
J 12-H -
R
dUc
on
414 INTERACTION FLUIDE-STRUCTURE
H/R=O,02
- - - Calcul Weaver (réf.26)
- - - Formules simplifiées
D,OS
\
\\
\\
\.,
" ,- _ _ _ _ _ _ _ -.f"'"
L n=3
'----~..::a.....---- n=2
.....................
--- n=1
H/R
o 10 20 30 40
Figure 16.12.
pas sur un mode Il = 1. Si la coque est très mince ~ ~ 1, le mode est d'ordre Il
*
Exemple:
Vo(r)
Figure 16.13.
ilR(R I R)
• R C = - - -p - - <;g L la viscosité conditionne l'écoulement dans l'espace
annulaire: on a un régime laminaire de COllette:
Nous nous plaçons dans ce paragraphe dans le domaine d'application que nous
nous sommes fixé dans ce chapitre, à savoir, la viscosité joue un rôle négligeable,
à la fois en ce qui concerne l'écoulement permanent (Re;p. 1) et l'écoulement
fluctuant:
lù (R 1 - R)2 )
(
-----;p.1
11
Appliquons les relations (16.2) et (16.5) pour déterminer les petites fluctuations
dans le milieu fluide du fait du mouvement vibratoire Xs de la poutre:
.17r = 0 dans le domaine fluide
a*. ~ .
ar = P f X s cos e - Pf Vu R sm 0 (en r R)
af,-
=0 (en r = R 1 )
ar
La résolution de ce système conduit à la solution (en négligeant les effets
axiaux) :
(les termes dus fi une éventueJle pression permanente constante dans le volume
fluide ayant une contribution nulle).
En faÎt nous considérons la force par unité de longueur:
(16.16)
La force par unité de longueur exercée par le fluide sur ln poutre du fait du
mouvement Ys est (d'après 16.16) :
Si l'on considère que l'on peut décrire la poutre par son premier mode propre
de flexion identique dans les deux directions (soient Wo sa pulsation de
résonance, m sa masse généralisée), les équations du mouvement en présence du
fluide s'écrivent:
.
"'-~' +
"'1
IIlW: x, = - Ill,
[ •• il)2 x1+ilys,]
~'- ( 2 (16.17)
Remarque: Cette écriture suppose qu'il n'y a pas d'autre effet dissipateur, et
que l'on peut négliger l'effet gyroscopique de la poutre.
ma est la masse ajoutée généralisée due au fluide:
Pulsation réduite
w/w o
Q
-----1'··-'-;. - . _ -
ma
..*' Wo 2!m+ma l
.l..- 1
••". ! 1
•• ' 1 1
.,a 1
• • • a· 1 1
•••• - 1 1
.".... 1 1 Vitesse
••• " 1 1 réduite
""
•• a ______________________ Q/w ll
~ ______________ ~~ ~-L__~
2 2~ (m+mallma
418 INTERAcrroN FLUIDE-STRUcruRE
ment instable.
On peut cependant, pour le mode direct, continuer à représenter l'évolution en
fonction de fl; w 0'
On note en particulier la présence de deux modes directs qui se confondent
m + 111 a
pour: ti;wo 2 - - - . Le système est alors dynamiquement instable.
111a
w cr < 2w o
ft;
-
ma
n
weZ enR e w
-,-, =-v-"R12
L'ensemble des mouvements dans le film fluide est donc contrôlé par le terme
de viscosité. Les expressions développées jusqu'à présent dans ce chapitre ne
s'appliquent donc pas.
Mais on peut en revanche utiliser les hypothèses classiques des écoulements
visqueux:
Dans l'équation des quantités de mouvement projetée dans le plan tangent
(I) au film (Ul et li! étant les composantes de la vitesse) :
- on néglige les termes d'inertie,
- on néglige les gradients de III et li! dans les directions autres que celle de
normale n au film (abscisse y),
on suppose la pression constante dans le film (indépendante de y).
On obtient alors:
(16.18)
SYSTÈMES FLUIDE-STRUcrURE NON CONSERVATIFS 419
Figure J6.15.
J
ou: . (e grad p
dIv )
= + -3 éJe + 3 -éJc
n R -as! (16.19)
J.L 2 al
div
C3
-; gradp
)
--
3 nR -oX·s n - -3x. n
( 4 as! .2.r
(16.20)
H
On écrit en z= ± 2' que la pression est constante et égale à la pression
extérieure que l'on prendra comme référence, on écrira donc p = o.
SYSTÈMES FLUIDE-STRUCTURE NON CONSERVATIFS 421
ot H/ 2
tH/2
Figure 16.16.
Figure 16.17.
422 INTERAGnON FLUTDE-STRUCT1JRE
3 a sin 0
p(lJ,Z) =-,p.fl - - - - -
4 elÎ (1 + a cos 0
3 fl a sin (J
p (0 ,z ) =-.,p. si 0 <: (J <: TT"
4 eô (1 + a cos (J
La force f exercée par le fluide sur le rotor est alors donnée, par:
- projection sur Ou :
fil = --,p.flR
3 fll/2 HZ _ Z2) dz f1T a sin f) cos (J d f)
4 eô _ H/2 ( Il (1 + œ cos f)
H 3 Rfl al
= p. --,-
4 c(i (1 - a
- projection sur Ov :
L'angle de calage cp est (en écrivant que f est dirigé selon Oy) :
(16.22)
SYSTÈMES FLUIDE-STRUcrURE NON CONSERV ATIFS 423
S _ IL HRn ( R ) 2
- 7T (mg) Co
Cette relation permet d'obtenir CI' et donc de déterminer cp il l'aide des relations
(16.22).
b) Calcul des coefficiellts de raideur
Une petite variation dx du rotor de composantes dl' et d}' engendre une
variation de ! et cp. Les composantes de la variation df de f sont:
On a, par ailleurs:
I
dCP = 1 (dl,:' cos cp + dy sin cp ) +
Co CI' eo d CI'
d! = _1_ d! (d\: sin cp - dy cos cp )
2 cuda
dix = - L [ cos
+ d(cos cp) ] dx - L [ sin cp + d(sin cp) ] dy
2 Co CI' dCl' 2 eo a da
~ 1 d! . 1 d!
1 d!y = - -
2 eo da
sm cp d"t' - - cos cp d)'
eo da
1
d! sin cp 7T[1T (1 - a 2)(1 + 2 a:!) +32 0: 1(1 + a 2)j (16.23)
K YA
- da - [ - = - a (1 _ a 2)111 [1T 1 + (16 _ iT 1) a 2]31:!
1
K _ d!coscp _ 4[7T (I-CI'l)(1+2a 1)+32a 2(1+a 1 )]
yy - da ! - (1 _ a 2)[ 1T 1 + (16 _ 1T 2) a 2r /2
424 TNTERACfION FLUIDE-STRUCTURE
œ ayant été déterminé, on obtient donc Kxx' Kxy. K yx et Kyy. La figure (16.18)
montre l'évolution des coefficients avec a.
SIH/2R)2 K
10-1 10
10- 2
10-3 I---.l--L--_L--'I'-"---..I.-I---LI---,-I--L~",rt
..... 10-1 '----'---'---"----'---'-___J--L.I'----'--'-----l_1X
o 0,2 0,4 0,6 . o,a o 0,2 0,4 0,6 0,8
Figure 16.18.
De nombreuses études sur les paliers hydrodynamiques ont été effectuées par
H, Bire11lballt que l'on pourra consulter pour plus de détails aux références [301 et
[31 ].
Les exemples que nous venons d'étudier ne nécessitent pDS, pour une
description correcte des phénomènes d'interaction fluide-structure, une représen-
tation très compliquée de l'écoulement permanent.
Il existe en revanche des cas pour lesquels il faut modéliser plus finement ce
qu'il se passe au voisinage des parois.
C'est le cas des obstacles vibrant dans un écoulement avec décollement.
Nous allons montrer sur l'exemple du cylindre isolé en écoulement transversal,
que les phénomènes d'interaction fluide-structure sont plus complexes. Ce sont
d'(]il1eurs des observatÎons expérimentales qui nous serviront de base pour cela,
car une prévision par le calcul se révèle fort difficile puisqu'il faudrait en fait
déterminer la structure de l'écoulement décollé et sa sensÎbilité >, aux mouve-
l(
ments des parois, comme nous l'avons dit dans l'introduction du présent chapitre.
SYSTÈMES FLUlDE-STRUcrURE NON CONSERV ATIFS 425
R = VD
C J'
Ra Rfigiml:! d'écoulemenl 1-
~ -----
~
de 40 il 15Q sillage périodique trils (llable
~'--"~
do 150 il
3)( 10 5
détactlom!!nt tourbillonnaire irrégulier
(régime • sous critique·) ~"--/~
:1)( 10 5 . ' ) y--
~l)
sillage non périOdique régime • trans-critique·
à3 x 106
~
le Sillage retrouve une cerlüine p€ltodicilé
> 3 x 10 6
régime • super-crilique • -
- .-
-
426 INTERACTION FLl:JIDE-STRUCTURE
Dans la pratique, le régime « sous-critique}) est celui que l'on rencontre le plus
fréquemment dans les circuits industriels (obstacles divers, faisceaux des tubes
d'échangeurs, etc ... ).
Les régimes transcritiques et supercritiques sont rencontrés pour les obstacles
de grandes tailles (cheminées dans le vent, etc ... ) ou pour les écoulements de très
grande vitesse.
Nous nOlis limiterons ici au régime « sOlls-critique » qui est également le mieux
connu.
Nous anticipons un peu ici sur la 3e partie consacrée aux sources vibratoires
induites par les écoulements:
Rappelons brièvement que les fluctuations de pression sont caractérisées par
une « densité-spectrale de puissance )) Sp(f) qui définit leur contenu fréquentieL
Spatialement, on introduit une ou plusieurs longueurs de corrélation A qui
caractérisent le degré de « cohérence statistique » entre deux mesures effectuées
en deux points différents: très schématiquement, si les deux points sont distants
de moins de A, les deux signaux sont bien corrélés, s'Hs sont distants de plus de A,
ils sont statistiquement indépendants.
Les densités spectrales de puissance des fluctuations de la pression à la paroi
d'un cylindre en écoulement transverse présentent trois zones particulières:
- la zone à large bande à basse fréquence,
- un pic étroit à une fréquence f K correspondant à la période moyenne du
détachement tourbillonnaire,
- un pic étroit à la fréquence 2 fI{.
L'importance relative de ces zones varie en fonction de l'azimut 8 (8 0 au
point d'arrêt) (voir figure 16.20).
0,1
0,03
Figure 16.20.
SYSTÈMES FLUIDE-STRUCTURE NON CONSERVATIFS 427
c
'-"
Strolllwl.
Le détachement tourbilJonnaire est alors caractérisé par un nombre de
StrOldwl SK = 0,2 environ en régime sous-critique.
Du point de vue des corrélations:
- azimutalement, les fluctuations sont très bien corrélées au niveau du pic de
Karman (on remarque une opposition de phase de part el d'autre du point
d'nrrét),
- longitudinalement, la figure ]6.21 montre l'évolution de la longueur de
corrélation en fonction de l'azimut, cette longueur est d'environ 4 D dans la zone
du maximum des fluctuations de pression.
Remarque: La turbulence amont a tendance à atténuer les phénomènes de
détachement tourbillonnaire et à diminuer la corrélation des fluctuations.
t-
e
>
"-
Cl
loi-
Il
lI'I QJ
'QJ
...0
e .S:
ru
t...
...1-
OJ
-c
...l-
QJ
CI Ln
CI OJ
0 0
w
Ln C
-.:t ru
Il ...1-
OJ t...
0:: 0
Cl..
...:t' OJ
-c
e
1/)
0I-
e
QJ
w
loi-
loi-
lT'l.. ru
0
0 L.J
II)
OJ
-c
OJ
ru
N t...
...1-
0 W
ru
Cl..
II)
'ru
...l-
II)
..- e
ru
0 0
Figure 16.22.
~
w
0,9 o
Di.
O,B
0,7
0,6 ~
m
~
"Tl
0,5 9
o
If-i" Z
!:; "':1
r. r-
..... 0,4 e:
0\
1'-' a
[Tl
~ en
03 ;d
1
e:
~::0
0) tri
0,1
0
104 105 Nbre de REYNOLDS
Coefficient de portance en fonction du nombre de REYNOLDS - !Ecart typel
SYSTÈMES FLU1DE-STRUCI'URE NON CONSERVATrFS 431
Densité spectrale
IN/m)2/Hz
2
1/2 P f V X
Figure 16.25.
432 INTERACfION FLUJDE-STRUCfURE
FL CD~ P f V.i:
d'où le coefficient de portance fluctuante, en régime harmonique:
En fait cette express}on est valable pour les mouvements « lents )~ du cylindre
(Jcl h ~ l ), mais est complètement fausse quand JI:! Jk est vOÎsin de 1, c'est-à M
oxl\ '"
($)Â
o~
15
X
/
o
0
Â
\
x 15
/0 x
10
t~ 0\ 10
Jo O:o~ x
5
00
XX
1 0
5 ;; 0' 0
fe/fI(
o 0,9 o 0,9 1,1
-5 . 0 Â
-s
Figure 16.26.
SYSTÈMES FLUIDE-STRUctURE NON CONSERVATIFS 433
~ Pf V 2 X r X~(z) dz
L
(Cdl.
- Jo
«CL).L = partie en quadrature de phase de Iii portance)
la force généralisée due aux termes d'amortissement est:
L
2 s(2 'li fof X r m(z) XUz) dz
Jo
(m (z) étant la masse linéique du barreau, compte tenu des effets d'inertie du
fluide).
Si l'on pose:
r m(z) X~(z) dz
L
Jo
111=---=-:;------
J X~(z)
L
n
dl'
1 V2
7T R
[c (L Sk
1 ) ]
VR .L
(16.24)
en posant:
_ mô
An---..,
P f D-
V
f(lD
434 INTERAcrION FLUIDE-STRUCTURE
La courbe de limite de stabilité définie par 16.24, est obtenue il partir des
courbes de (Cd.!. en fonction de Je/ Jk et de la valeur du nombre de Strouhal de
détachement tourbillonnaire (SI': = 0,2).
Sur le graphique 16.27, on compare cette courbe aux plages d'instabilité
relevées directement lors d'essais sur tube vibrant librement.
Vitesse réduite VR
6
5,5
Amortissement
réduit AR
4,5~------~--------~--------~--------~~~
o 5 10 15 20
Figure 16.27.
!oD
(fol fIC = ])
t1
.....
......
··.
II·
··
/1-1
/ 1 Il
1 1 1 1
1 1 1 1
1 1 1 1 v v
o o v; v,
Figure 16.28.
Notons enfin que, par rapport au tube isolé, plusieurs paramètres géométriques
supplémentaires interviennent: l'arrangement du faisceau (tubes alignés, en
quinconces réguliers ou irréguliers, etc ... ), les pas longitudinaux et transversaux
des tubes.
Tout ceci explique que les données expérimentales disponibles sont encore
fragmentaires et que certains comportements restent encore assez mal expliqués.
Nous ne cherchons pas dans ce paragraphe il faire un point exhaustif sur J'état
des connaissances dans ce domaine, mais plutôt d'en illustrer certains aspects, en
particulier de voir comment les théories développées au cours de ce chapitre
peuvent être utilisées pour interpréter les données complexes de l'expérience.
Les résultats qui sont donnés ci-après correspondent il une gamme de nombre
de Reynolds Rf' = 104 , 105 , donc sous-crîtique qui recouvre les conditions de
fonctionnement de la plupart des faisceaux d'échangeur (le nombre de Reynolds
est défini ici il partir du diamètre des tubes et de la vitesse moyenne intertube
dans une rangée).
1-
c::J X
x:
>n®~
...:t
tJ)
QJ
u
c::
0
® ®
u
c::
"3
> -®
® ®
~
N
>
"
Cl
~
~
Il
~
tJ)
..-
co '-0 ...:t N c:;:J
c:;:J c:;:J c:;:J c:;:J
l-
X
Cl ...:t
....t
x
---1 le
~
®
>-
~I
Cl >-
®
'e
~I
®
N
>
"
Cl
\4-
~
Il
-
~
li)
0 0 0 0
Figure 16.29.
SYSTÈMES FLUIDE-STRUCTURE NON CONSERV ATIFS 439
avec:
V = vitesse intertube moyenne dans une rangée,
D diamètre des tubes.
aL et aD dépendent du pas du faisceau. On note également une influence du
nombre de Reynolds. Dans la gamme 104 , 105 , un majorant de 0,5 peut être pris
pour aL (valeur trouvée pour le tube isolé) bien que certains auteurs mettent en
évidence des valeurs plus grandes pour les faisceaux quinconcés. Quand le pas
devient plus serré (TL décroît comme le montrent les abaques ] 6.30 tirées de la
référence [36]. ;
Faisceau en ligne
0,5
0,4 XT=3
0,3 XT=2,4
XT=2
0,2
0,1 XT=1,S
0 Xl
1 2 3 4
Figure 16.30.
Le coefficient lT D peut être pris de J'ordre de 0,2 il 0,4 (voir réf. l36]).
c) Corrélatioll longitudinale
De rares mesures de la corrélation le long de l'axe Oz des tubes ont été
effectuées dans les faisceaux. L'étude des corrélations des fluctuations de la
vitesse à J'aval d'un tube (réf. [38]), montre que, pour les pas larges, la longueur
de corrélation longitudinale AD est telle que À = 3 à 4 (comme pour le tube
isolé). Pour les pas serrés A devient nettement plus grand.
Pour les efforts fluctuants, on peut prendre en première approximation le
coefficient À et considérer qu'ils sont en phase le long des tubes.
440 INTERAO"lON FLUJDE-STRUO"URE
Comme pour le tube isolé, un mouvement vibratoire des tubes d'un faisceau
modifie les forçes fluctuantes exercées sur eux par l'écoulement. Ceci conduit à
des phénomènes d'i{lstabilités que les auteurs ont traditionnellement l'habitude
de classer en phénomène d'accrochage et instabilité de flollement.
a) Le phéllomèlle d'accrochage, par analogie avec le tube isolé, est caractérisé
par une ou plusieurs plages, lors d'un balayage en vitesse d'écoulement, où les
niveaux vibratoires des tubes sont intenses. Ces plages correspondent plus ou
moins à une coïncidence entre la fréquence des résonances Jo des tubes et une
fréquence de détachement tourbillonnaire. La modélisation du phénomène est
calquée sur celle du tube isolé.
Cependant, ce phénomène est beaucoup moins net pour les faisceaux il pas
serré que pour les rangées uniques et qu'à fortiori pour le tube isolé.
On peut cependant déterminer une zone instable dans le diagramme des
V ma
paramètres adimensionnels: V R = -r D et An = - - , (avec les memes nota-
.
JO P J D-
tions que pour le tube isolé). A titre indicatif, pour un faisceau à pas triangulaire
réduit de ] ,5, en écoulement d'air, on observe des accrochages pour 1 <: V R <: 5
et pour AR <: 1.
Signalons, sans entrer dans les détails, que dans les faisceaux d'échangeurs à
gaz, on peut rencontrer des accrochages acoustiques, les tourbillons étant cette
fois synchronisés par les ondes acoustiques transverses se propageant dans le
faisceau. Le phénomène se produit alors au voisinage de la coïncidence entre la
fréquence de détachement tourbillonnaire et une fréquence de résonance
acoustique transverse de la cavité contenant le faisceau.
b) L'instabilité de j10lfement a été mise en évidence par Co 111 lOrs sur une
rangée de tubes vibrants en écoulement d'air (réf. [42]).
v )(
Figure 16.31.
SYSTÈMES FLUIDE-STRUCTURE NON CONSERVATJFS 441
'!
m!J ( .~.
+~
')
Ex W x ~
'.
w;:2")
+ X = Jx
.(
{
mu(Y + ... E}, Wy y + Wyy) = fy
fx = IL fx (z) X()(z) dz
L
Iy = r fy(z) X(J(Z) dz
1 Jo
(avec fx(z) et ~,(z) = forces exercées par unité de longueur suivant les directions
Ox et Oy).
Considérons maintenant deux tubes voisins de caractéristiques modales peu
442 INTERAcnON FLUIDE-STRUCrURE
W X1 W )( wi"
" - W -
" + 21Ey,
. wY'l w) + KI K"- ( - y2-
Pf - L ) 2]
- - - mg
(16.25)
Supposons par exemple que:
WXl = wYI = Wl
{
WX2 = WY1 = W2
W X1 = W x2 = w1 = loo(1 - C't )
Posons alors w / W
ü
= 1 + il (avec il ~ 1) et :
Le système est insTable s'il existe pOlir n des solutio11s" ri partie imaginaire
négative.
'" Dans le cas le plus simple où :
on a: n = ie ± iK
4 Tf ] 111
v n :>cAI(2 avec: C= [ (16.27)
K::.
n .
=lE±l,\ . IK'--ex-.,
le système est donc instable pour K 2 :> E::' + a 2. (16.27) est donc applicable à
condition de remplacer le décrément l} par:
(16.28)
d'où:
Figure 16.32.
n1=
Il 111 (2) X~(2) dz
r v (z) X~(z) dz
Jo
L
2
,....J l-
X X
rD
III
L-
aJ
>
1/1
c:
ra
1=
--
'5 "5
-c -c
IIoQJ '4QJ
L- r...
III III
rD rD
Cl.. Cl..
Il II
I-....J
XX
-'
LJ X
LJ
Figure 16.33,
446 INTERAcrlON FLUIDE-$TRUcrURE
.....
C
t1I
E
.....
C
aJ
1/)
aJ 1/)
"C ~
c: II-
o t1I 0
Cl.. "C E 0:
1/) t'ti <:(
cu 1/)-
r....r:'"C 1"'\
r.... 0
0 . _ ...a- 0
~
u"'" aJ
rD
1.1) r.... aJ
t1I :::J u
- Cl r:
o i.6:: rD
.cc:c:
E 0 0
>.ul.l)
1/) .. cu
1/) II-
1! 1!. aJ.
c:r:"C
t1I cu
'\'\~
~~
,~ .. ~ ~- ~
::::::r:.c
. - . - aJ :::J
"C'"C:::J ......
N
0
\~\
1.1) x. .. 1/)
cu :::J r.... W
g
....J rD \&- "C
Ln
\~'i\
0-
<1 0
<1 D cu
\'!,'~ •.~
u
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rD
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~
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\ * \. 0- 0
~. ()\ ~
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"'- :.=
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\ :'\
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.~lI!g
. 0\*.
\ \
0:
>
N
\ \ 1
0
0
0
~
'1 ~
~ 0
Figure 16.34.
448 lNTERACTION FLUIDE-STRUCTURE
103~------~------~--------~------~------~
(oit et al ((=15,4)
. / "~Peake et al ([=9,1)
L""""'~'~ Thorngren
..
~ 8~· ~"1 10=0,1 XT=l,51
/'/~' ~t. . ·,~ Pettigrew et al
/' " ......8 ((=3,3)
.... /'
Ji'''''''''00...
./M / ' • /" ((=0,8)
.An....... 0":" I::\@
9/ ~ 1;1
/
1~
/____--~~____~~--____~____--~~______
AR ~
10~1 10 102 103 104
AR
Fig.ure 16.35.
10 2
VR ~ 0 Gross 11975)
x Yeung & Weaver {19B1) '\J
~/
CIl
v Gorman (19761 0 -<
CIl
v Hartlen (1974) >-i
.t. (hen & Jendrzejczyk (1981) s:m'
m
1> Saper 11980) VI
'"ri
<l (onnors (19801 t
+ Heilker & Vincent (1980) 6
• Zukauskas & Katinas (1979) 1]1
VI
:TI >-i
(J':)
(J • Pettigrew et al {197Bl fa
:; c:
(')
...... 10 [ 2§
0-
~
0-
::: ..
v .., ... z
0
z
r j
Îl
0
X +v zVI
m
+"
.
A
• i A- ;:tt
-<
~
~
t-
1
10-1 1 10 102 AR
t
\0
.;:..
t.n
0
0
x (hen & Jendrzejr:zyk (19811
Gross (1975l
n <1
Z
-1
l:1 (onnors (1978) m
'il Hartlen (1974)
o i s:
1> Saper (19801 000 8 9
~
"Tl 0
05" <1 Blevins (1981)
a
c:
* Gorman (1976) ..,
Z
-
::;l
•• @.x -~ * c:
~
• x ~ ~..... c
;;l
• _ _ et r:1
1
1
10-2 10-1 1 10 102 AR
SYSTÈMES FLUIDE-STRUCTURE NON CONSERVATIFS 451
16.8.4. Mesure des efforts fluide-élastique s'exerçant sur les tubes d'un faisceau
t
+ )( x
t:s ••••••••
........ \'.
0///J. . . ".".'
0,5 .4-_-' .
Force d'inertie
+ due au fluide
En quadrature ../~..... •••• (calcul en fluide
................... o,··· .... ..... sans écoulementl
o
f e IfK
+.........
+ _--:::;;::r-"':::'::::::::~x
o En quadrature ~::---,--
_ _ _----::D"'I'-"i\1-'lr,;..-------:::---.......
Points exp.;
En Phase~o \1:;X~ ~fe/fK
0 0
-0,5
aJ
u Or-----------n---~--------------~---------------
c
21- ~~
e
Quasi statique
'~ En phase
~En
~
(CONNORSI quadrature
- OIS
CF
""-
c
aJ
0
,
E aJ
>
aJ 'aJ
C ~ 0,5
:::1 ïii -0-0
e
l:
l-
J-
+ +--....
-1!"
-0,5
-1!
'En quadra~ure
Figu rc 16.37.
entre tubes dans les gammes d'apparition des instabilités sont dans ce dernier cas
assez différentes des forces quasi-statiques mesurées par COlmors.
D'autre part, pour les faisceaux de faible AR' donc pour les instabilités
apparaissant â faible V R, la distÎnctÎon entre accrochage et instabilité de
flottement (Jel fI; = ]) perd sa signification.
Ces considérations rejoignent ce qui a été dit à propos du modèle de Chen.
Plus récemment Tanaka (réf. [48]) a effectué des mesures directes d'effort
entre tubes voisins dans un faisceau qui montrent le même type de comportement.
A partir des coefficients mesurés, l'auteur a pu déterminer une courbe de limite
d'instabilité dans le diagramme AR V R (fig. 16.38).
SYSTÈMES FLUIDE-STRUCTURE NON CONSERV ATIFS 453
10
- -- - --
AR
1
10-1 1 10 102
Figure 16.38.
éJP+V"lJ'=O
at 1 1
(16.29)
àPCU '
/
- - ' -1- VPCU· '1).
at J' }
+ V.:J'
,
a
Comme au paragraphe 16.13, on linéarise (16.29) par rapport aux grandeurs
permanentes:
CUi= Vier) + Xfi(r, t)
~ =P(r)+p(r,t)
P =pf+p(r,t)
avec: p = Cl P .
(16.29) devient:
op
at + V'Pfx~,
r
+ V· V·p = 0
JIll
1V a:, +
j p, xfi + VÎ (V j V j P ) + V j P f (VJ Xfi + Vi .ili) + ViP = 0
Vi Vi P - al,:
at-
+ Vi Vj(V V i j p) + Vi VjP ,(Vj Xli + Vi Xli) 0
ou:
é)1p éJp
Vi ViP - at 2 - 2 Vi Vi Tt - Vi Vj Vi VjP
+ Vi V j Vi ViP (VjVi)(VjVj)p J
(16.30)
+ 2(Vj V i )(V j P ,xn) 0
Les conditions aux parois sont du même type que celles du paragraphe 16.2
(éq. (16.5»:
(16.31 )
SYSTÈMES FLUIDE-STRUCTURE NON CONSERVATIFS 455
De même en ce qui concerne les efforts exercés par le i1uide sur la paroi
(éq. (16.6» :
(16.32)
Par rapport au cas du fluide non compressible, le système d'équations est plus
complexe car nous n'arrivons pas à éliminer complètement la variable de vitesse
fluide (.\\).
Nous nous contenterons ici de noter que l'équation (16.30) met en évidence un
effet de « transport des ondes acoustiques» du fait du champ permanent
V î (opérateur du type :t + ViVi)'
Le terme 2(V j V j )(V;p fXfj) correspond â un effet non conserva tif pour les
ondes dans les zones de gradient de l'écoulement permanent.
Analysons plus précisément ces effets dans le cas simple des ondes planes dans
un circuit fi parois fixes.
Pour établir l'équation des ondes planes, il est plus facile de répartir de (16.29)
et d'intégrer dans une tranche dz du circuit (voir figure ]6.39). Nous avons:
!!..
fJt
JIV!)
P dv + f (!)
PCU· n d~
!!..
at
f(V,)
P'lJ du -1- fp:) PCU (CU . n) d~ + •f(~) :1'n d.! =
•
0
Figure 16.39.
fr P + aaz [S(z)
!
z] = 0
(16.33)
0-- a [)·f
S(z) - P'1)~ + - [S(z) peu + S(z) -.-:... = 0
al .. ilz oZ
(Les barres représentent une moyenne sur la section S(z) du tube).
456 INTERACflON fLU 1DE-STRUCTURE
s + Bq 0
I -
,t1t
af
aq+ S -
ap+ -
a?
()z
az az [-
s
P f Yz
Si l'on suppose que la vitesse permanente Y;: est constante dans la section
.,+ S
.11
o
(16.34)
droite (ce qui est 11 peu près vérifié pour les profils turbulents), on peut écrire:
s Pf V-, = V (q SY p )
2
S = Sy P
~. êJp + aq 0
c2 c1t é)z
(16.35)
al) rJp il [
- + s - + - 2Yq
al élz az
( -Y) 2] -opaz= 0
C
En éliminant q, on a :
1 ( -a+ V il-
-; )2 p=o (16.36)
c iJI az
Figure 16.40.
On peut négliger dans (16.35), les termes liés à la compressibilité du fluide (cf.
Chap. 13) on a alors:
Jo S(z) (J PtS
dz
- 2i i .e ~
Q d (p; S ) dz
(16.37)
s= - iM
,--------
v ...
Figure 16.41.
e = p,- -Pl
-S q
1
Figure 16.-1-2.
Figure 16.43.
(:1\, ;J'2! 9.1) et 9.J:! étant les pressions et vitesses du fluide amont et aval).
En linéarisant cette expression, on il :
en utilisant:
d'où l'impédance :
(16.38)
-------------~~
V -----11I11III'_
Figure 16.44.
Ce qui voudrait dire que, dans ce cas, la dissipation acoustique ne se fait que
par rayonnement dans l'atmosphère.
Dans la troisième partie (§ ]9.3.4), nous montrons des données expérimentales
qui tendent à confirmer les modélisations développées ici.
16.9.3. Conclusion
Les considérations assez sommaires que nous venons de faire concernant les
systèmes d'ondes acoustiques dans un milieu fluide en écoulement, montrent une
grande similitude avec les systèmes mécaniques vibrant en présence d'un
écoulement (effets de transport dans un schéma d'écoulement à potentiel -
possibilité d'accrochages dans un schéma d'écoulement décollé autour d'un
obstacle).
D'une façon générale on pourra parler d'effets fluide élastiques, l'élasticité
étant liée soit à la déformabilité des structures, soit à la compressibilité du fluide,
soit aux deux.
TROISIÈME PARTIE
SOURCES D'EXCITATION
ALÉATOIRES
INTRODUCTION
Dans les deux premières parties nous avons décrit le comportement vibratoire
des systèmes mécaniques.
Cette description a été effectuée indépendamment des sources d'excitation; ce
qui était possible car nous nous sommes toujours intéressés à des systèmes
pouvant être assez bien représentés à J'aide de modèles linéaires.
L'objet de cette 3e partie est de caractériser les sources d'excitation elles-
mêmes et ainsi de permettre la détermination complète, à partir des considéra-
tions des deux premières parties, de la réponse vibratoire.
S'il existe des sources vibratoires faciles à décrire telles 'que, par exemple, les
excitations périodiques dues à la rotation d'une pompe, on a affaire souvent à des
sollicitations beaucoup plus complexes, si complexes que l'on renonce à les
décrire exactement temporellement et spatialement.
Ce sont par exemple:
Les fluctuations engendrées dans un fluide par les écoulements turbulents, le
système d'ondes se propageant à la suriace du sol lors d'un séisme, etc ...
On a alors recours à une description probabiliste: c'est-à-dire que l'on essaie de
caractériser la source d'excitation par un processus aléatoire défini par certaines
grandeurs moyennes dont le choix dépend de la nature de la source maÎs aussi des
aspects de la répo1lse UlLl:quels on s'Întéresse.
Remarque: Dans le cas d'un système très non linéaire, on effectue une analyse
de l'ensemble « source-système )), puisque le système ne peut pas être caractérisé
indépendamment de la source.
Cependant il est souvent possible de définir un système linéaire équivalent
associé à une certaine modélisation probabiliste de la source. Cet aspect ne sera
toutefois pas abordé Îci.
La 3e partie est constituée de quatre chapitres:
- Le premier est consacré à l'introduction des notions de base utiles à l'étude
des processus aléatoires et de la réponse des systèmes linéaires.
- Les 3 suivants sont plus iIIustratifs: ils concernent deux problèmes
rencontrés couramment et en particulier dans l'industrie nucléaire:
• l'excitation par les écoulements turbulents (Chap. 18 et 19). Il s'agit ici de
processus slatiollllaires dans le temps dont J'aspect aléatoire est il la fois
temporel et spatial.
• l'excitation sismique (Chap. 20). Il s'agit de processus transitoires dans le
temps, donc plus complexes mais dont on néglige, pour la plupart des
applications, l'aspect spatial.
Pour chacune de ces deux applications, nous décrirons les méthodes spécifiques
CHAPITRE 17
NOTIONS GÉNÉRALES
SUR LES PROCESSUS ALÉATOIRES
ET LA RÉPONSE DES SYSTÈMES LINÉAIRES
Nous supposons connues, dans ce chapitre, les notions de base du calcul des
probabilités. Certains rappels sont cependant faits essent~ellement dans le but de
préciser les définitions et les notations.
17.1.1. Définition
(17.2)
466 SOURCES D'EXCITATiON ALÉATOIRES
17.1.2. Stationnarité
IL (t) = IL = ete
P (/ 1,/ 2 ) = P (12 - 1 d = p (,..) p (- ,..)
NOTIONS GÉNÉRALES SUR LES PROCESSUS ALÉATOIRES 467
(J":! P (0)
Une grandeur très utilisée dans la pratique est la dellsité speclrale de puissallce
S{f) définie par:
co
S Cf) = 2 p{T) e-:!irrfTdT {17.6)
(cette intégrale a bien sûr un sens pour les processus utilisés dans la pratique).
On peut montrer que S Cf) qui est le double de la transformée de Fourier de
P (T) est réelle, positive. De plus S Cf) S (- f).
S Cf) peut être estimée d'une autre façon. Soit le processus aléatoire,
stationnaire défini par:
Cette propriété est utilisée dans le calcul pratique des densités spectrales de5
signaux aléatoires (cf. § 17.3).
Remarque:
17.1.3. Ergodicité
1 f1/J+ T
MT(t() = 'u -T X(t) dt
1
Rr(t(), j) = 2 T
f/O+T.. X(t T) X (1) dt
II} - 1
lim
T ..... CI;)
'1 f~T x(t) dt
(17.8)
p(T) = lim ?
1T fT x(t - T)X(l} dt
T-CXJ~ -T
On peut définir un processus X(t) dérivé d'un processus X (1) au sens des
( carrés moyens» par:
Dans les applications que nous ferons par la suite: essentiellement les
processus réponse d'oscillateur harmonique, la dérivabilité sera toujours assurée.
On montre facilement que (17.9) est équivalent à :
d:!
Pour un processus statiollnaire ; (17.10) devient ~ existe pour T = O.
dT-
(*) En toute rigueur ln propriété décrite sur les moments d'ordre 1 et 2. doit être vérifiée
par les moments d'ordre supérieur.
NOTIONS GÉNÉRALES SUn. LES PROCESSUS ALÉATOIRES 469
Sxx(f) 2Î1rfS(/)
8 x;:;. (/) = (2rrf)2 8 (f)
(17.11)
On il en particulier:
mo = (}"2
(17.12)
-
J
nI,
fo = m~ (17.13)
17.2. EXEMPLES
x (w ) f +CD
-CIl
X «( ) e -iUl/ dl
x(t) est continue ainsi que sa dérivée, sauf en un nombre fini de points de
discontinuité de 1 re espèce pour x et i). X(w)
Si une fonction X(I) a une transformée de Fourièr/et de Laplace (X(p):
x(w) X(iw)
<Xl
X (w) é"t dt
at) 2 2 Tr 11 • 2 7T Il )
X (t) = T + T ct)
~
(
(1/1 cos ~ t +b /1 sm t
avec:
T/2 ., TrH
(10=
f
T/2
_T/2x(t)dt et
(ln =
f-'1'/2
xU)cos- Idl
(17.15)
f
1'/2 ., 7T11
bl ! = x(t) sin - t dt
-T/2
(17.17)
pt(n)
ex)
JL L IIPr(n)=AI
Il ; ( )
<I)
n
Figure 17.1.
472 SOURCES D'EXCITATION ALÈATOIRES
, xlt}
1
t1
-t tj t4 ts t6
2
t
-1 ---
Figure 17.2.
00 (À )'1
L Pr(ll) - L PT(I1) = e- ÀT L (-1)1I-~-
" p,ir 11 impAir 11 /1 Il.
À
fo
"2
= ~ Jo --(-\--)-2
P (T) = rOT et
8 (f)
1T- (,+ ; Jn
NOTIONS GÉNÉRALES SUR LES PROCESSUS ALÉATOIRES 473
&(0
1/2fo I------~
T
(2/n)f 0
Figure 17.3.
Comme nous le verrons dans Je chapitre] 9, 8 (f) représente assez bien les
densités spectrales des fluctuations de pression à l'aval d'une singularité
d'écoulement dans la zone des basses fréquences.
b) On peut reprendre J'exemple précédent, mais en imposant pour X(t) des
créneaux de niveau aléatoire Y répartis selon une loi de probabilité p (y) de
moyenne nulle et de variance 1, chaque niveau étant tiré de façon indépendante.
On a alors:
et:
On a ainsi:
S(f)
t f
Figure 17.4.
si 11 =0
d'où:
N -1 1 le 1 (2 f" N ï )nN + k
L (1 J..:.::..L) si /1 ~O
(N-l)
N (!lN + k)!
! ) (2 fo NT )k' si Il = 0
N k!
en posant 1') := nN + k on a :
li = entier ( ~ )
(avec 0 "'" k <::: N)
{ k = 1') modulo N
on lI:
NT .î(~ I I } ') k ) (
PN(ï)
1 'f N
= NC-- Il r L N ,
e-J(J
f
C
TT /N
L
N- 1 (
1- ""N C- i (2 -I)bt/N
, 1 k-O
2 -:'fONT ~
PN (ï ) =-;-c L..
N- f = 1
i1l'f+fo N(l- }
476 SOURCES D'EXCITATION ALÉATOIRES
ou
8(f) 4_ ~ __________________~--------------
__
3
N 10 f 1 [ fi f / fo sin (2 f I ) fi r
+ [1 - cos (2 f - 1) ~ r
Allure de SU) pOlir N ~ 1 :
o
(N/n) sin (2l-1) (n/NI
Figure 17.5.
SU) sc compose d'un ensemble de pics, dont les premiers sont quasiment en
harmoniques du fondamental 10' dont le niveau décroît avec l'ordre et dont la
largeur à mi-hauteur croîL
Au voisinage du f-ième pic (f ~ N) :
SU)
!J.f
f!)(2 e- 1)
~ (2 f -1)
Ir
8 1
l
a? CCl (Xl
o
S(f)dl 2:: Ir =
(à la IÎllIlIe} 1
2::1 (2 r 1)
:!=1
NOTIONS GÉNÉRALES SUR LES PROCESSUS ALÉATOlRES 477
0 TI/fa 2n/fD
-t
Figure 17.6.
a) Variable gaussiellne
C'est une variable aléatoire dont la densité de probabilité est donnée par:
p (x) = e (17.20)
,,/2 7TU
0,5
o Figure 17.7.
478 SOURCES D'EXCITATION ALÈATOIRES
1": - ~,
(TII-
PI1(X) = fr PJI_I(tt)du
x-l
ainsi pour:
,,= 1 :
PI = 1 O~x~l
{ PI =0 x If. [0,1]
Il 2:
O~X
x 0~.r~2
x if: [0.2]
II :;; J:
x2
PJ ="2 O~x~l
P3 ~- (x ~) z x~2
P~ ( 3; x ) 1
PJ () .r f$ /0,31
etc.
NOTIONS GI~NÉRALES SUR LES PROCESSUS ALÉATOIRES 479
Pllxl
J07Ji P2 1>:)
- - - (j;ussÎenne
1 de mime a I!t
rfTii d~ même l'
1 \
/
1 \ ,
."
"
Figure 17.8.
p (Il) =,C
-m t
l(mi !
Sa variance est:
x+1II+1)
11! r (J-;;; x + 111 + 1 ) = .f2; (J;;; x + 111 i";;.r + /II -j if.! e - ~rn x - m (1 + F. (m »
Log [P(x)] =-
-~ Log 2 'TT" + r;;; X - (r;;; x + ln + 112) Log (1 + ~
r;;; )
1 1
. . . - "1 Log 2 "1 x-
1
'TT -
,
1 -~
=:> P (x) ...... ,j2; e -
p(x, y) = ] exp {
- ] 2
[(X-/-L
--
x )2
"- 1T0' x (J'y "
/1 - r:! . 2 (l - r ) O',t
J.L;r, J.L y ' CT;, CT; sont respectivement les moyennes et variances de X et Y.
E [(X - CT x)(Y -
,. = -------~-
On est souvent amené à effectuer des opérations numériques sur les processus
aléatoires:
- A partir d'enregistrements analogiques de signaux expérimentaux, on veut
appliquer des algorithmes numériques pour en obtenir les caractéristiques.
- On peut vouloir également fabriquer des processus à l'aide d'autres
algorithmes.
On a ~ecours alors à la discrétisation qui consiste à remplacer le processus
temporel continu x(t) par l'ensemble des valeurs discrètes XII qu'il prend aux
instants tll"
Cette opération ne doit pas être effectuée sans précaution comme nous allons
le voir.
X(f) l
m=-ct)
X(f+:;) (17.22)
XC!) est une fonction périodique de période! (si elle existe). Elle se met donc
T
sous la forme :
ct)
= T
171
:;
"-'
-00
l-T- JI!
-
m+1
X(!) e2i7t1ITf df ~
T
+a:>
=T
f -00 X(f)e 2i1t1l"r/ af=TX(IlT)
d'où:
+ a:!
X(f) = T L X(IlT) e-'2i7rIlT/ (17.23)
n -<Xl
X(!) pellt dOlic être considéré comme la transformée de Fourier de.:r(t) discrétÎsée
avec la période T.
Figure 17.9.
.' f
-1/21' 1/21' 3/21'
Figure 17.10.
repliement de ,spectre.
X(f)
f
-3/21' -1/21' 0 1/21' 3/2T
Figure l7.11.
Figure 17.12.
X(f)
f
-fo -f /2 -f.a.f 0 o
Figure 17.13.
x(t)
t
-T/2 o T/2
Figure 17.14.
484 SOURCES D'EXCITA.TION ALÉATOIRES
T/2
XT(f) =
f
-'1'/2
x(t)e- 1i 1'T f l dl avec T = 2Nr
: f sin 1TTf
Figure 17.15.
Ce qui montre que XT(f) est un lissage de X(f) avec un pas en fréquence
.,. d Af 1
caractenstlque e Ll. = T'
En d'autres termes on ne pourra observer sur XT(f) de phénomène correspon-
dant à un écart de fréquence inférieur à 4.
Au lieu de considérer Je signal x(t) tronqué, on peut considérer un signal
périodique de période (T) .t(l) formé à partir de ce dernier comme J'indique la
figure 17-16:
NOTIONS GÉNÉRALES SUR LES PROCESSUS ALI~ATOIRES 485
Fig.ure 17.16.
La transformée de Fourier X(f) de .t(1) est une distribution qui peut être
considérée comme l'échantillonnage de XT(f) avec le pas ~.
Ceci apparaît d'une façon évidente en écrivant .t(t) sous la forme de la série de
Fourier:
7' L x(Il7')e-i1tIlIll/N
N+ 1
(l7.24)
T
avec: N et - N <: m =s N Il et m = entiers
7'
Pratiquement on part d'un signal à moyenne nulle x(r) issu d'une expérience.
On désire obtenir la DSP dans la plage de fréquence (0, [max) avec le pas
[ma~ N
d ,ana1yse Ll.Ai. = N 1
.
486 sour~CES D'EXCITATION ALEATOIRES
J m~f·
Le signal étant ergodique, on obtient une estima/ion de l'espérance 17lathémnti-
que en recommençant l'opération sur .N' blocs du signal et en moyennant sur les
blocs. (On effectue ainsi ..\" réalisations que l'on peut considérer comme
indépendantes).
L'erreur de celte estimation de la densité spectrale est de deux types;
l
- Une erreur statÎstique (proportionnelle il ) du fait du nombre fînÎ de
réalisations.
- Une erreur dite de biais du fait de la nature de l'estimateur statistique
associé il la formule (17.25), quand on utilise une valeur finie de T.
Remarqlle importante
Considérons l'intégrale de la DSP discrétisée obtenue par la méthode
précédente. Pour un bloc, on pose (intégration par trapèzes) ;
N
a2 = ~f ~f)
L
m~-N"'I
8(m
1
l
2N
) 2
m
N
l-N
N
1 l, L: N
N
N+1
x" e
N
'=1' N
Xe e- i;r('I- f)m/N
( 2N ) 2 L
m=-N+! n
l
-N ,j, 1 r L
-N +!
XII
puisque:
l'"
N II-f
irrlU-
N
e
l N+ 1
=0 si lI*f
2N si Il=f
N
a:' 2N L x~ = moyenne de x 2 sur 2 N points.
Il -1'1 ... 1
(*) Pour III négatif on obtient les conjugués. La valeur m = 0 correspond à la moyenne
du signal dans l'intervalle de temps considéré.
NOTIONS GÉNÉRALES SUR LES PROCESSUS ALÉATOIRES 487
&'If)
f f
Figure 17.17.
dont la largeur est bien inférieure au Âf choisi pour la discrétisation. Les points
de la DSP discrète 8(f) seront assez erronés par rapport à la réalité dans cette
zone. Cependant l'intégrale de 8(f) entre fI et f2 encadrant le pic sera assez bien
estimée à l'aide de la somme des valeurs discrètes de 8(f) dans la même gamme
de fréquence.
1 ,
T IXr(m âf)l-
E( i IXr (mâ!)1 2
) = (2:)2~~E{XnXt)e-j,T(n-flrn/N
- T, ~
=- S(m âf) = 2 2 N (r = 2 TŒ'~
puisque:
si n:;!e
si n=f
1
âf = 2 NT
f
o Af NAf
Figure 17.18.
Figure 17.19.
NOTIONS GÉNÉRALES SUR LES PROCESSUS ALÉATOIRES 489
si
si
La DSP est:
= 4 cr 2 1" 1 cos 2
(2 7r fT
fT
o 1/2 3/2
Figure 17.20.
On remarque que SU) n'est pas constant dans l'intervalle (0, /r ) , alors
que c'était Je cas de la OSP discrète précédente.
Ceci est l'illustration du phénomène de repliement de spectre.
Le signal continu x(t) n'a pas une OSP nulle au delà de fmn~ = ....!... .
21"
Le processus discret qui est un échantillonnage de x(t) avec le pas T, esi donc:
490 SOURCES D'EXCITATION ALI~ATOIRES
fT
-2 -1 o 1 2
o 1/2
Figure 17.21.
x(t, (0 ) pour lo donné est donc une réalisation du processus stationnaire défini
par:
(17.26)
(17.27)
- J' lJ1 uT •
G(T) e sm Wo T
mw{)
492 SOURCES D'EXCfTATfON ALÉATOIRES
(17.29)
Par exemple, si la source d'excitation est lUI bruit blanc unité: 8 F (J) = 2 on a :
au 1èr ordre en E on a :
CT
l( (0 ) -_ 1
~
(1 - e -l~"'OIO) (17.30)
4 m- EW5
~G(J)= ~ .l/m ,
wiï+ 21EWW 0 - w-
NOTIONS GÉNÉRALES SUR LES PROCESSUS ALÉATOIRES 493
(17.31)
(I7.32)
et :
Pour l'excitation par bruit blanc on impose ainsi, d'après (17.30) et (17.32) :
c~(to) l
,:;:2 =
LJ --::-----,.
_
- CT
2(,) _
•0 - , )
(1 - e -2 ""'OIU)
4 4m-eltJô
, ) 1 e - 2 rw() lU
~ A-(t() = - - - - - (17.33)
4
Pour l'excitation sinusoïdale. on doit égaler les expressions exactes el
approchées de H (fOl tu) :
e- ""ulo 1- e
1
-...,--") [ ] +
... l11w(Î iE 2
494 SOURCES D'EXCITATION ALl3ATOIRES
Au 1er ordre en E on a :
c (to } I _ e - ".tIo /0
c-{tf)} t::
(17.34)
Figure 17.2.2.
Si l'essentiel de l'"" .. ",,. .... ,,, de l'excitation est située dans la zone des basses
fréquences on a :
8['(f) df = [J"~
(17.35)
(17.36)
Un processus est dit il bande étroite quand son énergie est concentrée autour
d'une fréquence fo wo/2 'Tf" ; c'est-à-dire quand sa DSP présente essentielle-
ment un pic à la fréquence fI)' C'est typiquement le cas de la réponse d'un
oscillateur peu amorti ft une sollicitation aléatoire.
La largeur de bande du processus peut être définÎe il l'aide des moments
spectraux:
(17.37)
mo, 111 1 et 111'2, étant les 3 premiers moments spectraux (éq, (17.11».
496 SOURCES D'EXCITATION ALÉATOIRES
Figure 17 .23.
D'où l'idée de définir, pour le processus, une enveloppe, qui est eHe-même un
processus aléatoire:
(17.38)
1
p(x,l; .r, t) = ---e
'1icr x cri
d'après (17.12) :
NOTTONS GÉN)~RALES SUR LES PROCESSUS ALÉATOIRES 497
=--
f e -x:+ ~- dtdv
1
"
_(T
'1
2 1Tcr 2 (0) ~
En coordonnées polaires on a ; ~
x
-a a
Figure 17.24.
(17.39)
1/2
a/a
o 2 3
Figure 17.25,
Pour nos applications pratiques nous n'aurons à considérer que des processus
stationnaires dans le domaine temporel, d'où:
(17.41 )
Remarque:
En particulier on aura:
p (r, T) P (r, r, T ) = fonction de corrélation au point r
S (r, f) -= 8 (r, r, f) = DSP au point r
et les champs aléatoires excitateurs n'étant pas forcément homogènes, une telle
condition n'est jamais remplie. Cependant si la longueur caractéristique À associée
à la corrélation spatiale p (r), r 2 • T) est petite del'a1ll1es dimensions du domaine
mécanique considéré et si le champ aléatoire est à peu près homogène on pourra
faire l'approximation de stationnarité spatiale.
Ainsi, comme nous le verrons dans les applications du chapitre] 8, Ja DSPI du
champ de fluctuations turbulentes peut souvent être approchée par:
(17042)
ni est le vecteur unitaire de la direction i,
Ài est une longueur caractéristique de la corrélation dans la direction i,
Vi une vitesse de transport caractéristique de la direction i.
L'allure exponentielle de la corrélation spatiale est à rapprocher de J'allure
exponentielle de la corrélation temporelle associée à des DSP du type ( Dryden )}
(cf. § ]7.2.2), souvent observées pour les phénomènes turbulents. Cette relation
entre Je temporel et le spatial s'explique du fait que les événements aléatoires de
la turbulence (<< tourbil1ons »)) ont à la fois un caractère temporel et spatial (taille
et vitesse de rotation).
X(r, f, 10 ) = 1'0
Il
f (V)
G(r, rll' T) F(rn, 1 + tn - T) dv{) dT (17,43)
(17.44)
avec:
(17.45)
(17.46)
G(r, rl), f) est la fonction de transfert du système (cf. 1re partie, Chap.2).
Nous avons vu dans la Ife partie qu'un système linéaire faiblement amorti
pouvait être représenté sur la base X" (r) des modes propres du système non
amorti associé :
XIl(r) Xn(ro)
G (r ~ r(h f) = l -----,,..---------,,- (17.47)
n~j nln(w" + 2 iE" W'I W - (tJ
négliger dans le produit GG'" la contribution des termes croisés (n, ln) avec
(11 =? m) devant celles des termes diagonaux (n ln). (17.46) devient alors, en
remplaçant G par son expression (17.47) :
(17.48)
502 SOURCES D'EXCITATlON ALÉATOIRES
G( f)
f f
f
Figure 17.26.
avec:
(17.49)
a:>
(J":!(r) = (J",;! + L a~(r) (17.50)
Il 1
1/111 est la DSP de la force généralisée sur le mode 11 associée au champ aléatoire.
Remarque: Si l'on veut tenir compte des termes ({ croisés », dans l'expression
du spectre de la réponse, ce qui est indispensable dans le cas de résonances de
fréquences propres voisines, on remplace (17,48) par:
(17.51)
On vérifie que S (1', f) est réel, car en permutant Il et 111 dans l'expression des
termes croisés on obtient l'expression conjuguée.
Supposons que la DSPI de la sollicitation soit constante en fréquence:
SF(rO' r0 2 )·
On peut alors intégrer (17.51) en fréquence et obtenir une expression de la
variance incluant les termes croisés entre modes.
(17.52)
avec
1/11/1 = :R e {f (V)
f
(V)
XI'l(fod X m (r02) SF(r01 ' fU!) dV 01 dVO::}
Jl'lm = Jm {f (V)
f
(V)
XII (roI) X m (fOl) Sr(rOI' fOl) dv Ol dV(2 )
504 SOURCES D'EXCITATION ALÉATOIRES
Figure 17.27.
=e
L' expression
. d C ,'-Integra ., au coup 1e d c mo d es
. 1e 1nm assoclee {COS"
sin 11 (}
(J ct
C~5 mO est:
{ sm mV
Jn' cos
I
~W
=2 cos nO I cos mOl dOl 111U C du
Il ()
'nm == 0 si Il"#< m
1 _ (_ l)N e - 'fT / Oc
l'In 2 11' (} c - - - " - - - " - - - - (si n :F 0)
1 + (II Oc)1
IIlO = 4 11' 0 c (1 - e - ... / OC)
e
NOTIONS GÉNÉRALES SUR LES PROCESSUS ALÉATOIRES '505
Figure 17.28.
~
1TZ' -
111 L c A dzdz'
si 11 =F III
506 SOURCES D'EXCITATION ALÉATOIRES
111
1211[121 - - - - - - - - - - - - - - = = = - - - -
1/2nnr--.~-------"--~~-=~---------------
~__ Inn (n impairl
(2/nn)21-----I---.-7''''--, --'---
ln pair)
-1 nn)../L
{n»11
12hdtllnm) 1----'---"---'---------"'--'------:::::;=---
------- ----- -
___ Inm (n.m pairsl
nnÀ/L
(lnm=O si n et m sont de parité différentel
Figure 17.29.
17.6.4. Cas d'un milieu excité par un champ aléatoire uniforme à houte
fréquence
Nous avons utilisé la base des modes propres pour caractériser le système
linéaire répondeur.
Cependant certains problèmes concernent un milieu infini, ou d'une façon plus
réaliste un milieu dont les dimensions sont grandes par rapport aux longueurs
d'ondes associées aux gammes de fréquence étudiées.
Dans ce cas le nombre de modes nécessaires est très grand et l'on préfère une
représentation de type « propagation d'ondes)) (cf. 1re partie, Chap. 3).
Le milieu est caractérisé par exemple par les fonctions de transfert :
G(r, âr, f)
Le milieu est excité par un champ aléatoire unifonne caractérisé par la DSPI :
S{=(lt, f) = f (V)
Br(L\r, f) e- ik • âr d(âv)
(17.53)
ie -~(I-ie)l>:t
G(x, f) = ~e c
~W
G (Ic, f) = C ( 1 + )
w !:!... (1 ie ) + k !:!... (1 if: ) - k
c e
Br(fc, f) = 2/ À ., Bp(f)
(1/ À f + (le + ~ )-
La T. F. en x de la réponse du milieu est :
508 SOUIKES D'EXC1T ATION ALÉATOIRES
d'où:
1 1
x ------ + ------ dk
~ (1 - iE) + le W (1 - ie) - k
c c
8(0, f)
8(0, f)
CHAPTTRE 18
Dans la 2e partie (Chap. 16) nous avons analysé les petits mouvements d'un
système fluide-structure, le fluide étant en écoulement défini par une fonction
potentielle.
On sait que cette représentation de l'écoulement n'est qu'une approximation
de la réalité, et qu'en particulier, les champs de vitesse définis par le potentiel ne
vérifient pas les équations de Navier-Stokes et surtout les conditions aux limites
associées:
Par exemple un écoulement de profil de vitesse constant dans une tuyauterie
représente grossièrement la réalité, et peut être même utilisé pour traiter la
plupart des problèmes d'interaction fluide-structure tels que nous les avons
décrits dans la 2e partie. Cependant au voisinage des parois on sait bien que la
vitesse diminue brutalement pour devenir nulle sur la paroi elle-même (supposée
immobile).
Il convient donc de se poser plus précisément le problème des petits
mouvements autour d'un écoulement vérifiant les équations de Navier-Stokes.
ap + ViP'\}i = 0
al (18.1)
apcu j
- J.L ( 1 )
1 - at- + vJ.p cu -'\} J-+ V·5'
1 1
V·J V.'\}.
J 1
+ 3- v·1 V.'\}.
J J
=0
Soit un écoulement établi caractérisé par: Pf(r), Vier), P(r) vérifiant les
équations de Navier-Stokes:
(18.2)
510 SOURCES D'EXCITATION ALÉATOIRES
(lp éJV i
V·r -al + P fal- + \l.(V.
J 1
V·J p) + \l'Pf(V,
)
v· + V·1 v.)
J 1 1
Vî(Vi)=O ( IS.2bü)
sur (4):
{ vj(Vi),=o (18.3bis)
P fer) Pf
:E V(y)
Figure l8.l.
Z
CARACTÉRISTIQUES DES SOURCES VIORATOlRES ASSOCIÉES 511
=0 (18.4)
(18.4) devient:
• À
]-1I+
dv = 0
c
[Îw + v ( -cÀ) -
1 •
1-
À]
V li - l' -
2
d u + -dV v
.À
1 q = 0
e dy2 dy e
2
-
, À
1 Vu + [,
lW + l'
( À )
-
2J V -
d v + -dq
JI - " o
e e dy- dy
2 ( -À) :2 d v
-,,+
2
(À)
- .) v--i ( w--V À) [ -d "v 2
( ~2) v]
e dy- e 1) e dy-
i À d 2V
-- V =0
JJ e
que l'on mettra sous la forme adimensionnelle suivante:
d2 2
{( À 2 2- iRe [ (s - À U) ( d
da o (18.5)
da~ ) 2
512 SOURCES D'EXCITATION ALÊATOIRES
v= 0
en posant:
I dv::::: 0
da
en a =± 1 (18.5bis)
V
U (a) = y = profil de vitesse normé (V {} = vitesse de référence)
()
a = yle
we
s=-
YI)
Yoe
et : Re = - - = nombre de Re)'nol ds
l'
oP o
ay
avec:
V(e)=V(-e)=O
CARACT(~RISTIQUES DES SOURCES VIBRATOIRES ASSOCIÉES 513
AP
=:> U(a)
sl2n kl2n
0.1..------.---------,..------, O,5,------.---------r------,
r~" n=2
Il ., .....n=6
\ ., n;~ n\:!a f-o--.
n=2 ,,-0 __•\ Inst.
Il
n=4 1
-.
Il "\. .",
o ............ ____ \ "
\ . " . \. • Il Inst. 0,3 \ ........, Inst. •
., Il
..... Instable ,
.,nstable '\. \11 Inst. '-..... ................
.~ .~
0,1
11---
o~--~-- ___ ~~ _____ ~
10 4 1~
Fig. 18.2. Courbes de limite de stabilité du"s les diagrammes (Rf' s) el (Rf' ,\) pOlir des
profils de lype U(a) = 1- (lN.
(18.6)
j fai
\ljV;=O
P
av-
+ vjP! V j Vi + VjP! V j Vj
______
+ \ljP! Vi Vj + 'ViP - p.. \lj 'VjV i = 0
(18.7)
:F (À ) = À - 5/3 (18.10)
s = 2 11' Id . . À
V
10- 5
""0
tri
>
N-
O-
"
"'-
i7) 10-6
10- 1 10 102
fd/V
Figure 18.3.
518 SOURCES D'EXCITATfON ALÉATOIRES
Au sein d'un écoulement turbulent, les fluctuations n'ont pas partout la même
intensité.
La figure 18.4 montre les densités spectrales des tluctuations de pression de
paroi observées pour différentes configurations géométriques rencontrées dans
les circuits.
On remarquera tout de suite la grande différence entre les configurations
singulières l, 2 et 3 caractérisées par un très fort niveau dans les basses
fréquences ( t.:: <:: 0,5 ), et la configuration 4 correspondant à la turbulence
établie dans un tuyau droit caractérisée par un étalement plus large en fréquence
et un niveau général beaucoup plus faible.
Il est évident que les sources d'excitation associées aux configurations 1, 2 et 3
seront bien plus importantes.
Cette constatation justifie l'hypothèse que nous ferons par la suite des zones
sources assez localisées correspondant aux singularités d'écoulement. Au chapi-
tre 19 nous étudierons d'une façon assez détaillée les singularités géométriques
des circuits (élargissements, coudes, jonctions, etc ... ).
Rappelons également que dans la 2c partie (§§ 16.7 et 16.8), quelques éléments
concernant les fluctuations à l'aval des obstacles cylindriques (isolés ou en
faisceau'x) ont été présentés.
10-2
-- --~ I~
11=5 %
\----
V9.-f o=-l
0 0 ~.
d
000
11=2 %
® :Point de mesure
~I V~
11=0.1%)
p "
cp
On supposera, comme nous l'avons déjà fait dans la 2c partie, que la viscosité
est un paramètre secondaire en ce qui concerne la description du sy.stème couplé
nuide-structure. On négligera donc le terme de viscosité associé il la variable
ilp o (18.11)
...-
Explicitons la partie fluctuante pel) i CD j'
Si l'on néglige l'effet de la turbulence sur la propagation acoustique (termes en
Vi Vi et en Vi p) on a au premier ordre:
CARACfÊRISTIQUES DES SOURCES VIBRATOIRES ASSOCIÊES 521
on a:
ct:
al +o{V.v.+Y.V.p
. 1 1 1 1
0
d'où finalement:
~ ~
p'U i 'U j P { Vi Vi(Y; +
Vi )(V i + V j ) + 2 P f(VjV; )(VjV j )
- 2 Vi Vi a:; Y j Y j Vi VjP + (VjV, )(VjV j ) P
------------
P f 'V j 'Vj(V i + vd(V j + Vj) + p..V j "j 'Vl'i (18.12)
P f Vi 'Vi(Yj -------------
+ +
Vi )(Vj vj (18.13)
11 va de soi que cc terme source ne sera important que dans les zones
d'écoulement fortement Înstationnaircs.
522 SOURCES D'EXCITATION ALÉ.ATOIRES
Si l'on reprend l'équation (18.12) dans laquelle on élimine les termes dus il la
compressibilité, on obtient une expression de la fluctuation de pression due à
l'instationnarité que l'on notera PI en fonction des vitesses fluctuantes Vi et
permanente Vi' PI représente assez bien la fluctuation de pression. telle que l'on
peut la mesurer, dans les zones d'écoulement fortement instationnaire, où les
effets acoustiques-mécaniques sont toujours faibles devant les effets « turbu-
lents ».
-------------
âPI = - P J Vi Vi(Y i + vz)(Y j + Vi) + }.LVi Vi ViVi
Figure J8.5.
(0 = normale extérieure à (V f ).
or :
~
w(i
Â7T = -"""""1 'TT' (w o = pulsation de la résonance)
c-
et sur (.Il) :
grad 1T
F=-
f(Vi)
PI 'TT' dv - J (1.
(5) Pf
Pt grad 'TT' 'Ir av ) . n d.!
al
+ f (~1)
PI X s • n d.! (18.14)
Remarque: Bien que cela ne soit pas directement lié aux applications que nous
visons dans cet ouvrage, il est intéressant de rapprocher la présentation que nous
venons de faire, de celle de Liglllhill (réf. [59]) qui s'applique à la classe des
problèmes de rayonnement acoustique en espace infini.
Dans ce cas il est intéressant de projeter les équations sur les fonctions de
524 SOURCES D'EXCITATION ALÉATOIRES
O(r,l)= _1 p..(/_!:.)
4 1Tr c
Zone
(1ff)
M..L.=-----1-~--
Figure 18.6.
41Tp(M,t) = f
(~.,)
[! [gradp] -
r
[p]grad!+
r
[aalp ] !gradrJ
cr
·ndI
P
(18.15)
~
En posant T jj ::::: P I(V i + vj )(V j + vj ).
[ ] représente les valeurs retardées du temps de propagation du son du point
courant de l'intégration P au point M (r MP ) .
. Si l'on distingue sur la paroi (2:,) une zone (I,) où l'on note des fluctuations
turbulentes intenses, (estimées par les fluctuations incompressibles» P, du «(
~
J(VIl
[Vj VjT ij ] dv p
Si l'on suppose que M est loin de la zone perturbée (VI)' on peut écrire au
1
1er ordre en
r
!~
c-
f(Vf>
ri r j
r
3
[ a1'jj ]
~
ar
d~
Si nous supposons toujours que grad PI' n = 0 sur la paroi, son expression se
re'd Ult
. au premIer
. ord re en -1 il:
r
CONCLUSIONS
F= f
(.!I)
PI X s ' n d.!' (18.16)
Cette hypothèse est vérifiée dans le cas de structures souples en présence d'un
fluide très peu compressible, si l'on considère des modes de vibration « locaux »,
c'est-à-dire possédant quelques longueurs d'onde en déformation dans la zone
excitée. C'est le cas par exemple de plaques ou coques minces soumises à un
écoulement d'eau, de tubes d'échangeurs en écoulement parallèle ou transversal,
etc ...
On peut alors, si l'on connait les caractéristiques du champ des pressions à la
paroi de la structure, calculer la DSP de F et donc de la réponse du système
fluide-structure à l'aide des formules générales du paragraphe 17.4.3.
En particulier la formule (17.49) appliquée à (18.16) nous donne, pour la DSP
de F à la résonance considérée :
526 SOURCES D'EXCITATION ALf:ATOIRES
c 1 c 1
2 'TT" f d=2 'TT"S V = 2 7TsM
Ce rapport bn'ersement proportionnel au nombre de Mach M de l'écoulement,
est généralement grand del'flllt l'llIlité.
La propagation dans les tuyauteries se fait donc par ondes planes.
En ce qui concerne les vibrations de la tuyauterie elle-même, les mouvements
de flexion d'ensemble sont les plus excités.
Ce sont donc les premÎers modes propres couplés acoustique-mécanique tels
que nous les avons caractérisés dans la 2c partie (§ 14.6), qui nous serviront de
base de projection pour le champ instationnaîre associé aux singularités
d'écoulement.
528 SOURCES D'EXCITATION ALÉATOIRES
Ceci nous conduira à expliciter la source d'excitation sous une fonne plus
simple, en particulier en ce qui concerne l'aspect spatial du champ instationnaire.
Remarques :
a) Ce que nous venons de dire n'exclut pas l'excitation possible des modes de
fréquence plus élevée ou de structures plus souples dans la zone des basses
fréquences, dont le caractère est plus local. C'est par exemple le cas où la
tuyauterie est très mince (modes de coque à basse fréquence) ou sÎ l'on a des
obstacles souples (tubes, ailettes, clapets, etc.).
Dans ce cas les développements qui suivent ne s'appliquent pas et il faudra
donc pour calculer la réponse des structures, utiliser la formulation générale
(18.14) qui implique une caractérisation complète du champ aléatoire instation-
naire.
b) A l'inverse, si l'on applique la formulation générale à la projection du
champ instationnaire sur Jes modes « basse fréquence» des tuyauteries, que nous
avons définis précédemment, il faut être prudent.
En effet, le champ instationnaire, généralement très complexe, est caractérisé
d'une façon approximative, par un nombre réduit de paramètres (par exemple on
simplifie les lois de dépendance du spectre en fonction de l'espace, on caractérise
les « interspectres» à l'aide d'une ou deux longueurs de corrélation, etc.).
Cette méthode, tout il fait admissible pour calculer la réponse sur des modes
élevés, peut se révéler très fausse en ce qui concerne les modes basses fréquences,
car le champ aléatoire ainsi caractérisé n'a aucune raison de vérifier un certain
nombre « d'intégrales» liées aux équations de Navier-Stokes et qui jouent un rôle
particulièrement important dans la projection sur ce type de mode, comme nous
allons le voir.
Zone perturbée
Figure 19.1.
l'accélération turbulente sur les sections droites (Sd et (S2) amont et aval de la
zone perturbée.
On remarque que du fait de l'incompressibilité supposée pour le calcul du
av
champ v, l'ensemble des termes en - s'annule.
al
De plus on peut définir une variable modale Q, caractérisant le mouvement
« acoustique») du fluide au niveau de la singularité par:
S., SI
Q = ---=.
PI
(grad 11" h- . 1.,- + S~- Xs • 1.,- = -P, (grad 11")1 • 11 + SI Xs • Il
on obtient alors:
F = - wJ 211"
P,c
f (VIl
Pt dv - Q [CP,)2 - CP,)d - Xs • f (.1"(+S)
p, n d.r (19.1)
530 SOURCES D'EXCITATION ALÉATOIIŒS
la contribution des termes quadratiques étant nulle aux 1imites (.If) et (S) de
(V f)' FIL est la résultante générale des forces de viscosité s'exerçant dans le
volume fluide (V f ).
Du fait des grands nombres de Reynolds des écoulements considérés on peut
négliger les effets de viscosité devant les effets ({ turbulents») (cf. éq. (18.15)).
D'autre part le terme X s J (Vi)
Pf av dv
ol
est lié à un débit fluctuant dans
l'ensemble de la tuyauterie. Ce terme n'est pas forcément nul mais est toujours
petit devant le terme Q (rJr ), car 1eur rapport est de l'ordre de grandeur du
quotient de la masse du fluide de (V f ) et de ce1le contenue dans l'ensemble de la
tuyauterie.
(19.1) devient alors:
F= (19.2)
----1T
1 d Âq
Pf dt
D'autre part, la fonction JC/) peut s'écrire d'après la forme de sa projection sur
7T:
VIBRATIONS A BASSES FRI~QUENCES DES LIGNES DE TUYAUTERIE 531
1 d'
ilq = -:- J p
c2dt (\'fl 1
dv (19.3)
(19.4)
f (.rf)
[PI - (iJ/)d n d}; + Sl I1[(iJr)1 - VJt)tl = 0
==> Ap = (19.5)
singularité.
Si
Qj -Pf (grad 1T ) .• J. + S X . 1·
' l l.r J
On a alors:
LQi =0 (19.6)
i
532 SOURCES D'EXCITATION ALI~ATÜIRES
Figure 19.2.
(19.7)
dq =
telle que, si "on appelle CJî les débits acoustiques sortant de chaque communica-
tion, on ait:
(19.8)
(19.9)
Le champ des fluctuations locales dans la singularité peut être caractérisé par
une densité spectrale d'interaction S{r l • r2' f) (cf. § 18.6).
Si l'on considère par exemple les fluctunlions PI de la pression, on peut définÎr
la densité spectrale d'interaction adimcnsiol1l1ellc.-
SI'l (rI' Tl' f) V()
(19.10)
(p f v~i!
soit en adirncnsionnel :
Comme nous l'illustrerons plus loin, l'allure des spectres :J fil et :J p; est de type
'( turbulent ), : c'est-a-dire décroissant en fréquence à large bande,
Les intégrales l(.rf)
J(.!(l
et f f
(\'I) (Vf>
ont la même allure.
Log ':r'
Figure 19.3.
Section Section
IsI (SI
o
Figure 19.4.
Soit d ct D les diamètres des tuyauteries amont et aval (les deux tuyauteries
étant coaxiales).
On sait que cette singularité engendre un effet de perte de charge
AP que l'on définit comme étant la différence de la pression totale entre l'aval et
l'amont.
Cette perte de charge peut être estimée théoriquement à l'aide de l'hypothèse
suivante bien vérifiée expérimentalement.
La pression est constante dans la section droite à l'aval immédiat de
l'élargissement (x = 0) et la vitesse est constante dans le jet (V). En appliquant le
1
1
1 1
(sl V----- 1
{'ll'f l 1 (S)
1
1
1 1
t +
p, P2
Figure 19.5.
536 SOUI~CES D'EXCITATION ALÉATOIRES
SPl + Pf V 2 S = Sp:. + Pf V 2 ( ~ ) 1 S
=> AP 11I P2 - Pl = PÎ V
2
~ CI ~)
La perte de charge est donnée par:
A'P = Pl +:21 P f y! [
P21
+:2 ( i )'-v ] 2
:21 P f Y-~( 1 - S
S)2
La figure 19.6 montre la recompression mesurée à l'aval de l'élargissement
rapportée à la valeur théorique CD = 0,2 m ).
Si l'on rapporte la distance à l'aval de l'élargissement à D - d on remarque que
l'évolution de la pression est une loi indépendante du rapport d/D.
La distance D - d caractérise la dimension transversale de la poche décollée.
L'examen de la courbe d'évolution des pressîons statiques met également en
évidence trois zones aval caractéristiques:
a) une zone de faible décroissance (correspondant sans doute à une faible
diminution de la section du jet).
d==O,1m
o o{ v= 180m/s
.{ d:::O,125m
V= 164m/s
x/(D-d)
o 2 4 6 8 10
Evolution de la pression statique à [Iaval de l'élargissement
Figure 19.6.
VIBRATIONS À nASSES FRÉQUENCES DES LIGNES DE TUYAUTERIE 537
19.3.2. Analyse des fluctuations: distinction entre les fluctuations locales et les
l1uctuations acoustiques
- dans les zones Cl el b des spectres large bande analogue aux DSP de
turbulence.
dans la zone c (loin cl l'm'al) el la zone d (amont) des DSP comportant des
résonances.
Un calcul des résonances acoustiques de la veine d'essai, montre qu'il s'agit des
pics de résonance longitudinale en onde plane.
On peut également analyser les fonctions de cohérence de deux capteurs de
pression:
- si le couple est choisi dans les zones a et b, la fonction de cohérence diminue
avec leur distance, comme pour la turbulence.
- si le couple_ est choisi dans les zones c et d, la fonction de cohérence
demeure égale à 1 dans de larges gammes de fréquence et ceci indépendamment
de leur distance (voir figure 19.8).
On remarque également que deux capteurs diamétralement opposés donnent
des signaux identiques.
L'ensemble de ces premières observations expérimentales confirme bien
l'analyse théorique du paragraphe précédent:
-
-
::c
N
..CI
N
E
d =12Smm
O=200mm
V=163m/s
Spectre de cr
aJ
u m<lxÎmum {x=350mml
c: (Zone bl
ra
Vl 10-1
Vl
'5
Cl..
QJ
Spectre d'un c<lpteur
-0 situé sur la partie
'QJ perpendiculaire à' -_____.
04-
l'écoulement de la ...........,
Vl
c: paroi - (Zone al .'.,.......
QJ
Cl
10- 2 .\
•
...! 1
, , 1
Il 1
..,
J
111\
,~.
.~~
~
\
. \\~
\
\ \
10-4~~__~~~~__~__~~~__~___~~~
1 10 102 103
Fréquence (Hz)
Spectres de puissance des fluctuations de la pressÎon
à la paroi en divers points de rinstallation
Figure 19.7.
0,9
'"
.....
...: ':' ,". ': ::., •••• *,
0,9 "
,'
'.>
0,8 ','
'. ....
'
.',
0.7 "
. ..
,
0,6
cl Capteurs à l'aval de la
singularité (llx/O:::2)
1 ._.............. " .., ........
••••• ::' ~ •• : ••••••••: ••:~ •• ::~.: ...
..
•:a: •
", .. ~ .. .
...:.:.:: ..:.:.: .....1':.. ':: ..
Fréquence (Hz)
Le choix de ces grandeurs de référence est en fait dicté par une représentation
imagée que l'on peut se faire de l'instationarité.
En effet la recompression ~p représente ( l'amplitude maximale moyenne))
que peuvent avoir les fluctuations: variation entre les conditions dans le jet et les
conditions aval.
Comme nous l'avons vu dans l'analyse du régime permanent, D - d semble
être une bonne longueur caractéristique. Elle donne l'échelle de la poche
540 SOURCES D'EXCITATION ALÉATOIRES
10 ~~d/D=O.5
0~
~
R.~d/v M~ ~
c:::
..'!! 5
Vjl!t Vje~/c
Cl..
<l
~"
........ • 960.000 0,51
tJ o 760.000 0,37
Il 600.000 0,26
o 315.000 0,14
10
~d/D=O.625
J
5
/
Il
'8
Re
• 1.110.000
o 825.000
Il 490.000
M
0,47
0,32
0,18
~~
""-
o 250.000 0,09
10
/~
I~
5
1
0 1 2 3 4 5 2 3 4 5
x/(O-d) (x-x max)
Figure 19.9.
VIBRATIONS À BASSES FRÊQUENCES DES UGNES DE TUYAUTERIE 541
On remarque que dans tous les cas la fluctuation d'intensité maximale est
obtenue pour une distance d'environ 4 (D - d) et représente environ 12 % de âP.
Remarques: La valeur de 12 % correspond à une fluctuation {( crêteMcrête » de
l'ordre de âP, ce qui est cohérent avec la représentation imagée décrite plus haut.
La distance de 4 (D d) correspond au point de « recollement » moyen du jet.
Spectres d'écart-type
maximum
QJ A.
.. / o
D
c:
c:
o
•
lJ1
c::
QJ
E
"'C o ..
rD 10- 2 If 0 ~
QJ
u
c: Spectre à l'aval cA
rD
li) immédiat de la .-----"" GIA."
lJ1
'::; singularité DA
o f::,. tif
Cl..
a
QJ ~
a
.,
-c M
'QJ
... 10-3 III 960.000 0,51
'Vj d/O=0,5
c::
{
o 315.000 0,14
QJ
CJ
d/O-O 625
- ,
{4.!1 1.111.000
250.000
0,47
0,09
ct 1.000,000 0,34
d/O=0,71 { 0 430.000 0,14 f::,.
10-4~~__~~~~__~~~~~__~__~~~
10-3 10- 2 10-1
s=[(D-d) f I/V
Fîgurc 19.10.
542 SOURCES D'EXCITATION ALÉATOIRES
-s = f (D - d)
j:F(s) ~ 8~f) ~
Ap2 D d
(19.13)
Dans la zone a), les fluctuations sont d'intensité plus faible, du fait d'un
nombre de Strollhal de coupure plus faible (sc = 0,01 ). La DSP dans la zone de
fluctuation maximum (zone b) est plus riche en ( haute fréquence») (sc = 0,2).
que du DSP, et d'un plateau (0,2 <: S <: 0,7) correspondant à une énergie faible.
- dans la zone b), les courbes ont également une allure de plateau mais il se
situe à des Stroulral plus bas (0,05 <: S <: 0,4 ) et correspond à ]a plage la plus
énergétique de la DSP.
~ la figure montre également la cohérence d'un couple de capteurs situé dans
la zone c). L'allure décroissante en Serou/rai correspond aux formes classiques de
la turbulence établie.
La figure 19.13 faît la synthèse des résultats obtenus dans la zone h) : elle
représente, en fonction de la distance entre les deux points de mesure rapportée
au diamètre li du tuyau amont, le niveau du plateau de cohérence.
L'ensemble des points expérimentaux est bien représenté par une loi exponen-
tie11e: e- I1 >/d ce qui correspond à une longueur de corrélation longitudinale
l'oisi1le de d.
En ce qui concerne la phase, les courbes ont l'allure de droite passant par
J'origine, dans la zone du plateau de cohérence. Ceci est la signature d'un effet de
transport des fluctuations.
Les courbes représentant la phase en fonction de Si = f ~x font apparaître
VIBRATIONS À BASSES FRÉQUENCES DES LIGNES DE TUYAUTERIE 543
cu fiK /d:O,O
L.J AVil 1 Imm!!'doIii t dI! 1il smgu l~rI
0 0' t ' {Ad/D:O,S
e t:. d/0=O,71
c 0,8 fix/d=O,8
cu fix /d=O.7
'- _ 0 Zon!! d e l,'ecar t t ype '
m~lelmum
{ • d/0=O.5
0 d/O=O 71 fix/d=O,7
'cu o--rr-0-o O~ ,
..c.
8 0,7 I~ /O=~
, " 0 0' 0 x/0;25 fix /d=O,5
o Zone elolgnee de smgularlte { fix/d=O,95
\ Id/D=O,711 • le -
\\ 1
as
"'[J
00 (Courbes ind6pendantes de la vitessel
0,6
0
c
:.::
"",
u • ", 0._0_ 0
c
0
u..
o
·.-.3.~ç-
d'" '.
· o·. . 0
0
A
'-c y ", , . A
0,3
"
"- ,1:. t:.
.,
A,.
"",
0,2
'.,,.
0,1
", .
o 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6
s= f(D-dl/V
Figure 19.11.
o 'cP.
"Cr
~ ~
,~en ~. q ,,, ~
~ ',~~
90 \ D~~
~
c.:
~~ ~~~ ..
"OJ "J~ ~:-"III:b
~ ~"l&~1~
~ 180--- -------~~~;~:D.6---
OJ
r....
Vt/V=O,7"~ .,,~
~
w
ru
Cl.
Vl
~ 0 Vt /V=O.,65
"'&. 0
270
{~d/D=O,S IIX/d~
::J
'"t:J
ru , 'd d . l 't'
Vl Aval Imme iat e la smgu arl e A. d/0=O,71 t.x/d=O,a
l'tl
.r:. " . { .. d/O=O,S t.x/d=O,7
Cl. Zone de 1ecart type maximum 0 d/0=O,71 t.x/d=O,7
.. . . . , {O
110=25
Zone elolgnee de la smgularlte .IID=4
t.x/d=O.5
t.x/d=O,95
. 360 Id/0=O,71) __ ~ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
al
u
c:
ru
L-
'al
.c
0
u
• d/D=O.5
al
"t:I • d/D:::O,625
III A d/D=O,71
al
.0
'-
::J
8
III
a..r
-c
ru 0,5
w
c:
al
::J
c::r
'OJ
....
"'-
c:
ru
::J
•
l'tl
ru
01-
•
l'tl
c..
::J
-c
::1
ttI
ru
0,1
> 0 0,4 0,8 1,2 1,6 2
:z llx/d
Figure 19.13.
mouvement des parois. Il est plus facile de réaliser des conditions aux limites bien
définies:
Par exemple: aspiration atmosphérique par convergent, cols soniques.
En eau on utilisera des bidons avec niveau libre d'air.
D'une façon générale, il faudra disposer d'un programme de calcul pour
déterminer cette fonction de transfert, les points délicats étant recalés sur
l'expérience (par exemple les impédances aux limites); soit effectuer une
expérience annexe d'excitation par haut-parleur ou pot vibrant. ce qui pose un
problème car on doit procéder en écoulement, les amortissements acoustiques y
étant généralement très sensibles. Le plus simple est d'utiliser certaines mesures
de la réponse du circuit ù l'excitation due il la singularité ou à une singularité
étalon, comme nous l'illustrerons plus loin .
• Il faut vérifier que la source associée il la si1lgularité n'est pas l1/odifiée par le
circuit lui-mêmc :
Il faut d'abord s'assurer qu'il y a une longueur droite suffisante de tuyauterie à
l'aval (=10 à 20 D).
Il faut analyser l'effet de la turbulence amont.
Il faut vérifier qu'il n'y a pas de phénomène d'instabilité particulier (modifica-
tion possible de l'écoulement instationnaire du fait des ondes acoustiques en
général au voisinage d'une résonance du circuit).
Cet ensemble de conditions étant rempli on peut à partir des densités spectrales
des fluctuations de pression acoustique à l'amont et loin à l'uval ainsi que des
phases des intercorrélations, déterminer les densités spectrales 8!J.p(f) et
8t.q (f) des deux discontinuités Ap (t) et i1q (t) mises en évidence théoriquement
en 19.1.2.
Il faudra pour cela admettre que ces deux fonctions sont stlltistiquement
indépendantes, ce qui est une hypothèse tout ù fait raisonnable compte tenu du
fait que chacune d'elles résulte d'uf'.e intégration radicalement différente du
champ perturbé à l'aval de la singularité.
b) Exploitation des phases des dcnsités spectrales de puissance d'interaction
(DSPl)
Considérons le montage expérimental de la figure 19.14 :
r--
t ~
L1
CV
j
J--- L2
{~)
1©1
r
r'
1
t'
.....
~aniqUe
Zand
! Zone c
Aspiration 1
atmosphérique Singularité Cot
Figure 19.14.
VIBRATIONS À BASSES FRÉQUENCES DES LIGNES DE TUYAUTERIE 547
X2
1:r~ Xl ®
1
1 --.
Source
...
Condition aux limites
(impédance ç)
Figure 19.15.
d/D=O,5
+180°
Déphasage de
deux capteurs
situés à l'amont
Déphasage de
~ \°0 deux capteurs
\\ situés à l'aval
_~~~~~.~7 __ _
Courbe calculée
Points expérimentaux • 0 Â
(O=200mm)
®
,
f
Source
Figure )1:1.17.
+ 180 0
d/D=O,S
(D=200mm)
-180 0
-90 0
(ourbe calculée pour
Points expérimentaux .,
un saut de débit bq
+180°r----4----~----~--~+_--~r_--~~
\
\
\
'.......
-- M=O,34
-,
\
\
-90 0
+180or----+-----r----+---~-----+-----r~
----,
____--L-.
(D=40mm) \
\
\
-90 0
\
\
\
-180 0 '---~---'-_---'-_ _--'--_..Jo__"__ _"___ ____L___l
On remarque nettement sur ces graphiques, que pour les très basses
fréquences, la singularité se comporte comme une discontinuité de la pression
acoustique (la phase suit les courbes calculées dans cette hypothèse), et qu'aux
fréquences plus élevées, la singularité se comporte comme une discontinuité de
débit acoustique (la phase rejoint alors les courbes calculées correspondantes).
Ce résultat est tout à fait en accord avec les considérations théoriques des
paragraphes précédents.
c) Détermination des densités spectrales associées à la source acoustique
Connaissant la nature de la source pour chaque gamme de fréquence, on peut
utiliser les densités spectrales de puissance des fluctuations de pression, mesurées
à l'amont ou bien à l'aval pour obtenir les densités spectrales des discontinuités
associées à la singularité (SAp(f)) et (St.q(f)).
Pour cela il faut connaître les fonctions de transfert acoustiques correspondan-
tes Gap(x, f) et Gaq(x, f).
!0
....x
f
Mesure lx}
Figure 19.19.
(s) (S1
1f
Pl P2
Figure 19.20.
d/D=O,S (O=200mm)
M=O,51
o • Spectres expérimentaux
- - Courbes calculées de la pression
correspondant à une discontinuité
du dêbit au niveau de la singularité
de. spectre ~àq constant en
frequence
~àq/ Ap2=O,6~10-14 IMKSAI
~.
~
r-
I
N
:::c
Q.J \ [apleur situé à l'amont
u
c: 0 0
ru o ~
tII rf 'b Capteur situé loin à
tII 0° co l'aval
::l o
CJ..
ru
'"'C
10-8~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
o 50 100 150 200
Fréquence (Hz)
Figure 19.210.
554 SOURCES D'EXCITATION ALl~ATOlRES
10- 4
d/O=O,S (O=200mm)
M=O.29
N { $JAq/ fip2=O,3Sl:C10- 14 1
c..
<::l
.dO
10- 5
QJ
.....
'QJ
C-
o
0..
0..
ru
'-
....
1
N
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QJ
10-6 .i\.
w
c:
rD
.t \ Capteur situé à
1/)
l'amont
U)
'S
0..
QJ
-0
..... 10- 7
'QJ
•• • ee•
U)
C
Cl
QJ • •
__ .!.Jt. ___ •
e
10-B~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
o 50 100 150 200
Fréquence (Hz)
Figure 19.21b.
Densité spectrale Densité spectrale
10-6 '1' (rapportée à AP2) 10- 6 T (rapportée à AP 2 ) <
@
;;;l
(D=40mm) »-
\ Q -1
\Spe.c:tre de âp (UI âP Ô
\Spedre de âpltll llP Z
en
\ Capteur situé à l'amont ~
\ Capteur situé à {'aval >'
\ de la singularité \ de la singularité co
»-
rn
(.f.1
m
cn
~
10-7 10-7 '":j
;:;:;
::!1 om·
O':i C
~ m
z
-~
(\
n
m
On montre alors que :Jo ûp (s) ne dépend pas des nombres de Reynolds et de
Mach dans les gammes étudiées, conformément à la théorie.
En ce qui concerne :Jo û'1(s), la figure 19.23 montre l'évolution du plateau
caractéristique en fonction du nombre de Mach M.
On observe une variation en M:!, également conforme à la théorie.
At. d/D=O,5 }
o d/D:::O,625 Expérience L=10D
/). d/D=O,71
• d/D=O,5 Expérience L=30D
!If d/D=O,75 Expérience petite
N 10-3
Cl.
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ro
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CT
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cr
M{
<:l
f'i'> 10-5
M
VIBRATIONS À BASSES FRÉQUENCES DES LIGNES DE TUYAUTERIE 557
Les graphiques de 19.24 font la synthèse des résultats obtenus dans les
diagrammes (s, [F Ap) et (s, ~1 [F Aq ) , qui alors, ne dépendent plus des nombres
de Reynolds nÎ de Mach.
Les courbes obtenues expérimentalement par la méthode qui vient d'être
décrite sont représentées en tirets.
ru
::J
c-
VJ
::J 'O. .
~
t-
.Cl
01-
a.~ 10- 2 d/D=O,S-
~~ d/D=O,625
ru U)
- V! d/O=O.71_
Qj's, d/D=O.7S-
e: t-
e: ru '\.
o"ru
.- - Spectre des fluduations
u):....
c
ru ru
E"'C
" \
\
de pression sur la parai
perpendir::ulaire au jet
. (courbe expérimentale
:.sa.. \
rtI<J \ \~dépendante de d/Ol
ru
c 10-3 \
'-'
c 0
rtl--
\
V! V! \
V!
._ V!
ru \
::J '-
0.0. \
ru
E
0
\
'"0 '-' Spectre expérimentale \
ru
"ru '- FâP de la source \
.1-
.- rtI
U) --"
acoustique pour d/O=O,75 \ Spectres de la source
c.:: \ } ar::oustique Fàp (saut de
ru,rtI
Cl 10- 4 \ pression) calculés à partir
ru
'ru \ de la r::ourbe en pointillés
-'-
t- \ et de la courbe de r::ohé-
a
Cl.. \ rente azimutale expilll! lia
0. \ cohérence radiale a été
ro
f-
supposée égale à 1l
s=f(D-d)/V
Figure 19.24a.
558 SOURCES D'EXCITATION ALÉATOIRES
ru ".
c: ".
c:
0
'iïl Spedre de fluctuation de pression à la paroi ".
c là l'aval de la singulëlritél pris comme spectre '.
ru
E tocal pour le calcul à basse fréquence
:arD
ru
rD
10-2
L-
oi-
LJ
ru
Cl.
l.Il
'ru
01-
ïii
c:
ru
c::::l
10-3
s=f(D-d}/V
Figure 19.24b.
II est également possible à partir des données sur les fluctuations locales
décrites au paragraphe précédent et qui sont rappelées sur les graphiques par des
courbes en pointîllés, d'estimer Œt.p(s) et :FAq(s).
On utilise pour cela l'expression (19.12). Il faut remarquer que les mesures de
fluctuations locales ont été effectuées uniquement il la paroi et en nombre
relativement limité. On a donc fait certaines interpolations et hypothèses pour
appliquer (19.12) (cf. réf. [60]).
VIBRATIONS A BASSES FRf::OUENCES DES LIGNES DE TUYAUTERIE 559
Les courbes (en trait plein) ainsi obtenues sont donc approximatives, mais
montrent cependant la bonne concordance entre les deux types d'analyse.
Remarque: Pour plus de détails sur l'ensemble des techniques de caractérisa-
tion acoustique des singularités, le lecteur pourra consulter la référence [60].
19.4. FORMULAIRE
DIFFUSEURS CONIQUES
(sI d V <::G
o x
Figure 19.25.
a) Grandeurs géométriques
Si d et D sont les diamètres des tubes amont et aval, nous prenons comme
pour l'élargissement brusque, D - d comme longueur de référence. Les
paramètres sont d/D et Cl: (nngle d'ouverture du diffuseur).
fonction de dlO et a.
Une formule, tirée d'/derCik (réf. [62)) peut également être uppliquée bien
qu'elle donne dans certaÎns cas des valeurs de AP assez différentes:
+ [1 - ~ 1
8 sin ] [
avec Àf coefficient de perte de charge par frottement (valable si 0 <: lX <: 40").
\' f(D d)
Y
8(/) Y
1. :F (s) Ap:! 0 - cl
Les DSP onl une allure de type '( turbulence» avec un nombre de Strollltal de
coupure Sc de J'ordre de 0,2 il 0,4.
À =!3 (0 d).JL
Xma,
1,5d-
x
À
Xma~
f ilx ) 2 7r f ilx .
i.p ( y- = - V/IV x --y (radmns)
Pour a ~ 15' :
V/IV 0,80 pour cl ID == 0,31
V/IV 0,65 pour d ID 0.52
V/IV = 0.30 pour d ID 0,71
3) Sources acoustiques
~d,D
().JI
7° 15"
3.5
30" -t5°
0.52 0,1 4 2 ~ 1
--------
n.71 n.1 1.5 1,2 ~ 1
562 SOURCES D'EXCITATJON ALÉAT01RES
On peut remarquer que CT !:.1'/ àP est très faible pour a = 7" 1 et qu'il croit très
rapidement et passe par un maximum pour œ = 15" ; pour a 45" les mesures
de lip (1) sont très pcrturbées par l'cxistence de la source liq (t). On vérifie
cependant que )e niveau est sensiblement le même que pour l'élargissement
brusque.
Les Jo Al' sc présentent comme pour "élargissement brusque, sous la forme d'un
plateau lîmité inférieurement il 2 à 4 X 10-:2 et supérieurement il quelques
lO-l.
0,8
cr=7Q~\
0,6 lX=15°
~ :\ ,
"
\
0,4 lX=30° /
/
,/
'" \ \\
/ \\
/ \\
/ \\
,-,- \\
0,2 / lX::: 180 0 !élargissemenr \
/ brusque) \
/' / !loi 2(d/O)2f1-(d/Dl 2))
/" d/D
...- . /
0 0,2 0,4 0,6 0,8
Diffuseurs, calcul de la recompresslon âP
Figure 19.26.
" -==
. '\..t:_~,-'1"'---_ _--4_ _
)(s)
........... ~ ""' 10- 2 ::;
~
~
ë5z
a/âP (0/0) en
>-'
ü:l
»-
en
Spectre dans la zone du maximum en
10-3 (O.s~d/D~O. 71)
W
en
..,
;0
"Tl ["l'].
o:i' o
c C
a m
z
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1-.) ["l']
-....1 CIl
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2- m
?' ~ 10- 4 r
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z
rn
en
(1
W
~
-<
)Jo
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10-3
Spectres dans la zone
du maximum
z
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m·
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0
;::i
m
Vl
'\
'\
11
0 2
1
4
Graphique c
x/(O-d)
6
1.,..
10-2
l Graphique d
5=f(O-d)/V
~
oz
CIl
)-,
tIl
0'/ AP (%1 d/D=O,31 )-
lJl
CIl
m
10-2 d/D=O.71
CIl
'"l1
~t
:n
Q':/
Q
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~
D
10 trl
z
......
n[Tl
\0 en
Î.., Spectres dans la zone C
-....1
t":I du maximum ["Tl
..;.... CIl
10-3 ï
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z
m
en
C
rn
-1
t
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-<
>-
e:
x/ID-dl 5=f(O-dl/V -1
rn
1
o 2 4 6
, ....
10-2 10-1
=
en
Graphique e Graphique f V1
0\
V1
Diffuseur 30°, fluctuations de pression locales
U1
0'\
0'\
10-1
~
a/AP {a/a)
r.tl
o
~
:;0
n
tri
10-2 r.tl
o
."
ù:j" d/D=O,S2 m
x
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a n
:j
.....
\0
!,,) ~
--.J
O':i
d/D=O.71 oz
~ >-
r'
?" Spectres dans la zone tri,
10-3 du maximum >-
à
;;;
t11
r.tl
x/(O-dl s=f(O-d)/V
11 1 1.,..
0 2 4 6 10-2 10-1 1
Graphique 9 Graphique h
Diffuseur 45° , fluctuations de pression locales
VIBRATIONS À BASSES FRÉOUENCES DES LIGNES DE TUYAUTERIE 567
d/O=O,52
d/O=O.31
10-2 d/O=O,71
Graphique a
Diffuseurs 7° et 15°, source acoustique
Figure 19.28a.
V1
0\
00
):6p(S) )'6P(S)
10-2 ~ 10-1
c:n
0
c
10-3~ "10- 2 1-
'" '\
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CIl
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Cl
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!"" 10- 4 10-3
d/D=O,31
..
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m·
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-i
a
~
m
CIl
s=f(O-d)/V s=f(O-d)/V
10-5 1 Il! 1 ..
10-3 10-2 10-1 10-2
Graphique b Graphique c
Diffuseur 30°, source acoustique
')'âplsl ~)i'6pISI
10-2~ 10-1
-<
ta
'"
»-
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>-
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10-3 ~ O.31<d/DcO.71 '\(j/ / lÀ 10-2 t l;I:I
!;Il
m
!;Il
d/D=O,525 '71
;:;:l
"':'l
~. VI/fA ? d/O=O.71 (11-
0
a c::
tri
~ d/O=O,31 z
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t-.J
co
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~
/ m
CIl
0
CIl
10- 4 10-3 CIl
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zCIl
CIl
0
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s=f(O-dl/V s=f(O-d)/V »--<
10- 5 1
10-3
1 1 r
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10-1 10-2
1 1
10- 1
1 Il ..
1
c:
-l
rn
~
iT1
Graphique d Graphique e
Diffuseur 45°, source acoustique Ul
0\
\Cl
570 SOURCES D'EXCITATION ALËATOIRES
Pour a = 7" et 15", les nÎveaux sont très bas et n'ont pas pu être déterminés.
Pour a :::= 30· un tracé est possible pour d;D = 0,31 ; pour a = 45" les niveaux
obtenus sont du même ordre de grandeur que pour l'élargissement brusque.
L'effet acoustique de Ilq(t) ne devient important que lorsque le nombre de
Mac" M = ~ devient supérieur il 0,2 environ.
c
4) Remarque généralc
( P f:
L'ensemble de ces résultats a été obtenu pour des nombres de Reynolds
d ) variant que 0,5 x lOs à 1,5 X 10(', des nombres de Mael, variant de
0,05 à 0,5.
Le Ouide utilisé est de l'air il la pression atmosphérique.
Figure 19.29.
Le diaphragme se caractérise par une section contractée Sc <: 5 que l'on peut
estimer par la formule:
Sr
S
- la longueur D - d, (de = J~ Sc )
dÎHphragmc ).
La recomprcssion IlP qui peut être estimée par une formule analogue à celle
de l'élargissement brusque:
VIBRATIONS À BASSES FRÉOUENCES DES LIGNES DE TUYAUTERIE 571
3) Source acoustique
les DSP des fonctions IIp(t) pour plusieurs valeurs de d/D sont tracées il la
figure 19.30.
d/D=O)
d/D=O,4
d/D=O,5
{s}
10-5 L---_ _ _---1-_ _ _ _--l....-_ _........
10-3
Diaphragme mince paroi source acoustique
l
Figure 19.30.
572 SOURCES D'EXCITATION ALÉATOIRES
(S) 0
v ----- h
o
Figure 1Y.31.
a) Gral/deurs géométriques
SOÎt It la distance entre le bord de l'opercule et ln surface du tube. Par analogie
avec l'élargissement brusque nous prendrons comme référence la longueur
D - h. Le paramètre géométrique du problème est 1I/D.
e
-opl
.-
!!I
Il (longueur de corrélation À = 2,4/r)
3) Source acoustique
......
'QJ
c:...
..- -C
QJ
QJ
C
C
QJ
>.
0
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CO Vl
0 III
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"-
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c
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Cl
>
0
Figure 19.32a.
Fluctuations maximum
~(s)
<:
10-1 63
;;::l
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h/D=Or22 (5
Z
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h/D=O,64 "t:
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..., cm
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i-"
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m
cr.r
~
Cl
!l 5~ ~/D=O,64
Spectres dans ta zone
m
!Il
!'I
des fluctuations maximum c:Cl
z
10-3 rn
Cj
m
-i
c
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S
m
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x/ID-hl s=f!D-h)/V Fi1
11 1 1 ..
s=flD-hl/V c
10-6~__~__~__~~____~__~~~~__~____,__~1~1~1~_
10- 3 10- 1
Graphique d
Source acous tique
Figure 19.32d.
VIBRATIONS À BASSES FRÉQUENCES DES LIGNES DE TUYAUTERIE 577
4) Rcmur<luc générale
L'cnsemble de ces résultats Il été obtenu pour des nombres de Reynolds
COUDE 1,5 D
(Coude torique il rayon de courbure moyenne égal il 1,5 fois son diamètre.)
o (section S)
Figure 19.33.
P
Partie
coudée
~
l/D
-10 -5 o 5 10
Figure 19.34.
Le nombre de Slrou/ml, plus élevé que pour les autres singularités, permet de
penser que la dimension caractéristique de la zone perturbée est nettement plus
faible que D (de l'ordre de D 14).
L'analyse azimutale n'u pas été faite, car la zone perturbée est très localisée au
niveau de l'intrado (la corrélation intrado-extrado est faible).
- Ln fonction phase tp est du type:
tp ( f ~l ) = (radians) .
avec;
V,
y==O,65
3) Source Ilcousliquc
a) Discomilluitê de la pressÎ071 acoustique lip Ct)
En utilisant les mêmes coordonnées adimensionnelles que pour les DSP des
fluctuations locales, la figure 19.35c montre la DSP de la discontinuité de
pression acoustique Ap(t) associée à la singularité, :F 4p(s).
Le nombre de Sirou/wi de coupure est l'ordre de 0,3.
4) Remarque générale
L'ensemble de ces résultats a été obtenu pour des nombres de ReYllolds:
( P f ;D ) , variant de 5 x 105 il 106 cl des nombres de Macl! variant de 0,1 il
Spectre au maximum
10-2 des fluctuations
(:::abscisse te long de
r.n
l'Întrado du coude o
(origine 01 c
;:::l
(j
m
tIl
10-3 q
al6P (O/o) Spectre en usinage des [11
x
points de décollèment ("J
10 ~
....,
az
»
t""
m·
»
10- 4 d
~
!"Il
r.n
llD fD/V
2 3 10-1
Graphique a Graphique b
Coude 1.50. fluctuations locales de pression
VIBRATIONS À BASSES FREQUENCES DES LIGNES DE TUYAUTERIE 581
10-5
s=fD/V
Graphique c
Source acous tique
Figure 19.35c.
RÉUNIONS D'ÉCOULEMENTS
a) Grotldellrs géométriques
Le diamètre d du tube latéral est pris comme longueur de référence. Le
paramètre géométrique du problème est d/D.
0 X
1 111=
1
;
,
(5)
Vi
----tID-
, ----V
tv
d
(S)
Figure ]9.36.
AP
-1--.,=2 ( (dID)-+(ï
, V
j
) ~ (
d
-D ) Z ( ( -Dd ) 2 + 2 VvÎ )
:2 P f v-
. v .
SI: 0,8 <:: V <: 1,5 envIron et:
1
. v 3 .
SI : V. ~ enVIron.
1
POlir la cOllfigurllfioll mi le j'Cf ru: sollicite pas la paroi du tl/be principal. Nous
avons sur la génératrice du tube principal côté jonction:
_0.7 "~"' 1 ~
c (~t)
\
c d
Cl :
d.\., \
c (~t)
c -n.5 \
584 SOURCES D'EXCITATION ALÉATOIRES
>-
"> t..n
>-
""-
>
ru
-
-0
ru
Cl ru
""-
-0 ru
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ru C"
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0
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N
Lf"I
N
0
N Il
Cl
"'-
N ""-
"U
>'ho
0-
"'-
CL
<J
Figure 19.37a.
Zone 2 10-1 '1' )'(s)
Spectre dans la zone
du maximum (zone 1)
(0, 125~d/D<O.51 ~
w
v/V j -1 ~
-,l
10- 2
-- ...........
......
.....
6z
t:.n
p.-
~
cr 111P (%) "" Spectre dans la Vl
t:.n
Gé.nératrice du tube principal \ zone 2 Id/D=O.51 m
t.I)
"'g" 10 \
t:.n
o
\ m
U1
;> \ l'
10- 3 \ ëi
\ zm
....
.... /,"- - --- ............
....... , \
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""Génératricedu tube '",- __
...... \ -,l
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principal opposée Id/D=O.51 -<
p.
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x/d m
s=fd/v
11 ......
o 2 3 4 10-2 10-1 UI
00
UI
Graphique b Graphique [
Fluctuations de pression locales
Zone 2
VI
Ji'{s) co
0\
- - Spedres dans la zone 1
- - - Spectres dans la zon e 2
v/V i -4
(zone 1)
Ir "
al liP (O/o) 10-1 Vl
o
c
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l ~ ""
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d/D=O,125
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E1: h• 1- - -1 1 1 1 .... Graphique e
0 1 2 x/d
Graphique d Fluctuations de pression locales
Zone 2 -:P(s)
~~~
d/D=O.5
" - - Spectres dans la zone 1
<:
", - - - Spectres dans la zane 2 0::
;::J
,
)-
10-1 d/D=O.5
, , ,,\
tIl
1 ...... VJ
;::'l
....... tIl
1 -- Génératrice du tube principal passant
1 par le centre de la jonction ~
...... ""\
"':"l m·
~. / \ 1 - - - Génératrice du tube principal opposée \ a
crrl
n
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1 .............
1 ........ d/O=O. 125 c
..;
m
1 ~
1 x/d m
et :
V/IV == 0,9 pour d ID = 0,5
V/IV::: 0,7 pour d ID = 0,25
V/IV = 0,3 pour d ID = 0,125
3) Source acoustique
~ l',Vi
J
0,5
5
0,15
3,9
0,125
2,2
4) Remarque générale
L'ensemble de ces résultats a été obtenu pour des nombres de Reynolds:
( P ';d ) variant de 10- 5 à 10- 6 environ, Ics nombres de Mach variant de 0.05
à 0,4.
Le fluide utilisé est de l'air il la pression atmosphérique.
VIBRATIONS À BASSES FRÉQUENCES DES LIGNES DE TUYAUTERIE 589
s=fd/v
10- 4 '-----'------'------'---'---'-----'----'------'---'--"'------'---JIIIOo-
10- 2 10-1
Graphique a
Source acoustique, v/V .... 1
Figure 19.38a.
tI1
'1âP {sl
t
~âq(S)/M2 1.0
o
10-1 10-1
Vl
0
C
;::;
m
Cil
.....,
10- 2
~~
~. 10-2 d/D=D.5
ü
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d/D:O,Z5 m·
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"- 10-3 1- " 0
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CIl
s=fd/v
d/D=O,5
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CIl
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10- 2 d/D=O,25 >-
CIl
/ ---- CIl
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CIl
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G c
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00 m
CIl
:::...
Û
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10-3 r
a
z
[Tl
CIl
Û
tn
d/D=O,125
C
-<
»-
~
r:1
s=fd/v s=fd/v ;:::J
10- 4 r;;
10- 2 10- 1
Graphique d Graphique e 'JI
\Cl
Source acous tique, v/V j » 1
592 SOURCES D'EXCiTATION ALÉATOIRES
GRILLES
Il existe de multiple types de grille. Les résultats que nous donnons ici sont
très fragmentaires. Ils concernent des grilles constituées par une plaque épaisse
percée de trous circulaires avec un pas carré.
a) Grandeurs géométriques
La grille est placée dans un tube de section circulaire de diamètre D, qui est
pris comme longueur de référence.
Les paramètres sont alors le rapport d/D (d étant le diamètre des trous) et le
pas réduit p (distance entre deux centres = pd).
0 0 0
0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0
pd 0 0 0 0 0 0 0
0
0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0
0 0 0
d
Figure 19.39.
1 llP
2 PfV
1 = (0,5 + T JI -i )(1
T est donné par l'abaque 19.40, À est le coefficient de frollement. La formule est
valable pour les grilles épaisses: e / ci :> 0,015.
1,2
0,4
e Id
o 0,4 0,8 1,2 1,6 2
Figure 19.40.
(courbes en tirets)
3) Source acoustique
La figure 19.41c donne la DSP des discontinuÎtés de pression acoustique
associées, pour les quatre configurations étudiées, on observe une nette
diminution d'intensité pour les grilles plus finement percées. (CT IJ.p/.::.\P est
d'environ 0,4 il 0,7 % pour les grilles à gros trous, 0,1 % pour les grîlles à trous
plus fins).
En cc qui concerne la discontinuité t1q (/), les quelques mesures effectuées
montre que le niv~au adimcnsÎonnel :F Aq(s)/M" est très faible par rnpport aux
autres singularités (== 10- 4 ) :
'JI
\0
~
10-2
<ZI
o
cr IllP (O/o)
r-
r-
!
c
:;:0
n
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c::
(i
5 10- 3
b
1
.........
.........
d/O=O.05 ................
cr.
v
roi
>(
n
..... ï p=2,9 ,
\Q
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~ ..
' " "- =i
..,>;
~
::: "- ,, az
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?"'
10-
4
-- ".........
.......
'------
»-
r-
;-:1.
>:
3
~
d/D=O,037 L d/D::O,02 m
cr.
p=2 1 p=2,9
d/D=O.OS
p=2.9
d/D=O,OS
p=2
d/D=O.02
p=2.9
d/D=O,037
p:::2
s=fD/V
Graphique (
Grilles, source acous tique
Figure 19.41c.
596 SOURCES D'EXCITATION ALÉATOIRES
4) Remllrque générale
L'ensemble de ces résultats a été obtenu pour des nombres de Reynolds
( P fJLVd ) variant de 2 x 10 4 à 105 ct des nombres de lIJach varin nt de 0,13 à
0,4.
Le fluide utilisé est de l'nir à la pression atmosphérique.
Nous avons maintenant en notre possession tous les éléments néccssnires pour
déterminer l'amplitude vibratoire d'une ligne de tuyauterie en écoulement, dans
le domaine des basses fréquences.
- Nous venons de caractériser les principales sources d'excitation ct au
paragrnphe 14.6 de la 2e partie. nous avons précisé la fonctionnelle caracléristi-
que ainsi que les équlltions différentiel1es associées du système conservatif
couplé constitué d'une tuyauterie traitée selon l'hypothèse des poutres et d'un
fluide interne traité selon l'hypothèse des ,( ondes planes ». qu'il est possible de
résoudre numériquement pour obtenir les modes propres du système.
Considérons, par exemple. un circuit parcouru par un fluide dense peu
compressible ct comportant un ensemble de N singularités réparties en série tout
le long du circuit et suffisamment éloignées les unes des autres (= 10 diamètres)
pour pouvoir ètre considérées comme indépendantes.
Au paragraphe 19.1, nous avons montré que pour les modes il basse fréquence
d'un tel système tuyauterie-fluide, la source associée à la singularité i se réduisaît
il une discontinuité localisée APi de la pression moyenne fluctuante dans une
section.
Les APi sont des fonctions aléatoires du temps indépendantes les unes des
autres, de DSP Sl>.JI.(n.
D'après le chapitre 17 (éq. (17.46» la DSP de la réponse du système en un
point r est donnée par;
N
8(r,f) = l: /G(r,rJ,nl:!Sl>.pi(f) (19.15)
i 1
bidon
tranq uiUseur
f//y
L_
c'
c'
Ul
bidon
tranquiliseur
( Pz l
amont x cn~
aval
~
!AZ1~ Sv
__~5JHL(~ __ 1- 750 -!__l~_~_Q-------l-
---lI>-- vanne
sens d'écoulement à opercule
1m
Ul
\CI
Figure 19.42. -.l
598 SOURCES D'EXCITATION ALl2ATOIRES
MODE 1 3,82 Hz
m = 112 Kg
soufflet soufflet
~ 1
bidon aval
le long de
MODE 2 = 5,B8 Hz
m :: 460 Kg
soufflet soufflet
1
Figure 19A3a.
600 SOURCES D'EXCITATION ALÉATOIRES
MODE 3 f :6,9I.Hz
m :J77Kg
---------.-::-----:-lfl
P
P ma)!.
-----------_/ .'. . .
1 q
1:
~:; :;: : ; ; ; ; ; ;: ~- - -~=-
+1 ~--------------------------~~'I~------_r~------------------------------~
:1
Il
IlIl
Il
Il
Il
Il
O~-----------------L---------+-7.II-+------~_r------------------------------~
C1 l'CI
:: ..
C2 Cj
-1L-------------~------~------------~
MODE 1. f =9,JHz
m:::332Kg
--------------------------~
+1r-----------------------~~~----~--------------------------~
p
P max
D~------------~~----~~~-----+~------------------------~
~~--------------~~------------------------------------------~
Figure 19.44b.
VlBRATIONS À BASSES FRI'::QUENCES DES LIGNES DE TUYAUTERIE 601
E,p.trltl'\u r !: 5~l.lU:
bl Cokul r ,S,71Hz
Expifltnet. f;Ei,'SUz:
cl I:a!cu! 1=6,91Hl
E.~itf'.t' 1.1S,16Ib
dl C4"U\ 1 ='fi,Ja Hl
Figure 19.44.
602 SOURCES D'EXCITATION ALÉATOIRES
Figure 19.45,
CHAPITRE 20
20.1. INTRODUCTION
physiques et de la compatibilité qui doit être assurée avec les normes réglementai-
res.
Ces méthodes d'« analyse sismique probabiliste)~ sont certainement, malgré
ces difficultés, amenées à voir leur emploi généralisé.
Le présent chapitre ne prétend pas donner un panorama exhaustif de l'analyse
sismique (nous nous référerons souvent à l'ouvrage très complet sur le sujet de V.
Da l'idovici , réf. [70]).
Il comporte :
- quelques notions simples de sismologie,
- une description sommaire des principes pratiquement utilisés pour définir
le mouvement du sol associé à un site,
- l'exposé des méthodes classiques d'analyse de la réponse,
- une discussion des approximations et des limitations de l'analyse classique
conduisant à l'analyse sismique probabiliste,
- enfin il titre d'illustration, la description des principales étapes de l'analyse
sismique d'une installation industrielle.
Figure 20.1.
Figure 20.2.
LM [1 - r - ~ + x (i . u )J
x(r,f)
I Il
c v c
:2 r.prc J
( ' ) (U'J') dx
Il'1
M (( - r ) - M [, - r - !: + !: (i .
ccv c
u)]
(u.i)(u.j)
27Tprc :1 L (1-v ~)
c
(avec L = °
102 échelle de la faille).
Ln transformée de Fourier de x(r, f) est:
X(r, w)
d'où: X ( r, W )1 -
-
JLf1L (w )1 (u. i) (u . j)
3 WL
/.. w 1
Sln (20.2)
1
27Tprc- WL
Mo Wo \.
--:; w
sm- 1
w- Wn
Mo (u . i) (u . j ) W L (r) () / . W • W 1
:::::> IX(r, w)1 = --'}- sm - s m - (20.3)
2 W - W L Wo
M(t)
t
Figure 20.3.
EXCITATION SISt\'llQUE DES STRUCrLlRES 607
IXI
Xc 1------_
Figure 2004.
La formule (20.3) montre à très basse fréquence une évolution selon une
constante du spectre de Fourier du déplacement, donc selon (d 2 de l'accélération.
A plus haute fréquence, l'évolution se fait selon W ~ pour le déplacement
(constante pour l'accélération).
Les 2 zones sont séparées par une pulsation de coupure donnée par:
WL Wu
=l=-w c =
Wc
2v
si : Wo = wL =- Cù c = L (20.4)
Si l'on considère que v et J.L lîés aux matériaux sont constants, le moment
sismique Mo sera proportionnel au cube de l'échel1e de la faille (L) et la fréquence
de coupure W L inversement proportionnelle à cette échelle (voir figure 20.5).
Ms=8
-r::
Ms 1029
ro
.t-
e ~
0
Modèle
Cl.. 10 27
E W- 2
ro E
..c: u
u
"'-aJ
""-
e 1025 e
>.
OJ "'C
E
ru QJ
u :::::J
ro c-
Cl..
-01
10 23 E
-0 Vl
li)
:::::J
-0 -+-
e
aJ 10 21 ru
E
ro 0
t...
-+- l:
u
ru
Cl..
III 10 19
~aJ
-+-
III
e
QJ
Cl 10 17
10-2 102 10 4
Période (sec.)
Figure 20.5. - (Tirée de la référence [70].)
EXCITATION SISMIQUE DES STRUCTURES 609
N.
U
QJ
!.Il
"-
E -1250
u
c::
0
:;: 0
ru
'-
'(1}
>(1}
u
1250
u 10s 20s 30s 405
«
3
2
5)
O"l
...S!
o
-2 -1 o 2
log f
Figure 20.6. - (Tirée de la référence [70].)
L'effet des séismes est observé à la surface du soL La zone la plus imense est
l'épicclllre qui est la projection verticale à la surface de la source sismique (foyer).
a) Intensité
Traditionnellement on définit l'intensité d'un séisme en un point donné de la
surface, par l'effet qu'il a sur les constructions ou les populations.
EXCITATION SiSMIQUE DES STRUCrURES 611
Epicentre Bâtiment
c...
=:J
aJ
'"t:J
r::: H
o
\1-
o
c...
Cl.
Foyer
Figure 20.7.
Nous donnons il titre d'exemple les définitions des degrés (de 1 il 12) de
r échelle
macl'OsÎsmiqlle inlemationnle.
Degré SeCOUSSl! imperœplible il l'homme, inscrite seulement par les
sé ismographes.
Degré II Secousse ressentie par un petit nombre d'observateurs et surtoul
par ceux situés aux étages supérieurs des maisons.
Degré III Secousse ressentie par un certain nombre d'habitants, comme le
serait l'ébranlement produit par une voiture lancée il grande
vitesse; la directÎon ct ln duréc de la secousse peuvent parfois ëtre
appréciées.
Degré IV Ebnmlemenl constaté par quelques personnes en plcin aÎr. par
beaucoup il l'intérÎeur des maisons; vibration de vaÎsselle, craque-
ments des planchers et des plafonds.
Degré V Ebranlement constaté par toute la populatÎon; réveil des dor-
meurs; ébranlement de meubles ct de lits.
Degré VI Dcs personnes effrayées sortent des habitations; tintement générnl
des sonnettes, arrêt des pendules; crépis fendillés. vaisselle
brisée; cloches mises en branle, chute de plâtras.
Degré VII Maisons légèrement endommagées. léznrdes dans les murs; chute
de cheminées isolées en mauvais état, écroulement de minarets, de
mosquées ou d'églises mal construites.
Degré VIII: Sérieux dommages, fentes béantes dans les murs, chute de la
plupart des cheminées, chute de clochers d'église; renversement
ou rotation des statues, des monuments funéraires; fissures dans
les pentes raides ou dans les terrains humides; chule de rochers en
montagne.
Degré IX De solides maisons de construction européenne sont sérieusement
endommagées, un grand nombre rendues inhabitables; d'autres
s'écroulenl plus ou moins complètement.
Degré X La plupart des bâtiments en pierre ct en charpente sont détruits
avec leurs fondations; fenles dans Ics murs en briques; rails de
chemins de fer légèrement recourbés; dommages aux ponts ~
612 SOURCES D'EXCITATION ALÉATOIRES
b) Carle sismotectonique
c) BUl/que de dOlll/ées
On dispose également pour certains sites (Californie, Frioul, etc.) d'enregistre-
ments du mouvement du soL
On considère en général la partie forte de l'accélération du sol en fonction du
temps et éventuellement les répliques qui lui sont associées qui doivent être prises
en considération pour certaÎns caJculs (fatigue par exemple).
Les enregistrements dont on dispose concernent des mouvements de l'ordre de
quelques dizièmes de 9 (g = accélération de la pesanteur) au maximum, de
quelques dizaines de cm/g pour les vitesses et de quelques cm pour les
déplacements.
L'examen de ces enregistrements permet d'établir certaines relations entre le
mouvement à la surface et les caractéristiques des failles et de la nature des sols
traversés. On peut également analyser la relation entre le mouvement du sol et
les effets destructeurs observés et aÎnsi tenter d'établir une relation entre
l'accélération maximum (par exemple) et l'intensité macrosismique.
Pour les séismes californiens on adopte souvent les relations suivantes:
7r
2g
r
Jo
T
[.f(t)f dl (cf. MolwmrnadioulI, réf. [70e])
Remarques: Il est bien évident que ces relations sont très approximatives et ne
sont valables que pour un type de séisme donné.
11 faut également noter que les données enregistrées sont relativement rares et
que les analyses statistiques sont bien difficiles en la matière.
614 SOURCES D'EXCITATION AÜ~ATOIRES
Cette dernière démarche ne revient pas forcément à la précédente car elle peut
conduire à considérer des événements moins probables que le séisme de
dimensionnement de la démarche déterministe, mais plus destructeurs.
Actuellement, la pratique est d'utiliser la démarche déterministe:
- de définir une illfcnsité caractérisallf le site,
- puis d'associer fI cette intensité des caractéristiques quantitatives du nWlIl'e-
mellf du sol nécessaires aux calculs de réponse.
Les données historiques du sîte permettent d'effectuer assez bien la première
opération.
La deuxième est beaucoup plus délicate, si l'on veut définÎr des mouvements de
sol relativement réalistes.
(20.7)
Figure 20.9.
Si w ~ w: w 2 X = - l' (t)
=- 1x 1max = S (w, e) = ~
w-
l' mn~ = maximum de l'accélération du sol / W
2
* Amplification
Dans la gamme (wc, w:) l'excitation du sol est susceptible d'être amplifiée par
l'oscillateur harmonique. Cette amplification est fonction de E. On remarque que
le signal étant limité dans le temps le taux d'amplification est fini pour
e = O. 1
Jt: I",(JJ\ <:tu C
le
Remarque: La pseudo-accélération w 2 S (w, 0) représent?rfla-écélération abso-
lue ~i + l' ~nmK de l'oscillateur ~ ~ ~ \) .
WS{W,E) Amplification
Amplification en accé.lération
en vitesse
'(max
W w
W' W·
c
c
Figure 20.10.
EXCITATION SISMIQUE DES STRUCTURES 617
3
Accélérogramme
2
-II)
"
§
c:
c
:.;::
~
-QI
~
< -1
-2
-3
0 4 8 12 16 20 24 2B 32
Temps [sec.)
Figure 20.11a.
Hz
Figure 20.11b.
EXCITATION SISMIQUE DES STRUCTURES 619
v;
......
.§.
<LI
VI
III
~
':;
0
"t:l
;::l
III
VI 10.1
0...
'"'igurc 20.11c.
III
......
E
Spetlre de
Fourier
Ces spectres ont été établis à partir d'enregistrements sismiques. Par exemple,
la figure 20.12 montre les spectres du (, ReguIatory Guide 1-60» utilisés pour le
dimensionne ment des centrales nucléaires aux Etats-Unis.
Les spectres standards sont normalisés à une certaine valeur de l'accélération
maximale du sol (pur exemple 0,15 g sur la figure).
Pour s'adapter au site considéré, ils doivent être ajustés il la valeur 'de
l'accélération maximale que l'on considère pour le site.
Il faut donc établir une corrélation ÎllIcnsité-accélération-maximale, soit il partir
-
~ 102~~------~~------~~~----~
E
u
cu
>
:.;::
--
ro
cu
'-
cu 10
VI
VI
....cu
>
o
-0
:::1
cu
VI
a..
Fréquence (Hz)
Figure 20.12.
EXCITATION SISMIQUE DES STRUCTURES 621
102
N- V1
"'-
E
u
c:
0
-e- 10
rD
"-
-
"aJ
'OJ
u
u
<C
1
Corrélations
selon divers
auteurs
log [w S (w E)]
1 = le (w, e) + 0: (w, ê) M + Il (w, E) log R (20.9)
aJ
>
:..;::
ro
~ 10 1-*---'--'---1-'-?(---'-~
QJ
Vl
Vl
QJ
01-
>
o
~
::J
1 I~~----~-*-------~+-------~
QJ
Vl
0..
~102~~----_-+~~~-----+~-------~
E
u
QJ
>
:.i::
rD
QJ
t- 10
QJ
Vl
Vl
.....
QJ
>
o
"C
:::l
Q)
Vl
a..
10
Fréquence (Hz)
Figure 20.1511. - (Tirée de la référence [70].)
624 SOURCES D'EXCITATION ALÉATOIRES
-~102~T---. ----T-~----.---+-*-
E
u
QI
>
:;::
rD
QI
c.... 10
ru
Ul
Ul
ru
"'-
>
o
-c
::J
QJ
Vl
0-
Fréquence {Hz}
Figure 20.15b. - (Tirée de la référence [70].)
Enfin les fondations d'une installation occupent une certaine surface de sol; on
doit donc se poser le problème de la corrélation entre les 1110UIJemellts du sol en
delix poillts distincts de Cette surface.
Le critère d'appréciation s'effectue en considérant le rapport entre une
longueur d'onde caractéristique des ondes sismiques et la dimension de la
fondation.
Ce rapport est généralement grand devant 1, on pourra alors supposer un
11I011llemefll identique du sol sur lOute la swface de la fondation.
Dans le cas contraire, pour des fondations de l'ordre d'une centaine de mètres
ou plus, il faudra considérer un mouvement différentiel entre les différents points
du sol et une longueur de corrélation caractéristique (cf. réf. [70f1).
Soit un système linéaire défini, comme dans la première partÎe par les trois
opérateurs d'inertie M, de raideur K et d'amortissement A.
EXCITATION SISMIQUE DES STRUCrURES 625
U est le vecteur (ou la fonction) déplacement unité en tout point du système dans
la direction de séisme considérée.
Le problème (20.10) se résout li l'aide des méthodes générales de la
r c partie.
Soient XII (r) les solutions propres du problème conservatif associé:
(K - w; M) X n = 0
(20.11)
{ avec X I1 0 en {P}
(Tf Il ) (20.13)
avec:
(20.14)
diffèrent peu quand on passe d'lOl système à 1 DDL à un système à plusieurs DDL
(le domaine de validité de ces hypothèses sera discuté ultérieurement).
On montre alors que x max (r) est régi par la règle de la combinaison
quadratique:
(20.15)
La même règle peut bien sûr s'appliquer pour les autres grandeurs mécaniques
(con traîntes-efforts-etc.).
En ce qui concerne le calcul de l'accélération absolue
YI/(r, t) l (il! XII + yU, on utilise la relation approchée (au terme d'amortisse-
ment près) :
(20.16)
On pose:
(20.17)
EXCITATION SISMIQUE DES STRUCrURl::s 627
w 2 X = - y (t ) pour w :> W ~
Nous notons donc que les oscillateurs modaux, intervenant dans la sommation
des formules (20.15) et (20.16) et dont la pulsation de résonance n'appartient pas
à l'intervalle l tH c' w;], ont une répollse parfaitement corrélée et donc que
l'hypothèse de la sommation quadratique ne s'applique pas du tout.
En pratique il ne s'agit que des modes tels que W ri :> w; car les premiers modes
des structures sont toujours tels W Il ::> WC'
Pour tenir compte de la corrélation des réponses des modes élevés W Il ::> (J):, on
procède de la façon suivante:
On somme quadratiquement la contribution des modes de la gamme sismique
(W 'I <: w~) (en pratique jusque vers 30 Hz environ), et également la contribution
d'un «( pseudo-mode)} qui regroupe l'ensemble des contributions des modes
élevés, calculé en négligeant les termes d'inertie et d'amortissement.
Ce dernier terme est obtenu à partir d'un calcul de la réponse statique du
système au champ d'effort MU :
KX s - MU
{avec X s = 0 en {P}
(20.18)
628 SOURCES D'EXCITATION ALËATOIRES
[ -y tJ (r ) ]~a.\
(20.19)
Les inconvénients de la méthode modale telle que nous l'avons décrite sont de
plusieurs types :
« synthétiques}) dont les SRO s'ajustent sur les SRO réglementaires ont été
développées.
Toutes ces techniques font référence plus ou moins explicitement à une
conception probabiliste de l'excitation sismique.
Comme nous l'avons signalé au premier paragraphe, la connaissance des
processus physiques n'est peut-être pas encore tout à fait suffisante pour
développer une véritable théorie probabiliste de l'excitation sismique. D'autre
part, actuellement et encore pour un certain nombre d'années, les règlements
imposent de définir le mouvement du sol il l'aide des SRO de référence.
L'analyse probabiliste telle qu'elle peut se pratiquer aujourd'hui vise donc plus
à apporter des solutions pratiques lorsque les méthodes classiques échouent.
C'est donc dans cette optique que nous ferons notre présentation.
- Pour cela, quelques compléments aux notions générales sur les processus
aléatoires au chapitre 17 nous sont utiles en ce qui concerne:
a) l'aspect lion statiollnaire
b) l'analyse des maxima.
PI(T,()SP (t-~,t+~)
jS'(/,t) =2 f:: p'(T,t)e- 2i :tf TdT
(20.20)
630 SOUHCES D'EXCITATION ALÉATOIRES
Cette nouvelle densité spectra1e n'a pas également une interprétation très
physique sauf dans certains cas particuHers (cf. réf. [54]).
Cest par exemple le cas lorsqu'on a affaire à un processus séparable déiini
par:
f
lO
X(t,t n ) = G(T)F(/+/o-T)dT
[)
La fonction de corrélation P (0, ln) et la DSP 8(!, lo) sont données par:
= IH(f,lll)I~8F(f)
ln) dT.,
- (20.24)
EXClTATION SISMIQUE DES STRUCTURES 631
P (tn, lô) = E {{Il G(Tl) F(tn - 'Tl) d'Tl ID G(T 2) F(t,) - 'T 2 ) dT;!
rIo dTl rt" G(Tt> G('TJ E {F(tn- TI) F(l n ":t)} d,,:!
Jo Jo
T) F(t + 10
p (8, to) = {" {" G(T:) .a(to - TI) G(T,) a(lo- T,) PF(8 + TI T,) dT I dT,
(20.25)
(20.26)
632 SOURCES D'EXCITATION ALÉATOIRES
On obtient alors:
f
/O ..,
- - cwu' 2( ) dT
-? c alo - T
o
r'O e - CwUT a (t() - T) dT
jo
f
/O -2eW()T ..,
e a-(to - T) dT
A2(t o) = ()
---------2--~2-------- (20.26bis)
Wo
~
2
1.., c (to) .,
lT-(t o) =? A-(to) Sf(fo) + ~ lT F (20.27)
- m Wo
Les grandeurs qui vont être définies ci-après ne concernent pas exclusivement
les processus stationnaires. Cependant pour en obtenir des expressions simples
nous nous placerons toujours dans ce cas et de plus nous considèrerons souvent
des processus gaussiens.
Les formules ainsi obtenues pourront constituer des estimations approchées
pour les processus sismiques qui nous intéressent.
x(t)
Figure 20.16.
x(tl
Xm ~-----------&-------K------~-----
Figure 20.17.
634 SOURCES D'EXCITATION ALÉATOIRES
1. -~- (~+~)
Ir; aJ
p(x,x) ----e
7TfT1: fT i
(20.28)
J
l1h
f(O) = 2 --=
mu
ô (1 _ mi mom'}.
) If.!
Figure 20.18.
EXCITATION SISMIQUE DES STRUCTURES 635
(20.30)
lir
Toutes ces définitions sont valables pour des processus instationnaires. Pour un
processus stationnaire on définira le facteur de pic en rapportant xm à l'écart type
u du processus :
-
/-L (T) - - -
-la;) r aW(r, T) dr (20.31)
CT 0 dr
Différents auteurs ont proposé des formules approchées par W et /-L, obtenues
il partir de modèles de processus stationnaires plus ou moins simples.
Nous décrivons ici le plus simple qui a Je mérite de mettre en évidence les
groupements paramétriques essentiels du problème.
Modèle pOiSSOllllÎCll
On peut tout d'abord supposer que les différents dépassements d'un seuil par le
processus sont des événements indépendaflls les uns des autres; ceci s'applique à
peu près à des processus à bande large.
636 SOURCES D'EXCITATION ALÉATOIRES
P (Il) =e
- !(Im)T [f (xm )
n!
Tr
f(xm} est la fréquence moyenne de dépassement définie en a).
La probabilité de non dépassement est donc:
W(xm,T) p(O) e-!(Im}T
W(r, N) (20.32)
(20.33)
IL (À) r-dr
aw
ar
u;"l( À) = fa:>")
r
aw dr - IL-
")
o ar
u;') + IL -") = CD d
cl (e -
-II
À-
")
+ 2 u) du
1
C )(
-00 u
(en posant 2 u = r2 - À ~.
'Y 'YI
J.L (À) = À +-
À 2À3
=>
2
"1 "Ir
u;=À 2 +2y J.L-
- 6 À2
EXCITATION SISMIQUE DES STRUCTU RES 637
avec:
u
'}' = f+CO u dd (e- C- ) du = constante d'Euler
-co li
+CO ., d -Il
1 meN)
0" = ;6 (2 Log Nt 112
(20.34)
(20.35)
_~LOg2)
W(r,N)= (1 - e - e (20.36)
638 SOURCES D'EXCITATION ALÉATOIRES
Cl
Cl
N
QJ
c..
c: c..
oVl ......
0
N
Il
.~o c:
~
t... a..QJ
co N
Cl Cl
Figure 20.19a.
EXCITATION SISMIQUE DES STRUCTURES 639
w N=200
0,8
Vanmarcke _Poisson
enveloppe
0,6
0,4
0,2
o~__~-=~~~~~~~~__~__~__~__~__~
1 1,8 2,6 3,4 4,2 r s
Figure 20.19h.
II
0=0,36
6=0,25
3 0=0,16
0=0,11
2,6 6=0,08
2,2
1.B
N
1.4
10 102
Figure 20.20.
3,4 N=200
N=100
3
N=40
2,6
2,2 N=10
1,8
10- 1 1
Figure 20.21.
EXCITATION SISMIQUE DES STRUcrURES 641
am
0,7
0,6
0=0,08
0,5 0=0,11
0,4 0=0,25
0,3
N
2 10 20 100 200
0,7
0,6
~-N=4
---N=20
0,5
N=200
fi
0,3 L - - - L - - - - - - ' - - - - - - - - I J I I I I I I o o -
0,05 0,1 0,2 0,5
Figure 20.22.
642 SOURCES J)'EXCITATION ALÉATOIRES
8 (20.37)
f~ - fI
(avec a = -f- f <iS 1 et E <iS 1).
2+ 1
Pour un a donné relativement petit devant 1, la figure 20.24 montre l'évolution
du facteur de pic IL en fonction de la largeur de bande 8 pour différents nombres
de demi-cycles (ici le nombre de demi-cycles est associé à la fréquence moyenne
fI + f1).
Nous observons que les lois de l'oscillateur simple s'appliquent assez bien au
double oscillateur sauf dans Je cas des grands nombres de cycles (N a :p. l ) et
pour les faibles valeurs de l'amortissement (E <: a 2).
Dans ce cas en effet ô est voisin de a (8 a quand E -)00) et le signal est
-)0
..t
1 1
Fîgurc 20.23.
EXCIT ATTON SISMIQUE DES STRUCTU RES 643
N=200
N=100
3
N=40
/
2,6 /
/
/
/
N=10
2,2
/
/
/ Oscil. 2DOL .............
1,8 (0(=0,1) (Q(=O,2l
--- Oscil. 100L
fi
1,4
0,1 0,5
Figure 20.24.
avec:
df
En posant:
on montre, si les amortissements modaux ne sont pas trop différents les uns des
autres que:
(20.38)
on ne peut pas négliger les termes croÎsés, qui représentent l'effet de corrélation
des réponses modales.
Par analogie avec (20.38) ROSCllblueth fi. proposé une expressÎon du maximum,
tenant compte de la corrélation ,\ l'aide de termes croisés:
(20.39)
EXCITATION SISMIQUE DES STRUcrURES 645
J.l1 =f ( J BI)
NI'
4
--;-
que: J4 E ,
rr
J.l est donc plus grand que J.lI et J.l,.
-
On pcut donc s'attendre à cc que ln formule de Rosenblllcrh s'applique bien
pour les couples de modcs il fréquences de résonances très voisines car l'effet des
termes croisés est bien estimé ct ('allure '( quasi-monopic ,) du spectre du signal
réponse fait que ln largeur de bande est peu modifiée et donc que "hypothèse sur
le facteur de pic est valable, alors que dans le cas de pics distincts, elle conduise à
une sous-estimation systématique du maximum de la réponse, d'autant plus
grande que les amortissements sont petits.
C'est cc que met cn évidence la figure 20.25, qui représente le rapport cntre le
maximum J:m de la réponse estimé à l'aide de simulations numériques et le
maximum l'mit estimé il l'aide de la formule de ROsè"bllleth, tracé en fonction du
paramètre:
_ /2 f,
al" =
- ê t ft+t''J.l2
(ici les deux modes ont le même amortissement réduiL ct même coefficient de
participation).
646 SOURCES D'EXCITATION ALÉATOIRES
1,2
f 1=10Hz - - E=O,005
T=65 ........... E=O,01
Ll=C2=1 - - - - (:=0,05
_ . - E=0,1
1
-10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6
&12
Figure 20.25.
,
.~ =
,,"
.t.... ci
i
(20.40)
quelques demi-cycles (13 ~ 1), due au fait que les contributions de deux
oscillateurs dans la formule (20.40) ont tendance fi s'ajouter « en module»)
quand leurs fréquences deviennent très différentes (H jj -- 1 si 13 -- 0).
0,6
0,4
0,2
o 1....--_ _L..----1_..l...-..L..-L-J......l-l-l
1 5 À. 10
0,6
0,4
- - - - - - - - E=O,05
0,2 ~---- E=O,01
- - - - - - - - - E=O,05
O~ ________ L..-_ _ _ _ _ _..l...-_ _ _ _ _ _~
0,5
Figure 20.26.
648 SOURCES D'EXCITATION ALÉATOIRES
Quand on doit calculer la tenue sismique d'une structure légère (s) fixée sur
une structure porteuse (S) plus massive (ex. : composant fixé sur un plancher de
bâtiment), on a besoin de connaître le SRO associé au mouvement de (S) au
niveau des ancrages de (s), mouvement que l'on considère alors comme « source
sismique») pour (s). Ce SRO est appelé « spectre de plancher )~.
Si l'on effectue le calcul sismique de (S) à l'aide de la méthode classique on
n'accède qu'au maximum de la réponse.
Pour accéder au spectre de plancher on peut effectuer des calculs temporels de
(S), ce qui pose un certaÎn nombre de problèmes qui seront abordés au
paragraphe 20.6.
On peut éviter de tels calculs en utilisant les considérations des paragra-
phes 20.2 et 20.3.
En effet si l'on reprend la représentation du signal sismique à raide d'utl
processus ,séparable, la formule (20.24) nous permet d'obtenir directement les
caractéristiques spectrales de la réponse de (S) au cours du temps. Pour passer de
ces caractéristiques aux SRO de la réponse, ce qui correspond au passage d'une
variance à un maximum moyen, on utilisera les considérations sur le facteur de
pic du paragraphe 20.5.3,
Il faut également noter que la donnée du mouvement du sol étant les SRO, la
première étape consiste à en déduire les caractéristiques du processus séparable.
Examinons d'une façon plus détaillée les différentes étapes de la méthode:
a(t) est une enveloppe déterministe de forme standard, elle conditionne en fait la
durée T de l'excitation sismique.
F(/) est un processus stationnaire de DSP SF(f),
Pour déduire SF(f) et T des S(f, E), on utilise la propriété (démontrée en
20.3.3a) que le module de la transformée de Fourier F(f) de r(t) est voisin du
SRO en pseudo-vitesse pour E :::: 0, ceci étant en fait il prendre au sens d'une
moyenne quadratique:
S;v(f, 0) = E [F(f)l]
T T
E[F(f)2] = r r a(t) aU') E[F(t) F(t')] e- 2i
-:rf(t-t'} dt dl'
Jo Jo
T
= 11' Jor a(t) a(t + T)
Il
PF( T) e- 2i -:rf r dt dT
EXCITATION SISMIQUE DES STRUCTURES 649
(20.41 )
(A (u) étant une enveloppe normalisée standard définie dans l'intervalle [0, ID.
D'autre part, on peut établir une autre relation entre T et Sr(f) en utilisant ce
que l'on sait sur les facteurs de pic, qui comme on l'a vu au paragraphe 20.5.3,
sont directement liés à la durée T du signal.
En effet, on connaît le maximum moyen de la réponse d'un oscillateur de
fréquence de résonance fo et d'amortÎssement e: S (f!), e) et on peut calculer
d'autre part la valeur quadratique moyenne cr (fo, ë) de cette même réponse
(considérée à la fin de l'excitation) à l'aide de la formule (20.27) appliquée au
temps '0= T.
En supposant que l'oscillateur a atteint un régime quasi-stationnaire à la fin de
l'excitation, on peut appliquer les abaques du paragraphe 20.5.3.
On a alors:
S(fo, E)
- - - = J.L (No, E) avec No 2 fo T (20.42)
cr (fn, E)
(20.43)
avec:
(20.44)
Les Haî (f, t () correspondent aux fonctions Ha des oscmateurs modaux définis
par les expressions (20.26) et (20.26bis).
650 SOURCES D'EXCITATION ALÉATOIRES
Amortissement:
0,01 0,02 D,OS 0,10 0,20
10-2 .L..J..-_---'-----L--'-~
L . - - _ - ' - - - - ' - - - L - J ' - - ' -.............-'--_-L...----'--'---'--'-............. ...............___'
10-1 10 102
Fréquence
Spectre d'oscillateurs (spectre de sol)
Figure 20.27.
EXCITATION SISMIQUE DES STRUcrURES 651
On choisit pour DSP Sn(r, J, (max), tmax étant le temps pour lequel ait est
maximale.
Pour illustrer la validité de cette méthode on part de 10 réalisations temporelles
(signaux synthétiques) ajustées pour avoir un SRO voisin d'une forme standard
(Regulatory Guide) (cf. § 20.5.6).
Sur la figure 20.28 on compare les SRO de plancher moyen obtenus à l'aide
d'une intégration en temps effectuée à partir des 10 réalisations (courbes en traits
Amortissement:
0,01 0,02 0,05 0,10 0,20
10 _ _ _ Intégration directe
(moyenne de 10 spectres)
Structure support
Fréquente: O,67Hz
Amortissement: 5%
10-1~__~~~~~~__~~~~~~__~~~~~~
10-1 10 10 2
Fréquence
Figure 20.28a.
652 SOURCES D'EXCITATION ALÊATOIRES
AmDrtiss~m~nt :
D,Dl 0,02 D,OS 0,10 0,20
Structure
Fniqm!hee; 3H2
Amortissement: 5%
_ _ _ InlugrlltirJl1 directe
Imoyenne dl! 10 spectres)
Cl.!
VI
III
al
';: Structure
Fr~quenee:15Hz
o Amortissement: 5%
-0
:1
al
III
CI..
Amortissement:
0,01 0,02 0,05 0,10 0,20
_ _ _ Intégration directe
Imoyerllil! dl" 10 spl!clresl
_____ Spectre synthétique
Figure 20.28b ct c.
P ( T) 1
= E { ~ Ai A j rcos [2 7T t (fi +
IJ
f j) +2 7T f j T + ({J i + ({J i ]
(20.47)
4
Signal synthétique
correspondant au
spectre NRC (1g), oI-H 1I-+lII--lI'IIIL+-lI+-llI-+
Ajustement sur le
spectre à 24%.
-4 -
- -
-8 - -
1 1 1 1 1 1 1
o 2 4 6 8 10
Temps (sec.)
Figure 20.29.
EXCIT ATION SISMIQUE DES STRUCrURES 655
Bien que nous nous limitons volontairement dans le cadre de cet ouvrage, il
l'aspect source d'excitation associée aux mouvements sismiques, il nous semble
utile, en conclusion, de présenter les principales étapes de l'analyse sismique
d'une installation industrielle en partant du sol et en arrivant jusqu'aux dernières
super-structures.
Cette présentation nous permettra de signaler au lecteur les problèmes
spécifiques que pose l'analyse sismique et dont nous n'avons pas encore parlé;
interaction sol-fondation, structures multi-supportées, etc ...
L'exemple qui nous servîra d'illustration est une centrale nucléaire du type ({ à
eau pressurisée ».
- duns le cas des fondations dont les dimensions sont de l'ordre des longueurs
d'onde sismique, on ne peut pus définir un mouvement d'ensemble du sol. Selon
que le radier est rigide ou souple pur rapport au sol environnant, celui-ci modifie
ou modifie peu le mouvement du sol en champ libre;
- duns le cas plus simple et courant où les fondations ont des dimensions
petites devant les longueurs d'onde sismique, on peut définir un mouvement de
sol unique. Cependant la fondation n'a pas de raison de suivre ce mouvement du
fait en particulier de la masse de la structure qu'elle supporte.
Les théories de l'interaction sol-fondation visent donc il résoudre ces problèmes
et en particulier permettent de préciser:
- la façon d'introduire la source sismique dans une modélisation du problème,
- la façon dont la présence du sol proche modifie les caractéristiques de la
répDnse dynamique de la structure.
Figure 20.30.
a)
V/ / . ~ ",-y -
~-----'\I ~J t Wtr)-
(f) .
S.. (X)
Figure 20.31.
cr
1 temps: on résout le problème (a) de la réponse du sol auquel on a enlevé la
zone proche,
d'une part à un ensemble de forces exercées sur (!) pour obtenir un
opérateur d'impédance A faisant passer du champ quelconque des forces f
exercées sur (..r) au champ correspondant des déplacements x sur (.!):
x Af
(Les techniques de résolution par méthode intégrale sont bien adaptées il la
détermination de A).
- d'autre part à la source sismique pour obtenir le champ dc~ déplacements x
sur (!):
x=c
En fait si l'on résout le problème (al) du sol en champ libre et si l'on appelle
'\'1 et fi les champs des déplacements et des efforts obtenus sur une surface fictive
(.!), on a:
XI = Ail + C => C = X1 AIl
Figure 20,32.
658 SOURCES D'EXClTATION ALÉATOIRES
X=A(f-f 1)+X 1
Figure 20.33.
On peut par exemple utiliser la méthode des éléments finis, tenir compte
d'éventuelles non linéarités du sol au voisinage du radier, etc ...
Xs
IL) 1 1 ([)
~S;~S;//~//~///S7~ Xo
Figure 20.34.
ExcrTATION SISMIQUE DES STRUcrURES 659
+
Fixe
Figure 20.35.
Mf + Ci + Kx = - M.tf)
x étant le déplacement relatif du système sol-installation.
On peut mettre x sous la forme d'une somme de deux tennes:
(20.48)
et
(20.49)
Xl est le mouvement relatif par rapport au substratum si l'on ne considère pas 1<1
masse de la structure. X10 est la valeur particulière de x, au niveau de la fondation.
On l'appelle « interaction cinématique )).
X2 est le mouvement additionnel dû à l'inertie de la structure (( interaction
inertielle »).
Finalement le problème est résolu dans la pratique et pour des radiers rigides
en trois étapes :
Puisque les longueurs d'onde sismique sont grandes devant les dimensions du
radier, la matrice d'impédance se compose d'une partie raideur Kr et d'une partie
amortissement visqueux CI traduisant la dissipation il l'infini des ondes issues du
mouvement de l'installation.
La partie raideur quant il elle modifie les résonances de la structure (par
rapport à une base parfaitement encastrée), en particulier dans le cas de sols pas
trop durs et pour les bâtiments assez rigides que l'on rencontre dans l'industrie
nucléaire.
II existe des abaques pour les KI et les CI dans le cas de sols homogènes, à
couches, et pour des fondations superficielles.
- calcul de l'installation muni des raideurs et amortisseurs de sol sous l'effet
de la force d'inertie - Mill~l. (.-r1O + .\'{), selon les méthodes classiques de l'analyse
sismique.
Installation
Figure 20.36.
avec:
G = module de cisaillement du sol
{ IJ = coefficient de Poisson du sol
1
kh
0,8
Ch
0,6 kv
kR
0,4 CR
0,2
1 2 3 4
° Figure 20.37.
"Sous-système"
'-1--"""",",
"Système"
f D(t)
Figure 20.38
EXCITATION SISMIQUE DES STRUCTURES 663
+iE)X-2o:2x=_~
l
(_n
2 W(î
- ~+ (- n + ie + Il) X =- l' 2
2 W II
(20.50)
"Y
- 2 w~ n + ie - a 2
X o - l' /wJ 1
2 - n + ie + u
(En solidarisant la masse ni de la masse M pour le calcul du premier oscillateur.)
d'où:
1 X{) 1 2 == (_1'w,î_) ~
2 (n +
1
0:
(20.51)
x
I ol
2
= (4:J)2 [(n+o:2f+e2~[(n-llf-+E2]
664 SOURCES D'EXCITATION ALÊATOIRES
Les fonctions de transfert en il ont un seul pic pour: il =!!.. pour l'une et
2
Il - a:!
il = ~ pour l'autre.
R = 1x 1 mil~ = 4 E 2 + (li + a 2 f
1x{) 1m"~ 4 E2 + 4 a 2 + u2
Compte tenu des conditions (20.52) R reste toujours de l'ordre de 1.
- si 8 est petit:
~ li:!
<: a-+"'4
et (20.53)
E2 <: ( li ~a 2 ) 2
pour l'une et
pour l'autre
x 1 ~
R=~=
l
u+a-
l •x0 1 max ",I / 2 +4 a 2
Certaines structures comme les tuyauteries peuvent être ancrées sur des
composants dont les mouvements sont différents.
La donnée sismique est alors plus complexe car elle ne consiste plus en un seul
mouvement auquel on associe une force inertielle répartie en se plaçant dans le
repère relatif, mais plusieurs mouvements qui peuvent être plus ou moins
corrélés entre eux.
Un premier problème est de savoir expliciter J'excitation en terme d'efforts en
distinguant maintenant des efforts d'inertie et des efforts dus aux mouvements
différentiels.
Pour cela, on peut reprendre l'idée exposée lors du chapitre 9 de lu première
partie sur la sous-structuration, d'utiliser un ensemble de solutions statiques.
Nous avons recours ici au formalisme des .;< déplacements bloqués ) avec les
mêmes notations qu'au chapitre 9.
Les points de liaison sont les points où l'on impose le mouvement sismique
XL' Soient IL les efforts aux liaisons et K L les raideurs de liaisons.
Les équations de la structure sont:
JKx + Mi = - pT IL
1Kdx L - Px) + IL = 0
KI X + M.i = pT Kt XL (20.53)
avec:
KI = K + pl' KLP
Nous n'avons pas développé ici les aspects particuliers liés à l'analyse sismique
non linéaires (chocs et frottements aux liaisons, ductilité des matériaux,
dispositifs d'isolation par patins, décollement de radier, etc.).
Notons simplement que deux approches sont possibles:
- une approche complètement temporelle: le problème de la non-linéarité se
réduit alors au fait d'établir une bonne « loi de comportement )l, avec la difficulté
déjà mentionnée d'acquérir une « statistique» suffisante de la réponse à l'aide de
plusieurs calculs;
- une approche à l'aide de modèles linéaires équivalents, bâtis soit à partir de
sirnul~tions numériques, soit à l'aide de techniques particulières de linéarisation
stochastique.
Nous n'avons pas parlé non plus de l'aspect règles de dimensionnement ».
«(
Dans la pratique, les chargements sismiques sont cumulés aux autres changements
(poids, pressÎon, thermique, etc.) et le dimensionnement est effectué selon les
règles classiques (ASME par exemple).
En fait, ce sont les maxima temporels des charges exercées cn statique qui sont
considérés, ce qui peut conduire dans certains cas à un conservatisme excessif.
Actuellement, des méthodes de correction des effets dynamiques commencent
à être utilisées.
La figure 20.39 ci-après résume l'ensemble de la démarche d'une analyse
sismique d'un bâtiment réacteur d'une centrale nucléaire « à eau sous pression n.
EXCITATION SISMIQUE DES STRUCTURES 667
INTERACTION SOL-FONDATION
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