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dans l’Espace
Christophe ROSSIGNOL∗
1
1 PRODUIT SCALAIRE DU PLAN
a2 = b2 + c2 − 2bc cos A
b b2 = a2 + c2 − 2ac cos B
b c2 = a2 + b2 − 2ab cos C
b
2
2 PRODUIT SCALAIRE DE L’ESPACE 1.5 Vecteur normal à une droite - Droites perpendiculaires
Définition : Soient → −
u et →
−v deux vecteurs de l’Espace.
−−→ − −→
Il existe trois points A, B et C tels que →
−
u = AB et → v = AC. Il existe toujours un plan P contenant A,
B et C.
−−→ −→
On appelle produit scalaire des vecteurs → −
u et →−
v de l’Espace le produit scalaire des vecteurs AB et AC
dans le plan P.
Remarques :
1. On a alors :
→
− 1h →
u .→
− k−u +→ −
v k − k→ −u k − k→−
i
2 2 2
v = vk
2
Cette égalité est bien indépendante du plan P choisi.
2. Quitte à se placer dans le plan P, les différentes expressions du produit scalaire (sauf l’expression
dans un repère du plan) du 1 restent valables.
3. Les règles de calcul sur le produit scalaire (bilinéarité, carré scalaire, identités remarquables) restent
les mêmes que dans le plan.
Exercices : 44, 45, 47 page 338 2 – 43 page 338 3 [TransMath]
Démonstration :
On a :
→
− 1h →
u .→
− k−u +→−v k − k→ −
u k − k→ −
i
2 2 2
v = vk
2
1h 2 2 2 i
(x + x0 ) + (y + y 0 ) + (z + z 0 ) − x2 + y 2 + z 2 − x02 + y 02 + z 02
=
2
1 2
x + 2xx0 + x02 + y 2 + 2yy 0 + y 02 + z 2 + 2zz 0 + z 02 − x2 − y 2 − z 2 − x02 − y 02 − z 02
=
2
1
= [2xx0 + 2yy 0 + 2zz 0 ] = xx0 + yy 0 + zz 0
2
1. Vrai/Faux.
2. Calculs de produits scalaires dans l’Espace.
3. Utilisation des règles de calcul du produit scalaire.
3
3 ORTHOGONALITÉ DANS L’ESPACE
Remarque : On retrouve en particulier les deux résultats suivants, valables dans un repère orthonormé de
l’Espace :
x
— Si →−
u y alors → − 2
u 2 = k~uk = x2 + y 2 + z 2 .
z
— Si A (xA ; yA ; zA ) et B (xB ; yB ; zB ) alors :
−−→
q−−→ q
2 2 2
AB =
AB
= AB 2 = (xB − xA ) + (yB − yA ) + (zB − zA )
Définition : →
−u et →
−v sont deux vecteurs non nuls de l’Espace.
−−→ −→
Soient A, B et C trois points tels que →
−
u = AB et → −
v = AC.
→
− →
−
On dit que u et v sont orthogonaux si les droites (AB) et (AC) sont perpendiculaires.
→
−
Remarque : On conviendra que le vecteur nul 0 est orthogonal à tous les autres vecteurs de l’Espace.
Propriété : →−
u et →−
v sont deux vecteurs de l’Espace.
→
−u et v sont orthogonaux si et seulement si →
→
− −
u .→
−
v = 0.
0
x x
En particulier, si →
−
u y et → −v y 0 dans un repère O ; → − ; →
−ı ; → −
k orthonormé de l’Espace :
z z0
→
−u et →
−v sont orthogonaux si et seulement si xx0 + yy 0 + zz 0 = 0.
Remarque : Ce n’est qu’une utilisation de la forme trigonométrique du produit scalaire dans un plan P
−−→ −→
contenant les points A, B et C tels que →
−
u = AB et →−
v = AC.
Exercices : 49, 50, 52, 53 page 339 6 [TransMath]
Démonstration :
−−→ −→ −−→ −−→0 −−0→ −−→ −−→0 −−→ −−0→
AB.AC = AB. AC + C C = AB.AC + AB.C C
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −→ −−→ −−→
Or, les vecteurs C 0 C et AB sont orthogonaux donc AB.C 0 C = 0 et AB.AC = AB.AC 0 .
4
3 ORTHOGONALITÉ DANS L’ESPACE 3.2 Projection orthogonale sur un plan
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3.3 Vecteur normal à un plan – Applications 3 ORTHOGONALITÉ DANS L’ESPACE
Définition : On dit que le vecteur →−n non nul est normal au plan P si sa direction est orthogonale au plan
P.
Remarque : Tout vecteur non nul colinéaire à ~n est aussi un vecteur normal au plan P.
On admettra que tout plan admet des vecteurs normaux. On va maintenant pouvoir prouver le théorème
de la porte, vue dans le chapitre « Droites et plans de l’Espace ».
Théorème : (aussi appelé « théorème de la porte »)
Si une droite ∆ est perpendiculaire en A à deux droites sécantes d’un plan P, alors elle est perpendiculaire
à toutes les droites de ce plan (voir figure 4).
Démonstration (exigible) :
On note ~n un vecteur directeur de ∆ et −→, −
u →
1 u2 des vecteurs directeurs respectifs des droites d1
et d2 .
Comme ∆ est perpendiculaire à d1 et à d2 , on a ~n.−→ = 0 et ~n.−
u1
→ = 0.
u2
−
→ −
→
Comme d1 et d2 sont sécantes, les vecteurs u1 et u2 ne sont pas colinéaires.
Soit d0 une droite du plan P, de vecteur directeur →
−
w.
Les vecteurs w , u1 et u2 sont donc coplanaires et comme −
→
− −
→ −
→ → et −
u 1
→ ne sont pas colinéaires, il existe
u 2
→
− −
→ −
→
deux nombres a et b tels que w = au1 + bu2 .
On a alors :
→
−
n .→
−
w = →
−
n . (a−
→ + b−
u →)
u
1 2
= →
−
n . (a−
→) + n. (b−
u 1
→)
u 2
= a→
−
n .−
→ + b→
u 1
−
n .−
→=0
u 2
Remarques :
−−→
— Pour montrer qu’une droite (AB) est perpendiculaire à un plan P, il suffit de montrer que AB est
un vecteur normal au plan P.
— Pour montrer que deux plans P et P 0 sont perpendiculaires, il suffit de montrer que leurs vecteurs
normaux sont orthogonaux.
— Pour montrer que deux plans P et P 0 sont parallèles, il suffit de montrer que leurs vecteurs normaux
sont colinéaires.
Propriété : Caractérisation d’un plan
Soit P un plan de vecteur normal →−
n passant par un point A.
−−→ −
M appartient au plan P si et seulement si AM .→
n = 0.
6
4 ÉQUATION CARTÉSIENNE D’UN PLAN
Démonstration :
−−→
Si M ∈ P, alors (AM ) est une droite de P donc AM et ~n sont orthogonaux. On a alors
−−→ →
AM .− n = 0.
−−→ −
Réciproquement, si AM .→ n = 0, on note H le projeté orthogonal de A sur P. On a donc, d’après
−−→ − −−→ −
3.2, AM .→n = HM .→ n.
−−→ −
Par suite, on a HM .→ n = 0. De plus, comme H est le projeté orthogonal de M sur P, les vecteurs
−−→ →
HM et − n sont colinéaires.
−−→ −
On a donc HM .→ n = ±HM × k~nk. Comme k~nk = 6 0, on a HM = 0. Les points H et M sont donc
confondus. Le point M est donc dans le plan P.
Exercices : 3, 4, 5 page 326 8 – 54, 55, 56 page 339 9 – 96 page 346 10 [TransMath]
Démonstration :
a
Soit P un plan passant par A (xA ; yA ; zA ) et de vecteur normal →
−
n b .
c
−−→ →
M (x ; y ; z) ∈ P ⇐⇒ AM .−
n =0
⇐⇒ a (x − xA ) + b (y − yA ) + c (z − zA ) = 0
⇐⇒ ax + by + cz − axA − byA − czA = 0
Remarques :
8. Vecteur normal à un plan.
9. Droite perpendiculaire à un plan.
10. Tétraèdre trirectangle
11. Si a = 0, il est aisé de trouver un autre point A vérifiant la relation car soit b 6= 0, soit c 6= 0.
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4.2 Intersection d’une droite et d’un plan 4 ÉQUATION CARTÉSIENNE D’UN PLAN
1. Pour trouver l’équation cartésienne d’un plan (dans un repère orthonormé) dont on connaît un point
−−→ −
A et un vecteur normal → −
n , il suffit donc d’exprimer l’égalité AM .→
n = 0 à l’aide des coordonnées de
A et de →
−
n.
2. En particulier, l’équation du plan (xOy) est z = 0, celle du plan (xOz) est y = 0 et celle du plan
(yOz) est x = 0.
Exercices : 7, 8, 9, 10 page 327 ; 57, 58, 59, 60page 339 et 65, 69 page 340 12 – 11, 13 page 328 et 64, 67,
68 page 340 13 – 29 page 332 et 92 page 345 14 – 100 page 347 15 [TransMath]
2 1
Un vecteur normal de P est →
−n −1 et un vecteur directeur de D est → −u 1 .
3 2
→
−
n .→
−
u = 2 × 1 + (−1) × 1 + 3 × 2 = 7 6= 0 donc P et D sont bien sécants un un point. Ce point vérifie :
x = −2 + t
y = 1 + t
z = 2t
2x − y + 3z − 2 = 0
On a donc :
2 (−2 + t) − (1 + t) + 3 × 2t − 2 = 0
−4 + 2t − 1 − t + 6t − 2 = 0
7t = 7
t = 1
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RÉFÉRENCES 4.3 Intersection de deux plans
Les résultats concernant les positions relatives de deux plans de l’Espace sont résumés dans le tableau 2.
→
−
Remarque : P un plan de vecteur normal → −n et P 0 un plan de vecteur normal n0 .
→
−
— Si →
−
n et n0 sont colinéaires et si A et un point quelconque de P :
— Si A ∈ P 0 , les plans P et P 0 sont confondus ;
— Si A ∈ / P 0 , les plans P et P 0 sont strictement parallèles.
→
− →
−0
— Si n et n ne sont pas colinéaires, les plans P et P 0 sont sécants suivant une droite D.
' $
Exercice résolu : Soit P le plan d’équation 2x−y−2z−1 = 0 et P 0 le plan d’équation −x+4y+z−3 = 0.
Étudier l’intersection éventuelle des plans P et P 0 .
2 →
− −1
Un vecteur normal à P est →−n −1 et un vecteur normal à P 0 est n0 4 .
−2 1
→
− →
−0 0
Les vecteurs n et n ne sont pas colinéaires donc plans P et P sont sécants suivant une droite D. Pour déterminer
une représentation paramétrique de D, on va considérer une des inconnues (ici z) comme le paramètre :
2x − y − 2z − 1 = 0
−x + 4y + z − 3 = 0
z=t
2x − y = 2t + 1
−x + 4y = −t + 3
z=t
y = 2x − 2t − 1
−x + 4 (2x − 2t − 1) = −t + 3
z=t
7x = 7t + 7
y = 2x − 2t − 1
z=t
x = t + 1
y = 2 (t + 1) − 2t − 1
z=t
x = t + 1
y=1
z=t
& %
18 19
Exercices : 20, 21, 23 page 330 ; 78, 79, 80 page 341 et 83 page 342 – 94 page 345 [TransMath]
Module : TP 33 page 336 et exercices 101, 102 page 347 20 [TransMath]
Références
[TransMath] transMATH Term S, programme 2012 (Nathan)
3, 4, 7, 8, 9
9
RÉFÉRENCES RÉFÉRENCES
Positions relatives de D et P
sécants parallèles
leur intersection est la droite D leur intersection est un plan leur intersection est vide
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